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Réussir sa jeunesse nous on y croit I · qui vivent prè s de vous et dans vos milieux de vie, à se considére collectivemenr responsablet s de votr croissance eet de votr développemente

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Adaptatio

HV 745 •Q44 L387 1996r

Santé mentale

Toxicomanie

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Les parents, des forces à valoriser,

à renforcer et à supporter sur l'autoroute du changement

L'amour, c'est essentiel

V

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LETTRE À NOS JEUNES DES LAURENTIDES ET À LEURS PARENTS

Saint-Jérôme, le 5 juin 1996

À Marie-Laurence encore dans le ventre de sa maman Francine, à Cédric, Natacha, Jean-François, et aux 112 520 autres enfants et jeunes des Laurentides, ainsi qu'à leurs mères et leurs pères.

Être bien dans sa peau, en dedans comme au dehors, sentir qu'on est aimé tel que Ton est, être valorisé et supporté par ses parents, savoir qu'on peut compter aussi sur les amis, l'entourage, pouvoir faire confiance aux professeurs, aux médecins, aux aidants, aux adultes du quartier ou du village... voilà une belle façon de vivre son enfance et sa jeunesse.

Les personnes qui ont préparé ce document sont convaincues que réussir sa jeunesse est une condition pour réussir par la suite sa vie d'adulte. La réussite de cette étape de la vie est tellement importante à leurs yeux qu'elles ont voulu aider d'autres adultes, en particulier ceux qui vivent près de vous et dans vos milieux de vie, à se considérer collectivement responsables de votre croissance et de votre développement.

Réussir sa jeunesse, ce sera possible si, nous les adultes, n'attendons pas que les problèmes arrivent pour agir; si, au lieu de s'attaquer uniquement aux problèmes, nous consacrons l'énergie à créer dans vos familles et dans vos milieux des conditions qui favorisent votre développement et votre équilibre, de la naissance à l'adolescence; si vos parents, et plus particulièrement les jeunes parents et les familles monoparentales, sont plus solidement soutenus dans leur rôle et si leurs compétences sont renforcées; si nous arrivons à convaincre les pères de l'importance de leur implication auprès de vous; si l'école devient un milieu de vie stimulant pour vous; si des projets vous sont proposés, vous permettant de vous sentir utiles dans vos communautés; si nous donnons une égalité des chances à tous les enfants des Laurentides, en mettant en place un accès équitable aux services d'une sous-région à l'autre; et enfin, si vous-mêmes vous prenez résolument votre vie en main, car nous avons la conviction que vous avez le potentiel pour travailler à sa réussite, et pour vous préparer à évoluer dans le monde de demain avec ses nouvelles valeurs.

Il faut aussi penser aux quelques milliers d'entre vous qui êtes déjà aux prises avec des difficultés graves, ceux qui subissent des abus, ceux qui sont rejetés, ceux qui vivent une grande détresse... À ceux-là, il nous faut offrir des services, de l'aide et du support qui leur permettent de retrouver le plus rapidement possible la joie de vivre.

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Pour réaliser tout cela, ça prend un plan, précis, articulé et réaliste. C'est à cette tâche qu'un Groupe de travail s'est attelé, il y a bientôt 3 ans. Ses membres n'ont pas ménagé les efforts pour que ce plan soit assez bien conçu pour nous conduire à une organisation des services à la jeunesse qui corresponde vraiment à vos besoins. Pas moins de 235 moyens sont prévus pour y arriver.

Évidemment, un plan d'une telle envergure, déployé sur 5 ans, coûte des sous : 8 millions $ pour être précis. Cette somme devra être trouvée dans la région, puis utilisée à bon escient. Le Groupe de travail est conscient qu'il s'agit là d'un investissement considérable dans le contexte économique difficile actuel, mais il y a une réalité à laquelle on ne peut échapper : notre région connaît une augmentation importante du nombre de jeunes, pendant qu'ailleurs au Québec, leur nombre diminue.

Les adultes qui ont votre bien-être à coeur devront donc faire des choix. Parce que l'importance de réussir sa jeunesse, ce n'est pas seulement en période d'abondance qu'il faut en être convaincu. C'est précisément quand les temps sont difficiles qu'il devient encore plus important de se donner des plans pour être sûr qu'on s'en va dans la bonne direction et qu'on prend les bons moyens.

Réussir sa jeunesse, c'est un défi emballant, pour vous comme pour nous, adultes, qui pouvons vous y aider. En tout cas, nous du Groupe de travail, on y croit !

Ginette Gingras (mère)

Paul Costopoulos (grand-père) (père)

Présidente du Groupe de travail en 1993-1994; chef de l'administration du programme Jeunesse, CLSC Thérèse-de-Blainville

Président du Groupe de travail en 1995-1996;

Coordonnateur des programmes santé mentale et adaptation sociale, retraité des Centres jeunesse

des Laurentides et délégué du Comité de concertation régionale en santé mentale

Régie régionale de la santé et des services sociaux des Laurentides

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LISTE DES MEMBRES

Voici l'ensemble des membres du Groupe de travail pour les jeunes, lesquels pendant plus de trois ans, ont cherché activement à concevoir la meilleure organisation possible des services qui puisse vraiment répondre aux besoins des enfants et des jeunes des Laurentides, de même qu'à leurs parents.

Donald Allard

Manon Bévillard

Alain Biaise

Pierre Charlebois

Paul Costopoulos

Michel Couture

Nicole Desjardins

Alain Desmarais

Jean Désy

Carole Doré

Jeanne-Louise Dufresne

Robert Dupont

Daniel Filion

Sylvie Fortin

Coordonnateur, Unité Domrémy Sainte-Thérèse

Coordonnatrice, Maison des jeunes d'Argenteuil

Directeur de la protection de la jeunesse, Les Centres jeunesse des Laurentides

Professeur-chercheur, Université de Montréal

Retraité des Centres jeunesse des Laurentides

Directeur, Association des directeurs d'école

Agente de planification, Direction de la Santé publique, Régie régionale de la santé et des services sociaux des Laurentides

Coordonnateur, Mesures Alternatives Saint-Jérôme

Coordonnateur des programmes santé mentale et adaptation sociale, Régie régionale de la santé et des services sociaux des Laurentides

Avocate

Coordonnatrice, Direction de la Santé publique, Régie régionale de la santé et des services sociaux des Laurentides

Coordonnateur, Les Centres jeunesse des Laurentides

Coordonnateur, Centre d'aide aux victimes d'actes criminels

Chef de l'administration du programme Jeunesse, Centre local de services communautaires Jean-Olivier Chénier

iii

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LISTE DES MEMBRES (suite)

Daniel Gauthier

Ginette Gingras

Pierre Greffard

Jacques Labrecque

Monic Laflamme

Monique Laganière

Claude Lamothe

Serge Leblanc

Rachèle Miousse

Gilles Morin

Denis Paquin

Lise Plouffe

Marie-Claude Renaud

Marc Rompré

Denis Saulnier

Michèle Turpin

Coordonnâtes, Direction de la Santé publique, Régie régionale de la santé et des services sociaux des Laurentides

Chef de l'administration du programme Jeunesse, Centre local de services communautaires Thérèse-de-Blainville

Parent, Regroupement Parent-Avant

Adjoint au Directeur des services professionnels, Centre hospitalier Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme

Directrice des services éducatifs complémentaires, Commission scolaire de Sainte-Thérèse

Agente de planification et de programmation, Coordination des programmes santé mentale et adaptation sociale, Régie régionale de la santé et des services sociaux des Laurentides

Directeur des services internes, Les Centres jeunesse des Laurentides

Rédacteur principal du PROS Jeunesse et conseiller à la direction générale, Les Centres jeunesse des Laurentides

Chef du département de psychologie, Centre hospitalier Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme

Directeur général, Centre local de services communautaires des Pays-d'en-Haut

Directeur général, Pavillon André Boudreau

Parent, Association des familles d'accueil

Directrice, Accueil communautaire Jeunesse

Responsable des services complémentaires, Ministère de l'Éducation, Direction régionale

Directeur, Aide juridique

Directrice, Naissance-Renaissance

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NOTES PRÉLIMINAIRES

Le présent résumé ne présente que les points saillants de la vërsion intégrale du Plan régional d'organisation des services à la jeunesse de la région des Laurentides. Le plan d'une opération d'envergure comme celle qui consiste à transformer les pratiques et les services à la jeunesse dans les cinq prochaines années, comporte forcément un grand nombre d'informations qui ne peuvent être toutes intégrées dans un résumé. Il faudra donc se référer au document intégral pour se documenter davantage sur les déterminants de la santé et du bien-être, les problèmes vécus par les enfants et les jeunes, les ressources disponibles, le diagnostic posé sur les pratiques et l'organisation des services, les orientations stratégiques retenues, les moyens d'action proposés et le cadre de référence pour l'évaluation du PROS Jeunesse. Les nombreuses annexes contiennent une foule de données par sous-région et constituent ainsi un matériel précieux pour la planification sous-régionale.

Sauf dans le cas où le genre est mentionné de façon explicite, le masculin est utilisé uniquement dans le but d'alléger le texte et il désigne aussi le féminin.

Sauf lorsque le contexte indique un sens plus restrictif, les termes «enfants», «enfance», «jeunes» et «jeunesse» réfèrent indistinctement à la période 0-17 ans.

Aucun lexique n'est requis pour comprendre le Plan régional d'organisation des services à la jeunesse. Par respect pour le lecteur, les auteurs ont voulu éviter tout hermétisme dans la rédaction. Les rares fois où des abréviations ou des sigles sont utilisés (exemple: D.P.J.), la signification est préalablement indiquée.

La version condensée et intégrale du PROS Jeunesse est disponible sur demande, en s'adressant au :

Centre de documentation Régie régionale de la santé et des services sociaux des Laurentides

1000, rue Labelle, bureau 210 Saint-Jérôme (Québec)

J7Z 5N6

Tél.: (514)436-8622

Un condensé du PROS Jeunesse sera également accessible sur le réseau Internet au mois de décembre prochain à l'adresse suivante : [email protected]

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TABLE DES MATIÈRES1

INTRODUCTION 1

1 Une continuité assurée par le PROS 4

2 Les déterminants de la santé et du bien-être des enfants, des jeunes et des familles; le portrait régional 5

3 Les principaux problèmes vécus par les enfants et les jeunes des Laurentides 7

4 Les services et les ressources disponibles dans les Laurentides au 31 mars 1995; les ressources financières investies; l'équité dans le financement 10

5 L'analyse des besoins sur le plan des services et sur le plan des pratiques, à partir de la gamme des services souhaités 13

6 La transformation et le développement des pratiques et des services 15

7 Le cadre d'évaluation de l'implantation du PROS Jeunesse et de V impact des orientations, des pratiques et des services 27

vii

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Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides Version juin 1996 1

INTRODUCTION

Fruit de travaux amorcés en février 1993, voici le PROS JEUNESSE. Qu'est-ce que c'est?

• UN PLAN : car c'est un outil de planification d'objectifs à atteindre.

• UN PLAN RÉGIONAL : car il vise à répondre aux besoins des enfants, des jeunes et des parents qui résident dans les Laurentides, qu'ils soient fran-cophones, anglophones ou allophones.

• UN PLAN RÉGIONAL D'ORGANISATION DES SERVICES À LA JEUNESSE : car il vise à définir et rendre cohérents les programmes et les services offerts à la jeunesse et aux parents, dans les domaines de la santé mentale, de l'adaptation sociale et de la toxicomanie.

En intégrant le volet jeunesse des programmes Santé mentale, Adaptation sociale2 et Toxicomanie dans un même PROS, plutôt que de faire le choix d'élaborer trois PROS distincts, cela met de l'avant une vision plus globale de l'enfance, de l'adolescence et de la parentalité.

Le PROS Jeunesse est né d'une volonté collective. Il est issu d'un besoin exprimé explicitement par les établissements et les organismes communautaires : tous reconnaissaient la nécessité de se donner une vision globale et à long terme des besoins des enfants et des jeunes et l'importance de développer une programmation, afin de savoir où l'on s'en va, de même qu'une stratégie de financement des services.

Plus d'une trentaine de personnes provenant de multiples horizons ont composé le Groupe de travail chargé d'élaborer le PROS Jeunesse : des représentants des parents et des familles d'accueil, des organismes communautaires, des divers établissements du réseau de la santé et des services sociaux; des représentants du milieu de l'éducation et de la justice; des personnes ressources de la Régie régionale et du milieu universitaire... Non seulement la contribution de chaque participant a-t-elle été

marquante, mais des liens se sont établis entre les différents secteurs et il existe maintenant une volonté manifeste de réaliser les choses ensemble.

