ROUTES - Colas · 2015. 7. 20. · Des Antilles à la Thaïlande, en passant par la Grande-Bretagne et la France…Un rapide tour du monde en images des projets, chantiers et autres

www.fondationcolas.com

Raphaël Renaud«Shangai, échangeur»Saint-Ouen, 2006

ww

w.c

olas

.com

RO

UT

ES

N

°2

0 –

janv

ier

20

07

ROUTESLe magazine du groupe Colas l numéro 20 - janvier 2007

Reportage

Albertala province où la route est reine

éditorial 03

ROUTES N° 00 mois annéeROUTES N° 20 – janvier 2007

epuis la nuit des temps, la route avance… Voie royale évoquée par Moïse dansl’Ancien Testament, voie du pharaon

Khéops citée par Hérodote, voie d’Ephèse à Suseconstruite par les Perses et les Babyloniens…Voies sacrées des Grecs au siècle de Périclès…Voies impériales de Rome… qui mènent, en France,jusqu’à Philippe Auguste, Colbert…

Depuis la nuit des temps, sur tous les continents, la route permet de développer les échanges.Echanges de biens. Echanges d’idées. Surtout, la route est synonyme de liberté. Liberté de partir,liberté de rester, liberté de revenir.

Sur tous les continents, année après année, Colascontribue, à travers chacun de ses métiers – la route,la sécurité et la signalisation, l’étanchéité, le géniecivil et les canalisations, le bâtiment, le rail –, à faire progresser cette liberté, source de bien-êtreindividuel et de richesse économique collective.

En 2006, la route Colas a brillamment avancé, sur tous les continents et dans tous ses métiers.Plus de 7000 nouveaux collaborateurs ont rejointle Groupe. Grâce au professionnalisme et àl’efficacité des équipes, la productivité a continué à augmenter. Le déploiement et le renforcement de la démarche qualité, sécurité, environnement

ont permis l’amélioration des indices de sécurité etl’obtention de nombreuses certifications ISO 9001,14001 et OHSAS 18001. Les laboratoires derecherche ont poursuivi leurs travaux, portés par les vifs succès du liant végétal Végécol, produitphare de la route de demain, emblématique del’implication du Groupe en faveur de l’environnement.

Pour 2007, de nouveaux progrès sont attendusdans tous les domaines d’activité, sur tous lesterritoires. De nouvelles implantations élargiront le réseau Colas. De nouvelles innovations viendronttémoigner de sa créativité.

Tous ensemble, réjouissons-nous des avancées du Groupe, de son développement harmonieux, mais n’oublions pas d’intégrer les règles d’unemondialisation qui ne cesse d’étendre sa suprématie…

… Tous les matins en Afrique, la gazelle se réveille.Elle sait qu’elle doit courir plus vite que le plusrapide des lions, sous peine d’être dévorée. Tous les matins en Afrique, le lion se réveille. Il sait qu’il doit rattraper la moins rapide des gazelles,sous peine de mourir de faim.Peu importe que l’on soit gazelle ou lion, quand le soleil se lève, il est temps de courir…

A chacun de se mobiliser pour que, demain, la route Colas continue d’avancer.

D

par Alain Dupont

SOMMAIRE NUMERO 20 - JANVIER 2007

escales04 > Des Antilles à la Thaïlande en passant par la Grande-Bretagne et la France… Un rapidetour du monde en images des projets, chantiers et autres réalisations du Groupe.

reportages22 > Alberta : la province où la route est reine.30 > Inde : un marché en pleine croissance.36 > A380: Colas, partenaire de l’aventure.

trajectoires42 > Ils exercent tous leur métier avec passion et nous font partager leur quotidien au sein du Groupe et leurs projets. Portraits.

colascope52 > Dossier : la gestion du matériel, une question d’experts.58 > Evénements, produits, ressourceshumaines… Six mois de la vie du Groupe.

rencontres74 > Assia El Hannouni: la force du travail.76 > André Liautaud: «Ma peinture est un travaild’orfèvre.»78 > Raphaël Renaud : «Routes et rues, véritablescentres nerveux du tout-urbain.»

Photo de couverture: Alberta, Parc national de Banff.

La route avance

Après la réhabilitation du front de mer dévasté par le cyclone Galifo,Colas Madagascar a achevé à Majunga, principale ville de la côte ouest, la constructiond’une succursale de la Banquecentrale de Madagascar. D’unedurée de dix-sept mois et d’unmontant de 5 millions d’euros,

ce chantier peu ordinaire amobilisé 200 ouvriers spécialisés.Outre les fondations réaliséessur 190 pieux forés à uneprofondeur de 10 mètres, le bâtiment se distingue par une architecture très ouvragée :des façades habillées de bois,de style mauresque, descolonnades de 10 mètres

de hauteur, des acrotères de 9 tonnes et une coupole en béton coulé sur place,recouverte de cuivre,surplombant de 19 mètres le hall d’accueil. Ce bel ouvrage ne risque pas de passerinaperçu !

Banque centrale de Majunga: un bel ouvrage!

04 escales

Des Antilles à la Thaïlande, en passant par la Grande-Bretagne

et la France… Un rapide tour du monde en images des projets, chantiers et autres réalisations du Groupe.

>

ROUTES N° 20 – janvier 2007

MADAGASCAR

FranceAntilles

Thaïlande

Canada

Madagascar

Belgique

Maroc

Royaume-Uni

En juillet dernier, au Québec, l’agenceSintra de la région Laval-Laurentidesa réalisé le plus grand chantierVégécol du Groupe à ce jour (11 750 m2) : le parking du siège du Cirque du Soleil, à Montréal.Sensible aux enjeux du dévelop-pement durable et à l’aspect visueldu projet, le client a choisi lerevêtement au liant végétal Végécolpour ses qualités environnementaleset esthétiques. Végécol est fabriqué à basse température, ce qui permet de limiter les émissions de gazà effet de serre. Par ailleurs, grâce à sa transparence, il conservela couleur des granulats utilisés dans la composition des enrobés. On peut ainsi obtenir un revêtementparfaitement intégré dans le paysageet en harmonie avec les bâtimentsenvironnants.

Le Cirque du Soleilchoisit Végécol

CANADA

ROUTES N° 00 mois annéeROUTES N° 20 – janvier 2007 ROUTES N° 00 mois annéeROUTES N° 20 – janvier 2007

A 49: Sacer Sud-Est et Colas Rhône-Alpes côte à côteL’agence Sacer Sud-Est et le centre Colas Rhône-Alpesde Grenoble ont travaillé de concert pour refaire l’enrobéde la section Voreppe-Tullins surl’autoroute A49 (Grenoble-Valence).La tranche ferme (150000 m2)a été réalisée en un mois. Elle comprenait le rabotage desenrobés existants, la fabricationet la mise en œuvre d’enrobésde liaison et d’enrobés drainants.Plus de 9000 tonnes deSacerfalt, 11000 tonnes de Drainophalt et 500 tonnes de

Microlith ont ainsi été appliquées.Les établissements Sacer Sud-Est et Colas Sud-Ouest de Clermont-Ferrand ont aussiapporté leur contribution en mettant respectivement à la disposition des équipes une table grande largeur et un alimentateur de typeFranex. Enfin, l’entreprise Perrier TP a participé à la réalisation des bandes d’arrêt d’urgence. La trancheconditionnelle, prévue pour2007, concernera 41000 m2.

Inauguré en 1963, le circuit de Formule 1 de Terlaemen, à Zolder (Belgique), est une piste incontournable pour tout pilote automobile.Récemment, l’agence VBG de Colas Belgium lui a redonnéun sérieux coup de jeune. Le tracé des deux boucles a été entièrement repensé. De nouveaux pavés de bordure et un système d’assainissementadapté ont été installés àdifférents endroits. La sécuritédes pilotes et des spectateurs

a également été considéra-blement renforcée, avec leremplacement d’une grande partie des clôtures et glissièresde sécurité, l’agrandissementdes bacs de gravier et laconstruction d’un mur en bétonarmé de 225 mètres de long et 6 mètres de haut. Enfin, juste avant la première course de la saison, un nouveaurevêtement de type SMA-D2, très apprécié par les pilotes,a été appliqué sur la totalité du circuit (plus de 50000 m2).

Colas surles pistes de F1

Couhé-Vérac: mise en valeurdes halles du XVe siècle Le bourg de Couhé-Vérac,dans la Vienne, a retrouvé son lustre d’antan grâce aux équipes de l’agenceSacer Atlantique de Poitiers.Six mois d’activité ont permis de mettre en valeur le patrimoinelocal et, en particulier, les halles,datant du XVe siècle. Les deuxlots remportés – travaux d’infrastructures et travaux de surface en pierre de taillecalcaire – ont été menés simultanément. Une dizaine de compagnons ont ainsi

FRANCEFRANCE BELGIQUE

aménagé une surface de 3000 m2 de dalles et de pavés, et quelque 4000 m2

de béton lavé. Par sa taille et sa qualité, ce chantierconforte l’image des équipes de Sacer Atlantique de Poitiersdans ce type de réalisation.La qualité des relations entre les différents intervenants alargement contribué à la réussitedu projet.

06 escales escales 07


Recycold + Ecoflex: une grande premièreRecycold est un procédé de retraitement à froid deschaussées, et Ecoflex unegamme d’enrobés bitumineuxà basse température. Enassociant ces deux techniquesrespectueuses de l’environnementsur le chantier de la RD 622,entre Capens et Puydaniel(Haute-Garonne), l’agenceScreg Sud-Ouest de Toulouse a réalisé une grande première.Les équipes ont raboté

la chaussée existante sur 8 cm.Les matériaux rabotés ontensuite été placés en cordon et mélangés à une émulsion de régénération grâce à uneniveleuse, puis remis en placeavec une machine Midland Paver.En réutilisant les matériauxexistants in situ au lieu de les évacuer en décharge, la technique Recycold permetde limiter la consommation et le transport de matières

FRANCE

premières (granulats), et de réaliser des économiesd’énergie. Puis les équipes ontmis en œuvre, sur la chausséeainsi réhabilitée, des enrobésEcoflex. Fabriqués et appliquésà basse température, ceux-ciprésentent l’avantage de limiterla consommation énergétique et les émissions de gaz à effetde serre. Un chantier doublementgagnant pour la préservation del’environnement…

Le contournement de Thonon-les-Bains est un vaste chantierqui a débuté au printemps 2005avec un premier contrat portantsur le déplacement et la création de 24 km de canalisations, dont 4 km pour le transport de la fameuse eau minérale.Perrier TP (centre Haute-Savoie),filiale de Colas Rhône-Alpes,était mandataire de ce marché.Le contrat de contournement à proprement parler, attribué

à un groupement constituénotamment de Perrier TP et de l’agence Screg Sud-Estd’Annecy, a débuté en février2006. Le centre terrassementde Perrier TP partage avec uneautre entreprise la réalisationdes mouvements de terre, la construction de murs en solrenforcé et l’assainissement,tandis que le centre Haute-Savoieparticipe aux rétablissements de chaussées en partenariat

avec Screg Sud-Est. Ce chantiers’inscrit dans le cadre plusgénéral du désenclavement du Chablais. L’objectif est d’offrir, dans la région, un réseau d’infrastructuresadapté aux trafics élevés et de permettre à Thonon-les-Bains de retrouver une certainetranquillité. Les travaux, qui mobilisent une centaine de personnes, s’achèveront en septembre 2008.

Thonon: trafic détournéFRANCE




escales 11


La plus haute tour de contrôledu monde (132 mètres), leplus grand terminal d’un seultenant (563000 m2) : lessuperlatifs ne manquent paspour évoquer le nouvel aéroportinternational de Bangkok,l’aéroport de Suvarnabhumi.Cette installation, qui a coûtéplus de 3 milliards d’euros, peutaccueillir jusqu’à 45 millions de passagers. Thai Slurry SealCompany Limited (TSS), filiale

thaïlandaise du Groupe, a pris part à l’aventure.La réalisation des chaussées en béton des voies d’accès nord et nord-ouest a nécessité15000 tonnes de liants modifiésaux polymères et 18700 tonnesde béton asphaltique normal. TSS a également mis en œuvrel’enrobé des taxiways sur unesurface de 17500 m2 et réaliséles routes menant au bâtimentdes opérations aéroportuaires

ainsi qu’au hangar de ThaiAirways. L’ouvrage a été livréavant l’échéance fixée, malgréun calendrier très serré. Belleperformance pour les équipes de TSS!

Nouvel aéroport de Bangkok: TSS de la partieTHAÏLANDE

L’aéroport de Sumburgh, dans les îles Shetland, situées au nord des côtes écossaises, a fait peau neuve. En plus de l’extension de la piste sur 43000 m2, la division projet et maintenance d’aérodromes de Colas Ltd a en effet procédé à la rénovation de la pisteexistante (100 000 m2) avec un nouveau revêtement. C’était la première fois qu’un béton bitumineuxaéronautique était mis en œuvre au Royaume-Uni. Ses atouts, notamment sa facilité d’application, ayant été fortement appréciés, il devrait séduire d’autres aéroports britanniques…

Sumburgh: le BBAprend son envol

ROYAUME-UNI

ROUTES N° 00 mois annéeROUTES N° 20 – janvier 2007 ROUTES N° 00 mois annéeROUTES N° 20 – janvier 2007

Et si vous empruntiez la voie verte?Promeneurs et cyclotouristesl’apprécient déjà et pourtantelle n’est pas encore achevée! Depuis juillet dernier, la voie vertequi longe le canal de Garonnepuis le canal du Midi est ouverteaux amoureux de la nature sur40 km, entre Agen et Le-Mas-d’Agenais. Sur cet ancien chemin de halage, l’agence Screg Sud-Ouest et le centre ColasSud-Ouest d’Agen ont réalisé unecouche de roulement de couleurclaire, plus accueillante que la banded’herbe boueuse préexistante.

Les équipes ont aussi procédé àdes travaux de pose de palplanches,de tunages et d’élagage d’arbres.Deux autres tranches sont prévuespour 2007, la première entre leTarn-et-Garonne et Agen (33 km),la seconde entre la Gironde et Le-Mas-d’Agenais (40 km). En Tarn-et-Garonne, ce sont leséquipes des établissements ScregSud-Ouest et Colas Sud-Ouest de Montauban qui mèneront les travaux. Elles poseront le mêmerevêtement que celui appliqué par leurs collègues d’Agen.

