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Sainte-Brigitte-de-Laval

Une municipalité d’origine irlandaise, au cœur de la forêt laurentienne

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ARMOIRIES DE SAINTE-BRIGITTE-DE-LAVAL

Les armoiries se veulent un symbolepour une municipalité. Elles résu-ment visuellement, en quelque sorte,ce qu’est Sainte-Brigitte-de-Laval et,surtout, les faits dominants de sonhistoire.

La devise « Dieu ayde » est tirée decelle de la famille Montmorency-Laval : « Dieu ayde au premier baronchrétien ». Le trèfle représente l’ori -gine irlandaise des premiers colons,alors que la croix rappelle le carac-tère chrétien de la population.Ce dernier symbole, orné de cinqcoquilles, provient des armoiriesde Mgr de Laval. La couleur argentsymboliserait la pureté de sainteBrigitte (ou Brigide) de Kildare,patronne de l’Irlande, qui vécutde 455 à 523 environ.

LOGO OFFICIEL

De manière très stylisée et par unensemble de signes graphiques, lelogo évoque la Municipalité et sonslogan officiel « À votre service…pour la qualité de vie ». Aussi,représente-t-il les principalescaratéristiques naturelles de Sainte-Brigitte, c’est-à-dire l’eau et la mon-tagne, alors que les courbes bleuescorrespondent aux trois rivières faisant partie de l’imposant réseauhydrographique de la municipalité .

Un extrait du procès-verbal du conseil municipal du 7 juillet 1877, John Bolan, maire.(Archives de la Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval)

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C’est avec plaisir que je vous présente ce document consacré à l’histoire,au patrimoine et à la société lavaloise.

L’on ne soupçonnerait pas d’emblée que Sainte-Brigitte-de-Laval a étéfondée dans la première moitié du XIXe siècle… encore moins par des pionnier s provenant des îles Britanniques. En effet, à compter de 1830,des colons irlandais s’installent sur le territoire. Quelques années plus tard,des Canadiens français se joignent à ces défricheurs d’origine celtique.

Les traces de cette occupation ancienne demeurent perceptibles. En effet,bon nombre de bâtiments d’intérêt patrimonial marquent le paysage archi-tectural de Sainte-Brigitte-de-Laval, où vivent encore plusieurs descendantsdes familles pionnières. La communauté lavaloise est fière de ses racines etde son histoire.

Chez nous, la nature est omniprésente. Dès son arrivée dans la municipalité,le visiteur est séduit par les magnifiques panoramas, qui deviennent de plusen plus montagneux à mesure qu’il progresse vers le nord-est. Chacun peutprofiter des montagnes, forêts, rivières et lacs, à proximité des espaceshabités. Ces lieux enchanteurs attirent de nombreux villégiateurs à la bellesaison, dont plusieurs deviennent de nouveaux résidents permanents.

Sainte-Brigitte-de-Laval offre un milieu de vie agréable et paisible dans unenvironnement exceptionnel, où la nature est toujours à proximité. Il estdonc possible, pour les plus vieux comme les plus jeunes de pratiquer desloisirs aussi nombreux que diversifiés. La qualité de vie est vraiment trèsbonne à Sainte-Brigitte-de-Laval. Les citoyens, de même que le personnel etles autorités municipales, font tout en leur pouvoir pour la maintenir ainsi.

Nous espérons vous faire découvrir les multiples attraits de notre municipalité « verte », tant par ses origines irlandaises que par la richessede sa végétation.

À votre service… pour la qualité de vie,

Pierre Vallée, maireMunicipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval

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Sainte-Brigitte-de-LavalUNE MUNICIPALITÉ « VERTE », UN MILIEU DE VIE DE QUALITÉ.

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La rivière Montmorency (Collection Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval)

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UNE MUNICIPALITÉ ENCLAVÉE

�aisant partie de la Municipalitérégionale de comté (MRC) de LaJacques-Cartier, Sainte-Brigitte-de-Laval se situe à 30 km au nord-estdu centre-ville de Québec. En 2009,sa population était de 3 959 person-nes. Le territoire de Sainte-Brigitteest délimité au sud par l’arron dis -sement de Beauport de Québec, àl’ouest par la municipalité de Lac-Beauport et à l’est par Château-Richer et L’Ange-Gardien (MRC deLa Côte-de-Beaupré). On accède à Sainte-Brigitte par le boulevardRaymond en provenance de l’ar-rondissement de Beauport ou,depuis Lac-Beauport, par la traversede Laval.

À son extrémité nord-est, l’artèreprincipale de Sainte-Brigitte-de-Laval offre la particularité de nedéboucher sur aucun axe routier. En effet, à l’endroit où débutent les terres du Séminaire de Québec,l’avenue Sainte-Brigitte fait place à un chemin forestier privé.

DIFFÉRENTS SECTEURS ÀCARACTÈRE RÉSIDENTIEL

�ême si les pionniers se sont éta -blis un peu partout sur le territoire ,quatre secteurs d’implantation carac -térisent la muni cipalité : outre lenoyau villageois de Sainte-Brigitte-de-Laval, situé à peu près au centre,l’on trouve les hameaux de Moulin-Vallière et de L’Île-Enchanteresse ausud-ouest, ainsi que celui de LaBranche au nord-est. Aujourd’huimunicipalité à caractère essentielle -ment résidentiel, Sainte-Brigitte-de-Laval fut longtemps associée à lavillégiature.

POURQUOI UNE ÎLE«ENCHANTERESSE»?

L’île Enchanteresse était appelée autre -fois « l’île à Moore», en raison sansdoute du patronyme de son proprié taired’alors. La dési gnation actuelle, quiévoque le caractère enchanteur etagréable du site, est en usage depuis1955. À cette date, Alexandre Thomassinse porte acquéreur de l’île, bientôt reliéeà la terre ferme par un pont grâce à l’ini-tiative du curé Zéphirin Beaulé. La miseen place de ce pont y favorise d’abord laconstruction de chalets et, ultérieurement,celle de résidences permanentes.

SAINTE-BRIGITTE-DE-LAVALAUJOURD’HUI : UNE MUNICIPALITÉOÙ IL FAIT BON VIVRE

�es paysages montagneux, la tran -quillité des lieux ainsi que la puretéde l’air et de l’eau créent des condi -tions propices à l’établissement d’unnombre croissant de nouveaux rési -dents à la recherche d’un milieu devie sain et de qualité. En raison deson environnement particulier, de labeauté des lieux et de l’accueil offert

par ses résidents, Sainte-Brigitte-de-Laval est devenue un endroit deprédilection, tant pour les jeunesfamilles que pour de nombreuxretraités et artistes.

SAINTE-BRIGITTE-DE-LAVAL,UNE SOURCE D’INSPIRATION ET UN HAVRE POUR LES ARTISTES

Les paysages lavalois constituentd’inépuisables sources d’inspirationpour les sculpteurs, les peintres et lesécrivains, qu’ils soient professionnelsou amateurs. Plusieurs d’entre eux ontd’ailleurs choisi de s’établir dans lamunicipalité. Aussi n’est-il pas surpre nantde constater l’importance que revêt l’ex-pression artistique à Sainte-Brigitte,comme en témoigne notam ment la tenuede l’exposition annuelle Laval’Art.

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Sainte-Brigitte-de-Laval à l’aube du XXIe siècleUN LIEU… UNE SOCIÉTÉ.

Canotage sur la rivière Montmorency.(Collection France Drouin)

La pratique du golf à Sainte-Brigitte-de-Laval,une activité présente depuis 1961.(Collection Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval)

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Les nouveaux résidents et les visi-teurs découvrent un havre de paix,empreint de valeurs sociales et com-munautaires. Puisque la villégiaturey est présente depuis des décennies,les Lavalois ont développé uneimportante tradition d’accueil et unesprit d’ouverture peu commun.Aussi, la simpli cité des Lavaloisfacilite consi dérablement l’intégra-tion des nouveaux résidents. Le sen-timent d’appartenance des citoyensdemeure très fort.

En avril 2008, Sainte-Brigitte-de-Laval était l’hôte de la visite del’équipe de La Petite Séduction, une émission diffusée sur les ondesde la Société Radio-Canada (SRC)qui a pour but de montrer le coeurimmense des gens qui font larichesse et la beauté des villages duQuébec et des communautés franco-phones de partout à travers leCanada.

UN ENDROIT DE PRÉDILECTIONPOUR LES SPORTS DE PLEIN AIR

�ainte-Brigitte-de-Laval est l’endroit rêvé pour l’amateur de sports et d’activités de plein air,et ce, l’année durant.

Ainsi, la rivière Montmorency, parti-culièrement en période de crue,cons titue l’endroit de prédilectionpour les adeptes du canot et dukayak. En outre, l’important couvertforestier et la topographie accidentéefavorisent tant la pratique de lachasse et les excursions en motoneigeque la randonnée pédestre . Il estd’ailleurs possible d’emprunter lesentier Trans-Québec, dont une por-tion est loca lisée dans la municipa -lité. L’adepte d’excursions et mêmele simple marcheur peuventemprunter ce tracé savamment dess-iné .

De façon plus générale, Sainte-Brigitte-de-Laval se prête tout aussibien aux excursions en vélo de mon -tagne, au ski de randonnée et à lapratique de la raquette. Les ama teursde pêche peuvent même taquiner latruite dans les différents plans d’eau

du territoire, notamment au lacGoudreault (parc Richelieu) en pleincœur du village.

