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Samedi 6 Novembre 184^. 1 8 “ * a n iM ^ e r a z x DS X.*AB0Sn7EBfBlSrT ! ^ Un an. . gfr. *>«• t Unat). . lo ce SiK mois. 9 So ANNONCES ■,‘tl l'f- Hors ou Dtp. ' \ Unan. * 11 &o (Sixmois. 6 ■» S* ftls f<s (^(tmebis. OH S'ABOHHB : A ScnliSf au bureau du Joiirnàl rue de Beau • vais, n*^ S;— A Crépy, cbeiH» Biaae, libraire; — A Peroy-lcS'Gombries, à'M. Lbg^aro, ancien maire; — A Paris, à l'Agence iinivérselle d’an nonces et d'Abonnements, pl. dè la Boiirse, 1 9 , et à l'Office correspondance de MM.LkiOLivsTet O*, r. M.-D.-des-Victoires, 46;— Btqheatousles Imprimeurs et bibrair* s du départenlient. p a z z BBS ZHSERTZOHS : ANNONCES JUDl(!lAlRBâ, i5 eent" la ligne. ANNONCES DIVERSES. xo id. SENLIS. Il se rencontre un assez grand nombre de personnes qtiî sont ef frayées des banquets réformistes et des discours qui s*y pioiioiicent. Elles voient dans ces démonstrations insensées un cominencemeiit de décoiDpàsiltdii dtrld Aotfiélé. EUescraignent que les mains qui auroiU üiiverf les écluses, ne soient pas assez fortes pour les fermer, et que le torrent se précipite et nous emporte. Si les craintes de ces pai sibles citoyens sont exagérées, elles annoncent au moins un amour de Tordre que nous ne pouvons qu'approuver. Mais, il n’est cepen dant pas inutile de leur faire observer que rien iTest encore perdu; qu’il ne faut |«as abaisser ainsi le pavillon devant quelques phraseurs S qui pérorent apiès diiié. Osez regarder eu face vos ennemis, et ‘ voyez ce qu’ils peuvent : ils ne sont forts que de l’idée que voiis^ avez Conçue de leur audace; ils ne sont à craindre que de la crainte qu’ils vous inspirent. C’est voüs-iitémes qui créez le fantôme dont vous êtes poursuivis; c’est dans votre iniaginuliuii q u f^îi le dan- gei ; vous voyez ce qui n’est pas. El néanmoins, il est vrai que n’ayant devant vous qu’iiiie oinbie, celle ombre pourrait prendre on corps par votre faute. A force de vous exagérer les progrès du iadicali>me, vous lui donneri<z de la consistance; à force de irem* )der devant la dciiiocraiie, vous finirii'z par l’établir. L’époque dé 92 a offert ce prodige d’une nation sacrifiée par une poignée •j’liomn.e8 à une chimère. Cessez donc de craindre; les radicaux veulent en effet la républi(|iie; mais les conservateurs sont là pour maintenir la monarcliie cmisliliilioiinelle; les radicaux font leur métier, les conservateurs feront leur devoir; ils conserveront pré cieusement notre charte qui seia toujours notre sauve-gardè contre les tentatives du radicalisme. C’est celte charte niéiiié qui donne aux radicaux la liberté dont ils prétendent abuser; quoiqu’il en soit ne redoutons pas cette liberté, résultat iiécéssaire de nos insli- tiitioiis; favorisons au contraire graduellement le développement de ces inslitution.s; que nos mandataires promulguent sagement les lois qui doivent en compléter Tédifice; et n’ayons, pas ces vaines terreurs qui nous rapetissent en grandissant nos adversaires. — 11 ne faut pas d’ailleurs oublier cette maxiine coiisolaute : h's hommes passent ci la raison driueure. ^ •— On sait quelles dépenses lo passage des troupes occasionne aux coiiimunes situées dans les lieux d’étape, et combien le soldat se trouve mal nouri i et mal logé. Un journal aiiiionce que, pour re- métiier à ce double iiiconvénieiit, le ministre du la guerre va nom mer une commission chargée d’éliidior la question de l’établisse ment de casernes de passage. A la session prochaine, un premier ctédil sera, dit-on, demandé aux chambres, pour commencer Texé- ciition de ce projet, conçu plus encore dans Tintéiêl du soldat que dans celui des cuinmuiies. ^ ^ Le Pfaiional ayaul dénoncé, il y a plusieurs semaines, une ^létehdue corruption qui aurait été pratiquée ou tentée eu 1841 à Toccasîoii d'un projet de cbèmin de feittc Paris à Meaux, une infor- matioti judiciaire fulimmédiaiement m oïse. ' « Après une instruction complèteÿ&rolongée par la nécessité de mettre à exécution des conimissiowrogatoires à l’étranger, la chambre du conseil du Irlbiimil de* b Seine, par ordonnance dtî 30..octcdirf^«; décUré qu’il n^exiisleit oêcèii iiidice d’aucun fait qua.- lifié crime ou délit qiar la loi, cl déciifé qu’il n’y avait lieu à suivre ultérieurement. • — Lundi dernier, M. Tavernicr, maître de pension à Creil, re gardait une parade de bateleurs, sur le champ de foire, vers 7 heures du soir, il y avait déjà quelque temps, qu’il se trouvait de vant les tréteaux des saltimbanques; lorsque voulant regarder sa montre, pour l’interroger, il s’apeiçiii qu’elle avait disparu. Elle avait sans doute été escamotée par un de ces prestidigitateurs no mades, vulgairement appelés filous, que Tou voit si souvent figurer sur les banc» des tribunaux de police correctionnelle. En tout cas, le filou, celle fois, a su se soustraire, jusqu’à présent, aux re cherches de la gendarmerie. — Un fâcheux accident est arrivé, le 29 octobre, à Tréinilly, ar- rondisseineiit deSeniis : un nommé Chevrelii, maçon, demeurant à Lévigneii, a eu le inallieiir du tomber d’un bâtiment, et s’est cassé les deux jambes. Il a de la famille, et en est le seul soutien. On es- pere toutefois que le pauvre ouvrier sera guéri,, et recouvrera l’usage de ses jambes. — Le 29 octobre, M. Duclmtcd, ministre de Tlntérieiir, et M. le général Jacqiieiniiiot ont tué soixante pièces de gibier dans le parc d’Apremont. — Le 27 octobre, M le duc de Nemours, accompagné de deux princes étranp*rs, ont chassé le.cerf dans la forél de Chantilly. L’animal, après cinq heures de chaise, a fini par être pris, dans les étangs de Gommelle. ~ Le 18 octobre, huit moulons piit clé volés dans les propriétés des sieurs Deplaine çt Letellier^ çù|^vat^rsà Lamorlaye; le 20 du •oèiue Aitti* l'Tt bergistéàGoui’icnx. Déjà,le i^is tleinier, deùz''vôts délnoutoiis avaient également été commis en celte commune, malgré les pa trouilles nombreuses de la gendarmerie; les auteurs ou complices de ces méfaits ue pas encore été découverts. — Le 25 octobre, la feinuic Dubois, âgée de 67 ans, demeurant ô Chantilly, s’est donné la mort en se pendant. On attribue ce^sui- cide à des souffranées aigUes auxquelles elle était sujette. — Un instituteur du canton de R-.'Ssoiis a adressé à VEcAo de VOise la lettre sui\’ante qui mérite ceitatncment d’êite prise en sé rieuse considération ; « Monsieur le Rédacteur, • Je vois, dans la plupart de vos nuqiétos, et avec satisfaction, des coqcotirs indiqués pour le choix d’tmlnslituteur; voyant dans la manière dont se font ces concours Uii abus se renouveler trop souvent, je prends le parti de vous en donner conoaissailce, en ayant Tespoir que vous voudrez bien l’insérer dans voA' éolouoes lo plus.prochaînènient. *• » Lorsque dans nue commune la place d’instituteur dévient va cante, des concours, ou mieux des examens, ont lieu pour le choix d’un nouveau tuiilairc. Avant la loi du 2^ juin 1833, liiénie un peu après, ces examens pouvaient se tolérer, mais aujourd’htii, c’est vouloir humilier les instituteurs, eux qui ont de si nobles fonctiôiis à remplir. De qui viennent les questions qui leur sorit adresses?... d’un pédant, d’un denii*savaut, etc., etc.. J ’en ai vu, de ces ques tions, et la majeure partie, aussi insignifiantes qu’embarrassantes. Potir que ces choses à l’avenir se renouvellent, il sera inùtiléà M. le ministre de Tinstructiuii publique de nommer des commissions pour lu délivrance des bievels de capacité, puisque MM. les con seillers iiMiiiicipaux n’y ajoulent pas fui. O que j’avance paraîtrait paradoxal, si ce n’était connu de tout le monde. • Les conseillers municipaux à ce sujet disent : « Le concours est inutile, c’est par forme, celui qui doit remplir la place est choisi à Tavance. » Toute chose inutile, à mon avis, lorsqu’elle est con nue, ne doit point se faire. .Esl-ce qu’il n’est pas possible d’employer d’autres moyens pour faire te choix d’ùn instituteur? A l’oxempic du département de la Seine et de plusieurs départements circon- voisins, le comité supérieur en nomme iiii d’bffîce. Dans le das où un concours aurait éléfixé, l’autorité municipale l|ui doit àVoiVpris des renseignements sur chaque candidat en particulier,* quoique cette formalité soit inutile, vote au scrutin; celuYqoi réunit le plus de voix est celui qui doit être présenté au comité supérieur. Dans le cas où deux candidats auraient réuni le même nombre de voix, on pourrait procédera un nouveau lourde scrutin,et cette manière d’agir serait plus équitable et écarterait la mésintelligence qui ar rive ordinairement entre Taulorité iniinicipalc él les habitants; de celte manière enfin, tout le monde y gagnerait, particulièremeut l’instruction. ... compte sur vous. Monsieur le rédacteur, pour donner toute la publicilddésirableà ma lettre, et vous prie, etc., etc. b — Un suicide, dont l’amour maternel a été cause, vient de jeter le deuil dans la commune de Saini-Maxirain. Une habitante de ccilc commune, la dame Sangnier, avait vu partir avec regret son fils pour l’Afrique, et elle était frappée du tristo pressentiment qu’elle ne devait plus le revoir. Depuis Sept mois, cette malheureuse mère n’avaut pas reçu de nouvelles de son fils, se figura qu’il était mort dans un combat contre lus Arabes; ne pouvant se consoler de ce malheur, dont rien cependant ne lui avait attesté la réalité, la dame Saiignier ne fut plus maîtresse de sa raison, et se précipita dans son puits, d’où elle a été retilée sans vie. Cette pauvre femme était liE IHEDAIIiliOlV. (Suite et fin.) il. Albert alla ouvrir une fenêtre et poui suivit : — J ’avouai à inadeinoiselle de IMIange Tamuiir que depuis loiig- lenip» je compriUiais dans mon âme. Elle faillit s’évanouir. Sun père, entrant au même instant, remarqua mon trouble et celui de Clénieiice. Il comprit tout, et te le dirai-je, mon ami, il me lepuussa hutileiisenieiit. Je quittai immédiatement la Erance, je visitai l’Ita lie, plus fard l’Espagne, où je t’ui connu, et là si je t’ai juré que je ne leveirais plus la Eiance, ce n’était pas un avenir brisé qui me faisait la dédaigner, mais plutôt la craite d’agrandir mon malheur. Cependant tu es revenu, quel'est ton espoir? — Mon espoir! hélasl il est bien faible... c’est celui de la voir <]uelquefoi9... et puis... — Et puis... — Mourir, peut-être! car, que puis-je espérer de plus; elle est mariée ! — El lu Tas revue depuis ton retour? — Une fois... avaut-Iiier; mais, en me douuant ceci, elle m’a fait promettre de ne plus chercher à la revoir. ^ Un médaillon I — Son portrait. — Sais-tu quelle est celte femme ? — Je ne lui connais qu’un nom.: c’est Clémence. — G’eSt madame de Menneville! —• Que m’importe lé nom de son mari? — Malheureux! tu ne trembles donc pas en entendant prononcer ce nom? — Pourquoi doue tremblerais-je? — Pourquoi?... parce que M. de Meuneville est la jalousie per sonnifiée, .^ui c)ÿercpe querelle et tue celui qui regarde sa femme; parce que‘cct'hopàme est le plus dangereux spadassin de la capitale, «t dont la yie est un iitcessant duel; parce qii’enfin cet homme inscrit chaque jour sur se.s tablettes avec du sang lu nom d’une iioiivulle victime. Ainsi, tu le vois, enfant, c’est la lutte du pot de terre contre le p6t de fer. Orois-inoi, mon ami, renonce pour tou jours à la passion que lu nourris pour sa femme, car cet homme... cet hpiume... ô mon Dieul... mon Dieu!... Dis-moi plutôt de renoncer à la vie. Après tout, cet homme, fôt-il Goliath lui-même, j« le braverai» et je lui dirais en face: « J’aime votre femme, et j’en suis aimé I » — Bien! Albert, très bien 1 j’aime ta résolution, dit Châteauneuf avec nu sourire effrayant. ■— Et s’il était ici, continua Tnriisteavec un sentiment de haine qui se peignait sur ses traits, je dirai» à cet homme : • Je veux votre vie, car vous devez être fatigué de voler celle des autres?... b —; Tu lui dirais cela ?... — ,1e ferais plus peut-être, je l’insulterais. — Oh! tou courage est digne d’cuvie, reprit vivement Château- iieiif en passant la main siirboii fnuit pouressuy<‘r une froide sueur qui I inuuduil. Mais finissons, eu chapitre, car Ton et l’autrenous uietlous vraimciii nue ardeur qui fait tort à notre amitié. Nous allons nous séparer pour quelques heures. Je .suis appelé ailleurs pour une cause indispensable. Si lu veux, .api ès mes affaires teniii- iiées, je viens te chercher, ut nous allotis, avec quebpies amis, à ma villa de Châteauneuf, où une surprise l’attend. Une surprise agréable?... —- Tu en jugeras. ' — J ’ai envie de ne plus te quitter. — Si fait, je l’exige pour une heure seuicmeut. Allons, je me sacnfie. Chaleauneuf paya le déjeuner, serra la main à Albert, et lui dit : — Au revoir! III. Durant le trajet que Tdrtîsle avait à faire pour se rendre du bou- levart des Italiens à la rue de Provence, où il demeurait, son esprit fiit constamment le jonet d’nii pénible déliré. Cet hommu, dont le bras était si sûrde doniiér la nd^ort, il ilb le craignait pas, maïs il re doutait qu’ilapprlt sa passion pour sa femtne, cl cette appréhension augmentait encore à l’idée qu’une rencontre avec M. de Mentto- ville pouvait compromeltre la répulaîlon de Clémence. Il aCnva chez lui, ôta le médaillon dosa poitrine, et après l’avoir considéré long-temps, il le porta à seO lèvrcs'comitiè l’objet le plus cher à son exibicncu. La sonnette du son appartement ayant retenti avec vio lence. il cacha l’image chérie, et alla ouvrir avec empressement. C’élail Châliauneuf. Celui-ci avait employé bien luoins de temps qu’il n’t'ii avait demandé, et la cause indispensable de son absence n’éuil autre que de prévenir quelques personnes qu’il,avait réunies à sa villa pour qu’elles s’y rendissent sur-le-champ et quelques mots à jeter sur.du papier. — Par ici, mon cher, par ici. Pardon, si je te reçois dans mon cabinet de travail. — Eh bien! ai-je manque de parole? — Sur mon âme ! je ne t’attendais que dans une heure. Mais je te félicite, car Tamilié, l’amour et Thoniieur sont d’ordinaire assez exigeants; il» veulent qu’on mette de l’empressement à les servir. — C’est précisément une de ces trois choses qui hâtait mes pas, dit Châteauneuf, en promenant son regard sur les divers objets qui frappaient sa curiosité. Mais à propos, ce cabinet de travail dont tu parlais si dédaigneusement tout à Theure, tu no m’avais pas en core dit un mot de ce qu’il contenait. Je remarque aussi qu’un anti quaire y trouverait de précieuses raretés; entre autres voici de ma gnifiques pistolets. Sont-ils justes? — Comme Thémis. — Alors je ne m’eii servirai pas. — Mauvais plaisant. — Albert, il est deux heures. On nous attend à trois à Château- neuf, entcnds-tu le piaffement de mes chevaux? c’est le signe de leur impatience. IIâtons-y«ous et btùlons le pavé. Les deux amis S’installèrent dans la voilure qui les attendait et partirent bientôt avec la rapidité de l’éclair. En moins d’une heure ils furent ai rivés. Située à quelques myriamètrcs de Vinccnnes, la villa dé Ghâ- teauneuf'ctait bién lu plus coquette propriété qu’on eût janiais vue; il était impossible do trouver, à deux lieues à la ronde, une rivale qui montrât plus de grâces à vous séduire. Enfouie sous un bouquet de verdure, on la voyait à péine à vingt paS de distance, et elle res semblait a ces nids d’olseâux cachés dans les buissons qu’on est tenté de prendre lorsqu’on les découvre. Albert et Châteauneuf entrèrent dans une sallb basse où cinq à six personnes les' avàieiit devancés’ . Ils furent reçtis avec èetio froide politesse qui‘cache un mystère; l’artiste’én-pftrot d’abord tonné, et se demanda s’il n’était pas le jonet d’une mystification.*

