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SANDRINE PELLETIER PORTFOLIO 2010 - 2015

SANDRINE PELLETIER PORTFOLIO 2010 - 2015 · peuse et peut se transformer à tout moment en vague meurtrière. Le verre soufflé ... Les immenses peintures de Martin s’inspirent

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SANDRINE PELLETIER PORTFOLIO 2010 - 2015

Née en 1976 à Lausanne, Sandrine Pelletier se fait rapidement connaître pour ses experimen-tations basées sur des techniques dites artisanales (tissage, céramique, verre, bois) et pour son univers empreint de traditions populaires et teinté d’une légère mélancolie. Avec Only the Ocean is Pacific, l’artiste investit plusieurs espace du Musée des beaux-arts du Locle (trois oeuvres inédites créées spécifiquement pour cette exposition) et inaugure par la même occasion sa première exposition monographique dans une institution. Eaux Noires Malgré le malaise et la nervosité que lui inspire l’eau, cette vaste étendue s’impose doucement dans son travail. A partir de ce sujet simple et universel, l’artiste réalise à même le mur une fresque monumen-tale au fusain (Composition n°1 - Water). Ces reliefs sous-marins sombres et obsédants nous plongent dans une eau noire et profonde. Sa surface en apparence calme est toutefois trom-peuse et peut se transformer à tout moment en vague meurtrière. Le verre soufflé (Composition n°2 - Glass) et l’épave en bois calciné (Composition n°3 - Wood) forment une extention de ce paysage abyssal. Rejetés par la mer, ces matériaux sont dans un état de détérioration avancé et témoignent de la violence des éléments naturels. Cet univers post-apocalyptique provoquent un malaise et raconte l’histoire d’un monde qui ne serait plus celui que l’on connaît. Un futur hypothétique dans lequel le spectateur contemplerait des paysages disparus tel l’un des personnages du film d’anticipation Soleil Vert (Richard Fleischer, 1973) que l’artiste aime évoquer. Sandrine Pelletier nous plonge ainsi dans une ambiance oppressante démontrant que l’océan est loin d’être pacifique. Musée des beaux-arts du Locle, février 2015

Only the Ocean is Pacific, 2015 COMPOSITION N°1, fusain in-situ (2200 x 350 cm)

Only the Ocean is Pacific, 2015 COMPOSITION N°2, verre, bois brûlé (dimensions variables)

Only the Ocean is Pacific, 2015 COMPOSITION N°3, bois brûlé (600 x 700 x 450)

EMERGENCES, BEX & ARTS 2014 OSCAR, bois brûlé, eau teintée, diffusion sonore avec système de minuterie

LE VENT DES FORETS 2014 - BOIS DE NICEY (MEUSE, FR) DIORAMA, Four verrier (torchis, terre réfractaire), verre, bois brûlé, sable.Installation permanente - 12 mètres de circonférence (image: four en fusion à 1200°)

TELLING TALES - CENTRE PASQUART BIENNE - 2014 QASR AL BARON, Céramique, bois, papier peint, installation sonore, bois spolié, sable, verre soufflé. (Table: 300 x 200 x 90 cm)

CATHARSIS (grande), Verre opaline soufflé, pigments (35 x 80 cm)

ARTGENEVE - PALEXPO - 2014 LA HORDE, Faïence (45 x 45 x 65 cm), fusain in-situ (500 x 300 cm)

MALOMBRA - GALERIE FORMA, LAUSANNE PRISM, (2013) miroir, acide, bois (20 x 35 cm)

IN ABSENTIA - ART-ORAMA, MARSEILLE VERONIQUES (2010) Miroir, acide, 4 x (40 x 130 cm)

MALOMBRA - GALERIE FORMA, LAUSANNE PRISM, (2013) miroir, acide, bois (20 x 35 cm)

SOLO MASCULINE MOON - GALERIE ROSA TURETSKY, 2014 Installation - faïence émaillée, fusain, pigments, journal (300 x 100 cm)

MASCULINE MOON - GALERIE ROSA TURETSKY IGOR (2014) faïence émaillée (25 x 33 cm) droite: EVEN GOD DECAY (2014) miroir (65 x 43 cm)

