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De tout temps, l’être humain s’est soigné par les plantes. Parmi les voies de la phytothérapie, en voici une, en plein essor : la gemmothérapie qui reste encore peu connue, bien qu'elle existe depuis plus de 40 ans !

Des bourgeons La

Sacrée Planète a rencontré Philippe

Andrianne, biologiste passionné, qui a créé un

laboratoire de préparations de gemmothérapie. Il déploie toute son

énergie pour faire connaître ce trésor naturel.

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Bourgeon d'Aulne glutineux "Xalnus glutinosa" © Herbalgem

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Par Cécile Courtat

pour votre santé

D e tout temps, l’être humain s’est soigné par les plantes. Aujourd’hui, la phytothérapie sort de l’ombre que lui ont fait les molécules

de synthèse, employées en allopathie. Ces dernières ont montré leurs limites et surtout leurs eff ets secondaires ; elles ne peuvent se substituer au vivant. En eff et, nous savons que la molécule en tant que matière seule ne fait pas le principe. Celui-ci est la résultante de molécules spécifi ques certes, mais également d’un ensemble com-plexe de liaisons entre elles, et de fréquences vibratoires particulières.

Le corps reconnaît et assimile davantage, des molé-cules végétales, préparées en conscience et respect qui gardent la signature du vivant, que des agents chimi-ques «étrangers et morts» que l’organisme peut analyser comme intrusifs et/ou agressifs.

La phytothérapie, comme d’autres médecines di-tes douces, s’appuie sur une philosophie globale d’un être humain vivant en symbiose avec lui-même et son environnement. L’homme est un «écosystème» appelé homéostasie, à l’origine équilibré. Tout au long de sa vie, le corps cherche à maintenir ce parfait équilibre qui n’est rien d’autre que la santé.

Parmi les voies de la phytothérapie, «Sacrée Pla-nète» s’est intéressée à l’une d’elles en plein essor : la gemmothérapie, qui bien qu’existant depuis plus de 40 ans, reste encore assez peu connue.

QU’ESTCE QUE LA GEMMOTHÉRAPIE ?

C’est une thérapie qui utilise les bourgeons végé-taux et d’autres tissus embryonnaires (jeunes pousses d’arbres ou d’arbustes, radicelles), à l’état frais, pour élaborer des préparations thérapeutiques.

Le mot gemmothérapie vient du latin «gemma» qui signifi e, à la fois bourgeon de plante et pierre précieuse. «Gemme» est également à l’origine du mot «gemmu-le», qui défi nit la partie sommitale de l’embryon d’une graine, le germe. Récoltés au printemps, à un moment clé de leur cycle de développement naturel, les bour-

geons sont préparés sous forme d’extraits concentrés. Ils peuvent être dilués dans l’eau pour être administrés par voie interne ou ingérés à l’état pur. Le but de la gemmothérapie est de prévenir et de traiter une variété de dysfonctionnement de santé.

QUI EST À L’ORIGINE DE CETTE THÉRAPIE ?

L’utilisation des bourgeons dans la pharmacopée remonte au Moyen Âge, à l’ère des alchimistes. On se servait alors des bourgeons de peuplier pour fabriquer des onguents. Ces recherches empiriques disparurent assez rapidement, en partie à cause de l’imperfection des techniques de préparation (fi xation des principes). En 1712, nous trouvons trace de l’elixir de bourgeons de cassis comme elixir de vie recommandé par l’abbé Montaran. Il faudra attendre les années 1950 pour que le docteur Niehans s’intéresse sérieusement aux cellules fraîches embryonnaires d’origine animale et relance l'in-térêt des tissus embryonnaires. Dans les années 1960, le Dr. Pol Henry, médecin belge, mena ses recherches sur l’embryon végétal et pu-blia le résultat de ses tests cliniques. Sa méthode est alors qualifi ée de «phytoembryothérapie». Il est con-sidéré comme le père fondateur de cette thérapie qui a été reprise et développée ultérieurement par le Dr. Max Tétau, un homéopathe français, qui l’a alors nommée «gemmothérapie».

