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BIEN ET MALSOUFFRIR.Quand Christ a dit : « Bienheureux les

affligés, le royaume des cieux est à eux, »il n'entendait pas ceux qui souffrent en gé-néral, car tous ceux qui sont ici-bas souf-frent, qu'ils soient sur le trône ou sur lapaille ; mais, hélas ! peu souffrent bien ; peucomprennent que ce sont les épreuves bienendurées qui seules peuvent les conduireau royaume de Dieu. Le découragementest une faute ; Dieu vous refuse des conso-lations, parce que vous manquez de cou-rage. La prière est un soutien pour l'âme,mais elle ne suffit pas : il faut qu'elle soit ap-puyée sur une foi vive en la bonté de Dieu.Il vous a souvent été dit qu'il n'envoyait pasun lourd fardeau sur des épaules faibles ;mais le fardeau est proportionné auxforces, comme la récompense sera propor-tionnée à la résignation et au courage ; larécompense sera plus magnifique que l'af-fliction n'est pénible ; mais cette récom-pense il faut la mériter, et c'est pour celaque la vie est pleine de tribulations.Le militaire que l'on n'envoie pas au feu

n'est pas content, parce que le repos ducamp ne lui procure pas d'avancement ;soyez donc comme le militaire, et ne sou-

haitez pas un repos dans lequel s'énerveraitvotre corps et s'engourdirait votre âme.Soyez satisfaits quand Dieu vous envoie lalutte. Cette lutte, ce n'est pas le feu de labataille, mais les amertumes de la vie, où ilfaut quelquefois plus de courage que dansun combat sanglant, car tel qui resteraferme devant l'ennemi, fléchira sousl'étreinte d'une peine morale. L'homme n'apoint de récompense pour cette sorte decourage, mais Dieu lui réserve des cou-ronnes et une place glorieuse. Quand ilvous arrive un sujet de peine ou de contra-riété, tâchez de prendre le dessus, et quandvous serez parvenus à maîtriser les élans del'impatience, de la colère ou du désespoir,dites-vous avec une juste satisfaction : « J'aiété le plus fort. »Bienheureux les affligés, peut donc se

traduire ainsi : Bienheureux ceux qui ontl'occasion de prouver leur foi, leur fermeté,leur persévérance et leur soumission à lavolonté de Dieu, car ils auront au centuplela joie qui leur manque sur la terre, et aprèsle labeur viendra le repos.

LACORDAIRE,le Havre, 1863.

CONSEILSd’Allan KardecExtraits du livre L'Évangile selon le Spiritisme. Chapitre V

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LA REVUE SPIRITE ENTAME, AVECCE NUMÉRO, SA 155° ANNÉE D'EXIS-TENCE, DEPUIS SA FONDATION, LE 1°

JANVIER 1858, PAR ALLAN KARDEC. SONÉDITION EST AUJOURD'HUI ASSURÉE PAR LE

CONSEIL SPIRITE INTERNATIONAL (CSI),REGROUPANT 33 PAYS MEMBRES DE PAR LE

MONDE.Ce numéro est également le quatrième

en langue française, à nouveau composé etimprimé en Europe et au Québec, par uneéquipe de travailleurs coordonnés par leMouvement Spirite Francophone (LMSF -voir l'éditorial du numéro du 4° trimestre2011), suivant la volonté du CSI de décen-traliser ses activités opérationnelles et d'yfaire participer les travailleurs dans tous lespays.La Revue Spirite paraît actuellement

tous les deux mois, en un rythme accéléréafin de rattraper le retard accumulé pen-dant la mise en place de la transition men-tionnée, jusqu'au retour à sa distribution audébut de chaque trimestre.Nous avons reçu de nombreuses réac-

tions de la part des lecteurs, nous encoura-geant à poursuivre dans cette voieconsistant à rendre la Revue Spirite la plusintéressante et la plus agréable possible,comme le désirait son fondateur, avec desrubriques d'actualités plus nombreuses.Ces encouragements et suggestions appor-tent un baume au cœur et renforcent lamotivation du comité de rédaction de l'édi-tion en langue française, en un cercle ver-tueux dont le résultat est d'apportertoujours plus d'espoir et de consolation à

tous les lecteurs, en cette période d'incerti-tude croissante liée à la transition d'unmonde dominé par le matérialisme vers unmonde plus juste et basé sur des valeursplus éthiques et spiritualistes.Les phénomènes tendant à prouver

l'existence de l'âme et la dualité de l'êtrehumain se multiplient et interpellent tou-jours davantage le monde scientifique, quifinira peu à peu par se rendre à l'évidenceet par surmonter les résistances du préjugéet du paradigme matérialiste.(1) La RevueSpirite s'efforcera de rendre compte del'impact de ces phénomènes dans l'actua-lité.En cette année 2012, le LMSF et le

Conseil Spirite Français commémorerontles 150 ans du Voyage Spirite en 1862,d'Allan Kardec, poursuivant ainsi cet idéald'union et d'unification, basé sur la frater-nité, sur la solidarité et sur la liberté à labase des principes de la philosophie spirite.De nombreuses visites seront effectuées au-près des divers groupes, un nouveau Sym-posium aura lieu à Wégimont les 12 et 13mai, et un grand rassemblement des spi-rites de bonne volonté aura lieu à Denicéles 23 et 24 juin auquel devront participerplusieurs membres de la Commission Exé-cutive du CSI, notamment Nestor Masotti,Secrétaire Général du CSI, et JussaraKorngold.Le Comité de Rédaction vous souhaite

une bonne lecture de ce nouveau numérode la Revue Spirite, en restant à l'écoute devos suggestions et commentaires.

ÉDITO

155e annéede la Revue Spirite

©CGTextures

(1) Voir, par exemple, la récente émission sur RTL concernant les Expériences de Mort Imminente avec la participationdu Docteur Jean-Jacques Charbonier.http://www.rtl.be/rtltvi/videos/page/rtl-video-en-embed/640.aspx?VideoID=390851&bAutoStart=1&bAutoNext=0

UN FLUIDE VITALAPPELÉ ECTOPLASME23

Inscrite à l’I.N.P.I. sous le n° 09-3-686-835

DIRECTION GÉNÉRALE INTERNATIONALECommission Exécutive duConseil Spirite International

Directeur Général de la PublicationSecrétaire Général du CSINestor João Masotti

Comité Central Rédactionnel InternationalAntonio Cesar Perri de CarvalhoCharles KempfEvandro Noleto BezerraFabio VillarragaRoger PerezVanessa Anseloni

Adresse:Conseil Spirite InternationalSecrétariat GénéralSGAN - Q. 909 - Conj. F70790-090 - Brasilia - BrésilTelefone: 55 61 3038 8400intercei@intercei.com

ÉDITION EN LANGUE FRANÇAISE

Comité de RédactionCharles KempfGérard DonyJean-Paul EvrardJulien PhilippeLuc MoussuMichel BuffetPierre-Etienne Jay

Couverture et projet graphique:Marie-Claude Savard - LSF

Adresse de contact:Abonnements pour la Revue Spiritechez Jean-Pierre Pipino9 Chemin du Pinche47520 Le Passage d'Agen

Le Mouvement Spirite Francophone43 rue MaghinB-4000 Liège - Belgiquee-mail: info@lmsf.orgcontact@revue-spirite.org

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LA VISION FINALE DE

STEVE JOBSLe mondeNOUVEAU

DONSD’ORGANESChico Xavier et la médecine

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LE MONDE NOUVEAU10

155e année, 1e trimestre 2012E-mail: info@lmsf.orghttp://www.revue-spirite.org

N’hésitez pas à nous poser vosquestions, à dialoguer avec nous.

Consultez l’Encyclopédie Spirite surInternet : http://www.spiritisme.net

DÉONTOLOGIE

LA VISION FINALEDE STEVE JOBS 14ACTUALITÉ

LETTRES DEL’AUTRE MONDE 15

DONS D’ORGANESChico Xavier et la médecine

LITTÉRATURES

SERGE GIRARD 2e partie18INTERVIEW

CE MONDE SPIRITUEL QUIINTERVIENT DANS NOTREMONDE MATÉRIEL

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SOMMAIRE

SCIENCES

LA PHYSIQUE EN ÉBULLITION

28SCIENCES

LA RECHERCHE PSYCHIQUE

PHÉNOMÉNOLOGIE

LULA A FAIT APPELÀ UN MÉDIUM 24ACTUALITÉ

LA COMMUNICATION25MÉDIUMNITÉ

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PARMI LES PRATIQUES MÉDICALES DE

TOUTES LES SPÉCIALITÉS, LA GREFFE

D’ORGANES EST CELLE QUI MONTRE LE

PLUS CLAIREMENT LE LIEN ÉTROIT ENTRE LA

MORT ET LA NOUVELLE VIE, LA RENAISSANCE

DES CENDRES COMME LE PHÉNIX : L’OISEAU MY-THOLOGIQUE SYMBOLE DU RENOUVEAU DU

TEMPS ET DE LA VIE APRÈS LA MORT.I

Le thème du « don d’organes et desgreffes » est d’actualité sur la Terre. Les in-formations instructives des Guides Spiri-tuels sur le sujet ne sont pas si nombreuses.Le projet Génome, les recherches sur lescellules souches embryonnaires et autresmarquent la portée de la science humaine.Les greffes, sujettes à de nombreux cas derejets à des époques reculées, sont devenues

des pratiques actuelles de recompositionorganique. La réalisation in vivo d’expé-riences visant à la régénération de celluleset la perspective d’amélioration de la qua-lité de vie avancent, dans un domaine oùles recherches font encore leurs premierspas. Les attentes de la science contempo-raine sont sous d’heureux auspices. Ce-pendant, la peur de l’inconnu plane dansl’imagination de beaucoup.

Certains spirites refusent d’autoriser,pendant leur vie, le don d’organes aprèsleur désincarnation, en alléguant queChico Xavier n’était pas favorable auxgreffes. Ce n’est pas vrai ! Il faut clarifierque lorsque Chico a affirmé : j’ai dédié mamédiumnité et ma vie à ma famille, à mes amis, au

MÉDECINE

DONSD’ORGANESChico Xavier et la médecine

par JORGE HESSEN

Nous remercions particulièrement l'association FRANCE ADOT(http://www.france-adot.org), qui nous a autorisés à utiliser lesimages de la campagne d'avril 2011, sur le thème du "merci". Cesimages donnent une belle vision spiritualiste et illustrent admirable-ment l'acte de charité qu'est le don d'organes, qui est encouragé par laphilosophie spirite.

peuple. Ma mort m’appartient. J’ai ce droit. Per-sonne ne peut toucher à mon corps ; il doit aller ànotre mère la Terre…, il l’a fait parce qu’ilavait reçu, alors qu’il était encore incarné,plusieurs propositions inopportunes d’étu-dier son cerveau après sa désincarnation.D’où ses craintes compréhensibles que soncorps ne soit profané dans ce sens.

Nous ne pouvons oublier qu’aujourd’hui,nous sommes des donneurs potentiels. Demain,nous, ou des proches de notre famille, pouvons de-venir des récepteurs potentiels. (…)

Pour la majorité des personnes, la question dudon est aussi lointaine et distante que la mort. Maispour ceux qui attendent un organe pour une greffe,elle est souvent l’unique possibilité de vie !ii Joannade Ângelis, soulignant cette importance, af-firme : (…) Véritable bénédiction, la greffe d’or-ganes donne l’occasion de poursuivre une existencephysique, en condition demoratoire, par lequell’Esprit continue son périple organique. En fin decompte, la vie dans le corps est un moyen pour at-teindre la plénitude – qui est la vie elle-même,bouillonnante et réelle.iii

Lors d’une interview à la chaîne de té-lévision Tupi en août 1964, Francisco Cân-dido Xavier déclare que la greffed’organes, selon les Esprits savants, est unequestion très légitime de la Science, très na-turelle et doit être menée à bien. SelonChico Xavier, les Esprits – ne croient pas quela greffe d’organes soit contraire aux lois naturelles.Il est bien naturel que, en nous détachant du corpsphysique, nous donnions les organes encore fonc-tionnels à des compagnons qui en ont besoin, afinqu’ils puissent en faire une utilisation bénéfique.iv

Le don d’organes pour les greffes esttout à fait légitime. Divaldo Franco certi-fie : Si la miséricorde divine nous alloue un orga-nisme physique sain, il est juste et valide, après quenous ayons utilisé ce patrimoine, de l’offrir, grâceaux conquêtes précieuses de la science et de la tech-nologie, à ceux qui sont venus avec des carences afinde leur permettre de poursuivre leur parcours.v

Il n’y a pas non plus de conséquences trauma-tisantes ou inhibitoires dans le corps spirituel, encontrepartie à la mutilation du corps physique.Celui qui fait don de ses yeux ne sera pas aveugledans l’au-delà. S’il en était ainsi, qu’adviendrait-

il de ceux qui ont eu leur corps consumé par le feuou désintégré dans une explosion ?vi

Quand peut-on affirmer qu’une per-sonne est réellement morte ? Selon l’Ameri-can Society of Neuroradiology, la mort encéphaliqueest l’état irréversible de cessation de tout l’encéphaleet des fonctions neurales, résultant d’un œdème etd’une destruction massive des tissus encéphaliquesbien que l’activité cardio-pulmonaire puisse êtremaintenue par des systèmes avancés d’assistance vi-tale et des mécanismes de ventilation.vii

Le grand vacarme du sujet est la (…)mort encéphalique, après laquelle des organesou des parties du corps humain sont prélevés pourune utilisation immédiate chez des malades qui enont besoin.

