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240 Abstracts / Revue française d‘allergologie 54 (2014) 233–242 Introduction.– L’objectif de ce présent travail est l’évaluation du rôle des pneu- mallergènes domestiques dans la sévérité de l’asthme chez une population pédiatrique asthmatique à Annaba (Algérie). Méthodes.– Nous avons recruté une population d’enfants asthmatiques (68 enfants) âgés de 2 à 15 ans et 15 enfants sains âgés de 1 à 15 ans. Tous les parents des enfants (asthmatiques et non asthmatiques) ont répondus à un questionnaire préétabli suivit par un prélèvement sanguin pour le dosage des paramètres immunoallergologiques (IgE total et IgE spécifiques aux pneumal- lergènes et l’éosinophilie). Résultats.– Selon la description générale de notre population nous avons trouvé que la majorité d’enfants asthmatiques souffrent d’asthme persistant modéré. Nos résultats montrent que le taux des IgE totales est élevé chez les enfants asth- matiques par rapport aux témoins (p < 0,001). L’analyse statistique des résultats montre que tous les enfants asthmatiques sont sensibilisés à au moins un pneu- mallergène, ainsi 76,50 % de la population asthmatique sont sensibilisés aux aca- riens (Dermatophagoïdes pteronyssinus et D. farinae), cette sensibilisation est liée à la sévérité de l’asthme (p < 0,01). La sensibilisation aux animaux domes- tiques (chien et chat) est aussi trouvée chez 20 % de la population asthmatique. Conclusion.– La sensibilisation aux pneumallergènes du milieu domestique est liée à la sévérité de l’asthme, ce qui nécessite d’orienter la recherche vers la qualité de l’air intérieur, à fin d’évaluer les principaux pneumallergènes domes- tiques essentiellement les acariens et minimiser leur impact sur la santé des enfants asthmatiques à Annaba. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.045 All-23 Utilisation des allergènes moléculaires dans l’allergie à l’arachide : l’expérience du CHU de Rouen V. Bobée , F. Renosi , J. Martinet , O. Boyer CHU de Rouen, Rouen, France Introduction.– L’allergie à l’arachide est la plus fréquente et la plus sévère des allergies après 3 ans. Le diagnostic est évoqué devant un contexte clinique évo- cateur et confirmé le test de provocation oral. Le dosage des IgE spécifiques de l’arachide et de ses recombinant (rAra h1, h2, h3 et h8) permet d’identifier la cible moléculaire de la sensibilisation. Afin d’évaluer la place que peuvent prendre l’étude de ces IgE spécifiques, nous avons analysé les prescriptions et résultats obtenus au CHU de Rouen. Méthodes.– Étude rétrospective sur 82 prescriptions du CHU de Rouen en 2012 et 2013. 55 IgE anti-arachide natif, 47 anti-rAra h2, 44 anti-rAra h8, 8 anti- rAra h1 et 3 anti-rAra h3 ont été analysés. Les résultats des dosages ont été confrontés aux résultats des tests de provocations orales. Résultats.– Dans la population étudiée, les IgE anti-arachide natif ont une sen- sibilité, VPP et VPN excellentes (96 %, 0,87, 0,90), et une spécificité plus faible (69 %). Les IgE anti-rAra h2 ont une sensibilité et VPN très inférieures (81 % et 0,46), mais une meilleur spécificité et VPP (86 % et 0,97). Quatre résultats étaient positifs sur les 8 anti-rAra h1 prescrits, tous chez des patients sensibilisés à Ara h2 ayant réagi fortement à l’arachide. La sensibilité, spécificité, VPP et VPN des IgE anti-rAra h8 étaient de 42 %, 85 %, 0,93 et 0,24. Discussion.– La bonne sensibilité du dosage des IgE anti-arachide natif, le place en première ligne de prescription. Ara h2 est un bon indicateur d’une allergie vraie à l’arachide, à prescrire si les IgE anti-arachide sont positives. Ara h8 peut être associé en cas de suspicion d’allergie croisée au bouleau. Enfin, devant un tableau sévère et des IgE anti-rAra h2 positives, l’allergène Ara h1 peut être utile d’après nos résultats. Conclusion.