Site de villégiature par excellence,Sainte-Brigitte-de-Laval est réputéedepuis des décennies pour le ma -gnifique club de golf niché au creuxdes montagnes, les possibilités d’ex-cursions de motoneige, le camping,mais également pour ses divers sitesqui se prêtent bien à la pêche et à la pratique de sports nautiques. En bref, il y a une foule d’activités à pratiquer en toutes saisons.

DES ACTIVITÉS SOCIO-COMMUNAUTAIRES MULTIPLES

�a Municipalité et ses organismescommunautaires mettent à la dispo-sition de ses citoyens une gammediversifiée d’activités. Une program-mation complète des loisirs estd’ailleurs offerte à chaque saison aux citoyens. La parution du journalLe Lavalois, un mensuel de qualitédiffusé depuis plus de 25 ans et pro-duit par une équipe de bénévoles, est également une bonne sourced’infor mation pour les citoyens en ce qui concerne la vie socio-communautaire. De nombreuxévénements, de tous les genres et pour tous les âges, sont organisésà chaque saison.

Les résidents de tous âges peuventégalement s’engager au sein de lacommunauté en participant ou ens’impliquant dans les activités d’unefoule d’organismes communautaires.Pensons entre autres au Club del’Âge d’Or, au Cercle de Fermières,ou encore à la Maison des jeunes.En bref, il est difficile de s’ennuyer à Sainte-Brigitte-de-Laval!

6 Sainte-Brigitte-de-LavalUne municipalité d’origine irlandaise, au cœur de la forêt laurentienne

Le lac Goudreault et le parc Richelieu.(Collection Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval)

La pêche à la truite au lac Goudreault.(Collection Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval)

� Panorama à partir de la montagne à Tremblay.(Collection Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval)

Les paysages de Sainte-Brigitte-de-Laval :un source d’inspiration pour les peintres.(Collection Diane Bourgault)

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UN PAYSAGE MONTAGNEUXAUX SOMMETS ÉMOUSSÉS

�a municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval étend son territoire dansles contreforts laurentidiens, à lamarge sud-est du bouclier canadien,composé en grande partie de granitet de gneiss, roches ignées ou mag-matiques formées dans les profon -deurs de la Terre. Remontant auprécambrien, ces pierres figurentparmi les plus anciennes au monde(1,7 milliard d’années). Malgré ladureté de ces roches, elles ont étélittéralement rabotées, au quater-naire, par les lobes du glacier conti-nental dans leur progressiongénérale vers le sud. Les glaciations

sont donc responsables des reliefspeu vigoureux du massif monta -gneux des Laurentides par l’abaisse-ment et l’arrondissement dessommets.

La topographie de la municipalité secaractérise donc par l’omniprésencede la montagne, ce qui lui a valule surnom de «petite Suisse cana -dienne», comme en témoignentdeux toponymes de l’agglomérationcentrale de Sainte-Brigitte-de-Laval,près du terrain du Club de golfAlpin: les rues de Genève et deZurich. En comptant séparément lessommets parfois doubles ou triplesdes monts, on dénombre au-delà de25 éminences dépassant 650 m, unequinzaine de plus de 700 m, cinq

au-dessus de 750 m et deux d’unealtitude supérieure à 800 m. Leshauteurs les plus considérables sontatteintes au nord-est de la munici-palité, sur l’éperon rocheux découpépar l’érosion glaciaire et fluviale aunord de la confluence des rivièresMontmorency et de l’Île, nouveautoponyme officiel de ce cours d’eauautrefois appelé «Saint-Adolphe».Ensuite, plusieurs sommets élevésse trouvent à l’ouest du hameaude La Branche. Enfin, un importantensemble montagneux se distinguedes éléments orographiques avoisi-nants : il est situé au nord-est dunoyau villageois de Sainte-Brigitte-de-Laval. La montagne à Deux Têtesse démarque particuliè rement desdifférents éléments qui composentce paysage parsemé de nombreusesélévations.

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Une portion du territoire lavalois en 1949,qui a fait l’objet d’un reboisement, vraisem -blablement par le Séminaire de Québec. (W. Michaud, ANQ)

� Pêcheur à l’œuvre sur la rivière Montmorencyen 1949. (W. Michaud, ANQ)

Des caractéristiques naturelles à découvrir !UNE GÉOGRAPHIE DES PLUS INTÉRESSANTES À CONNAÎTRE.

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Un réseau hydrographiquetrès bien développé

UN SOL PEU FERTILE HÉRITÉ DEL’HISTOIRE GÉOMORPHOLOGIQUE

�e rebord méridional du vastemassif montagneux des Laurentidesa été profondément marqué parla dernière glaciation quaternaire.L’immense calotte glaciaire appelée« inlandsis » a fortement érodé unegrande partie de l’Amérique duNord ; une quantité énorme deroche, arrachée au socle précam-brien, s’est retrouvée emprisonnéesous la masse de glace, partiellementbroyée et entraînée vers le sud. Cettemoraine de fond fut ensuite laisséesur place lors de la fonte du glaciercontinental, dont le front retraitaitvers le nord, créant des lacs progla -ciaires qui se sont résorbés à la miseen place du réseau hydrographique.Les épais dépôts morainiques, qui sesont logés en contrebas des pentesmontagneuses dans les vallées fluviales, sont constitués de maté -riaux divers, surtout de sable et decailloux, quoique les débris de rochepeuvent être plus fins (argile) ouplus grossiers (blocs).

Dans un tel contexte géomorpho -logique, les habitants de Sainte-Brigitte-de-Laval, installés au bordde la rivière Montmorency et de sesprincipaux tributaires, ont toujourseu beaucoup de mal à exploitercette terre jaune très caillouteuse,peu propice à l’agriculture.

Sainte-Brigitte-de-Laval offre unréseau hydrographique très déve -loppé, dont la rivière Montmorencyconstitue l’axe principal. Du nord ausud, elle traverse le territoire lavaloissur une longueur de 25 km* et com-prend quelques affluents importantsdont les rivières à l’Île, Richelieu etaux Pins. Ces affluents comptent àleur tour plusieurs tributaires dontla rivière Lépine ainsi que les ruis-seaux Pascal et Euclide. Quelquesplans d’eau sont également bienpré sents : les lacs Goudreault,Poulin et à Théodore.

LA RIVIÈRE MONTMORENCY,AXE PRINCIPAL DU RÉSEAUHYDROGRAPHIQUE

�renant sa source dans la réservefaunique des Laurentides, entre leslacs Jacques-Cartier et des Neiges, laMontmorency arrose successivementla forêt d’enseignement et derecherche Montmorency, les terresdu Séminaire de Québec, Château-Richer, Sainte-Brigitte-de-Laval, l’ar-ron dissement de Beauport de la villede Québec et Boischatel. Près de sonembouchure, elle donne naissance àla célèbre chute Montmorency,avant de se jeter dans le fleuveSaint-Laurent, en face du pont del’Île-d’Orléans.

La rivière Montmorency entre dansla municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval par le nord-est et en sortpar le sud-ouest. Cette section, situéedans les contreforts du massif mon-tagneux laurentidien, est particu -lièrement impétueuse en raison denombreuses ruptures de pente pro -voquant des remous et des tourbil-lons en amont du noyau villageoiscentral, puis des rapides jusqu’à l’îleEnchanteresse ; en aval, le courantralentit. Près de la muni cipalité deChâteau-Richer, la vallée présenteun profil transversal en U, carac-téristique d’un surcreusementglaciaire qui la fait ressembler à uneauge ; ici, la rivière Montmorencysupporte la comparaison avec laJacques-Cartier. En aval, la rivegauche de la rivière Montmorencydemeure abrupte, alors que la rivedroite présente des pentes assezdouces pour favoriser des établis -sements humains.

UN PEUPLEMENT EN BORDUREDES PRINCIPAUX COURS D’EAU

�es agglomérations se sont consti-tuées le long de la Montmorencyet de ses principaux tributaires : lenoyau villageois de Sainte-Brigitte-de-Laval sur la rivière Richelieu,près de son embouchure, et, plus enamont, le hameau de La Branche surle cours inférieur de la rivière à l’Île.Plus en aval de la Montmorency, lehameau de Moulin-Vallière occupela rive droite de la rivière, près del’endroit où celle-ci rencontre leruisseau Euclide. Juste au sud,est situé le hameau de L’Île-Enchanteresse.

8 Sainte-Brigitte-de-LavalUne municipalité d’origine irlandaise, au cœur de la forêt laurentienne

La rivière Montmorency (Bergeron Gagnon inc., septembre 2002)

* La longueur de la rivière Montmorency est de 120 km.

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La forêt et le climat

L’IMPORTANCE DU COUVERTFORESTIER

�a municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval occupe l’extrémité orientaledu croissant vert formé par laMunicipalité régionale de conté(MRC) de La Jacques-Cartier au nordde la ville de Québec. La forêt cou-vre une grande partie de son terri-toire. Les arbres poussent sur lespentes des monts et des montagnesjusqu’aux sommets. Les terrains bor-dant les cours d’eau sont égalementboisés, sauf ceux aménagés dans lesagglomérations. Dans cette forêtmixte, les essences de boisdemeurent très variées : les feuilluscomprennent l’érable à sucre, lebouleau (jaune et blanc), le hêtre,le frêne, le merisier, le tremble et lesaule ; les conifères sont représentéspar l’épinette, le sapin et le pin.

