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La tradition orale, à Chassigny, ne retenait que quelques faits marquants du passé, dissociés, épars. Ce livre en relate certains, les plus caractéristiques et originaux, articulés et or- donnés selon un fil conduc- teur qui est bien souvent le cheminement de l'histoire. De pierres, il sera question, et abondamment, avec la re- lation de plusieurs bâti- ments chargés de souvenirs, symboles du passé : l'église fortifiée naturellement, chargée un temps d'assurer la défense des habitants, le Prieuré qui a été et est encore un lieu de rencontres, la mai- son de Georgette Werner, construite par un Chanoine, les trois marqués d'une forte empreinte religieuse. La demeure qui fut celle de Diderot semble échapper à cette caractéristique, encore que … n'est-ce pas par le biais de la religion que Didier Diderot, propriétaire de cette maison rencontra Angélique Vigneron dont le frère Jean était curé de Chassigny ? Le prêtre célébra le mariage des jeunes gens dans l'église du village et Denis naquit l'année suivante. Les parents du philosophe étaient des gens très pieux, catholiques fervents et convaincus. Aussi son père fut-il sincèrement blessé, dé- sespéré de voir son fils Denis devenir athée avant de mani- fester un anticléricalisme dé- claré. Diderot l'aîné, comme l'appela alors son père ulcéré, avait pourtant reçu la tonsure en 1726 (il avait 12 ans) et était destiné, suite à cette or- dination, à devenir chanoine. De pierre, il sera aussi ques- tion avec la Chassignite que l'on pourrait qualifier avec un peu d'excès de "miraculeuse" tant elle est exceptionnelle. De pierre encore, avec la faille dite de Chassigny, qui partage en deux le terroir et provoque les pertes de rivière dans les étonnants "andou- zoirs". Marie-Rose Prodhon 15ème année - N° 59 - 3ème trimestre 2001 - Le numéro 1,50 - ISSN 0998 -6154 http://perso.wanadoo.fr/journal.vivre-ici S O M M A I R E D’UN VILLAGE A L’AUTRE p. 2 - 3 Chassigny HUMEUR Borborygmes post électoraux p. 4 CHRONIQUES DE LA VIE PAYSANNE Le chemin du Bois : marchands ambulants p. 4 - 5 A LA RECHERCHE DE NOS RACINES La vie à Longeau vers 1930 p. 6 - 7 NATURE-ENVIRONNEMENT Quand Art et Nature s’emmêlent les crayons p.8 GENS D’ICI ET D’AUJOURD’HUI Apollon, le cheval de Lucie Miot p.17 A LA RECHERCHE DE NOS RACINES Retrouvailles cousins et cousines Poinsot à Aprey p.17 PAROLES DE LECTEURS Souvenirs Courriers des Lecteurs p.18 DEVELOPPEMENT LOCAL La CCPM à la pointe des nouvelles technologies p.19 QUESTIONS D’AUJOURD’HUI Agriculture et société : divorce ou réconciliation ? p.20 - 21 ENTREPRENDRE EN MILIEU RURAL La Régie Rurale du Plateau p.22 QUESTIONS D’AUJOURD’HUI La mondialisation p.23 VACANCES - LOISIRS p.23 ANNONCES ASSOCIATIVES p.24 Les pages enfants Le coin des poètes Une saison théâtre jeune public réussie Une chouette Faites des Arts Une classe à PAC patrimoine Lire “Le chien des mers” Un grosse récolte Voyage à l’archéodrome de Beaune Classe de CE2 CM - école de Prauthoy comité de rédaction Présentation du dernier né de la collection “Pierres et Terroir” “La grille du Prieuré La porte s’ouvre sur Chassigny” les vendredi 13 et samedi 14 septembre 2002 à Chassigny Programme des journées lire p.3 Plus de 230 enfants et jeunes ont participé à la 2ème Faites des Arts à Aprey avec des projets théâtre, conte, photo, modelage, dessin lire p. 12 - 13

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La tradition orale, àChassigny, ne retenait quequelques faits marquants dupassé, dissociés, épars.Ce livre en relate certains,les plus caractéristiques etoriginaux, articulés et or-donnés selon un fil conduc-teur qui est bien souvent lecheminement de l'histoire.

De pierres, il sera question,et abondamment, avec la re-lation de plusieurs bâti-ments chargés de souvenirs,symboles du passé : l'églisefortifiée naturellement,chargée un temps d'assurer ladéfense des habitants, lePrieuré qui a été et est encoreun lieu de rencontres, la mai-son de Georgette Werner,construite par un Chanoine,les trois marqués d'une forteempreinte religieuse.La demeure qui fut celle deDiderot semble échapper àcette caractéristique, encoreque … n'est-ce pas par le biaisde la religion que DidierDiderot, propriétaire de cettemaison rencontra AngéliqueVigneron dont le frère Jeanétait curé de Chassigny ?Le prêtre célébra le mariagedes jeunes gens dans l'églisedu village et Denis naquitl'année suivante.Les parents du philosophe

étaient des gens très pieux,catholiques fervents etconvaincus. Aussi son pèrefut-il sincèrement blessé, dé-sespéré de voir son fils Denisdevenir athée avant de mani-fester un anticléricalisme dé-claré. Diderot l'aîné, commel'appela alors son père ulcéré,avait pourtant reçu la tonsureen 1726 (il avait 12 ans) etétait destiné, suite à cette or-dination, à devenir chanoine.

De pierre, il sera aussi ques-tion avec la Chassignite quel'on pourrait qualifier avec unpeu d'excès de "miraculeuse"tant elle est exceptionnelle.De pierre encore, avec lafaille dite de Chassigny, quipartage en deux le terroir etprovoque les pertes de rivièredans les étonnants "andou-zoirs".

Marie-Rose Prodhon

15ème année - N° 59 - 3ème trimestre 2001 - Le numéro 1,50 - ISSN 0998 -6154

http://perso.wanadoo.fr/journal.vivre-ici

S O M M A I R ED’UN VILLAGE A L’AUTRE p. 2 - 3Chassigny

HUMEURBorborygmes post électoraux p. 4

CHRONIQUES DE LA VIE PAYSANNELe chemin du Bois : marchands ambulants p. 4 - 5

A LA RECHERCHE DE NOS RACINESLa vie à Longeau vers 1930 p. 6 - 7

NATURE-ENVIRONNEMENTQuand Art et Nature s’emmêlent les crayons p.8

GENS D’ICI ET D’AUJOURD’HUIApollon, le cheval de Lucie Miot p.17

A LA RECHERCHE DE NOS RACINESRetrouvailles cousins et cousines Poinsot à Aprey p.17

PAROLES DE LECTEURSSouvenirsCourriers des Lecteurs p.18

DEVELOPPEMENT LOCALLa CCPM à la pointe des nouvelles technologies p.19

QUESTIONS D’AUJOURD’HUIAgriculture et société :

divorce ou réconciliation ? p.20 - 21

ENTREPRENDRE EN MILIEU RURALLa Régie Rurale du Plateau p.22

QUESTIONS D’AUJOURD’HUILa mondialisation p.23

VACANCES - LOISIRS p.23

ANNONCES ASSOCIATIVES p.24

Les pages enfants

Le coin des poètesUne saison théâtrejeune public réussieUne chouette Faites des ArtsUne classe à PAC patrimoineLire “Le chien des mers”Un grosse récolteVoyage à l’archéodrome deBeaune

Classe de CE2 CM - école de Prauthoy

comité de rédaction

Présentation du dernier né de la collection “Pierres et Terroir”

“La grille du Prieuré La porte s’ouvre sur Chassigny”

les vendredi 13 et samedi 14 septembre 2002 à Chassigny

Programme des journées lire p.3

Plus de 230 enfants et jeunes

ont participé à la 2ème Faites des Arts à Aprey

avec des projets théâtre, conte, photo, modelage, dessin lire p. 12 - 13

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D’UN VILLAGE A L’AUTREpage 2

La population a connu sonapogée en 1849, atteignant723 habitants (185 garçons,159 filles, 155 hommes ma-riés, 155 femmes mariées, 20veufs, 20 veuves, 8 militairesaux armées). Essor sans dou-te dû à l'intense activité éco-nomique qui régnait ici du faitque Chassigny, placé sur laroute à peu près à égale dis-tance de Gray et Chaumont,était une étape tout indiquéepour les rouliers qui assu-raient le transit assez considé-rable des marchandises versle port de Gray. De nombreuxcommerçants et artisans vi-vaient de ce trafic. A cette époque, deux écartsétaient habités, l'un auRouillot, comprenant un pa-villon et un corps de ferme,l'autre étant un moulin enRupt, sur le ruisseau. Le ca-dastre y mentionne deux bâ-timents où vivaient 5 habi-tants.La population, par la suite, adécliné peu à peu, jusqu'à"descendre" à 254 habitantsen 1990.Depuis, une légère reprises'effectue progressivement :267 habitants étaient recensésen 1999 et nous venons defranchir la barre des 300 ha-bitants très récemment. Ce re-gain d'âmes, jeunes de sur-croît, est dû à l'installation ré-cente de plusieurs couples

"d'actifs", soient qu'ils saisis-sent l'occasion d'acquérir unemaison mise en vente soitqu'ils s'installent en locationdes bâtiments rénovés à cetteintention.

Le dernier recensementfaisait état de 114 résidencesprincipales et 17 résidencessecondaires, dont environ les2/3 de construction antérieureà 1949. La plupart des bâti-ments sont des maisons indi-viduelles, souvent de grandetaille et la majorité sont ha-bitées par leurs propriétaires.

Le village ne disposant pasencore de lotissement, lesconstructions restent de styletraditionnel et présentent unebelle homogénéité. Quant auxnouveaux venus, souvent im-pliqués dans des associationset manifestant des intérêts va-riés, ils vont sans doute ap-porter leur dynamisme ausein de la communauté et yfaire souffler un "air" nou-veau.

A la diminution dunombre des habitants, asuccédé un lent décl indes divers commerces.Il y a peu encore, le villagepossédait deux épiceries, uneboulangerie, deux garages,une menuiserie, une bouche-rie, un café.

Très allongé et plutôt detype "village-rue",Chassigny se compose detrois parties distinctes ap-pelées : - Le Mont pour la partie si-tuée autour de l'église et dis-posée en amphithéâtre sur lacroupe de la montagne. C'estsans contredit la partie la plusancienne du village.

- Le Centre, ou village duBas est éloigné d'environdeux cent mètres du Mont etconstitue la plus grosse partde l'agglomération. Il dateraitdu XVe ou XVIe siècle : lamaison Biquet, aujourd'huipropriété superbement res-taurée de Denise Turpin auraitété construite en 1561, et cel-le de Georgette Werner en1634.

Le village s'étire ainsi sur unelongueur d'un kilomètre en-viron, atteignant 400 mètresdans sa plus grande largeur.Son territoire couvre 1588hectares dont 502 de forêts etlandes, 583 de terres et 425prairies. Il a fait l'objet d'uneopération de remembrementet de réorganisation foncièreen 1968. Le sol y est généralement demédiocre qualité du fait desparticularités géologiques dulieu. La roche sous-jacenteappartient au bajocien, l'assi-se végétale y est très faible.Quand la dalle compacte n'af-

fleure pas, elle arrête les ra-cines en beaucoup d 'endroits.La terre, colorée en rouge parl'oxyde ferrique, est dange-reusement prédisposée audessèchement à cause des fis-sures de la base minéralo-gique qui drainent immédia-tement les eaux fluviales.Responsable de cet état defait : la grande Faille deChassigny, qui traverse toutle territoire et le coupe endeux parties, générant dessols tout à fait différents. AuNord, se rattachant à la ré-gion naturelle du Bassigny-Vingeanne, les terrains argilo-limoneux appartiennent auKeuper ou au Rhétien. Ilssont propices à l'herbagecomme ceux du Bassigny. Lepaysage est tout à fait diffé-rent au sud, région naturelledes plateaux Hauts Saônois ! A cause de la faille, le ruis-seau le plus important du vil-lage , le Rupt de Chassigny,dont le cours limite le finageà l'ouest, se perd dans un "an-douzoir ", comme ici tous lesfilets d'eau et notamment leRu de la Louchère qui dispa-raît en Péchigneux.

ChassignyRien de précis ni de sûr ne permet de fixerl'origine de ce nom, mais diverses hypo-thèses sont avancées pour le définir, soitqu'il émane :- de "Castel d'Igny "(= Château de la fa-mille d'Igny)- de Castel ignei (latin) se traduisant parchâteau de feu, de lumière, parce queChassigny était un poste élevé où l'on fai-

sait des feux la nuit pour communiquerde sommet en sommet . La même racine seretrouve dans Aubigny, Montigny……- de Cassaniola (celtique), désignant unlieu planté de chênes- ou enfin Chassiniacus, dérivé du nomde famille latin Cassius et signifiant terrede Cassius.

- Le Faubourg, quartier leplus récent, s'est crée en di-rection de Champlitte, par-tant du carrefour des routesde Maâtz, Saint Broingt leBois et du chemin de Prenet.La route, arête centrale, rat-tache ces trois unités. Avantsa construction, entre 1730 et1750, la communication sefaisait par le chemin de laPoutelle (petite porte), pas-sant par la Corvée, montantentre les enclos pour aboutir àl'église et à la Citadelle.Jusqu'au XVIIIe siècle, il n'yavait pas de constructionsentre les deux villages.

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Les 14 et 15 septembre,fête “Pierres et Terroir”

à Chassigny

programme des animations

Vendredi 13 septembre :à 21h à la salle des fêtes “la Charmotte”Conférence sur les météorites et laChasssignite animée par Claude PERRONdu Museum National d’Histoire Naturellede Paris.

Samedi 14 septembre :à 9 h15 : une randonnée pédestre d'unedurée de deux heures environ ralliera tousles points historiques ou présentant un ca-ractère d'intérêt particulier (géographique,géologique,…)

L’après-midi les animations commence-ront à 14 heures pour se renouveler à 15heures et 16 heures.Ouvert avec une démonstration de la pompeà bras des Pompiers à la Charmotte, un cir-cuit commenté entraînera les visiteurs versles divers lieux cités dans le livre. Au coursde leur déplacement, ils seront "éclairés"par des lectures, des interprétations di-versesCe parcours les conduira au Prieuré où uneprojection de cartes postales du village auralieu en continu tout l'après-midi, et où seront

présentés les travaux des enfants qui tra-vaillent la taille de la pierre avec ChristianGobbo lors des ateliers C.E.L. le mercrediaprès-midi ainsi que ceux des enfants de l'é-cole maternelle qui ont également travaillésur le thème de la grille. Sous l'égide des associations Le Prieuré etla Tête de l'Art, une exposition de peinturessur le thème des grilles et portails de HauteMarne et d'ailleurs réunira au Prieuré lesœuvres de plusieurs artistes locaux : MichelHenry, Jean Berthelot, David Ducarteron,Coleen, P. Martin, Olivier Taffin, M.Thoyer…..Le vernissage et l'inauguration officielle

se feront auPrieuré à 18heures et serontsuivis d'un vind'honneur..La journéesera clôturéeavecun concertdonné le soir,à 20 h 45,à l'églisede Chassigny,par la chorale "Au grédu Vent",deChalindrey.

D’UN VILLAGE A L’AUTRE page 3

Tous se sont fermés, les unsaprès les autres.Seule la boulangerie, aprèsquelques tribulations, vientd'être reprise, et les nouveauxpropriétaires, M. et MmeMorgen, originaires de l'Isère,reconquièrent peu à peu laclientèle qui s'était dispersée.Côté artisanal, l'entreprisede marbrerie Pompes

Funèbres Martin emploie 9personnes et a développé sesantennes de Langres (où ellevient de réaliser d'importantsinvestissements) et dernière-ment Montigny-le-Roi.Une embellie se fait sentir en-core avec la récente créationpar Gilles Meunier d'une en-treprise de maçonnerieTravaux Publics.

Sept associations animent le villageou réunissent des adhérents partageantleurs goûts et objectifs

Outre la Société de Chasse(la Saint Hubert) et lesBouilleurs de crus, les Aînésruraux organisent des après-midi récréatifs chaque quin-zaine en hiver. LaChassignite, ancienne ami-cale des Sapeurs-Pompiers apour objectif l'animation desfêtes, en organisant buvettes,jeux et feu d'artifice au 14juillet..Le Club de Gymnastiquevolontaire montre une vita-lité certaine avec des anima-teurs convaincus et des adhé-rents qui viennent de nom-breux villages alentour. Lesséances ont lieu chaque jeudi

et des sorties, pédestres ou cy-clistes sont organisées chaquemercredi après-midi pendantl'année scolaire. Et, l'été, tousles lundis soirs, à 19 heures,une grande randonnée pé-destre, connue des marcheursdes environs qui viennentgrossir le groupe, démarre dela salle des fêtes et rayonnechaque semaine dans un vil-lage voisin différent.L'Association Le Prieuré as-sure quant à elle une anima-tion culturelle en program-mant plusieurs spectaclesdans l'année : pièces dethéâtre le plus souvent, maisaussi contes, récitals….

La Commune, conscientede ce lent engourdisse-ment, a souhaité rendrevie au village et entreprisla construction d'un com-merce au centre du village.L'atelier de distillation qui s'ytrouvait à été déplacé dans unautre local et, face à la bou-langerie, le "RELAIS DUMOGE " s'apprête à ouvrirses portes début juin.Annoncé au départ comme unétablissement "Multiservices"avec vocation de fournir auxhabitants de quoi subveniraux besoins de première né-cessité, il s'oriente maintenantvers une fonction de Bar /Restauration rapide où M.Jansen, le futur gérant, avecson accent belge savoureux,

est déjà prêt à accueillir sespremiers clients.Conséquence de cet accrois-sement de résidents, les ef-fectifs scolaires reprennentaussi une direction ascendan-te, de bon augure pour lemaintien de ce regroupementscolaire de la Communautéde Communes, seul avec l'é-cole de Cusey placé du côtéest de la Nationale 67.Les effectifs de 43 en sep-tembre sont passés à 47 du-rant l'année..L'établissement scolaire com-prend deux classes : une ma-ternelle et une primaire pourles enfants de cycle 3. Les en-fants de cycle 2 sont pour leurpart accueillis à Coublanc quifait partie du même R.P.I..

Sylvain et LaurenceMarmorat sont bien connusici maintenant, où ils partici-pent à des animations dans lecadre du C.E.L. de laVingeanne et avec les jeunesscolaires de Chassigny etcontribuent par leurs inter-ventions de professionnels aumontage des spectacles destroupes de Villegusien etd'Aprey.

