Sans visa Nº11

N°11Janvier février ‘10

www.splat-p

hoto.com

J'ai supporté les infi délités de mon mari tant que j'ai aimé mon amant.»{Marcelle Auclair}

Editeur : COOL PRINT SOLUTIONS S.LCIF : B65022782 – Tél : 933 193 177Publication : Thierry [email protected] – Tél : 608 451 221Service Rédaction : Philippe Cusumano, Dorothée [email protected] – Tél : 652 654 [email protected] – Tél : 697 425 843Service Commercial : Thierry [email protected] – Tél : 608 451 221Ont collaboré à ce numéro : Marie Holweck, Raphaël Proust, Noé Moulin,Aurélien Le Genissel, Raquel Campos.Illustration de couverture : Stéphane CarteronPhotographie : Cool Print Solutions S.LIllustrations : Steve LaplanteCréation graphique : Stefgrafi x / Cool Print Solutions SL.Impression : Cool Print Solutions SL.Dépôt légal : [email protected]

Le magazine est imprimé et édité par Cool Print Solutions S.L. Sans Visa n’est pas responsable des opinions, illustrations et articles de sescollaborateurs.

janvier - février 2010 | Sans visa | 3

Musique P.04Itw Wax Tailor + Critics Disc+ DinosaurJr + Dominique A

Cinéma P.10Festival DocsBarcelona + Avatar

+ Buscando a Eric

Littérature P.14Le roman volé par François Nourissier +

Sélection La Central – livres pour enfants

Découverte P.16Zmâla, photographes en collectif

Agenda P.18Musique + Cinéma

+ Exposition + Arts scéniques

4 | Sans visa | janvier - février 2010

Interview Wax TailorC’est lors de sa venue pour un concert à la Sala Apolo au mois de décembre que nous avons eu le plaisir de rencontrer Wax Tailor, le modeste tailleur de cire à la lan-gue bien pendue.

Si l’on parle de Wax Tailor, c’est de Jean-Christophe Le Saoût qu’il s’agit. Ce normand a débuté la musique il y a presque 20 ans avec le groupe de rap La Formule. Depuis, des années de travail lui ont été nécessai-res pour se « défaire de ses modèles » et adopter « une approche plus personnelle » lui permettant de donner naissance en 2003 à son double schizophrénique, Wax Tailor.Dans sa composition, « il n’y a pas de rè-gles ». Il y a bien sûr des tendances qui le dirigent, mais un thème peut partir d’une note qu’il a « capturé » sur un vieux disque, qu’il va ensuite développer, rythmer, etc. En général, l’idée vient assez vite mais l’arran-gement et la fi nalisation –WT est perfection-niste– sont beaucoup plus longs.Pour faire les choses bien, il se fait très sou-vent accompagner : musiciens, chanteurs, DJs, rappeurs, WT aime la compagnie ! Ce qu’il adore dans la collaboration c’est l’enri-chissement au contact des autres artistes,

le côté « récupération / papier buvard », on mélange le tout, on apprend et on verra bien ce que ça donne ! Sans pour autant faire n’importe quoi, quand WT s’associe il a une idée bien précise, il imagine une voix sur un morceau et si l’échange peut se faire, tant mieux, sinon il «range son égo ». Dernièrement WT a beaucoup travaillé les cordes, on a d’ailleurs pu apprécier la présence sur scène de violoncelles. Sans trop s’engager, il nous confi e que dans des projets futurs il travaillerait bien la batterie. Sans avoir de grandes lignes directrices mais par de « petites portes ouvertes ». WT pourrait donc faire une prochaine entrée plus rythmée.Cependant avant de parler de prochain album, WT aura déjà beaucoup à faire ces prochains mois : des concerts en France et à l’étranger, de sa Mecque, NYC, aux festivals d’été, il enchaînera les dates sur tout 2010.Au niveau de son message, on a souvent

musique

Texte : Marie Holweck


entendu dire de WT qu’il est un artiste engagé. Effectivement, en écoutant ses morceaux, on sent clairement son désaccord avec le modèle qu’on nous propose « qui va à l’encontre de tout ce qui a fait la grandeur de la France ».Sans pour autant se vouloir donneur de le-çon, il maintient avec fi erté son caractère naïf qui lui permet d’être en colère, certes, mais jamais pessimiste.« In the mood for life », son troisième album est là pour nous le rappeler. WT ne vit pas « en dehors de la société ». La politique et son manque d’actions concrètes le tou-chent et se répercutent sur sa création, qui reste toujours optimiste du fait qu’il soit terriblement passionné par l’homme.Certes il est diffi cile de trouver réponse à son « que será ? será ? », mais il est tout à fait conseillé, voire recommandé, de copier un peu son positivisme et d’être aussi in the mood for life. �

entendu dire de WT qu’il est un artiste engagé. Effectivement, en écoutant ses morceaux, on sent clairement son désaccord avec