Sam edi Novembrebmsenlis.com/data/pdf/js/1843-1847/bms_js_1847_11_06_MRC.pdf · à Tavance. » Toute chose inutile, à mon avis, lorsqu’elle est con nue, ne doit point se faire

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S a m e d i 6 N o v e m b r e 184^ . 1 8 “ * a n i M ^ e

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Hors ou Dtp.' \ Un an. * 11 &o(Six mois. 6 ■» S * f t l s f<s ( ^ ( t m e b i s .

OH S'ABOHHB :A ScnliSf au bureau d u Jo iirnàl ru e de Beau •

vais, n* S ;— A Crépy, cbeiH » B ia a e , lib raire ; — A Peroy-lcS'Gombries, à'M . Lbg^aro, ancien m aire; — A P aris , à l'Agence iinivérselle d’an­nonces e t d'Abonnements, p l. dè la Boiirse, 1 9, et à l'Office correspondance de MM.LkiOLivsTet O*, r . M.-D.-des-Victoires, 46;— B tqheatousles Im prim eurs e t bibrair* s du départenlient.

p a z z BBS ZHSERTZOHS : ANNONCES JUD l(!lA lRBâ, i5 eent" la ligne. ANNONCES DIVERSES. xo id.

SENLIS.Il se rencontre un assez grand nom bre de personnes qtiî sont ef­

frayées des banquets réform istes e t des discours qui s*y pioiioiicent. Elles voient dans ces dém onstrations insensées un cominencemeiit de décoiDpàsiltdii dtrld Aotfiélé. EU escraignent que les m ains qui auroiU üiiverf les écluses, ne soient pas assez fortes pour les ferm er, e t que le to rren t se précipite e t nous em porte. Si les c ra in tes de ces pai­sibles citoyens sont exagérées, elles annoncent au moins un am our de Tordre que nous ne pouvons qu 'approuver. Mais, il n’est cepen­dant pas inutile de leur faire observer que rien iTest encore perdu; qu’il ne faut |«as abaisser a insi le pavillon devant quelques phraseurs

S qui pérorent ap iès diiié. Osez regarder eu face vos ennem is, et ‘ voyez ce qu’ils peuvent : ils ne sont forts que de l’idée que voiis^

avez Conçue de leur audace; ils ne sont à c ra indre que de la crainte qu’ils vous inspirent. C’est voüs-iitémes qui créez le fantôme dont vous êtes poursuivis; c’est dans votre iniaginuliuii q u f ^ î i le dan- gei ; vous voyez ce qui n’est pas. El néanm oins, il est vrai que n’ayant devant vous qu’iiiie o inbie, celle om bre p ou rrait prendre on corps par votre faute. A force de vous exagérer les progrès du iadicali>me, vous lui donneri<z de la consistance; à force de irem* )der devant la dciiiocraiie, vous finirii'z par l’é tab lir. L’époque dé 92 a offert ce prodige d’une nation sacrifiée par une poignée •j’liomn.e8 à une chim ère. Cessez donc de craindre; les radicaux veulent en effet la républi(|iie; mais les conservateurs sont là pour m aintenir la monarcliie cm isliliilioiinelle; les radicaux font leur m étier, les conservateurs feront leur devoir; ils conserveront pré­cieusem ent notre charte qui se ia toujours notre sauve-gardè contre les ten ta tives du radicalism e. C’est celte charte niéiiié qui donne aux radicaux la liberté dont ils prétendent abuser; quoiqu’il en soit ne redoutons pas cette liberté , résu lta t iiécéssaire de nos insli- tiitioiis; favorisons au con tra ire graduellem ent le développement de ces inslitution.s; que nos m andataires promulguent sagem ent les lois qui doivent en com pléter Tédifice; e t n’ayons, pas ces vaines te rreu rs qui nous rapetissent en grandissant nos adversaires. — 11 ne faut pas d’ailleurs oublier cette maxiine coiisolaute : h 's hommes passent c i la raison driueure . ^

•— O n sait quelles dépenses lo passage des troupes occasionne aux coiiimunes situées dans les lieux d’é tape, e t combien le soldat se trouve mal nouri i e t mal logé. Un journal aiiiionce que, pour re- métiier à ce double iiiconvénieiit, le m inistre du la g uerre va nom­m er une commission chargée d’éliidior la question de l’établisse­ment de casernes de passage. A la session prochaine, un prem ier c téd il sera, dit-on, demandé aux cham bres, pour commencer Texé- ciition de ce projet, conçu plus encore dans T in téiê l du soldat que dans celui des cuinmuiies. ^

^ L e Pfaiional ayaul dénoncé, il y a plusieurs semaines, une ^létehdue corruption qui au ra it é té pratiquée ou tentée eu 1841 à

Toccasîoii d 'un projet de cbèm in de fe ittc Paris à Meaux, une infor- m atioti jud icia ire fu lim m édiaiem ent m o ïs e .' « Après une instruction complèteÿ&rolongée par la nécessité de

m ettre à exécution des con im issiow rogato ires à l’é tranger, la cham bre du conseil du Irlbiimil de* b Seine, p a r ordonnance dtî 30..octcdirf^«; décU ré qu’il n^exiisleit oêcèii iiidice d’aucun fa it qua.- lifié crim e ou délit qiar la loi, c l déciifé qu’il n’y avait lieu à suivre u ltérieurem ent. •

— Lundi dernier, M. T avernicr, m aître de pension à C reil, re ­garda it une parade de bateleurs, su r le champ de foire, vers 7 heures du soir, il y avait déjà quelque temps, qu’il se trouvait de­van t les tréteaux des saltim banques; lorsque voulant regarder sa m ontre, pour l’in terroger, il s’apeiçiii qu’elle avait disparu. Elle avait sans doute é té escamotée par un de ces prestidigitateurs no­mades, vulgairem ent appelés filous, que Tou voit si souvent figurer su r les banc» des tribunaux de police correctionnelle. En tout cas, le filou, celle fois, a su se soustraire, jusqu’à présent, aux re­cherches de la gendarm erie.

— Un fâcheux accident est a rriv é , le 29 octobre, à T réinilly, ar- rondisseineiit deS en iis : un nommé Chevrelii, maçon, dem eurant à Lévigneii, a eu le inallieiir du tom ber d’un bâtim ent, e t s’est cassé les deux jam bes. Il a de la famille, e t en est le seul soutien. On es- pere toutefois que le pauvre ouvrier sera guéri,, e t recouvrera l’usage de ses jam bes.

— Le 29 octobre, M. Duclmtcd, m inistre de Tlntérieiir, e t M. le général Jacqiieiniiiot ont tué soixante pièces de g ibier dans le parc d ’A prem ont.

— Le 27 octobre, M le duc de Nemours, accompagné de deux princes é tranp*rs, ont chassé le .cerf dans la forél de Chantilly. L’anim al, après cinq heures de chaise, a fini par ê tre pris, dans les é ta n g s de Gommelle.

~ Le 18 octobre, hu it moulons piit c lé volés dans les propriétés des sieurs D eplaine ç t Letellier^ ç ù |^ v a t^ r s à Lamorlaye; le 20 du •oèiue Aitti* l'T tb e rg is té àG o u i’icnx. D é jà ,le i ^ i s tleinier, deùz''vôts délnoutoiis avaien t égalem ent é té commis en celte commune, malgré les pa­trouilles nom breuses de la gendarm erie; les auteurs ou complices de ces m éfaits ue pas encore é té découverts.

— Le 25 octobre, la feinuic Dubois, âgée de 67 ans, dem eurant ô C hantilly, s’est donné la m ort en se pendant. On attribue ce^sui- cide à des souffranées aigUes auxquelles elle éta it su jette.