QUEL EST L’INTÉRÊT DES BOURGEONS ?

Nous pouvons qualifi er la gemmothérapie de phy-tothérapie cellulaire énergétique globale grâce aux qua-lités intrinsèques des tissus embryonnaires :

• Une énergie particulièrement concentréeLe bourgeon ou les jeunes pousses, composés de

tissus embryonnaires en plein développement, ren-ferment le totum de la plante, toute la puissance et l’énergie de la future plante. Ils constituent donc un

gemmot hérapie : un concentré de vie !

Dr Po

l Hen

ry

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véritable concentré d’énergie. Cette concentration naturelle des molé-cules donne une suractivation. Pour ne citer qu’un exemple, les feuilles de cassis connues pour leurs propriétés anti-infl ammatoires ne révèlent pas un taux de principes actifs aussi concentré qu’à l’état de bourgeon. Dans le bourgeon, la matière est très réduite tant en poids qu’en volume (yin petit). Dans le yin yang, un petit yin correspond à un grand yang. Elément très petit sur le plan matériel, il est donc compensé par une grande énergie potentielle, celle de l’arbre dont il est issu.

• Un Tout-en-unLe bourgeon contient plus d’information génétique que les autres

tissus. En plus des phyto-hormones, vitamines, oligo-éléments, miné-raux... il renferme des cellules totipotentes indiff érenciées : l’équivalent des cellules souches animales ! Citons dans les principes actifs des bour-geons : les fl avonoïdes et les acides phénols. Le bourgeon porte en lui seul le potentiel de développement de la plante, un peu comme s’il était à la fois les racines, les tiges, les feuilles, les fl eurs et les fruits. Une seule de ces cellules embryonnaires peut, in vitro, reconstituer le végétal dans son entier. Ainsi, le macérat de bourgeons de tilleul (Tilia tomentosa) possède à la fois les propriétés sédatives liées aux fl eurs mais également les vertus dépuratives et diurétiques de l’aubier. Il en va de même pour l’extrait de bourgeon d’aubépine (Crataegus oxyacantha) qui possède les propriétés apaisantes des fl eurs (détente) et l’action vitalisante du fruit (circulation).

• Un atout capital : son stade «embryonnaire»À son tout premier âge, la vie organique possède la plus grande

vitalité étant donné qu’elle a tout à construire. Au stade adulte, les prin-cipes actifs sont toujours présents mais moins concentrés car le corps se maintient mais n’a plus à croître de façon si importante. Au stade embryonnaire, les principes sont plus riches en acides nucléiques et hormones de croissance que les autres tissus. Certains oligo-éléments, vitamines et minéraux contenus dans les bourgeons, disparaîtront au fur et à mesure du développement de la plante.

• L’empreinte vibratoire du vivantLa compréhension totale du vivant nécessite d’investiguer d’autres

domaines que l’analyse biochimique des principes actifs et d'aller au cœur de l’essence de la plante. Pour cela, nous avons recours au sym-bolisme, à l’étymologie et à la mythologie sans omettre les observa-

La gemmot hérapie travaille sur le terr ain

global qui a amené la pathologie.

Dans le bourgeon, nous avons toutes les

parties de la plante, c’es t le corps qui va lui-

même prendre ce dont il a bes oin.

Bouleau © Herbalgem

5- la clé de l'épanouiss ement

dans le cœur ©

Comment les propriétés des bourgeons ont-elles été décelées ?Des recherches et des tests cliniques ont permis d’identifi er les

propriétés de chaque bourgeon et de déterminer leurs indications principales. Toutes les espèces d’une même famille ont été testées et comparées afi n de déterminer laquelle possédait l’eff et pharma-cologique le plus important. Des analyses chimiques utilisant la technique HPLC* ont permis de mettre en évidence la composi-tion des bourgeons, jeunes pousses et radicelles et de les comparer

aux propriétés de la plante adulte.