LE CLIMAT DES MONTAGNES

� Sainte-Brigitte, la température estlégèrement plus froide qu’à Québec,de 2 ou 3oC. Engendré par l’altitude,cet écart de quelques degrés fait ensorte que les Lavalois reçoivent plusde neige que les résidents de laCapitale . Cependant, les nombreusesmontagnes qui entourent les zoneshabitées réduisent considérablementla vélocité des vents. La poudrerie yest donc beaucoup moins importantequ’en terrain découvert, commedans une prairie agricole ou le longdu fleuve. Ici, le printemps sembleprendre son temps !

L’été, les journées chaudes s’accom-modent bien de l’air plus frais lanuit. Sur ces hauteurs, le ciel bleu ne

connaît pas le « smog ». L’automne,les Lavalois ne sont pas en reste nonplus. La présence de feuillus, d’érablesnotamment, fait évoluer ce paysagemontagneux dans une palette decouleurs à couper le souffle ! Nombrede visiteurs, de photo graphes etd’artistes viennent s’ins pirer desbeautés infinies de cette belle nature.

Aussi est-il facile de vivre intensé-ment chacune des quatre saisons àSainte-Brigitte-de-Laval, un spectaclequi se renouvelle sans cesse.

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L’île Enchanteresse avant qu’elle soit lotieà des fins de villégiature. (Archives de la Fabrique de Sainte-Brigitte)

Un paysage montueux typique de Sainte-Brigitte-de-Laval. (Bergeron Gagnon inc., septembre 2002)

� Sainte-Brigitte-de-Laval vers le sud,depuis la rue Labranche. (Bergeron Gagnon inc., septembre 2002)

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10 Sainte-Brigitte-de-LavalUne municipalité d’origine irlandaise, au cœur de la forêt laurentienne

La beauté des paysages de Sainte-Brigitte-de-Laval et la qualité de son environnementpermettent de vivre pleinement lesdifférentes saisons.(Collection Diane Bourgault (haut et droite)) et (CollectionMunicipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval (gauche))

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LES PREMIERS COLONS:DES IRLANDAIS

�ainte-Brigitte-de-Laval se situesur le territoire de l’ancienne sei -gneurie de la Côte-de-Beaupré.Concédée en 1636 à AntoineCheffault, sieur de la Renardière,cette seigneurie devient la propriétéde Mgr François de Laval unetrentaine d’années plus tard.L’évêque la cède par la suite auxprêtres du Séminaire de Québec.

L’absence de route et l’éloignementempêchent le développement de laseigneurie aux XVIIe et XVIIIe siècles.Son territoire sert alors uniquementpour la chasse.

Un changement se dessine au pre-mier tiers du XIXe siècle. Le Québecest alors marqué par une vagued’immigration sans précédent enprovenance des îles Britanniques,qui contribue à la naissance ou audéveloppement de plusieurs com-munautés au nord de Québec, ainsique dans les régions de l’Amianteet des Cantons-de-l’Est. Le territoireactuel de Sainte-Brigitte-de-Laval estdirectement touché par ce courantmigratoire.

À partir de novembre 1830, leSéminaire concède des lots à quel -que deux lieues et demie du fleuve,dans le vaste espace compris entre lecanton de Tewkesbury au nord-ouestet la paroisse de L’Ange-Gardien ausud-est. Les terres sont cédées par leSéminaire, à condition que l’on s’yétablisse immédiatement. En sep -tembre 1831, l’arpenteur JosephHamel effectue donc les travauxd’arpentage et d’exploration néces-saires à la construction d’une route

sur la rive droite de la rivièreMontmorency, jusqu’au 8e rangde Laval. Grâce à cette voie d’accès,les premiers colons peuvent enfins’établir à Sainte-Brigitte-de-Laval.

Au cours des années 1830, ce sontsurtout des immigrants irlandais quise voient concéder des terres par leSéminaire de Québec. C’est le cas deJohn O’Shea, qui reçoit une conces-sion dès 1830, suivi l’année suivantepar Thomas Fleming, Thomas Dunn,Michel Hanley, Philip Quinn, JamesBritton, Patrick Dooley et JamesGillany. Mary Dawson obtient enoutre une concession en 1839.

Malgré la pauvreté du sol, ces valeu-reux pionniers réussissent tant bienque mal à faire pousser de l’avoine,de l’orge, du sarrasin, du seigle et

des pommes de terre. Plusieurs desimmigrants irlandais s’établissentdans le hameau de Moulin-Vallière,plus précisément en bordure duchemin de la Traverse et de la ruedu Calvaire. Ce hameau de la muni -cipalité porte également, à cetteépoque, le nom de « Dawsonton »parce que plusieurs membres dela famille Dawson y sont installés.

En novembre 1833, l’évêque deQuébec, Mgr Signay, érige en dessertela mission de Sainte-Brigitte. Endécembre de l’année suivante, l’onprocède aux premières inscriptionsdans les registres paroissiaux (bap-tême de Peter Dawson). Six ans plustard, la communauté compte trente-six familles catholiques d’origine irlan-daise regroupant 115 communiants.

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Une histoire ancienne plutôt méconnueSAINTE-BRIGITTE-DE-LAVAL, UNE PORTION DE LA SEIGNEURIE DE LA CÔTE-DE-BEAUPRÉ.

Une des descendantes des pionniersirlandais : Margareth Dawson, photo -graphiée en 1921 avec ses troispetits-enfants à Sainte-Brigitte-de-Laval.(Collection Rosa Dawson)

� Localisation de la seigneurie de la Côte-de-Beaupré.

Dessin : Pouliot Guay graphistes

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Très rapidement, les colons se dotentdes équipements nécessaires. En juil-let 1837, un moulin à carde est cons -truit, puis un moulin à scie trois ansplus tard.

Dans la décennie suivante, quelquesCanadiens français s’ajoutent à laliste des censitaires : Antoine Parenten 1840 et Charles Bégin en 1842.Jusqu’en 1850, les Irlandais domi-nent nettement le mouvement de

colonisation, mais après cette date, lenombre de francophones ne cesserade croître.

UNE PRÉOCCUPATION CONSTANTEAU MILIEU DU XIXe SIÈCLE :L’OUVERTURE DES ROUTES

Même si le boulevard Raymond etune bonne partie de l’avenue Sainte-Brigitte sont ouverts en 1831, les grandsvoyers demeurent fort actifs au milieudu XIXe siècle. Ces fonctionnaires, respon -sables de l’ouverture des routes, rendent

compte au Séminaire des requêtesprésentées par les citoyens, qui réclamentsans cesse de nouveaux chemins. Cetteinstitution dépense donc régulièrementdes sommes substantielles pour la construction de routes tout au long duXIXe siècle. Plusieurs voies de communi -cation sont ouvertes à la fin des années1840 et dans la décennie suivante.

12 Sainte-Brigitte-de-LavalUne municipalité d’origine irlandaise, au cœur de la forêt laurentienne

Plan du terrain de la chapelle (encerclée), 24 septembre 1842.(ASQ)

� Plan dressé par l’arpenteur Joseph Hamelen septembre 1831 illustrant, notamment, lesdifférents rangs et le réseau hydrographique. (ASQ)

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Une paroisse qui s’organise

ON ÉRIGE LA PREMIÈRE CHAPELLE

�ainte-Brigitte est alors desserviepar des missionnaires ainsi que parles curés de L’Ange-Gardien et deLac-Beauport. Cependant, en 1842,le Séminaire fait élever une chapelleen bois de 32 pieds sur 40 sur laterre de la famille Le Rossignol, prèsde l’actuelle rue de la Pépinière. Lachapelle est démontée pièce parpièce puis reconstruite en 1852 àl’emplacement actuel de l’église.

LA PREMIÈRE ÉGLISE EST ÉDIFIÉE

�es paroissiens constatent rapide-ment que la chapelle est devenuetrop petite pour répondre auxbesoins sans cesse croissants de lacommunauté. Aussi décide-t-ond’élever une véritable église àSainte-Brigitte. Elle est terminée en1853. Il s’agit d’un bâtiment en boisde 80 pieds de long sur 34 de large,avec un clocher reposant sur le toit.Cette église sera incendiée en 1948.

LA PAROISSE ENFIN ÉRIGÉECANONIQUEMENT

e n’est qu’une dizaine d’annéesplus tard, le 24 février 1863, que laparoisse est érigée canoniquementet placée sous le patronage de sainteBrigitte de Kildare. Le nom de laparoisse rend en outre hommage àMgr Laval, un des premiers seigneursdu lieu. En 1863, le premier curés’installe de façon permanente.La communauté compte alors 103familles et 600 âmes. En 10 ans, laparoisse s’agrandit considérablement :de nouvelles limites sont alors fixéeslors d’une seconde érection cano -nique proclamée le 31 octobre 1873.

MAIS QUI EST BRIGITTE DE KILDARE ?

Brigitte (ou Brigide) de Kildare (444-523)est la fille d’un chef de clan païen etd’une esclave ayant adopté la foi chré -tienne. Après s’être convertie, Brigittefonde la première communauté defemmes chrétiennes en Irlande, dont laplus importante, celle de Kildare (près deDublin). Brigitte n’hésite pas à distribueraux démunis les ressources de sa propredemeure, puis celles de sa communautéreli gieuse. Le culte à Brigitte de Kildareest particulièrement vivace en Irlande etau pays de Galles ; aussi est-elle devenuela sainte patronne des Irlandais. Lafête de sainte Brigitte est célébrée le1er février, jour anni versaire de son décès.