JEFFREY LEWIS & THE JUNKYARD 'Em Are I Rough Trade Recordings Héros déplumé, passionnant et drôle, né avec le mouvement anti-folk à New-York, Jeffrey Lewis réussit haut la main à redorer le blason de cette scène vouée à l’auto-asphyxie im-minente. S’étant dernièrement essayé au punk sur un album de reprises du groupe Crass, l’artiste australien surprend à nouveau avec 'Em Are I, un vrai disque de rock barré, un peu comme si Daniel Johnston s’était enfermé en studio avec The Libertines pour quelques jours. Loin des complaintes à la guitare acoustique, chaque titre du disque est un hymne en puis-sance qui donne envie de crier très fort : l’anti-folk est mort … Vive l’anti-folk ! �

VARIOUS ARTISTS - Go Bang: A Tribute to Arthur Russell Electric Minds Recordings Arthur Russell était un de ces rares musiciens capables de fran-chir la frontière qui sépare l’underground du mainstream avec une facilité déconcertante et sans que son intégrité ou son approche radicale de la musique ne soit ébranlée. Tantôt producteur disco, tantôt musicien classique, ou encore violoncelliste hors pair, Sir Russell a infl uencé de nombreux artistes qui ont décidé de lui rendre hommage sur cette compilation. Plutôt axée sur la période disco / électronique de l’artiste, elle constitue un point de départ original

à son œuvre, même si certaines réinterprétations manquent parfois de cette touche de folie qui rend la musique d’Arthur Russell si fascinante. �

Molina & Johnson, Twenty circles to the groundC’est devant un bon feu de cheminée avec un thé à la vanille qu’on pourrait facilement savourer ce petit réchauffe-cœur qu’est l’album du duo indi-folk américain et intrigants poètes Molina & Johnson. « Twenty circles to the ground » c’est l’expression pure de voix envoû-tantes, rythmée de balades berçantes et dotée d’une intéressante singularité. Écrit en 10 jours seulement il s’agit d’un disque qu’on ne se lasse pas d’écouter, plus particulièrement le titre « 34 Blues ». �Plus d’infos : http://www.myspace.com/molinajohnson

Textes : Noé Moulin / Marie Holweck


critiques disques

Textes : Noé Moulin

DINOSAUR JR. en concert

Après être passé par l’Azkena Rock Festival en 2008, les Américains de Dinosaur Jr. re-viennent en Espagne et c’est à la Sala Apolo que ça se passe ! Avec Farm, un nouveau LP enregistré à la maison, J. Mascis et ses aco-lytes nous renvoient en plein dans les années 90, en redonnant vie au son contondant et distordu du fameux Where You Been. Fondé en 1984 par le chanteur-guitariste J. Mascis, le bassiste Lou Barlow et le batteur Murph, Dinosaur Jr. se transforme rapidement en un groupe majeur du mouvement noise-pop aux côtés de Sonic Youth ou The Pixies pour ensuite devenir l’une des infl uences principa-les de groupes comme Nirvana ou Pearl Jam qui ne nient pas avoir beaucoup écoutés les albums du trio du Massachusetts. Si vous souhaitez découvrir le groupe, jetez-vous sur You're Living All Over Me (1987), Green Mind (1991) ou Where You Been (1993), triptyque indispensable pour tout fan de rock qui se respecte. �

http://www.myspace.com/dinosaurjr Sala Apolo11 février – 21h0025 € / Tickets en vente à la Fnac, chez Carre-four et sur www.ticketmaster.es

Brodas BROS. de la Rue… au Théâtre

La street culture débarque au Théâtre Victo-ria… Création scénique inédite, Brodas Bros réunit sur scène le meilleur du hip-hop dans un spectacle original et frais qui mélange danse, musique et street art avec une créa-tivité remarquable. On retrouvera sur scène 8 danseurs professionnels accompagnés d’un percussionniste et d’un dj/graffeur qui passe des platines à la bombe de peinture en un tour de main. �Gagnez 3 X 2 tickets pour ce spectacle inspiré par les sons urbains de la ville de Barcelone ! En-voyez un mail à [email protected] avec vos nom et prénom et « Concours Brodas BROS » en sujet.

