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Le SAINT, une humanité accomplie Jan-Fév-Mar 2011

Sanctifie Fevrier 2011

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Préparer le carême et la f^te de Pâques

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Le SAINT, une humanité accomplie

http://www.prosanctitate.be

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Tables des matières

Editorial 3

Vivre le carême : un chemin de sanctification 4Jean-Marc de Terwangne

Au cœur des sept sacrements : 6quelle présence pour Marie ? Noël M. Rath

Ces sacrements qui nous font vivre 10Chantal van der Plancke

Quelles sont les conséquences du péché en Dieu ? 12Guglielmo Giaquinta

Le saint, homme accompli? 15 Maria Mazzei

Echos d’une lecture de M. Zundel 17 Jean Simonart

Qui est-il cet embryon ? 19Qu’est-ce que ce « corps embryonnaire » ? Alain Mattheeuws

Prière du pour la vie naissante 22 Pape Benoît XVI

Recension 23Marcelle de Cleene

Informations et contact

Rédaction et abonnements:Institut des Oblates Apostoliques Centre Horeb « Hautclair »Avenue Hamoir 14a 1180 Bruxelles Tél.: 0032 (0)2 3740016 Fax: 0032 (0)2 3745684GSM: 0486641104E-mail: [email protected]

Abonnement annuel:Belgique : 15 eurosEtranger : 18 eurosSoutien: 25 euros

Tout don supplémentaire nous permet d'envoyer gratuitement la revue en Afrique et dans les pays de l'Est. Merci en leur nom.

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EDITEUR RESPONSABLE: L. Piccioli avenue Hamoir 14a - 1180 Bruxelles

IMPRIMATURMalines, 15 Février 2011E. VAN BILLOEN, Vic. Gen.

Rendez-vousRécollection

Dimanche 13 Mars 2011 9h45-17h:« La prière de l’Eglise :la liturgie des heures et la Messe »Abbé Jacob Affognon

Dimanche 3 Avril 2011 9h45-17h:« La prière d’Adoration »Père Pascal Negre

Rencontres pour les famillesouvertes à tous: adultes, jeunes et couples et leurs enfantsavec Abbé Jean-Luc Maroy

Dimanche 20 mars 2011 et Dimanche 10 avril 2011

15h30 Enseignement16h30 Partage en groupes (adultes, jeunes, couples, enfants)18h Célébration Eucharistique19h Agape fraternelle

LieuInstitut des Oblates Apostoliques Centre Horeb « Hautclair »Avenue Hamoir 14a 1180 Bruxelles Tél.: 0032 (0)2 3740016 Fax: 0032 (0)2 3745684GSM: 0486641104E-mail: [email protected]

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Le 9 mars nous entrons en carême. Comment nous préparer à la fête de Pâques, sommet de l’année liturgique ?

L’aumône, la prière et le jeûne, nous rappelle Jean-Marc de Terwangne, sont pour cela des moyens essentiels. «  Soyons, nous dit-il, des pénitents joyeux ».

Renaître, les sacrements  : tel est l’accent proposé par les évêques belges pour la pastorale 2010-2011.Les articles de Noël Rath et de Chantal van der Plancke nous aideront à entrer dans cette perspective.

Le premier nous décrit la présence et la place de Marie dans les sacrements de baptême et de réconciliation.

Le second nous redit que «  les sacrements sont bien plus que des actes religieux  : ils sont d’abord le don de Dieu, le Christ en personne. »Vous découvrirez au cœur de ce numéro un texte magnifique de Monseigneur Guglielmo Giaquinta, le fondateur du Mouvement Pro

Sanctitate, intitulé « Quelles sont les conséquences du péché en Dieu ? »Un autre trésor de ce numéro  : quelques extraits des écrits de Maurice Zundel commentés par Jean Simonart.

La même conviction anime l’article de Maria Mazzei : « Quel est l’homme accompli  ?  » se demande-t-elle. Elle répond : « c’est le saint ».

On pense à Léon Bloy : « il n’y a qu’une tristesse, celle de ne pas être saint ».Le Père Alain Mattheeuws de son côté se pose une question très actuelle, celle de l’identité de l’embryon humain.

A la suite de son article, on trouve tout naturellement une belle prière du Pape Benoît XVI pour la vie naissante.

Bonne lecture !La Rédaction

Editorial

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Vivre le Carême: un chemin de sanctificationLe carême est l’un des moments de l’année les plus importants pour notre sanctification. C’est un temps fort de conversion intérieure, de purification, de lutte. C’est le moment de nous rappeler que pour suivre Jésus, il nous faut cheminer, progresser …

Pour nous rapprocher de Dieu, l’aumône, la prière, le jeûne sont des moyens essentiels. Mais à chaque entrée en carême, le mercredi des cendres, Jésus nous dit avec insistance que le plus important n’est pas dans les actes extérieurs. Ce qui compte surtout, c’est la manière de les vivre, c’est l’intention de notre cœur.

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Jésus a magnifié le moindre verre d’eau donné à un petit en son nom, et l’obole de la veuve. Il veut nous entraîner dans une religion d’amour où il s’agit de plaire à Dieu plutôt qu’aux hommes. Il nous arrive si souvent d’être ambigu dans les gestes que nous posons : quand nous faisons quelque chose de bien, nous nous regardons encore de trop !

