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Roosevelt tounen lakay

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Roosevelt tounen lakay

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2 7 mai 2013No 853

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

17 831FANS

Petites annoncesPetit appartement pour petites

bourses avec petit jardin chinois et arbres nains. Aménagement minima-liste. Petit écran dans chaque pièce. Le petit coin est une petite merveille d’architecture. Rue du Petit Bonheur. Appelez Sergio Petit-Frère ou faites un petit saut chez nous.

L’Eglise Catholique annonce l’ouverture d’une quincaillerie qui sera en compétition avec HOME DEPOT. Le nom de la compagnie : HOME ELIE.

‘‘La nuit, tous les chats sont cuits.’’ (entendu dans une soirée de tafia-teurs)

Quand un objet passe d’un Emmanuel à un autre Emmanuel, il passe de Manno à Manno.

Sorti récemment, « Inonde-moi Seigneur » est le nouveau single de Salina Char-les. Sa première chanson studio vidéoclipée depuis son entrée en scène avec le titre ‘‘Étoile de Noël’’, il y a quatorze ans. Ce refrain très apprécié avant même l’arrivée du clip fait couler beaucoup de salive aujourd’hui dans le milieu chrétien.

Sous la direction et les bonnes grâces du réalisateur Jean Mary Papin, Salina a bénéficié d’un clip aux frais de la princesse. « C’est un cadeau d’ami que Jean Mary m’a offert pour ma persévérance, parce que je ne me suis pas détournée du droit chemin en dépit des conditions difficiles », confie la Digicel Star 2012.

« Inonde-moi Seigneur », composition musicale de Marco Elisée enregistrée à Stu-dio Plus, est un chant d’adoration et un texte de fond. Un vrai cantique de reconnais-sance et d’abandon que la chanteuse adresse au Tout-Puissant avec une voix rodée d’une quinzaine d’années d’expérience.

Toutefois, suite à la sortie de ce vidéoclip tourné au Boulevard des Arts à Pétion-Vil-le, à l’Hôtel Lastina et au bord des rives d’Aquin, les animateurs évangéliques se sont prononcés sur les images projetées par le réalisateur, peu conformistes et autrefois critiquées dans ce secteur conservateur.

Ainsi, sur Magik 9, samedi dernier, les panelistes de Plateforme Bénie ont passé en revue chaque séquence du clip et inondé la jeune artiste de critiques et de recom-mandations. Selon Joël Fanfan, modérateur de l’émission, «Inonde-moi Seigneur» a un côté sensuel inadapté qui n’a rien de spirituel ou évangélique comme cela aurait du l’être, de part les expressions du texte musical. En plus de cela, l’animateur pense que Salina aurait pu trouver des habits plus appropriés à ce type de musique que de por-ter des vêtements qui donnent une image contraire à ce qu’elle chante ». Ensuite, Karl Foster Candio, directeur de programmation, de Alleluia FM, a fait suite sur cette même lancée, jusqu’à qualifier cette nouveauté évangélique de clip de zouk love.

Mais quoi qu’il en soit, Salina se dit avoir le moral solide comme de l’acier et ne se laisse pas trop bousculer par ces controverses. « Il se pourrait que l’on ait commis certaines erreurs au niveau du tournage. Mais je vois que les animateurs évangéliques se condamnent à chercher la petite bête au lieu de saisir une minute pour me féliciter

« Inonde-moi Seigneur »un clip évangélique mal jugé

du fait d’avoir enfin sorti un clip après « Étoile de Noël « daté de 1999, souligne l’enfant prodige. »

Si d’un côté « Inonde-moi Seigneur » fait l’objet de remises en question, il est tout aussi considéré à l’unanime comme une avancée dans le milieu évangélique haïtien en matière d’audiovisuel.

Dimitry Nader Orisma

6 mai 2013 - Lauryn Hill, l’ancienne chanteuse des Fugees devenue une icône de la scène R’n’B et hip-hop avec la sortie acclamée en 1998 de son unique album studio, “The Miseducation of Lauryn Hill”, vient de dévoiler un nouveau single, le premier depuis “Repercussions” en 2010. À 37 ans, l’interprète de “Doo Wop” signe son retour tant attendu avec “Neurotic Society”, mais n’oublie pas de rappeler, dans le sous-titre du morceau, que cette publication était obligatoire (‘‘Compulsory mix”).

En effet, la chanteuse revient sur le devant de la scène dans des conditions “aussi intrigantes que la composition”, selon le site Konibini. Dans ce morceau emmené par des instrus épileptiques et un flow rageur, Lauryn Hill vocifère et ne décolère pas : “On vit à une époque qui ressemble à une blague. Le commerce et les gourous dirigent ce monde, le monde froid tue lentement, le tout sauvagement”, lance-t-elle au monde (paroles retranscrites par Metro).

Et, si la diva aux huit Grammy Awards réapparaît uniquement pour déverser sa mauvaise humeur, c’est en effet bien parce qu’elle y a été contrainte : il y a quinze jours, elle obtenait un sursis de 15 jours pour rembourser au fisc américain les 500 000 dollars qu’elle lui devait après s’être fait pincer pour évasion fiscale. Un contrat de 1 million de dollars conclu avec Sony, en échange de cinq nouveaux titres et un album, lui a permis in extrémis d’échapper à un an de prison.

“Neurotic Society”: le retour sous contrainte de Lauryn Hill

Les Productions Fanal et Velvet Film ont le plaisir d’annoncer que le documen-taire « DEPORTED (EXPULSÉS) » réalisé par Rachèle Magloire et Chantal Regnault s’est mérité deux prix à la 29e édition du Fes-tival international de cinéma Vues d’Afri-que [www.vuesdafrique.com] à Montréal (Québec, Canada).

« DEPORTED (EXPULSÉS) » a dimanche soir reçu le prix du meilleur long métrage documentaire ainsi que le prix de la ca-tégorie « Droits de la personne » attribué par le CIDIHCA. Le film a été projeté à deux reprises devant des salles combles au Cinéma Excentris, le record d’affluence de cette édition de Vues d’Afrique.

Vues d’Afrique est le plus grand rendez-vous québécois du cinéma africain et créole depuis 1984. La 29e édition du festival s’est tenue à Montréal du 26 avril au 5 mai [www.vuesdafrique.com].