www.brodas.eswww.teatrevictoria.comThéâtre VictoriaDu 13 janvier au 14 févrierde 18 à 28 € Tickets en vente surwww.servicaixa.com


Texte : Noé Moulin

Dominique A. en concert


Avec un nouvel album sous le bras sobrement intitulé « La Musique », Dominique A revient aux fondamentaux et aux arrangements simples pour le plus grand plaisir de ses fans de la première heure qui y retrouvent la fraî-cheur et la naïveté des débuts. Enregistré intégralement sur un petit studio à la maison, cet opus qu’il défend actuellement en tournée propose une approche beau-coup plus directe de la chanson, sans fi oritures inutiles ni arrangements sophistiqués. Comme en témoigne le chanteur dans de récentes interviews, ici c’est la musique qui mène le jeu, devançant les textes. Mais malgré ce changement de direction, il est un facteur qui demeure ; cette voix dramatique au timbre fragile qui fl irte sans cesse avec ses propres limites et donne des frissons… Un peu comme si l’on retrouvait un ami d’antan, on se fera le plein d’émotion sur la scène de l’Apolo en compagnie d’un des artistes les plus pas-sionnants de la scène francophone. �

http://www.dominiquea.com Sala Apolo23 janvier – 22h0016 € / Tickets en vente à la Fnac, chez Carrefour et sur www.ticketmaster.es

Je ne t’ai jamais dit

Mais nous sommes

Immortels

Pourquoi es-tu partie ?

Avant que je ne te l’apprenne

Le savais-tu déjà ?

Avais-tu deviné ?

Que des dieux se cachaient

Sous nos faces avinées ?

Tous les baisers reçus

Savais-tu qu’ils duraient ?

Qu’en se mordant la bouche

Le goût en revenait ?

Et qu’il y avait du sang

Qui ne sècherait pas

Tu me donnais la main

Pour boire de ce sang-là

Je ne t’ai jamais dit

Mais nous sommes

Immortels…

Dominique A - Immortels (2009)

festival

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FESTIVAL DOCSBARCELONA

A u programme une grande variété en genres et en thèmes, classée en différentes sections comme,

nous l’espérons, « Le dernier repas », sé-lection de Thierry Garrel, grand patron des documentaires d’Arte.Ce festival est aussi LE grand rendez-vous des réalisateurs, puisque le « pitching fo-rum » qui se tiendra en parallèle du festi-val, permettra à ces derniers de présenter aux professionnels du secteur (chaines TV, distributeurs) leurs projets en cours. Du-rant 2 jours seront présentés 24 projets dont les créateurs exposeront le contenu durant 7 minutes face à un jury composé de distributeurs et représentants de chai-nes de télévision d’Espagne, Allemagne, Finlande, France, Etats-Unis, etc. Cette

présentation pourra être préparée au cours d’un atelier préalable de 2 jours qui permettra de former les exposants à répondre aux questions durant les 7 mi-nutes qui suivront leur exposition.On joue gros ? Oui : des financements, des contrats de prévente, de distribution c’est donc pour cela que ce forum décou-ragera le public intéressé vu que son prix est de 160 euros. Dommage donc pour le pitching, mais une bonne opportunité néanmoins de découvrir des documentai-res insolites. �

DocsBarcelonaDu 2 au 7 février Lieux à confi rmerwww.docsbarcelona.com

Amis réalisateurs et amateurs de documentaires ouvrez vos agendas et prenez

note ! Du 2 au 7 février prochains, le 4ème festival International du documentaire

DocsBarcelona ouvrira ses portes.

