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VIA NOTRE BLO IDÉES D'ARTICLE, DESSINS, ENVIE DE PARTICIPER ? C C O O N N T T A A C C T T E E N N O O U U S S V V I I A A HTTP://RUEDETREVISE.TUMBLR.COM [email protected] Mercredi 9 mai 2012 PRIX LIBRE Publication bimensuelle Prochain numéro : septembre 2012 N°6 La passion du CRIT Page 5 2A vs 4A, le clash Page 6 EXCLU : LES SUJETS DE PARTIELS DEVOILES PAR RDTLEAKS P.2 L'ANXIOLEXIQUE PAGE 8 PAGE 4 FAITS DIVERS PAGE 3 ernier numéro de l'année... ça valait bien une petite photo de famille. 1 er rang de g. à d. : Camille Brilloit, Louis Belenfant, Benjamin Leclerc, Le Chien, Alice Bonnaud, Laurent Duarte, Benjamin Dufour, 2 nd rang de g. à d. : Matthieu Vasseur, Anaïs Marie, Clément Quintard, Victor Collard, Simon Pillan, Guillaume Pluntz, Margaux Wartelle, Thomas Chevallier, Justine Martin, Lucas Roxo, Charlotte Martinez, Ambre Maillard, Manu Capelle. Rendezvous page 8 pour les présentations et les remerciements. istoire d'entretenir la flamme des passions en dépit du coup de sifflet final qui a retenti le 6 mai dernier, ton petit journal rien qu'à toi a décidé de te concocter un numéro tout particulier qui se place directement sous le signe du clash. A défaut des interviews d'Afida Turner et de Mickaël Vendetta, les équivalents cathodiques respectifs de JeanPaul Sartre et de Simone de Beauvoir de cette époque bénie, qui auraient pu constituer des mamelles précieuses pour accoucher d'un clash en bonne et due forme ; on a préféré organiser une confrontation à l'échelle palienne, sans colorant ni connotation politique. Rue de Trévise aménage ses colonnes pour installer un ring et vous propose un combat de boxe littéraire en vers s'il vous plaît opposant les 2A d'un côté, et les 4A de l'autre. Ajouté à cela, Rue de Trévise vous propose une polémique sulfureuse autour l'Evènement palien par excellence, à savoir le Crit': entre passion du Crit et démarche HypoCrit, choisis ton camp. Bande d'hypoCRIT Page 5 Carnet de voyage : réponse à L.R. Page 8 La sous valorisation de la recherche à Sciences Po PAGE 3 Anima sane in corpore sanum PAGE 5

Rue de Trévise n°6

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Dernier numéro de l'année, RDV à la rentrée !

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Page 1: Rue de Trévise n°6

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Mercredi 9 mai 2012 ­ PRIX LIBRE ­ Publication bimensuelle ­ Prochain numéro : septembre 2012 N°6

La passiondu CRITPage 5

2A vs 4A, leclashPage 6

EXCLU : LES SUJETS DE PARTIELS DEVOILES PAR RDTLEAKS P.2

L'ANXIOLEXIQUEPAGE 8

PAGE 4

FAITSDIVERSPAGE 3

ernier numéro del'année... ça valait bienune petite photo de

famille.

1er rang de g. à d. : Camille Brilloit,

Louis Belenfant, Benjamin Leclerc,

Le Chien, Alice Bonnaud, Laurent

Duarte, Benjamin Dufour,

2nd rang de g. à d. : Matthieu

Vasseur, Anaïs Marie, Clément

Quintard, Victor Collard, Simon

Pillan, Guillaume Pluntz, Margaux

Wartelle, Thomas Chevallier,

Justine Martin, Lucas Roxo,

Charlotte Martinez, Ambre

Maillard, Manu Capelle.

Rendez­vous page 8pour les présentationset les remerciements.

istoire d'entretenir la flamme despassions en dépit du coup desifflet final qui a retenti le 6 maidernier, ton petit journal rien

qu'à toi a décidé de te concocter unnuméro tout particulier qui se placedirectement sous le signe du clash. Adéfaut des interviews d'Afida Turner etde Mickaël Vendetta, les équivalentscathodiques respectifs de Jean­PaulSartre et de Simone de Beauvoir decette époque bénie, qui auraient puconstituer des mamelles précieuses pouraccoucher d'un clash en bonne et due

forme ; on a préféré organiser uneconfrontation à l'échelle palienne, sanscolorant ni connotation politique.

Rue de Trévise aménage ses colonnespour installer un ring et vous propose uncombat de boxe littéraire ­en vers s'ilvous plaît­ opposant les 2A d'un côté, etles 4A de l'autre. Ajouté à cela, Rue deTrévise vous propose une polémiquesulfureuse autour l'Evènement palien parexcellence, à savoir le Crit': entrepassion du Crit et démarche HypoCrit,choisis ton camp.

Banded'hypoCRIT

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Carnet devoyage :

réponse àL.R.

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La sous­valorisationde larecherche àSciences Po

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AAnniimmaa ssaanneeiinn ccoorrppoorree ssaannuumm

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Mercredi 9 mai 2012N°6

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e temps vole. Arrive la fin de mondeuxième et dernier semestre àSciences Po Lille. Je pense devoirchanger mon billet d'avion afin de

prolonger mon séjour en France jusqu'audernier jour de mon visa d'étudiant.

À cause de mon impuissant passeport de la

République populaire de Chine. Après avoir

été déconseillée et convaincue par bien de

mes amis, j'ai enfin renoncé à l'idée extrême

de devenir une "sans­papier" pour rester un

peu plus en France. Tout n’est pas perdu, j'ai

désormais une nouvelle ambition dans ma

vie : revenir étudier en France.

La France m’a changé. Maintenant, je dîne

tard. Souvent à 21h, en revenant chez moi

depuis le cinéma Majestic, je pense à dîner.

Or, en Chine, j'ai faim et dîne normalement

vers 18h. Le secret se trouve dans le "goûter"

de l’après­midi, avec macarons au chocolat,

ou gaufres La Dunkerquoise, et café. La

pâtisserie française me rend folle. Dans ma

ville de Chengdu, je ne prends que les petits

plats épicés entre repas, («petite

bouchée»). Je fréquente beaucoup le cinéma

d’art et d’essai en France et la sympathique

dame, vendeuse et contrôleuse du Majestic

m'a qualifiée un jour "cinéphile". Au

contraire, à Shanghaï, aller au cinéma seule

me gêne, puisque c’est plutôt un lieu sombre

de rendez­vous pour les couples amoureux.

La France m'a apporté bien de nouveaux

goûts d’esthétique, sur le plan de peinture, je

commence à tomber amoureuse de peintres

du XVIe siècle et de XIXe siècle, que je

trouvais alors trop maniéristes en Chine, sans

avoir contemplé leurs oeuvre originales.

Quand à la musique, j'aime de plus en plus le

flamenco et la musique classique

occidentale, qui sont beaucoup plus

accessibles à la radio qu'en Chine. Je flâne

aux boutiques vintage, tandis qu’en Chine,

les vêtements de seconde main, me

semblent sans doute plus sales, même s'ils

sont à la mode.

J'apprécie vraiment ma vie et toute ma

rencontre à Sciences Po, à Lille, en France, et

en Europe. Bien que je doive faire très

attention en allant à Sciences Po le matin,

afin d'éviter de toucher les merdes dans la

rue, et que je doive marcher vite sous le

regard des jeunes de banlieue habitant dans

le même quartier que Sciences Po, l’école me

plaît, y compris l’adorable responsable du

bureau des affaires étrangères, les devoirs

de subjonctif moins drôles de cours de

français, les voyages de toutes sortes

partout en Europe, les différents accents

français des étudiants internationaux, et les

soirées arrosée d'alcool mélangé (en Chine

on ne boit qu’une sorte d’alcool par soir si on

ne veut pas être ivre très vite).

