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1000 et 1 propositions pour sauver le monde Rien n’est peRdu

Rien n'est perdu

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mille et une propositions pour sauver le monde

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1000 et 1 propositions pour sauver le monde

Rien n’est peRdu

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Ce petit livret est un recueil d’initiatives citoyennes visant à proposer d’autres formes de politiques énergétiques. Il prend comme point de départ le monde actuel et ses enjeux, plus exactement à partir de l’envoi de la première lettre, le 25 avril 2008. Cette compilation de lettres, flyers et projets qui peut sembler hétéroclite, se tient en fait dans le temps: elle atteste d’une évolution, d’un cheminement de recherches sauvages, parallèles à celles des scientifiques, qui sont eux beaucoup plus rationnels dans leurs énoncés: ce sont des productions de schémas, de prototypes et de pseudo-théories énoncées en non-spécialiste. Elle révèle des formes de faire et d’agir utopiques et improbables, augmentées d’un humour quasi absolutiste masquant les doutes possibles.

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PEREZ Antoine24, Vy de la Verdelle74330 LOVAGNY

Mr le président de la RépubliquePalais de l’Élysée

55, rue du faubourg Saint-Honoré75 008 PARIS

Annecy, le 25 avril 2008

Objet: proposition spontanée en rapport à l’environnement

Mr le président, Dans le cadre actuel des grandes campagnes de sensibilisation à l’écologie, je vous fait part d’une nouvelle idée que j’ai eu concernant le réchauffement climatique, problème qui ne l’oublions pas, nous concerne tous. Avec le nouvel essor de la Chine, de l’Inde, et le développement économique de nombreux pays du Tiers-monde, l’industrie automobile s’étend à une vitesse fulgurante, entraînant une consommation toujours plus importante d’hydrocarbures à l’origine du réchauffement sus-nommé. La solution que je vous apporte aujourd’hui vous réjouira par sa simplicité et par le déploiement minimal qu’il nécessite de votre part. Elle consiste à inciter les automobilistes (lors de formations de conduite par exemple), à mettre leur climatisation au maximum et rouler fenêtres ouvertes, contrant alors les émissions de CO2 issues de leur propre voiture et créant un refroidissement climatique. Ainsi, plus besoin d’Accords de Kyoto, et de contraintes lourdes pour notre industrie. Dans un futur proche, cette idée pourrait également être étendue à de grandes villes, où des murs de climatiseurs géants seraient installés aux entrées et sorties, sur les périphériques notamment, ou encore sur des immeubles HLM de banlieue. Dans l’attente d’une réponse, veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

Ci-joint le fichier technique du projet.Antoine PEREZ, citoyen engagé

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PEREZ Antoine24, Vy de la Verdelle74330 LOVAGNY

Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire

Grande Arche, Tour Pascal A et B95 055 La Défense CEDEX

Annecy, le vendredi 13 février 2009

Objet: proposition spontanée en rapport à l’environnement

Mr le ministre, Dans un contexte international où la France se veut pionnière dans la recherche technologique et scientifique, rudement concurrencée par le Japon et les États-Unis, et handicapée par la «fuite des cerveaux» qui en découle, je voulais attirer votre attention sur des études menées au sujet de propriétés physiques et chimiques d’organismes vivants, tout comme les débuts de l’aviation s’inventèrent grâce à l’étude des oiseaux. Ces études furent menée dès 1870 par deux savants anglais répondant aux noms de Herrington et de Lightbown sur le hareng. Ceux-ci ont en effet découvert que le corps d’un hareng, dans les jours qui suivent sa mort, devient luminescent. Dans la suite logique de leurs recherches, la maîtrise de l’énergie étant l’enjeu de demain, je propose donc que des villes côtières, comme La Rochelle par exemple, grâce au surplus de harengs pêchés qui normalement est jeté, ou en créant des élevages, pourrait en période de fête remplacer ses guirlandes lumineuses hautement consommatrices en énergie par des guirlandes de harengs enfermés dans des capsules individuelles, tant d’un point de vue esthétique que par souci de l’odeur ou des oiseaux de mer qui seraient tentés de se servir. Cette solution occasionne des avantages multiples: économie d’énergie, création d’énergie (impossibilité par contre de revendre un éventuel surplus à EDF), création d’emplois pour la fabrication et la mise en place de ses guirlandes (aucun risque de délocalisation, la brièveté des guirlandes garantissant la sécurité de l’emploi). Dans l’attente d’une réponse, veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

Ci-joint le fichier technique du projet.Antoine PEREZ, citoyen engagé

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Cette lettre adressée au ministère de l’écologie est restée sans réponse jusqu’à maintenant.

