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Samira était une paysanne d’une grande beauté : un teint ...Samira était une paysanne d’une grande beauté : un teint mat, des cheveux longs, noirs et bouclés, des yeux fins,

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Elle s’appelait Jamila, avait quatorze ans et habitait en France avec ses parents et ses frères et soeurs. Elle était très ouverte au monde et aimait aider sa mère en cuisine, par exemple pour préparer le couscous. Son père et son frère étaient ouvriers maçons. Le père était le plus religieux, mais toute la famille pratiquait le ramadan. Jamila avait la peau mate, les cheveux et les yeux noirs. Elle était aimée de tout le monde car elle était joyeuse et spontanée. Elle allait à l’école, voulait toujours en savoir plus ; elle était très curieuse de ses origines.

La famille rendait visite à la grand-mère marocaine chaque été, mais Jamila n’avait pas fait le voyage depuis qu’elle avait douze ans. Un jour, elle prit conscience qu’elle devait en savoir plus sur les traditions et la religion musulmanes. Elle décida d’aller, pendant les vacances de Pâques, rendre visite à sa grand-mère.

Après un long voyage, Jamila arriva devant la porte de sa grand-mère qui était simple, en bois de couleur turquoise. La maison était faite en torchis, avec de toutes petites fenêtres. Quand elle vit sa grand-mére devant la porte, elle lui sauta dans les bras. La grand-mère était vive comme une jeune femme. La vieille femme pleura car elle n'avait pas vu sa petite fille depuis longtemps :

- Comment va toute la famille ?- Elle va très bien grand-mère.

Elles allèrent ensuite s'installer sur des coussins multicolores et dégustèrent un thé servi sur un plateau dans des verres dorés , accompagné de délicieux petits gâteaux .

- Grand-mère, demanda Jamila, quelles sont les traditions de l’Islam ? Je ne les connais pas ; à la maison personne n’observe les cinq prières, par exemple, mais je connais les cinq piliers de l’Islam : tout d’abord il faut croire en Dieu ainsi que faire le pèlerinage à la Mecque, les cinq prières par jour, l’aumône aux pauvres et le jeûne pendant le ramadan ; depuis que j’ai dix ans, je jeûne avec ma famille. Y a-t-il d’autres traditions ?

- Oui, bien sûr ! Je vais t’en dire quelques-unes : en se réveillant, on doit louange à Allah qui nous a fait revivre après nous avoir fait mourir, et c’est vers lui que nous retournerons. Avant de s’endormir, on doit dire « C’est en ton nom, Ô Seigneur, que je dois mourir et vivre. ». Viens, je vais te montrer des souvenirs que je garde dans une malle.

Jamila découvrit une sorte de coffre en bois, très vieux et abîmé, mais on pouvait quand même y apercevoir des calligraphies arabes. De la malle émanait une odeur de parfum et d’épices, car elle contenait des flacons. Elle était remplie d’objets : un vieux poignard à la lame rouillée, avec un manche en métal argenté gravé de formes géométriques, de vieux tissus poussiéreux qui laissaient voir des restes de broderies de couleurs chaudes. Jamila fut attirée par une vieille boîte en bois : elle y découvrit un bracelet en argent accompagné d’un parchemin. La grand-mère le déroula avec précaution, puis elle se mit à raconter :

- Ce bracelet appartenait à une de tes aïeules, qui vivait en Espagne quand ce pays était musulman. Elle s’appelait Samira. Ecoute :

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Samira était une paysanne d’une grande beauté : un teint mat, des cheveux longs, noirs et bouclés, des yeux fins, marrons et toujours maquillés de khôl. Elle était joyeuse, généreuse, attentionnée, douée ; tous les gens de son village l’appréciaient. Elle portait un foulard qui lui arrivait jusqu’à la poitrine, et une vulgaire tunique ; elle était trop pauvre pour s’acheter des chaussures. Grâce à sa ténacité, son agilité et ses doigts déliés, elle arrivait à faire de magnifiques tapis et de très fines poteries en terre cuite. Du lundi au mercredi, elle faisait de la poterie avec ses frères et soeurs dans la maison. Puis le jeudi elle travaillait dans les champs. Le vendredi elle ne travaillait pas car c’était le jour des prières. Le samedi elle allait au marché vendre ses productions et le dimanche elle tissait des tapis aux motifs très colorés ; c’était parfois des tapis de prière décorés de motifs géométriques, mais la plupart du temps, elle tissait de simples tapis unis aux longs brins de laine.