L'Union Sportive deChassigny engage deuxéquipes de foot dans le cham-pionnat départemental et faitici la fierté des adeptes du bal-lon rond. L'équipe n°1 se trou-

ve actuellement en tête de leurpoule ; et, si cette place peutêtre corrigée par la commis-sion ayant à régler un problè-me extérieur resté en suspens,ils resteront quand même pourcette saison les meilleurs bu-teurs de leur poule, mais aus-si du championnat.La deuxième équipe pâtit unpeu du renom de ses aînés ;c'est chez elle que l'on puisepour trouver les effectifs encas de manque ; et malgré uneplace peu glorieuse, sesmembres n'en gardent pasmoins, pour autant, bonne hu-meur, persévérance et joie dejouer.

La fête du villagea lieu le 15 Août

et connaît une belle affluence.Les forains sont toujoursfidèles au rendez-vous, avecleur stand de confiserie, lemanège, le tir, les autos tam-ponneuses. Sans connaître lesuccès d'il y a quelques dé-cennies, la tradition est res-pectée et connaît encore unebelle affluence. C'est un mo-ment privilégié où se retrou-vent de nombreux habitantspour évoquer les souvenirscommuns.

René Méchetavec Marie-Rose Prodhon

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CHRONIQUES DE LA VIE PAYSANNEHUMEURpage 4

L'on ne saurait ranger, dans cette caté-gorie, le vétérinaire qui venait de Noidant-le-Rocheux dans sa sempiternelle "peu-geot"et bien qu'il approvisionnât la fermeen onguents contre la mammite, en se-ringues contre la diarrhée des veaux ou en

mixtures indéfinissables mais efficaces ré-sorbant les épidémies des poules et deslapins. Il ne se déplaçait guère, qu'à tou-te extrémité, quand le paysan s'était uséà un vêlement difficile ou à l'enflure d'unepanse impossible à guérir.

Démarcheurs en tous genres

Du coiffeur au maquillon

Plusieurs fois l'an, le coiffeurpour hommes de Villegusientransformait, moyennant unefaible obole au foyer rural, lehall d'entrée de la salle desfêtes en échoppe. A 16h30, àla sortie de l'école, chaquecrâne d'enfant y recevait, quiune belle coupe en brosse, quila raie sur le côté, le cheveudevant rester, dans tous lescas, fort court. Petit hommelégèrement corpulent, M Lconnaissait bien ses clients,

du plus jeune au plus âgé, têteblonde ou blanchie et s'en-quérait, de sa voie nasillardeet sympathique des nouvellesdes uns et des autres… Lasoirée se poursuivait parquelques séances à domicilepour les alités et infirmes oules marmots inaptes au dépla-cement. Puis, retrouvant sonlocal fétiche, M L appliquaittondeuse et ciseaux aux chefsdes adultes parmi les joueursde cartes attablés autour d'une

chopine. On ve-nait de loin : duhameau, desfermes, des vil-lages voisins etmême le quidamatteint de calvitietotale ne dédai-gnait pas l'endroit,histoire de rire unpeu… Quant àces dames, ellespouvaient com-mander, au be-soin, la venue deMme L à leur do-micile.

Deux marchands de vête-ments passaient, à période ré-gulière, l'un arrivait deLangres proposant du beaulinge, l'autre de Culmont équi-pant les hommes de bleus detravail, de chaussettes ,dechaussons à bottes ou ,par-fois, d'un complet de cérémo-nie .Les Femmes se procu-raient là leurs éternelles jupesnoires, leurs blouses à pois età fleurs grises et, parcimo-nieusement, le costume decommuniant du gamin. M Sétait aussi à même d'offrirnappes, serviettes, mouchoirsà carreaux, jupettes pour lesdemoiselles, culottes courtespour les garçonnets et ca-leçons pour les grands-pères.Grand et ossu, M S portaitconstamment un béret noir, àl'image de nombre de sesclients. Les chaussures pro-venaient de la camionnette deM G qui avait famille au vil-lage et qu'une santé fragilecontraignit à cesser son com-merce pour une officine plustranquille en ville.

Borborygmes post-électoraux

A quelle France appartenez-vous ? La France qui pense ou la France qui dépense ? La France naphtaline crispée sur ses privilèges, étouffée dansses certitudes ou la France bi-fluorée qui conteste, qui réclameet clame sa soif d'idées nouvelles sans souci des hiérarchies ?La France parlante qui jase, qui jauge, qui juge, qui se pavanedans les lucarnes médiatiques et délivre du bout des crocs descertificats de BIEN-PENSER ( On dit qu'une poignée d'intel-lectuels et de hauts fonctionnaires imposeraient le politique-ment correct ) ou la France silencieuse que l'on n'entend plus,que l'on ne voit plus parce qu'il faudrait se pencher un peu…Certainement appartenez-vous à la France d'en-bas, la biennommée que l'on s'apprête à immoler sur l'autel du ToutEconomique ! Mais cette France d'en-bas n'est pas le peuple puisque le peuplen'existe plus ! Tout au plus distingue-t-on des réseaux, des clans, des caté-gories sociales que l'on dresse méthodiquement les unes contreles autres. Mais de peuple, point ! Sinon comme alibi, commeappât pour l'électeur, comme resucée populiste !Le vocabulaire lui-même est corrompu, les mots vidés de leursubstance. On voit tant de progressistes conservateurs, de dé-mocrates totalitaires, de libéraux ennemis de la liberté, d'éco-logistes pollueurs et de moralistes corrompus que les gensd'en-bas ont jeté tout ce beau monde dans le même panier (decrabes) avec l'étiquette "politicards" et se fichent comme d'uneguigne d'aller aux urnes … Ce funeste éloignement de la vie politique est nourri par troisphénomènes qui commencent à être perçus et dénoncés. C'estd'abord l'infantilisation de l'électeur que l'on tente de décervelerpar tous les moyens et qu'il faut empêcher de réfléchir sur lefond ! Voyez cette société de spectacle( la distraction ou dis-sociation d'avec soi-même) du moindre effort et de la gueuleouverte aux sucreries gouvernementales (la débilitation) et dela dépendance envers les lois anonymes et castratrices duMarché (la marchandisation).C'est aussi le règne du mépris généralisé et largement distribuédans les ateliers, dans certaines administrations, dans le vie quo-tidienne. Le citoyen s'englue dans le marais des réglementationset des exigences parfois absurdes, parfois contradictoires maispresque toujours contraires aux libertés élémentaires, à l'espritd'initiative et de responsabilité et aux tentatives d 'améliorationou de remise en cause du système. La France serait-elle unvieux pays réactionnaire et frileux qui n'ose pas épouser sonsiècle ? C'est aussi le sentiment d'appartenir à un monde profondé-ment injuste. Comment expliquer aux gagne-petits et aux la-borieux qu'un bateleur, qu'un sportif, qu'un industriel, qu'un po-litique, si talentueux soient-ils, puissent gagner en quelquesjours ce qu'ils toucheront en toute une vie de labeur ? Il faut cesser d'éluder les problèmes terribles qui se posent à nossociétés éclatées car demain, le ciel tombera sur la tête de nosenfants. Le feu couve sous la cendre.Quand les aveugles recouvreront la vue, quand les muets semettront à hurler, quand les affamés montreront les crocs,nous ne pourrons plus nous contenter de solutions unique-ment économiques ; il faudra un véritable projet humaniste etspirituel quitte à déboulonner quelques statues !!A l'association “ La Montagne” éditrice de ce journal , nous dé-fendons une idée simple mais fondatrice de tout ordre socialet de toute politique digne de ce nom. Au-delà du privilège oude la fatalité de la naissance, au delà de la fonction socialeexercée, au-delà des fortunes et infortunes qui s'attachent ànotre terrestre condition, au-delà des qualités personnelles et destalents développés par les uns et les autres, nous affirmons ladignité inaliénable de tout être humain, son droit naturel àparticiper à l'organisation sociale et sa faculté imprescriptiblede contester la condition qui lui est faite et le poids del'Institution. La démocratie est très inconfortable et la liberté esttoujours dangereuse. Mais rien n'est plus beau qu'un temple quibrûle !

Michel Gousset

De temps à autre, les mar-chands de tapis, "les monza-mis" comme on les dénom-mait familièrement, propo-saient leurs lots de tissus ac-compagnés parfois de montresou autres babioles de mêmeque les "romanichels" leurspaniers et corbeilles en delongues palabres.Sans qu'on puisse en devinerla raison, leur passage susci-tait bien des soupçons et larumeur publique leur attri-buait souvent les larcins com-mis à tel ou tel endroit.

Survenait, à intervalle régu-lier, celui qui achetait tout ceque les autres ne voulaientplus : les vieux papiers, leschiffons, les ferrailles qu'ilsoupesait de sa balance ro-maine. On l'entendait venir de

loin dans un concert deklaxons, de corne et d'appelsameutant le quartier de"peaux…peaux…peaux de la-pin …peaux …". Celles ci,mises à sécher et tendues surune baguette de "coudrier"quittaient alors le grenier etrejoignaient les hardes pourquelques sous.

Mon père recevait déjà lespremiers "représentants" quiplaçaient, avec parcimonie,leurs engrais, leurs semencessélectionnées, leur matérielagricole. Il préférait recevoir,matin et soir, le laitier, lui aus-si de Noidant-le-Rocheux, quichargeait allègrement ses bi-dons de vingt litres sur leplancher métallique de soncamion et inscrivait le volumeprélevé sans oublier de dé-

duire la crème, le gruyère et lebeurre, sur une carte jaunâtreà la porte de l'étable. Tandis qu'une succursale dela Caisse d'Epargne, à la mai-rie du village, permettait leplacement de petites écono-mies, les démarcheurs duCrédit Agricole tentaient defaire disparaître les lessi-veuses, boites à thésauriserd'une autre époque. Les assu-reurs de la Mutualité, hommesdu cru, trouvaient un écho fa-vorable pour prendre encompte les risques encouruspar les fenils et maisons dece monde besogneux et fru-gal. Mon grand-père - allezsavoir pourquoi - portait saconfiance au préposé de laBanque Varin-Bernier deLangres qui le visitait, chaquemois.

Le chemin du Bois :

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Toujours affable, il avait, entretemps, réussi à garnir unemultitude de pieds de bottes"Le Chameau", de brodequinsou de "Snow boots", sortes desabots en caoutchouc danslesquels se glissaient leschaussons des plus jeunes. Ici,se négociaient bien davantagede paires de chaussures de tra-vail que de souliers réservés àla messe et aux grands mo-ments de la vie d'un terrien…Les courses à la grande ville,hormis les habitués des foires,n'avaient lieu que trois ouquatre fois l'an et uniquementquand un besoin pressant s'en

faisait sentir.De nombreux maquignonssillonnaient la contrée. Troisme reviennent particulière-ment en mémoire, toujoursengoncés dans des blousesnoires ou grises. L'un d'eux,M H, déjà âgé, maigre et lon-giligne, perpétuellement affu-blé d'un chapeau de feutre,possédait, disait-on, de vastespropriétés dans la région deDijon et parcourait le hameaudans sa "2O3" noire. Le se-cond, carré d'épaules, dans laforce de la trentaine, appelaitmon père "conscrit". Il avaitété recueilli par une illustre

famille de marchands de bes-tiaux qui lui avait inculqué unexcellent apprentissage. Letroisième n'était autre que leboucher qui ravitaillait soncommerce de porcs, vaux ougénissons et, à l'occasion, prê-tait main forte à l'un de sesconfrères. Tous possédaientle même art de tester une bête,de soupeser son poids en vian-de, de soulever la queue, detâter la colonne vertébrale etde consulter la dentition desanimaux. S'engageait alors unlong marchandage avec le fer-mier, lui aussi rompu auxjoutes oratoires dont dépen-

dait une partie de son pécule.Une bonne affaire ne se dé-daignait jamais et s'addition-nait, avec bonheur, à la payede lait mensuelle. Pour le pe-tit bétail, c'était une autre his-toire : ficelé sur une échellede bois, il prenait la directionde la bascule tarée en poids

de 10, 5, 1 kilo et centainesde grammes qu'il fallait mul-tiplier par dix pour obtenir lamasse de l'animal… Sans êtrecomparé à une quelconquemarchandise, nous profitionsde l'occasion pour manier lalourde fonte et nous peser.

CHRONIQUES DE LA VIE PAYSANNE page 5

marchands ambulants

L’épicier

Parmi ce monde quelque peunomade pour nous sédentairesancrés à la terre, une figuredominait toutes les autres, cel-le de Marcel Dormoy, l'épi-cier de Perrancey, près du Lacde la Mouche qui nous sem-blait si éloigné.Sa camionnette "citroën" gri-se dont il coupait le moteur àla moindre pente, a marquémon enfance d'une traceindélébile. Elle s'arrêtait àquatre emplacements du ha-meau, pour nous devant lacroix de 1761 et la boîte auxlettres que relevait, chaquematin, le préposé des postesdistribuant les missives et lejournal de "la Haute MarneLibérée" sans compter le"courrier de ministre" de mongrand- père, maire de la com-mune.M D, pour revenir à lui, minerougeaude et joviale, vêtu, étécomme hiver, de sa blousebleue, fréquemment accom-pagné de son épouse, avaitsuccédé à son aïeul qui luiavait inculqué un parfait cal-cul mental, capable qu'il étaitd'effectuer toute opération àla vitesse d'une calculatriceau dos d'un kilo de sucre enmorceaux… Il ouvrait lente-ment la porte arrière de saboutique ambulante et rece-vait souvent notre visite,transformant quelques pié-cettes en sucreries… Nousguettions aussi son concur-rent, au village, seul à déte-nir les "Sylvain et Sylvette","Spirou", "Pieds Nickelés" denos avides lectures.

Ma mère survenait."Comment va MadameSolange ? ... Qu'est-ce que jevous sers aujourd'hui ? "Celle ci sortait alors un lapinvivant de son cabas quele complaisant épiciers'empressait de peser puisde placer dans une cageau fond de sa caverned'Ali Baba …"Avez-vous encore despâtes ? … Goûtez ces"Milliat Frères", ellessont délicieuses… Descheveux d'ange pour lepotage ? … Des sardines? … J'ai, en ce moment,des marocaines dont vousme direz des nouvelles"En hiver, une phraseconstituait leitmotiv :"Combien de harengs ? "Certes, l'on pouvait encore seprocurer du poisson salé maisla mode en était devenue ob-solète et les harengs frais em-pilés dans une caissette deglace pilée constituaient unebien meilleure tentation …"Du riz ?… Du tapioca ?…Des petits beurres ? …Un pa-quet de bonbons ? Sûr quevos enfants apprécieront … "Les gâteaux secs, les "Résillesd'or de l'Alsacienne" accom-pagnaient la bouteille deprunes ou de cerises du des-sert du soir. Aux approchesde Noël, le pain d'épice deDijon, et, délice des délices,les "nonettes fourrées" et les"Jésus de chocolat" garnis-saient le panier de la ménagè-re qui, parfois se délestait,sous nos regards approbateurs,

de quelques-uns sous pourl'obtention d'un kilo d'orangesou de bananes … "De la mou-tarde ? … De l'huile ? … Oui,pour la friture répondait ma

mère…" A quelque distance,nos yeux malicieux tentaientdéjà de deviner la cachette defriandises souvent destinéesaux enfants de passage pro-posant "l'Almanach du pèle-rin" de Monsieur le Curé oules vignettes "Vacances enplein air" de l'Instituteur…"Du café ? … J'en ai du fa-meux …De la levure ? …Ah,vous allez tuer le cochon !…20 kilos de gros sel … "Hélène, notre voisine, petite,sèche et vive, engoncée dansson habit noir, attendait pa-tiemment son tour, son panierempli de trois douzainesd'œufs frais - M D achetaitvolailles, lapins et œufs qu'ilrevendait au marché deLangres ou à quelque clientenon portée sur l'élevage."Comment va Mme Hélène ?

poursuivait M D d'un tonenjôleur… Du vermicelle?… Une boîte de thon ?…" Ainsi de suite, la litanierevenait aux clients du ha-

meau qui, pour rien au mon-de, ne manquaient le rendez-vous du mardi, quitte à retar-der leur départ pour leschamps ou la lessive du jour.Lors des moments moinschargés par les travauxagraires, de longs concilia-bules - et on dira que lesfemmes sont bavardes - s'en-gageaient entre les troisMarcel, M D, notre voisin etmon père au risque de faireattendre Laurence et magrand-mère qui piétinaient à laprochaine halte… Tout y pas-sait : l'accident sur la routed'Auberive, la hauteur deseaux dans le Lac de Saint-Ciergues, les meules d'em-menthal de la fromagerie deNoidant, les nouvelles du caféde Perrogney, la santé de laJeanne de Voisines, autant de

points du passage régulier ducolporteur des temps mo-dernes. Autour d'une mon-tagne d'envies de marchan-dises en tous genres, un lieude rencontre se constituait oùse dessinaient les destins detoute la contrée de la"Montagne".

M D, décédé, emporta soncommerce avec lui, laissant,au cœur d'une veuve et de sesanciens clients et amis, foulede souvenirs. Bien sûr, bou-chers, boulangers, marchandsde primeurs et, dorénavant,de surgelés continuent debattre la campagne…Suscitent-ils autant d'extases àde jeunes yeux écarquillésguettant leur passage ? Lesgrandes surfaces, à portéed'automobiles, ont annihilé lecharme d'autrefois qu'appor-taient ces personnalités mar-quées, dans un monde oubliéet si différent.

Gilles Goiset

Marcel Dormoy, épicier .

La camionnette de Marcel Dormoy.

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“Il n'existait pas l'adductiond'eau, qui commença à se fai-re dans les villages au coursdes années 1930. Toutefois,une arrivée d'eau alimentaitfontaines et lavoirs publicspar déviation ou captage devoisinage. Quelques très raresmaisons bénéficiaient d'uncaptage particulier, avec écou-lement par un unique robinet.En général, l'alimentation eneau s'effectuait par pompagedans un puits ou une citerne.Les eaux usées s'écoulaientde l'évier, souvent en pierre,

par un trou traversant le mur,puis une bavette la laissanttomber sur le sol. Parfois, unpetit tuyau la conduisant dansun puisard au pied de la mai-son.