— Un i n s t i t u t e u r d u c a n to n d e R-.'Ssoiis a a d r e s s é à VEcAo de VOise la l e t t r e s u i \ ’a n te q u i m é r i te c e i ta tn c m e n t d ’ê i t e p r is e e n s é ­r i e u s e c o n s id é r a t io n ;

« Monsieur le Rédacteur,• J e vois, dans la plupart de vos nuqiétos, e t avec satisfaction,

des coqcotirs indiqués pour le choix d’tm ln s litu te u r; voyant dans la m anière dont se font ces concours Uii abus se renouveler trop souvent, je prends le parti de vous en donner conoaissailce, en ayan t Tespoir que vous voudrez bien l’insérer dans voA' éolouoes lo plus.prochaînènient. *•

» Lorsque dans nue commune la place d ’institu teur dévient va­cante, des concours, ou mieux des examens, on t lieu pour le choix d’un nouveau tu iila irc. Avant la loi du 2^ ju in 1833, liiénie un peu après, ces examens pouvaient se tolérer, mais aujourd’htii, c ’est vouloir hum ilier les instituteurs, eux qui ont de si nobles fonctiôiis à rem plir. De qui viennent les questions qui leu r sorit a d re s s e s ? . . . d’un pédant, d’un denii*savaut, e tc ., e tc .. J ’en ai vu, de ces ques­tions, et la majeure partie, aussi insignifiantes qu’em barrassantes. Potir que ces choses à l’aven ir se renouvellent, il sera in ù tilé à M. le m inistre de Tinstructiuii publique de nommer des commissions pour lu délivrance des b ievels de capacité, puisque MM. les con­seillers iiMiiiicipaux n’y ajoulent pas fui. O que j ’avance p a ra îtra it paradoxal, si ce n’é ta it connu de tout le monde.

• Les conseillers m unicipaux à ce sujet disent : « Le concours est inutile, c’est par forme, celui qui doit rem plir la place est choisi à Tavance. » Toute chose inutile, à mon av is, lorsqu’elle est con­nue, ne doit point se faire. .Esl-ce qu’il n’est pas possible d ’em ployer d’autres moyens pour faire te choix d’ùn in s titu teu r? A l’oxempic du départem ent de la Seine e t de plusieurs départem ents circon- voisins, le comité supérieur en nomme iiii d’bffîce. Dans le das où un concours aurait é léfixé , l’autorité municipale l|ui doit àVoiVpris des renseignements su r chaque candidat en particulier,* quoique cette form alité soit inutile, vote au scrutin; celuYqoi réun it le plus de voix est celui qui doit ê tre présenté au comité supérieur. Dans le cas où deux candidats auraient réuni le même nombre de voix, on pourrait p rocédera un nouveau lourde sc ru tin ,e t cette manière d’ag ir serait plus équitable e t écarterait la mésintelligence qui a r­rive ordinairem ent en tre Taulorité iniinicipalc é l les habitants; de celte manière enfin, tout le monde y gagnerait, particulièrem eut l ’instruction.

... com pte sur vous. Monsieur le rédacteur, pour donner toute la pub lic ilddésirab leà ma le ttre , e t vous p rie , e tc ., etc. b

— Un suicide, dont l’am our m aternel a été cause, vient de je ter le deuil dans la commune de Saini-Maxirain. U ne habitante de ccilc commune, la dame Sangnier, avait vu partir avec reg re t son fils pour l’Afrique, e t elle é ta it frappée du tristo pressentim ent qu’elle ne devait plus le revoir. Depuis Sept mois, cette m alheureuse m ère n’avaut pas reçu de nouvelles de son fils, se figura qu’il é ta it m ort dans un combat contre lus Arabes; ne pouvant se consoler de ce malheur, dont rien cependant ne lui avait a ttesté la réalité , la dame Saiignier ne fut plus m aîtresse de sa raison, e t se précipita dans son puits, d’où elle a été re tilée sans vie. C ette pauvre femme éta it

liE IHEDAIIiliOlV.

(S u ite et f in .)

il.A lbert alla ouv rir une fenêtre e t poui suivit :— J ’avouai à inadeinoiselle de IM Iange Tamuiir que depuis loiig-

lenip» je compriUiais dans mon âme. Elle faillit s’évanouir. Sun père, en tran t au même instan t, rem arqua mon trouble e t celui de Clénieiice. Il com prit tout, e t te le dirai-je, mon am i, il me lepuussa hutileiisenieiit. J e quittai im m édiatem ent la Erance, je visitai l’Ita­lie, plus fard l’Espagne, où je t’ui connu, e t là si je t’ai ju ré que je ne lev e ira is plus la E iance, ce n’éta it pas un aven ir brisé qui me faisait la dédaigner, mais p lutôt la craite d’agrandir mon m alheur.

Cependant tu es revenu, quel'est ton espoir?— Mon espoir! hélasl il est bien fa ib le ... c’est celui de la voir

<]uelquefoi9... e t pu is ...— Et pu is ...— M ourir, peut-être! car, que puis-je espérer de plus; elle est

mariée !— El lu Tas revue depuis ton re tou r?— U ne fo is... avaut-Iiier; m ais, en me douuant ceci, elle m’a fait

p rom ettre de ne plus chercher à la revo ir.^ U n médaillon I— Son po rtrait.— Sais-tu quelle est c elte femme ?— J e ne lui connais qu’un nom.: c’est Clémence.— G’eSt madame de Menneville!—• Q ue m’importe lé nom de son m ari?— M alheureux! tu ne trem bles donc pas en entendant prononcer

ce nom?— Pourquoi doue trem blerais-je?— Pourquo i?... parce que M. de Meuneville est la jalousie per­

sonnifiée, .^ui c)ÿercpe querelle e t tue celui qui regarde sa femme; parce q u e ‘cct'hopàme es t le plus dangereux spadassin de la capitale, « t dont la y ie e s t un iitcessant duel; parce qii’enfin cet homme

inscrit chaque jo u r su r se.s tablettes avec du sang lu nom d’une iioiivulle victim e. Ainsi, tu le vois, enfant, c’est la lu tte du pot de te rre contre le p6t de fer. Orois-inoi, mon am i, renonce pour tou­jou rs à la passion que lu nourris pour sa femme, car cet hom m e... cet hpium e... ô mon D ie u l.. . mon D ieu!...

Dis-moi p lutôt de renoncer à la vie. Après tout, cet homme, fôt-il G oliath lui-même, j« le braverai» e t je lui dirais en fa ce : « J ’aime votre femme, e t j ’en suis aimé I »

— Bien! A lbert, très bien 1 j ’aime ta résolution, dit C hâteauneuf avec nu sourire effrayant.

■— Et s’il é ta it ici, continua Tnriisteavec un sentim ent de haine qui se peignait su r ses tra its , je dirai» à cet homme : • J e veux votre vie, c a r vous devez ê tre fatigué de voler celle des a u tre s? ... b

—; Tu lui d irais cela ? ...— ,1e ferais plus peut-être, je l’insulterais.— Oh! tou courage est digne d’cuvie, reprit vivement Château-

iieiif en passant la main siirboii fnuit pouressuy<‘r une froide sueur qui I inuuduil. Mais finissons, eu chapitre, car Ton e t l’a u tre n o u s uietlous vraim ciii nue a rd eu r qui fait to rt à notre am itié. Nous allons nous séparer pour quelques heures. J e .suis appelé ailleurs pour une cause indispensable. Si lu veux, .api ès mes affaires teniii- iiées, je viens te chercher, ut nous allotis, avec quebpies am is, à mavilla de Châteauneuf, où une surprise l’attend.

Une su rprise ag réab le? ...—- Tu en jugeras. '— J ’ai envie de ne plus te quitter.— S i fait, je l’exige pour une heure seuicmeut.

Allons, j e m e sacnfie .C haleauneuf paya le déjeuner, serra la main à A lbert, e t lui d it :— Au revo ir!

III.

D urant le tra je t que Tdrtîsle avait à faire pour se rendre du bou- leva rt des Italiens à la rue de Provence, où il dem eurait, son esprit fiit constam m ent le jone t d’nii pénible déliré. Cet hommu, dont le bras é ta it si s û rd e doniiér la nd^ort, il ilb le craignait pas, maïs il re ­doutait qu’ilap p rlt sa passion pour sa femtne, c l cette appréhension augm entait encore à l’idée qu’une rencontre avec M. de Mentto- ville pouvait com prom eltre la répulaîlon de Clémence. Il aCnva chez lui, ôta le médaillon dosa poitrine, e t après l’avoir considéré long-tem ps, il le porta à seO lèvrcs'comitiè l’objet le plus cher à son

exibicncu. La sonnette du son appartem ent ayant retenti avec vio­lence. il cacha l’image chérie, e t alla ouvrir avec empressem ent.

C’éla il C hâliauneuf. Celui-ci avait employé bien luoins de temps qu’il n ’t 'i i avait demandé, e t la cause indispensable de son absence n’é u i l au tre que de p révenir quelques personnes qu’il,avait réunies à sa villa pour qu’elles s’y rendissent sur-le-champ et quelques mots à je te r su r.du papier.

— P ar ici, mon cher, par ici. Pardon, si je te reçois dans mon cabinet de travail.

— Eh bien! ai-je manque de parole?— Sur mon âme ! je ne t’attendais que dans une heure. Mais je te

félicite, car Tamilié, l’amour e t Thoniieur sont d’ordinaire assez exigeants; il» veulent qu’on m ette de l’em pressem ent à les serv ir.

— C’est précisém ent une de ces trois choses qui hâta it mes pas, d it C hâteauneuf, en prom enant son regard s u r les divers objets qui frappaient sa curiosité. Mais à propos, ce cabinet de travail dont tu parlais si dédaigneusement tout à Theure, tu no m’avais pas en­core d it un mot de ce qu’il contenait. J e rem arque aussi qu’un anti­quaire y trouverait de précieuses ra re tés; en tre au tres voici de ma­gnifiques pistolets. Sont-ils justes?

— Comme Thém is.— Alors je ne m’eii servirai pas.— Mauvais plaisant.— Albert, il est deux heures. On nous a ttend à tro is à Château-

neuf, entcnds-tu le piaffement de mes chevaux? c’est le signe de leur im patience. IIâtons-y«ous et b tùlons le pavé.

Les deux amis S’installèrent dans la voilure qui les attendait et pa rtiren t bientôt avec la rapidité de l’éclair. En moins d’une heure ils furent ai rivés.

S ituée à quelques m yriam ètrcs de V inccnnes, la villa dé Ghâ- teauneuf'ctait bién lu plus coquette propriété qu’on eû t janiais vue; il é ta it impossible do trouver, à deux lieues à la ronde, une rivale qui m ontrât plus de grâces à vous séduire. Enfouie sous un bouquet de verdure , on la voyait à péine à v ingt paS de distance, e t elle res­sem blait a ces nids d’olseâux cachés dans les buissons qu’on est ten té de p ren d re lorsqu’on les découvre.

A lbert e t Châteauneuf en trèren t dans une sallb basse où cinq à six personnes les' avàieiit devancés’. Ils fu ren t reçtis avec èetio froide politesse q u i ‘cache un m ystère; l’a r t i s t e ’én-pftro t d’abord

tonné, e t se demanda s’il n’était pas le jonet d’une mystification.*

Page 2: Sam edi Novembrebmsenlis.com/data/pdf/js/1843-1847/bms_js_1847_11_06_MRC.pdf · à Tavance. » Toute chose inutile, à mon avis, lorsqu’elle est con nue, ne doit point se faire

m i i p g -

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b

âgée du 46;«iMr * ■> :. —- JU coimM^te^e cantou da<Ï4:#odxjlt^s, ap iè s avoirhd en partie h i'^ rô iè des flaapmes, le 29 du mois de septem bre, a

de nouveau le ib é a tru d ’uii incendie dimaiiclie 24 octobre; ie leu s’eat déclaré vers ^>beures 1/2 de raprès-ipidi à une grange iso­lée, e t s 'est oommomqp^ à une maison voisiné,vqui a é té brûlée avec toutes ses dépendances; mais grâce à de pron ip ii e t iiiielligeiils se­cours, 011 s’en est rendu maîti*e, e t on l'à élndfîé dans son foyer même eu dépit du vent qui souiïlaii par moinénislavec une grande

^YÎolence, du sud-ouest au nord-est, su r :1a dii’eciioii des bùtinicitts • couverts en chaume.

Nous nous plaisons à signaler à la reeénnsissance de la coiuniiiiie, outre les pompiers de G ram iviliiers, Saniois, Laverrtère et Stmi* rocreux, dont le coticoiirs ne f.iil jam ais défunt en pareille circmis- tance, le-curé dc la paroisse qui, tout nintude qu’il était, eucoui u-

,y t^eait les travailleurs par >es exem ples, les ecclesiastiques des pa- ' 'j'oisses voisines, leur doytui en tête, que l’un voyait aux postes les 'v^pliis pénibles et les plus péi'illen\;'‘MM. Fortin, m aire, et Deviuieiix,

<percepteur à ’’Som niereux. Vasseur, niai>e de L averiière , Ju ly , m aire à Gcandvillieis, e t Foi'llii, adjoint du maire de Dargies, qui ont fait preuve de leur dévoiienient. La gcndannei iu de G rand- villiers fit preuve d 'une adm irable activité; dans le pteiiiier comme

‘' dans le second incendie, le mai'écUal-des-logis llenscli m érite su r­tout une mention honorable à cause de soii intelligence et de son sang-fiotd. Les pompiers «le la coniiuune d’Ei|ueiini‘S, c«numuudés par le capitaitie des pompiers de Fuix, «*ss:>y>iient ce jonr-là, pour la prem ière fois, une pompe «pii venait de U'ur ê tie expédiée, à la nouvelle de l’iticeudie ils allèrent en continuer avec beaucotip de succès l'inauguration su r les lieux mêmes du sin istre, et, proté­gèrent, par d’bubiles inajiœnvrt^s. un pignon en paille contre lequel la flamme venait de ba ttre . On fut cumplètemeut inailre du feii à 7 heures 1/2 du soir, e l le maréchal-Jes-logis, après avoir confié la police du village à une partie tlo sa brigade, s’est concerté avec les autorités locales pour l’organisaliuii d’une garde de imil au tour du« foyer en combustion.

