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Sapeur no 5

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Sapeur no 5

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SommairSommairee

ÉDITORIAL du Général CHINOUILH commandant l’ESAG ................................................................ 3

ÉTUDES ET PROSPECTIVE

Forces terrestres futures 2025 : perspectives et défis ........................ LCL SOREAU .................. 7

Politique d’équipement du domaine « systèmes de combat » .... LCL FOUILLAND .......... 11

De l’utilité des officiers du domaine de spécialité « sécurité »

dans les instances européennes de sécurité civile… ........................ COL PARISSE .................. 15

L’appui Génie de la brigade blindée Leclerc .............................................. COL MARTIGNY .......... 21

L’évolution du Génie dans la perspective des nouveaux

textes doctrinaux .......................................................................................................... LCL PERCHE .................... 25

Le combat en zone urbaine : nouveau paradigme

et opportunité à saisir .............................................................................................. CBA CRACH .................... 29

DOSSIER : LE GÉNIE EN OPÉRATIONS

Place et rôle du génie en opérations .......................................................... COL SZWED .................... 37

Le système de planification et de génération de forces .............. COL GLIN .......................... 41

Infrastructure opérationnelle de l’Armée de l’Air .............................. COL BILBAULT .............. 49objectif NRF 5(article écrit en collaboration avec le LCL RUVIRA et le CBA CULIOLI)

Le service du génie en opérations extérieures :

le soutien au stationnement .............................................................................. COL WATTRELOS ........ 53

Le soutien énergie en opérations dans le cadre

du soutien au stationnement des forces .................................................. COL KEROUAULT ........ 57

Le 13 au Kosovo ........................................................................................................ COL RAVIER .................... 61

Renfort national : un savoir être ...................................................................... LCL(TA) GUION de MÉRITENS 63

Le service du génie au sein d’un état-major OTAN :

le project officer au sein de la KFOR à Pristina .................................. CEN PINCZON DU SEL .. 67

SAPEURSAPEURRevue d’études

du génie militaire françaispubliée par la direction

des études et de la prospectivede l’école supérieure

et d’application du génie106, rue Éblé - B.P. 3412549041 ANGERS CEDEX 01

Directeur de la publicationGénéral Jean-Loup CHINOUILH

Rédacteur en chefColonel Didier SIMON

Rédacteurs en chef adjointsChef de bataillon Denis LOPEZ

Lieutenant Anne-Lise LLOUQUET

Impression : PIR ESAG

Dépôt légal à parutionISSN en cours

Juin 2005

N° 5

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ÉQUIPEMENTS ET STRUCTURES

La rédaction du besoin militaire ................................................................ COL LAPARRA ...................... 73

Le 25e Régiment du Génie de l’Air en 2005 :

adaptation permanente de l’outil au besoin .................................. COL HENRY ............................ 75

L’appui futur à la mobilité « franchissement et contre-minage » .... LCL GOURDIN ...................... 79

Ternarisation des compagnies de combat du génie .................... LCL CAYUELA ...................... 85

Un guide d’emploi pour le détachement d’intervention

héliporté des formations militaires de la sécurité civile .............. CBA BONFILS ........................ 87

La montée en puissance du GDNBC en 21e R.D. ........................ CNE BOIREAU ...................... 91

FORMATION

Le rôle de l’école du génie dans la participation

à la préparation opérationnelle des forces .................................... COL GRÉGO ............................ 95

La formation opérationnelle au sein des formations DT

et mastère .................................................................................................................. LCL LESENFANS ................ 99

Le combat en zone urbaine : une occasion de repenser

la formation .............................................................................................................. LCL GALLINEAU ..................101

L’appui des plongeurs de l’armée de terre dans le combat

en zone urbaine ; les réseaux suburbains ...................................... CNE BALLA ..............................103

La simulation JANUS et le SIR au profit de la formation

et de l’entraînement .......................................................................................... CNE ECHARD ........................107

LE GÉNIE DANS L'HISTOIRE

L’uniforme des hommes du génie jusqu’à 1789 ........................ CDT GARNIER-DE-LABAREYRE 113

L’expédition de la Baltique .............................................................................. M. FOUGERAY ......................119

ÉditorialÉditorial

A la lumière de l’expérience française des OPEX et des enseignementstirés du conflit en Irak, mais aussi en prenant en compte l’évolution desmenaces et des techniques, ce numéro 5 de Sapeur propose desréponses à quatre questions portant sur nos prochains engagements :quelles actions du génie ? quels sapeurs ? quelles structures ? quelséquipements ?