* La chromatographie en phase liquide à haute performance — CLHP ou HPLC (High Performance Liquid Chromatography) depuis les années 1990 est une technique de séparation analytique en fonction de l’hydrophobicité et préparative des molécules d’un composé ou un mélange de composés. L’échantillon à analyser est poussé par un liquide dans une colonne remplie de fi ne granulométrie.

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tions thérapeutiques anciennes (voir encadré p.20). L’extrait gemmothérapie constitue un véritable con-centré d’informations et renferme tout le génie de la plante ou de l’arbre. Depuis Albert Popp, physicien allemand (voir SP n°17, p.18), nous savons que nous émettons de la lumière, une énergie qui va véhiculer l’information.

Il est important de capter cette énergie dès la ré-colte. Les laboratoires qui travaillent en conscience du vivant mettent donc les bourgeons en solution immé-diatement sur le lieu de récolte1. La gemmothérapie est donc d’abord une médecine énergétique (énergie biologique potentielle) avec un support matériel, avant d’être une phytothérapie de principes actifs.

En pharmacopée de gemmothérapie, il faut 5% d’équivalent poids sec de matière dans les prépara-tions. Dans un bourgeon, il y a davantage d’informa-tion que dans la manifestation. Par exemple, pour le chêne (manifestation) et le gland (information), c’est ce dernier qui comprend davantage d’informations que le chêne entier !

L’information précède la manifestation. Selon les chercheurs ayant fait des travaux sur les champs de formes, on peut supposer qu’un champ morphogéné-tique important détermine la forme d’un arbre. Il est le contre-espace qui modèle dans l’invisible la forme future visible un peu comme les mains du potier (le contre-espace) lorsqu’il modèle un pot (espace).

FONCTIONNEMENT DE LA GEMMOTHÉRAPIE SUR L’ÊTRE HUMAIN ?

La gemmothérapie agit au niveau cellulaire. Elle stimule tout l’organisme humain et animal. Elle possède une action de drainage, active le fonctionnement cellulaire, régénère les cellu-les et améliore les liaisons entre ces dernières.

Trois grands principes actifs sont utilisés : la régénération, la stimulation et le drainage cellulaire (désintoxication de l’or-ganisme, circulation...). Nous travaillons sur le terrain global qui a amené la pathologie. Dans le bourgeon, nous avons toutes les parties de la plante, c’est le corps qui va lui-même prendre ce dont il a besoin.

La gemmothérapie concentrée, par les faibles volumes ingé-rés et son mode de préparation, ne présente pas d’eff ets secon-daires de type intoxications graves. Néanmoins, comme pour toute substance, alimentaire ou autre, des réactions peuvent se produire mais elles restent ponctuelles et toujours très sporadi-ques (avance de règles, migraines, etc.). Il s’agit davantage de réactions physiologiques excessives plutôt que d’une intoxica-tion au produit. Elles sont du même ordre que celles qui sont observées en phytothérapie classique ou en homéopathie.

PRÉPARATIONS EN GEMMOTHÉRAPIE

Un processus 100% naturel qui respecte la vie est pratiqué dans certains laboratoires2. Les bourgeons sont récoltés au printemps et aussitôt stabilisés dans un mélange eau + alcool + glycérine3 sur le lieu de récolte parce qu’ils sont encore frais, et les tissus

Bourgeons de chêne très gonfl és © Herbalgem

Le bourgeon es t à l’arbre ce que le germe es t à

la graine

1- Renseignez-vous sur le mode de prépa-ration des bourgeons. Certains laboratoires congèlent les bourgeons pour produire des préparations toute l’année. Cela est dom-mageable pour l’aspect énergétique et vibra-

toire du végétal. Ils le font pour faciliter le transport et décongèlent au fur et à mesure de leurs besoins.2 - C’est le process du laboratoire d’Herbal-gem en Belgique. Si vous achetez des pro-

duits ailleurs, vérifi ez les modes de fabrica-tion avant de vous procurer des produits. 3 - La glycérine est naturelle car obtenue par une saponifi cation d’huile naturelle.