En même temps, je dois surmonter bien des

obstacles lors des mes études en France.

Puisque l'école française ne nous pourvoit

pas d'une résidence, cela a mis en péril mon

rendez­vous au centre de visa sans

attestation de logement. En revanche, sur

mon campus à mon université d’origine

chinoise, encore se vident­ils bien des

appartements d'étudiant. Et j'ai difficultés de

trouver une petite librairie autour de l'école,

alors qu'à Shanghaï, dans le quartier de

l'université, les librairies, les kiosques, les

papeterie, les imprimeries, et les restaurants

variés moins chers se multiplient. La

bibliothèque de l'IEP, est pareil qu'une

moyenne salle d'une des cinq bibliothèques

du Fudan, du coup, le corrida à la biblio

pendant le saison de dissertation et

d'examen m'angoisse, sans compter que le

wifi ne marche pas parfois.

Mon séjour en France est marqué bien de

rencontres fantastiques depuis le début :

mon propriétaire homosexuel, un dentiste et

amateur­ pâtissier doué, nous partageons les

alimentation souvent parce que nous somme

tout gourmand; mon parrain à Sciences Po,

un mec hyper sympathique, intelligent et

beau hors de pair, nous créons l'atelier

franco­chinois afin d'améliorer pour lui le

chinois, pour moi le français; mon prof de

français, une dame élégante, cultivée et

humoristique, elle m'encourage d'écrire en

français et assiste à mon progresse petit à

petit. Aussi les gens du monde que j'ai

croisés pendant mes voyages.

Mes rencontre des étudiants internationaux

basculent des stéréotypes inhérents aux

caractères nationaux, s'étioler ou s'affirmer.

Les jeunes filles française ne s'habillent pas

qu'en noir et en gris, elles fument

gracieusement comme prévu. Les garçons

italiens sont, de fait, sérieux, et ils travaillent

bien au lieu de n'avoir rien faire que séduire

les filles en chantant au soleil dans la rue. Les

Brésilien sourirent comme tournesol, encore

plus chaleureux que j'image. Les Japonais

sont moins discrets après s'être parlés, et les

cuisines japonaise sont très bonnes! Les

Coréen ne se vantent pas son histoire et sa

civilisation "de longue" partout, au moins,

non devant une Chinoise. Les Allemande, de

fait, maîtrisent bien l'humeur. Les Anglais ne

parlent pas tout le temps avec ostentation

en "British English". Normalement, les filles

espagnoles parlent moins vraisemblable à la

chanson que le ton de Penélope Cruz,

dommage. Sans suspense, les garçons

français critiquent leur président,

audacieusement.

Significativement et naturellement, c'est à

Sciences Po Lille que je commence

m'intéresser à la vie politique, à force de

campagne, de meeting et de spectacle de

candidat présidentielle aux Grande Palais de

Lille, à force de cours atour de sciences

politique. Etudiant en sociologie et en

journalisme, née et grandie dans un pays

communiste (capitaliste­marché

récemment...), pour la première fois, j'arrive

à observer un suffrage universel,

démocratiquement, convivialement et

dramatiquement. Et puis, il est formidable

qu'il y aura une élection présidentielle des

étudiants à l'IEP Lille, à laquelle je peux

participer aussi, et celle, si fictive soit­il,

m'émeus.

J'image qu'en revenant à Shanghaï, où je

dois continuer mon Master IV, la baguette

fraîche chez boulangerie sur la place Philipe

Lebonne me manquera, aussi les adorables

confitures chez Bonne Maman, les

incroyables subventions de CAF au début de

chaque mois très attendu, les accessibilités

aux pays européennes, encore les

impressionnants expositions à Paris, de l'eau

riche en dépôt dans Nord Pas de Calais...

parmi eux, la plus marquée chose, est la

liberté, l'autonomie et voire des déboires en

dépaysant.

Alice Yao

« Le temps vole »

EXCLUSIVITE : RDTLeaks, la plateformede wisthelblowing de Rue de Trévise,publie pour son lancement vos sujetsde partiels ! N’ayez pas peur, leurprovenance a été certifiée par laSource... Alors, bonne préparation,bonne chance, RDT est fière d’êtrepartenaire de votre réussiteintellectuelle.

Grands débats européens:­ Etoiles du drapeau européen VSpaillettes du pantalon de Berthelet :même combat ?­ L’Europe à l’IEP, un matraquage pourla bonne conscience ?

L’Europe dans les RI depuis 1945:­ L’Eurovision: sommet politique ou

kermesse communautaire ?­ Super Mario Draghi VS LuigiBerlusconi

Fondements de la constructioneuropéenne:­ Le poids de la Jupiler dans la prise dedécision communautaire

Politiques publiques:­ La balkanisation de la politiquebudgétaire de l’IEP à l’ère post­moderne

Marketing:­ Pourquoi le marketing est innocent ?

Economie:­ Néolibéralisme VS néokeynésianisme :bienvenue dans la matrice

­ Faut­il réguler le marché du vraitravail ?

Science­politique:­ Vote des crades/ vote des propres:hygiène et clivage idéologique au XXIesiècle­ Partouzer à New­York, le fantasme del'élite française?

Les fondements du mondecontemporain:l’Europe au XIXe siècle:­ Eugène Poubelle (1831­1907)­ C’était mieux avant...

TMT et GP

Les sujets des partiels dévoilés par RDTleaks !

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Mercredi 9 mai 2012N°6

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L'hybride, 18 rue Gosselet, Lille. Photo : http://justacote.com

ire que la recherche publique estsous­valorisée en France relève dulieu commun : ce billet n’a pas pourobjet de s’indigner de la dépréciationdes enseignants­chercheurs, ni du

manque de moyens humains, matériels etfinanciers alloués à la recherche. Il n’a pasnon plus pour objectif de faire l’éloge decelle­ci. Il cherche simplement à interrogerl’attitude ambiguë de l’Institut d’EtudesPolitiques de Lille vis­à­vis des formations àla recherche.

L’Institut accueille de nombreux enseignants­chercheurs, dont certains sont membres deslaboratoires de recherche des Universités deLille 1 (Centre Lillois d’Etudes et deRecherches Sociologiques et Economiques,CLERSE), Lille 2 (Centre d’Etudes et deRecherches Administratives Politiques etSociales, CERAPS), et Lille 3 (Institut deRecherches Historiques du Septentrion,IRHIS). Néanmoins il n’existe actuellementqu’un « master recherche » qui soitconventionné pour les étudiants de l’IEP : ils’agit du master de formation à la rechercheen science politique, en partenariat avec Lille2. Première zone de flou : celui­ci n'apparaîtnulle part sur les maquettes du « CycleMaster » disponibles sur le site de l’IEP. S’ilfaut souligner la qualité de ce master, on nepeut que déplorer une offre de formation à larecherche si peu diversifiée sur le papier, etqu’il n’existe pas plus de masters rechercheconventionnés pour les étudiants de l’IEP.Mais la réalité est plus complexe : en effet,des étudiants de l’IEP en cinquième annéed’études suivent actuellement des formationsà la recherche à Lille 1 et Lille 3, et n’ont pasrencontré d’obstacles pour ce faire. Enrevanche, des étudiants actuellement enquatrième année ont eux aussi entrepris desdémarches afin de partir en master rechercheailleurs qu’à Lille 2, mais doivent cette foisfaire face à des difficultés, allant jusqu’à unefin de non recevoir. Le flou, une nouvelle fois.Comment l’expliquer ? Le principalchangement, d’une année à l’autre, concernela maquette de l’offre de formations deSciences Po Lille : nous y reviendrons.