Texte : Raquel Campos

TrasPasoEn plein cœur de Poblenou, juste entre le vieux quartier et les nouveaux bâtiments du 22@ et au carrefour des rues Fluvià et Ramon Turró, un petit coin aux couleurs vibrantes attire l’attention des piétons : le TrasPaso.Dans ce même local on pouvait trouver, il y a quelques années encore, un ancien bar galicien. Quelques travaux ont permis la mise en place d’une véritable œuvre d’art : c’est à travers la peinture, la photographie, le collage et le recyclage que ce restaurant a su reproduire l’ambiance d’un quartier ouvrier et industriel, tout en restant chic.En passant la porte, on découvre dans la salle principale une curieuse toile représentant de vieux bâtiments couronnés d’antennes aux côtés de photos de graffitis poétiques. En pénétrant dans le restaurant, tout en suivant la route de briques jaunes ponctuée de vœux d’amour et de rêves, un couloir aux couleurs psychédéliques nous emporte dans un petit lounge à la lumière tamisée. Laissez-vous bercer par les arômes émanant de la cuisine. Soulignons que l’équipe sym-pathique et passionnée, ainsi que l’ambiance chaleureuse nous invite à revenir.

TrasPaso - Metro Selva de Mar (L4)

Horaires : Du lundi au vendredi de 8h à 2h30,

samedi de 10h à 2h30 - Fermé le dimanche

Tél. : 933 082 272 - www.tras-paso.com

Textes : Aurélien Le Genissel

P renez un shaker. Mélangez la réalité double de Matrix, les incroyables pay-sages du Seigneur des anneaux, la

dimension épique de Star Wars, le côté ludique des Ewoks, la morale écologique du Livre de la Jungle (adaptée à notre époque pro-Copenha-gue) et une histoire d’amour éternelle (Roméo et Juliette fera l’affaire). Ajoutez des effets spéciaux comme vous n’en avez jamais vu et une imagination débordante pleine de poé-sie. Vous commencez à entrevoir ce qui vous attend dans Avatar, le dernier fi lm de James Cameron, dont il est presque futile de faire la présentation. Pour le reste, c’est-à-dire les che-vaux à 8 pattes ou les arbres qui s’illuminent, on vous laisse découvrir. Ce n’est pas pour rien que le fi lm a coûté plus de 300 millions d’euros et que plus de 1000 personnes furent nécessaires pour travailler sur l’univers de la planète Pandora. Un résultat à la hauteur, no-tamment en ce qui concerne la reconstitution minutieuse et extrêmement crédible de tout un écosystème naturel. En revanche, le scénario romantique et idéaliste marche moins bien.Avatar raconte la lutte, dans un futur lointain, des humains pour le contrôle d’une planète qui cache une pierre précieuse représentant une grande manne économique. Le seul pro-

blème est que le principal gisement est occupé par une colonie d’indigènes, les Na’vi, qui ne souhaitent pas céder le terrain. Une histoire rappelant évidement celle de l’Amérique elle-même ou de Dune mais dont la principale nou-veauté réside dans l’originale manière qu’ont trouvé les humains de faire la guerre à ces « barbares » : non plus directement, car l’air de Pandora est nocif pour eux, mais à travers des avatars commandés à distance par une personne réelle. Jake Sully, un ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant, est l’un d’eux. Et, très vite, il va être accepté dans la communauté Na’vi. On imagine la suite. His-toire d’amour, identifi cation avec le peuple op-pressé, trahison et guerre fi nale pour sauver la planète. Tout a déjà été raconté. Aucune surprise narrative mais un immense plaisir pour les yeux. �

Réalisateur : James CameronGenre : Science fi ctionActeurs : Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney WeaverDurée : 160 min

Avatar



Buscando a Eric

M ême si le style du nouveau fi lm de Ken Loach, Buscando a Eric, s’éloigne sensiblement de ce

qu’il a fait jusqu’à maintenant, le réalisa-teur anglais continue de proposer un ci-néma centré sur les diffi cultés sociales, la vie quotidienne et la réalité économique de son pays. Mais au lieu de le faire avec une œuvre naturaliste et dramatique, il a parié, cette fois-ci, sur la comédie. Les aventures d’Eric, un père de famille divorcé qui, un jour, se retrouve au bout du rouleau. En re-voyant sa femme, après 30 ans de silence, il a soudainement une crise d’angoisse et un accident de voiture. Mais petit à petit il remontera la pente. Comment ? Grâce à l’apparition miraculeuse et onirique (aidée par l’alcool et les drogues) de sa plus gran-de idole : Eric Cantona. L’ancien joueur de Manchester l’aidera en lui débitant une sé-rie de conseils énigmatiques et abscons. Une caricature auto-dérisoire où le foot-balleur joue avec l’image qu’il s’est forgée dans des spots publicitaires comme ceux de Nike ou Renault. La force du fi lm réside dans cet amour inconditionnel, arbitraire, stupide mais intense pour le ballon rond. Une passion existentielle infondée que le cinéaste montre à travers des discussions superfi ciellement profondes et des images magnifi ques (pour qui les apprécient) de l’art du foot. Un peu comme l’apparition de l’ami imaginaire, chez les enfants, de Lindsay Lohan, pour les adolescentes, ou de Woody Allen, pour les cinéphiles, chacun ses rêves. Cela n’empêche pas le fi lm d’être absolument classique et en grande partie prévisible. Car, évidement, Eric prendra