Les lessives se faisaient à lamain, et occupaient une fem-me, souvent la maîtresse demaison, toute une journée.Elles avaient lieu dans un cu-veau en bois placé sous unepompe à la maison, à la riviè-re ou, en général, au lavoirmunicipal. Les lavandières

s'agenouillaient dans une cais-se en bois garnie de paille oude chiffons. Les lavoirs secomposaient de deux parties :l'une pour le rinçage, consti-tuée d'un petit bassin situé àl'arrivée d'eau laissant celle-ci s'écouler dans un plus grandoù s'effectuait le décrassage.Puis, après avoir fait bouillirle linge sur la cuisinière, dansune lessiveuse en fer galva-nisé, le lavage pouvait s'ef-fectuer. Il fallait donc fairedeux fois le voyage de la mai-son au lavoir, linge et usten-

siles étant transportés à l'aided'une brouette. En général, lalessive se faisant en début desemaine, il n'était pas rare quecinq ou six dames soient ins-tallées côte à côte, frottant ettapant tout en devisant gaie-ment ou s'informant des ru-meurs du pays.

Il n'y avait pas d'eau en lademeure, et l'approvisionne-ment se faisait en seaux etbrocs qu'on stockait sous l'é-vier.La toilette se faisait sur l'é-vier, dans une cuvette, une pe-tite glace pendue à proximité;on faisait chauffer l'eau sur lacuisinière. Il n'était pas envi-sageable de prendre un baintous les jours car, pour ce fai-re, il fallait s'installer dans uncuveau, à la buanderie s'il enexistait une. Mais quand celle-ci était en commun…?La meilleure façon était doncde se rendre à l'établissement"Bain-Douches" de la villevoisine, encore fallait-il avoirun moyen de transport à dis-position. Il n'existait aucunsanitaire dans les maisons ; ilfallait se rendre à l'extérieur,aux W.C., cabanon installé au-dessus d'une fosse d'aisance

dont la vidange se faisait ma-nuellement tous les deux outrois ans. Chaque matin, lesménagères y vidaient seauxde toilette ou pots de chambreayant servi la nuit.

Ce n'est qu'en 1926-1927que l'électricité fut installéeau village. Jusque là, nousnous éclairions à la lampe àpétrole, en suspension qu'ilfallait descendre sur la tablelorsque nous voulions y tra-vailler (nos devoirs d'écolierspar exemple). Ce changementd'éclairage fut l'occasion debien des polémiques. Certainsy voyaient le progrès, d'autreséprouvaient une certaineanxiété, craignant l'électrocu-tion en touchant les murs por-teurs de fils.

C'est au milieu des annéesVingt que se fit le premiergoudronnage des routes etl'installation des fils aériensde l'électricité et du télé-phone.

A peine une dizaine de voi-tures automobiles était re-censée à Longeau. La miseen route de ces monstres at-teignant la vitesse de soixan-

“En fait d'artisans, nousavions Fernand Fougère,plombier-zingueur installéau carrefour des routes natio-nales. Jeannel dit "le Bouif",cordonnier et tenancier d'undébit de boissons. Le peintreen bâtiments Chiffot, de-meurant au centre du village,près du café du centre tenupar sa belle-mère MadameRoussel. Le charron-maré-chal Zéphirin Henry, face àl'église, dont la suite fut as-surée par son fils Maxime,marié à une sage-femme dis-parue dans les eaux du lac deVillegusien. A l'instant où jeparaphe ces lignes, ce dernierétablissement transformé envente et réparation de ma-chines agricoles, est géré parle petit-fils Daniel Henry. Jene saurais oublier la laiterie,à la sortie de l'agglomération,à droite en direction de Dijon,emplacement de la menuise-rie Girault. Avec le lait col-

lecté dans les pays environ-nants, on y faisait du beurre,évidemment, mais aussi unfameux emmenthal. Nous al-lions y chercher un certaingranulé, caillé de lait, qui nousétait vendu pour la fabrica-tion ménagère de la "can-coillotte".Deux mécaniciens étaientinstallés à la jonction des deuxroutes nationales. Un étaitspécialisé en vente et répara-

tion de cycles et était l'épouxde l'institutrice dont j'ai parléprécédemment. L'autre tra-vaillait sur tous véhicules.Vers 1930, un enfant du pays,Fernand Laurecery, ouvraitle "garage Haut-Marnais", aucentre du village, qui n'étaitpas repris à son décès en1954. A la sortie du pays, di-rection Gray, existait égale-ment la menuiserie Laurecery,gérée par le père de Fernand.”

Les artisans Les commerçants

A LA RECHERCHE DE NOS RACINES

“Certains commerçants despays voisins faisaient de lavente ambulante et passaientrégulièrement au village.Chaque jour, nous avions laboulangère de Cohons,Marie Lacote. Chaque se-maine, une marchande deprimeurs et un poissonniervenant d'Heuilley-Le-Grand; tous les mois, unmarchand de tissus dePrangey, Monsieur Janin,qui s'est retiré dans son pays

d'origine, en Savoie.Monsieur Oudot, notre sym-pathique Conseiller Général,Maire de Villegusien-le-Lac,est d'ailleurs marié à sa filleMicheline. J'ai égalementconnu "le Caiffa" qui, surson tricycle porteur, faisaitdu porte à porte pour offrirson café. Cet homme étaittoujours coiffé d'une bellecasquette noire à visière encuir portant l'inscription de lamaison.”

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La vie à Longeau vers 1930

Longeau - avenue de Percey-le-Pautel

Longeau - moulin Bournot

La vie de l’époque

Jeu de quilles, un dimanche

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André Clairgironnet : une mémoire vive

Ses souvenirs, Gaston Baudoin les a écrits. AndréClairgironnet, lui, les raconte de vive voix.Son témoignage s’écoute et se déguste, sur un bancà l’ombre d’un cerisier, ou le soir à la veilléedevant un feu de cheminée...

A 97 ans, il est le doyen du village. Qui peut le deviner?...Son étonnante lucidité, sa mémoire sans faille, son talent deconteur effacent les années et dévoilent au grand jour letableau vivant de sa jeunesse passée.Sa voix posée, et ses mots accrocheurs recomposent avecclarté le puzzle d’une vie commencée dans la ferme familialeet qui se poursuit, tranquille et sereine, dans la même maison,la même rue, sous le même ciel.

C’est un jeu d’enfant que de reconstituer avec lui l’ancientemps quand défilent et s’animent les silhouettes toujoursfamilières de Zélie Naudet l’institutrice, Indendis le chif-fonnier, Vosgien le ferblantier, René Marcel le coiffeur, Rosela bouchère ou Dauby le cotonnier.Facile d’imaginer la démarche assurée et la moustache triom-phante du greffier Louis Hemery, du juge de paix Berthelmotou de l’huissier Mercier. Tous ces gens sur lesquels André en-fant, posait ses regards curieux et attendris, ressortent au-jourd’hui de sa mémoire vive et précise. Une somme excep-tionnelle d’images d’autrefois, pittoresques, vivantes et rares.

Il faut aller écouter du côté de la rue de Franche-Comté et prê-ter une oreille attentive aux paroles d’un témoin passion-nant. Ce sont des moments de mémoire et d’histoire.

A.D.

André Clairgironnet et son épouse.

A LA RECHERCHE DE NOS RACINES page 7

te à soixante-dix kilomètres àl'heure, se faisait à la mani-velle. Le démarrage était sou-vent laborieux, il fallait à plu-sieurs reprises aller de l'avantdu véhicule à la cabine poureffectuer les réglages. Laconduite était assez simple, àcondition de bien tenir le vo-lant et de savoir tendre le brasavant de virer. Elles n'avaientpas de klaxon comme aver-tisseur, mais une trompe àpoire émettant un "pouetPOUET " bien caractéristique.L'approvisionnement en es-sence se faisait à l'uniquepompe à bras "esso", ex-ploitée par l'épicier, MonsieurFrançois qui se modernisaitvers 1930 en achetant une "ci-troën ROSALIE" à moteurflottant. La dite pompe com-portait à son sommet deux ré-servoirs transparents juxta-posés, de cinq litres chacun,qui se remplissaient alterna-tivement par la manœuvre enva-et-vient d'un bras situé àla face avant. Ils se vidaientpar l'ouverture d'un clapetplacé à leur base.En agglomération, la vitesseétait limitée à vingt kilomètresà l'heure.

C'est à la fin des années Vingtque l'éclairage avant et arriè-re des cycles fut obligatoire.La dynamo n'existant pas en-core, je vois toujours monpère préparant sa lampe acé-tylène et la branchant au petittuyau de cuivre longeant lecadre, pour alimenter le feurouge arrière de son vélo.

Lorsque nous devions sor-tir du village pour certainesnécessités, nous devions, soitprendre le car des "autobusLangrois" qui assuraient ré-gulièrement plusieurs circuitsau travers de la campagne,soit nous rendre par nospropres moyens (à bicycletteou en marchant) en gare deVillegusien située à trois ki-lomètres. Je me revois avecmon frère René, conduits parnotre mère chez le dentiste àLangres. Etant montés à bordde l'autobus devant l'épicerieLevasseur, nous traversionsle village de Cohons puismontions assez lentement lacôte à la sortie de ce pays, endirection des carrières deBalesmes, pour arriver à lagare routière sur les remparts,à proximité de la place Jean-Duvet.

Le Docteur Truche, où nousallions, était installé placeDiderot. Nous avions sept ouhuit ans, et comme tous lesenfants qui à cette époque sor-taient que très rarement, nousétions assez craintifs. Aussi,lorsque je fus installé sur lachaise, je me mis à pleurer ;pour me calmer, le praticienme gifla, à la stupéfaction dema mère qui ne dit mot.

En dehors de l'école cinqjours entiers de la semaine,et du catéchisme le jeudi, ily avait la messe le dimanchematin et les vêpres l'après-midi jusqu'aux environs deseize heures.Généralement, les enfantsétaient chaussés de sabots debois, mais portaient de bonneschaussures le dimanche.Il n'existait aucune organisa-tion sportive, culturelle ouautres. Ils étaient donc livrés àeux-mêmes ; lorsqu'ils sor-taient de la maison, ils se re-trouvaient en groupe et orga-nisaient leurs jeux.Les filles jouaient à la marel-le, au cerceau, à la balle etc…,parfois à cache-cache commeou avec les garçons.Ceux-ci, s'ils ne jouaient pas àla petite guerre qui ne se ter-minait pas toujours dans debonnes conditions, prati-quaient le football sur la rou-te, matérialisant les buts avecdes pierres. Lorsqu'arrivaitune automobile pétaradante,avec ses 20 kilomètres à l'heu-re maximum, toute la troupe,au cri de "une auto", avait letemps de se ranger en bordu-re de la chaussée, pour ensui-te, se remettre au jeu.

Dès l'âge de dix ans, lesgarçons ne restaient pas in-sensibles aux rondeurs decertaines filles.Les demoiselles en herbe quiétaient déjà averties de leur

sexualité par leur mère,n'avaient pas toutes le mêmecomportement devant le re-gard de leurs camarades mas-culins. Tout cela amenait par-fois une certaine rivalité in-nocente entre gamins, consé-quence de fierté personnelle.

Nous étions deux ou troisbons copains détenteursd'une petite ligne, qui allionsde temps en temps pêcherdans le ruisseau passant àproximité du village, affluentdu "Vallinot" dont les eaux sejettent dans le réservoir deVingeanne, pour rejoindre en-suite la Saône.Vairons, moutelles, chabots ettruitelles étaient nos victimes.A cette époque, les coursd'eau étaient très poissonneuxet nos paniers auraient fait en-vie à beaucoup d'adeptes d'au-jourd'hui. Il n'existait pas detaille minimum et ne risquionspas les foudres d'un garde oud'un agent.

C'est en 1933 que mes pa-rents m'offrirent une canneà pêche en bambou noir, deneuf mètres de longueur etmunie d'un moulinet, mais as-sez lourde. J'eus ensuite, lapermission d'aller taquiner lagent aquatique sur les bordsdu lac de Villegusien.Je me souviens d'un jour où,après avoir passé l'après-midisur le barrage, je revins à lamaison avec une carpe dequinze livres dans la muset-te. Ce fut l'occasion de mettremon père "en boîte", qui, in-vité par un amis à pêcher enbarque, était rentré bre-douille.”

Gaston Baudoin

textes recueillispar Annick Doucey

illustrationsJacques François

Sortie de Longeau : construction de la route nationale.

Quand le journal de la Montagne

fait des petits...

Depuis de nombreuses années, l’école de Sts-Geosmes parti-cipe à la préparation du “Journal de La Montagne” en propo-sant des articles pour les pages enfants. Les enseignants ontvoulu prolonger plus encore l’expérience et développer untravail d’écriture à travers leur propre journal d’école. Initiativeencouragée par Francis Clère, le directeur et prise en main parNathalie Crottet, l’aide-éducatrice. A raison d’un numéro partrimestre, le “Journal des Juniors” rend compte des manifes-

tations locales, de la vie del’école et développe des su-jets abordés en classe.Il ouvre ses colonnes auxpoésies ou au dessins réa-lisés pendant les ateliers dumardi après-midi. Les en-fants écrivent, tapent eux-mêmes leurs textes et met-tent en page; comme desgrands !

Annick Doucey

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L'idée de départ est de valoriser, par unmoment festif, les ressources riches d'unerégion, à savoir celle d'Auberive : patri-moine naturel, produits locaux et…"artistes" locaux. La recette, re-levée cette année, cherche à per-mettre aux participants deressentir une émotiondans le milieu, envivant un momentde créativité. Ainsi,par des ateliers interactifs, les participants peu-vent s'essayer à la danse, à la musique, à la

peinture, au modelage, au dessinavec des éléments naturels, à la

construction d'instruments de musiqueen éléments naturels..., bref, de l'Art ac-

cessible à tous, éphémère ou durable… Etle tout dans le cadre bucolique du Plateau

de Langres, dont on ne vante plus les ri-chesses naturelles !Cette action se veut également un momentfort pour les producteurs locaux. Ainsi, après

cette randonnée "art et nature", le collectif pro-pose un marché de Pays, animé par du théâtre etune scène musicale (fête de la

musique oblige !)et égayé de quelquessorties de découvertede la nature.Moment fort pourvaloriser une région,ce week-end est aussil'occasion pour les ac-teurs locaux de mieuxse connaître et pour les habitantsde vivre un moment fort. Pour sa deuxièmeédition, ce week-end affine sa formule et espè-re pouvoir continuer à exister.

En été, les journées sontchaudes et longues, les nuitssont tièdes et courtes… et lesrencontres avec les animauxmagiques.

Par une belle journée d'été, jeme décide à partir. La pleinelune, c'est pour ce soir. Sac àdos, victuailles, eau, chaus-sures, sac de couchage et…du baume au cœur. Parce quece soir, je sens que les ren-contres seront belles.En fin d'après-midi, me voicisur les chemins. La chaleurécrasante de la journée com-mence à s'estomper. Tiens,dans la haie, quelques piafs,assoiffés de fraîcheur, se re-mettent à piailler : pie-griècheet bruant jaune me dessinentun joli paysage sonore. Maismon chemin ne s'arrête paslà: direction la lisière de laforêt, oui, celle-là même quiest bordée d'une prairie ma-gnifique, celle-là même oùsurgit, comme sorti de nullepart, un petit ruisseau.

Après quelques détours, mevoici enfin arrivé au bon en-droit. 18h. Le soleil est enco-re haut. J'en profite pour posermes pieds nus dans l'eaufraîche du ruisseau. Ah… Unpetit coup d'œil et, premièresurprise, nombre d'empreintessculptent la berge : chevreuil,blaireau, renard… Eh oui, euxaussi, ils ont soif… Je me disque ce soir, la magie sera là…

Un petit casse-croûte et hop,je cherche ma placepour l'affût.Pas encore deboutque voici la visitedu cincle plongeur,cet oiseau discret qui marchesous l'eau à la recherche detraîne-bûches, son met préféré! Et une buse, là-haut, qui pro-fite de l'air chaud pour volersans effort. Que j'aimerais vo-ler, voir ce paysage d'en haut.Bon, c'est pas tout, mais il fautque je me cache. Parce qu'unaffût, c'est une belle leçond'humilité. S'inviter au royau-me des animaux, c'est se fairetout petit, discret. Alors je viseun buisson, je me glisse des-sous, à plat ventre. Son ombreme permet de ressentir un peude fraicheur. Sac posé, bieninstallé, me voici paré pourl'attente.Cinq minutes, à peine, et çame pique de partout. J'ai en-core oublié… Oublié de re-garder les alentours… Desfourmis partout ! Alors je mesens obligé de sortir de matorpeur. Je me lève, et je chan-ge de buisson. Tant pis pourles fourmis. Et sous ce secondbuisson, je m'installe à nou-veau. Contorsions, se cou-cher… Et manger un fruit. En attendant... En regardantce petit carabe se promener,sans doute déranger par maprésence. En écoutant cettesymphonie estivale.

Parce que la nuit approche.Les oiseaux s'égaient. Pleinles oreilles.Et puis, l'alerte ! J'entendscomme un bruissement dansles feuilles. Je fixe la lisière,j'écarquille mes yeux et, di-vine surprise, le voilà ! Non,les voilà ! Une femelle dechevreuil et son petit, brou-tant cette herbe tendre. Quec'est beau, quelle émotion. Unpas, deux pas, trois pas…quelle élégance ! Un petitcoup d'œil à gauche, à droi-te, des fois que… Non, riend'autre.

Le temps passe et le spectaclesuspend ce temps. Magie del'affût. Au fond de moi, je sensque la nuit sera belle. Alorsque les oiseaux commencent àse taire, voici le maître desprairies, surgi de nulle part…J'ai nommé Maître Renard.Tiens, lui, il a le bout de laqueue noir. Qu'il est beau ! Iltraverse la prairie, l'air de rien,passe à 20m des chevreuils,l'air rêveur, s'arrête au ruis-seau, s'assoit, hume l'air et…repart, comme si de rien n'é-tait.Chevreuils partis, renard

passé, soleil rasant… que va-t-il se passer maintenant ?Verrai-je Monsieur Chat ?J'attends, je respire. Toutes cesodeurs du soir… La forêt quirespire, l'odeur des fleurs d'été. Un peu de poésie dans

les narines. Et, alors que lalune apparaît, l'inattendu sepasse. Ramdam du tonnerre.Le sol tremble. Ca grouilletout près d'ici… Je regarde.Mais oui, c'est bien quelquessangliers ! Combien sont-ils?3, 4 5 ? Non, une laie et 5marcassins !Qu'ils sont déjàgrands ! Et vas-y que je retour-ne le sol, etvas-y que jemange. Quelfestin!