Deux principaux arguments sont avancéspour justifier cette restriction : le premier est

que l’IEP de Lille n’a pas l’ambition de formerses étudiants à la recherche. Argumenttotalement fallacieux : d’abord, parce quecomme évoqué précédemment, il existe belet bien un master recherche proposé par l’IEP; ensuite, parce que l’article 2 du décret n°89­901 du 18 décembre 1989 relatif aux institutsd'études politiques énonce que l’une desmissions des IEP est de « développer,notamment en relation avec lesétablissements d'enseignement supérieur, laFondation nationale des sciences politiqueset le Centre national de la recherchescientifique, la recherche en sciencespolitique et administrative ». On pourra alorsnous opposer qu’il est spécifiquementquestion de recherche « en sciencespolitiques et administrative », et pas dansd’autres champs disciplinaires ; soulignonstoutefois qu’il s’agit d’un décret publié il y apresque 23 ans, que plusieurs réformes del’enseignement supérieur sont passéesdepuis, et que l’offre de formation de l’IEP deLille s’est elle­même diversifiée. En outre,l’Institut jouit du statut de Grande École. Onconnaît l’histoire d’amour­vache qui lie lesFrançais à ces dernières ; mais qu’on soit ounon en faveur de leur existence, on ne peutque déplorer qu’en tant que telle, l’IEP necherche pas à développer davantage sapolitique de recherche. Enfin, pour en revenirà la maquette, si l’on pouvait voir dans lafilière « Politique – Economie – Société » quiexistait encore l’année dernière, une forme depréparation à la recherche, sa disparition a eupour conséquence l’éparpillement d’étudiantsaspirant à faire de la recherche au sein denouveaux masters n’ayant, en l’occurrence,absolument pas vocation à former à larecherche. Pourtant, il est demandé cetteannée aux étudiants en première année deMaster de rédiger un mémoire de rechercheou une note de synthèse. L’initiative mérited’être saluée, mais soulignons le paradoxe :l’IEP n’a pas vocation à former à la recherche,mais tous les étudiants doivent se livrer à cetexercice. Or ici encore règne le flou : dates derendu à géométrie variable, incertitude quantau nombre de pages demandées,soutenances soumises au bon vouloir desdirecteurs de recherche. Bref, tout floue lecamp.

Un second argument serait que quand bienmême l’IEP souhaiterait développer sapolitique de recherche, il n’aurait pas lesmoyens de ses ambitions. Argument ressortià toutes les sauces cette année, et a prioriimparable. Sauf qu’au même moment, onautorise des étudiants à partir à la LondonSchool of Economics, à la School of Orientaland African Studies, à l’Institut Français de laMode. Qu’on ne s’y méprenne pas : laquestion n’est absolument pas de remettreen cause ces dérogations, et il est très bienqu’on développe ces opportunités. Il esttoutefois nécessaire de traiter les requêtesdes étudiants sur un pied d’égalité et d’enfinir avec le mystère qui entoure l’octroi desdérogations. Des partenariats ont étérécemment créés avec le collège d’étudesinternationales de John Hopkins University,avec Audencia Nantes ou encore avec lesMines de Douai, formations reconnues et dequalité. En revanche, on refuse à un étudiantde partir en master recherche en philosophiepolitique au sein de la prestigieuse Ecole desHautes Etudes en Sciences Sociales, au motifqu’il pourrait très bien faire de la philosophieà Lille 3, argument issu d’une rhétorique pourle moins douteuse, puisque les mastersrecherche, tout comme les mastersprofessionnels s’inscrivent dans une logiquede spécialisation.

Sans doute existe­t­il des logiqueséconomiques, financières voire relationnellesmotivant la mise en place de certainspartenariats et l’octroi de certainesdérogations plutôt que d’autres. Sans douteaussi, les restrictions budgétaires imposent­elles de limiter le nombre de ces partenariats.Dans ce cas, qu’on nous explique lesmotivations des choix de l’IEP. Qu’on assumede dire qu’un partenariat avec AudenciaNantes a plus de valeur qu’un partenariatavec les universités de Lille 1 ou Lille 3 enphilosophie, en sociologie, en anthropologie.Et qu’on accepte de discuter avec lesétudiants des objectifs des formationsproposées par Sciences Po. L’IEP peut et doitavoir les moyens de ses ambitions. Reste àidentifier ces dernières.

V.S.

La sous­valorisation de la recherche à Sciences­Po

Un élève en eaux troubles

Tragique noyade hier dans labibliothèque François Goguel: une victime. A 9:17, labibliothèque était presquevide lorsque le jeune Henryest allé chercher un livre poursa dissertation de sciencepolitique. C’est alors que lapluie, accompagnée d’un ventviolent, a traversé le plafondEst de la salle pour tomber entrombe sur l’étudiant. Alorsau niveau de l’étagèreSociologie et n’ayant jamaisappris à nager, le jeunehomme a tenté de seraccrocher à des ouvrages àsa portée – selon la police,L’institution imaginaire de lasociété et Le suicide,respectivement 302 CAS et302 DUR – mais sans succès.Les livres, trop lourds, ontcoulé et lui avec.

Des violences au 2ème étage

Une altercation entre un

professeur et un élève aanimé le quotidien morose del'Institut d'Etudes Politiquesde Lille, la semaine dernière.La scène s'est produite ensalle B2.8, dans laquelle sedéroulait un cours du masterDéveloppement Soutenable.La séance se déroulaitjusque­là dans une parfaitebonne humeur, ont indiquéles autres élèves présents surplace. L'élève, âgé de 22 ans,attendait la fin du cours pours'expliquer avec leprofesseur. Certaines sourcesaffirment avoir vu un couteaude poche dans le sac dujeune homme, sans pourautant que cette informationait été confirmée. Après unéchange houleux avec leprofesseur, aux traitsétrangement semblables àceux de John Lennon, lesdeux hommes se seraientregardé droit dans les yeux,avant que le professeur ait dit« casse­toi petit con d'écolo». L'élève est ensuite sorti de

classe en claquant la porte. Iln'a pas souhaité faire decommentaires.

Vous voulez un sandwich ?Non, juste un doigt

Deux mains humaines ontété retrouvées ce lundi dansle congélateur de la cafétériaCROUS. Après analysedigitale, elles ont étéidentifiées commeappartenant à la mêmepersonne, une cuisinière de42 ans bien connue desmembres de l’Institut etemployée par le CROUSl’année dernière, pourrépondre à la demandecroissante en sandwichs.Parmi les suspects, unétudiant de quatrième année.En apprenant ce matin lanouvelle, il aurait confié à l’unde ses camarades « je luiavais bien dit pas de mayo ».

Sciences Po rachète l'ESJ­Lille

« Je suis ici chez moi » adéclaré hier Pierre Mathiot,directeur de Sciences PoLille, à la sortie du Conseild'Administration de l'EcoleSupérieure de Journalisme deLille. Le sourire aux lèvres,l'homme de main de MartineAubry attendait ce momentdepuis de nombreusesannées. Mardi, le conseild'administration se déroulaitdans une ambiance houleuse,jusqu'au moment où PierreMathiot a violemment mis finà l'agitation. Il s'est levé et asorti son chéquier en criant «Combien ? 200.000,300.000 ? Donnez­moi unnombre ». Devant ladétermination du directeurde l'IEP, l'administration del'ESJ a cédé. Ses pleinspouvoirs seront effectifs àpartir du 1er Janvier 2013.