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PEREZ Antoine24, Vy de la Verdelle74330 LOVAGNY

Mr le président de la RépubliquePalais de l’Élysée

55, rue du faubourg Saint-Honoré75 008 PARIS

Annecy, le 25 avril 2008

Objet: proposition spontanée en rapport à l’environnement

Mr le président, C’est en observant un jour un chien boire de l’eau dans un bol que je me suis fait cette remarque: son lapissement régulier provoquait beaucoup de vibrations dans le bol. Imaginez maintenant 15 chiens qui boivent dans un abreuvoir. L’onde produite par le mouvement de va et vient des langues de chaque chien produira des vagues, qui, à l’aide de l’installation d’une centrale houlomotrice à l’extrémité de l’abreuvoir, permettra la création d’éléctricité. Mr le président, si je vous écris aujourd’hui, c’est pour vous rappeler l’urgence de notre situation aux vues du réchauffement climatique. En effet, de par vos fonctions, vous êtes à même de mener une politique visant à promouvoir les alternatives écologiques telles que les énergies renouvelables. Mon invention, développée à grande échelle (des fermes pouvant contenir 2000, 3000 voire 5000 chiens) permettrait, dans une ville comme Paris, alimentée par seulement 3 fermes de 3250 chiens chacune d’être autonome en énergie. Je vous demande donc de bien vouloir prendre en compte ma proposition qui, j’en suis sûr, offrira une alternative plus reluisante à la prolifération du nucléaire civil. Dans l’attente d’une réponse, veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

Ci-joint le fichier technique du projet.Antoine PEREZ, citoyen engagé

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Prototype d’abreuvoir à houlomoteur

Abreuvoir: Les vagues créées par l’action des chiens en train de boire mettent en route une turbine houlomotrice (qui récupère l’énergie de la houle) à l’extrémité de l’abreuvoir qui produira du courant. Les chiens reçoivent leur alimentation sous forme liquide par ce biais.

Chauffage au sol:

Celui-ci, alimenté par l’énergie produite par les chiens eux-mêmes, sert à les faire suer afin qu’ils consomment plus d’eau.

Moulin à force urino-motrice:

Grâce à un sol en pente et un quadrillage de canaux, l’urine des chiens est récupérée et actionne de petites roues hydro-motrices réparties à intervalle régulier productrices d’énergie. Redistribuée aux agriculteurs, elle pourra servir d’engrais en proportion de 1/10 avec de l’eau. Les déjections canines sont quant à elles ramassées par des techniciens de surface et réemployées dans la création de méthane.

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Après ce refus, je tentais une autre approche lors d’un voyage à Amsterdam. Par le dessin d’abord, puis par un texte diffusé sous forme de flyers dans divers lieux culturels comme un théâtre, une bibliothèque, des galeries et musées, notamment celui de la photo-graphie qui faisait une exposition ayant pour thème l’eau, et la construction de polders et digues aux Pays-Bas.

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Concerto pour la Hollande

Le point le plus bas de la Hollande se situe à - 7 mètres, ceci étant dû en grande partie aux extensions de terre sur la mer (appelés polders) entreprises depuis le moyen âge par l’homme pour agrandir son territoire. Or avec la désormais trop connue montée des eaux engendrée par le réchauffement climatique, les Pays-Bas se retrouvent dans une situation critique puisque de la même façon que l’Atlantide ou l’archipel de Palao, ils risquent d’être engloutis. Les seules solutions apportées sont celles de constructions de digues toujours plus grosses, toujours plus couteuses en énergie et en matériaux.En voici une autre:Aux antipodes de la Hollande se trouve Auckland, Nouvelle-Zélande. Le point le plus haut de la ville se situe à 75 mètres au dessus du niveau de la mer. La solution serait d’exercer un point de pression à cet endroit pour faire remonter le niveau de la terre à l’opposé (donc sur les Pays-Bas), les sauvant ainsi des eaux.Pour cela, un repas réunissant une grande foule pourrait être organisé dans les hauteurs de la ville et suivant au moins 3 conditions: il doit être ingurgité très rapidement, être copieux, et servi avec des boissons froides. Le lieu de l’événement devra de plus être une salle dans laquelle tourneront un chauffage puissant et un climatiseur en alternance par tranche de 2 mi-nutes. Ces données sont en effet constituantes des origines de la myoclonie phrénoglottique, appelée plus communément hoquet. Le mouvement collectif des corps aura comme conséquence une activité sismique d’origine humaine qui se répercutera sur la Hollande de manière assez précise, puisque l’interjection hic en latin signifie ici. Dans la locution hic est questio (là est la question), et en effet, c’est là que se situe toute la question: comment sauver ce territoire de la montée de eaux? Aujourd’hui hic signifie en français un problème, un pépin. D’après Wikipédia, «la fréquence du hoquet est très variable. Le nombre de hics peut ainsi varier de 2 à 60/min. Ordinairement, pour un hoquet bénin, la fréquence se trouve autour de 6 hics à la minute». Si nous estimons une cinquantaine de convives, 50 x 6 = 300, la fré-quence du concerto sera d’approximativement 300 hics/min. Bien que l’impact planétaire d’un unique spasme soit infinitésimal, mais que son accumulation le rende conséquent à la manière des gouttes de pluie qui deviennent rivière, tout en étant suffisamment raisonné pour ne pas provoquer de trop fortes secousses, cette solution ne me parait pas plus ridicule que la plupart des remèdes contre le hoquet qui sont surtout faits pour amuser les autres (selon Bill Watterson).