Produit en collaboration avec Velvet Film, « DEPORTED (EXPULSÉS) » suit le par-cours d’ex-détenus américains ou canadiens nés en Haïti et renvoyés de force dans leur pays d’origine, qu’ils ne connaissent peu ou pas. Le film a été présenté en avant-première mondiale à Jacmel (Haïti) en décembre dernier en clôture du Festival de l’Amitié [www.FAhaiti.org] devant des milliers de festivaliers. ‘‘DEPORTED (EXPULSÉS)’’

LE FILM « DEPORTED (EXPULSÉS) » REMPORTE DEUX PRIX AU FESTIVAL ‘‘VUES D’AFRIQUE 2013’’ À MONTRÉAL

a ensuite été diffusé en première mon-diale du FIPA [www.fipa.tv/fr], Festival In-ternational de programmes audiovisuels, tenu en janvier dernier à Biarritz, France.

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37 mai 2013No 853

Roody a laissé les plateaux de Digicel Stars avec l’assurance d’avoir marqué les téléspectateurs des neuf départements du pays. Il a fait un parcours presque sans faute, recueillant les votes et les notes de satisfaction d’un public à qui il a promis des tubes et des hits tout de suite après l’été 2010. Mais cela n’a pas du tout été facile pour lui, comme pour tant d’autres jeunes qui émergent. Etre talentueux en Haïti ne veut pas forcément dire que tu seras le plus sollicité. Nous avons un pu-blic hors du commun et des producteurs malheureusement impatients, bluffeurs, incompétents pour la plupart.

Roody Pétuel a toutefois la chance d’avoir ce que doit posséder un artiste pour faire carrière ici. Herby et Steeve Azor de Brothers Dread, propriétaires de Tripp Tv, producteurs de shows à succès dont Runway Haiti et Ayiti Deploge lui ont sauté dessus, faisant de lui le nou-veau joker de leur show hebdomadaire. Une situation certes confortable, mais pas assez pour un artiste de grandes ambitions comme Roody : « J’ai débuté avec Brothers Dread, tout de suite après Digicel Stars. Ils se sont penchés sur l’idée de l’album avec moi. En 2011 nous avons entamé les prises d’images pour une vidéo qu’ils n’ont pas pu réaliser. L’année suivante j’ai récupéré des images entre les mains de Herby pour finaliser ‘’Malere’’ avec Christian Ice que j’ai financé avec mes fonds personnels. J’ai dû aussi moi-même en assurer la promotion. »

Le jeune chanteur se fait inviter, cette même année, par le groupe Virus sur la chanson ‘’Ou bay jwe nan jwèt mwen’’. Satisfait de la collaboration, le groupe

fait de nouveau appel à lui sur sa merin-gue 2013, qu’il enregistre à Wave Studio de Ti Ansyto. Fruit du destin ou coup du hasard, l’artiste rencontre Olivier Martelly au studio. « Olivier m’a dit qu’il me cher-chait depuis qu’il m’avait vu au concours. On a échangé nos coordonnées et dès le lendemain on a commencé à travailler ensemble. » La chanson ‘’Veye yo’’ est le premier produit de cette collaboration, une chanson vidéoclipée dans laquelle Roody a décidé de ne pas paraître, « Mais c’est ma voix dans le refrain », affirme-t-il

Le jeune homme est doué d’une capacité étonnante de création musi-cale. Voix, texte, il travaille à la seconde ; la meringue carnavalesque ‘’Pliye Kòw’’ de Olivier Martelly le confirme. « Olivier m’a dit qu’il voulait sortir une merin-gue. Il réalisa la structure musicale et le même soir, j’ai écrit mon texte et posé ma voix. Le résultat est ce que vous avez constaté, ‘’Pliye Kòw’’ était un hit, une des meringues les plus populaires de cette année. J’ai aussi fait une belle expérience pendant les trois jours gras sur le char de T-Micky »

Le lendemain du carnaval, Brothers Dread lance une vidéo de l’artiste. « Herby et Steeve Azor m’ont prouvé par là qu’ils sont avec moi, mais au même mo-ment, Olivier me proposa de le rejoindre à BigO Production. En guise de réponse, je lui ai proposé le texte “Brase lari a”. Il réalisa rapidement un beat sur lequel nos voix se sont encore retrouvées. Top Adlerman fut invité pour apporter une autre saveur et tout le monde apprécie ! C’est un nouveau hit pour nous.

Laissant Brothers Dread pour BigO,

Roody Pétuelrien que des hitsIl a marqué le plus grand concours de talents du pays par son naturel et sa capacité d’animation. Sorti troisième derrière Vanessa Désiré et Ismaël Marseille à Digicel Stars, Roody Pé-tuel avait fait pas mal de promesses a ses fans en 2010. Utilisé comme une espèce de joker à Ayiti Deploge après le départ de Féfé, l’artiste a laissé Brothers Dread pour se mettre avec Olivier Martelly de BigO Production. Après le carnaval ‘’Pliye Kòw’’, ils ont sorti ‘’Brase lari a’’, pour amorcer d’autres hits.

Roody avance que Herby n’arrive pas à s’adapter à sa vitesse. « Herby va lente-ment, contrairement à moi qui “vomis” plusieurs chansons par semaine. Je ne suis plus sous leur label, mais le lien reste serré, ce sont des gens pour qui j’ai beaucoup d’estime. Herby continue de me conseiller. Je suis toujours à Tripp Tv, et très bientôt vous allez assister à une édition spéciale de Ayiti Deploge que Steeve est en train de réaliser avec moi.»

« Après “Brase lari a”, BigO va sortir un autre hit, nous l’artiste en primeur : ‘’Pa

kitem’’. Roody AKA Roodboy featuring Olivier Martelly. Ce sera une chanson pour les filles, elle suivra le remix de ‘’Pliye Kòw’’. On a pas mal de projets à BigO ; cet été par exemple, on sor-tira ‘’Alanaj’’, puis l’album sur lequel on retrouvera les artistes du label, Olivier, Sandro, Le Français, Young Money, moi-même, etc.