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embryonnaires transmettent leur empreinte énergétique au liquide. L’énergie ainsi fi xée donne l’impact vibratoire maximal. Les macérats seront réalisés par macération à froid au fur et à mesure de l’année.• Macérats mères unitaires de bourgeons ou jeunes poussesÀ partir du macérat mère, deux types de préparation sont proposés- Des complexes de gemmothérapieSi les macérats mères unitaires de bourgeons contiennent toutes les propriétés d’un seul bourgeon, les complexes de gemmothérapie, associations harmonieuses de diff é-rents macérats mères sont des combinaisons de principes complémentaires qui vont répondre à un problème ciblé. Par exemple, le complexe Arthro-Gemmo contient du Ribes Nigrum (cassis) qui grâce à son eff et drainant est bénéfi que sur les phénoménes de douleur et ankylose ; il améliore la souplesse des ligaments et des tendons et procure un soulagement rapide de la gêne articulaire. Il est associé au Rubus Fructicosus (Ronce) qui améliore la trophicité4 des cellules osseuses pour préserver le capital osseux tandis que le Pinus Montana (Pin) fortifi e celles des cartilages. Ces 3 macérats sont associés au Vaccinium Vitis-Idéa (Airelle) qui reminéralise et facilite l’assimila-tion du calcium et donc favorisera la fi xation sur les os. Le laboratoire «Herbalgem» est pionnier dans la production des complexes de gemmothérapie. Jusqu’alors, le patient faisait son propre mélange au moment de la prise.- À propos de la dilution homéopathiqueLa gemmothérapie est vendue sous forme de macérats mères concentrés car dès qu’il y a dilution, le produit est dit homéopathique et doit être vendu en pharmacie car considéré comme médicament. La gemmothérapie est vendue en boutique diététique, magasin biologique, etc, sous forme de macérats mères pour une question de légis-lation et d’effi cacité.

LA GEMMOTHÉRAPIE, UN ALLIÉ POUR D’AUTRES THÉRAPIES

Il est possible d’associer la phytothérapie classique et l’ho-méopathie avec la gemmothérapie. La gemmothérapie peut aider l’assimilation de compléments alimentaires par exemple. Ils forment avec certains minéraux des sels qui traversent facilement la barrière intestinale. Une fois dans le sang, les transporteurs distribuent les minéraux charriés à travers l’organisme. Ils sont électriquement neutres et leur dissociation se réalise dans les cellules cibles.La qualité du minéral transporteur et le fait qu’il appar-tienne au patrimoine biologique de l’organisme permet une excellente assimilation. De plus, ces transporteurs n’altèrent pas chimiquement la qualité du minéral trans-porté, qui conserve son état biologiquement actif.

APPROCHE SYMBOLIQUE DU BOURGEON...

Si nous imaginons l’arbre en sens inverse, le tronc et les branches représente les «veines» et les «fi lons» de minéraux qui serpentent sous terre. Au bout de ces fi lons se trouvent les bourgeons.Le mot bourgeon vient de «burra, burrio» qui a donné bourre. Cela dénomme un amas de laine grossière et par conséquent le duvet qui recouvre les bourgeons de certains arbres. Le mot bourre a donné bourrage, bourrelet etc. Dans chaque terme, nous retrouvons l’idée de concentration de matière brute, c’est exactement ce que nous trouvons dans le bourgeon. Le mot bourgeon contient la même racine que burg en allemand qui signifi e château fort.

Le bourgeon est symboliquement assimilé à un château fort végétal puisque c’est de lui

que la vie dépend.

Selon la botanique goethéenne, le bourgeon est un intermédiaire qui présente un double aspect de la tige et de la feuille. Le bourgeon en début d’ouverture concentre toute la force de la tige et de la feuille. La tige est un organe tourné vers l’intérieur et la feuille par contre est orientée vers l’extérieur. Dans la tige, la plante concentre son énergie, dans la feuille, elle la dépense à créer la forme. Dans le bourgeon, nous trouvons les deux principes, la concentration et l’expansion.