conscience de ses erreurs et, avec l’aide de son ami imaginaire, commencera à arranger les choses de sa vie. Une œuvre légère, avec des moments drôles et une grande dose d’optimisme, de candeur et d’inno-cence, loin du style plus profond et tragique que prône normalement le réalisateur. Le spectateur a même droit, à la fi n, à une belle réunion familiale, photo incluse, qui suinte le bonheur préfabriqué. Mais c’est aussi cela la comédie. �

Réalisateur : Ken LoachGenre : Comédie Acteurs : Eric Cantona, Steve Evets, Stephanie BishopDurée : 119 min



Le Roman voléDans son Roman volé, François Nourissier nous raconte jour à

jour son ressenti après s’être fait dépouillé de son dernier chef

d’œuvre littéraire.

Littérature

D urant les six mois suivant l’évé-nement il écrit les conséquences d’un tel vol.

Ces années de travail, envolées soudaine-ment un beau jour d’été 1994, sont dans un premier temps vécues presque comme un «viol». L’écrivain malchanceux se sent dépossédé de quelque-chose d’intime et d’irremplaçable. Le lecteur est désolé mais s’attend à autre chose qu’une jérémiade du talentueux maî-tre des mots. C’est alors qu’il surprend, après avoir bien sûr pris le soin d’émettre de l’émotion (mobilisation de l’homme via la solidarité) et du rire (le chantage, les bla-gues à sa femme), en se dévoilant. Finalement, ce vol se transforme en une belle opportunité permettant à François de revoir son parcours littéraire et cette relation qu’il entretient avec sa page, son phrasé, son roman.

Le roman qui résulte du roman volé raconte donc le processus de cette séparation, du travail de deuil, mais c’est aussi un hom-mage à l’écriture en soi et à ses grands écrivains et un essai sur les sentiments non seulement relatifs à la possession et la dépossession mais également à la créa-tion et la destruction et ce, dans un style très agréable. �

Le roman volé de François Nourissier, Editions Folio, 122 pages.

� La Central (C/ Mallorca, 237), La Central del

Raval (C/ Elisabets, 6), La Central del Macba

(Plaça dels Ángels, 1), La Central del MUHBA

(C/ Baixada de la llibreteria, 7). www.lacentral.com

�

Raval (C/ Elisabets, 6), La Central del Macba

(Plaça dels Ángels, 1), La Central del MUHBA

(C/ Baixada de la llibreteria, 7). www.lacentral.com


Oral, FeridunLa manzana roja

Editorial Juventud, S.A. 12.00 €

Jay, Alison (Ilust.)Primeras preguntas Edelvives-Editorial Luis Vives 14.90 €

Mackey, StephenLa Miki Beascoa Internacional 14.96 €

La Fontaine, Jean deLes faules de La Fontaine Cruïlla 22.00 €

Caroll, LewisAlicia en el País de las Maravillas Anaya 22.49 €

Boisrobert, AnoukPopville Editorial Kokinos 15.00 €

Ionesco, EugèneContes 1,2,3,4 Editorial Combel 15.80 €

Saint-Exupéry, Antoine de El principito -pop up- Salamandra 29.00 €

Ishikawa, ChiyoAnimAlfabeto Coco Books 17.90 €

Sélection de La Central

La Central est un ensemble de librairies spécialisées en sciences humaines et lit-térature et dotées d’un fond riche et varié tant en espagnol et catalan qu’en français. La Central porte une attention particulière à l’édition française en proposant les dernières parutions de littérature et d’essai en langue originale. Elle met à disposition de ses clients un service de commande pour tout ouvrage spécifique qui ne figurerait pas dans son fond. Les librairies La Central accueillent régulièrement des auteurs et proposent de nombreux ateliers liés au monde du livre.