ON ÉLÈVE UN PREMIER PRESBYTÈRE

n premier presbytère est construitrue du Couvent en 1874-1875.Déplacé de son site d’origine, il sert

de résidence curiale jusqu’en 1956.Le premier presbytère est aujour-d’hui une maison privée.

LA MUNICIPALITÉ SCOLAIREEST ÉTABLIE

�a municipalité scolaire est érigéele 18 janvier 1873. Il existait cepen-dant des écoles bien avant cettedate. Ainsi, dès 1853, on mentionnela présence d’une école anglaise quiaurait fermé ses portes deux ansplus tard. En outre, les Archives duSéminaire de Québec rapportent en1855 : « On donnera pour la maisond’école à Laval un arpent et demide terre, à la condition que les habi-tants seront chartrés [obligés] del’enclore tant que le Séminairerestera en possession du terrainadjacent*. » Enfin, une école est men-tionnée en 1862; deux ans plus tard,on rapporte l’existence de troisécoles. En 1875, une école dessert lesenvirons de l’île Enchanteresse et, en1878, on fait état de deux écoles, unepour chaque « nationalité ».

LA FORMATION OFFICIELLE DE LA MUNICIPALITÉ

�vant la formation officielle de laMunicipalité (au moins depuis la findes années 1840), le territoire deSainte-Brigitte et les affaires courantessont gérés par le Conseil de comtéde Montmorency. Les réunions duConseil sont presque uniquementconsacrées à l’ouverture des routes.C’est seulement le 11 février 1875qu’un décret ministériel proclameofficiellement la constitution de la

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� La première église de Sainte-Brigitte, vers 1940.(Collection Fabrique de Sainte-Brigitte)

L’intérieur de la première église de Sainte-Brigitte. (Collection Fabrique de Sainte-Brigitte)

* ASQ, SME, transcription dactylographiéesur fiche, 8 janvier 1855.

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Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval. Il apparaît cependant que leConseil municipal était en poste dèsl’année précédente, puisque, le 6juillet notamment, le maire JohnDawson préside une séance quise déroule chez le cultivateur JohnKeough, secrétaire-trésorier.

UN DÉVELOPPEMENT QUI DEMEURE LENT

�e développement de la munici-palité se fait lentement. Avec la criseéconomique que connaît le Québecà la fin du XIXe siècle, plusieursLavalois d’origine irlandaise quittentla municipalité à destination desÉtats-Unis. Des rangs autrefoisouverts à la colonisation sont ainsiabandonnés. En 1910, le village necompte qu’une dizaine de construc-tions, dont le moulin Simoneau. Àla fin des années 1940, au momentoù Sœur Marie-Ursule rédige laCivilisation traditionnelle des Lavalois, levillage comprend une cinquantainede maisons, dont des établissementscommerciaux comme une boucherie,trois épiceries, une boulangerie etun garage.

SŒUR MARIE-URSULE, L’ENSEIGNANTEDEVENUE ETHNOLOGUE

En cette fin de Seconde Guerre mon diale,Sœur Marie-Ursule (née Marie-UrsuleSanschagrin), Franco-Américaine de laCongrégation des Sœurs de Saint-Josephde Carondelet, enseigne au collègeSainte-Catherine à Saint Paul (Minnesota).En 1944, soucieuse de perfectionner sa

connaissance du français, elle s’inscrit àl’Université Laval. Sœur Marie-Ursule seprend d’affection pour Sainte-Brigitte-de-Laval, village natal de son père, JosephSanschagrin. Dans le cadre de sa forma-tion qui la conduira à l’obtention d’undoctorat ès lettres, Sœur Marie-Ursuleentreprend, à la fin des années 1940,la rédaction de l’imposant ouvrageCivilisation traditionnelle des Lavalois,publié aux Archives de folklore del’Université Laval en 1951. En plus dedresser l’histoire de la municipalité, l’au-teure décrit de façon détaillée, avec uneapproche ethnologique, la société lava -loise de l’époque. Elle y fait une descrip-tion très précise des mœurs et coutumesdes Lavalois, dont le mode de vie estencore traditionnel en cette périoded’après-guerre. Sœur Marie-Ursuleémaille ses propos de photos de grandequalité, qu’elle prend elle-même ou dontelle confie la réalisation à GeorgeDriscoll, de l’Office de publi cité de laprovince de Québec (devenu l’Office dufilm du Québec). Sœur Marie-Ursule arendu un fier service à sa communautéen réalisant cet ouvrage. Elle a d’ailleursremporté le prix Raymond-Casgrain à lasuite de la publication de ce volume, pre-mier à sortir des Presses universitairesen 1951. À lire absolument !

DES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRESQUI SE DÉVELOPPENT

�n plus des écoles de rang bâtiesau cours de la seconde moitié duXIXe siècle, on procède en 1910 à laconstruction de l’école du villageno 1. Cet immeuble d’inspirationSecond Empire subsistera jusqu’en1954. Cette année-là, le curéZéphirin Beaulé fait ériger sur lemême emplacement le second pres-bytère, devenu aujourd’hui l’hôtelde ville. Il est à noter qu’au débutdu XXe siècle (1910), la municipalitécompte deux écoles, celle duhameau de La Branche et celle de

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Le premier presbytère en 1948, rue duCouvent. Son aspect était alors conformeà celui qu’il présentait à l’origine. Lebâtiment a depuis lors été modifié. (Collection Gisèle Girard)

Un exemple de maison construite par unpionnier de Sainte-Brigitte, une structureen pièce sur pièce assemblée à tenons età mortaises. Vers 1900. (Collection Emma Auclair-Thomassin)

� Sœur Marie-Ursule avec ses parents. (Collection Bernadette Sanschagrin)

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Moulin-Vallière. Cette dernière étaitune école bilingue qui accueillaitfrancophones et anglophones.

On érige le couvent de Sainte-Brigitte en 1948. L’établissementcomporte six classes, en plus dulogement pour les religieuses, lesSœurs Servantes du Saint-Cœur deMarie. Un collège pour garçons estconstruit en 1955, tout à côté ducouvent.

COUVENT ET COLLÈGE DÉSORMAIS INTÉGRÉS !

À l’époque contemporaine, les deux insti-tutions d’enseignement primaire (couventet collège) font l’objet de transformationsmajeures. C’est en 1986 qu’est établi unpremier partenariat entre trois ministèresdu gouvernement du Québec (Éducation,Affaires culturelles et Affaires munici-pales), la Commission scolaire de Beauportet la Municipalité. Cette initiative permet-tra l’unification des deux écoles par l’a-jout d’une bibliothèque et d’un gymnase,de même que l’ouverture de maternelleset de locaux polyvalents. À la suite d’unconcours lancé auprès des jeunes, un

nom est choisi pour le nouveau bâtiment :« Le Trivent». Cette appellation soulignel’aspect tripartite du projet (gouvernementdu Québec, Municipalité, commission sco-laire) et la triple vocation (éducative, cul-turelle et sportive) du nouveau complexe.Quant au vocable « vent », il rappelle lanature même du milieu lavalois : l’air pur,les montagnes et les cours d’eau. L’aspect« vent » symbolise également la nou-veauté et l’amitié tout en donnant un cer-tain élan créateur au projet. Unedynamique réalisation, à l’image desLavalois !

LES DÉVELOPPEMENTS DE LAPÉRIODE CONTEMPORAINE

�u cours du XXe siècle, la construc-tion résidentielle à Sainte-Brigitte-de-Laval s’effectue de façon linéaire,principalement en bordure des riv-

ières Montmorency et à l’Île. En1962, la Fabrique de Sainte-Brigitteenvisage le lotissement d’une partiede ses terres, au sud-est de l’église.Ces terrains ne seront bâtis quebeaucoup plus tardivement, vers1970. Par ailleurs, le dévelop pementdu secteur Chantaube (secteurValmont), situé à l’ouest de l’avenueSainte-Brigitte, à la hauteur de l’îleEnchanteresse, a été amorcé en 1963.

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En 1962, la terre de la Fabrique (à l’arrière de l’église) est encore vacante.(Collection Fabrique de Sainte-Brigitte)

� L’école no 1 du village, qui occupait l’empla -cement de l’actuel hôtel de ville. Vers 1920.(Collection Gisèle Girard)

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ne simple balade sur les cheminssinueux de Sainte-Brigitte-de-Lavalrévèle la présence d’une gamme debâtiments aussi variés qu’anciens,représentant une période de 100 ans.Ils font partie de ce que l’on appellele patrimoine bâti, des témoins desmodes de construction d’autrefois,issus de divers styles architecturaux.Généralement, l’on considère comme« patrimonial » un bâtiment érigéavant la Seconde Guerre mondialeet présentant un intérêt par sonarchitecture ou son ancienneté. Desbâtiments postérieurs à cette périodepeuvent aussi être considérés d’inté -rêt patrimonial, en raison de lareprésentativité de leur type ou duprocédé de construction utilisé.