Que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite, cela implique non seulement que l’on donne (même si c’est peu), mais que l’on donne avec une générosité telle qu’il n’y ait plus aucun retour sur soi. Qui d’entre nous n’a pas de chemin à parcourir en ce domaine ?

La prière plus encore exige cette attitude d’humilité : c’est bien là que nous pouvons, si nous sommes vrais, expérimenter notre faiblesse radicale. Par nous-mêmes, nous sommes incapables de nous convertir  : seul le contact avec notre Sauveur, avec notre Père, avec l’Esprit-Saint peut nous changer, nous sanctifier.

Il faut entrer dans cette compréhension pour que notre prière ne soit plus seulement un rite, mais devienne une vraie relation d’amour avec Dieu, un abandon plus qu’une récitation.

On entend parfois dire : « nous allons maintenant réciter le Notre-Père  ». Quelle affreuse formulation !

La prière n’est pas le rabachage, ni la récitation d’une formule. Quant au jeûne, il y a beaucoup de manières de

le pratiquer, car il y a des privations de toutes sortes. Mais les plus beaux sacrifices sont ceux que l’on n’a pas choisis mais que l’on parvient progressivement à accueillir dans la joie. Seule l’humilité peut nous conduire à cette acceptation joyeuse.

Alors, durant ce carême, soyons des pénitents joyeux, des pénitents d’amour, qui en tout cherchent uniquement à être toujours plus près de Jésus. Nous serons alors également toujours plus près de l’Homme. Marchons confiants sur ce chemin de vie, parfois ardu, qu’est la conversion.

Ce temps du carême, visant à nous rapprocher ainsi de l’essentiel peut aussi être le temps du combat spirituel, car chaque fois que l’Homme s’ouvre à une présence plus accrue de Dieu dans sa vie, cela dérange profondément le malin qui fera tout pour le décourager dans cette quête de Dieu, voire l’en détourner.

Il n’est donc pas étonnant que l’on puisse vivre des moments de tension plus intense sur le plan spirituel lorsque nous entrons dans le carême en le vivant comme véritable creuset de conversion, de sanctification.

Bon temps de carême joyeux à chacun1.

Jean-Marc de Terwangne

1 Inspiré du Missel Ephata

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Le baptême en nous faisant

entrer dans la communauté

chrétienne, active en nous le

mystère pascal. Comme tous les

sacrements, il n’est pas statique

et n’épuise pas sa force dans

le moment de la célébration

mais il marque la personne

pour toujours. Incorporé au

Christ, tout baptisé entre dans

le dynamisme de la fraternité

avec Jésus, de la filiation avec le

Père et de la sanctification dans

l’Esprit saint.

Au cœur des sept sacrements quelle présence pour Marie?*

Baptême Les Pères de l’Église sauront harmoniser les deux aspects essentiels dévoilés par Marie  : d’abord le mystère de l’Église, Marie type de l’Église comme le soulignera le Concile Vatican II (L.G. n°63) et ensuite le salut et Marie sera le type de l’être humain sauvé. Marie, type de l’Église a un lien évident avec le baptême. L’image de Marie permettra à ces premiers auteurs chrétiens de développer le mystère de l’Église  qui, dans le sein virginal de la fontaine baptismale, engendre le corps mystique du Christ (Anselm Grün o.s.b. p.12 Des repères pour vivre  : les fêtes mariales Mediaspaul 2001).

Cette perspective est déjà celle de saint Léon le Grand (~390-440) affirmant dans une homélie de Noël : « la source de vie que le Christ

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a prise dans le sein de la Vierge, il l’ a placée dans les fonds du baptême ; il a donné à l’eau ce qu’il avait donné à sa mère  : car la puissance du Très Haut et l’ombre de l’Esprit-Saint, qui ont fait que Marie mit au monde un Sauveur, font aussi que l’eau régénère le croyant.  » La présence de Marie au baptême est certes un soutien mais surtout le baptisé, en naissant de l’eau, se trouve enfanté comme Jésus par l’eau qui symbolise la Vierge Marie.

Elle est également le type de l’homme sauvé. Certes, Marie n’a pas été baptisée comme nous, mais par l’Immaculée Conception, l’action rédemptrice du Christ fait de Marie la baptisée par excellence car par anticipation, elle a été plongée totalement dans sa Pâque.

Cette vie dans la grâce ne doit pas être confondue avec une vie plus facile qui serait exempte d’épreuves ; ainsi comme Marie, les fidèles peuvent s’engager totalement dans un pèlerinage de foi. (L.G. 58 R.M.14). Le baptême constitue la première étape de ce pèlerinage (R.M.45) et dans ce pèlerinage, Marie précède les fidèles. Il permet cette réciprocité entre le Christ et son disciple « Demeurez en moi et moi en vous ».

Mais cette réciprocité ne coupe pas de la communauté. La maison du Christ c’est l’Église où dans la communion des saints, demeure

en premier lieu Marie. Cependant, vu son rôle maternel, Marie est véritablement «  première Église  ». Jésus n’hésitera pas à donner Marie comme mère aux disciples. Une telle maternité dans l’ordre de la grâce est donnée également à tous les baptisés qui, comme tous les disciples, sont appelés à prendre Marie dans leur maison, c’est-à-dire dans les biens spirituels qu’ils reçoivent du Seigneur. (R. M. sur Jean 17,29).