Plésius Junior LOUIS (JPL 109) [email protected]

Tout vil la Whatcha ( ye ,ye ,ye) (rood-boy ohhhhouuohhhh) Top Adlerman ( Bigo Production’s) (n’ap refel anko ) Sa medam sa yo ap fe la ( brase y’ap brase ) E blode sa yo ki poste la ( brase y’ap brase ) E timoun sa yo (brase y’ap brase ) Atis peyi a ( men ap pale avek yo ) Fok ou brase lari a , brase lavi a Mache chache pa domi san soupe Brase lari ,brase lavi a Ohhh ou ohhhhh Chofe kamyonet yo ( brase y’ap brase ) Tout chofe moto yo (brase y’ap brase ) Machann babekyou yo (brase y’ap brase ) E tout machann fresko yo ( brase y’ap brase ) • M leve’m pran bros m pran dlo’m benyen M Pase kay granma pran yon kafe a pen Li mande’m 100gdes m dil pa genyen

Li joure sanwont, li joure’m sangwen¨ M santim blaze m oblije al brase Paske koul fe midi vant mwen pral danse M pa kan an ranse , m’oblije ap panse Paske’m… gen ti fre pou mwen bay manje Se vreee mwen plede depoze cv, yo pa janm relem Kounya’m nan koupe cheve (ti blode ) M domi ta , e mwen leve bone , m nan mize … mize … mize Fok ou brase lari a, brase lavi a Mache chache pa domi san soupe Brase lari a ,brase lavi a Ohhhh ou ohhhh Ti mesye lari yo ( brase y’ap brase) K’ap siye machin yo ( brase y’ap brase ) Ti medam lari yo ( brase y’ap brase ) K’ap ban nou aleken yo ( brase y’ap brase ) • Respe respe pou tout neg channmas yo Anpil love pou ti machann malpas yo Neg ki gen rezistans k’ap viv nan lamas yo

Neg ki met may, ki met brenn pou fe bras yo Fok ou brase lari a, brase lavi a Mache chache pa domi san soupe Brase lari a ,brase lavi a Ohhhh ou ohhhh Profese lekol yo ( brase y’ap brase ) K’ap anseye timoun yo ( brase y’ap brase ) Dokte lopital yo ( brase y’ap brase ) Ki ap okipe malad yo ( brase y’ap brase) • Whatcha kraze’m Hey youuuuuuu Vire tet ou a goch vire tet ou a dwat (ou pa we bras la ) Bras la komanse nan syel batay Bondye ak lasife a Kounya’l vin sou late, batay lezom avek lavi a (ouuu) Siw pa bras mezi ou pa gon pyas Siw bezwen on kas plezi fow bwe yon nas Siw nan biro a… pase deklasem a bye a Siw nan getho a ,fow konn brase vi getho

Brase lari aBigO Production (Olivier Martelly) ft Roody Roodboy & Top Adlerman

a Ou kochew , pouw jerew Siw pa klere jew lot koukouj ap doublew Epi le gon kous , fow leve pyew Siw pa leve pyew lot koure yo ap dou-ble’w Whatcha bwase Fok ou brase lari a, brase lavi a Mache chache pa domi san soupe Brase lari a ,brase lavi a Ohhhh ou ohhhh Chofe kamyonet yo ( brase y’ap brase ) Tout chofe moto yo (brase y’ap brase ) Machann babekyou yo (brase y’ap brase ) E tout machann fresko yo ( brase y’ap brase )

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4 7 mai 2013No 853

Lancé en mars 2013, environ 720 jeunes de diverses écoles de la capitale et des villes de provinces ont participé au Concours National de Nouvelle, organisé par l’APROFH de concert avec le CEPEC respectivement représentés par leurs présidents Oremil Etienne et l’écrivain Gary Victor. Grâce au gigantesque travail réalisé par un jury de six grands écrivains haïtiens, les douze meilleures nouvelles ont été retenues. On signale que l’illustre Dany Laferrière faisait office de président de ce jury dans lequel on comptait aussi Gary Victor, Emmelie Prophète, Louis-Philipe Dalembert, Kettly Mars et Evelyne Trouillot.

Les auteurs de ces nouvelles, produi-tes à partir d’un incipit de Dany Laferriè-re, ont reçu, leurs prix (médailles, coupe, laptop, tablettes, livres, cd et dvd) sous le regard ému et chaleureux de leurs pa-rents, professeurs et camarades de classe

le samedi 4 mai. Mirna Condé, du collège Marie-Anne ; Alphonse Marc Edwidge, du Centre Culturel Alcibiade Pommayrac ; et Carlène St-Louis, du Collège Catts Pres-soir, ont raflé les trois premières place de ce concours.

Outre la remise des prix du Concours National de Nouvelles, la phase finale du Concours de Lecture a aussi eu lieu. Il s’agissait de lire et de répondre à des questions sur les trois romans proposés et remis aux écoliers près d’un mois à l’avance. «Coulées», de Mahigan Lepage ; «Amputer leurs ailes aux anges», de Jack-son Moïse ; et «Maudite éducation», de Gary Victor. Sur une quinzaine d’écoles participantes à Port-au-Prince, cinq (5) ont atteint la phase finale. De ce fait, les élèves de l’Ecole Sainte-Trinité, du Cœur Immaculé de Marie, du Collège Canado-Haïtien, du Collège Catts Pressoir et du Collège Georges Marc se sont affrontés

De jeunes créateurs littéraires émergent

Ce samedi 4 mai, des parents, des élèves, des directeurs et responsables de différentes établissements scolaires du pays, réunis à l’auditorium Sainte Rose de Lima, ont assisté à la remise des prix du Concours de lecture et du Concours National de Nouvelles. Cette noble initiative, organisée par l’APROFH (Associa-tion des Professeurs de Français d’Haïti) et du CEPEC (Centre de Promotion de l’excellence de la Culture et de la Citoyenneté), a mis en lumière des jeunes écoliers pleins de talents et d’intelligence. De nouvelles plumes, de jeunes créateurs littéraires veulent émerger. Seulement un encadrement adéquat, et la relève est assurée !

en semi-finale. Au bout du compte, le Collège Catts Pressoir remportera la pre-mière place, et sera suivi par le Collège Georges Marc.

A cette rencontre riche en émotions, les élèves ont fait montre de beaucoup d’intelligence et de perspicacité. Ces jeunes pousses ont représenté valable-ment leur école et ont suscité le respect et la fierté de leurs parents et camarades présents. BIC et les diseurs Jemmila et André ont détendu l’atmosphère avec leurs prestations.

Avec leurs maigres ressources, les or-ganisateurs ont fait un travail exemplaire. Déjà, la petite communauté scolaire attend l’année prochaine pour jouir de cet événement qui permet l’émergence de jeunes créateurs littéraires talentueux. Oremil Etienne, président de l’APROFH, se dit satisfait de la réalisation des concours. Il se dessine déjà des perspec-tives assez intéressantes pour ces jeunes écrivains, qui verront dans un avenir proche leurs œuvres publiées numéri-quement puis dans un recueil.