Et puis, voici lachouette hulotte que se met àhululer. C'est vrai, que sanselle, la nuit en forêt est bientriste. Quelques bruissementsde feuilles sans doutequelques mulots qui s'activent.Le temps passe. La lune mon-te et éclaire mon paysage Ondirait une photo en noir et

blanc. Je rampe quelque peuet je glisse sur le dos. L'infinid'un ciel étoilé. Grande ourse,cassiopée, le dragon, ils sonttous là. C'est le temps du phi-losophe : que sommes-nousdans ce vaste univers ?Un coup d'œil vers le ruis-seau… et quelle surprise ! Lechat ! Il est là ! Massif, maisélégant. Queue annelée, pasde doute, c'est bien un chatsauvage ! Vision furtive, maisbien réelle et ô combien ma-gique ! Il est déjà tard, et je

me sens léger.

Un vent doux caresse mesjoues. Je me décide à sortirmon sac de couchage. La nuitsera courte, mais pleine derêves. La tête dans lesétoiles…

Philippe Klein

NATURE - ENVIRONNEMENTpage 8

Quand Art et Nature s'emmêlent les crayons

Les 22 et 23 juin, Le P'tit Mousse, Nina slcb, la Fédération des Œuvres Laïques et NatureHaute-Marne s'unissent pour proposer un week-end " Art et Nature " à Villars Santenoge.Pourquoi, comment ?

Un soir d'été…

Chouette hulotte

Chat sauvage

Un week-end festif et interactif

pie grièche

sanglier

Quelques règles pour un affût réussi :· Le lieu : les lisières de forêts et les prairies sont des endroits par-ticulièrement propices. Se poster contre le vent.· La tenue : des vêtements sombres et déjà imprégnés de l'odeur dela forêt sont les bienvenus.· Être le plus discret possible.Balade crépusculaire ou affût, les soirées d'été sont propices pour lesrencontres avec les animaux sauvages. Même aux abords des villages,des rencontres inattendues peuvent être faites. Alors n'hésitez plus,pour des souvenirs forts, partez en balade nocturne ou à l'affût!

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La linotte

Je suis idiote ,

Dit la linotte ;

J'ai oublier mes bottes,

Ma redingote

Et ma culotte.

J'ai froid à mes menottes

Et je grelotte.

J'ai la tremblote

Je chante sur six note

En sautant sur les mottes .

Mais je ne suis pas sotte,

Je chante sur six notes

Et sur ma tête de linottes ,

Je porte une calotte

Couleur carotte.

Paul Savatier

poème choisi par Kévin

dans son cahier de poésies

Poèmes et textes

Mon jardin à bonbons

Derrière ma maison ,j'ai planté des bonbons

Derrière ma maison, tout est bon.

Derrière ma maison, j'y vais en caleçon

voler des bonbons.

Derrière ma maison ,coule du chocolat pour mes

copains ,mon Maître et moi

et on est tous gourmands de bonbons et de chocolat.

Kévin

Une chose toute ronde

Cette chose je pourrais

L'avaler tout rond

Comme un marron

Je ne sais pas

Ce que c'est.

Tiffanie

Les rimes

Charlotte qui mange des charlotte

Alexis qui mange du riz.

Aurélien qui mange du lapin.

Jimmy qui mange du l'okapi.

Yoann qui mange de l 'âne .

Coralie qui mange des chichis.

Florien qui mange du flanc

Bertrand qui mange du hareng.

Atonie qui mange des litchis.

Benjamin qui mange du chien.

Julien qui ne mange rien.

Fin

Pascaline

Le monde à l'envers

La rue se promène dans l'homme,

Les ratures effacent la gomme ;

La table se cache sous le chat,

La caserne s'ennuie dans le soldat ;

Le passe sur la petite fille,

Le cocon tisse sa chenille ;

La langue broute le mouton,

Le jardin pousse dans l' oignon ;

Le poème fait naître un poème,

Le marathon gagne un athlète ;

La mer prend le bateau,

Le sable marche sur le chameau ;

La salle d'attente ronfle dans le poêle,

Le grand jour éclate au scandale ;

Le cheval pique le flanc du taon ,

La vache trait la fermière ;

Le proverbe roule dans la pierre,

La ruche quitte enfin l'essaim ;

Le jet d'eau s'orne d’un bassin,

Les billets vérifient le contrôleur ;

Demain sera pour le bonheur.

William Ronds

poème choisi par Christopher

dans son cahier de poésies et textes

La rentrée

J'ai loupé la matinée de la rentrée

Tout le monde a dit que j'étais givrée

Ah, la rentrée !

J'ai tout oublié

Tout le monde s'est inquiété

A la récré, tout le monde m'a demandé

pourquoi je n'y avais pas été

Ah, la rentrée !

J'ai été humiliée

Tout le monde a rigolé

Ils ont dit que mon réveil

n'avait pas sonné

Ah, la rentrée !

Coralie

L'étranger

Un pauvre garçon

Avait pour Noël

Comme cadeau

Du pain et de l'eau

Juste ça à manger

Pas de chocolats fourrés

Il avait comme cadeau

Du pain et de l'eau

Vêtu d'habit troués

Il était malheureux

mais aimé

C'était l'étranger

Coralie

Le passe-temps des saisons

L'hiver se suspend

Place au printemps

Le printemps s'est arrêté

Retour à l'été

Quand les cloches sonnent

Voilà l'automne

Quand les blocs de glaces

se baladent sur la mer

Voici l'hiver.

Coralie

Mon grand-père

Je l'ai regardé

J'ai pleuré

Il me manque

Il me reste un souvenir

Peut-être un sourire

Il n'était pas le meilleur

Quelques fois il me faisait peur

Une photo

Pour me rappeler de lui

Il portait une chemise bleue pluie

Il avait un tee-shirt gris

C'était mon grand-père

Celle qui écrit aujourd'hui

C'est sa petite fille Coralie.

Coralie

A la télévision

j' aime regarder

les dessins animés,

les films intéressants,

des films rigolos.

J'aime ça,

parce que

ça me plaît,

c'est bien,

c'est rigolo.

Johanna

L'an prochain

je serai au collège ;

en CM2

je suis le plus grand,

mais au collège

je serai le plus petit,

ça va faire bizarre

donc on va essayer

de ne pas faire de faute.

Yoann

Je suis un monstre des Ténèbres

qui mange tous ceux qui veulent s'aventurer.

Je n'en fait qu'une bouchée.

Je crache des flammes sur toutes les âmes.

Je suis un dragon

qui garde un trésor plein d'or.

Alexis

Les prénoms

Léa aime bien les chocolats plats.

Charlotte adore les charlotte aux carottes.

Camille raffole des glaces à la Vanille .

Alexis aime les sucreries .

Christopher va au coiffeur

Camille

Vends paires de chaussettes

ne sentent pas la rose

couleur verte

à petits pois jaunes.

des trous pour chaque orteil

sinon très bon état.

tél. : 08 03 52 34 22.

Pauline

Pour moi, le bonheur c'est

Les rires des enfants

et les pleurs des parents.

De rire en pleurant

ou d'écrire en chantant.

Le travail à l'école

et le bonheur en dansant.

Les enfants rigolent

Et les heures de colle

Le son épanouit grâce à la vie.

Émilie

C l a s s e

d e

C M 1 C M 2

E c o l e d e

P r a u t h o y

LE COIN DES POETES

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page 10

Cette histoire commença parla création de l'univers, laTerre se forma et des ani-maux préhistoriques la peu-plèrent. Des millionsd'années s'écoulèrent quandl'homme apparut. Celui-ciobserva les grands phé-nomènes naturels de saplanète : il fut rassuré de dé-couvrir que le soleil revenaitchaque jour. Puis il se mit àpenser, à réfléchir, à calcu-ler et à comprendre son en-vironnement. Il cultivait laterre quand soudain unemouche vola vers lui. Il luioffrit de l'eau dans le creuxde sa main et ils furent amis.Les siècles passèrent etl'homme devint créateur, in-venteur : il fabriqua un ré-veil. Il découvrit l'amour, leplaisir et le confort au quoti-dien. Puis la mouche revint,mais cette fois-ci la réactionde l'homme fut différente :il la captura. L'homme évo-lua en saccageant la nature :il abattit des arbres à l'aided'une tronçonneuse. Puis cefut le tour de l'homme mo-derne, qui créa la machine,une machine à fabriquer despanneaux de signalisationroutière, quand soudain lamouche affamée se posa surson sandwich. L'homme l'é-

crasa. Celui-ci se mit à in-venter alors la machine à fa-briquer des tapettes àmouches. Mais cette inven-tion ne suffit toujours pas, ilinventa la bombe à insectici-de. La Terre ne supporta plus: les fleurs de toutes les cou-leurs, les arbres ne sentirentplus bon ; l'homme a détruitson environnement.L'aviation naquit, l'être hu-main fit la guerre, masque àgaz, lance-flamme, lumièreéblouissante, feu, bombe. Lenoir, de la fumée, une fleurpoussait, l'homme redevintle jardinier de la Terre et re-garda à nouveau vers le so-leil " Taï-Yo ".

Les élèvesde CM1

deVauxsous

Aubigny

Il y a trois personnages :la petite fille Manuelle,sa poupée Didouet son grand père Guillaume.

Didou est une marionnettequand le grand père est pré-sent.Mais c'est un personnage vi-vant quand elle est seule avecManuelle : elle lui donne desconseils, elle est sa confiden-te.

C'est l'histoire d'une petitefille qui est en vacances chezson grand père Guillaume etqui doit aller en camp de va-cances.Elle refuse d'y aller car ellepense que ses parents veulentse débarrasser d'elle et elle neveut pas se séparer de Didou.Ensemble, elles vont chercherdes solutions pour ne pas yaller :tuer le grand père, êtremalade, devenir un microbepour empoisonner Guillaume,

prendre ses provisions et sesauver, mais rien ne marche.

Finalement, Manuelle accep-te d'aller au camp de vacancescar Guillaume lui expliquequ'elle va faire des activitéset surtout il va la conduire enbarque.

Nous avons aimé "J' iraipas" parce que la comé-dienne qui faisait le rôle deManuelle jouait bien les sen-timents.

Cycle 3 de Cohons

“Taï- Y o”

“J'irai pas”

“Eric Pervenche”

Dans le cadre du festival Tinta'mars, le théâtre belge del'EV.N.I. est venu présenter jeudi 28 mars, son dernier spec-tacle " Taï-Yo " devant un auditoire d'enfants d'écoles pri-maires, au théâtre de Langres. " Taï-Yo " en japonaissignifie soleil. Les élèves de la classe de CM1 de Vaux-sous-Aubigny vous racontent l'histoire…

Fujio Ishimaru interprète

“Taï Yo”

Sur une sphère, un lézard setransforme en homme.L' homme jardine et cultive. Il invente une usine. Cetteusine fabrique : "des tapettesà mouche, de l'argent…"

Il devient riche et évolue aufil du temps puis, c'est laguerre et l'homme revient aupoint de départ.

Nous avons bien aimé cespectacle car il montre l'é-volution de l' homme pré-historique jusqu'à l' indus-triel qui ne vit que pour l'ar-gent.Ce qui était bien, c'est que lecomédien ne parlait pas maisfaisait des bruits, des mou-vements et jouait avec lesexpressions de son visage.

Nous avons aimé Taï-Yo

Classe de C3 école de Cohons

Après la représentation, les élèves de la classe théâtre ont

pu découvrir le décor et se sont intéressés à l’aspect technique

du spectacle.

Eric Pervenche est un garçonqui saute dans le dictionnaire.Là, il fait des rencontres avecune abeille, un bourdon, unescargot, un papillon, un sca-rabée, un ver de terre. Aubout d'un moment, son pères'inquiète et décide de sauterrejoindre son fils dans le dic-tionnaire.

Les personnages :

Eric Pervenche : le garçon quisaute dans le dictionnaire.L'abeille : très riche et auto-ritaire.Le bourdon : aviateur, racon-te des histoires et chante.L'escargot : maître d'hôtel, ilne pense qu'à l'argent.

Cycle 3 de Cohons

Une première saison théâtre réussie !

Le tout jeune public du Pays de Langres a vécu sa première vraie saison théâtre. C’est avecdes rendez-vous proposés de janvier à mai, avec leurs classes ou leurs parents et famillesque les enfants ont pu apprécié la variété des spectacles vivants proposés par Tinta’Mars etses partenaires (Etat-Région-Département-Collectivités locales-associations).Sept compagnies sont venues de Dijon, Reims et Bruxelles avec leurs créations riches desens, d’émotions et de plaisirs. C’est ainsi que près de 5000 jeunes spectateurs découvrentle théâtre grâce à la volonté d’une équipe qui affirme haut et fort que la création pour l’en-fance et la jeunesse est une création à part entière et que les enfants et les jeunes sont de vraisspectateurs.

Jocelyne Pagani Vice Présidente de Tinta’Mars

Le papillon : une bonne amiemais non solidaire.Le scarabée : un assassin quicherche à enterrer EricPervenche.Le ver de terre : solidaire maistête en l'air.

Nous avons bien aimé cespectacle car les marionnettesqui représentaient les insectesétaient bien faites et EricPervenche vivait une aventuredifférente chaque fois qu'ilrencontrait un insecte .

JE VAIS AU THEATRE

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Moi, Fifi, perdu dans la forêt

Nous sommes allés voir “Moi, Fifi” au théâtrede Langres.Le spectacle nous a plu énormément.Nous avons ri quand Fifi mettait la tête entreles jambes, quand Raphaël l’écureuil boudait,faisait des cabrioles, quan Didi la souris sedisputait avec Monsieur Hibou et lorsqu’elleriait.Nous avons aussi eu peur du chat et d’Alexisl’ours quand il tapait sur l’arbre.Nous étions tristes lorsqu’un oiseau voyageurest mort.Le passage de l’histoire que nous avons préféréest le goûter avec tous les invités. Nous avons aimé les ombres:les animaux, les

troncs d’arbres ; les lumières : les différentescouleurs ; la caméra qui filmait le visage puisla bouche de Fifi ; la musique et les instru-ments : le haut-bois, l’accordéon, le basson, letambour, la guitare, les castagnettes...

Merci pour ce magnifique spectacle, nous vousconseillons d’y aller !:

Classe de GS CP CE1 Ecole d’Heuilley-Cotton

Retrouver Fifi,

dans l’album de Grégoire Solotareff

“moi, fifi”

ainsi que d’autres albums de Solotareff,

dans la valise de la bibliothèque itinérante

de La Montagne

Fifi et Raphaël l’écureuil

Fifi est un petit garçon de six ans et demi quis' est perdu dans la forêt lors d'une promenadeavec ses parents et sa sœur. Comme Fifi avaitfait peur à sa petite sœur en lui disant qu' elleallait rester toute seule dans la forêt , son pèrel'a puni en décidant de le laisser dans la forêt.Celui-ci, voulant les effrayer à son tour, s' estcaché derrière un arbre en les attendant. Ils nesont pas revenus et il n'a pas retrouvé l'endroitoù ses parents l'avaient laissé. Il est ainsi res-té une semaine seul, dans la forêt …Le 1er jour : Fifi se perd dans la forêtLe 2ème jour : Il rencontre Raphaël, l'écureuilLe 3ème jour : Il invite des animaux au goûterde Raphaël : M etMme Grenouille, Emmanuelle lapin, Thomas le renard, Didi la souris, Ducle hibou .Le 4ème jour : C'est le jour du goûter.Le 5ème jour : Fifi rencontre un ours qui ré-

clame du miel .Le 6ème jour : Il trouve un oiseau mort et l' en-terre avec Thomas. Un chat sauvage vient leurfaire peur .Le 7ème jour : Fifi rencontre un berger-bélierqui le ramène chez lui.

L’histoire de “Moi, Fifi perdu dans la forêt”

racontée par les enfants de cycle 3 de l’école de Cohons

Pourquoi les chats

ont-ils la langue râpeuse ?

Réactions des GS CP CE1 de l’école de Cohons

“J’ai bien aimé la sourisqui était dessus le chat”

Alicia

“J’ai bien aiméla prison quandils ont enlevéles barreaux,l’ange est passépar le trou.”

Alexandre

“J’ai bien aiméle mouton avecles roues parceque la machinea dijonctée”

Nicolas

“J’ai bien aiméquand Andréfaisait les moutonsqui étaient detoutes les couleursparce qu’ilsétaient différents.”

Guillaume

“J’ai bien aimé lesmoutons qui avaientdes roues et qu’onmettait dans la pou-belle parce qu’ilsn’étaient pas com-me les autres”

Nicolas

“J’ai bien aimél’autruche avecla tête devache”

Baptiste G.

“J’ai bien aimé quand André et Françoise ontchangé la tête des animaux, ça m’a fait rire.”

Camille M.

“J’ai bien aimé quand lamachine a fait les moutonsqui n’étaient pas pareilsque les autres, le vert, lejaune...”

Samuel

“J’ai bien aimé lachanson pourquoiles chats ont-ils lalangue râpeuse ?”

Olivia

“J’ai bien aimé lespectacle, j’ai aimé leschats.”

Pauline

“J’ai bien aimé la machine àmouton trop dure à répareret qui sort des moutons detoutes les couleurs”

Anthony

“J’ai bien aimé quand Andréet Françoise changeaient latête des animaux”

Matthieu

“J’ai bien aimé lavache dans le pré.Elle a essayé des’envoler mais ellea perdu sestaches.”

Kévin

“J’ai bien aiméquand les chatsfaisaient miaou,miaou et l’histoirede la chèvre et duloup”

Baptiste G.

“J’ai bien aimé quand lessapins ont été pollués et sesont transformés en arêtesde poissons et elles sontallées dans la rivière”

Baptiste G.

“J’ai bien aimé quand lamachine faisait des moutonsqui étaient tout blancs”

Baptiste

Le théâtre de la Boîte Noire de Reims a présenté “Pourquoi les chats ont-ils la langue râpeuse ?”Certains sont sortis du spectacle en se posant la question et endonnant leur langue au chat ? Mais des questions, il en est cer-taines importantes et il serait dangereux de ne jamais s’en po-ser... André Parisot a donné à voir ses interrogations mais nedonne pas de réponse. Le théâtre c’est aussi un questionne-ment, chacun reçoit, ressent, s’interroge, interprète, échange àla sortie... J.P.