Les nombreux articles qui suivent ont été rédigés par les officiers lesmieux placés pour présenter un point complet des études en cours.Je voudrais cependant donner les principales orientations de nosréflexions.

Dans les prochaines années, le génie continuera à remplir les mêmesmissions qu’actuellement, mais nous serons davantage sollicités pourla protection de nos troupes, qu’il s’agisse de neutraliser les chargesexplosives placées sur les itinéraires et commandées à distance, deréaliser des abris face aux tirs indirects ou d’interdire une pénétrationde kamikazes motorisés, la parade doit être à la mesure de la menaceet le béton armé devra souvent remplacer le sac à terre.

Lors de la génération de force, le choix entre sapeurs polyvalents etsapeurs spécialistes ne doit pas être sans nuance : tous ont leur place,les premiers en début d’opération, au sein des compagnies de combatrenforcées du génie, les seconds «à la carte» et dès que possible, pourobtenir l’effet majeur ou asseoir le dispositif dans la durée.

Au moment de l’engagement, la position de nos unités n’est pasencore tranchée avec nos partenaires de l’infanterie et de l’arme blin-dée. A priori une compagnie de combat du génie figurera d’emblée ausein de chaque groupement tactique interarmes, sans pour autantinterdire par la suite une réarticulation en un bataillon du génie, seulcapable de concrétiser un effort sur le terrain. Par ailleurs, pour desactions offensives décentralisées comme en zone urbaine, il devientenvisageable de détacher moins d’une section de combat du génie, enl’occurrence un groupe, auprès d’un petit détachement interarmes.

Enfin, concernant les équipements, la répartition entre lourds etlégers sera longtemps débattue. Pour les OPEX loin de nos bases, lesmatériels aérotransportables sont évidemment à privilégier. Mais enAfrique ou en Asie, la terre est aussi difficile à remuer qu’en France etnos enginistes devront disposer d’une puissance suffisante sousleurs manettes pour fournir un travail de professionnels et non de bri-coleurs. Là encore, selon les phases de l’opération, un bon dosagesera la règle.

L’École, quant à elle, avec l’équipe de la direction des études et de laprospective, veille à la cohérence de l’ensemble et sert de plaquetournante à toutes les idées qui pourraient améliorer le rendement denos sapeurs sur le terrain.

le général CHINOUILHcommandant l'école supérieure

et d'application du génie

Général

Jean-Loup

CHINOUILH

Le général Jean-Loup CHINOUILHcommande l'école supérieureet d'application du génie depuisaoût 2003.

Entré à Saint-Cyr en 1969, il sertcomme chef de section au 13e régi-ment du génie et commandantd'unité au 17e régiment du génieparachutiste, où il revient en 1988au poste de chef du bureau opéra-tions-instruction.

Il est chef de corps du 6e régimentdu génie de 1994 à 1997.

Il a commandé la brigade dugénie d'août 2001 à août 2003.

Il est breveté de l’école de guerre,diplômé de l’institut d’adminis-tration des entreprises de Paris.

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ÉtudesÉtudesetet

prprospectiveospective

Forces terrestres futures 2025 : perspectives et défis .............................................................................................. LCL SOREAU ...................................................... 7

Politique d’équipement du domaine « systèmes de combat » .......................................................................... LCL FOUILLAND .............................................. 11

De l’utilité des officiers du domaine de spécialité « sécurité »

dans les instances européennes de sécurité civile… .............................................................................................. COL PARISSE ...................................................... 15

L’appui Génie de la brigade blindée Leclerc .................................................................................................................... COL MARTIGNY ................................................ 21

L’évolution du Génie dans la perspective des nouveaux textes doctrinaux .............................................. LCL PERCHE ........................................................ 25

Le combat en zone urbaine : nouveau paradigme et opportunité à saisir .............................................. CBA CRACH .......................................................... 29

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Le bureau conception des sys-tèmes de forces de l'Etat-Majorde l'armée de terre a entreprisde bâtir un projet d'ensemblepour le système de force ter-restre futur, valide à l'horizon2025 : FTF 2025. les capacités dece système de force devront per-mettre, à la France, de faire faceà un panel d’engagements trèsvariés. En tout premier lieu, ils’agit d’agir simultanément encoercition de forces comme enmaîtrise de la violence, sur unthéâtre d'opération extérieurcomme sur le territoire national,avec des armes létales commeavec des armes à létalité réduite.Elles devront aussi participer à

la consolidation du statut depuissance de la France et del’Europe avec l'objectif de pou-voir entrer en premier sur unthéâtre d'opération. Cet engage-ment implique une capacité de« projectabilité ». Créer FTF 2025suppose donc, entre autre, dedimensionner les équipements,en leur donnant accès notam-ment au nouvel avion de trans-port stratégique, l'A 400M. Lerecentrage de la force sur l'actionau contact, le cœur de contact,avec une capacité d'agressionaccrue, mais aussi avec unecharge logistique réduite, vadevenir une évidence pourtoutes nos forces futures.