Le Groupe de travail a été animé par six convictions, lesquelles constituent une trame de fond à l'ensemble du PROS Jeunesse :

1. Agir véritablement en amont des problèmes passe par une accentuation de la promotion d'un mode de vie qui répond aux besoins de base des enfants et des jeunes en matière de santé et de bien-être et par une accentuation de la prévention primaire, afin de prévenir les difficultés des jeunes vulnérables.

2. C'est en agissant sur les facteurs déterminants de la santé et du bien-être qu'on peut le mieux diminuer les facteurs de risque qui peuvent hypothéquer le développement des enfants et des adolescents.

3. Les parents ont généralement le potentiel pour assurer l'éducation et le développement harmo-nieux de leur enfant, s'ils sont soutenus dans leur rôle et si leurs compétences sont renforcées.

4. La santé et le bien-être de l'enfant sont une responsabilité collective qui concerne, outre les parents, les aidants naturels proches de la famille, les enseignants et les ressources d'entraide du milieu.

5. Il importe de rétablir le plus rapidement et le plus complètement possible la santé et le bien-être des jeunes en difficulté, par des services accessibles, intensifs, continus et adéquats.

6. La concertation entre les intervenants du réseau de la santé et des services sociaux et la coopération entre les différents secteurs assurent une convergence dans les actions et une complémen-tarité dans les services.

Parce qu'il ne couvre que les trois programmes Adaptation sociale, Santé mentale et Toxicomanie, le PROS Jeunesse n'a pas la prétention de prévoir tout

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2 Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides

Version juin 1996

ce qui devrait être fait auprès de la jeunesse et des parents. D'autres actions ou d'autres transformations appartiennent par exemple au Plan d'action régional pour l'amélioration de la santé et du bien-être, aux PROS en santé publique, en déficience physique, en déficience intellectuelle ou en santé physique.

L'implication des médecins de première ligne dans les activités de prévention primaire et de promotion de la santé auprès des jeunes et des parents fait l'objet de réflexions et d'actions au sein d'un groupe de travail qui se penche sur la modification de l'ensemble des pratiques médicales.

Une concertation entre les responsables de ces différents plans d'action et groupes de travail permettra ultérieurement d'orienter les actions dans le même sens que ceux du PROS Jeunesse.

Avec ce document, le Groupe de travail souhaite vivement inspirer et mobiliser l'ensemble des déci-deurs, des gestionnaires et des aidants de la région des Laurentides pour l'amélioration de la santé et du bien-être de nos enfants et de nos jeunes, dans le respect du rôle des parents.

Le prochain tableau présente la séquence logique et dynamique qui sert de structure au PROS Jeunesse.

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Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides Version juin 1996

Le PROS Jeunesse : Une séquence logique et dynamique

Chapitre 1 Survol des orientations ministérielles et

régionales

Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4

Les déterminants et les indicateurs de la santé et

du bien-être

Les problèmes vécus par les enfants et les jeunes

des Laurentides

Chapitre 5

Les services et les ressources disponibles,

l'équité dans le financement

La gamme de services souhaités L'analyse des besoins

Les pistes d'action

Chapitre 6

Vers une nouvelle dynamique et organisation des services, vers des pratiques transformées

Énoncé d'une orientation de base

Orientation stratégique

A

La valorisation, le renforcement et le

support aux parents et au

milieu

Orientation stratégique

B

L'ajustement de l'organisation des services d'aide et

des pratiques

Orientation stratégique

C

La concertation, la coopération

Orientation stratégique

D

La stratégie de financement

1

Orientation stratégique

£

Les conditions et les outils

Chapitre 7 L'évaluation

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4 Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides

Version juin 1996

Depuis la fin des années 1980, le ministère de la Santé et des Services sociaux initie une réforme des services et annonce des mesures concernant spécifiquement la jeunesse. Dans les années qui suivent, près d'une quinzaine de rapports, politiques, cadres de référence et plans d'action ministériels énoncent un ensemble d'orientations relativement à l'adaptation sociale des jeunes, à la toxicomanie et à la santé mentale. De plus, la législation fournissant le cadre légal des services à l'enfance et à la jeunesse subit des amendements importants.

Le Groupe de travail chargé d'élaborer le PROS Jeunesse perçoit dans l'ensemble de ces documents une vision globale consensuelle concernant les services à la jeunesse qu'on peut ramener à dix énoncés :

1. Agir en amont des problèmes (promotion de la santé et du bien-être et prévention primaire).

2. Favoriser l'autonomie des personnes, des réseaux naturels et des communautés dans la résolution de leurs difficultés et leur fournir les supports requis.

3. Réduire de façon significative les problèmes de santé et de bien-être.

4. Accroître l'accessibilité, l'efficacité et la qualité des services et des interventions; assurer un continuum de services.

5. Favoriser la concertation et la complémentarité.

6. Assurer une réponse adaptée aux besoins de la personne et des différents groupes cibles.

7. Protéger l'enfant ou l'adolescent dont la sécurité ou le développement est menacé.

8. Accroître au maximum les chances de réinsertion sociale des jeunes en difficulté.

9. Répartir équitablement les ressources et diminuer les coûts.

10. Mener la lutte à la pauvreté afin d'améliorer les conditions de vie des populations cibles.

En fait, l'ensemble des pièces constitutives de la réforme entreprise au Québec depuis le début des années '90 incite à une transformation fondamentale dans la manière de concevoir nos actions et dans notre façon de répondre aux besoins.

Sur le plan régional, la réflexion a également été amorcée sur la transformation des pratiques et des services, d'abord dans le secteur de la santé mentale, avec la parution, en 1991, du Plan régional d'organisation de services en santé mentale, puis, en 1993, avec un Énoncé de politique de concertation avec les organismes communautaires, en 1995, avec l'élaboration du Plan d'action régional pour l'amélioration de la santé et du bien-être et enfin, en 1996, du Projet de transformation-L'approche programme et l'action locale dans lequel la Régie régionale expose sa vision des transformations que doit opérer le système.

Les orientations qui se dégagent globalement des démarches régionales s'inscrivent entièrement dans le virage amorcé par la réforme pour agir en amont des problèmes sur les facteurs déterminants de la santé et du bien-être. Les orientations régionales vont également dans le sens de la promotion et de la prévention, favorisent l'implication des personnes, de la famille et des milieux, reconnaissent la valeur des interventions des groupes d'entraide et des organismes communautaires, rappellent l'importance de la concertation et du partenariat, et affirment la croyance que le maintien et l'amélioration de la santé et du bien-être sont des responsabilités partagées entre les individus, les familles, les milieux de vie et les services publics des différents secteurs tels : l'éducation, la justice, le milieu municipal, les loisirs, la sécurité publique, les services de garde, etc.

Les étapes franchies à ce jour, tant au niveau québécois que régional, pavent la voie au plan régional d'organisation des services à la jeunesse dans les Laurentides. Le Groupe de travail y voit un véritable héritage, d'ailleurs fort substantiel, qui indique les voies à suivre. Il s'inscrit donc sans

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Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides Version juin 1996 S

hésitation dans cette continuité, tout en fixant des objectifs et en proposant des moyens d'action propres à la région des Laurentides.

2. I ^ B É Ï ^ ^

2.1 Déterminants, facteurs de risque et facteurs de protection

Le Groupe de travail du PROS Jeunesse a fait un choix fondamental : on peut davantage assurer un développement harmonieux des enfants et des jeunes en agissant sur les déterminants plutôt que sur la réponse aux problèmes.

Une définition simple pour se comprendre : les déterminants sont des facteurs qui influencent la santé et le bien-être des individus et des populations. Leur influence peut être agressante : ils deviennent alors

des facteurs de risque, par exemple une faible scolarisation, le chômage, la pauvreté, l'isolement social, la faiblesse des réseaux de soutien... Mais les déterminants peuvent aussi protéger contre la maladie, les traumatismes ou les problèmes psychosociaux : ils sont alors des facteurs de protection, par exemple l'attachement parents-enfants, l'implication paternelle, la stimulation offerte à l'enfant, les perspectives d'avenir pour les jeunes, etc.

La réflexion du Groupe de travail sur les facteurs qui influencent la santé et le bien-être l'amène à dégager deux constats :

• Il existe de multiples interactions entre les facteurs.

À titre illustratif, le fait de vivre une situation de pauvreté exercera une influence très variable d'une personne à l'autre, selon que la pauvreté s'accompagnera ou non d'autres facteurs de risque, par exemple l'isolement social, une alimentation déficiente, etc., et selon qu'elle sera accompagnée de facteurs agissant en contrepartie de façon positive sur la santé et le bien-être de l'individu, par exemple une scolarité élevée ou un réseau social soutenant.

• Les facteurs de risque et de protection associés aux problèmes graves vécus par les enfants et les jeunes sont sensiblement les mêmes d'un problème à l'autre.

La raison en est simple : il existe de nombreux liens entre les différents problèmes. De plus, les problèmes présentent une trajectoire au fil des années.

Par exemple, des retards de développement dès la petite enfance peuvent générer des troubles de comportement ou un retard scolaire durant l'enfance; puis plus tard à l'adolescence, ces mêmes difficultés non résolues peuvent entraîner à leur tour de la délinquance, des états dépressifs ou des problèmes de toxicomanie.

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6 Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides

Version juin 1996

2.2 Les indicateurs de la santé et du bien-être des enfants et des jeunes

Les déterminants de la santé et du bien-être des jeunes doivent être accompagnés d'indicateurs pour qu'il soit possible d'une pan, de mesurer l'état de santé et de bien-être de la population et d'autre part, de mesurer les impacts des programmes de santé et de services sociaux sur cet état de santé et de bien-être.

Les indicateurs sont conçus pour saisir une réalité, faciliter les décisions, appuyer et alimenter la planification, la programmation, le suivi et le contrôle de gestion et l'évaluation.

Le Groupe de travail du PROS Jeunesse retient les indicateurs suivants :

A- LES INDICATEURS RELIÉS AUX BESOINS ET UTILES À LA PLANIFICATION DES SERVICES

Cette première catégorie d'indicateurs fait ressortir des caractéristiques de la population. Ce sont des indicateurs démographiques.

• La région des Laurentides compte, en 1996, un grand nombre de jeunes de moins de 18 ans : plus de 112 500, ce qui représente le quart de la population régionale totale.

• Le nombre de jeunes s'accroît de façon constante dans les Laurentides un accroissement de 17,7% entre 1991 et 2001. Durant la même période, le Québec connaît une diminution de 1,9% dans le nombre de jeunes.

• À peine 7% des jeunes des Laurentides ne parlent pas le français à la maison.

B- LES I N D I C A T E U R S R E L I É S AUX DÉTERMINANTS DE LA SANTÉ ET DU BIEN-ÊTRE DES JEUNES ET DES FAMILLES3

Les indicateurs de cette deuxième catégorie réfèrent directement aux déterminants de la santé et du bien-

être des jeunes et des familles. Ils révèlent les caractéristiques socio-démographiques, socio-économiques et socio-sanitaires de la population de jeunes et des familles des Laurentides.

• La région compte en 1991 environ 56 000 familles aver, an moins un enfant de moins de 18 ans. 15,8% de ces familles sont monoparentales: les taux les plus élevés appartiennent aux sous-régions4 Arthur-Buies et Trois-Vallées. 8 familles monoparentales sur 10 sont sous la responsabilité d'une femme.

• 13 425 enfants âgés de moins de 18 ans vivent dans une famille monoparentale (1991), soit près de 14% des enfants de la région. C'est légèrement moins qu'au Québec. La sous-région Arthur-Buies affiche le risque le plus élevé pour les enfants de vivre dans une famille monoparentale.

• Un enfant sur dix vit dans une famille bénéficiaire de l'aide sociale (1992). Mais dans les sous-régions Argenteuil, Hautes-Laurentides et Trois-Vallées, les pourcentages se situent bien au-delà de la moyenne régionale.

• Tout comme pour le Québec, les familles monoparentales de la région constituent la grande majorité (71%) des familles bénéficiaires de l'aide sociale (1991). En fait, près du tiers des familles monoparentales de la région reçoivent l'aide sociale.

• Près d'une famille sur six vit avec un revenu inférieur à 20 000$. ce qui est comparable avec la moyenne du Québec (1991). Mais les sous-régions des Laurentides sont inégalement touchées par la pauvreté. Dans Hautes-Laurentides, Trois-Vallées et Argenteuil, on peut voir jusqu'à une famille sur quatre avec des revenus inférieurs à 20 000$ par année. Dans ces sous-régions, entre 36 et 40% des jeunes vivent dans un ménage à faible revenu.