Un jeudi où, selon son habitude, elle travaillait aux champs, elle aperçut deux hommes qu’elle ne reconnaissait pas ; elle s’approcha : elle vit un des hommes attraper l' autre et l’enfermer dans une sorte de « hotte » ; quelques paysans avaient comme Samira été attirés par la scène. Juste avant que l’homme soit enfermé dans la hotte, il lança à Samira un regard plein d’angoisse, et elle tomba immédiatement sous son charme : il était grand, brun et très mat de peau ; ses yeux étaient d’un très beau noir; il était mince. Il avait une personnalité généreuse, noble, et un très grand charisme. C’était en réalité un prince, mais cette fois il était déguisé en jeune paysan ; malgré ses habits troués, il gardait une allure noble et élégante. Comme Samira était tombée amoureuse du prince, et lui de la jeune femme (elle l’avait compris à ses regards), elle décida d’aller le sauver seule car aucun des paysans qui avaient vu la scène ne voulait l’aider.

Jamila interrompit sa grand-mère : « mais qui voulait du mal au prince ? »C’est un ghoul qui avait enlevé le prince car, plusieurs années auparavant, un

autre ghoul qui terrorisait toute la ville avait été tué par le Roi.- Un ghoul, c’est une sorte d’ogre, dit Jamila.Le fils de ce ghoul voulait venger son père, il savait que le fils du Roi vivait

toujours dans cette ville alors il s’était déguisé en mendiant ; son vêtement était râpé, marron, avec un capuchon sous lequel on pouvait à peine apercevoir son visage ; son vêtement était aussi très long. Le prince venait souvent voir les paysans, car sa vie l’ennuyait à mourir, alors le ghoul avait décidé de le capturer dans le champ.

Avant de se transformer en mendiant, ce ghoul était grand, terrifiant ; il avait d’immenses dents et de longs doigts crochus, se yeux étaient sombres, sa peau était rugueuse et trouée. Quand il vit le mendiant qui faisait l’aumône, le prince déguisé s’approcha pour lui donner de l’argent, car il suivait à la lettre les cinq piliers de l’Islam. Mais malheureusement, c’était un piège du ghoul, et le prince ne se doutait de rien.

Samira, courageusement se planta devant le faux mendiant : « qui êtes-vous ? d’où venez-vous ? pourquoi faites-vous cela ? pourquoi l’attaquez-vous ?

Elle avait la gorge serrée, elle tremblait, elle avait trop peur pour parler. Tout à coup, elle se demanda pourquoi elle faisait cela, peut-être par amour pour le prince. A cet instant le vent souffla si fort que la cape du mendiant se souleva. Samira pétrifiée vit le mendiant se métamorphoser : des doigts crochus, des dents immenses, des pattes de lion aux longues griffes pointues, une peau rugueuse, trouée et grise. Le ghoul était immense et effrayant, sa bave avait l’air visqueuse, ses yeux étaient très sombres. Il lui ordonna de le retrouver à la nuit tombante là où les animaux venaient boire. Elle se sentit de plus en plus lourde, ses paupières se fermèrent, et tout à coup, elle s’évanouit.

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Quand elle revint à elle, elle crut qu'elle sortait d'un cauchemar, mais elle vit, gravée sur une roche : « Para obtener la victoria, hay que reflexionar y confiar en tu instincto » (pour obtenir la victoire, il faut réfléchir et faire confiance à son instinct). Elle comprit alors que ce n’était pas un rêve ; elle obéit et se rendit à l’endroit où les animaux se rejoignent pour boire au coucher du soleil.