– Nous proposons un arbre décisionnel de prescription et d’interprétation des dosages des IgE spécifiques de l’arachide en fonction des résultats de cette étude. Pour en savoir plus Dutau G, Rancé F. Allergie à l’arachide. Rev Fr Allergol Immunol Clin 2001;41(2):187–198. Dang TD, Tang M, Choo S, Licciardi PV, Koplin JJ, Martin PE, et al. Increasing the accuracy of peanut allergy diagnosis by using Ara h 2. J Allergy Clin Immunol 2012;129(4):1056–1063. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.046 All-24 Réponse intestinale locale en chambre d’Ussing de souris Balb/c sensibilisées aux lactoprotéines bovines après un régime préventif basé sur une formule lactée hypoallergénique commercialisé H. Abbas , D. Saidi , K.E. Elmecherfi Physiologie de la nutrition et sécurité alimentaire, Oran, Algérie Introduction.– En période de sevrage, le nourrisson encourt des risques nutri- tionnels non négligeables et c’est durant cette période que plus ou moins rapidement, le lait de vache vient compléter ou remplacer le lait maternel. Pour cela l’utilisation des laits hypoallergéniques peut être un moyen de prévention de l’allergie aux protéines du lait de vache chez les nourrissons ayant un terrain atopique [1]. Méthodes.– Trente souris femelles Balb/c divisées en trois lots sont utilisées. Le 1 er lot (n = 12) rec ¸oit le lait normal maternisé « Aptamil » et immunisé à la -lg et à l’-lac. Le 2 e lot (n = 12) rec ¸oit le lait hypoallergénique « Aptamil » et immunisé contre les deux protéines précédentes. Le 3 e lot (n = 6) ne rec ¸oit aucun régime expérimental et immunisé à la -lg et à l’-lac. Ce lot constitue le groupe témoin négatif. Les réactions anaphylactiques sont évaluées in vitro en chambre d’Ussing par la mesure des paramètres électrophysiologiques : courant de court- circuit (Isc, A/cm2), différence de potentiel (DDP, mv) et conductance (G, mmho). Résultats.– En présence des antigènes sensibilisants (-lg et -lac), les para- mètres électrophysiologiques (Isc) augmentent significativement (p < 0,01) chez les souris ayant rec ¸u un régime à base de formule lactée maternisée et un régime standard traduisant une sécrétion active du chlore, suggérant une réaction anaphylactique locale chez la souris Balb/c. Ces mêmes paramètres restent inchangés par rapport au témoin contrairement chez les souris ayant rec ¸u le régime préventif à base de formules partiellement hydrolysée. Discussion.– Ces résultats suggèrent donc l’existence d’une réaction anaphylac- tique locale due à l’interaction directe de l’antigène sensibilisant (-lac et b-lg) avec les effecteurs du système immunitaire associé à l’épithélium intestinal. Conclusion.– Les résultats obtenus montrent que l’administration de laits hypo- allergénique a réellement suspendu toute sensibilisation contre la -lg ou l’-lac démontrée par l’absence de toute réponse anaphylactique locale en chambre d’Ussing. Références [1] Dearman RJ, et al. Evaluation of protein allergenic potential in mice: dose response analyses. Clin Exp Allergy 2003;33(11):1586–94. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.047 All-25 Rhinite allergique et hyperréactivité bronchique S. Mhamdi , S. Daboussi , C. Aichaouia , Z. Moetemri , M. Khadhraoui , R. Cheikh Service de pneumologie, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie Introduction.– La rhinite allergique constitue une pathologie fréquente. On note une augmentation de la prévalence de l’hyperréactivité bronchique (HRB) chez l’adulte non asthmatique porteur d’une rhinite allergique. Le but de notre tra- vail est d’étudier la fréquence de HRB chez les patients porteurs d’une rhinite allergique. Méthodes.– Étude prospective portant sur 80 dossiers de patients porteurs de rhinite allergique suivis au service de pneumologie de l’hôpital militaire de Tunis. Tous les patients ont eu un Prick-test aux pneumallergènes, suivi d’une exploration fonctionnelle respiratoire et un test de provocation bronchique à la métacholine. Résultats.– L’âge moyen de nos patients est de 32 ans avec 47 hommes et 33 femmes. Des antécédents d’atopie familiale ont été retrouvés dans 66 % des cas. La durée moyenne des symptômes est de 5,3 ans. La sensibilisation aux pneumallergènes type acariens est retrouvée dans 76 % des cas, aux pollens de