• La proportion de naissances de faible poids est reconnue pour être un excellent indicateur de l'avancement d'une population vers un meilleur

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Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides Version juin 1996 7

état de santé et de bien-être. La région des Laurentides enregistre en moyenne 5,4 naissances de faible poids pour 100 naissances vivantes, alors que le taux canadien est nettement plus bas (4,6%). Les sous-régions Hautes-Laurentides et Trois-Vallées paraissent plus à risque.

• Le tiers des jeunes de 15-24 ans des Laurentides (1992) connaissent un niveau élevé de détresse psychologique. Cet indice s'est accru de façon importante depuis cinq ans.

• Les jeunes de 15-24 ans des Laurentides (1992) semblent bénéficier d'un meilleur soutien social que les jeunes Québécois du même âge. En effet, 13,3% considèrent qu'ils ont un faible soutien social, comparativement à 16% pour l'ensemble du Québec.

• En cinq ans (1989-1993), 45 adolescentes des Laurentides ont donné naissance à un enfant. Les taux sont plus élevés dans quatre sous-régions : Trois-Vallées, Arthur-Buies, ArgenteuiletHautes-Laurentides.

• Dans les Laurentides (1992), entre 8 et 9 jeunes de 15-24 ans sur 100 sont considérés comme à risque élevé de connaître des problèmes liés à l'alcool. Il s'agit d'une proportion similaire à celle des jeunes Québécois.

• Plus de 27% des jeunes de 15-24 ans des Laurentides (1992) consomment des drogues. Ce taux est comparable à celui constaté chez les jeunes québécois.

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Le Groupe de travail du PROS Jeunesse a jugé préoccupant un certain nombre de problèmes rencontrés par les enfants et les jeunes des Laurentides.

3.1 Les jeunes ayant des problèmes d'adaptation sociale

LES ENFANTS SIGNALÉS AU DIRECTEUR DE LA PROTECTION DE LA JEUNESSE

En 1995-1996, dans les Laurentides, le Directeur de la protection de la jeunesse a reçu 4780 signalements. Cela représente un taux de 43 signalements par 1000 jeunes, bien supérieur au taux québécois de 30 par 1000 jeunes.

Près de la moitié des signalements reçus par le D.P.J. sont retenus, c'est-à-dire qu'ils permettent de croire que la sécurité ou le développement de l'enfant est compromis.

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8 Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides

Version juin 1996

Les sous-régions des Hautes-Laurentides, Argenteuil, Arthur-Buies et Trois-Vallées affichent des taux de signalements retenus supérieurs à la moyenne régionale.

LES ENFANTS NÉGLIGÉS

La négligence est la problématique la plus fréquemment rencontrée : 52% des enfants aidés par les services de protection de la jeunesse sont négligés par leurs parents, au 31 mars 1996.

Au 31 mars 1994, le taux d'enfants négligés dans les Laurentides était légèrement supérieur au taux québécois. Le taux régional est: à la hausse depuis 1992.

La négligence est davantage présente dans Argenteuil, Hautes-Laurentides, Arthur-Buies et Pays-d'en-Haut.

LES ENFANTS ABUSÉS PHYSIQUEMENT ET AGRESSÉS SEXUELLEMENT

Ces enfants constituent le deuxième groupe en importance parmi ceux dont le signalement est retenu par la D.P.J. (30% en 1995-96).

Le taux d'abus physiques dans les Laurentides est légèrement inférieur au taux québécois, alors que le taux d'agressions sexuelles est légèrement supérieur au taux québécois.

De 1994 à 1995, on note une hausse de 28% dans le nombre d'enfants agressés sexuellement dans les Laurentides et dont le signalement a été fait au D.P.J. , mais une légère baisse de 5% est observée en 1996.

Au 31 mars 1996, la sous-région Argenteuil se distingue par un taux plus élevé que dans les autres sous-régions pour les abus physiques et se situe au deuxième rang pour les agressions sexuelles. Par ailleurs, la sous-région Trois-Vallées est davantage affligée par la problématique des agressions sexuelles et se situe au deuxième rang pour les abus physiques.

LES JEUNES AYANT DES TROUBLES DE COMPORTEMENT

C'est le troisième groupe en importance parmi les enfants dont le signalement est retenu par la D.P.J. (24% en 1995-96).

Le taux de jeunes dans les Laurentides ayant des troubles de comportement et bénéficiant de services de protection est supérieur au taux québécois, mais baisse légèrement depuis 1994.

Les taux les plus élevés sont observés dans Trois-Vallées et Pays-d'en-Haut.

L'ABANDON SCOLAIRE

Les Laurentides ont, depuis une dizaine d'années, en moyenne 5 à 9% plus de jeunes élèves qu'ailleurs au Québec qui n'obtiennent pas leur diplôme d'études secondaires.

LES JEUNES DÉLINQUANTS

En 1994, 1721 jeunes de 12-17 ans ont été arrêtés dans les Laurentides pour des infractions. Le taux régional (48.35 jeunes par 1000 jeunes de 12-17 ans) est légèrement supérieur au taux québécois. Q s'agit d'une baisse de 18% par rapport à l'année précédente, alors que le Québec connaissait une baisse de 24% pendant la même période.

Les principaux délits commis sont des crimes contre la propriété, mais les crimes avec violence sont en progression.

Les taux de jeunes suivis en vertu de la Loi sur les jeunes contrevenants sont nettement plus élevés qu'ailleurs dans Trois-Vallées et Pays-d'en-Haut et ce, au moins depuis 1991-1992.

LE RETRAIT DE L'ENFANT DE SON MILIEU FAMILIAL

Au 31 mars 1996, 29% des jeunes suivis par les Centres jeunesse des Laurentides sont hébergés en

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Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides Version juin 1996 9

milieu substitut, soit en famille d'accueil (20%), soit en centre de réadaptation (9%).

Au 31 mars 1994, le taux de placement global des Laurentides était supérieur à celui du Québec. Le taux a diminué de 1994 à 1995 mais connaît une légère remontée en 1996.

Les taux d'hébergement en milieu substitut les plus élevés sont observés dans Argenteuil, Trois-Vallées, Arthur-Buies et Hautes-Laurentides.

En soi, le retrait de l'enfant de son milieu familial n'est pas un problème, si cette mesure répond à des besoins précis qui ne pourraient être comblés autrement et si l'hébergement en milieu substitut est planifié pour une période la plus brève possible, en maintenant des contacts réguliers entre parents et enfant.

L'utilisation relativement élevée de l'hébergement en milieu substitut peut s'expliquer dans bien des cas par le manque de ressources alternatives pour intervenir rapidement et avec intensité auprès du milieu naturel de l'enfant.

L'ATTENTE DE SERVICES

Une diminution importante de la liste d'attente à l'évaluation en protection de la jeunesse a été constatée au cours de l'année 1994-1995. Cependant, depuis lors, elle est en progression. D'autre part, la liste d'attente à la prise en charge ne pose aucun problème.

Concernant les services aux jeunes contrevenants, on constate à la fois l'existence d'une liste d'attente à l'évaluation et une liste d'attente pour le suivi des ordonnances du Tribunal de la jeunesse.

3.2 Les jeunes ayant des problèmes de santé mentale 0& détresse psychologique)

Dans les Laurentides, en 1994-1995, 111 jeunes, majoritairement des garçons, ont été hospitalisés pour des problèmes de santé mentale et le taux

d'hospitalisation augmente d'année en année; il a plus que doublé en 5 ans.

Les taux d'hospitalisation pour des problèmes de santé mentale chez les jeunes sont les plus élevés dans les sous-régions Arthur-Buies et Hautes-Laurentides.

En 1994, 661 enfants de 0-17 ans ont reçu des services en clinique externe de pédopsychiatrie et 30 enfants ont bénéficié des services offerts par le Centre de jour du Centre hospitalier Hôtel-Dieu de St-Jérôme.

Certains jeunes hébergés en centre de réadaptation en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse ou de la Loi sur les jeunes contrevenants présentent également des problèmes de santé mentale, en plus des autres problèmes ayant amené leur hébergement dans ce type de ressources.

De 1990 à 1994, dans les Laurentides, 28 jeunes de moins de 20 ans se sont suicidés. Cela correspond à un taux légèrement plus élevé que le taux québécois.

Des efforts remarquables ont permis en 1994-1995 d'abaisser considérablement la liste d'attente à l'évaluation, mais le problème refait actuellement surface.

D'autre part, concernant les jeunes en attente de traitement, la liste d'attente a progressivement diminué depuis décembre 1994 et les efforts doivent se poursuivre.

3.3 Les jeunes consommateurs abusifs d'alcool et de drogues

Il n'y aurait pas de différence significative entre le profil de consommation d'alcool et de drogues des 15 ans et plus, selon qu'ils habitent les Laurentides ou le Québec.

Les garçons et les filles ont des habitudes de consommation d'alcool comparables.

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Un pourcentage élevé de jeunes (environ 20% pour les 15-19 ans) ont déjà fait usage de drogues, mais seulement une partie de ces jeunes (15%) deviennent des usagers habituels.

Des intervenants du secteur de la réadaptation signalent un accroissement de la consommation d'héroïne par les jeunes de notre région.

Le nombre de jeunes de moins de 18 ans des Laurentides bénéficiant des services externes du Pavillon André Boudreau est en progression ces dernières années; ce taux a plus que doublé en 6 ans.

Les taux les plus élevés de jeunes bénéficiant de tels services sont observés généralement dans les sous-régions Arthur-Buies et Argenteuil, et dans Trois-Vallées en 1995-1996.

Certains jeunes hébergés en centre de réadaptation en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse ou de la Loi sur les jeunes contrevenants présentent également un problème de toxicomanie, en plus des autres problèmes ayant amené leur hébergement dans ce type de ressources.

4. mmmmc^SA

Un grand nombre d'organismes communautaires et d'établissements du réseau de la santé et des services sociaux offrent des services aux enfants, aux jeunes et aux parents des Laurentides, dans le cadre d'un ou plusieurs programmes. Ces services sont constitués d'activités de promotion et de prévention, de services d'aide courants et de services d'aide spécialisés.

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4.1 En santé mentale

Deux organismes communautaires se distinguent par leur intervention majeure en santé mentale. Le premier offre des services d'aide, de soutien et de réadaptation communautaire et le second offre des services en matière de suicide.

Les CLSC dispensent des services en santé mentale à l'intérieur de leurs programmes réguliers, principalement au niveau de la prévention et des services d'aide courants.

Quatre centres hospitaliers offrent des services d'aide spécialisés en santé mentale aux enfants et aux jeunes, soit des services en clinique externe et des services de centre de jour.

Au total, les ressources financières investies annuellement en santé mentale dans la région des Laurentides sont estimées à 2 602 326$, soit 5,6% des investissements auprès de la jeunesse et des parents.

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Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides Version juin 1996 11

4.2 En adaptation sociale

Pas moins de 84 organismes. communautaires oeuvrent dans le secteur de l'adaptation sociale, offrant des activités de prévention et des services d'aide, de soutien, de réadaptation, d'intervention ou d'hébergement à des clientèles diverses : la famille, les femmes, les victimes d'agressions sexuelles, les jeunes, etc.

Les CLSC offrent une gamme importante de services en adaptation sociale, principalement les services sociaux scolaires et les services psychosociaux courants et couvrent plusieurs problématiques.

Les services d'aide spécialisés (services de protection, services aux jeunes contrevenants, services de réadaptation, services d'hébergement, services d'adoption, services d'expertise à la Cour supérieure en matière de garde d'enfants, etc.) sont dispensés par les Centres jeunesse des Laurentides aux enfants et aux jeunes en difficulté sévère et à leurs parents.

Globalement, les ressources financières investies annuellement en adaptation sociale, dans la région des Laurentides, s'élèvent à 36 925 452$, soit 80,1% de tous les investissements auprès de la jeunesse et des parents.

4.3 En toxicomanie

En plus des organismes communautaires offrant à la fois des services en adaptation sociale et en toxicomanie, huit organismes communautaires ont une mission clairement orientée vers la toxicomanie et leurs services s'inscrivent soit en prévention, soit en service d'aide, de soutien et de réadaptation communautaire, soit en travail de rue.

Les CLSC interviennent aussi en toxicomanie, d'une part à l'intérieur de leurs programmes de services sociaux et de santé en milieu scolaire, d'autre pan en faisant du dépistage précoce et en référant des personnes vers les services d'aide appropriés.

Le Pavillon André Boudreau offre des services de réadaptation aux jeunes toxicomanes sur une base externe.

Les ressources financières investies chaque année dans les services en toxicomanie chez les mineurs sont estimées à 549 091$, soit à peine 1,2% du total des investissements auprès de la jeunesse et des parents.

4.4 En santé publique5

Outre les organismes communautaires offrant à la fois des services en adaptation sociale et en santé publique, un seul organisme communautaire est considéré comme oeuvrant plus spécifiquement en santé publique, plus précisément dans la prévention du sida.