Avec la création de quartiers «zones 30», de pistescyclables, d’un trajet d’autobusen site propre, l’aménagementde la ZAC des Chantiers et l’urbanisation du quartier de Satory, la Ville de Versaillesdevait repenser son plan de circulation. Sopac, filiale deSomaro spécialisée dans lesétudes de trafic, a apporté sonexpertise. Sa mission a débutépar un important chantier de diagnostic: comptage directionnel,vitesse, objet des déplacements,

enquête origine/destination,accidentologie, évaluation des dessertes de transport en commun. Toutes ces données ont permis d’élaborerune modélisation informatique du trafic. Les différents projets de la Ville ont ensuite été intégrés au modèle. Sopac a alors proposé différentes pistes d’amélioration.Il reste à la Ville à choisir les solutions les plus satisfaisantespour les Versaillais.

Versailles:mieux circuler

Martinique: Colas sur l’autorouteColas Martinique et GTC,filiales martiniquaises, réalisentactuellement un important chantierd’aménagement de plateformeautoroutière entre les échangeursde Dillon et du canal du Lamentin.Le projet comprend l’insertiond’une voie de transport en commun en site propre (TCSP)dans les deux sens, le passagedes réseaux (EDF, fibresoptiques, assainissements, etc.)sous la plateforme, la suppressiondu terre-plein central existant, l’application de 80000 tonnes

ANTILLESFRANCE FRANCE

d’enrobés, l’éclairage et la mise en place des équipements de sécurité. Les travaux sedéroulent sous circulation, selon un phasage assez complexe. Ils devraient êtreachevés en octobre 2007. Pour les filiales martiniquaises de Colas, qui ont par ailleurs de belles perspectives dans le domaine de l’entretien de lavoirie régionale, départementaleet communale, ce chantier représentera une solide référence.


Les berges de l’Odet, à Quimper, connaissent une érosion prématurée.Pour les stabiliser et luttercontre les inondations, des travaux ont été réalisés par l’agence Screg Ouest de Quimper. La technique retenue ? Celle des gabions,cages en acier remplies de matériau, empilées sur un géotextile. Avec l’aide deSuburbaine Châteaulin, filiale

de Spac, un mur de protection a ainsi été élevé, de forme cintréepour suivre la courbe de laberge. Tout au long du chantier,les équipes ont dû porter une attention particulière à l’écosystème environnant. Elles ont également veillé à la qualité du matériau de remplissage, sur le plan tant mécanique qu’esthétique.Le parement des gabions est en effet visible sur toute

sa longueur. Il a donc été décidé que les agrégats utilisés proviendraient tous de la mêmeveine granitique pour assurerl’uniformité de la couleur. Au final, un chantier très réussi, qui a nécessité un travail important de manutention, portant sur 1200 m3 de matériau.

Quimper: des berges bien tenues


Perros-Guirec, dans les Côtes-d’Armor,est un des joyaux de la côte de Granitrose. De nombreux touristes viennentchaque année admirer la beauté de ce littoral parsemé de rochersaux formes surprenantes et auxnuances rose orangé. Pour aménagerla promenade Joseph-Le-Bihan, le long de la plage de Trestraou, la Ville voulait un revêtement coloré qui s’harmonise parfaitement avec ses bordures en granit local.Bourgeois-Pichard, filiale de Colas Centre-Ouest, a doncproposé d’utiliser du Végécol. Plusieurs planches d’essai ont été réalisées pour apprécier le niveau de coloration le plusapproprié. 290 tonnes de revêtementau Végécol rose orangé ont ainsi été appliquées par une équipe d’une dizaine de personnes en un temps record, le chantier devant à tout prix être achevé avant le début de la saison touristique.

Végécol en bord de mer

FRANCE

FRANCE

escales 15


La démarche HQE (HauteQualité Environnementale)existe désormais pour les infrastructures routières.C’est le département duNord qui est à l’origine decette innovation. Son conceptde «route durable» a étédéployé pour la première foissur le chantier de la RD76 aux abords de Cambrai, avecl’application des solutionsenvironnementales proposées

par le centre Colas Nord-Picardie de Valenciennes.Certifiée ISO 9001, ISO 14001et OHSAS 18001, Colas Nord-Picardie offrait des gagesd’adhésion à la démarche. Des économies de matièrespremières ont été réaliséesavec le procédé Novafor pour le retraitement en place de 50000 m2 d’assiette. La technique Colbase a permisde mettre en œuvre des

couches de grave bitume moins épaisses, mais tout aussi performantes. Par ailleurs, 4000 m2

de revêtement au Végécol ont été réalisés. L’application à basse température permet une réduction des émissions de CO2 et la colorabilité du liant une différenciation des espaces pour une meilleuresécurité des usagers.

RD 76: une «route durable»…


FRANCE

de zones piétonnières selon les standards européens. Le chantier a duré six mois, avec le soutien technique du laboratoire central deCasablanca. La circulation sur le boulevard étantparticulièrement dense, les travaux se sont déroulésprincipalement de nuit pourlimiter la gêne aux usagers et faciliter les manœuvres. Les équipes ont dû en outre

Le boulevard d’Anfa est l’unedes plus importantes artèresde Casablanca. Il a connu, au cours de la dernière décennie,un développement immobilierconsidérable qui s’est accompagnéde travaux routiers et urbains. La Route Marocaine (LRM) s’estainsi vu confier la réfection desvoies de circulation et la créationde zones de stationnement,tandis qu’Urbis Signalétique étaiten charge de l’aménagement

composer avec d’autresinterventions, menées enparallèle. Au total, près de 9000 m2 d’asphalte coulé à chaud ont été appliqués, demême que 1265 m2 de résinesur asphalte Résipoly. Quant aux aménagements, le parcoursest aujourd’hui ponctué debancs en granit et Inox, delampadaires, de spots lumineuxencastrés dans le sol, de relaisd’information service et d’arbres!

Le plus beau boulevard de CasaMAROC



Somaro, partenaire de la sécurité routièreAccès privilégié à Genèvepour les frontaliers,l’autoroute A 40 connaît un très fort trafic tout au long de l’année. L’agenceSomaro de Bonneville a étéchoisie par ATMB (Autorouteset tunnel du Mont-Blanc) pour remettre en conformité les équipements de sécurité au niveau du village du Bossey,près du mont Salève. Deux mois ont été nécessaires

pour déposer l’ensemble des équipements, réaliser les protections des piles de pont et poser des glissièresdoubles. Le chantier a eu lieu en été, période de l’année où le trafic est plus fluide. Il a fallu toutefois neutraliserles deux voies rapides. Afin de limiter les perturbationspour les usagers, six équipes, soit une trentaine de colla-borateurs, ont été mobilisées

FRANCE

et les horaires adaptés. Au final, le chantier a étérondement mené.

18 escales

L’agence Screg IDF/N de Gennevilliers a posé un revêtement en Compolastic sur le pont de l’Alma. Un chantier qui ne s’oublie pas, avec la Tour Eiffel scintillante comme décor. Les travaux ont eu lieu de nuit à la demande de la Ville de Paris. Après le rabotage du revêtement existant, 4500 m2 de Compolastic,enrobé au bitume élastomère à la fois souple et résistant, ont été appliqués.

Paris de nuit

FRANCE


Ça gaze pour Spac!En mars 2007, la station Gazde France de Cuvilly (Oise)disposera d’une nouvelle unitéde compression de gaz naturel,entièrement automatisée etéquipée de deux compresseursélectriques de 8 MW. Celapermettra d’augmenter lescapacités de transit et d’inter-connexion entre «l’artère desHauts-de-France» qui transportele gaz naturel norvégienréceptionné au terminal

de Dunkerque et les «artères du Nord» qui acheminent le gazvenant de Belgique. Attributairede ce chantier en groupementavec Sofresid Engineering,l’agence Spac de Bordeaux fournitet pose tous les éléments detuyauterie. Elle réalise égalementles travaux de terrassement, de génie civil, de bâtiment,d’électricité et d’instrumentation,de même que les VRD etl’aménagement paysager.

FRANCE

La réalisation de ce premiercontrat de construction clés en main est très importante pourSpac: dans les quatre années à venir, Gaz de France envisagede lancer une dizaine de projetssimilaires pour la modernisationde ses stations.

Mis au point par les équipes de recherche du Campus scientifique et technique de Colas,les enrobés 3E (environnementauxet économes en énergie) condui-sent à une diminution importantedes températures de fabrication etde mise en œuvre. Ils permettentainsi des économies d’énergienotables et, en conséquence, uneréduction des émissions de gaz à effet de serre. Avec le conseilgénéral de Haute-Savoie et le

Sétra (Service d’études techniquesdes routes et autoroutes), ColasRhône-Alpes a réalisé un chantierexpérimental sur la RD12 à Saint-Pierre-en-Faucigny. Le procédétesté, 3E «LT», est similaire auxtechniques classiques de fabrica-tion des enrobés mais utilise unliant «LT» (bitume modifié par desadditifs). Les granulats sont séchéset chauffés à une température de l’ordre de 130 °C. Conclusionsde l’expérience: la fabrication et la

mise en œuvre d’enrobés à destempératures plus basses de 45 °Cn’entraînent aucune complication. Il en est de même pour l’applicationet le compactage. Les caractéris-tiques de rugosité de surface sont conformes aux spécificationsrequises et aucune odeur ouémanation n’est perceptible à lamise en œuvre, ce qui est fortementapprécié par les équipes. Le Sétraassure le suivi des caractéristiquesde ce chantier. Affaire à suivre…

Enrobés 3E «LT»: expérience concluanteFRANCE



Alberta:la province où la route est reine

Affichant un dynamisme économique exceptionnel, la province de l’Alberta consacre des budgets

très importants à la construction et à l’entretien des routes.Une opportunité pour Works Alberta qui enregistre une fortecroissance de son activité.

CANADA

22 reportages

in octobre, l’automne est bienavancé dans les Prairies cana-diennes. Déjà, quelques centimètresde neige recouvrent le sol, et latempérature est en dessous de zérodepuis plusieurs jours. Pour WorksAlberta, cela signifie que la période

des travaux routiers est terminée. «Notre saisondure de mai à fin octobre, indique le président de lafiliale, Jacques Michel. Pour les chantiers en cours,nous essayons toujours de respecter l’échéance dela mi-octobre. Après cela, si la température estencore au rendez-vous, c’est du bonus. Sinon, qu’ilfasse -5°C ou -15°C, c’est la même chose, la terreest gelée et nous ne pouvons pas entreprendre detravaux de surface.»

Works Alberta: incontournableColas est présent en Alberta depuis près de

trente ans. Au début du nouveau millénaire, ColasCanada crée Works Alberta Ltd, dont le siège socialse trouve à Edmonton. L’entreprise comprend quatrefiliales qui couvrent l’ensemble de la province(Standard General Inc., E Construction Ltd, WapitiGravel Suppliers, Alberta Highway Services Ltd),ainsi que NWT Construction Ltd qui exerce sonactivité dans les Territoires du Nord-Ouest, au nord

de l’Alberta. «Notre présence dans les deux grandesvilles, Calgary et Edmonton, est incontournable. C’estlà que notre part de marché est la plus importante»,note Jacques Michel. Works Alberta traite actuel-lement environ 400 contrats parmi lesquels laconstruction de viaducs à Calgary et à Edmonton, deroutes à Fort McMurray, la rénovation de la pisted’atterrissage de la base militaire de Cold Lake, laréfection de la route 43 reliant Edmonton et GrandePrairie. «La construction de routes rurales eturbaines représente 85% de notre chiffre d’affaires.D’autres entreprises travaillent dans le mêmesecteur, mais nous sommes peut-être les seuls àêtre impliqués dans tous les types de marchés»,affirme Jacques Michel.

Des investissements routiers colossauxBénéficiant d’une industrie pétrolière et gazière

en pleine expansion, l’Alberta a, depuis 2004,totalement remboursé sa dette qui atteignait, il y aune dizaine d’années, 23 milliards de dollars. C’estla seule des dix provinces et des trois territoirescanadiens à ne pas être déficitaire. Le gouver-nement injecte des sommes très importantes dansle développement et la réfection du réseau routier :une enveloppe de près de quatre milliards de dollarsest prévue pour les trois prochaines années.

ALBERTA• Superficie : 661 850 km2

• Population : 3 376 000 habitants• Capitale : Edmonton• Densité de population : 5 habitants/km2


LA NATURE A L’ETAT PURLa province de l’Alberta,

au cœur du Canada, est unerégion particulièrementpréservée, qui offre des

paysages à couper le souffle.

F

CANADA

“L’état des routes en Alberta est meilleur que dans le reste dupays. La province n’hésite pas à investir dans les infrastructures routières,d’autant plus qu’elles jouent ici un rôle crucial. On ne saurait trop investirdans ce domaine!”

>

24 reportages

CalgaryEdmontonFort McMurray

«L’état des routes en Alberta est meilleur que dansle reste du pays. La province n’hésite pas à investirdans les infrastructures routières», précise JacquesMichel avant d’ajouter, sourire en coin : «On nesaurait trop investir dans ce domaine!» En Alberta,les routes jouent un rôle crucial : du fait desgrandes distances, du froid, de l’éloignement entreles banlieues résidentielles et les centres-villes, lavoiture est indispensable. Autre spécificité liée làencore aux rigueurs du climat, les routes font 70 cmd’épaisseur (dont 30 cm d’enrobé) et doivent êtreréhabilitées plus souvent : la durée moyenne de viedes routes principales n’excède pas dix ans.

Main-d’œuvre recherchéeGrâce au niveau élevé des investissements

dans le réseau routier, Works Alberta se voit

Britannique, puis vers l’est(Manitoba, Ontario, Québec).Aujourd’hui, les nouveauxembauchés sont de plus enplus nombreux à venir desprovinces maritimes, leNouveau-Brunswick, la Nouvelle-Ecosse, Terre-Neuve-et-Labrador ou l’Ile-du-Prince-Edouard,situées à quelque 5000 kilomètres de l’Alberta. «Lescompagnies pétrolières, très présentes dans larégion, recrutent très loin elles aussi et les fortesprimes qu’elles proposent sont un argument depoids, poursuit Jacques Michel. Il faut donc êtreparticulièrement créatif pour attirer les candidats.Nous insistons sur l’intérêt du travail, les défis àrelever, les salaires et les possibilitésd’avancement.»