L.R. et A.O.

Faits divers

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Changement de décor à Porte deValenciennes

Catastrophe. Sciences Po Lille nedéménage plus.

Pourtant, après la victoire de Hollande en2012 l’espoir était revenu. DepuisMatignon, Martine Aubry avait prélevé surle budget de Sciences­Po Paris pourregonfler la dotation de son concurrent duNord. Au 4e étage, l’administration étaitdéjà dans les cartons. Mais deux ans plustard, la rigueur, les magouilles dessocialistes et les coups de boutoir deDaubresse, ont enfin livré le Nord à ladroite. Le carnet d’adresse à 15 000 eurosde Pierre Mathiot ne vaut plus rien. Etcomble de l’injustice, on lui retire leslocaux promis depuis 1995 (le wifi trèshaut débit venait d’y être installé !) pouren faire une énième dépendance del’EDHEC. Les étudiants du RDU, quiavaient tant milité pour le retour de ladroite au pouvoir et l’arrivée de SciencesPo au centre ne savent plus à quels saintsse vouer.

Du coup, redéploiement du budget.Puisqu'il faut rester dans ce quartiersinistré, la nouvelle priorité est à lasécurité. Le code d'entrée, jamais changédepuis l'installation à Moulins, estremplacé par un système dereconnaissance rétinienne doublé decaméras de surveillance. A l’accueil, lesétudiants ont fait de la place dans le localpour accueillir des agents de sécuritéprivés. Sur les créneaux non­utilisés descours de C2I ont été imposés des séancesobligatoires de self­défense, et lestraditionnels exercices d'alerte incendiesont renforcés d'un entraînement régulierà l'évacuation par hélicoptère en casd’attaque des autochtones. Pour lesdéplacements, principale vulnérabilité desétudiants, l'administration a mis le paquet: organisation de corridors humanitairesdepuis Porte de Valenciennes et accès àLille 2 et l'ESJ par couloirs souterrains.Ultime effort, Virginie Caekebeke aremplacé son Golden par un Doberman.

Hélas, depuis son camp retranché,Sciences Po n’a pas vu le quartier setransformer, rendant tous ses effortsinutiles. Lassée d’un quartier quis’embourgeoise, la communauté bobo deWazemmes a migré vers l'est. Les frichesindustrielles de Moulins attirent lofteurs etgaléristes qui y trouvent de beaux espacesà mettre en valeur. Les jeunes couplessont charmés par la propreté du quartieret ses rues requalifiées en zones derencontre cyclo­piétonnes. Le marché dudimanche à Wazemmes « trop touristique» est délaissé pour celui de la place Déliotdu samedi, « bien plus authentique ». Côtéculture, le projet avorté du CECU (1) a étéreconverti en centre culturel hipster, gérépar quelques anciens de Rue De Trévise.Apprenant par ces derniers que lesétudiants de Sciences Po n'ont toujourspas internet, un collectif d'habitants quiont misé avec succès sur l'écobusiness,organise une collecte pour leur offrir,enfin, une couverture wifi. Les ancienschroniqueurs des pages Moulins de RDT,eux, se frottent les mains : certes, ils ontéchoué à intégrer l'IEP au quartier, maisgrâce à leur expérience du terrain ils ontmonté une agence de tourismealternatif/responsable qui se révèle fortlucrative...

C.B. et L.B.

(1) Centre Régional des Cultures Urbaines,sorte de « maison du rap/hip­hop/graph »que la mairie essaye d'implanter à Moulinsdepuis 2002 et risque d'abandonner, fautede moyens.

S’il reste au palien moyen encore un joliprétexte pour festoyer dans la démesure, c’estsans doute celui­là.

Pour les profanes, prenez 2000 personnesâgées entre 18 et 25 ans (non, les mercenairessportifs de 30 ans sont volontairement exclusde ce raisonnement), ajoutez­y un brind’alcool, quelques rares infrastructures desport, des tenues colorées et affriolantes, voirepas de tenue du tout, une bonne dosed’hormones, et secouez tout ça. Le résultat entermes d’ambiance correspondra plus oumoins à celle qui règne au Crit. N’en déplaiseaux puristes, même le bordel doit avoir deslimites. Et personne n’a envie de se retrouveravec une ardoise de 23 000 euros de dégâts àrégler (dégâts estimés à la suite du CritériumLyonnais en 2009). Régler une addition saléede mépris ne fait jamais plaisir, et c’estparfaitement compréhensible.

Même s’il s’est adoucit, le Crit’ reste unejoyeuse zone de non­droit, une Oasis agréable,loin du CRIF et autre SOS racisme, et où le4ème degré fait office de morale universelleentre adultes consentants et vaccinés. Unecatharsis de gamins rarement mal lotis àl’origine, qui préfèrent rigoler à gorgefranchement déployée et mettre en scène lesmalheurs du monde (rien que ça, oui) pour

mieux s’en prémunir. Le Crit et le théâtreantique? Mêmes finalités.

Au cours de cette catharsis, on voit sedéployer des comportements individuels etcollectifs proche de l’état de natureHobbesien. Le Crit, c’est, aussi, la preuve parA+B que la récréation fait vite oublier tout cequi a pu être ingurgité en termes d’analysessocio­historiques le reste de l’année; laPsychologie des foules bat son plein, et lathéorie des représailles massives prend unetout autre tournure avec l’emploi de la biffle.

Sans en être tout à fait conscients, nous noussommes battus pour nos drapeaux entamant àtue­tête tantôt des chants fédérateurs, tantôtprônant la mort ­ par sodomie ­ de nosadversaires à l’image des soldats français s’enallant en guerre contre le “sale boche”. Quellefacilité de ne pas personnifier l’ennemi, nousne sommes plus des êtres individualisés, nousportons les mêmes couleurs que notre nation.Et cela ne pose aucune difficulté puisque leBouc émissaire désigné en la personne duParisien a renforcé les liens entre provinciaux.Les frontières entre “eux” et “nous” sontdevenues palpables laissant jaillir dans nosnations respectives un fort sentimentd’appartenance.

A.M. et M.V.

Ouais ouais, le Crit "c'est trop bien", leCrit "c'est n'importe quoi", le Crit "faut yaller"… Et bah moi j'y vais PAS.

Ou plutôt si, j'y suis allé, du coup je saisde quoi je parle : allez que je te mélange2000 privilégiés de France en mald'aventure, allez que je te les désinhibe ensurface, allez que je te dis que le sport,c'est une excuse pour faire la maxi teeeufpendant tout un week­end… Mise enscène, pantalonnade, hypocrisie !

Moi, je les ai vu construire lareprésentation d'une faussedéconstruction, je les ai vu croire enl'animalité qu'ils théâtralisaient, j'ai mêmeessayé d'ailleurs : le jeu est si facile à jouerqu'il en est ennuyeux, et d'autant plusqu'il est spectaculaire !

Inutile de se dissimuler derrière l'alcool, nimême derrière les bourgeoises nues,lorsque c'est d'un corporatisme gravedont il est question. Aujourd'hui, lesprivilégiés de France se retrouvent pourfaire la fête, montrer leurs (petits!)

attributs et boire du panaché, demain lacamaraderie qui en sera née se changeraen complot des élites qui s'amusentcontre le reste du monde qui pleure.