Mises à pan les périodes intensives d'immunisation que l'on connaît depuis quelques années, les CLSC offrent plusieurs services de santé publique, notamment des services de planification des naissances, des cliniques MTS-Sida, des services de périnatalité, des services de santé maternelle et infantile et des services de santé en milieu scolaire.

Les ressources financières investies en santé publique sont estimées à 5 738 459$ par année, soit 12,4% du total des investissements auprès des enfants, des jeunes et des parents des Laurentides.

4.5 Synthèse régionale des ressources financières investies

Les activités et les services présentés antérieurement totalisent des dépenses de 45 815 328$. À ce montant s'ajoute un budget de 284 404$ pour le soutien régional des activités de promotion-prévention, l'évaluation de programmes et la coordination des services et programmes réalisés dans le secteur de la jeunesse à la Régie régionale de la santé et des services sociaux des Laurentides.

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12 Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides

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Au total, on estime qu'en 1994-1995, une somme de 46 099 732$ est investie auprès des enfants et des jeunes de 0 à 17 ans et auprès des parents de la région.

Le graphique suivant illustre la répartition des ressources financières investies dans les sous-régions.

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l'an 2001. Entre 1991 et 2001, la population de jeunes des Laurentides connaîtra un accroissement de 17,7%, alors que le Québec verra sa population de jeunes décroître de 1,9% durant la même période. Pour tenir compte de cette évolution démographique particulière à notre région, celle-ci devrait pouvoir compter sur des ressources additionnelles d'environ 9 000 000 $ (s'ajoutant au manque à gagner de 8 000 000 $ mentionné précédemment) pour maintenir le niveau actuel dans la dispensation des services.

Malgré le contexte économique du réseau de la santé et des services sociaux et conscient que l'équité est examinée présentement plus globalement entre les régions, toute stratégie de financement qui viserait à rétablir une équité interrégionale doit obligatoirement tenir compte de cette évolution démographique. Sinon, le manque à gagner qu'affiche actuellement la région des Laurentides s'alourdira sans cesse et l'écart qui nous sépare de la moyenne versée pour chaque jeune vivant dans des régions comparables se creusera encore davantage.

4.8 L'équité ultrarégionale

4.6 L'équité interrégionale

En comparant les investissements annuels consacrés aux programmes Santé mentale, Adaptation sociale, Toxicomanie et Santé publique dans la région des Laurentides avec les investissements consentis en moyenne dans l'ensemble du Québec, nous évaluons à 36 millions $ le manque à gagner des Laurentides.6

Par ailleurs, si l'on se compare plutôt avec le groupe des neuf régions périphériques du Québec, dont les caractéristiques sont davantage similaires aux Laurentides, en excluant les régions éloignées et les régions centrales de Montréal et Québec, le manque à gagner des Laurentides s'établit à 8 millions $.6

4.7 L'évaluation des besoins d'ici l'an 2001

Comme le PROS Jeunesse est conçu pour répondre aux besoins des cinq prochaines années, il nous faut évaluer quels seront les besoins des Laurentides d'ici

Q n'y a pas que l'équité interrégionale qui fait défaut. À l'intérieur même de la région des Laurentides, la distribution des ressources entre les différentes sous-régions manque d'équité et ne répond pas toujours à un niveau comparable aux besoins de santé et de bien-être des jeunes et des familles qui y habitent.

En comparant le pourcentage actuel de la richesse de chaque sous-région en fonction des besoins de la population (facteur démographique + indicateur de pauvreté de la population), les écarts entre les ressources et les besoins révèlent que les sous-régions Hautes-Laurentides, Jean-Olivier Chénier et Pays-d'en-Haut sont les moins bien pourvues en 1994-1995 : les besoins de santé et de bien-être y sont supérieurs aux ressources dont elles disposent, par rapport aux autres sous-régions des Laurentides.

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Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides Version juin 1996 13

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5. BESOINS DES ^ V Ï C É S r g B : -p f c V Ï K Î Ï ^ i À F ï f e S i œ j M f . ^ t à ^

Que nous révèlent les trois portraits présentés précédemment en termes de besoins auxquels le PROS Jeunesse doit absolument répondre dans les prochaines années? D'ici l'an 2001, sur quoi notre action devra-t-elle porter pour qu'au terme d'un plan quinquennal, on puisse affirmer que «les bonnes choses ont été faites»?

5.1 La gamme des services souhaités

Pour répondre à ces questions, il importe d'abord de se donner un schème de référence : c'est la gamme des services souhaités, laquelle comporte une diversité importante de services que les dispensateurs du réseau de la santé et des services sociaux doivent offrir en réponse aux différents types de besoins des enfants, des jeunes et de leurs parents, dans les domaines de la santé mentale, de l'adaptation sociale et de la toxicomanie.

La gamme des services souhaités comporte des activités de promotion, des activités de prévention, des services d'aide courants et des services d'aide spécialisés et ce, de façon adaptée à chacun des cycles de vie de l'enfant.

Les activités de promotion visent l'accroissement du bien-être personnel et collectif en renforçant les compétences et les capacités personnelles à s'adapter au milieu et en développant les conditions favorables à la santé et au bien-être.

Elles portent sur les déterminants de la santé et du bien-être plutôt que sur les facteurs de risque et ciblent la population en général ou des sous-groupes particuliers, par exemple, un groupe d'enfants qui débutent à l'école ou un groupe de parents d'adolescents.

Trois stratégies de promotion sont à mettre en place:

• Favoriser le renforcement du potentiel des personnes.

• Soutenir les milieux de vie et développer des environnements sains et sécuritaires.

• Améliorer les conditions de vie.

La prévention vise la réduction de l'incidence des problèmes en s'attaquant aux facteurs de risque et aux conditions défavorables à la santé et au bien-être. Elle s ' adresse aux individus et aux groupes particuliers exposés à de tels facteurs ou conditions.

Les activités suivantes devraient apparaître dans la gamme de services :

• Développer un programme intégré de périnatalité.

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14 Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides

Version juin 1996

• Consolider les programmes sur les compétences parentales.

• Structurer le dépistage des enfants à risque. • Promouvoir le développement et

l'accessibilité de ressources de garde et balte-garderies dans les milieux défavorisés.

• Développer des réseaux d'entraide et des cliniques pour jeunes.

Les services d'aide comprennent les services courants et les services spécialisés. Ces services sont offerts dans une perspective de continuité selon la gravité du problème et l'intensité de l'intervention requise.

Les services d'aide visent à corriger ou à empêcher le développement de problèmes de santé et de bien-être. Ils sont orientés en fonction de problèmes spécifiques concernant des individus en particulier.

• Les services courants (1^ ligne) se particularisent par leur accessibilité pour la population en général. Qs ont notamment pour fonction de répondre aux besoins exprimés par les enfants, les jeunes, les parents, la communauté et le réseau naturel.

• Les services spécialisés (2e ligne et 3e ligne) s'adressent à une population plus spécifique qui se distingue par l'intensité, la .complexité ou la persistance d'un problème ou d'un ensemble de problèmes. Ils ont de plus comme fonction particulière de soutenir les services courants, par exemple par le biais de consultations, de formations ou d'interventions complémentaires. Ces services se donnent avec ou sans hébergement (ressources de type familial, ressources intermédiaires, ressources institutionnelles ouvertes ou fermées), avec ou sans hospitalisation.

5.2 Des besoins sur le plan des services

En se référant à la gamme de services souhaités et aux 3 portraits sur les déterminants, les problèmes et les services et ressources disponibles, le Groupe de travail du PROS Jeunesse a constaté des lacunes dans

la gamme des services actuellement dispensés aux enfants, aux jeunes et aux parents des Laurentides. L'analyse nous amène à conclure que la région des Laurentides doit :

• consolider les activités et services offerts par les organismes communautaires;

• consolider et renforcer les activités de promotion-prévention;

• consolider et renforcer les services d'aide courants en santé mentale, en toxicomanie et en adaptation sociale;

• consolider les services d'aide spécialisés en toxicomanie et réajuster certains services d'aide spécialisés en santé mentale et en adaptation sociale;

• consolider les services d'aide spécialisés supra-régionaux et en rapatrier certains;

• assurer l'accessibilité aux services à la jeunesse issue de la communauté anglophone;

• assurer une concertation optimale tant au plan régional que dans toutes les sous-régions;

• consolider les fonctions de coordination et de soutien à la concertation et à la promotion-prévention, à l'information, à la formation et à l'évaluation réalisées par la Régie régionale.

CES PISTES D'ACTION DANS LESQUELLES LA RÉGION DES LAURENTIDES DEVRA S'ENGAGER DANS LES PROCHAINES ANNÉES REQUIÈRENT UN INVESTIS-SEMENT SUPPLÉMENTAIRE MINIMAL D'ENVIRON 8 000 000$.

5.3 Des besoins sur le plan des pratiques

Maintenant que les besoins des enfants, des jeunes et de leurs parents sont appuyés et documentés par des études sur les déterminants, sur les problèmes, sur les services et les ressources, le Groupe de travail propose 8 principes directeurs pour influencer le choix des stratégies d'action et le changement des pratiques dont il sera question dans la partie suivante. À notre avis, l'application de ces principes devrait permettre d'assumer le manque à gagner supplémen-taire évalué à près de 9 millions $ relié à notre augmentation démographique.

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Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides Version juin 1996 15

Huit principes directeurs sont retenus. Les cinq premiers concernent l'intervention :

1. La reconnaissance des besoins de l'enfant et du jeune, ainsi que de son potentiel.

2. La reconnaissance du potentiel des parents; la primauté de la responsabilité et de l'autorité parentale.

3. La responsabilité collective. 4. L'entraide naturelle. 5. L'intervention, l'accompagnement et l'aide.

Les trois autres principes directeurs réfèrent à l'organisation des services :

6. La concertation intersectorielle. 7. L'efficacité et l'efficience. 8. L'équité dans le financement.

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6. LA TRÀ1SSFOKMÂTION ET LE V Ë W ^ W S M N R F DES ET

Le PROS Jeunesse des Laurentides met de l'avant UNE ORIENTATION DE BASE assez globale pour servir de fil conducteur à l'ensemble du plan et assez

évocatrice pour fournir une toile de fond qui inspire les décisions et l'action des différents réseaux qui oeuvrent auprès de la jeunesse et des familles.

L'ORIENTATION DE BASE RETENUE EST :

AGIR EN AMONT DES PROBLÈMES:

• en intervenant sur les déterminants de la santé et du bien-être,

• en supportant les parents et la communauté.

ET

AGIR RAPIDEMENT ET EFFICACEMENT:

• pour éviter l'aggravation des problèmes et protéger les enfants et les jeunes, pour supporter et impliquer ces derniers de même que leurs parents,

• en rendant accessible et équitable une gamme de services en fonction des besoins et de nos ressources.

Cette orientation de base vise un changement majeur, lequel consiste essentiellement à passer d'un modèle d'organisation des services axés principalement sur le traitement spécialisé des problèmes, la protection et la judiciarisation, à un modèle préventif, un modèle requérant des services à caractère plus global, impliquant des professionnels de diverses disciplines et de différents réseaux, un modèle capable de soutenir efficacement les parents et les communautés et de contribuer de façon significative au développement harmonieux des enfants aux différentes étapes de leur vie.

L'orientation de base est traduite en CINQ ORIENTATIONS STRATÉGIQUES qui indiquent les voies prioritaires à emprunter.

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16 Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides

Version juin 1996

CES ORIENTATIONS STRATÉGIQUES SONT :

Derrière ces cinq orientations stratégiques, on perçoit une volonté de s'attaquer aux sources qui génèrent les problèmes, en recherchant 1* implication des personnes, des familles et des collectivités proches de l'enfant, en offrant des services de qualité adaptés aux besoins, en travaillant de «concert» avec l'ensemble des partenaires concernés, en recherchant l'équité dang le financement et en se donnant les conditions et les outils requis.

Mais il ne suffit pas d'exprimer une volonté pour que les choses se réalisent. Aussi, les orientations stratégiques sont traduites en 14 OBJECTIFS OPÉRATIONNELS qui fixent plus concrètement les caps à atteindre d'ici l'année 2001.

Pour y arriver, il faut se donner des moyens. Une gamme de 235 MOYENS D'ACTION est donc proposée. Il appartiendra aux partenaires de chaque sous-région de faire le choix des moyens d'action qui répondent aux besoins de leur communauté, soit les mêmes que ceux proposés, soit des moyens équivalents pour actualiser les objectifs opérationnels fixés par le PROS Jeunesse.