ROUTES N° 20 – janvier 2007ROUTES N° 20 – janvier 2007

confier un nombre croissantde contrats, d’où un fortbesoin de main-d’œuvre.«La majorité de nos emploissont saisonniers. Sur les

1400 employés que nous comptons en été, seuls500 sont embauchés le reste de l’année. Si nousajoutons à cela une offre d’emplois importante dufait de la croissance économique, la gestion desressources humaines devient complexe, expliqueJacques Michel. Nous ne sommes pas les seuls àrechercher des employés. Tous les secteursd’activité sont dans la même situation.» Lerecrutement interprovincial est donc essentiel.Dans un premier temps, les filiales de WorksAlberta se sont tournées vers les provincesavoisinantes, le Saskatchewan et la Colombie- >

ECONOMIE

LES SABLES BITUMINEUX:L’OR NOIR DE L’ALBERTAPrès de 40% des habitants de Fort McMurraytravaillent, de près ou de loin, à l’extraction des sables bitumineux. Cette ressource pétrolifère,constituée de grains de sable enveloppés de bitume,représente la deuxième réserve mondiale d’or noir :180 milliards de barils potentiels répartis sur140 000 km2, soit le quart du territoire français. L’utilisation des sables bitumineux est ancienne. A l’origine, les autochtones s’en servaient pourcalfeutrer les joints de leurs canots. Redécouvertspar les colons au début du XXe siècle, ils sontcommercialisés depuis la fin des années soixante. Si leur coût de revient a été cinq fois plus élevé que celui du pétrole classique, ils connaissentaujourd’hui, avec la forte hausse du prix du baril, un grand succès. Grâce à cette manne, la régionaffiche un dynamisme économique sans précédent qui bénéficie à toutes les entreprises.

>

UN EXEMPLE PARMITANT D’AUTRESGrâce aux sommesimportantes débloquéespar le gouvernement, les chantiers routierssont très nombreuxdans la région.

DES KILOMETRES DE MARQUAGELes rigueurs du climatimposent un entretienrégulier du revêtementet du marquage deschaussées.

CHIFFRES CLES

> 4 FILIALES :Alberta Highway ServicesLtd, E Construction Ltd,Standard General Inc.,Wapiti Gravel SuppliersDiv.

> 1500COLLABORATEURS

> TRAVAUX ROUTIERS ET ENTRETIEN

2 millions de tonnesd’enrobés par an

3,5 millions de tonnesd’agrégats par an

7 000km de voies à entretenir, soit 25% du marché total de la Province.

DALE TILLAPAUGH

DU BAS AU SOMMETDE L’ECHELLE

LEN STRYNADKA

EVOLUER AVEC L’ENTREPRISE


DES ROUTES ENCORE ET TOUJOURSLa construction de routesrurales et urbaines représente85% du chiffre d’affaires de Works Alberta.

Un avenir prometteurEn dépit de la pénurie de main-d’œuvre, l’avenir

s’annonce plutôt souriant pour Works Alberta, quicontinue d’afficher une forte croissance de sonchiffre d’affaires. «Nous avons également desprojets de croissance externe», confie JacquesMichel. L’entreprise peut compter sur la poursuite dudéveloppement économique de la province. Lesexperts s’accordent à dire en effet que l’Albertamaintiendra son rythme de croissance encore cinqou dix ans.

>

Certains changent plusieurs fois d’entreprise dans leur carrière. D’autres, au contraire, développent un véritable sentiment d’appartenance à leur société.C’est le cas de Dale Tillapaugh, directeur du matérielchez Works Alberta. «J’ai commencé au bas de l’échelle et j’ai gravi les échelons un à un», se remémore-t-il. Avant que Standard General Inc. ne soit rachetée par Works Alberta au début des années 2000, Dale avait consacré près de vingt ans à cette entreprise,comme mécanicien, puis chef d’atelier, puissuperintendant sur le terrain, et enfin directeur du matériel. Aujourd’hui, tout ce qui concerne le matérieldes cinq filiales de Works Alberta passe entre ses mains,ou plutôt devant ses yeux, grâce à un systèmeinformatisé développé en collaboration avec l’université de l’Alberta. La société compte environ 2000 engins et machines. «Ce n’est jamais assez !commente Dale Tillapaugh, mais c’est quand mêmesuffisant pour nous permettre de faire notre travailcomme il se doit.»

Len Strynadka est directeur des services techniques et des matériaux de Works Alberta. Sa mission : s’assurerde l’adéquation entre l’approvisionnement en agrégats et les besoins des chantiers, en cours ou futurs. Entré dans le Groupe en 1994, il se félicite d’avoir vu son travail valorisé au sein de l’entreprise. «J’ai toujourseu l’impression que mon labeur quotidien apportait une petite contribution à la progression de l’entreprise. Et de fait, chacun d’entre nous évolue en même tempsqu’elle», déclare-t-il. Basé à Edmonton, au siège de Works Alberta, Len passe plus de la moitié de son temps à visiter les filiales et à transmettre son expertise. Il a notamment joué un rôle importantdans le développement du contrôle qualité produit. «En 1994, le contrôle qualité était pratiquementinexistant. On n’avait pas de laboratoires d’essai des matériaux. Aujourd’hui, nous en comptons dix-neuf, six permanents et treize mobiles.»

reportages 29

’est au début des années1990 que débute l’histoirede Colas en Inde. Convaincuque ce géant géographique etdémographique constitue unmarché d’avenir, le Groupemultiplie les études prospectives

et part à la recherche d’un partenaire local afin d’ydévelopper une activité industrielle, à l’instar de cequ’il a déjà fait dans d’autres pays d’Asie.

Une anticipation judicieuseAujourd’hui, tous les analystes s’accordent à

louer le dynamisme de l’économie indienne. Il n’en apas toujours été ainsi. Croissance au ralenti, tensionspolitiques avec le Pakistan, politique protectionnistedes autorités indiennes, pauvreté… : pendant

longtemps, le contexte économique et social del’Inde ne paraissait pas très attractif aux yeux desinvestisseurs internationaux. «En dépit des diffi-cultés macroéconomiques du pays, nous avions laconviction qu’il était temps de miser sur le marchéindien, se souvient Etienne Le Bouteiller, directeurtechnique et développement à la direction généraleinternationale de Colas. D’une part, l’état du réseauroutier national nécessitait d’importants inves-tissements en entretien et en construction neuve;d’autre part, les entreprises nationales étaientfaiblement engagées sur le marché des émulsions etbitumes modifiés. Enfin, le travail de prospectionmené par Jacques Pastor, directeur Asie du Groupe,laissait penser que le gouvernement indien allaitrapidement faire évoluer le marché et le libéraliserprogressivement afin d’attirer les investissements


UN GEANTDEMOGRAPHIQUEPeuplée de plus d’un milliardd’habitants, l’Inde croît de 20 millions d’individuschaque année.

>

Présent en Inde depuis 1995 avec la joint-ventureHincol, Colas est aujourd’hui le leader de la vente

d’émulsions et de bitumes modifiés du pays. Une véritable prouesse: peu d’entreprises internationales ont réussi à s’y implanter durablement. Retour sur cette «success story».

INDE

INDE

New Delhi

Un marché en pleine

croissance

C

INDE• Superficie : 3,3 millions de km2 (7e rang mondial)• Population : 1,1 milliard d’habitants (2e rang mondial)• Densité : 334 habitants/km2

• Capitale : New Delhi• Monnaie : roupie• Langues : 18 langues officielles dont l’hindi (parlé par 40%de la population) et l’anglais, et plus de 3 000 dialectes• 25 Etats et 7 territoires

30 reportages

ROUTES N° 20 – janvier 2007ROUTES N° 15 mai

étrangers.» Des prévisions qui s’avéreront plusque judicieuses : dès le début des années 1990,le gouvernement indien crée la NationalHighway Authority of India, chargée du déve-loppement, de l’entretien et de l’administrationdes voies rapides. D’importants chantiers sontainsi mis en œuvre, dans le cadre, par exemple,des programmes «Golden Quadrilateral» pour laconstruction de 5 846 km d’autoroutes reliantles quatre grandes villes du pays (Delhi,Mumbai*, Chennai** et Kolkata***) et «NorthSouth East West Corridor».

Le bon partenairePour profiter de ce contexte favorable, Colas part

alors à la recherche du bon partenaire pour créerune joint-venture, conformément à la stratégie duGroupe en Asie. Ce partenaire sera la sociétépétrolière indienne Hindustan Petroleum CompanyLimited (HPCL). Classée parmi les cent premièresentreprises mondiales, HPCL dispose de raffinerieset d’un réseau de distribution dans tout le pays. «Lajoint-venture a été créée en quelques mois. Les deuxprésidents, H. Zutshi pour HPCL et Alain Dupont

Grandir avec le marchéindien

«Notre stratégie a toutd’abord consisté à “popu-lariser” l’utilisation del’émulsion de bitume dansla construction routière, explique Y. V. V. Raghava,directeur général de Hincol. Jusqu’alors, les entre-prises l’utilisaient peu, du fait de la faible qualité desproduits proposés par l’industrie.» Tout en travaillanten étroite collaboration avec le campus scientifiqueet technique de Colas pour mettre au point des liantsde qualité, Hincol multiplie donc les opérations decommunication et d’assistance technique auprès desprincipales sociétés de construction routière. Dansun deuxième temps, elle s’emploie à étendre sacouverture du territoire indien et augmenter sacapacité de production. «Dans un pays aussi grand,et compte tenu du rôle des Etats dans lesprogrammes de construction, il était indispensableque Hincol soit présente dans les différentes régionset grandisse avec le marché indien», poursuit Y. V.V. Raghava. Après le site de Mumbai, Hincol construitcinq nouvelles usines en l’espace de dix ans, à


>

pour Colas, ont joué un rôledécisif. Convaincus del’intérêt partagé des deuxsociétés, ils ont tous deuxpesé de tout leur poids

pour accélérer le processus», explique EtienneLe Bouteiller. L’association des deux sociétés ouvreen effet des perspectives prometteuses : Colasapporte son savoir-faire technique intégré, avecnotamment son campus scientifique et technique etsa direction Matériel, et HPCL ses moyens humainsainsi que sa connaissance du marché. Résultat :début 1996, la joint-venture Hindustan Colas Ltd(Hincol) est créée à 50/50 entre HPCL et ColasAsie. Une première unité de production estinaugurée par les deux présidents en avril 1996 àMumbai, capitale économique de l’Inde. Afin derépondre aux besoins du marché, l’usine proposeune gamme complète de liants bitumineux, depuisl’émulsion de bitume jusqu’aux bitumes fluxés, enpassant par les bitumes modifiés. Une offre inéditetant par la qualité des produits que par son ampleur,et qui assure à Hincol une croissance rapide ainsiqu’une notoriété de tout premier plan.

> SYNERGIE

LE TRANSFERT TECHNOLOGIQUEUN ELEMENT CLE«Dialogue permanent et travail en équipe.» Telle est,selon Y. V. V. Raghava, directeur général de Hincol, la formule gagnante. Si Colas ne dispose pas d’expatriéspermanents en Inde, les contacts entre les équipes de Hincol et celles de Colas en France et en Thaïlandesont quotidiens, constituant l’un des fondements de la compétitivité et de la réussite de l’entreprise. «Les transferts technologiques s’organisent de trois manières, explique Y. V. V. Raghava. S’agissant de la formation, les collaborateurs de Hincol suiventrégulièrement des stages, aussi bien en France qu’en Thaïlande, afin d’accroître leur connaissance des techniques et des nouveaux produits. Concernant la mise au point de ceux-ci, les ressources techniques du Groupe sont mobilisées à la fois au niveau du laboratoire et de la validation sur site. Enfin, des ingénieurs de Colas se déplacent régulièrement en Inde pour appuyer les équipes de Hincol dans la promotion technique et institutionnelle de leur activitéauprès des clients.» Un travail d’équipe qui a permis à Hincol de capter en dix ans plus de 50% de parts de marché!

L’USINE DE VADODARAAvec une capacitéannuelle de 20 000tonnes d’émulsion debitume et 50 000 tonnesde bitumes modifiés,elle représente 65% du marché local.

PETITS ET GRANDSCHANTIERSIci un chantier derénovation de chausséeà Vadodara, dans l’Etatdu Gujarat.

0 100 200 300 400

Etat d’avancement des travaux autoroutiers en Inde au 31 mai 2006

RéaliséLongueur totale : 13 146 km

usine d’émulsion et de bitume modifié

siège social

Echelle en km

En construction (plus de 4000 km)

A réaliser

MADHYA PRADESH

CHHATISGARH

MAHARASHTRA

RAJASTHAN

HARYANA

PUNJAB

UTTAR PRADESH

Delhi

UTTARANCHAL

GUJARATORISSA

WEST BENGAL

BIHAR

MIZORAM

MEGHALAYA

SIKKIM

ASSAM

MANIPUR

ARUNACHAL PRADESH

TRIPURA

ANDHRA PRADESH

KARNATAKA

TAMIL NADU

KERALA

HIMACHALPRADESH

JAMMU AND KASHMIR

NAGALAND

Kolkata

Silchar

Mumbai

Vadodara

Mangalore

BangaloreChennai

Kanniyakumari

Srïnagar

Porbandar

Visakhapatnam

Jhansi

projet d’usine d’émulsion


Delhi au nord, Chennai sur la côte sud-est,Visakhapatnam sur la côte nord-est, Mangalore ausud-ouest et Vadodara au nord-ouest. En 2007, unenouvelle usine ouvrira à Jhansi, au centre du pays.Employant au total 85 collaborateurs permanents,les six usines de Hincol disposent d’une capacité deproduction de 150 000 tonnes de liants,représentant plus de 50% de parts de marché.Symbole de cette réussite et preuve de la confiancequ’inspirent ses produits, Hincol a fourni plus de60% des émulsions utilisées pour la construction duGolden Quadrilateral !

Cap sur l’innovationForte de cette reconnaissance, Hincol

s’applique désormais à développer des liants quirépondent de mieux en mieux aux besoins dumarché. Elle bénéficie pour cela du soutien ducampus scientifique et technique du Groupe et dela direction technique de Colas Asie. Nombre destechnologies qu’elle met au point sont validées parles commissions de normalisation. Hincol, quiparticipe d’ailleurs à ces commissions, contribueainsi à l’amélioration de la technique routière enInde. Preuve de la reconnaissance de l’excellencede ses produits, HPCL (Hincol) a été choisie avecune autre société pétrolière par les autorités

militaires du General Border Roads pour lafourniture des liants destinés à la construction etl’entretien des routes frontalières, dont certaines,se situant à plus de 4000 mètres d’altitude,nécessitent des revêtements très spécifiques. En dix ans, Colas a déjà accompli un beauparcours en Inde et n’a pas l’intention de s’arrêterlà. Etienne Le Bouteiller de conclure : «Nous n’ensommes qu’au début !»* Bombay, ** Madras, *** Calcutta.