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Divers axes de recherche sont étudiés afin de faire fonctionner ces éoliennes

Le moteur Stirling utilise un principe de thermodynamisme pour entraîner la rotation des pales.

La chaleur montante, additionnée d’un appel d’air frais et d’une série d’engrenages décuple la force créée pour faire tourner les pales.

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Prototype d’éolienne au feu de bois

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Un voyage à Londres me pousse à enquêter et écrire un article sur le fameux smog londonien en conservant le même mode de diffusion qu’à Amsterdam, c’est à dire en «contaminant» avec des flyers des lieux culturels comme la Tate Modern, la Tate Britain, le British Museum ainsi que l’exposition dédiée aux énergies renouvelables au Museum d’histoire naturelle.

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Saving London

Nous connaissons tous grâce aux romans et retranscription cinématographiques le célèbre «smog» londonien. Mais qu’est-ce?Le «smog», formation de deux mots, «smoke» et «fog», nous vient tout droit de l’époque industrielle au XIXème siècle. Cette brume bleutée à roussâtre a pour origine un mélange de brouillard et de polluants atmosphériques constitués d’ozone et de particules fines pro-venant de fumées de combustibles fossiles et de gaz sulfureux sur lesquels se condense la vapeur d’eau. Il évoque pour beaucoup les charmes et mystères de Londres à l’époque victo-rienne et tous les fantasmes projetés dans cet univers de brouillard épais, où l’invisible côtoie le passant au coin d’une rue, d’où peut surgir aussi bien Peter Pan et son monde féerique que Jack l’éventreur et sa menace sanglante. Cependant, ce mélange de brouillard et de fumée est devenu rarissime de nos jours et tend à disparaître avec les chaleurs à répétition de ces dernières années. Londres est en effet, et ce de plus en plus, une des capitales les plus sèches d’Europe. Malgré une impression contraire, la pluviométrie y est faible, les ressources en eau par personne y sont inférieures à celles d’Israël par exemple. Or, pour que Londres renoue avec son célèbre brouillard qui a fait sa réputation, et continue à attirer quantité de touristes, une solution est possible, existant déjà à l’état expérimental en Espagne, où j’ai eu l’occasion de me rendre début janvier 2009. C’est en Andalousie que le gouvernement espagnol a lancé de nombreux programmes avec comme volonté un développement énergétique et économique du pays. Pour cela, ont été construi-tes plusieurs usines à nuages, dont on s’est efforcé d’augmenter la production en agrandis-sant la taille des cheminées, mais également en les disposant à des endroits stratégiques. Ces usines, puisant leur matière première directement dans l’industrie de masse et dans les nappes phréatiques, asséchant quelques peu les terres en aval au passage, créent des nuages chargés de gouttelettes en suspension. Dans le but de calmer l’opinion publique, des champs d’éoliennes ont été installé par les autorités. Mais leur usage réel, et c’est là que se situe l’intérêt de la chose, réside dans leur emploi peu attendu. Là où l’on pense voir une captation de l’énergie du vent, c’est en fait tout l’inverse qu’il se passe. Les «éoliennes», alimentées par des générateurs, fonctionnent en corrélation avec les usines à nuages implan-tées dans le paysage andaloux. Les cumulus créés par ces dernières vont se regrouper grâce à l’action des éoliennes en agglomérats qui pourront être acheminés -si un accord européen est trouvé- par la mise en place d’éoliennes suivant l’itinéraire le plus approprié jusqu’à Lon-dres. Des éoliennes géantes, de plus de 100 m ont d’ailleurs déjà été installées en pleine mer, et c’est en effet à cet endroit qu’elles sont le plus nécessaires, puisque c’est juste là que ces nuages importés d’Espagne doivent opérer une nouvelle transformation, où ils seront sépa-rés en deux: des cumulonimbus d’un côté, afin d’apporter de la pluie, et le «smog» de l’autre, perdurant ainsi la réputation de Londres et les croyances aux anciennes valeurs issues du XIXème siècle attribuées au progrès technologique.

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Les éoliennes vont du sud de l’Espagne jusqu’à Londres en passant par la France.

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Trajet possible en cas de refus de la France de laisser s’implanter un pipeline éolien sur son territoire.

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Antoine PEREZ2010

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fours solaires

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RIEN N’EST PERDU

Antoine PEREZ - 2010