MASCULINE MOON - GALERIE ROSA TURETSKY droite: CATHARSIS (2014) verre soufflé opalin (approx. 25 x 65 cm)

LORD, (30 x 40 cm). gauche: SLAGE (30 x 40 cm). Bois MDF noir brûlé au laser

PROCESSION TOWARDS THE UNKNOWN (2013) Collaboration avec le groupe de metal égyptien Scarab. 28’ Ambre, vinyle, bois. Pressage de 9 exemplaires (unique) numérotés, signés Disque: 33 cm ø / Boîte: 36 x 36 cm

GOHANAMEYA (2012) Livre d’artiste imprimé, relié et réhaussé au fusain.100 pages (anglais/arabe) 50 exemplaires (17 x 21 cm) numérotés, signés

Al Qahira, Cairo, le Caire.

Cthulhu des mille et une nuits à la langue poreuse et importune. Le chaos, partout. Du bruit, en permanence. Des âmes, par millions. Le quartier d’Héliopolis, fondé par le Baron Empain. Un belge excentrique, pléonasme exo-tique et colonial. Son étrange palais Hindou domine à la ronde, cherchant les rayons d’un soleil de plomb. Architecture incongrue et outrageuse, sortie d’une imagination de tous les possibles. Miroirs polis, déchaussés de leur cadres autrefois or et glorieux, fresques murales défraîchies et effacées, escalier monumental et chefs- d’œuvre de marqueterie recouverts d’excréments de chauves- souris. Folie d’hier, aujourd’hui à l’abandon. Une haie florale presque innocente, couleurs vives et chatoyantes, encercle le jardin. Des Gohanameya*, substitut épineux au filde fer barbelé. Et la rumeur court toujours. Légendes d’esprits malveillants, satanistes et dealersde drogues. Les murs, recouverts de sang de rat, des prénoms comme des incantations.

1990, âge d’or du metal égyptien.

La nuit tombée, les jeunes metalheads squattent le Palais du Baron. Un espace de liberté dansun cadre décadent. Une musique violente et oppressante comme seule résistance. Cheveuxlongs et têtes hautes. Sorciers en terre sainte. Bière, concerts et marginaux qui rôdent. La chasse est lancée, la sanction sans appel. Un palace désormais surveillé et des dizaines de jeunes sous les verrous, à titre d’exemple.Metalheads, Black et Death Metal, forces d’opposition désorganisées. Face à un gouverne-ment répressif et des autorités religieuses de plus en plus intransigeantes, la dilution progres-sive est inévitable. Norme et musique à la guimauve reprennent la main. Ici, dans la cité kaléi-doscopique, on parle politique, partout et dans toutes les ruelles. Les oreilles sont partout, le voisin affable, le chauffeur de taxi jovial. Des yeux vous épient de toutes parts. Et le troisième, dans le marc de café ou sur une porte. Ramsa! La multitude se soulève, assoiffée, en quête de jours meilleurs. Personne ne sait vraiment quoi, où et surtout comment. Une horde de manifestants, un vibrato distinct auquel s’ajoute l’appel à la prière du soir. Componium du chaos. Cairo dans la fosse. Une nouvelle générationcalque ses ainés. Des visages lisses et juveniles émergent de Mosh Pits endiablés. Jeunesseégyptienne insatiable. Cercles moites, boucles brunes, voiles et ceintures cloutées. La fraise, surnom sucré pour la drogue préférée du Sinaï post révolutionnaire. Le Tramadol, analgésique d’une Egypteen douleur. Shoot de colle dans des sacs en plastique blancs contre canne à sucre au comp-toir des échoppes de jus de fruits.