>

>

INFRASTRUCTURES

L’INDE: UN GEANTAvec 3,3 millions de km, l’Inde dispose d’un des pluslongs réseaux routiers du monde. Pour autant, ce réseaureste bien insuffisant et ne permet pas d’assurer la croissance continue du trafic. Peuplée de plus d’un milliard d’habitants, l’Inde croît de 20 millionsd’individus chaque année et devrait dépasser la Chine à l’horizon 2015. La croissance économique aidant, le parc automobile a doublé en l’espace de dix ans. La modernisation des infrastructures de transport estdonc un défi majeur pour les autorités. L’état du réseau routier constitue en effet un frein à l’essoréconomique du pays. 40% des villages ne sont toujourspas connectés à des routes praticables par tous les temps,et la perte annuelle en carburant due à la mauvaise qualitédes routes est estimée à 3,1 milliards d’euros.

reportages 3534 reportages

i l’A380 a une image un peuternie ces derniers tempsdu fait de retards de livraison, ilreste une belle prouessetechnique de l’aéronautiqueeuropéenne. Signé Airbus, leprojet a été lancé en 1993 et

s’est concrétisé le 27 avril 2005 par un premier vold’essai depuis l’aéroport de Toulouse-Blagnac.Ce jour-là, le plus gros avion civil jamais conçu (73 m de longueur, 79,80 m d’envergure et 24,10 mde hauteur) s’élevait majestueusement dans les airs,sous les applaudissements d’une foule nombreuseet admirative. Sur place ou devant leur téléviseur,ceux qui avaient participé à l’aventure affichaient leurfierté. Tout le personnel d’Airbus bien sûr, mais

également la foule des sous-traitants et desprestataires ayant travaillé de près ou de loin à laréussite du projet. Parmi eux, des collaborateurs duGroupe. Plusieurs filiales routières, de même queSmac et Spac, ont en effet apporté leur pierre àl’édifice. Encore aujourd’hui, Smac est sollicitée pourréaliser de nouveaux ouvrages.

Un itinéraire à grand gabaritPremier type de travaux: l’aménagement des

infrastructures routières pour le transport des piècesde l’A380. Consortium européen oblige, la fabricationde l’avion est éclatée entre plusieurs sites deproduction, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne. Une fois fabriqués, les différentséléments sont ensuite acheminés par air, par mer,


>

Plusieurs filiales du Groupe ont réalisé ou réalisentencore des chantiers directement liés au programme

de construction et d’exploitation de l’Airbus A380: élargissement de routes, construction de bâtiments et de réseaux, aménagement de taxiways et réfection de pistes d’aéroport… Autant d’étapesincontournables sur la voie de l’envol du géant des airs.

FRANCE

A380:Colas, partenaire de l’aventure

LE GEANT DES AIRSL’A380 est à ce jour le plusgros avion civil jamais conçu:73 m de longueur, 79,80 md’envergure et 24,10 m dehauteur. Il pourra transporterjusqu’à 845 passagers.

S

36 reportages

FRANCEMETROPOLITAINE

Roissy- Charles-de-Gaulle

Toulouse

ROUTES N° 17 – juin 2005ROUTES N° 15 mmai04

diamètre. L’entreprise a également réalisé, sur lesite, des travaux de déviation de canalisationsde gaz sur 800 m pour le compte de TotalInfrastructure Gaz France (TIGF). Il s’agissait delibérer le sous-sol d’un terrain destiné à laconstruction de bâtiments pour l’A380.

Un hall d’assemblage gigantesqueAutre chantier : la construction du hall

d’assemblage. Un ouvrage majeur. L’agence Smac deToulouse était mandataire des groupementsd’entreprises chargés de réaliser les toitures et lesbardages. 490 m de longueur, 250 m de largeur,46 m de hauteur… le bâtiment est impressionnantpar ses dimensions. «Des nacelles de 60 m ont dûêtre utilisées, précise Michel Charrié, responsabledes travaux. La sécurité était au cœur de nospréoccupations, comme dans tous nos chantiers enhauteur.» Le travail était d’autant plus complexe quele hall présente une forme originale avec sonensemble de voûtes de 100 m de longueur sur100 m de largeur. Les bardages ont été réalisés enInox brossé, en raison de la résistance et de lalongévité de ce matériau. «Le chantier a duré plusde deux ans et a nécessité la mise en œuvre demoyens importants», confie Michel Charrié. Aproximité du hall d’assemblage, Smac a égalementconstruit un magasin pour pièces détachées.

Pistes et taxiway Whisky à BlagnacCertaines pistes de l’aéroport de Toulouse-

Blagnac ont par ailleurs dû faire l’objet de travaux.Colas Midi-Méditerranée a ainsi procédé à la


ANDRE GONAIN

UN CHANTIER MEMORABLEEntré chez Spac en 1981, André Gonain a participé à un grand nombre de chantiers. A 50 ans, il a acquis une solide expérience dans le métier. Pourtant, le chantierdu réseau d’eau surpressée de la zone d’aménagementconcerté de Blagnac restera dans sa mémoire parmi les aventures les plus marquantes. «C’était un chantierexceptionnel à la fois par ses caractéristiques techniques et par sa notoriété. Travailler pour l’A380,même indirectement, procure une certaine fierté.» Et pourtant, le chantier n’a pas été facile tous les jours.«Sur le même site se côtoyaient plusieurs maîtrisesd’ouvrage et plusieurs maîtrises d’œuvre. Ce n’était pas facile de cohabiter sur un projet aussi complexe,d’autant que nous étions tenus à des délais très serrés.Les interventions des différents corps de métierss’enchaînaient les unes après les autres, et cela se jouaità l’heure près ! Nous n’avions pas droit à l’erreur.»

par voie fluviale et enfin par la route vers le lieud’assemblage final, à Toulouse-Blagnac. En 2003, les240 km reliant le port de Langon, près de Bordeaux,à la ville rose ont dû être aménagés pour le passagedes convois transportant les pièces de l’A380 – despièces pouvant mesurer jusqu’à 53 m de longueur,14 m de hauteur et 8 m de largeur. Colas Sud-Ouest,Sacer Atlantique et Screg Sud-Ouest ont ainsi réalisé,sur l’itinéraire, de nombreux travaux d’élargissementde voirie, de réfection de trottoirs et d’aménagementde giratoires dans la commune de Lévignac.

Des travaux de réseauxDeuxième type de travaux : ceux effectués en

souterrain sur le site de Blagnac. Une fois arrivées

à bon port, les pièces de l’A380 sont en effetdébarquées sur une plate-forme logistique devantprésenter les meilleures garanties de sécurité. Afinde pouvoir réagir au plus vite à un éventuel incendie,un réseau d’eau surpressée a été construit parl’agence Spac de Toulouse. «Nous avons mis enplace un maillage de canalisations destiné àdesservir l’ensemble des hangars de la ZAC (zoned’aménagement concerté), explique André Gonain,conducteur de travaux. L’eau est maintenue ensurpression en permanence de façon à pouvoirintervenir instantanément si un feu se déclarait.»Long de 5 km, ce réseau surpressé est l’un desplus grands d’Europe. Spac a posé 2500 m decanalisations en fonte, de 600 à 800 mm de

>


réfection de la couche de roulement de la piste n° 2.Sacer Atlantique, en groupement avec Colas Midi-Méditerranée et Screg Sud-Ouest, a réhabilité lapiste n° 1. L’assemblage du premier appareil A380ayant été finalisé, le moment des essais est arrivé.Le prototype s’est dirigé vers la piste d’envol. «Lorsdes manœuvres sur le taxiway Whisky, les ailes del’A380 ont survolé les accotements en herbe,explique Florent Lecluse, conducteur de travaux àl’agence Screg Sud-Ouest de Toulouse. On s’estaperçu que les réacteurs risquaient d’“avaler” desgravillons. Il a donc été décidé de réaliser, dechaque côté du taxiway, des accotements de 7 mètres en enrobés.» Les travaux ont été confiésnotamment à Screg Sud-Ouest. Une opération«éclair» : près de 100 personnes ont travaillé10 heures par jour pendant 10 jours. Une plate-forme de livraison de 21 hectares a également étéconstruite par Screg Sud-Ouest (en groupement).Achevés en novembre dernier, les travaux ontmobilisé plus de 30 personnes.

A Roissy-Charles-de-Gaulle et à Orly aussiLes constructions et les aménagements spéci-

fiques nécessités par l’A 380 ne se limitent pasau Sud-Ouest et au site de Toulouse-Blagnac. AOrly, les filiales routières d’Ile-de-France ontrenforcé la piste n°4. A Roissy-CDG aussi, destravaux ont été réalisés pour accueillir le nouveau«paquebot des airs», et de nouveaux chantiers sonten cours. Lors de la réfection de la piste n° 2 l’été2002, les filiales routières d’Ile-de-France duGroupe (Screg IDF/N, Colas IDF/N et Sacer

73m de longueur, 24,10 m de hauteur, 79,80 m d’envergure

560 tonnes maximum au décollage

4 réacteurs dont chacun a unepuissance équivalente à celle de 1500 voitures. Ils devraient générerdeux fois moins de bruit que ceuxde son rival, le Boeing 747,

et consommer 15 à 20% decarburant en moins

3millions de pièces détachées

15000 km d’autonomie

900 km/heure

845 passagers maximum

150 tonnes de fret maximum

en version cargo

306 millions de dollars (prix catalogue)

168 appareils commandés par 16 compagnies aériennes

1er exemplaire de série livré au 2nd semestre 2007 à la compagnie aérienneSingapore Airlines

A380: CHIFFRES CLES

>

reportages 39


CONSTRUCTEUR

AIRBUS: A LA CONQUETE DU CIELFiliale d’EADS (numéro 1 européen de l’industrieaérospatiale et de défense), Airbus est née en 1970 de la fusion de plusieurs constructeurs aéronautiqueseuropéens. Avec le succès notamment de l’A320, au topdes ventes (4360 exemplaires commandés), l’entrepriseeuropéenne est parvenue en une trentaine d’années àrivaliser, sur le marché de l’aviation civile, avec le grandavionneur américain Boeing. Airbus et Boeing se livrentà une compétition acharnée ; en témoigne, dans lagamme de la nouvelle génération d’avions long-courriersde taille moyenne, la concurrence entre le futur A350 et le Boeing 787. Dirigée depuis octobre 2006 par LouisGallois, également coprésident exécutif d’EADS, Airbusemploie actuellement 55000 personnes au total, enFrance, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne.

Paris Nord-Est) avaient élargi les accotements enprévision de la mise en service de l’A380. Plusrécemment, Aéroports de Paris a confié à l’agenceSmac de Châteaufort la couverture et une partiedes façades de l’aérogare S3, notamment destinéeau nouveau gros-porteur d’Airbus. «Le bureaud’études a travaillé plus de 3000 heures sur ceprojet de 50000 m2 qui comprend un grand nombrede petites surfaces de tailles différentes», expliqueDidier Lahellec, directeur de l’agence. Les matériauxd’étanchéité utilisés pour réaliser 50% de lacouverture ont été fabriqués par Axter, filiale deSmac. Toujours à Roissy, Smac s’apprête en outre àparticiper à la construction du hall d’entretien et demaintenance de l’A380. «Le projet comporte quatrebâtiments, expose Didier Lahellec. Chacun d’entreeux s’élève sur 45 m de hauteur et dispose d’unesurface au sol de 15000 m2. En raison de cesgrandes dimensions, la charpente et la couvertureseront, dans un premier temps, assemblées au solavant d’être hissées.» Les façades métalliquesseront réalisées ensuite. Air France a égalementcommandé à Smac la couverture d’un bâtiment de8000 m2 pour la maintenance rapide de l’appareil.«Nous avons prévu d’utiliser le procédé Thermosonaux performances acoustiques renforcées», préciseDidier Lahellec. Doivent aussi être cités les travauxeffectués par l’agence Spac de La Courneuve visant

à modifier et à étendre les réseaux de canalisationsdes réservoirs de kérosène enterrés sous le tarmac.Enfin, des aménagements de pistes ont été réaliséspar les filiales du Groupe dans les Dom-Tom.

Ainsi s’achève le tour de piste des chantiersconfiés aux filiales dans le cadre du projet del’A380. Grâce à l’efficacité des équipes engagéesdans ces divers challenges, tout sera prêt pouraccueillir le plus grand avion de ligne du monde etlui permettre de porter haut les couleurs de lacoopération industrielle européenne.

DE TOULOUSE A ROISSYOpération «éclair» à l’aéroportde Toulouse-Blagnac: près de

100 personnes ont étémobilisées pendant 10 jours

pour revêtir des accotements.A Roissy CDG, Smac a réalisé

la couverture et une partiedes façades de l’aérogare S3

(page de droite).

>

reportages 41


SANDRINE LAUDINSECRETAIRE D’EXPLOITATIONFRANCE

Que deviendrait l’agenceScreg Ile-de-France -Normandie de Villepreux sans Sandrine Laudin? C’est elle, en effet, qui suit de A à Z les dossiers des chantiers : déclarations d’intention de commencementde travaux (DICT), plans desécurité et de protection de la santé, devis supplémentaires, contrats de sous-traitance,


Il est responsable de laboratoire,elle est chef de centre, ils sont

responsables commerciaux… Tousexercent leur métier avec passion et nousfont partager leur quotidien et leurs projets.

>

VIKTOR CANGEACHEF DE CHANTIERFRANCE

D’origine moldave, Viktor Cangeaest arrivé en France en 2003,avec un contrat de travail en poche. «J’ai toujours rêvé de travailler en France», confie-t-il. Maîtrisant la langue de Molière depuis longtemps et féru de littérature française,

cet ingénieur est avant tout unhomme de terrain. Son parcoursen France a commencé par un passage chez SNPR Ile-Saint-Denis (Colas Ile-de-France -Normandie), où il a travaillé sur des chantiers de voirie. Il y adeux ans, il rejoint l’entreprisePicheta, pour démarrer l’activitéde concassage. «Les métiers des travaux publics sont difficilesmais passionnants, explique-t-il.

Le matériel et les techniques évoluent sans cesse. Il n’y a pasde routine. Et c’est une vraie fierté de travailler pour un groupecomme Colas, connu dans le monde entier.» Viktor aimeaussi les relations humaines, lescontacts avec son équipe. Il a suse faire adopter très vite. Un belexemple d’intégration réussie,«grâce à mon entourage, aussibien personnel que professionnel».