Fifi et Emmanuel lapin

page 11JE VAIS AU THEATRE

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Machines & eau

Un thème de travail pour les écoles d’Aprey et Baissey en ate-liers artistiques . qui ont découvert trois grandes familles dematériau : le bois, le plastique et le métal.Des machines qui flottent, réalisées en bois ou en métal ou enplastique, associées et assemblées avec de la colle, des clous,de la ficelle ou du silicone avec d’autres matériaux de récupé-ration, ont été exposées dans despiscines ou dans des canaux enterre cuite. Ces machines testéesau niveau de la résistance à l’eauet de leur flottaison ont bravé levent et la pluie du mois de mai...

page 12

Marmorat en classe à PAC et qui a misen voix des poèmes- les ateliers théâtre de Villegusien en-fants et jeunes qui ont présenté les unsune pièce “Les amis du roi” deBrigitte Saussard mettant en scène lesanimaux héros des fables de La fon-taine ; et les autres des monologues etbilogues, des suites délirantes et ab-surdes ou folles, des tranches de vie duquotidien que le public, venu nom-breux a suivi avec beaucoup de plaisir.Certains de ces enfants et jeunes sui-vent l’atelier depuis maintenant 3 ans.Leur travail et leur assiduité portentleurs fruits . Ils ont été fort applaudis.

La “Faites des Arts”

c’était aussi

la fête du Théâtre

- avec la classe théâtre de l’écolede Cohons qui a présenté compti-ne, poésie et création travaillésavec le Théâtre de la Boîte Noireen mars dernier.- la classe de cycle trois de l’éco-le de Chassigny qui a travailléavec Laurence et Sylvain

Une chouette “ Faites

La deuxième “faites des Arts” s’est déroulée àAprey pendant une dizaine de jours.Au programme une exposition de travaux d’enfantsréalisés dans les écoles dans le cadre de classe àPAC (Projets artistique et culturel) ou d’ateliers ar-tistiques et dans les ateliers dessin, modelage,photo mis en place dans le C.E.L. de la Vingeannepar l’association La Montagne.Mais cette année rendez-vous étaient donnés pourfêter aussi le Théâtre et le Conte.Parents, amis, enseignants,associations, élus , par-

tenaires d’un même projet éducatif ont pu décou-vrir les enfants et les jeunes s’exprimer devanteux. Pièces de théâtre, monologues ou contes sesont enchaînés sur deux soirées dans un cadrespécialement aménagé.Sylvie Rabant, artiste plasticienne, LaurenceBoyenval, comédienne, Francine Chevaldonné etClaire Descamps, conteuses ont été chaleureuse-ment remerciées et félicitées pour toute l’énergieet le bonheur avec lesquels elles ont travaillé avecles enfants.

Exposition de photos

Photos des ateliers du C.E.L. de la Vingeanne quise sont déroulés en automne hiver à Heuilley-Cottonpuis au printemps à Aprey.

Un regard photographique

sur les contraires et les opposés

avec les ateliersdansede Villegusiende Vaux/AubignyetNathalie Méchet

Laurence Boyenval, comédienne au

“théâtre du Rochers des Doms”

entourée par les ados de l’atelier

théâtre.

“Le roi et sa cour” par le groupe des CM de l’école de Cohons

C’est aussi la fête de la Danse

Samedi 29 juin - 20h30 - à Chalindrey

ACTIVITES ARTISTIQUES ET CULTURELLES

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autres ont été bien travaillés, même chez les petits de la ma-ternelle.Certains avaient beaucoup à conter et n’ont pas eu à se re-

“Les paysans et l’oie, un

conte dit par Kévin,

Rose et Audrey.

page 13

Quelles sont vos impressions ?-Le spectacle de contes étaient très réussi et les enfants onttous participé.- Continuez comme cela, c’est parfait.-C’était magnifique, je félicite la conteuse et les institu-trices pour leur travail.- Très bonne expérience pour les enfants- les petits m’ont épaté par leur naturel et les grands parleur travail et leur sérieux.6 Nous connaissions les spectacles de danse, de théâtreavec les enfants. Le conte était nouveau et plus difficile.Avez-vous trouvé que nous avions fait des progrès àl’oral ?- Oui, parler fort et bien articulé est un exercice difficile.- Ils ont fait des progrès en diction, mémoire, et écoute del’autre.- L’oral est en progrès, mais l’écoute et le respect des

De drôles de bêtes avaient envahies la halle d’Aprey

Animaux en terres cuites ou dessinées à la craie et au fu-sain, petites bêtes sculptées avec des matériaux de ré-cupération, avaient pris place sous la halle, qui sur lagrande échelle, qui détachées sur le mur de crépi ou en-core juchées sur des socles de bois. Toutes ont été réalisésà l’atelier modelage à Longeau et à l’atelier dessin àOrcevaux au cours de cette année.

“Dix filles à marier, dix filles sous un figuier”, une

Cendrillon africaine qui veut aller danser au bal de

Moussa le Prince. Un conte dit par Jimmy, Leslie et

Aurélien. On pouvait admirer au fond de la scène le tapis

de ce conte réalisé en classe avec Sylvie Rabant.

“Croqu’tout

la petite chenille”,

conté avec le tapis qu’ils

ont réalisé, par les en-

fants de la maternelle de

Villegusien.

Ils ont aussi conté plein

d’autres petites histoires

et jeux de doigts.

prendre et on pouvait sentir qu’ilsavaient du plaisir à être sur scène.- De gros progrès pour les plus ti-mides qui ont osé parler devant au-tant de monde.Comment avez-vous trouvé lescontes ?- Agréables à entendre.- Certains étaient drôles, d’autres trèsmorales et d’autres passionnants.- Très bien racontées par les enfants- Les histoires étaient drôles, mer-veilleuses et bien adaptées à chaqueâge des enfants.- Les contes courts et comiques étaientbien placés entre des contes pluslongs.”

La “Faites des Arts” c’était aussi la fête du Conte

avec les 64 enfants des écoles de Prangey et Villegusienaccompagnées de Francine Chevaldonné et l’atelierconte d’Heuilley-Cotton conduit par Claire Descamps.

Les enfants de la classe de cycle 3 de Villegusien disent :

“Nos parents ont particulièrement adoré nos contes. Nous les avons interviewés .

Ces projets ont été soutenus par

- DRAC Champagne Ardenne(Direction Régionale des AffairesCulturelles)- DDJS de Haute-Marne(Direction Départementalede Jeunesse et Sports)- Inspection Académiquede la Haute-Marne

- Conseil Général de Hte-Marne- Communes et Communautés deCommunes de la Vingeanne et dePrauthoy en Montsaugeonnais- Commune d’Aprey- Fédération Départementale desFoyers Ruraux de Hte-Marne- Tinta’Mars

des Arts ”

“Le Petit Chaperon

Rouge”

dit par tous les en-

fants du CP de

Prangey

qui se sont aidés de

panneaux sur les-

quels ils avaient codé

l’histoire à l'aide de

symboles .

Voici quelques messagesenvoyés à Francine

Francine, Je te remercie car quand tunous contais des histoires et qu’onles a racontées, c’était super. Mercide nous avoir appris à conter”

Rose“J’ai adoré toutes les histoires quetu as raconté. J’ai adoré être dansune histoire”

Kévin“J’ai aimé tes histoires, surtout cel-le des indiens. j’espère que tu vas re-venir pour la raconter”

Jordan

ACTIVITES ARTISTIQUES ET CULTURELLES

U n k a m i s h i b a ï , p e t i t t h é â t r e j a p o n a i s ,pour présenter le conte africain Rafara

réalisé à l’école d’Heuilley-Cotton lors des journéesde regroupements avec la classe

d’Heuilley-le-Grand..

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Nous sommes retournés àLangres, à la maison renais-sance nous rappeler de notreprécédente sortie. Mr Covellinous a reprécisé que la façadeouest de la cathédrale necomptait qu'un seul clocherau Moyen-Âge, mais qu'àpartir de 1768 il y en avaitdeux. Yannick, comparantdeux représentations de la ca-thédrale s'exclama :" Mais il n'y a pas d'horlogesur la cathédrale du Moyen-Âge ! "Mr Covelli lui répondit queles horloges étaient apparuesgénéralement au XIXè siècle.La vie des gens était rythméepar les cloches de l'église quiindiquaient les différents mo-

ments de la journée et célé-braient les grandes étapes dela vie : baptêmes, mariages,enterrements. Elles servaientaussi à prévenir la populationd'une attaque ou d'un incen-die.Mr Covelli nous demandaalors comment les Langroisétaient alimentés en eau; cel-le-ci était soutirée depuis uneciterne ou un puits. Une ci-terne est un réservoir qui re-cueille l'eau de pluie et unpuits est un conduit qui mèneà une nappe phréatique. Dansla cour de la maison renais-sance, Mr Covelli nous amontré une citerne. Puis ilnous a distribué la photocopied'un plan de Langres, dessiné

U ne classe à PAC patrimoine!

Troisième journée de découverte : lundi 18 mars

Nous sommes retournés à lacathédrale. Mr Covelli nous amontré des trous de boulinsur les murs de la nef qui ser-vaient à installer les échafau-dages. Il nous a fait observerles emplacements des sacs desable, au sommet des chapi-teaux, que l'on disposait aumoment du coffrage de lavoûte. Avant de retirer celui-ci, les maçons perçaient lessacs, le coffrage descendaitlégèrement. Si la voûte n'é-tait pas assez solide, lespierres étaient donc retenuespar celui-ci. Pour monter lesmatériaux, ils se servaientd'une roue en bois et d'unecorde que des hommes ou deschevaux faisaient tourner. Aucôté nord du transept, nousavons remarqué la tapisseriereprésentant Saint Mammès,de Jean Cousin, datant de1544, qui décrit l'histoire de lavie du saint. Pour lire et com-prendre une tapisserie, oncommence par regarder lesmotifs les plus grands jus-qu'aux plus petits. Puis noussommes rentrés dans le chœuroù nous avons vu une statuecouchée en cire de SaintAurèle. Dans ses pieds etdans un petit vase placé à côtéde lui se trouvent ses reliquesrapportées de Rome en 1843.

Deuxième journée de découverte : lundi 25 février

David Covelli nousa demandé le sens du motsaint : c'est une personne quifait du bien autour de lui oudes miracles.

Le saint patron de lacathédrale avant le VIIIèsiècle était Saint Jeanl'Evangéliste. Au IIIè siècleavant Jésus Christ, enTurquie (Cappadoce), unjeune homme apprivoisaitdes animaux sauvages grâ-ce à la lecture de passagesde la Bible. Parmi ces ani-maux, il y avait un lion. Unjour, ce lion fut capturé pardes soldats romains, puis cefut le tour de son maître.Dans l'arène, un soldat l'at-tacha à un poteau et les lionsfurent lâchés. Chers lecteurs,vous voudriez que le prison-nier fût dévoré par les bêtesféroces et affamées ! Mais iln'en fut pas ainsi, dieu soitloué ! En effet, parmi leslions se trouvait le lion ap-privoisé du condamné qui leprotégea de la mort. Un sol-dat surpris et énervé par cecoup de théâtre, saisit un tri-dent et éventra sans pitié

l'abdomen du malheureuxchrétien. Il fut enterré dansles Catacombes, à Rome. Ilse nommait Mammès et futreconnu par la suite commeun saint.

Au VIIIè siècle aprèsJésus Christ, un pèlerin pas-sa en Turquie, àConstantinople et obtint lesreliques du saint. Il arriva,après une longue marche, aupied de la ville de Langreset attacha celles-ci à labranche d'un arbre de peurqu'on les lui volât pendantson sommeil. Le lendemainmatin, avant de repartir, ilvoulut détacher les reliques,mais il n'y parvint pas. Il par-tit chercher l'évêque deLangres qui tenta de l'aider,mais en vain. Il dit alors au pèlerin :" Puisque les reliques veu-lent rester à Langres, je sou-haite que ma cathédraleprenne le nom de SaintMammès ! "

Les reliques tombèrent alorset depuis ce jour la cathé-drale prit le nom de saintMammès.

Comment la cathédrale

prit le nom de St-Mammès

Dans une autre chapelle, Mr Covelli nous a montré une statuede l'évêque Saint Nicolas.

La légende de Saint Nicolas

Cette légende veut que le saint ait ressuscité trois petits enfantsqui étaient venus demander l'hospitalité à un boucher. Celui-ciles accueillit et profita de leur sommeil pour les découper enmorceaux et les mettre au saloir. Sept ans plus tard, SaintNicolas passant par là demanda au boucher de lui servir cepetit salé vieux de sept ans. Terrorisé le boucher prit la fuite etSaint Nicolas fit revenir les enfants à la vie. Les trois petits en-fants au pied la statue de la cathédrale ont également disparu !

Dans la même chapelle, nousavons vu la statue de SaintMammès, accompagné deson lion apprivoisé et d'un tri-dent ; dans sa main gauche, iltient un rouleau desEvangiles.

Dans le déambulatoire sud,Mr Covelli nous a fait obser-ver sur un bas-relief, la lé-gende de Saint Mammès. Ilreprésente la ville de Langresau XVIè siècle, en 1550, autemps du sculpteur. Pour ter-miner notre visite, Mr Covellinous a demandé de chercherdes représentations des saintsDidier et Mammès.Celle dont on se souvient plusparticulièrement était sculptéesur une des portes du collaté-

ral sud, montrant SaintMammès portant ses en-trailles ! Puis nous noussommes promenés autour dela cathédrale, nous avons pu ydécouvrir des têtes demonstre, des arcs-boutants,des tourelles, une splendidecolombe en pierre et l'an-cienne demeure de l'évêquequi est devenue aujourd'huil'école élémentaire et le collè-ge Jeanne Mance.

Ensuite nous nous sommesrendus à la maison renaissan-ce. Nous y avons encore ap-pris que la façade de la ca-thédrale actuelle, c'est à direcelle du XVIIIè siècle (1760), n'était pas identique à celledu XIIè siècle.

La classe de CM1 de l ’école de Vaux/Aubigny découvrele patrimoine langrois et le s i tue dans l ’Histoire.

par Mr P. Vignier, vers 1660,et nous avons dû retrouver lesrestes d'une porte qui délimi-tait le quartier religieux.Celui-ci abritait une quaran-taine de chanoines. Sur cetteporte était sculpté un blasonqui se trouve actuellement entrès mauvais état. Dans toutesles maisons des prêtres, unecour était attenante à la ported'entrée. Nous sommes sor-tis du quartier canonial pournous rendre devant une mai-son qui était un commerce auMoyen-Âge. Pour rentrerdans celle-ci, il n'y avait pasde cour à traverser. Il y avaitdeux portes, l'une était l'en-trée du commerce, l'autre cel-le de l'habitation du proprié- Apprentissage d'une danse renaissance

"Belle

qui

tiens

ma

vie"

du

Langrois

Jehan

Tabourot

A LA DECOUVERTE DE NOTRE PATRIMOINEpage 14

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taire. La façade était com-posée d'une grande fenêtreplacée à la hauteur du regarddes gens. Devant celle-ci, lecommerçant étalait sa mar-chandise sur un étal. Au-des-sus de la porte d'entrée dupropriétaire, était sculpté unblason orné d'une accolade.Puis nous sommes allés visi-ter une cour d'habitation oùpassait autrefois une partie durempart sud de la cité au IIIèsiècle. Dans cette cour, MrCovelli nous a fait remarquerqu'il y avait encore deux ci-ternes. Puis nous noussommes dirigés dans la ruede la Boucherie. Il nous a faitobserver une statue sous la-quelle étaient sculptés unmouton, un hachoir et uncroissant (symbole de la cor-poration des bouchers).

L'après-midi, nous sommesallés visiter la Tour Saint-Ferjeux. Sur la terrasse, nousavons découvert une hautesculpture en aluminium duNéerlandais Eugène VanLamsweerde, symbolisantl'air. A la renaissance, on ytrouvait quatre canons. Latour fut construite au XIVèsiècle de forme carrée, a étéagrandie de manière cylin-drique, sous l'ordre de LouisXI, en 1472, et restaurée en

Une grosse récolte

Comme chaque année,nous avons apporté des

pièces jaunes à l'école.Nous les avons mises dans les

tirelires.

Puis,nous les avons mises dans un gros sac.

Nous avons donné notre sac au facteur.

Notre sac pesait 11 kilogrammes et 100 grammes.

C'est la premièrefois qu'on récolte autant.

A quoi servent les pièces jaunes ?

-àfabriquer des salles de jeux pour les enfants qui

sont à l'hôpital.

-àfaire des chambres pour les parents des enfants

qui sont hospitalisés.

Nous sommes contents de participer à cette collecte.

Les enfants de l'école de Cohons

LIRE - LIRE - LIRE

Ne vous "effondrez" pas en larmes, chers monumentslangrois, nous reviendrons ! A bientôt…

classe de CM1 - Ecole de Vaux-sous-Aubigny

Contacts :Ecole primaire, CM1, 52190 Vaux-sous-Aubignye-mail : [email protected] internet: http://xxi.ac-reims.fr/prauthoy

1844. Nous savons que laTour Saint-Ferjeux étaitcarrée parce qu'à l'intérieurde celle-ci, il reste encore unmur à bossages, comme l'é-tait le rempart. Nous sommesrentrés à l'inté-rieur de la touret nous y avonsvu des case-mates qui ser-vaient à sur-veiller le pieddu rempart etdans celles-cinous y avonstrouvé des pla-cards dans les-quels les soldatsrangeaient leursfusils et lapoudre. Dans lemur du fond dela casemate, il yavait deux ou-vertures, l'unepour tirer surl'ennemi (aujour-d'hui bouchée) et l'autre, unévent qui servait à l'aérer et àl'éclairer.A l'aide du plan, nous noussommes dirigés sur la PlaceSaint-Ferjeux où se dressaitune église, aujourd'hui dispa-rue, construite autour de l'an1000, et qui d'ailleurs a donnéplus tard son nom à la Tour.Mr Covelli nous a montrél'actuel hôtel-restaurant duCheval Blanc, construit dansl'ancienne église Saint-Amâtre du XIè siècle. Del'autre côté de la rue, se dres-sait le théâtre, bâti dans l'é-glise des Oratoriens, en 1660.Nous avons achevé notre pro-menade par la visite des Toursde Navarre et d'Orval,construites sous le roiFrançois Ier, vers 1512. MrCovelli nous a fait remarquerqu'il y avait une tourelle, unedame, sur un des remparts aupied des deux tours. Elle ser-vait à empêcher l'ennemi de

pénétrer dans la ville, s'il ten-tait de marcher par le som-met du rempart. Pendant 300ans, le sommet de la Tour deNavarre était une terrasse. Iln'y avait ni toiture, ni char-pente en bois, à cause des in-cendies que pouvaient pro-voquer les assaillants. Elle futensuite transformée en pou-drière par la constructiond'une gigantesque toiture enchâtaignier, en 1825. Lesmurs ont une épaisseur de 7m. La Tour d'Orval renfermeune rampe d'accès qui per-mettait d'acheminer les piècesd'artillerie sur la terrasse dela Tour de Navarre. Un puitsa été creusé depuis la terrassede la Tour d'Orval afin de re-froidir les fûts des canons. MrCovelli nous a fait dessinersur notre carnet de voyage,les sculptures que l'on pou-vait découvrir à la retombéedes ogives de la ramped'accès conduisant au niveausupérieur de la Tour deNavarre : chouette, acrobate,

diable aux oreilles pointues,chauve-souris, et vase. Ausommet des croiséesd'ogives, on pouvait obser-ver les blasons du roiFrançois Ier, de la Ville, etde monsieur d'Orval, gou-verneur de Champagne.Nous avons terminé notrevisite par ces deux tours,sous la pluie, mais avecplein d'images et de sou-venirs dans la tête.