Dire que ce sont les mêmes qui décrientles dîners du Siècle, sinon les petit­déjeuners entre les parlementaires et leurprésident! Le Crit, c'est la même chose,mais avec l'enfantillage qui dissimule lastratégie. Bien sûr, l'événement est si bienobjectivé que la culpabilité de sesprotagonistes est sauve. Auto­censurecollective de mécanismes d'exclusion, leCrit est comme une manifestation dedroite, sinon un premier pas dans ladéculpabilisation d'une génération degauche néolibérale et décomplexée àvenir.

Boooouh le Crit. Moi au moins, j'fais lagueule, j'ai pas d'amis, j'suis triste, mais jeparticipe pas à vos méfaits, banded'hypoCrit (j'emmerde ceux qui trouventle jeu de mots trop facile) !

Le Misanthrope

Bande d'hypoCrit !

La passion du Crit

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Le sport obligatoire, ça partait plutôt d’unebonne idée. La panoplie de l’honnête homme,Pierre Mathiot nous l’avait promise et, c’étaitdécidé, nous aurions la musculature assortie.Quatre années d’exercice et nous serions toutjuste beaux pour le grand oral. Au début,j’étais même plutôt pour. Il faut aussi direque pour le choix nous étions gâtés : entrenous, qui ne s’est jamais laissé tenter par uneinitiation au free­jazz aérobics ou à l’ultimateukrainien ?

Cette année, on donnait un cours de boxe àdeux pas de chez moi, je n’ai pas hésité. Ça,c’était un sport de dure à cuire, plus jamaisqu’on n’oserait me les chiper, mes chocos BN.Et puis vraiment, les premières séancesétaient sympas. Nous arpentions la « salle decombat » l’air sérieux, ne frappant que le videdevant nous. « Faites comme dans Rocky »disait le prof, et nous de décrocher desplendides uppercuts actor’s studio enmarmonnant Eye of the tiger. Million DollarBaby c’était moi – Clint Eastwood en moins, lesourire en plus. Arrivée aux sacs, tout allaitencore très bien. Des adversaires à mamesure, les sacs, incapables de retourner uncoup de poing. Non, je ne le savais pas encoremais les ennuis allaient vite arriver : étudiantsde médecine à la recherche d’un défouloirfacile, brutes épaisses de la fac de droit etpaliens assoiffés de sang m’attendaient autournant. Bref, la boxe à proprement parlers’avérait plus difficile que prévu.

Trente­sept bleus plus tard et le souvenir demes jambes de rêve derrière moi, jecommençai à accumuler les excuses pour

rester à la maison : pluie, migraine et autressoucis sont rapidement devenus des « cas deforce majeure ». Si bien que je me demandaifinalement comment j’en étais arrivée là.Pourquoi, à 21 ans révolus, devais­je toujoursendurer le ridicule du jogging, alors mêmeque le 3x500 du bac devait être – on mel’avait assuré – mon dernier exploit d’athlète ?

Assurément, le sport obligatoire n’était pasune pure affaire de cruauté envers les intellosà lunettes, non, il devait s’agir d’éducation.Mais alors quoi : voulait­on nous inculquerl’art d’écraser son adversaire avec fair­play ?

Celui, peut­être, de se faire une place dans lamontée­descente de la vie ? De mon côté,j’avais surtout appris à travailler mesabdominaux.

Il n’est pas difficile, à Sciences­Po, de limiterles cours de droit, de ne pas trop faire desociologie, voire d’échapper largement à lascience politique. Quant à la philosophie –pourtant bien utile pour qui veut passer leconcours d’entrée – elle est carrémentfacultative : en tout, deux­trois séminaires deM1 et des apparitions passagères dansd’autres cours quand l’enseignant en voitl’utilité. Mais le sport, ça non, vous n’ycouperez pas. Le sport c’est un crédit,mesdames et messieurs, on ne plaisante pasavec les crédits.

Et si on passait au crédit philo? Imaginez unpeu… Une heure par semaine pour réfléchir.Pas rédiger des transitions subtiles dans unplan en trois parties, pas citer la page 78 deSurveiller et Punir parce que ça fait cultivé,pas s’endormir devant des exposés de droitadministratif, non, juste réfléchir et pourquoipas – comme on le fait parfois en éducationphysique – être noté sur l’effort. Au semestreprochain, vous aurez le choix entre liberté àLille 2, éthique à Châtelet et bonheur àDebeyre (pas de bol, métaphysique tombe enmême temps que votre cours d’économie).Oui après tout, pourquoi pas philosophieobligatoire ? J’en discuterais bien pluslonguement mais je dois vous laisser, j’aisport.

A.O.

(dernier terrain, toujours en défense, encore

Anima sane in corpore sanum

Tu nous traitais de bolosses

Le bureau était déjà inventé,

T’étais en terminale, t’apprenais encore à fumer.

Tu nous traitais de bolosses

Car on avait perdu le prix de l’ambiance

Tu te l’es fait voler, problème de nonchalance.

On ne va pas se prendre pour des babas cools

Mais trois UMP 2A, tu trouves pas que ça fait beaucoup ?

Tes bureaux sont plutôt frais,

Mais sans 4A dans les autres asso’, dis moi ce que tuferais ?

Il se dit qu’un journal en ligne un jour tu créas

C’était quoi son nom déjà ? L’apostrophe, c’est ça?

Depuis RDT est là et pour vous c’est plutôt signe decatastrophe.

Sans rancune, voilà juste un peu de venin

Craché par un vieux désabusé,Triste de quitter ceux qu’il vient juste de critiquer.

L.D.

Moi j'suis en 2A,J'suis dans un bureau,J'ai aussi du boulot,

La vie tu sais, c'est pas du gâteau

T'es déjà passé par là.C'est sûr à l'époque,

Nous on n'existait pas,Pourtant nous la vivrons aussi

L'initiation de la 3A.

On s'investit, on se donne à fond.Wei, Gala, Crit, et soirées,

C'est pas que pour les rejetons,C'est aussi pour le 4A que t'es.

Tu sais, on comprend bien :Pour toi demain c'est la fin,

Alors que ton mémoireTristement te pousse à boire

Tout seul dans ton coin.

Oui pour toi 4A,Le monde se délite,Tu n'es plus le roi

Donc tu ne vas plus au Crit.

Oui, cher 4A, tu as vieilliParfois cela te rend aigriVa donc ronger ton os,

et cesse un peu d'être bolosse.

G.D.

4A VS. 2A: Le Clash

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Il est 20h03 à l'École de Journalismede Lille. François Hollande vient d'êtreélu Président de la République. Lesétudiants applaudissent, chantent,dansent, avant de retourner écrire leurspapiers pour un quotidien qui ne serapas publié demain matin.

Ces dernières semaines, de nombreuxarticles, sur internet ou ailleurs,critiquaient l'idée qui consiste à dire queles journalistes et le milieu dujournalisme en général, seraient degauche. A l'ESJ, au CFJ, des simulationsde vote ont placé François Hollande ausecond tour, avec Jean­Luc Mélenchon.Il est difficile, dans ce cas­là, decontredire ceux qui nous accusentd'être de gauche.