Le patrimoine bâti lavalois couvreprincipalement le début du XXe siècle,mais il comprend aussi des cons truc-tions datant de la seconde moitié duXIXe siècle. Selon le rôle municipald’évaluation, la plus ancienne mai-son d’intérêt patrimonial daterait de1868 (570, avenue Sainte-Brigitte).Quelques demeures ont été cons -truites dans les années 1880 et 1890.

Les maisons anciennes lavaloisessont pour la plupart en bois, maisquelques spécimens en pierre, plusanciens, ont heureusement été con-servés. Au moins une cinquantainede bâtiments offrent ainsi un intérêtpatrimonial en raison de leurancien neté et de leur compositionarchitecturale. S’ils sont surtoutsitués le long de l’avenue Sainte-Brigitte, quelques-uns occupent lesrues de la Fabrique, Saint-Louis etSaint-Liguori.

Parmi les édifices patrimoniaux, lesmaisons d’habitation demeurentlargement majoritaires. On remarqueaussi des bâtiments secondaires(granges-étables, remises, etc.) etquelques éléments reliés au patri-moine religieux : les calvaires, lescroix de chemin, sans oublier l’égliseet le presbytère.

Une typologie variéed’architecture domestique

�a typologie d’architecture domes-tique d’intérêt patrimonial demeureassez variée. Un type est définilorsque des bâtiments d’une mêmepériode présentent des caractéris-tiques analogues.

� LA MAISON QUÉBÉCOISE

� Sainte-Brigitte-de-Laval, le typele plus ancien concerne la maisonquébécoise. Généralement construiteavant 1880, elle se distingue avanttout par la forme courbée de la toi-ture et la présence habituelle delucarnes. Ce type architectural estdevenu très rare à Sainte-Brigitte.

18 Sainte-Brigitte-de-LavalUne municipalité d’origine irlandaise, au cœur de la forêt laurentienne

Un patrimoine bâti insoupçonné à Sainte-Brigitte-de-LavalLE PATRIMOINE BÂTI, UN TÉMOIN PRIVILÉGIÉ DES MODES DE CONSTRUCTION D’AUTREFOIS.

Un rare exemple de maison québécoiseencore conservée à Sainte-Brigitte ; elle a été construite vers 1870-1880. (Bergeron Gagnon inc., septembre 2002)

Maison Édouard-Fortier (445, avenue Sainte-Brigitte), dans son état d’origine, un parfaitexemple d’architecture d’inspiration SecondEmpire ; à l’extrême droite : la cuisine d’été.En octobre 1960, la maison est encore revêtuede planches à feuillure.(Collection Benoît Fortier)

TERRASSON

BRISIS

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DES MAISONS D’INFLUENCESECOND EMPIRE

�e paysage architectural ancien deSainte-Brigitte est surtout marquépar des maisons d’influence SecondEmpire. Ce style tire son nom del’époque du Second Empire français(1852-1870) et se caractérise notam-ment par la toiture à la Mansart, dite« mansardée ». L’immeuble appar-tenant à ce type architectural estdonc facilement reconnaissable àson toit à deux versants, composé dedeux sections : le terrasson, la partiesupérieure en pente douce, et le bri-sis , la moitié inférieure en penteforte, généralement courbée, la plusvisible de la rue. Ce style est entréau Québec en provenance des États-Unis. La maison mansardée devienttrès populaire à la fin du XIXe siècleet au début du XXe, parce qu’elle per-met l’occupation complète de deuxniveaux.

� L’INFLUENCE VERNACULAIREAMÉRICAINE ET LES MAISONS AUTOIT À DEUX VERSANTS DROITS

�e patrimoine bâti de Sainte-Brigitte-de-Laval se signale également par laprésence de ces habi tations au toit àdeux versants droits, sans avant-toitcourbé. Typiques surtout de la pre-mière moitié du XXe siècle, elles ontété popularisées à la suite de la dif-fusion des catalogues américainsd’architecture .

� LA MAISON À TOIT PLAT

�es maisons surmontées d’un toiten terrasse sont surtout érigées aupremier tiers du XXe siècle. Souvent,cette forme de toit est ajoutée à unemaison plus ancienne, dont la toi-ture originale était à deux versants.Les maisons à toit plat deviennentrapidement populaires parce qu’ellespermettent de disposer de deuxniveaux complets d’occupation.

L’ancien magasin général de Moulin-Vallière,avenue Sainte-Brigitte, en 1943.(Collection Gisèle Girard)

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Maison d’inspiration Second Empire, avenue Sainte-Brigitte.(Collection Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval)

Un exemple de maison à toit plat, érigée au XIXe siècle.(Bergeron Gagnon inc., septembre 2002)

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Des édifices offrantun intérêt particulier

�e trop rares immeubles d’intérêtpatrimonial à Sainte-Brigitte-de-Lavalse distin guent par leur intégritéarchitecturale. Il convient d’enprésenter certains qui se démar-quent parti culièrement.

DES COMPOSANTES DÉCORATIVESDE PLUS EN PLUS RARES

�endant la période victorienne,on introduit certaines composantesdécoratives sur des maisons plusanciennes. C’est le cas notammentdu lambrequin, cet ornementdécoupé dans le bois, placé au bordde l’auvent d’une galerie. À cetteépoque, on décore aussi avec l’aisse-lier, de forme anguleuse ou courbe,placé à la jonction d’un poteau degalerie et de la bordure de l’auventou de la toiture.

Des bâtiments«secondaires » qui fontaussi partie du patrimoinearchitectural

Un bâtiment est jugé « secondaire »non pas en raison de son peu d’im-portance, mais simplement par oppo-sition à « principal », qui correspondà la maison d’habitation. Les bâti-ments secondaires regroupent donctoutes ces constructions anciennesdont la fonction est surtout liée àl’entreposage et aux activités agri-coles. Ils comprennent les granges,granges-étables, remises et caveauxà légumes.

DES GRANGES-ÉTABLESEXCEPTIONNELLES

�ême si la vocation agricole est,depuis toujours, relativement peuimportante à Sainte-Brigitte-de-Laval, son paysage est encore mar -qué par la présence d’un certainnombre de granges-étables anciennes.On les retrouve sur l’ensemble duterritoire municipal. Contrairementaux maisons d’habitation, elles ontpour la plupart assez bien conservéleur intégrité. Aussi, les matériauxanciens demeurent encore bien visi-bles , en particulier la planche de boisdisposée verticalement etles structures en pièce sur pièce.Les fenêtres à petits carreaux carac-térisent également ce type de cons -truction.

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Sur cette maison d’influence verna culaireaméricaine dotée de lucarnes, l’on aavantageusement conservé le parementde bardeaux de bois, les fenêtres à quatrecarreaux, ainsi que les composantesdécoratives que constituent les planchescornières et les chambranles. (Bergeron Gagnon inc., septembre 2002)

Un immeuble d’inspiration Second Empireayant conservé ses aisseliers et seslambrequins.(Bergeron Gagnon inc., septembre 2002)

� La résidence de style Second Empire estencore revêtue de planches à feuillure,un matériau traditionnel devenu de plus enplus rare à Sainte-Brigitte-de-Laval. Elle aconservé sa galerie couverte, de même queses fenêtres à battants à grands carreaux,rehaussées de chambranles ouvragés. À lajonction des murs, des planches cornièrescontribuent à accroître la valeur patrimo nialede cette maison qui appartient à l’un desrares ensembles architecturaux de Sainte-Brigitte-de-Laval.(Bergeron Gagnon inc., septembre 2002)

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UN PETIT BIJOU DE BÂTIMENTSECONDAIRE

DES ANCIENNES ÉCOLESÀ DÉCOUVRIR !

�u hasard d’une promenade, il estencore possible de découvrir quatredes anciennes écoles construitesdans la municipalité. Dans le hameaude Moulin-Vallière, on remarque lesnuméros 149 et 172, avenue Sainte-Brigitte-de-Laval, qui correspondentrespecti ve ment à la première et à la

deuxième école de ce hameau. L’uned’elles (le no 172), vraisemblablementla seconde , a été édifiée en 1953.

Dans le hameau de La Branche, onpeut encore voir d’anciennes écolesaux numéros 2 et 7, rue Saint-Louis.La première bâtie en 1876, a étéincendiée en 1925 et reconstruitela même année.

Un patrimoine bâti àconserver et à mettreen valeur

�ême si plusieurs ont aujourd’huidisparu, Sainte-Brigitte-de-Lavalcompte encore bon nombre de bâti-ments d’intérêt patrimonial quitémoignent de l’ancienneté de l’occu-pation du territoire. Si certainesmaisons anciennes ont vu leurcachet ancestral atténué, la plupartdes interventions qui en sont à l’o-rigine demeurent réversibles. Unesensibilisation accrue et une docu-mentation appropriée peuvent con-tribuer à corriger la situation. Enoutre, certains propriétaires, plussensibles à la protection de l’héritage

du passé, sont judicieusement inter-venus sur leur maison ancienne enmettant en application des principessimples de réparation et d’entretien.Ils constituent des exemples à suivre !

Le patrimoinereligieux lavalois

LES CALVAIRES ET CROIXDE CHEMIN : DES ÉLÉMENTSINDISSOCIABLES DE LA DÉVOTIONPOPULAIRE

�es Lavalois ont heureusementconservé d’importants témoins dela dévotion populaire que sont lescalvaires et croix de chemin. Celles-ci correspondent à de simples croixlatines en bois, alors que les cal-vaires comprennent en plus unereprésentation sculptée du Christ.On trouve encore à Sainte-Brigittetrois calvaires et une croix dechemin.

