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La Route Cormac Mac Carthy Séance 1 Entrer dans l’œuvre à travers un corpus Corpus : Lecture analytique incipit Quand il se réveillait dans les bois dans l'obscurité et le froid de la nuit il tendait la main pour toucher l'enfant qui dormait à son côté. Les nuits obscures au-delà de l'obscur et les jours chaque jour plus gris que celui d'avant. Comme l'assaut d'on ne sait quel glaucome froid assombrissant le monde sous sa taie. A chaque précieuse respiration sa main se soulevait et retombait doucement. Il repoussa la bâche en plastique et se souleva dans les vêtements et les couvertures empuantis et regarda vers l'est en quête d'une lumière mais il n'y en avait pas. Dans le rêve dont il venait de s'éveiller il errait dans une caverne où l'enfant le guidait par la main. La lueur de leur lanterne miroitait sur les parois de calcite mouillées. Ils étaient là tous deux pareils aux vagabonds de la fable, engloutis et perdus dans les entrailles d'une bête de granit. De profondes cannelures de pierre où l'eau tombait goutte à goutte et chantait. Marquant dans le silence les minutes de la terre et ses heures et ses jours et les années sans s'interrompre jamais. Jusqu'à ce qu'ils arrivent dans une vaste salle de pierre où il y avait un lac noir et antique. Et sur la rive d'en face une créature qui levait sa gueule ruisselante au- dessus de la vasque de travertin et regardait fixement dans la lumière avec des yeux morts blancs et aveugles comme des oeufs d'araignée. Elle balançait la tête au ras de l'eau comme pour capter l'odeur de ce qu'elle ne pouvait pas voir. Accroupie là, pâle et nue et transparente, l'ombre de ses os d'albâtre projetée derrière elle sur les rochers. Ses intestins, son coeur battant. Le cerveau qui pulsait dans une cloche de verre mat. Elle secoua la tête de gauche à droite et de droite à gauche puis elle émit un gémissement sourd et se tourna et s'éloigna en titubant et partit à petits bonds silencieux dans l'obscurité. A la première lueur grise il se leva et laissa le petit dormir et alla sur la route et s'accroupit, scrutant le pays vers le sud. Nu, silencieux, impie. Il pensait qu'on devait être en octobre mais il n'en était pas certain. Il y avait des années qu'il ne tenait plus de calendrier. Ils allaient vers le sud. Il n'y aurait pas moyen de survivre un autre hiver par ici.

Route Seances

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Sur La route de Cormac.

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  • La Route Cormac Mac Carthy Sance 1 Entrer dans luvre travers un corpus Corpus : Lecture analytique incipit Quand il se rveillait dans les bois dans l'obscurit et le froid de la nuit il tendait la main pour toucher l'enfant qui dormait son ct. Les nuits obscures au-del de l'obscur et les jours chaque jour plus gris que celui d'avant. Comme l'assaut d'on ne sait quel glaucome froid assombrissant le monde sous sa taie. A chaque prcieuse respiration sa main se soulevait et retombait doucement. Il repoussa la bche en plastique et se souleva dans les vtements et les couvertures empuantis et regarda vers l'est en qute d'une lumire mais il n'y en avait pas. Dans le rve dont il venait de s'veiller il errait dans une caverne o l'enfant le guidait par la main. La lueur de leur lanterne miroitait sur les parois de calcite mouilles. Ils taient l tous deux pareils aux vagabonds de la fable, engloutis et perdus dans les entrailles d'une bte de granit. De profondes cannelures de pierre o l'eau tombait goutte goutte et chantait. Marquant dans le silence les minutes de la terre et ses heures et ses jours et les annes sans s'interrompre jamais. Jusqu' ce qu'ils arrivent dans une vaste salle de pierre o il y avait un lac noir et antique. Et sur la rive d'en face une crature qui levait sa gueule ruisselante au-dessus de la vasque de travertin et regardait fixement dans la lumire avec des yeux morts blancs et aveugles comme des oeufs d'araigne. Elle balanait la tte au ras de l'eau comme pour capter l'odeur de ce qu'elle ne pouvait pas voir. Accroupie l, ple et nue et transparente, l'ombre de ses os d'albtre projete derrire elle sur les rochers. Ses intestins, son coeur battant. Le cerveau qui pulsait dans une cloche de verre mat. Elle secoua la tte de gauche droite et de droite gauche puis elle mit un gmissement sourd et se tourna et s'loigna en titubant et partit petits bonds silencieux dans l'obscurit. A la premire lueur grise il se leva et laissa le petit dormir et alla sur la route et s'accroupit, scrutant le pays vers le sud. Nu, silencieux, impie. Il pensait qu'on devait tre en octobre mais il n'en tait pas certain. Il y avait des annes qu'il ne tenait plus de calendrier. Ils allaient vers le sud. Il n'y aurait pas moyen de survivre un autre hiver par ici.

  • Document complmentaire1

    Socrate Reprsente-toi de la faon que voici l'tat de notre nature relativement l'instruction et l'ignorance. Figure-toi des hommes dans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa largeur une entre ouverte la lumire. Ces hommes sont l depuis leur enfance, les jambes et le cou enchans, de sorte qu'ils ne peuvent bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chane les empchant de tourner la tte. La lumire leur vient d'un feu allum sur une hauteur, au loin derrire eux. Entre le feu et les prisonniers passe une route leve. Imagine que le long de cette route est construit un petit mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux, et au-dessus desquelles ils font voir leurs merveilles. [- - -] Maintenant, mon cher Glaucon, il faut appliquer point par point cette image ce que nous avons dit plus haut, comparer le monde visible au sjour de la prison, et la lumire du feu qui l'claire la puissance du soleil. Quant la monte dans la rgion suprieure et la contemplation de ses objets, si tu la considres comme l'ascension de l'me vers le lieu intelligible, tu ne te tromperas pas sur ma pense, puisque aussi bien tu dsires la connatre. Dieu sait si elle est vraie. Pour moi, telle est mon opinion : dans le monde intelligible l'Ide du Bien est perue la dernire et avec peine, mais on ne la peut percevoir sans conclure qu'elle est la cause de tout ce qu'il y a de droit et de beau en toutes choses ; qu'elle a, dans le monde visible, engendr la lumire et le souverain de la lumire ; que, dans le monde intelligible, c'est elle-mme qui est souveraine et dispense la vrit et l'intelligence ; et qu'il faut la voir pour se conduire avec sagesse dans la vie prive et dans la vie publique.

  • Les Enfers Grecs Les Enfers sont les lieux souterrains o descendent les mes aprs la mort pour y tre juges. Toutes les routes conduisent aux Enfers , a dit un pote de l'antiquit, c'est- dire la mort et au jugement qui doit la suivre. Ces lieux souterrains, situs une profondeur illimite, s'tendaient jusqu'aux extrmes confins du monde alors connu; ils taient circonscrits et borns par le royaume de la Nuit. Leur entre se trouvait dans les antres voisins du cap Tnare, au sud du Ploponnse ; les Romains en supposaient d'autres plus rapprochs d'eux : par exemple, les gouffres du lac Averne, les grottes voisines de Cumes.

  • Au#XXe"sicle,#lhomme#et#son#rapport#au#monde##travers##la#littrature#et#les#autres#arts#

    !"""En"quoi"le"XXe"sicle"a!t!il"model"lhomme"moderne"?""

    !"""Les"mythes"appartiennent!ils"seulement"au"pass"?""

    !" Comment" la" lecture" duvres" littraires" permet!elle" de" sinterroger" sur" le" rapport" de"lhomme"au"monde"?""

    Reprer"en"quoi"une"situation"ou"des"personnages"de"fiction"peuvent"reprsenter"des#questions#humaines#universelles.""

    Interprter"la#dimension#symbolique"dun"personnage"ou"dune"situation.""

    Organiser"sa"pense"dans"un"dbat#dides""loral,""lcrit.""