Des hauts- parleurs cirés et noirs comme les bouches et les yeux. Allah Akbar. Vie nocturne et métallurgie de quartier. Un âne mort enrubanné de pompons de laine jonchesur le côté de la route. La pleine lune, les rues poussiéreuses. Enfants, poules, chats zombies et stands de poisson.Le black metal s’incarne dans la rue, chez les souffleurs de verre, sur un tas de poubelle ou dans un microbus. Symphonie de klaxons sans chef d’orchestre, lettres solaires contre lettres

lunaires. Al- Qahira jamais vraiment décontractée et extrême, extrême en permanence. Ses véhicules noirs et millénaires. Poussière compacte, poumons à vif et paille de riz se consumant.Tu suffoques, tu gémis. Cairo, comme un écho au Kairos du moment présent. Allégorie de l’occasion opportune, représentée chez les grecs en jeune garçon ailé constamment en mouvement. Kairos et son épaisse touffe de cheveux, pour mieux le saisir et ne pas laisser filer l’éventualité de l’instant.

Kairos, Cairo, le Caire, sentir et ressentir. Une dimension du temps à son rythme, une profon-deur dans l’instant et l’émotion comme seule mesure. Al- Qahira, la cité victorieuse où l’ins-tant fugitif est soumis au hasard, mais toujours lié à l’absolu. Un moment de basculement décisif ou de rupture. Cairo blanche et noire. L’instant où une foule se réveille et gronde, où une décision est prise, où tout peut basculer.

Sandrine Pelletier, juin 2012

*littéralement Plante de l’enfer

ACCROCHAGES VAUD - MCB- A LAUSANNE SISTERHOOD (2013) Bois, textile, métal, résine (300 x 220 x 30 cm)

ACCROCHAGES VAUD - MCB- A LAUSANNE SISTERHOOD (2013) Bois, textile, métal, résine (300 x 220 x 30 cm)

PAYS EXTERIEURS, Super Window Project, Kyoto 2009

1. PAYSAGE (détail) objets, mèche de cheveux, fils. 2. PAYSAGE objets, mèche de cheveux, fils. Dimensions variables3 et 4. VERNACULAIRE bois de chêne japonais, aquarelle, fils métaliques, vernis à ongles 300 x 210 cm x Dimensions variables5. EMBRASSE câbles éléctriques, 100 x 100 x 100 cm6. PARADE, nylon, graviers, ø 250 cm

1.

2.

3.

6. 5.6.

4.

ART O RAMA - MARSEILLE (2012) PARADE (2009-2011) filet militaire (350 cm ø) Caldic collection (Neederland)

SOMEWHERE, BETWEEN (2009) Fusain in-situ (650 x 300 cm). Galerie Rosa Turetsky

NAFAS (2012) Bois brûlé, plâtre (380 x 380 x 490 cm) La Jeunesse est un art - Kunstmuseum Aarau

AEG YESOODTH RYOBI ELE_EM DRILL! (2011) CAC - Centre d’art contemporain de Genève Bois brûlé (320 x 320 x 320 cm)

BRITISH LADY (2010) Miroir, bois (43 x 51 cm) collection BCV - Banque Cantonale Vaudoise, Suisse

BONEFIRE (2010) CAC - Centre d’art contemporain de Genève Bois, miroirs (500 x 280 x 320 cm)

Exposé et relayé depuis 2003, le travail de Sandrine Pelletier s’est d’abord construit à partir d’une production d’objets reprenant des modes d’élaboration empruntés aux arts populaires, aux Arts & Crafts, de leur acception la plus noble à la plus triviale, pour élaborer un corpus d’oeuvres autonomes, liées à l’idée de détournement et à une expérimentation des limites des matériaux, depuis ses première broderies jusqu’aux installations monumentales à base de fil (GoodBye Horses, 2009), et aux interventions urbaines.