Avec le sculpteur

Christian Gobbo,

découverte

de la sculpture

sur pierre.

Pause - déjeuner à l'école maternelle Françoise Dolto.

La Porte gallo-romaine de Langres

en cours de construction.

chouette à l'intérieur

de la Tour de Navarre.

Nous avons lu en classe

“Le chien des mers”de Marie-Aude Murail.

Voici le début de l’histoire Cela se passe au temps des rois. Je m’appelle Quiqenmousse.Mon grand-papa était corsaire au service du roi. Mon papa estcorsaire mais les anglais l’ont pris. Je dois aller le délivrer.Quand je serai revenu j’épouserai Toinette. Toinette a troisrats. Un jour elle m’en a donné un pour m’aider à délivrer

mon papa. et elle m’a donné la moi-tié d’un bracelet. les rats ont cou-ru, elle les a appelés : “comm comm ouize mi.”Va-t-il réussirà délivrer son papa ?Va-t-il épouser Toinette ?Vous le saurez en lisant le livre.

Camille, Marie, Guillaume, CE1Ecole de Prangey

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Pour fabriquer du feu à l'époque de l 'HomoSapiens (20 000 -10 000)

Première méthode par frictionOn utilisait un espèce d'arc.On enroulait la corde autour d'un bout de bois

sec.Le bout debois sec étaitposé sur unbout de boistendre quiétait percé,puis il fallaittourner lebois.

Méthodepar percussionIls utilisaient un si-lex et de la marcas-site pour faire jaillirdes étincelles surl'amadou.(amadou:champi-gnon qui pousse surles arbres)

Les outils de l'homme préhistorique(de gauche

à droite)

Couteau-si-lex, marcassi-te, amadou, biface, silex,bois de renne

page 16

Pour construire une tente, il faut : Silex, peaux de vaches et de chèvres, despierres, de la ficelle, et des grandes perchesen bois.Pour construire une tente, il faut faire :

- un cercle avec des pierres. - percer lespeaux de chèvres et de veaux avec le silex etles mettre les unes en dessous des autres, surl'armature en bois.

- laisser uneentrée entreles peaux debêtes.

Marie

Mélitine

Emilie

Lucie

Voyage à l'archéodrome de Beaune

Nous avons beaucoup aimé le voyage à l'ar-chéodrome de Beaune le mardi 7 mai. On arencontré nos correspondants de l'école deDommartin dans la Nièvre, et on a participé à2 ateliers : la fabrication des galettes gauloises,la fabrication du feu, la fabrication d'une ten-te à la manière de l'homo sapiens, le lancerau propulseur.

Après on a vu une reconstitution d'Alésia.Ensuite, nous sommes allés sur un tumulus.Nous avons vu des peaux de mammouths.Après, on a regardé une maquette d'une villaromaine. Et enfin, on a vu un cinéma qui aduré 7 minutes et qui raconte la préhistoire.

Aurélien et Clément (CE2)

Comment les hommes préhistoriques faisaient du feu

A partir de 5000 ans avant J.C environ, les agriculteurs ontfabriqué des maisons en terre cuite, en torchis et en bois. Le toitétait en chaume. Ils deviennent sédentaires, c'est-à-dire qu'ils nesont plus nomades. Toute la famille y habitait, ainsi que les ani-maux qui y dégageaient de la chaleur. Chloé et Mélitine

Monticule en forme de cône, fait de terre ou de pierres, que cer-tains peuples anciens élevaient au dessus des tombes, princi-palement à l'âge de bronze (entre 3000 et 1000 avant J.C.)

Nous sommes entrés dans unegrande hutte et nous avons fa-briqué des galettes gauloises.Etape 1 : écraser des grainsde blé qui donnent de la fari-ne.Etape 2 : verser la farine dansun grand récipient.Etape 3 : aller chercher dumiel dans les ruches et le ver-ser dans le récipientEtape 4 : aller chercher del'eau dans la rivière et la ver-ser dans le récipient.Etape 5 : chercher des noi-settes sur les noisetiers. Verserles noisettes dans le récipientet mélanger le tout.Etape 6 : fabriquer la formeque l'on veut et rouler dans lafarine.

Etape 7 : la faire cuire pen-dant 5 minutes sur les cendrespar dessus des morceaux debois ou sur les pierres.Ces galettes étaient un peufades mais ce n'était pas mau-vais !

Coralie et Jessy

J'ai beaucoup aimé l'ateliergalettes parce que nous avonsfait de la pâte, mais il fallaitêtre très fort pour la remuer.Après nous avons cassé desnoisettes et nous les avonsmises dans la pâte, ensuitechaque enfant en a pris unmorceau et l'a fait cuire surdes pierres ou sur la cendre.Ces galettes étaient chaudeset délicieuses !

Anthony

Clément et Romain

Comment les hommes préhistoriques construisaient une tente

Classe de cycle3 - école de Perrancey

Les galettes

Le tumulus

Reconstitution du siège d’Alésia

La ferme gauloise

A LA DECOUVERTE DE NOTRE PATRIMOINE

- accrocherdes perchesen bois lesunes auxautres en for-me de tipi :mettre lagrosse extré-mité de laperche au solet contre unepierre à l'inté-rieur ducercle.

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GENS D’ICI ET D’AUJOURD’HUI A LA RECHERCHE DE NOS RACINES page 17

Difficile de trouver jeune filleplus passionnée que Lucie !sa passion, c'est cet animalflamboyant, qui allie la forceet la grâce, la robustesse etl'élégance, la prestance, lapuissance et l'intelligence." La plus noble conquête del'homme, c'est le cheval "écrivait en son temps le na-turaliste Buffon. Aujourd'hui, Apollonl remplitla vie et les rêves de Lucie.Blonde, souriante, vive, en-jouée, Lucie ne voit pas sonavenir loin de son ami. Passans lui en tout cas ! Apollonoccupe une grande place dansles projets qu'elle souhaiteraitun jour concrétiser. Son ima-gination part au galop dèsqu'elle prend le temps de vousparler de ses ambitions :- Donner la meilleure placeau cheval et son rapport poé-tique avec l'homme.- Mettre à l'unisson la beauté

de l'un et la théâtralité del'autre.- Vendre des rêves en réali-sant les siens.Apollon est docile et obéis-sant. C'est le résultat d'un pa-tient dressage. Lucie aimeraitle pousser plus loin encore.Son idée : préparer un numé-ro de piste, un spectacle quimêlerait la musique, l'acroba-tie, la danse, la jonglerie ; unechorégraphie bien à elle, quireste à construire, à créer, etqui trotte dans sa tête depuislongtemps.4 années passées en sport étu-de équitation lui ont mis pro-gressivement le pied à l'étrier.Les années à venir devraientlui ouvrir les portes du mondedu spectacle.- Avec une vraie passion etune grande détermination,tous les rêves sont possibles.

Annick Doucey

Apollon : le cheval de Lucie Miot

Honneur au cheval

"Bucéphale", l'étalon noird'Alexandre le Grand, est lecheval le plus célèbre de l'an-tiquité grecque. Mais il avaitdéjà de lointains ancêtresconnus ; ceux qui apparais-saient dans les peintures ru-pestres datant de 30000 ansavant notre ère. Il s'agissaitalors de chevaux sauvages, etce n'est qu'entre 3000 et 2000ans avant J.C. que les no-mades du Caucase domesti-quent et élèvent des chevaux.D'abord montés à cru ou avecune simple couverture, ilssont ensuite attelés aux charsde guerre. Les "Scyptes"(peuples de Russie méridio-nale, 400 ans avant J.C. vontinventer la selle de cuir, gar-nie de crins, puis les étriers. Ala même époque les Celtes in-ventent le mors de filet enbronze.

Enfin, c'estdans l'Italie dela Renaissanceau XVI siècleque l'artéquestre prendson véritableenvol et va sepropager dansles autres pays du continent.Chevaux de races commechevaux de traits, ils formentune population particulière-ment importante jusqu'à lamécanisation accélérée del'agriculture et des transportsau milieu du XX siècle, quiva entraîner un sérieux déclin.Aujourd'hui le développementdes loisirs équestres lui per-met de revenir en force sur ledevant de la scène. A la placequ'il mérite.

Annick Doucey

Retrouvailles Cousins et cousines Poinsot

à Pâques 2002 à Aprey

Sept générat ions se sont succédées à Aprey, toutes a t tachées à laterre de ce vi l lage.

Nous nous retrouvâmes doncà 65, à midi, devant la salledes fêtes d'Aprey, accueillispar un soleil bienveillant quifacilita les premiers contactsen plein air. Certains ne s'é-taient jamais rencontrés,d'autres peinaient à se recon-naître…Questions et interro-gations fusaient de toutesparts. Aux autochtones sud-haut - marnais répondaient lescousins et cousines deNormandie, de Bourgogne, deLorraine, de Provence, d'Ilede France et du Nord, autantd'individus de la DiasporaPoinsot.

Au terme d'un repas animé etjoyeux, malgré quelquesgouttes de pluie, nouspartîmes à la découverte duvillage de nos ancêtres, sousla conduite de Gilles Goisetcontent lui aussi de rencon-trer bien des têtes familièresdont les relations s'étio-laient… Comme il se doit, enprélude, l'ancienne fermePoinsot ou du moins ce qu'ilen reste, c'est à dire essentiel-lement la cuisine puisque labâtisse s'est effondrée en 2001: l'œil de bœuf au-dessus del'évier, la porte principale, lesdécharges de linteau, comme

autant de souvenirspréservés…Après un large ex-posé sur les maté-riaux et leur originelocale, les tuiles mé-caniques et violonfabriquées jadis auvillage, la visite in-troduisit les invitésdu jour au cœur del'histoire et enfinsous la halle, hautlieu des foires etmarchés d'antan.

Remerciant notre guide, lasoupe à l'oignon concoctéepar Odette tint longtemps enhaleine les convives radieuxde leurs retrouvailles, se pro-mettant de renouveler un telrassemblement. Réalisé parmes soins, avec l'aide deMireille Goiset, un arbregénéalogique rappela à cha-cun ses racines.

Merci à tous ceuxqui m'ont aidée à réaliser

mon vœu très cher !

Christiane Poinsotépouse Pioche.

La famille Poinsot en 1935

Retrouvailles de Pâques 2002

Week-end Rando, Art & Nature

Rendez-vous à Villars-Santenogeentre pays de Langres

& Chatillonnnaisles 22 & 23 juin 2002

Informations et renseignements

Association Nina SLCB - Au petit Mousse

52160 Villars-Santenoge

tél. : 03 25 88 02 33

Dans mon jeune âge, je pas-sais des vacances en familleau bord de la Vingeanne.Après bien des années, la re-traite venue, je rêvai de réunirles descendants de cettelongue lignée éparpillée auxquatre coins de l'Hexagone. Questionnant les familiers,les adresses me parvinrentaisément et rendez-vous futpris pour le dimanche pascalafin de permettre la venue desplus éloignés.

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Bonjour à vous,j’ai 46 ans, marié et nousavons 3 enfants de 20, 18 et15 ans. Nous habitons dansle département du Nord, àGrande Synthe, près de

Dunkerque. Dimanche , nousavons acheté deux plans depotirons pour notre petit jar-din en nous disant que celaserait joli. Mais n’y connais-sant rien , je suis passé parle web, j’ai tapé potiron et jesuis “tombé” chez vous.Merci de vos conseilsSi cela pousse bien... vous lesaurezCordialementDaniel Masson

[email protected]

PAROLES DE LECTEURSpage 18

Fidèle abonnée à la revue de-puis sa création, je tiens àvous présenter tous mes com-pliments pour les articles sipassionnants déjà parus, sur-tout ceux consacrés aux vil-lages du sud haut-marnais. :c’est toujours avec impatien-ce que j’attends le prochainnuméro.

Ma famille maternelle étantoriginaire de Longeau, c’estavec un réel bonheur que j’ailu et relu l’article émanant deGaston Baudoin sur ce villa-ge ( ma mère, 94 ans s’estelle-même reconnue parmi lesélèves posant sagement de-vant l’école dans les années1915 !) Cette évocation surles familles qu’elle a côtoyées

fut un réel bonheur. Il va sansdire que nous attendons la se-conde partie avec impatien-ce.Bravo aussi à M. GillesGoiset pour les évocations deson enfance à Aprey si inté-ressants ainsi qu’à AnnickDoucey et H. Déchanet.

Existe-il une monographie oudes articles consultables surLongeau ? Passionnée degénéalogie et d’histoire ré-gionale, j’effectue des re-cherches sur ce secteur de lamontagne que j’affectionneparticulièrement et qui fut leberceau de ma famille.

Mme Bernadette Minot52 rue Devosge 21000 Dijon

J’ai lu le dernier numéro oùvous racontez le maquisd’Auberive. Je m’étonne quevous n’ayez pas parlé de l’at-taque d’Auberive par une co-lonne allemande dans la nuitdu 11 (?) septembre 1944 oùfurent blessés plusieurs de nos

compagnons dont l’Inspecteurdes Eaux et Forêts Perrouxen poste à Auberive ( on futobligé de l’amputer d’unbras).

Bien amicalementJean Cardinal

Il est certainement passé de mode de penseravec le poète : “Objets inanimés avez-vous

donc une âme qui s'attache à notre âme et la

force d'aimer ? ”Notre époque et notre rythme de vie n'inclinentpas toujours au culte du passé, en particulierchez les jeunes générations hantées par l'in-certitude de leur avenir.

A mon âge, bien qu'ayant, comme chacun,connu des moments difficiles, traversé destemps incertains, j'ai encore la faiblesse derester attachée à des objets familiers qui ontmarqué certaines étapes de ma vie.Défaut ou qualité ? Je croirais plutôt qualité, jedirais même nécessité, car sans passé il n'y apas d'avenir. Dans quoi puiserions-nous lesforces d'espoir qui doivent nous mener tou-jours plus loin, tout en se gardant bien sûr denous laisser emporter dans une course en avantqui risque de tuer en nous tout humanisme ettoute joie de vivre.

Cessons de philosopher et venons-en au mer-veilleux souvenir d'antan que je veux vousconter.

Dans ma propriété, sous un appentis accoléau mur d'une grange est "garée" la charrette demon grand'père. Bientôt centenaire, la pauvrea subi, elle aussi, les sournoises attaques desannées, mais quand mon regard se pose surelle, elle retrouve son éclat d'autrefois. Pourmoi, c'était le caresse de Cendrillon !Il ne s'agit pas d'un quelconque tilbury pré-tentieux, c'est une brave jardinière, appeléeainsi, car ce type de voiture servait à trans-porter les légumes au marché; quatre rouesrobustes, dont deux plus grandes à l'arrière; àl'avant une banquette pour deux personnesdont les jambes étaient protégées par une épais-se capote en cuir; les deux brancards biengalbés, posés sur le sol, paraissent attendred'être attelés aux flancs d'une monture. Côté"conducteur", comme on dit maintenant dansune auto- mobile, le porte fouet, le crochetpour les rennes et le marche-pied. Au passage,je dois préciser que je n'ai jamais vu mon gran-d'père fouetter ses juments ; il les exhortaitavec des claquements de langue et quelques pa-roles d'encouragement. Côté "passager" setrouve le porte-lanterne. A l'avant, sur le côté,brille la petite plaque métallique émaillée por-tant nom et adresse de mon grand'père, plaqued'identité que je déchiffrais avec fierté dèsmon plus jeune âge.A l'arrière, un grand espace où l'on pouvaitentasser paniers et sacs de légumes, mais qu'onéquipait, pour les grandes occasions, de deuxsièges le long des ridelles.Malgré l'œuvre maléfique des ans, je la revoisrutilante lorsque mon grand'père venait à la

gare du village voisin, nous chercher, ma mèreet mes frère et sœurs, pour les grandes va-cances.Une belle jument grise, dont j'admirais le portaltier, paradait dans les brancards; ce fûtd'abord Rosette, puis plus tard Pâquerette.

Vite descendus du train, nous, les enfants, nousprécipitions pour monter à l'arrière, ma mèreprenant place à l'avant à côté de mon gran-d'père.Confortablement installée sur une botte depaille, je me laissais emporter, bercée par le trotrégulier de la jument, m'inventant des expédi-tions à travers des contrées inconnues et enfermant les yeux, j'imaginais les regards en-vieux des enfants qui nous regardaient passer.

Le rêveprenait fin quand la char-rette s'arrêtait devant la maison de mes grands-parents et les belles images qui m'avaient ac-compagnée tout au long de la route s'éva-nouissaient dans les embrassades de la famil-le et le bonheur d'être en vacances.Au cours de ces étés, il m'arrivait de partirseule en charrette avec mon grand'père. Quellejoie quand il me confiait les rennes, plus fièrequ'Artaban lui-même, je m'efforçais d'imiterses gestes et ses exclamations ; hélas, celan'avait aucun effet sur la jument mais avait, parcontre, le don de faire rire mon grand'père,sous son abondante moustache.