En attendant ces publications chers lecteurs, dégustez la nouvelle produite par Mirna Candé, première lauréate du Concours National de Nouvelles.

Winnie Hugot [email protected]

Ce soir-là, mon père avait l’air plus grave que d’habitude. Ma mère me couvrait de tendres-ses particulières. J’ai soupé avec eux. Et mon père, chose rare, me souriait. Ma mère avait l’air absent. On s’est mis au lit de bonne heure. On couchait tous les trois dans l’unique chambre de notre minuscule maison. Durant la nuit, ma mère pleurait douce-ment en murmurant : « C’est notre unique fille, et elle n’a que quinze ans… » Et mon père lui répon-dait qu’il ne pouvait plus subvenir à mes besoins. Cela faisait un mois qu’ils se lamentaient ainsi, mais ils semblaient avoir pris, cette fois, une décision. De mon côté, j’avais bien planifié mon départ. Je me suis levée, à l’aube, et j’ai quitté furtivement la maison avec l’espoir de rejoindre mes parents, une fois que j’aurai assez d’argent pour leur procurer du bien-être.

Me voilà donc, en plein midi, marchant sous le soleil chaud de Port-Au-Prince, l’air pensif. Plus La scène d’hier me revenait à l’esprit et plus je me demandais si j’avais bien fait de partir. Je m’arrêtai devant une église pour prier puis je pris mon courage à deux mains. J’étais en direction du centre-ville. Je longeai la grande rue de Lalue, allant de magasin en magasin sollicitant du travail. Je m’arrêtai devant un « bar-restaurant dansant » en me disant que celui la devrait sans doute m’ac-cepter. Je rentrai à l’intérieur, c’était une grande salle bien décorée avec des couleurs vives et des ampoules de diverses couleurs. On distinguait la piste de danse de l’espace réservé aux tables et aux chaises. Je vis un jeune homme entrain de balayer le plancher puis un autre, mais plus âgé, au mini-bar, qui essuyait des verres. Un peu hésitante, je me dirigeai vers le barman.

_ Bonjour monsieur, dis-je._Bonjour mademoiselle, répondit l’homme,

vaguement._J’aimerais que vous m’aidiez s’il-vous-plait. Je

cherche du travail. Pensez-vous que je pourrais en trouver ici ?

_Et bien dis donc. C’est le monde à l’envers !

Des enfants se mettent maintenant à chercher du boulot. Ou allons-nous dans ce pays ? On n’offre aucun avenir à nos jeunes. Fillette, retourne chez tes parents, ici ce n’est pas pour les enfants, répon-dit-il d’un air grincheux.

_Monsieur, je vous en prie. Aidez-moi, je vous en supplie. Ma famille est pauvre. Depuis ce matin, je n’ai rien mange. Il faut que je trouve de l’argent à tout prix.

_Bon d’accord. Le patron n’est pas encore arrivé. Attends-moi là.

_D’accord, merci. L’homme appela le jeune homme qui

balayait._Gaston !! dit-il. Va conduire la demoiselle a la

cuisine et trouve lui quelquechose à manger en attendant que le patron arrive.

_Oui monsieur Jean. Répondit-il. Gaston et moi avions emprunté un corridor

qui mène vers une arrière-cour. Etaient étalées des chaudières crasseuses, à même le sol. L’endroit était insalubre et dégageait une odeur de graisse et de charbon propre à me couper l’appétit. Je m’assieds sur une petite chaise en paille et Gaston m’apporta une assiette de riz avec des morceaux de poulets qui avaient été cuits la veille. Sans hésiter, je pris une bouchée et je pensai à mes parents. Au même moment, j’eus la gorge nouée et quelques gouttes de larme coulèrent de mes yeux. Ils me manquaient terriblement.

Mais je n’avais pourtant pas le choix. Je me disais qu’ils étaient sans doute mieux sans moi. Moi, la source de leur misère. Il fallait que je prenne ma vie en main et que j’apprenne à me débrouiller sans eux. J’avais maintenant un grand défi à relever, celui de trouver moi-même mon gagne-pain.

*** Perdue dans mes pensées, j’eus du mal à

terminer mon assiette. Et à ma dernière bouchée, le barman vint m’appeler. Je retournai dans la grande salle ou je vis un grand monsieur élancé, d’une belle allure, fraichement parfumé, d’une quaran-

taine d’années, qui me regarda droit dans les yeux. _Alors c’est toi la fillette qui cherche du

travail ? Me demanda-t-il._Oui c’est moi monsieur. Répondis-je humble-

ment._Je suis le propriétaire de ce business. Tu peux

m’appeler Frantz. Et toi comment t’appelles tu ? _Je m’appelle Léa._ Dis-moi, tu as quel âge ?_J’ai quinze ans._Je te trouve bien courageuse Léa, pour une

fille de quinze ans ! Mais tu m’as l’air bien plus jeune. Ou sont, donc, tes parents ?

_Monsieur, ma famille est pauvre. Et je ne savais plus quoi faire alors j’ai décidé de chercher du travail.

_Bien. Voilà ce que je te propose : Tu travailleras pour moi ici, quelques fois au restaurant. Mais tu logeras chez moi, en attendant de retourner chez tes parents. Et je te mettrai à l’école.

A ces mots, je ne pus m’empêcher de ressen-tir un grand soulagement, un profond sentiment de joie. Je remerciai grandement le généreux mon-sieur. À la tombée de la nuit, le restaurant ouvrit ses portes et j’aidai la cuisinière dans la cuisson des aliments. Je fis la vaisselle à plusieurs reprises. Des assiettes ne cessaient d’arriver. Jamais je n’avais autant travaillé de toute ma vie.

Quand le restaurant ferma ses portes, Frantz m’emmena chez lui. C’était une grande maison lo-gée au fond d’une ruelle « adoquinée », à Turgeau. Une fois arrives, il me conduit vers une petite pièce qui était au beau milieu d’un petit jardin. Il me passa une lampe à gaz et je m’endormis.

Le lendemain matin, je me réveillai un peu saoule. J’essayai de me rappeler ce qui s’était passé la veille. Tout s’était passe si vite. Je regardai autour de moi et je pris connaissance de l’ameublement de la pièce. C’était meublé modestement : un lit, une table et une chaise avec un buffet et un miroir. Je souris en disant merci au Seigneur pour ce gentil monsieur. Et à peine levée du lit, quelqu’un frappa

à la porte, c’était Frantz. Il me montra la toilette et la cuisinière me servit mon petit déjeuner.