6.1 L'orientation stratégique A

LA VALORISATION, LE RENFORCEMENT ET LE SUPPORT DES PARENTS ET DU MILIEU NATUREL ET COMMUNAUTAIRE

Un formidable trio: la famille, l'école et la communauté immédiate

On l'a souvent dit: le milieu est un agent essentiel du développement de l'enfant. En fait, il existe plusieurs milieux de vie auxquels un enfant peut appartenir simultanément: une famille, un voisinage, une école, un quartier, un village... Ces milieux sont importants, car c'est grâce à eux que les personnes, jeunes ou adultes, peuvent développer un sentiment d'appartenance. D'où l'importance de renforcer ces milieux pour qu'ils puissent apporter sécurité aux enfants et soutien aux parents.

En se donnant comme orientation de renforcer et supporter le milieu naturel et communautaire, c'est reconnaître que les personnes, les familles et les collectivités ont des acquis, des forces et du potentiel. C'est reconnaître qu'en renforçant leurs capacités d'agir dans leur milieu, elles pourront assumer des responsabilités pour prévenir 1 ' apparition ou l'aggravation des problèmes et apprendre à composer avec les difficultés et les problèmes qui peuvent survenir. C'est leur permettre de réduire leur dépendance vis-à-vis des services sociaux, tout en favorisant le développement de leur propre réseau de soutien et régler leurs propres difficultés. Cela est essentiel parce que le soutien social que peuvent fournir les proches, les personnes du milieu où l'on vit et les organismes de la communauté, occupe une place importante parmi les déterminants de la santé et du bien-être.

A- La valorisation, le renforcement et le support des parents et du milieu naturel et communautaire.

B- L'ajustement de l'organisation des services d'aide aux besoins de la population, en tenant compte des ressources disponibles et en visant l ' acces s ib i l i t é , l ' e f f i c i e n c e et l'efficacité.

C- La convergence des orientations et des actions des partenaires, par le renforcement de la concertation et en réservant une place aux parents dans chaque instance de concertation.

D- L'établissement d'une stratégie de financement basée sur les besoins et l'équité.

E- La mise en place de conditions favorables et d'outils utiles à la planification, l'actualisation et l'évaluation des actions prévues dans le PROS Jeunesse.

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Q faut donc faire porter les efforts sur l'implication et le support des personnes, des familles et des collectivités qui entourent l'enfant, sur le support réel à fournir d'abord aux personnes les plus proches de lui, soit ses parents, sa famille et les aidants naturels de l'entourage (OBJECTIF A-l). sur le support aux enseignants et au personnel des services de garde, ces personnes avec lesquelles l'enfant passe plusieurs heures par jour (OBJECTIF A-2) et sur le support aux organismes de la communauté qui peuvent soutenir ou venir en aide à ses parents (OBJECTIF A-3).

OBJECTIF OPÉRATIONNEL A-l

CONSOLIDER, DÉVELOPPER ET RENDRE ACCESSIBLES DES SERVICES ET DES PROGRAMMES DE SOUTIEN POUR LES PARENTS, LES FAMILLES ET LES AIDANTS NATURELS, EN PRIVILÉGIANT CEUX QUI S'ADRESSENT À LA PETITE ENFANCE, AUX JEUNES FAMILLES ET AUX FAMILLES MONOPARENTALES.

«Une région folle de ses enfants»: c'est dans les familles et les milieux immédiats que ça doit d'abord se vivre.

Les parents sont les éducateurs naturels de leur enfant et la plupart désirent assumer pleinement leur rôle, bien qu'il leur soit souvent difficile de concilier les exigences de ce rôle et les contraintes de la vie. En fait, rares sont les parents qui parviennent à satisfaire tous les besoins de leur enfant sans aucun support. Précisons que ce support doit rejoindre les deux parents.

D'autre part, la famille est le premier milieu de vie et c'est d'abord à elle que l'enfant s'identifie. Même quand la famille vit des difficultés graves, le chômage, l'insuffisance des revenus, des tensions dans le couple, la maladie, etc., elle reste le refuge et le point de référence de ses membres. Elle doit cependant être supportée, car on attend beaucoup d'elle: pas de bien-être de la société sans bien-être des familles et de ses membres!

Par ailleurs, les aidants naturels connus de la famille exercent un rôle bénéfique, tant pour l'enfant en lui

permettant de rencontrer d'autres enfants et d'autres adultes, que pour les parents, lesquels pourront partager avec d ' autres parents des idées, des inquiétudes, des espoirs... L'aide naturelle facilite la création de liens informels entre les parents vivant dans un même milieu, brise l'isolement et prévient les situations à risque.

Le soutien des parents, des familles et des aidants naturels passe par des interventions promotionnelles sur les compétences parentales, le rôle de parent, la qualité de la relation parent-enfant, l'implication du père dans la vie familiale, le développement de l'enfant au plan physique, affectif, social et cognitif, etc.

Le soutien des personnes qui entourent l'enfant passe également par des interventions préventives afin d'éviter l'apparition des problèmes et agir de façon précoce lorsque des problèmes sont dépistés.

Par ailleurs, les établissements, organismes et intervenants appelés à soutenir les parents, les familles et les aidants naturels doivent agir de façon proactive, avant même que les situations soient détériorées et que des demandes d'aide soient adressées.

LES MOYENS D'ACTION

C'est autour de ces idées maîtresses qu'est articulée le première série de moyens d'action proposés, relativement à la transformation des pratiques : implication des parents dans l'intervention, information aux parents, participation d ' aidants naturels, développement d'instrumentation pour les parents, les aidants naturels et les enseignants, promotion des valeurs, développement du sentiment d'appartenance chez les jeunes... Par ailleurs, sur le plan des services, la deuxième série de moyens proposés vise la mise en place de toute une gamme de ressources de soutien pour les parents et les aidants naturels : consolidation et développement de groupes d'entraide aux parents, regroupements de parents, répit-dépannage, programmes d'information, ligne téléphonique à caractère éducatif, magazine éducatif, maison d'hébergement, maison de la famille, aides familiales à domicile...

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OBJECTIF OPÉRATIONNEL A-2

DÉVELOPPER DES PROGRAMMES DE SOUTIEN POUR LES ENSEIGNANTS ET LES ÉDUCATRICES DES SERVICES DE GARDE LEUR PERMETTANT D'ACCENTUER LE VOLET ÉDUCATIF DE LEUR ACTION, ET D'ÊTRE DAVANTAGE EN MESURE D'INTERVENIR AUPRÈS DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS EN DIFFICULTÉ POUR FAVORISER LEUR RÉUSSITE.

Parents et enseignants: deux solitudes?

Après la famille, la garderie et l'école sont les milieux de développement les plus importants pour l'enfant. Les parents demandent que ces milieux les assistent dans leur rôle de premiers éducateurs de leur enfant et d'être sensibles aux réalités familiales d'aujourd'hui. D'autre pan, les enseignants, le milieu scolaire et les services de garde doivent être en mesure d'accompagner efficacement les jeunes dans leur développement, au-delà des apprentissages académiques, de prévenir les situations problé-matiques et d'aider les enfants et les jeunes qui vivent des situations difficiles.

LES MOYENS D'ACTION

Les moyens d'action proposés visent notamment à rapprocher parents et enseignants, à soutenir, habiliter et outiller les enseignants et les éducatrices des services de garde dans l'intervention auprès des enfants en difficulté.

OBJECTIF OPÉRATIONNEL A-3

CONSOLIDER, DÉVELOPPER ET SUPPORTER DANS CHACUNE DES SOUS-RÉGIONS UN RÉSEAU COMPLET ET SOLIDE D'ORGANISMES COMMUNAUTAIRES, OFFRANT UNE GAMME DE SERVICES QUI RÉPONDENT AUX BESOINS DES PARENTS, DES JEUNES ET DES ENFANTS.

Les organismes communautaires: des acteurs privilégiés pour intervenir dans un milieu.

Le soutien intensif requis par les parents suppose l'existence d'une gamme de ressources Hans la communauté chargées de les accompagner et les supporter dans leur action éducative, dans la découverte et l'actualisation de leurs compétences et dans l'apprentissage des compétences additionnelles nécessaires pour aider leur enfant à se développer.

Les organismes communautaires fournissent un apport essentiel dans l'organisation et la prestation, des services. Non seulement offrent-ils eux-mêmes des services, mais ils contribuent en plus au renouvellement et à la diversification des approches et des moyens d'action. Encore faut-il qu'ils soient supportés pour éviter que la plus grande partie de leur énergie soit consacrée à leur survie financière.

LES MOYENS D'ACTION

Les moyens d'action proposés sont constitués de multiples façons de consolider, développer et supporter les organismes communautaires. Au premier chef, il est proposé d'assurer un financement de base à ces organismes et d'inviter les municipalités à accroître leur soutien auprès d'eux. D'autres moyens sont plus spécifiques et concernent, par exemple, les services en matière de suicide, d'agression sexuelle, de mesures de rechange, de toxicomanie, de sida, les services aux femmes victimes de violence et aux jeunes violents, l'hébergement alternatif et communautaire, etc. D'autres moyens portent, par exemple, sur la promotion de l'action bénévole et sur le partage d'expertise avec les services régionaux spécialisés. Enfin, les organismes communautaires sont invités à examiner les avantages et les inconvénients de procéder à des regroupements de certains d'entre eux et à rendre leurs services davantage accessibles aux clientèles à risque et en besoin d'aide.

6.2 L'orientation stratégique B

L'AJUSTEMENT DE L'ORGANISATION DES SERVICES D'AIDE AUX BESOINS DE LA POPULATION, EN TENANT COMPTE DES RESSOURCES DISPONIBLES ET

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EN VISANT L'ACCESSIBILITÉ, L'EFFICIENCE ET L'EFFICACITÉ.

Quand la prévention ne suffit plus : les services d'aide

Pour répondre adéquatement aux besoins de la population, l'organisation idéale des ressources et des services d'aide aurait les caractéristiques suivantes :

• Les services d'aide requis, tant les services courants que les services spécialisés, sont disponibles et les personnes qui requièrent ces services y ont accès : c'est l'accessibilité.

• Les services fournis sont de qualité et les interventions sont graduées et pertinentes : c'est l'adéquacité.

• Les différentes interventions auprès d'une même personne ou une même famille sont coordonnées et concertées, évitant ainsi les duplications et les incohérences : c'est la convergence des actions.

• Les résultats escomptés sont atteints: c'est l'efficacité.

• Les solutions les moins coûteuses ont été utilisées: c'est l'efficience.

On en conviendra facilement : notre organisation des services d'aide à la jeunesse, dans les Laurentides comme ailleurs, a besoin d'un certain nombre d'ajustements pour se rapprocher du modèle présenté, au moins de façon optimale. Le PROS Jeunesse retient trois séries d'ajustements à faire relativement aux services d'aide : d'une part dans les services d'aide courants (OBJECTIF B-l), d'autre part dans les services d'aide spécialisés (OBJECTIF B-2) et enfin, dans les services d'aide destinés aux personnes d'expression anglaise (OBJECTIF B-3).

OBJECTIF OPÉRATIONNEL B-l

ASSURER L'ACCESSIBILITÉ À L'ENSEMBLE DES SERVICES D'AIDE COURANTS. PAR UNE TRANSFORMATION DES PRATIQUES ET PAR LA

CONSOLIDATION, LE DÉCLOISONNEMENT ET LE DÉVELOPPEMENT DE CES SERVICES DANS CHACUNE DES SOUS-RÉGIONS.

Des ajustements aux services d'aide courants

Assurer un accès immédiat aux services d'aide courants que requièrent des enfants, des jeunes et des parents : voilà un ajustement majeur à apporter à l'organisation actuelle des ressources et services d'aide. L'objectif est de taille. Selon la Politique de la santé et du bien-être et le Groupe de travail, «la plus grande accessibilité possible aux services doit demeurer une préoccupation de première importance. Elle doit par ailleurs être balisée par deux éléments: l'implication étroite des personnes, des groupes et des communautés dans les interventions qui leur sont destinées ainsi que le recours aux solutions les plus simples et les plus efficaces.»

En corollaire, l'accessibilité implique que La population soit informée sur les ressources et les services courants destinés aux enfants, aux jeunes et à leurs parents.

LES MOYENS D'ACTION

Les moyens d'action proposés concernent d'abord les pratiques : on y traite de l'orientation des demandes de services, de diverses mesures favorisant l'efficacité et l'efficience des interventions dans les services d'aide (exemples : limiter le nombre d'intervenants auprès d'un même jeune et de sa famille, privilégier la thérapie brève, déréglementer, etc.). De plus, il y est question de l'information à diffuser sur les services et les ressources.