Un peu oubliés aujourd’hui, ces élé-ments demeurent des symbolesémouvants des pratiques religieusesdu passé. Les calvaires et croix de

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Le 172, avenue Sainte-Brigitte, secondeécole du hameau de Moulin-Vallière, érigée en 1952. (Bergeron Gagnon inc., septembre 2002)

� Le 2, rue Saint-Louis, première écoledu hameau de La Branche.(Bergeron Gagnon inc., septembre 2002)

La forme du toit et la structure de cettegrange-étable en font un bâtimentextrê mement rare. On remarquera lecarré (le niveau du rez-de-chaussée) enpièce sur pièce, dont les assemblagessont à tenons et mortaises, sansclouage, ce qui témoigne de la trèsgrande ancienneté de la cons truc tion.En outre, la toiture mansardée n’estguère courante sur les bâtimentssecon daires.(Bergeron Gagnon inc., septembre 2002)

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chemin étaient des lieux de prièreet des points de ralliement lors deprocessions religieuses, notammentcelle de la Fête-Dieu. Souvent placéeà l’intersection de routes, là où l’onpouvait l’apercevoir de loin, la croixde chemin devenait un excellentpoint de repère.

L’ÉGLISE SAINTE-BRIGITTE-DE-LAVAL

�’église et l’ancien presbytère cons -tituent les éléments les plus impor-tants du patrimoine religieuxlavalois. La première église deSainte-Brigitte-de-Laval a été dé -truite par un incendie en 1948. Letemple actuel, inauguré en décembre1949, est l’œuvre des architectesBeaulé et Morissette. Il appartient aucourant moderne d’architecture

religieuse de l’entre-deux-guerres.Aussi demeure-t-il comparable àl’église de Sainte-Thérèse-de-Lisieux(arrondissement de Beauport deQuébec) que réalise Adrien Dufresneen 1936.

La pierre irrégulière du temple con-traste avec la symétrie des ouver-tures. La nef se caractérise par desarcs de béton constituant la décora-tion principale de l’église. La voûteest revêtue d’un crépi acoustique etle plancher est en terrazzo. Le dénue-ment intérieur du temple y accentuel’atmosphère de spiritualité.

LE SECOND PRESBYTÈREDE SAINTE-BRIGITTE

�e second presbytère de Sainte-Brigitte-de-Laval est érigé en 1955sur l’emplacement de l’ancienneécole no 1. L’immeuble de planplutôt carré, en brique, se démarquepar une imposante fenêtre faisantsaillie en façade et un fenêtrage à guillotine. Le second presbytèreabrite la mairie depuis novembre2001.

22 Sainte-Brigitte-de-LavalUne municipalité d’origine irlandaise, au cœur de la forêt laurentienne

L’immeuble abritant aujourd’hui la mairieest le second presbytère de la paroisse,construit en 1955. (Collection Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval)

L’église de Sainte-Brigitte-de-Laval en 1951 ; à gauche : la première école du village, l’école no 1. (ANQ)

� S’il est habituellement placé en bordure de laroute, le calvaire peut aussi être installé dansle cimetière paroissial. (Bergeron Gagnon inc., septembre 2002)

Calvaire situé à l’intersection de l’avenue Sainte-Brigitte et de la rue Labranche. Érigéentre 1919 et 1923, il cache sous son socle,du côté opposé au chemin, une structureutilisée jadis comme caveau à légumes, unélément patrimonial devenu exceptionneldans la municipalité . (Bergeron Gagnon inc., septembre 2002)

� Autrefois, le calvaire était habituellementceinturé d’une clôture, généralement en bois,pour délimiter son espace sacré. Ce calvaire,situé sur l’avenue Sainte-Brigitte, a conservé saclôture qui, fait rarissime, est en fonte de fer.(Bergeron Gagnon inc., septembre 2002)

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La vie quotidienne d’autrefois àSainte-Brigitte-de-Laval était ponc-tuée d’une série de gestes répétésmettant à l’honneur le savoir-faireet la débrouillardise de l’individu.Dans la société traditionnelle, lesfamilles se devaient d’être auto -nomes. Le monde d’autrefois sedémarquait ainsi par un grandnombre d’acti vités, qui ont pourla plupart disparu aujourd’hui.

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La vie traditionnelle d’autrefois… au quotidienDES ACTIVITÉS JADIS INDISPENSABLES QUI APPARTIENNENT AUJOURD’HUI AU FOLKLORE.

� La mère et la fille, très occupées par le filagede la laine, le tricot… et la surveillance dupetit dernier. Vers 1950.(ANQ)

Arthur Thomassin, Édouard Le Rossignol etNicolas Thomassin « faisant boucherie » aucours des années 1920. Les mois de novembreet de décembre étaient consacrés à cetteactivité, essentielle au mode de vie d’autre -fois. On organisait alors, entre voisins, descorvées pour tuer un ou plusieurs animauxet ensuite en apprêter la viande. Les surpluspouvaient être vendus aux commerçantsou aux journaliers.(Collection Joseph-Arthur Thomassin)

� Une Lavaloise à l’œuvre sur son métier àtisser en 1955. Aujourd’hui un loisir pourcertaines personnes, la confection des tissusfaisait partie intégrante du mode de vietraditionnel.(ANQ)

� Un forgeron lavalois affairé à battre le fersur son enclume. Avant l’apparition de l’auto -mobile , à une époque où les voitures sontprincipalement à traction hippomobile, leforgeron est indispensable non seulementpour le ferrage des chevaux, mais aussi pourla fabrication, la réparation et l’entretien dumatériel de transport. Vers 1950.(ANQ)

� Activité aujourd’hui mécanisée, le labouragede la terre à l’aide de la charrue nécessitaitde longues heures de labeur à l’automne.Vers 1900-1910. (Collection Emma Auclair-Thomassin)

� L’affûtage de la faux, une opération répétéesans cesse lors de la récolte du foin. PierreSanschagrin savait manier adroitement lapierre à affûter. Vers 1950.(ANQ)

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�e tout temps, la forêt a constituéune ressource d’importance pourSainte-Brigitte-de-Laval. Les activitésde coupe et de transformation dubois ont d’ailleurs été l’un des fersde lance de l’économie locale.

Dès 1840, une requête est présentéepar des colons aux autorités duSéminaire pour la construction d’unmoulin, un équipement alors essentiel.

À partir du milieu du XIXe siècle, l’ar-rivée graduelle des Canadiensfrançais est surtout motivée par l’at-trait des richesses forestières. Lacoupe du bois se fait alors sur unebase individuelle. Le bois équarri esttrès en demande, avant de céder leterrain au bois de chauffage.

DES CHANTIERS EN PÉRIPHÉRIEDE SAINTE-BRIGITTE-DE-LAVAL

�u tournant du XXe siècle, lademande croissante de papier jour-nal favorise l’essor de l’industrie despâtes et papiers. Des compagniescomme l’Anglo-Canadian Pulp andPaper Mills ou la D’Auteuil Lumber

obtiennent des droits de coupe oudes réserves forestières en périphériede Sainte-Brigitte-de-Laval. Ces terresse trouvent en bonne partie sur lespropriétés du Séminaire, notammentdans le bassin de la Montmorency.Les compagnies forestières exploitentd’importants chantiers, qui pro-curent du travail à de nombreuxLavalois. On coupe du bois en forêt,en plus de pratiquer la drave auprintemps.

Au début du XXe siècle, l’industrie despâtes et papiers se consolide. Lesactivités de coupe du bois en forêtprennent de plus en plus d’impor-tance. Vers 1950, l’Anglo-CanadianPulp and Paper Mills exploite encoredes chantiers, où l’on coupe le sapinet l’épinette, en plus d’en acheterdirectement de certains Lavalois.

LA COUPE DU BOIS DE CHARPENTE

� la fin des années 1940, la coupedu bois de charpente occupe unepart significative de l’activité écono -mique à Sainte-Brigitte-de-Laval.

Huit scieries sont alors en activité :les moulins Boutin, Duclos, Racine,Thomassin, Vallière*, Verret, LeRossignol et Welch. Ces moulinspermettent en outre la créationd’emplois en forêt et dans le trans-port des billots.

LA COUPE DU BOIS, UN REVENUD’APPOINT

� Sainte-Brigitte-de-Laval, la coupedu bois a toujours constitué unrevenu d’appoint pour les agricul-teurs. Encore à la fin des années1940, Sœur Marie-Ursule signale quele bois abattu sur les terres de culti-vateurs sert d’abord aux besoins dela ferme, alors que les surplus sontvendus à des commerçants ou à desparticuliers. Les terres étant peu pro-ductives, les agriculteurs ne peuventcompter que sur leurs faiblesrécoltes de céréales, de pommes deterre ou de légumes pour survivre.La coupe de bois devient donc unesource de revenu appréciable.

24 Sainte-Brigitte-de-LavalUne municipalité d’origine irlandaise, au cœur de la forêt laurentienne

Des activités d’importance pour Sainte-Brigitte-de-LavalLA COUPE ET LA TRANSFORMATION DU BOIS, UNE ACTIVITÉ ANCIENNE.