    Mettre# en# regard" des" essais," des"uvres" littraires" et" artistiques" et" les" questions" poses" au"moment"de"leur"cration"sur"le"rapport"de"lindividu"au"monde."

    Champ"littraire!:"Priode#:#XXe#sicle."Lexpression#du#doute#ou#de#la#rvolte#face#au#monde#moderne.""

    Linfluence" de" nouvelles# sciences# humaines" (psychanalyse," ethnographie," sociologie)" sur" les"arts.""

    Mythes#et#figures#mythiques.#"

    Champ"linguistique!:"Lexique":"nature/culture/socit."

    Lexique"des"arts"et"de"la#pense.""

    Procds"de"la"persuasion.""

    Discours"rapport"et"citation.""

    Symbole,#allgorie.""

    Histoire"des"arts!:!Priode":"XXe"sicle."

    Thmatiques":"!Arts,"socits,"cultures",""Arts"et"sacr"."Sinterroger"sur"la#condition#humaine.""

    Avoir"de"la"curiosit"pour"le#dbat#dides.""

    Sinterroger"sur"le"sens""donner""sa"vie."

  • La Route Cormac Mac Carthy

    Quel sens prend la route parcourue par les deux personnages ?

    Comment ce roman montre-t-il la dualit de lhomme ?

    En quoi ce roman est-il la mtaphore de la progression difficile de lhomme vers lhumanit ?

    Sance 1 Entrer dans luvre travers un corpus Corpus : Incipit ; extrait et schma : la caverne Socrate ; plan des Enfers chez les grecs et descriptif Axel Combes site internet Objectifs :

    - Reprer les procds dcriture utiliss - Dgager la situation dnonciation - Emettre des hypothses de lecture - Comparer des documents diffrents et trouver les chos entre eux

    Activits : lecture analytique de lincipit Lecture compare/ rapproche des documents du corpus Lecture analytique incipit De qui sagit-il ? Comment sont dsigns les personnages ? Pourquoi ? Les personnages sont dsigns par leur nature : un homme, un enfant. Leurs liens ne sont pas formuls tout de suite mais le lecteur suppose quil sagit dun pre et de sont fils .Le narrateur ne donne pas de nom, prnom : ils sont anonyms. Cela permet dune part de faciliter lidentification dautre part de souligner leur dpouillement et la gravit de la situation. Dans ce monde, ils nont pas besoin didentit. Soit, ils sont les derniers, soit le monde est retourn au dbut, au chaos, l o lhomme navait pas de nom. Quels sont les champs lexicaux prsents dans le texte ?Surlignez les de couleurs diffrentes

    OBJET(S) DETUDE

    AU XXEME SIECLE, LHOMME ET SON RAPPORT AU MONDE DANS LA LITTERATURE ET DANS LES AUTRES ARTS !

    Interrogation(s)

    En"quoi"le"XXe"sicle"a!t!il"model"lhomme"moderne"?" Comment"la"lecture"duvres"littraires"permet!elle"de"sinterroger"sur"le"rapport"de"lhomme"

    au"monde"?"" Les"mythes"appartiennent!ils"seulement"au"pass"?"

    "Objectifs gnraux

    O" Reprer" en" quoi" une" situation" ou" des" personnages" de" fiction" peuvent" reprsenter" des# questions#

    humaines#universelles. :

    O"Sinterroger"sur"le"sens""donner""sa"vie."Sinterroger"sur"la#condition#humaine#

    .#E#Lexpression#du#doute#ou#de#la#rvolte#face#au#monde#moderne.

    O"Interprter"la#dimension#symbolique"dun"personnage"ou"dune"situation.#Symbole,#allgorie.

    O"Organiser"sa"pense"dans"un"dbat#dides""loral,""lcrit. -Reconnatre les mythes utiliss ou connots dans luvre et leur fonction

  • Les champs lexicaux sont nombreux. Il y a le champ lexical du froid ; de lobscurit, de la roche, de leau . Le plus marqu est celui de lobscurit et des figures de styles soulignent encore son importance Que vous apprennent-ils sur le dcor, les personnages, leur situation ? Il semble que les deux personnages soient en fuite dans un dcor hostile. Ils nont rien, dorment sous des bches et sont toujours en alerte. Physiquement, ils sont aussi diminus. Quel est leur but ? Pourquoi ? Ces champs lexicaux introduisent le lecteur dans un univers de cauchemar dailleurs le livre souvre sur un rve. Les connotations associes sont lenfer ou lapocalypse. Comme dans le rve leur but est la lumire mais des obstacles se dressent entre eux et celle-ci. Cette lumire connote la vie, la chaleur, lespoir. Comparez le rve aux deux documents supplmentaires du corpus. Quels points communs peut-on trouver ? Le rve voqu rappelle beaucoup lentre des enfers garde par un monstre qui ne laisse ni entrer ni sortir. On peut aussi penser une renaissance difficile ou encore certains lments du mythe de la caverne de Socrate. Lhomme dans lobscurit essaye de donner un sens au monde de trouver la vrit et la connaissance mais les embches sont nombreuses. Ce rve est angoissant parce quil renvoie la situation relle des personnages et cet effet miroir souligne le caractre dsespr de cette qute. Cette qute est-elle une renaissance difficile ou un lent cheminement vers la mort ? Quattend le lecteur aprs cette introduction ? Rdigez vos attentes dans une dizaines de lignes et justifiez les en vous appuyant sur les tudes des documents Le lecteur attend Un roman dramatique apocalyptique La narration dune catastrophe La rencontre avec des survivants Laboutissement de la qute Des obstacles : autres hommes, monstres, cataclysmes naturels, absence de nourriture Une fin heureuse ; malheureuse Le retour la normale Cest un roman de science fiction, fantastique, philosophique . Synthse : ds les premires lignes ce roman plonge le lecteur dans un univers hostile apocalyptique et montre la difficult de la situation des personnages. Il semble que totalement dmunis, ils ont entrepris un voyage vers un ailleurs meilleur. Le lecteur sinterroge sur les causes de cette situation, lenjeu de cette itinrance. Il est plong dans une qute symbolise par la route mais de quelle nature est-elle ? Purement matrialiste, spirituelle, vaine ou justifie ? Quand il se rveillait dans les bois dans l'obscurit et le froid de la nuit il tendait la main pour toucher l'enfant qui dormait son ct. Les nuits obscures au-del de l'obscur et les jours chaque jour plus gris que celui d'avant. Comme l'assaut d'on ne sait quel glaucome froid assombrissant le monde sous sa taie. A chaque prcieuse respiration sa main se soulevait et retombait doucement. Il repoussa la bche en plastique et se souleva dans les vtements et les couvertures empuantis et regarda vers l'est en qute d'une lumire mais il n'y en avait pas. Dans le rve dont il venait de s'veiller il errait dans une caverne o l'enfant le guidait par la main. La lueur de leur lanterne miroitait sur les parois de calcite mouilles. Ils taient l tous deux pareils aux vagabonds de la fable, engloutis et perdus dans les entrailles d'une bte de