Rhinite allergique et hyperréactivité bronchique

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Page 1: Rhinite allergique et hyperréactivité bronchique

240 Abstracts / Revue française d‘allergologie 54 (2014) 233–242

Introduction.– L’objectif de ce présent travail est l’évaluation du rôle des pneu-mallergènes domestiques dans la sévérité de l’asthme chez une populationpédiatrique asthmatique à Annaba (Algérie).Méthodes.– Nous avons recruté une population d’enfants asthmatiques(68 enfants) âgés de 2 à 15 ans et 15 enfants sains âgés de 1 à 15 ans. Tousles parents des enfants (asthmatiques et non asthmatiques) ont répondus à unquestionnaire préétabli suivit par un prélèvement sanguin pour le dosage desparamètres immunoallergologiques (IgE total et IgE spécifiques aux pneumal-lergènes et l’éosinophilie).Résultats.– Selon la description générale de notre population nous avons trouvéque la majorité d’enfants asthmatiques souffrent d’asthme persistant modéré.Nos résultats montrent que le taux des IgE totales est élevé chez les enfants asth-matiques par rapport aux témoins (p < 0,001). L’analyse statistique des résultatsmontre que tous les enfants asthmatiques sont sensibilisés à au moins un pneu-mallergène, ainsi 76,50 % de la population asthmatique sont sensibilisés aux aca-riens (Dermatophagoïdes pteronyssinus et D. farinae), cette sensibilisation estliée à la sévérité de l’asthme (p < 0,01). La sensibilisation aux animaux domes-tiques (chien et chat) est aussi trouvée chez 20 % de la population asthmatique.Conclusion.– La sensibilisation aux pneumallergènes du milieu domestique estliée à la sévérité de l’asthme, ce qui nécessite d’orienter la recherche vers laqualité de l’air intérieur, à fin d’évaluer les principaux pneumallergènes domes-tiques essentiellement les acariens et minimiser leur impact sur la santé desenfants asthmatiques à Annaba.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.045

All-23

Utilisation des allergènes moléculaires dansl’allergie à l’arachide : l’expérience du CHUde RouenV. Bobée , F. Renosi , J. Martinet , O. BoyerCHU de Rouen, Rouen, France

Introduction.– L’allergie à l’arachide est la plus fréquente et la plus sévère desallergies après 3 ans. Le diagnostic est évoqué devant un contexte clinique évo-cateur et confirmé le test de provocation oral. Le dosage des IgE spécifiquesde l’arachide et de ses recombinant (rAra h1, h2, h3 et h8) permet d’identifierla cible moléculaire de la sensibilisation. Afin d’évaluer la place que peuventprendre l’étude de ces IgE spécifiques, nous avons analysé les prescriptions etrésultats obtenus au CHU de Rouen.Méthodes.– Étude rétrospective sur 82 prescriptions du CHU de Rouen en2012 et 2013. 55 IgE anti-arachide natif, 47 anti-rAra h2, 44 anti-rAra h8, 8 anti-rAra h1 et 3 anti-rAra h3 ont été analysés. Les résultats des dosages ont étéconfrontés aux résultats des tests de provocations orales.Résultats.– Dans la population étudiée, les IgE anti-arachide natif ont une sen-sibilité, VPP et VPN excellentes (96 %, 0,87, 0,90), et une spécificité plus faible(69 %). Les IgE anti-rAra h2 ont une sensibilité et VPN très inférieures (81 %et 0,46), mais une meilleur spécificité et VPP (86 % et 0,97). Quatre résultatsétaient positifs sur les 8 anti-rAra h1 prescrits, tous chez des patients sensibilisésà Ara h2 ayant réagi fortement à l’arachide. La sensibilité, spécificité, VPP etVPN des IgE anti-rAra h8 étaient de 42 %, 85 %, 0,93 et 0,24.Discussion.– La bonne sensibilité du dosage des IgE anti-arachide natif, le placeen première ligne de prescription. Ara h2 est un bon indicateur d’une allergievraie à l’arachide, à prescrire si les IgE anti-arachide sont positives. Ara h8 peutêtre associé en cas de suspicion d’allergie croisée au bouleau. Enfin, devant untableau sévère et des IgE anti-rAra h2 positives, l’allergène Ara h1 peut être utiled’après nos résultats.Conclusion.– Nous proposons un arbre décisionnel de prescription etd’interprétation des dosages des IgE spécifiques de l’arachide en fonction desrésultats de cette étude.Pour en savoir plusDutau G, Rancé F. Allergie à l’arachide. Rev Fr Allergol Immunol Clin2001;41(2):187–198.Dang TD, Tang M, Choo S, Licciardi PV, Koplin JJ, Martin PE, et al. Increasingthe accuracy of peanut allergy diagnosis by using Ara h 2. J Allergy Clin Immunol2012;129(4):1056–1063.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.046