Saint Chromace d’Aquilée qui a exercé son ministère sur l’Adriatique († vers 407) a laissé aux Églises de tous les temps un message particulièrement fort :

«  L’Église se réunit dans la chambre haute avec Marie, qui fut la Mère de Jésus, et ses frères. Donc, on ne peut parler d’Église si Marie, la Mère du Seigneur, n’y est avec ses frères : car l’Église du Christ est là où l’on prêche que le Christ s’est incarné de la Vierge ; et l’on n’entend l’évangile que là où prêchent les Apôtres, frères du Seigneur. »

(Saint CHROMACE d’Aquilée, sermon 30, 1, Sources Chrétiennes 164, par H.TARDIF, Cerf, Paris, 1971, p.134).

Dans un autre sermon, tandis qu’il commente la délivrance de saint Pierre hors de sa prison, il dit ceci :

« Mais nous ne pourrons sortir de la prison, c’est-à-dire de l’erreur de ce monde, que si le Seigneur nous visite

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par son ange. La porte de fer, c’est-à-dire la porte de la mort et du châtiment, que le Fils de Dieu a mise en pièces par la vertu de sa Passion, s’ouvrira devant nous ; et alors nous venons à la maison de Marie (c’est-à-dire) à l’Église du Christ, où habite Marie, la Mère du Seigneur. »

(Saint CHROMACE d’Aquilée, sermon 29,4 Sources Chrétiennes 164, par H.TARDIF, Cerf, Paris, 1971, p.131).

Réconciliation Le sacrement de Réconciliation vient restaurer en nous le baptême. Or nous avons pris conscience à quel point Marie était présente au baptême. D’une manière différente son intercession nous fera découvrir qu’en nous reconnaissant pécheur, nous accueillerons la grâce de repartir pleinement régénérés. Laissons le P. Alphonse Bossard montfortain, nous éclairer. Dans son petit livre l’Eucharistie avec Marie (1993) p.20 et suivantes, il sut faire comprendre que l’Immaculée est également refuge des pécheurs.

Ce rapprochement entre la Toute Sainte et une situation de péché est possible car dans un cas comme dans l’autre il s’agit de découvrir sa vérité. Le messager lui révèle qu’elle est «  comblée de grâce  » afin d’être à la hauteur de la mission qui lui est confiée  : devenir la mère du Verbe. «  Pour elle à l’Annonciation comme pour nous à l’Eucharistie (ou devant

le sacrement de Réconciliation), il s’agit bien de se mettre en attitude de vérité afin que la rencontre avec le Christ porte tous ses fruits. De plus, que Marie soit la Toute Sainte, l’Immaculée, ne l’éloigne de nous en aucune manière bien que nous soyons pécheurs.

Au contraire, nous trouvons là une raison supplémentaire de nous appuyer sur elle pour notre démarche pénitentielle. Il y a en effet, un lien étroit entre le titre Refuge des pécheurs, que nous aimons donner à Marie, et le fait qu’elle soit l’Immaculée, la Comblée de grâce. Déjà, nous découvrons en ceux que nous appelons les saints une attitude de miséricorde toute particulière envers les pécheurs.

Plus ils sont proches de Dieu et plus ils communient à son amour, en même temps qu’ils ont une conscience aigüe du mal qu’est le péché et de la misère du pécheur. Ils savent que c’est par miséricorde qu’ils en ont été tirés et, débordants de reconnaissance envers Celui qui les a sauvés, ils participent à sa tendresse compatissante et agissante pour leur frères pécheurs, à la mesure de leurs amour pour lui. Alors que dire de Marie  ? Par la grâce de son Immaculée Conception, elle n’est pas seulement protégée de toute atteinte du mal, elle est envahie par la lumière et l’amour de

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Dieu, auxquels elle participe d’une manière inégalable. Elle sait qu’elle a été sauvée, graciée, au sens le plus fort de ce terme, sans aucun mérite de sa part, mais en raison de l’amour gratuit de Dieu pour elle.

La lumière qui l’habite lui fait percevoir avec une intensité exceptionnelle le malheur dont elle a été préservée. Et, parce qu’elle communie de toute son âme à l’amour sauveur de Dieu pour tous les hommes, elle est comme projetée vers nous, tout particulièrement vers les plus malheureux pour les secourir. Elle est donc bien le « refuge des pécheurs  ». Il n’est donc pas inutile de nous tourner vers elle pour lui demander de nous aider à faire la lumière en nous. Avec elle nous comprendrons que nous sommes des pécheurs mais des pécheurs aimés et sauvés, et que nous pouvons en toute confiance nous en remettre à la miséricorde du Père et à l’amour du Christ pour nous. »

Noël M. Rath

*Suite de l’exposé Marie dans la vie sacramentelle

Rendez-vous

Dimanche 6 Mars 2011Fête du Cœur immaculé de la Vierge de la Confiance :

après-midi marial:

15h30 Chapelet

16h30 Conférence « Ma Mère, Ma Confiance »

 Card. Godfried Danneels

17h30 Célébration Eucharistique suivie du verre de l’amitié 

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Ces sacrements qui nous font vivreVraiment ? Mais pourquoi, diable, sont-ils tant désertés ? Ces deux années pastorales en Belgique sont l’occasion de revenir à la source : le Christ.

Les sacrements ne sont pas des choses, comme autant de canaux de la grâce que l’on attirerait à soi pour autant qu’on en ait besoin. Alors quand le besoin se meurt, les sacrements sont abandonnés. Juste !