(…) L’état de mort encéphalique revient donc àêtre dans une situation d’arrêt définitif et irréversi-ble de l’encéphale, incompatible avec la vie et de la-quelle jamais personne ne guérit.viii

En situation de mort cérébrale, attestéepar des examens conventionnels et ap-puyée sur les moyens de la technologie mo-derne, seuls des appareils peuventmaintenir la vie végétative, parfois pourune durée indéterminée. C’est dans cet étatque l’on vérifie la possibilité que le donneurd’organes « meure » et ce n’est qu’alorsque ses organes peuvent être utilisés – vuque les organes sans irrigation sanguine nepeuvent plus être utilisés pour des greffes.S’agirait-il d’euthanasie ? Évidemment,considérer ce fait comme tel manque d’argu-mentation scientifique (…) et condamnerait lagreffe d’organes : l’euthanasie n’est absolument pasapplicable dans ces cas de mort encéphaliqueavérée.ix

La Médecine, dans le monde entier, af-firme avec certitude que la mort encépha-lique, qui inclut la mort du tronc cérébralx,ne peut être constatée que par deux exa-mens neurologiques, avec un intervalle desix heures, et un autre complémentaire.Ainsi, lorsque la cessation irréversible de lafonction neurale est constatée, le patient estmort, à l’unanimité de la littérature médi-cale.

Une autre question souvent soulevée estle rejet de l’organisme après la greffe.

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Chico Xavier nous aide sur ce point, en ex-pliquant : André Luiz considère le rejet comme unproblème facilement compréhensible, par l’existencede l’organe du corps spirituel chez le récepteur. L’or-gane périsprital stimule les éléments de défense ducorps, que les moyens immunologiques pourront,dans un futur proche, soutenir ou réfréner naturel-lement.xi À partir de 1967, plusieurs médicamentsimmunosuppresseurs ont été développés (cyclospo-rine, azathioprine et corticoïdes), qui visaient à ré-duire l’incidence de rejet, ce qui a permis auxrécepteurs d’organes une survie plus longue.xii

(…) statistiquement, le taux de survie des trans-plantés est extrêmement élevé. C’est grâce non seu-lement aux techniques médicales, qui s’améliorenten permanence, mais aussi grâce aux schémas im-munosuppresseurs qui se sont considérablement dé-veloppés et élargis : il existe aujourd’hui des schémasqui réduisent à zéro pourcent (0%) le rejet cellulaireaigu dans la phase initiale de la greffe, où ils seproduisent.xiii

André Luiz explique que lorsque la celluleest retirée de sa structure formatrice dans le corpshumain, et est transférée médicalement vers un autremilieu énergétique, elle perd la commande mentale

qui la guidait et ainsi, elle s’individualise ; im-plantée dans un autre organisme (par exemple suiteà une greffe), elle tendra à s’adapter au nouveaucommandement (spirituel) qui la revitalisera puiscoordonnera sa trajectoire.xiv Cette situation estcorroborée par Joanna de Ângelis quandelle explique : (…) En transférant l’organe versun autre corps, automatiquement le périsprit de l’in-carné commence à l’influencer, en le moulantselon ses besoins, ce qui exigera du patient récep-teur l’amélioration morale urgente, afin que sa carted’épreuves soit également modifiée par sa réformeintime, générant de nouveaux éléments déclencheurspour le bonheur recherché et qu’il ne mérite peut-être pas encore.xv

Les Esprits ont affirmé à Kardec que ledégagement est beaucoup moins rapide et dure quel-quefois des jours, des semaines et même des mois.xvi

Bien qu’après la mort physique il n’y ait plus au-cune vitalité dans le corps, il y a des cas où l’Es-prit, dont la vie a été toute matérielle, sensuelle, restelié à la dépouille, par l’affinité qu’il accorde à lamatière.xvii Toutefois, rappelons aussi une situa-tion qui se produit quotidiennement dans les grandesvilles : la pratique de l’autopsie, exigée par la Loi,

dans les cas de morts violentes ou sans cause déter-minée ; on ouvre le cadavre, du sternum jusqu’aubas-ventre, exposant les viscères du thorax et del’abdomen.xviii On ne peut perdre de vue laquestion du mérite individuel. (…) Le destindes Esprits désincarnés serait-il à la merci de ladécision des hommes de leur retirer les organes pourdes greffes, d’incinérer leurs corps ou de couper leursviscères à l’occasion d’une autopsie ?! Le bon senset la raison affirment hautement que cecin’est pas possible, cela reviendrait à ad-mettre la justice du hasard et le hasardn’existe pas !xix

En résumé, le don d’organes pour lesgreffes n’affectera pas l’Esprit du donneur,sauf si nous croyons injuste la Loi de Dieuet si nous sommes sur la Terre à la dérivede Sa volonté. Rappelons-nous que dansles Statuts du Père, il n’y a pas de placepour l’injustice, et la greffe d’organes(prouesse de la science humaine) est uneprécieuse opportunité parmi tant d’autresmises à la disposition pour l’exercice del’amour.

Par Jorge Hessen,Reformador, octobre 2005.

Références Bibliographiques :i Mario Abbud Filho, ex-président de l’AssociationBrésilienne de Greffe d’Organes. Président de la So-ciété de Médecine et de Chirurgie de São José doRio Preto. Membre de l’American Society of TransplantPhysician. Membre de l’International Transplantation So-ciety, selon http://members.tripod.com/themed-page/artigos_doacao.htm, accès le 12/04/2005.ii Doação de Orgãos e Transplantes de Wlademir Lisso /Cleusa M. Cardoso de Paiva, disponible surhttp://lissoportalespirita.com.br/sintese.htm, accèsle 15/04/2004.iii FRANCO, Divaldo Pereira. Dias Gloriosos, par

l’Esprit Joanna de Ângelis. Salvador, Ed. LEAL,1999. Chap. « Greffes d’organes ».iv Publié dans la Revista Espirita Allan Kardec, X°année, n° 38.v FRANCO, Divaldo Pereira. Seara de Luz. Salvador,Ed. LEAL [le livre contient une série d’interviews accordéspar Divaldo entre 1971 et 1990].vi SIMONETTI, Richard. Qui a peur de la mort ?Édition CESAK.vii Dos Transplantes de Orgãos à Clonagem, de Rita MariaP. Santos. Ed. Florense, Rio/RJ, 2000, p. 41.viii BEZERRA, Evandro Noleto. La greffe d’Organesdans la Vision Spirite, publié dans Reformador – octobre1998, p. 314.ix Idem.x Le tronc cérébral, et non le cœur, est reconnucomme étant l’organisateur et le « commandant »de tous les processus vitaux. Il inclut la capaciténeurale pour la respiration et les battements car-diaques spontanés ; sans tronc personne ne peut res-pirer par soi-même.xi Voir Revista Espirita Allan Kardec, X° année, n° 38.xii Folha de São Paulo, A3, “Opinion”, 15 mai 2001.xiii Interview du Professeur Docteur Flávio Jota dePaula. Médecin de l’Unité de Greffe du Rein duHC/FMUSP. 1° Secrétaire de l’Association Brési-lienne de Greffe d’Organes (ABTO). Directeur duI° Mini-Marathon de Greffés du Brésil. Publié dansPrática Hospitalar, VI° année, n° 24, nov-déc/2002.xiv XAVIER, Francisco Cândido. Évolution dans lesdeux mondes, par l’Esprit André Luiz. Chapitre 5,« Cellules et Corps Spirituel ».xv FRANCO, Divaldo Pereira. Dias Gloriosos, parl’Esprit Joanna de Ângelis.xvi KARDEC, Allan. Le Livre des Esprits. LivreDeuxième, chapitre III, question 155.xvii KÜHL, Euripedes. Interview Virtuel : Dons d’Or-ganes et Greffes. www.cvdee.org.br/ accès le24/4/2005. Source : Commentaire de Kardec à laquestion 155 du Livre des Esprits.xviii Voir BEZERRA, Evandro Noleto. La greffe d’Or-ganes dans la Vision Spirite, publié dans Reformador –octobre 1998, p. 315.xix Idem.

EN CES TEMPS-CI, IL EST BEAUCOUP

QUESTION DE L’ÈRE NOUVELLE ET

CE MONDE NOUVEAU QUI NOUS EST

ANNONCÉ, EST-IL EN COURS ET À QUOI

PEUT-ON RECONNAÎTRE SON AVANCEMENT ?VOYONS DÉJÀ QUAND IL A ÉTÉ ANNONCÉ.Nous trouverons des indications à plu-

sieurs périodes, et déjà les Esprits avecAllan Kardec ouvraient cette opportunitédans le Livre des Esprits dans sa dernièrequestion, la 1019, nous disant ce qui est né-cessaire pour que nous entrions dans lerègne du bien :

1019. Le règne du bien pourra-t-il jamaisavoir lieu sur la terre ?

« Le bien régnera sur la terre quand, parmi lesEsprits qui viennent l’habiter, les bons l’emporte-ront sur les mauvais ; alors, ils y feront régnerl’amour et la justice qui sont la source du bien et dubonheur.

C’est par le progrès moral et par la pratique deslois de Dieu que l’homme attirera sur la terre lesbons Esprits, et qu’il en éloignera les mauvais ;mais les mauvais ne la quitteront que lorsqu’il enaura banni l’orgueil et l’égoïsme.

La transformation de l’humanité a été prédite,et vous touchez à ce moment que hâtent tous leshommes qui aident au progrès ; elle s’accomplirapar l’incarnation des Esprits meilleurs qui consti-tueront sur la terre une nouvelle génération. Alors,les Esprits des méchants que la mort moissonnechaque jour, et tous ceux qui tentent d’arrêter lamarche des choses en seront exclus, car ils seraient

déplacés parmi les hommes de bien dont ils trou-bleraient la félicité. Ils iront dans des mondes nou-veaux, moins avancés, remplir des missions péniblesoù ils pourront travailler à leur propre avancement,en même temps qu’ils travailleront à l’avancementde leurs frères encore plus arriérés...”Lorsque l’on voit de par le monde la

barbarie qui y règne encore dans de nom-breuses régions, nous pourrions penser quela situation s’aggrave plus qu’elle ne s’amé-liore. Cela tient principalement aux médiaset moyens de communications qui reflètentplus les catastrophes, les guerres et les mau-vais côtés de l’homme par sensationna-lisme, que ce qui est positif et engage aubien. Pourtant si l’on se reporte quelquepeu en arrière nous pouvons voir plus debarbarisme dans les peuples il y a un siècleoù les guerres et révolutions engendraientde la cruauté. Aujourd’hui nous voyons en-core que la vie pour certains n’a pas grandevaleur, justifiant demain des réparationsdouloureuses. Les médias nous inondent decatastrophismes matériels générantcraintes et incertitudes démesurées dans unmonde inquiet et angoissé.Tout s’internationalise, la crainte des tri-

bus voisines s’étaient changées en craintedes pays voisins, aujourd’hui c’est la peurde la Chine, de l’Inde, et de ce qui n’est pasde la même culture, de la même ethnie, dela même religion !Où allons nous ?

DÉONTOLOGIE

DIEU SÉPARANT LES BONS DES MAUVAIS SUR 2 MONDES DIFFÉRENTS,LES TEMPS SONT-ILS VENUS ?