Le trompe l’oeil, l’illusion et l’illusionnisme sont des vecteurs à la fois techniques et métapho-riques prépondérants dans la conception des pièces de Sandrine Pelletier, tout autant que la mise en scène, le display, le storytelling (Paysage, 2009). Il s’agit pour Sandrine Pelletier d’absorber habilement la pratique artisanale dans un dialogue perpétuel entre l’objet et sa représentation, entre la matière et le symbole (Parade, 2009-2011), avec les outils de l’art conceptuel et de l’art minimal associés au folklore et aux objets ordinaires. La singularité du travail de Sandrine Pelletier réside dans sa capacité à renouveler la densité des niveaux de lecture et de perception de son univers visuel et à étendre les domaines de la pratique artistique envisagée dès lors comme une activité totale, et un exercice mental.Le passage à la dimension de l’installation et l’élaboration de structures/sculptures à la réalisa-tion complexe, mais au dispositif élémentaire, ont progressivement permis au travail de Sandrine Pelletier de radicaliser sa fascination pour l’artifice et de l’objectiver. Véroniques (2010), Bone Fire (2010) puis Prism (2013) s’inscrivent dans cette évolution conceptuelle et formelle de l’artiste, installations utilisant le thème et le principe même de la vanité: un ensemble de miroirs conservés dans la terre et dont le tain a été volontairement et minu-tieusement détérioré à l’acide. A la fois sculpture et anti-sculpture, dont les surfaces réflé-chissent autant qu’elles dissimulent et dévoilent pour finalement disparaître. En accélérant le processus du temps sur l’instrument même de l’orgueil et de la beauté, le miroir, Sandrine Pelletier magnifie ici ses thèmes de prédilection: la métamorphose, le rituel, la légende. L’installation récente réalisée en pleine forêt s’inscrit dans cette démarche. L’ensemble de l’oeuvre, un disque de bois de chêne brûlé de 12 mètres de circonférence, fait appel à l’acci-dent, au rituel.Diorama (2014), four verrier archaïque transporté sur un lieu en forêt pour la production d’un verre ambré. A l’intérieur le four, dont les nombreuses fusions ont laissé un vitrifiage naturel semblable à de la céramique, devenu carcasse, relique, ruine partiellement émaillée.

Le nom «Diorama», rend également hommage au peintre romantique anglais John Martin dont les oeuvre mettent souvent en scène des paysages et tableaux apocalyptiques.Les immenses peintures de Martin s’inspirent des dioramas, divertissement très à la mode dont il est considéré comme l’un des précurseurs.

Oscar (2014) épave de toboggan en bois brûlé faisant appel à la mémoire collective, ou encore la pièce Sisterhood (2013) que l’artiste à réalisée à son retour d’Egypte. Cette pièce rends hommage aux prostituées Cairotes, obligée de se voiler par prudence, ayant pour seul outil de distinction, un geste manuel précis.

Les fresques murales au fusain La Horde (2014) et Palace (2014) sont aussi pour l’artiste matière à figer une gestuelle à la fois spontanée et précise.Les dessins muraux sont partiellement esquissés puis réadaptés en fonction du lieu. La matière et le toucher tient une place essentielle

A l’origine de La Horde dessin représentant des chiens errants, une photo prise dans la nuit cairote par l’artiste alors en résidence en Egypte. Seule avec son appareil face à cette meute de chiens errants. A l’époque de la prise de vue, les rumeurs de la place Tahrir et des hommes qui serrent les proies faibles; dans la bouche des amis autochtones de l’artiste, ces caïds de pacotille deviennent des kelbs, chien en arabe.Dans ce même espace, une femme de faïence en niqab veille ou craint.

Catharsis (2014) pièces réalisées en verre soufflé, Voiles d’opaline tachés accrochés à des clous comme des chiffons domestiques, éponges à histoires différemment sanglantes: tissus imbibés de ceux qui meurent au combat, dépouilles, visages occultés, vera icona sans vérité. Pour ce travail, l’artiste, après avoir minutieusement observé les manoeuvres et gestuelles des artisans verriers, a souhaité figer de manière précise un geste, celui du verrier qui ne pos-sède que quelques secondes pour travailler la matière, toujours a la limite de la rupture, en bout de canne.C’est ici ce même geste qui est mis en valeur, la tension et toute la complexité et la fragilité du verre qui est présentée de manière brut et frontale dans la série Catharsis

Qsar Al Baron (2013) est une sculpture composée d’une quarantaine d’éléments réalisés en grès noir émaillé. Disposés et organisés suivant un dessin précis, tracé au doigt, il créent une forme allégorique et topographique qui trouve son origine dans le site de la Villa Hindoue à Héliopolis (érigée en 1907-1911, Egypte), véritable lieu de fantasmes et de légendes urbai-nes, abandonné aux squatteurs et aux meutes de chiens errants. Les détails d’architecture du palais portés à l’échelle d’une grande maquette, révèlent une matière finalement mystérieuse, organique, qui semble à la fois liquide et solide, brute et cise-lée, à la limite du motif, de l’objet décoratif 70’s et de l’abstraction.