Les sacrements sont les signes d’une présence : Jésus, vainqueur de la mort et du péché. Il n’est pas enfermé dans le passé. Il est avec nous, chaque jour et jusqu’à la fin des temps.

Mais voilà, sur le chemin d’Emmaüs, les disciples ne l’ont reconnu… qu’à la fraction du pain. « Magic ? »

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On a vraiment tort de réduire nos sacrements aux paroles et gestes de la célébration, car le signe de la fraction du pain dans le récit des pèlerins s’inscrit vraiment dans une histoire personnelle et communautaire  : une longue route a préparé ces deux-là à entendre le Ressuscité, cheminant à leurs côtés, alors que ceux-ci n’etaient visiblement pas sur la même longueur d’onde, au départ et jusqu’au cœur de l’auberge !

Les sacrements sont « toute histoire », qui passe par des étapes : dans notre vie, au cours de la célébration de chaque rencontre sacramentelle, comme dans chaque rencontre du Christ «  caché sous l’habit du mendiant » (Mt 25).

Les sacrements ne peuvent se vivre en dehors d’un regard de foi. C’était plus facile en période de chrétienté. Aujourd’hui nous nous retrouvons comme les premiers chrétiens au milieu de croyants en mille autres choses mais pas au Ressuscité.

Les sacrements sont bien plus que des actes religieux  : ils sont d’abord le don de Dieu, le Christ en personne. C’est cela que l’Église célèbre à travers ses « sept signes », mais c’est toute la vie qui est sacramentelle.

Et c’est dans ce biotope de foi que les signes prennent sens  ; c’est pourquoi ils sont célébrés dans un univers symbolique d’une grande profondeur

dont l’art exprime l’indicible beauté  ; baptistères, ambons, autels, retables… témoignent de l’invisible grandeur de la rencontre à laquelle nous sommes conviés dans chaque célébration.

Chantal van der Plancke

Rendez-vousDans le cadre du plan pastoral belge 2010-2011RE-NAÎTRE : Les Sacrements

 Rencontres de formation au centre horeb hautclairen collaboration avec Marcelle de Cleene Conférence

Samedi 12 MARS 2011 à 10h:

« L’Eucharistie: engagement pour la vie quotidienne »Abbé Paul de Clerck Conférence

Samedi 21 MAI 2011 à 10h:

« La confirmation: un sacrement qui se cherche »Père Benoît Malvaux, s.j. www.prosanctitate.be

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Le péché a une double

conséquence dans la vie de

l’homme : son éloignement

de la présence divine et son

rapprochement d’avec les

créatures. C’est l’aspect humain,

anthropologique. Mais que

provoque le péché en Dieu ?

Nous sommes par trop habitués

à regarder le mystère du

christianisme dans une optique

de rédemption, d’un Dieu

indigné dont il nous faudrait

calmer la colère.

Quelles sont les conséquencesdu péché en Dieu ?C’est certainement une lecture exacte ; en saint Paul, nous trouvons continuellement les concepts de réconciliation, de rédemption mais on ne peut dire que le christianisme se résume à cela seulement. La substance est toute autre  : c’est la réalité de l’amour.

Quelles sont les conséquences du péché en Dieu  ? Il ne provoque pas seulement le dédain divin ou la punition de l’enfer mais il suscite en Lui un sentiment de miséricorde  ; c’est ce que nous trouvons relaté de façon merveilleuse, dans la parabole de l’enfant prodigue. Quand le fils s’éloigne de son père et pèche, le père ne se prépare pas à l’accueillir, un fouet à la main. Quand l’enfant revient, affamé et sans le sou, voire malade, il ne trouve pas le « fouet », l’enfer, mais un père qui souffre. Là est la pointe du récit qui est aussi notre point de départ.

Nous, nous nous imaginons pouvoir chercher Dieu après que nous avons péché  ; même si ontologiquement, nous savons que nous ne pouvons rien chercher car l’âme en état de péché n’a plus la possibilité d’aimer

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dans l’ordre surnaturel si elle n’y est poussée par Dieu. Ce n’est pas nous qui cherchons Dieu mais c’est Dieu qui nous cherche  ; nous pouvons éventuellement dire non à l’action de la grâce en nous mais il y a, de la part de Dieu, une recherche infatigable, paternelle, inlassable.

Dieu rejoint l’humanité par son Amour, et l’unit à soi dans le pardon. Ne perdez cependant pas de vue que c’est bien le désir de Dieu qui rejoint l’homme et non l’homme qui rejoint Dieu ; c’est Dieu qui ‘poursuit’ l’homme, qui désire entrer en communion avec lui. Ce désir de Dieu est tellement grand qu’il nous est même difficile de le rendre par une image : il est comme l’air qui enveloppe une réalité physique. Vous savez que l’air a une pression et dès qu’il y a un vide dans une réalité physique –une pierre, une plante, l’organisme humain- l’air pénètre à l’intérieur en vertu de cette pression.

Il faut une pression contraire, au moins égale si non supérieure à celle-ci, pour pousser l’air au-dehors. Imaginez que notre âme est le corps physique enveloppé non pas d’air mais de l’amour divin  ; cet Amour qui veut pénétrer en nous, nous imprégner entièrement. N’oublions pas ce que saint Paul disait à Athènes : « En Lui nous vivons, nous nous mouvons, nous existons  ». Nous sommes tellement immergés

en Dieu, totalement pénétrés de Dieu non seulement dans l’être mais aussi dans l’amour et cependant, lorsque nous péchons, nous avons la possibilité de repousser en-dehors de nous non pas la présence de l’être divin mais la présence de son Amour.