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Réponse intestinale locale en chambred’Ussing de souris Balb/c sensibilisées auxlactoprotéines bovines après un régimepréventif basé sur une formule lactéehypoallergénique commercialiséH. Abbas , D. Saidi , K.E. ElmecherfiPhysiologie de la nutrition et sécurité alimentaire, Oran, Algérie

Introduction.– En période de sevrage, le nourrisson encourt des risques nutri-tionnels non négligeables et c’est durant cette période que plus ou moinsrapidement, le lait de vache vient compléter ou remplacer le lait maternel. Pourcela l’utilisation des laits hypoallergéniques peut être un moyen de préventionde l’allergie aux protéines du lait de vache chez les nourrissons ayant un terrainatopique [1].Méthodes.– Trente souris femelles Balb/c divisées en trois lots sont utilisées.Le 1er lot (n = 12) recoit le lait normal maternisé « Aptamil » et immunisé à la�-lg et à l’�-lac. Le 2e lot (n = 12) recoit le lait hypoallergénique « Aptamil »et immunisé contre les deux protéines précédentes. Le 3e lot (n = 6) ne recoitaucun régime expérimental et immunisé à la �-lg et à l’�-lac. Ce lot constituele groupe témoin négatif.Les réactions anaphylactiques sont évaluées in vitro en chambre d’Ussingpar la mesure des paramètres électrophysiologiques : courant de court-circuit (Isc, �A/cm2), différence de potentiel (DDP, mv) et conductance(G, mmho).Résultats.– En présence des antigènes sensibilisants (�-lg et �-lac), les para-mètres électrophysiologiques (Isc) augmentent significativement (p < 0,01) chezles souris ayant recu un régime à base de formule lactée maternisée et unrégime standard traduisant une sécrétion active du chlore, suggérant une réactionanaphylactique locale chez la souris Balb/c.Ces mêmes paramètres restent inchangés par rapport au témoin contrairementchez les souris ayant recu le régime préventif à base de formules partiellementhydrolysée.Discussion.– Ces résultats suggèrent donc l’existence d’une réaction anaphylac-tique locale due à l’interaction directe de l’antigène sensibilisant (�-lac et b-lg)avec les effecteurs du système immunitaire associé à l’épithélium intestinal.Conclusion.– Les résultats obtenus montrent que l’administration de laits hypo-allergénique a réellement suspendu toute sensibilisation contre la �-lg ou l’�-lacdémontrée par l’absence de toute réponse anaphylactique locale en chambred’Ussing.Références[1] Dearman RJ, et al. Evaluation of protein allergenic potential in mice: dose

response analyses. Clin Exp Allergy 2003;33(11):1586–94.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.047

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Rhinite allergique et hyperréactivitébronchiqueS. Mhamdi , S. Daboussi , C. Aichaouia , Z. Moetemri ,M. Khadhraoui , R. CheikhService de pneumologie, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie

Introduction.– La rhinite allergique constitue une pathologie fréquente. On noteune augmentation de la prévalence de l’hyperréactivité bronchique (HRB) chezl’adulte non asthmatique porteur d’une rhinite allergique. Le but de notre tra-vail est d’étudier la fréquence de HRB chez les patients porteurs d’une rhiniteallergique.Méthodes.– Étude prospective portant sur 80 dossiers de patients porteurs derhinite allergique suivis au service de pneumologie de l’hôpital militaire deTunis. Tous les patients ont eu un Prick-test aux pneumallergènes, suivi d’uneexploration fonctionnelle respiratoire et un test de provocation bronchique à lamétacholine.Résultats.– L’âge moyen de nos patients est de 32 ans avec 47 hommes et33 femmes. Des antécédents d’atopie familiale ont été retrouvés dans 66 % descas. La durée moyenne des symptômes est de 5,3 ans. La sensibilisation auxpneumallergènes type acariens est retrouvée dans 76 % des cas, aux pollens de