LE MONDENOUVEAU

parMIGUEL RAMOS

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Allan Kardec nous dit de retour de sonvoyage spirite de 1862 : “Mais ce qui est ca-ractéristique, c’est la diminution évidente des mé-diums à effets physiques, à mesure que semultiplient les médiums à communications intelli-gentes ; c’est que, comme l’ont dit les Esprits, la pé-riode de la curiosité est passée, et que nous sommesdans la seconde période qui est celle de la philoso-phie. La troisième, qui commencera avant peu, seracelle de l’application à la réforme de l’humanité.”Déjà le monde spirituel apportait la jus-

tification des peines et des jouissances fu-tures, et le chemin à suivre dans notrecomportement pour rentrer dans l’ère dubien : la réforme morale !150 ans sont passés, et entre temps d’au-

tres précisions nous ont été apportées ?

Reportons-nous à l’interview de ChicoXavier à l’émission télévisée Pinga Fogo, auBrésil, en 1971 :

Question du journaliste “ Les spirites disent queles renaissances successives de la créature humainevisent son évolution. D’autres courants spiritualistescomme les théosophistes, les messianiques, disentaussi que nous sommes sur le point d’entrer dansune ère d’une grande beauté, l’ère du Verseau, danslaquelle l’humanité sera très heureuse. J’aimeraisvous poser la question suivante : si nous avons plusd’une dizaine de siècles d’évolution, si nous sommessur le point d’entrer dans une ère de rencontre de lacréature humaine avec elle-même, comme expliquez-vous la violence qui règne aujourd’hui, comme laguerre du Vietnam, la violence de la société deconsommation... Ceci, à mon avis, n’est pas un in-dice d’évolution de l’humanité.”Réponse de Chico et d’Emmanuel son

guide :

“Ces phénomènes, nous dit Emmanuel qui estici présent, caractérisent réellement la période detransformation dans laquelle nous nous trouvons.Il dit : « Notre compagnon matérialiste dira quec’est la nature. Mais pour nous, religieux, la Na-ture est synonyme de la manifestation de Dieu. Dieucrée la Nature, Dieu crée la vie, mais l’homme, leshommes ou les femmes de la planète sont les enfantsde Dieu et peuvent modifier la création de Dieu.Nous sommes sur le point d’entrer dans une ère ex-traordinaire, si nous nous montrons collectivement àla hauteur pour la recevoir avec la dignité néces-saire. Si les pays les plus cultivés du globe peuventsupporter la pression de leurs propres problèmes,sans s’impliquer dans des chocs destructifs, commela guerre d’extermination, par exemple, qui auraitdes conséquences imprévisibles pour nous tous sur laplanète, alors nous verrons une ère extraordinaire-ment merveilleuse pour l’homme, parce que grâce àl’automatisation, dit-il, nous serons soulagés oupresque épargnés du travail le plus difficile pour ex-ploiter la planète, et nous éduquerons notre vie men-tale avec des informations sur l’Univers et ce serapour nous un bénéfice énorme, un bénéfice incalcu-lable pour l’humanité entière. Mais tout cela auraun prix. C’est le prix de la paix. Si nous pouvonsnous supporter les uns les autres, nous aimer les unsles autres, en suivant les préceptes de Jésus, jusqu’àce que cette ère voie le jour... », probablement pen-dant le prochain millénaire, au début, au milieu àla fin, nous ne le savons, le troisième millénairenous promet des merveilles, seulement si l’homme,fils et héritier de Dieu, sait se montrer digne de cesconcessions. Sinon, il nous faudra revenir à zéro oupresque à zéro pour tout recommencer.”Les temps que nous connaissons au-

jourd’hui s’inscrivent dans une histoired’évolution et de progrès des âmes incar-nées en vue de la réalisation tant attenduede ce monde promis.Il apparaît un grand doute sur l’avène-

ment de cette période... le 3ème millénairepeut-être ?Cela n’est-il pas extraordinairement

vague en regard des prévisions beaucoupplus précises apportées dans cette commu-nication de Bezzera de Menezes qui nousest parvenue en 1999 et donc après les pa-roles d’Emanuel avec Chico Xavier.Revenons quelques instant sur la parole

de Bezzera de Menezes, dans un message

Le bien régnera sur la terrequand, parmi les Esprits quiviennent l’habiter, les bons

l’emporteront sur les mauvais ;alors, ils y feront régner

l’amour et la justice qui sont lasource du bien et du bonheur.

- Allan Kardec -

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donné lors du cinquantenaire de l’accordd’unification au Brésil appelé “Pacte d’or”.

“Les premiers soixante dix ans du Spiritismeconstituent la période de consécration des sources etdes bases sur lesquelles s’appuie la Doctrine luidonnant sa légitimité.... Cette période a pris fin àl’occasion du Congrès International de Spiritisme àParis (en 1925 sous la coordination de LéonDenis), où le grand porte parole du bien, LéonDenis a consolidé le profil définitif du Spiritisme entant que Doctrine des Esprits, l’éloignantd’interprétations qui porteraient préjudice à sa réa-lité éducative et de conscientisation.

La deuxième période d’encore soixante dix ans,coïncide avec la fin du siècle et du millénaire et ils’agit de la période de la prolifération.... Il deve-nait nécessaire d’intensifier les connaissances dansune croissance ordonnée pour l’élaboration d’un pro-fil philosophique....

La première période (1855-1925) a consacréle Spiritisme comme un idéal du bien, attirant surlui la sympathie et surmontant le préjugé. Ladeuxième période (1925-1999) a favorisé sa dif-fusion. Maintenant nous démarrons la troisième pé-riode d’encore soixante dix ans (1999-2070) oùle but est d’atteindre la majorité des idées spirites....

Ce nouveau temps devra égalementconduire notre collectivité spirite à des effets salu-taires favorisant parmi ses adeptes, la période del’attitude. L’ancien discours sans l’exempledevra être remplacé par une effective rénovation parl’éducation morale. C’est l’étape de la fraternité oùl’éthique de l’amour sera élue comme butessentiel, et l’éducation comme le pas sûr dansla direction de nos finalités...

À l’exemple de ce qui s’est passé aux XIXème etXXème siècles où des réincarnations de missionnaires

ont été programmées, une génération nou-velle se prépare à vivre les nouvelles tâches néces-saires à la cause spirite dans les temps actuels..”Un siècle et demi séparent ces déclara-

tions spirituelles affirmant la venue de cemonde meilleur mais que tous ne saurontpartager. Allan Kardec, il y a cent cin-quante ans, dans son œuvre a bien déve-loppé le pourquoi et le comment de cespériodes annoncées sur le plan spirituel.

La rénovation de l’humanité, le règne du biensuccédant au règne du mal, sont d’assez grandeschoses qui peuvent s’accomplir, sans qu’il soit besoind’englober le monde dans un naufrage universel, nide faire apparaître des phénomènes extraordinaires,ni de déroger aux lois naturelles. C’est toujours ence sens que les Esprits se sont exprimés. La terreétant arrivée au temps marqué pour devenir un sé-jour heureux, et s’élever ainsi dans la hiérarchie desmondes, il suffit à Dieu de ne plus permettre auxEsprits imparfaits de s’y réincarner ; d’en éloignerceux qui, par orgueil, leur incrédulité, leurs mauvaisinstincts, en un mot, seraient un obstacle au progrèset troubleraient la bonne harmonie, comme vous lefaites vous-même dans une assemblée où vous vou-lez avoir la paix et la tranquillité, et d’où vous écar-tez ceux qui pourraient y porter le désordre ; commeon expulse d’un pays les malfaiteurs que l’on re-lègue dans des contrées lointaines. Que dans la race,ou mieux, pour nous servir des paroles du Christ,dans la génération des Esprits envoyés en expiationsur la terre, ceux qui sont demeurés incorrigiblesdisparaissent, et qu’ils soient remplacés par une gé-nération d’Esprits plus avancés, il suffit pour celad’une génération d’hommes et de la volonté de Dieuqui peut aussi, par des événements inattendus,quoique très naturels, activer leur départ d’ici. Sidonc,comme cela est dit, la plupart des enfants quinaissent aujourd’hui appartiennent à la nouvelle gé-nération d’Esprits meilleurs, les autres s’en allantchaque jour pour ne plus revenir, il est évident, quedans un temps donné, il peut y avoir un renouvel-lement complet. Que deviendront les Esprits exilés ?Ils iront dans des mondes inférieurs expier leur en-durcissement par de longs siècles de terriblesépreuves, car eux aussi sont des anges rebelles,puisqu’ils ont méconnu la puissance de Dieu, et sesont révoltés contre ses lois que Christ était venuleur rappeler. (Voyage Spirite)Les Esprits supérieurs ont indiqué là le

processus évolutif qui n’est pas sans rappe-

C’est par le progrès moral etpar la pratique des lois de Dieuque l’homme attirera sur laterre les bons Esprits, et qu’ilen éloignera les mauvais ; maisles mauvais ne la quitterontque lorsqu’il en aura banni

l’orgueil et l’égoïsme.- Allan Kardec -

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ler l’explication de la race adamique dansLa Genèse. Les temps du changement cor-respondent aussi à la période actuelle.

Le Spiritisme...abaissera les plus fortes barrièresqui séparent les peuples : l’antagonisme national ;les hommes s’habitueront à voir des frères dans ceuxen qui ils ne voyaient que des ennemis. D’ici là il yaura encore des luttes, car le mal ne lâche pas faci-lement sa proie, et les intérêts matériels sont tenaces.Tous, vous ne verrez, pas sans doute, des yeux ducorps l’accomplissement de cette œuvre à laquellevous aurez concouru, quoique le momentn’en soit pas éloigné, et que les pre-mières années du siècle prochaindoivent signaler cette ère nouvelle,dont la fin de celui-ci prépare lesvoies ; mais vous jouirez, par la vue de l’Esprit,du bien que vous aurez fait, comme les martyrs duchristianisme ont joui de voir les fruits produits parleur sang répandu. (Voyage Spirite en 1862)Quant au moyen de générer le progrès

nécessaire, la Genèse nous apporte lesjustes commentaires, ainsi que la confir-mation matérielle des évènements dans laparole du Christ.

Ce n’est plus seulement le développement de l’in-telligence qu’il faut aux hommes, c’est l’élévationdu sentiment, et pour cela il faut détruire tout ce quipouvait surexciter en eux l’égoïsme et l’orgueil. Telleest la période où ils vont entrer désormais, et quimarquera une des phases principales de l’humanité.Cette phase qui s’élabore en ce moment est le com-plément nécessaire de l’état précédent, comme l’âgeviril est le complément de la jeunesse ; elle pouvaitdonc être prévue et prédite d’avance, et c’est pourcela qu’on dit que les temps marqués par Dieu sontarrivés.

....“Si, par l’enchaînement et la solidarité descauses et des effets, les périodes de rénovations mo-rales de l’humanité coïncident, comme tout porte àle croire, avec les révolutions physiques du globe,elles peuvent être accompagnées ou précédées dephénomènes naturels, insolites pour ceux qui n’ysont pas habitués, de météores qui semblent étranges,d’une recrudescence et d’une intensité inaccoutuméedes fléaux destructeurs. Ces fléaux ne sont ni unecause, ni des présages surnaturels, mais une consé-quence du mouvement général qui s’opère dans lemonde physique et dans le monde moral. En prédi-

sant l’ère de rénovation qui devait s’ouvrir pourl’humanité et marquer la fin du vieux monde, Jésusa donc pu dire qu’elle serait signalée par des phé-nomènes extraordinaires, des tremblements de terre,des fléaux divers, des signes dans le ciel qui ne sontautres que des météores, sans sortir des lois natu-relles ; mais le vulgaire ignorant a vu dans ces pa-roles l’annonce de faits miraculeux.” La GenèseOn voit aujourd’hui la grande révolu-

tion des idées, portée par une jeunesse“trempée à une source plus épurée” se ma-nifester dans de nombreux pays en se-couant le joug ancestral de régimesautoritaires.Les idées humanitaires et la révolution

sociale se manifestent lors des cataclysmesqui secouent notre planète renforçant lanotion de fraternité, de charité et de soli-darité, au-delà des frontières.