“Les métiers des TP sont difficiles mais passionnants”

42 trajectoires

France

facturation, demandes de réception, organisation de repasde chantier… «Sans oublier l’accueil à l’agence, la diffusion des fax, le téléphone…», complète Sandrine. Polyvalentehors pair, elle se sent bien dans sa fonction. «Mon métierme permet d’être au cœur de l’activité de l’agence, précise-t-elle. J’ai des contactsavec les chefs de chantier, les conducteurs de travaux, la comptabilité… Mes missions sont variées et loin d’être monotones.»

Tout cela au sein d’une équipesoudée «où règne une bonneambiance». Entrée chez Screg en 1997 avec un BTS de secrétariat de direction et une expérience dans l’industrie,Sandrine a été séduite par les travaux publics. «Si je devais changer? Ce seraitde région. La Normandie metente…» En attendant les vertspâturages normands, Sandrinefoule souvent le green durant son temps libre.

“Au cœur de la vie de l’agence”

trajectoires 43

Etats-Unis


“Un rôle capital dans le suivi des chantiers”CHRISTOPHE PRIEZRESPONSABLE DE LABORATOIREFRANCE

Entré chez Colas en 1990 avec un BTS mesures physiques, Christophe Priezdébute comme technicien de laboratoire. Quinze ansplus tard, il est responsable de deux antennes de laboratoirechez Colas Nord-Picardie, à Villeneuve-d’Ascq et Lens. Un beau parcours. «J’ai étéembauché pour monter l’antenne

labo du Nord. Mais avant de melancer dans l’aventure, j’ai tournésur plusieurs chantiers pourapprendre le métier», expliqueChristophe. Il a ainsi travaillé sur la rocade de Saint-Omer,l’usine de Pechiney, la liaisonDouai-Valenciennes…Autant de belles réalisations,riches d’enseignements.«Concrètement, nous assuronstout le suivi des chantiers sur leplan technique, de la conceptionà la réalisation», précise-t-il. A chaque étape, les équipes élaborent des solutions

techniques performantes, effectuent des mesures, procèdent à des contrôles…Leur mission commence dès la phase d’appel d’offres : il s’agit de proposer aux clientsdes produits d’un bon rapportqualité/prix, tout en s’attachant à promouvoir les techniques les plus innovantes. Très investi dans son travail,Christophe espère progresserrapidement dans l’entreprise.

“Je veux partager ma passion avec mes équipes”SANDRA LAIGNEAUCHEF D’ETABLISSEMENTFRANCE

Seule femme chez Colas à occuper le poste de chef d’établissement, SandraLaigneau se voit régulièrementinterrogée sur les avantages ou les inconvénients liés à cette singularité. «Il faut de la diversité dans une équipe,explique-t-elle. J’entends par là une diversité de personnalités.Peu importe qu’on soit hommeou femme. En revanche,

ce qui compte, c’est d’être juste dans ses décisions, à l’écoutedes autres, et d’indiquer des objectifs clairs en donnant les moyens de les atteindre.»Energique et volontaire, la jeunefemme dirige une équipe dequatre conducteurs de travauxet cinq ou six chefs de chantier.Elle assume également unefonction de démarchage auprèsdes clients. «Nous intervenonssur toute la Seine-Saint-Denis,précise-t-elle. Les chantiers sonttrès variés et les défis nombreuxà relever, ce qui rend le métier

passionnant.» Diplômée de Polytech’ Orléans, Sandra a effectué sa dernière année d’études au Québec et son stage chez Sintra, filialequébécoise de Colas. De retouren France, elle intègre Screg en 1999 et entame son tour deFrance. En août 2005, elle estnommée chef du centre Seine-Saint-Denis de Screg IDF/N :«C’est un métier difficile et trèsprenant, mais je m’y épanouispleinement. Je souhaite qu’il en soit de même pour chacunde ceux qui travaillent avec moi.»


44 trajectoiress trajectoires 45


“Notre parcours est le même depuis l’école!”GERALD DUBŒUF ET MATHIEU JANINRESPONSABLESCOMMERCIAUX FRANCE

Suivre la même formation et travailler dans la mêmeentreprise à des postes identiques n’est pas banal.C’est pourtant l’histoire de deuxjeunes cadres commerciaux deSacer Sud-Est, Gérald Dubœufet Mathieu Janin. «Depuis l’écolesupérieure de commerce deSaint-Etienne, on ne se quitte

plus !», lance Gérald. A la fin de leur cursus, effectué en alternance chez Sacer Sud-Est, ils sont embauchés en CDI.«Nous sommes tous deux en charge du développement du marché privé. Nos postes ont été créés à notre arrivée.L’entreprise souhaitait diversifier la typologie de ses clients»,explique Mathieu en charge du Rhône, de l’Ain et de la Loiretandis que Gérald intervient dans l’Isère, la Savoie, la Drômeet l’Ardèche. «Nos territoires sont limitrophes et nous

sommes en contact permanent,poursuit Gérald. On s’appelle trois ou quatre fois par jour !» Les deux amis ont su se constituer un solide réseau relationnel pour décrocher des affaires. «Il faut savoir faire preuve de patience, de pugnacité et de persévérance.La motivation est essentielledans ce métier», insistent-ils en chœur. Manifestement, Gérald et Mathieu sont sur la même longueur d’onde.

“Pourquoi pas chef de chantier un jour?”EMILIE COCHETOUVRIER VRDFRANCE

A 22 ans, Emilie Cochet sait ce qu’elle veut : évoluer. Elleambitionne de devenir chef de chantier et s’en donne lesmoyens. Pourtant, c’est un peupar hasard qu’elle est entrée dans les travaux publics, même si le travail manuel en plein air l’a toujours tentée. «Mon voisin, qui était conducteur de chargeur,partait à la retraite, raconte-t-elle.Moi, j’avais mon caces

(certificat d’aptitude à la conduiteen sécurité) et je cherchais du travail. Il m’a présentée à son employeur et l’affaire était jouée !» En septembre2005, Emilie devient ouvrierVRD chez Screg Est. «Je suis actuellement une formation,poursuit la jeune fille. En alternant enseignement théorique et stage en entreprise,je vais pouvoir accéder au postede chef d’équipe et, qui sait, dans quelques années, à celui de chef de chantier !» Emilie voit loin. «Le chef de

chantier suit le travail de A à Z, il a une vision d’ensemble.Cette approche globale rend la fonction intéressante.» Et pas question de se laisserintimider par ce milieu très masculin, voire «macho». «L’équipe dans laquelle je travaille est très sympa, précise Emilie. Mais il fautsavoir s’affirmer et montrerqu’on a du caractère.» Pas de doute, du caractère, Emilie en a.


46 trajectoires trajectoires 47


“Un prix qui récompense toute une équipe…”CHRISTINE DENEUVILLERSDIRECTRICE DE LABORATOIRECAMPUS SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUEFRANCE

Le 13 décembre dernier,Christine Deneuvillers recevaitle prix de l’Ingénieur de l’année, dans la catégorie«développement durable».Organisé par L’Usine nouvelle,Industrie et Technologies et leConseil national des ingénieurset scientifiques de France(CNISF), ce concours est placésous le haut patronage du

ministre délégué à l’Industrie,François Loos. Il distingue des ingénieurs dans sept catégories. Sur le conseil deMichel Chappat, directeurrecherche et développement duGroupe, Christine avait présentéun dossier en juin. Sur quel thème?«Une gamme de bioproduits pour la route destinés à remplacerles produits de type fossile. Ilspermettent une baisse de l’énergieconsommée et une réductiondes gaz à effet de serre», précisela jeune femme. Les mois ontpassé, et Christine ne pensait

plus au concours. «Lorsque j’ai reçu un coup de téléphone du directeur de la rédaction deL’Usine nouvelle m’annonçantles résultats, j’ai ressenti une très grande fierté !» Entrée dansle Groupe avec un BTS chimie,Christine est devenue ingénieuren suivant les cours du soir auCNAM (Conservatoire nationaldes arts et métiers). Son prix, ellerefuse de le garder jalousement.«Pas question de m’attribuercette récompense qui couronnele travail de toute une équipedepuis près de trois ans.»

“J’ai eu envie d’aider les autres”FRANÇOIS ALLARDCONDUCTEUR DE TRAVAUXFRANCE

On ne peut pas reprocher à François Allard, 25 ans,conducteur de travaux àl’agence Smac de Strasbourg,de rester inactif. Toute la journéesur les chantiers, alternant réunionsavec les architectes, suivi des travauxet gestion administrative, il pourraitgoûter un juste repos le soir. Eh biennon! Il s’est engagé il y a un ancomme pompier volontaire – unedémarche que le Groupe entend

soutenir et développer au sein deses établissements. Dès son retourà la maison, il se rend mobilisablepour toute intervention éventuelle.«Je possède un bip qui m’alertedès que la caserne de Sélestatdont je dépends a besoin de moi,explique-t-il. Dans la majeure partie des cas, il s’agit de secours à la personne. Nous avons aussi à gérer des incendies ou des incidents divers, comme deschutes d’arbres sur les routes.» Cet engagement au service desautres, François le doit en partie à sa femme, elle-même pompier

volontaire depuis huit ans. «Elle meparlait de ce qu’elle vivait, de lapassion qui l’animait. J’ai eu enviede faire de même.» Mais il ne suffitpas de coiffer un casque pourdevenir pompier. François a suivides formations de secourisme,d’interventions incendie et de sau-vetage en milieu périlleux. Il maîtrisebien le métier à présent, même s’il ne cache pas une certaineappréhension lorsque le bipsonne… «On est parfois confrontéà des situations difficiles; il fautalors avoir les nerfs solides et le cœur bien accroché», confie-t-il.




“Je fais un métier passionnant”RICKY NUGENTRESPONSABLE ENROBESETATS-UNIS

Avant d’accepter, fin 2002, le poste de responsable du contrôle qualité chezSloan Construction Company,cet Ecossais, natif de Glasgow,n’avait jamais entendu parler decette entreprise. Et encore moinsde la Caroline du Sud ! «Mais jeconnaissais Colas, bien entendu,et j’étais tout à fait confiant, prêt à saisir cette opportunité de carrière», se rappelle-t-il.

Ricky ne regrette pas sa décision.«Sloan est très soucieuse de ses collaborateurs. Le travaild’équipe est fortement encouragé,et j’entretiens d’excellentes relations avec mes collègues.»Désormais responsable enrobés,il aime beaucoup son travail. «Je suis garant de l’efficacité de l’organisation, du respect du budget et du calendrier. Celareprésente beaucoup d’heures de travail, parfois tard le soir etle week-end, mais le jeu en vautla chandelle. C’est passionnant.»A son arrivée, Ricky a connu

un choc culturel: «C’est peut-êtredifficile à croire mais, ici, c’est vraiment différent de l’Ecosse. J’aieu du mal par exemple à m’habituerau système de mesure local. Sansparler des différences linguistiqueset d’accent! Je trouve que les gens parlent très lentement, eteux disent que je parle trop vite!»Désormais bien intégré, ce jeunepère de famille consacre son tempslibre à ses proches et au golf: «Dire qu’il a fallu que je vienne aux Etats-Unis pour me mettre au golf, alors que nous avons de superbes greens en Ecosse!»

“Intégrer Colas? Pourquoi pas?”AUDREY DOUETETUDIANTE EN CLASSESPREPARATOIRES AUX GRANDES ECOLESFRANCE

Audrey n’a pas perdu detemps. Après avoir passé son baccalauréat à Argentan,elle est déjà, à 18 ans, en mathspé. et prépare à Cherbourg lesconcours d’entrée aux grandesécoles. Pour la suivre dans sa scolarité, la jeune fille a un parrain: Dany Damoville, chef de centre de Lasnon (Colas

Ile-de-France/Normandie) à Cherbourg. Mais quel rapportentre l’étudiante et le professionnelde la route? Audrey explique: «En terminale, j’ai fait une demandede bourse auprès de la fondationBouygues.Elle a été acceptée. Dany Damoville a été choisi pour être mon parrain.» A ce titre,il l’accompagne dans son cursus, la conseille, la soutient si nécessaire.«Le plus drôle, c’est qu’il a suivi lamême prépa que moi et a parfoiseu les mêmes professeurs ! Son regard “d’ancien” m’est précieux. Il m’aide à prendre du

recul.» L’an dernier, le binôme s’estretrouvé lors d’une soirée de Noëlorganisée par Bouygues. «Celanous a permis d’échanger et demieux nous connaître», commentela jeune fille. Dans quelques mois,Audrey passera les concours d’entrée aux grandes écoles. Elle vise les écoles centrales, lesMines, et surtout Polytechnique.Quant à son avenir professionnel,elle ne se refuse aucune option.«Je voudrais commencer par unparcours d’ingénieur généralistepour choisir ensuite ma voie.Intégrer Colas? Pourquoi pas?»




haque jour, les collaborateurs du Groupeutilisent un nombre impressionnant dematériels, extrêmement diversifiés et

dédiés à des usages variés: bouteurs, niveleuses,pelles, chargeuses, finisseurs, compacteurs, grues, com-presseurs, remorques, camions, fourgons, véhiculeslégers, machines de marquage, tunneliers, bourreuses,locomotives, barges, navires bitumiers…, sans comptertous les équipements et machines des installations deconcassage, de recyclage, des usines d’émulsion et defabrication de membranes bitumineuses, des postesd’enrobage, des centrales d’asphalte, des centrales àbéton, des usines de préfabrication, de peintures rou-tières, etc. Labellisées sous de nombreuses marques,les quelque 56000unités du parc matériel et indus-triel du Groupe sont réparties entre les matériels detravaux (28000), les matériels de transport (26000)et les installations industrielles (1200). Pour gérer ceparc, 5000 personnes travaillent dans la filière maté-riel, dont la moitié à l’international.

De l’acquisition à l’entretienLe Groupe possède la majorité du matériel qu’il uti-

lise de façon régulière, recourant parfois à la locationpour des engins très spécifiques ou d’usage ponctuel.Le coût de ce parc matériel se répartit pour moitié enfrais fixes (amortissements ou loyers, frais financiers,assurances, taxes) et en frais variables (entretien, car-burant, main-d’œuvre, pièces d’usure, consommables).«Hors acquisition, l’entretien est naturellement l’un despostes majeurs du budget matériel. C’est aussi notrepréoccupation première, explique Philippe Brissonneau,directeur matériel du Groupe. L’objectif est de mettreà la disposition de l’exploitation du matériel opération-nel, fiable et performant. C’est aussi proposer des solu-tions économiques, garantir la conformité et prévenirla sinistralité. Bref, tout mettre en œuvre pour que lestravaux puissent être exécutés dans les meilleuresconditions.» Pour cela, en fonction des matériels et deleur utilisation, quatre types d’entretiens sont prévus:l’entretien préventif, qui vise à éviter la panne risquant

C

La gestion du matériel:une question d’expertsPlus de 54000 engins, machines, équipements et véhicules utilisés sur les chantiers ou pour le transport, plus de 1200 installationsindustrielles dans le monde: le parc matériel et industriel du Groupeexige une organisation rigoureuse en termes d’acquisition, de location, de maintenance, de réparation et de revente.