Mais cela n'a pas vraimentd'importance. Rappelons que les grandsnoms du métier, n'est ce pas, commeJean­Michel Apathie ou RaphaëlleBacqué, ne votent pas. Apathie a mêmedéclaré « en tant que journaliste, si jesuis de droite ou de gauche, je suisinutile à la société » (personnellement,je n'ai retenu que la dernière partie desa phrase). Le journaliste, ou l'étudianten journalisme, au­delà de son éventuelengagement politique, est puissant.Mais il n'est pas puissant tout seul. C'estdans son appartenance à la masse demédias, au monde des journalistes.Cette masse même qui nous submerged'articles, d'anecdotes et d'effetsd'annonce. Celle­là même qui décidequi occupera l'Élysée. Celle­là mêmequi, en 2007, avait fait de NicolasSarkozy son boxeur favori, sonprétendant idéal, son pote.

Ou qui, en offrant à Marine Le Penautant de place dans ses pages, autant

d'espace dans ses reportages, acontribué à ses 20% de votes, devenus17,9 par la suite. Et ce n'est pas laracoleuse Une du Monde – dont ce n'estpourtant pas l'habitude – qui nouscontredira : « Marine Le Pen arrive entête chez les 18­24 ans ». Vous avez ditdédiabolisation? Ce même Monde qui,comme tous les autres, a choisi FrançoisHollande en 2012. Flamby, chouchoudes médias, ne pouvait pas perdre.Comme Ségolène Royal ne pouvait pasgagner en 2007, elle qui avait ététransformée en cruche par les médias.

Le pouvoir du milieu médiatique estdiscret, sous­jacent. Il se défend, clamesa neutralité. Il affirme qu'il ne seprononce en faveur d'aucun descandidats. Son alibi : l'égalité du tempsde parole. Mais cette pseudo­mesure duCSA qui oblige France Inter à inviterJacques Cheminade à sa matinale n'afinalement que peu d'effet. Une desraisons est qu'elle ne commence qu'à unmois du premier tour et qu'elle n'estjamais respectée. La preuve, c'est quedes candidats comme Philippe Poutouou Jean­Luc Mélenchon, voire NicolasDupont­Aignan, ont été boostés parleur présence répétée sur les plateauxtélé. Cela a été particulièrement criantavec le candidat du NPA, qui n'était plusle même candidat entre son premierplateau télé (On n'est pas couchés, où ilavait été pulvérisé par Michel Onfray),et ses dernières émissions, comme DesParoles et Des Actes ou le GrandJournal, où il s'était montré convaincantet sûr de lui, car désormais aguerri auxjoutes médiatiques.

La seconde raison vient du mépris desjournalistes eux­mêmes. Comment nepas voir qu'ils sont ceux qui créent

l'opinion lorsque l'on écoute ledénigrement avec lequel le bien­aiméNicolas Demorand interroge Jean­LucMélenchon. («Ouais ouais, on connait lachanson... »). Et Demorand n'est pas leseul : Ariane Massenet, payée 35.000euros par mois pour poser 3 questionsdébiles par émission, méprise tellementles « petits » candidats qu'on al'impression de voir une mère qui parleà son fils, ou une CPE qui parle à unélève qui aurait fait une bêtise. Lesmédias font leur choix : monsieurpetites blagues est plus sympathique, ilsera président.

Récemment, le livre d'un chercheur(Christophe Piard, Le langage etl'image) a mis en avant une tendanceintéressante : lors des dernièrescampagnes présidentielles, le temps deparole entre les journalistes et lespolitiques, dans les émissions etreportages télévisés, s'est inversé.Aujourd'hui, les politiques parlent demoins en moins, et les journalistes deplus en plus. Quand auparavant, lesjournalistes n'étaient là que pourintroduire, présenter le politique,aujourd'hui, ils monopolisent la parole,et on finit par les entendre pluslongtemps que les politiques eux­mêmes. On a par ailleurs bien vu lors decette campagne comme les journalistessont devenus les maîtres (ou « faiseurs» de maître) et les politiques leursjouets. Oui, la situation s'est inversée, àtel point qu'au Grand Journal c'est lepolitique, en l'occurrence NicolasDupont­Aignan, qui demande auprésentateur, en l'occurrence MichelDenisot, de lui donner le montant deson salaire. Et c'est le journaliste, trophonteux, qui refuse de lui répondre.

L.R.

Le journaliste omnipotent

Soyons honnêtes, lesbizarreries de la nature, descochons sans pattes auxcandidatures de Cheminade,tout le monde aime ça. On nepouvait donc pas raterl'occasion de vous présenterl'église des Protestantschinois de Lille. Leurdevanture insolite, en pleinMoulins (rue d'Arras), nousavait tapé dans l'oeil. Si bienqu'on avait décidé de lesrencontrer, pour parler Lutheret Mao.

Un samedi matin nous ysommes allés, avons frappé,re­frappé, eu le temps detraduire trois fois les citationsbibliques en chinois affichéessur la façade et de compterune cinquantaine de chaisesdans la salle de l'"Eglise",avant de repartir bredouille.Le dimanche, jour de la

messe, nous a semblé pluspropice à notre enquête. Eneffet, on nous a ouvert. Mais ladame nous a dit qu'elle n'avait

pas le temps de nous recevoir."Revenez plus tard". Pleins debonne volonté, nous avonsréessayé. Une fois, deux fois.

Et puis on en a eu marre.Après tout, même si le sujetest brûlant (dans une Chinepost­communiste en mald'idéaux, le protestantismequi offre communauté etvaleurs auxquels s'accrocher,est en passe de devenir ladeuxième religion nationale),ça ne nous manquera pas tantque ça de ne pas savoircomment l'héritage de MatteoRicci, jésuite sinisant qui aconverti la cité interdite auchristianisme au XVIe siècle,s'est transmis jusqu'à Moulins.

A la place des chinois, onaura donc dans ce numéro,les grecs (voir article sur leskebabs). C'est pas faciled'être journalistes.

C.B. et G.P.

Dans les coulisses de RDT :Histoire de l’article que vous ne lirez jamais

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Quel que soit le sujet, pour peu qu’ilsoit culturel, on peut toujours se direque «c’était mieux avant».

Gimme Shelter, on dit que c’était mieuxque Asereje, parce qu’il semble évidentque l’intégralité de la populationmondiale n’écoutait que les RollingStones pendant les années 1970.Clairement, il n’y a pas besoind’expliquer que c’est complètement faux,et que la musique pourrie a toujoursexisté. À cette époque, cette chansonétait bien loin d’être au top du hit­parade, et n’a même jamais été sortiecomme single. Voici un extrait du refraindu n°1 des ventes de 1969, Sugar Sugarpar The Archies:

«Honey, ah sugar sugarYou are my candy girl

And you've got me wanting you.I just can't bel ieve the loveliness of loving

you»

C’était pas si mieux avant, en fin decompte. Et si on se focalise sur GimmeShelter aujourd’hui, c’est parce que cettechanson est une bonne chanson, et passimplement un truc démago­rigolo quifaisait boogie­woogie les minettes del’époque (R.I.P Las Ketchup). Si onregarde l’histoire de la musique, de la

littérature, du cinéma et de tous lesautres arts, on ne trouve en grandemajorité que la production de qualité del’époque.

Alors, ouais, on peut dire que lespersonnes qui refusent d’aller voir lesIncontournables UGC parce qu’il a gravél’intégrale des lauréats du Lion d’Or duFestival du Film de Venise sont des réacsqui ne vivent pas dans leur temps. Maisces personnes là peuventraisonnablement espérer qu’au moins unfilm sur deux qu’ils verront sera un trèsbon film, ce dont je doute fortement ausujet des Incontournables. Alors si leurenvie c’est d’avoir une expérienceesthétique de qualité face à un contenudonné, il est plus probable qu’il trouveracelle­ci dans le top 10 de l’American FilmInstitute plutôt que parmi les XXX filmsproduits à Hollywood en 2012 parce quel’AFI révise régulièrement sonclassement au fur et à mesure quesortent de nouveaux films. Le fait est là:le temps qui passe fait office de filtrepour nous livrer, aujourd’hui, ce qui arésisté au temps et qui reste toujoursaussi bon. Si Citizen Kane est toujours enpremière position, c’est parce que c’estun bon film, sans que ce soit forcémentle film préféré de chaque individu surcette planète.