Samira n’eut pas le temps d’admirer le magnifique paysage à la cascade d’un bleu éblouissant, aux fleurs tombantes d’un violet magnifique ; elle aperçut un magnifique animal : c’était un loup aux dents et aux griffes acérées comme des lames, aux nageoires d’or et au pelage d’argent, qui se dressait devant elle. Il avait l’air à la fois féroce et gentil, il avait des yeux bleu azur. Il semblait prêt à lui sauter dessus mais la paysanne lui dit :

- « Je ne veux pas te faire de mal, ne m’en fais pas non plus. »Elle lui expliqua son histoire. Le loup lui dit qu’il n’était pas méchant. Elle se

sentit rassurée mais encore hésitante, et lui demanda alors s’il voulait l’aider. Il accepta. Alors le ciel se fendit, et, dans un tourbillon noir, le ghoul apparut :

- « Je sais que ton but est de sauver le prince. Pour y parvenir tu devras réussir trois épreuves, sinon tu ne pourras plus jamais le voir et j'en ferai ce que je veux : son sort est entre tes mains. A la fin de la première épreuve, j'apparaîtrai. Si tu la réussis, je te révèlerai la seconde épreuve. Si tu échoues, l'aventure sera terminée pour toi, et le prince deviendra mon esclave.

Samira se trouva alors dans un labyrinthe marin, avec le loup. Elle vit au loin un sablier flottant dans les airs et comprit qu’elle devrait trouver l’issue avant que le sable ne se soit écoulé. Elle se demandait comment elle allait s’en sortir, quand brusquement le loup se transforma en une sorte de poisson, et la guida. Ils arrivèrent enfin sur terre et virent le labyrinthe disparaître entièrement sous les eaux.

Au moment de passer la deuxième épreuve, elle vit que le loup était épuisé par tous ses efforts. Elle se rendit compte alors qu’il ne pourrait plus la suivre ; elle le remercia de son aide et continua son trajet vers le désert de sable. Elle était déjà depuis un moment au milieu des dunes quand tout d’un coup elle marcha sur quelque chose et sentit une piqûre : c’était un scorpion rouge et noir ; le père de Samira lui avait dit que c’était un scorpion qui aidait les personnes perdues. Il l’aida à traverser le désert de sable car elle pouvait facilement se perdre dans ces vastes étendues. Puis il disparut. Alors Samira se prépara à rencontrer le ghoul pour connaître sa troisième épreuve.

C'est alors qu'elle vit le ciel se fendre, et d'un éclair foudroyant surgit le ghoul. Il lui dit qu’elle devait aller au nord et s'arrêter dans la médina la plus proche : « quand tu auras trouvé la médina, prends l'escalier qui monte au plus haut de la cité, trouve la mosaïque verte entourée de losanges jaunes et rouges : elle dévoilera une porte secrète.

Samira fit pivoter la mosaïque et vit la porte dont le ghoul lui avait parlé. Elle l'ouvrit et y trouva un bracelet qu’elle prit, puis elle vit une autre porte qui s'ouvrit grâce à la magie du bracelet. Aussitôt, dans un bruit terrible, au milieu des éclairs, le ghoul surgit tirant par le bras le prince Karim. Très en colère, il hurla d'une voix terrifiante : « Grâce à toi le prince est libre ! Tu peux repartir avec lui. Si je vous retrouve sur mon chemin, vous deviendrez mes esclaves ! » Et il disparut. Après s'être remis de ses émotions, le prince révéla son identité à Samira qui fut très surprise. Ils se déclarèrent leur amour ; le prince demanda à Samira de l'épouser et il

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fixèrent ensemble la date de leurs noces. Il la ramena alors à son village, et regagna son palais. La tradition veut que la mariée change de tenue toutes les heures durant la cérémonie du mariage ; c'est pourquoi, quelques jours plus tard, Karim fit venir au palais pour sa bien-aimée , des marchands de tissus et aussi les plus grands tailleurs et couturiers de Fès . Au jour dit, ils se présentèrent, chargés de magnifiques coupons de tissus. Parmi eux se trouvaient des tailleurs juifs et des marchands chrétiens réputés pour leur talent. La première robe, Samira la voulait verte, brodée de fils d'argent et d’or. La veille de son mariage, la future épouse choisit une professionnelle afin qu’elle décore ses mains et ses pieds au henné (ce rite dure des heures, et doit apporter à la future épouse fertilité et bonheur conjugal).

Durant la cérémonie, la mariée était couverte de bijoux ; Karim portait une jellaba blanche brodée de fil doré ; sur sa tête il avait un tarbouche rouge. Ils se tenaient tous deux sous un arceau tendu de voiles d’un blanc éclatant. Les invités étaient nombreux ; ils avaient déposé cadeaux et gâteaux sur une table couverte d’une nappe brodée de bleu.