>

colascope 53

DOSSIER

UN PARC INDUSTRIELIMPORTANT

Outre 54 000 engins etvéhicules, la directionMatériel gère plus de

1 200 installationsindustrielles.

… que du matériel ferroviaire, de transport maritime, de forage, etc.


Plus complexes mais plus performants«La tendance actuelle des engins et des matériels

de travaux en général s’oriente clairement vers la per-formance, l’ergonomie et la prise en compte des normesenvironnementales, précise Philippe Brissonneau. Onl’a vu lors du dernier salon Intermat à Paris, qui réunittous les professionnels mondiaux du matériel des tra-vaux publics et du bâtiment: les constructeurs propo-sent désormais des machines très techniques, avecdes mécaniques puissantes et des systèmes hydrau-liques pointus, sur lesquels vient se greffer de plus enplus d’informatique embarquée.» Comme les véhiculesautomobiles, les nouveaux engins de chantier dispo-sent maintenant de moteurs non polluants, de pots

d’immobiliser un matériel grâce à une intervention pro-grammée à l’avance; l’entretien correctif, qui s’organiseavec des pièces de première nécessité pour assurerune intervention immédiate et parfaitement diagnos-tiquée sur un matériel; la technique du curatif, qui viseà remettre en route un matériel immobilisé par un acci-dent que l’entretien préventif n’a pas pu éviter; le pré-dictif, système de surveillance et d’analyse en tempsréel de l’état du matériel et d’alerte de l’opérateur encas de défaillance. Autant de phases qui concernentl’ensemble de ceux qui interviennent sur un chantier:les conducteurs de poids lourds et d’engins, les équipesde l’atelier de réparation, les utilisateurs, les conducteursde travaux, les chefs de chantier…

catalytiques, de filtres à particules et d’une injectionhaute pression. Conséquences de l’intégration de cesnouvelles technologies: des niveaux de prix qui grim-pent (il faut compter 300000 € pour un finisseur avecaccessoires), des fusions entre constructeurs pour faireface aux procédés d’industrialisation de plus en plussophistiqués et une diminution constante du nombredes fabricants de sous-composants mécaniques, hydrau-liques et électrotechniques. «Le personnel de mainte-nance, de même que les utilisateurs et les opérationnels,doivent désormais être polyvalents dans toutes lesgammes techniques et être à la fois multimarques etmultifacettes, poursuit Philippe Brissonneau. Cettemission d’excellence, au niveau du diagnostic, de la

>

Le parc matériel du Groupe comprend aussi bien des engins routiers ou des véhicules de marquage…

ET LES VENTES AUX ENCHERES ?Le marché de la revente d’engins de chantier d’occasion est principalement situé dans les pays du tiers-monde,fortement consommateurs de composants, de piècesdétachées et de matériels à bas prix d’achat. La revente des engins et matériels de Colas se fait au travers d’unpartenariat avec Ritchie Bros, une société de vente auxenchères qui s’adresse aux acheteurs potentiels du mondeentier. «La dernière opération nous a permis de vendre prèsde 300 matériels, pour un montant supérieur à 5 millionsd’euros, précise Philippe Brissonneau, directeur matériel du Groupe. Le système est très transparent et tout à faitefficace. Il nous dédouane des responsabilités de garantieet de vices cachés, et comporte une garantie de paiementde l’acheteur, avec une transparence sur les prix de vente. C’estbien organisé, et cela évite les complications ou les litiges.»

colascope 5554 colascope DOSSIER DOSSIER

>


maintenance et de l’organisation, repose en grandepartie sur les relations que nous entretenons avec lesconstructeurs. En effet, derrière l’achat d’une machine,il y a aussi un réseau, un service après-vente et leservice commercial des pièces détachées. Comme lavoiture, l’engin de chantier est devenu aujourd’hui unequestion d’experts.»

A chaque famille de matériel sa problématiqueChaque famille de matériel possède ses propres

spécificités. Ainsi, la maintenance du matériel roulant– véhicules légers (VL), véhicules utilitaires (VU) etpoids lourds (PL) – est majoritairement sous-traitéecar elle demande une disponibilité permanente: «C’estle domaine de l’urgence, la réparation doit être effec-tuée sur le champ…» Les engins de chantier, eux, secaractérisent par une très large diversité de marques(plus de 500). Ces dernières années cependant, quelque300 d’entre elles ont fusionné ou disparu, ce qui n’estpas sans poser quelques problèmes. Parmi les maté-riels de travaux, les finisseurs sont des «engins d’ex-perts», très performants, pour lesquels l’avis de l’équipetravaux compte au moins autant que le prix d’achat.«On doit écouter les utilisateurs pour le choix desmachines, des accessoires, l’électronique embarquée,les réglages, etc.» Concernant les chargeuses, pelles,niveleuses, compacteurs, leur acquisition se fait auprèsdes grands groupes de constructeurs: il s’agit de limi-ter le nombre des contacts de services après-vente etde faire des économies d’échelle sur les conditions devente et les techniques d’entretien. C’est un marché oùrègne une véritable compétition sur les prix et les per-formances des engins, mais aussi sur les facteurs contri-buant à la protection de l’environnement, à la limitationde la consommation énergétique et à une meilleure

DANS L’OCEAN INDIENLe Barge Express permet

de transporter matériaux etmatériel sur les différents

chantiers de l’Océan Indien.

ergonomie (lutte contre les vibrations, le bruit, etc.).«Dans tous les cas, nous nous efforçons d’avoir unevision de long terme, avec l’intention d’obtenir le meilleurrapport qualité/performance/prix.» Quant aux maté-riels industriels (postes d’enrobage, usines d’émulsion,stations de concassage, etc.), ils sont gérés commedes usines, leurs responsables entretenant des rela-tions étroites et suivies avec la direction du matériel.

Le développement «e-machine»«Face à des machines de plus en plus complexes

et de plus en plus technologiques, note Philippe Brissonneau, notre souci est d’interpréter au plus viteet au plus juste les incidents. Tous les constructeurs fontface à cette question en développant des outils de télé-diagnostic et de télémaintenance. Comme ces construc-teurs, mais en tant que propriétaires et usagers d’uneflotte, nous travaillons nous aussi sur un développement“e-machine” qui verrait chaque engin équipé d’une “boîtenoire” relayant à distance les informations sur son état.La télémaintenance est un outil précieux au service dela maintenance prédictive. Elle accélère et précise lesdiagnostics, tout en anticipant, donc en réduisant lescoûts, et en indiquant immédiatement les priorités. C’estun axe d’avenir qui va nous permettre d’améliorer notreorganisation, de mettre en place la traçabilité des inter-ventions et de moins vivre dans l’urgence…»

Les hommes avant les machines«Plus les machines et les matériels deviennent

complexes, plus le rôle des hommes qui lesconduisent et les entretiennent est primordial, conclutPhilippe Brissonneau. C’est pourquoi nous multiplionsles formations dans tous les domaines: entretien,diagnostic, thématiques autour des pneumatiques, deslubrifiants ou de l’hydraulique embarquée…» Autreaxe de développement de la fonction matériel: lerenforcement de la mise en commun des ressourcesen matériel du Groupe, en particulier entre les filialesroutières de France métropolitaine. «Cela fonctionnebien aujourd’hui, commente Philippe Brissonneau,même si ce n’est pas toujours facile sur les planslogistique et commercial. Il faut être conscient que latechnologie n’en finit pas d’évoluer et que nous devonsêtre en permanence à la recherche d’une optimisationde nos matériels. Encore plus demain qu’aujourd’hui,ce sont les hommes et l’organisation mise en placeautour du matériel qui feront la réussite deschantiers… et donc celle du Groupe.»

CHIFFRES CLES

> COLLABORATEURS:

5000(2300 en France, dont 600 chefs d’atelier)

> PARC MATERIEL ET INDUSTRIEL:

56000unités dont:

• 28 000 matériels de travaux (durée de vie moyennedes engins: entre10000 et 15000 heures)

• 26 000 matériels de transport routier et d’encadrement de chantier

• 1200 installationsindustrielles

> VALEUR DEREMPLACEMENT DU PARC (ESTIMATION):4,5 milliards d’euros

>

56 colascope DOSSIER


n portail intranet entièrement dédié àl’innovation vient d’ouvrir. La mise enplace d’e-nov coïncide avec le lancement

de la 4e édition du concours de l’innovation duGroupe, destiné à tous les collaborateurs.«L’objectif de ce portail est de faciliter la participationau concours et de permettre une diffusion pluslarge et plus rigoureuse des innovations auprès detoutes les entités du Groupe», explique PhilippeBrissonneau, directeur Matériel. Déclarationd’intention, saisie du dossier, puis diffusion : le sitee-nov devient le canal unique du concours. Il seraen outre possible de consulter les fiches des

éditions précédentes. Régulièrement mis à jour, e-nov constituera ainsi une boîte à idées bienvivante, à la disposition de l’ensemble des col-laborateurs. Autre nouveauté : la nomination de«relais innovation» dans chacune des filialesfrançaises et dans chaque pays où le Groupe estimplanté. Ces collaborateurs sont chargés de lagestion des identifiants et mots de passe danschaque entité, du soutien rédactionnel auxparticipants, de la qualité de la traduction desfiches et, plus généralement, de la promotion duconcours lui-même. N’attendez plus : inscrivez-vous,en équipe ou individuellement. En un clic, c’est fait !

E-nov, le portail dédié à l’innovation

U

Avec le portail intranet e-nov (www.e-nov.colas.com), participer au concours de l’innovation du Groupe gagne en simplicité. Jean Lalo (à droite), directeur technique et achats de Somaro, a reçu des mains d’Armand Lattes, président du jury(au milieu), et d’Yves Chauvin, prix Nobel de chimie 2005 (à gauche), le prix Pierre Potier.

e 29 juin dernier, Prosign (Somaro)faisait partie des neuf entreprisesdistinguées par le prix Pierre Potier

pour leurs innovations chimiques au bénéficede l’environnement. Spécialisée dans lesmarquages routiers, la filiale avait présenté sonprojet Thermo Vert, qui utilise des élémentsd’origine naturelle dans la fabrication de sesproduits. «Un bon moyen de faire en sorte que leslignes blanches deviennent vertes !», commentaitle professeur Lattes, président de la Sociétéfrançaise de chimie, à l’origine – avec le ministrede l’Industrie, François Loos – de la création en

2005 du prix Pierre Potier. Alors que, géné-ralement, les produits utilisés pour les lignesblanches sont à base de résines de pétrole etchauffés avant d’être appliqués sous forme liquidesur la route, les composés Thermo Vert sont issusde ressources renouvelables, émulsionnables àdes températures plus basses. Il en résulte deséconomies d’énergie (30% minimum), uneréduction des émissions de composés organiquesvolatils et une baisse des coûts. Le procédéThermo Vert permet également de remplacer lecarbonate de calcium provenant des carrières pardes coquilles d’huître broyées (gamme Ostréa).

Prix Pierre Potier: Prosign médaillé

L

colascope 5958 colascope INNOVATION INNOVATION


n octobre dernier, un millier de spé-cialistes de l’émulsion, en provenanced’environ 70 pays, se sont retrouvés au

palais des congrès de Lyon pour le IVe CongrèsMondial de l’Emulsion, sponsorisé notamment parColas. La Journée mondiale des associations deproducteurs d’émulsion avait eu lieu la veille del’ouverture du congrès.

En amont du congrèsOrganisée par l’IBEF (Fédération internationale

des producteurs d’émulsion), la Journée mondialedes associations de producteurs d’émulsion a

rassemblé 250 participants venus d’une cinquantainede pays. L’objectif était de recenser, en amont ducongrès, un grand nombre d’informations surl’environnement économique de l’émulsion, sesutilisations et ses champs d’application. Un rendez-vous important pour les industriels.

Trente-six conférencesParmi les nombreuses conférences proposées

tout au long du congrès, la première, animée par leprix Nobel de chimie Jean-Marie Lehn, a mis l’accentsur le rôle des travaux de chimie supramoléculairedans l’orientation des recherches sur les émulsions,

Emulsion: quand les spécialistes se rencontrent

E

Le congrès mondial de l’Emulsion aura permis de porter un regard global sur l’émulsion, ses aspects économiques,techniques et scientifiques.

Sur l’espace d’exposition, Colas a présenté notamment ses procédés de retraitement et de recyclage de chaussée à l’émulsion de bitume.

quel que soit le champ d’application. Autreintervention remarquée : celle d’Andrew Griffith,directeur du laboratoire de biologie chimique deStrasbourg. L’orateur a montré l’importance de lamaîtrise de l’émulsion dans le domaine de lagénétique: la manipulation des protéines au sein desgouttes permet en effet de mieux comprendrecertaines altérations du génome et d’imaginer àterme des méthodes de traitement de certainesmaladies. D’autres conférences encore ont mis enlumière le lien entre émulsion et sciences de la vie.

Le développement durable Au-delà des nombreux sujets traitant des aspects

techniques et industriels de l’émulsion, plusieursateliers avaient été mis en place autour du thème du

développement durable, soulignant l’importance del’enjeu. Pour les professionnels de la route, unsymposium consacré au retraitement et au recyclagede chaussée à l’émulsion de bitume a réuni quelque150 personnes. Deux ateliers ont permis en outre defaire le point des connaissances sur les émulsionsde bitume.

Un véritable succèsAu final, ce congrès aura permis de porter un

regard global et mondial sur l’émulsion, ses aspectséconomiques, techniques et scientifiques. Grâce à larichesse des échanges et des conférences, grâceaussi à la qualité de l’organisation, ces rencontres ontété particulièrement appréciées. La prochaine éditionest attendue avec impatience.

colascope 6160 colascope TECHNIQUE TECHNIQUE


a démarche de réduction de notreconsommation énergétique vise à limiterlesémissionsde CO2 produites par les engins

et les sites industriels du Groupe, à réduire la factureénergétique et, plus globalement, à inciter les colla-borateurs à adopter un véritable comportement en-vironnemental», explique Philippe Brissonneau, directeurMatériel de Colas. Sur ce sujet, la direction Matériel etla direction Environnement travaillent main dans la main.