Et où pensez-vous que Dieu, ainsi chassé de notre âme, va aller se réfugier  ? Tout comme la pression atmosphérique reste à la surface du corps physique, ainsi Dieu  ; Il demeure aux portes de notre âme, avec son Amour infini.

Bien sûr, tout ceci est rendu par des expressions anthropomorphiques, humaines, pour être accessible à notre intelligence. Au moment même où notre âme est, un temps soit peu, ouverte -même de façon minimale- à la grâce, et laisse entrer un fil d’air, l’Amour de Dieu y fait violemment irruption. Il suffit d’un seul acte d’amour, d’amour pur, de la part de l’homme pour que la grâce, et l’amour qui l’accompagne, entrent à nouveau dans notre âme et l’envahissent. Voilà jusqu’à quel point va l’amour divin dans sa recherche de l’homme !

Mais l’homme n’a pas seulement un rapport personnel avec Dieu. L’homme est une réalité composite. Il est inséré dans la réalité sociale, spirituelle, ecclésiale  ; ce qui signifie donc que l’alliance entre lui et Dieu ne se situe pas simplement au niveau

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personnel mais surtout au niveau social. Alors que, au niveau personnel, nous pouvons réintégrer l’alliance par un acte d’amour, il n’en va pas de même au niveau social  : quand l’alliance est rompue, l’homme se doit de la réintégrer à travers le sacrement de Réconciliation.

Serviteur de Dieu Guglielmo Giaquinta

Le Serviteur de Dieu Guglielmo Giaquinta

Père et guide spirituel, apôtre de la vie intérieure,se dédie à la formation des consciences ;auteur de nombreux textes de théologie et de spiritualité, prêche des retraites à des prêtres, à des religieux et à des laïcs.Il donne naissance en 1947 à une famille ecclésiale,réunie sous le nom programmatique de Pro Sanctitate.

Présente dans plusieurs parties du monde, elle répand de différentes manières l’appel universel à la sainteté et à la fraternité.Prêtres, laïques consacrées, familles et jeunes :tous engagés dans l’unique charisme reçu en cadeau par luiet transmis à l’Eglise et au monde.

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Le saint, homme accompli?Pour l’année 2010-2011, le Mouvement Pro Sanctitate a choisi comme thème des réunions de formation et d’approfondissement de la foi : « Le saint : une humanité accomplie ». Ce thème offre une

piste de réflexion intéressante,

car très actuelle, pour notre

société. Il aborde en effet la

question anthropologique :

qui est l’homme ? Quel est son

parcours de vie et son but ?

Et ce, en rapport avec ce que

nous vivons et expérimentons

aujourd’hui.

La vie humaine a perdu de sa consistance et de son sens  ; on la banalise dans un non-sens revêtu de besoins éphémères créés par le marché, on la fête dans la violence et l’autoritarisme, on l’enferme dans un individualisme qui génère seulement divisions et qui refuse d’accueillir les valeurs que tous peuvent comprendre ou partager.

Le thème proposé par le Mouvement Pro Sanctitate s’articule autour de deux questions  : qui est l’homme dont l’humanité est accomplie et pourquoi le saint en est-il un exemple ?

L’homme véritable, intégral, que nous apprécions tous, est l’homme qui sait aimer et donc est ouvert aux autres, miséricordieux, courageux quand il doit défendre ses frères, désintéressé et aimable. Cet homme capable d’amour est aussi un homme libre parce que l’amour n’a pas d’autres limites que l’amour.

Ces observations nous amènent devant Jésus, Homme-Dieu dont l’humanité est accomplie. Cet homme est fascinant car Il réalise en Lui–même l’idéal humain que tout homme, consciemment ou non, désire être; Il est l’homme selon le projet de Dieu.

Jésus passait parmi ses frères en guérissant et faisant le bien, Il annonçait la vérité avec assurance mais sans l’imposer, Il partagea tous les sentiments humains – l’affection pour ses amis, la solidarité avec les pauvres et les comptés pour rien, la joie de la table – et surtout ce qui est spécifique et commun à tous : la douleur et la mort.

Jésus devint ainsi le modèle de l’homme accompli.

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Mais Jésus n’est pas venu seulement pour être modèle, chemin, vérité; Il est la Vie nouvelle pour chaque homme, celle que nous recevons au Baptême et qui fait de nous des enfants de Dieu, une nation sainte, et qui nous projette vers l’éternité, le but de toute existence humaine.

L’homme véritable, authentique, devient le saint qui accueille sans réserves l’Amour infini de Dieu, la plénitude du Christ, la lumière de l’Eglise  et garde chaque jour dans la prière, la participation aux Sacrements, l’écoute de la Parole et la charité fraternelle la perle précieuse de la vie nouvelle.

Le saint - homme véritable - est capable d’aimer avec le Cœur du Christ et est comme Lui, libre vis-à-vis de lui-même et de ses frères.

Dans cette optique, les relations avec Dieu et avec les frères changent totalement; les dimensions humaines – psychologiques, relationnelles, spirituelles – acquièrent une intensité nouvelle.

Accueillons cette lumière qui a porté saint Augustin à la conversion et tous les amis de Dieu au ciel.