Le prem ier incendie é ta it a ttribué à la négligence, mais ou est forcé de voir la malveillance dans le second, puisque lu feu a pris en plein jo u r dans une grange isolée, e t la constei nation piésenlc de la cominune augmente encore l’anxiété qu’iiispiru l’avenir.

— P a r ordoniiaoce royale du 28 octobi'u, M. Paiilze-d’lvoy a été nommé à la aous-préferlure de Compiègiie, eu ivm placeiuenl de M. le comte de Mallier, appelé à celle de Valeiiciennes.

— Jeud i soir, en tre 8 e t 9 heures, un incendie, dont lu caiistresl incoiuiue, s 'e s t déclaré dans un bâtiment dépeiidunl de l’Iiubitation du sieur Simon U elavierre, maoon à Filz-Jam es. U ne grange et nn fournil construits en te rre e t chaum e, e t reiiferinant du blé, du bois e ltln lO D oeaux , ont é té la proie d«*s flamiues. Itieii n’éta it assu ié . l u p e rte s 'élève à environ 80Û fr.

O n écrit dé G raodvillers, à la date du 3 novembre :« U n cruel événem ent a frappé bien douluiireusement notre

bourg. M. Aiicelin, m aitie de poste e t conseiller municipal, vient de sQ ccom ^r, à l'age de 4o ans, aux funestes a tteintes de la fièvr<> typhoïde. À piès trois semaines de souffrances et «l’unxiense sollici­tude pour le pays, duran t lesquellés les huinmes de la science étaient parvenus à obtenir d’heureuses interm ittences, la Parque u tuul-â- coup rav i de si chères espérances. '

s l a m ort de,&l. Ai.iceliii n 'est pas seulement uii deuil profond et à jam ais déplorable pour sa faipille, sa veuve, quatre enfants en bas âge e t ses nombreux am is, c’est en mêine temps une perte irré ­parable pour tous les ouvriers qu’il employait dans une vaste ex- ploiiation agricole, où les jeunes cultivaieiii’s pouvaient puiser d 'utiles enseiguem euts; ca r M. Aiiceliii avait fait f.iire à l’agricul­ture de grands progrès dont le pays tout en tier ressi-ni depuis long­temps les immenses bienfaits^ Les malheureux ont aussi perdu un appui qui ne leu r fit jam ais'défaiil. Naguères, pendant les temps tlilficiles qui viennent de s’écouler si péiiiblemcnt, ses auutoiies ont été pour ainsi d ire inépuisables.

a Ses o b ^ q u e s , pour lesquelles l’église a déployé ses consolantes e t soleunelles magnificences, e t où la chaire a rctei«ti si éloquem- m eut de ses vertus charitables, ont eu lieu hier; elles avüient a ttiré irae foule innombrable de personnes de tous tes rangs de la société e t des pays les plus éloignés, qui veuaient tous rendre un dern ier et

légitime hommage à la m ém oireûo lltom m e de cœ ur, de l'homme de bicQ. -r> • •

» Le corps mubicipal 'précédait le funèbre cortège, e t quatre de ses mem bres tenaient les coins du poêle.

» Puisse ce ju s te trib u t de regrets, que M. Aaceliii em porte dans la tombe, se rv ir d'adoucissem ent, de consolation e t d'encourage­ment à sa compagne inuonsolable e t à de malheureux eiifaiils si cruelb'iiienl éprouvés, a

TRIBUNAL ’p E PO U C E CORRECTIONNELLE DE SENLIS.

L’iiinliotice «le ren trée a eu lieu m ardi «lerni«‘r 2 noveinbre; ni. I«* P rocureur du Hoi a pi unoucé le discours d'iisage.

; L e tribunal de pultoe t-'orreclioiinellu de Seniis, a eu à s’occu­per oujourd'hiii d’une affaire d 'au tan t plus fâcheuse, qu’idle ébran-] lerati. pour ainsi dire, les ressorts de la société cotiinierciale, si île pareils exemples é ta ient souvent suivis. Depuis plusieurs années, mie haine iiiiplueable existait en tre deux en trepreneurs de maçon­nerie, les sieurs Morlière e t üigue, dem eurant à Vitieuil. La société qn’ils Hvuii'iii fin niée s’étant «lissoule, M orlière, oncle de Bigue, se

’élaiil am-piéi«M itlii lésé pai* sou c(las^ucié; e t depuis,des term es s’élai plifié>, Mtii'lièrc prétend aujourd'hui qu 'il est m iné, e t que s veu en ts r la caiise priiicipâle, puisque Bigue es t devenu r ic b

son ne-. . . „ icbe sans

que, dii-il. o ir puisse savoir compiutH. Ces deux anciens associés so n t, quoiqu’il en soit, de caractère e t d e cpiiduile bien différenis. De là, enfin, vexations coiiliiiuelles de la part de M orlière, mevaces incessaiitcs «lirigées contre sou neveu, e t violtnces contre ceux qu’il I «'garde coimne lignés avec Uigue contre lui.

Bigue, pemlunt longteiqps, ii'o pppqsé aux pt^rsécuiions de son oncle que lu pi ndence e t le calme, etc«-‘tte in^anière d’ê tre , l«nu «le dcsaniM-r son viinemi, n’a fait qn’eiivcniiiKU’ sa bU-sssure.

Kiifin, U- 0 août dern ier, Aloiiière, pris de buisson, avait recom­mencé ses vociférations et ses mciiHces «le m uri, aiii^i qn’ile ti avait rhabiludt-, quand il i|uiil.tit l'é ta t mirnial, (ce qui a rrive pins frc- qiiemmeni qn 'il n’est possible de l’imaginer «laiis iiii ariisaii). et pas­sant vis-à-vis la «lemeiire «le Alorlière, au moineiit où ce «ietnier é ta it entrain de dîner av«-c .sa famille, il lança dans la croisée une p ierre qui vint iomher su r la labié, brisa lu soupière qui contenait le potage, e t renversa et cassa «pielquf.s au tres «d>jei>,. F«n t heureu­sem ent, e t par iiii hasard provideiiciel. aucun des convives ne fut a tti’iiit. Uigm-, outré de c«'lt<* conduite et soii.s rinfliiencc do souve­n ir des vexations passées «>i du calme qu’il y avait luiijtnirs opposé, se leva luiil-à-coiip, so rtit a rm é 'd ’uii m ètre ferré, et lombunl soi son aggM-sseur, le frappa «ie plusieurs coups ttdlemeiit vio!«nils qu'il le laissa sur la place, et que l'un fut «diligé «le le transporter à l’hospice de Chantilly pour le tra ite r et le guérir. La c«»rivciion était viuleiite et ponvaii ê tre regardée comme linc vengeance«le tuiites les persécutions antérieures. Ou ne doit point, “ii se faisant justice soi-nicine d 'une manière ausd brutale, se faire gloire «lu calme op­posé di-piiis longtemps.

M. le F«0('iir«'ur du Roi, inhiriné de ces faits, a appelé les deux associés deviiiit le tiibunal; et atijounl’htii, ils sont venus t«uis<ienx exposer leurs griefs, Morlière a «le grau Is I«m Is, il se les reproche à lui-iiiêiiie; car le inatiu «le cette scèin* s’élünt rendu au clianlier «le Bigue, il s’écriait : o à e s l i lc e brigand /à , que j e lù i ju is e son a f‘ fa ir i ! mais Bigin« a coilunis une faute qui l>alanceàelle seule toutes celles «le stm eniieiiii; il a frapjié, e t frappé il’uiie m anière barbare; chacun des prévenus recotinuit ses to rts, mais cela ne pt^ul effacer le délit, et le Iribniial les condamne l’un ef l’au tre à viiigt jour.v de prison e t aux Tais. Il faut espérer que cette répression, dans la­quelle If'liih iiiiat a apporte une extiÔme'iiùlulgence, engagera Mor- lièru (d BigUe, âinon à vivre en bonne inlidligeiice, «lii iiibiiis à s’oc­cuper séi'i(nis*emeni «le leurs propres affaires', sans nou rrir davan- tag<- une Vengeance qui doit ê tre ass«iuvi«» chez l'un par des persé- cuiions de tous genres, depuis p lusde quatre ans, e t chez l’an lre par lu currectiou «l’un iiislant qui compense tous les to rts précé­dents.

-— Bien peu d’uiidiences se passent sans que le Irihiinal a il à ju g e r dés délits de chasse de tous genres. Anjuiird’hni même, mal­g ré la petite quantité d ’affaires, il s’en trouve eiicor<} une de cegenre. Le nommé Gaiiiieron, cbu iiv iier, denieuraiii à NaiiteiiiU est prévenu d’avoir é té su rpris tendant des collets, propres à a ttrap e r des lapins. Ganneroii ne nie point; mais il prétend qii'on le lui a

commaiidé. L ’oxcnae b 'est^pas avantagènse,'pu isque le proverbe d u %Ms cQ m tüU urt n$ sont p a t U$ pajfwrs» Aussi, M .ie Président ®ttgage-t-il le prévenu à tacher de faire payer celui qui lui a con­seillé de coiDiDCttre ce délit, e t le tribunal le condamne à 60 francs d amende» a la coufiscation des collets e t adx frais. H est presque iiK ^icevabte que ces chasseurs acharnés s'obstinent à vouloir erf' freiiid ie la loi, sans réfléchir, qu 'enhardis p a r le succès de th ig é iiu iu , il a rriv e une surprise dont les «léplorables cOii&équeubes lié' sont pas compensées par tous les liéuéfîces antérieurs.

— Vaasei(Françoie-Sébaslien) est un de ces individus qui passèoV leur vie a p e r l^ tr e r les prisons, iiour ju g e r des m eilleures soupes e t des m eilleurs lits. Il a mangé déjà à table d 'hôte, aux frais de l'é ta t, à Poissy pendant deux ans. ailleurs encore pendant treize mois; if aim e, en général, à trouver sa cuisine p iéto . sans avoir le désagré­m ent de s’eii occuper. D ernièrem ent, e t c’é ta it le 19 octobre, en passant à Creil, il entra chez un m archand, c i là voulut faire em- pletle «ie quelques mouchoirs; mais craignant que le s ieur Dupont sou vendeur, ne lui vemlU plus cher qile la m archandise ne valait! il cumineiiça ^par se serv ir lui-iiiême d’un paquet contenant sr'.' blouses en toile bleue, qu’il cacha sous celle qu’il a vait su r le dos; malheureiiseinent le s ieur Dupont se douta du tour, courut après 'Vassel qui lui assura ne lui avoir rien soustrait, quoique le paquet fait nn peu trop long, dépassât le bas de la blouse du voleur. C 'est

de ces àmlaces bien singulières de soutenir que l’on n 'a naslf> l l i i « -Ita l In < «■ • . l

-------------------------------- o v u tc i i ii q u e I u n n a pasavule un clial, quand la queua vous rnipêclie de ferm er la boiicliu. A u.sl Vassel avoue sa négligence où p lutôt sou imprévoyaiiee, et lé Itibuiial le cuiidainiie à treize mois de prison e t aux frais.