A l’instar de la série de dessins réalisés et imprimés en Egypte, par des artisans cairotes spé-cialisés dans l’édition du Coran, rehaussés à la main et réunis dans le recueil Gohanameya (2013), Sandrine Pelletier poursuit une recherche esthétique autour de la ligne, du motif et de la figure. Elle y explore plus avant la dimension occulte de l’œuvre, comme dans ses pièces les plus récentes (Nafas, 2012), où elle manipule symboles, symboliques, perspectives et jeux optiques.Aeg Yesoodth Ryobi Ele_emDrill! (2011) est également une forme géométrique autour de laquelle le regardeur peut tourner jusqu’à en découvrir la lecture à partir d’une multitude de points de vue possibles, tour à tour dessin dans l’espace, enchevêtrement de poutres de bois, étoile et pentacle. Le travail des matériaux à travers l’usage et la maîtrise du feu est un élément essentiel de ces dernières sculptures où la destruction contenue produit une sorte de vestige du rituel jusqu’à en faire un nouvel objet de rite.Où, comme dans Procession Towards the Unknown (2013), un vinyle d’ambre sur lequel est gravé un chant lyrique. Cercle qui devient cycle, boucle qui rejoint la formule magique, l’incantation. Commande que Sandrine Pelletier a faite à ses amis égyptiens, adeptes de musique Heavy-Metal. Ceux-ci (Ahmed, 2014, Lord, 2014) seront tard, gravés par le feu, sur des plaques de bois, à la manière des icônes religieuses proposées comme motifs de tatouages dans le quartier copte.

SANDRINE PELLETIER (CH)

Née le 07.06.1976 à Lausanne. Vit et travaille à Bruxelles

FORMATION / DISTINCTION 2015 Pro Helvetia résidence atelier du Caire 2014 Bourse arts plastiques du Canton de Vaud 2014 Prix Irène Reymond 2013 Prix Alice Bailly2012 Résidence atelier du Caire de la Ville de Lausanne 2010 Cité internationale de la tapisserie, Aubusson (finaliste) 2004 Swiss Design Award, Berne 2002 Ecole cantonale d’art de Lausanne, Lausanne1999 CEPV, Ecole d’arts appliqués, Vevey EXPOSITIONS PERSONNELLES 2015 Musée des Beaux-Arts du Locle 2015 Opéra de Lausanne - Salon Alice Bailly 2014 Art Genève - Palexpo. Avec la galerie Rosa Turetsky, Genève 2013 Prix Alice Bailly, CHUV Lausanne2013 Galerie Rosa Turetsky, Genève 2010 Grand Tour, Galerie Rosa Turetsky, Genève 2009 Time To Clown Around, Galerie Taché-Levy Bruxelles 2009 GoodBye, Galerie Pieceunic, Genève 2009 Out For Lunch, Espace Doll, Lausanne 2009 Pays Extérieurs, Super Window Project, Kyoto 2008 Insekts, Fette’s gallery, Los Angeles 2006 Défi Fantastique, le Centre culturel français de Milan2006 Angoraphobia, Galerie Taché Lévy, Bruxelles 2005 Damoisie, Galerie Frank Elbaz, Paris