“Tout se passera donc extérieurement commed’habitude, avec cette seule différence, mais cette dif-férence est capitale, qu’une partie des Esprits quis’y incarnaient ne s’y incarneront plus. Dans unenfant qui naîtra, au lieu d’un Esprit arriéré etporté au mal, qui s’y serait incarné, ce sera un Es-prit plus avancé et porté au bien. Il s’agit donc bienmoins d’une nouvelle génération corporelle que d’unenouvelle génération d’Esprits ; c’est dans ce sens,sans doute, que l’entendait Jésus quand il disait :« Je vous dis, en vérité, que cette génération ne pas-sera pas sans que ces faits soient accomplis. » Ainsi,ceux qui s’attendraient à voir la transformations’opérer par des effets surnaturels et merveilleux se-ront déçus.”Ne voyons nous pas aujourd’hui ces my-

riades de petites étoiles descendre parminous, dans de nombreux foyers, porteursd’une spiritualité innée et de connaissancesprécoces ?Les profonds changements sont en

cours, et notre comportement doit en êtrela manifestation, car il dépend de nous, denotre exemple et de la diffusion de la doc-trine, pour qu’un maximum d’incarnés etde désincarnés se réforment dans le sens dubien, évitant des réincarnations sur uneplanète de pires souffrances évolutives.

Miguel Ramos

LA SŒUR DE STEVE JOBS, MONA

SIMPSON, A RÉVÉLÉ LES DERNIERS

INSTANTS DE LA VIE PHYSIQUE DU

FONDATEUR D’APPLE, DEVANT LES PARTICI-PANTS DU CULTE CÉLÉBRÉ AU MÉMORIAL

CHURCH DE L’UNIVERSITÉ DE STANFORD,À PALO ALTO, EN CALIFORNIE. DANS SON

DISCOURS EN MÉMOIRE DE SON FRÈRE DÉ-CÉDÉ, PARU DANS L’ÉDITION DU 30 OCTO-BRE DU JOURNAL AMÉRICAIN THE NEW

YORK TIMES, MONA A RÉVÉLÉ SES DER-NIERS MOTS : “OH WOW. OH WOW.OHWOW.”

En vérité, la répétition de ces mots de-vient plus compréhensible lorsque Monadécrit la vision finale de son frère dans lesderniers instants de sa vie sur terre, devantla famille réunie autour de son lit. “Avantd’embarquer pour ce voyage final, il (Steve)avait regardé sa sœur Patty, puis longtempsses enfants, puis Laurène, sa compagne detoute une vie, et ensuite, il dirigea son re-gard par-dessus leurs épaules devant eux,avant de dire ces derniers mots.”

Mona évoque également l’invitation deson frère la veille de sa mort : « viens vite àPalo Alto ». « Il m’a dit, alors qu’il faisaitses adieux, qu’il regrettait, qu’il regrettaitbeaucoup le fait que ne nous pourrionspartager les moments de notre vieillesse,comme nous l’avions toujours souhaité, etqu’il allait partir vers un endroit meilleur. »

On peut mieux comprendre cet endroitmeilleur de la vision finale de Steve Jobs,avec les révélations du livre Nosso Lar,chef-d’œuvre d’André Luiz, psychographiépar Chico Xavier. Il y a six ministères danscette colonie spirituelle, parmi lesquelscelui de l’Éclaircissement, où travaillent desesprits très élevés dans le domaine de la

science et de la technologie, mais qui n’ontpas nécessairement acquis des sentimentssublimes dans le domaine de l’amour uni-versel. Bien qu’ils aient des acquis intellec-tuels plus élevés que ceux du sentiment, cesesprits habitent des endroits différenciésdans les autres dimensions de la vie. Quandils se réincarnent, ils réalisent des avancéesgrandes et diversifiées dans le domaine dela science et de la technologie, gagnant lareconnaissance et la gratitude de tous ceuxqui se trouvent dans leur champ d’in-fluence.

L’agréable surprise de Steve Jobs, révé-lée dans les exclamations de ses derniersmots, indique qu’il a bien accompli sa mis-sion sur la Terre ; il se rendit compte qu’ilregagnait victorieux le monde spirituel.Certainement, sa vision se dilata, il vit lesamis qui vinrent l’accueillir au seuil de lavie physique et pénétra heureux dans leterritoire d’un Ministère de l’Éclaircisse-ment, situé dans une cité spirituelle desÉtats-Unis.

Éditorial de Folha Espirita, janvier 2012.

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©DerzsiElekesAndor-CreativeCommons

La vision finale de

STEVE JOBS

Lumière célesteLumière Céleste décrit, en cinquante chapitres, la réalité du mondespirituel, où la vie est faite de travail mais où la matière seprésente sous une forme différente. La connaissance de la véritédoit s'accompagner d'actions réalisées avec dévouement etpersévérance au service du bien. Le livre décrit également leséchanges entre les deux mondes, notamment l'intercession desbons Esprits dès lors que nous faisons l'effort de nous rénoveravec bonne volonté.

Pour commander : jpp@lmsf.org

LIVRE DISPONIBLE DEPUIS JANVIER 2012 AUPRÈS DU CSF

Un journaliste brésilien bien connu, du nomd'Humberto de Campos, au style bien particulier et auxidées percutantes, s'est communiqué par la médiumnitéde Chico Xavier en écrivant 40 lettres qui constituent cetouvrage.

Son don littéraire mis au service des leçons del'Évangile rend l'ouvrage étonnant et tout à fait spécial.

Dans ces lettres "envoyées" depuis l'au-delà àdifférents personnages de la terre, réels ou fictifs, ilaborde de nombreux thèmes. On trouvera descommentaires pleins de bon sens sur la prière, sur lesdifférents visages pris par la charité vraie, sur la manièrede se préparer pour la mort, etc.

Par certaines révélations, il explicite notamment la loi de causalité en rapport avec unegrande tragédie ayant eu lieu dans un cirque de Rio dans les années 60, ou encore la missionparticulière et le bilan spirituel de Napoléon.

Plusieurs lettres tournent autour de la médiumnité, des messages qui peuvent êtreobtenus et des attentes des groupes spirites. Un regard profond est aussi porté sur lesmécanismes d'obsession, avec cet aspect si peu commenté de l'obsession inconsciente qu'unincarné peut exercer sur un Esprit.

On y trouve aussi abordés des thèmes de société comme l'alcoolisme, la peine de mortou l'apprentissage. À travers ces lettres, on a finalement l'impression d'avoir accès à desapplications rares et sûres des principes spirites chrétiens...

Lettres de l’Autre Monded'HUMBERTO DE CAMPOS (Irmao X),Francisco Cândido Xavier

LITTÉRATURES

SCIENCES

LA PHYSIQUE VIT ACTUELLEMENT UN

CHANGEMENT DE PARADIGME

CONCERNANT SES MODÈLES COSMO-LOGIQUES D'UNIVERS ET SES THÉORIES DES

PARTICULES. COMME CHAQUE CRISE PARA-DIGMATIQUE, CETTE PÉRIODE EST MAR-QU É E PA R D E S E N THOU S I A SM E S

DÉBORDANTS ET DES SCEPTICISMES RÉSIS-TANTS. CEPENDANT, UNE TENDANCE

LOURDE SE DÉGAGE ET S'AFFIRME DEPUIS

QUELQUES ANNÉES : IL N'Y AURAIT PAS

QU'UN SEUL UNIVERS, LE NÔTRE, MAIS PLU-SIEURS : DES UNIVERS PARALLÈLES, PARFOISAPPELÉS UNIVERS BULLES OU MIEUX, DESMULTIVERS.Dans une série d'articles, nous essaie-

rons d'expliquer en termes simples en quoiconsistent les prédictions de ces nouvellesthéories. Nous discuterons surtout desconséquences philosophiques qui émergentnaturellement à notre modeste niveau decroyant spirite et de non-spécialiste des do-maines de la cosmologie et de la physiquedes particules.Dans ce premier article, nous nous pro-

posons d'examiner une théorie à la modequi produit des multivers : la théorie des su-percordes.À la base, celle-ci a été conçue pour

concilier des théories construites au débutdu 20ème siècle et qui sont devenues in-compatibles aujourd'hui. Elle a abouti àune construction théorique complexe dontla principale caractéristique est de voirtoute particule matérielle comme unecorde vibrante microscopique. C'est alorsla manière de vibrer de la corde-particule

qui détermine sa nature.Cette théorie permet de déterminer les

constantes fondamentales de la physiquedont les valeurs sont tout à fait détermi-nantes pour la structure de notre monde.Une infime variation de leur valeur im-plique un monde généralement morne,uniforme et sans vie. Beaucoup de croyantset de scientifiques [1] ont donc vu dans unevolonté divine un calibrage aussi fin de cesconstantes. Ainsi fixées, elles engendrent lacomplexité, les étoiles, les planètes, etc.Dans la théorie des cordes, il est prédit

que de nombreux univers sont formés enpermanence avec des constantes de la phy-sique pouvant prendre différentes valeurs,ou même ne pas exister. Certains scienti-fiques [2] affirment alors que nous ne de-vrions pas nous étonner de voir un réglagesi fin qui a engendré notre monde car nousne pouvons pas voir tous les autres universqui nous demeurent cachés ! Tous lesmondes potentiels pouvant être engendrés,alors pourquoi pas le nôtre ? Plus besoin deDieu si il existe une infinité d'univers... Delà donc, la négation d'une volonté divinepar ces scientifiques. Selon eux, tous lesunivers décrits par les théories actuellessont infinis, ce qui impliquerait que tous lesunivers potentiels existent bel et bien. D'au-tres chercheurs nuancent cependant cespropos en expliquant que seuls des universéternels seraient capables de présenter desunivers probables réellement existants [3]et encore, même dans ce cas, rien ne ditqu'un univers potentiel existe forcément.Cela apporte selon nous une immense dif-

©PixelPimps-istockphoto.com

par LOUIS DE MONTALTE

La physiqueEN ÉBULLITION

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férence : notre univers ne serait pas un uni-vers parmi d'autres tout aussi probablesmais un univers particulier, propice à ac-cueillir la vie comme moyen d'évolutionspirituelle.Dans l'infinité des univers possibles,

nous constatons que notre univers com-plexe existe. Si tous les univers probablesexistaient, la conséquence inévitable estque d'autres univers très proches du nôtreexistent aussi, avec seulement une toute pe-tite différence de contenu. L'infini, ça faitbeaucoup de possibilités ! C'est ce qui faitaffirmer à certains scientifiques [2] que nosrépliques existent avec de légères diffé-rences dans d'autres univers...cela est uneconséquence logique du fait que tous lesunivers possibles existent. Certains calculsestiment même la distance entre nous et unde nos quasi-doubles dans un autre uni-vers. Les conséquences de la théorie des su-percordes sont vertigineuses et posent denombreux problèmes philosophiques etmoraux. Pour un croyant spirite, il estadmis que Dieu crée et renouvelle lesmondes en permanence. Cela peut être vuà un niveau local (formation de systèmesstellaires, de planètes, etc.) ou à un niveauplus large, avec des univers qui se créentcontenant des physiques complètement dif-férentes, sans électromagnétisme ou sansforce nucléaire mais avec d'autres typesd'interaction. Par contre, l'apparition de lacomplexité, d'une chimie possible pour lavie, est nécessaire pour que les Esprits puis-sent évoluer spirituellement. Le but de lacréation d'un environnement propice est demettre en place les conditions indispensa-bles à l'évolution individuelle. Nous pou-vons accepter que des univers enapparence inutiles se créent comme effetscolatéraux de la création physique de l'uni-vers "intéressant" (il y a bien des planètesinhabitées...), mais le fait d'affirmer quetous les univers possibles existent, revien-drait à penser que nous sommes le fruit duhasard. Il nous apparait donc que l'argu-ment selon lequel tous les possibles existentsans qu'il soit nécessaire d'invoquer l'exis-tence d'un Dieu, doit être mieux justifié carses conséquences sont fondamentales. C'est

ce à quoi une théorie aussi ambitieuse quecelle des supercordes devrait s'atteler...Tout cela nous renvoie à l'idée que se

font les scientifiques de l'existence d'unDieu. Beaucoup pensent encore à une in-dividualité qui planifierait et déciderait à lamanière d'un homme. Il nous semble aucontraire que Dieu est en dehors du tempset de l'espace, que Dieu "est" comme di-saient les égyptiens. Les propriétés phy-siques que nous observons sont desémanations de Dieu qui prennent la formede la matière et de l'espace-temps maisdont la cause est une référence qui existepartout, tout le temps. Les caractéristiquesde Dieu se perçoivent à travers sa création,aussi bien matérielle que spirituelle. Àchaque univers qui se crée, on peut certai-nement Le percevoir plus ou moins. Moinssi c'est un univers stérile qui naît, un peuplus si c'est notre univers qui se forme, etpourquoi pas encore davantage si ce sontd'autres univers avec d'autres formes dematière et de vie plus élaborés ?La théorie des supercordes possède de

grands pouvoirs explicatifs et permet de ré-concilier des théories auparavant indépen-dantes et incompatibles. Elle permetaujourd'hui d'envisager l'existence d'autresunivers. La question est de savoir s'ils sonten nombre infini et équiprobables ou non.Si la réponse est non, le nôtre est forcémentspécial. Il faut par ailleurs admettre qu'iln'est pas certain que ces questions soientdécidables scientifiquement. Une réflexionépistémologique anime aussi les décou-vreurs de la théorie des cordes. Il est possi-ble que nous ne puissions jamais testerl'existence de ces multivers et qu'ils nesoient visibles qu'à travers les équations...