  • granit. De profondes cannelures de pierre o l'eau tombait goutte goutte et chantait. Marquant dans le silence les minutes de la terre et ses heures et ses jours et les annes sans s'interrompre jamais. Jusqu' ce qu'ils arrivent dans une vaste salle de pierre o il y avait un lac noir et antique. Et sur la rive d'en face une crature qui levait sa gueule ruisselante au-dessus de la vasque de travertin et regardait fixement dans la lumire avec des yeux morts blancs et aveugles comme des oeufs d'araigne. Elle balanait la tte au ras de l'eau comme pour capter l'odeur de ce qu'elle ne pouvait pas voir. Accroupie l, ple et nue et transparente, l'ombre de ses os d'albtre projete derrire elle sur les rochers. Ses intestins, son cur battant. Le cerveau qui pulsait dans une cloche de verre mat. Elle secoua la tte de gauche droite et de droite gauche puis elle mit un gmissement sourd et se tourna et s'loigna en titubant et partit petits bonds silencieux dans l'obscurit. A la premire lueur grise il se leva et laissa le petit dormir et alla sur la route et s'accroupit, scrutant le pays vers le sud. Nu, silencieux, impie. Il pensait qu'on devait tre en octobre mais il n'en tait pas certain. Il y avait des annes qu'il ne tenait plus de calendrier. Ils allaient vers le sud. Il n'y aurait pas moyen de survivre un autre hiver par ici. De qui sagit-il ? Comment sont dsigns les personnages ? Pourquoi ? Quels sont les champs lexicaux prsents dans le texte ?Surlignez les de couleurs diffrentes Que vous apprennent-ils sur le dcor, les personnages, leur situation ? Quel est leur but ? Pourquoi ? Les caractristiques de lunivers du rve voqu ? Comparez le rve aux deux documents supplmentaires du corpus. Quels points communs peut-on trouver ? Quattend le lecteur aprs cette introduction ? Rdigez vos attentes dans une dizaines de lignes et justifiez les en vous appuyant sur les tudes des documents Quand il se rveillait dans les bois dans l'obscurit et le froid de la nuit il tendait la main pour toucher l'enfant qui dormait son ct. Les nuits obscures au-del de l'obscur et les jours chaque jour plus gris que celui d'avant. Comme l'assaut d'on ne sait quel glaucome froid assombrissant le monde sous sa taie. A chaque prcieuse respiration sa main se soulevait et retombait doucement. Il repoussa la bche en plastique et se souleva dans les vtements et les couvertures empuantis et regarda vers l'est en qute d'une lumire mais il n'y en avait pas. Dans le rve dont il venait de s'veiller il errait dans une caverne o l'enfant le guidait par la main. La lueur de leur lanterne miroitait sur les parois de calcite mouilles. Ils taient l tous deux pareils aux vagabonds de la fable, engloutis et perdus dans les entrailles d'une bte de granit. De profondes cannelures de pierre o l'eau tombait goutte goutte et chantait. Marquant dans le silence les minutes de la terre et ses heures et ses jours et les annes sans s'interrompre jamais. Jusqu' ce qu'ils arrivent dans une vaste salle de pierre o il y avait un lac noir et antique. Et sur la rive d'en face une crature qui levait sa gueule ruisselante au-dessus de la vasque de travertin et regardait fixement dans la lumire avec des yeux morts

  • blancs et aveugles comme des oeufs d'araigne. Elle balanait la tte au ras de l'eau comme pour capter l'odeur de ce qu'elle ne pouvait pas voir. Accroupie l, ple et nue et transparente, l'ombre de ses os d'albtre projete derrire elle sur les rochers. Ses intestins, son cur battant. Le cerveau qui pulsait dans une cloche de verre mat. Elle secoua la tte de gauche droite et de droite gauche puis elle mit un gmissement sourd et se tourna et s'loigna en titubant et partit petits bonds silencieux dans l'obscurit. A la premire lueur grise il se leva et laissa le petit dormir et alla sur la route et s'accroupit, scrutant le pays vers le sud. Nu, silencieux, impie. Il pensait qu'on devait tre en octobre mais il n'en tait pas certain. Il y avait des annes qu'il ne tenait plus de calendrier. Ils allaient vers le sud. Il n'y aurait pas moyen de survivre un autre hiver par ici.

  • Document complmentaire1

    Socrate Reprsente-toi de la faon que voici l'tat de notre nature relativement l'instruction et l'ignorance. Figure-toi des hommes dans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa largeur une entre ouverte la lumire. Ces hommes sont l depuis leur enfance, les jambes et le cou enchans, de sorte qu'ils ne peuvent bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chane les empchant de tourner la tte. La lumire leur vient d'un feu allum sur une hauteur, au loin derrire eux. Entre le feu et les prisonniers passe une route leve. Imagine que le long de cette route est construit un petit mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux, et au-dessus desquelles ils font voir leurs merveilles. [- - -] Maintenant, mon cher Glaucon, il faut appliquer point par point cette image ce que nous avons dit plus haut, comparer le monde visible au sjour de la prison, et la lumire du feu qui l'claire la puissance du soleil. Quant la monte dans la rgion suprieure et la contemplation de ses objets, si tu la considres comme l'ascension de l'me vers le lieu intelligible, tu ne te tromperas pas sur ma pense, puisque aussi bien tu dsires la connatre. Dieu sait si elle est vraie. Pour moi, telle est mon opinion : dans le monde intelligible l'Ide du Bien est perue la dernire et avec peine, mais on ne la peut percevoir sans conclure qu'elle est la cause de tout ce qu'il y a de droit et de beau en toutes choses ; qu'elle a, dans le monde visible, engendr la lumire et le souverain de la lumire ; que, dans le monde intelligible, c'est elle-mme qui est souveraine et dispense la vrit et l'intelligence ; et qu'il faut la voir pour se conduire avec sagesse dans la vie prive et dans la vie publique.

  • Les Enfers Grecs Les Enfers sont les lieux souterrains o descendent les mes aprs la mort pour y tre juges. Toutes les routes conduisent aux Enfers , a dit un pote de l'antiquit, c'est- dire la mort et au jugement qui doit la suivre. Ces lieux souterrains, situs une profondeur illimite, s'tendaient jusqu'aux extrmes confins du monde alors connu; ils taient circonscrits et borns par le royaume de la Nuit. Leur entre se trouvait dans les antres voisins du cap Tnare, au sud du Ploponnse ; les Romains en supposaient d'autres plus rapprochs d'eux : par exemple, les gouffres du lac Averne, les grottes voisines de Cumes.

  • Sance 2 Renconstruire la chronologie des vnements Support : pages 52 57 Objectifs :

    - Reprer les retours en arrire - Reclasser les vnements et mettre en vidence la causalit - Reprer les arguments et trouver les contre arguments - Comparer des documents diffrents et trouver les chos entre eux

    Activits : lecture prospective Quel clairage apporte cette vocation sur la situation et les enjeux ? quelles sont les deux conceptions qui saffrontent ? Lecture prospective. Que rappellent ces quelques lignes ? Ces quelques lignes font partie des rves qui animent le personnage du pre. Ce rve est toujours le miroir de la ralit mais aussi une sorte dallgorie de lenfer. Il sagit de la traverse mais laquelle ? On renvoie ici lincertitude du voyage et de son aboutissement. Qui sont ces Dieux ? Reprer les indices de temps et reconstruire l chronologie. Quest-ce qui les a amens l ? Quels sont les arguments de la femme ? Ecriture :Dans un texte bref et concis rdig le rsum des vnements qui ont amen les deux personnages cette situation Les arguments de la femme les contre arguments possibles Morts vivants dans un film dhorreur :dsespoir

    Survivants : espoir

    On ma amene l rsignation Cest fini pour moi '

    Dlires : refuser et chercher une solution ailleurs Positiviste , optimiste

    Ils nous attraperont, nous violeront, nous tueront, nous mangeront Vrit renonciation, angoisse

    Se battre , peut-tre ne sont-ils pas tous comme cela : combatif rsistant

    La mort est ici Je ne tabandonnerais pas solidarit Absurdit Je ne peux pas le faire seul. Ils sont une

    famille : solidarit , amour, entraide Fini les sentiments Rsister, se battre : ne jamais abandonner,

    rester un tre humain On ne peut survivre sans amour et raison de se battre

    Il y a encore lamour, le leur, celui de leur enfant Enfant : continuit, la vie, lesprance