Ces souvenirs simples nous sortent de la gri-saille de notre époque tellement impersonnel-le. Il ne faut les rejeter à aucun prix, mais aucontraire les cultiver et les conserver jalouse-ment dans notre jardin secret. Ajoutés à d'autressouvenirs, ils authentifient nos propres racineset donnent un sens à nos actions.J'ajouterai à ce récit une conclusion qui s'adres-se à tous.

Je suis certaine que vous avez, enfouis dansvotre mémoire, de tels souvenirs. Je vous sou-haite de les réveiller de temps en temps, cesera dans votre existence le rayon de soleilqui vous aidera à supporter les inévitables dif-ficultés de la vie.

Maurice Hertert

Souvenirs

En lisant le numéro reçu der-nièrement, quelle ne fut pasma surprise de reconnaîtreGaston Beaudoin monconscrit et de lire le récit desa jeunesse qui fut aussi lamienne à Longeau. J’en ai étéfortement émue.En effet il y parle de M. Petitson instituteur, ce fut monpère, de Marcelle sa fille,c’est moi.

Je me souviens fidèlement detout ce qu’a raconté Gastondans ces deux pages et j’at-tends le numéro suivant.....J’ai vécu 10 ans à Longeau

que j’ai quitté en 1933 à lasuite du décès de mon père le31 mai 1933. Maman et moisommes allés à Esnoms-au-Val chez mon grand-père pa-ternel, lui aussi instituteur re-traité bien sûr, apprécié detous. Il fut appelé toute sa vie,non pas M. Clerget, mais M.le Maître. J’ai aussi de bonssouvenirs dans ce vald’Esnoms. J’ai quitté laHaute-Marne en 1952 pouradopter la Nièvre le “pays”de mon mari.

Mme Marcelle LegrandCosne Cours sur Loire

Courriers des lecteurs

Elle a l'âge d'une grand'mère, même d'une arrière-grand'mère. Elle se souvient

de l'heureuse époque de son enfance, quelques années avant la guerre de

1939 - 1945. Elle nous a écrit ; voici un extrait de sa correspondance.

sur le net

des lettres

paru dans le N°56 nov 01

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DEVELOPPEMENT LOCAL page 19

Cyber-base

Dans la plus petite des troissalles se trouve une cyber-base, une salle informatiquequi, au-delà de l'espace phy-sique et de l'équipement tech-nique, présente un certainnombre de spécificités qui luiconfèrent une forte valeurajoutée.Une Cyber-base est un centremultimédia de loisirs, d'ini-tiation et d'approfondissementà Internet et aux nouvellestechnologies destiné au grandpublic dans un cadre collectifou individuel.Sa vocation est de permettre àla plus grande partie de la po-pulation d'accéder aux NTICet en particulier de passer unpasseport pour l'internet et lemultimédia.Une offre de contenus etd'animation nourrit chaqueunité du réseau nationalCyber-base avec des serviceset contenus pertinents, ré-pondant aux besoins de di-vers publics, parmi lesquelson peut citer les scolaires, leschercheurs d'emploi, les as-sociations…

Ces contenus incluent no-tamment un compte e-mailpersonnel pour chaque utili-sateur, un méta-moteur de re-cherche d'emploi, l'ency-clopédie universelle et le ca-

talogue des ressources de lacité des sciences et de l'in-dustrie.

Laboratoire

multimedia

Le matériel mis en place danscette deuxième salle présenteune proposition technolo-gique d'importance, dans lamesure où il permet d'asso-cier en un même dispositif dumatériel de visio-conférenceet un laboratoire de langue.Ce système particulièrementinnovant est centralisé au ni-veau du poste professeur quiinclut un serveur numériquede 160 Go Depuis ce poste serveur, l'uti-lisateur "professeur" pourranotamment :- communiquer et faire com-muniquer les postes de toutesles manières possibles et avectous les supports existants(papier, numérique, son,vidéo…)- suivre un travail individuel-lement ou collectivement,créer des groupes de travailet des documents de suivipersonnalisés...- faire interagir les postes lorsd'une communication avec uninterlocuteur distant (dans lecas d'une visio-conférence,avec, par exemple, un ensei-gnant se trouvant à distance,ou encore dans le cas d'un vi-

sio-jumelage avec une écoleeuropéenne...)

Ce laboratoire devrait trou-ver sa pleine mesure lors desutilisations pédagogiques etdes formations de tous typesque la CCPM souhaite pou-voir mettre en place à desti-nation des entreprises, des ar-tisans, des scolaires et des as-sociations.

Salle de

vidéo-projection

Cette salle riche d'une cen-taine de places est équipéed'un matériel de diffusionvidéo sur écran géant.Cet équipement permet lamise en place de tous typesde réunions, colloques etautres conférences en offrantdiverses possibilités tech-niques d'animation profes-sionnelle (micros HF, vidéo-projection de documents, ar-chivages filmés des manifes-tations...).Outre ces perspectives, la sal-le en question présente despotentialités d'animation touspublics conséquentes de partson volume et son équipe-ment (retransmission de do-cumentaires, d'évènementssportifs et culturels, jeuxvidéos sur grand écran,vidéoclub...)

Aymeric Laloux

Concrétisation de plusieursannées de travail pour laCommunauté de Communescomme pour tous les acteursprofessionnels, éducatifs etassociatifs du canton, l'EspaceMultimédia du Montsaugeon--nais ouvrira ses portes à l'au-tomne 2002 dans le même bâ-timent que celui qui ac-cueillera dorénavant les ser-vices administratifs de laCCPM avec bureaux, ar-chives et salles de commis-sion.Seul complexe Haut-Marnaissitué en milieu rural à avoir

été labellisé Espace PublicNumérique par la MissionInterministérielle pour l'AccèsPublic à la micro-informa-tique à Internet et au mul-timédia (MAPI), cet espacesera composé de trois sallescomplémentaires, chacunecorrespondant à un usage par-ticulier, l'objectif étant, com-me l'explique le président dela Communauté de com-munes, Charles GUENÉ :"D'offrir les meilleurs outils

existants pour permettre une

utilisation aussi large que

possible."

La Communauté de Communes de Prauthoy

à la pointe des nouvelles technologies

Suite à l'informatisation des écoles et des mairiesdu canton commencée il y a deux ans, laCommunauté de Communes de Prauthoy enMontsaugeonnais a entrepris le développementd'un espace multimédia pourvu des dernières in-novations technologiques en matière d'informa-tique et d'équipement de communication.

Simulation d'équipement du laboratoire multimédia

Page d'accueil du site internet de la CCPM - Cté de Communes de Prauthoy en Montsaugeonnais

Visite guidée :

En s'appuyant sur des objectifs d'animations innovants, s'ex-primant notamment autour du site internet récemment mis enligne (http://www.ccpm-prauthoy.org), la CCPM et ses parte-naires envisagent de faire de l'Espace Multimédia duMontsaugeonnais une articulation forte et dynamique du ter-ritoire, car, comme le rappelle Charles GUENÉ : "S'il y a

un domaine dans lequel les communes rurales peuvent être à

égalité avec les centres urbains, c'est bien dans le secteur

des nouvelles technologies."

Plan de l’Espace Multimedia du Montsaugeonnais

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QUESTION D’AUJOURD’HUIpage 20

Accusé d'être pollueur et de coûtercher à la société, l'agriculteur suppor-te mal le déclin de son secteur et de salégitimité. D'autant que parallèlement,il subit une pression croissante quiexige à la fois qualité des produits etcompétitivité des prix.Et pourtant l'évolution de la demandesociale est parfaitement légitime etinéluctable. Peut-on reprocher aucontribuable de demander descomptes à un secteur économique

connu pour être gourmand en argentpublic? Peut-on reprocher au citoyende prendre enfin conscience de la né-cessité de produire avec le respect deressources pour les autres et les géné-rations futures ? Peut-on reprocher aunouvel installé en zone rurale de re-vendiquer des droits, de souhaiter par-ticiper au conseil municipal, quandon regrette en même temps la ferme-ture des écoles ?

Agriculture et société : divorce ou réconciliation ?

Fortement critiquée, l'agriculture et ses agriculteurs

n'en sont pas moins utiles à la société.

Dans ces conditions, pourquoi ce malaise ?

Et quelles évolutions possibles ?

De la crise évidente de rentabilité(malgré des disparités énormes, le re-venu agricole hors primes chute demanière persistante depuis 20 ans),découle une crise d'identité sans précé-dent. Le revenu agricole est mainte-nant majoritairement composé deprimes et parvient malgré cela diffici-lement à se maintenir. Première sour-ce d'une remise en cause profondepour des agriculteurs qui acceptentmal de devenir des jardiniers " fonc-tionnaires ", payés pour le seul entre-tien de l'espace. De plus, contrepar-tie normale de ce financement publicmassif, les contrôles, contraintes ré-glementaires augmentent sans cesse. Fait nouveau également, l'émergencede la préoccupation environnementa-le met les agriculteurs au banc des ac-cusés de la société. L'agriculture, ges-tionnaire séculaire du territoire et desespaces ruraux, et ses agriculteurs àqui mission de gardiens du temple na-

ture avait été tacitement confiée nesont plus reconnus aujourd'hui commecapables de remplir ces tâches.Enfin la décroissance rapide de leurnombre rend leur légitimité dans l'es-pace rural de moins en moins forte : demoins en moins représentatifs dansles villages, l'espace rural et sa viesociale devient un espace à partager.Ouverture des chemins aux prome-neurs, arrivée de nouvelles famillesavec des habitudes différentes, sontdes débats quotidiens dans nos vil-lages qui témoignent du choc culturelqui s'opère. Car à bien des égards,c'est de cela qu'il s'agit.Tous ces points touchent au cœurmême de l'identité de l'agriculture :indépendant par nature et par choix,historique et légitime gestionnaire dela nature, l'agriculteur accepte mal cet-te remise en cause permanente dontil sent finalement plus victime queresponsable.

Cette remise en cause est d'autant plusdifficile que l'agriculture a toujoursoccupé une place particulièrement im-portante dans la société française quine s'est jusqu'alors jamais résigné àla sacrifier. (Contrairement à ce qu'onfait d'autres pays, comme le Royaume-Uni, qui a vu le nombre d'agriculteursse réduire à peau de chagrin dès leurrévolution industrielle (1750).)Particularisme institutionnel ( un ré-gime de sécurité sociale, un ensei-gnement agricole public et privé, deschambres consulaires et une banquespécifiques), sur-représentativité élec-torale et budgétaire, par rapport au

poids démographique et économique: indiscutablement la société laisseune grande place à l'agriculture

Et ce n'est pas seulement parce queles agriculteurs ont des fourches à fu-mier, ou des gros tracteurs qui leurconfèrent une grande capacité à ma-nifester et à bloquer le pays…pas seu-lement non plus parce qu'ils sont bienorganisés et forts en gueule ; mêmesi tous ces éléments agacent légitime-ment, ils n' expliquent qu'en partie laplace réservée à ce secteur profes-sionnel.

L'agriculture, les agriculteurs nour-rissent les peuples et en l'occurrencenotre pays. C'est toujours stratégiqued'avoir une autosuffisance alimentai-re. N'oublions pas que la France aconnu les tickets de rationnement jus-qu'en 1949, ou encore que le japonpréfère payer à ces agriculteurs dublé qui lui revient 7 fois plus cher quede s'approvisionner sur le marchémondial.

Il ne faut pas non plus négliger la ca-pacité exportatrice de ce secteur, sou-vent mise en avant, " l'agriculture pé-trole vert de la France " ( près de 8

milliard d'euros), même si ce chiffredoit beaucoup à la viticulture et auxproduits transformés issus de l'indus-trie agro-alimentaire.

Enfin et peut être surtout, l'agricultu-re occupe le territoire : même avecpeu d'agriculteurs (3 % de la popu-lation active), 60 % du territoire estoccupé par l'activité agricole. Aussiquand la société se pose la question dudéséquilibre entre villes et campagnes,de désertification rurale, de la qualitédu cadre de vie , de la préservationdes ressources naturelles, l'agricultu-re ne peut qu'être au cœur du débat.

Une demande sociale légitime

Une crise identitaire profonde

Un secteur surestimé ?

Une place importante qui se justifie pourtant

Un peu d'histoire pour comprendre

Mais au delà de ces arguments , il enest un souvent oublié : Il s'agit de lacontribution historique de la classepaysanne aux fondements de la répu-blique et à sa consolidation*. En effet,

c'est d'abord grâce au Tiers-état es-sentiellement composé de paysansque la révolution française a pu avoirlieu. Situation très différente de cheznos voisins anglais , où la révolution,qui n'a d'ailleurs pas aboli le régimemonarchique s'est appuyée sur lesclasses bourgeoises et commerçantessans faire appel à la paysannerie, sa-crifiant le peuple des journaliers qui sesont retrouvés sur les routes par mil-liers.N'oublions pas non plus la lourdecontribution de la classe paysanneaux guerres (1870, 1814, 1940) envies humaines et en efforts pour nour-rir le pays.

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Pour résoudre la quadrature du cercle,il est maintenant question de multi-fonctionnalité. En fait, il s'agit de re-connaître que l'agriculture n'est passeulement productrice de biens ali-mentaires, mais aussi de biens envi-ronnementaux (paysages,…), d'em-ploi rural et que toutes ces fonctions

doivent être valorisées.

Toutefois, les débats montrent quedeux alternatives existent pour mettreen œuvre cette reconnaissance.

La première voie, la plus probable,incarne déjà largement la situation ac-tuelle. il s'agit de la cohabitation dedeux agricultures :

- une agriculture industrielle, haute-ment productive, vaches laitières à10.000 kg de lait et blé à 100 quin-taux/hectare, réservée aux territoiresles plus fertiles qui seront aussi lesplus pollués et les plus désertifiés ;car cette agriculture n'a pas besoin debeaucoup de main d'œuvre.

- une agriculture de qualité, jardiniè-re de l'espace, surtout réservée auxzones touristiques, où il faudra veillerà ce que le paysage ne se ferme paspour les randonneurs, et où la ventedirecte et le tourisme à la ferme pour-ront fleurir.

Dans ce scénario qu'adviendra-t-il deszones dites intermédiaires, commenotre territoire ?A l'échelle du Pays, la multifonction-

nalité est respectée ; mais qu'en est-ilau niveau de chaque territoire ?L'autre scénario, consisterait à inven-ter une autre agriculture, multifonc-tionnelle dans son processus mêmede production. Une agriculture sansdoute moins productive, mais plusrespectueuse de l'environnement ?Même si on parle maintenant d'agri-culture durable, raisonnée, paysanne,biologique qui toutes tentent de ré-former plus ou moins en profondeur

les façons de produire pour inté-grer une plus grand respect de

l'environnement et rechercher

une plus grande qualité des produits,on peut douter de la place prise parcette voie tant que le marché gérédans l'intérêt des grandes multina-tionales sera le mécanisme régulateur.En effet, ce mode agricole est bienplus difficile à mettre en œuvre et né-cessite les efforts convergeant de la re-cherche, la profession, la volonté dupolitique, du citoyen et du consom-mateur ! Pourtant, ce scénario pré-sente bien des avantages : producti-vité raisonnée qui n'inonde pas lesmarchés mondiaux, environnementrespecté avec un territoire vivant ethabité…

Si l'on en croit l'adage selon lequel"le monde de demain est plus à

construire qu'à découvrir" alorstout espoir n'est pas perdu. Portonsnotre regard et notre confiance sur lesnouvelles formes d'agriculture qui sedessinent et encourageons les :consommateurs, citoyens, paysans,par nos actes quotidiens nous pou-vons tous faire des petites choses dansce sens. l'enjeu est majeur.

Patricia Andriot

QUESTION D’AUJOURD’HUI page 21

Cet article s'inspire des multiples ou-vrages dont en voici quelques uns :*HERVIEU et VIARD, " L'archipel pay-san ", 2001, **DEBATISSE, " La Révolution silen-cieuse "PISANI " Pour une agriculture mar-chande et ménagère ",1994, éd. de l'AubeLACOMBE PH, " L'agriculture à la re-cherche de ses futurs, 2002, éd. del'Aube.

Ce changement de cap est autant plusdifficile que la demande est contra-dictoire.On demande maintenant à l'agricul-ture de ne plus polluer, de préserver

les paysages, de maintenir la vie enmilieu rural. On lui demande ausside produire de la qualité, et tout cecià bas prix pour être compétitif. Or à bien des égards, il semble que lacompétitivité, moteur du modèle pro-ductiviste, soit le ver dans le fruit :Parce qu'il a fallu produire moins cher,les paysans les moins compétitifs ontdisparu ; ceux qui restent l'ont fait ens'agrandissant , et pour produire plusà travail égal, en utilisant engrais, pes-ticides et remembrements.

Toutefois, rapidement victime de sonsuccès, ce modèle montre des limitesinsistantes dès la fin des années 70.Révolution sans précédent, bien quequalifiée de "silencieuse"**, en moinsde 30 ans (1945-1975), les agricul-teurs ont dû se fondre totalement, onpeut presque dire corps et âmes, au

modèle productiviste. C'est ce modè-le, cette référence qui est aujourd'huiremise sans en cause, sans être rem-placée par rien de défini et lisible.L'agriculture cherche sa nouvelle pla-ce dans la société. Or comme disaitSénèque, "il n'y pas de bons vents,

pour le bateau qui n'a pas de cap".

Deux articles devraient faire suite à celui-ci qui pose la question de l'évo-lution de la place de l'agriculture dans la société : l'un traitera des politiquesagricoles, l'autre de l'agriculture dans le monde.

La multifonctionnalité de l'agriculture :

un mot solution de tous les maux ?

Le difficile abandon d'un modèle

Une demande contradictoire

Après la seconde guerre, dans uneFrance encore très rurale et agricole,à reconstruire, l'impératif de l'indus-trialisation s'est imposé. Pour se fai-re, il a été clairement demandé auxagriculteurs de produire plus avecmoins d'hommes. Le besoin de maind'œuvre dans d'autres secteurs s'estconjugué avec une aspiration géné-rale de la société à entrer dans l'airede la société de la consommation demasse (l'américain way of life) pourque société et agriculteurs tombentd'accord sur le modèle productiviste.Il s'agit alors de produire plus pour

produire moins cher, et produiremoins cher pour rester dans la cour-se. Courte période durant laquelleune politique nationale et européen-ne (la PAC) lisible au service d'ob-jectifs identifiés et consensuels futextrêmement efficace. Multiplicationde la productivité par 7 en trente ans.D'une agriculture française très enretard par rapport à celle de ces voi-sins européens, on passe à un agri-culture parmi les plus modernes dumonde et qui fait la fierté de notrepays.

