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Royaume du MarocMinistère de I'Agriculture
les cahiersde la
Techereheagronomique
Institut National de la Recherche Àgronomigue
Rabat
1965
L'Ai\,TELIORATION DU MAIS
AU MAROC
A. CORNU
Sommernn
Lu culture du msis a.u Mqroc
Buts et rnoAens d'améIioration
Les uotes d'améIioration : 3 eæemples de sélection
- Sélection de top-cross€s variétaux du type précoce àgrains jaunes
- SéIection d'un hybride double précoce à grains jaunes- Sélection d'un hybride double demitardif à grains
jaunes
Dzscussion et concluston
Les Cahiers de la Recherche Agronomique, 21, Rabat, 1965.
r.'euÉr,roRerroN DU ulïs eu MARoc
I,A CUI,TURE DU MAIS AU MAROC
Le maïs est cultivé au Maroc, chaque année, sur une sup€r-ficie moyenne de 500 000 hectares, ce qui représente environ 10 /odes terres ensemencées annuellemnt. Seuls I'orge, le blé dur etle blé tendre sont cultivés sur des superficies plus importantes.II s'agit donc là d'une culture dont l 'étendue est sensiblementdu même ordre qu'en France ou qu'en Espagne (Tableau 2, p. 9).Malheureusement Ie mais ne bénéficie pas au Maroc des mêmesconditions de développement que dans les autres pays méditer-ranéens, de telie sorte que les rendements moyens y sont beau-coup plus faibles. Cette déficience a un certain nombre de causesqui seront évoquées un peu plus loin avec l'étude des conditionsde culture.
La zone la plus importante de culture du mais se situe entreRabat et Essaouira (provinces de Chaouia, Doukkala et Abda),le long de la côte et à I' intérieur des terres (à une distance deI'océan ne dépassant guère 70 km) ; on y fait à peu près les trois-quarts du maïs cultivé au Maroc. Le reste est cultivé un peupartout (surtout dans les vallées où le mais peut être irrigué),mais d'une manière très éparse.
Les co'nditions de culture
Le maïs est cultivé (9 fois sur 10 au moins jusqu'à présentet dans l'attente de la mise en eau progressive des grands péri-mètres irrigables) sans irrigation, dans des régions où la pluvio-métrie est souvent réduite (300 à 500 mm annuellement pourla zone Chaouïa-Doukkala-Abda). C'est dire l' importance des don-nées météorologiques et en particulier de la répartition des pluies,pour cette culture.
Au Maroc, le mais est semé dès la fin de I'hiver, dès que leréchauffement du sol est suffisant, c'est-à-dire pendant le mois
A. CORNU
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r,'amÉr,ronAuoN DU ulïs eu MARoc
de février dans les Abda et Doukkala, fin février ou début marsen Chaouïa, courant mars et début avril pour les régions situéesplus au nord ou plus continentales. Or, au Maroc, une grossepartie des pluies tombe en hiver et i1 ne pleut pratiquement pasen été, de telle sorte que le maïs se trouve être semé pratique-ment à la fin de la saison des pluies. Le Graphique 1 donne unereprésentation moyenne de cette situation r il s'agit 1à d'unexemple pris à Rabat pendant l 'année agricole 1958/59 ; si I 'onfait commencer I'année agricole le 1"" octobre, on constate que,dans ce cas précis, ie mais semé aux environs du 15 mars a reçupendant sa végétation 82,2 mm de pluie - soit un peu pius de20 /c du total pluviométrique de I'année agricole considérée -et que pratiquement il n'a plus reçu de pluie après sa floraison(il s'agit d'un mais de précocité moyenne, type courant local).Ceci est un cas moyen dans les zones de culture du maTs ; il y aévidemment beaucoup de variations dans la répartition des pluiessuivant les années et les régions; cependant, en règ1e générale,on peut dire que I'essentiel de la pluviométrie tombe en hiver,et que si I'on peut compter d'ordinaire sur quelques pluies enmars et avril, pour Ie reste de la période végétative du maïs,s'il pleut encore quelquefois au moment de la floraison, ce sontpresque toujours les dernières pluies avant I'automne.
En culture sèche, c'est donc ia pluviométrie qui conditionneen grande partie les rendements ; pour le reste, la végétationdu mais dépend du mode de culture, des ennemis végétaux etanimaux auxquels la plante peut avoir affaire, et, naturellement,des variétés cultivées elles-mêmes.
Modes de culture
Le mais, nous l'avons vu, est semé à la fin de I'hiver ou audébut du printemps ; ce semis est fait très souvent à Ia volée(rarement en lignes) les graines étant enterrées par la charrueelle-même ; la levée dans ces conditions est rarement bonne etla densité de plantation devient insuffisante ; quelques binagessont exécutés, même dans le cas de semis à la volée, et forcémentalors d'une manière assez défectueuse ; il n'y a pas d'autrestravaux du sol jusqu'à la récolte. La floraison a lieu généralementpendant le mois de mai ou au début de juin pour des semis plustardifs; la récolte est faite dans la plupart des cas entre le 1""et 1e 15 juillet.
La culture du mais-grain est en fait, au Maroc, très souventune culture mixte grain-fourrage ; en effet le fellah, tout en
A. CORNU
visant une production de grains pour sa propre alimentation,essaie par tous les moyens de tirer de sa culture une nourriturepour son bétaii ; c'est ainsi qu'il procède parfois à un démariage(s'il considère que le peuplement de son champ est trop fort),mais à un démariage progressif qui lui permet d'alimenterquelques bêtes pendant assez longtemps, et qui nuit à la nutritiondes pieds de maïs laissés trop longtemps en concurrence au mêmeendroit ; iI procède également à un écimage souvent prématuréet souvent trop important (à ras de l'épi), qui, s'il lui donnequelque fourrage à une époque où il y en a peu, diminue trèsnettement le rendement en grain.
La culture du maïs alterne, dans Ia plaine subcôtière, aveccelle de l'orge, ou, quelquefois, avec celle du blé dur; les engraisne sont quasi jamais empioyés.
Lcs ennemis du mais
Ils sont, en gros, de deux sortes : animaux (surtout des in-sectes) et végétaux (surtout des champignons).
l. Les insectes
Le plus dangereux paraît être la sésamie (Sesam,ta Nona-griotdes Lnr., Sesornia Cretica LED., et, peut-être, d'autres espècesdu même genre, qui appartiennent aux lépidoptères noctuidés) dontles chenil les creusent des galeries dans les tiges ou les épis. Cespapil lcns sont répandus principalement dans les zones humides :Gharb, Basse-Moulouya et certains périmètres irrigués, où lesdégâts peuvent être très importants. D'autres chenil les des genresLeucanta, LaphEgma et Prodenio s'attaquent également au mais,mais d'une manière moins constante et moins grave. Différentesespèces de pucerons se rencontrent sur les maTs mais les dégâtsqu'i ls peuvent occasionner sont très l imités.
2. Les champignons
Les principales maladies du mais occasionnées par les cham-pignons au Maroc se répartissent en deux groupes : les rouil leset les charbons.
Une seule rouille est connue sur le mais au Maroc : il s'agitde Puccinia sorghl Scsw. ; répandue dans le monde entier, elleattaque tous les types de maïs ; les hôtes secondaires sont desOxalis ; au Maroc la rouille est fréquente, mais les dégâts nesont pas économiquement importants.
r,'auÉr,tonauoN DU MAïs AU MARoc
Tesr,EAu 1
La culture du mais au Maroc
Données stattstiques pour les années I953-1960 *
ANNÉESÛPERFICIES
(ha)PRoDUcrroN RrNonryrnxr uoYnt
(q de grains) Q/ha)
19ô3
1954
I y J 5
1956
1957
1958
1959
1 960
MoYENNE
509 000
49? 000
495 000
472 000
462 000
479 100
512 800
497 000
490 tB7
2 964 000
2 561 000
2 929 000
2 861 000
2 157 000
3 68? 000
3 947 000
4 000 000
3 138 250
5,8
6,0
4,6
7 .7
7,7
8 ,0
O , J D
* D'après A. Kenne.r (1963).
Tesr,reu 2
La culture du mais en EuroPeet dans le Bassin Méditerranéen
Données statistiques pour les années 7959 et 7960 *
PAYsSUPERFICIE
(mi l l ie rs d 'ha)
1959
Pnonucrrox RrltnrnasNt ivrovrr,t(milliers de q) @/}ra)
1960 1959 1960 1959 1960
Espagne
France
I ta l ie
Yougoslavie
Egypte
Maroc
405
704
1 193
2 580
781
D 1 . 1
824
1 189
2 574
/ o t
497
25,9
32,5
2ô,8
19,2
7 ,7
23,7
34,1
32,1
23,9
B,O
I 590 10 1 i6
18 248 28127
38 79? 38 156
66 700 61 590
14 996 16 90S
3947 4 000
* D'après Eucarpia, Sect ion Maïs, Bul let ip n" 2, janvier 1962.
10 A. CORNU
Un seul charbon également est connu au Maroc sur Mais ;il s'agit de Usttlago Magdis, qui forme des galles plus ou moinsrrolumineuses sur les tiges ou sur les organes floraux, en entraî-nant des malformations pour ces derniers. Malgré I'abondancede spores émises, cette maladie prend rarement une grandeextension.
Les maladies du pied (causées par des espèces des genresFusarr,um et Macrophorno) sont rares et sans importance écono-mique au Maroc, tout au moins jusqu'à présent.
Les variétés cultivées
Les mais généralement cultivés dans les plaines côtières etsubcôtières (Chaouïa, Doukkala et Abda) sont des types assezprécoces (groupe 300-400), de développement moyen (hauteur1,50 m à 2 m), à feuilles larges ; ces mais qui couvrent plus de300 000 hectares sont cultivés en sec ; ils donnent, par plante,1 ou 2 épis à rachis blanc épais et de forme subconique ; lesgrains sont portés généralement sur 10, 12 ou 14 rangs ; ils sontlarges et gros (le poids de 100 grains avoisine souvent 40 gram-mes), à texture cornée opaque et généralement peu farineuse ;l 'endosperme est orange, jaune ou quelquefois blanc ; on ren-contre parfois des types à péricarpe rouge.
En dehors de ce type principal qui présente une variabilitéassez importante, on peut distinguer d'autres types, moins im-portants par la superficie qu'ils occupent, mais présentant descaractéristiques bien particulières ; on les rencontre dans leszones montagneuses ou aux abords de celles-ci. Notre travailde classificati<ln de ces populations est en cours, mais on peutprovisoirement retenir les groupes suivants :
Groupe I : type " Rifain , ; ce sont des maïs extrêmement précoces,de fa ib le dér 'e loppement, dont ]es épis ont de 8 à 12 rangs et donnentdes grains Iarges souvent très farineux. Nous ne les avons trouvés quedans Ie Ri f et dans la région de Tétouan.
Groupe II : type * subatlasique u ; ce sont des plantes précoces,de pet i t format, à épis assez courts et légers, à grains ronds cornés,orenges, jaunes ou blancs; on les rencontre dans de nombreuses zonessemi-montagneuses, sur le pourtour des Atlas, aussi bien sur les penteset dans les vallées du côté ouest que dans celles du côté est (versle Sahara).
Groupe III : type " Midelt , ; ce sont des maïs cultivés dans leshautes vallées de la Moulouya et de ses affIuents ; mais on trouve éga-lement des formes voisines dans les régions d'Azrou et de Sefrou etaussi dans le Taûlalet (val lée du Ziz) . Caractér is t iques pr incipales :
r,'el'tÉltoRatroN DU urTs a,u MARoc 11
plante précoce, d 'une hauteur moyenne; épis subconiques, à rachisléger, b) .anc, à 14-16 rangs, à grains ronds, cornés, pet i ts , jaune-orange.
Groupe IV : type . Souss , , ; ce sont des p) .antes précoces, de ta i l temoyenne, à épis assez épais, de iongueur moyenne, à 10-14 rangs, àgrains blancs ou jaunes, larges, à texture semi-cornée. Ce type serencontre uniquement dans 1a pla ine du Souss.
Enfin, on trouve dans les vallées irriguées des types plustardifs, de grande tail le, différents suivant les régions, et qu'onpeut répartir également en quelques groupes : citons les maïs àgros grains oranges plus ou moins dentés (type < Rouge > duNord), les maTs à petits grains de la vailée du Drâ, et Ies maïstardifs à grains blancs qu'on trouve surtout dans le Sud (Sousset Tafi lalet).
l,'utilrisation du mai-s
A part un contingent exporté d'importance variable, le malsest, au Maroc, réservé surtout à la conscmmation humaine. Grosso-modo, 1a répartit ion de la récolte (environ 3 000 000 q) est faitede la manière suivante ;
- E x p o r t a t i o n : 1 0 à 2 5 , 1 , d e l a p r o d u c t i o n . C e t t eexportation se fait surtout vers la France où les maïs marocainssont uti l isés en industrie et pour la consommation animale. Cesont en général les grains cornés (à bonne teneur en semoule)qui sont les plus appréciés.
- * L e s i n d u s t r i e s l o c a l e s : e n v i r o n 1 , / " . D é b o u -ché peu important, constitué par de petites usines installéesdans les ports : amidonnerie, brasserie et autres industries ali-mentaires.
- R é s e r v e s d e s e m e n c e s : e n v i r o n 2 r / o . S i I ' o ncompte une moyenne de 10 kg de semences à l 'hectare enculture sèche (c'est-à-dire au moins g0 (l des cas), on voit quela quantité nécessaire par an est d'environ 50 000 q.
- L ' a u t o c o n s o m m a t i o n r e p r é s e n t e l e r e s t e , c ' e s t - à -dire 77 à 87 '/o de la production totale ; i l s'agit surtout d'uneconsommation humaine, sous forme de semoules (confection ducouscous principalement), de farines (galettes et pains), ou d'épisfrais (gri l lés). On donne rarement les grains de maïs aux ani-maux ; les volail les seules en bénéficient.
Au point de vue des qualités de maïs i1 nous faudra surtouttenir compte de celles exigées par les consommateurs marocains
t2 A. CORNU
qui, en très grande majorité, préfèrent les maïs semouliers. Lesmais farineux ne trouvent jusqu'à présent que peu de débouchés ;en fait, ce sont essentiellement les débouchés industriels.
BUTS ET MOYENS D'AMEI,IORATION
Les buts
Les buts de sélection découlent tout naturellement de I'ex-posé de la situation de Ia culture du maïs telle que nous venonsde I'entrevoir rapidement.
IIs peuvent se résumer de la façon suivante :
- Tout d'abord I'amélioration du rendement moyen en cul-ture sèche ; ce rendement moyen, on I'a vu, est extrêmementbas; ceci est dû certes, pour une bonne part, aux conditions cli-matiques ou édaphiques souvent défavorables et à f insuffisancedes méthodes culturales utilisées ; mais iI n'en reste pas moinsvrai que le potentiel de production du matériel végétal local esttrès limité et qu'un travail d'amélioration de ce matériel, parintroduction et hybridation, doit pouvoir le rendre apte à desrendements bien supérieurs. Etant donné les conditions généralesdans lesquelles se fait Ia culture du mais en sec au Maroc, toutau moins dans la zone principale de culture, il est évident qu'ilfaudra tendre à obtenir des types de maïs suffisamment précocespour qu'ils aient le moins possible à souffrir du manque d'eauestival, et suffisamment résistants à Ia sécheresse et aux coupsde chaleur qui interviennent avant la maturité pour que celle-cipuisse se faire normalement. Il faudra également que les mais,d'un développement végétatif forcément restreint puisque lié àIa précocité exigée, aient tout de même un potentiel de pro-duction éIevé, tout en fournissant des grains cornés ou suffisam-ment cornés pour être utilisables localement ou pour I'exportation.
- L'amélioration du rendement en culture irriguée pose desproblèmes différents ; iI y a pour le moment peu de cultures demaïs irriguées : ce sont des cas particuliers, comme celui decertaines vallées de I'Atlas où Ie maïs est cultivé par petitesparcelles, quelquefois sur terrasses, le long des oueds, semées àdes époques variables de I'année, suivant les régions. Mais I'ex-tension des périmètres irrigués dans les plaines pose, dès main-tenant, le problème des variétés à utiliser. Les types de maïs
l,'eryrÉlroRAtroN DU ueis eu MARoc
cultivés actuellement dans les plaines n'ont pas un potentiel deproduction suffisant pour rentabiliser la culture irriguée ; I'eauest chère et il faudra des variétés hautement productives pourcompenser les frais d'irrigation. Il faut donc créer ces nouveauxtypes de maïs pour f irrigation. Nous ne serons plus limité alorspar Ia sécheresse et nous pourrons donc travailler sur un matérielplus tardif, mais il faudra également essayer d'obtenir des typesà grains cornés ou semi-cornés. Nous ne pourrons cependantutiliser les types tardifs qu'avec prudence dans certaines régionsoù les coups de chaleur, où ta sécheresse de l'atmosphère en été,risquent Je stériliser le pollen ou les fleurs femelles, s'ils se pro-duisent à I'époque de Ia floraison.
En dehors de ces deux buts principaux de sélection quidoivent aboutir à deux grandes catégories de maïs, iI en estd'autres, importants, dont iI faudra tenir compte pendant Ietravail d'amélioration :
- Tout d 'abord une t ro is ième catégor ie de maïs, intermédiai re entreles deux premières du point de vue précoci té et développement, doi tpouvoir prendre place en cul ture sèche, dans les régions de pluvio-métr ie supér ieure (dépassant 500 mm par exemple) comms le Nord etIe Nord-Ouest du pays, et également en cul ture semi- i r r iguée ( i r r i -gat ion d 'appoint) en dehors r ies grands pér imètres, 1à où l ,on disposed'un peu d 'eau à ut i l iser err cas de t resoin.
Dans ies grandes régions de cui ture du maïs on préfère, engénéral , ies grains jaunes; cependant, dans certa ines régions commele Gharb. le Nord-Ouesi , le Souss et certa ines val lées de l ,At las. lespréférences vont aux grains blancs. I l y a donc un double b:soin ou' i lfaudra s 'ef fo icer de sat is fa i re dans Ia mesure du possib le.
- Le plus grand ennemr du mais au Maroc parai t êt re la sesemre.qui sévi t sur tout dans le Gharb, mais qu'on retrouve aussi dans toutle Maroc et en génér: l d 'autant p lus intensément que les maTs sontplus tardi fs ; les dégâts pourraient êt .e importants dans les pér imètresi r r igués ou I 'obtent ion de types résistants à la sésamie pourrai t s 'avé_rer nécessaire. Les autres ennemis du maïs sont moins dangereux, ou,en tout c:s, i l ex iste des t r .a i ten-rents généralement ef f icaces. Restecependanr le cas du chalbon qui , s ' i l n 'occasionne pas en général desdégâts t rès import :nts, pose des problèmes ardus aux phytopatholo_gistes et r isque d: prendre un certa in développement en pér imètresi . r i gués ; l à auss i l ' ob ten t i on de t ypes rés i s t an t s se ra i t sans dou teefficace.
Les problèmes étant posés, voyons d'abord lesnous avions a notre disposition pour les résoudre,ensuite les métholes que nous avons appliquées oupour utiliser les moyens en vue des buts poursuivis,enfin de montrer, à travers des exemples, commentpervenus aux résultats obtenus.
moyens quenous verronstransforméeset essaieronsnous sommes
1 Q
14
Les moyens
A. CORNU
I. Le matériel uégétal
Le matériel végétal dont nous disposions au départ (en 1951)était relativement abondant, et comportait, du point de vue dusélectionneur, plusieurs types de mais : populations locales, popu-lations hybrides, variétés introduites, lignées et hybrides amé-ricains.
Les populations locales provenaient toutes d'épis récoltés auhasard des tournées dans la plupart des régions à mais du Maroc,et surtout dans Ies plaines ; ?5 " souches > de différentes prove-nances avaient ainsi été récoltées et numérotées depuis 1946;c'étaient pour la plupart des maïs précoces, de petite ou moyennetaille, portant des épis assez courts et trapus, à rachis épais, àgrains cornés jaunes ou blancs. Les premières avaient quelquesannées d'autofécondation mais bien peu d'entre elles y avaientrésisté et on notait déjà en F 2 ou F 3 un affaiblissement consi-dérable des plantes.
Les populations hybrides étaient de deux sortes : celles quidécoulaient de variétés hybridées naturellement et celles quiprovenaient d'hybrides artificiels < fabriqués ), par les séIection-neurs. Au premier type appartient ce que nous avons appelé .le<( vrac argentin > : cette population était issue de mais argentins(type à grains cornés oranges, à rachis fin, à développemeni ptusimportant que les types locaux), introduits au Maroc d'une façonassez massive à la suite de Ia catastrophique sécheresse de I'année1945 ; cette population ne s'est pas évidemment maintenue pure ;elle a été resemée dans certaines régions où elle avait donnéde bons résultats et s'est hybridée avec les populations locales ;c'est cette population hybridée qui a été recueillie par les cher-cheurs qui nous avaient précédé et qui a été utilisée en parti-culier comme bordure des essais comparatifs d'hybrides améri-cains, qui ont fait leur apparition au Maroc vers 1947 ; c'est cettepopulation de bordure, donc surhybridée par les maTs dentésaméricains, que nous avons recueillie en 1951 et dont nous avonsfait une des bases de notre travail de sélection sous le nom de(< vrac argentin >. Par ailleurs, nos prédécesseurs, à partir deslignées en cours d'autofécondation (en F2 ou en F3) d'originelocale, ou française, ou argentine dont ils disposaient, âvaienttenté de fabriquer, à titre d'essai, une première série d'hybridesdoubles à grains cornés dont certains avaient donné des résultats
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16 A. CORNU
satisfaisants ; nous avons repris quelques-uns d'entre eux pouren faire des populations de départ pour une séIection de lignéesà grains cornés ; il s'agissait 1à de populations hybrides du secondtype annoncé au début de ce paragraphe.
Les variétés introluites depuis 1946 provenaient surtout (voirTableau 3) d'Europe et principalement de France ; cependant,quelques types intéressants avaient été reçus d'Amérique du Sudet d'Afrique Noire, à grains cornés pour Ia plupart, mais souventplus tardifs que 1es variétés marocaines. En 1951, des introductionsimportantes avaient été faites également portant sur des maisdu Congo belge, de Côte d'Ivoire et de Madagascar pour I'Afriqueparticulièrement, de sorte qu'à notre arrivée 142 introductionsde I'étranger avaient été faites ; une partie de ce matériel étaitlui aussi en cours d'autofécondation en vue de la productionde lignées.
Enfin, depuis 1947 un nombre important déjà d'hybridesaméricains avaient pu être essayés au Maroc - hybrides d'état(à formule ouverte) - aussi bien que Ies hybrides créés par desfirmes privées (à formule secrète). Ces hybrides produisaientmalheureusement tous des grains dentés très farineux. D'autrepart, les stations d'état, très généreusement dès 1e début de l'après-guerre, avaient envoyé de nombreuses lignées toutes à grainsdentés, mais possédant pour Ia plupart des qualités remarquablestelles que capacité de production, aptitude à Ia combinaison,robustesse des tiges, homogénéité, qui en faisaient un matérielde base de premier choix pour une sélection hybride commen-
çante.