    A bout de rsistance ne peut plus Aller jusquau bot de ses forces ne pas renoncer

    Dieu est mort Dieu existe : foi en la russite Synthse : la confrontation entre les deux personnages permet de mieux cerner le but du pre. Il veut sauver son enfant par amour et mais aussi au-del parce quil ne renonce pas croire la possibilit de rdemption pour lhumanit. CET ENFANT reprsente la possibilit dun nouveau dpart, de reconstruire le monde, repartir zro . Il semble que nous sommes ici dans le mythe de la rdemption, du nouveau monde. Aprs lapocalypse, lhomme sort meilleur de ses preuves et reconstruit un monde idal. Lenfant est alors une sorte de

  • messie. La femme elle ne croit pas en un meilleur monde pour elle tout est dit :lhomme a failli

  • Synthse : nous ne pouvons pas rtablir une chronologie date. Les vnements sordonnance en fonction de leur antriorit. Cependant nous pouvons en rtablir la chronologie. Il y a dabord eu une catastrophe en pleine nuit et ensuite le couple dont la femme attendait un enfant est rest de longs mois attendre : la naissance, les vnements et dbattre des dcisions prendre. Enfin la femme a choisi le suicide et lhomme a choisi la qute. Ce passage livre les arguments de la femme. Quels sont ceux de lhomme ? Que nous apprennent-ils sur sa conception du monde ? Quest-ce qui lanime et justifie son choix ? Lespoir, lamour, lgosme ?

    Le rve et le rveil

    Les pendules arrts 1h17

    Les premires annes

    Le jeu de cartes

    Maintenant discussion avec lenfant

    Le dpart de la mre et les raisons de son choix

    Le lendemain matin du dpart de la mre

    Les centaines de nuits quils avaient passes analyser le pour et le contre de lautodestruction

  • Sance 3 LA RENCONTRE Support : pages 146/147/148/149/154/155/156 Objectifs :

    - Reprer les tapes de la rencontre et la fonction moralisatrice de lpisode - Faire appel aux connotations culturelles pour clairer le sens du texte - Reprer les arguments dElie et du pre pour faire la route seul ou non - Comparer des situations

    Activits : projet de lecture comment cette rencontre vient-elle clairer, confirmer les intentions et les motivations du pre ?En quoi fait-elle cho la conversation change avec la mre ? Lecture prospective. Quelle place tient lenfant dans cette rencontre ? Quelles sont les consquences de cette rencontre sur les personnages et comment le lecteur peut-il interprter cet change ? Portrait Lenfant pour le pre Du pre mfiant, honnte, rcalcitrant mais humain page 147 accumulation des et qui montre que cela lui cote mais quil le fait. Le pre ne sexcute que parce que lenfant le dsire. Il se soumet.

    P148 lalternance de pouvoir/vouloir/devoir met en vidence le rapport pre/fils. Le pre qui dcide se soumet parce que cest son dernier lien avec lhumanit mais est-ce raisonnable ? Lenfant est en dcalage avec le monde et cest justement parce que son pre le voit ainsi quil cde [---] vous avez cru que ctait un ange ? Et si je vous disais que cest un Dieu pourquoi la-t-il fait ? Vous ne pourriez pas comprendre, dit-il. Je ne suis pas sr de comprendre moi-mme. Je ne sais pas en quoi il croit. Ca lui passera. Non. Srement pas. Dans ce passage se confirme ce que nous avions dj suppos, le pre considre son enfant comme lespoir dun nouveau dpart pour lhumanit. Cest son bien le plus prcieux parce quil est le dernier recours contre la folie et la barbarie

    Elie vieil homme tas de guenilles tomb du caddie . apeur, yeux gris bleu , rides, longues griffes jaunes. Mfiant ne comprend pas cette gnrosit. Elie nest pas son vrai nom. Il a cess dexister parce quil est indigne de porter un nom et pourtant il a pris le nom dElie. Un prophte majeur dans les religions abrahamiques. Celui qui porte le nom de Dieu qui lutte contre Baal et qui annonce le messie la fin des temps. Le symbole est fort : mme le prophte de Dieu nen veut plus. Lhomme est all trop loin dans labjection

    Lenfant pour Elie je ne savais pas qui il tait. Je ne pensais jamais revoir un enfant. Je ne savais pas que a arriverait --- parce que se trouver sur la route avec le dernier dieu serait une chose terrible . on se sentira tous mieux. On respirera plus facilement Lenfant drange parce quil est une forme despoir et de conscience .Il suppose un lendemain possible et donc un retour des valeurs insupportable pour ceux qui se sont livrs des actes sauvages et barbares. je ne lui aurais pas donn ma part est le seul remerciement dElie. Il affirme son choix du nant et de lexpiation. Il incarne lantithse dElie et pourtant il ne nie pas ce que cet enfant pourrait-tre Lenfant ne fait que le renvoyer ses fautes et son manque de foi. Il le rejette

    Lenfant travers ses actes et ses paroles Charitable et sensible, bienveillant et confiant mais la main sur lpaule . Lenfant est attendri par lhomme en train de manger.Il voudrait laider plus. A la question du vieillard : tes un petit garon il rpond je suis sur la route, tout simplement. Exactement comme vous . il montre donc son empathie et sa volont de partager . Il nattend rien. Il fait ce quil doit faire

    Sens attribu la scne par le lecteur Le lecteur dcouvre toutes les valeurs et les connotations associes ce roman. La route cest la tentation du mal ou la tentation du bien, cest Adam et Eve et la faute (galer les dieux). Les hommes semblent avoir faillis et la punition traduit lchec de lhumanisme mais toujours il y a cette esprance de recrer un monde heureux. Ici encore saffrontent les deux opinions : prir et trouver le nant ; vivre et recommencer. Elie porte les mmes ides que la femme du personnage mais lui

  • il a commis linacceptable ( il a probablement succomber au cannibalisme, peut-tre mme mang ses enfants. Lenfant symbolise le renouveau et renvoie aux religions. Cependant quel est lintrt de rcrire cette histoire ? La fin du passage et lallusion aux contes dautrefois est peut-tre un clin dil. Ce livre est un conte sombre pour que lhomme en tire une leon ? Ecriture : Reprendre la sance 2 et comparer le choix de la mre et celui dElie . Quelles sont les points communs et les diffrences quant leur motivation ? Vous pouvez enrichir votre travail en vous appuyant sur lintgralit des pages cites

  • Notes Wikipdia

    lie (hbreu : liyah, Mon Dieu est Ya ; syriaque : ly ; arabe : !$( ilys) est un prophte majeur dans les religions abrahamiques. Prophte d'Isral du IXe sicle avant JC, son ministre a lieu dans le royaume d'Isral aprs la mort de Salomon. Il est le hraut de YHWH, Dieu d'Isral, face au dieu des Cananens, Baal, dont la reine d'Isral Jezabel s'est faite l'ardente missionnaire. Il ralise de nombreux prodiges avant de s'envoler aux cieux dans un tourbillon. Il est aussi, selon les prophtes bibliques, l'annonciateur du Messie la fin des temps.[---] Elie dans lIslam lie fut envoy aux gens de Baalbek, l'ouest de Damas. Ab Ya'qb El-Adra' a rapport, d'aprs Yazd Ibn 'Abdessamed, que Hichm Ibn 'ammr a dit: "J'ai entendu quelqu'un rapporter avoir entendu Ka'b El-Ahbr: "Elie s'est cach du roi de son peuple dans une grotte; il y resta dix ans jusqu' ce qu'Allah extermina ce roi et qu'un autre prit sa place. Il sortit alors de son refuge et alla trouver ce nouveau roi qui il exposa le message d'Allah. Ce roi crut en son message, ainsi que tous ses sujets, sauf dix mille d'entre eux. Il ordonna alors qu'ils soient tous mis mort."