Trois étapes«Première étape: savoir précisément ce que nous

consommons et comment, poursuit-il. Ce n’est pas si

facile à déterminer pour un groupe présent dans unequarantaine de pays, avec une consommation d’énergieà la fois multiproduits et multi-usages.» La factureénergétique du Groupe (achats d’hydrocarbures, de gazet d’électricité) s’établit à plus de 400 millions d’euroschaque année, dont la moitié pour la France. Deuxième étape: l’appréciation puis l’adaptation decette consommation par l’analyse de la situation selonles pôles d’activité, parcs d’équipements mobiles etindustries fixes. «Pour les engins, il s’agit de s’équiperd’outils de traçabilité et de mieux surveiller laconsommation. L’économie d’énergie est maintenantdevenue un critère déterminant dans nos choix

Economies d’énergie: tous concernés!

L

d’achat de matériel. Mais le comportement desopérateurs est le véritable levier. Cela passe par unepolitique de formation dédiée, l’amélioration del’organisation du travail et l’optimisation de tous lesaspects énergétiques.» Un million d’euros a déjà étééconomisé sur la consommation de gaz et d’électricité.La consommation d’hydrocarbures pourrait êtreréduite de 10 à 15% en travaillant plus étroitementavec les constructeurs de matériel et de véhicules, touten incitant les utilisateurs d’engins à adopter uneconduite maîtrisée. L’ultime phase de la démarche s’applique au voletindustriel. Une politique globale d’amélioration des ma-chines et des procédés va être initiée. «C’est unedémarche très “terrain”, qui nécessite de renforcer lereporting interne sur nos équipements et nos procédés.»

Des actions à tous les niveauxParallèlement à cette démarche sont menées de

nombreuses actions ponctuelles. Par ailleurs, huitgroupes de réflexion se penchent sur des thèmes trèsciblés, le but étant de mettre en place des actionscorrectives spécifiques (véhicules, immobilier, ma-chines de terrassement, enrobage, concassage…).Des équipes travaillent en outre sur le développementde nouveaux procédés (les enrobés tièdes parexemple) permettant d’économiser l’énergie. «Peu àpeu les comportements évoluent, conclut PhilippeBrissonneau. Tout le monde est concerné. Il fauts’inspirer des exemples d’autres filiales, d’autres pays,comme par exemple les pays nordiques, très au faitsur le sujet.»

colascope 6362 colascope ENERGIE ENERGIE

«


n 2006, Colas a poursuivi sa politiquede croissance externe, en Francecomme à l’international, en acquérant un

certain nombre de sociétés et de sites deproduction industrielle.

En France métropolitainePlusieurs sociétés de carrières ont rejoint le

Groupe: Carrières de Sancy (63), Casonato (47),ainsi que Balayssac (46) et EMTP/Gravières deQueyrac (33) qui réalisent aussi des travaux routiers.S’ajoute l’acquisition de 50% de la sociétéRossetto (74). Les entreprises Damiani (travauxroutiers et recyclage de déchets de chantier) dans

les Alpes-Maritimes, Berland (VRD et canalisations) àSaint-Vallier (71), CTPA (VRD) dans les Deux-Sèvreset Boulard (petit génie civil, entretien d’usines,assainissement) au Mans ont également étéacquises, ainsi que Pradier Béton (béton prêt àl’emploi) à Avignon. Dans le domaine de ladéconstruction, Colas compte maintenant dans sesrangs l’entreprise Ferrari dans l’est et BrunelDémolition en région parisienne. Avec l’acquisitionde HDI (Horizontal Drilling International), sociétéspécialisée dans le forage horizontal dirigé de grosdiamètre sur grandes distances, Spac renforce sonoffre et s’ouvre à l’international : HDI y réalise en effetenviron 90% de son chiffre d’affaires. Par ailleurs,

Le Groupe ne cesse de grandir…

E

Dans le domaine de la déconstruction, Colas compte maintenant l’entreprise Brunel Démolition en région parisienne… … et l’entreprise Ferrari dans l’est de la France. Le Groupe renforce ainsi son expertise en la matière.

l’arrivée de l’entreprise ferroviaire Vecchietti (37)chez Seco-Rail apporte à celle-ci une activité dansle sud-ouest de la France. Enfin, Smac a accueilliAMS Industries (21), spécialisée dans la fabricationde voûtes filantes et d’appareils de désenfumage.

En Europe centraleLe Groupe a acquis, en Roumanie, la carrière YSM,

qui possède un gisement de diabase de 60 millions detonnes de réserves, en Hongrie, la société de travauxroutiers T-Road et, en République tchèque, l’entrepriseCermak, spécialisée dans les canalisations.

En Amérique du Nord…Les sociétés américaines de travaux routiers

Mega Contractors (Virginie), Apac Richmond(Virginie), Apac Augusta (Géorgie et Caroline du Sud),

dotées de centrales d’enrobage, et Terry AsphaltMaterials (Ohio), avec ses deux usines de liants etses deux dépôts de bitume, ont rejoint le Groupe.Colaska a acquis University Ready-Mix ConcreteProducts qui possède notamment quatre carrières,cinq centrales à béton et deux postes d’enrobage.L’entreprise canadienne Compagnie Asphalte Ltée,qui dispose de deux carrières et de trois postesd’enrobage, compte également désormais parmi lesentreprises du Groupe.

… et dans les Dom-Tom (Antilles, Guyane)Notons enfin l’arrivée au sein de Colas de la

société guyanaise Béton Contrôlé du Littoral, quidispose de cinq centrales à béton.

colascope 6564 colascope ACQUISITIONS ACQUISITIONS


our mieux faire connaître le Groupe etinciter les jeunes diplômés à rejoindreses rangs, Colas mène une politique de

recrutement et de relations écoles dynamique.De nombreux partenariats avec des écolesd’ingénieur et des établissements d’enseignementtechnique et professionnel sont mis en place.Colas est également présent au cœur des établisse-ments: une centaine de collaborateurs dispensentdes enseignements et sont membres des conseilsd’administration ou de perfectionnement ainsi quedes jurys d’admission. Chaque année, le Groupeparticipe à plus de cinquante forums étudiants,

multiplie les présentations dans les établissementsscolaires et organise de nombreuses visites dechantier. Autant de moments privilégiés pouréchanger avec les étudiants et leur proposer desstages. En 2006, le Groupe a accueilli en France plusde 2000 stagiaires. Pour faire valoir les points fortsde sa politique RH (intégration de jeunes diplômés,formation interne, prise de responsabilité rapide,autonomie, perspective d’évolution), Colas privilégieles actions de proximité, personnalisées et durables.

Colas Cup: le tournoi de la convivialitéPour renforcer l’image de Colas auprès d’écoles

Ecoles: tisser des liens et entretenir de bonnes relations

P

L’Ecole centrale de Paris a remporté la 1re édition de la Colas Cup organisée en octobre dernier. Les étudiants de l’ESITC Cachan ont apprécié le week-end d’intégration parrainé par les trois filiales routières franciliennes.

cibles et les réunir autour de valeurs fortes (l’espritd’équipe, le dépassement de soi, la convivialité…),Colas a organisé en octobre dernier la 1re édition dela Colas Cup. Plus de 100 élèves issus de l’Ecolecentrale de Paris, de l’Ecole nationale des ponts etchaussées, de l’Ecole spéciale des travaux publicset de l’Ecole supérieure d’ingénieurs des travaux dela construction (ESITC) de Cachan ont été invités àce tournoi de rugby. La remise du trophée à l’équipegagnante (Centrale Paris) a été suivie d’une«troisième mi-temps» : joueurs et collaborateurs duGroupe ont ainsi pu se rencontrer.

Parrainage de l’ESITC CachanAutre action de proximité : le parrainage du week-end d’intégration de l’ESITC Cachan par les trois

filiales routières franciliennes (Colas Ile-de-France/Normandie, Sacer Paris-Nord-Est etScreg Ile-de-France/Normandie). De nombreuxcollaborateurs se sont mobilisés pour quel’événement soit parfaitement réussi. Les étudiantsont eu la chance de monter en avant-première àbord du tramway parisien des Maréchaux sud,puis de découvrir un grand chantier de VRD enNormandie. La journée s’est clôturée par unesoirée près de Cabourg, au cours de laquellequelques anciens élèves de l’école ont pu parler deleur intégration dans le Groupe. L’enthousiasmemanifesté par les étudiants de l’ESITC Cachanconfirme l’importance de ce genre d’initiatives etde leur déploiement sur l’ensemble des sites où leGroupe est présent.

colascope 6766 colascope RESSOURCES HUMAINES RESSOURCES HUMAINES


MEUNIER FETE SES CENT ANS!L’agence Meunier (Colas Centre-Ouest), basée à Nogent-sur-Vernisson,dans le Loiret, a célébré en juin dernier son centenaire. Les collaborateurset les anciens de l’entreprise étaient de la fête, ainsi que tous les Nogentais,invités notamment à assister à un défilé d’engins.

LES RENCONTRES SCIENTIFIQUES COLASLe Campus scientifique et technique de Magny-les-Hameauxa accueilli en septembre dernier, sur le thème «La physique des tas de sable ou la dynamique des dunes»,Stéphane Douady, directeur de recherche au CNRS et Jean Favennec, ingénieur à l’Office national des forêts. Photo (de gauche à droite) : Stéphane Douady, Jean Favennec,Michel Chappat (DRD) et J.-M. Ghidaghia (directeur scientifique du magazine La Recherche).

VERNISSAGE DE LA FONDATION COLASRendez-vous annuel incontournable,

le vernissage de la Fondation Colas a eu lieu le 12 septembre au siège. Les invités ont pudécouvrir les treize nouvelles toiles acquises.

colascope 6968 colascope EN IMAGES EN IMAGES

ARAM RESOURCES LTD RÉCOMPENSÉE

Ben Murray, John Hudson, Brodie Taylor et Rod De Figueiredo (de gauche

à droite) ont reçu, en octobre dernier, àLondres, le prix «Health & Safety Best

Practice Awards», décerné par la Quarry Products Association à Aram

Resources Ltd, filiale de Colas Ltd.L’entreprise a été distinguée dans la

catégorie «Acheminement et stockage sécurisés du bitume».

ROUTES N° 20 – janvier 2007 ROUTES N° 20 – janvier 2007

PRIX DE L’INNOVATIONLe Groupe a remporté le prix de l’Innovation du

Salon des Maires et des Collectivités Localespour la gamme Végéroute et a été nominé pour

Greenflex et Ostréa.1er rang : V. Galéra, M. Chappat, Jacqueline

Gourault, Présidente du Jury et J. Puy.2ème rang : Ch. de Pins, C. Sachreiber,

Th. Genestar, X. Lepercq, J.-J. Labruyère, J.-M. Gillet et Ch. Mitridati.

VEGECOL RECOMPENSELors du salon Interoute, Michel Ballié,

directeur technique Colas France, et Thierry Delcroix, chef de projet Végécol, ont reçu des mains

du directeur général des routes, Patrice Parisé, dans la catégorie «développement durable»,

le 1er prix 2006 du Comité français de l’AIPCR pour le Végécol.

Photo (de gauche à droite): M. Ballié, Y. Robichon (AIPCR),P. Parisé (Direction des Routes) et T. Delcroix .


TRAMWAY DE REIMS:COLAS ACTEUR DU CONSORTIUM

Le 10 octobre dernier, la communautéd’agglomération Reims Métropole

et la société concessionnaire Mars(Mobilité agglomération rémoise), dont

Colas est actionnaire, signaient unecharte d’engagement pour la réalisation

du futur tramway de la ville.

COLAS AU SALON POLLUTECLors de la dernière édition du salon Pollutec, le Groupe a exposé son savoir-faire dans le domaine environnemental. L’accent a été mis sur les solutions proposées par Colas pour répondre au défi énergétique.


L’ECHANGEUR NORD-PICARDIECet édifice, conçu par l’architecte

Paul Chemetov, accueillera à Villeneuve-d’Ascq, au cours du premier trimestre 2007,

les équipes des sièges de Colas Nord-Picardie et Screg

Nord-Picardie.

LA CONVENTION EUROPE CENTRALEPlus de 130 managers et jeunes ingénieurs de la zone Europe centrale se sont réunis en octobredernier, à Budapest. Objectif de la convention :exposer les axes de développement pour 2010.

CAMPAGNE D’AFFICHAGE VEGECOL

Le Végécol est partout, il s’affiche même en région parisienne

sur le périphérique.

L’ECHANGEUR NANTESLes collaborateurs des sièges de Colas Centre-Ouest,Sacer Atlantique et Screg Ouest ont emménagé en septembre dernier dans ces nouveaux bâtimentsdessinés par l’architecte Bruno Huere.


Assia El Hannouni: la force du travail

outenue par Colas depuis 2005, l’athlètefrançaise Assia El Hannouni enchaînevictoire sur victoire. Un bel exemple de

persévérance et de volonté, en totale harmonieavec les valeurs partagées par les collaborateursdu Groupe.

Comment êtes-vous venue à l’athlétisme ?Assia El Hannouni : C’est mon handicap qui m’aamenée à l’athlétisme. Quand j’ai commencé àperdre la vue, à l’âge de 16 ans, je me suis renfer-mée sur moi-même. Mon monde s’écroulait, j’étaisseule. C’est un peu par hasard que j’ai participé à

une compétition d’athlétisme, un sport que j’aimaisbien au collège, mais que je pratiquais peu, et j’aigagné. Un représentant de la fédération handi-sport m’a incitée à poursuivre dans cette voie.Au début, j’ai négligé les stages et l’entraînement,par paresse et parce que j’étais convaincue que lesqualités naturelles suffisaient. J’ai reçu une belleclaque aux Championnats d’Europe de 2001, enPologne ! Je suis arrivée dernière à toutes lesépreuves ! J’avais totalement sous-estimé le niveaudes compétitions handisport. J’ai mis un certaintemps à m’en remettre. Un jour, j’ai réalisé que laterre n’allait pas s’arrêter de tourner sous prétexte

que je perdais progressivement la vue. J’ai alorsdécidé que, si je me lançais dans l’athlétisme, cene serait pas pour y faire de la figuration…

Vous avez donc décidé de professionnaliservotre engagement ?A. El H. : Je me suis inscrite dans un club d’athlètesvalides et me suis entraînée régulièrement. Lesrésultats ont commencé à s’afficher. AuxChampionnats du monde de 2002, j’ai récolté lamédaille de bronze pour le 200 mètres et celled’argent pour le 400 mètres. Contente, mais paspleinement satisfaite : je visais encore plus haut !J’ai alors quitté Dijon, ma ville natale, et me suisinscrite au Paris Université Club, en menant enparallèle des études de communication et de jour-nalisme. Là, je me suis rapprochée de PatriceGergès, un ancien athlète de haut niveau, qui a prisen main mon entraînement. Et depuis, je touche del’or ! Avec lui, j’ai appris à faire confiance, à parler,à écouter. Mes résultats aux Jeux paralympiquesd’Athènes de 2004, puis aux Championnats dumonde de 2006, aux Pays-Bas, montrent que nousne nous sommes pas trompés…

Vos prochains objectifs sur la piste ?A. El H. : Aujourd’hui, sur 200 et 400 mètres, je coursavec un guide auquel je suis reliée par un cordonattaché à mon gant. Ce guide m’aide à me situersur la piste et veille à me «caler» dans mon couloir,en restant à ma hauteur. Ce que je voudrais main-tenant, c’est me mesurer à des athlètes valides. Jesais que je peux y arriver et j’apprends progres-sivement à courir seule, à vaincre ma peur de sortirdu couloir, à me situer, sans les voir, par rapport auxautres concurrentes. Prochain objectif, donc : leChampionnat de France Elite des valides, en 2007[NDLR : Assia est la «recordwoman» mondialehandisport sur 400 mètres en 53’’67 et sur800 mètres en 2’07’’89, si bien qu’elle est ausixième rang français pour 400 mètres et au dix-huitième pour 800 mètres].