Après notre arrivée au Maroc (en 1951), nous avons pour-suivi les introductions de variétés, en particulier d'Amérique(Nord, Centrale et Sud), inépuisable réservoir aux types de maisles plus divers. Nous avons pu également obtenir, grâce à I'inter-vention du Pr Nnar,, de I'Université du Wisconsin, un certainnombre de souches à grains cornés provenant de I'ir4portantecollection du Service d'introduction des plantes d'Ames (Iowa).Enfin, depuis 1958 les contacts pris avec les Stations des paysde I'Est européen ont permis I' introduction d'intéressants typesde maïs cultivés autour de Ia Mer Noire.
Les introductions de lignées se sont considérablement déve-loppées grâce aux contacts que nous avons pu établir avec lesStations américaines, d'une part par l'intermédiaire du Pr Nner,,et avec de nombreuses Stations européennes, d'autre part, par
r,'AuÉr,roRerron DU naaïs au MARoc 17
I ' intermédiaire de la F.A.O., et à mesure que le travail de sélec-tion des lignées de maTs se développait dans les grands paysproducteurs européens ou méditerranéens tels que la France,I'Italie, I'Espagne, le Portugal, la Yougoslavie, I'Egypte, et mêmeI'Afrique du Sud dans I'autre hémisphère. De telle sorte qu'en1961, 281 lignées avaient été introduites dont plus de la moitiéprovenait des Etats-Unis.
Nous avons enfin poursuivi, au hasard des déplacements dansle pays, 1e ramassage des types locaux. En 1960, environ centavaient été enregistrés et avaient servi de base de départ dansla recherche d'obtentions de lignées à caractère locaI. Cependant,ces dernières années (1960-62), un ramassage plus systématique,par I' intermédiaire des Centres de Travaux dépendant de I'O.N.M.R.et disséminés dans tout Ie Maroc, a été organisé et nous a fournijusqu'à présent 170 types locaux, sous forme d'épis ou de groupesd'épis-échantillons. Notre but principal est de maintenir ces typesen collection dans leur état originel, de les décrire et d'en faireun réservoir génétique national avant que la progression de laculture des hybrides n'aie abâtardi la plupart de ces populationslocales. Mais il est évident que ce matériel peut fournir aussides bases de départ de sélection.
Tout ce matériel végétal, étranger et marocain, même comptetenu du fait que nous avons dû en éliminer une bonne partie encours de travail pour des raisons évidentes d'inadaptation auxconCitions locales, a formé petit à petit un ensemble très abon-dant et surtout très varié, à tous les points de vue : morpholo-gique, biologique, technologique, etc. La taille des plus petitesplantes de la collection était inférieure à 1 m, tandis que lesplus hautes atteignent 3,50 m ; Ia précocité à Rabat, mesuréepar la durée de la période semis-floraison mâle, varie pour unemême année entre les différents types de 45 à 100 jours; enfin,les différentes populations reçues présentent tous les types degrains intermédiaires entre le grain entièrement vitreux (oucorné) et le grain entièrement farineux (denté ou non). Nousverrons plus loin les méthodes que nous avons utilisées pour laclassification de ce matériel, en vue de son utilisation dans notreprogramme d'amélioration.
2. Les Stations eæpérimentales
Nos travaux de sélection et nos essais d'hybrides ont été misen place chaque année dans les Stations expérimentales dépen-
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l'eMÉr,ronarroN DU ineTs eu MARoc 19
dant du Service de la recherche agronomique. Dans les six pre-mières années, nous avons principalement utilisé les deux Sta-tions de Rabat (Rabat-Guich et Rabat-Debagh) et les Stationsde Boulaouane et de Sidi Siimane. A partir de l-958, à la suited'une extension du Service, nous avons pu diversifier davantagenos essais en utilisant les Stations expérimentales d'Ellouizia etde Dar Bouazza, près de Casablanca, d'Aïn Taoujdate entre Mek-nès et Fès, de Marrakech-Ménara, d'Ain-ChaÏb dans le Souss, etaussi la petite Station de quarantaine de Salé. On trouvera ladescription des principales caractéristiques agricoles de ces sta-tions dans le Tableau 4.
Les travaux de sélection proprement dite : étude, auto-fécondations et hybridations des lignées, collection de variétés,étude des hybrides simples, ont été réalisés presque entièrementà Rabat-Debagh, où les conditions de travail (proximité, sol richeet irrigable à volonté, etc.) étaient les meilleures, les essais compa-ratifs de variétés ou d'hybrides issus des travaux de sélection,étant plus spécialement réaiisés dans les autres stations : enculture sèche à Rabat-Guich, Dar Bouazza, Ellouizia et AinTaoujdate, en culture irriguée à Sidi Slimane, Boulaouane, AInTaoujdate, Marrakech et Aïn Chaib.
Ajoutons que par ailleurs nous avons pu placer quelquesessais simples chez des agriculteurs intéressés, et qu'à partir de1959, par l ' intermédiaire de la Section des essais culturaux, nousavons pu tester, directement chez les cultivateurs marocains, lavaleur de nos obtentions, par des essais qui, sans avoir la pré-cision de ceux qu'on peut mener en Station expérimentale, nousont quand même fourni des indications précieuses.
3. Le projet F.A.O. pour I'Europe
Un des premiers projets de la F.A.O., peu après Ia fin dela guerre, fut de faire profiter l'Europe de la technique améri-caine en matière de sélection de mais et d'essayer d'y implanterles hybrides américains qui avaient remplacé, aux Etats-Unis, àpeu près complètement les variétés auparavant cultivées et pro-voqué un accroissement remarquable de Ia production améri-caine de maïs. C'est dans ce but que cette organisation installéeà Rome commença à distribuer des semences d'hybrides amé-ricains, classées suivant leur groupe de précocité, à tous les payseuropéens et méditerranéens intéressés par le mais ; en outre,et c'est là ce qui fut le plus important pour nous, elle provoqua
20 A. CORNU
annuellement des réunions de chercheurs européens spécialisésdans le mais, réunions auxquelles étaient conviés des chercheursaméricains au titre de conseillers ; dans ces réunions qui avaientlieu en hiver, on analysait les résultats des essais d'hybridesaméricains entrepris pendant la campagne précédente, on pré-parait en commun un programme de travail pour la campagnesuivante; en outre des conférences et des discussions conduitespar des spécialistes américains au cours de ces réunions permirentd'amener les chercheurs européens à une bonne connaissance desnouvelles techniques qu'entraînait la sélection des maïs hybrides.Peu à peu différentes Stations de recherches, qui avaient pucommencer dès après la guerre une séIection de lignées, mirent,à la faveur de ces réunions, une partie de leur travail en communet on s'orienta vers la création d'hybrides européens plus spécia-lement adaptés aux conditions locales.
De nombreux pays d'Europe et du Bassin méditerranéenparticipèrent finalement à ces réunions et très vite deux groupesfurent créés : un groupe Nord, comprenant principalement laFrance (partiellement), la Belgique, les Pays-Bas, I'Allemagne,la Suisse, I'Autriche, la Grande*Bretagne, Ia Suède ; un groupeSud, avec la France (l'autre moitié), I'Italie, I'Espagne, la Yougo-slavie, le Portugal, I'Egypte, la Turquie et le Maroc.
Personnellement nous eûmes la chance de pouvoir participerà ces réunions de 1953 à 1957, et ce fut pour nous un moyensupplémentaire inappréciable de travail et d'information. Nousverrons plus loin, sur des exemples précis, I'influence que cestravaux coopératifs eurent sur le déroulement de nos proprestravaux.
LES VOTES D'AMELIORATION
Nous avons vu quels étaient les buts à poursuivre et dequels moyens nous disposions ; il nous restait alors à choisir unetechnique, une voie d'amélioration, pour amiver à ces buts avecces moyens.
Nous avions en fait trois possibilités, trois grandes voiesd'amélioration ; nous pouvions, soit tenter une améIioration varié-tale par Les voies classiques du matériel local ou importé, soitessayer d'utiliser les variétés hybrides sélectionnées par les Amé-
l'eiuÉr,roReuoN DU ueTs a.u MARoc 2l
ricains, soit, enfin, à I'aide de ces nouvelles méthodes de sélection(nouvellement) connues en Europe, tenter de créer des maishybrides spécialement adaptés aux conditions marocaines.
La première voie, I'amélioration variétale, ne nous a pasretenu très longtemps ; l'énorme succès des hybrides aux Etats-Unis, leur développement croissant en Europe, démontraient bienévidemment que c'était pour nous la seule voie à suivre, et, entous cas, Ia voie de l'avenir même pour un pays dont I'agricultureétait techniquement peu avancée comme l'était le Maroc en 1950.Nous avons donc très vite abandonné f idée d'améliorer les va-riétés locales ou importées, d'autant plus que le maïs, plantetrès allogame, se prête vraiment très mal aux techniques clas-siques de sélection.
Notre deuxième possibilité, I'util isation d'hybrides étrangers(en fait essentiellement américains), était une solution transitoire,permettant d'attendre la création d'hybrides spécialement conçuspour les conditions marocaines. De nombreux essais ont été faitsdurant les périoCes 1948-54 ; Ieurs résultats ont été consignésdans un article antérieur* ; i ls ont permis Ie choix, parmi unecentaine d'hybrides de toutes précocités, d'un certain nombrede numéros pouvant être cultivés avec succès au Maroc soit enculture sèche, soit en culture irriguée, et dans des conditionsvariables. Ces hybrides, cependant, n'ont jamais pu donner entièresatisfaction aux agriculteurs marocains, du fait surtout de Iastructure particulièrement farineuse de leurs grains (dentés) etaussi de leur aCaptation médiocre aux conditions de culturemarocaine (sécheresse, chaleur, parasitisme particulier). De toutesfaçons, nous ne nous étendrons pas plus avant sur ces essais,qui, s'ils furent pour nous précieux par leurs enseignements, sont,en fait, en dehors du sujet traité ici.
Nous nous sommes engagé résolument, dès le début de notreséjour, dans la troisième voie : celle de la création d'hybridesmarocains. La première chose à faire était évidemment de réunirun matériel de départ abondant pour permettre la sélection d,unnombre suffisant de lignées autofécondées, bases mêmes de iacréation de tout hybride. Nous avons vu plus haut de quel ma-tériel nous disposions au départ et comment nous I'avons enrichi.
Les techniques de production de lignées autofécondées sontdésormais classiques ; nous n'avons fait, dans I'ensemble. qu'uti-
Les Cahiers de la Recherche Agronomique, 5, pp. 3 l -118, Rabat, 1gS5.
22 A. CORNU
l iser ces techniques bien connues; nous n'évoquerons donc icique quelques aspects particuliers de notre travail des lignées,dus aux conditions locales, avant de décrire d'une manière plusdétaillée le déroulement de la création des hybrides marocains,à propos de quelques exemples typiques.
Notre première préoccupation en matière de sélection delignées a été d'essayer de partir de types à grains cornés, puisquetelles étaient les exigences locales. Nous nous sommes très viteaperçu que ce matériel, lorsqu'il était d'origine pure ou relati-vement pure * (que cette origine soit marocaine ou autre), sup-portait très mal le régime des autofécondations répétées ; la troi-sième ou la quatrième autofécondation était généralement fataleà la lignée naissante, et les lignées pures que nous obtînmes fina-lement à partir de ces variétés ou populations furent particuliè"rement rares et, de toutes façons, peu utilisables parce que tropfaibles, ou donnant une production de poilen ou de grains parti-culièrement infimes. Cet état de fait est dû très certainementà la présence, dans ces populations anciennes peu hybridées, detrès nombreux gènes récessifs à effets dépressifs ou même Iétaux,qui agissent soit isolément, soit par accumulation. Au contraire,les populations ou variétés d'origine hybride, telles que nous lesavons décrites plus haut (p. 14), furent beaucoup plus fécondesen lignées finalement utilisables, sans doute parce que beaucoupplus riches en facteurs dominants à effets stimulants souventcumulatifs (voir Tableau ci-dessous).
Onrclnr nrs r-lcwÉEsNnnn nr rÊrrs Nnnr ou r,rcNÉEs
oe r,rcmies RETENUES JtAPPORT
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Variétés ou populations
Maroc
France
Afrique Noire
TotaI
Hab. ou pop. hgbrides
Vrac argentin
Hyb. expérimentaux
Totel
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3B
188
5
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4
1 3
22
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31
0,07
96
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* C'est à dire non contaminé par des apports de types dentés.
0,25
l'eltÉlronatroN DU MAÏs AU MARoc
Une autre préoccupation fut le classement des lignées parprécocité. Etant donné la diversité du matérie1 dont nous dispo-sions et aussi la diversité de nos objectifs, il devint vite indis-pensable de définir des catégories de précocité. Les Américainsclassent leurs hybrides d'après la durée du cycle végétatif total(nombre de jours entre la date de levée et la date de maturité).Le Comité Coopératif F.A.O.-Europe décida en 1952 de classerles hybrides à essayer en un certain nombre de groupes de pré-cocité (groupes 200 à 800) en prenant comme standard pourchacun d'entre eux des hybrides américains bien connus ; et c'estle classement qui servit pour tous les essais coopératifs qui sui-virent et qui permit de répartir les hybrides dans chaque payssuivant les possibilités climatiques de celui-ci : au Maroc, parexemple, ce sont des hybrides des groupes 400 à 800 qui furentessayés. Cependant pour nos lignées, nous décidâmes finalementd'adopter un classement basé, d'une part, sul des lignées témoins(et non sur des hybrides témcins), d'autre part sur la durée levée -floraison mâle (et non plus durée levée - maturité). Les raisonsétaient simples : pour le premier point, on sait que I'effet d'hété-rosis sur Ia précocité des hybrides (Conr.ru 195?) est important : auMaroc, les hybrides simples sont cie 6 à 7 jours plus précoces quela moyenne parentale ; il était donc normal de prendre commestandard des lignées plutôt que des hybrides dont le décalagede précocité était gênant ; pour le deuxième point, il est certainque 1a notation de la date de floraison (d'après I'ouverture des
Tlsr,reu 5
Groupes de floraison
Lignées témotns
Gnoupe Ontcrue
A 171
l{ 1t)0
MR 13
M 1 4
K 4
T 6 1
K v s
MR 638
Minnesota (U.S.A.)
Minnesota (U.S.A.)
Maroc
Illinois (U.S.A.)
Kansas (U.S.A.)
Tennessee (U.S.A.)
Kentucky (U.S.A.)
Maroc
A. CORNU
anthères) est un critère plus précis que celle de Ia date dematurité, et spécialement au Maroc, où les fortes chaleurs del'été accéIèrent et uniformisent Ia maturité. Les groupes de flo-raison ainsi institués furent au nombre de B, et les lignées témoinschoisies furent en fin de compte et, après quelques tâtonnements,surtout des lignées américaines et quelques lignées marocainesparticulièrement stables (voir Tableau 5). Ce système permetchaque année de constituer, à partir des données recueillies surIes standards, les classes de précocité en fixant pour chacuned'entre elles des limites maxima et minima, les écarts entre cesdeux limites étant variables suivant les années (voir Tableau 6) ;dans Ie groupe O, dont on ne fixe que la limite inférieure, onclasse les lignées les plus précoces du type de celles qu'on utilisedans la moitié nord de I'Europe (dans la région parisienne notam-ment) ; en examinant le Graphique 2 on pourra apprécier lastabilité approximative mais néanmoins satisfaisante des lignées
Tenlrlu 6
Groupes de floraison
Nombre de jours entre la leuée et la florai,son môle
Gnoupus 1952 1953 1954 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 GRoupEs
59,5 63 58,3 62
6r,6 66
55,5 59
74
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86
90
68 73,5 79
62,5 6566,5 7r
68,3 74
7r,6 78 69,5 71 69
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26 A. CORNU
témoins MR 13, K 4 et Ky S, obtenue par ce système de clas-sement.
En ce qui concerne ia sélection des hybrides proprement dits,la diversité du matériel dont nous disposions, la diversité desbuts que nous nous proposions, nous conduisirent assez vite àessayer de délimiter des cadres de travail ; c'est ainsi qu'enfonction du matériel et des principaux buts de sélection, nousfùmes amené à concentrer notre activité à l' intérieur des quatregrands cadres de travail suivants :
1. Maïs précoces à grains jaunes, plus spécialement destinés à laculture en sec dans les régions traditionnelies des provinces de Chaouia,Doukkala et Abda, et éventuellement dans la région de Meknès-Fès,ces mais devant être à texture cornée ou semi-cornée dans la mesuredu possible.
2. Maïs précoces à grains blancs, plus spécialement destinés auNord-Ouest du pays (culture en sec), ou à certains périmètres irrrguésdu Sud (région de Marrakech, plaine du Souss) disposant de relative-ment peu d'eau.
3. Maïs demi-tardjfs à grains jaunes, pour les périmètres irriguésdes Doukkala, ou sans irrigation dans les régions suffisamment arroséesdu Nord (Tétouan, Tanger) ; ici des efforts doivent être faits pourohtenir des types à bons rendements semouliers.
4. Mais tardifs à grains blancs dentés, à grand développement,susceptibles de hauts rendements dans les meilleures conditions deculture : périmètre oriental, périmètre du Gharb-Est (Sidi Slimane),et d'une manière générale toutes les exploitations disposant d'une terreriche et d'une eau abondante.
Ces cadres étant tracés, il nous restait à choisir entre plu-sieurs voies de sélection possibles, plus ou moins rapides. Nousen avons, en fin de compte, utilisées trois :
a. L'obtention de top-crosses variétaux, c'est-à-dire la pre-mière génération d'un croisement entre une variété locale et unhybride simple. Ces types d'hybrides nous furent conseillés parle Pr N.P. Nrer,, de l'Université du
'Wisconsin, lors de son pâssage
au Maroc en 1952, et nous avons essayé de les utiliser principa-lement en culture sèche 1à où les qualités d'adaptation des variétéslocales semblaient devoir être prépondérantes. C'est en outre uneforme de sélection relativement rapide, qui pouvait nous conduireà des types nettement amé1iorés par rapport aux variétés localeset susceptibles d'une vulgarisation plus rapide que celle deshybrides doubles de fabrication plus compliquée.
b. Sélection d'un hybride double à partir d'un hybride simpleconnu ; ce type de sélection, qui a été beaucoup employé en
r,'euÉr-toRauoN DU wreïs au M.dRoc 27
France et dans le groupe coopératif érigé par la F.A.O., est rapide
et demande relativement peu de moyens ; il suffit, après avoir
choisi I'hybride simple (américain le plus souvent) Ie mieux
adapté aux buts poursuivis, de trouver, dans le matériel local'
deux tignées qui aient une aptitude à 1a combinaison spécifi-quement intéressante vis-à-vis de I 'hybride simple-testeur choisi,et qui puissent constituer les deux partenaires de l 'autre hybride
simple nécessaire à l 'obtention de I 'hybride double fina1 (sélection
unilatérale).
c. Création complète d'un hybride double (sélection bilaté-rale) : i l s'agit de trouver ici, par des méthodes classiques, 4
Iignées qui, combinées 2 par 2, fournissent un hybride de hautrendement ayant les qualités recherchées. Cette méthode demandebeaucoup de temps (12 à 15 généra,tions) et de moyens, maisc'est à peu près la seuie qui puisse nous conduire à des types
à grains entièrement cornés, et c'est à peu près uniquementdans ce but que nous l 'avons uti l isée.
Nous étulierons en détail la mise en application de ces3 voies de sélection d'hybrides, à propos des exemples suivantschoisis à I ' intérieur des cadres de travail déflnis plus haut :
Premier eæemple
Essais d 'obtent ion de top-crosses var iétaux (a) dans Ie cadre desmaTs précoces à grains jaunes (1) .
Deuî ième eæetnple
Sélect ion uni latérale (b) d 'un hybr idc double pr 'écoce à grainsj aunes (1 ) .
Troisi,ème eæemple
Sélect ion bi latéraIe (c) d 'un hybt ' ide double demi- tardi f à grainsj aunes (3 ) .
Exnupr,n 1
Sélection de top-crosses variétaux
du type précoce à grains jaunes
Principes et buts, de cette sélection
Le top-cross variétal tel q.ue nous I 'envisageons est unhybride de première génération (F 1), résultant du croisemententre :
a. d'une part, une variété ou une population non améliorée,mais possédant des caractéristiques d'adaptation aux conditions
28 A, CORNU
locales de culture et donnant des produits répondant aux exi-gences des consommateurs locaux ;
b. d'autre part, un hybride (simple ou double) de type trèsamélioré, connu par sa haute capacité de rendement, mais n'étantpas spécialement adapté aux conditions locales (puisque créé dansd'autres conditions).
Le but poursuivi est évidemment d'obtenir un hybride réunis-sant les qualités parentales compiémentaires, tout en bénéficiantd'un effet d'hétérosis maximum.
On peut espérer y arriver de deux manières :- la première, empirique, consiste à réunir un certain
nombre de variétés et d'hybrides de précocité sensiblement équi-valentes, et d'essayer toutes les combinaisons possibles entre eux ;
- la seconde, plus rationnelle, serait, après le choix d'un desdeux partenaires, d'entamer une sélection pour I'aptitude spéci-fique à la combinaison du second parent par rapport au premier :sélection de lignées pures s'il s'agit de I'hybride, sélection varié-tale, s'il s'agit du partenaire local.
L'intérêt principal de ce type d'hybride est sa simplicité,sa sélection ne nécessite pas de gros moyens, elle peut être rapide :Ia production de semences est également simpliflée par rapportà celle des hybrides ordinaires, et partant sa vulgarisation. Etsurtout on peut espérer qu'un tel maïs supportera mieux qu'unhybride perfectionné des techniques culturales rudimentaires.
Premiens essais (1953-f957)
Les premiers top-crosses variétaux expérimentaux furentproduits dans les années 1953 à 1955. I1 s'agissait là de premierstâtonnements ; nous ne disposions que de peu d'éléments d'in-formation pour le choix des partenaires.
.Du côté < variété >, il n'y avait pas eu encore à cette époquede prospection systématique des populations marocaines ; nousavons donc utilisé les mais que I'on trouve le plus courammentdans les grandes zones de culture, les provinces de Chaouïa etdes Doukkala ; la u variété > intitulée < Doukkala " n'était doncen fait qu'un échantillon moyen de ce que les paysans cultivaientdans cette région. Nous avons pensé utiliser également les maïs< argentins >, d'importation plus ou moins récente, qui s'étaientrépandus dans quelques régions du Maroc et qui nous paraissaientoffrir des possibilités d'amélioration supérieures aux variétés Io-cales. Le premier < argentin > utilisé était une population tirée
l'enrÉlroRAuoN DU MATs AU MARoc
des descendants de ces contingents importés. Le second, intituléPA-z, était une sorte de variété synthétique, de type < argentin >(grain orange très corné) plus pur, reconstitué par mixtion dehuit lignées < argentines > en cours d'autofécondation et de sé-lection.