Maria Mazzei

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Le Mouvement Pro Sanctitate a choisi cette année comme thème de ses activités «Le Saint, une humanité accomplie». Ces réflexions suite à des lectures de M. Zundel se rapprochent tellement de ce thème d'année que nous n'avons pas hésité à vous les partager.

Maurice Zundel est un prêtre suisse, qui a vécu de 1897 à 1975 et à qui le pape Paul VI, qui le connaissait bien, à demandé de prêcher la retraite au Vatican en février

1972 . Il était un penseur mais surtout un pasteur.

Echos d’une lecture de Maurice ZundelL'itinéraire qu'il propose part de l'expérience vécue. Cette expérience lui a appris combien de jeunes et de moins jeunes vivent enlisés dans des conditionnements à la fois biologiques, psychologiques et ceux d'une image de soi « fabriquée » par soi-même. Et cela souvent en revendiquant une telle existence au nom de la liberté. En regard de ce type de comportement. Zundel aime poser l'expérience de St Augustin. Lui aussi a vécu de longues années de cette soi-disant liberté jusqu'au jour où il fit l'expérience qui le fera entrer dans la foi et l'Eglise.

Suite à cette expérience, il s'écria : « Tard, je t'ai aimée, Beauté si antique et si nouvelle, tard je t'ai aimée. Et voilà, tu étais dedans, et moi dehors et c'est là que je te cherchais, en me ruant, difforme, vers ces belles formes que tu as faites. Tu étais avec moi, mais moi je n'étais pas avec toi »1.

Grâce à cette expérience de Dieu, Augustin prend conscience qu'il était « dehors ». Et il peut en prendre conscience seulement parce qu'il a rejoint maintenant son « dedans ».

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Il était dehors, distrait, arraché à lui-même, détourné de son âme et de sa vie intérieure par le plaisir, la vanité, par les possessions dont il était encombré2.

Ayant rejoint son «dedans», Augustin découvre du même coup son vrai moi. Et ayant découvert son moi véritable une nouvelle liberté lui est donnée et en même temps il est arraché à son moi narcissique et devient davantage capable d'amour et de don.

Ce don magnifique de la grâce rend l'homme à lui-même et lui permet non plus de subir la vie, mais d'en être l'auteur.

Comme l'écrit Zundel: «La naissance de Dieu dans l'homme est la condition de la naissance de l'homme à soi»3.

«Car c'est Dieu qui l'éveille à son dedans, qui le fait naître à soi, le libère de soi par la transmutation de son moi possessif en un moi oblatif, qui fait passer du « donné » qu'il subissait au don où il s'accomplit»4.

Ce don merveilleux de la grâce fait passer l'homme un seuil existentiel. La vie se révèle désormais plus que la vie ! Elle trouve une densité nouvelle et un centre de gravité nouveau. Moment sublime dans l'existence de l'homme, mais moment seulement. Il est à la fois don précieux et chemin, car cette libération inchoative devra

continuer à se réaliser dans une conquête progressive. Elle se fait avec et grâce à l'Allié divin, Dieu lui-même, l'Etre souverainement libre et souverainement bon.

Oui, pour Maurice Zundel, l'homme ne peut trouver son épanouissement plénier qu'en « rencontrant Dieu » car il n'atteint son moi véritable que dans une relation, celle qui le relie à son créateur et le propulse dans l'amour.

En ce sens, oui, le saint est vraiment l'homme accompli!Jean Simonart

1 St Augustin: Confessions X, xxvII

2 M.Zundel: « Je parlerai à ton cœur » p38

3 M.Zundel: « Quel homme et quel Dieu » p49

4 id p.51

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De nombreuses questions bioéthiques passent par ce « carrefour » où notre intelligence et notre cœur sont convoqués pour élaborer une réponse à cette apparente énigme du statut de l’embryon. S’il ne s’agissait que d’un matériau biologique, purement extérieur à notre corps et étranger à la symbolique humaine, nous pourrions l’utiliser à bon escient pour de multiples usages en gardant à l’horizon le désir de faire le bien. Mais s’il est « autre chose » à la fois de plus proche et de plus lointain que nous, la manière de le traiter devient un carrefour éthique incontournable et décisif pour l’humanité.

Qui est-il cet embryon? Qu’est-ce que ce « corps embryonnaire » ?

Dans le langage théologique, on a coutume de rendre compte ultimement du lien entre tout homme et Dieu par le mot «  création  »  : l’infiniment grand comme l’infiniment petit appartiennent au Créateur qui est présent au mystère de ses créatures : « Je n’étais qu’une ébauche et tes yeux m’ont vu » (Psaume 139, 15-16). Pour le chrétien, Dieu fait alliance avec ce qu’il crée : il établit un lien personnel et gracieux entre l’être humain et lui. Le Concile Vatican II s’exprimait ainsi : «  L’homme est la seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même  » (Gaudium et spes n°24).

Cette volonté de Dieu n’est ni un concept, ni une idée, ni une loi des hommes, ni l’expression de désirs complexes. Nulle part, au ciel ou sur la terre, il n’existe de mini-embryons, de pré-embryons, de créatures potentielles, d’âmes en stock prévisionnel pour d’éventuelles conceptions et procréations.

L’amour de Dieu pour ses créatures est personnel. Cette puissance est intérieure aux actes humains qui permettent la conception d’un nouvel être humain : que ce soit l’acte

Actu

alité

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de l’homme et de la femme, ou les processus engagés par un biologiste qui opère la fécondation d’un ovule et d’un spermatozoïde. Dieu n’est pas à côté des actes humains.