— Parce que Reiiii (Edmoiid-Viault) voyageait sans papiers; que le 8 octobre, dans nue aulteige de Pout-Saïute-M axeiice, il s ’est fait s e rv ir à m anger, sachant qu’il n’avait; par le sou pour payer la dépense; que la gendarm erie inform ée l’a appréhendé, ,i| a jo "é à pro|)os de déclarer à la justice qu’il se noiumait Jeaii-B iptiste, et qu’il n’avait pas d’autres noms; qu’il é ta it né au H avre, e tc ., i l il en est résulté que les recherches ne produisant aucuiri ésultat satîs* fuisaiit, cet homme dem eurait dans nue cellule, eu a tteudatit qu’il lui plû t de duuiier à lu justice les moyens de fuii o avec lui connais- sauce plus particulière; il l’a fait tout lécem nieul, e t a fu it bien âge; car tout en assurant qn’il avait c.ic.hq son nom pour ne pas desho. nurer sa fainille ..ou ne pas l’alfliger. il faut pourtant qu’il saclie ainsi que ceux qui rig iiorent, que les fautes, dans ce cas. sont d’au­tant inieiix personiielles e t ne peuvent ..tteiiidre lu faniille de ceux qui sont l’obj.-l des |.oursuilea, q„e cette conduite laisse siip|ioser de fuclieiix antécédents; et Viaiilt liii-iiiêine. s'il s’est eflureé d’iguo- t e r ce qu'on pense de lui dans tous les endroits qu’il a habités” de- linis sa naisspnce (il y a 19 .ns. à Saiiit-Floientiii (Vunne), doit sa­voir inaintetiant qu’il est tiès raihleiiient réputé, e t que sa famille n’a garde de rougir de sa conduite puisqu’elle ne songe même pas à le réclam er en l’avouant.

il est pénible qu’à cet âge le tribunal soit obligé, p a r coiiiniisé- ration plniut que pa r indulgence, de pronouciu' contre ce jeune pré­venu une peine, de six semaines d’eniprisonneuieni, pour lui donner la f.icilité de trouver, vers, le mois de jan v ie r, utie nia sou, où il ponrra travailler de son é ta t d’ouvrier hoiilanger.

" Un bouline de la classe orilinaire qui ne sait ni respecter les au tres, ni se respecter liii-inèaie, est digue de m épris et de h àiin-; mais que dira-t-oii de celui qui, comme Diitilleiil est ancien ofOcier de police jm lic ia iir , ancien garde-cliam pèlre, e t va cependant se conlioer dans nn cabaret, s’en iv rer liontensemeiit. puis injurier les m aîtres de la maisoii, outrager la gendarm erie, se im-ttre en é ta t de I ébellioii, et exercer incinq des viub-iices contre elles; certes eelui-Ià m érite une curreciinii exem plaire, üutilleiil est babilant de No"-ciit- ies-Vierges, surveillant à l’usine de Aiutitataire; et-puiirtaiit le 10 octobre dernier, c’est ..insi ipi’il se com porlait d.ins un cabaret de la ville de C reil. Heureusement pour Dutdleul, il résulte des rensei- giiemeiits doiiiiés par ceux-là même qu’il a m altraités, que jam ais il n’a duiiiié lieu à aiicnii reproelie; qu’il est ; è re de famille, lab.irieiix quoiqu’am puté du bras d ro it. Le tiib iiu s |, usant d’uiie excessive iu- diîlgence à son égard, le cuiidamiie seulem ent à cinq jou rs de prison e t aux frais.

L’affaire de Claude Hubert et de sa bainle, qui doit occuper toute la session des assises, et pour le jugem ent de laquelle un fan en ce tnomeiit des disposiiioiis particn lièies dans la salle d’audience.

— E t la su rp rise en question ? dit-il tout bas à l’oreille de Cbâ- teauneuf.

— Nous y allons, répondit celui-ci en faisant signe aux invités de le suivre.

Ils so rtiren t par une porte opposée e t parallèle e t se trouvèrent eu face de trois petits sentiers dont l’en liée, disposée èii berceau, offrait au regard tout ce que la natu re peut déployer de splendeur dans sa richesse p rin tanière. S u r les cintres de ces sentiers, qui sim ulaient trois portes, ou lisait ces inscriptions :

LABYHMTI» DES LIS, LaBYSIEIBE DES CYPRÈS, LIBYRI.VTHE.DES ROSES.

Châleaunenf p rit celui du milieu, le labÿrin th t des Cyprès.A près avo ir parcouru pendant quelques minutes ce som bre dé­

dale dont les sinuosités ressem blaient aux anneaux que forme un long reptile en se repliant su r lui-mâmè, Cliâteauneuf et sa suite ar­rivèren t su r un terre-plain d’environ quaranto pieds carrés. Aux angles é ta ien t disposes quatre cyprès de taille gigantesque, e t l’in­tervalle qu’ils laissaient en tre eux é ta it comblé par des saules pleureurs dont les ram eaux se baignaient dans un é tro it étang qui entourait les extrém ités du labyrinthe.

A lbert étonné commençait a cro ire que si c’é ta it là la surprise qu’ou lui m énageait; elle avait nn caractère bien funèbre.

-d :A lb ert Duiiois! d it solennellem ent Cliâteauneuf, M. de Men- neville e s tp a rm i nous.

Ce nom fit tressaillir l’a rtis te .— Ne tremble donc pas, car celui don t lu aimes la femme aura le

courage de te provoquer, si ton silence inédite une lâclieié.— M’accuser de lâcheté! que n’ai-je des arm es pour prouver le

contraire.— En voici, d it un des témoins en m ontrant deux épées qu’il

avait jusque-là cachées sous sa redingote.Allü-rt 09 p r it on avec précipitation.

Maintenant, d it-il, que M.;Sle.Heiineville se montre.T-iN ’a iu i^ ln pas mietix (tse sqq nom s u r sou visage? observa

froidement Caiâteauneuf. C’e s t celui d o n t les tra its témoignent en ce «ofoent la p lus grande sérén ité d ’âme.I. .*’’* '|i* ‘« « « » « e 8; d ’j,p coiMB d ’cp ilcao» qu i é ta ien t au tou r de l i i t m srpKTa qtie.fhacim m anifsatait au.B m tr«ire nue anx ié .é |,ro-r o iM |? 8 '. :^ ’ i j, . *

— Afttthieo ifegardé iout le monde?

Albci’i iaiissa loiiiher l’an iie (]u’il tfiiail eu .voyant Ghâteauneuf ôt< rsu ii babil et iiio iitreraux tébiuins sa poitrine nue.

M. lie Aleiiiieville est ilevatil toi, il l ’a ttend . Ram asse tou fer, dit-il eu saisissant l’au tre éfiée. Tu us voulu jouer avec soirhoniieur.il est bien ju s te que tu serves de liociiet à sa vengeance.

Albi'i't restait anéanti.— Tu a ttends sans duute une insulte. T iens!...E l la lame du fleuret que tenait Cliâteauiienf alla fouetter avec

force la joue d’Albert.— Oli! c’en est trop! s’écria celui-ci avec rage.E t, rainassaiit son épée, il se précipita sur son eiitiemi sans son­

ger à se déshabiller.— Le combat est inégal! crièrent les témoins.— Laissez-moi : je saurai lui trouver le c œ u r par dessous sou

habit, det Cliuteauneuf.E t au même instant il porta un coup te rrib le qui fit pâlir l’ar-

tis te . ,— Cet homme est blesse à inort ! dit un des témoins avec empres­

sem ent. Il faut le secourir,Dépouiller Albert de sou habit fut aussi prom pt que la pensée,

e t au inuinenl où on déchirait sa cliemiSè pour voir la blessure, le médaillon alla rouler aux pieds de CliâteaimcuL Le portrait' de celle qu’il aim ait l’avait sauvé d’une inorl certaine.

— Leiâclie, dit Cliâteauneuf, il é ta it cuirassé!.A lbeil se piécipita su r lui e t le com hal recom m ença.avec nti

acliarni'inent iuipossible à re trace r, e t se prolO|tigea saris ipie les deux anfagoiiistes perdissent une ligne de te rra in . Xjep<)ndimt là pliysiunoiiiie d’A lbert trah it une légère pâleur. C liâteauneuf croyant que l’a rtis te se démràUlisait, multiplia ses mouvement^ aveu une fureur plus grande fit roqipre le p rem ier. G ertaia désorm ais de ten ir en ses mpins ht vie de son ennem i, il voulut eà finir e t lui p o rte r le deriiier ootw. Mais par |io<hasard. qui tenait ilu prodige, A lbert le para aussitôt, e t le mouvem ent qp’il exécuta à cet elTet dirigea sou épée dans l’ceil d ro it de MenuCville, qpi tomba inanim é.

^ fe r a vait pénétré jusqu’au cerveeti. ,|Les témoins fooillèrent le portefeuille de la viutim e e t y trou-

v è re p tu n e le ttre portan t pour suspription i « A madame de Henne- ville. s Elle contenait les term es suivants

« Aladame,» Si cette le ttre vous est remise, c ’est que j ’aurai succombé dans

» ùiie lu tte engagée pour sauver mon liontirur et le vô tre . J ’a i ctifia » découvert ce que vous m’avez caché si long-temps, vo tre amour » pour un boiniue avec lequel je partageais iiioi-méme une sincère » affection. J avais un ami, vous.m’en avez fait un eiinemi redou- ». table pour mon repos, en alim eniaiit une passion qui tôt ou tard» pouvait me devenir funeste. Bien que vous ayez changé en haine » la plus implacable l’am itié la plus vraie, je sens que inoii amour » n’a pas diminué, e t que par lui seul la vie m’éta it encore chère.» Au nioineiitde m ourir, peut-être, je ne puis vous m audire; ainsi » soyez heureuse; ma derniere pensée e t mou deriiier soirpir sont » pour vous. Adieu.

• De Menkeville. > Cette le ttre fut recueillie et renferm ée dans le portefeuille avec le

testanieiit que la^vir.time avait écr it à la liâle pendant l’heure qui avait suivi le d é je^ ie r , A lbert ram assa le médaillon e t quitta la., place où il venait d’ê tre le principal acleu,' d’une scène non moins, terrib le <|ue déplorable. . '

Le lendèm ain, il passait la frontière de Belgique, e t deux^aib tiprès il revenait en France accepter la main que lui offrait Uw ieune veuve.

Adolpue G uy. p (L e Voleur.)

'< !k * # a 'd é s .

Eu serran t, dans tes m ains, m op gi aciéax é u lie r . A ppartenant à ta L iàette , ’

Que tu faisais dàilsér, i|iiél<ju'èfoiS sur Therbélte, Au son démon préùiiëe, '

As-tu toujours été, cHeé tectèùr, m]6ii.dèiàiier?

Attends que mon second'd<tétéMli« itioli ptemiee.Si ;tu veux en tirer ùn plue 'gtMd'aiatitage;Si d e moniieut, leetebé,‘tu ^ x |à à T o ir l^f^ge: :Il diarmepar.ses sUtia l’éehdde^tÜoU’d l ^ è ^

t i U i j é i la prèm iine charade du d i ^ i ^ r nauxlro e u Souaiar> e t celui de la deuxième est T u è s tre . oouaiaag^

Page 3: Sam edi Novembrebmsenlis.com/data/pdf/js/1843-1847/bms_js_1847_11_06_MRC.pdf · à Tavance. » Toute chose inutile, à mon avis, lorsqu’elle est con nue, ne doit point se faire

))rom ct d’é tre féconde en détaiU séiiéu)(f h i rense^gueoienU iiicon' nus jus^u’ioi, our les moeurs Ue certaines catégories de m alfaiteurs.

Les accusés, ainsi qii*oii Ta annoncé, sOnt au riolubre de 60. ^ ’a rrô ld e renvoi re lève contre eux 207 crim es e t 1,700 cbefs d*ac* 'cusalidn. C ette bande, qui se distingue de tontes celles qui ont cour* 'p a ru devant le -jury jusqu*à Ce jo u r, se compose, iiidé|)endaiiiineni

a .' des reééleurs, de deux fractions bien distinctes, qui cependant opé>'. ^raient Souvent en com m un,'m ais qui n’en avaien t pas iiioins des lii^iiris, des babiiudes e t des .moyens d’exécution différents. S u r un

^ è u l point il y avait en tre ces ileiix classes de volenrs sim ilitude, c’est que tous ceux qui en faisaient partie , e t le iiuiiibru dépasse ‘800, fiéqueiitaieiit les m arcbés e t les foires, sous rapparence d’iioii* «lôtes m archands forains, toujours-m unis de. patentes en a|)pareiice l'égulières, achetant e t payant loyaleineiil au besoin, pour inspirer la confiance, m ais voyageant toujours avec une extiéine rapidité dans des voilures munies de cachettes, é t ne iiégligeant aucune oc-

‘ casion de com m ettre des vols, soit par la ruse, soit par la violence, à l’aide de l’escalade, de l’effraction, e t parfois même de l’assassinat.

Un point encore commun à ces différents iiialfaiteui s, c’est d’ê tre accompagnés constam m ent de femmes, sortes d’éclaircurs qu’ils lancent de tous cotés, munies de boiles .de bijoux ou de balles de m archandises, e t qui, à la fois, écoulent en partie les objets qu’il y aura it danger à vendre dans les villes e t observent les localités pour donner des renseignem ents su r les vols qui présentent quelque chance de succès. Tous ont aussi d’au tres auxiliaires encore plus dangereux, les entUrmeiirs, qui plongent'dans le somiiieil leurs vtc* tiiucs, en versant dans leur boisson de l’e x tra it de dalura stram o­n ium , e t qui empoisoimeut les chiens de garde à l’aide de la noix voniique.