    Baal est un dieu dorigine smite dont le culte a t clbr de - 3000 ans lpoque romaine. Son nom - le matre ou lpoux- se retrouve partout dans le Moyen-Orient, depuis les zones peuples par les smites jusquaux colonies phniciennes, dont Carthage. Il est invariablement accompagn dune divinit fminine (Astart, Ishtar, Tanit...). Baal nest quune appellation gnrique, accompagne dun qualificatif qui rvle quel aspect est ador : Baal Marcods, dieu des danses sacres ; Baal Shamen, dieu du ciel ; Baal Bek, le Baal solaire ; et surtout, Baal Hammon, le terrible dieu des Carthaginois. On peut aussi citer Baal-Zebub, qui a donn Belzbuth. http://www.histoiredumonde.net/Baal-Baal.html Baal est devenu l'appellation punique de nombreux dieux d'origine smite dont le culte a t clbr depuis le IIIe millnaire av. J.-C. jusqu' l'poque romaine. Bealiah (plus justement b%aly), qui signifie "Jah (Yhwh) est Baal". Il s'agit d'un point de vue de la religion hbraque d'un blasphme, car remettant en cause l'unicit de Dieu, puisque la Bible considre les "Baal" trangers comme de faux dieux. Wikipdia

    RESSOURCES ELIE

    La Bible - 1 Rois

    Premier livre de Rois

    Rgne de Salomon Ch. 1 11 Les rois de Juda et les rois d'Isral, depuis la division du royaume jusqu' Josaphat, roi de Juda, et Achab, roi d'Isral Ch. 12 22

    1 Rois 17

    Le prophte Elie Annonce d'une scheresse Elie prs du torrent de Kerith Elie chez la veuve de Sarepta Elie devant Achab Les prophtes de Baal La pluie Fuite d'Elie au dsert Elise appel lui succder comme prophte

  • 17.1 lie, le Thischbite, l'un des habitants de Galaad, dit Achab: L'ternel est vivant, le Dieu d'Isral, dont je suis le serviteur! il n'y aura ces annes-ci ni rose ni pluie, sinon ma parole.

    17.2 Et la parole de l'ternel fut adresse lie, en ces mots: 17.3 Pars d'ici, dirige-toi vers l'orient, et cache-toi prs du torrent de Kerith, qui est en face du

    Jourdain. 17.4 Tu boiras de l'eau du torrent, et j'ai ordonn aux corbeaux de te nourrir l. 17.5 Il partit et fit selon la parole de l'ternel, et il alla s'tablir prs du torrent de Kerith, qui est

    en face du Jourdain. 17.6 Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande le matin, et du pain et de la viande le

    soir, et il buvait de l'eau du torrent. 17.7 Mais au bout d'un certain temps le torrent fut sec, car il n'tait point tomb de pluie dans le

    pays. 17.8 Alors la parole de l'ternel lui fut adresse en ces mots: 17.9 Lve-toi, va Sarepta, qui appartient Sidon, et demeure l. Voici, j'y ai ordonn une

    femme veuve de te nourrir. 17.10 Il se leva, et il alla Sarepta. Comme il arrivait l'entre de la ville, voici, il y avait l une

    femme veuve qui ramassait du bois. Il l'appela, et dit: Va me chercher, je te prie, un peu d'eau dans un vase, afin que je boive.

    17.11 Et elle alla en chercher. Il l'appela de nouveau, et dit: Apporte-moi, je te prie, un morceau de pain dans ta main.

    17.12 Et elle rpondit: L'ternel, ton Dieu, est vivant! je n'ai rien de cuit, je n'ai qu'une poigne de farine dans un pot et un peu d'huile dans une cruche. Et voici, je ramasse deux morceaux de bois, puis je rentrerai et je prparerai cela pour moi et pour mon fils; nous mangerons, aprs quoi nous mourrons.

    17.13 lie lui dit: Ne crains point, rentre, fais comme tu as dit. Seulement, prpare-moi d'abord avec cela un petit gteau, et tu me l'apporteras; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils.

    17.14 Car ainsi parle l'ternel, le Dieu d'Isral: La farine qui est dans le pot ne manquera point et l'huile qui est dans la cruche ne diminuera point, jusqu'au jour o l'ternel fera tomber de la pluie sur la face du sol.

    17.15 Elle alla, et elle fit selon la parole d'lie. Et pendant longtemps elle eut de quoi manger, elle et sa famille, aussi bien qu'lie.

    17.16 La farine qui tait dans le pot ne manqua point, et l'huile qui tait dans la cruche ne diminua point, selon la parole que l'ternel avait prononce par lie.

    17.17 Aprs ces choses, le fils de la femme, matresse de la maison, devint malade, et sa maladie fut si violente qu'il ne resta plus en lui de respiration.

    17.18 Cette femme dit alors lie: Qu'y a-t-il entre moi et toi, homme de Dieu? Es-tu venu chez moi pour rappeler le souvenir de mon iniquit, et pour faire mourir mon fils?

    17.19 Il lui rpondit: Donne-moi ton fils. Et il le prit du sein de la femme, le monta dans la chambre haute o il demeurait, et le coucha sur son lit.

    17.20 Puis il invoqua l'ternel, et dit: ternel, mon Dieu, est-ce que tu affligerais, au point de faire mourir son fils, mme cette veuve chez qui j'ai t reu comme un hte?

    17.21 Et il s'tendit trois fois sur l'enfant, invoqua l'ternel, et dit: ternel, mon Dieu, je t'en prie, que l'me de cet enfant revienne au dedans de lui!

    17.22 L'ternel couta la voix d'lie, et l'me de l'enfant revint au dedans de lui, et il fut rendu la vie.

    17.23 lie prit l'enfant, le descendit de la chambre haute dans la maison, et le donna sa mre. Et lie dit: Vois, ton fils est vivant.

  • 17.24 Et la femme dit lie: Je reconnais maintenant que tu es un homme de Dieu, et que la parole de l'ternel dans ta bouche est vrit

    lie (hbreu : liyah, Mon Dieu est Ya ; syriaque : ly ; arabe : !$( ilys) est un prophte majeur dans les religions abrahamiques.

    Prophte d'Isral du IXe sicle avant JC, son ministre a lieu dans le royaume d'Isral aprs la mort de Salomon. Il est le hraut de YHWH, Dieu d'Isral, face au dieu des Cananens, Baal, dont la reine d'Isral Jezabel s'est faite l'ardente missionnaire. Il ralise de nombreux prodiges avant de s'envoler aux cieux dans un tourbillon. Il est aussi, selon les prophtes bibliques, l'annonciateur du Messie la fin des temps.

    Il est ft le 20 juillet par les catholiques et par les orthodoxes. Plusieurs montagnes portent son nom dont la plus connue est le mont Saint Elias en Alaska.

    lie dans l'islam[modifier] lie est cit dans deux passages du Coran :

    De mme, Zacharie, Jean-Baptiste, Jsus et lie, tous tant du nombre des gens de bien

    Le Coran, Le Btail , VI, 85 ; (ar) !&.

    lie tait, certes, du nombre des Messagers. Quand il dit son peuple: Ne craignez-vous pas Allah ?. Invoquerez-vous Baal et dlaisserez-vous le Meilleur des crateurs, Allah, votre Seigneur et le Seigneur de vos plus anciens anctres ?. Ils le traitrent de menteur. Et bien, ils seront emmenes (au Chtiment). Exception faite des serviteurs lus dAllah. Et Nous perptumes son renom dans la postrit: Paix sur lie et ses adeptes. Ainsi rcompensons-Nous les bienfaisants, car il tait du nombre de Nos serviteurs croyants

    Le Coran, Les Rangs , XXXVII, 123-132 ; (ar) !&.

    lie fut envoy aux gens de Baalbek, l'ouest de Damas. Ab Ya'qb El-Adra' a rapport, d'aprs Yazd Ibn 'Abdessamed, que Hichm Ibn 'ammr a dit: "J'ai entendu quelqu'un rapporter avoir entendu Ka'b El-Ahbr: "Elie s'est cach du roi de son peuple dans une grotte; il y resta dix ans jusqu' ce qu'Allah extermina ce roi et qu'un autre prit sa place. Il sortit alors de son refuge et alla trouver ce nouveau roi qui il exposa le message d'Allah. Ce roi crut en son message, ainsi que tous ses sujets, sauf dix mille d'entre eux. Il ordonna alors qu'ils soient tous mis mort."