Sur le plan des services, les moyens d'action proposés accordent une place prépondérante aux besoins des parents ayant de jeunes enfants et s'inspirent largement de la politique de périnatalité : ateliers de pré-conception pour les adolescentes, programme de rencontres pré et postnatales, programme de suivi nutritionnel pour les clientèles à risque de donner naissance à des bébés de faible poids, programme de promotion du rôle paternel, services d'aide à domicile, réseau de halte-garderies, stimulation précoce, etc. Il faut aussi développer les

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services d'aide courants en santé mentale et en toxicomanie, consolider les services en adaptation sociale et intensifier les services offerts en milieu scolaire. Afin de favoriser 1 ' accessibilité aux services, il faut, d'une part, faire la promotion du concept de guichet unique et d'autre part, faciliter le transport des individus à l'intérieur de la région.

OBJECTIF OPÉRATIONNEL B-2

ASSURER L'ACCESSIBILITÉ À L'ENSEMBLE DES SERVICES D'AIDE SPÉCIALISÉS PAR UNE TRANSFORMATION DES PRATIQUES, PAR LA CONSOLIDATION ET LE DÉVELOPPEMENT DES SERVICES EN TOXICOMANIE ET PAR LA TRANSFORMATION DE L'ORGANISATION DES SERVICES EN SANTÉ MENTALE ET EN ADAPTATION SOCIALE.

Des ajustements aux services d'aide spécialisés

Assurer un accès aux services d'aide spécialisés que requièrent des enfants, des jeunes et des parents constitue un autre ajustement majeur à apporter à l'organisation actuelle des ressources et des services. Une première façon d'accroître l'accessibilité réside dans la transformation des pratiques, par exemple, en partageant des expertises avec les intervenants oeuvrant dans les milieux de vie. Plus spécifiquement en matière de toxicomanie, une meilleure accessibilité passe par la consolidation et le développement des services d'aide spécialisés, afin de rendre ces services accessibles dans chaque sous-région. Par ailleurs, en santé mentale et plus particulièrement en adaptation sociale, il faut plutôt regarder du côté de la transformation des pratiques et de l'organisation des services.

LES MOYENS D'ACTION

La transformation des pratiques des intervenants, oeuvrant en protection de la jeunesse auprès des jeunes contrevenants et en matière d'adoption porte sur une quinzaine d'objets : la pertinence des évaluations psychologiques, 1 ' intensité dans l'intervention auprès des familles négligentes, la

priorisation des services à la petite enfance, le maintien de l'enfant en bas âge dans son milieu familial, la révision des situations, la prise en charge de jeunes contrevenants par des adultes de la communauté, la révision des pratiques en matière d'hébergement en milieu substitut, la révision des pratiques en matière d'adoption québécoise, etc.

Sur le plan des services, les moyens d'action proposés concernent notamment l'évaluation médico-légale en matière d'agression sexuelle; l'évaluation psycholégale, les délais d'intervention auprès des jeunes contrevenants, l'engorgement des centres de réadaptation, les services d'aide spécialisés en santé mentale et en toxicomanie, l'hébergement spécialisé, les services de neuropsychologie, les problèmes de langage chez les enfants, etc.

OBJECTIF OPÉRATIONNEL B-3

AMÉLIORER L'ACCESSIBILITÉ AUX SERVICES D'AIDE DESTINÉS AUX PERSONNES D'EXPRESSION ANGLAISE.

L'accessibilité sans frontières linguistiques et culturelles.

Le principe de l'accessibilité aux services reconnus par la Loi sur les services de santé et les services sociaux s'applique également aux communautés anglophones de la région. Divers moyens doivent donc être prévus pour rendre les services accessibles aux personnes d'expression anglaise, en tenant compte des caractéristiques culturelles de cette population. Alors qu'en milieu francophone, la «porte d'entrée» aux services d'aide sera bien souvent le C.L.S.C., les anglophones iront plutôt demander de l'aide à l'école de leurs enfants ou à l'Église s'il s'agit de personnes âgées. Les projets des communautés anglophones sont donc centrés autour de ces institutions. C'est là une réalité fort importante lorsqu'on parle d'accessibilité. Il faudra aussi se préoccuper de la réalité des communautés allophones.

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LES MOYENS D'ACTION

Les moyens d'action accordent une place aux stratégies d'information pour mieux rejoindre et informer la population anglophone (exemples : embauche de personnel parlant l'anglais, bottin sur les ressources et les services, inventaire des établissements et organismes offrant des services bilingues, etc.). Des stratégies sont également prévues pour assurer une plus grande accessibilité aux services, notamment la consolidation des services externes en santé mentale et en toxicomanie, le rapatriement dans la région de certains services, le financement des organismes communautaires afin qu'ils puissent desservir la population anglophone ou la mise sur pied d'organismes communautaires dédiés à la population anglophone, le développement de l'approche «Team», etc.

6.3 L'orientation stratégique C

LA CONVERGENCE DES ORIENTATIONS ET DES ACTIONS DES PARTENAIRES PAR LE RENFORCEMENT DE LA CONCERTATION ET EN RÉSERVANT UNE PLACE AUX PARENTS DANS CHAQUE INSTANCE DE CONCERTATION.

Passer ensemble à l'action parce qu'on réalise que seul, on est moins efficace, voire impuissant.

L'implication des personnes, des familles et des collectivités, le virage vers la promotion et la prévention, et les ajustements à l'organisation des services d'aide posent des défis tellement considérables qu'il faut absolument pouvoir compter sur l'engagement de tous les partenaires oeuvrant auprès des jeunes et de leur famille, tant ceux du secteur de la santé et des services sociaux et du communautaire que ceux d'autres secteurs, comme le milieu scolaire, le réseau judiciaire, les municipalités, les loisirs, les services de garde, etc. Ces partenaires ne peuvent plus mener des actions isolées: c'est aussi inefficace que d'envoyer au front un soldat à la fois! L'action des partenaires doit être concertée, c'est-à-dire travailler DE CONCERT, tous tirer dans le même sens.

Plusieurs avenues sont prévues dans le PROS Jeunesse pour favoriser la concertation et le partenariat : la mise en place d'un consortium dans chaque sous-région (OBJECTIF C - 0 et d'une commission régionale Jeunesse (OBJECTIF C-2). la réalisation d'arrimages fonctionnels entre les services (OBJECTIF C-3) et la mise à contribution de l'ensemble des partenaires (OBJECTIF C-4).

Mentionnons d'entrée de jeu qu'un Comité de la Régie régionale mène, en 1996, des travaux sur la révision des mécanismes de concertation et de participation. Les structures prévues dans le PROS Jeunesse ne pourront donc pas être mises en place telles quelles dans l'échéancier prévu. En attendant les décisions découlant des travaux du Comité, des aménagements transitoires devront être convenus à l'automne 96. Q nous apparaît cependant primordial, les travaux ayant été menés de façon parallèle, de refléter les objectifs et moyens ciblés par le Groupe de travail.

OBJECTIF OPÉRATIONNEL C-l

FORMER DANS CHAQUE SOUS-RÉGION UN CONSORTIUM D'ÉTABLISSEMENTS ET D'ORGANISMES DES DIFFÉRENTS SECTEURS CONCERNÉS PAR LES SERVICES AUX ENFANTS, AUX JEUNES, ET À LEURS PARENTS, COUVRANT LES PROGRAMMES DE SANTÉ MENTALE, D'ADAPTATION SOCIALE ET DE TOXICOMANIE.

D'abord concerter les efforts et les actions au palier local et sous-régional.

La concertation ne peut exister sans la présence de mécanismes qui mettent les uns et les autres en relation, qui assurent la circulation de l'information et qui permettent que tous s'entendent sur les actions à poser. Une structure de concertation est donc requise, d'abord au palier local et sous-régional.

Essentiellement un outil d'action concertée, un regroupement des forces d'un milieu, le consortium joue le rôle d'instance décisionnelle sous-régionale, recueille et analyse les besoins, établit les priorités de services dans la sous-région, alloue des budgets qui

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lui sont confiés, établit des protocoles d'intervention, arrime les différents PROS, assure la circulation de l'information, favorise le partage d'expertises, etc. De plus, c'est à lui qu'incombe la responsabilité d'élaborer un plan d'action sous-régional dans la foulée du PROS Jeunesse, en s'inspirant des moyens d'action qui y sont proposés et en les adaptant à la réalité sous-régionale.

Le consortium sous-régional est constitué, entre autres, de délégués d'organismes communautaires, des différents établissements du réseau de la santé et des services sociaux oeuvrant en adaptation sociale, santé mentale et toxicomanie, de délégués d'autres secteurs tels le milieu municipal, l'Éducation, les corps policiers et les services de garde, ainsi que de parents et de jeunes.

OBJECTIF OPÉRATIONNEL C-2

METTRE EN PLACE UNE COMMISSION RÉGIONALE JEUNESSE CHARGÉE D'ÉTABLIR UNE COHÉRENCE AU PLAN RÉGIONAL DANS LA DISPENSATION DES SERVICES K L'ENFANCE, À LA JEUNESSE ET À LA FAMILLE ET D'ASSURER UNE INTÉGRATION DES PROGRAMMES DE SANTÉ MENTALE, D'ADAPTATION SOCIALE ET DE TOXICOMANIE.

Établir une cohérence au plan régional

La souplesse que permet une structure de concertation accordant une place importante au palier sous-régional doit s'accompagner de la cohérence au plan régional. C'est pourquoi un mécanisme de concertation régionale est également prévu.

Essentiellement gardienne de la cohérence régionale, la Commission régionale Jeunesse voit à réaliser une intégration des programmes en santé mentale, en adaptation sociale et en toxicomanie, procède à l'analyse des priorités retenues au plan sous-régional, établit les priorités régionales, recommande les allocations budgétaires et évalue globalement l'accessibilité et la qualité des services dispensés dans la région.

La Commission régionale Jeunesse est composée du président et d'un autre délégué de chaque consortium, en ayant la préoccupation d'y retrouver des représentants des secteurs de la santé mentale, de l'adaptation sociale et de la toxicomanie. Des représentants de la Régie régionale y siègent également. Une représentativité de la population anglophone sera assurée, par cooptation. Deux parents seront également cooptés.

OBJECTIF OPÉRATIONNEL C-3

METTRE EN PLACE ET COORDONNER DES MÉCANISMES D'ARRIMAGE FONCTIONNELS ET EFFICACES D'UNE PART, ENTRE LES DIFFÉRENTS SERVICES INSTITUTIONNELS, COMMUNAUTAIRES ET MULTISECTORIELS ET D'AUTRE PART, ENTRE LES SERVICES RÉGIONAUX ET LES SERVICES SOUS-RÉGIONAUX, DE FAÇON À CE QUE LES SERVICES SOIENT PHYSIQUEMENT ACCESSIBLES, DISPONIBLES, ADÉQUATS ET COHÉRENTS, TANT EN MATIÈRE DE PROMOTION, DE PRÉVENTION ET D'AIDE.

Sans concertation, comment agir de concert ?

Le virage vers la promotion et la prévention qui situe l'action sur les déterminants de la santé et du bien-être suppose que les intervenants des différents services institutionnels et ceux des organismes communautaires s'associent étroitement au moyen de divers mécanismes d'arrimage. Ce qui permettra aux intervenants oeuvrant dans les services régionaux de se rapprocher de leurs collègues des services sous-régionaux, aux services de prévention et aux services d'aide courants et spécialisés de former des alliances et, enfin, permettra que les actions des différents secteurs (éducation, santé, services sociaux, justice, sécurité publique, municipalité, secteur économique, etc.) convergent.tous vers de mêmes objectifs.

LES MOYENS D'ACTION

La concertation entre les partenaires pourra se vivre, non seulement dans le cadre des consortiums et de la Commission régionale Jeunesse dont il était question précédemment, mais aussi dans le cadre de protocoles

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qui partagent clairement les responsabilités entre établissements et organismes, dans le cadre des plans de services individualisés, ou encore dans le cadre de la coordination formelle entre services et entre secteurs.

D'autres moyens d'action portent sur l'approche intégrée psychosociale en matière de contrevenance et de victimisation, sur une stratégie d'information et de référence entre le milieu scolaire et le réseau des services sociaux, sur les liens entre les écoles et les maisons de jeunes, sur l'implication des médecins, etc.

OBJECTIF OPÉRATIONNEL C-4

METTRE À CONTRIBUTION L'ENSEMBLE DES PARTENAIRES DES SECTEURS AUTRES QUE CELUI DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX CONCERNÉS PAR LA SITUATION DES ENFANTS, DES JEUNES, ET DE LEURS PARENTS.

Un appel à toutes et à tous! Une responsabilité collective.

Plusieurs secteurs autres que celui de la santé et des services sociaux rejoignent également l'enfant, le jeune et les familles. Il s'agit par exemple du secteur de l'Éducation, du milieu municipal, de la Sécurité publique, du secteur de la Justice, des services de garde...