Ça veut pas dire qu’il faille absolumentcracher sur tout ce qui a été produitaprès les années 2000 (et encore, on asuffisamment vieilli pour que cettedécennie commence à devenir cool). Ilfaut être teubé pour n’admirer que lesoeuvres du passé et refuser de fairepartie du public de celles de notreépoque. La seule chose à faire, c’estadapter son échelle de valeur. LesIncontournables UGC, c’est l’ensembledes bons films de l’année, c’est pasl’ensemble des bons films de l’histoire ducinéma, donc ouais, ils sont en généralmoins bons, mais ça veut pas dire qu’ilssoient tous à chier, et encore moins quece ne soit pas intéressant d’aller voir cequi se fait aujourd’hui et de le compareravec ce qui se faisait avant. Ça ne sertabsolument à rien de se dire que «vas­yles années soixante c’était beaucouptrop cool, y’avait du vrai rock au moins»,parce que je suis sûr que si t’essuffisamment à fond pour aller chercherles pépites de ces années­là, tu pourraisaussi trouver celles de ton époque, etqu’elles seraient toutes aussi bien. Ouais,IAM c’était peut­être mieux que Sexiond’Assaut, mais y’a toujours du bon rapfrançais, c’est juste qu’il est pas affichéen 5x3 mètres dans le métro parisien.

Pierre D.

« C'était mieux avant ! »

Enregistré par une « Citoyenne dumonde », prônant le « droit de rêver », ils’en fallut de peu pour que le dernierAlbum de Tal ne recelât une reprise popurbaine de l’Internationale.

Heureusement, ses prétentions sebornent à servir de fabuleuxanesthésiant social. Les lendemains quichantent appellent désormais à laresponsabilité individuelle sous fond dedésorientation idéologique.

« On avance », premier extrait de sonalbum est un formidable souffle d’espoirbalayant de sa poésie baroque les affresde la Crise austéritaire. Il s’agit d’abordpour Tal de rappeler les responsabilitésgénérationnelles sous­jacentes, eu égardaux difficultés vécues par les jeunes :

Si j'entends mes aînés juger, critiquer ma

générationJe pense qu'ils oublient un peu trop vite

que le monde est tel qu'ils l'ont laissé

Et BIM. Sentant probablementL’Insurrection qui vient, Tal s’empressed’appeler à garder « le silence/ commetous ceux qui osent faire bouger leschoses ». La référence à Martin LutherKing est évidente : ce pasteur baptisted’une timidité maladive telle qu’ellel’empêchait de prendre la parole enpublic. Comment ne pas songerégalement à tous ces bègues qui ontmarqué l’histoire politique de notre payspar leur art oratoire : Camille Desmoulinsdevant le café de Foy, François Bayrousur BFM­TV, etc. En parallèle, le discréditest jeté sur toute perspectiverévolutionnaire. Face à la vulgaritébestiale de la terreur gauchiste, Tal nousinvite à cultiver le raffinement bourgeoisde notre « île au fond de soi » tel leCandide moderne appelant à cultiver sonjardin.

On ne veut pas changer tout d'un coup,ni refaire une révolution

Un peu plus subtils que ce qu'on croit, ona tous une île au fond de soi

Le clip ? Une flamme olympique quipasse de mains en mains, de la jeunebourgeoise en robe de soirée au loubarden survet’, allégorie d’une solidarité entreclasses tournée vers le vide. Rien desurprenant à ce que les actionnaires dela Warner participent à la diffusion decet hymne social­libéral bon teint. Resteque la franchise de Tal – qui, rappelons­le écrit elle­même ses textes ­ nousémeut. « Manquant de repère », en « mal

d’un idéal », il ne me reste qu’à luiconseiller d’ouvrir un livre entre deuxshow­case Fnac pour affermir sa culturepolitique.

Vous invitant également à écouter ledeuxième extrait de son opuscule, « Lesens de la vie ». A savourer mezza­voceen feuilletant distraitement quelquespages des Héritiers de Bourdieu etPasseron. Ou comment mettre en scènele « choix » d’une carrière artistique touten égrenant joyeusement quelqueslourds déterminants familiaux : « Unemaman, une tante et une cousinechanteuses, un père guitariste, un frèrecompositeur »# . A tous ceux qui n’ontpas trouvé le sens de leur vie :

Même dans le ciel qui se voile, Il y atoujours une étoile. Qui scintille et nous

guide sur le chemin de nos rêves. Etquand on y croit, un nouveau jour se

lève.

Et si par malheur vos parents n’ont pasd’amis dans le showbiz, tournez­vousvers « l’inaccessible étoile »…

Quelques données pour finir. Le clip leplus vu de l’histoire de l’Humanité ?Baby de Justin Bieber plus de 725millions de fois depuis sa mise en ligne.Cela représente 5169 ans de visionnagecumulé. Si un même type avait dûregarder ce clip pour toutes les fois où ila piqué les yeux de jeunes adolescentescaliforniennes, il aurait dû commencer en­3157 avant JC, en même temps quel’invention de l’écriture, c'est­à­dire à lafin de la préhistoire.

A.M.

La sociale­démocratie selon W9

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Alors oui, c'est sûr, la 3A, on en atous les larmes aux yeux. Tousces lamas et ces pêcheurs quinous reviennent en tête enregardant les étoiles le soir à Lille.Notre cœur se serre quand onpasse devant une agence devoyage, même si nous, on n’étaitpas des touristes, c'était cheznous, là­bas.

En même temps, Lucas, lanostalgie, c'est un peu comme ungros oreiller en plomb, qui nous abien écrasé en septembre. Et puisau fur et à mesure, il s'est changéen un petit oreiller chaud etdouillet sur lequel on aime biens'endormir. C'est tout.

Parce qu'au fond, la France, onl'aime quand même. Et peut êtremême beaucoup plus depuisqu'on l'a quittée. Bien sûr, on dittous qu'on ira vivre au Brésil /Inde / Turquie / Etats­Unis dès lediplôme empoché. En attendant,sans licence ni autre équivalence,bloqué qu'on est à Lille, je pensequ'on aime tous ça. Et c'est pasparce qu'on est maso, c'est parce

qu'au fond, cette ville est folledingue.

Avant de partir, ça se passecomme ça. En première année,on prend le métro de la gareLille­Flandres à Mairie de Lille,parce que quand même, ça a l'airde faire une trotte sur le plandistribué par le Ch’ti. Et puisquand on sort, on va danser rueSolfé le jeudi, ou chez les gens,puisque tout le monde a unappart sans ses parents. Maisbon, ils nous manquent un peuquand même alors on rentre à lamaison, pas beaucoup hein, justeun weekend sur deux ! Endeuxième année, on al'impression d'avoir fait le tour dela ville et le tour des paliens. Etpuis les cours... J'aurais vraimentmieux fait de me barrer en socio...Ça dégouline la déprime ?Attendez, je ne vous ai pasencore parlé du retour.