    Ibn Ab Eddunya a dit: "Ab Mohammed El-Quasim Ibn Hichm nous a rapport, d'aprs 'Umar Ibn Sa'id Eddimchk, d'aprs Sa'id Ibn 'Abdelazz, d'aprs certains matres de Damas, ce qui suit: "Lorsque lie s'est enfui, par peur de son peuple, il s'est rfugi dans une grotte situe sur une montagne pendant une vingtaine ou une quarantaine de nuit. Sa nourriture lui parvenait par l'intermdiaire de corbeaux".

  • Lieu%et%poque%prsums%de%sa%mission%prophtique[modifier]%

    Les commentaires du Coran et les savants musulmans s'accordent pour considrer que le prophte lie avait t envoy par Dieu aux Hbreux qui vivaient dans la rgion du Cham (regroupant la Syrie actuelle ainsi qu'une petite partie du Liban et tout le territoire actuel de la Jordanie et de la Palestine). Ils croient qu'lie habitait dans la clbre cit de Baalbek (ba'lbakka en arabe) situe dans l'est de l'actuel Liban, prs de la frontire syrienne. Selon eux, il aurait vcu au IXe sicle av. J.-C..

  • Sance 4 Les histoires Support Corpus : pages 236/237/238/239 +Extrait de la psychanalyse des contes de fes Bettelheim ED. Robert Laffont 1976 Objectifs :

    - Reprer les types de textes - Faire appel aux connotations culturelles pour clairer le sens du texte - Reprer les oppositions - Comparer des textes - -confronter des opinions

    Activits : projet de lecture En quoi cette conversation claire-t-elle lintention de lauteur ? Lecture analytique de ils passrent [---] Je nen ai pas envie Quelle est la forme grammaticale qui revient le plus souvent dans les propos ? Pourquoi ? Trier les formes ngatives et les formes affirmatives que rvlent-elles sur la communication entre les deux personnages Ils passrent la journe l, assis entre les cartons et les caisses. Il faut que tu me parles, dit-il. Je parle Ten es sr ? Je parle l. Tu veux que je te raconte une histoire ? Non. Pourquoi pas ? Le petit le regarda puis dtourna les yeux. Pourquoi pas ? Ce ne sont pas des histoires vraies. Ca na pas besoin dtre des histoires vraies. Ce sont des histoires. Oui. Mais dans les histoires on aide toujours quelquun et nous on aide personne. Pourquoi tu ne me racontes pas toi-mme une histoire ? Je nen ai pas envie. Daccord. Je nai pas dhistoires raconter. Tu pourrais me raconter une histoire sur toi. Les histoires sur moi tu les connais dj toutes. Tu tais l. Il y a des histoires au fond de toi dont je ne sais rien. Tu veux dire quelque chose comme des rves ? Comme des rves. Ou simplement des choses auxquelles tu penses. Ouais, mais en gnral les histoires sont des histoires qui finissent bien. Pas forcment. Toi, tu racontes toujours des histoires qui finissent bien. Tu nas pas dhistoires qui finissent bien ? Elles sont plutt comme la vraie vie. Mais mes histoires moi ne le sont pas. Tes histoires toi ne le sont pas. Non. Lhomme lobservait. La vraie vie est trs cruelle ? Quest-ce que tu crois ? Eh bien, je crois quon est toujours l. Il nous est arriv pas mal de mauvaises choses mais on est toujours l. Ouais. Tu ne trouves pas a tellement formidable ?

  • Jen sais rien. Ils avaient tir une table ouvrage contre la fentre et avaient tal leurs couvertures et le petit tait couch plat ventre et regardait dehors de lautre ct de la baie. Lhomme tait assis les jambes allonges. Entre eux tait pos sur la couverture le revolver et le pistolet dalarme avec la bote de fuses. Au bout dun moment lhomme dit : Je crois que ce nest pas si mal. Que cest une assez belle histoire. Que a compte pour quelque chose. Ca va, Papa. Je voudrais juste tre tranquille une minute. Et les rves alors ? Dans le temps tu me racontais tes rves, quelquefois. Jai envie de parler de rien. Daccord. Je ne fais pas de beaux rves de toute faon. Dans mes rves il arrive toujours quelque chose de mauvais. Tu disais que a ne faissait rien parce que les beaux rves ne sont pas bon signe. Ca se peut . Je ne sais pas. Quand tu te rveilles en toussant tu vas plus loin sur la route ou ailleurs mais je tentends quand mme tousser. Je te demande pardon. Une fois je tai entendu pleurer. Je sais. Alors si je ne dois pas pleurer tu ne devrais pas pleurer non plus. Daccord. Tu crois que ta jambe va gurir ? Oui. Tu ne dis pas a juste comme a. Non. Parce que a ma lair vilain. Ce nest pas si grave que a. Ce type essayait de nous tuer. Cest a ? Oui. Tu las tu ? Non. Cest la vrit ? Oui. Daccord. Et cest bien comme a ? Oui. Je croyais que tu navais pas envie de parler ? Je nen ai pas envie. La ngation et/ou lexpression du refus Non. Pourquoi pas ? Pourquoi pas ? Ce ne sont pas des histoires vraies. Ca na pas besoin dtre des histoires vraies. nous on aide personne. Pourquoi tu ne me racontes pas toi-mme une histoire ? Je nen ai pas envie. Je nai pas dhistoires raconter.

  • Il y a des histoires au fond de toi dont je ne sais rien. Pas forcment. Tu nas pas dhistoires qui finissent bien ? Mais mes histoires moi ne le sont pas. Tes histoires toi ne le sont pas. Non. tu trouves pas a tellement formidable ? Jen sais rien. Je crois que ce nest pas si mal.. Jai envie de parler de rien. Je ne fais pas de beaux rves de toute faon Tu disais que a ne faisait rien parce que les beaux rves ne sont pas bon signe. Je ne sais pas. Alors si je ne dois pas pleurer tu ne devrais pas pleurer non plus. Tu ne dis pas a juste comme a. Non. Je croyais que tu navais pas envie de parler ? Je nen ai pas envie. Constat : Les ngations sont trs nombreuses. Elles portent sur le refus de communiquer, de parler. Ce refus souligne labsence ou la mauvaise communication entre les deux personnages. Lenfant reproche son pre de lui raconter des histoires qui nont pas de rapport avec la ralit, plus gnralement, il lui reproche de ne pas parler de lessentiel. Lui-mme na rien raconter parce que toute sa vie est lie ce que son pre lui a dit. Il semble lui rclamer et redouter la vrit. Il est en train de grandir et voudrait quon cesse de masquer une ralit quil apprhende. Le pre vite de rpondre et feint lignorance ou lude. Les affirmations Ils passrent la journe l, assis entre les cartons et les caisses. Il faut que tu me parles, dit-il. Je parle Ten es sr ? Je parle l. Tu veux que je te raconte une histoire ? Le petit le regarda puis dtourna les yeux. Ce sont des histoires. Daccord. Tu pourrais me raconter une histoire sur toi. Les histoires sur moi tu les connais dj toutes. Tu tais l. Tu veux dire quelque chose comme des rves ? Comme des rves. Ou simplement des choses auxquelles tu penses. Ouais, mais en gnral les histoires sont des histoires qui finissent bien. Toi, tu racontes toujours des histoires qui finissent bien. Elles sont plutt comme la vraie vie. Lhomme lobservait. La vraie vie est trs cruelle ? Quest-ce que tu crois ? Eh bien, je crois quon est toujours l. Il nous est arriv pas mal de mauvaises choses mais on est toujours l.