Louis de MontalteMai 2011

Références[1] Trinh Xuan Thuan. La Mélodie secrète : etl'Homme créa l'Univers. Collection Le temps desSciences, Fayard, 1988.[2] Aurélien Barrau, Patrick Gyger, Max Kistler,Jean-Philippe Uzan. Multivers - Mondes possiblesde l'astrophysique, de la philosophie et de l'imagi-naire. La ville brûle, 2010.[3] Jean-Pierre Luminet. Le destin de l'univers.Folio, 2010.

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SUITE DE L’ARTICLE PUBLIÉ DANS LE DER-NIER NUMÉRO.

LIVRES, CONFÉRENCES &CONSULTATIONS

Vous avez écrit plusieurs livres, connus principale-ment au Québec, pourriez-vous nous en parler?Oui, en fait Messages de l'au-delà... c'est

drôle je lisais (il prend la brochure d'AllanKardec « Spiritisme à sa plus simple expres-sion ») derrière ce livre « D'où on vient, oùon s'en va et pourquoi nous sommes sur laTerre ». C'est le résumé deMessages de l'au-delà ou à peu près.Avec Quand l'au-delà se manifeste, j'ai voulu

que les gens sachent c'est quoi les manifes-tations. Qu'est-ce qui est en présence. C'estquoi les règles qui s'appliquent. Les syner-gies qui sont là. C'est quoi les dangers réels,le vrai du faux, démêler tout ça. On faitquoi maintenant quand on est victime ouqu'on est appelé à s’immiscer dans un pa-reil phénomène. C'est de la connaissanceque j'ai voulu apporter tout en donnantcomme des... pas des preuves parce que çane se prouve pas… des appuis, un argu-ment qui dit que nous ne sommes pasqu'un simple corps physique et que des en-tités intelligentes articulées agissent et in-teragissent avec nous.

L'au-delà à l'écoute de nos prières, c'était spé-cial. C'est un livre qui ne « pognait1 » pas

et on s'attendait à quelque chose de gros.Je dis à mon éditeur, « Ça me déçoit, c'estle livre qui m'a demandé le plus de tra-vail ». Il y avait de la mécanique spirituellededans. La structure qui était subtile, à par-tir des connaissances que j'avais pu obtenir.À un moment donné, mon éditeur me té-léphone et me dit « Serge, on en a parlél'autre fois. Je t'envoie ton manuscrit debase. Enlève-moi prière partout. Retra-vaille ça, on va l'appeler L'au-delà à notreécoute, on va voir ce que ça donne. Unemaison d'édition était sensée prendre La lu-mière de l'ombre. Le comité de lecture le trou-vait extraordinaire. Ils ont pris L'au-delà ànotre écoute avant et il avait déjà été rejeté.Seulement, à cause du mot prière... ils nel'avaient même pas lu autrement dit. Ilsavaient vu le mot prière... (rires) Les gensse font des préjugés par manque deconnaissance. Puis maintenant, on le réim-prime, j'ai eu mon appel la semaine passée.Imaginez, seulement à cause du motprière. C'est un titre que je voulais pourque les gens comprennent les fameuses in-vocations, les appels à l'aide. Que peut-ondemander ? Qu'est-ce qu’il faut faire pourque ça marche ? Quand ça ne marche pas,quelles questions faut-il poser ? C'est quoiles conclusions à en tirer. Puis donner desexemples. Comment peut-on prier ? Paspour apprendre la formule, parce que la

INTERVIEW

SERGE GIRARDauteur-médium québécois

2e partie

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formule n'a pas vraiment d'importance.Qu'est-ce que prier ? Prier c'est élever sonesprit vers Dieu pour lui parler. Une éléva-tion, c'est une connexion pour aller échan-ger avec l'au-delà.Le livre suivant était L'au-delà et le suicide.

Nous avons le deuxième taux le plus élevésur la planète Terre, ici au Québec. On estrien qu'une petite poignée et on est en trainde disparaître tranquillement. Cela n’a pasde sens, c'est l'ignorance qui fait faire çaaux gens. Et il faut qu'ils sachent ce qui sepasse de l'autre côté. J'ai pris tout ce quej'avais d'informations, de vécus par rapportà des cas de suicidés. J'ai recueilli des té-moignages de personnes qui avaient vécuici. Donc ils vont comprendre c'est quoil'incidence du suicide et avant de poser legeste, ils vont y réfléchir. Et cela a donnédes résultats. Énormément de témoignagesde gens qui ont remis leur suicide à plustard et en fin de compte, ils ont complétéleur vie. J'ai une anecdote précise. Unmonsieur me téléphone un soir. « Mon-sieur Girard, moi j'étais prêt à me suicideret je vous appelle parce que j'ai peur quece que vous dites dans votre livre soit vrai. »Il m'appelait pour vérifier. Le monsieur ap-prend qu'il est malade. Il perd son emploi.Sa femme le laisse. Pour lui, il est rendu ausuicide. Il fait sa tournée d'adieu et va voirsa sœur qui venait d'acheter le livre L'Au-delà et le suicide. Il emprunte son livre et s'enva. Il me téléphone et on a échangé pen-dant 1 heure et demie. J'ai reçu des infor-mations pour lui qui l'ont « cogné » assezfort pour qu'il puisse se dire, c'est vrai.Quelques mois plus tard, j'ai un téléphone

de sa sœur. Son frère venait de mourir d'uninfarctus. Il achevait le monsieur et il au-rait fallu qu'il recommence tout ça. Puis lamadame me remerciait, parce qu'elle medit que pendant les derniers mois de sa vie,il s’était complètement transformé. Il ac-ceptait ses épreuves et encourageait les au-tres qui avaient de la difficulté. Il venait decomprendre que sa vie avait un sens. Iln'était pas victime de Dieu ou victimed'une vie tout « croche2 ». Cela avait eu unsens avec quelque chose qui avait été cali-bré par rapport à son vécu, à ses antériori-tés. Il l'avait assumé jusqu'à la fin. J'enaurais plusieurs témoignages comme ça decas de suicides qui ont pu être évités.Ensuite c'était La lumière de l'ombre. Ce

livre a quelque chose de spécial parce quec'est sur mon père et ma mère. Je riais unpeu en moi-même quand j'écrivais La lu-mière de l'ombre, parce que mon père avaittoujours caché sa médiumnité. « Il faut ca-cher ça, tu vas passer pour un fou ou pourun suppôt du diable. » Et je parle de luiabondamment là-dedans et je me disais(fou-rire) lui de l'autre côté, il doit dire « ypousse fort ». (rires) En tout cas, c'est un belexemple parce qu'on avait des liens affectifstrès forts. Mes deux filles avaient des infor-mations aussi qui corroboraient. Donc j'aipu tout mettre ça ensemble et voir le fa-meux jugement d'après-mort. Je sais pas sivous en aviez eu déjà, mais moi je n'avaisjamais eu d'information là-dessus. La fa-meuse vie qui se déroule devant le défuntdans la grande salle circulaire ; on peut re-venir sur les séquences ; on s'évalue nousautres mêmes, il n’y a personne qui nous

Livres disponibles en Europe sur www.librairieduquebec.frou par téléphone : +33 1 43 54 49 02Formats numériques disponibles sur www.renaud-bray.com et www.archambault.ca.

juge ; on nous aide à y voir clair...

Quel a été selon vous l'expérience acquise lors devos consultations?L'expérience comme telle, je dirais...

tout est là. Ce qui était vraiment enrichis-sant l’était avec le contact des autres, parce que les autres vivaient. Et ça m'aidait àmieux comprendre. Quand on s'évalue parrapport à nous-mêmes, on est très subjectif.Mais envers les autres, on n’a pas ça. Cequi m'a permis d'évoluer dans mesconnaissances c'est à partir de ça. Parceque j'appliquais la réflexion aux autres, dessituations qui étaient en dehors de moi.J'atteignais comme une objectivité et çapouvait me permettre d'avoir des espècesde confirmations, sortir des points com-muns, dégager l'enseignement de ça, plusque seulement avec moi.

En faites-vous toujours?Actuellement, je réponds aux courriers,

je réponds au téléphone et je donne desconférences. Le contact direct, c'est ter-miné chez nous. Ça fait 7 à 8 ans sûrementque j'ai arrêté ça.Vous faites des conférences au Québec souvent de-vant plusieurs centaines de personnes. Quels sont lessujets abordés et le but recherché?Ça c'est spécial. Je pars d'un canevas

fixe de base ou je raconte un peu mon ex-périence. Qu'est-ce qu'on vient faire ici surTerre. Qu'est-ce que j'ai pu découvrir, etc...Puis, le contenu qui va habiller le canevasn'est jamais le même d'un groupe à l'autreparce que je reçois des informations quiconcernent les gens. La bibliothécaire de laville d'Alma dit à ma femme « J'ai assisté à4 conférences et c'est comme si ça avait été4 conférences différentes et j'ai appris àchaque fois. » Ma femme lui expliquait queje partais de ce que je recevais. Il y en a quiviennent me voir après. « J'avais une ques-tion à vous poser et j'ai eu ma réponse. »ou ce genre de chose. Ça ne vient pas demoi, on me nourrit et ça sort.

Êtes-vous satisfait des retombées des conférences?Ah tout à fait. C'est un enrichissement à

chaque fois. Je rencontre des gens intéres-sants. Je leur dis « Tous ceux qui sont ici,vous achevez le pire. Là c'est dur parce quevous êtes conscients. Quand nous sommesconscients de nos faiblesses, nous sommesconscients à la fois de ce que l'on vient faireet de ce qui s'en vient, c'est plus dur quel'autre qui ne sait pas. Il fait du mal et nes'en rend même pas compte. »

Vous êtes passé à quelques reprises à la télévisionpour présenter vos ouvrages souvent devant un pu-blic sceptique, avez-vous craint pour votre notoriété?(rire) Quand j'arrive à une émission

comme ça, je me dis une chose « J'ai unmessage à livrer et je veux sensibiliser lesgens à l'existence de mes livres, puis peuimporte ce que dit l’animateur. » La plu-part des annonceurs et animateurs jouentdes personnages pour attirer la cote. L'ani-mateur se contrefout de ma performance,lui c'est la cote d'écoute. Dans sa tête, je suisun type bizarre qui augmente la coted'écoute. Mais ça, ça n’a pas d'importance.C'est la voie choisie pour que ça marche.Les gens sont à l'écoute, il faut aller là. Ilfaut utiliser les portes qui sont ouvertes.Quand on fait un appel aux gens, c'est 10%qu'on va chercher, pas plus. Il y a un 15%qui est en progression. Pour tous les autres,il y a rien à faire encore, pour le moment.Ce qui m'a dérangé, parce que c'était

un risque, c'est quand j'ai publiéMessages del'au-delà, en 1990. Il était complètementterminé en 1989, prêt à aller porter chezl'éditeur. J'ai dit aux enfants « On prendune année de réflexion, parce qu'il y en aqui vont vous prendre pour des héros et ily en a d'autres qui vont vous prendre pourdes zéros. Ça se pourrait que vous ayez àsubir des contre-coups. Dans un an, on dé-cide. » Un an après, les enfants ont dit« Nous autres ça ne nous dérange pas, ony va. » S’ils m'avaient dit non, j'aurais at-tendu 10 ans.Une autre crainte c'était l'incidence que

ça pouvait avoir au niveau de mon travail.J'enseignais au niveau collégial à des gensde 18-19-20 ans. Mais j'ai toujours pu gar-

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der la distance. Je disais « Moi, je suis payépour voir au cheminement professionnel.T'as des objectifs de progression pédago-gique. Moi je suis là pour ça. Je suis là pourêtre sur le plan humain. Je suis là pour t'ai-der sur le plan professionnel et je ne suispas là pour faire de la propagande. Mais sisur le plan personnel, tu cherches deschoses spirituelles, je peux te fournir mes li-vres. Ça, je ne te l'empêche pas. Mais onne parle pas de ça. » J'ai réussi à maintenirle cap comme ça jusqu'à ma retraite.