EXPOSITIONS DE GROUPE (SELECTION) 2014 Telling Tales, National Gallery of Arts, Vilnius (Lithuanie) 2014 Poor Paper, Must Gallery, Lugano 2014 Oriental Speculum, Caves de Courten, Sierre 2014 Le Vent des Forêts, Meuse (F) 2014 Bex & Arts, Triennale de sculpture en plein air 2014 Telling Tales, Centre PasquArt de Bienne. Commissaire: Felicity Lunn2013 Swiss Arts Awards, Halle 2.1, Bâle 2013 Accrochage Vaud, Musée des Beaux Arts de Lausanne (mcb-a) 2013 Art Brussels, Super Window Project, Bruxelles 2013 Géométrie Variable, Domaine des Crayères, Reims 2013 Last Exit to Ordalia, Paris. Curateur: Marco Costantini 2013 I am your neighbourg! Bromer Art Collection (BAC), Roggwil 2013 Eqqus, La Nef, Le Noirmont. Curateurs: Sylvie et Gérard Aubry 2012 Contemporain...ou bien? BCV art collection - Musée de l’Hermitage de Lausanne 2012 Trait Papier, Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds. Curateur: Karine Tissot 2012 La Jeunesse est un art, Aargauer Kunsthaus. Commissaire: Madeleine Schuppli

2012 In absentia, Super Window Project, Art-o-rama, Marseille 2011 Bourses, centre d’art contemporain de Genève (CAC) 2011 De l’hétérogène, Art & Rapy x Super Window Project, Monaco 2011 Incongru, Musée des Beaux Arts de Lausanne (mcb-a) 2011 Un jardin, Super Window Project / ACDC, Art-o-rama, Marseille 2011 Triennale de Tournai, Tournai, Belgique 2011 Les Nuits Parisiennes, L’éclaireur, Paris. Commissaires: Marie-Ann Yemsi et Agnès Violeau 2011 Echoes, centre culturel suisse (CCS), Paris 2010 Black Mirror, Arsenic, Lausanne. Curateur: Marco Costantini 2011 Pas du Jeu, Manoir de Martigny. Curateur: Véronique Ribordy 2011 A chacun son dessin, galerie Rosa Turetsky, Genève 2009 Fils croisés, L-J gallery, Paris 2009 Sur Le fil, Maison folie Wazemmes, Lille 2009 Transit, street intervention, Renens 2009 Art Osaka, avec Super Window Project, Kyoto 2009 Will your white hair turn black again?, galerie Rosa Turetsky, Genève 2009 Kitch & Catch, Sèves (France) 2009 Fiber show, Lyons Wier Ortt Gallery, New York 2009 La marque jeune, musée d’ethnographie, Neuchâtel 2008 Kitch & Catch, Lille. Curateur: Barnabé Mons 2007 Aqua Art Fair (#105), Miami 2007 Robert Berman Gallery, Santa Monica 2007 Série Noire, Villa Bernasconi, Geneva. Curateur: BySelf, Marseille 2007 Knochen Regen (avec Lauris Paulus) galerie Lucy Mackintosh, Lausanne 2007 Nit/Threads, Koroska Gallery of Fine Arts, Slovenj Gradec, (Slovenie) 2007 Eau Sauvage part II, Fieldgate gallery, Londres. Curateurs: Jean-Luc Manz, Juan Bolivar, Marco Costantini 2004 Unpainted, Villa Grisebach, Berlin 2004 Swiss design, winner of the federal design competition, Museum Bellerive, Zürick 2003 Lee 3 Tau Ceti Central Armory Show, Villa Arson, Nice. Curateurs: Stéphane Magnin and Laurence Gateau 2003 Graduation work, Elac, Lausanne 2003 Signes des écoles d’arts, Centre national d’art moderne Georges Pompidou, Paris

COLLECTIONS BCV (Banque Cantonale Vaudoise) Lausanne, Ville de Lausanne, Kunstmuseum Liechtens-tein, Caldic Collection, MUDAC Lausanne

WORKSHOPS / JURYS / ENSEIGNEMENT ENBA (Lyon), HEAD (Genève), ESAH (Le Havre)

PUBLICATIONS PERSONNELLES2012 Gohanameya, anglais/arabe, livre d’artiste à 50 ex.100 pages 2011 SP, magazine Français, 16 pages - Texte par Marco Costantini 2011 English Boyfriend, Lithographie - éditions 20/20, Lausanne 2006 This book was made for my cat Figaro by Sandrine Pelletier Anglais, 48 pages.

BLACK SOON (2010) Inclusion post-it, plexiglas (16 cm ø)