Tous sont des partenaires importants, car ils exercent tous des responsabilités à l'égard des enfants, des jeunes et des familles, chacun à sa façon, chacun dans sa sphère de responsabilités. Les compétences spécifiques de chacun sont donc requises et on ne peut se payer le luxe d'en être privé lorsqu'il s'agit d'aider un enfant.

Se concerter, c'est reconnaître que l'on a des expertises complémentaires et que le bien-être de nos jeunes est une responsabilité collective.

LES MOYENS D'ACTION

Les moyens d'action proposés prévoient précisément des implications des municipalités (par exemple en matière de loisirs), des écoles (par exemple en matière d'intervention en toxicomanie), des services de garde (par exemple dans l'avancement d'une pratique préventive), du milieu de la Justice (par exemple pour discuter de la disparité des sentences imposées aux jeunes contrevenants), de la Sécurité publique (par exemple pour partager la surveillance du respect des conditions de la probation de jeunes contrevenants) et de l'Aide juridique (par exemple pour convenir d'un protocole d'intervention lors d'évasions de jeunes contrevenants).

Il est également prévu de mettre en place une équipe multidisciplinaire et intersectorielle pour la prévention du suicide et de faire appel à différents partenaires pour mettre sur pied des projets, dans lesquels les jeunes se sentiront utiles et intégrés à la société. De plus, le PROS exprime l'intention de travailler avec des partenaires de différents secteurs dans la lutte à la pauvreté. Enfin, il prévoit une association avec le secteur des loisirs.

6.4 L'orientation stratégique D

L'ÉTABLISSEMENT D'UNE STRATÉGIE DE FINANCEMENT BASÉE SUR LES BESOINS ET L'ÉQUITÉ.

Vers un financement équitable basé sur les besoins.

On a constaté précédemment qu'il existait des écarts dans le financement des services d'une part, entre les régions du Québec et d'autre part, entre les sous-régions des Laurentides. Cela pose un problème majeur. Dans le premier cas, cela signifie concrètement que la méthode d'allocation des ressources utilisée dans le passé a fait en sorte que, proportionnellement, moins de ressources ont été allouées pour desservir les jeunes qui habitent Ste-Thérèse, Ste-Agathe ou Mont-Laurier, par exemple, par rapport aux ressources consenties pour les jeunes résidant par exemple à Sherbrooke ou Trois-Rivières. Dans le cas des écarts

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intrarégionaux, cela signifie en pratique que proportionnellement moins d'argent est alloué pour desservir les jeunes de St-Eustache par exemple, comparativement à ce qui est consacré aux jeunes de St-Jérôme. Ces situations, aussi déplorables l'une que l'autre, commandent des rectificatifs, des actions, des choix de méthodes d'allocation plus équitables.

Cette orientation stratégique est traduite en deux object i fs opérationnels : l 'un sur l 'équité interrégionale (OBJECTIF D-l) , l'autre sur l'équité intrarégionale (OBJECTIF D-2).

OBJECTIF OPÉRATIONNEL D-l

DEMANDER, POUR LES LAURENTIDES, LE RESPECT DU PRINCIPE DE L'ÉQUITÉ INTERRÉGIONALE DE LA PART DU MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX, DÉVELOPPER LES OUTILS PERMETTANT D'APPUYER LES DÉMONSTRATIONS NÉCESSAIRES ET CONVENIR EN RÉGION DES BUDGETS POUR LA JEUNESSE.

L'équité : pour que les enfants et les parents des Laurentides reçoivent leur juste part.

L'objectif opérationnel D-l vise à obtenir le respect du principe de l'équité interrégionale par le ministère de la Santé et des Services sociaux, dans le contexte global de la reconfiguration du réseau au plan national, comblant ainsi le manque à gagner évalué à 8 millions $ par rapport aux régions comparables. Cette somme servira essentiellement à répondre aux besoins révélés par l'analyse déjà présentée.

Par ailleurs, on a vu que l'accroissement de la population des 0-17 ans de 1991 à 2001 (17.7%) requiert au minimum, par rapport aux régions comparables, des ressources additionnelles de l'ordre de près de 9 millions $. Le Groupe de travail estime que, si la région obtient les 8 millions $ demandés au chapitre de l'équité interrégionale, cet autre montant de 9 millions $ pourrait être graduellement assumé, sans ajout de budgets, en misant sur les impacts d 'une transformation majeure des pratiques et des services et d'une amélioration générale de l'efficience. Cela ne signifie pas que la région n'a

pas besoin de cette somme de 9 millions $, car l'accroissement de sa population de jeunes exercera une pression réelle sur la demande de services. Mais en s'engageant résolument dans le processus de transformation, il y a moyen de faire un bon bout de chemin pour l'absorber, toujours en supposant que l'actuel manque à gagner minimal de 8 000 000$ soit au moins comblé. Le Groupe de travail est d'avis que le défi est énorme mais réalisable.

LES MOYENS D'ACTION

Les moyens d'action prévus en regard de cet objectif portent, d'une part, sur les représentations à faire auprès des instances concernées pour obtenir le respect du principe de l'équité interrégionale, ainsi que sur les indicateurs servant à appuyer les démonstrations et, d'autre part, sur l'octroi de 2 millions $ par année aux services à la jeunesse, de 1997-1998 à 2000-2001, dans le cadre des opérations nationales et régionales de transformation du réseau.

OBJECTIF OPÉRATIONNEL D-2

RÉALISER L'ÉQUITÉ INTRARÉGIONALE DANS L'ALLOCATION DES RESSOURCES ET L'ORGANI-SATION DES SERVICES DANS LES LAURENTIDES ET DÉVELOPPER LES OUTILS NÉCESSAIRES POUR L'AMÉLIORER.

L'équité intrarégionale : pour donner une chance égale à tous d'avoir accès à des services.

Le deuxième volet de la stratégie de financement consiste à réaliser une équité intraréeionale dans l'allocation des ressources destinées à la jeunesse et à se doter des outils nécessaires pour la réaliser et l'améliorer.

Pour arriver à évaluer si les ressources actuellement allouées aux sous-régions des Laurentides sont réparties équitablement ou non, une méthode a été conçue, basée sur un indicateur de besoins (la proportion des jeunes de moins de 18 ans vivant dans des familles sous le seuil de faible revenu).

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Sur la base des résultats fournis par la méthode, un scénario d'allocations financières a été élaboré dans l'optique d'aplanir graduellement, d'ici l'an 2001, les disparités sous-régionales. Ainsi, les écarts entre les sous-régions se trouvent réduits de façon maximale, de sorte que chacune des sous-régions dispose de ressources financières qui lui permettent de répondre, de façon comparable aux autres sous-régions, aux besoins des jeunes qui y habitent.

A chaque année, l'application de la strategie d'allocation sera réajustée en fonction de trois éléments :

• en fonction des ressources investies; • en fonction de la consommation de services7; • en fonction des besoins, selon l'indicateur

décrit plus haut.

La répartition des allocations financières à être versées entre 1996 et 2001 aux différentes sous-régions aux fins d'aplanir les disparités entre elles provient du scénario d'allocation présenté au chapitre 6 (p. 6-40) de la version intégrale du PROS, qu'on retrouve également de façon plus détaillée à l'annexe 6-3.

Le scénario d'allocation a été élaboré sur la base des ressources financières investies en 1993-1994. Même si les ressources investies en 1994-1995 sont maintenant connues (ce sont elles qui sont fournies au chapitre 4), nous conservons pour la présente version

du PROS le scénario basé sur 1993-1994 à titre de référence, en se donnant toutefois un scénario de réallocation transitoire pour l'année 1996-1997. concernant la distribution du montant de 678 580$ prévu pour cette année, qui se distribue comme suit:

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Jean-Olivier Chénier 152 009 $ Thérèse-de-Blainville 90 000$ Arthur-Buies 90 000$ Aigenteuil 36 000$ Pay s-d'e a-Haut 101 494 $ Trois-Vallées 40 000$ Hautes-Laurentides 119 000$ Régie régionale 50 077$

TOTAL

Bien qu'ayant déjà fait l'objet de diverses validations, la méthode proposée sera vérifiée encore plus systématiquement au cours de l'année 1996-1997, afin d'être absolument certain qu'elle n'entraîne aucun effet non désiré. Après quoi, le scénario basé sur les données 1993-94, 1994-95 et 1995-96 sera réajusté en vue des allocations prévues pour le 1er avril 1997. Ainsi, les allocations de 1997-1998 tiendront compte des trois années précédentes.

LES MOYENS D'ACTIONS

Parmi les moyens d'actions proposés, certains visent justement la mise à jour annuelle des données en vue de l'application de la stratégie d'allocation. Dans un autre ordre d'idées, un moyen d'action porte sur la création d'une fondation régionale chargée de recueillir des fonds au profit des services à la jeunesse. C'est là un autre type d'instrument qui pourrait contribuer à augmenter tes ressources financières. Un autre moyen d'action propose d'encourager toute forme de mise en commun administrative entre différents établissements, ayant pour effet de générer des économies dont pourraient profiter les services directs à la jeunesse. Enfin, il est prévu de procéder à un examen de l'équité dans l'allocation des crédits par programme et par cycle de vie et d'évaluer les investissements consacrés à la jeunesse par les secteurs non couverts par le PROS Jeunesse.

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Jean-Olivier Chénier Thérèse-de-Blainv ille Arthur-Buies Argenteuil Pays-d'en-Haut Trois-Vallées Hautes-Laurentides

1 709 631 $ 2 431 691 $ 1 903 501 $

10 000$ 595 454 $ 625 007$ 603 296 S

Total 7 878 580 $

Allocation régionale 800 000$

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26 Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides

Version juin 1996

6.5 L'orientation stratégique E

LA MISE EN PLACE DE CONDITIONS FAVORABLES ET D'OUTILS UTILES À LA PLANIFICATION, À L'ACTUALISATION ET À L'ÉVALUATION DES ACTIONS PRÉVUES DANS LE PROS JEUNESSE.

Se donner collectivement des moyens pour actualiser et évaluer le PROS Jeunesse

Le renforcement du milieu naturel et communautaire, l'actualisation du virage vers la promotion et la prévention, l'organisation efficace des ressources et des services et l'atteinte des objectifs de concertation seront facilités par la mise en place de conditions et d'outils.

H faut d'abord que l'on se donne collectivement des moyens permettant d'exploiter au maximum l'information sur les problématiques, sur les services et ressources. Cela commande l'amélioration et l'intégration de nos systèmes d'information.

D'autre part, l'évaluation des services et des modes d'intervention constitue une voie privilégiée pour améliorer l'efficience, l'efficacité et la qualité des services. Au lieu de considérer l'évaluation comme une activité complexe que seuls des spécialistes peuvent conduire, elle doit être vue comme une phase normale du processus de gestion à laquelle les intervenants doivent être associés.

La qualité des services est également tributaire de l'évolution des connaissances. Cela commande un accroissement des efforts de recherche, particulièrement dans les domaines où l'absence de connaissances est problématique.

La mise en place de ces moyens est visée par l'OBJECTIF E-l .

Enfin, l'amélioration de la qualité des services dépend aussi de la façon dont les connaissances sont mises à profit dans l'aide apportée. La formation (OBJECTIF E-2) des intervenants des divers secteurs concernés devra donc être accentuée de façon à favoriser l'évolution des pratiques.

OBJECTIF OPÉRATIONNEL E-l

METTRE EN PLACE LES OUTILS UTILES À LA PLANIFICATION, À L'ACTUALISATION ET À L'ÉVALUATION DES ACTIONS PRÉVUES DANS LE PROS JEUNESSE SOIT, UN SYSTÈME D'INFORMATION. DES SYSTÈMES POUR L'ÉVALUATION DES SERVICES ET DES PROGRAMMES DESTINÉS AUX ENFANTS, AUX JEUNES ET AUX PARENTS ET DES PROJETS DE RECHERCHE.

Pour mieux intervenir, pour mieux gérer : exploiter au maximum l'information; évaluer pour améliorer; et accroître le savoir.

Pour toutes les personnes ou tous les organismes qui ont à concevoir et à ajuster constamment l'organisation des services à la jeunesse dans la région, un système d'information complet et intégré est une nécessité, d'une pan, pour évaluer systématiquement et périodiquement l'état de l'ensemble des problèmes des jeunes et suivre les tendances, d'autre part, pour connaître les données les plus récentes sur la population, les services, les ressources de soutien disponibles dans les communautés, les interventions réalisées, etc.