Quels sont vos projets pour l'avenir?Mes projets pour l'avenir... D'abord, ce

sont des projets de retraités. (rires) Depuisque j'ai commencé ma retraite, ça fait 2ans, je manque de temps. Surtout la pre-mière année, je terminais La lumière del'ombre. Il y a eu les conférences puis lesSalons du livres. Mais chez moi aussi, dutravail à faire, des rénovations... En termed'écriture, j'ai reçu des contacts continusquand même par lettres, c'est pire encoreparce que j'en reçois plus. Parfois je reçois8 lettres dans ma journée. Je réponds àmon courrier quand je suis disposé à lefaire. Et des fois, je peux passer un samedicomplet, une soirée complète, si j'ai pas lecœur à ça, je ne le fais pas. Ça arrivequelques fois que j'en n’aie pas envie, maisque je sente une pression pour le faire.Parce qu'il y en a parfois où c'est commeune urgence. Il va peut-être avoir des dé-veloppements par rapport à mes re-cherches. C'est possible, maintenant je suisplus disponible parce que je n'ai plus cette« enforge » que j'avais par rapport à montravail. Je peux plus me livrer, plus faire descommentaires ouverts. Je laisse ça entre lesmains de mon ange-gardien. « Tu saismieux que moi. Je fais mon possible àchaque jour, le reste ça sera entre tesmains. »SUITE DE L’INTERVIEW DANS LE PRO-CHAIN NUMÉRO : SPIRITISME

L'interview se déroule dans les locaux de la Librairie SpiriteFrancophone à Québec.1 Terme québécois qui peut se remplacer ici par« qui n'accrochait pas ».2 Terme québécois qui peut se remplacer par« mal fichue ».

Pour commander :jpp@lmsf.org

LES FAITS DE MATÉRIALISATIONS EXIS-TENT ENCORE, ET UNE PERSONNE

QUE JE CONNAIS, DIGNE DE FOI,VIENT DE ME RACONTER L'HISTOIRE ARRI-VÉE À SON FILS, PEU DE TEMPS AVANT CE

NOËL 2011, CE FILS NE CROYANT PAS DU

TOUT À CES CHOSES LÀ ET SE MOQUANT

SOUVENT DE SA MÈRE, QUI A UNE SENSIBI-LITÉ MÉDIUMNIQUE, SUR CE SUJET.

Ce fils que nous appellerons Sébastien,revenait de son travail à la SNCF vers 2heures du matin, très fatigué, en moto. Ilvoyait de loin le feu du carrefour qui étaitvert en se posant la question est-ce qu'il vachanger ? Le feu passe à l'orange il se dit jefonce car il n'y a personne en ce moment !Au moment où il commence à accélérer, ilvoit une personne âgée qui passe sur le pas-sage pour piétons et en marchant tout dou-cement, tout doucement. Il arrive à freineren catastrophe devant la personne qui s'estalors retournée, et l'a regardé en lui disanten italien " va doucement mon fils, va dou-cement, tu as le temps, c'est dangereux tu

sais". C'est alors qu'il s'est rendu compteque c'était sa grand mère qui venait des'adresser à lui en italien, sa langue et qu'ilcomprenait. Il a raconté plus tard à samère "c'était Mamina qui s'est adressée àmoi, j'étais étonné et d'un seul coup j'ai vuune voiture passer très très vite, apparem-ment plus de cent à l'heure et traverser lecarrefour sur lequel j'aurais dû me trouverà cet instant ! Si elle ne m'avait pas arrêté,je serais passé quand même et alors... Sé-bastien a instinctivement reporté son re-gard sur sa grand-mère ... elle avait disparuavant d'avoir fini de traverser. Précisonsque cette grand-mère était décédée il y a 5ou 6 ans.

Sébastien a décidé d’écouter les conseilsde Mamina et de conduire "doucement".

J'oubliais, les tantes de Sébastien voientles Esprits, et constatent souvent la pré-sence de Mamina qui leur a dit "je veillesur vous".

Miguel Ramos

CE MONDE SPIRITUELqui intervient dansNOTRE MONDE MATÉRIEL

PHÉNOMÉNOLOGIE

©hisks-SXC.hu

parMIGUEL RAMOS

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Commande directe du livre à l’auteur : tubino1947@gmail.comLe prix est de 12,00 euros plus postage en France.

Ce livre paru en 1996 au Brésil vient d’être traduit enfrançais. Il traite de l’ectoplasme, sujet qui n’est plus guèreabordé depuis longtemps. Cependant, l’auteur étudie unectoplasme invisible, par opposition à l’ectoplasme visiblequi se laisse voir pendant les séances de matérialisation.

L’auteur est un professeur de chimie qui a acquis desconnaissances sur l’ectoplasme invisible de manière empi-rique. Il postule que c’est une accumulation ou un déficitde cet ectoplasme qui peut provoquer certains problèmesde santé. Pendant de longues années, il a mis en place destechniques de passes magnétiques au sein de son centrespirite afin d’aider des patients à réguler leur productiond’ectoplasme. Il semble en avoir tiré de nombreux succès.

L’ectoplasme parait provenir d’un métabolisme paral-lèle au métabolisme classique. Celui-ci transforme des élé-ments spéciaux de l’air, de la nourriture et de l’eau en un fluide vital, intermédiaire entrele périsprit et le corps physique, aidant aux manifestations de la vie. Ce fluide vital exté-riorisé prend le nom d’ectoplasme. Il peut sortir par les cavités naturelles du corps et on letrouve principalement entre l’estomac et la gorge, ou encore autour des oreilles. Il semblesubir la gravité et peut provoquer des sensations identifiables chez les médiums doués pourcela. Lorsque ce métabolisme se dérègle, par exemple sous le coup d’émotions mal dirigées,la gestion de cet ectoplasme par le corps devient problématique et peut même se répercu-ter sous la forme de maladies du corps physique.

Les accumulations d’ectoplasme, son expulsion ou encore son déficit correspondent àcertains symptômes. Ceux-ci sont nombreux : bâillements, oppression, chatouillements dela gorge, vomissement, hernie hiatale, ballonnement soudain, sensation d’ulcère, etc. Pourdiagnostiquer un tel genre de problème, de l’expérience est nécessaire : ces symptômes doi-vent être croisés avec d’autres données que l’auteur précise.

L’auteur a développé un certain nombre de techniques pour détecter puis traiter cesmaladies liées à l’ectoplasme. Étant donnés les succès apparents de sa méthode, on peut es-pérer que des médecins issus du milieu académique soient un jour motivés pour appro-fondir son étude. Diagnostic, traitement, évaluation, le travail scientifique à faire dans cedomaine reste immense. Par ailleurs, profiter de ces pratiques bien rodées pourrait per-mettre des analyses physico-chimiques mieux orientées ayant pour but de trouver la na-ture de l’ectoplasme. On se rappelle notamment des expériences commencées par le DrOsty avec R. Schneider en 1932 et qui avaient montré que l’ectoplasme aborbe le rayon-nement infra-rouge.

Un fluide vital appelé ectoplasmede MATTHIEU TUBINO

LITTÉRATURES

ACTUALITÉ

En bref,Lula a fait appelà un médium

©AgênciaBrasil-CreativeCommons

SÃO PAULO — L'EX-PRÉSIDENT DU

BRÉSIL, LUIZ INACIO LULA DA SILVA,66 ANS, SOIGNÉ POUR UN CANCER AU

LARYNX DEPUIS QUATRE MOIS PAR LES MEIL-LEURS MÉDECINS DU PAYS, A EU AUSSI RE-COURS À UN MÉDIUM POUR SA GUÉRISON,RAPPORTE DIMANCHE LE QUOTIDIEN O ES-TADO DE S. PAULO.Lula a rencontré au moins trois fois, à

São Paulo, le médium Joao Texeira deFaria — plus connu comme «Joao deDeus»—, spécialisé dans les chirurgies spi-rituelles et qui vit à Abadiânia, une petiteville de l'État de Goiás, à 117 km de Brasi-lia, affirme le journal. Selon le journal,Lula, un ex-ouvrier et syndicaliste, auraitcherché «la santé de son âme», auprès dumédium. On attribue à ce médium quasi-ment analphabète, ayant des patients dumonde entier, le pouvoir de faire retrouverla vue aux aveugles, de réduire les tumeurscancéreuses ou de faire marcher les para-lytiques, ajoute O Estado. «Lula est un bonfils ; un enfant qui est venu d'en bas, a fait

l'histoire et aujourd'hui on voit les Brési-liens sourirent», s'est contenté de dire Joaode Deus cité par O Estado. «Ce qui soigneLula c'est le cœur de tous les Brésiliens quiprient pour lui», a ajouté le médium. Lula,premier président de gauche du Brésil, adirigé le pays de janvier 2003 à décembre2010 et quitté son poste avec 80 % d'opi-nions favorables après deux mandats.Toutes les semaines des milliers de per-

sonnes affluent à Abadiânia de divers paysen quête de «cure spirituelle» au moyend'eau fluidifiée, de médicaments faits àbase de passiflore et par des opérations vi-sibles (avec pinces géantes et couteaux decuisine) ou invisibles, souligne le journal.Le 12 février dernier, un scanner a montréque la tumeur au larynx de Lula avait dis-parue, mais il faudra confirmer ce résultatpar une endoscopie à la fin de son traite-ment de radiothérapie, ont indiqué ses mé-decins.

Agence France-Presse 12 mars 2012Actualités internationales

C’est la mémoire d’un Esprit, lequel à travers ses incarnations successives a vécudans les phases historiques de l’humanité qui ont eu le plus d’influence sur saformation morale et religieuse.Émanant d’un Esprit qui contemple la succession de ses vies passées comme unsavant observe les astres, ces multiples mémoires impersonnelles sans aucunepassion à l’exemple des existences dans lesquelles il s’incarna, sont décritesprofondément dénudées. Elles sont sincères, sans vaines défigurations de ses fautes,sans la moindre prétention de les justifier par amour propre. Cependant, ce quivalorise le plus ce récit des tribulations d’un Esprit à travers ses incarnationsféminines, c’est le fond d’un tableau dont l’activité offre aux assoiffés de mysticismehumain des luttes qui commencèrent avec le martyre du philosophe grec, jusqu’à lapassion glorieuse de Jésus le Christ, puis la souffrance lumineuse de la vie de cellequi illumina le ciel d’Avila : Thérèse d’Avila.

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JE TE PARDONNE ! PAR AMALIA DOMINGO SOLERLes Mémoires d’un Esprit

LA COMMUNICATIONLa communication avec les invisibles ne doit pas

être faite à la légère.Il faut la considérer comme un acte grave, un vé-

ritable acte religieux, pendant lequel vous venez de-mander des conseils à vos aînés, à ceux qui vous ontprécédés sur la terre, à ceux qui ont acquis de la sa-gesse, du savoir et de l'expérience, et pendant lequelaussi vous pouvez apporter, à des frères moins avan-cés que vous, des encouragements et des consolations.

Ce double échange de prières et de secours entrele monde visible et le monde invisible, entre vous etnous, constitue un lien indestructible de chaude fra-ternité qui réunit pour toujours les âmes dans le bon-heur et dans l'épreuve.

Ce n'est que lorsque vos cœurs sont animés duseul désir de progresser et de faire le bien, que vousdevez ouvrir cette porte redoutable sur l'invisible : etvous ne devez l'ouvrir qu'après avoir prié pour appe-ler près de vous ceux qui sont chargés de vous guiderdans cette vie. Ils vous entoureront, ils vous garderont,et avec eux, vous n'aurez rien à redouter.

Car il y a toujours un certain danger, qui peut par-fois devenir très grand, et pour les médiums et pourles assistants, lorsque, sans préparation morale, etdans le seul but de satisfaire une curiosité puérile, vousvous mettez en relations avec la tourbe des êtres mau-vais qui vous entourent, et qui ne demandent qu'à semêler à vous pour s'emparer de vos esprits et voussuggérer de mauvaises pensées.