Texte : Raphaël Proust


Éric Karsenty, rédacteur en chef :

Pourquoi est-ce important de défendre le photojournalisme de nos jours ?E. K. : À travers Zmâla, nous cherchons à défendre une certaine idée de la pho-tographie et à encourager les gens qui s'associent autour d'idées et de valeurs communes pour avancer. Tous les col -lectifs ne sont pas strictement engagés dans une démarche de photojournalisme, même si c'est le cas pour une grande par-tie d'entre eux.

Photographie documentaire, poétique ou plus directement « journalistique », il s'agit

toujours d'une curiosité sur le monde, une volonté de voir, de sentir, de faire sentir et de comprendre. Une démarche d'ouverture et de connaissance qui va à l'encontre des images fabriquées dans une stricte logi-que de «communication».

Laisser le maximum de réalité faire irrup-tion sur les images. Réalité du monde et réalité des regards des photographes qui nous la donnent à voir. Que ce soit dans la presse, dans l'édition ou partout où se publient les photos, je suis convaincu qu'il faut faire le plus de place possible aux « vraies images », celles qui sont réalisées avec sincérité, sensibilité et honnêteté.

Zmâla, photographes en collectif26 collectifs rassemblant plus de 200 photographes dans plus de 15 pays : c’est le pari réussi de Zmâla,

revue annuelle de photographie dont le premier numéro est sorti cet automne. Un regard neuf et

émouvant sur la réalité de notre monde. De Rio à Madagascar, de « vraies images » qui tombent à pic au moment où l’on clame la mort du photojournalisme.

Photos : 1 : Yasuhiro ogawa / Sha-Dô | 2 : Joao Pina / Kameraphoto | 3 : Rijasolo / Riva Press | 4 : Matt Stuart / In Public


Pourquoi le faire à travers une démarche collective ?E. K. : Il y a beaucoup de photographes en dehors des collectifs qui font des choses re-marquables. Par ailleurs, l'histoire de la photo est jalonnée de regroupement, d'agences, de groupes, de collectifs, de revues qui ont, cha-cun à leur manière, fait avancer la visibilité et la reconnaissance de la photographie.

Nous pensons que, même si la photographie est une pratique solitaire, le fait de se mettre à plusieurs pour travailler sur un projet, ou tout simplement regarder des images, échanger

des avis, des critiques… est quelque chose de constructif. À plusieurs, on est toujours plus forts. En se mettant au service de cette grande famille d'hommes et de femmes, cette zmâla, nous essayons de relayer et d'amplifi er ce mouvement. �

Prix : 19 €

160 pages couleurs, format 20 x 27 cm

Bilingue français-anglais,

publication annuelle

Disponible dans la librairie LAIE,

C/ Pau Claris, 85 ou sur commande en écrivant à

[email protected] (paiement par Paypal)


8/01

Vincent Abbo (house) 22h30 Bar premier C/Provença 236 gratuit

MICROS OBERTS : Música... Poesia... 19h00 Niu (Poble Nou) C/ Almogàvers 208 gratuit

Teatre... Performance... Dansa...

9/01

THE CITY’S LAST NOISE + MINE! (indie) 21h00 BeCool Pl. Joan Llongueras, 5 6 €

10/01

TXELL SUST & 21h et 23h Jamboree Plza, Reial, 17 10 €

AUGUST THARRATS BLUES TRIO (folk)

11/01

What the Fuck Jam Sesions avec

Bernat Hernandez (jazz/hip-hop/soul) 21h Jamboree Plza, Reial, 17 5 €

14/01

Asimo (electro-accoustique) 20h45 Niu (Poble Nou) C/ Almogàvers 208 gratuit

FUMERO/ALBERT BOVER/ 21h et 23h Jamboree Plza, Reial, 17 10 €

DAVID XIRGU TRIO (jazz)

15/01

CESK FREIXAS 21h Auditori C/ Lepant, 150 15 €

Gegenheimer

(Moodmusic, Perplex, Ourvision) 22h30 Bar premier C/ Provença, 236 gratuit

Stryper (rock) 20h Apolo C/ Nou de la Rambla, 113 25 €

QA’A + LES AUS (indie / alternative) 21h BeCool Pl. Joan Llongueras, 5 6 €

du 15/01 au 17/01

COMPANYIA JORDI CORTÉS Ven. 21h, Mercat de les Flors C/ Neopàtria, 52 16 €

ALTA REALITAT sam. 21h30, saT! Teatre

dim. 18h30.