Mais ce qui donnera su rtou t nu carac tè re d’é trangcté à ce procès, ce sera la présence su r les bancs de l’accusutiou d’un certain nom bre d’in.dividiis appartenant à une caste à part, que les nialfai* ii-uis désignent en tre eux sous les noms de Rom aniU hels ou de bande noire , soit parce que tous ceux qui en font partie ont un teint b istré qui trah it leu r origine bohémienne, soit parce qu’ils ne coin* m ettent jam ais leurs méfaits que la m iil, d’où leur vient encore le

• nom de sorgueurs. Les Rom anitckels, dont la caste, originaire des P y rétées e t d e là frontière d’Ëspagne, n’adm et jam ais parm i elle de vuleiii sélrangers à son type.se composent presque exclusivem ent de repl i» lie justice, «l’évaués e t de contum aces, iguorant pour la plu* puii le lieu de leur naissance, leur âge p ré ris e t même le véritable nom qii’ü s devraient p o ite r, e t exploite la France en tiè re , dans (iiiie.s les parties de laquelle elle a ce qu’elle appelle des auberges franchis»

Ç is auberges, tenues par des affiliés appartenant par le sang à la race i.oire, ne sont jam ais si'uées dans l’in té rieu r des villes, niais dans les faubourgs ou su r des points isolés. C’est !à que dans leurs expéditions aventureuses ils trouvent un point d’asile pour faire reposer leurs chevaux, pour partager lu butin , recevoir dans des cas donnés les correspondances dé|M>sées pour eux, s’enquérir du so rt les uns des autres et tra ite r avec leurs recéieurs.

Dans leurs rapports en tre eux, les Rom anitschels sont d’une grande loyauté pour ce qui touche à l’a rgen t, liiais en méiiie temps qu’ils observent une g rande discrétion su r leurs en treprises, e t ne s’avouent jam ais la source vraie des niarcliandises qu’iU échangent. Le sentim ent de famille paraîtra it ê tre lolalem ént é tranger à cette race nomade. Il semble que par les principes d’hostilité dans les* quels ils ont é té élevés e t entretenus dès leur plus, bas âge contre |a société, ils ne puissent lui rem iré en échange de ses bienfaits que la déprédation e t l’a ttaque. Si une frronic, parm i eux, est saisie des douleurs de l’enfantem ent, ils s’a rrê ten t dans quelque bourg opu­lent, comme s’ils é ta ien t d’honnêtes colporteurs en tournée. Une fois rcn fa iit mis au jo u r, ils cherchent une nourrice dans l’aisance, pourvoient largem ent aux dépenses du baptêm e, fournissent une bonne layette, e t parten t éh payant tro is ou quatre mois d 'avance, é t en annonçant leu r re tou r pour une prochaine époque.

O n ne les revo it plus dé duit ou dix ans; mais cependant ils sont informés p a r des affidés da so rt de l’enfant, e t si la nou riice l’a gardé dans sa famille, s’il esm obuste, tésolii, s’il prom et de pouvoir suivre leur carriè re d’atten ta ts e t de rapinus, un l>cau jo u r il dispa­ra it enlevé p a r eux furtivem ent; ou bien s’ils ne peuvent s’en empa­re r , ils le réclam ent, font valoir leurs d ro its, p ré tex ten t des mal­heurs, des pertes, e t transigent à vil prix pour le reprendre .

Du reste, il a rriv e rarem ent que quelque R om aniisthels soit ar- lê ié dans la capitale,, don t ils redoutent le séjour, e t où ils ne viennent à longs in tervalles que pour se défaire par le recel d’objets volés dont ils ue trouveraient pas le placem ent ailleurs, ou bien pour se recorder avec quelque notabilité de la bande, ou pour faire quelque dém arche u tile dans l’in té rê t d’un complice a n è ié ou con­damné.

Au milieu de cette horde des. Aornanc/rrAr/r, figure en premièi e ligne un homme qui-s’y es t acquis une so rte d’autorité p a r son ha­bileté e t son audace ^ C laudeifliiben , le principal accusé de la bande qui va com paraître devant le ju ry . Claude T liibert, âgé aujourd’hui de> quarante-cinq-aiis, enfant naturel comme tous les hommes noirs, est né à >Mot»tpoiit, village p iès de Louhans* Sa m ère, affiliée aux Rom anüsckéls, y éiuxl é ta it accouchée eu voyage; elle e s t morte, dans les prisons ile<Greiioblek Son père , iimiibre de fois repris de justice^ faisait partie dcs:plem iers prisonniers qui fqrent renfermés, à FoiitevraUit^ lors du l’iii8la|la|ioii de cetierm aison 'centt alu. plus ta rd il au ra it péri su r l’échafàud. Q uan t à lui, ses an técédents dis-

; > paraU sent sous la multiplicité des noms qu’il Bedonnait da»s sa vie .4,! }/ aventureuse; il avoue avoir é té condamué huit fois, une fuis entre

' outres ù dix ans de travaux forcés..Thibert ne s a itn i lire ni écrire , mais il est dàiié de facultés rem arquables, e t su rtou t d’uiie inémoire extraordinaire.

^ Habituellem ent il voyageait avec deux voitiii es, qu’il neinànquaii pas de rem plir de marchandises volét-s. H avait de» dépôts : à Ville-

*oieuvc-Saiut*Georges, dans une maison louée par lui sous l’appa­rence d’un g ros com m erçant; à Seiilis, chez les époux P ie rro t, au­be rg is te s; à Châlons-sur-Marne, au C hario t-(tO r\ enfin à Paris ,

■ chez les époux François, limortàdiers, rue du Puits*>VendÔme, tous ;* a rrê té s e t com pris dans léqirocèa aol,uel. ^

Comme la p lu p a rt des h^tbmes .de sa so rte , T faibert/étail sm* „ persiitieox . e t îfracoitteTaîHtDeilie q'iie4a reneontre d’un p rê tre , hn !

vefl'e davsé,m i«'cro^jLlé'iipnihre^p-!D^e#doi sem blaient des. jpré- fnuétkels'eft l’ont:>iàU'pluà4'uùè.félSirenoiicerà des en treprises;

^^iDtedilciéea.Qn peut se faire une idée par cet aperçu de l’in lé iê t qui pourra

..-apfÿîr dèà'déhàts d e c^ procès. En em éndaiit les aveux, les cou fi-.^bihiùaiioht des^iprinèipxnx ^ineitibres de cés asso-;

«icwtions ^opstriieüsesi'iOti p ^ rre pèul-^treObtenir CiiCère'de nou- ' tavelles et idÜ6s‘ié’vélktîdiis.

, ^ -O o 'M it:q u ’en-France aucun crim inel ne peu t ê tre-jugé sans, savoir é té défendu.par un avocat; «l i'ACCUsé n ep eu tis ’eu'pnocuteri;

011 lui-même, le président d e là cour d’u&sises désigne un défenscuj d d fG c e ,.t]u i doit le v isile i* , avec -lequel il concerte ses moyens de défijiise,' Ou .^tli est lui eu KraiiUo esl un iisugu géiiéraleineiil ado|ilé par les Ë durs ci-imiiielles aux Elals-U uis.

O r , deriiic ie iiieur, iiii lioiiiiiie, necusé de v o l, comparaissait (levant la jiislicu am éricaine sans ê tre assisté d’un dérensuui'; lu cpnr prise à l’iinprovisle, s’ad iessa à un av.-'cat présent à l’an- diênce, e lje ^ pria de se re tire r avec le prisonnier pour conférer avec-Jui-ei lui ilonner tel conseil qu’il croirait le plus avantageux.

1,’avucat, accoinplissant avec jo ie ntt des devoirs les plus saciés de sa professinn, se re tira avec l’accnsc. et eut avec lui nue confé­rence qui dura pics de vinj.» m inutes, puis, lursqu’tl se trouva sulfi- satnm rni éclairé. lU rn tra Oansla salle iraudience.

— Où est le prisuoni“i‘? demanda la cour.— Il est p a rti, répondit l’avocat. Votre honneur m’a chargé de

lui donner le m etllenr conseil possible dans son iiilé ië t; e t comme il m’a avoué qu’il é ta it coupable, j ’a i pensé que le meilleur av is à lui donticr é ta it de prendre la clé des cliamps. Mon client s’est retidu à inoii opinion, e t il vient de s’écliapper à l’instant même.

La défense.était nouvelle, mais le cotisril pu valait bien d’autres.

■Hommage rendu au P ape , p a r deux prêtres proleslants. L(!S sectes (irotestantes les plus puritaines n’hésitent pins aujour­

d’hui à exprim er hantem ent leur admiratioti e t leurs sympathies ptrur l’homme rem arquable qui porte si noblemeiit la tia re de Saint- P ierre.

U ernièrenien!, dans une réunion tenue à Belfast (Angleterre), par les am is e t é lecteurs de M. Ross, représentant de ce d istric t, M. G rirashare, président du meeting, s’est exprim é ainsi :

• J ’ai à vous proposer on to a s t, qu'en ma qualité Je bon protes­tant, je trem ble vrainieni d’articnlet'; mais mon opinion est que partout où se trouve un homme am i des lumici es e t désireux de ré ­générer le monde, cet hoiiime-là mérite tons les hommage.s : Donc, à P ie IX et au sitccès de ses effoi Is pour la cause de la liberté hn- maiiie! s

Le révéreiiil docteur M onigoniery, metnbre du clergé presbyté­rien . a. répondu :

(I II n’est pas de toast auquel je pui.sse me rallier avec plus de plaisir e t d’em presseinent. J e ne suis pas de ceux qui détestent leur frère, parce que leur frère ne partage |ias leur croyance. Peu m’im­porte r in s trum en t qui établit la liberté publique e t sociale parmi les nations, e t qui propage, avec la liberté, la paix e t la p iaspérité . J e crois ferm em ent que le p ap ese ia le régénérateur de l’Europe, aussi je ne pense pas m anquer à mon devoir en répondant au toast pro ­posé. s (Applaudissem ents.) '

P M I o B o p l i ie alsm F l e u r a .M. de Lam artine a prononcé, il y a quelque temps, dans une réu ­

nion d ’agriculture e t d ’Iiorticiillure, le discours .suivant qui n’a rien de politique, mais qui exprim e dans au langage adm irable les pins douces sensations que l’on puisse éprouver :

« Messieurs,» Il appartenait spécialem snl, e t selon moi, il devait appartenir clusivemetit à ces m aîtres de l’a r t que von» vciiez d’entendre, à

ces m agisirals de la natiire; il devait surtout apparten ir à ce savant et vénérable doyen de l’agriculture (M. J .rd). qui vient de trans­porter, eii parlant de moi, dans la vie publique, les sentim ents e t les affet lions doit il m’honore dans sa vie privée; il leu r appartenait seuls de vous entre tenir de cette science utile e t cbarm ante du j a r ­dinage, dont les fru its e t les fleurs de leur exposition nous eiitrete- naieul toiit-à-l’lieure par les yeux dan» une an tre enceinte. Toute­fois, pnisqii’ils m’imposent, en qualité de représentant naturel de tout ce qui intéresse cette population, le devoir pénible de prendre la parole après eux, j ’essaie de leur obéir. Mais que vous dirai-je que vous ue sacbii-z tons mille fois mieux que m.oi? De toutes ces nom enclatures scientifiques qui tapissent vos expositions annuelles, de toutes ces plantes qui fleurissetil ou frnclilient sous vos m ains, je ne connais eu vé rité que notre cep de vigne, ce tronc commun, cet a rb re de vie, qui nous nourrit, qui nous etiricbil, qui nous a’ portés tous dans ce pays-ci comme des g ia |ipes d’bomines. (Sou­rires e t applaudissem ents.) Non, je le ié jiè te à ma boute, je ne connais l’horticu lture que par scs jouissances, ses couleurs, scs sa ­veurs, ses odeurs, ses sensualités; je n ‘ett sais pas an tre chose que cet a ttra it irréfléchi, naturel, instinctif, qui a porté de tout temps les hommes, e t su rtou t les hommes de pensée e t de sentim ent, lus poètes, les écrivains, les philosophes, les guerriers, l.-s cénobites méine, à rechercher le spectacle, la contuiiiplation. le recueillem ent des jard ins; à .y fuir le b ru it de la foule, les regards de la m ultitude, les tum ultes du forum; à s’y renferm er à l’om bre de quelques a r ­bustes, an liO( d de quelque source; à y é tudier les phénomènes, à v écouler l’oreille à te rre , pour ainsi d ire , les sourdes palpitations du sol. les m urm ures de la vie végétale, la circulation d ; la sève dans les ramrau.v; à y sen tir végéter aussi en eiix-iuêiiies ces pensées, ces iiispiratiujis tan tè t pieuses, taiitêl umoiiieuses, tantôt phdoso- phiipies, la iitôt héroiqnés, i|u ’on appcilefe ÿentc de la solitude j ou bleu .à venir s’y reposer au milieu ou au so ir de la vie. y reprendre des furces dans ces lassitudes morales ipii saisissent à ceilaines heures les hommes d ’acîion. comme vos fatigues du corps vous sur- piennenl ipielquefois vons-mêuies an milieu un à la fin de vos jo u r­nées e t vous forcent à vous asseoir sons l’arbre que von» venez de tailler, on au bord du carré que veUs venez de bêcher! (Aiqdaudis- semenls).