Il n’y a pas non plus comme un «  no man’s land », de temps ou d’espace, où sa « présence » serait « absence ».

On peut dire ainsi que Dieu est toujours présent au «  corps embryonnaire  »1. Il se laisse comme «  toucher  », «  guider  » par les personnes qui conçoivent un embryon. Dès que le «  corps embryonnaire  » paraît, quels que soient les modalités de son surgissement, nous avons l’assurance que Dieu s’est engagé dans ce corps. Ces termes « corps embryonnaire » sont originaux  : ce n’est plus uniquement un vocabulaire scientifique ni une affirmation dogmatique que suggère la réflexion ecclésiale.

Il s’agit du « corps embryonnaire » d’un être humain de notre espèce. Dieu est présent à l’intime du corps car « le corps est pour le Seigneur et le Seigneur est pour le corps  » (1 Co 6,13). Nous saisissons que Dieu n’est pas « ailleurs ». Il est présent au mystère du « nouveau-conçu  ». Il assume de manière paternelle le « corps embryonnaire » de l’être humain, tel qu’il est. Celui-ci n’est-il pas parfois marqué par un 1 Expression « étrange » et nouvelle dans Dignitas personae n°4 (Instruction du 12 décembre 2008) mais combien riche d’harmoniques interprétatives.

handicap, des mutations génétiques, des défaillances chromosomiques, des faiblesses protéiques, des défauts physiques majeurs qui hypothèquent son temps de vie sur la terre ?

S’il est de l’espèce humaine, le « corps embryonnaire  » n’est-il pas même habité de la présence de Dieu  ? C’est pourquoi il mérite le respect inconditionnel dû à tout être humain. La manière dont il a été conçu peut être maladroite ou immorale  : elle ne nie cependant pas sa réalité personnelle en train de se développer et de s’exercer petit à petit. Elle n’oblitère pas la dignité qui lui est propre et qu’on ne peut pas nier sans le blesser et sans nous blesser dans notre dignité d’homme.

Mais il est normal, pour l’anthropologie chrétienne, d’affirmer que le « berceau anthropologique » de l’être humain ne peut pas être n’importe quel acte.

A la bonté de l’acte créateur doit correspondre la bonté d’un acte d’amour conjugal, d’un homme et d’une femme liés par une promesse d’amour. A la bonté et à l’innocence d’un nouvel être humain doivent correspondre la beauté et la grandeur d’un acte conjugal « posé par amour ». Si l’homme et la femme sont créés « à l’image et à la ressemblance » de Dieu (Gn 1,27), il est bon qu’ils posent les gestes corporels propres à accueillir tout nouvel être humain qui sera lui-aussi «  à l’image et à la ressemblance  » du Créateur.

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Cette logique interne de l’amour créateur est inscrite dans l’histoire des corps humains personnels. Respecter le corps de l’être humain, à tous les âges de la vie, c’est toujours honorer la promesse de l’alliance.

Toucher le corps de l’homme, c’est toucher l’homme car le corps c’est la personne déjà visible. Sans les mots du corps, que saurions-nous de « celui qui vient d’être conçu  »  ? Le «  corps embryonnaire  » nous dit l’existence d’un mystère personnel que nous avons à appréhender par la raison et par le cœur.

Si la grammaire et le vocabulaire du corps changent suivant les âges de la vie, ce n’est ni une « pauvreté » ni une « défaillance »  : c’est une richesse liée à la personne dont l’histoire est sacrée depuis les premiers instants de son existence jusqu’à sa disparition à nos yeux de chair, à sa mort.

Dès sa conception, l’être humain nous rappelle une vérité  : l’homme ne se réduit pas aux apparences qu’il donne de lui-même. Son corps dit qui il est, mais renvoie aussi à celui, à celle et à ceux qui lui ont donné «  corps dans l’histoire  ». Son corps renvoie également à Celui qui le lui a offert car notre corps nous rappelle toujours que nous ne sommes pas à l’origine ultime de notre être.

L’embryon humain dit toujours, en son corps tel qu’il est et tel qu’il se

développe, une « totalité intérieure et extérieure  » plus grande que ce que nous pouvons en percevoir. Cette richesse qui définit son mystère, dit «  déjà  », pour qui sait «  voir et comprendre », qu’il est une personne. Le « corps embryonnaire » dit toujours plus que ce que nous n’en voyons.

Alain Mattheeuws

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Prière du Pape Benoît XVI pour la vie naissante

Seigneur Jésus, qui rends fidèlement visite et comble de ta Présence l’Eglise et l’histoire des hommes; qui dans l’admirable Sacrement de ton Corps et de ton Sang nous fais participer à la Vie divine et nous fais goûter à l’avancela joie de la Vie éternelle; nous t’adorons et nous te bénissons.

Agenouillés devant Toi, source et amant de la vie réellement présentet vivant parmi nous, nous te supplions.

Réveille en nous le respect pour toute vie humaine naissante, rends-nous capables d’apercevoir dans le fruit du sein maternel l’œuvre admirable du Créateur, dispose nos cœurs à l’accueil généreux de chaque enfant qui se présente à la vie.

Bénis les familles, sanctifie l’union des époux, rends leur amour fécond.

Accompagne de la lumière de ton Esprit le choix des assemblées législatives, afin que les peuples et les nations reconnaissent et respectent le caractère sacré de la vie, de chaque vie humaine.