16/01

Will de Luxe (house) 22h30 Bar premier C/ Provença, 236 gratuit

Maria Coma (u_mä / indie) 20h45 Niu (Poble Nou) C/ Almogàvers, 208 5 €

17/01

DIANA NAVARRO 19h30 Auditori C/ Lepant, 150 25/40€

Age

nda

Musique

Ciném

a

Exp

osition

Arts scéniques

jusqu’au 17/01 Lun. à ven. de

Els mons de l’islam a la col·lecció 10h à 20h, CaixaForum Av. Marquès de Comillas, 6-8 gratuit

del Museu Aga Khan sam. de 10h à 22h.

18/01

What the Fuck Jam Seesions avec

Core Rythm (jazz/hip-hop/soul) 21h Jamboree Plza, Reial, 17 5 €

21/01

Elliot Murphy (rock) 21h Bikini Av. Diagonal, 547 27 €

Miss Q (electronica/indie) 20h45 Niu (Poble Nou) C/ Almogàvers, 208 3 €

Só-Ló, le bar «débanaliseur» international, vous propose fusion de saveurs et

musiques influencées par l'Amérique Latine et l'Afrique. Ici le rhum est le roi

de la nuit et vous vous laisserez probablement tenter par les rhums arrangés

au mojito de maracuja. En début de soirée, profitez des concerts gratuits, de

la chanson à texte au jazz, en passant par la world.

� C/ margarit 18 – 08004 BCN

Ouvert de 19h30 à 2h (week-end 3h)

Dimanche de 18h à 2h - Fermé le mercredi. � 933 29 76 18

DESBANALIZANDO DESDE 2007

SÓ-LÓ bar Poble sec

Pénétrez dans le monde enchanté du Mantra situé en plein cœur de Poble Sec,

à 5 minutes de l’Apolo. Ce bar à thèmes offre un délicieux choix de crêpes,

salades, pâtisseries, jus exotiques et mojitos. Un véritable havre de paix pour

fumer une shisha, écouter des musiques du monde, dub-reggae, psychédélique

chillout. Un endroit coloré où vous vous sentirez comme chez vous !

� C/ Salvà, 21. <M> Paral.lel / fermé le lundi / mardi, mercredi,

jeudi, dimanche 19h-1h30 / vendredi et samedi 19h - 2h30 � 934 415 990

Le MantraPoble Sec


22/01

Freddy Love (house) 22h30 Bar premier C/ Provença 236 gratuit

Alive (indie / alternative) 21h BeCool Pl. Joan Llongueras, 5 5 €

Cracker + Euro-Trash Girl (pop/rock) 21h La [2] de Apolo C/ Nou de la Rambla, 113 18 €

23/01

ABDU SALIM TRIO (Jazz) 21h et 23h Jamboree Plza, Reial, 17 12 €

CANTAUTOR’S DAY avec PETRUS 18h30 Niu (Poble Nou) C/ Almogavers, 122 5 €

+ FRANS KUSPI + BRIAN MAULEON

+ RODRIGO

Dominique A (chanson) 22h Apolo C/ Nou de la Rambla, 113 16 €

Europe (rock) 19h Razzmatazz C/ Almogavers, 122 36 €

29/12

Shade (house) 22h30 Bar premier C/ Provença 236 gratuit

du 28/01 au 31/01 jeu. ven.

LES SLOVAKS DANCE COLLECTIVE sam. 21h, Mercat de les Flors C/ Lleida, 59 16 €

dim. 19h.

du 02/02 au 07/02

FESTIVAL DOCSBARCELONA A confi rmer

Du 04 au 07/02

BATSHEVA DANCE COMPANY Jeu. et ven. Mercat de les Flors C/ Lleida, 59 22 €

21h, sam.

19h et 21h,

dim. 19h

11/02

PERET «De los cobardes nuncase ha escrito nada» 21h Auditori C/ Lepant, 150 30/35 €

12/02

17 López Cobos dirigeix Stravinsky 21h Auditori C/ Lepant, 150 18/46€

du 12 au 14/02

LEMI PONIFASIO / MAU A partir Centre Cívic Convent C/ Comerç, 36 gratuit

de 11h. de Sant Agustí

Age

nda

Musique

Ciném

a

Exp

osition

Arts scéniques

20/02

Música sacra francesa 18h Auditori C/ Lepant, 150 10 €

al pas dels segles XIX i XX

MOSTRA DE CINE AMATEUR A partir Centre Cívic Convent C/ Comerç, 36 gratuit

de 11h de Sant Agustí

du 25/02 au 28/02

CIE TOUJOURS APRÈS MINUIT. Jeu. ven. Mercat de les Flors C/ Lleida, 59 16 €

Brigitte Seth & Roser Montllo sam. 21h,

dim. 19h.