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Le moulin Le Rossignol en pleine activitévers 1938-1939. (Collection Joseph-Arthur Thomassin)

Des membres de la famille Auclair posantfièrement avec leur godendart et de beauxspécimens de billots, vers 1920-1930.(Collection Emma Auclair-Thomassin)

Vers 1938-1939, la cuisinière LauréanneLe Rossignol devant un camp de bûcheronsdans le secteur de « la Brûlée », sur les terresdu Séminaire à Sainte-Brigitte-de-Laval.(Collection Joseph-Arthur Thomassin)

* La mémoire de l’un des propriétaires, ArthurVallière, est honorée dans le nom du hameaude Moulin-Vallière.

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L’entrepreneur de coupe de bois JosephLapointe vers 1930.(Collection Diane Thomassin)

� En 1939, des cages de bois sont montéesdans le voisinage de la scierie Le Rossignolafin de permettre le séchage des planchesavant leur livraison. Au sommet d’une cage :Édouard Le Rossignol (1) ; au pied de lamême cage : Wilfrid Le Rossignol (3) ;au centre : Jean-Baptiste Thomassin (2). (Collection Joseph-Arthur Thomassin)

� Au moulin Verret, vers 1950, un manœuvreamorce le débitage d’un billot en planches. (ANQ)

Le moulin à scie Simoneau au début des années1950, l’un des premiers construits dans lamunicipalité ; il se trouvait à l’angle de l’avenue Sainte-Brigitte et de la rue Simoneau.(Sœur Marie-Ursule, Civilisation traditionnelledes Lavalois, p. 64)

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Le parc Richelieu.(Collection Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval)

� En octobre 1949, les chalets de la rueSanschagrin, dans le hameau de La Branche,près de la rivière à l’Île. L’un d’eux (à droite),longtemps habité par Nazaire Lemay, ne seradémoli qu’en 1980.(Collection succession Nazaire Lemay)

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�a beauté des paysages monta -gneux et la présence de nombreuxcours d’eau, en particulier la rivièreMontmorency, favorisent l’essor dela villégiature à Sainte-Brigitte-de-Laval. L’amélioration des conditionséconomiques après la SecondeGuerre mondiale et la démocratisa-tion de l’automobile incitent beau-coup de citadins à profiter desavantages offerts par la campagne…à proximité de la ville. À l’instar deLac-Beauport, Sainte-Brigitte-de-Laval cons titue pour eux une desti-nation pri vilégiée en tant que havrede paix, particulièrement pendant lasaison estivale.

Facile d’accès et située près deQuébec, Sainte-Brigitte-de-Lavaldevient, au cours de la secondemoitié du XXe siècle, une destinationfort appréciée par les villégiateurs.Le désir de profiter de la qualité del’eau et de l’air, ou simplement de la

beauté des lieux, favorise la cons -truction de chalets à proximité desrivières Montmorency et à l’Île.

L’actuel secteur des Deux-Rapidesest d’abord privilégié pour la cons -truction de résidences secondaires,notamment rue des Deux-Rapides(où subsiste encore un chalet enbois rond). À la fin des années 1940,des chalets sont construits rueSanschagrin, dans le hameau LaBranche. Par la suite, au coursdes années 1950, on choisit l’îleEnchanteresse, puis différentsendroits dans la municipalité.

Une bonne part de l’infrastructurebâtie lavaloise a donc longtemps étéconstituée par des résidences secon -daires. Ainsi, vers 1965-1970, quelque500 chalets sont disséminés surl’ensemble du territoire municipal.Plusieurs de ces petits bâtiments deplan carré, au toit en pavillon ou àdeux versants droits, sont construitsdans différents secteurs de la muni -cipalité.

Le nombre de chalets se met ensuitedécliner. Ainsi, en 1989, environ 400chalets sont répertoriés. Entre 1989et 1995, plusieurs d’entre eux font

l’objet de rénovations, avant d’êtretransformés en résidences princi-pales ; leur nombre passe alors de400 à 292. En 2003, Sainte-Brigitte-de-Laval compte 252 résidences sec-ondaires pour un nombre total de1550 logements.

LE LAC GOUDREAULT ET L’AMÉNA -GEMENT DU PARC RICHELIEU

’est autour du lac Goudreaultqu’on a récemment aménagé le parcRichelieu, un équipement municipalde premier choix au cœur du vil-lage. Autrefois propriété de FrançoisGoudreault, ce site a servi un certaintemps de plage publique. On pou-vait y accueillir de 300 à 400 per -sonnes les fins de semaine. Unrestaurant occupait même l’emplace-ment actuel du stationnement.L’endroit est devenu un incontour -nable havre de paix et de repos oùl’on peut apprécier la qualité dupaysage environnant.

L’IMPORTANCE DE LA CHASSEÀ SAINTE-BRIGITTE

�a géographie particulière deSainte-Brigitte-de-Laval et ses nom-breuses forêts ont favorisé la créa-tion d’ha bitats fauniques aussi richesque diver sifiés , propices à l’établisse-ment d’orignaux, d’ours, de castors,de perdrix et autres oiseaux. Mêmeavant l’établissement de colons, letrès giboyeux territoire de Sainte-Brigitte était fréquenté par des chas-seurs et des trappeurs. D’abordpratique de subsistance à l’époquede la colonisation, la chasse est dev-enue , à l’époque moderne, une acti -vité de loisir fort prisée de plusieursLavalois.

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Un lieu intimement lié à la villégiature et aux loisirsVILLÉGIATURE ET LOISIRS PRENNENT LEUR ESSOR APRÈS LA SECONDE GUERRE MONDIALE.

Jean-Pierre (à gauche) et Laurent Sanschagrin,au retour d’une profitable chasse à l’ours,posant fièrement devant la maison familialede la rue Saint-Louis vers 1949.(Collection famille Michel Lemay)

Exemple d’un chalet au toit en pavillon, dont lemodèle est fréquent à Sainte-Brigitte-de-Laval.Il a été érigé par Léopold Roy dans la rueSanschagrin. Au premier plan : Nazaire Lemay,l’enfant : Michel Lemay ; dans l’embrasure de laporte : Léopold Roy. Été 1948.(Collection succession Nazaire Lemay)

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n bon nombre de familles pio-nnières , d’origines irlandaise et canadienne-française, ont marquél’histoire et le développement deSainte-Brigitte-de-Laval.

D’ABORD DES FAMILLESIRLANDAISES

�lusieurs familles irlandaises s’éta -blissent à Sainte-Brigitte-de-Lavaldans la première moitié du XIXe siècle .Parmi celles-ci figurent notammentles Dawson, Keough, Jenning, Berry -man, O’Shea, Flemming et les Dunn,arrivés au cours de la décennie de1830.

LES DAWSON : UNE DES PLUSANCIENNES FAMILLES PIONNIÈRESD’ORIGINE IRLANDAISE

Les Dawson constituent l’une des plusanciennes familles pionnières de Sainte-Brigitte-de-Laval puisque Mary Dawsony obtient une concession dès 1839. Leursdescendants ont toujours habité Sainte-Brigitte. Avec les Keough et les Jenning,les Dawson sont parmi les seules famillespionnières d’origine irlandaise dont cer-tains des descendants demeurent encoreà Sainte-Brigitte.

LES FAMILLES PIONNIÈRESD’ORIGINE CANADIENNE-FRANÇAISE

� quelques exceptions près, lesfamilles irlandaises quitteront Sainte-Brigitte-de-Laval au XIXe siècle et audébut du XXe pour être graduelle-ment supplantées par des famillesd’origine canadienne-française.

Comme nous l’avons vu, les famillesde souche canadienne-françaisecommencent à s’installer à partir desannées 1840. Ainsi, Charles Bégin sefait concéder une terre dès 1842,Narcisse Bédard huit ans plus tard,puis c’est au tour de Joseph Clavette,ainsi que de Célestin et NicolasThomassin en 1853. L’année suivante,ils sont rejoints par Joseph Sanscha -grin, suivi de Charles Auclair en1854. À ces pionniers se joindront lesDuguay, les Giroux, les Vallée et biend’autres.

DES FAMILLES HONORÉESLORS DU CENTENAIRE

�lusieurs familles pionnières seronthonorées lors du centenaire de lamunicipalité en 1963. À cette occa-sion, une vingtaine de familles, dontles ancêtres étaient établis à Sainte-Brigitte-de-Laval lors de la fondationde la municipalité, se trouventreprésentées. Outre les Dawson et les Keough, immigrants irlandais,l’événement rassemble les famillesquébécoises des Auclair, Beaudoin,

28 Sainte-Brigitte-de-LavalUne municipalité d’origine irlandaise, au cœur de la forêt laurentienne

Des familles pionnières encore bien présentesLES FAMILLES IRLANDAISES ET CANADIENNES-FRANÇAISES À L’ORIGINE.

Alfred Vallée et Marie Thomassin.(Collection famille Théodore Thomassin)

Photographiés vers 1903-1904, JosephAuclair (né en 1883) et Aurélie Vallée(née en 1884), issus de deux importantesfamilles pionnières de Sainte-Brigitte-de-Laval.(Collection Emma Auclair-Thomassin)

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Boucher, Brindamour, Clavet, Dubé,Duguay, Fortier, Girard, Guévin,Giroux, Goudreault, Le Rossignol,Sanschagrin, Simoneau, Thomassin,Touchette, Tremblay, Vallée, Vallièreet Verret.