  • Ouais. Tu ne trouves pas a tellement formidable ? . Que cest une assez belle histoire. Que a compte pour quelque chose. Ca va, Papa. Je voudrais juste tre tranquille une minute. Et les rves alors ? Dans le temps tu me racontais tes rves, quelquefois. Daccord. Quand tu te rveilles en toussant tu vas plus loin sur la route ou ailleurs mais je tentends quand mme tousser. Je te demande pardon. Une fois je tai entendu pleurer. Je sais. Daccord. Tu crois que ta jambe va gurir ? Oui. Parce que a ma lair vilain. Ce nest pas si grave que a. Ce type essayait de nous tuer. Cest a ? Oui. Tu las tu ? Cest la vrit ? Oui. Daccord. Et cest bien comme a ? Oui. Constat : dans les autres rpliques apparaissent les revendications du garon. Son pre lui masque la ralit par des histoires qui finissent bien. Il lui dissimule son tat de sant, ne lui dit pas ce quil fait et exige de lui ce que lui nest pas capable de faire. Il montre ainsi quil nest plus un enfant quil pense et est capable de tirer les leons des contes et des faits. Il voit aussi ce qui se passe autour de lui. Cet change tout dans le refus nen rvle pas moins une volution dans les rapports des personnages. Lenfant revendique un autre statut. A-t-il encore besoin de son pre Synthse Cette conversation claire les rapports entre un pre et son fils .A travers la transmission lenfant se construit. Ici lattitude du garon montre quil est arriv un point o la communication doit changer. En mme temps ce passage souligne limportance de la transmission par les contes et ou par lchange verbal. Cette conversation renvoie au roman. Quelle rception le lecteur va-t-il en faire ? Que va-t-il en garder ?

  • En trois 6 lignes montrer les point communs et les diffrences entre les documents du corpus Ils passrent la journe l, assis entre les cartons et les caisses. Il faut que tu me parles, dit-il. Je parle Ten es sr ? Je parle l. Tu veux que je te raconte une histoire ? Non. Pourquoi pas ? Le petit le regarda puis dtourna les yeux. Pourquoi pas ? Ce ne sont pas des histoires vraies. Ca na pas besoin dtre des histoires vraies. Ce sont des histoires. Oui. Mais dans les histoires on aide toujours quelquun et nous on aide personne. Pourquoi tu ne me racontes pas toi-mme une histoire ? Je nen ai pas envie. Daccord. Je nai pas dhistoires raconter. Tu pourrais me raconter une histoire sur toi. Les histoires sur moi tu les connais dj toutes. Tu tais l. Il y a des histoires au fond de toi dont je ne sais rien. Tu veux dire quelque chose comme des rves ? Comme des rves. Ou simplement des choses auxquelles tu penses. Ouais, mais en gnral les histoires sont des histoires qui finissent bien. Pas forcment. Toi, tu racontes toujours des histoires qui finissent bien. Tu nas pas dhistoires qui finissent bien ? Elles sont plutt comme la vraie vie. Mais mes histoires moi ne le sont pas. Tes hsitoires toi ne le sont pas. Non. Lhomme lobservait. La vrie vie est trs cruelle ? Quest-ce que tu crois ? Eh bien, je crois quon est toujours l. Il nous est arriv pas mal de mauvaises choses mais on est toujours l. Ouais. Tu ne trouves pas a tellement formidable ? Jen sais rien. Ils avaient tir une table ouvrage contre la fentre et avaient tal leurs couvertures et le petit tait couch plat ventre et regardait dehors de lautre ct de la baie. Lhomme tait assis les jambes allonges. Entre eux tait pos sur la couverture le revolver et le pistolet dalarme avec la bote de fuses. Au bout dun moment lhomme dit : Je crois que ce nest pas si mal. Que cest une assez belle histoire. Que a compte pour quelque chose. Ca va, Papa. Je voudrais juste tre tranquille une minute. Et les rves alors ? Dans le temps tu me racontais tes rves, quelquefois. Jai envie de parler de rien. Daccord.

  • Je ne fais pas de beaux rves de toute faon. Dans mes rves il arrive toujours quelquechose de mauvais. Tu disais que a ne faissait rien parce que les beaux rves ne sont pas bon signe. Ca se peut . Je ne sais pas. Quand tu te rveilles en toussant tu vas plus loin sur la route ou ailleurs mais je tentends quand mme tousser. Je te demande pardon. Une fois je tai entendu pleurer. Je sais. Alors si je ne dois pas pleurer tu ne devrais pas pleurer non plus. Daccord. Tu crois que ta jambe va gurir ? Oui. Tu ne dis pas a juste comme a. Non. Parce que a ma lair vilain. Ce nest pas si grave que a. Ce type essayait de nous tuer. Cest a ? Oui. Tu las tu ? Non. Cest la vrit ? Oui. Daccord. Et cest bien comme a ? Oui. Je croyais que tu navais pas envie de parler ? Je nen ai pas envie.

  • Bruno Bettelheim

    Psychiatre et psychanalyste amricain, Bruno Bettelheim (1903-1990) a t directeur de l'Ecole orthognique pour enfants perturbs de Chicago de 1947 1973. Dans Psychanalyse des Contes de fes (Robert Laffont, 1976), il applique aux contes de fes la thorie dipienne. Les contes de fes et la conjoncture existentielle

    Les contes de fes ont pour caractristique de poser des problmes existentiels en termes brefs et prcis. Lenfant peut ainsi affronter ces problmes dans leur forme essentielle, alors quune intrigue plus labore lui compliquerait les choses. Le conte de fes simplifie toutes les situations. Ses personnages sont nettement dessins ; et les dtails, moins quils ne soient trs importants sont laisss de ct. Tous les personnages correspondent un type ; ils nont rien dunique.

    Contrairement ce qui se passe dans la plupart des histoires modernes pour enfants, le mal, dans les contes de fes, est aussi rpandu que la vertu. Dans pratiquement tous les contes de fes, le bien et le mal sont matrialiss par des personnages et par leurs actions, de mme que le bien et le mal sont omniprsents dans la vie et que chaque homme a des penchants pour les deux. Cest ce dualisme qui pose le problme moral ; lhomme doit lutter pour le rsoudre. Le mal est prsent avec tous ses attraits symboliss dans les contes par le gant tout-puissant ou par le dragon, par les pouvoirs de la sorcire, la reine ruse de Blanche-Neige et, souvent, il triomphe momentanment. De nombreux contes nous disent que lusurpateur russit pendant quelque temps se tenir la place qui appartient de droit au hros ( comme les mchantes surs de Cendrillon ). Ce nest pas seulement parce que le mchant est puni la fin de lhistoire que les contes ont une porte morale ; dans les contes de fes, comme dans la vie, le chtiment, ou la peur quil inspire, na quun faible effet prventif contre le crime ; la conviction que le crime ne paie pas est beaucoup plus efficace, et cest pourquoi les mchants des contes finissent toujours par perdre. Ce nest pas le triomphe final de la vertu qui assure la moralit du conte mais le fait que lenfant, sduit par le hros sidentifie avec lui travers toutes ses preuves. A cause de cette identification, lenfant imagine quil partage toutes les souffrances du hros au cours de ses tribulations et quil triomphe avec lui au moment o la vertu lemporte sur le mal. Lenfant accomplit tout seul cette identification, et les luttes intrieures et extrieures du hros impriment en lui le sens moral. Les personnages des contes de fes ne sont pas ambivalents ; ils ne sont pas la fois bons et mchants, comme nous le sommes tous dans la ralit. De mme quune polarisation domine lesprit de lenfant, elle domine le conte de fes. Chaque personnage est tout bon ou tout mchant. Un frre est idiot, lautre intelligent. Une sur est vertueuse et active, les autres infmes et indolentes. Lune est belle, les autres sont laides. Lun des parents est tout bon, lautre tout mchant. La juxtaposition de ces personnages opposs na pas pour but de souligner le comportement le plus louable, comme ce serait vrai pour les contes de mise en garde []. Ce contraste des personnages permet lenfant de comprendre facilement leurs diffrences, ce quil serait incapable de faire aussi facilement si les protagonistes, comme dans la vie relle, se prsentaient avec toute leur complexit. Pour comprendre les ambiguts, lenfant doit attendre davoir solidement tabli sa propre personnalit sur la base didentifications positives. Extrait de Psychanalyse des Contes de fes. Robert Laffont, 1976