*** Un mois eut le temps de s’écouler. Ma vie

avait pris une autre tournure. J’allais au restaurant deux fois par semaine afin de me concentrer sur mes études. Frantz m’avait inscrite dans une bonne école et je pouvais continuer mes études scolaires.

J’avais maintenant assez d’argent pour retourner chez moi. Je pensais à mes parents et à la façon dont ils m’accueilleraient vu la manière dont j’avais quitté la maison. Frantz se proposa de m’y emmener, un samedi, dans la matinée. Sur le chemin, j’étais perdue dans mes pensées, je réflé-chissais à ce que je leur dirais et j’avais comme une boule dans la poitrine. Je me souvins de la petite porte en bois de l’entrée et je souris en frappant. Vint m’ouvrir une vieille dame que je ne reconnus pas.

_Bonjour madame, Monsieur et madame Joseph sont là s’il vous plait ? Demandai-je, toute étonnée.

_Bonjour mademoiselle. Puis-je savoir qui vous êtes ? Me répondit-elle, d’un air sympathique.

_ Je suis Léa Joseph, leur fille. A dire vrai, ici c’est ma maison et je viens voir mes parents.

_Ah ! C’est bien toi. La fille dont il parlait. Mais tu sembles ne pas être au courant de la nouvelle.

_Quoi ! De quelle nouvelle ? Mais de quoi parlez-vous?

_Je suis désolée de t’apprendre que tes parents sont morts dans un accident routier alors qu’ils se rendaient à Mirebalais, tous deux.

Je restai bouche bée à l’annonce de cette nouvelle. Je sentis le monde s’écroulé autour de moi. Ne sachant plus quoi faire, je hurlai de toutes mes forces. Et c’est là que je me réveillai en sueur au beau milieu de la nuit. J’avais fait un cauchemar. Mes parents dormaient tranquillement à côté de moi. Je n’avais point fait de fugue.

« La vie m’appelle »

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57 mai 2013No 853

“L’expérience Krezi Mizik était une décision strictement personnelle. Elle a caché, bien sûr, des motivations écono-miques, mais j’étais aussi en quête de nouveau challenge en tant que musicien professionnel”, confie Roosvelt en début d’entrevue. Alors que certains persistent à croire que la communauté évangé-lique, spécifiquement ces leaders, ont provoqué la chute de Roosevelt et bien d’autres artistes chrétiens, l’enfant prodi-gue n’accuse personne. Certes, certaines choses se sont passées, mais je faisais fi d’elles. Au contraire, selon l’interpète de “Ti Mafi”, cela lui a permis de voir combien il est apprécié dans la grande famille chrétienne. Mais c’est loin d’être une mauvaise aventure, aussi bizarre que cela puisse paraître. Le tollé et les débats autour de sa chute lui ont valu l’estime de ses amis Krezi qui du coup le voyaient différemment. Comme ce qu’il est. Un artiste bourré de talents et qui pèse lourd dans le monde chrétien. Roosevelt s’en souvient comme si c’était hier. Il était encore batteur à l’église de Dieu de Del-mas 17, maestro, chanteur et musicien de plusieurs groupes et chorales dont Mystère Divin. Il travaillait également à Audiotech Studio, mais cela ne rapportait

pas autant que ce qu’allait lui proposer David Dupoux qui à l’époque cherchait un batteur pour la nouvelle formation musicale issue de la rupture de Konpa Kreyòl. Début 2004, Roosevelt était déjà “Krezi”. Boucles d’oreilles, cheveux en désordre laissant présager un dread (qu’il n’a pas fait), look de vraie star, un nou-veau Roosevelt était né. Pour la première fois de sa vie, il allait vivre exclusivement et valablement de ce qu’il sait faire le mieux : la musique. Il voulait jouer de la musique sous d’autres cieux. Il l’a fait avec Krezi, avec l’illusion que cela n’allait pas atteindre sa foi chrétienne. Il s’était mis le doigt dans l’oeil...

‘‘Je me suis laissé influencer...’’Roosevelt, au début, ne voulait pas

assumer son apostasie. Il est clair que l’éthique chrétienne ne lui laissait pas cette liberté de jongler entre Krezi et ses responsabilités ecclésiastiques. Mais l’artiste fréquentait encore les églises (quand il en avait le temps). Malheu-reusement, les regards et les compor-tements de certains frères et soeurs radicaux ont détruit en lui ce qui restait comme volonté de vivre une vie chré-tienne en marge de son nouvel emploi,

explique-t-il. “ C’est comme si on me di-sait que ma place n’était plus ici. Alors, j’ai accepté ma “chute” et pris des mauvaises désicions. J’ai fréquenté des gens que je n’aurais pas dû fréquenter en tant que chrétien”, regrette Roosevelt. La vie de star généralement offre des opportunités de toute sorte. Entre plaisir et “banbòch”, comme il le chante dans “Fè m sonje”, frère Roosevelt avoue avoir beaucoup vu, et un peu joui, jusqu’à ce qu’il se soit rendu compte de la situation.

“J’ai toujours sûr que j’étais pas à ma place”

Sur le plan musical, Roosevelt n’a aucun regret lié à son expérience avec Krezi et même Harmonik en 2009, après son voyage vers les USA en 2008. Il s’en-tendait assez bien avec ses confrères mu-siciens. C’était une expérience enrichis-sante à ce niveau-là. Tout était nouveau pour lui. Même le compas. En effet, c’est avec Krezi que Roosevelt a appris à jouer du vrai compas, reconnaît l’artiste. Mais (on l’a compris) rejoindre un groupe qui n’est pas évangélique était pour Roose-velt un choix rationnel, par rapport à ses buts, à savoir vivre et satisfaire son ego

Roosevelt tounen lakay

Après plus de quatre ans d’absence du pays, Roosevelt Jean Noël a finalement foulé le sol natal. Invité spécial à deux modestes concerts réalisés respectivement au palais municipal de Delmas le 2 mai et au Shalom Tabernacle de Gloire le 5 mai dernier, l’enfant prodigue a célébré avec ses frères et soeurs chré-tiens son come-back dans le ministère de Dieu et sa première visite en Haïti depuis 2009. Oui, Roosevelt a repris sa place comme artiste évangélique. Pas trop de bruit autour de lui, cette fois, contrairement aux nouvelles de sa “chute” il y a neuf ans. Mais l’artiste, humble comme lui seul, s’est réjoui surtout d’avoir été de nouveau à l’affiche non comme batteur et chanteur de Krezi Mizik, mais comme l’adora-teur qu’il a toujours été. Flash sur les circonstances de sa chute, son expérience et son revirement.