Hêt re© Herbalgem

4 - Ensemble des phénomènes qui conditionnent la nutri-tion et le développement d’un tissu (ensemble de cellules), d’une partie de l’organisme ou d’un organe.

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SP : Qu’est-ce qui vous a amené à la gemmothérapie ?PA : Au départ, je suis botaniste et je travaillais en labo-ratoire homéopathique. Je m’occupais de la production des plantes et de la fabrication d’extraits. J’ai travaillé aussi dans un laboratoire de compléments alimentaires. Suite à un projet de recherche sur la diversifi cation de l’agriculture dans les régions défavorisées des Ardennes pour lequel nous avons eu un budget, nous avons étudié en détail les bourgeons de cassis. Obtenant des résultats très intéressants, nous avons continué avec d’autres bour-geons de plantes connues. De fi l en aiguille, j’ai créé ma propre entreprise pour faire des préparations en gemmothérapie et en compléments alimentaires, «Herbalgem», qui existe maintenant depuis 25 ans.

SP : Êtes-vous producteur également ?PA : Nous avons 4 hectares de culture et nous récoltons également dans la nature. Nous avons plusieurs équipes dont une en Europe. Tout est biologique, bien entendu, sachant que la plupart des récoltes se font en milieu na-turel sauvage. Pour le ginkgo ou le cassis, ce sont des cul-tures par exemple, mais pour le châtaignier, le chêne ou le hêtre, nous allons en forêt.Nous sommes très attentifs à ce que les bourgeons soient récoltés au printemps lorsqu’ils sont activés par des in-

formations de l’environnement et du cosmos. Les mé-moires endormies se réveillent notamment par la montée de sève.

SP : Faites-vous des mélanges avec d’autres produits ?PA : Nous faisons des préparations avec la sève de bou-leau car les bourgeons renforcent sa propriété dépurative. Nous faisons également, pour la gorge, des sirops de phytothérapie classique dans lesquels nous mettons des bourgeons. Nous fabriquons de la propolis large spectre, c’est un antiviral naturel. Elle est dopée aux huiles essen-tielles. Nous faisons du collyre à base de bleuet, puis de la nutrithérapie, etc.

SP : La gemmothérapie s’inscrit dans une philosophie globale de l’être qui se rapproche des propos de Steiner, a-t-elle sa propre philosophie d’origine ?PA : De nombreuses traditions ont parlé de la symbo-lique de l’arbre, de la kabbale juive en passant par les Celtes, et aussi de la symbolique de l’arbre vert et rouge (poumons), etc... Jusqu’à présent personne n’a vraiment développé la symbolique, ni l’étymologie, en gemmo-thérapie. Pour comprendre une plante, il faut cependant remonter à sa mythologie, à son symbolisme. Des études sont menées mais il y a encore énormément à faire dans le domaine. Si nous avons de grandes similitudes avec

Rencontre avec Philippe Andrianne, créateur d’un laboratoire de gemmothérapie, producteur,

préparateur, conférencier...

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l’anthroposophie, nous ne trouvons pas réellement d’ouverture car leurs préparations sont défi nies et immuables.

SP : Comment est pris en compte l’aspect plus psy-chologique du patient ?PA : Les bourgeons agissent sur le psychologique mais cela n’a pas été spécifi quement étudié. Étant donné que la gemmothérapie travaille au niveau endocrinien (l’hypophyse, l’hypothalamus, etc), elle est active sur les dépressions, les angoisses, les peurs, le sommeil... Cela est clairement identifi é. Pour les autres aspects tels que la confi ance en soi... aucune étude n’a été menée jusqu’à présent. Mais si nous nous référons au symbolisme de l’arbre, l’eff et sur divers aspects psychologiques est évident. Certains médecins comme le Docteur Tétau ont abordé le su-jet mais il n’y a pas d’études cliniques qui aient été faites en ce sens. Il me semble indispensable que cela soit fait de façon scientifi que rigoureuse.