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LES FORCES TERRESTRESFUTURES 2025 : PERSPECTIVES

ET DÉFIS

The French Army Staff is currently building the Future Land Forces

concept, which will be operational in 2025.

This project takes place into the future strategic context (symme-

try/dissymmetry, multi-national operations) and lays on the

European defence building and the joint dimension of operations (in

order to share capabilities between the services and between

European countries as well). This intent is, in accordance with the

French willingness, to lead coalitions including a first entry capabi-

lity. The future technological prospect must be also considered. This

dimension could allow increasing the future weapon systems protec-

tion and firepower, reducing their weight in the same time.

The Future Land Forces System is designed around a median forces

core, completed by a heavy component (including the Main Battle

Tank Leclerc) and a light, mainly airmobile component. This three-

some design contributes to build polyvalent, network centric warfare

capable forces, in accordance with the prospective Army Operational

Contract. Thanks to the these evolutions, the French Land Forces will

meet three of the operational superiority factors :

- The information superiority through a controlled and relevant

sharing of information,

- The manoeuvre superiority through a control of the tempo,

- The effects superiority through a control of stand off, precise and

decisive effects.

This project must consider the financial and human issues and, from

now on, will have some critical impacts on the equipment policy.

The Engineer Corps will not be disordered by the Future Land Forces

project. But everyone must understand that one of the main chal-

lenges for the Army is to manage the transition between today’s and

2025 land forces.

Lt-colonel

Pascal

SOREAU

Saint-cyrien de la promotionCadets de la France libre (1985-1988), le LCL SOREAU est depuisl’automne 2004 officier de la fonc-tion opérationnelle « agencementde l’espace terrestre » au sein dubureau de conception des sys-tèmes de forces de l’EMAT.

Affecté en sortie d’école au 9 e RGen tant que chef de section puisofficier adjoint. Il a, par la suite,commandé la 6 e compagnie decombat du 34 e RG.

Engagé, à compter de 1994,dans le cycle de l’enseignementmilitaire supérieur, il sort diplôméingénieur civil de l’école nationaledes ponts et chaussées (promo-tion 1998) puis suit le collègeinterarmées de défense (6 e pro-motion).

Affecté au centre d’entraînementdes PC de Mailly en 1999 commeofficier de marque, il effectue unséjour de 6 mois en BOSNIEcomme assistant militaire dugénéral (NL) en charge du « jointmilitary affairs ». De retour enFrance, il est affecté en 2002 au13 e RG où il occupe la fonction dechef de BOI jusqu’en 2004. Cetteannée là, il sert au KOSOVO commechef opération du bataillon français,juste avant de rejoindre l’état major.

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FTF 2025, UN ENVIRONNE-MENT COMPLEXE

La sécurité nationale redevientune préoccupation majeure. Nosforces futures doivent pouvoirêtre rapidement engagées aussibien sur un théâtre d'opérationextérieur que sur le territoirenational. Il faut par ailleurs tenircompte d'un élément essentiel :les engagements extérieurs auterritoire national devront sefaire dans un cadre « dissymé-trique » avec un risque de glis-sement vers « l'asymétrique »,situation la plus défavorablepour nos forces. De plus, l'enga-gement de la France sur unthéâtre d'opération extérieur nesaurait se faire en dehors d'unecoalition multinationale, en par-ticulier dans des actions de coer-cition de force. Dans ce cadre, laFrance doit pouvoir se position-ner en tant que nation cadre.

La volonté de la France de jouerun rôle clef au multinationalcomme au niveau européenavec la notion de « nation cadre »et « d'entrée en premier »,implique, en particulier, de pou-voir disposer de force alliantprotection, capacité de projec-tion et puissance de feu. Cela setraduira aussi par la nécessité depouvoir faire face à un largespectre de situations.

Pour toutes ces raisons, FTF2025 ne peut que s'inscrire dansun projet d'ensemble des sys-tèmes de forces de « maîtrise dumilieu aéroterrestre », mais ildoit également s'inscrire dansles autres systèmes de forces,comme la « maîtrise du milieuaérospatial », « projection etmob i l i t é » ou « C3R » parexemple.

