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Presses Universitaires du Mirail [Ribeiro couto est mort] Author(s): Raymond Warnier Source: Caravelle (1963-1965), No. 1 (1963), pp. 158-159 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40849530 . Accessed: 15/06/2014 05:12 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1963-1965). http://www.jstor.org This content downloaded from 194.29.185.109 on Sun, 15 Jun 2014 05:12:15 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

[Ribeiro couto est mort]

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Presses Universitaires du Mirail

[Ribeiro couto est mort]Author(s): Raymond WarnierSource: Caravelle (1963-1965), No. 1 (1963), pp. 158-159Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40849530 .

Accessed: 15/06/2014 05:12

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158 CARAVELLE

Dans les premiers jours enfin sereins d'un tardif printemps parisien, il est dur de transmettre, à ses amis, la nouvelle brutale du soudain décès de Vami Ruy Ribeiro Couto,

A peine revenu de Belgrade, au terme d'une mission diplomatique d'une durée inusitée, heureux de l'œuvre accomplie sur les rives du Danube et plein de projets poétiques pour la retraite qu'il abordait avec confiance, le poète inlassable, l'écrivain fidèle d'abord à ce métier et à ses amitiés littéraires, l'ami toujours dévoué, incertain encore s'il se fixerait en Europe, et sans doute au Portugal sa seconde patrie innée, ou s'il retournerait au Brésil, disparaît emporté par une maladie sans pardon.

Il ne la prévoyait pas, lui qui, patiemment, avait supporté, pour sauver ses yeux, une demi-douzaine de délicates opérations et, vaillamment, s'adaptait d'une semi cécité qui pas un instant ne l'empêcha de lire, d'écrire, de revoir ses épreuves et d'ajouter sans cesse de nouveaux titres à son œuvre.

Cette fois, de Belgrade, il nous apportait, traduits en italien par Giuliana Centazzo, un recueil de poèmes récents, dont le choix va d'un Art d'aimer à un Requiem pour un village méditerranéen (publié à Rome, 1963, par l'Association internationale de poésie), et ce roman, brésilien, Caboclo, dont il enregistrait avec joie le succès dans son pays natal, - Î7 y parut même en édition populaire illustré de dessins à la mode des quotidiens - , paru à Sienne comme premier titre d'une collection de Narrateurs étrangers (Casa Maian, Í963).

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CARAVELLE 159

Surtout, il rapportait, de ses dernières semaines belgradoises, dans le cortège des hommages rendus, à son départ, par tous ses amis yougoslaves, et d'abord le Maréchal Tito, qui eut pour lui des attentions exceptionnelles, - n'avait-il pas été, longtemps, le doyen du corps diplomatique ? - , il rapportait le manuscrit d'un florilège de poésie yougoslave, et je Ventends encore affirmer son admiration pour les poèmes authentiquement populaires qu'il avait finalement découverts, et sans doute préférés à ceux de tous les poètes classiques ou contemporains, dont il m'énumérait fièrement les meilleurs, ses amis, discutant de leurs dons et mérites avec pertinence, gentillesse, mais sans concession, au nom de ce à quoi il crut d'abord, la qualité de l'inspiration, le respect du vers et de son rythme, la vertu lyrique.

J'avais été témoin, l'hiver 194S, de retour du Brésil où ses amis étaient les miens, de son zèle à aborder une tâche ardue dans un pays danubien alors inconnu; avant même d'y partir, il apprenait les premiers mots de sa langue revèche; il meurt, satisfait d'avoir voué ses dernières semaines de diplomate, fêté par toute une ville, au soin exigeant de la mise au point de ce florilège. Souhaitons que ses amis et les héritiers de son dessein assurent la parution de ce dernier recueil.

Et saluons ici, aux Cahiers du Sud, qui, d'abord, firent connaître en France le nom et l'œuvre de Ribeiro Couto, la mémoire d'un ardent patriote qui sut être généreusement citoyen du monde littéraire, et tout autant, fervent et fécond auteur en langue française.

R. Warmer. 1-6-63.

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