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graminées dans 34 % des cas avec une polysensibilisation dans 2 % des cas. Unehyperréactivité bronchique a été notée dans 62 % des cas.Discussion.– L’association de rhinite allergique et d’hyperréactivité bronchiqueest assez fréquente et ceci même en dehors de toute symptomatologie respiratoireévoquant un asthme.Conclusion.– Un traitement efficace d’une rhinite allergique permet de prévenirl’évolution vers l’asthme d’où l’importance de rechercher une HRB chez touspatients porteur d’une rhinite allergique.Pour en savoir plusCiprandi G, Cirillo I, Tosca MA, et al. Bronchial hyperreactivity and spirome-tric impairment in patients with perennial allergic Rhinitis. Int Arch AllergyImmunol 2004;133:14–18.Fireman P. Rhinitis and asthma connection: management of coexisting upperairway allergic diseases and asthma. Allergy Asthma Proc 2000;21:45–54.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.048

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Effet des oméga-3 sur l’allergie aux protéinesdu lait de vache chez la souris Balb/cA. Haddi , A.M. Temimi , M. Guendouz , L. Amier ,O. Khéroua , D. SaidiLPNS, Oran, Algérie

Introduction.– Une des stratégies thérapeutiques intéressantes en études pour laprévention et le traitement des symptômes de l’allergie aux protéines du lait devache serait la supplémentation des régimes en acides gras polyinsaturés (AGPI).Le but de notre étude est d’évaluer l’effet des AGPI n-3 dans la prévention del’APLV chez la souris Balb/c.Méthodes.– Dix-huit souris femelles Balb/c sont réparties en 3 lots. Le 1er lotgavé à l’huile de foie de morue (riche en n-3) et le 2e lot est gavé à l’huile de maïset le 3e lot constitue le groupe témoin est gavé par du PBS à une dose de 0,6 V/Pds,après 15 jours du début du gavage les souris des 3 groupes sont sensibilisées àla �-Lg sans toutefois interrompre le gavage et ce jusqu’au jour du sacrifice. Undosage sérique des IgG et IgE anti �-Lg par la méthode Elisa ainsi qu’une étudehistologique des jéjunums sont effectués à la fin de l’expérimentation.Résultats.– Nos résultats montrent une diminution significative des titres en IgGet IgE anti-�-Lg chez le groupe de souris gavées à l’huile de foie de morue com-parée aux autres groupes. L’étude histologique a révélé un épithélium intestinalstratifié et des villosités longues et fines chez les souris gavées à l’huile de foiede morue contrairement aux souris gavées à l’huile de maïs et au PBS dont lesépithéliums présentaient une atrophie villositaire et une hyperplasie des cryptes.Discussion.– Nos résultats concordent avec ceux De Matos et al. [1] qui ontdémontré que les taux des IgG1 et IgE ont diminué de facon significative chezles souris ayant recu un régime supplémenté d’huile de poisson puis sensibiliséà l’ovalbumine.Conclusion.– La supplémentation en huile de foie de morue diminuel’hypersensibilité des souris à la �-Lg et réduit leur réponse inflammatoire auniveau intestinal. Ces résultats suggèrent que les omégas 3 peuvent avoir uneffet bénéfique sur l’allergie aux protéines du lait de vache en diminuant sessymptômes.Référence[1] De Matos OG, Amaral SS, Pereira da Silva PE, Perez DA, Alvarenga DM,

Ferreira AV, et al. Dietary supplementation with omega-3-PUFA-rich fishoil reduces signs of food allergy in ovalbumin-sensitized mice. Clin DevelImmunol 2012:1–9.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.049