Il est également nécessaire deprendre en compte les dévelop-pements capacitaires interar-mées, ne serait-ce que pour desproblèmes d'interopérabilité dessystèmes d'information et decommandement par exemple.Car, eu égard aux contraintesfinancières qui pèsent sur tous

les pays européens et à lavolonté de construction del'Union Européenne, il est envi-sageable de mettre en place despartages, voire des abandonscapacitaires dans des domainestrès ciblés.

Enfin, le partage, la « mutualisa-tion », voire l'abandon capaci-taire, ne doivent pas seulementêtre envisagés au niveau euro-péen, ils doivent aussi l'être auniveau interarmées.

FTF 2025, UNE TECHNOLO-GIE AU SERVICE D'UNEFORCE POLYVALENTE

Le dernier facteur et non desmoindres qui fonde ce projet FTF2025, est d’ordre technologique.En effet, il est raisonnable depenser, qu'à l'horizon 2025 etgrâce à la rupture technologiqueattendue, les technologies per-mettront de modifier très sensi-blement le rapport performance,masse et encombrement et doncdiminuer le poids de la logis-tique. Concrètement, il s'agit degagner en puissance de feu et enprotection des personnels touten allégeant le système d'arme.Si le slogan « un char Leclercpesant 25 tonnes » peut appa-raître comme provocateur, il esttout de même révélateur desopportunités offertes par les évo-lutions technologiques. Pluslégers, plus précis, les systèmesdevront aussi être moins gour-mands en ressources. Les pro-grès de la technique conférerontégalement une protection accrueaux équipages ainsi qu'une plusgrande mobilité tactique et opé-rative. En parallèle, la numérisa-tion de l'espace de bataille, alliéeà la maîtrise de l'information,devrait permettre d'acquérir unesupériorité opérationnelle.

Face à cet environnement, leprojet d'ensemble des forcesterrestres futures devra s'adap-ter et prendre en compte ces exi-gences parfois contradictoires.La solution qui est envisagée,est la polyvalence des moyens.A l'horizon 2025, les FTF pour-

raient être des forces « polyva-lentes » organisées autourd'une mise en réseau des struc-tures, les systèmes de comman-dement par exemple, et desplates-formes, comme les charspar exemple, constituant ainsides forces « réseau-centrées ».Ce terme de « polyvalence », luiaussi sujet à polémique, veutsimplement mettre en avantl’idée selon laquelle une mêmefamille de matériels doit pouvoirêtre engagée sur un spectre demission le plus large possible.Ces forces polyvalentes auront lacapacité à participer à une opéra-tion de coercition de forces avec« entrée en premier », comme« nation cadre », cette configura-tion étant jugée la plus dimen-sionnante pour ces forces.

L'évolution des technologies etdes doctrines devra être inté-grée et exploitée par les forcesterrestres futures. Cette évolu-tion est basée sur deux facteursmajeurs que sont la numéri-sation et la miniaturisation.Cependant, des effets de cetteévolution pourraient découlerles trois principaux facteurs desupériorité opérationnelle. Ils 'agi t d 'abord du par tagecontrôlé et en temps utile desinformations. Ce partage impliqueau préalable la maîtrise decelles-ci. Le second facteur est lamaîtrise du « cadencement de lamanœuvre aéroterrestre ». Ils'agit, ici, de pouvoir contrôlerle tempo de la manœuvre enl'accélérant ou en le ralentis-sant. Ce facteur est fondé sur lacapacité à mener des actions aucontact avec une concentrationrapide et la plus tardive possibledes moyens ; la durée d'actiondoit être la plus brève possible

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et la dispersion tout aussi rapide.Elle se double d'une optimisationd e l a manœuvre des effets. Cefacteur de supériorité reposesur la capacité que pourraientavoir les forces, de dissocier lescapteurs, d'un coté, des sys-tèmes qui produisent des effets,de l'autre, à l'instar de l'artilleriequi a depuis longtemps dissociéles éléments d'observation etles canons.

Enfin, le troisième facteur desupériorité opérationnelle est le« contrôle des effets à distance ».Ce contrôle permettra de prépa-rer, faciliter voire garantir lesactions au contact. Il s'agit, ici,d'atteindre et de neutraliser,dans la totalité du théâtre, lespoints décisifs adverses qu'ilssoient matériels, PC ou concen-tration de blindés, ou immaté-riels, réseaux informatiques parexemple.