D ' autre part, en prenant du recul sur 1 ' action quotidienne, l'évaluation vise à porter un jugement sur la pertinence, l'accessibilité, l'efficience, l'efficacité, la qualité et l'impact de l'ensemble des interventions. Elle permet de redessiner l'organisation et le fonctionnement des ressources en fonction d'une clientèle ou d'un problème particulier, pour en améliorer la performance.

Enfin, certains champs de la recherche demeurent encore inexplorés ou sous-développés. C'est le cas notamment de la recherche qui porte sur les déterminants de la santé et du bien-être et sur les groupes vulnérables et de la recherche, clinique, notamment celle qui vise à développer et à apprécier les outils diagnostiques et les modalités thérapeutiques destinées à accroître la durée ou la qualité de vie des personnes. La recherche doit être orientée vers l'analyse du rôle des conditions de vie, des habitudes et des comportements reliés à la santé et au bien-être. Elle doit enfin permettre d'accroître le savoir-faire et

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Résumé du PROS Jeunesse des Laurentides Version juin 1996 27

l'efficacité en milieu clinique et auprès des groupes vulnérables.

LES MOYENS D'ACTION

Des moyens d'action sont proposés pour chacun des trois volets de cet objectif : d'une part en matière de système d'information (intégration des systèmes actuels d'information, adaptation du système des unités de mesure, simplification et uniformisation des moyens permettant la captation des données, création de tableaux de bord, etc.), d'autre part, en matière d'évaluation (protocoles pour l'évaluation des services et des programmes, etc.) et, enfin, en matière de recherche (développement de projets de recherche, plan de développement stratégique pour le soutien à la recherche, etc.).

OBJECTIF OPÉRATIONNEL E-2

DÉVELOPPER ET RENDRE ACCESSIBLES DES PLANS DE FORMATION POUR LES PARENTS, LES AIDANTS NATURELS ET LES INTERVENANTS DES ÉTABLISSEMENTS ET DES ORGANISMES COMMUNAUTAIRES, POUR AMÉLIORER LES SERVICES DE PROMOTION, DE PRÉVENTION ET D'AIDE.

Améliorer la promotion, la prévention et l'aide, grâce à la formation.

Les rapports ministériels sur les jeunes parus en 1991-1992, puis en 1995, ont tous insisté sur la nécessité de favoriser une formation continue et la formation conjointe des diverses catégories d'intervenants auprès des jeunes et de leurs parents. Le dernier en liste, «Au nom... Et au-delà de la loi», décrit les différentes formes que la formation en cours d'emploi peut prendre. Pour les auteurs du rapport «La protection sur mesure, un projet collectif», la formation conjointe des différentes catégories d'intervenants est une condition préalable à une plus grande harmonie dans les interventions.

Par ailleurs, la formation ne s'adresse pas qu'aux seuls intervenants des services institutionnels. Les parents, les aidants naturels et les intervenants des

organismes communautaires doivent également avoir accès à des programmes de formation conçus pour eux et, si possible, spécifiques à chaque territoire.

LES MOYENS D'ACTION

En plus de proposer l'élaboration d'un plan directeur de formation visant l'amélioration des services à la jeunesse, les moyens proposés portent sur la mise en place de toute une série de programmes de formation répondant à des besoins : formation sur la promotion-prévention, l'approche communautaire, l'utilisation des protocoles, les techniques de créativité, les méthodes d'intervention spécialisée en toxicomanie et en santé mentale, l'intervention de groupe, formation aux intervenants oeuvrant auprès des jeunes contrevenants, formation sur le suicide... De plus, il est proposé d'organiser des rencontres de formation/information sur les changements introduits par le PROS Jeunesse, à l'intention des intervenants.

Quatre autres programmes s'adressent spécifiquement aux membres des consortiums afin d'assurer un fonctionnement optimal de ces mécanismes de concertation.

7. L E G Â B R È 1FÉ V À ï / U Â T I Q& DE L ' I M H j f c t f F À ^ D Ë L ' O ^ À C T W ^^PQUES''ETBÉS:SEEyiÇE§'

Le cadre d'évaluation est le volet le plus souvent négligé de nos interventions. Pourtant, c'est lui qui nous permet de connaître la portée et l'impact de nos actions. À cet égard, le principal défi consiste à se doter d'une méthodologie fiable, économique et accessible pour nous permettre de comprendre les facteurs qui peuvent expliquer les possibles écarts entre les effets souhaités et ceux qui ont été produits.

Le cadre d'évaluation proposé pour le PROS Jeunesse est conçu en fonction de ses trois cibles principales et de ses quatre objectifs de résultat :

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Version juin 1996

La santé et le bien-toc des enfants, des jeunes et des parents.

L'organisation des services destinés aux enfants, aux jeunes et aux parents.

Les coûts des services et des activités offerts aux enfants, aux jeunes et aux parents.

i l l l l Augmenter la santé et le bien-être des enfants, des jeunes et des parents.

Diminuer les problèmes vécus par les enfants et les jeunes.

Augmenter l'accessi-bilité, la continuité et la complémentarité des services et des activités.

Augmenter l'équité entre les sous-régions dans le financement des services et des activités.

Le cadre d'évaluation du PROS Jeunesse comporte deux volets d'évaluation distincts, bien que ces volets puissent être actualisés simultanément et parallèlement. Le Volet 1 concerne l'évaluation du PROS Jeunesse dans sa globalité. L'évaluation porte-alors en premier lieu sur l'implantation du PROS :

• Quels sont les services et activités mis en place ? • Quelles sont les ressources directement et

indirectement investies dans le PROS ? • Quelles sont les activités de production menées

pour la transformation des ressources en activités et en services ?

L'évaluation vise également à mesurer les impacts du PROS Jeunesse, c'est-à-dire à vérifier si celui-ci a réussi à influencer les cibles d'intervention retenues :

• Dans quelle mesure peut-on dire que les impacts observés sont réellement dus au PROS Jeunesse ?

• Quel est le niveau d'atteinte des objectifs de résultat ?

• Quelle est la relation entre le niveau d'atteinte des objectifs, les composantes du PROS et les caractéristiques de l'environnement ?

D'autre part, le volet 2 du cadre d'évaluation s'intéresse à l'évaluation de projets spécifiques qui seront réalisés dans le contexte de l'actualisation du PROS Jeunesse. Il s'agit ici d'évaluer des interventions particulières qui seront réalisées. Ainsi, on pourra évaluer des projets innovateurs, par

exemple les consortiums ou encore l'action des travailleurs de rue.

Les caractéristiques de la méthode d'évaluation retenue pour le PROS sont :

• la méthode et les modalités de l'évaluation sont négociées entre les promoteurs du PROS et les personnes responsables de l'évaluation; les décisions relèvent donc des partenaires concernés;

• elle est souple et doit permettre un accès relativement rapide à l'information;

• elle doit fournir des informations utiles à la prise de décision pour l'orientation du PROS (ajustements à apporter, virages à effectuer, etc.), en cours d'implantation et à la fin du processus d'implantation;

• l'évaluation se fait de façon continue, que ce soit pour évaluer l'implantation du PROS et de ses impacts, ou pour évaluer des projets spécifiques nés dans le contexte de l'actualisation du PROS.

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Voilà donc le grand défi que les membres du Groupe de travail du PROS Jeunesse lancent à tous les jeunes, parents, aidants, gestionnaires et décideurs qui, comme nous, croient à une véritable organisation des services à la jeunesse plus efficaces, continus, complémentaires et intégrés. A tous ceux-là, nous vous invitons à vous procurer la version condensée ou intégrale du PROS Jeunesse (voir page v du résumé) et à vous associer aux différentes activités liées à sa mise en oeuvre. De plus, des annexes abondamment documentées peuvent servir de références et d'outils pour la planification régionale et sous-régionale.

Enfin, un autre cahier contenant des annexes complémentaires est disponible sur demande à la Régie régionale. Ces annexes dégagent un ensemble de liens entre le PROS Jeunesse et certains documents ministériels et régionaux et apportent des éclairages spécifiques.

Ce cahier comprend les documents suivants :

• Une réponse adaptée à la Politique de la santé et du bien-être,

• Une réponse adaptée au Plan d'action régional pour l'amélioration de la santé et du bien-être,

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• Une réponse adaptée au Plan d'action jeunesse et à son guide d'actualisation,

• Une réponse adaptée au rapport "Au nom...et au-delà de la loi",

• Le déploiement des moyens d'action par cycle de vie,

• Le PROS Jeunesse des Laurentides : Un PROS en santé mentale, un PROS en adaptation sociale, un PROS en toxicomanie.

RÉUSSIR SA JEUNESSE, NOUS ON Y CROIT ! ET VOUS, Y CROYEZ-VOUS ?

Chaque partie du résumé correspond à un chapitre du document intégral.

Le programme Adaptation sociale équivaut à ce que le ministère de la Santé et des Services sociaux nomme le programme Jeunesse Enfance Famille.

Les données sur les indicateur de la santé et du bien-être, entre autres, celles provenant de renquête Santé Québec, sont de type épidémiologique. alors que les données sur les problèmes décrits dans la partie 3 du résumé sont des données de services fournies par des établissements.

Partout dans le document où il sera question de «sous-régions», r appellation réfère aux territoires de CLSC. Lorsque le terme «régional» est utilisé, on désigne l'ensemble de la région des Laurentides. Enfin, le terme «local» fût référence aux territoires des municipalités ou des villages.

Nous incluons la Santé publique dans la description des services et des ressources d'une part, parce que plusieurs programmes de la Santé publique sont connexes aux programmes couverts par le PROS Jeunesse (par exemple: la nutrition prénatale, les bébés de faible poids, le sida, les maladies transmises sexuellement, etc.), d'autre part, parce que les programmes de Santé publique sont essentiels dans une perspective de promotion et de prévention. Notons qu'un PROS en Santé publique est en voie d'élaboration.

Les manques à gagner de 36 millions S et de 8 millions $ sont établis sur la base des dépenses en 1992-1993, plus le développement accordé en 1993-1994.

7 La consommation de services est évaluée sur la base de la provenance géographique de la clientèle des établissements et des organismes. Par exemple, si un jeune d'Argenteuil consomme un service dans Arthur-Buies. le coût du service sera imputé à Argenteuil.

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REMERCIEMENTS

Le PROS Jeunesse n'aurait pu être élaboré sans la participation très précieuse d'un grand nombre de personnes. Le Groupe de travail désire d'abord remercier pour leur contribution d'autres personnes ayant participé à la phase I des travaux:

Suzanne Benoît Michel Boutin Louise Coulombe

Réal Daoust Mona Lahaise Carole Lalonde

Madeleine Parent André St-Denis Manon Villeneuve

En outre, des remerciements sont adressés à des personnes ressources de la Régie régionale qui ont mis leur expertise au service du Groupe de travail en produisant des études et en rédigeant des textes qui ont alimenté la démarche d'élaboration du PROS, en plus de rédiger certaines parties du document. Il s'agit de:

Jocelyn D'Anjou

Pierre Dupont

Rosette Gagnon

Conseiller financier, Coordination des ressources financières réseau, Régie régionale de la santé et des services sociaux des Laurentides

Technicien en géomatique, Direction de la santé publique, Régie régionale de la santé et des services sociaux des Laurentides

Agente de planification et de recherche, Direction de la santé publique, Régie de la santé et des services sociaux des Laurentides

Marie-Christine Lamoureux Agente de planification et d'analyse, Coordination des programmes santé mentale et adaptation sociale, Régie régionale de la santé et des services sociaux des Laurentides

De plus, soulignons la contribution de quatorze étudiants et étudiantes au programme de «Certificat d'intervention auprès des jeunes» de l'Université de Montréal, lesquels ont fourni des textes ayant servi à la rédaction des témoignages que l'on retrouve aux chapitres 2, 3 et 4 :

Hélène Bigras David Boisvert Paul Bullock France Cloutier Michel Dumas

Brigitte Fortin Manon Gravel Jean-Pierre Guimond Jean-Frédéric Laberge Frédérick Lavoie

Ginette Massie-Cérat Paul Payette Lynn Pépin Annie Tardif

Le Groupe de travail remercie particulièrement les personnes suivantes pour avoir formulé des avis sur la version préliminaire du PROS Jeunesse :

Juge Michel Jasmin Juge en chef adjoint à la Chambre de la Jeunesse de la Cour du Québec

Roger Paquet Directeur de l'évaluation et de la recherche au ministère de la Santé et des Services sociaux

Laurier Boucher Consultant et ex-coordonnateur des directeurs de la Protection de la jeunesse

Enfin, des remerciements s'adressent à Serge Leblanc pour la rédaction finale du PROS, à Chantai Gascon pour son travail de micro-édition, à Françoise Giroux pour la coordination logistique, lesquelles ont été assistées de Nicole Bergeron, Monique Dumaine et Hélène St-Georges.

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