Du côté du ( parent hybride >, nos premiers essais d'hybridesaméricains nous avaient montré I'intérêt de certains d'entre eux.et parmi ceux qui étaient à formule libre (non secrète) ! nousavons pu choisir certains hybrides simples parents, connus déjàcomme testeurs de lignées et employés en particulier par Iegroupe d'études européen des mais hybrides, institué par Ia F.A.O.et dont nous faisions partie. C'est ainsi que nous fûmes amenéà choisir I'hybride simple V/ 32 X 187 R, un des parents del'hybride double Wisconsin 641 AA, qui avait donné de bonsrésultats au Maroc (surtout en culture irriguée), et était un deshybrides < standard > de notre groupe F.A.O. Par la suite, ayantconstaté que les types précoces réussissaient mieux en culturesèche que les types plus tardifs, nous avons utilisé des parte-naires plus précoces : Sokota 224 était un hybride double de cetype, nous I'avons d'abord utilisé en tant que tel, pensant que,sous cette forme, il serait un partenaire plus économique, puisnous avons fait appel aux deux hybrides simples parents ; c'est-à-dire SD 101 X SD 102 et SD 105 X SD 107. Enfin, I'hybrideWisconsin 464 A, standard du groupe précoce F.A.O. et bon< performer ) en culture sèche, nous fournit deux autres parte-naires, ses deux constituants : M-13 R X R 3 et 153 R X A 374.
La liste de ces top-crosses s'établit comme suit * :N"
"ff"',K F.RMULE
TX-l 1953 . Doukkala , X (W 32 X 18? R)TX-z 1953 . Argentin , X (W 32 X 187 R)TX-6 7954 " Doukkala , X Sokota 224TX-7 1954 PA-2 x Sokota 224TX-1l 1955 . Doukkala , X (SD 101 X SD 102)TX-12 1955 . Doukkala , x (SD 105 x SD 107)T X - 1 3 1 9 5 5 . D o u k k a l a , X ( M - 1 3 R x R 3 )T X - 1 4 1 9 5 5 " A g o u r a T , * + X ( 1 5 3 R X A 3 7 4 )
{ ' La dénominat ion TX a été adoptée pour évi ter la confusion avec lestop-crosses ordinaires Tc, qui sont des croisements- test entre testeur et l ignées.
** " Agourai l ét : i t une populat ion or ig inaire d,Agouraï (au sud deMeknès) et qui avai t subi un colnmencement de séIect ion de la part d,uncultivateur de Ia région, M. Lelrurn.
30 A. CORNU
Les deux premiers top-crosses furent comparés en 1954 auxhybrides américains, dans les deux Stations de Sidi Slimane etde Boulaouane (Fiches d'essai n's 1 et 2). A Sidi Slimane où lesconditions générales de I'essai furent bonnes (rendement moyende 57 q/ha), 1es hybrides américains tardifs ou semi-tardifs furentnettement supérieurs I le top-cross TX-1 était nettement sur-classé, cependant que le TX-2 se maintenait à un niveau satis-faisant. A Boulaouane, où les conditions générales de I'essai furentbeaucoup moins bonnes (rendement moyen de 27,3 q/ha), nousobtenions un résultat inverse : TX-1 se classait en tête, devan-çant nettement les hybrides américains cette fois trop tardifs etmis dans I'impossibilié d'extérioriser leur énorme capacité derendement ; TX-2 se maintenant au niveau des meilleurs amé-ricains.
Le témoin (population locale) placé dans I'essai de Boula-ouane s'avérait très inférieur âu top-cross correspondant TX-1,I'augmentation de rendement obtenue étant de 36/o. Par ailleurs,la qualité des grains fournis par les deux top-erosses s'avérait bien,comme prévu, intermédiaire entre celle des parents et de typedemi-denté.
De ces deux premiers essais on pouvait donc tirer les conclu-sions suivantes :
- Intérêt du top-cross dans des conditions de culture rela-tivement médiocres.
- Affirmation de la valeur du matériel argentin dans desconditions de culture irriguée relativement bonnes ; nous avionslà un matériel de départ très précieux par sa valeur hybrideet la qualité de ses grains très cornés.
Les années suivantes, nous essayâmes, avec la collaborationdes organismes de vulgarisation, de lancer la culture des top-crosses variétaux sur une assez grande échelle, à la fois sur leplan de Ia production de semences et sur celui de la culture elle-même pour la production de grains. Les champs d'hybridation(production du TX-11 à TX-14) mis en place au cours 'Ce la cam-pagne 1955 furent assez satisfaisants et nous récoltâmes, chez lesagriculteurs et les centres de modernisation rurale qui avaientvoulu tenter l'opération, une quantité de semences suffisante pourpouvoir distribuer I'année suivante ces nouveaux hybrides dansde nombreux secteurs aux fins d'expérimentation.
Malheureusement, l'année 1956 fut une année très troublée ;c'était la première année d'indépendance ; les services de vulga-
Fiche d'essai no
Essar, comparattf de
Lieu: Sidi Sl imane
Dispositif expérimental (B X V X P) = 4 X
Densité de plantat ion: 40 000 pl. /ha (1 X 0,50
Irr igations : 4
Rendement moyen: 57,3 q/ha
1
uarr,étés
Année: 1954
10 X 40 - 1600 mz- 2 pieds/poquet)
D.S. = 16,8 q/ha (29,3 %)
Rnrommnr
VanrÉrÉs E/p" a,/ha Cr.essrrvrnnu
Dixie 33v 7 2Kentucky 103TX-2K 1859'w
641 AA (M)w 685w 641 AATX-1
1,681 4 0
1 , 1 91 . 1 00,96l , t40,92' l 1 7
0,96
1221009286858380no
82,967,962,358,6i ) r ,o
56,754,353,836,9
+ E/P = épis/p ied
Fiche d'essai no 2
Essai comparatif de uqriétésLieu: Boulaouane
Disposit i lexpérimental (B X V X p)
Densité de piantat ion : 40 000 pl. iha (1
I r r i g a t i o n s : 8 X 4 0 0 : 3 2 0 0 m : / h a
Rendement moyen : 27,3 q/ha
Année: 1954: 4 X 10 X 46 - 1840 m:
X 0 , 5 0 - 2 p i e d s / p o q u e t )
D.S. = 7,8 q/ha 28,5 %)
VanrÉrÉs Fr,onersoN*
d
Rrnnnumt
q/ha relatif Cr,essrryrnrr
TX-1w'641 AA (M)
Dixie 33TX-2Indiana 620 Cu.s. 13v 7 2ML
NC 27
T J O
1 1 0109108106103103100
36,5t o R
29,2t o l
28,4, n n
,1 n
26,819,9
0,810,660,890,650,750,760,600,690,64
) v
7275
6769n 2
607B
* Durée levée-f loraison expr imée en jours.
32 A, CORNU
Fiche d'essai no 3
Essat, comparattf de uariétés
Lieu: Boulaouane
Dispositif 'expérimental (B X V X P) = 6 x 21
Densité de plantation : 37 500 pl./ha
Irr igations : I X 400 63 = 3600 m3
Rendement moyen : 25,7 q/ha
Année: 1955
x 46 5796 m2
D.S. : 5,23 q/he
VenrÉrÉs Fr,oner- Maru-soN d RrrÉ
Heurnun (cm)
1"' épi totale
PtDscASsÉs
%E/p
Rnnnpumrr
q/ha relatif
United 32
Texas 26
Indiana 620 C
u.s. 13
Ohio K 62
Kansas 1 859
TX-6
Tr(-7
\{'isconsin 641 AA
Mais local
u. s. 523 IM
Texas 30
Ohio K 35
Ohio K 24
United 42
Dixie 33
Indiana 909 A
United ?2
United 6
United 59
Tennessee 10
163 0,6
178 r,4
164 r,7
169 0,9
174 1,1
172 0,6
139 1 ,9
153 1,8
169 0,8
136 2,7
162 2,0
I I a L t t
1?3 0,8
19ô 2,0
160 0,7
131 7,4
158 1,0
194 0,8
176 1,0
162 0,8
164 2,3
0,90 32,7 119
0,80 32,r 117
0,71 32,1 117
0,87 31,6 115
0,91 31,5 115
0,82 31,2 714
1,00 29,4 10?
0,95 27,8 101
0,76 27,6 101
0,93 27,3 100
0,68 27,2 99
0,70 27,l 99
0,85 26,4 96
0,80 25,7 94
o,?s ?!,6 s3
0,65 23,9 87
0,60 23,7 B6
0,78 23,3 85
0,56 23,0 84
0,71 2r,7 79
0,50 17,0 62
51
63
55
56
50
D D
42
aô
52
L '
D I
65
' J
52
51
64
56
62
60
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65
r l I
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L25
106
106
114
106
124
126
114
r16
115
t24
724
t32
123
Lzl
129
76
104
73
rt2
B4
84
49
o r
54
95
114
8 1
82
7 l
118
99
92
93
t72
117
126
113
r,'luÉr,lonerroN DU MATs AU MARoc 3:l
Fiche d'essai n' 4
Essat comparatif de uariétés
Lieu: Rabat-Guich
Dispositif expérimental (B X V X P) : 4 X
Densité de plantat ion: 25 000 pl. /ha (1 X 0,80
Irr igation: néant
Rendement moyen : 27,0 q/ha
Année : 1956
I X 32 - 1152 m2
x 0,50)
D.S. : 4,5 q/ha
VenrÉr És Fr,onarsor.r
ô
Hnurnun (cm) RAcHrs Eprs pan Rmrnrwrrnt
1"" épi totâIe % PrED q/ha relatif
TX-12
TX.T4
TX-6
TX-13
TX-11
TX-7
Sokota 224
Ohio K 24
P-099 (M.L.)
59
DJ
59
Ê o
A '
OJ
D+
66
72
68
J O
135 13,0
140 17,6
13s 16,7
149 19,3
t34 20,0
164 18 ,7
r42 19,5
160 21,7
r40 18,8
29,7 135
29,2 133
28,3 129
28,1 r28
27,8 126
26,9 722
25,3 115
23,1 105
2L,9 100
1,09
1,05
1,10
0,99
1,05
0,98
0,99
0,88
1,06
64
83
69
, o
n 1
risation agricole s'en trouvèrent fortement désorganisés, si bienque nous ne pûmes tirer que peu d'enseignements de cette opé-ration dont nous escomptions beaucoup. Les quelques résultatsvalables que nous avions pu recueillir pendant cette campagneet celles de 1955 et de 195? sont résumés dans le Tableau ?, ilssont assez discordants; parmi ceux obtenus en culture sèche -par conséquent des plus intéressants pour le but que nous nousproposions - certains étaient encourageants (Tiflet en 1955, OuledFrej en 195?), d'autres l'étaient beaucoup moins (ceux de 1956,ceux de Settat en 1957). En Stations expérimentales où les condi-tions d'essai étaient évidemment meilleures, nous obtenions desrésultats plus probants ; le plus intéressant est I'essai de Rabat-Guich de 1956 (Fiche d'essai n" 4), où les top-crosses se mon-trèrent nettement supérieurs à la fois aux hybrides américainstémoins et à la variété locale (significativement par rapport àcette dernière).
Nous n'insisterons pas plus sur cette première période d'étudedes top-crosses variétaux; il ne s'agissait 1à que de travaux d'ap-
34 A. CORNU
Tanr.reu 7
Top-crosses variétaux
(Essaâs ertérteurs 1955-57)
Ar'rnÉn Locer,rrÉsCorvorrrorlsDE L,ESSAI
Ruunurnrsa/ha
19t5 Tiflet
Boulaouane(Ferme Samaran)
1956
Ouled Frej(Ferme d'appl icat ion)
Béni Mel la l(c.T. 1)
195? Ouled Frej(c.T. 44)
Settat(c.T. 60)
4 répéti t ionsCulture en sec
Culture extensive
en sec
Bandes al ternées
Cul ture en sec
Semis tardif
B:ndes coupiées
2 répétitions
Culture en sec
Bandes couplées
2 répét i t ions
Cul ture en sec
culture irriguée Tx-72
Pas de témoin local TX-13TX-14
T X 6u 4 2r f ? t
o h K 3 5
US 13
Local
TX-72
Local
TX-13
LocalTX-12TX-13TX-14
LocalTX-12TX-13TX-14
t2,l8,96,64,84 '
9,58,5
+,o
49,55540
1013,8
12,8
9,36,48 ,18,3
proche, assêz empiriques, mais qui nous montrèrent tout de mêmeles défauts et les avantages que pouvaient présenter ces hybrides.Il nous restait à entreprendre une séIection plus rationnelle apteà renforcer les qualités de ces top-crosses.
Travaux de sélection basés sur l 'hybride simple W 64 A X 153 R
Pensant que la solution << top-cross variétal > ne pouvait êtreque transitoire, nous avions, dès les premières années de notreséjour, entarr,ré des recherches en vue de la création d'un hybride
L,AMÉLIORATIoN DU MAÏS AU MAnOC
double pour ces zones de culture sèche, justifiables justement del'emploi de ces top-crosses. Ces recherches constituent le sujetde notre exempie 2, et nous les aborderons en détail un peu plusIoin ; cependant, il est nécessaire ici de les évoquer brièvementau moment où nos deux lignes de sélection se rejoignent.
En effet en L957, nous avions franchi la première étape denotre travail : nous étions arrivé au choix d'un hybride simplede base, fait de deux lignées américaines, et qui devait nousfournir la première moitié de notre hybride double. Cet hybridesimple ayant été choisi à la fois pour sa valeur hybride, sa pré-cocité et ses quaiités d'adaptation aux conditions marocaines, ildevenait évident que nous devions l'adopter également pournotre programme de sélection de top-cross, ce qui fut fait en1958. L'hybride simple en question avait pour formule : W 64 AX W 153 R (deux lignées créées ou améliorées par I'Universitédu Wisconsin) ; deux top-crosses variétaux furent fabriqués àpartir de cet hybride et de deux " variétés > marocaines : I'une,appelée " Guich > et récoitée dans les environs de Rabat, donnale TX-21 ; I'autre, " Doukkala ", déjà employée précédemment,fo'-rrnit ]e TX-22.
Nous eûmes, en 1958, sufiisamment de semences de ces deuxnouveaux hybrides pour pouvoir, en 1959, procéder à une sériede 5 essais comparatifs grâce à I'appareil expérimental plus per-fectionné dont nous disposions à partir de cette époque.
Ces essais furent conduits dans des conditions de culture trèsvariables:en sec (à Rabat et El louizia), à i ' i r r igat ion (part iel leou totale) dans les autres Stations, sur des sols très variés et sousdes climats très divers. Dans l'ensemble, ces essais furent conduitscorrectement et furent tous analysables; on peut déplorer seu-lement Ia trop faible densité de plantation obtenue à Dar Bou-azza, à la suite d'une erreur de semis.
Ces deux top-crosses furent comparés dans toutes les Stationsà Ia variété < Doukkala " (sauf à Ellouizia, où il s'agissait d'unevariété locale, très semblable d'ailleurs) et à l'hybride 351 quenous avions sélectionné dans Ie groupe des blancs précoces;dans toutes les Stations (sauf à Ellouizia) trois hybrides doubles(deux américains et un français), qui avaient donné satisfactiondans d'autres essais précédents, furent ajoutés en comparaison.Les conditions générales et les résultats de ces essais sont consi-gnés dans les Tableaux B et 9.
35
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l'altÉlroRetroN DU tueÏs eu MARoc
Tesr,neu 9
Erssais d'hybrides précoces à grains jaunes ou à grains blancs
Rendements (q/ha) et rendenxents relattfs (o/o)Maroc 1959
39
Srarrors rxpÉnrwrnrtrar-ps
s id iHyrnrnrs Rabat 5lrmane
DarBouazza Boulaouane Ellouizia MoyrNNns
AïnChaIb
MIN 706 32.s1 1 1
w-464 30,31 0 4
INRA 3i3 32,9I t3
cRA 3ô1 32,5l t l
TX-zr 36,2124
'IX-22 32,91 1 3
ML - D 29,2100
5 1 , 1126
5â,3r35
57,2126
51,81 2 7
55,0t , t i )
5 1 , 9128
40,6
100
41.7
125
37 ,0
1 1 1
43 ,6
1 3 1
43 ,6
131
48,4
145
1 0 , o
140
l e e
700
1 3 , 9
90
15 .4
100
19 .3
125
18,2
1 1 8
19 ,4
1 2 6
19 ,6
1 2 7
l . r 4
700
47,2I l t i
40 ,91 t s
3U,91 1 0
4û,9 19,91 1 5 1 1 1
38,0 22 ,8107 127
42,7 27,3t z a 1 1 8
35,5 18 ,0100 100
1 1 4
1 1 s
119
127
124
100
Les chi f f res en i ta l iques indiquenl les rendements re lat i fs par rapportau témoin local .
L'année dans l'ensemble fut assez favorable au maïs, surtoutpar le fait de quelques pluies de printemps gui arrivèrent aubon moment ; on peut donc estimer que dans l'ensemble lesconditions de culture furent bonnes. Les Tableaux de rendementmontrent que, dans tous les cas, les variétés locales furent infé-rieures aux hybrides, et que, en moyenne, les top-crosses furentnettement meilleurs que les hybrides doubles ; le gain moyenobtenu avec le top-cross TX-21, par rapport aux variétés locales,était de 27 %.
Ces résultats étaient évidemment très encourageants : lechoix de l'hybride simple paraissait bon, du point de vue desrendements obtenus ; par âillews, sa précocité correspondait trèsexactement à celle des variétés locales utilisées et permettait
40 A. CORNU
une hybridation aisée ; enfin, une des deux lignées, 'W
64 A, avaitun grain assez peu denté, de sorte que le produit final obtenuétait relativement satisfaisant du point de vue de la qualité dugrain et de sa teneur en semoule. II nous restait à choisir lepartenaire marocain ; Ia variété < Guich >> avait donné de bonsrésultats, nous décidâmes donc de produire )e top-cross TX-21sur une plus grande échelle pour de nouvelles tentatives dansles campagnes marocaines, en attendant d'avoir sélectionné plusratjonnellement une < variété ) convenant parfaitement à l'hy-bride simple choisi.
Recherches complémentaires
Le top-cross ainsi obtenu pouvait être immédiatement uti-lisé ; c'était Ie but pratique recherché. Cependant, ce n'était ànotre avis qu'un début ; nous disposions simplement d'une bonnebase de départ pour une sélection plus dirigée, plus rationnelle.
En fait, cet hybride présentait encore de nombreux défauts,dont beaucoup sont apparus lorsque la production de semencess'établit sur une plus grande échelle. Tout d'abord du côté deI'hybride simple, la lignée 153 R, si elle a une très bonne valeur-hybride et une bonne résistance aux maladies, est en elle-mêmeune lignée de faible développement, donnant peu de pollen etpeu de grains, tout au moins dans les conditions marocaines ; cetétat de choses fait que, bien que la concordance de floraison avecW 64 A soit satisfaisante, la production de i'hybride simple esttoujours difficile et aléatoire, quel que soit le sens du croisement.Par ailleurs, cette lignée a une qualité particulière : celle deposséder des gènes dits < restorer >, eui rétablissent la fertilité-mâle des hybrides simples issus de cette lignée et d'une lignéemâle-stérile du type cytoplasmique << Texas )), par exemple ; or,I'utilisation de la stérilité-mâle < cytoplasmique > devient de plusen plus fréquente, aux Etats-Unis en particulier, dans la produc-tion des hybrides doubles ; ce procédé permet d'éviter les travauxde castration des plants porte-grains âu moment de I'hybridationdes lignées et des hybrides simples ; I'hybride simple parent-mâlecontenant des gènes ( restorer ,, la fertilité est rétablie au stadeultime de I'hybride double. Or, nous avions pensé qu'il pourraitêtre intéressant d'utiliser cette technique pour la production destop-crosses variétaux ; ce n'était évidemment pas possible avecla lignée 153 R puisque nous recherchions dans ce cas un hybridesimple mâle-stérile.
r,'emÉr,tonetroN DU MAïs AU MARoc
Un autre défaut cie ce top-cross était la qualité finale dugrain obtenu ; nous n'avions évidemment pas le grain corné de-mandé, nous en étions même assez loin, le caractère .. denté os'avérant généralement partiellement dominant dans la descen-dance ; nous avions donc intérêt à rechercher, pour la compositionde I'hybride simple, des lignées moins " dentées > ; or, nous avonsvu que W 64 A était la moins dentée des deux ; là aussi, donc,il nous fallait essayer de remplacer W 153 R par une autre lignéeà grains plus cornés.
Enfin, le partenaire local de ce top-cross présentait lui aussiquelques défauts, le principal étant sa variabilité, puisqu'il s'agis-sait au départ d'une population. Cette variabilité n'était pas uninconvénient majeur pour l 'hybride lui-même ; la pollinisationde I'hybride simple dans les champs de croisement n'en était quemeilleure, puisque échelonnée, et Ia variabilité du top-cross ob-tenu lui conférait une certaine plasticité vis-à-vis des facteursextérieurs (météorologiques ou autres). Mais elle devenait uninconvénient grave, en ce sens que la population était susceptiblede varier assez considérablement dans le temps, même en repro-duction isolée, et que nous ne pouvions pas être sûr de reproduirechaque année le même top-cross, avec les qualités qui avaientprovoqué son choix. De plus cette population, étant à l'état brut,était certainement susceptibie d'amélioration et il nous fallaity songer.
Toutes ces raisons ont fait que nous avons entrepris à partirde 1960 une série de recherches complémentaires où on peutdistinguer trois types d'études :
a. Etudes d'hybrides simples mâle-stérile.
b. Recherches de facteurs ( restorer , dans les populationslocales.
c. Amélioration du partenaire local.
Nous allons envisager successivement ces trois aspects denos travaux.
s. Etude d'hybrides sirnples mâle-stértles
L'util isation de la stérilité-mâIe dans }a production de se-mences d'hybrides de mais est maintenant courante aux Etats-Unis.