La médiumnité peut être un grand bien ou ungrand mal. Elle sera toujours un bien quand les in-tentions du médium et des assistants seront pures etélevées ; dans tous les autres cas, elle peut être trèsnuisible.

Il y a eu et il y aura encore bien des fautes, biendes erreurs provenant de mauvaises communications.C'est un mal inévitable, mais qui disparaîtra peu àpeu avec l'expérience acquise, et qui sera largementcompensé par la certitude que chacun pourra avoir

de la continuation de la vie après ce que vous appe-lez la mort. – C'est, vous le savez, le grand et le seulbut de la révélation nouvelle.

C'est aux spiritualistes qui comprennent et qui sa-vent, qu'il appartient de guider les médiums, de leurenseigner la grandeur de leur mission, et de les aver-tir des dangers qu'ils peuvent courir.

À côté des mauvais qui cherchent à vous nuire, ily a les esprits légers, les ignorants, les faux savants, lesesprits à systèmes, etc. – Ne les écoutez pas : ils vousferont perdre votre temps et vous induiront en erreur.

Ne jugez la communication que d'après elle-même, et non pas d'après sa source, car elle est biensouvent trompeuse. Soyez toujours très prudents, etn'acceptez rien à la légère.

Il ne faut pas plus considérer un conseil parce qu'ilvient de ce côté, que s’il venait d’un ami terrestre.Notre condition de désincarné ne doit absolumentrien ajouter à notre causerie. Nous ne sommes hélas !ni plus savants, ni plus moraux. Je ne parle pas, bienentendu, des esprits sages et élevés, des guides quevous avez aussi bien sur la terre que chez nous : Jeparle de la majorité.

Or, on a le grand tort d'attribuer en général unegrande importance d'écouter avec componction etsoumission les avis de l'au-delà, parce qu'ils ont passéles murailles. Cela ne doit pas être. Traitez-nouscomme si nous étions encore vos camarades terres-tres, car la mort, je le répète, ne donne, du jour aulendemain, ni la sagesse ni la moralité.

– Il faut juger, choisir et adopter en toute liberté,de quelque côté que viennent les conseils.

Ne demandez jamais à l'au-delà des conseils pourvos affaires terrestres ; vous avez, pour les résoudre,votre jugement et votre liberté.

Ne lui demandez pas la solution des grands pro-blèmes métaphysiques ou l'explication des lois del'univers et des secrets de la nature.

Vous ne connaîtrez – et nous ne connaîtrons nous-mêmes – les premiers que plus tard ; – ils nous sontinutiles aujourd'hui. – Quant aux seconds, c'est parvotre travail seul que vous devez les découvrir. – Vous RE

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Tiré de la Revue Spirite, Mars 1908.

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* Cette communication est extraite d'une brochure publiée chez Leymarie intitulée : Le problème de l'Au-delà. Conseils desInvisibles recueillis par le général A.

MÉDIUMNITÉ

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en découvrez chaque jour de nouveaux, et le progrèsintellectuel marche à grands pas.

Le progrès moral doit le suivre.

La demande d'effets physiques – de quelque na-ture qu'ils soient, – fait toujours venir auprès de vousune foule d'esprits de toutes les catégories, mais quisont loin d'être supérieurs.

La raison en est simple. D'abord, les Esprits élevésne sont plus dans votre ambiance : – ils ne peuventpas vivre dans votre lourde atmosphère : leurs fluidessont d'une nature spéciale, et ne peuvent s'allier avecles vôtres pour produire une manifestation matérielle.

En outre, le mélange des fluides pourrait-il se faire,– et il se fait en certains cas, dans le cas, par exemple,de l'évocation et de la prière, – il est bien certain queces Esprits ne s'amuseraient pas à manifester leur pré-sence en frappant sur des meubles ou en faisant ré-sonner des tambours.

Le but qu'ils se proposent, qui est d'instruire et demoraliser, ne serait nullement atteint, et les architectesde l'édifice de l'avenir laissent aux manœuvres le soind'en établir les grossières fondations.

Ne recherchez donc pas ces manifestations.Elles sont inutiles pour vous, et vous arriverez ra-

rement à convaincre par elles ceux qui ne croient pasà l'existence de l'âme pour des motifs supérieurs. Ilschercheront à expliquer ces phénomènes par toutessortes de raisons auxquelles, eux-mêmes, dans leur forintérieur, n'accorderont pas toujours une grandecréance. Ils regretteront parfois de s'être trop avancésdans une négation bruyante, mais il faudra du tempsavant qu'ils n’arrivent à accepter ce qu'ils auront ba-foué.

Quoi qu'il en soit, ces manifestations ont leurgrande raison d'être. – Leur répétition constante danstous les pays et dans tous les milieux forcera beaucoupd'Esprits incarnés à sortir de leur torpeur, et les amè-nera à réfléchir. Enfin, ces faits extraordinaires fini-ront par éveiller l'attention des savants et par lesconvaincre que l'homme est entouré de mystères, ouplutôt de choses inconnues, qu'il ne tient qu'à luid'étudier et de reconnaître.

Les âmes qui ont franchi les régions entourant laterre, communiquent avec vous directement d'âme àâme, quand les médiums sont aptes à ce genre decommunications.

Elles envoient leurs pensées par des rayons, véri-

tables dépêches qui sont instantanément et incons-ciemment traduites par le médium.

– Quand le cerveau de ce dernier ne peut pas lescomprendre et les traduire, les guides se servent d'Es-prits inférieurs qui peuvent agir Plus facilement surles organes du sujet, et qui sont ainsi de véritables in-terprètes. Mais il arrive souvent que ces communica-tions, obligées de suivre une filière compliquée, nerendent pas toujours d'une façon complète la penséede celui qui les dicte.

Lorsque les guides pensent qu’une manifestationphysique est nécessaire, ils se servent des mêmes es-prits dont les fluides lourds et grossiers s'allient facile-ment à ceux des médiums, et par eux toute sorte dephénomènes physiques peuvent être produits.

Mais si ces phénomènes ne sont pas dirigés pardes Esprits Bons, ils peuvent devenir dangereux et ondoit éviter de les provoquer.

Les phénomènes de matérialisation et d'incarna-tion ne sont jamais produits que par des esprits trèspeu avancés, mais qui sont parfois guidés par des in-telligences supérieures dans le but de frapper les ima-ginations et d'amener les chercheurs à étudier. Tousles moyens sont mis en œuvre pour prouver notreexistence.

Ces faits ne doivent être provoqués et examinésqu'avec la plus grande prudence, et toujours dans unbut élevé. Leur abus présente pour les médiums desdangers que vous ne soupçonnez pas.

Quand vous désirez entrer en relations avec lemonde invisible, n'appelez jamais que vos guides, etremettez-vous-en à eux du soin de diriger la commu-nication.

Ils vous donneront, sans que vous les demandiez,tous les conseils moraux qui vous sont nécessairespour bien diriger votre vie. – Ils vous amèneront ceuxque vous avez aimés quand le moment sera venu ;c'est-à-dire quand ces derniers seront suffisammentéveillés à l'autre vie pour pouvoir venir près de voussans souffrance.

Ils vous amèneront aussi des Esprits malheureuxqui seront préparés à recevoir vos consolations et vosconseils, et auxquels alors vous pourrez faire un véri-table bien. – Vos grands amis, du reste, vous guide-ront dans la marche à suivre pour arriver à un bonrésultat. – Enfin, ils élèveront autour de vous un véri-table mur fluidique pour éloigner les mauvais quipourraient avoir sur vous une pernicieuse influence.

Dans ce voyage vers l'inconnu, vous avez besoin

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d'être constamment guidés, – d'abord, pour éviter lesnombreux pièges qui peuvent vous être tendus et,dans beaucoup de cas, pour ne pas faire souffrir in-consciemment ceux que vous appelez.

Les nouveau-nés de nos régions, qui ne sont pasencore en possession de leurs moyens, sont très sensi-bles aux fluides que vous émettez, et un appel tropbrusque et intempestif peut les frapper douloureuse-ment. Comme nous vous l'avons déjà dit, il faut qu'ilsdorment en repos pour que la transformation s'opèresans souffrances et sans heurts. – Les souvenirs de laterre, fugitifs mais encore imparfaitement voilés, sontparfois bien douloureux : il ne faut pas les réveiller.

L’être souffrirait comme l'enfant que vous empê-cheriez de dormir.

Vous voyez les bienfaits et les dangers de la com-munication. Soyez donc prudents et sages, et n'évo-quez jamais, pour passer un moment et pour vousdistraire, ceux que vous appelez les Esprits souffrantset qui sont en multitude innombrable autour de vous.

Nous le répétons encore, il y a presque toujoursun danger et pour eux et pour vous.

La plupart de ces Esprits, encore attachés à la ma-tière, ne demandent qu'à s'y replonger de plus enplus : – ils ne voient pas encore au-delà ; – et en fa-vorisant ce désir, vous retardez leur dégagement, etpar suite leur progression.

En outre, ce sont en général des puits de men-songes, et quels moyens avez-vous de contrôler leursparoles ? – Pour employer votre langage de la terre, cesont des mendiants qui chercheront à brûler votregrange si vous les accueillez.

– N'oubliez pas, du reste, que vous avez, sur terre,bien assez d'occasions de faire le bien physiquementet moralement ; consacrez-y toutes vos facultés.

– Employez-y tout votre temps et ne vous mettezjamais à la légère en communication avec des êtresinvisibles auprès desquels vous êtes aveugles, sourdset complètement liés.

Laissez-nous vous donner un dernier conseil.– Ne cherchez jamais, par des pratiques extraor-

dinaires, à aller dans le monde invisible. Le but qu'onse propose peut être bon, mais le chemin à suivre estdes plus dangereux ; en outre, les moyens d'investiga-tions que vous auriez dans ces conditions seraientbien peu sûrs.

– Vous développerez naturellement cette facultéen faisant du bien autour de vous. Et lorsque vousserez aussi parfaits qu'on peut l'être sur cette terre,alors, pendant votre sommeil, vous vous dégagerez fa-cilement des liens terrestres, et vous pourrez faire du

bien à ceux qui souffrent là-haut.Ce n'est que par la prière et par une vie d'abné-

gation et de dévouement, que vous arriverez à ce ré-sultat de pouvoir, – alternativement pendant la veilleet pendant le sommeil, – apporter sans cesse à tous,incarnés et désincarnés, un secours des plus puissants.

Les privations, les jeûnes, les mortifications detoutes sortes, sont des moyens qui peuvent parfaite-ment aboutir à un résultat contraire à celui qu'on sepropose.

– La pensée trop tendue vers le haut peut amenerle dégagement, mais aussi l'obsession.

N'usez pas de ces moyens pour aller sur un autreplan, et gardez votre équilibre et votre clairvoyancepour celui que vous habitez. Quand vous serez surcelui-ci, d'autres facultés se développeront que vousne devez pas travailler actuellement.

– Chaque chose doit arriver en son temps ; et lesimprudents qui veulent vivre sur les deux plans à lafois, ne vivent bien ni sur l'un ni sur l'autre.

Vivez sobrement pour que l'animal ait sa circula-tion calme et ses nerfs apaisés ; mais conservez le pleinexercice de votre vie matérielle, pour que l'Esprit aitson outil dans toute sa perfection.

– À moins de missions spéciales qui exigent unelucidité et une orientation surhumaines, restez chezvous, et mettez-vous toujours dans les meilleuresconditions physiques pour accomplir votre humblebesogne.

L'Esprit, tant qu'il sera homme, c'est-à-dire uni àun corps matériel, ne pourra jamais sortir sans dan-ger de la sphère d'action des facultés qui lui sont dé-parties, et qui sont limitées par ses organes. Pourquoidonc vouloir aller plus vite que ces facultés le per-mettent ?

Travaillez-les et vous aurez de l'ouvrage. Acquéreztout ce qu'elles peuvent supporter de savoir, et vousaurez à apprendre pendant toute votre vie.

Quant aux choses d'en haut, – quant aux grandsproblèmes de l'âme, à ses origines et à ses fins, ne nousen demandez pas la solution ; nous ne la connaissonspas plus que vous, et comme vous, pauvres éclopésd'hier, nous devons attendre, pour pouvoir les com-prendre, que l'amour fraternel, et l’amour divin aientarraché de nos yeux le bandeau qui nous cache lessplendeurs de notre avenir et… heureusement... leshorreurs de notre passé.