Les forces terrestres futurespourraient s'articuler de la façonsuivante :

- l'action au contact prendra laplace centrale où l’on retrou-vera, en particulier, les unitésde combat du génie ;

- les trois grandes catégoriescapacitaires, que sont l'actionà distance, le renseignementet les actions d'environne-ment, faciliteront cette actionau contact ;

- les catégories capacitaires desoutien, la logistique et lemouvement permettront lamanœuvre ;

- les catégories capacitaires« englobantes », le comman-dement et la protection, per-mettront d'assurer la cohé-rence et la coordination.

S'ENGAGER DANS UNE CRISE

RÉGIONALE MAJEURE

Le projet d'ensemble de FTF2025 repose sur la maîtrise desgrands équilibres capacitaires.Pour cela le bureau conceptiondes systèmes de forces de l'Etat-Major de l'armée de terre a bâtitun idéal type. Sa base est lecontrat opérationnel prospectifde l'armée de terre. L'hypothèsed'engagement retenue, car laplus probable et la plus exi-geante en termes de cohérence,est l'hypothèse T21 à savoir une« crise majeure régionale ».

Un tel engagement signifieconcrètement le déploiement de30 000 hommes dans une phased'imposition de 6 mois et de14 000 hommes dans une secondepériode pour stabiliser le paysou la région. Ce contrat opéra-tionnel fixe un premier cadre àce que pourraient être les forcesterrestres futures. Un seconddécoule, d'une part, de la poly-valence qui est l'un des prin-cipes des FTF 2025 et, d'autrepart, des capacités actuelles denos forces, de l'existant. Il s'agit,ici, de prendre en compte l'exis-tant pour aller vers le projet FTF2025. Ainsi, le cœur de la force,dit cœur médian, qui est constituédes forces disposant de la capa-cité à être projeté, est complétépar des forces lourdes et légèresqui constituent les extrêmes dece cœur. Ces ailes doivent per-mettre de faire face aux situationsextrêmes, le scénario 6 du livreblanc par exemple. L'ensembleconstitue une force polyvalente.L'équili-bre entre forces légères,lourdes et le cœur médian devraêtre déterminé en fonction desévolutions technologiques.

LES CONTRAINTES QUI PÈSENT

SUR FTF 2025

Il en existe deux types d'astreintessur un tel projet : les finances etles ressources humaines. Face àd'éventuelles difficultés budgé-taires, le projet FTF 2025 devrarester cohérent. Pour cela ildevra être basé sur un socled'équipement raisonnable, réa-liste et suffisant pour atteindresa mission tout en restant suffi-samment souple pour s'adapteraux montants des crédits alloués.FTF 2025 sera construit sur unsocle matériel complété par desoptions dont la mise en oeuvresera rythmée par les choix finan-ciers. De plus, l'armée de terredevra faire le choix de la justesuffisance technologique. C'est-à-dire, qu'elle devra limiter au strictbesoin opérationnel les technolo-gies des différents systèmesd'arme. Ces limites permettrontde nous prémunir d'un épuise-ment des ressources budgétairedans une escalade technologiqueentre alliés. Cependant, l'interopé-rabilité devra être assurée jusqu'àun certain niveau à déterminer.

S'agissant des ressources humai-nes, celles-ci ne sont pas exten-sibles du fait, bien sûr, descontraintes budgétaires maisaussi du fait de la concurrencedes autres secteurs de l'écono-mie. Cette concurrence serad'autant plus forte que l'écono-mie se portera bien et que nossystèmes d'arme nécessiterontune technicité de plus en plusélevée. Enfin, l'évolution de nossociétés rend de moins enmoins acceptable la notion depertes humaines. La protectiondu personnel sera donc la pre-mière des priorités. Il faudraainsi développer la notion deprotection différenciée. Celle-civise à mettre en place une pro-tection de l'habitacle propre-ment dit la plus élevée possible,alors que le reste de l'engin(moteur, châssis, armement,...)aura une protection inférieure.Il est acceptable de perdre lemoteur d'un véhicule, pasl'équipage.

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Le projet d'ensemble du sys-tème de force terrestre futur telqu'il vient d'être décrit aura desconséquences sur toutes lesfonctions opérationnelles del'armée de terre. « L'agencementde l'espace terrestre » devraprendre en compte ce projet.