4 l
42 A. coRNU
Fiche d'essai n" 5
?op-crosses uariétaur. et uariété Locale
Lieu : Rabat-Guich
Disposi i i f expérimental (B X V X P) = 5 X 26 X 46
Densité de plantat ion : 31 250 pl. /ha (0,80 X 0,40 X 1)
Irr igation: néant
Rendement moyen: 26,3 q/ha
Année; 1962
: 5 9 8 0 m l
D.S. : 5,7 q/ha (21,6./. \
VenrÉrÉs Fr-onersott
çE/p
Vunsr PLANTES d% s:rÉnrr,ts
%
RnwnBruenr
q/ha relatif
TX-35
TX-36'fx-32
't'x-33
TX-34
TX-31
LocaI
70,4
68,8
70,6
68,6
67,4
73,0
0,92
0,96
0,88
0,89
n o t
0,89
0,82
0,81
, n q
26,6
26,1
25,8
25,8
t 2 (
23,4
19,0
0 ,1
0,4
0,8
0,9
0,7
0 ,4
0,6, ) 7
I17
113
1 1 1
1 1 0
110
100
r00
8 1
, o
o 1
95
98
98
94
0
0
Beaucoup de lignées nouvelles ont été munies soit du < fac-teur > cytoplasmique déterminant Ia stérilité-mâle, soit du facteur( restorer > permettant la restitution (souvent partielle) de lafertilité-mâle. Nous avons pu obtenir, grâce au Pr N.P. NslL deI'Université du W'isconsin, un certain nombre de lignées et d'hy-brides simples mâle-stériles ; quatre de ces hybrides simples ontété utilisés tels quels dans des croisements avec la variété ..Guichr',ce qui nous a donné 4 nouveaux top-crosses variétaux. De plus,dans le but d'améIiorer la texture du grain, nous avons fabriquédeux autres hybrides simples, contenant d'une part la lignéeW 64 A T MS (portant le facteur cytoplasmique < Texas n), etd'autre part une lignée marocaine à grain corné dont nous con-naissions déjà Ia valeur-hybride par des travaux antérieurs. Cesdeux nouveaux hybrides simples ont été eux aussi croisés avecla variété .. Guich >, de telle sorte que nous avions obtenu lessix nouveaux fop-crosses suivants :
TX-31 : (M 13 R r MS X lV 64 A) X .. Guich >
TX-32 : (W 32 r MS X W 64 A) X u Guich >>
l 'eMÉltonatloN DU MAïs AU MARoc
Tanlneu 10
Fiche récapitulative
Rendements (c1/ha) et rendements relatifs ( '/c)Année 7962
+J
bTATIONS EXPERIMENTALES
V A R I E T E S R a b a l _ q i d i A ï n D r rGuich st i- in" Boulaouane ruor:out* F,[râ'r.u Movennc
Loca l
TX-21
TX-31
TX-32
TX-33
TX-34
TX-35
TX-36
19,08t
23,4100
23,510t
26,1111
z3,B110
25,8110
q n Ê
117
, R A
113
41,180
J t , t
100
5 5,3r08
56,5110
58,51 1 4
55 ,5108
5 1 , 9101
55,5108
3 1 , 6
42,8100
4r.496
41 ,8o 7
41,296
42 P,100
r0,6118
52,8123
6,344
14 ,3100
1 e t
92
13,896
16,0111
13,090
17,8124
13,896
J { , O
99
5 5 , 1100
51 ,693
58,6106
61 ,41 1 1
57,6104
58 ,1105
60 ,0r08
30,575
100
37,098
39,3104
40,5108
38,9102
4 r , l113
109
Les rendements re lat i fs (en pourcentage du témoln TX - 21) sont indiquésen italiques.
T X - 3 3 : ( W F 9 ' r M S X W 3 2 ) X < G u i c h >T X - 3 4 : ( W R 3 | M S X W 6 4 A ) X < G u i c h >TX-35 : (W 64 A I MS X MR 493) X << Guich >TX-36 : (W 64 A 1 MS x MR 622) \ < Guich "
Durant I'année 1962, ces six top-crosses furent mis en essaiet comparés à la fois au maïs local et au top-cross TX-21, prisdésormais comme témoin ; cinq essais furent organisés à Rabat-Guich et Aïn Taoujdate sans irrigatlon, à Dar Bouazza avec lesecours d'une irrigation d'appoint au moment de Ia floraison, etdans les stations irriguées de Sidi Slimane et Boulaouane. Lesrésuitats de ces essais, évalués en rendements en q/ha et ren-dements relatifs (en pourcentage du témoin TX-21), sont résumésdans le Tableau 10 ; Ies observations, plus complètes, faites à
44 A, CORNU
Rabat, sont récapitulées dans la Fiche d'essai n'' 5. Au point devue climatique, I'année 1962 a été assez particulière : après unmois Ce février sec (21,8 mm à Rabat), mars a été très pluvieux(194 mm à Rabat), et par la suite, jusqu'à la récolte du maïs enjuillet, i l n'est plus tombé que 40 mm de pluie ; pour le maïs,cet excès d'eau au moment du semis et de la levée s'est traduitpar une pnauvaise levée dans certains cas et surtout par un départtrès lent de la végétation, de telle sorte que la première partiedu cycle végétatif (levée à floraison) a été anormalement longuepar rapport à la deuxième partie (floraison-maturité). Cela ex-plique la relative médiocrité des rendements en culture non ir-riguée (Rabat et Ain Taoujdate).
Cependant les résultats d'ensemble furent particulièrementintéressants : si I 'on consulte le Tableau 10 (moyenne des ren-dements en grains obtenus dans chaque station et rendementsrelatifs par rapport au témoin TX-21), on voit nettement les deuxpaliers d'amélioration obtenus : le premier qui situe Ia valeurdu TX-21 par rapport à la variété locale (100 pr:ur ?5, soit 33 %d'augmentation moyenne du rendement) ; le second qui place lesnouveaux top-crosses nettement au-dessus de TX-21 (en moyenneI0 ft, de mieux pour les meilleurs). Cela prouve d'abord qu'il ya une large possibilité I'amélioration du côté de l'hybride simpleparent, et indique ensuite plus précisément que I'introductionde lignées marocaines à grains cornés (dans les hybrides TX-35et 36) peut être bénéfique du double point de vue du rendementen grains et de la qualité finale de ces grains (meilleure valeursemoulière). Nous retiendrons surtout f intérêt d'ensemble duTX-35, qui paraît particulièrement bon en culture sèche (rende-ments relatifs de 117 à Rabat et 724 à Ain Taoujdate), et qui,de plus, fournit en culture un pourcentage de pieds mâIe-fertiles(24 %) supérieur aux autres, pourcentage qui serait tout de mêmeprobablement insuffisant s'il était cultivé seul, mais qui laissebeaucoup d'espoir en ce qui concerne I'util isation de I'hybridesimple mâle-stérile 64 A r MS X MR 493 ; il ne resterait plus qu'àlui trouver un partenaire marocain capable de redonner la ferti-lité mâle au top-cross dans une proportion suffisante pour assurerla pollinisation de I'ensemble de la culture. C'est I'objet des pre-mières études faites sur les populations locales, que nous évo-quons dans le paragraphe suivant.
b. Recherches de u restorer >, dans les populattons locales
Pour cette recherche. nous avons utilisé comme << testeur >>
l'amÉlroReuoN DU lrnis eu MARoc
I 'hybride simple mâle-stéri le M 13 R ' MS X W 64 A, que nousavons croisé * avec un premier lot d'environ B0 < variétés >, locales ;l 'étude de la descendance a été faite en 1962 et 196J à Rabat, surun nombre de plantes voisin de 50 ou de 100 suivant les dispo-nibii i tés en semences. Ces résultats (Tableau 11, p. 46) furent trèsvariables mais jamais très tranchés ; i l y eut dans tous les casdes plantes demi-stéri les, i l n'y eut jamais de descendances com-plètement ferti les, très rarement des descendances entièrementstéri les. Nous avons affaire ici à des populations très mélangées,hautement hétérozygotes (ce qui a été confi.rmé par la fréquenced'apparit ion de mutations récessives après autofécondations) ; lesAméricains ont étudié Ie mécanisme de la restauration de ferti-l i té en présence de divers facteurs cytoplasmiques, et s' i l y aquelques divergences entre les résultats obtenus (divergences duessouvent aux différentes origines des ( sources u cytoplasmiques destéril i té), i l semble que cette restauration soit due à la présenced'un nombre très l imité de facteurs géniques (un seul dans cer-tains cas étudiés). I l faut donc bien envisager dans le cas de cesvariétés marocaines une hétérozygotie très poussée et sans douteaussi la présence de nombreux facteurs complémentaires quimodifient plus ou moins profonJément l ' . expression > de cetterestauration.
Quoi qu'i) en soit, certaines des populations marocaines étu-diées ici paraissent pcuvoir être 'r-rt i l isées pour Ia fabrication d.etop-crosses variétaux d'origine mâle-stéri les ; en effet Z d'entreelles donnent une descendance contenant moins de S0 % de plantesmâle-stéri les (ce qui est largement suffisant pour assurer unebonne fécondation de I 'ensemble), mais les plus intéressantesd'entre elles pourraient être celles originaires des grandes plaines(Chaouïa, Doukkala) qui ont déjà une valeur-hybride intéres-sante (n" I , 14,22,30, 126, par exei r rp le) . C 'est pourquoi une étudeplus précise a été entamée sur les populations : des croisements,individuels cette fois, ont été faits à partir de la l ignée W 64 A rMS, et chaque piante jssue de population locale, uti l isée pour cescroisements, est en même temps autofécondée ; nous espéronsainsi d'une part reconstituer à partir de chaque population unevariété s)'nthétique à grand pouvoir de < restauration >, et d'autrepart déterminer d'une manière plus précise les facteurs respon-sables de la ferti l i té et de la. semi-ferti l i té des descendants.
l'hybride simple a été assurée par undizaine de plantes environ par numéro.
* La pol l in isat ion des épis demélange de poTlen recuei l l i sur une
Tesl,plu 11 Recherches d'e << restorers >r
Etude des crotsements auec
Drscrroewcp DEs cRorsEMENTs
N"VanrÉrÉ onrc*.is tt:f,'!i:r' Plantes Nbre total Taux de
partiellement de plantes plantes 6stériles observées stériles %
1 Berrechid3 Rabat4 Salé6 Basse MoulouyaI GharbI Basse Moulouya
10 Doukkala12 Fès-Meknès14 Taza17 Ouezzane18 Rabat19 El Menzel20 El Menzel22 Settat23 Settat24 Settat25 Guercif26 Guercif27 Taza28 Safi30 Safi32 Moyen Atlas33 Moyen Atlas34 Moyen Atlas35 Zagora37 Tétouan39 Tétouan40 Tétouan42 Tétouan44 Tétouan50 Ouarzazate51 Ouarzazate52 Ouarzazate53 Al Houceïm:54 AI Houceima55 Souss56 Souss57 Sotlss58 Souss59 Souss60 Souss63 Souss
28+
13100
24337
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63,785,073,074,798,052,749,078,055,374,568,856,332,052,069,572,048,593,595,369,246,338,036,080,898,091,891,458,072,O68,086,052,091,196,192,072,69r,492,096,290,378,096.0
dans les populations marocaines
I 'hgbr iCe M 13 Rt MS X W 64 A
DESCENDANCE DES CROISEMENTS
N. ,VenrÉrÉ Onrcrtn
Planles J ,"fi:,T:i"",ler t l les
stér i les
Nbre tota l Taux dede p).antes plantes 6obs:rvées stér.iles 9/.
64 '
Souss
65 Souss
66 Souss
67 Souss
68 Souss
69 Souss
70 Souss
7L Ben Slimane
72 Berrechid
73 Souss
75 Tafilalei
76 Taf i la let
77 Taf i la let
78 Tafilalet
80 Tafilalet
83 Taf i la let
85 Beni Ahmed
86 Beni Ahmed
B? Beni Ahmed
88 Chaouen
89 Chaouen
90 Moyen At las
93 Moyen Atias
94 Moyen Atlas
95 Moyen At las
97 Moyen Atias
98 Moyen At las
99 Moyen Atlas
101 Taf i la let
102 Tizni t
103 Temanar
105 Oued Massa
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109 Tamanar
115 Sefrou
116 Sefrou
11? Sefrou
118 Fès-Meknès
119 Fès-Meknès
\23 Tanger
124 Chaouia
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48 A. CORNU
c. Améh.oration du partenaire local
Dans le but d'atteindre les deux objectifs principaux quenous nous étions fixés, à savoir :
1. homogénéisation de la population locale,
2. amélioration de sa valeur-hybride spécifique par rapport àl'hybride simple choisi,
nous avons conçu un plan d'amélioration par cycles, basé sur unesorte de sélection gamétique spécifique (voir GnerHrQUE 3, p. 36).
Ce plan est assez simpie et comporte des cycles de 2 anschacun; les opérations successives principales sont les suivantes:
7'" année : culture de la population de départ, sur une superficie telleque nous puissions disposer de plusieurs centaines de plantes. Choix danscette culture d'une centaine de plantes, autant que possible exemptes demaladie, d'aspect général moyen, et bonnes productrices de pollen. Ensachages,avant floraison, des panicules et des épis de ces plantes. A Ia floraison lepollen recueilli sur chaque plante sert, d'une part, à autoféconder cette plante,d'autre part à féconder plusieurs épis (si possible) de l'hybride simple testeur,cultivé dans le voisinage, et dont les épis auront été ensachés au préalable.
A la fin de la eampagne, nous récoitons ainsi :
a. dans la population de départ, des épis autofécondés numérotés ;
b. dans I'hybride simple, des épis croisés par Ies plantes choisies numérotées,épis qui fourniront la semence d'hyb,rides " 3-voies ,, du type H.S. x têtede l ignée (So).
Zme unnée (printemps) : les o 3-voies , sont m.is en essai comparatif, avecautant de répétitions que le pe,rmettent les quantités de semences récoltées,et dans une station de culture sèche, représentative d'une zone (la plus vastepossible) de culture de mais en sec, pour iaquelle Ie nouveau top-cross estprévu. On prend comme témoin le top-cross variétal TX-21, obtenu à partirde la population d'origine et de I'hybride simple choisi.
Après la récolte (en juillet), cet essai est analysé le plus rapidement pos-sible, et on détermine les * 3-voies , significativement supérieurs au témoin.Les têtes de lignée qui ont donné Iieu à ces " 3-voies " sont aussitôt rassem-blées, sous la forme de leur descendance S, autofécondée récoltée I'annéeprécédente et soigneusement gardée en sachetS. On prélève sur ces sachets unnombre de grains identique pour chaque lignée (et variable suivent Ie nombr,ede lignées choisies), que I'on mélange dans un même sac.
Ime année (été) : le mélange ainsi obtenu est semé fin juitiet ou débutaoût dans un champ pré-irrigué. On sème également dans ce champ quelqueslignes de I'hybride simple testeur. Durant la période de culture qui précè.dela floraison, on arrache tous les pieds provenant des disjonctions des S, (al-binos, déficiences diverses en chlorophylle, pi'eds nains ou demi-nainsf mu-t.ltions récessives de toutes sortes qui peuvent a;paraître), ainsi que lesplants malades (pieds charbonnés en particulier). Au moment de la floraison,on enlève également tous les pieds stériles ou semi-stériles, et toutes lesplantes présentant des aberrations florales; on enlève aussi les panicules de1'hyb:ide simple avant I'émission de pollen.
l'euÉlroRlrroN DU MATs AU MARoc
On récolte ainsi, à partir de ce mélange, un certain nombre d'épis dontles grains fournironi une nouvel le popuiat ion, déjà purgée d 'une bonne part ie
de ses gènes récessils défavorables, et possédant en principe une meilleureapt i tude à la combinaison v is-à-v is du testeur chois i . Par a i l leurs, les grainsrécol tés sur l 'hybr ide s imple d.onneront un nouveau top-cross var iéta l quiserv i ra de témoin lors du second cycle d 'amél iorat ion, qui aura l ieu l 'annéesuivante à part i r de la nouvel le populat ion obtenue.
Ce plan devrai t nous fournir assez lapid:ment (en deux ou t ro is cycles) ,grâce à Ia possib i l i té de fa i re deux cul tures successives dans l 'année, unevariété synthétique riche en gènes Cominants, de valeur-hybride très amé-l iorée, et p lus homogène que la populat ion de départ . I l est possib le en outre,grâce à leur br ièveté, de contrô ler I 'e f f icaci té de chaque cycle, en comparantentre eux soi t les top-crosses, soi t les populat ions, successivement obtenus.
Su r l e p i an p ra t i que . cc t t e sô l ec i i on n ' en es t enco re qu ' à son débu t ; l epremier cycle a eu l ieu dans les années 1962-63 et tout s 'est passé confor-mément au plan prévu ; le nombre de têtes de lignées mises en mélange aété de 25 sur les 96 dont nous ét ions part i (soi t un peu plus du quart) . Unpremier test de comparaison pourra être fa i t en 1964, lors du s:cond cycle.
(lonclusion
Nous étions arrivé dès 1959 à un hybride satisfaisant etvulgarisable malgré ses imperfections. Nous aurions pu allerplus vite, car on voit maintenant plus clairement la marche àsuivre qui se dégage de nos échecs et de nos semi-réussites, etc'est par là que notre expérience pourra être uti le à d'autresdans des circonstances analogues.
La première chose à faire, si I 'on veut obtenir un top-crossvariétal valable est de rassembler les variétés locales les pluscultivées, de les étuCier en un l ieu unique et surtout d'apprécierleur précocité par rapport à des témoins étrangers connus. Onétudie aussi la valeur de ces variétés dans les conditions de cul-ture moyenne, dans lesquelles on envisage une améliorationvariétale, et on choisit une population locale bien adaptée à cesconditions et suffisamment représentative de ce qui est cultivédans les régions principales de culture.
On introduit ensuite des l ignées améliorées étrangères, dontla précocité correspond à celle des types locaux retenus, et dontles autres caractéristiques se rapprochent, autant que faire sepeut, des exigences locales. Après une année d'observations deces l ignées dans le milieu local, on les croise (tout au moins cellesqui ont un comportement satisfaisant dans ces nouvelles condi-tions) par Ia population standard retenue, Les hybrides obtenussont testés et les résultats de ces tests nous permettent de choisirles l ignées les mieux aiCaptées à la prcduction de top-crossesvariétaux. On construit ensuite avec ces l ignées un ou plusieurs
49
50 A. CORNU
hybrides simples que I'on croise de nouveau avec la populationstandard. Un ou plusieurs top-crosses sont obtenus qu'on peuttester et dont on peut aussitôt lancer Ia vulgarisation s'ils donnentsatisfaction (ce qui est à peu près certain, au moins pour l 'und'entre eux, puisqu'i ls ont déjà été choisis d'après Ia valeur deleurs l ignées constituantes).
En comptant deux années pour les observations préliminaires(matériel local et introduction), deux pour les tests de l ignée,et deux pour la fabrication des top-crosses, on obtient ainsi en6 ans, par une méthode sûre et rationnelle, un hybride déjà adaptéaux conditions du pays et de vulgarisation relativement facile.Il est certain que cette méthode peut être particulièrement utiledans les pays en voie de développement où les races locales sontd'une part, peu améliorées, et d'autre part, cultivées dans desconditions très particulières, qu'on a peu de chances de retrouverdans les pays qui possèdent des formes de maïs très améliorées.
Cette méthode a également I 'avantage de permettre des pro-longements plus étudiés, une sélection plus précise, portant d'unepart sur le partenaire local (amélioration spécifrque, homogénéisa-tion et production de l ignées), d'autre part sur le matériel in-troduit, comme nous I 'avons montré. Nous reviendrons, plus loin,dans la conclusion générale. sur I'intérêt de cette méthode etson intégration dans un plan général d'amélioration.
r,'euÉr,roneuoN DU MATs AU MARoc 51
Exerrrpr,s 2
Sélection d'un hybride doubleprécoce à grains jaunes
Le but de ce travail peut être défini de la manière suivante :remplacer les variétés locales dans 1es régions côtières et sub-côtières (Chaouïa, Doukkala, Abcia), en culture non irriguée, làoù Ia pluviométrie annuelle reste comprise entre 300 et 500 mm.
En somme, I'objectif était le même que pour les top-crossesvariétaux, mais il était à plus longue échéance : il fallait lancerI'opération suffisamment à l'avance pour que I'hybride obtenupuisse relayer le top-cross vâriétal en temps voulu.
Pour Ia plante que nous devions obtenir, cet objectif pouvaitse traduire par les exigences suivantes :
- économie de moyens permettant une utilisation optima deI'humidité naturelle : donc une plante pouvant se contenter deséventuelles pluies de printemps, c'est-à-dire en fait, comme nous1e découvrîmes rapidement, une plante aussi précoce ou mêmeplus précoce que les variétés locales ;
- aptitude à des rendements supérieurs à ceux des variétéslocales ;
- grains suffisamment cornés pour plaire au consommateurou à I'exportateur.
Nous allons voir, par étapes successives, comment nous noussommes rapproché de ce but et de quelle manière nous avonsété amené à utiliser la méthode de sélection (b) évoquée plushaut (p. 26).
Pour faire un hybride double, il faut 4 lignées, or dans lespremières années, nous n'avions que des lignées américaines etdu matériel de départ de provenances diverses ; les réunionsorganisées par la F.A.O. de 1953 à 1957 nous furent bien utilesen nous permettant d'élargir notre champ d'action et de mul-tiplier nos contacts avec les Stations étrangères et spécialementeuropéennes.
Les essais coopératifs F.A.O. (1953-1957)
Nous avons vu plus haut comment les différentes nationsreprésentées dans ces réunions furent amenées à se répartir
R.) A. CORNU
(p. 20) en deux groupes : Nord et Sud ; ce tlernier dont nousfaisions partie contenait principalement des stations de recherchesméditerranéennes : Montpellier (France), Saragosse, Madrid etBarcelone (Espagne), Bergame et Rome (Italie), Alvalade, Elvas,Porto, Braga et Viseu (Portugal), Giza (Egypte), Zagreb (yougo-slavie) et Maison-Carrée (Algérie).
Certaines de ces Stations avaient commencé une sélectionde lignées de maïs à partir de leurs variétés nationales ou devariétés américaines importées, et disposaient déjà d'un matérielde travail important. Nos conseillers américains présents auxréunions nous invitèrent, après les premiers essais d'hybridesaméricains, à organiser, comme cela se faisait entre les diversesStations fédérales américaines, des essais coopératifs de lignéeseuropéennes qu'il s'agissait de tester vis-à-vis d'hybrides amé-ricains choisis parmi ceux qui avaient donné de bons résultatsen Europe, et c'est grâce à eux que furent ainsi déIimités pourla première fois en Europe, des groupes de précocité sur le modèlede I'organisation adoptée dans I'Etat du Wisconsin (tout au moinspour les groupes les plus précoces) :
groupe 300 (hybrides numérotés de 300 à 399) : hybride standard 'W
35bgroupe 400 ( de 400 à 499) : W 464groupe 500 ( de 500 à 599) : W 525groupe 600 ( de 600 à 699) : W 641 AAgroupe ?00 ( de 700 à 799) : Ohio K 64groupe 800 ( de 800 à 899) : U.S. 13groupe 900 ( de 900 à 999) : U.S. 528 \À7
Dans Ie groupe 300 figurent les hybrides les plus précoces(pour le groupe Sud) et dans le groupe 900, les hybrides les plustardifs. Les lignées disponibles en cours de sélection provenantdes pays coopérateurs furent réparties à f intérieur de ces groupesde précocité, et à la suite de la réunion de 1963, un certain nombrede Stations furent chargées de la coordination des travaux dansun groupe déterminé :
la Station de Montpellier fut chargée du groupe 300la Station de Saragosse , 400Ia Station de Alvalade , 600
la Station de Bergame D , , 800la Station de Giza , 900
Ces Stations étaient chargées de réunir les lignées de leurgroupe, de les croiser avec le testeur choisi et de répartir ensuite
r,'eiuÉlronerroN DU MAïs AU MARoc
les semences des test-crosses entre les Stations d'essais, les ré-sultats des essais comparatifs étaient ensuite centralisés et ana-lysés par le président du groupe Sud. En principe, Ie testeur choisiétait, dans un premier stade, l 'hybride double standard lui-même(test d'aptitude générale à la combinaison) ; puis, dans un deu-xième stade, les lignées retenues d'après les résultats des pre-miers essais étaient croisées avec un des deux hybrides simplesconstitutifs du standard ; le but final était d'obtenir un hybrideaméricano-européen, du type HS américain X (Lr X L2), L, etL,,, étant des lignées européennes, hybride qui devait être supé-rieur au standard et mieux adapté aux conditions locales. C'estla méthode (b) que nous exposions plus haut (voir p. 26) et quifut très utilisée par la suite dans beaucoup de pays européens.C'est ainsi que nous fûmes conduit à utiliser nous aussi cetteméthode dont les avantages étaient évidents : en particulier,deux bonnes lignées seulement étaient nécessaires pour compléterl'hybride double recherché, ce qui nous arrangeait bien car nollsmanquions de matérie1 précoce à grain corné, comme nous leverrons plus loin.