» C’est ce goût naturel, c’est cette parenté seci ête etitre l’homme e t un cniii (le te rre plus S|iécialein(mt appropiié , .-iiclus, cultivé, platité, semé, arrosé , lécolté par les (uniiis d(( ja id in ie r , qui a fait de l’histoire des ja rd in s dans tous le» siècles e t dans tons les pays une (lartie de l’histoire même des nations, e t aussi nne partie des rêves de la vie fu ture on de la théogonie des peuples. Parcourez toutes ces théogonies, toutes ces religions, tontes ces histnires, toutes ce» fables, il u’y eu a p is une qui ne fas.se coramenccr I homnie dans un ^ e p , c’est4-dire dans ip.i ja rd in ; il n’y en a pas “**® I® fasse fin ir ap rès sa inori dans uti Elysée; pas nne quine mêle cette image d’un ja rd in abondant en eaux et eu fruits, aux 101 a g û ^ A u x songes de félicité prim itive ou de félicité future dans lo; ciel.. Q n est-ce ,que cela prouve, inessieurs? Q ue l’imagination huitaatne n à pas. pu rê v e r dans tous les paradis qu’elle s’est créés quoique chose de nueiix qu’un j rditi tbt restro ou céleste, des eattx, des om brages, des fleura, dus,fruits, des gazons, de» a rb res , un ciel propice, de» astres sereins, une terre fertile, une intelligence se- c ie te , une am itié réi;ijiroque, pour ainsi parler, en tre l'humme et le so l; tan t il est .vrai ÿussiqpe dans se» plus beaiix lêves rhoninie n p pu iiiyeiiter niielix que la nature; une.place au soleil, abritée cilutre. les m échants, e iu te llie par la végétation, vivifiée par les oi­seaux du ciel e t par les animaux amis de l’Iionime, sanctifiée |ia r le travail des.m ains, divinisée par la présence senlie du C réateur, ha- b ^ e enfin p a r la famille, p a r l ’am itié e t parn iiesitccession d e g é- «m iioosié terncIlealIC ’ijU là qM l’liUiMà<liltéa.placé le bonheur, e i

ii’est-cc pas là aussi que vous voius obstinez à le c llfrc lié rt X lé flierclier, nou pas im perm iiiable t t (.'bmplet com m e’tlaiis lios lêyos, ipais à le chercher du moins d a n s les im parfaites içt courtes iin.iges ou Dieu nous a perm is de l’en trevo ir, p a r place e t p a r in tiiiiéu i,

i-has?« Ah! vous fuites bien de le chercher là. c a r si vo trè m é tie r e s t

... l’hts heureux des m étiers, votre science est au fond la 'moins tlii- nieiiipie, la moins problém atique, la moins trom peuse, la pins s û re de tentes nus sciences.

» 0 ( 1, (ndépi-iiilainiueiit des au tie s considérations qui doivent iMacliei t hoitien ltenr à son a r t . il y i-n a une encore qui m ’a sou- '•(•(11 frappé et qui a dû bien pins sunvent vous In p p e r vous- nernes : c ’est que de tons les a ( ts , de toutes les sciences, veux-jo lire, votre science est encore celle qui m érite le plus véi itablem ent re nom, qui trom pe le innins celui qui s’y adonne, qui égare le

moins I espi it dans les chim ères des systèm es, e t qui le ram ène lo plus (.trcctcm eiit e t le (dns forcém ent à la vé rité par l’application. E t pourquoi cela. Vous le savez tons : c’est que cette science est toute d ( Xpérience e t (le pruti(|ue; c ’est qu’elle ne laisse rien à la specniad.in a I hypotliese, aux conjectures, aux hasards de l’imagi- natioii; (I ii y a pas rie méta[diy.-.iqne de la te rre ; il n’v a pas de chi- liieres de la végétation : il n’y a ipie l’observation aii.-niive, ri"-on- reu.se, qnoti.li.-nne. Vous n’à v .z lieuiensement pas all' ire coiiimo nous d.ins l>- domaine de la |iensée. de la politique, di' t 'jïi.lo ire . do toutes les antres connaissances humaines; vous n’aveZ liéiireiise- m ent pas a f.a ireav ec les iiicertitm les de l’esprit hniUain. avec l’cs- prit de parti, a ï( 'c la manie des systèm es, avec les passions, les reve», les prtqnges. les délires (|uelquefuis des écoles, dés sectes, qui obscur(;issent tout, qui laissent n iaicher pendant des siècles en­tiers dans 1 e rreu r on dans le dente, jusqu’à ces ré ie ils tard ifs, jus- qu a ces abîmes quelquefois où l’hum anité trébuche su r les pas des fausses sciences, et ne se relève de sa chute que |iour co u rir vciV (juelque an tre déception! Non. votre m étier ne vous |ierm et ni ces égarem ents ni ces repentirs. Et pourquoi encore? C’est que dans votie science a vous, vous loncliez sans ces.se direcleiiient. vous touchez du do ig ta la n a ïu ie e t Uses lois visibles, palpables, inysté- (lense.s mais évidentes; vous travaillez, |iour ainsi d ire , à côié de D ieu. Vous n e ie . que les cüil.iboiatenrsde la loi divine de la v é-é- la tion . O r. la loi divine de la végétation ne se plie pas à nos viiîn» caprices. Dien, dans si-s œ uvres immuables, ne se prè le |ias à nos rliim eirs : la naiiiie n’a |ias de complaisance pou r nos faux svs- temes. Elle est souveraine, absolue comme son au teur. Elle ré.-isie a nos leniaiives folles; elle déjoue et quelquefois rudem ent nos illii- Slotis. Elle noos seconde, elle nous al.le. elle nous récompense si noiis la tondions juste e t si nous travaillons dans sou sens vrai- mais SI imns non , trom pons, si noos voulons la violenter, la con­tra indre, la fausser, elle nous donne à l’instant même d.-s dém entis é c la ta n ts , par la stérilité , |ia r le dépérissem ent, par la m ort de tout ce que nous avons voulu c ié e r en dépit d’elle e t a l’inverse uo SOS lois. Nous pouvons nous (rompiT, nous, iiupuiiémout, c l pin- sii-urs siècles de suite, en histoire, en philosopliic, en systèmes rc- lign ux ou sociaux, inè ne en astronom ie. Nous pouvons inventer le» plus absurdes eliim èressur tout cela et 1rs donner longlcmp» au monde pour des vérités. Vous ne le pouvez pas, vous, agriculteurs ou liürlicultrur.s! plus longues erreur» ue peuvent pas ê tre de plus d tiiio saison! (Ou applaudiij. Le temps d*unc végétation! un prinleinps! uneaiineea ii jflus!... Voil.Vle term e de vos e rreu rs , car voila le term e de vos expériences. Passé ce term e, la iiulure vous rectifie eile*iucinc, elle vous révèle »e.s volontés pour que vous v fassiez concorder vo.s propres liavaiix . Vous l’interrogez ainsi sans cesse, respectueusem ent, expérim enlalem eni, e t elle vous rc|>ond toujours juste e t toujours vite. Vuiis enregistrez ses réponses dans vos iiiéuioires, dans vos livres, dans vos m sm iels, e t de ce d ii- logiie incessant en tre l'homme qui interroge et, la natu re qui répond. %'Oiis foi'inez ces catéchismes «le ragriculie iir ou du ja rd in ie r, qui dtrvieniicnl la science de la végétation. (S>!Usatioii e t applaudisse- inent.s). * ‘

o C est ainsi, c’est dans les livres élém entaires, c’t s l dans des congiè-» agricoles de la nature de celui que vous fumiez ici, «ine cette science s’est propagée, éiflsirée, étendue. C’est ainsi que «lepuis PUne fu san t le calalogtie de toutes les plantes de l’em pire romain dans son temps; depuis C harlem igne lui-tuciiie dans sesCapUulaires, qui ét-iieut sa citai te a lui, le nom e l le nombre des légumes qu’il ordonnait de cultiver dans ses jnrd iiif; depuis C aton, le plus rigide «les hommes d’E lal imposant à chaque citoyen rom ain . qui’lqtie pauvre qu'il fût, l’ohligation de cultiver des fleurs dans son enclos, pour «pie cette culture « i celte élégance donnasseiU qu«'lqtie cu lture aussi et quelque éicgance aux m œ urs du peuple (car s il voulait corriger le luxe excessif «le la république, il ne vou­lait pas du moins de la lo i som ptuaire «le la végétation). (On rit). Jusqu’à ces expéditions inaritinii's cl horticoles «les C roisés, dos lloliand-tis, des Anglais, pour a lle r rectieillir su r toute la te rre umt à une CCS quatre-vingt-dix-huit plautos légiimiiieuses oii ces fleurs dont vos potagers actinds e t v«»s plfites*handes sotil aujourd’hui émaillé. s. le jard inage ébauché d’abord par les Honiains, universa- ii.séct pci fe«;tionné ju sq u ’au prodige en Cliiire; élargi en Angleterre aux proporiions d 'un lux«« aristocratique; rapetissé e l tourm enté en flolUtidn jusqu’à raduralion de la tulipe; é levé en Italie à la «iigiiiié d 'un a r t splendide; associé à la s iatuaiie . à la sculpture, à l’archi- tcctiirc; utilisé eu France par S 911 alliance avec la haute agriculture, dont il est réc la ireu r, a rriv e ènfin, grâce à vos efforts, dans p lu ­sieurs parties de I Europe, à l’iuat d’industrie employant des m il­lions de bras, e t iniporiunt et exportan t pour des millions do fruits e id e fleurs!

» Ainsi, remarquez-le pour la prem ière fois, messieurs, le ja rd i- iingc, qui n était jiisqu’i«:t qu’un délassem ent, tin luxe domestique, une pariire du sol, va devenir e t devient un nouveau c l m ignifique objet ü«' cniiimerce! Dans un temps où h* travail manque à l’homuiH plus que l'homme au travail, dans un ttmips où inventer une indus­trie, c’est inventer nne richesse, c’est inven ter une occupation, c^est iiiveiitor un salaire, c’est inven ter la vie pour des millier» d ouvriers, n est-ce pas là une considéralioô faite pour frapper lea hommes d’E la te lp o n r loucher un m inistre înlellîgent de l’agricul­ture e t «lu com nierc-? Et ne croyez pas que ce soit là une exagé­ration , M essieurs. J ’a rrive du Midi : je viens de voir, su r le littoral de la M éditerraiinéi', un cabotage considérable do flt'iirs! La Tus- caiie e t I E tat «le G ênes cultivent e t exportent pour plusieurs m il­lions de produits «le leurs plates-bandes! Mais un a r t eu a f«iit na ître un au tre . Après l'ai t «le les cu ltiver, e s t venu l’a r t do cueillir, d ’a s ­so rtir les fleurs, les couleurs, lc9 nuances, leç odeurs. C et a r t a fait do tel progrès à G ênes, par exem ple, on y a tellemont é tud ié , com ­biné, en trelacé, tressé, tissé les roses, les a ü U ts , les dahlias, les tu lipes, les renoncules, que les bouquets d estinéi aux U bles les jours de f«*stiu. el qui ont souvent plus d 'u n m ètre de Circooférence lYHseiublent à de» tauis de Sm yine. à des étoffes v i ^ u | ç s , à «les velours odorants, à des mosaïques de végétation! Il y a là de véri tables tisserands qui tissen t ces toiles p a rfu m é t^ Les bouquclièreâ

Page 4: Sam edi Novembrebmsenlis.com/data/pdf/js/1843-1847/bms_js_1847_11_06_MRC.pdf · à Tavance. » Toute chose inutile, à mon avis, lorsqu’elle est con nue, ne doit point se faire

\r

1 !

tŸti

«omme ceiks d'Alhèiios, y ïorm eni une profession de plus. Los bouquels nue vous a.linirez, que vous respirez dans les Idles do Toulon, de Marseille, «Ir Bordeaux, de Paris mcnie, ont é té lisses a Gênes ou à Florence. Ainsi le jardinage de luxe deviciil de plus en plus une industrie. Pei feciioiinez encore, et il deviendra un art nouveau, une peinlure dont lu pale ltesera un jard in .