Y’en a qui disent

“ Les paysans sont des gens

qui se plaignent tout l’temps.

Il ne faut pas vous inquiéter,

y’va bientôt plus en rester...

Les vieux sont pressés d’s’en

aller, les jeunes ne veulent

plus s’installer

Les p’tits faut les éliminer,

y faut savoir restructurer.

On est toujours le p’tit

d’quelqu’un, moi j’ai bien peur

d’être le prochain.

J’vois pas bien

à quoi cela sert, que notre

coin finisse en désert.”

Jules Marquart

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ENTREPRENDRE EN MILIEU RURALpage 22

Un jardin biologique permet àtous ceux qui le désirent grâ-ce à un système d'adhésion,de recevoir chaque semaineun panier de légumes.Depuis sa création en Avril2000 le jardin a accueilli 18personnes, 6 sont actuelle-

ment en contrat de travail.Nous avons doublé les sur-faces depuis le projet initial.Actuellement, 2 hectares sontoccupés ; un hectare de cul-ture pleine terre dont 720 m2

de tunnels et un hectare deverger.

Côté organi-sation, nouse f f e c t u o n sune distribu-tion de lé-gumes heb-domadaire, lejeudi, sur despoints dedépôts :Vaux sousAubigny, Longeau,

Villegusien et Langres, sousforme de "Panier". Celui-cipeut être différent suivant lebesoin de la famille : un pa-nier d'une part pour 4 per-sonnes, un panier d'une demipart pour 3 personnes,un pa-nier d'un tiers de part pour 2personnes. Nous en distri-buons 59 toutes les semaines. Afin de pouvoir travaillerdans de meilleurs conditions,beaucoup de projets ont étéentrepris:, drainage d'une par-tie de la parcelle cultivée,montage d'un troisième tun-nel, installation d'un systèmed'irrigation

Alors, ensemble,cultivons la solidarité...

Des réalisations à la Régie Rurale du Plateau

En février, dans le cadre d'une"formation aux gestes profes-sionnels" s'adressant aux sala-riés de la Régie Rurale, leLycée Horticole de Fayl Billotpar l'intermédiaire de soncentre de formation pour adul-te (CFPPA) a réalisé un amé-nagement de la benne à verresituée vers le lotissement aucentre du village deVillegusien.L'osier a été utilisé commematière première de deuxfaçon différentes.L'osier vert, placé à l'arriè-re et sur le coté de la benne

Plantation d'une ligne d'osiervert espacé tous les 15 à 20cm,enfoncé brin par brin de 30 cmdans le sol. Tressé, il formeensuite avec la repousse untreillage vivant. L'ensemble estrigidifié par des piquets mé-talliques. Après 2 années d'en-tretien et d'enracinement, cet-te haie nécessitera juste unetaille annuelle.L'osier sec désactivé, placé

à l'avant de la benne.C'est un osier n'ayant aucunepossibilité de repousse. De cefait, il reste dans son état ini-tial. Les brins d'osier sont en-

trelacés entre les piquetsronds pour former unparavent.Le traitement autoclave(sous pression) des brinsd'osier permet d'assurerune tenue de la matièred'environ 10 ans.La hauteur de l'ouvragea été déterminé en ac-cord avec l'entrepriseSaleur (récupération deverre) de façon à ne pasperturber les opérationsde vidange de la benne.

L'emploi de l'osier est inté-ressant à plus d'un titre :

- L'économe est sensible à sagrande facilité de mise enœuvre, son rapport prix.- Le scientifique à sa granderésistance à l'arrachement. parexemple en rivière, elle estégale ou supérieure à un en-rochement végétalisé.- Il offre au paysagiste et àl'environnementaliste, la pos-sibilité de mettre en œuvre desréalisations permettant demaintenir ou de créer un éco-sytème qui s'intègrent parfai-tement dans le paysage tout ens'adaptant à la géométrie deslieux.

Thierry Fourrier

La Régie Rurale du Plateau est une structu-re d'aide à l'insertion sociale et profession-nelle de personnes en difficulté sur le terri-toire des trois cantons (Auberive, Prauthoy,Longeau).Cette association établie à Vaillant, sur lesite de l'ancienne gare, permet à 24 per-sonnes d'accéder, à terme, à un emploi ouune formation qualifiante. Les différentes

activités (support d'insertion par l'activitééconomique) encadrées par la Régie Ruralepermettent de développer des aptitudes pro-fessionnelles, et de se confronter aux réalitésdu travail (horaires, esprit d'équipe, qualitédu travail …).Les travaux effectués s'adressent aux col-lectivités locales pour l'entretien des espacesverts et pour le second œuvre du bâtiment.

Un jardin biologique

Le 2 juin de nombreux visiteurs ont découvert le jardin bio

L’osier une matière première pour aménager l’espace autour d’une benne à verre

Je m'appelle ARMAND,

je suis arrivé à la Régie Rurale le 1er janvier 2000.

A la sortie de l'école primaire malheureusement sans lecertificat d'études, j'ai travaillé chez un maraîcher pendant2 ans. Cette activité a été interrompue par le servicemilitaire d'une durée de 16 mois. A la sortie, j'avais 20 anset en poche le permis de conduire “poids lourds” obtenu àl'armée. J'ai fait le métier de chauffeur en ramassage delait. Il fallait soulever les bidons de 20 litres sur un camionà double étage. On est bien fatigué à la fin de la journée.Ensuite, j'ai eu un camion citerne. Quel confort ! Je me suismarié et j'ai actuellement 2 enfants, un garçon et une fille.J'ai quitté le lait pour être livreur en quincaillerie pendant16 ans sur Langres et ensuite 2 ans en transport demessagerie. C'est là que les problèmes ont commencés. J'aiperdu mon permis de conduire et par conséquent monemploi, suite à des états d'ébriété. Période difficile puisqueje suis resté 9 ans au chômage. C'est en faisant uneformation à Poinfor à Langres, pour rechercher du travailque j'ai connu la Régie Rurale et plus particulièrement lejardin biologique.J'aime travailler la terre et ces gestes me rappellent dessouvenirs de l'âge de 17 ans.En avril 2000, à Vaillant, j'ai participé au démarrage dujardin. Il a fallu défricher, travailler la terre pour lespremiers semis. Les premiers haricots et les salades sontarrivés. On a réussi à faire pousser des légumes avec peude moyens et beaucoup de travail. Il y a eu le montage despremières serres. En premier la pose des arceaux, puis lesfils à tirer et déposer les bandes de film plastique d'unelargeur de 7 mètres environ. En 2001, on a eu unmotoculteur avec lequel j'aime bien travailler. On fait dubon boulot, la terre se prépare de mieux en mieux, mais letemps n'a pas été propice. Il a plu beaucoup. Juillet 2001,coup de vent. Heureusement pas de gros dégâts. Les portesdes serres ont souffert. Il a fallu redresser l'ensemble.Vous savez ce que l'on fait le matin en arrivant ? La chasseaux limaces et on recherche la présence de pucerons.Ensuite c'est Cécile la maraîchère qui décide de faire lestraitements adaptés.Aujourd'hui, j'ai 57 ans et je ne suis pas tenu a effectué unerecherche d'emploi. Mais si je restais à la maison, lesjournées seraient bien longues. Alors je suis heureux depouvoir participer aux travaux du jardin. J'y ai ma place etl'ambiance avec l'équipe des jardiniers est excellente.

Armand

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VACANCES - LOISIRSQUESTION D’AUJOURD’HUI page 23

En vacances avec La

Montagne

et ses partenaires!

Raid aventure

Pour les garçons et filles de 13 à 17 ansPour cette 5ème édition, ce week-end aventure se déroulera surle secteur de Corgirnon (rendez-vous au terrain de foot duvillage)Dans une excellente humeur, découverte par équipe du secteurà pied, en VTT. Grimper, réfléchir, chercher de nuit... et surtouttrouver le bon chemin, soirées de rêve, matinée escalade,après-midi canoë, le programme sera complet, afin de biendébuter l’été.du vendredi 28 juin- 14h au dimanche 30 juin -18h

inscriptions : Service Jeunesse Langres 03 25 87 60 34Maison du Pays de Langres ou sur place

Camp à la mer à Noirmoutier

sur la côte vendéenne

Hébergés en camping, les jeunes partiront à la découverte del’île à vélo. Les vents de l’atlantique les pousseront sur deschars à voile ainsi que sur des catamarans.du mardi 9 au jeudi 18 juillet (déplacements en train)Pour les 8/12 ans

Centres de loisirs sans hébergement

pour les 4/7 ans et les 8/12 ansInscriptions à la semaine

à Orcevaux du lundi 1er au vendredi 12 juilletà Chassigny du lundi 22 juillet au vendredi 2 aoûtà Saints-Geosmes du lundi 1er au vendredi 26 juilletà Marac du lundi 22 juillet au vendredi 9 août à Longeau du lundi 29 juillet au mardi 14 août

Camp itinérant avec 2 ânesde Langres à Villegusien du lundi 8 au samedi 13 juillet

pour les 8/12 ans Découverte et détente dans le Jura

du lundi 15 au samedi 20 juillet pour les 13/17du lundi 22 au samedi 27 juillet pour les 8/12 ans

Camp indien à Esnoms-au-Valdu lundi 22 au samedi 27 juillet pour les 8/12 ans

Voile et baignade au Derdu 5 juillet au 10 août pour les 8/12 ans

Equitation et pêche à Villars-Santenogedu lundi 29 juillet au samedi 3 août

pour les 8/12 ans et 13/16 ansArts plastiques et musique

du lundi 5 au samedi 10 août pour les 13/17 ans

Association La Montagne - Tél et Fax : 03 25 88 56 15

Base de voile de la Vingeanne 52190 VILLEGUSIEN

La mondialisation en débat :une vision réductrice de l'homme

Le 11 juin, l'universitéRurale du Pays de Langresaccueillait à Longeau unebonne trentaine d'habitantsdu territoire, ainsi que JCFRITZ, politologue deL'université de Bourgognepour s'interroger sur la pla-ce de l'homme dans lecontexte de mondialisationactuel.

Après avoir rappelé que lamondialisation, terme qui ap-paraît dans les années 80, etqui fait suite à la notion de re-lations internationales pourexprimer la structuration d'unnouvel ordre mondial ca-ractérisé d'abord par l'affai-blissement de l'Etat Nation,JC Fritz, propose de nous inté-resser successivement à l'or-ganisation de cette mondiali-sation avant d'aborder sonsens profond.

Un retour en arrière, nous per-met de comprendre commentl'organisation des NationsUnies imaginée après la pre-mière guerre mondiale (laSDN, Société des Nations, quideviendra ensuite l'ONU) estfondée sur l'humanisme, l'uni-versalisme et le pluralisme ;humanisme parce que le butprincipal est d'améliorer lacondition humaine, universa-lisme parce que tous les paysy ont leur place, pluralismeparce dans cette organisationun Etat = une voix.

Or, après la seconde guerremondiale, l'organisation in-ternationale naissante, large-ment imaginée par lesAméricains dans un contexteguerre froide, se fonde surune organisation essentielle-ment économique et structu-rellement inégalitaire. Ainsi,grâce à ces trois principauxinstruments que sont le FMI(fond monétaire internatio-nal), la Banque mondiale etle GATT (accord général surle Commerce et les tarifs),qui excluent les Pays de l'Estet accordent la majorité desvoix aux pays pourvoyeurs defonds et donc industrialisés,il s'agit de promouvoir le dé-veloppement du monde par lecommerce. Toutefois sous undiscours aux parures huma-nistes (favorisons le commer-ce entre Nations, pour qu'ellesne se fassent plus la guerre),c'est une organisation d'un

monde divisé qui se dessine :Les pays industrialisés, lesPays de l'Est et le Tiers-mon-de (c'est à dire les autres, sousentendu ceux qui restent etdont on ne sait quoi faireaprès la décolonisation).

Ce renversement de tendanceenclenché en 1945, vaconnaître son apogée dans ladécennie 80, avec la vaguenéo-libérale qui domine lemonde occidental et dont lalogique conjuguée à l'organi-sation décrite au paragrapheprécédent conduit à une at-teinte profonde à la souverai-neté des Etats.Le témoignage le plus flagrantde cette perte d'autonomie desEtats à décider eux-mêmes dusort de leur peuple, est le trai-tement de la crise de l'endet-tement par le FMI, appelé hy-pocritement "ajustementstructurel" et qui exige des ef-forts inconcevables de la partdes populations, les plongeantles plus souvent dans unegrande misère.

Comment expliquerune organisation

aussi inégalitaire ? Cette mondialisation tellequ'on la vit tous quotidienne-ment se caractérise par deuxéléments clefs qui sont d'unepart une vision réductrice del'homme et du monde, etd'autre part une approchestructurellement conflictuellede l'organisation des sociétés.

La conception sous jacente del'homme et du monde est ré-ductrice parce que fondée surles seules dimensions écono-mique et marchande, indivi-dualiste et amorale. Dans cet-te logique, tout se monnaie,et tout ce qui ne se paye pasn'a aucune valeur. C'est ainsique dans une logique écono-mique, la guerre qui permet àla fois des ventes d'armes etdes ventes d'usines clefs enmain, pour remplacer cellesqui ont été bombardées,ventes souvent réalisées parles mêmes d'ailleurs, est uneopération extrêmement ver-tueuse.

Ce système économique, quipare le marché de toutes lesvertus, poussé dans une lo-gique extrême comme c'est deplus en plus souvent le cas,nie l'homme comme être so-

cial c'est à dire moral, émo-tionnel et affectif pour en fai-re un homo-economicus ra-tionnel qui ne prend ces dé-cisions qu'en fonction d'unerecherche univoque du profit.C'est en appliquant cette lo-gique que des économistes re-connus se permettent de cal-culer le prix de la vie d'un en-fant américain par rapport àcelle d'un enfant indien, ouqu'une publicité pour des ci-garettes vante les mérites dutabac pour résoudre les pro-blèmes de retraite… Souscouvert de justification éco-nomique, tout devient accep-table et justifiable donc légi-time.

Enfin cette organisation de lamondialisation actuelle est in-trinsèquement porteuse du dé-litement du lien social et dela perte de confiance en soi,en ne plaçant les individusque dans la seule logique durapport de force, de la compé-tition avec l'autre. En fait, ils'agit d'une organisation deguerre économique, qui nepeut que déboucher sur lesnombreux conflits actuelle-ment en cours.

La démystification de la mon-dialisation nous permet decomprendre bien des choses:des attentats du 11 septembrequi ne sont peut être pas lesforces du Mal contre l'empiredu Bien qu'on nous a abon-damment décrites, au villa-ge qui ferme son école, lacohérence est finalement biengrande. Elle s'appelle la lo-gique du tout marché.

Parce que le développementde cette logique repose sur lecynisme (débrouilles toi seulsans t'occuper des autres) etpar le pessimisme (y’a rien àfaire, c'est la fatalité), la ré-sistance est le seul espoir. Ordepuis quelques années déjà,de nos territoires aux mani-festations des "anti-mondia-listes" (comme les qualifie lesbien-pensants), de Tinta'marsà Seattle, des jardins deCocagne aux Chiapas, les fré-missements s'affirment quinous ouvrent de nouvellesperspectives.A nous de nous prendre enmain !

Patricia AndriotEcrit librement

à partir des propos de J.C. Fritz.

La base de voile de laVingeanne va pouvoir ouvrirses portes. L’association LaMontagne embauche un ani-mateur sport & voile à partirdu 1er juillet. Cet animateur,titulaire d’un Brevet d’EtatVoile encadrera les activitésnautiques. Les Centres deLoisirs qui souhaitent pratiquerla voile sur le lac de laVingeanne peuvent prendrecontact avec l’association LaMontagne.

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U n é t é c u l t u r e l

Les Foyers Ruraux vous proposent de découvrir lesvillages et les paysages de Haute-Marne au rythme debalades historiques, insolites et musicales à larencontre de la Haute-Marne, de ses sentiers odorants,à la richesse de son patrimoine rural.

29 juin : Is en Bassigny “Les Isssois en chemin”

7 juillet : St-Ciergues “En prenant la Mouche”

21 juillet : Soyers “7 siècles en 7 kilomètres”

28 juillet : Bourmont “Bourmont La Mothe par les

voies historiques”

4 août : Hortes “Au coeur de la forêt d’Amance”

6 septembre : Esnoms-au-Val “Sur les pas du

chevreuil”

8 septembre : Dampierre “Du fort de Dampierre à la

légende du Chêne”

15 septembre : Marac “Entre Suize et Vaivres”

Laissez-vous surprendre aux détors des sentiers etguider le temps d’une randonnée sur les chemins decampagne...

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Aux détours des chemins

Randonnées à thèmes

Renseignements

FDFR 52 : 03 25 32 52 80

LES descendants des TOURNEES FOURNEL

Un spectacle des 26000 Couverts

proposés parTinta’Mars et les Foyers Ruraux

à 21 h 30 - en juillet

Coiffy-le-Haut : Mardi 2 et Mercredi 3 Dommarien : Vendredi 5 et Samedi 6

(au camping municipal)

un spectacle tout public en plein air(à partir de 6 ans)

Tarif : 7,50 euros - enfants (-12 ans) : 4 euros

réservation auprès de Tinta’Mars : Maison du Pays de Langres 52200 Langres - tél: 03 25 87 60 34renseignements Tinta’Mars et FDFR 52 : B.P. 2112- 52904 Chaumont cedex 9 - 03.25.32.52.80

L’ U n i v e r s i t é R u r a l e

d u P a y s d e L a n g r e ss’ouvre aux échanges européens

du 26 au 31 août 2003

autour du thème

“Savoir-Faire :

une chance pour les territoires?”

Pour débattre, confronter des expériences localesaux témoignages d’autres teritoires européens, durant3 jours, nous alternerons visites de producteurs et deprofessionnels et témoignages autour des filièresvannerie, bois et agriculture. Nous accueilleronsdes roumains, des belges etd ‘autres européens dansle cadre d’un itinéraire de l’Université RuraleEuropéenne qui se poursuivra en Aquitaine les 3jours suivants.En Aquitaine, nous retouverons des groupes issus de7 ou 8 autres itinéraires sur d’autres thèmes, avecd’autres pays. Moment de partage, de découvertes,d’expression et de réflexion pour participer à laconstruction d’une Europe plus solidaire

Informatons et inscriptions :FDFR :03 25 32 52 80 - [email protected] : 03 25 03 298 20