de musicien. Mais le talentueux batteur et chanteur a toujours été un ouvrier de l’église. “Moniteur de l’école dominicale, responsable de groupe et chorale, m gen karyè nan man m”, sort-il avec un accent capois qu’il n’est pas. “Alors, je ne m’at-tendais pas à ce que je perde toutes les valeurs chrétiennes que j’ai acquises pen-dant ces années”. Ces valeurs et même sa foi étaient tout le temps en confrontation avec le nouveau milieu. Les membres de Krezi Mizik le savaient aussi. Leur batteur n’était pas totalement dans son assiette. Il faisait son boulot, essayait de se mettre dans en diapason avec les autres, mais il n’arrivait pas à s’adapter socialement.

‘‘Alors, j’ai pris la décision la plus difficile, mais la plus juste...’’

Il n’avait pas souhaité non plus laisser Krezi Mizik dans les circonstances qu’on connaît tous. Mais il n’avait plus le choix. Il en avait ras-le-bol de cette lutte incessante entre ce qu’il faisait et celui qu’il est. Peu de temps après le séisme, il a commencé à fréquenter une église américaine. Les Américains, eux, ne connaissaient pas son histoire et du fait ne pouvaient le juger, pensait-il. Tout de suite, Roosevelt a été choisi comme responsable de la section “Praise and Worship” à cette église. Finis les cachets hebdomadaires. Il fallait qu’il survive tout de même. “ L’église américaine m’a beau-coup supporté. Entre-temps, je cherchais ma communion avec Dieu à travers des séances de jeûne. Et graduellement, j’ai retrouvé ma vraie place, avec le peuple de Dieu. Pendant ses prestations au palais municipal et à l’Eglise Shalom, on a retrouvé le Roosevelt d’antan. Il n’a rien perdu de sa voix. ‘‘Fè m sonje”, chanson écrite avant son départ, a tout dit à sa place en guise de témoignage. De l’émotion, des larmes, mais surtout de l’énergie. L’enthousiasme de celui à qui la scène a beaucoup manqué. Il saute avec une telle frénésie... Roosevelt jure de ne plus laisser Dieu.

‘‘J’en ai tiré une lecon essentielle !’’S’il y a une lecon que j’ai tirée de mon

histoire, c’est qu’un artiste chrétien ne sera jamais mieux qu’avec ses frères, dans le ministère de Dieu. J’ai été ému de voir comment des gens, des chrétiens surtout, m’ont accueilli depuis l’aéro-port. Aux émissions évangéliques dans lesquelles j’ai participé, c’était pareil. Les gens me disent combien ils m’aiment, et là j’ai réalisé combien je comptais pour mes frères et soeurs. Je suis sorti vivant de cette expérience ( j’aurais pu y laisser ma peau), parce que Dieu voulait que je comprenne certaines choses. C’était un parcours nécessaire. Aujourd’hui je suis à la maison, comme l’enfant prodigue. J’ai un travail régulier, et c’est moi qui finance mes projets musicaux, raconte Roosevelt.

Des projets ?Le deuxième album de Roosevelt est

déjà prêt. “Mwen sove” est son titre. Il doit sortir en juillet prochain aux USA et le public haïtien pourra l’avoir à la fin de cette année, promet l’artiste. Cette fois, il y aura un grand évenement autour de Roosevelt Jean Noël, comme il le mérite ? On l’espère. Après cet album, le chan-teur va se spécialiser surtout dans la promotion de jeunes artistes chrétiens qui, comme lui dans le temps, n’ont pas assez de support. Comme la majorité des Haïtiens qui vivent en terre étrangère, Roosevelt veut revenir s’installer ici. Mais c’est son projet à long terme.

Joël Fanfan

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Lundi 6 et mardi 7 mai 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

La Norceca à la rescousse!

Le volley-ball haitien s’est frayé depuis quelque temps une place sur le podium international en participant aux compétitions mondiales.

Force est de constater qu’il fait seul son bonhomme de chemin, si l’on tient compte du support précaire des instances de tutelle et gouvernemen-tales.

Sa dernière sortie entrant dans le cadre des qualifications pour la prochaine coupe du monde devant se disputer en 2014 en Pologne et après un maigre support du ministère des sports, c’était au tour de la Norceca (Confédération Nord Centre Amérique de Volley-Ball) de venir à la rescousse, selon une source proche de la FHVB.

Dans cette colonne, pour la énième fois, nous avons évoqué l’état de déliquescence des associations et fédérations sportives devant honorer des échéances internationales.

C’est le même refrain : aidez-nous, s’il vous plaît. Il y a toujours une épée de Damoclès sur la tête des dirigeants quand il s’agit de remplir des obliga-tions envers la société sportive inter-nationale à laquelle Haïti est duement affiliée.

Quand prendra-t-on enfin le tau-reau par les cornes? c’est-à-dire responsaliliser l’Etat vis- à- vis de ses engagements pris pour lui par les in-stitutions sportives.

Selon Jeffrey Boéreau membre de l’organisation de la 3e édi-tion du “ Rallye Toro “, cette manifestation qui, à l’occasion

des éditions précédentes, voyait la participation des pilotes et motards du terroir, a pris une nouvelle dimension puisque de niveau local, l’évènement cette année passe à l’international avec l’entrée en lice de nos voisins dominicains .

Les dates des 18 et 19 mai 2013 sont retenues pour le déroulement de la 3e édition du “ Rallye Toro “ qui semble totalement différente des précédentes avec d’une part les deux journées réservées pour le déroule-ment et d’autre part, cette très belle confrontation qui verra aux prises pilotes et motards haïtiens et domini-cains dans le traditionnel “ Challenge “ entre les deux pays se partageant l’île Kiskeya.

245 km sur le trajet Port-au-Prince-Jacmel-Port-au-Prince, telle sera la distance à parcourir par les participants à cet évènement de calibre international qui verra défiler des véhicules tout terrain du genre Buggy (UTV), deux , trois et quatre roues (ATV).