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SCIENCES

LA RECHERCHEPSYCHIQUE

par JULIEN PHILIPPE©artM-SXC.hu

EN TANT QUE PHILOSOPHIE À CARAC-TÈRE SCIENTIFIQUE, LE SPIRITISME

DOIT PROMOUVOIR LA RECHERCHE

SUR LES PHÉNOMÈNES SPIRITUELS ET ANI-MIQUES.

Allan Kardec avait poursuivi son pro-pre programme de recherche, comme l’abien montré Alexander Moreira-Almeidaau cours du congrès de la Parapsychologi-cal Association qui s’est tenu à Paris en2010 mais sa diffusion dans les milieux aca-démiques de l’époque n’a pas eu lieu. Il ap-paraissait inévitable qu’une recherche quireprenait à la base les phénomènes étudiéspar Kardec se mît en place.

Après la mort de Kardec (1869), la re-cherche psychique naît, principalement enFrance et en Angleterre, mais aussi auxÉtats-Unis et en Allemagne.

En Angleterre, une commission issue dela société dialectique de Londres (33 per-sonnalités) est nommée pour examiner lesphénomènes en 1869. Elle conclut à l’inté-rêt d’étudier ces faits. C’est un début im-portant, une forme de reconnaissance

validée par de hautes personnalités scien-tifiques.

En 1870, Crookes démarre ses expé-riences de mesure de la force psychiqueavec Home et l’observation de Katie King.Le brillant physicien construit des appareilsde mesure spécifiques et applique la mé-thode expérimentale.

En 1882, naît la Society for PsychicalResearch (SPR) en Angleterre. La publica-tion d’une oeuvre majeure d’étude de 702cas par Myers, Podmore et Gurney en1884 en découle. Elle sera citée par denombreux théoriciens qui la prendrontpour base sérieuse. Cette société poursuitla publication de comptes-rendus (procee-dings) jusqu’à aujourd’hui.

Camille Flammarion ayant refusé deprendre la continuation de l’oeuvre d’Al-lan Kardec, c’est Pierre-Gaëtan Leymariequi va se charger de diriger le mouvementspirite à partir de 1870. Des tentatives derecherche psychique à l’intérieur du mou-vement spirite avec Leymarie sont initiées.

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En 1878, la Société Scientifiqued’Études Psychologiques (SSEP) d’initiativespirite est créée (On trouve comme fonda-teurs Fauvety, franc-maçon, qui écrivaitbeaucoup dans la Revue Spirite, Chai-gneau, Joly gérant de la Revue Spirite, etLeymarie, qui en était l’administrateur-gé-rant). Elle faisait en particulier venir desmédiums à Paris afin de les étudier. En1879, elle comptait 185 membres, dont desfemmes. Les comptes-rendus de ses activi-tés passent dans la Revue Spirite. De nom-breux articles issus des journauxanglophones et des proceedings de la SPRvont également passer dans la Revue Spi-rite au cours des années 1880. En décem-bre 1881, la SSEP va éditer un bulletin àpart, détachable de la Revue Spirite. Lesauteurs, dont Eugène Nus, publient alorsdans la Revue Spirite cette déclaration im-portante :

« Notre société des études écartant touteidée préconçue, toute doctrine, tout sys-tème, reprend à leur base ces phénomènes,magnétiques, spirites, psychiques, quelquenom qu’on leur donne toujours si contes-tés, et s’est d’abord donné pour missiond’en rechercher et d’en établir la réalité.Plus tard si les preuves se font, et quandelles seront faites, on s’occupera des consé-quences qui doivent en découler pour la viemorale et la vie sociale. »

Il est assez étonnant de voir une telle fri-losité exprimée dans la Revue d’Allan Kar-dec, qui était, lui, allé si loin dans lesdéductions philosophiques et morales deson expérimentation.

Par ailleurs, la société pour la continua-tion des oeuvres d’Allan Kardec s’est trans-férée dans le même local que la SSEP en1880. Cette année là, apparaissent dans lesmembres, le colonel Olcott et Mme Bla-vatsky, théosophes... mais ni Delanne, niDenis. Cette société s’est donc éloignée descontinuateurs d’Allan Kardec reconnus au-jourd’hui.

Cette dérive atteint aussi la Revue Spi-rite. Dans le numéro de janvier 1881, il estévoqué la libre-pensée religieuse, la théo-sophie, et à la fin, deux petits paragraphes

seulement sur Allan Kardec et AmélieBoudet...

Certains auteurs modernes (commeSofie Lachapelle) ont cru que Léon Denisavait fait entrer l’occultisme dans le spiri-tisme, ce qui ne nous semble pas être la vé-rité. Leymarie était celui qui avait laresponsabilité quasi-totale du mouvementspirite et qui voulait faire coexister les dif-férents courants spiritualistes de l’époque.Sa volonté d’étude scientifique du spiri-tisme est ternie par cette ouverture à l’oc-cultisme et à la théosophie dont laconception de la science est très éloignéedes critères de scientificité généralementadmis.

Dans la Revue Spirite de 1882, Leyma-rie se livre à un exercice de style compli-qué, en affirmant que le spiritisme marchecôte à côte avec la SSEP, la théosophie, lesswedenborgiens, etc., la Société pour lacontinuation des oeuvres d’Allan Kardecrestant “maîtresse chez elle”...

La lecture de la Revue “Le Spiritisme”,éditée par Alexandre Delanne après la dés-incarnation d’Amélie Boudet entre 1883 et1895 permet de mieux comprendre lesnuances et les enjeux de cette période. Ellemarque la résistance des spirites kardécistesface aux diverses doctrines spiritualistes ap-parues à cette époque.

Léon Denis a eu une participation ac-tive au Congrès spirite et spiritualiste de1889, notamment pour la préparation desannales de ce congrès. C’est à partir de ceCongrès qu’ont commencé les tractationspour une grande Société de SpiritismeScientifique. Léon Denis a toujours affirmésa position purement spirite. Son vote (avecnotamment Leymarie et Delanne, etcontre Sausse, Papus...) a été pour que leprochain congrès soit spirite, et non plusspiritualiste et spirite.

Quelle a été l’influence de la franc-ma-çonnerie sur le Mouvement Spirite, et no-tamment sur sa tendance scientifique ?Selon Eduardo CarvalhoMonteiro, ancienprésident de l’association des historiens spi-rites au Brésil, le Grand Orient a com-

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mencé à se distancier de la formule « À lagloire du grand architecte de l’Univers » àpartir de 1870, et plus nettement en 1877,ce qui a fait que la plupart des loges inter-nationales aient rompu avec le GrandOrient, et qui a plongé ce dernier dans unagnosticisme profond, parfois assorti d’unathéisme militant. Certains franc-maçonsdu mouvement spirite ont poussé danscette direction. C’est à ce moment là queLéon Denis, Orateur dans la loge des dé-mophiles, aurait affirmé qu’il ne pouvaitplus conserver la charge de gardien des loiset défendre une loi qui n’était plus en phaseavec ses convictions personnelles. Il a alorsprononcé un discours mémorable sur Dieuet l’Univers, finissant par donner sa démis-sion en 1883. Il a néanmoins continué àfréquenter les loges, y donnant des confé-rences de temps en temps.

En 1891, Richet démarre avec d’autres(Dariex) la publication des annales dessciences psychiques, analogue français desproceedings. Puis en 1896, c’est Delannequi publie sa Revue Scientifique et Moraledu Spiritisme (RSMS). La Revue Spirite necontient alors plus guère d’articles scienti-fiques de qualité comparé à ces nouvellespublications. Après l'interruption pendantla 1° guerre mondiale, la Revue Spirite re-prend sa publication en janvier 1917 sousla direction de l'Association des Études Spi-rites, Henri Rousseau étant rédacteur enChef, suivi de Kermario à partir d'avril1918. Le 25 février 1919 a été fondéel'Union Spirite Française, sous l'impulsionde Jean Meyer, et avec pour Présidentd'honneur Léon Denis. L'Union SpiriteFrançaise a repris la direction de la RevueSpirite, JeanMeyer devenant son directeuren juillet 1920.

Dans la revue « Le Mouvement Psy-chique », organe de l’Institut des SciencesPsychiques de Paris de mai 1901, un articlesur la mort de Leymarie mentionne «M.Leymarie mettait en pratique cette belleidée - prêchée partout, mais réaliséepresque nulle part, - l’union entre les spiri-tualistes de toutes les écoles et de touteschapelles. Il accueillait volontiers, dans sa

revue, des articles sur l’occultisme, la théo-sophie, voire même sur le socialisme et laphilosophie pure. » La Revue Spirite étaitdevenue « sa » revue.

Léon Denis était ami avec Papus, maiscette ouverture ne l’empêchait pas de res-ter intimement spirite. On trouve de nom-breux articles dans la RS à la fin du XlXèécrits par des théosophes, notamment M.Blech, de Sainte Marie aux Mines. L’ou-verture de Leymarie aux autres courantsdonne le sentiment que la Revue Spiriten’était plus vraiment spirite depuis la fin duXlXè, après la désincarnation d’AmélieBoudet en 1882. Ce doit probablementêtre l’une des raisons de l’apparition de laRevue du Spiritisme en 1883 : tantqu’Amélie Boudet, Mme Allan Kardec,était là, elle régulait plus ou moins la di-rection de Leymarie. Ensuite, celui-ci avaitune telle emprise sur le mouvement spiritequ’il y a eu une sorte de rupture avec lesautres figures du spiritisme kardéciste, no-tamment Alexandre Delanne, puis Ga-briel.

Au début 1900, la mode est à la créa-tion des instituts de sciences psychiques,cette expression pouvant aussi bien recou-vrir des psychologues, que des spirites oumême des occultistes. La RSMS1900/1901 mentionne la création de l’Ins-titut des Sciences Psychiques de Paris, et larevueMouvement Psychique, avec GabrielDelanne, le Général Fix et le DocteurMoutin. On y trouve également la réfé-rence à l’Institut International des SciencesPsychiques avec comme membres Flour-noy, Cricq, Ribot. Des Sociétés d’ÉtudesPsychiques naissent en province comme àNancy et Lyon qui existent toujours au-jourd’hui mais aussi à Lille et Marseille.Delanne commente : « Ce qui prouve la vi-talité de notre doctrine, c’est que malgré lanaissance de la théosophie et de l’occul-tisme, elle n’a cessé de se développer etqu’elle est de nos jours plus florissante quejamais ».

Les sociétés sont multiples mais la dis-persion des personnes et des moyens ne fa-vorisent pas une recherche approfondie.

Dans la RSMS 1903/1904, Gabriel De-lanne remarque : « Si les nombreux insti-tuts de recherches psychiques qui existentactuellement, et qui possèdent les capitauxnécessaires pour rémunérer des sujets etacheter des instruments, voulaient s’endonner la peine, ces vérités deviendraientdes certitudes... »

En 1901, est créé l’Institut Général Psy-chologique (IGP) destiné à la recherchepsychique faite par les élites scientifiques.Après des débuts laborieux, il va principa-lement étudier pendant 3 ans la médiumEusapia Palladino avec des personnalitésde premier plan (Pierre et Marie Curie, Ri-chet, d’Arsonval, etc.).

En 1908, dans la RS et la RSMS, lesspirites expérimentent encore avec Eusapiacette année-là, tant Delanne (RSMS) queceux de la Revue Spirite de l’époque (Leo-pold Dauvil). Delanne a fait la synthèse deses observations dans les Apparitions Ma-térialisées en 1909 et 1911, mais nous dou-tons qu’il ait pu continuer à expérimenter

après (guerre de 14/18 et maladie). Il pre-nait néanmoins connaissance de toutes lesrecherches scientifiques faites dans ce do-maine, sans jamais renier ses convictionsspirites.

En 1919, c’est l’Institut MétapsychiqueInternational (IMI) issu des continuateursspirites les plus fameux Denis, Delanne etMeyer qui reprend le flambeau, dans lecadre d’une indépendance scientifiquevoulue par Meyer et l’intégration de scien-tifiques non spirites aux activités de re-cherche. Santoliquido et Geley, deuxmédecins favorables au spiritisme vont ini-tier ce projet de grand institut. l’IGP a di-minué fortement ses activités après les 3années d’expérimentation avec Paladino.La constitution d’une véritable sciencesemble en marche, dans un mouvementqui semble lié au spiritisme : la métapsy-chique. Nous publierons une suite d’arti-cles sur ce thème de la métapsychique etdu spiritisme.

Février 2012, Julien Philippe

en collaboration avecL’ENCYCLOPÉDIE SPIRITE

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