Lorsque Samira vit le palais de son prince, elle fut éblouie. Il lui apparut immense, mais l’intérieur était encore plus beau avec ses mosaïques aux contours dorés. En effet, le prince avait absolument voulu que ce soit le plus magnifique des palais et l'avait fait réaliser pendant plusieurs mois par les meilleurs artisans du royaume. Devant Samira s’ouvrait une allée et tout au fon on pouvait remarquer une porte ouvragée. C’était celle d’une grande salle décorée de plusieurs chandeliers. Le long de cette allée défilaient de nombreuses portes. Ensuite elle visita le premier étage, qui comprenait une grande salle de conférence ainsi que leur future chambre. De l’autre côté du palais s’étendait un immense jardin composé d’une multitude de massifs, et orné de bassins et de fontaines comme l'Alhambra de Grenade.

Samira s’était à peine habituée à sa nouvelle vie que son mari la présentait aux vizirs et aux autres hommes influents. Le vendredi, Karim et sa femme allaient dans la salle de prière après le rituel d’ablutions. Un jour, Samira demanda à son époux si elle pouvait aller arroser les palmiers, car elle s’ennuyait. Il lui répondit qu’elle pouvait aller se promener dans le grand jardin mais qu'elle devait laisser les domestiques faire le travail. Lui était couché sur le divan de la grande salle du palais. Samira alla dehors, regarda les domestiques : le jardin avait l’air encore plus fleuri et coloré que lorsqu’elle l’avait vu pour la première fois, et c’était agréable. On pouvait respirer le grand air. Trois fois par jour, elle n’avait qu’à dire « j’ai faim » et le repas était servi.

Au bout de plusieurs semaines d’oisiveté, Samira pensa que la richesse et le confort n’étaient pas pour elle. Elle ne pouvait vivre que dans les champs. Depuis toute petite, elle avait toujours eu un sac à la main dans lequel mettre les légumes qu’elle avait cueillis. Cette vie sans travail ne l’intéressait vraiment pas. Un après-midi, alors que Samira et Karim se promenaient dans les magnifiques jardins du palais, elle osa révéler à son mari qu’elle s’ennuyait à mourir : « Je voudrais te parler : je suis désolée mais je ne me sens pas bien ici, je voudrais retrouver ma vie de paysanne, les villageois et mes animaux. »

Karim réfléchit, fixant son épouse d’un regard tendre, plein d’affection ; il ne voulait pas abîmer son amour.

- N’es-tu pas heureuse ?

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- Si, je suis heureuse avec toi, mais la vie ici est trop oisive pour moi.- Je suis ton mari, je veux ton bonheur et je ne te ferai pas souffrir : si tu veux

redevenir paysanne, je viendrai avec toi. Moi aussi, parfois, j’ai l’impression de ne servir à rien ; je me suis toujours demandé ce qu’était la vie de quelqu’un qui n’a pas besoin de faire bonne impression, qui n’a comme contrainte que son travail, quelqu’un qui peut voir ce qu’il a fait de ses propres mains.

Le prince et sa femme revinrent à la campagne par un jour de printemps : l’air était frais, les oiseaux chantaient. Samira conduisit Karim dans son ancienne maison en torchis. Tous ses amis paysans les attendaient, vêtus de vieilles robes déchirées. Samira était contente de les revoir. Après un repas simple mais copieux, Karim leur donna un nombre considérable de dinars.

- Faites-en bon usage ! dit Samira aux paysans.- Merci pour ta générosité ; grâce à toi nous pourrons rénover nos maisons,

payer nos dettes et acheter des outils pour nos champs.Le lendemain, Karim aida Samira à planter des légumes dans son petit potager.

La vie continua ainsi … Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.

La vieille dame avait terminé son récit, Jamila restait rêveuse, et gardait le bracelet dans la main. Le dernier jour du séjour marocain de Jamila, elles allèrent une dernière fois visiter la ville de Fès où avait toujours vécu la grand-mère. Quand elles rentrèrent, la vieille dame offrit à sa petite-fille, en souvenir, le bracelet trouvé dans le coffre. Jamila pleura, car ce bracelet faisait naître en elle beaucoup d’émotions. La vieille dame était elle aussi très émue, mais Jamila devait repartir chez elle, en France. Elle garderait toujours dans son esprit ces moments inoubliables, et l’image de Samira, paysanne-princesse.

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