A ces essais coopératifs, nous apportâmes une contributioncroissante, d'abord en fournissant des Stations d'essais pour laplupart des groupes de précocité, puis en fournissant des lignéesà tester, enfin en prenant en charge la production de test-crossesdans le groupe 800. Cependant, le groupe qui nous intéresse ici,pour les régions de culture sèche délimitées plus haut, s'avéraêtre le groupe 400, ce qui vint confirmer les résultats acquis Fai-l 'étude des hybrides américains au Maroc. Dans ce groupe, rap-pelons-le, I'hybride standard était Wisconsin 464 A, qui servaiten même temps de testeur ; I'hybride simple choisi comme testeurspécifique fut A 374 X 153 R, et la Station productrice était laStation espagnole de Saragosse. A titre d'exemple, nous donnonsles résultats obtenus en 1956 (top-crosses avec W 464) et en lgb?(o 3-voies > avec A 374 X 153 R) dans les Tableaux 12 et 13. CesTableaux récapitulent les rendements en quintaux à I'hectar.eet les rendements relatifs (en % du témoin, qui est toujoursl'hybride testeur) ; mais d'autres observations relevées dans iesmêmes conditions (fertil ité en épi, précocité, pourcentage de verseà la récolte, humidité du grain à la récolte, etc.) donnèrent lieuégalement à des Tableaux récapitulatifs du même genre ; nousne pouvons pas reproduire ici tous ces résultats qui fournir.entchaque année la matière d'une brochure particulièrement inté-ressante pour les Stations productrices des lignées ainsi testées.
Teslreu 12
Essais coopér,atifs F.A.O. 1956
Essois des ,, top-c?"osses ,, réaltsés uuec Wisconsin 464
RuvoprupNr (q/ha)
F xÈ Ë- t ôa É
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6
Wisconsin 464
M R 0 8 8 x W 4 6 4
P B 4 0 x W 4 6 4
P B 4 2 x W 4 6 4
p B 4 7 x W 4 6 4
P E 9 3 x W 4 6 4
P P 1 8 x W 4 6 4
P P 3 8 x W 4 6 4
P V 2 3 x W 4 6 4
P V 5 2 x W 4 6 4
P V 5 9 x W 4 6 4
P V 6 5 x W 4 6 4
IR 2707 xW 464
IR 27104x W 464
IR 2716 x IM 464
IR 2723AxW 464
IR 2732AxW 464
I R 2 7 5 6 x w 4 6 4
IR ZZiSAx rrf 464
I R 5 1 0 8 x w 4 6 4
L o 3 3 x W 4 6 4
L o 5 1 X W 4 6 4
L o 8 9 x W 4 6 4
F S 4 L x W 4 6 4
F S 5 0 x W 4 6 4
F S 5 4 x W 4 6 4
p.p.d.s. (P - 0,05)
17,0 54,3
20,3 74,2
24,3 77,0
2r,5 76,7
10,8 76,9
27,1 71,4
19,2 75,6
20,1 7+,9
22,2 59,4
2r,4 68,4
2t,6 7r,4
r3,7 i9,8
22,0 69,6
26,5 48,9
23,8 56,9
?r ,4 58 ,1
23,4 64,4
21,7 56,5
24,3 54,5
23,9 70,4
16,0 63,0
21,3 62,4
16,7 42,4
23,4 65,6
23,8 69,2
28,7
6,0 9,8
64,9 3s,7 79,2
s9,7 30,8 7s,1
59,0 38,1 77,6
59,5 29,2 85,7
75,4 38,2 91,4
6-0,2 35,2 ?3,0
45,4 78,8
60,1 32,8 84,r
56,5 37,5 74,7
2 R t
64,2 38,3 82,9
75,4 38,6 79,2
65,4 40,5 78,4
34,6 69,0
57,4 29,3 66,5
67,2 38,4 68,6
65,9 3?,1 70,6
56,3 30,1 64,1
54,3 32,0 63,3
58,5 36,5 69,8
36,3
60,6 33,9 76,7
23,8 60,4
65,5 41,5 75,9
36,8
40,0
6,2 5,6 6,9
100 100
119 137
1r'-3 142
t26 141
63 r42
124 13r
113 139
118 138
131 109
t26 126
127 131
8 1 1 1 0
129 128
156 90
140 105
126 10?
r38 119
I28 104
143 100
141 130 .
94 116
125 115
98 78
138 l2l
r40 r27
169
35,3 18,0
100 L00 100
92 86 95
91 107 98
92 82 108
116 107 115
100 99 92
r27 99
93 92 106
87 105 94
99
99 107 105
116 108 100
101 113 99
97 87
88 82 84
104 108 87
102 104 89
87 84 81
84 90 80
90 r02 88
r02
93 95 97
67 76
101 116 96
103
L72
9,6 16 I
Tanlreu 13
Maturitg
Essais coopératifs F.A.O. 1957
: Wisconsin 464 - Tgpe of Cross : S-Way YellotnTester Parent : (W 153 R X A 374)
CnossnsRnnnrurnr (q/ha) or RENDEMENT RELATTF +
Algér ie France I ta l ie Maroc Portug. Yougosl . Mcry.
( W 1 5 3 R x 4 3 7 4 ) x M R 4 ' i 2
X P V 7 1
X P P 6 9
x LP 1026
x PP 74 26,692
x PV 50 28,38 7
x LP 1c36 26,090
x PV 60 23,681
x FS 59 28,699
x LP 1163 22,678
x FS 559 2r ,3
X LO 145 2c,086
x LP 1051
89,7 59,3
101 110
93,4 47,7105 88
93,5 49,1105 91
87,3 47.998 89
90,1 46,2102 86
70,2 32,579 60
83,5 42,594 79
96,2 54,6108 101
94,0 55 ,1106 102
80,4 33,891 63
76,6 40,586 75
79,9 39,990 74
80,9 43,991 8l
77,4 40,987 76
80,1 34,190 63
78,4 43,788 81
81,5 52 .492 97
80,1 44 ,490 82
68,8 50,377 93
84,9 43,295 80
78,3 41 ,688 77
88,8 53,9100 100
83,7 45,3
19.7 63,6
97 10e
21,8 62 ,8107 107
20,9 61 ,4102 105
16,5 60,681 104
20,5 59,6100 102
18,6 54,191 92
r8 ,0 51 ,488 88
17,6 50,486 86
20,t 49,199 84
17,3 49,085 84
21,6 48,5106 83
19,1 47 ,694 8I
r7,I 47,484 8_1
20,2 46,599 79
17,7 45,787 78
17,3 43,385 74
16,8 42,582 73
16,1 40,479 69
19,8 38,797 66
15,6 35 ,876 61
21,0 49,363 84
20,4 58,5100 10()
18,8 51,5
59,8 53,3
115 702
39,3 48,476 95
61,2 52,1118 108
51,9100
52,t 45,2100 97
40,1 40,177 81
50,2 45,397 81
50,2 4B,B97 93
42,1 48,281 954 r 4 r ' n o82 8t
47,5 42,792 86
49,6 43,596 87
50,69 7
49,1 42,495 84
52,8 42.7102 83
42,3 40,882 80
43,2 43,483 85
39,9 39,977 79
50,9 42,498 87
41,2 40,779 79
50,4100
27,6
95
25,38 7
26,692
x L O I 1 7
X Y B l
x LO 116
x LO 146
X Y B 2
X LP 1278
x LO 147
Wisconsin 464
( W 1 5 3 R x A 3 7 4 )
Mogennes
20,370
22,076
20,069
24,083
18,664
26,090t a e
80
25,086
29,01.00
24,3
51,9100
48,4
{ Les chiffres en italiques indiquent les rendements relatifs en Vo du testeur.
56 A. CORNU
Le cas le plus frappant est encore celui de notre propre lignéeMR 472, dont la valeur n'était pas particulièrement mise en évi-dence par I'essai de Rabat, mais qui s'est trouvée bien démontréepar l'ensemble des essais conduits dans les différents pays dllgroupe Sud (voir Tableau 13).
En conclusion, on peut dire que ces réunions du groupe mé-diterranéen de la F.A.O., bien que ne concernant pas directementles problèmes qui sont traités ici, n'en eurent pas moins uneinfluence directe sur nos recherches en nous apportant, à proposde cet exemple précis, à la fois une méthode de sélection, uncadre de travail (le groupe 400) et I'analyse précise et complèi ed'une lignée de valeur, sans compter les échanges ultérieurs pré-cieux que nous permirent les premiers contacts pris à l'occasic,nde ces réunions.
La recherche de l ignées de base
Nous n'avions pas à cette époque (1954-1955) un matérielsuffisant pour pouvoir entreprendre la sélection d'un hybridedouble à partir de lignées marocaines. La solution la plus sageétait celle déjà employée par certains sélectionneurs européens :I'emploi d'un hybride simple de base, composé de deux ligné.+saméricaines et servant de testeur pour les lignées locales en coursde sélection. II nous fallait trouver les deux lignées américainesqui convenaient le mieux pour cet usage.
Nous avions, grâce aux premiers essais F.A.O., un cadre detravail, le groupe de précocité 400, bien adapté à notre objectif :culture en sec sous pluviométrie moyenne, grains jaunes. Nouspouvions même utiliser directement le testeur employé dans cegroupe, I'hybride simple A 374 X 153 R ; nous avons hésité à lefaire pour deux raisons :
1. les deux lignées avaient au Maroc un comportement mé-diocre : faible production de pollen et de grain, mauvâise germi-nation, aspect chétif.
2. leurs grains et ceux de leur H.S. sont extrêmement fa-rineux (dentés), il aurait été difficile d'obtenir un hybride doubleà bonne production de semoule à partir d'un tel hybride simple.
Nous possédions à cette époque, grâce à l'amabilité des Sta-tions américaines et en particulier de celle de I'Université duWisconsin (Pr N.P. Neel), une collection de lignées américaines
l'AuÉnonerroN DU MAïs AU MARoc 5?
relativement importante. C'est dans cette collection qu'i l nousfallait rechercher nos iignées de base, et notamment dans lesgroupes de précocité 2 et 3 (corresponlant aux hybrides 400)définis plus haut (p 23). Les observations sur le comportementde ces l ignées étaient en cours; i l nous fallait tester leur valeur-hybride dans les conditions correspondant à notre objectif présent,mais aussi leur aptitude générale à donner de bons hybrides(<General combining abil ity"), puisque nous devions nous enservir comme testeur. C'est pourquoi les lignées choisies furentcroisées avec une < variété synthétique > que nous avions obtenueI'année précédente en mélangeant B < têtes de l ignées > (en Se et53) tirées du < vrac argentin , (voir p. 14), cette population, ap-pe1ée PA 2 (population argentine n" 2) pouvant être, de par saconstitution, un bon testeur de "general combining abil ity> ; leslignées uti l isées furent 13 l ignées américaines (la plupart prove-nant du Wisconsin) et 2 l ignées marocaines prises comme < té-moin >. Les l ignées portant la mention (G) étaient le résultatd'une introgression Ce matériel guatémaItèque, résistant à lasécheresse, dans des l ignées normales du Wisconsin : ainsi W B(G) était 1à le résultat de 4 back-crosses successifs par le parentWB sur I 'hybr ide WB X var iété guatémal tèque.
Les test-crosses ainsi obtenus furent mis en essai dans troisStations expérimentales en 1955 : à Rabat-Guich en culture sèche,à Sidi Slimane et à Boulaouane en culture irriguée. Les rende-ments obtenus dans les trois Stations sont consignés dans leTableau 14. Des observations plus clétail lées ont été faites à Rabat(voi r F iche d 'essai n" 6) .
L'essai de Rabat, qui est le plus important (dans le cadre decet exemple), montre bien 1a supériorité de Ia l ignée 153 R, quiest en même temps la plus précoce (52 jours de la levée à lafloraison) et la plus " économique > (rachis représentant moinsde IB / du poids total de l 'épi - développement végétatif mo-deste: 15 feui l les et 1,70 m Je hauteur moyenne). La l ignée A 374était moyenne à Rabat et faibte à I ' irr igation. I l devait être pos-sible de trouver un meilleur partenaire à la l ignée 1bB R ; lalignée R 4 était finalement trop tardive pour cet usage et aucuneautre l ignée n'émergeant particulièrement de ces premiers essais,nous nous sommes rabattu sur les observations de comportementfaites sur Ia collection de l ignées importées, et notre choix s'estporté sur la l ignée W 64 A qui présentait les qualités requises :vigueur très acceptable, bonne production de pollen et de grain,grain demi-farineux, précocité comparable à celle de 153 R, et
58 A. CORNU
TAsr,neu 14
Ess,ais comparatifs de top-crosses
(lignées X uar. sgnthétrque PA 2)
Année 1955
Rendements TnoAens (q/ha)
Srerrox o'psser
LICNEES TESTEESRabat-Guich
(sec)Sidi Slimane
( i r r igué)Boulaouane
(irrigué)
MR 112
MR 255
4 - 8
R 4
w 8
w 8 ( G )
M 1 4
M 14 (G)
A 374
Pa 109
153 R
w 2 2 R
w 2 4
w 4 0 B ( G )
w 68 (G)
23,4
24,8
28,2
27,4
22,8
25,7
26,1
t î Â
30,3 *
, 4 4
26,5
5 1 , 0
52,6
58,4
58,7
56,1
56,1
) J , '
Ê o E
48,9
 i I
52,0
t r , /
59,9
59 ,5
58.4
25,4
26,0
30,5
33,8
, q a
35,3
30,2
25,1
35,3
31.0
28.7
Les rendements les meilleurs pour chaque essai sont en italiques.
L'astérisque (*) indique les rendements significativement supérieurs à Iamoyenne de l 'essai.
performances particulièrement intéressantes (relatées dans lestravaux américains).
Nous décidâmes donc de partir de ces deux lignées, et I'annéesuivante (1956) nous faisions le croisement W 64 A ; 153 R ; lavigueur et les performances de la F1 nous encouragèrent danscette voie. Nous avions un hybride simple de base pour notrefutur hvbride double.
l'AlrÉr,loRetroN DU u,q,Ts eu MARoc 59
! ' iche d'essai nn 6
Essaz comparatif d'hgbrides r, 7-uotes >
(Lignées X uariété sgntltéttque PA-z)
L ieu : Rabat -Gu ich
Disposit i f expérimental (B X V X P) - 5 X 18 X
Densité de plantat ion : 20 000 pl. lha
T r r i o r f i n n . n  r n f
Rendement moyen : 25,5 q/ha
Année : 1955
4 0 : 3 6 0 0 m z
D S : 3 . 1 5 q / h a
Nom-Flo- Matu- 5rg dsl - rGNEEs
raison r i té feui l -Ies
Heurrunr ^m\ p i eds- D r l ses L /p
1 ' . oh:-- : tota le
Sésa-mig Rachis Rdt
% % q/ha
épis
153 R
R 4
W B ( G )
w 22 (G)
4 - 8
w 4 0 B ( G )
w 2 4
A 374
M 14 (G)
Pa 109
w 68 (G)
MR 255
w 2 2 P '
MR Oô9
\ M 8
M R 1 1 2
M 1 4
MR 082
52 97
63 103
57 100
55 96
62 104
61 702
61 102
59 101
59 102
60 101
60 704
62 107
59 93
56 99
59 97
57 100
60 98
59 103
58 170 1 .0
73 208 6,3
66 184 6,2
64 183 13 ,5
89 197 1 ,2
82 209 5,2
66 186 7,7
64 t62 1,0
71 183 14 ,3
65 197 11 ,0
87 784 9,3
70 202 2,0
76 13 i 11 ,0
52 166 2.7
64 t74 9,2
77 189 t2,7
61 775 14,2
76 135 6,2
r7,7 30,3
18,6 28,2
t9,2 27,4
19,5 27,3
19,1 27 ,2
19,3 26,5
18,4 26,2
19,1 26,1
t9,2 25,7
19,3 25,5
19,8 25,2
75,7 24;8
20,3 24,4
20,3 23,9
19,2 23,7
18,2 23,4
18,3 22,8
23,7 20,5
15,0
l o , /
16 ,3
16 ,1
17,8
16 ,5
17 ,1
16 ,0
16,8
17 ,0
17 ,1
16 ,0
16 ,0
15 ,1
1? ,0
76,2
16,7
r6,8
1 a 6
t,t4
1 1 4
L,04
1,03
1,06
1,09
1,05
1,08
1,03
1,00
I , J '
1,03
1 1 0
1 , 1 6
1 ,01
1 , 1 5
13,8
1 1 q
8,9
I , O
19,9
1 A 4
1 t e
5,9
74,5
10,9
13,0
1 t 1
ta,7
9 ,1
9,6
15,0
1 1 0
60 A. CORNU
La recherchd des lignées complémentaires
Dès 195?, nous entreprenions des croisements tests entre I'hy-bride simple W 64 A X 153 R et 22 lignées pures ou en coursde sélection : ces lignées, des groupes de précocité 2,3 ou 4, serépartissaient en une américaine, 4 portugaises et 17 marocaines.Un premier essai des hybrides < 3-voies > ainsi obtenus eut lieuà Rabat-Guich en 1958, et un second en 1959 au même endroitpour les hybrides dont il nous restait suffisamment de semenceset qui avaient donné des résultats bons ou moyens l'année pré-cédente ; les conditions générales et les résultats de ces deuxessais sont exposés dans les Fiches d'essai no 7 et n" 8. L'hybridesimple testeur figure lui-même dans ces deux essais, la premièreannée comme témoin ; en 1959, le témoin adopté fut le top-cross variétal TX-21
Les années agrtcoles 1958 à 1961
Année 1958
Du point de vue météorologique, I'année agricole 1957-1958 fut assezparticulière: décembre très pluvieux (21? mm), janvier assez peu arrosé (48mm) et le mois de février sec (9 mm), de teltre sorte qu'au mornent du semisdu maïs (début mars) les réserves d'eau étaient bien éloignées de la surfacedu sol, donc les couches supérieures étaient sèches. De petites pluies ,en mars(26 mm), en avri l (16 mm) et mai (9 mm) permirent au mais une levée etune croissance jusqu'à la floraison, dans des conditions qu'on p,eut qualifferde semi-arides. II était intéressant aiors d'étudier le comportement des .3-voies , et du testeur choisi dans des conditions aussi sélectives; elles conffr-mèrent la valeur de notre hybride simple testeur qui fut nettement supérieuraux .3 voies ' de par sa précocité (56 jours jusqu'à la floraison) et l'économ,iede sa production (un seul épi par pied, mais régulièrement rempli et four-nissant en moyenne près de 100 g de grains).
Année 7959
La meilleure lignée marocaine fut MR 493 ; ce classement fut confirmé parI'essai de 1959, où seul le .3-voi'es , construit à partir de cette lignée futsupérieur au témoin TX-21 ; mais cette fois, ia pluviométrie avait été plusfavorable, et surtout plus régulièrement répartie.
Une deuxième série de croisements fut faite Ia même année en semis dejuiilet dans un champ isolé, I'hybride testeur étant 1e pollinisateur ; 30lignées nouvelles furent croisées, se répartissant de la façon suivante : 14lignées marocaines (13 nouvelles lignées accompagnant MR 493, seutre conservéedu lot précédent), 11 Ugnées italiennes (Lo) de la Station de Bergame, 4lignées précoces françaises (FV) provenant de la Station d'amélioration desplantes de Versailles et une lignée turque (TS). Toutes ces lignées avaientété choisies pour Ia texture de leur grain (corné) et leur précocité (groupes0, 1, 2, et 3).
L'AMÉLroRATroN DU MATs AU MARoc 61
Fiche d'essai no 7
Essat comparatiJ de "S-aoies" du tgpe
(W 64 A X 153 R) X l ignées
Lieu : Rabat-Guich Année : l9â8Dispositif expérimental (B X V X P) - 5 X 23 X 40 = 4600 m2Densité de plantation: 31 000 pl./haIrrigation: néantRendement moyen: 24,2 q/ha
RrlpslvrpNrNumÉno FLoRArsoN E / p Cr,essnmnnr
q/ha relatif
W 6 4 A x 1 5 3 R ( t e s t . )
w 1 8 2 C
MR 493M R 5 1 1
MR 453
MR 624PV 59MR 13MR 250
M R 4 7 4 - 1MR 481
MR 669MR 672M R 1 1 2 - K s
MR 579MR 617M R 3 5 3 - KMR 761PP 38M R 4 7 3 - 5Mh szPP 18
PB 47
J O
56
60
6 1c t
58
5960
62J I
60J I
6060J 6
6054
64
o l
1,02
1,20
1.06
l , t )
7,251 t 1
1,09
1,231,201,05
1 , 1 3
1,401.091 9 1
1,00
1.,46
1,06t 1 Â
1,05
I , J t
1,20
1,001,00
28,5
26,5
26,526,2
25,9
25,9
25,62s,0
2s,025,024,6
24,4
L + , ô
23,4
24,0
23,0
23,0, r n, t 4
22,3
20,7
19,3
100
93,3
92,9
91,9
90,8
90,8
89,8
87,787,7
87,7
86,385,685,2
84,2
82,1
80,7
80,7
79.6
78,978,277,8
72,667,7
I
2
A
56
8
9101 1
t2
13
14l : ]
t o
l 7
1 81 9
202 122ta
Année 1960
ces " 3-voies, obtenus furent mis en essais comparai i fs en 1g60 dans lesstations expérimentales de Rabat-Guich, Boulaouane et ATn chalb ; danscette dernière station, 21 hybrides seulement furent semés, la semence man-quant pour les 9 autres. Le témoin choisi restait le top-cross variétal rX-21.
62 A. coRNU
Fiche d'essai no 8
Essat, comparatxf de "S-uotes" du type
(W 64 A X 153 R) X lisnées
Lieu: Rabat-GuichDispositif expérimental (B X V X P) = 4 X 16 x 32 - 2048 m:
Densité de plantation : 31 000 pl./ha (0,80 X 0,80 -- 2 pieds/poquet)
Irr igation: néantRendement moyen : 33,8 q/ha D.S. 6,5 q/ha ..J9,0 %)
Année: 1959
RrttpnlrnttrNUMÉRo FLoRArsoN F / h CLASSEMENT
a/ha re lat i f
W 6 4 A X 1 5 3 R ( t e s t . l
MR 493
TX-21 (témoin)
Wisc. 464
MR 624
MR 353 K
MR 481
MR 250
M R 4 7 3 - 1
MR 761
MR 617
MR 453
flev ss
66
67
62
67
64
oo
65
67
68
oo
o+
o1
64
0,96
1,09
1,01
0,97
1,08
1,00
1,02
1,09
0,96
1,17
t , r7
1,06
0,97
40,8
38,9
37,8
,to, r
35,9
35,8
34,9
34,8
34,0
32,3
30,6
30,2
a n t
107,9
102,9
100
95,5
4 4 0
94,7
92,3
92,0
89,9
85,4
80,9
79,8
?9,8
1
2
e
6
n
8
a
10
1 1
12
1 e
L'essai de Rabat fait en sec était le pius important, mais les deux autresessais, faits en culture irriguée, pouvaient nous apporter des renseignementsintéressants sur les possibi l i tés d,es I ignées testées.