ADAPTER LES ÉQUIPEMENTS

POUR RÉDUIRE LES COÛTS

Même s'il est encore trop tôtpour tirer des conclusions sur lemodèle capacitaire élaboré dansce projet FTF 2025, il n'en restepas moins que, d'ores et déjà,certaines orientations valablespour toutes les fonctions opéra-tionnelles peuvent en être tirées.Ces règles découlent des prin-cipes et des facteurs de supé-riorité opérationnelle présentésci-dessus. Une première règleconsiste à limiter le nombre defamilles de système, en particu-lier en termes de plates-formes,de calibres, de composants ousous-systèmes. Par exemple,une plate-forme commune pourle futur engin de transport desgroupes de combat du génie etde l'infanterie est envisagée. Ce

peut être aussi des châssis com-muns entre des engins de com-bat du génie et de l'infanterie.L'objectif est, d'une part, de limi-ter les coûts d'acquisition et,d'autre part de réduire le poidsde la logistique.

L'allégement de la logistique,par ailleurs, constitue une autreorientation générale découlantde FTF 2025. Cet allégementconcerne la charge logistiqueglobale d'un système d'arme,par exemple le carburant, maisaussi le besoin en approvision-nement spécifique. Ce derniersera acquis par la précision deseffets du système d'arme ; c'est,par exemple, la précision desmunitions d'artillerie qui per-mettra de réduire le nombred'obus tirés, donc d'alléger lalogistique. Le maintien à unniveau technologique différen-cié des systèmes existants estaussi une règle commune àtoutes les fonctions opération-nelles. Cette différenciationtechnologique consiste à pro-longer la durée de vie d'un sys-tème d'arme tout en lui permet-tant de mettre en oeuvre desmunitions sans cesse amélio-

rées, modernisées. I l s ’agitaussi, dans les équipementsfuturs, de faire porter l’efforttechnologique sur les fonctionpour lesquelles l’investissementsera le plus rentable : l’investis-sement sera, par exemple, plusintéressant sur la fonction pro-tection par rapport à la fonctionmobilité. Enfin, il conviendra deprivilégier la dualité d'un sys-tème, c'est-à-dire sa capacité àdisposer d'armements létaux ouà létalité réduite, en coercitionde force ou en maîtrise de la vio-lence, sur un théâtre d'opérationextérieur ou sur le territoirenational.

Les conséquences pour le géniedes forces terrestres futuresn'ont été que très brièvementdécrites car il est encore trop tôtpour en tirer de plus précises.Cependant, les premières ana-lyses devraient permettre dansun avenir assez proche de déga-ger de grandes tendances enmatière de capacité. Quoi qu'ilen soit, le génie ne devrait pasêtre bouleversé par le projetd 'ensemble F T F 2 0 2 5 . Enrevanche, ce projet pourrait êtreremis en cause par plusieursévénements majeurs. Parmiceux-ci, il est possible de noterla résurgence d'une menacemajeure, imposant la révisionde l'analyse stratégique, l'affais-sement notable de l'effort dedéfense, pouvant se traduire parune contrainte majeure sur leseffectifs ou sur le budget, unrecul important de l'Europe de ladéfense et enfin un coût d'acces-sion aux hautes technologiesprohibitif ou une absence d'évo-lution technologique nous inter-disant de mettre en oeuvre ceprojet de forces futures. Au-delàde ces facteurs de remise encause, l'un des enjeux majeursdes forces terrestres futuressera de gérer la transition entreles forces de 2005 et celles atten-dues en 2025.

Cet article s’inscrit dans la conti-nuité de ceux proposés dans lesrevues SAPEUR n° 3 et n° 4. Il apour but de rappeler les princi-paux objectifs de la politiqued’équipement de la fonctionopérationnelle « agencement del’espace terrestre » et de la pré-senter de façon plus détailléedans le domaine des systèmesde combat du génie.

LA POLITIQUE D’ÉQUIPEMENT

À L’EMAT

La mission du bureau systèmesd’armes (BSA) de l’état-major del’armée de terre (EMAT) est d’as-surer la mise à disposition deséquipements et de leur environ-nement au profit des forces ter-restres.

A ce titre, il élabore le volet« systèmes d’armes » de la poli-tique d’équipement de l’arméede terre (1) qui se décline en dixpolitiques d’équipement relativesaux fonctions opérationnellesrenseignement, C2/simulation,

combat débarqué, combatembarqué, combat indirect,défense sol-air, aéromobilité,agencement de l’espace ter-restre, mobilité-commandementet domaines spécifiques (2).

Situées à la convergence desaspects opérationnels, financiers,politiques et industriels, ces poli-tiques d’équipement, mises à jourannuellement, ont pour objectifd’assurer une cohérence et unecontinuité dans la conception, laréalisation et l’utilisation des équi-pements sur la période 2005-2020.