A la réunion de travail et de plani-fication entre le comité d’organisation et les participants au Garden studio à Pétion-Ville, beaucoup de grands

Rallye ToRo

Internationalement vôtre !

points traitant du déroulement du ral-lye ont été débattus particulièrement le lieu de départ ainsi que d’arrivée, les différents points d’hébergement dans la ville de Jacmel, les arrêts et pour finir la distance à parcourir.

La sécurité des participants était également à l’ordre du jour de cette réunion avec le comité d’organisation du « Rallye Toro 2013 » qui a exhorté pilotes et motards à se plier à certaines exigences de sécurité, notamment le port de casques, bottes, gants, pro-tèges poitrines, genouillères, protèges du cou et du coude.

Pilotes et motards qui partici-peront à cet évènement de sports motorisés auront à parcourir un total de 245 km sur le trajet Port-au-Prin-

ce-Jacmel-Port-au-Prince. Le départ de la 3e édition du « Rallye Toro » se fera le samedi 18 mai à 7 : 30 à la station SOL de Sainte-Thérèse à Pétion-Ville.

Les coureurs emprunteront Belot pour déboucher sur la nationale # 2 en passant par Gressier, Léogâne jusqu’à Jacmel servant le lieu d’arri-vée pour la première journée. Mis à part un tour d’honneur dans la ville, le comité d’organisation prévoit à l’adresse de ceux et celles qui feront le déplacement ainsi qu’aux résidents de la métropole du Sud-Est, un « mo-toshow » à couper le souffle.

La 2e et dernière journée du ral-lye verra les participants démar- rer de la ville de Jacmel en longeant

Coupe Comme Il FauT

ça ne gaze pas pour DINASAAvec toutes ses boissons énergisantes et rafraîchissantes, BRANA n’a laissé nullement l’occasion à DINASA de faire le plein avec les « San Plon » 91 et 95 au parc Jean Van Doorn pour la 3e journée de la 10e édition de la coupe Comme il Faut disputée le dimanche 5 mai 2013.

Gilbert Neptune, Stephan Faublas et Jeffrey Boéreau en conférence de presse

Sur le coup de sifflet initial du directeur du jeu annonçant le début des hostilités, BRANA se lança à l’assaut des buts de

DINASA une façon pour l’adversaire de rester sur ses bases, ne pouvant opérer que par contre-attaques.

BRANA eut la récompense de ses efforts à la 5e minute en ouvrant le score par Coriolan Jonathan, suite à une très belle action collective effec-tuée à l’aile droite mettant ce dernier en très bonne position pour tromper la vigilance du portier de DINASA et réussir le seul but de la victoire de son équipe.

Pourtant, les « Diable Rouges » se sont offerts d’autres occasions mais sans les convertir en buts souvent par malchance ou excès de précipi-tation.

DINASA de son côté, à un mo-ment de la partie, et profitant d’une certaine relâche de la part de BRANA, avait toutes les possibilités d’égaliser voire même de basculer la rencontre en sa faveur mais la chance n’était pas du tout dans les crampons des joueurs de DINASA qui finalement durent

s’avouer vaincus face à BRANA. A signaler que dans la rencon-

tre opposant la veille La Couronne à OAVCT pour le compte de la 2e journée, les deux formations se sont partagées les points après avoir fait match nul 0 à 0.

La 4e journée promet d’être passionnante avec l’entrée en lice de la compagnie de téléphonie mobile qu’est la DIGICEL qui jouera face à l’équipe représentative de la Comme Il Faut.

Les téléphones cellulaires activées par cette compagnie pourront connaî-tre de très grandes difficultés à ne pas trouver de signal face à l’imposante fumée de Comme Il Faut qui caresse le grand objectif de s’adjuger cette 10e édition de championnat de football corporatif dans son fief.

Emmanuel Bellevue/[email protected]

Duel pour le ballon entre Toy Natan (Brana) et Téophile etienne (Dinasa) Roody Val Jean Gardy (photo : yonel louis)

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Lundi 6 et mardi 7 mai 2013 7

Le Violette semble vouloir fuir l’enfer

Cap-Rouge pour accéder à Se-guin. Descente par Kenscoff et pour finir Pétion-Ville avec la

remise des primes, trophées et dis-tinctions à Big Star Market.

Le comité d’organisation remer-cie sponsors et partenaires qui n’ont pas fait la sourde oreille à ses appels pour le financement de la 3e édition du « Rallye Toro » et s’attendent à ce que dáutres suivent la voie.

Ces remerciements vont à : In-ternational Purchasing Group (iPG), Mototech, Hinoto-Arctic Cat, SOL, Avis, Haïti Power Sports, Can-Am, Euroceram Plus, Toro / BRANA, Best Deal, Cap Travel Services, Polaris, Perfecta Honda, Mobil, Visa Lodge etc...

Emmanuel Bellevue

Internationalementvôtre !

Les 500 coups de John Chéry

Ils étaient tous là, dirigeants de fédérations, d’associations spor-tives, athlètes en retraite ou en activité , samedi 4 mai 2013 dans

les jardins et studios de Métropole pour fêter la 500e édition de Sport Magazine animée chaque samedi par

John Chéry.L’animateur n’a pris aucune ride

depuis, car il fait tout pour garder le sourire de ses premiers jours à l’antenne, malgré les impondéra-bles. Chaque émission pour lui, c’est comme un coup de jouvence qu’il boit en direct.

Souvent débonnaire, il ne craint pas d’écorcher certaines oreilles pru-des, linguistiquement parlant. John

dit sans détour ce qu’il pense d’une situation, et c’est peut-être dans ce style qu’il excelle.

Dorénavant, il a d’autres cordes à son arc. C’est l’observateur de la rue qui donne les bons et mauvais points; ou le présentateur télé, qui met un peu de couleur à sa manière dans une retransmission en direct . A bientôt John pour la millième édition.

Raphael Féquière

Dr Raynald Devilmé, Raphael pierre et mickelson Thomas entourent John Chéry au studio de “Sport magazine” (photo yonel louis)

A un peu plus d’une semaine de son 95e anniversaire,, le Violette Athlétic Club vient de remporter sa troisième victoire

consécutive en 4 journée, de cham-pionnat national de football de 2e di-vision masculine lors de la 4e journées qui s’est disputée les 4 et 5 mai sur les différents terrains du pays.

