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Rimbaud lecture linéaire Roman

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Rimbaud lecture linéaire Roman

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Page 1: Rimbaud lecture linéaire Roman

RIMBAUD - ROMAN

I – Parfum de fêteII – Premier émoiIII – ApparitionIV – Cristallisation de l’amour

8 quatrains en 4 chapitre > la conquête amoureuse est relatée de façon romanesque.Méfiance à cause de l’ironie, Rimbaud se moque des codes littéraires.

Premier quatrain : PromenadeSituation initiale présentée avec le cadre spatio-temporel : « soir »(2) et deux lieuxqui s’opposent : «café »(3) « tapageurs »(3) vs « promenade » et tilleuls » (4) (calmevs agitation). On quitte le premier lieu pour aller vers la rêverie, la promenade.Distanciation : pas de « je ». Il y a un « on » qui est une référence floue (volonté degénéralisation). Présent à valeur de vérité générale, portée universelle de sonexpérience.

Deuxième quatrain : Approfondissement de la promenade et rêverieDescription de la douceur. Synesthésie : tous les sens sont en éveil. Vue + odorat(tilleul), parfum (fois deux vers 8). Atmosphère douce presque idyllique. Répétition del’adjectif « bon » (5) doublé d’un chiasme au niveau des sonorités avec « se » et« b » > SB BS (5). Proposition consécutive vers 6 : « si doux, qu’ » > rêverie avecgénéralisation. Un lieu qui adoucit les bruits (7). Univers atténué qui mêmecampagne et ville : « a des parfums de vigne et des parfums de bière »(8)

Troisième quatrain : trouée d’azurSous un arbre la pensée vagabonde, s’envole dans les cieux.. Enjambement (9/10),métaphore avec chiffon et piqué : couture ; le ciel apparaît comme une tapisserie.Vue partielle de l’immensité cosmique. Impression d’une miniature. Naturepersonnifiée « chiffon »(9) « se fond »(11). Répétition du son –on qui relie et met envaleur les éléments de la personnalisation. Calme qui se dégage de ce momentatemporel.

Quatrième quatrain : rêve fouCadre spatio-temporel souligné de nouveau. Rythme du vers et reflet del’enthousiasme du jeune homme avec les points d’exclamations. Le décors stimule lesens, jusqu’à l’ivresse : « griser »(13), « on divague »(15), « vous monte à latête »(14). Apparition du « vous » : implication du lecteur tout en ce désignant luimême. Mise à distance avec le lyrisme qui est transféré sur le lecteur > complicitémais aussi distanciation. Le poète est sous l’emprise de l’amour. Animalisation del’amour : « bête »(16), incontrôlable, propice à une rencontre.

Cinquième quatrain : demoiselle accompagnéeNotation vague : « une » (19). Impression subjective : origine bourgeoise, elle n’est niriche ni pauvre (« faux-col » > simulacre de chemise). Contraste entre le père et lafille par les épithètes : vivacité de la fille : « petits airs charmants »(19) vs « faux-coleffrayant »(20). Mélange des genres littéraire : scène de comédie avec lepersonnage du père, du jeune premier et de ka jeune fille. Poésie, roman et théâtre.

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Comédie qui serait en 4 actes. Chanson également avec les répétitions et lamusicalité. Conte « - » et exclamation du vous > échange avec le public.

Sixième quatrainSilhouette et quelques gestes « trotter »(22), « se tourne »(23), « mouvementvif »(23) : vivacité + coquetterie. Harmonie imitative au vers 22 avec l’allitération en–t : rappel du claquement des tallons. Il n’y pas d’échange de regard ni de parole,elle garde l’anonymat. C’est un moment fugace qui est dépeint. Rimbaud en parlepour prendre de la distance, détaché de tout repères identifiables. Dernier vers :traduit l’effet sur le poète, il reste sans voix : « meurent les cavatines » (24) : coup defoudre soudain.

Septième quatrain : Effet de l’amourRégularité métrique du quatrain : bonheur calme. Idéalisation de la femme aimée ;« La »(26), « adorée »(28). L’amour apparaît comme un monde clos (comme avecdedans Paris de Marot). Seuls les amants ont accès à cet amour : ‘loué jusqu’aumois d’août »(25). Exclusivité de l’amour : « Tous vos amis s’en vont, vous êtesmauvais goût »(27) mais ils ne ressentent pas de solitude.

Huitième quatrainRetour au pont initial avec « soir » et « cafés » (29). Suspens avec « ,…- » (29),attente déçue : on revient au début. Mais l’esprit différent, alors mélancolique, il estmaintenant joyeux : « cafés tapageurs »(3) devient « cafés éclatant »(29).

ConclusionC’est une autobiographie particulière qui inclut le poète, pas d’exclusion du lyrisme.Valeur universelle : le bonheur se contente de choses simples avec atout de lajeunesse. Humour et distanciation : l’histoire devient familière à tout le monde.