LA POLITIQUE D’ÉQUIPEMENT DE

LA FONCTION OPÉRATIONNELLE

« AGENCEMENT DE L’ESPACE

TERRESTRE »

Dans ce cadre général, la politiqued’équipement de la fonctionopérationnelle « agencement del’espace terrestre » (3) est articuléeen sept domaines : le contre-minage, le franchissement, l’aideau déploiement, la contre mobi-

SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

POLITIQUE D’ÉQUIPEMENTDU DOMAINE «SYSTÈMES DE COMBAT »

The procurement policy for the “battlefield exploitation” function,

which is developed within the Army Staff/Weapon systems, is based

on seven main representative domains, namely countermining, river

crossing, aid to deployment, counter-mobility, combat systems,

NRBC and geography.

As far as combat systems are concerned, the aim of the equipment

policy by 2010 is:

- to implement the “weapon systems” part of the overall batt-

lespace exploitation system (SYGOGNE-T) by manufacturing the

equipment for the preparation-protection module (rapid engineer

protection vehicle, engineer preparation vehicle) and that of the

heavy support module (upgraded armoured engineer vehicle);

- to enhance the subsets of the combat group in order to adapt

them to the new conditions of engagement.

In the long run (2011-2020), the “weapon systems” part of

SYGOGNE-T (procurement of the engineer dismounted combat sup-

port vehicle, procurement of the urban area multi-effect weapon,

development of future vehicles for the heavy support module) will

have to be finalised and consolidated.

Lt-colonel

Rémi

FOUILLAND

Saint-cyrien de la promotiongénéral MONCLAR (1984-1987),le lieutenant-colonel FOUILLANDest, depuis l’été 2002, officier desynthèse de la fonction « agen-cement de l’espace terrestre »au bureau systèmes d’armes del’EMAT.

Il a auparavant servi au 11 e, 9 e et34 e régiment du génie commechef de section et commandantd’unité ainsi qu’à l’école supé-rieure et d’application des trans-missions en tant que directeurd’études du diplôme technique« électronique-informatique »(1999-2002).

Ingénieur de l’école supérieured’électricité (1997), il a suivi lascolarité de la 111 e promotiondu cours supérieur d’état-majoret de la 6 e promotion du collègeinterarmées de défense (1997-1999).

Il a servi en Bosnie-Herzégovinecomme assistant militaire dugénéral adjoint de la SFOR etREPFRANCE, de décembre 2000à juillet 2001.

1) Qui comprend également un volet « systèmes d’information et de communica-tion », de la responsabilité du BSIC.

2) Comprenant l’équipement des unités spécifiques (BFST) et les équipementsspécifiques à certains milieux (montagne, amphibie, nautique, aérotransport).

3) La première version de la politique d’équipement de la fonction opérationnelle« agencement de l’espace terrestre »a été diffusée en avril 2004.

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lité, les systèmes de combat, leNRBC et la géographie.

A court terme et à moyen terme(2005-2010), la politique d’équi-pement vise à faire effort surl’appui des unités au contact.Elle a pour objectif d’accroîtreles capacités détenues, par lapoursuite d’opérations d’amélio-

ration des matériels en serviceet l’acquisition d’équipements

disponibles sur « étagère » ounécessitant peu de développe-ments.

A l’horizon 2015-2020, il s’agirade moderniser certains équipe-ments majeurs et d’acquérir desmoyens adaptés aux nouvellesconditions d’emploi des forces,tel que le système de protectiondes éléments terrestres (SPECTRE),destiné à assurer la protection dedispositifs déployés du niveausection.

Tout en consolidant la mise enplace du système SYGOGNE-T (4),il s’agira également de réaliserd’autres « systèmes d’équipements »couvrant l’ensemble d’un domaine,comme le système de contremobilité réactif (SYCOMORE) oule système de déminage rappro-ché (SYDERA).

Si les programmes et les opéra-tions prévus au titre de la loi deprogrammation militaire 2003-2008 sont effectivement réalisés,les forces terrestres dispose-

ront, à l’horizon 2010-2012, d’un

appui dimensionné au « juste

besoin » mais cohérent, dans le

domaine de l’agencement de

l’espace terrestre. C’est notam-ment à cette échéance que lesprincipaux systèmes d’armes deSYGOGNE-T devraient être enservice, donnant sa pleine effi-

cacité au génie dans sa missiond’appui direct.

LA POLITIQUE D’ÉQUIPEMENT

DU DOMAINE « SYSTÈMES DE

COMBAT »

Des études récentes ont mis enévidence la nécessité d’adapterles capacités du génie aux nou-velles dimensions du combat decontact.