Alors, après avoir passé un andans les champs / à la plage /aumilieu des grattes ciel / dans laforêt amazonienne, avec des

étudiants / des banquiers / desserveurs / des musiciens / descomédiens / des lamas (ouaisj'aime bien les lamas moi aussi),on se dit que ça va pas être faciletous les jours. Ou en fait, on ne sedit rien, on anticipe, on attend legros choc. Qui arrive dès qu'onpose un pied sur le terrain miné àla sortie du métro Porte deValenciennes.

"Mais pourquoi ils sont tousblasés les 4A?" entends­je de­cide­là. Pfff. Je pense pas que tupuisses comprendre, gamin, onen reparle dans un an. Mais à cemoment là, en septembre 2011, sij'avais eu une Delorean, j'auraispu me dire à moi même Pfff. Tucrois que tu ne pourras plusjamais être aussi heureux quel'année dernière ? On en reparledans un mois.

Parce qu'ici aussi des anecdotes,on en ramasse. Et le sac menaced'exploser toutes les semaines.Pourquoi ? Parce que l'aventureça ne se passe pas qu'à l'autrebout du monde. On ne respecte

pas forcément toutes lespromesses qu'on s'est faites en3A (un enfant en route Lucas ?)mais on en fait d'autres. Enracontant à nos parents qu'on afait du stop entre Lille etLambersart, ils peuvent aussis'inquiéter (ou en tous cas ilsdevraient). Des grandesprophéties sur la vie, on enentend dans les bars un peupétés de Wazemmes. Despêcheurs, on en croise auCarnaval de Dunkerque sur laGrand place lors du lancé deharengs; et des lamas, ben...Ouais ok, c'est peut­être la seulechose qui nous manque à Lille.Mais les rencontres, elles sonttoujours aussi nombreuses,même au sein des paliens, parcequ'il n'est jamais trop tard pournouer des amitiés.

Bref, Lille je t'aime et c'est grâceà Istanbul / Budapest / Berlin /Londres / Rio / Tokyo /Stuttgart.

J.M. et C.S.

Carnet de voyage : Réponse à L. R

1er mai : Depuis la récupération

politique de la fête du travail par

le Front National pour certains la

pucelle représente le mal absolu:

Jeanne D’Arcvador.

Débat présidentiel : Candidat 1 :

“Quand l’homme nie à tort !“/

Candidat 2 : “Calomniateur !

calomniateur !”

Débauche : en rentrant d’Aix, la

promo lilloise était rouillée, elle

souffrait d'arth’crit .

Espagne : 24 % de chômage et

3,3 % des foyers ne recevant

aucun revenu. Les mecs au lieu

de doper les sportifs et si vous

dopiez la croissance ?

#adopteunpays.com

Financement illégal : Le

président est dans le

Sarkolimateur de l’opposition.

Football : Lionel Messi dit avoir

raté LePenalty contre Chelsea à

cause du score de Marine au 1er

tour. Mais si tu crois qu’on va te

croire !

Happy Birthday : Pour

l’anniversaire d’un ténor du PS,

DSK a fait le déplacement au

“J’ose”(pin), ancien sex­shop. Le

thème était “Sécurité et

matraquage policier” et l’ex­

président du FMI a suivi le

Dray’ss Code avec “sa petite

lanière en cuir”. Boulet dans la

campagne et dur d'enchaîner par

la suite. #Soirée SM.

Intellectuels : Sur Twitter,

Mickael Vendetta assure quitter

la France si F.Hollande est élu. Il

rejoindra G.Forget, R.Gasquet,

J.W. Tsonga et J.Halliday en

Suisse. La fuite des cerveaux, un

véritable fléau. #CoupeDévisse

#CoupeDébiles

Mécénat : en hommage au

philanthrope récemment décédé,

la direction de l’IEP compte

appeler l’amphi B déchu, le

Kadhamphi.

Polémique : pendant 3 semaines,

les politiques de tout bord se

sont écharpés sur les causes et

les conséquences des meurtres

de Toulouse. Ils ne se taisaient

plus, à chaque fois la même

interrogation de notre part : “

l’affaire Merah sa gueule ?”.

Premières dames : lorsque Carla

devient plus intelligente, Carla

Brunit. Tandis qu’en Syrie quand

son mari tue, elle Asmar.

Retournement de veste : Martin

Hirsch, ancien ministre de Sarko

aurait toqué à la porte de

Hollande pour un poste. Celui­ci

ayant refusé, le voilà qui se

tourne vers la Chancelière

allemande : “Hirsch liebe dich”.

Sciences Po Paris : les larmes et

les effusions de sentiments ont

recouvert d’ombres certaines

dimensions du décès de

directeur de l’école de la rue St­

Guillaume. Les policiers new­

yorkais ont d’ores et déjà

prévenu : “Il y a descoings

sombres dans l’affaire”.

L.D.

AnxiolexiqueQUI SOMMES­NOUS ?

Chef d'orchestre un peucaricatural:Clément Quintard

Rédaction en chef éditoriale:Trois maoïstes de Lambersart etleurs poules du nom de Mark etTing

Jeux de mots, toujours ghetto:Laurent Duarte

Ma biche:Thomas Chevallier

Parce que le meilleur RDT futcelui dans lequel il n'a pas écrit:Matthieu Vasseur

Ligne éditoriale de gauche (pastrop molle):Simon « barberousse » Pillan

Futur papa:Lucas Roxo

L'homme qui parlait à l'oreilledes moines:Louis Belenfant, le bien­nommé

Ligne éditoriale de droite:Guillaume « le belge » Pluntz

Défense des sans­papiers:Charlotte Martinez

The Dreamer:Justine Martin

Caviste musical:Guillaume Mobster­Dufour

Cols roulés:Benjamin Leclerc

Poutous partout:Margaux Wartelle

Corée­graphiesAlice Bonnaud:

Bourdonnements:Anaïs Marie

Cinéphile Collins:Ambre Maillard

Articles d'opinion un peu longs:Victor Collard

Correcteur repenti:Manu Capsicaps

Régie publicitaire:Camille Brilloit et son association« Moulins je t'aime »

Actionnaires:Les parents maçons de LucasRoxo et Laurent Duarte

Remerciements tout particuliers à :

Pigistes précaires que nousavons daigné publier:Vianney Dhaussy, Vadim Poulet,Romain Basly, Gabriel deAzevedo, Céleste Simonet,Vincent Gabard, IbtissameBellehouane, Alix Pichon, VianneySchlegel (c'est mon coloc!), PierreDepaz, Amandine Ouillon

Sans qui rien n'aurait étépossible:Les protestants chinois, lecompte facebook de CamilleBrilloit, l'imprimerie en face deLille 2, Delphine Brunin et FranckDubois, opérateurs demaintenance à l'IEP, lacommunauté du 28, le courrierdes lecteurs pas du tout inventé(sauf celui d'Arthur Bouchat), lesrévélations people d'EmilienQuinart, les rumeurs d'alcoolismede Martine Aubry, la pseudo­séquestration de Pierre Mathiot,le graffeur aux poissons, les amisde Tomas Statius, VirginieCaekebeke.Pour le réconfort apporté:Rimbaud et Rambo, les cigarettesroulées de Matthieu, les gâteauxde Carlotta, l'appartement deJustine et son affiche The Artist,Mark & Ting, la coupe de cheveuxde Marin de Silans, le programmedu Front de Gauche

Diffusion:La cafèt'

Distribution:« Vers l'infini et au­delà »

Abonnements:Appeler Daisy au 999.999.999

Dépôt légal :mai 2012

Directeur de la publication :Jean­Luc Mélenchon

Rue de Trévise:L'appartement de Justine Martin59000 Lille aux enfants CEDEX

Imprimerie artisanaleL.R.