« Mais quel qiiesoil le m crile deee jardinage iiidusiriel .lux yeux de récon<U!»isl<', soyons fianes e t allons an fuil, messieurs, ce ii esl pas le principal et éternel o itia il des jaVdins. Non, t e qui a fasciné de loul lemp« les hommes pour ec hel a rt, et sin lmil h s lioinmes Jes plus sensibli*s, les hommes tl’élude, les lioninies «le le ttres, i«*s poêles, les sages, les écrivains, les philosophes, même les Inumnes d’Fiat et les hoiïiinesde guerre, c’est la cohahitalion plus rapprcK-hée avec la naturtq c’est le charme attaché a l’élude île ses phéiiontènes, c’est celle contempla lion pitnise de la végéta lion, ce soni ces exiases qui se reiionvelleiit sans fin à l’aspi'cl de celle vii* universelle, de cette sottnleintelligence lépandin s et visiides tians les \égélaux ; ce s<uil ces limites indécises entre le lègne végétal et le règne aiiiinal, qui scinhle réunir tons Irsélémens organisés ik tis nneinyslérienséuuitéà travers h*urs diversités et leurs sépHratiinis apparcnles; c’esl cette conviction de la divinité de la tiatnre qui in’a fait souvent accuser moi-méme de panthéism e. J e ne snin pas panihéiste, in<‘ssienrs Non je ne suis pas s« inblahle à l’t*nfant, qiii, en voyanl nue figure répercutée dans une glace, croit que la ligJire t l le mit oir ne sont qu’un, et tend la main pour y saisir l’iiirige! La nalm e n’est, à mes vtMix comme aux vôtres, qtte la glace immense, iniiiiir, Inmineuse où se réfléchit son C réateur. Mais je la s<ms si vivante, si inlelli- geiile, et si divine, que je compromis et que j ’exrnse sans peine ceux qui m’accusent de la conhnnlre avec stm 'Dieu.

« Oui, ce sont là les séilucliotis qtii otd dans l»nis 1 s âges ullaclié l’amc des hommes de pensée au spectacle de la germinajson. de la flornisoii, de la fruclificaiiitn dans les ja id in s . Vous cileiai-je Pi/- ihagorCt «jui imposait à s' s disciples, connne un ptelexl«* de la sa­gesse, il’aller adorer Vêiho dans les lienx agrestes? Scipion .à Lin* ternes? D ioclctiem renoncanl à l’einpir»* du monde pour aller cul- liver ses laitues dans srs jan lins xWSalont? H(»r..ce à T’tôu/’.^Cicérop à Tuseulam ou sou» si*s orangers iW G aete? P line, tlécrivant pour la postérité le plan de ses allées encadrées de buis, et ilonnanl le^

catalogue de scs arbres lailUs en statues vègélaU s?tA vieil UotuèrÇi se rappelant sans doute son p ropre enclos pateri cription du petit enclos de L a tr ie , om bragé et*~ poiriers? Pétrarque à Vaucluse on su r sa collij c ritc sons scs châtaigniers de S ic ile? Gesner^Z urich? Madame de ^ v ig n é dans son ja rd in snti parc de Livry, iininortalisanl son ja rd in ier d’niie de ses lettres qui vaut à lui seid iin maus< mon jard in ier^ est m ort : mes arbres en soni t piô-» de lions, Monte.sqnivu dans les larges allées de'sSM^wîVau de lu Brède, cvoi|iiant les ombres des em pires e t l’esprit des .cgisla* lions, comme Machiavel avant lui, çt pins grand que lui, dans son rnstiipie erm itage de S an M iniato, su r les collines deTosCiiné? Vol* tiiiie, tonr*à-tour»ux Délires on à Ferney, encadrant le lac Léman et les Alpes d’Italie dans riiorizun de ses ja rd in s? Buffoii. à Mont* bard , sachant, comme Pline à Home, jou ir, dans les magnifiques musées vivans de son parc , «les niagnincenccs île la nature qu’il décrivait? U Hisseati enfin', que j ’allais oublier, lui qui a voulu que sa cendre reposai sous un peuplier, dans une île , an milieu d’un der* n ier ja rd in ! Ah! cet homme, né dans une condition laboiieuse, et p ie squee l. vé dans une condition se rv itu , sentait sans doute, de pins pic> (|u’nn au tre , les recueillem ents e t les consolations de lu buliiiide! Combien de fois, dans ma prem ière jeunesse, dans la pre­m ière fvrveni de rim agination e t de fam é pour les grands noms et pour les génie*» sensibles; combien de fois ne suis-je pas allé v isiter seul on dans la compagnie d’un ami que j ’ai perdu en roule: ses chères ('harm elies; cette petite maison, cet é tro it ja rd in , caches dans un ravin pliito que d.tns une vallée des collines de C liambcry, mai» à l’niiiiti edes heaiix cliatuigniers de Savoie! Combien d’heure».combi- Il de journées entières u’ui*je pas passées sou» la pcii'.e ton­nelle de pampres qu’il afleciioniiait, à rêver à lui, à rev iv re de s-ivu*, a regarder l< s rayons *ln soir filtrer à tiav e rs h*s feuilles île vigne jaunie par l’automne : comme pour y chercher encore le plussensible et II* plus éloquent conteniplaienr de lu na tu re , de la végé­tation et le D ieu!.... (Les applaudissem ents intei rom penl ruuteiir). J e nu m’ariê ie ru is pas, m essieurs, si je voulais vous c iter tous les liomnit » illif'lre» ipii mit laissé leur souvenir lians les jan lm s. En vé iiié . on referait l’hisloi<c île tous les giam ls esprit» par celles

des l'clrailcs riiialcs qii’iU ont habUccs, aimé.^s ou ' illustrées p a r leurs pas! tan t l’homme est mêlé à la te rre , so it au berceau, soit pendant la vie; soit au tombeau de son possesseur ! e t tan t la nature reprend sa place dans les existeiioes mêmes qui paraissent le plus loin d’elle, e t le plus étrangères aux simples e t pures jouissances du sol et du cultivateur! (Ou applaudit).

D e Lam artine.(L a su ite à un autre numéro. )

•— L’éditeur des Chansons illustrées de B éranger depuis le jo u r où il a mis en vente la prem ière livraison, a fini p a r dépasser tontes les promesses qii’it avait faites. Sur le» dix chansons iionveltes qu’il n’avait pas pu prom ettre, e t que Béranger loi a données, ftl. Perro* lin en a publié déjà huit. Voici qu’aujourd’hui pa ra ît dans la 45* li­vraison un chef-d’œ uvre de composition, un chef-d’œ u v re signé Gharlet et Sandoz : le V ieux Vagabond, C’est jusqu’ici peut-être la*' plus belle pianciie de celle illiistiation. C harlet, qtielquQ,.jpmps avan t sa m ort, avait je té l’esqtiisse de ce v ieillard, réhabilité par Bci anger: M. Sandoz a agrandi e t complété l’idée de Chai let. Dé*,à le lüine qui confient les a irs de» Chansons de Béranger, e t méiiiû' l’iiir des dix chansons nouvelles, esl publié coinpiétem enl.

Le niüiiie éditeur, M. Perro tin , a mis en ven te la deuxième édition des quatre prem iers volumes de VH istoire des d eux Restau- rations, par M. Achille de Vaiilahelle.

T IIK A T R E .

La troupe dram atique de VaImont jeune, devait jouer, lundi pro* chiiiti, su r notre théâtre, le Chevalier de M aison-Rouge; mais une indisposition assez grave d’une des artiste» qui avait un rôle impur- tan t dans ce d ram e , furco le d irec teu r à changer la représen­ta tio n . ' '

On donnera donc, lundi 8 , au bénéfice de M. Edmoipl, prem ier rôle de la troupe, le Fils du Diable, éirume nouveau en cinq actes et onze tableaux. Celte piece a, dans ce moment même, un siiccè» prodigieux an théâtre de VAm higu-Com ique\ elle sera précédée de les t to is H om m es Rouges, prologue.

Le PropriéO ure-làerant, Kti^GNtlili.

PoDR

POQR

l i o n s

A n n o n c e .» i d d i c i a i r e s ,

i5 c. la ligne. I BÎILLETai\î JU D IC IA iU L . — AJ\]\OXCE8 DIVERSES. j A n n o n c c s d i v e r s e s ,

20 c. la ligne.

Annonce» Judiciaires.A r t . i ’ ’ .

A vim. ^Suivant convention» verbales arrê tées à Chain-

biy l e 3 l ociobie I8 f 7, M. Hiiherl Persou, propt i- élnire, dem eurant à Chnmbiy, a vendu à M. Ce- saire-AügnsIe Delaronr, p iop rié ia ire . deinriiraiit à Ennery, le Fonds de Commerce de Laitier qu’il exploitait à Cham bly, moyennant un prix stipulé payable : moitié le 30 novem bre 1817; et rau ire moitié, le 31 décem bi'esuivant.

Pinir insertion Signé D e i . a c o i j r .

Annonces Diverses.

DEUX FERMESL’une de 200, e t l’an tre de lôO heclaies ,

A v e c «le la s X e s B àtim en < M r i i r a t i ü . e t d * h n b i t a t i o n ,A V EN D R E

E N S E M B L E O U S E P A R E M E N T .

S ’adresser à M ' C i i a r t i k r . notaire à Senlis.

Klinle de M* MERCfOR. n o ia ire à Ptéry-snr>Oi»e,

24 PIÈCES DE TERRESituées su r les terroirs de M ontataire et T hiverny,

A VEINDREPA R A D J U D IC A T IO N V O L O N T A I R E ,

Kii la demeure du sieur Lntiis, aubergiste à Mon ta la ire .

Parle wn’w/.f/tTe M* lilERCIER, Notaire à Prccy l.e Dimanche 14 Novembre 1817 , à deux heures

de relevée.

On entrera en jouissance tout de suite.Il sera nerordé des fneililés pour le paiement du prix.

S ’adresser audit M* M erc ie r, notaire.

Etude de DUBOIS, notaire à Pont.

A VENDREP A R A D JU D IC A T IO N V O L O N T A I R E ,

E n la grande salle de la maison commune de Saint-G ervais-Pontpoint,

l.e Dimanche 14 Novembre 1847, à midi.

Si* Pièces de Terre et PréSituées terroir de P on ipo in t.

Grandes facilités pour le paiement. Pour entrer en jouissance tout de suite.

S ’adresser à M" Dubois, notaire à Pont.

262 beaii.Y ArbresE t I r C ^ U P E d e 9& a r e s d e u r o » A u n e a

d Verberie, p rés Sa in t-C om eil, et Rhuis sur la roule,

A VENDRE PAR ADJUDICATIONE n détail e t p a r lots, su r les lieu.x mêmes.

Le Dimanche 21 Novembre 1847, à dix heures du m alin.

Par le mmijtcre de M* J o l t , notaire à Verberie,

de M OASTINEAU-LONGPRE . notaire à C .eil (Üi>e.)

2i» Pièces de Terre et IloisSituées sur les territoires de M ontataire

et Th iv trny ,A V E N D U E

P A R A IU L IU C A I IO N V O L O N T A IR E ,

E n la demeure du sieur Lunis, aubergiste , à M ontataire,

Le Dimanche 14 Niiveiiibre 1847, trois heures 'iluÀoir.

P a r le m inistère de M‘‘GAsiiXEAti'LoNGPRÉ, notaire, à C tetl.

On neeoidera «les facilités pour le paiement. Pour entrer en jonissanue tunl de suite.

S ’adre.'s.'serpnurle.!srenseignem ents,h^Y G a s t i n e a i i .

M EM E E T U D E .

DU TRES REiR lODUNl'a iM R U t d e b l é fA r ln e ,

E l 8 riÈces d e

Terre, Bois et PréSitués fom m une et terroir de G ouvieux,

A VENDREP A R A D J U D IC A T IO N V O L O N T A I R E ,

EN N E U F L O T S .

E n t étude et par-devant M 'C aron, notaire à C hantilly ,

Le Dimanche 5 Décembre 1847, à une h ure. S'adresser à M ' C a r o n .

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À C n il.Etude ee M 'TA SSA RT, notaire .à Crépy,

successcu:'de M, D E M a i n t e n a n t .

A VUNDREP A R A D J U D IC A T IO N V O LO .% TA lR R ,

Le Dimanche 21 N*'V'‘nibre 1847. à midi,t'.n rétude et par le ministère de M* T a s s a r t ,

Notaire, à Crépr,8 HECTARES 79 ARES 30 CENTIARES

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AGENDA FBANGAISOn MEMENTO JO U R N A LIER . p o u r 1848.

AGENDA DE POCHE.

Elude de M*" CARON. nutaiie a C hantilly.

A ~ ^ 1 S D R EP A R A D J U D IC A T IO N V O L O N T A IR E ,

P a rle m inistère de M C a r o n , notaire à C hantilly , Le Dimanche 28 Novembre 1847. à deux heures

de relevée.En la dem eure de M. R avier, m archand épicier

à Gouvieux,

2S Pièces de Terre et BoisSituées terroir de Gouvieux,

E T UJVE Située à G ouvieux, en la rue de Saussaie,

M b, R C U R I A L h il

V i l l e s . D a t e s .

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S ’adresser audit M* Caron.

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