Les conditions météorologiques ne furent pas très favorables : trop d'eauen mars (95 mm) juste après 1es semis, ce qui provoqua un refroidissementdu sol et une levée pénible, et ensuite des pluies rares et peu importantes(8 mm en avril, 8 mm en mai, 14 mm en juin).
Année 7967
Avec les semences restantes des meilleurs hybrides, un autre essai futfait en 1961 à Rabat avec 11 "3-voies, et les deux témoins habituels; I 'annéepluviométrique fut du même type que l'année 1957-1958, c'est-à-dire févriersec, et quelques piuies en mars, avril et mai ; une irrigation fut pratiquéeen mai sur 2 blocs (sur 5) afin de sauver partiellement les récoltes tout en
l,'1,ryrÉlroReuoN DU MAïs AU MARoc 63
étudiant le comportement en condi t ion semi-ar ide de nos hybr ides ; maisf in: Iement des plu ies surv inrent à la f in du mois de mai et fournirent 24 mmsupplémentaires qui at ténuèrent 1 'ef fet d 'ar id l té.
Les résul tats de 1960 sont résumés dans les Tableaux 15 et 16. Ceux de1961 f igu 'ent dans la Fiche d 'essai n ' , 9, ou I 'on a séparé les blocs i r r iguésdes blocs non i r r igués ; s i e l le n 'est pas stat is t iquement t rès valable, cerreconfrontat ion permet néanmoins de fa i re des observat ions précieuses sur lespossib i l i tés d 'adaptat ion des hybrrdes.
La valeur-hybride de la lignée marocaine 4g3 fut nettementconfirmée par ces essais, en particulier par ceux réalisés en culturesèche à Rabat (1960 et 1961), mais les résultats en culture irriguéesont également bons, et lâ moyenne générale des rendementsobtenus avec MR 493 pour les trois essais 1960 se situe à 14 %
Fiche d'essai no 9
Essai "S-uoies" (W 64 A X lSJ R) )( ttgnées
Lieu : Rabat-Guich Année : 1g61Disposit i f expérimental (B X V X P) =: ô X 18 X 30 - lg50 m:Densité de pl:ntat ion : 25 000 pl. ih (0,80 X 0,50)Irr igation : une irr igation (B1. I et V) ; sans irr igation (81. I I , I I I , IV)Rendement moyen : 27,6 q/ha D.S. : 6,1 S/ha (22,1 %)
NumÉno VensrRrtonmnt.tr
q/haRrworurtt
Rrr,ettr Cr,assemnNtE/p
Sec I r r ig. S:c I r r ig. S:c I r r ig. Sec I r r ig I r r ig
493
622
Testeun
389
4 7 ' _ a
TX-21 ( tém)
Lo 58
Lo 12
L o 1 1
L o B
674
Lo 10
6 1 9
0,95
1,07
0.89
0,93
0,91
0,93
1,00
1,08
1,05
0,88
0,92
0,91
0,93
1.20
1,65
0.95
0,93
1 1 9
0,96
1,53' l 41
1 , 3 1
0,97
1,09
1,05
7,57
, n
5 ,5
8 .4
5 ,0
3 .6
4 '
8 , 1
1 r ,
6,2
3 .3
4 1
0
0,7'1 4
6 ,6
4 .0
0
3 ,4
6 , 1
J . O
30,2
29,6
28,5
24,5
, .4 4
t e o
é J , I
2 1 , 8
20,4
t n 9
19,7
19,5
38,5
40,0
30,3
24,0
33,1
29,0
35,3
e l a
30,6
33,5
25,8
38,5
41,8
t24
121
r77
L I J
100
100
98
97
89
83
83
8 1
80
138
704
B3
100
tzz
108
105
1 1 5
89
144
1
2
3
5
b
7
I
q
1 0
1 1
T2
13
3
z
1 0
13
7
1 1
5
B
9
o
12
1
64 A, CORNU
Tner,reu 15
Essais < 3-voies > du type(W 64 A X 153 R) X lisnées (1960)
Rendements relahfs en % du témoin TX-21
LrcrrÉssrrsrÉrs
Raslr-Gurcg Bour,eouerr Aïr CneTn(sec) (irrigué) (irrigué)
3 essais 2 essais
Movnrngs
MR 088
MR 099-12 A
MR 3OI-K
MR 389MR 472-5
MR 493
MR 613
MR 614
MR 616
MR 619MR 622
F V 1FV 18FV 23
FV 29
MR 734
MR ?40-2
MR 740-4
L o B
L o 8Lo 10
Lo 11Lo 72
Lo 27
Lo 32Lo 33l-o )tJ
Lo 61Lo 67
TS 302
Rdt du témoinq/ha)
p.p.d.s. (q/ha)
70l n t
8 l
97
101177
9l
83
84
82
96
9292
9684
7 l
B9102
98
95101
l c
t l
92
8589
113
80
6699
82
99113
99121
tL2
100
109
63
89
102c r49
679967
81
99
656443
6772n,
66
7892
6365OJ
24,38,3
76
100
141
80I36
1 1 5
109
1 1 5
981 1 8
1 1 144
l12
1 1 1
921 1 91 1 4
100
102
81
96
103
64
98
708 l
696 J
r009685
66
99
96I D
99100
r o
8681
70
8081
79838994
69
1 l
81
31,09,5
22,34,9
Les nqnbres en italiques indiquent Les rend,ements relati'fs maæimauæ,
L,AMÉLIoRATION DU MAÏS AU MAR,OC
Terlneu 16
Essais < 3-vo.ies > du type(W 64 A X 153 R) X l ignées
Obseruations fattes à. Rubat et Boulaouane (mogennes)Année 1960
65
LrcrÉrs rEsrÉES PnÉcocrrÉ (1) VERSE (2) Eprs pnn prro (3)
MR 088
MR 099-12 A
MR 301-KMR 389MR 472-5
MR 493
MR 613MR 614MR 616MR 619MR 622MR 734MR 740-2MR 740-4F V 1FV T8
FV 23
FV 29L o 3
L o B
Lo 10L o 1 1Lo 72Lo 27Lo 32Lo 33Lo 58
Lo 6 lLo 67
TS 302
+ 30
L 4
+ 7+ 8+ 5+ 5+ 5
+ 5+ 5
0+ 5L ,
- 4
- 4
- 4
+ 3J _ L
+ 4+ 3+ 4
0' 9
I I
r t
+ 3
3 1 , 13 1 , 1a t r
3 1 ,0
3 1 ,04 1 , 1
4 1 ,02 1 ,05 1 ,03 1 ,0c I , I
4 1 ,0
2 r ,02 1,23 1 ,03 1 , 05 1 , 12 1 ,3Q i o
4 1 , 14 1 , 02 1 , 3r 1 ,4, 1 9
4 t , 71 1 ,3, 1 '
3 1 ,03 1,03 0,9
(1) Durée levée-floraison en jours par rapport au témoin TX-21.1 : verse importante(2) 5: très résistant
4: résistant3 : assez résistant2: peu résistant
(3) Nombre moyen d'épis par plante pour des densités de 25 000 pl./ha en sec,de 40 000 pl./ha en irrigué.
66 A. CORNU
au-dessus du témoin TX-21. Cette performance n'est dépassée quepar celle de la lignée MR 472 - S (grâce à son bon comportementà I'irrigation) dont les hybrides dépassent de 1g % le témoinTX-27. T.a lignée MR 301 - K qui vient ensuite, paraît avoir unebonne valeur-hybride ; elle est malheureusement peu résistanteà Ia sécheresse (81 % du témoin à Rabat en 1960, très nette ré-ponse à f irrigation d'appoint à Rabat en 1961). Parmi les autreslignées testées, on peut surtout retenir MR 622, dont les hybridesréussissent bien en sec (1960 et 1961) et ont en même temps unebonne valeur générale, et 1a lignée italienne Lo 58 qui paraîtbien adaptée à la culture sèche. Dans I'ensemble, les lignéesétrangères ont eu un comportement assez faible tant d.ans Iegroupe des lignées italiennes que dans celui des lignées précocesfrançaises.
A la lumière des résultats obtenus après ces deux séries detests, nous pouvions établir une sorte de bilan des lignées complé-mentaires possibles en nous aidant des observations nombreusesque nous avions faites parallèlement sur le comportement de ceslignées en elles-mêmes.
Ce bilan peut être condensé dans Ie Tableau 17 où figurentIes avantages et les défauts des principales lignées retenues.
Teer,EAu 17
LrcrÉrs AVANTAGES DÉraurs
MR 493
MR 472-5
MR 301-K
MR 622
Lo 58
Très bonne valeur - hybride.Grain corné. Epi long. Bonnetenue de t ige. Précoci té conve-nable.
Très bonne valeur - hybride.Grain corné. Deux épis par p ied.
Bonne valeur - hybride.Epi long. Précocité convenable.
Bonne valeur - hybride. Graintrès corné. Résistante à la verse.
Grain t rès corné. Précoce. Bon-ne résistance à la sécheresse.
Epi mal couvert (spathes tropcourtes). Faible production degrains (autostér i1 i té part ie l le; .
Assez tardive. Faible produc-tion de pollen.
Grains assez farineux. Grainsnoirs dans les hybrides (color.de l 'a leurone).
Petits épis. Lignée fragile.
Tige fragile. Valeur - hybridemoyenne.
l'eMÉr,tonetroN DU ueÏs au MARoc
D'autres lignées marocaines, telles que 099-12 A, 6\3, 740'4n'étaient pas cependant à rejeter d'office. Nous avions en touscas un matériel déjà suffisant pour tenter la construction' àpartir de notre hybride simple testeur, d'hybrides doubles expé-rimentaux répondant à notre but initial. C'est ce que nous avonsentrepris dès 1961.
La sélection des hybrides doubles
Au vu des résultats de 1960, nous avons entrepris dès 1961la fabrication d'une série d'hybrides doubles expérimentaux ;grâce à la technique de production de deux générations dans lamême année, que nous avions mise au point précédemment, nousavons pu mener à bien cette fabrication dans la seule année 1961,de tetle sorte que dès 1962 nous disposions de semences d'hybridesexpérimentaux à mettre en essais comparatifs.
Durant Ie premier semestre 1961, en culture normale (semisde mars, récolte en juillet), nous avons produit les hybridessimples nécessaires : d'une part I'hybride W 64 A X 153 R,d'autre part une série d'hybrides simples avec les lignées complé-mentaires choisies surtout d'après les résultats des essais de << 3-voies > précédents ; les deux meilleures lignées étant, sans aucundoute, MR 4?2 et MR 493, nous les avons d'abord croisées en-semble, puis nous nous sommes servi de chacune d'entre ellespour construire deux séries d'hybrides simples en utilisant leslignées bien classées dans les tests << 3-voies >, c'est-à-dire MR301-K, MR 613, MR 622, Lo 58, MR 099-12 A, MR 740-4; nous yavons pu mener à bien cette fabrication dans la seule ânnée 1961,la valeur par les essais coopératifs du groupe Sud F.A.O. : c'étaitle cas pour la lignée italienne Lo 10 et la lignée française F 68.Une série de 16 hybrides simples était ainsi obtenue : récoltésà mi-juillet, les épis étaient aussitôt égrenés et les semences misesen terre début août dans un champ isolé à Salé (près de Rabat),dans lequel nous pouvions procéder à I'hybridation générale deces hybrides simples par simple castration, en présence de I'hy-bride de base
'W 64 A X 153 R servant de pollinisateur. Nous
obtenions ainsi en fin d'année 1961 une série de 16 hybridesdoubles expérimentaux, dont les numéros et les formules sontindiqués dans le Tableau 18.
En 1962, une série de 5 essais comparatifs était organiséedans les stations de Rabat-Guich et Ain Taoujdate (culture ensec), de Dar Bouazza (avec une irrigation d'appoint), de Bou-
67
68 A. CORNU
Tenr,neu 18
Hybrides doubles expérimentauxù grains jaunes, précoces ou denxi-précoces
Année 7962
No o'ononE Fonuur,rs
D 7 1
T\ 7t
D 7 3
D 7 4
D 7 5
D 7 6
D 7 7
D ? 8
D 7 9
D 8 1
D 8 2
D 8 3
D 8 4
D 8 5
D 8 6
D 8 7
(MR 472-5 x MR 493)
( M R 4 7 2 - 5 x M R 3 0 1 - K )
(:frR 472 -5 x MR 613)
(MR 472 -5 x MR 622)
( M R 4 7 2 - 5 x M R 7 4 4 - 4 )
( M R 4 7 2 - 5 x L o 5 8 )
( M R 4 7 2 - 5 x M R 0 9 9 - 1 2 A )
( M R 4 7 2 - 5 x L o l 0 )
( M F . 4 7 2 - 5 x F 6 8 )
( F 5 2 x F 6 8 )
(F 68 x Lo 10)
(MR 493 x MR 099 - 12 A)
(MR 493 x MR 30r - K)
(MR 493 x MR 613)
(MR 493 x MR 622)
(MR 493 x Lo 58)
x ( W 6 4 A x 1 5 3 R )
x ( w 6 4 4 x 1 5 3 R )
x ( W 6 4 4 x 1 5 3 R )
x ( W 6 4 A x 1 5 3 R )
x ( W 6 4 4 x 1 5 3 R )
) i ( W 6 4 A x 1 5 3 R )
x ( w 6 4 4 x 1 5 3 R )
x ( w 6 4 4 x 1 5 3 R )
x ( W 6 4 4 x 1 5 3 R )
x ( w 6 4 A x 1 â 3 R )
x ( W 6 4 A x 1 c 3 R )
x ( W 6 4 4 x 1 5 3 R )
x ( W 6 4 A x 1 5 3 R )
x ( w 6 4 A x 1 5 3 R )
x ( w 6 4 4 x 1 5 3 R )
x (\Àr 64 A x 153 R)
laouane et de Sidi Slimane (en culture irriguée). Aux 16 hybridesexpérimentaux était comparée une variété locale (originaire deChaouia) et le top-cross variétal TX-21 gui servit de témoin danstous Ies essais, avec dispositif en blocs dans toutes les Stations.Les conditions météorologiques de l'année ne furent pas trèsfavorables; après un hiver relativement sec (43 mm en janvieret 22 mm en février à Rabat), près de 200 mm tombèrent pendantle mois de mars, noyant les semis et les jeunes maïs, freinantconsidérablement la végétation. Par la suite, nous n'eûmes plusque des pluies très rares (30 mm en avril, 6 mm en mai et 3 mmen juin) de telle sorte que, bien avant la floraison, les plantescultivées sans irrigation durent vivre sur les réserves du sol,et donnèrent en moyenne des rendements assez faibles (26,3 q/ha
L,AMÉLIORATIoN DU MAÏS AU MARoc
à Rabat et 15,9 q/ha à Ain Taoujdate). Par contre, en cultureirriguée, les rendements furent bons dans I'ensemble, avoisinantet même dépassant souvent 50 q/ha.
Les rendements obtenus dans ces essais sont indiqués dansle Tableau 19 (rendements absolns en quintaux/hectare et ren-dements relatifs par rapport au témoin TX-21). Il est à remar-quer dès l'abord Ia très nette supériorité des hybrides doublespar rapport au top-cross : aucun d'entre eux n'a été inférieur(en moyenne) au TX-21. Il s'agit donc bien d'une améliorationtrès notable (20 % en moyenne pour les meilleurs) par rapportau top-cross, qui, lui-même, est déjà très nettement supérieurà la variété locale. Entre les hybrides, il semble bien que la sérieobtenue à partir de MR 493 soit supérieure à celle de MR 472,et que, par ailleurs, la lignée F 68 constitue un apport très inté-ressant dans ce type d'hybrides ; il est bien certain qu'un hybridedouble constitué à partir de I'hybride simple complémentaireMR 493 X F 68 (qui manque dans la série) devrait donner debons résultats. II ne faut pas cependant négliger les possibilitésoffertes par les hybrides du type D 84, D 85 ou D 86; les lignées613 ou 622, qui ont moins de défauts que la lignée 301-K et desgrains plus beaux, seront préférées à cette dernière, mais I'une(MR 622) donne de meilleurs résultats en sec, l'autre (MR 613)I'emporte en irrigué ; il existe également une lignée très voisine,MR 612, légèrement plus tardive, mais très semblable à 613 et622, dont nous connaissons bien la valeur par des tests pratiquésdans un groupe plus tardif (et aussi dans le cadre coopératifF.A.O.). En fin de compte, nous nous sommes arrêté à 3 formulesentre lesquelles il nous restera un choix à faire en 1964, aprèsfabrication des hybrides en 1963 ; ces formules sont les suivantes :
D 7e (déjà vue) - (MR 472 x F 68) x (W 64 A x 153 R)D 8 B - ( M R 4 9 3 x F 6 S ) x ( w 6 4 A x 1 5 3 R )D 8 e - ( M R 4 e 3 x M R 6 1 2 ) 1 ( W 6 4 A X 1 5 3 R )
I1 est certain qu'un de ces trois hybrides pourra donnersatisfaction dans les condtions que nous nous étions fixées audépart et relayer les top-crosses variétaux dans les zones tradi-tionnelles de culture du maïs.
69
70 A. CORNU
Terr.eeu L9
Récapitulation des essais d'hybrides
Rendements (q/ha) et rendenlents relatrfs (en italiques)Année 7962
SretroNs rxpÉnrueilrelns
VenrÉrÊs Rabat- SidiGuich Slimane
Boutaouaner"fill"tu r"?â1"" Moyenne
D 7 l
D 7 2
D 7 3
D 7 4
D 7 5
D 7 6
D 7 7
D 7 8
D 7 9
D 8 1
D 8 2
D 8 3
D 8 4
D 8 s
D 8 6
D 8 ?
M L
TX-21
28,5127
28,8123
24,r102
, 4 ,
120
116
27,61 1 7
t r n
9 7
26,0111
28,5121
28,4121
l t t
26,2711
zo,ô120
28,0719
29,6126
25,3108
19,081
23,4100
R A Q
104
107
60,7118
46,590
60,7r 1 8
48,2o4
55,7107
c l , o1 1 2
A e a
123
62,8122
49,095
57,0771
50,598
707
104
J J , 6
104
41,180
51,2100
41,5110
47,7117
52,6122
50,27 7 4
43,8102
38,890
47,8111
39,692
48,8114
49,2114
42,098
39,3o 1
50,?I I 8
57,6134
53,3124
42,398
31,6
42,8100
18,4128
1 t o
90
15,91 1 1
15,4107
77,7123
14,9104
15,8110
15,0104
19,77 a a
78,7130
16,7
1 7 0
125
18,5129
t4,7103
16 ,9I I 8
14 ,5101
6,344
14,3100
63,5115
67,6L22
58,6106
69,8126
63,0f t a
55,0qa
63,9T l J
59,31 0 7
62,1112
69,0125
64,6117
70,8128
69,212sn c t
I J O
69,2I Z J
62,4113
54,699
55,1100
t t a
47,8109
42,31 1 1
42,0112
42,5114
36,9101
4r ,o108
39,5105
Aô. q
721
45,6122
39,9109
42,21 1 2
43,41 1 8
46,1120
44,4t l o
39,5105
30,575e a 2
100
Rdrpar
moyenStation 54,6 45.2 62,4
L'a.uÉltoRntroN DU itre,Ts eu MARoc
Exrupr,p 3
Sélection d'un hybride doubledemi-tardif à grains jaunes
L'eau est, au Maroc, le facteur limitant essentiel pour toutesles cultures de printemps, et en particulier pour le maïs. Lors-qu'on dispose d'eau d'irrigation au printemps et en été pourcompenser le manque cie pluviométrie, on peut cultiver des typesde mais beaucoup plus tardifs et donc plus productifs sur dessols convenables, les conditions de température et de luminositéétant largement suffisantes pour les amener à maturité. Lesconditions de sélection des mais destinés aux périmètres irriguéssont ici différentes de celles de nos travaux destinés à la culturesèche ; Ie matériel était beaucoup plus abondant, la gamme deprécocité beaucoup plus étendue, de telle sorte que nous avonspensé, dès le début, utiliser la méthode bilatérale classique (citéeà I'alinéa c de la p. 27) de séIection, dcnt le schéma (Graphique4, p. 84) de Runonnr,m (1952) donne une bonne idée d'ensemble.
Les différentes opérations matérialisées par ce schéma peu-vent se résumer de la façon suivante :
a. - A part i r d 'une populat ion - qui peut être une var iété locale ouimpoltée, un hybride double, une variété synihétique ou tout autrematér ie l var iable, mais potent ie l lement intéressant - on procède à desautofécondat ions successives, en chois issant à chaque générat ion les piedsles plus sat is fa isants du point de vue résistance aux maladies et à laverse, qual i tés du grain et les autres cr i tères de sélect ion, hormis lerendement, retenus comme les plus importants pour le but qu'on sepropose.
b. - A partir de la troisième ou de la quatrième autofécondation(S.r ou 54), on procède à des croisements- tests pour évaluer I 'apt i tude àla combinaison ou valeur-hybl ide des l ignées en cours de sélect ion :apt i tude générale d 'abord en ut i l isant un testeur re lat ivement polyvalent(hybr ide double ou var iété) , apt i tude spéci f ique ensui te au moyen d 'unhybride simpie. Les 'rop-crosses ainsi obtenus font l'objet d'essais compa-ratifs dont I'analyse permet de choisir les lignées ayant la meilleurevaleur hybride.
c. - Les l ignées retenues sont arr ivées maintenant à la s lx, ièmeou sept ième générat ion d 'autoJécondat ion et doivent être à peu prèshomogènes. On procède alors à une sèrie de croisements .dialIèles outous les hybr ides s imples possib les sont fabr iqués à part i r des n l ignéesséIectionnées. A partir des résultats de l'essai de r.endement de ceshybrides simples, on évalue les performances probables (Jrrxrns, 1gB4)des hybr ides doubles que l 'on peut obtenir avec les n l ignées, et onchoisit les meilleurs d'entre eux que I'on fabrique à partir des sernencesd'hybr ides s imples gardées en réserve. Les hybr ides doubles obtenussont mis en essais comparat i fs ; ies résul tats de ces essais désignentla mei l leure formule d 'hybr ide c iouble.
? 1
?2 A. CORNU
d - Cette formule comporte 4 lignées ; entre temps, elles sontdevenues homogènes ; eiles sont maintenant multipliées en grand defaçon ,à pouvoir fabriquer de la semenoe des deux hybrides simpleset de I'hybride double en quantités suffisantes pour la vulgarisation.
A partir de ce schéma général, on peut imaginer, commeI'ont proposé différents auteurs, des variantes portant sur lespopulations de départ, sur le choix des plantes après chaqueautofécondation, sur Ia précocité des tests de valeur-hybride, surIa nature des testeurs eux-mêmes, etc. Le principe fondamentalreste qu'il faut sélectionner, à partir du matériel dont nous dis-posons, quatre lignées capables de fournir un bon hybride double.Nous verrons successivement de quelle manière ce schéma fututilisé par le groupe coopératif F.A.O. d'abord, puis par nous-même sous des formes variées.
Les travaux du groupe F. A. O.