All-27

Approche moléculaire par une technique demicroarray de l’allergie alimentaire del’enfantV. Boutchkova a, B. Lepage a, P.A. Apoil a,A. Broué-Chabbert a, A. Juchet a, A. Blancher a,C. Mailhol a, F. Bienvenu b, A. Didier a

a CHU de Toulouse, Toulouse, Franceb CHU Lyon-Sud, Lyon, France

Introduction.– L’allergie alimentaire est un motif fréquent de consultationen allergologie pédiatrique. La sévérité clinique est variable et parfois évo-lutive dans le temps. L’objectif de cette étude était de déterminer, ausein d’une population d’enfants allergiques alimentaires, la fréquence dessensibilisations à l’échelon moléculaire et de rechercher des corrélations éven-tuelles entre les sensibilisations observées et la sévérité des manifestationscliniques.Méthodes.– Quatre-vingt-quinze enfants avec une allergie alimentaire confir-mée ont été inclus dans l’étude. Les sensibilisations ont été évaluées par letest multi-allergénique moléculaire Immunocap ISAC®112. La sévérité cli-nique a été classée en trois groupes de gravité croissante. Une analyse partranche d’âge et selon la sévérité clinique a été réalisée par allergène moléculaireindividuel et par familles moléculaires : protéines de stockage, pathogenesis-related protein10 (PR-10), tropomyosines, lipid transfer protein (LTP) etprofilines.Résultats.– Les sensibilisations aux pneumallergènes prédominaient. Le pre-mier allergène alimentaire en fréquence, était la protéine de stockage Arah6, suivie d’Ara h2, puis des PR-10. Les sensibilisations aux trophallergènesd’origine végétale étaient plus fréquentes chez les enfants les plus âgés, etcelles aux trophallergènes d’origine animale chez les plus jeunes. On retrou-vait une association significative entre une sensibilisation à Ara h6, Ara h2,Bla g7, Der p10, Pen m1, Ani s3 ou Act d2 et la sévérité clinique (p < 0,04).Par familles moléculaires, la sensibilisation aux tropomyosines ou aux pro-téines de stockage était corrélée à la sévérité des manifestations allergiques(p < 0,03).Conclusion.– Dans cette population d’enfants allergiques alimentaires, les pro-téines de stockage Ara h6 et Ara h2 prédominaient, suivies des sensibilisationsaux allergènes de la famille des PR-10. Nous avons retrouvé une corrélationsignificative entre une sensibilisation aux protéines de stockage ou aux tropo-myosines et le risque de manifestations cliniques sévères. Il n’y avait pas delien entre une sensibilisation aux allergènes de la famille des LTP et la sévéritéclinique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2014.02.050

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Production des protéines recombinantesrAna o 3, rJug r 1 et rCor a 8 en vue d’undiagnostic moléculaire différentiel desallergies aux fruits à coqueO. Roitel a, B. Thouvenot a, C. Richard a, B. Bihain a,G. Kanny b, S. Jacquenet a

a Genclis SAS, Vandoeuvre-Lès-Nancy, Franceb CHU de Nancy, Nancy, France

Introduction.– Les fruits à coque sont souvent responsables de réactions croi-sées in vivo et surtout in vitro. Pour une prise en charge optimale de ses patients,le clinicien doit être capable de dire si une réaction in vitro est cliniquementsignificative Les outils diagnostiques basés sur l’utilisation d’extraits totaux nepermettent pas de répondre à cette question car ils manquent de spécificité. Lesenjeux majeurs du diagnostic in vitro sont donc de disposer d’allergènes molécu-laires signant l’allergie à un fruit à coque donné et de définir ceux qui permettrontde distinguer une allergie isolée à un fruit à coque d’une allergie étendue à plu-sieurs. Ce travail présente la fabrication de trois allergènes moléculaires quiseront utilisés pour doser les IgE spécifiques.Méthodes.– Les albumines 2S de la noix de cajou (Ana o 3) et de noix (Jugr 1), ainsi que la lipid transfer protein de noisette (Cor a 8) ont été produitessous forme recombinante chez E. coli à partir de gènes synthétiques dont lesséquences nucléotidiques ont été optimisées pour la production bactérienne.Après resolubilisation des corps d’inclusion, les protéines dénaturées ont étérenaturées sur colonne de chromatographie d’affinité puis éluées. Leur immu-noréactivité a été testée par Elisa indirecte en utilisant des sérums de patientssensibilisés à la source allergénique de laquelle chaque allergène est issu.Résultats.– Les protéines rAna o 3, rJug r 1 et rCor a 8 ont été produites sousforme insoluble en fermenteur. Après purification et renaturation, les protéinessont pures à plus de 95 %. Par Elisa indirecte, nous avons pu montrer que lestrois protéines recombinantes étaient immunoréactives, c’est-à-dire capables de