4 matches joués pour 3 victoires et un nul. Le Violette Athlétic Club ne semble pas décidé à demeurer trop longtemps dans la seconde division. Evoluant dans un groupe III composé de l’AS Dufort, La Relève de Jérémie, Barcelone de Carrefour, Eclair de Petit-Goâve, Inter de Grand-Goâve, Amateur de Cité Soleil, AS Aquin, US Frères, Rangers de Miragoâne, Juven-tus des Cayes et ASCAR, le doyen des clubs du pays n’a concédé qu’un nul lors de la première journée avant de mater tour à tour, AS Aquin, US Frères et Inter de Grand-Goâve. De quoi permettre à ses fans de commencer à nourrir l’espoir d’une remontée en D1.

36 équipes réparties en trois grou-pes de 12 en fonction d’une certaine promiscuité géographique disputent

ChampIoNNaT NaTIoNal De D2

cette compétition avec l’ambition de briguer deux places en première division à l’issue de la saison. Les équipes du Nord sont regroupées dans un groupe Nord composé de : Eclair des Gonaïves, FC Limbé, Racine

de Gros-Morne, Racing des Gonaïves, Port-de-Paix, l’Estère, US Lajeune, AS Limonade, JS Capoise, AS Dessalines, AS Capoise et Association Sportive de Saint-Louis du Nord.

Les équipes du Centre du pays

sont casées dans un groupe II compo-sé de : Dynamite de Saint-Marc, Rou-lado de Source Matelas, Maïssade, AS Riverartibonitienne, AS Verrettes, Ar-cahaie, Roulado de la Gonâve, PNH, Panthère Noire, Vision de Hinche, Triomphe de Liancourt, JSR.

Enfin, le groupe Sud est composé de: l’AS Dufort, La Relève de Jérémie, Barcelone de Carrefour, Eclair de Petit-Goave, Inter de Grand-Goâve, Amateur de Cité Soleil, AS Aquin, US Frères, Rangers de Miragoâne, Ju-ventus des Cayes, ASCAR et Violette Athlétic Club.

Certains faits marquants de la nouvelle saison de D2 font jaser plus d’un

(1 - Promotion des équipes com-me Port-de-Paix, Arcahaie, JSR, Eclair de Petit-Goâve)

(2 - Maintien en D2 de Vision de Hinche, Paloma des Cayes, Vision de Hinche, Catherine Flon, etc, alors qu’elles étaient légalement reléguées au vu des statuts de la compétition de D2 la saison dernière)

(3 - Transformer la compétition de D2 en une compétition sur invitation alors qu’elle était avant une compé-tition sur qualification)

Les responsables de la Fédération estiment qu’il fallait élargir le cadre et permettre à ce que le championnat de D2 couvre tout le territoire national. Et comme la majorité des clubs étaient en contravention...autant promouvoir tous ceux qui ont donné la garantie de pouvoir continuer la route.

Le Violette, doyen des clubs du pays, semble ne pas se soucier de la qualité des adversaires contre lequels il dispute la compétition. Trop hon-teux d’être en D2, le « vieux tigre » ne cherche plus à savoir si ses adversaires se sont qualifiés où invités à disputer la D2. L’essentiel sera de les battre tous pour se hisser en D1 et sortir de l’enfer.

Enock Néré/[email protected]

Benchy estama (Violette) et le portier de l’Inter de Grand Goâve Roody Val Jean Gardy (photo : yonel louis)

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8 7 mai 2013No 853

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Pour toutes suggestions écrivez-nous à [email protected] Production

JEUX - 69

SOLUTION JEUX - 68

MOZAIC

MOTS CROISÉSMOTS CACHÉS

MÂCON

Horizontalement1 - Prendre son temps. Détérioré.2 - Sotte. Victoire de Napoléon.3 - Bismuth. Nonchalantes. Gallium.4 - Anneau de cordage. Produire des rots.5 - Extrêmement fatigué. Avancerai.6 - Épine. Disposé.7 - Adverbe de lieu. Prénom féminin. Île de l’Atlantique.8 - Plante à odeur forte. Risquer. 9 - Énervé. Pareil.10 - Phénomène. Venu. Fatiguer et amaigri.11 - Petit. Catégorie.12 - Sidatique. Espaces plats où nichent les oiseaux de proie.

Verticalement1 - Dévergondé. Commune de Belgique. 2 - Perdu. Arrêtai. 3 - Note. Type d’écriture à la main. Idem.4 - Danse d’origine andalouse. Instrument de chirurgie.5 - Allez, en latin. Conformités.6 - Nichon. Plante herbacée. 7 - Sélectionnée. D’un goût acide et aigre.8 - Enjoué. Patriarche biblique. Oui.9 - Fûts d’une colonne. Triage.10 - Article indéfini. Coup de fusil. Canal.11 - Tranquille. Vadrouiller.12 - Os de poisson. Libéralité faite par testament.

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A : PRÉSUMERB : TÉNÈBRESC : CONSIGNED : POISSONSE : TRANSMIS

Les mots peuvent figurer dans tous les sens : horizontalement, verticalement, en diagonale, de haut en bas et vice versa, de droite à gauche et inversement. Les huit lettres restantes est le nom d’un célèbre boxeur américain né en 1942.

MOTS CACHÉS

ACCORD CONSEIL GANTER PILEUXAFFADI CORDIAL GIGUE POINTEAOÛTAT CREVÉ HARAS PRÉAVISERAPÉRO DAMIER JETÉE PROFITAPLATI DÉCIMER JOUFFLU PUÎNÉEATOLL DENIM LANGUE PULPEAVACHI DESSUS LIANE ROMPUBALADE DOGME MENTON SACRAUXBÉRET DOMPTÉ MIXTE SALSABISTRE ÉNÉMA MOROSE SILEXBLÊMI ÉTRANGER MOTIVER SOMALIBONSAÏ FARINE PALLADIUM STYLOBOUSEUX FLEGME PATÈRE TCHADORBRAISE FRISÉE PÈGRE VIRIL

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Le jeu consiste à replacer les pastilles octogonales dans les emplacements vides de manière à former des mots en lisant dans le sens des aiguilles d’une montre, en commençant par la première pastille en haut. Le premier mot est déjà en place, il suffit de compléter les autres. Il y a des définitions pour vous aider à identifier chaque mot.

MOZAIC

TA HE PO RT GA ND

TA PO OU RA LI LA

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A B C D E

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A : Réunion de tous les éléments d’un tout.B : Je t’interdis de faire cela envers moi ou de répliquer.C : Longue tunique sans manche portée dans les pays arabes.D : Ville des États-Unis, dans l’Oregon.E : Aéroport d’hélicoptères.

C O R O S S O L C C A S

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