Comment arrive-t-on à ce niveau ?A. El H. : Les qualités naturelles ne suffisent pas.Elles doivent être soutenues par une très grandedétermination. Une fois qu’on a décidé de se lan-cer, il faut arrêter de se poser des questions. Il fautse donner à fond et s’imposer une seule règle : letravail ! Je suis passée de cinq à neuf entraînements

par semaine, avec un emploi du temps aménagépour suivre mes cours. L’important, c’est de savoirce que l’on veut et, aussi, ce que l’on vaut. Pourl’instant, mon objectif est d’être qualifiée pour lesChampionnats de France Elite des valides. Ensuiteon verra. Bien sûr, il y a les JO 2008 de Pékin enperspective…

Comment êtes-vous entrée en contact avec legroupe Colas ?A. El H. : Par l’intermédiaire d’un ami qui travaillechez Colas, j’avais été contactée pour participer àune convention. Je devais présenter mon parcoursaux collaborateurs. Au départ, je ne me sentais pastrès à l’aise à l’idée de prendre la parole en public.Mais, comme sur la piste, je me suis lancée à fond,et ça a marché ! Progressivement, nous avons faitconnaissance et, un jour, Colas m’a proposé de mesoutenir dans mon parcours sportif et mes études.Cela m’a donné un regain de confiance.Je découvre ainsi le monde de l’entreprise au fil demes interventions, et j’essaie de transmettre mapassion et mes valeurs. Chez Colas, j’ai le sentimentde me retrouver en famille, de partager la mêmerigueur, la même volonté d’atteindre ses objectifs,si ambitieux soient-ils, et le même goût pour letravail bien fait. Travail, motivation et… récompense :après mes victoires, j’ai reçu des dizaines de mailsde félicitations de collaborateurs du Groupe !Certes, mon handicap est un obstacle, mais il peutse surmonter. Quand on assume, qu’on a la volontéet qu’on y met les moyens, tout se gère, même sicela prend du temps. Que ce soit sur la route ousur une piste, chaque jour, il faut faire un peu mieux– ou un peu plus vite – que la veille…


Née en 1981 à Dijon,Assia El Hannouni estatteinte à l’âge de 16 ansd’amblyopie profonde,une maladie qui affaiblitprogressivement la vue.Naturellement douée pour l’athlétisme, elleparticipe à une premièrecompétition handisport à 18 ans. Aujourd’hui, elleaffiche à son palmarèsquatre médailles d’or (100 m, 200 m, 400 m et 800 m) remportées aux Jeux paralympiquesd’Athènes en 2004 ainsique deux titres mondiaux(sur 400 et 800 m)conquis à Assen (Pays-Bas) en août 2006, sansoublier plusieurs recordsde France et d’Europe.Depuis un an, elle estsoutenue par le groupeColas, «son autre famille»,avec qui elle partage les mêmes valeurs,basées sur l’ambition, le travail et la volonté.

S


rencontres 7574 rencontres SPONSORING SPONSORING

André Liautaud: «Ma peinture est un travail d’orfèvre»

ncien de Colas, André Liautaud s’illustredepuis de nombreuses années dansl’art de la peinture sur cuivre. Son œuvre

rencontre un succès croissant.

Depuis près de vingt ans maintenant, vous vousconsacrez exclusivement à la peinture, maiscette passion est bien antérieure…Enfant, déjà, j’étais attiré par l’art. A l’école, j’étaispremier en dessin et en calcul. Mais le déclic s’estvraiment fait le jour où Bernard Buffet m’a offertune paire de pinceaux en martre. C’était en 1951.Dès lors ma passion pour la peinture ne m’a plus

quitté et je n’ai cessé de peindre tout au long deces années où j’ai travaillé chez Colas.

Grâce à vos talents artistiques, vous avez mêmeremporté un jour un très beau chantier…Ma passion pour la peinture s’est en effet révéléetrès utile dans mon métier ! Je joignais des dessinsaux appels d’offres, et cela nous a permis de rem-porter plus d’un marché à l’étranger… Je me souviensen particulier d’un contrat important au Gabon. J’avaispeint une aquarelle de quatre mètres de long pourexpliquer ce que serait le chantier. Le présidentOmar Bongo fut séduit et décida de confier à Colas

la réalisation de 10 kilomètres d’autoroute en bordde mer. Ce fut une étape décisive pour l’implantationde Colas dans le pays !

Parmi les techniques où vous excellez, la pein-ture à l’huile sur cuivre a fait votre renommée.De quoi s’agit-il ?En France, nous sommes deux seulement à prati-quer la peinture sur cuivre dans la pure tradition desmaîtres flamands du XVIIe siècle. J’ai découvertcette technique à Florence et, à force de persévé-rance, j’ai appris à la maîtriser. Elle exige beaucoupde précision, de patience, mais au final elle donnetellement de réalisme au sujet, tellement de lumi-nosité… La surface des feuilles ou les gouttes derosée par exemple «explosent» dans le tableau…

La nature morte est-elle votre genre de prédi-lection?La terre de mon enfance, la plaine de Reillanne, monpotager de Villemus… sont des sources d’inspirationtrès fortes. J’aime représenter les fruits, les légumes,les fleurs, mais pas seulement. Je m’adonne aussiau portrait. J’ai d’ailleurs réalisé celui d’Alain Dupont.Ce tableau a rejoint la Fondation Colas en 2006.

Votre notoriété a pris son envol suite à un sémi-naire Colas. Racontez-nous…J’avais en effet décidé de vendre aux enchères plu-sieurs de mes tableaux lors d’un séminaire organisépar Colas, l’intégralité des gains étant reversée à larecherche contre le cancer. Cet événement a donnéun coup de pouce à ma carrière de peintre…

Aujourd’hui, mes tableaux sont référencés dans lecatalogue de cotation de l’hôtel Drouot.

Comment vivez-vous le succès de votre œuvre?Je garde la tête froide : la peinture doit rester unplaisir. Après chaque exposition, je m’octroie toujoursquelques semaines de repos. Puis je reprends calme-ment le chemin de l’atelier et laisse alors libre coursà mon inspiration…


Né à Saint-Etienne-les-Orgues (Alpes-de-Haute-Provence), André Liautaudfait ses études à l’Ecolenationale des ponts et chaussées. Il débute sa carrière à Marseille,dans le premier laboratoire des Ponts et Chaussées. En 1954, il entre chez Colas et sevoit confier l’installationdu laboratoire desAygalades (Marseille). La plus grande partie de sa carrière dans leGroupe se fera ensuite àl’étranger : il restera onzeans au Tchad en tant quechef du laboratoire puisconducteur de travaux,avant de devenir directeurde la société routièreColas du Tchad en 1969.Il part au Gabon, en Guyane, en Corse, et termine son parcoursprofessionnel dans lesud-est de la France.

A


EXPOSITIONSPASSEES ET A VENIR1988 Première exposition à Reillanne 1992 Musée d’Herbès, Manosque1994 Galerie d’art place Beauvau, Paris1995 Salon des artistes français, Paris,

et galerie d’art à Genolier-sur-Nyon, Suisse1996 Tableau remis à l’Elysée1997 Lauréat Fondation Champagne de Castellane1998 Expositions à Evian, Toulouse, Honfleur, etc.2002 Ex-voto remis à Notre-Dame-de-la-Garde (Marseille)

pour le bicentenaire de la Légion d’honneur2004 Musée Terre et Temps, Sisteron2006 Château de Sauvan, Mane2007 Deux expositions prévues à New York et Tokyo2008 Rétrospective prévue à la Fondation Carzou

à Manosque

“Les clémentines corses” (huile sur toile 33 x 41) et “Le panier aux verres” (huile sur cuivre 38 x 46).

rencontres 7776 rencontres PEINTURE PEINTURE


Raphaël Renaud: «Routes et rues, véritablescentres nerveux du tout-urbain»

ous avez peint une toile pour laFondation Colas. L’univers de la routevous était-il familier auparavant?

La route est l’un de mes thèmes favoris, et cela mefait plaisir de penser que la collection de la FondationColas voyage autour du monde. J’aime le mouvement,l’idée que chaque route est comme un centre nerveuxqui conduit ailleurs…, un point de fuite, dans mestableaux, qui mène vers l’inconnu. La visite dulaboratoire sur le Campus scientifique et techniquede Colas m’a vraiment intéressé. Mélanges d’essenceet d’huile, de gras et de maigre, nous naviguons dansun même univers, plus artisanal pour le peintre, plustechnologique pour les chercheurs.

Vos dernières toiles mettent en scène despaysages urbains, des «instants de ville»…La ville me fascine: autant de points minuscules

– habitations, véhicules, piétons, rues, carrefours… –qui, une fois réunis sur la toile, composent unensemble cohérent. Chaque élément fait partie d’untout, essentiel à la composition finale, comme uncircuit biologique. Routes et rues relient ces points,véritables centres nerveux du tout-urbain. La lumièremême devient une forme, participant à la vie de la ville.

D’où vient votre inspiration?Bien qu’originaire de la campagne, je suisrésolument urbain. Moscou, Tokyo, Paris bien sûr,Athènes, les grandes métropoles américaines… Jevoyage beaucoup, appareil photo toujours prêt…J’emmagasine ainsi des impressions. Je travaille plusdans la lumière que dans la couleur. J’aime aussiprendre de la hauteur, observer et photographier lesvilles en surplomb, guidé par les points de repère queconstituent les routes et les rues.

Né en 1974 à Blois,Raphaël Renaud adécouvert jeune le dessinet la peinture. Après desétudes de dessinateur enpublicité, il entre à l’Ecoledes beaux-arts deMontpellier, puis de Paris.En 2003, il reçoit le Prix de dessin de l’Académiedes beaux-arts de Paris.Raphaël Renaud voue une profonde admirationaux artistes allemandscontemporains tels queGerhard Richter, qui abeaucoup travaillé sur laphotographie, ou MatthiasWeischer, ainsi qu’àl’architecte-photographeaviateur Alex McLean. Il participe à de nombreuxsalons et expositions, en France et à l’étranger.

V

78 rencontres FONDATION COLAS


remerciements 79

Routes, magazine du groupe Colas, 7, place René-Clair, 92653 Boulogne-Billancourt, France. Tél. : 01 47 61 75 00.www.colas.com. ISSN : 0988-6907. Directeur de la publication : Alain Dupont. Directeur de la rédaction : Hervé Garnier.Rédacteur en chef : Pascale Dubois. Rédaction : Colas, Angie. Crédits photos : E. Alary (p.29), S. Arbour (p. 22-23, 26-27), J. Bertrand (p. 19, 43, 52, 57, 64, 65, 71 haut), Ph. Castaño (p. 78), J.-F. Chapuis (p. 38, 41), W. Choroszewski(p. 28), Construction Photography (p. 10), Corbis (p. 5, 37), D. Giannelli (p. 18, 48), S. Godard (p. 55), Hémisphères(p. couv. 25, 31), E. Le Gars (p. 20, 42, 44, 46, 49, 54-55, 59, 68 bas, 69 haut), P. Monin (p. 21), Ch. Pedrotti (p. 6, 9, 47,70 bas), Ch. Perrin (p. 60-61), Photothèque Colas (p. 4, 6, 11, 13, 15, 16, 40, 57, 68 haut, 69 haut, 73), F. Rhodes (p. 69 bas), P. Robineau (p. 52), D. Rousseau (p. 12, 55), D. Sohier (p. 50), Sipa (p. 74), Studio Illume (p. 39), StudioMallevaey (p. 17, 45, 72 haut), Sunset (p. 12 centre), J.-P. Teillet (p. 7, 14, 54, 70 bas, 71 bas, 72 bas), Th.-D. Vidal(p. 8), L. Zylberman (p. 32-33, 35). DR. Illustration : Henri Fellner. Infographie : Picotto. Traduction : Nouvel Angle.Conception et réalisation : 01 55 34 46 00 (réf. 1COLROU020).

Mario Dalla Favera, Philippe Harelle,Albert Lefret, Jean-Eric Poirier,Gérard Rollin, Georges Rudyk,Cédric Cuquemelle, Youssef Boussaïd,Thierry Le Roch, Gilles Foucher,Alain Somma, Hervé Cambier,Michaël Mahler, Ségolène Calais,Hervé Cambier, Michel Charrié, Dany Damoville, Hugues Decoudun,Michaël Terrioux, Gini Fargue,Patricia Gerold, André Gonain,Jacques Michel, Didier Lahellec,Hervé Lebon, Thomas Lebrun,Florent Lecluse, Pierre Vincens,Philippe Brissonneau,Etienne Le Bouteiller.

www.fondationcolas.com

Raphaël Renaud«Shangai, échangeur»Saint-Ouen, 2006

ww

w.c

olas

.com

RO

UT

ES

N

°2

0 –

janv

ier

20

07

ROUTESLe magazine du groupe Colas l numéro 20 - janvier 2007

Reportage

Albertala province où la route est reine

Documents

ROUTES - Colas · 2015. 7. 20. · Des Antilles à la Thaïlande, en passant par la Grande-Bretagne et la France…Un rapide tour du monde en images des projets, chantiers et autres