SP : Comment est fait le diagnostic en gemmothé-rapie ?PA : Le diagnostic est basé sur l’aspect clinique par l’interrogation de la personne et sur l’aspect biochi-mique de son sang car chaque maladie a une signa-ture biochimique dans le sang. Nous faisons donc des analyses sanguines et nous donnons les bour-geons nécessaires pour corriger l’aspect biochimique du sérum.

SP : Comment se former à la gemmothérapie ?PA : Nous faisons des formations mais elles ne sont ni reconnues ni diplomantes. En phytothérapie, au cours du diplôme universitaire, la gemmothérapie est évoquée, mais cela n’est pas du tout approfondi. L’absence de publications scientifi ques, de congrès, de revues sur la gemmothérapie contribue à retar-der son développement. Son statut de complément alimentaire limite fortement les allégations de santé autorisées sur l’emballage.

SP : Comment avoir une prescription en France ?

PA : Nous avons établi une liste des personnes for-mées chez nous et, avec leur accord bien entendu, nous communiquons leurs coordonnées. Nous ré-pondons également au téléphone à toute demande. Allez visiter le site de la fédération européenne d’herboristerie (www.feh.be).

QUEL EST L’AVENIR DE LA GEMMOTHÉRAPIE ?

Philippe Andrianne : «Dans le futur, le développement de la «gemmothérapie intégrée» fera la part belle aux associations des bourgeons entre eux mais également alliés à des nutriments divers. On a d’une part, les «briques de la vie» (minéraux, oligoéléments, enzymes, acides aminés, etc.) et d’autre part, l’énergie «informa-tionnelle», un peu comme si la gemmothérapie était à la fois le plan, l’architecte et le maçon qui «mettent les briques de la vie au bon endroit».

Quelques pistes d’applications : - Des extraits de bourgeons sont ajoutés à certaines bières, non seulement pour les aromatiser, mais dans la bière au tilleul qui facilite l’endormissement. Il y a là un immense champ d’application des extraits concentrés de bourgeons comme arôme naturel et ingrédient actif notamment dans les boissons fonc-

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tionnelles ;- Il est possible d’appliquer les macérats glycérinés concentrés directement sur la peau (ex. : Ribes ni-grum qui supprime les douleurs des piqûres d’insec-tes) et de ce fait, ils sont susceptibles de rentrer com-me ingrédients actifs dans les cosmétiques naturels,

secteur actuellement en pleine expansion ; - Les associations des macérats de bourgeons avec des nutriments tels que minéraux, métaux, acides ami-nés, etc.

Propos recueillis par Cécile Courtat

le spécialiste européen de la gemmothérapie

concentrée et des extraits naturels à base de plantes.

Plus de 60 extraits de bourgeons en macérats glycérinés concentrés unitaires

ou en complexes EXCLUSIVEMENTpréparés avec des bourgeons frais,

stabilisés sur le site de récolte.

Une gamme de phytothérapie : sirops, baumes et teintures-mère.

Laboratoire HerbalGem 28 bihain B - 6690 VIELSALM

Tél. : 00 32 80 41 81 54 fax : 00 32 80 41 81 53

www.herbalgem.com

BIBLIOGRAPHIE En vente à Sacrée Planète- La Gemmothérapie : Mé-decine des bourgeons de Philippe Andrianne- Précis de Phytothérapie : Extraits de Gemmothérapie et Teintures mères de Chris-tian Escriva

En vente en librairies- Gemmothérapie : Alcoola-tures mères de Michel Do-gna (Ed. Tredaniel)- Rajeunir nos tissus avec les bourgeons de Max Tétau et Daniel Scimeca(Ed. Tredaniel)

WEBOGRAPHIE - www.feh.be : site de la fédération européenne d’herboristerie- www.herbalgem.com

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Avec nos plus vifs remerciements à Philippe Andrianne pour son aimable autorisation de reproduction des photos

dans cet article. © Tous droits réservés à Herbalgem.