Nous avons déjà décrit, à propos de I'exemple 2, l'ensembledu système d'essais coopératifs réalisés en Europe sous l'égidede la F.A.O. Le matériel qui nous intéresse ici, les demi-tardifs,correspondait sensiblement à deux groupes de maturité du Co-mité Sud F.A.O., dont les hybrides standard étaient Wisconsin641 AA et U.S. 13. Les méthodes, au départ, étaient les mêmesque celles déjà évoquées pour le groupe W 464, c'est-à-dire :
a. Top-crosses avec comme testeur I'hybride standard lui-m ê m e ;
b. Test-crosses, entre I'un des deux hybrides simples du stan-dard (en tant que testeur) et les meilleures lignées sorties de lapremière opération a.
La suite de nos travaux devait natur€Ilement comporter lafabrication et l'expérimentation des meilleurs hybrides doublesobtenus soit avec l'hybride simple testeur et les deux meilleureslignées (méthode unilatérale), soit avec les quatre meilleuresIignées (méthode bilatérale), ce qui était possible le matérielétant abondant dans ces groupes de maturité. Les Comités decoordination des travaux n'ont malheureusement pas duré assezlongtemps pour que cela puisse se faire, mais notre participationtrès active dans ces deux groupes nous a permis de tirer biendes enseignements de ces essais ; d'abord, à propos des situationsécologiques marocaines convenant à ces groupes de maturité,ensuite en ce qui concerne la valeur de certaines lignées maro-caines, étrangères et des testeurs employés, enfin sur les méthodes
L'enÉuoRarroN DU MATs AU MARoc
d'obtention de ces test-crosses, puisque Rabat était Station deproduction de semences pour le groupe U.S. 13.
Nous donnerons un exemple de ces essais coopératifs datrsle groupe Wisconsin 641 AA. Les premières lignées méditerra-néennes, croisées en 1954 à Alvalade (Portugal) avec le standard,étaient relativement nombreuses : 1 lignée grecque, 14 lignéesitaliennes, 10 lignées portugaises et 7 lignées marocaines ; à lasuite des essais de 1955. conduits dans 7 Stations tout autour dttBassin méditerranéen, 11 lignées étaient finalement retenues,après élimination des autres, soit pour valeur-hybride insuffisante,soit pour mauvaise résistance à la verse, soit pour absence desemenc€s disponibles. Ces lignées, 2 italiennes (Lo), 2 marocaines(MR) et 7 portugaises (PB et PV), furent croisées par i'hybridesimple WF I X M 14, toujours au Portugal. Les semences destest-crosses furent réparties entre B Stations, où les essâis compa-ratifs furent conduits suivant un dispositif identique pour toutes ;nous donnons dans le Tableau 20 I'ensemble des rendementsrelatifs obtenus par rapport au standard, mais les nombreusesautres observations faites, jointes à la diversité des Stationsd'essais furent d'un enseignement extrêmement précieux sur lecomportement de nos lignées. De plus, nous avions déjà obtenu,après deux cycles de croisements, des hybrides dépassant large-ment, dans les conditions méditerranéennes, le standard amé-ricain.
Premier cycle dc sélection marocaine
En 1955, à la suite de I'impulsion que nous avons donnée àpartir de 1952 aux travaux d'autofécondation, nous commencionsà disposer d'un matériel local relativement important, dans lagamme de précocité qui nous intéresse ici (les demi-tardifs) etqui, suivant notre système de classement exposé plus haut, serecrutai t dans les groupes de précocité 3, 4,5 et 6.
Ce matériel comportait un premier lot de lignées bien fixéeset provenant de variétés ou populations introduites avânt notrearrivée et un deuxième lot de lignées en voie de fixation (Sg etSa et résultant des départs de sélection de 1952 (hybrides, vracsargentins et populations diverses) ; en outre) nous avions encollection un certain nombre de lignées américaines à grainsdentés. Quelques-unes de nos lignées avaient déjà été testéessoit dans les essais F.A.O., soit dans notre propre programme detest-crosses ; nous avions donc des renseignements, plus ou moins
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l'eMÉnonArroN DU ueïs eu MARoc
complets, sur la valeur hybride de nos lignées < flint > les plusavancées, et nous avons pu alors faire un choix des meilleuresen vue de la fabrication d'hvbrides simples.
a. Les hEbrides simples
Les croisements eurent lieu en 1955 : dix lignées marocainesà grains cornés furent croisées entre elles, mais les appariementsdiallèles ne furent compiets que pour les 7 lignées suivantes :021,21, I02,215, 224, 346 et 368. Par ailleurs, à partir de 2 lignéesaméricaines à grains dentés, WF I et W 22, on obtint 11 hybridessimples du type < dent > X < flint >. De telle sorte que l'annéesuivante, nous pouvions organiser un essai comparatif à Rabat-Debagh en culture irriguée, comportant 35 hybrides simples, dontl'hybride-testeur
'WF 9 X M 14 pris comme témoin.
Les performances de ces hybrides, ainsi que des observationsportant sur la durée levée-floraison mâle (moyenne en jours), surle nombre moyen d'épis par pied (E/p) et sur la hauteur moyennede l'épi supérieur, sont résumées dans la Fiche d'essai no 10. Lesrendements obtenus dans les croisements diallèles complets sontindiqués dans Ie Tableau 27. La lecture de ces résultats appelleles remarques suivantes :
- On peu t ob te l i r ' . à pa r t i r de l i gnées . f l i n t , un i quemen t , deshybr ides dont les rendements en grains sont t rès sat is fa isants : cas deI 'hybr ide 492 >< 368 qui surc l : 'sso net t3ment les autres ; de plus, cesrendements en eux-mêmes (au moins ceux qui dépassent 50 q/ha) per-mettent de bien augurer de I 'avenir de nos hybr ides en cul ture i r r iguéeet d 'envisager une bonrre valor isat . ion de cet te eau d ' i r r igat ion. Nosrecherches re lat ives à cet te catéeor ie de maïs s 'en t rouvaient a lorsencouragées.
- On constate des di f férences notables c ie comportement entre lesh y b r i d e s . f l i n t , X . f l i n t " e 1 ; . d e n t " X . f l i n t " ; l e s p r e m i e r s e npart icul ier produisent p lus d 'épis que les seconds : le nombre moyend'épis par p ied pour les 24 hybr ides . f l in t , x . f l in t , est 2,13, a lorsqu' i l est égal à 1,58 pour ies 11 hybr ic ies " dent , X . f l in t , ; cet te d i f fé-rence s 'est d 'autant p lus accusée que 1: densi té de plantat ion étai tfa ib le pour une cuj ture i r r iguée (3,2 p lantes au m:1) et permetta i t a insiune bonne extér ior isat ion du potent ie l . épis , de nos hybr ides. Onremarquera que le témoin WF g X M 14, hybr ide extrêmement denté,s 'avère incapable de fournir un deuxième épi (Eip - 1,1) , malgré lescondi t ions favorables à son appar i t ion ; far contre, le premier épi estt rès product i f , puisqu' i l suf f i t à lu i seul à assurer les 50 q/ha. On peutfa i re les mêmes observat ions quant à la hauteur du premier épi , ca-ractér is t ique corrélat ive de ia précédente.
Cependant, comme nous 1 'avions remarqué dans une publ icat ionprécédente, dans l :quel le nous analysions les résul tats de cet essai(Connu, 1957), le rendement f inal est lo in d 'être corrélat i f du nombre
76 A. coRNU
Tenlneu 21
Hybrides simples
obtenus à partir de 7 lrignées marocaines (MR)
en appariements diallèles
Rendements en q/ha
346 368LrcxÉrs 021 21 102 215
021
27
102
2t5
224
346
368
Moyenne
36,7
49,2
59,3
54.9
53.0
s0,0
50,5
36,7
36,5
33,1
33,9
32,2
36,3
34,8
49,2
36,5
46,7
48,6
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Nombre moyen d'épis par pied
LIGNÉES 021 2 l 102
021
2 l
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215
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368
Moyenne
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d'épis par pied, puisque les hybrides à hase de WF I ou W 22 onleu un rendement moyen plus important (51,1 q/hâ) que le groupe deshybrides entièrement . flint " (45,7 qiha). En conclusion on peut direqu-' la production de grains cornés est plutôt une conséquence dunombre d'épis, alors que Ia production de grains dentés est liée à lataille des épis.
- Le Tableau 21 d'appariements diallèles fait nettement ressortirles valeurs comparées d:s l ignées " f l int, en concurrence : i l est certain
l'eMÉltoRAtroN DU MAïs AU MARoc
que MR 021 a une valeur-hybride supérieure à cette des autres l ignées,tandis que MR 21 est très nettement inférieure ; la lignée MR 86g quin'a pas une bonne valeur-hybride générale, paraît cependant avoir unevaleur-hybride spécifique intéressante vis-à-vis de certaines lignées(MR 492 eL W 22\.
Nanti de ce premier bagage d'observations, nous nous sommeslpncé dans la fabrication de toute une série d'hybrides doubles;nous avons pu le faire dès 1957, grâce à l'amabilité des Stationssud-africaines, qui, dans le courant de I'hiver 1gb6-b7, produisirentpour nous, et avec nos lignées, une dizaine d'hybrides simplesdans de bonnes conditions et que nous reçûmes juste à tempspour nos semis de mars.
b. Les hEbrides doubles
Le choix des formules possibles était nouveau pour nous ;nous avons essayé plusieurs méthodes simultanément.
Nous avons d'abord voulu produire des hybrides entièrement< flint >, c'est-à-dire construits sans le secours de lignées améri-caines, à partir de 4 de nos lignées à grains cornés : nous noussommes inspiré pour cela des résultats des croisements diallèleset de la méthode de prévision proposée par JENKTNs (1g34), baséesur les performances des hybrides simples non parentaux. Nousen avons déduit une dizarne de formules ; huit hybrides doublesont finalement été produits (HD 2 à HD 9).
Nous avons voulu aussi util iser des lignées américaines eten particulier expérimenter la valeur d'hybrides doubles cons-truits sur une lignée << dent > et trois lignées < flint >>. Nous avonschoisi pour cela la lignée W 22 dont le caractère denté n,est pastrès accentué et qui était susceptible, par conséquent, de fournirdes produits technologiquement satisfaisants. Nous rui avons ad-joint, dans I'hybride simple de base, soit la lignée MR 021, soitla lignée MR 492, dont la seule performance connue (Fiche d'essain" 10) laissait supposer une bonne valeur-hybride, soit d.'autreslignÉes choisies d'après des résultats d'essais antérieurs; nousavons de cette manière construit 13 autres hybrides doubles.
Le reste (? hybrides) a été conçu d'une manière un peuimpromptue en fonction des hybrides simples dont nous dispo_sions ; ces formules tournaient surtout autour des rignées 4g2, dôntnous pressentions la valeur et la lignée américaine K 1,48, lignéede base de l'hybride double standard K 1859, très belle tignéeconnue pour sa résistance à Ia sécheresse.
Durant l'année 19b8, les 28 hybrides doubles ainsi obtenus
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Fiche d'essai n" 10
Essai comparatil d'hgbrt'des sbnplesLieu: Rabat-DebaghDispositif expérimental : blocsDensité de plantation: 32 000 pl./ha
Culture irriguéeRendement moyen: 46 q/ha
Année: 1956
R^prpn- Rpxnr-MENT MENT
e/ha RELATTFFoRMÛLE FLoRArsoN E/r:
HeurrunDE L'ÉPr
(cm)
MR 492 X MR 368
W 2 2 x M R 3 6 8
MR 215 X MR 021
W F g x M R 3 1 1W F g x M R 2 2 8
W 2 2 x M R 3 2
MR 021 X MR 224
w 2 2 x M R 3 4 6
MR 346 X MR 021
w F 9 x M R 2 5 0
MR 215 X MR 346
W 2 2 x M R 2 2 4
MR 224 X MR 346
MR 102 X MR 346
MR 368 X MR 021
W F 9 x M 1 4 f t é m o i n )MR 021 X MR 102
MR 102 X MR 224
W F 9 X M R 3 2
MR 102 X MR 215
w F g x M R 6 2 3
MR 346 X MR 32
MR 215 X MR 368
W F 9 X M R 2 1
w F g x M R 6 1 2
MR 215 X MR 224
MR 346 X MR 368
MR 368 X MR 102
MR 224 X MR 368
MR 021 X MR 21
MR 21 X MR 102
MR 21 X MR 368
MR 224 X MR 21
MR 21 X MR 215
MR 346 X MR 21
69
64
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73,2 146,9
61,1 t22,659,3 119,057,8 116,056,0 t12,4
55,2 110,8
54,9 110,253,2 106,8
53,0 106,4
53,0 106,4
52,0 104,4
51,5 103,4
51,0 102,4
50,0 100,4
50,0 100,4
49,8 J00
49,2 98,7
48,6 97,5
48,5 97,3
46,7 93,7
46,2 92,7
46,1 92,5
45,0 90,3
44,5 89,3
43 6 87,5.\2,2 84,7
42,7 84,5
4t-,1 82,5
40,4 81 ,1
36,7 73,6
36,5 73,2
36,3 72,8
35,8 71,8
33,1 66,4
32,2 64,6
l'anrÉlroRetroN DU MAïs AU MARoc
étaient mis en essais comparatifs dans 4 Stations de cultureirriguée : Rabat-Guich, Sidi Slimane, Boulaouane et Aïn Chaïb.Certains hybrides, pour lesquels nous n'avions pas suffisammentde semences, faisaient partie de deux ou trois essais seulementau lieu de quatre. Nous n'avions pas cette année-là, de semencesd'hybride standard américain ; c'est pourquoi nous avons utilisécomme témoin (une sorte de point de repère commun) un denos hybrides qui figurait dans les 4 essais : HD B. A Aïn Chaibet à Boulaouane, figurait en plus un témoin local.
Les principaux résultats de ces essais ont êté condensésdans Ie Tableau 22. Les observations et les mesures les pluscomplètes ont été faites à Rabat : certaines sont mentionnéesdans la première partie du Tableau ; on y a ajouté les rende-ments en semoule évalués en pourcentage du poids de grain secpar la Station de technologie appliquée. Dans la seconde partiedu Tableau figurent les rendements en grain relatifs évalués enpourcentage du rendement du témoin HD B pour châque Stationexpérimentale, et dans la dernière colonne les moyennes des 2,3 ou 4 rendements relatifs ainsi obtenus.
Ces résultats font apparaître une nette infériorité des hybridescomposés de 4 lignées < flint >, par rapport à ceux qui comportentune lignée américaine ; et cette infériorité de production n'est pascompensée par une qualité technologique meilleure ; au contraire,les proJuctions de semoules obtenues avec ces hybrides sontplutôt inférieures à celles des autres formules. Parmi celles-ci,il semble bien que les meilleures soient celles qui contiennentla lignée MR 492, et particulièrement celles construites à partirdes hybrides simples W 22 y 492 et K 148 X 492, avec un légeravantage pour les premières ; en effet si l 'on compare HD 2g etHD 38 qui ne diffèrent que par Ia lignée américaine, la compa-raison est nettement en faveur du dernier, qui a en outre I'avan-tage d'être plus précoce ; par ailleurs, leur rendement en semouleest excellent et supérieur à celui des variétés marocaines (environ69 %,). Signalons enfin pour bien situer déjà I'avantage acquis parI'emploi de ces hybrides, que les témoins locaux de Boulaouaneet d'ATn Chaib ont donné des rendements de 26,6 et 38,3 q/harespectivement, soit 68 et B0 /c du renCement du témoin HD B.
Les conclusions les plus importantes que nous pourrions tirerde ce premier cycle de sélection, celles qui allaient décider dela conduite à tenir par la suite, étaient à notre avis les suivantes :
- L'objecti f prat ique n 50 q/ha, en culture irr iguée est faci lement
S O m m È + O æ N N h N O m O f t s N S Ê O H f N T S N @O o O ô O O O O Ê O Ê H O r Ê ô o H o O N Ê - < - ô
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r,'AMÉlroRerroN DU MAis AU MARoc
obtenu dans les condit ions des Stations expérimentales, malgré I 'emploid'un matériel pcu perfect ionné.
- La formule . 3 lignées flint * 1 lignée dent, est incontestable-ment la meilleure du double point de vue du rendement en grains etde leur valeur semoulière. La J. ignée " dent ' la plus adéquate pamicelles essayées, paraît être W 22 ; la meitleure lignée . flint o paraissaitêtre MR 492; cette appréciat ion était renforcée d'ai l leurs par les ré-sultats d'un peti t essai entrepris dans les mêmes condit ions que I 'essaid'hybrides doubles de RaLrat, et groupant les hybrides simples, parentsde ces derniers ; les hybrides sim;Ies, comportant MR 492, étaientne t te rnent supér ieurs aux au t res .
Ces deux lignées nous fournissaient par conséquent une bonnebase de départ pour une sélection plus poussée, dans le cadre deIaqueile nous allions pouvoir utiliser les nouvelles lignées qu'entretemps nous avions amenées à un état d'homogénéisation satis-faisant.
Epreuve des lignées complémentaires
En 1958, nous comptions ciéjà beaucoup de lignées arrivéesen S 4 ou S 5 ; la relative homogénéité, le bon état sanitaireet les disponibilités en semences de certaines d'entre elles étaientsuffisants pour permettre un premier test de valeur-hybride. Deplus dans ces mêmes groupes de précocité, nous avions reçu di-verses lignées nouvelles européennes ou africaines dont il étaitintéressant de connaître la valeur dans les conditions marocaines.
Nous avons vu au paragraphe précédent que I'hybride doublefinal que nous devions obtenir devait contenir une lignée << dent >>américaine, et que cette lignée pouvait être \M 22. Le testeur quenous devions employer dans ce groupe devait donc être unhybride simple W 22 y L, L étant une lignée < flint " à choisir.En 1958 nous disposions des résultats de I'essai d'hybrides simplesde 1956 (voir Tabieau 21) : la meilleure lignée avait été MR 021 ;nous avions des semences de l'hybride simple W 22 y MR 021,fabriquées en 1957 ; c'est donc logiquement cet hybride que nousavons employé comme testeur I'année suivante. Mais à la fin de1958, la valeur de MR 492 s'étant affirmée, nous avons adoptél'année suivante un nouveau testeur i W 22 R X MR 4gZ W 22 Rreçue du Wisconsin deux années auparavant était une \ry 22améliorée).
Nous avons donc obtenu deux séries de < 3-voies ), en 1g5Bdu type (W 22 X 021) 1 1, et en 1959 du type (W 22 R X 492)X l, I étant une des lignées nouvelles à tester. La première série
B1
82 A. CORNT
Tenr,neu 23
Essais comparatifs de < 3-voiers > obtenus
à partir du testeur W 22 X MR 021
Rendements relatifs par rapport au témoin MR 368
(w 22 x MR 021)
ArnvÉn 1959
Sretrors n'nssers MovENNESLIGNÉESTESTÉES Raba t S id i
l Jou ra ouaneLreoasn Slrmtne 2 essais 3 essais
M R 8
MR 368
MR 472
MR 474
MR 475
MR 476
MR 482
MR 517
MR 520
MR 627
MR 654
MR 685
A 281
A 310
A 415
A 463
EB 1031
PP 21
Rdt du témoin(q/ha)
110
100
108
702
99
96
108
94
110
9 l
o 1
99
87
97
110
97
87
108
64,4
85
100
108
t 1 7
1 1 8
I I
90
B8
100
88
86
99
81
95
94
88
95
1 1 0
68,0
97
100
108
109
108
83
99
s110i
89
88
99
ô+
96
1ù?
92
o 1
109
100
106
100
101
107
90
110
92
1 1 0
72
69
101
83
86
103
80
B7
95
8B
101
46,s
l'lmÉr.ronnuoN DU vrlïs ru MARoc 83
Tesr,reu 24
Essais comparatifs de < 3-voies > obtenus
à partir du testeur W 22 R X MR 492
Rendements relatits par rapport au témotn MR 368
(W 22 R X MR 492)
Année 1960
Sterrot.ls D'ESSArsLIGNÉEsrnsrÉss sidi
Sl imane
MoYENNES3 essaisRabat Ain
Debâgh Taoujdate
MR 102
MR 303-K
MR 314
MR 368
MR 380
MR 389
MR 392
I\[R 470
MR 472
MR ô11
MR 520
MR 611
MR 612
MR 618
MR 624
MR 626
MR 662
MR 669
MR 672
rIv
M 1 4
P V 6 3 A
F 6 8
Rdt du témoin(q/ha)
1027'7
1 1 0100
l l J
98
9 1
l 1 5
1 0 1
1 1 7
100
89
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B4
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104
82
8 1oa
68,2
92
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98
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96
100100
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87
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101
97
93
98o.l
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9983107
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B6 A. CORNU
en comportait 18, dont 12 issues de nos propres travaux, 4 sud-africaines (A), une espagnole (EB) et une portugaise. La deu-xième série en comportait 23, dont 19 MR et 4 étrangères (2 lignéesaméricaines servant de témoins auxiliaires, une lignée portugaiseet une française). Trois lignées MR (368, 472 et 520) étaientcommunes aux deux séries ; la lignée 36B, connue déjà par lesessais antérieurs, put être prise comme témoin pour l'ensemblede ces test-crosses. Ces essais eurent lieu en 1959, à Rabat-Debagh,Sidi Slimane et Boulaouane, et en 1960, à Rabat-Debagh, SidiSlimane et Aïn Taoujdate, toujours en culture irriguée. Lesrendements obtenus avec ces << 3-voies > sont indiqués dans lesTableaux 23 et 24 (pages 82 et 83).
Conformément à ce que nous avions observé dans les essais précédents,Ia lignée 368 manifeste une valeur-hybride sensiblement meilleure vis-à-visdu second testeur que vis-à-vis du premier ; le rendement-témoin devientainsi plus difficiie à dépasser dans la 2ème série que dans Ia 1ère. Des 3 essaisde 1959 émergent nettement deux lignées : 520 qui est une nouvelle lignéeissue de matériet argentrn et 4?2 que nous avons déjà nommée dans le groupedes demi-précoces (exemple 2) ; cependant, d'autres lignées qui ne figurentque dans deux essais paraissent également intéressantes, telles : 474, 475 etPP 21. Dans les essais de 1960, une seule lignée tgurant dans tous les essaisest supérieure au témoln; i l s 'agit de la 612, déjà cult ivée el le aussi dansles demi-précoces; ici el le présente deux avantages importants : sa régulari téet sa précocité; d'autres l ignées pourtan{, f igurant en part icul ier dans I 'essaide Rabat, paraiss:nt très prometteuses : 314, 380, 470 et 520, dont les .3-voies " fournissent un supplément de rendement de 10 à l7 % par rapportau témoin (rendements en grains compris entre ?5 et B0 q/ha à Rabat) ; uneattention part icul ière sera portée à Ia l ignée 470, plus précoce que les troisautres, et dont Ia performance de Ra;bat a été conflrmée par l'essai de SidiSlimane. Les résultats obtenus avec les deux lignées américaines Hy et M 14mettent en relief la valeur de notre nouveau matériel sélectionné sur place.
Dans I'essai de Rabat 1960, nous avions inclus quelques-uns des .3-voies 'de la première série (W 22 X 021) : Ieurs rendements ont été dans l'ensembleinférieurs à ceux de la deuxième série ; si l'on met de côté le cas de MR 368,qui a une aptitude spécifique particulière, une comparaison valable peut êtrefaite entre les deux o 3-voies " obtenus avec MR 520 ; en effet, les rendementsmoyens obtenus à Rabat en 1960 pour ces deux hybrides étaient les suivants:
520 r (W 22520 x (w 22
ce qui s i tue 1a valeur du second
x 021) :R x 4 9 2 ) :
69,1 q/ha79,5 q/ha
testeur par rapport au premier.