Guide l’œuvre des scientifiques et des médecins, afin que le progrès contribue au bien intégral de la personne et que personne ne pâtisse de suppressions et d’injustices.

Donne une charité créative aux administrateurs et aux économistes, afin qu’ils sachent comprendre et promouvoir les conditions suffisantes afin que les jeunes familles puissent sereinement s’ouvrir à la naissance de nouveaux enfants.

Réconforte les couples d’époux qui souffrent à cause de leur impossibilité d’avoir des enfants, et dans ta bonté prends soin d’eux.

Eduque chacun à prendre soin des enfants orphelins ou abandonnés, afin qu’ils puissent ressentir la chaleur de ton Amour,le réconfort de ton Cœur divin.

Avec Marie ta Mère, la grande croyante, dans le sein de laquelle tu as pris notre nature humaine, nous attendons de Toi, notre unique vrai Bien et Sauveur, la force d’aimer et de servir la vie, dans l’attente de vivre toujours en Toi, dans la communion de la Bienheureuse Trinité.

Priè

re

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Qui pourra nous séparer de l'amour du Christ?

Mgr.Michel Dubost, évêque

d'Evry-Corbeil, est l’auteur de

plusieurs livres destinés au

grand public. Dans "Qui pourra

nous séparer de l'amour du

Christ?" l'auteur veut nous

présenter une lecture spirituelle

de la lettre de Saint Paul aux

Romains.

Mgr.Dubost donne un commentaire sur les grands thèmes abordés par l'apôtre dans sa dernière lettre.

A cet effet il divise son étude en 16 chapitres tant sur les fondements chrétiens comme "Croire","La connaissance de Dieu","Le péché", "La loi" etc… que sur des sujets en rapport direct avec la vie comme "Vivre en croyant", "Que faire pour le Christ dans ma vie?", "L'Eglise", "Etre chrétien au milieu du monde"etc...

Rece

nsio

n

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L'ouvrage, bien qu'il puisse être une source précieuse pour la vie spirituelle personnelle, est conçu comme un instrument pédagogique. Chaque chapitre est précédé d'une prière et se termine par une page de questions. Pour y répondre on est obligé d'une part d'avoir assimilé les commentaires présentés, et d'autre part aussi d'avoir réfléchi aux implications de ceux-ci pour le concret de la vie quotidienne.

Marcelle de Cleene

  

Qui pourra nous séparerde l'amour du Christ?

Lecture spirituelle de la lettre de Saint Paul aux Romains.

Desclée de Brouwer, 2O1O, 322 pages, 17 Euros.

Extraits

Seigneur, me voici devant ta richesse avec ma nudité et je t’adore, parce que je sais que tu es amour, même si je n’éprouve aucun sentiment qui me permette d’en jouir.

Je te demande pardon pour ma difficulté à accepter d’accompagner ton Fils à Gethsémani. Et je me livre à ton Amour pour qu’il mette le feu en moi.

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Tables des matières

Editorial 3

Vivre le carême : un chemin de sanctification 4Jean-Marc de Terwangne

Au cœur des sept sacrements : 6quelle présence pour Marie ? Noël M. Rath

Ces sacrements qui nous font vivre 10Chantal van der Plancke

Quelles sont les conséquences du péché en Dieu ? 12Guglielmo Giaquinta

Le saint, homme accompli? 15 Maria Mazzei

Echos d’une lecture de M. Zundel 17 Jean Simonart

Qui est-il cet embryon ? 19Qu’est-ce que ce « corps embryonnaire » ? Alain Mattheeuws

Prière du pour la vie naissante 22 Pape Benoît XVI

Recension 23Marcelle de Cleene

Informations et contact

Rédaction et abonnements:Institut des Oblates Apostoliques Centre Horeb « Hautclair »Avenue Hamoir 14a 1180 Bruxelles Tél.: 0032 (0)2 3740016 Fax: 0032 (0)2 3745684GSM: 0486641104E-mail: [email protected]

Abonnement annuel:Belgique : 15 eurosEtranger : 18 eurosSoutien: 25 euros

Tout don supplémentaire nous permet d'envoyer gratuitement la revue en Afrique et dans les pays de l'Est. Merci en leur nom.

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EDITEUR RESPONSABLE: L. Piccioli avenue Hamoir 14a - 1180 Bruxelles

IMPRIMATURMalines, 15 Février 2011E. VAN BILLOEN, Vic. Gen.

Rendez-vousRécollection

Dimanche 13 Mars 2011 9h45-17h:« La prière de l’Eglise :la liturgie des heures et la Messe »Abbé Jacob Affognon

Dimanche 3 Avril 2011 9h45-17h:« La prière d’Adoration »Père Pascal Negre

Rencontres pour les famillesouvertes à tous: adultes, jeunes et couples et leurs enfantsavec Abbé Jean-Luc Maroy

Dimanche 20 mars 2011 et Dimanche 10 avril 2011

15h30 Enseignement16h30 Partage en groupes (adultes, jeunes, couples, enfants)18h Célébration Eucharistique19h Agape fraternelle

LieuInstitut des Oblates Apostoliques Centre Horeb « Hautclair »Avenue Hamoir 14a 1180 Bruxelles Tél.: 0032 (0)2 3740016 Fax: 0032 (0)2 3745684GSM: 0486641104E-mail: [email protected]

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Sanctifier

Le SAINT, une humanité accomplie

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