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Georges Simoneau et son épouse JoséphineBouchard ; de belles grandes familles de cegenre sont fréquentes en ce début duXXe siècle.(Collection famille Théodore Thomassin)

� Achille Giroux et Marie-Anne Simoneauentourés de leurs sept enfants.(Collection famille Théodore Thomassin)

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Toujours en 1963, parmi ces famillespionnières, les Thomassin (regroupant190 paroissiens répartis dans 35 foy-ers ) et les Fortier (160 paroissiensdans 33 foyers) sont largementmajo ritaires. À l’époque, les Clavet,Duguay, Giroux et Vallée occupentaussi une place prééminente dansla communauté lavaloise.

LES DESCENDANTS DES FAMILLESPION NIÈRES AUJOURD’HUI

�a plupart des familles pionnièreshonorées en 1963 ont encore aujour -d’hui des descendants à Sainte-Brigitte-de-Laval.

30 Sainte-Brigitte-de-LavalUne municipalité d’origine irlandaise, au cœur de la forêt laurentienne

Édouard Giroux et Mathilde Cloutier.(Collection famille Théodore Thomassin)

� Quatre générations au sein de la familleAlbert Vallée en 1940.(Collection Raymond Cyr)

De retour des foins, à la maison paternelledes Dawson, vers 1920. Au premier plan :Philippe Dawson, tenant une fourche ; sesfils Raymond et Patrick respectivementsitués sur le «voyage» de foin et le cheval ;à l’extrême droite : William, un autre fils dePhilippe Dawson.(Collection Rosa Dawson)

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Sainte-Brigitte-de-Laval possèdeune histoire beaucoup plus richequ’il n’y paraît. Le visiteur ou lenouvel arrivant ne soupçonne pasd’emblée que les premiers pion -niers, d’origine irlandaise, ontcolonisé le territoire à partir desannées 1830. Un patrimoine bâtiencore bien présent rappelle l’anci-enneté de l’occupation dela localité.

Depuis des décennies, Sainte-Brigitte est réputée pour la qualitéde ses paysages, ses cours d’eau, satranquillité et son caractère cham-pêtre. Le dynamisme et l’accueil deses citoyens sont également remar-quables. L’endroit offre le cadre devie idéal pour les jeunes familles.La municipalité a donc beaucoupà offrir. Aussi peut-elle envisagerl’avenir avec sérénité et optimisme.Avec ses plans d’eau, ses espacesverts et la beauté de ses paysages,elle dispose d’atouts de taille pourattirer non seulement les estivantsmais également de nouveaux rési-dents permanents.

La Municipalité est sensible à laprotection de ce « capital vert », unpatri moine incomparable qu’il fauttransmettre aux générations futures.Elle est également consciente dufait que la mise en valeur des res -sources naturelles doit se s’effec tuerharmo nieusement, dans le respectde l’intégrité des écosystèmes, pourle bénéfice des géné rations futures.

SOURCES DOCUMENTAIRES

[En collaboration] Notes historiquessur Sainte-Brigitte-de-Laval, s.d.

[En collaboration] Album-souvenir,Centenaire de Sainte-Brigitte-de-Laval, 1863-1963, 26 juillet au 4 août 1963, 79 p.

[En collaboration] Explication des armoiries,Sainte-Brigitte-de-Laval, s.d.

AMSBL, procès-verbal du conseil munic-ipal du 6 juillet 1874.

ASQ, «plan du chemin qui conduit à laparoisse de Laval, dans la Seigneurie deBeaupré, Arpenté et Exploré par Ordredes Commissaires nommés à cet effet aucommencement de Septembre 1831 ».

ASQ, copie de la Gazette officielle.

ASQ, reçu pour bardeau pour la maisonet le moulin, 17 juillet 1841. Séminaire129 # 473.

ASQ, SME, transcription dactylographiéesur fiche, 8 janvier 1855.

ASQ, acte no 123. Comptes des argentsdépensés par le Séminaire pour lechemin de Laval en 1850.

ASQ, Acte no 177. Rapport du GrandVoyer sur une requête des habitants surl’ouverture d’une route, 26 septembre1850.

ASQ, Michel Renaud, reçu pour la cons -truction du moulin à carde sur la fermeà […] 8 juillet 1837. Séminaire 130 # 416.

Communications verbales transmisespar M. Jacques Vallée, automne 2002.

Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval,carte des sites d’intérêt historique et cul-turel de Sainte-Brigitte-de-Laval,automne 2002.

Sœur Marie-Ursule, Civilisation tradition-nelle des Lavalois, Québec, Presses del’Université Laval, 1951, 403 p.

Site internet de la Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval : www.sbdl.net

LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

ASQArchives du Séminaire de Québec

ANQArchives nationales du Québec à Québec

AMSBLArchives, Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval

SBLSainte-Brigitte-de-Laval

SMESéminaire des missions étrangères

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Conclusion

Le secteur du moulin Simoneau en 1966 et en1993. Ces deux photographies illustrent trèsbien une certaine densification et l’évolutiondu cadre bâti au cœur du village.(Collection Fabrique de Sainte-Brigitte)

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2 Les armoiries et le logo de la Municipalité

3 Mot du maire

5 Sainte-Brigitte-de-Laval à l’aube du XXIe siècle

7 Des caractéristiques naturellesà découvrir !

11 Une histoire ancienne plutôtméconnue

18 Un patrimoine bâtiinsoupçonné à Sainte-Brigitte-de-Laval

23 La vie traditionnelle d’autrefois… au quotidien

24 Des activités d’importancepour Sainte-Brigitte-de-Laval

27 Un lieu intimement lié àla villégiature et aux loisirs

28 Des familles pionnièresencore bien présentes

31 Conclusion

PRODUCTION

Produit en 2002-2003, ce document a faitl'objet d'une mise à jour en 2009.

Équipe de production 2002-2003

Léna Rouillard, conseillère muni cipale,responsable du patrimoine, des arts et dela culture, Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval

Mélanie Blais, responsable des loisirs,du patrimoine, des arts et de la culture,Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval

Jonathan Savard, responsabledes loisirs, du patrimoine, des artset de la culture, Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval

Martine Duchaine, agentede développement culturel, MRC de La Jacques-Cartier

Louise Décarie, chargée de projet, min-istère de la Culture et desCommunications du Québec

Équipe de production 2009

Mélanie Laroche, directrice des loisirset greffière adjointe, Municipalité deSainte-Brigitte-de-Laval

Sabrina Thomassin, coordonnatrice à la vie communautaire, Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval

Audrey Beaulieu, adjointe à la direc-tion générale, Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval

RÉALISATION

Bergeron Gagnon inc., consultants en patrimoine culturel

GESTION DE PROJET : Claude Bergeron, con-seiller en patrimoine culturel

RECHERCHE ET RÉDACTION: Claude Bergeron,conseiller en patrimoine culturel ; PaulLabrecque, géographe et chercheur enpatrimoine (pages 7 à 11)

RÉVISION DES TEXTES : Paul Labrecque

RÉVISION LINGUISTIQUE: Ghislaine Fiset

CONCEPTION GRAPHIQUE: Michel Guay,Pouliot Guay, graphistes

IMPRESSION: Les Impressions STAMPA inc.

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier toutes les per-sonnes qui, de près ou de loin, ontapporté leur concours à la réalisation du présent document, notammentM. Jacques Vallée, ex-secrétaire-trésorier,de la Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval, Mme Gisèle Girard, secrétaire de laFabrique, ainsi que Mme Diane Bourgault,photo graphe. Des remerciements parti -culiers s’adressent à Mme Léna Rouillard,conseillère municipale, pour sa contribu-tion spéciale au projet ainsi qu’à toutesles personnes ayant eu l’amabilité d’ac-cepter que leurs photos soient repro-duites .

Cet ouvrage a été réalisé en 2002-2003dans le cadre de l’Entente de dévelop -pement culturel conclue entre la MRC de La Jacques-Cartier et le ministère de la Culture et des Communications du Québec.

L’édition 2009 de cet ouvrage a été réalisédans le cadre de l’Entente de dévelop -pement culturel conclue entre la MRC de la Jacques-Cartier et le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition Féminine

© Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval, 2009

ISBN 2-9807864-0-3

Dépôt légal – Bibliothèque nationaledu Québec, 2003

Dépôt légal – Bibliothèque nationaledu Canada, 2003

Page couverture I

La montagne à Deux Têtes (Collection Diane Bourgault).

La rivière Montmorency (Collection Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval).

Alice, Jeanne, Paul, Roméo et Simone Giroux vers 1920-1930(Collection Théodore Thomassin).

Une des rares maisons en pierre de Sainte-Brigitte-de-Laval(Bergeron Gagnon inc., septembre 2002).

Une des seules maisons d’inspiration Second Empirede Sainte-Brigitte-de-Laval qui soit très bien conservée(Bergeron Gagnon inc., septembre 2002).

Page couverture IV

La famille Dawson, devant la maison familiale, à l’occasiondu 25e anniversaire de prêtrise du père Melville Dawson,en septembre 1921 (Collection Rosa Dawson).

Le parc Richelieu (Collection Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval).

Les membres de la Congrégation des enfants de Mariedevant l’église Sainte-Brigitte en 1908 (Collection Joseph-Arthur Thomassin).

La rivière Montmorency en hiver (Collection Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval).

32 Sainte-Brigitte-de-LavalUne municipalité d’origine irlandaise, au cœur de la forêt laurentienne

Table de matières

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