C'est la conclusion principale qu'on peut tirer de I'ensemblede ces deux séries d'essais. Mais nous retiendrons aussi lesprogrès obtenus en valeur absolue (nous atteignons les 80 q/haavec des hybrides de très bonne valeur semoulière), grâce à denouvelles lignées telles que MR 470 et MR 520.
L,AMÉLIORATION DU n,eÏs IU MARoc
Second cycle de sélection marocainre
Ce second cycle de sélection commencé en 1960 se subdiviseen fait en deux opérations parallèles, dont I'aboutissement eutlieu durant I'année 1963.
La première opération consistait en une nouvelle tentatived'application du schéma classique (voir Graphique 4) de sélectionbilatérale. A la suite des résultats des tests de lignées complé-mentaires, par le testeur W 22 y 021, nous avons voulu en 1960procéder à une nouvelle série de croisements diallèles, à partirdes meilleures lignées retenues ; la suite de I'opération est lamême que pour le premier cycle : essai des hybrides simplesobtenus, déduction des meilleures formules d'hybrides doubles,fabrication de ceux-ci, et essais comparatifs au bout de 4 ans,c 'est-à-dire en 1963.
La deuxième opération, commencée en 1961, tenait comptedes résultats des tests par i 'hybride simple W 22 R \ 492. Leslignées retenues étaient croisées entre elles, mais cette fois leshybrides simples obtenus étaient croisés aussitôt avec le testeuret les hybrides doubles ainsi fabriqués mis en essais comparatifsau bout de 3 ans, c'est-à-dire en 1963. Nous revenions ainsi à unschéma de sélection unilatérale, basé sur un testeur éprouvé,mais ne contenant cette fois qu'une seule lignée américaine.
Nous verrons d'abord séparément comment se sont dérouléesces deux actions parallèles, pour comparer ensuite les résultatsobtenus en frn de cycles lors des essais de 1963.
a. La deurtème série de crotsements diallèIes
A la suite des résultats des ann&s précédentes, dix lignéesavaient été choisies pour cette fabrication d'hybrides simples :la lignée américaine W 22, les lignées européennes F 68 et PP 21,et nos lignées MR 021, 314, 368, 472, 474, 492 et b20. Malheureu-sement, cette année 1à (1960) le mois de mars fut pluvieux etfroid, et les deux lignées dentées du groupe W 22 et PP 21levèrent très mal de sorte que nous ne pûmes obtenir que les28 hybrides simples possibles entre les B lignées restantes ; ceiles-ci étaient toutes à grains cornés, sauf MR 314 qui est intermé-diaire (grains demi-dentés).
Les 28 hybrides simples furent mis en essai comparatif I'an-née suivante à Rabat-Debagh, en culture irriguée. Les rendements
87
90 A. CORNU
en q/ha obtenus sont indiqués dans le Tableau 25 sous formede table d'appariements diallèles ; les moyennes de chaque sériede sept hybrides simples intéressant chaque lignée sont indiquéesen bas du Tableau; elles donnent une bonne appréciation de lavaleur-hybride de ces lignées, et on peut voir qu'elles se tiennentd'assez près et sont de valeur sensiblement égale.
TesLEAu 25
Essais comparatifs d'hybrides simples
Rendements en q/ha
Année 1961
LrcxÉss J l a027 a a t F 6 8
02r
3r4
368
472
414
492
520
61,2
61,2
44,8 53,4
54,9 53,5
51,0 52,4
61,4 49,4
48,3 49,9
46,9 62,1
44,8 54,9
53,4 53,5
52,6
52.6
48,3 46,9
49,9 62,1
54j2 47,4
58,7 57,r
43,7 46,3
57,7 52,7
56,6
5ô,6
51 ,0
52,4
F�rn
51 ,5
61,4
49,4
49,3
49,9
4 R 4
F 6 8
Moyenne
48,4
43,7 57,7
46,3 52.7
52,6 54,5 52,7 52,7
Toujours en se basant sur la moyenne des performances deshybrides simples non parentaux, nous avons calculé les perfor-mances probables des formules doubles possibles et choisi les25 meilleures qui ont été fabriquées durant I'année 1962. Pourles essais de 1963, nous disposions de semences suffisantes pour24 hybrides doubles nouveaux issus de ce cycle de sélection etnumérotés de 101 à 130.
b. La productr,on d'hybrtdes doubles ù. partir du testeurw 2 2 R x 4 9 2
Cette seconde opération était beaucoup plus simple que lapremière ; il nous suffisait de choisir un certain nombre delignées d'après les résultats des test-crosses de 1960 ; nous retînmesfinalement quatre lignées : MR 380, MR 470, MR 520 et MR 612,
52,64 0 . L
51,5
49,9
58,?
D / , . t
52,7
49,3
54,2
47,4
50,6
l'emÉr,roRauoN DU ueÏs eu MARoc
qui furent croisées entre elles de toutes les manières possibles,ce qui nous conduisit aux 6 hybrides simples suivants :
En 1962, ces hybrides simples, pollinisés par le testeurW 22 R X 492, donnèrent lieu à 6 nouvelles formules d'hybridesdoubles numérotées de 91 à 96 et dont les semences étaient prêtespour les essais de 1963, concurremment avec les 24 autres dugroupe a.
c. Les essois comparattJs ftnaur de 1963
Les hybrides des deux séries : HD 91 à HD 96, et HD 101 àHD 130, furent mis en essais comparatifs dans trois Stations deculture irriguée : Rabat-Debagh, SiCi Slimane et Boulaouane.Dans les deux premières figurait la totalité des hybrides ; à Bou-laouane, I'essai ne comprenait que 17 d'entre eux, ceux pourIesquels il nous restait suffisâmment de semences. Le témoinchoisi pour les 3 essais fut I'hybride français INRA 640, dont lecycle végétatif est sensiblement de même durée que ceux deshybrides essayés.
Les résultats de ces essais sont condensés dans le Tableau 26.Dans I'ensemble, nos hybrides doubles étaient de même préco-cité ou légèrement plus tardifs que le témoin, et se classent doncdans les groupes de précocité 600 et 700. Les rendements relatifsévalués en pourcentage du rendement du témoin situent bienla valeur de nos hybrides par rapport au témoin, et les diffé-rences de comportement entre Stations. Pour I'ensemble desdeux essais complets, 13 d'entre eux se montrent égaux ou supé-rieurs au témoin. A Rabat, les résultats sont particulièrementencourageants en valeur absolue, puisque 3 hybrides - 92, 91et 94, tous provenant de I'opération b - dépassent 1es B0 q/ha,HD 92 atteignant même 91,5 q/ha. C'est cependant I'hybride n' g4que nous retiendrons finalement, pour sa régularité, sa supério-rité d'ensemble dans les trois Stations, malgré des conditionstrès discordantes. Il a les caractéristiques exigées au départ :type demi-tardif (groupe 700), rendements importants en cultureirriguée (et par conséquent susceptible de rentabiliser les instal-lations nécessitées par l 'apport d'eau), grains de très bonne valeursemoulière (hybride ne contenant qu'une seule lignée dentéesur quatre).
9 1
+70 x 6L2520 x 380520 x 612
380 X 6124?0 X 380470 x. 520
92 A. CORNU
T.lsr.peu 26
Essais d'hybrides doubles demi-tardifsRendements relatifs
Année 1963
Starrors o'rssers MoYENNESHvnnrnnsDOUBLES
TRECOCTTE' -
N' A f(ABAT
sf;1t"" Boulaouane 2 essaisRabat 3 essais
91
92
93
94
95
96
101
102103
104
105
107
108
109
110
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1 1 3
1 1 41151171 1 8
120t2lr22723
125
128t29
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1 1 8
97t25
94
9698
749788
94
9296
101
97
101
101
104103
9510199
8886
r0396
89
100
101
101
106
1 1 1
98
91
9 1
103
92
8992
93
98
9B100
98106
91o o
941041 1 5
88
94
9698
Rdt du témoinINRA 640 (q/ha)
* Nombre de jours entre Ia date de floraison mâle du témoin et celle de1'hybride concerné.
L-AMELIORATION DU MAIS AU MAROC
En dehors de ce résultat positif, on peut dégager de ces deuxcycles de sélection deux conclusions principales :
- Le dosage 1/3 entre l ignées " dent , et . f l in t " paraî t ic i le p lus judi-c ieux ét :nt donné le but recherché; i I apporte à Ia fo is la qual i té du grainet la product iv i té. Le choix de la l ignée . d:nt , est évidemment important :e l le doi t avoir un caractère denté pas t rop accentué, une stabi l i té et unerobustesse suffisantes pour compenser la fragilité des types . flint " ; elle doitêtre aut :nt que possib le assez basse et b ien plantée pour contrebalancer laf réquente tendance qu'ont les l ignées , . f l in t " à porter les épis haut et àverser; e l le doi t avoir enf in, naturel lement, une bonne valeur-hybr ide v is-à-v is du matér ie l " f l in t , , .
- L'utilisation des croisements diallèles et I'application intégrale duschéma de séIect ion bi latérale ne semblent pas, dans l 'é tat actuel des choses,devoir donner de bons résul tats sur le matér ie l . f l in t " . I l est serta in, qu,àchaque fo is que nous l 'avons essayée, l 'u t i l isat ion d,un hybr ide s imple debase (séIect ion uni latérale) nous a donné de bien mei l leurs résul tats. Cetteconst:tation n'est peut-être d'aiileurs que Ia conséquence de la première surle dosage entre l ignées . f l in t , et " dent , ; peut-être la méthode bi latéraleaurai t -e l le été p lus ef f icace, s i les deux l ignées " dent , que nous avionsprévues avaient pu y être intégrées. Cependant, nous pensons que les testsd'aptitude spécifique sont plus efficaces et pius rapides ; c,est I'emptoi del 'hybr ide s imple de base, à la fo is testeur et part ie intégrante du futurhybride double, qui donne cette efficacité et cette rapidité à la sélection.La sélect ion intégrale (ou bi latérale) doi t donc être, non plus une séIect ionsimul tanée de 4 l ignées comme t ' indique ie Graphique de Rurnrnr,nr , maisune sélect ion en deux temps successi is ; d 'abord sélect ion de deux l ignéesdest inées à fournir l 'hybr ide s imple de base, ensui te sélect ion par apt i tudespéci f ique de deux autres l ignées fournissant l 'hybr ide s imple complémen-ta i re. c 'est une méthode à 1a fo is sûre et souple, qui doi t porwoir s 'appl iquerà des object i fs assez divers.
Discussion et conclusion
En matière d'amélioration du maïs, les chercheurs américainsont mis au point des méthodes logiques et efficaces bien qu'en_tachées d'empirisme par certains côtés : I' interprétation géné-tique des phénomènes d'hétérosis, par exemple, restant ,irrgrr-Iièrement floue malgré le nombre de travaux qui rui ont étéconsacrés. cependant ces méthodes sont efficaces : I'extraordi-naire développement de la culture du maïs aux Etats-unis denuis30 ans, en Europe depuis quelques années, en fournit une preuveéclatante. Dans d'autres pays, plus neufs ou plus récemmentpénétrés par les techniques modernes, on a commencé une séIec-tion hybride, on a créé des hybrides, on les a diffusés mais danscertains d'entre eux, cette diffusion - qui a été si rapide enFrance, en ltalie, en Espagne - se fait très lentement, se heurteà des obstacles divers, qui relèvent tous du niveau de dévelop-pement du pays. Il est certain que I'utilisation de ces <. hybrides >r,
o ?
94 A. CORNU
résultats de ces méthodes de sélection' et qui, en tant qu'indi-vidus, ne servent qu'une fois et qu'on est obligé de reproduirechaque année à partir d'un matériel toujours fragile, supposeune organisation de production et de répartition de semences enmême temps qu'une certaine force de vulgarisation dont peu de"pays neufs" sont actuellement capables par leurs propres moyens'
Il y a donc un premier obstacle (d'importance plus ou ,noinsgrande suivant ies cas) à l'emploi de ces méthodes : leur abou-tissement, Ie produit de la sélection n'étant pas d'util isation facile.Un deuxième inconvénient est la lenteur du travail de sélectionlui-même ; la création d'un hybride à partir de populations austade So demande au minimum 12 années' souvent plus ; cepen-dant on peut remplacer << années > par < générations >, car beau-coup de "pays neufs" sont de climat tropical ou subtropical, et I'onpeut y obtenir bien souvent deux générations par année.
Au Maroc, nous I'avons vu, nous avons choisi dès le départde créer des hybrides, et nous avons emprunté pour cela deschemins assez divers. Nous avons pu âccélérer sensiblement ledéroulement de la sélection, d'une part en cultivant deux géné-
rations par an quand c'était nécessaire, d'autre part en prenant
le raccourci qu'est le top-cross variétal. Reste I'inconvénient( exploitation des résultats > ; il est actuel, il n'est plus de notreressort, mais il est certain que Ia vulgarisation des hybridesrencontre et rencontrera encore longtemps certaines difficultés ;néanmoins, l'exemple de pays voisins, tels que I'Espagne ouI'Egypte, qui ne disposent peut-être pas d'un encadrement tech-nique tellement supérieur, et qui ont malgré cela assez bienréussi I'opération ( maïs hybride >, est très encourageant. Parailleurs, il faut bien voir que I'amélioration variétale des maismarocains ou importés, c'est-à-dire en fait la seule autre voiepossible (et bien mal commode sur un matériel aussi allogame),ne pouvait nous conduire, dans un déIai à peine plus court, et
même en employant les techniques de sélection cumulative (créa-
tion de variétés synthétiques) qu'à des types dont la valeur cul-
turale aurait été très inférieure à celle des hybrides, et dontla reproduction contrôlée se serait heurtée à des difficultés d'un
autre ordre que celles rencontrées pour les hybrides, mais tout
aussi grâves, à savoir : variabilité, caractérisation difficile etinstabiiité des types nouveaux ainsi créés.
Quoi qu'il en soit, puisque nous avons choisi, et uniquement
sous I'angle de I'amélioration qu'est le nôtre, nous pouvons es-
L,AMELIORATION DU UEÏS IU MAROC
sayer d'extraire de notre expérience de douze années dans cepays, ainsi que de ces travaux, bien qu'i ls ne soient ni terminésni confirmés dans certaines de leurs bases, quelques conclusionspratiques qui pourraient être uti les à tout autre qui, dans I 'avenir,se trouverait devant le même travail en des circonstances ana-logues.
Les enseignements pratiques principaux qu'à notre point devue on pourrait t irer de notre travail peuvent se ranger sous 1esquatre rubriques suivantes, à savoir :
- Classement du matériei végétal par groupe de précocitésdifférentes.
- Uti l isation de plusieurs générations par année.- Les top-crosses variétaux.- La sélection récurrente.
Nous allons les envisager successivement et essayer d'en tirerun plan d'amélioration valable en pays neuf.
7. Classement du matértel par groupes de précoctté
Ce classement est évidemment indispensable pour situer lematériel local rassemblé dans une échelle de précocité. Le systèmeque nous avons aJopté - groupes marqués par des l ignées té-moins - nous paraît recommandable. On peut pratiquementtrouver maintenant des l ignées stables et robustes, parfaitementhomogènes, dans toutes les classes de précocité, dans 1es Stationsaméricaines, les Etats du Nord fournissant le matériel précoce,les Etats du Sud (Texas, Tennessee, Floride) fournissant leslignées les plus tardives ; d'autres pays d'Amérique du Sud (leBrésil par exemple) peuvent aussi à i 'heure actuelle fournir deslignées homogènes convenant aux pays tropicaux et équatoriaux.Ces lignées-témoins, étant stables en elles-mêmes, le sont aussiles unes par rapport aux autres : la hiérarchie des témoins esttoujours respectée, sauf accidents rares, quelles que soient lesvicissitudes de I 'année climatique ; seuls diffèrent les écarts entretémoins successifs. I l n'y a donc pas de diff icultés à ranger unmais local dans une échelle de précocité de ce genre, à conditionde se baser sur la date de floraison (mâle ou femelle suivantle cas) .
Le nombre de feuil les par pied peut fournir aussi une bonneindication sur la précocité d'un maïs. C'est un comptage facile
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à faire et dans une lignée homogène tous les pieds ont le mêmenombre de feuilles à plus ou moins 1 (ou plus rarement 2) unitéprès. Le nombre de feuilles et la durée levée-floraison sont deuxcaractéristiques hautement corrélatives ; nous avons trouvé descoefficients de corréIation de I'ordre de * 0,75. On peut donc,en I'absence de témoins connus, se référer au nombre moyen defeuilles par pied, caractéristique qui a également I'avantage d'être,pour une lignée déterminée, extrêmement stable et indépendantedes circonstances climatiques de l'année.
2. Utrl.i.sation de plusieurs générations dans I'année
Cette méthode nous a rendu de grands services au Marocdans la sélection des hybrides précoces. Il est certain que dansd'autres pays, tropicaux ou équatoriaux, on doit pouvoir obtenirdeux ou trois générations par an et accélérer ainsi très nota-blement le déroulement de la sélection. Cependant, ce systèmen'est pas applicable à n'importe quel cas ou n'importe quelmatériel. Dans la plupart des pays où I'on cultive le mais, ilexiste presque toujours une période normale (ou habituelle) deculture, qui se situe à un certain moment de I'année ; il estsouvent possible de faire cette culture à d'autres moments deI'année, moyennant des dispositions spéciales (irrigation, trai-tements insecticides, soins particuliers, etc.) que le paysan localn'est pas toujours à même de prendre. En somme il y a lieude distinguer, du point de vue du séIectionneur dans Ie casgénéral, une saison normale et une (ou plusieurs) contresaisons.Comme en définitive le sélectionneur vise à créer une variétéqui sera cultivée pour une certaine rentabilité en saison normale,il lui faut se placer, tout au moins dans certaines étapes de sonprogramme, dans les conditions normales de culture : c'est ainsique les observations concernant le comportement des lignées vis-à-vis des ennemis habituels du maïs dans la région, les notationsconcernant leur précocité, leur résistance à la verse et biend'autres caractéristiques, de même que 1es essais comparatifs de<< 3-voies > (tests de valeur hybride) et d'hybrides doubles visantà un choix de lignées dans un but agronomique, ne pourront êtrefaits qu'en période normale.
En conséquence, la culture de contresaison doit être utiliséeà bon escient, et en particulier à notre avis dans un but deproduction de semences : soit production de quelques générationssupplémentaires en début de sélection des lignées, soit produc-
L-AMELIORATION DU MAIS AU MAROC
tion d'hybrides (test-crosses et hybrides doubles), avec le grosavantage, ici, de pouvoir bénéficier d'un isolement dans le temps,puisqu'on ne trouve, en général, que peu de culture de maïs encontresaison.
3. Les top-crosses uanétaur
Nous avons déjà dit, en concluant à propos de notre premierexemple, ce que nous pensions de I'utilisation de ce type d'hy-brides. Sa facilité et sa rapidité de sélection et la productionrelativement simple de ses semences doivent pouvoir le mettreà Ia portée de nombreuses nations nouvellement organisées etdisposant de moyens relativement modestes. Mais nous avonsvu qu'en plus il constitue un prélude logique à Ia sélectiond'hybrides doubles plus perfectionnés, et qu'il peut s'intégrerdans un plan d'amélioration à long terme, comme nous le propo-serons plus loin.
4. La séIecti,on récurrente
Le schéma d'amélioration par cycle, que nous avons proposéà la fin du chapitre consacré à notre premier exemple (p. 46),s'apparente beaucoup aux types de sélection récurrente proposéspar CousrocK, RosrNsor.T et HaRvoy (1949) ; il s'agit ici d'unesélection récurrente spécifique, puisqu'elle se fait par rapport àun hybride simple bien déterminé, et aussi < gamétique ), puisquece sont les gamètes mâles (le pollen) de chaque plante-tête delignée qui sont testés et bien que le terme < gamétique > n'aitpas la même signification que dans le schéma de " sélection ga-métique > proposé par Sraor.rR, (1944).
L'efficacité de notre schéma dans le cas spécial des maïsmarocains n'a pas encore été prouvée par des faits (les résultatsdu premier cycle ne seront connus qu'après 1964) ; 1a logiquedes choses néanmoins ne permet guère d'en douter. Il présenteen tous cas, à notre avis, dès le départ, plusieurs avantagesimportants :
a. La brtèueté du cgcle. Deux ans, c'est très peu de chosedans I'amélioration d'une plante ; il est permis de penser qu'endeux ou trois cycles (quatre ou six ans) on aura pu faire untravail efficace.
b. La polgaalence du système. On améliore non seulementle top-cross variétal en améliorant la valeur-hybride spécifique
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de Ia population, mais aussi la population elle-même en tantqu'entité cultivable, puisqu'à chaque mélange de Sr on purgela population de nombreux facteurs récessifs à effet défavorableen les faisant apparaître et en les mettant en compétition avecIes autres. Autrement dit, la < teneur > en facteurs dominantsdoit devenir de plus en plus forte de cycle en cycle. Par le croi-sement-test, on séIectionne certains facteurs dominants complé-mentaires de ceux que contient le testeur et par le méIange des51, cn augmente la fréquence des facteurs dominants en géné-ral. La population ainsi améliorée pourra soit être utilisée tellequelle, soit servir de base de départ pour une sélection de lignéesautofécondées, avec bien plus de chances de succès que Ia popu-Iation initiale. Par ailleurs, les meilleures lignées Sr des premierscycles, révéIées par Ie test ultra-précoce des So de départ, pour-ront elles aussi être utilisées comme départ de sélection de lignéesautofécondées.
c. La séparatzon des sources. La source d'origine reste tou-jours la même, la sélection se fait dans un cadre vaste, maisfermé, de telle sorte que les variétés ou lignées qui en sortirontauront une source connue et commune. Ce qui aura son impor-tance dans les programmes de sélection ultérieure.
En résumé, nous proposerons donc d'utiliser ce schéma dansun plan d'amélioration du maïs en Afrique du Nord ; I'expérienceultérieure marocaine permettra sans doute de préciser certainspoints : nombre de cycles à prévoir, proportion de lignées 51à mélanger, etc. Mais de toutes façons iI nous paraît suffisam-ment simple pour pouvoir fournir un bon cadre de travail dansdes circonstances assez diverses.
En conclusion, nous nous permettons de proposer, basé surles considérations que nous venons d'émettre, un plan de travailà ceux qui, à 1'avenir, auraient à entreprendre une améliorationdu maïs en < pays neufs > ; ce plan que nous détaillons ci-contre n'est pas celui que nous avons appliqué, il serait celuique nous appliquerions maintenant, avec nos connaissances ac-tuelles, au Maroc, si tout était à refaire. II est présenté en 4colonnes : l'année ou la génération (suivant les possibilités cli-matiques), les études nécessaires (préliminaires ou consécutivesaux travaux sur le terrain), les opérations sur le terrain (essaisde comportement, production de semences, essais comparatifs),et une colonne " Aboutissements u où ressortent les < types > demaïs, proposables à la vulgarisation. On voit qu'en cinq ans on
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