27/02

XV MINIFESTIVAL de 18h. Espai Jove La Fontana C/ Gran de Gràcia, 190 10/12 €

DE MÚSICA INDEPENDENT

28/02

ECOS DEL ROCIO 19h30 Auditori C/ Lepant, 150 25/40 €

Le Bamboo BarBarceloneta

Le Bamboo Bar, à 2 minutes à pied de la plage, est un endroit unique pour ceux

qui souhaitent sortir des sentiers battus. Son personnel francophone vous

ouvre chaleureusement les portes de ce lieu convivial où vous pourrez profi ter

de différents menus, sandwiches et boissons en tous genres, à des tarifs

surprenants pour un bar si près de la mer. Match en direct avec Goal Tv

� C/ Doctor Aiguader S/N, /<M> Barceloneta

Ouvert tous les jours de 8h à 23h � 933 490 134

Calle del Carme, 74 – Tél : 934 438 067 - Ouvert de 18h à 02h


A partir du 15/01 au 28/03BARNASANTS 2010. Voir programmation XV FESTIVAL DE CANÇÓ

Jusqu’au 24/01NOH SUNTAG. Estat d’excepció Palau de la Virreina La Rambla, 99 4,10 € Mar. à ven. de 11h à 14h et de 16h à 20h, sam. à dim. de 11h à 20h.FRANTISEK KUPKA Fundació Joan Miró Parc de Montjuïc s/n 4,00 € Mar. à Sam. de 10h à 19h, jeu. de 10h à 21h30, dim. de 10h à 14h30.

A partir du 13/01 au 14/02BRODAS BROS Teatre Victoria Av. del Paral.lel, 67-69 18/28 € Mer. et jeu. 20h30, ven. 21h30, sam. 18h et 21h30, dim. 17h et 19h30. PICASSO AND JAPANESE Mar. à dim. Museu Picasso C/ Montcada 15-23 5,80 € EROTIC PRINTS de 10h à 20h.

A partir du 28/01 au 21/02M DE MORTAL TNC Plaça de les Arts, 1 10/17 € Jeu. et ven. 20h, sam. 21h30, dim. 18h Du 03/02 au 21/03 L’AUCA DEL SENYOR ESTEVE A confi rmer TNC Plaça de les Arts, 1 N/C

Jusqu’au 07/02UN MARIT IDEAL A confi rmer Teatre Goya C/ Joaquín Costa, 68 23/29 €

Jusqu’au 14/02SOJORN INTIM Palau de la Virreina et La Rambla, 99 gratuit Fotogrames de la intimitat familiar Institut Français de Barcelone C/ Moià, 8 gratuit Mar. a ven. de 11h à 14h et de 16h à 20h, sam. à dim. de 11h a 20h.

Jusqu’au 07/02 FOTOPRES’09 CaixaForum Av. Marquès de Comillas, 6-8 gratuit Lun. à ven. de 10h à 20h, sam. de 10h à 22h.

Jusqu’au 28/02 La princesa sàvia. Les pintures MNAC Palau Nacional. gratuit de Santa Caterina de la Seu d’Urgell Parc de MontjuïcDe mar. à sam. de 10h à 19h, dim. de 10h à 14h30. Cambodja, terra d’esperança CaixaForum Av. Marquès de Comillas, 6-8 gratuitLun. à ven. de 10h à 20h, sam. de 10h à 22h. Cerdà y la Barcelona del futuro. CCCB C/ Montalegre, 5 4,5 € Realidad versus proyectoMar.à dim. de 11h à 20h, jeu. De 11h à 22h.

Durant janvier et fevrierEXPOSICIÓ «La història més bella CosmoCaixa C/ Isaac Newton, 26 3 €del Cosmos...o l’aparició i evolució de les formes vives»De mar. à dim. De 10h à 20h.

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Descubra el encanto de la Barcelona Gotica en un bistrot francès acogedor y calido – cocina contemporanea, vinos, cocteles, tapas…

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Sans visa Nº11