  • Extrait de Psychanalyse des contes de fes de Bruno Bettelheim Edition Robert Laffon 1976 .p17 Les contes de fes et la conjoncture existentielle Pour pouvoir rgler les problmes psychologiques de la croissance (cest dire surmonter les dceptions narcissiques, les dilemmes eodipiens, les rivalits fraternelles ; tre capable de renoncer aux dpendances de lenfance ; affirmer sa personnalit, prendre conscience de sa propre valeur et de ses obligations morales), lenfant a besoin de comprendre ce qui se passe dans son tre conscient et, grce cela , de faire face galement ce qui se passe dans son inconscient . Il peut acqurir cette comprhension non pas en apprenant rationnellement la nature et le contenu de linconscient , mais en se familiarisant avec lui, en brodant des rves veills, en laborant et en ruminant des fantasmes issus de certains lments du conte qui correspondent aux pressions de son inconscient Tel est exactement le message que les contes de fes, de mille manires diffrentes, dlivrent lenfant : que la lutte contre les graves difficults de la vie sont invitables et font partie intrinsque de lexistence humaine , mais que si, au lieu de se drober , on affronte fermement les preuves inattendues et souvent injustes , on vient bout de tous les obstacles et on finit par remporter la victoire. Extrait de Le%conte%et%lapprentissage%de%la%langue%%dAnne%Popet%et%Jospha%Herman-Bredel Edition RETZ 2002 p 35 p50 Ecouter Ecouter est lun des apprentissages majeurs lcole maternelleEcouter

  • Sance 5 Porteurs de feu, le testament Conclusion et bilan Support Corpus : pages 244/245/246/247/248/249 +Promthe Objectifs :

    - Faire appel aux connotations culturelles pour clairer le sens du texte - Comparer des textes - -confronter des opinions - Faire une rtro lecture du texte : mobiliser ses acquis

    Activits lecture analytique de ce fut l quils tablirent leur bivouac et dit encore et encore son nom : projet de lecture Le but du pre est-il atteint? Quel clairage nous apporte ce moment sur lensemble du chemin parcouru ? Quels sont les projets, les rapports qui ont chang ? Relever le champ lexical du feu ? Quel sens prend-il ? Relever les mots positifs qui dfinissent les personnages et leurs valeurs. Quels sont les mythes ou symboles sous jacent cette scne ? Quel regard le lecteur porte-t-il alors sur le roman ? Quels sont les projets, les rapports qui ont chang ?

    Le petit soccupe du bivouac : contreplaqu ; prend le pistolet ; cherche manger

    Le pre devient positif : il a de lespoir.

    Il ne ment plus et met son fils devant la ralit.

    Il lui donne le revolver.

    Il ne veut plus le tuer et le laisse .

    Les rapports se sont inverss : le fils prend soin du pre. Son ducation est termine dsormais il est capable de prendre soin des autres et de lui-mme. Il peut continuer sur la route la recherche de lui-mme et des autres.

    Relever le champ lexical du feu ? Quel sens prend-il ?

    Il y avait de la lumire autour de lui

    Il stait dplac, la lumire stait dplace avec lui.

    Le petit prs du feu

    Tu portes le feu

    Le feu ?

    Il est au fond de toi. Il y a toujours t. Je le vois.

    Le petit tait prs du feu.

    Une lumire de plus en plus faible.

    La lumire ctait une bougie que le petit portait dans un baguier..

    Ils avaient atteint le point de non retour qui depuis le commencement ne se mesurait qu la lumire quils portaient avec eux.

    Le feu apparat ici comme un lment intrieur et un lment extrieur prcieux. Il est dabord celui qui rchauffe et qui claire dans cet univers sombre et froid. Il est donc un lment de confort et de survie.

    Mais il est indissociable du feu intrieur. Celui-ci est la foi en un ailleurs meilleur : un lieu o la vie serait possible. Il est aussi la lumire intrieure, celle qui suppose des qualits de cur et desprit . la lumire de philosophes qui fait que lhomme est HUMAIN.

    On sent donc que cette route parcourue est la preuve de leur humanit et de lesprance.

    Relever les mots positifs qui dfinissent les personnages et leurs valeurs

    Les mots qui dfinissent les attitudes et les valeurs des personnages sont honor ;chance(3x) ;gentils ;meilleur ;courage ; bont

    Tous ces mots sont positifs. Le plus important est la bont associ au respect et au bien.

    Les gentils sont donc une fois pour toute dfinis. Ils sont les survivants de lhumanisme, les seuls

  • capables de sortir lhumanit de lobscurit et du nant. Le petit est donc une sorte de nouveau messie de nouveau dpart pour une humanit qui a failli.

    Quels sont les mythes ou symboles sous jacents cette scne ?

    Le prophte ; Promthe ; la caverne ; Existence de Dieu ; la connaissance et le perfectionnement ; la connaissance et la vrit

    SYNTHESE :

    Quel regard le lecteur porte-t-il alors sur le roman ?

    Ce passage boucle laventure comme en tmoigne la reprise du rve du pre. Lenfant devient le passeur de lumire dans cette difficile renaissance. Ce roman est donc un roman initiatique : la route est le chemin qui mne soi. Elle symbolise la construction de la personne mais aussi les choix qui peuvent tre faits. Elle montre quelle est sans issue si elle mne la barbarie. Lhomme qui oublie son humanit est vou au nant. Est-ce un avertissement au lecteur ? Cest en tout cas une manire de poser le problme de lhomme face au monde seul ou avec un Dieu. Un problme toujours actuel et qui fait la spcificit de la nature humaine.

    Les interrogations associes

    En#quoi#le#XXe#sicle#a/t/il#model#lhomme#moderne#?# Comment#la#lecture#duvres#littraires#permet/elle#de#sinterroger#sur#le#rapport#

    de#lhomme#au#monde#?## Les#mythes#appartiennent/ils#seulement#au#pass#?#

    Nous# pouvons# constater# que# cette# tude# rpond# aux# interrogations.# Le# XXme# sicle# a#marqu# lhomme#moderne#profondment#et# la# rendu#plus#pessimiste#quant## sa#nature.#Cette#uvre#permet#de#sinterroger#sur#son#avenir.#Certes,#elle#met#en#scne# le#mythe#de#lapocalypse#mais##est#aussi#une#sorte#de#fable#moralisatrice#profondment#imprgne#des#mythes#de#lhumanit.#

    Elle#croise#le#mythe#de#lapocalypse#de#la#rdemption##donc#pose#la#question#de#lexistence#de#Dieu#mais#porte#aussi#la#trace#de#Promthe,#de#la#caverne#de#Socrate#et#des#enfers.#Ce#qui#montre#que#les#mythes#sont#toujours#revisits#et#que#les#croyances#et#les#inquitudes#de#lhomme#demeurent#en#voluant#

    Lire les dernires pages et confronter les constats faits dans la lecture analytique et la fin .Rdiger en une quarantaine de lignes une critique du livre. Vous exposerez le contenu et le sens et vous donnerez votre opinion sur le message contenu. Vous pourrez par exemple dire ce que vous approuvez en vous appuyant sur des exemples prcis tirs de lactualit et ce sur quoi vous ntes pas daccord en illustrant. Votre opinion sera avant tout fonde sur la rflexion et non seulement sur laffectif.