S’agissant du combat dans laprofondeur comme en zoneurbaine, il est apparu nécessairede pouvoir conduire un combatembarqué et un combat débar-qué. L’ensemble du système decombat futur a ainsi été redéfiniau travers du concept de systèmeglobal de gestion de l’espace ter-restre (SYGOGNE-T), qui intègreplusieurs modules, constitués cha-cun d’un ou plusieurs systèmesd’armes(5).

De fait, SYGOGNE-T est articulé

en quatre modules majeurs et

un module complémentaire.

Le module d’appui lourd est des-tiné à appuyer les unités blin-dées, dans un environnement decoercition. Jusqu’à l’horizon 2020-2025, il se composera de l’enginblindé du génie valorisé (EBG VAL)et du système de déminage pyro-technique des mines antichar(SDPMAC)(6).

L’opération de valorisation del’EBG porte principalement surla fonction observation (aptitudeau combat nocturne et touttemps, télémétrie), la fonctionprotection (amélioration de laprotection balistique, intégra-tion du système DEDALE (7)) et lafonction communication (inté-

gration du PR4G et du SITEL).

Le SDPMAC est un système decontre minage, destiné à offriraux régiments du génie des bri-gades blindées et mécaniséesune capacité ponctuelle d’ouver-ture d’un couloir à travers unezone minée. Il est constitué dudispositif de déminage pyro-technique israélien CARPET, uti-lisant la technique du « fuel airexplosive », intégré sur un châs-sis EBG.

Le module d’appui en zone

urbaine est dédié à l’appui aucombat débarqué et aux actionsde maîtrise de la violence. Ilcomprendra un seul système,l’engin génie d’appui au combatdébarqué (EGACOD)(8). De concep-tion nouvelle et possédant descapacités spécifiques à la zoneurbaine, l’EGACOD offrira notam-ment la possibilité à des com-battants d’accéder directementpar l’extérieur aux étages d’unbâtiment et permettra la mise enœuvre de divers outils sous pro-tection.

Le module d’accompagnement

groupe vise la pérennité d’unecapacité de transport protégédes groupes de combat du génieengagés en premier échelon aucôtés des unités au contact.Jusqu’à l’horizon 2020, il repo-sera sur le VAB génie (9).

Le module d’aménagement pro-

tection constitue une compo-sante apte à organiser le terrainen premier échelon, en facilitantle déploiement, les mouvementset la protection d’une forceengagée, particulièrement enzone urbaine. Ce module seracentré autour de deux engins :

4) SYGOGNE-T : système global de gestion de l’espace terrestre.

5) Le schéma directeur de SYGOGNE-T a été réalisé en septembre 2004.

6) En 2025, un engin génie d’appui au combat embarqué (EGACE) devrait succéder à l’EBG VAL et un démineur d’appui direct(DEMAD) devrait remplacer le SDPMAC.

7) Le fonctionnement du démineur par duplication à leurrage électromagnétique (DEDALE) consiste en l’émission d’un signalen avant de l’engin équipé, pour déclencher les mines à allumeurs à influence magnétique actifs et passifs. La notificationdu marché DEDALE est prévue en 2005.

8) Bien que n’ayant pas les mêmes fonctionnalités, l’EGACOD est le successeur des MPG des compagnies de combat.

9) Le VAB génie sera remplacé par le véhicule de transport de groupe (VETRAG), qui n’est pas à considérer comme un enginspécifique génie et qui devrait être réalisé sur la base d’un futur engin blindé médian, développé à compter de 2010.

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- l’engin génie rapide de pro-tection (EGRAP), qui pourrase déplacer rapidement d’unpoint à un autre pour aména-ger les premiers emplace-ments de combat des unitésappuyées, l’accent étant missur les fonctions chargeuseet pelle ;

- l’engin génie d’aménagement(EGAME (10)), qui sera en me-sure d’intervenir lorsque lesdélais seront moins contraints,l’accent étant porté sur lacapacité optimale de poussée.

L’arme multi-effets de zone

urbaine (ARMURE) représente

un module complémentaire de

SYGOGNE-T. Système nouveau,intégré à certains engins (11) etdébarquable, ARMURE doit per-mettre d’appuyer le combattantdébarqué en zone urbaine, endispensant des effets gradués. Ildevra offrir la possibilité d’ou-vrir des cheminements au tra-vers d’infrastructures verticaleset horizontales, de disloquer desobstacles et de mettre hors decombat du personnel débarquéou retranché.

Par ailleurs, une opération

consistant à faire évoluer les

lots des groupes de combat du

génie, est lancée. Les nouveauxlots ont été notamment conçuspour les engagements en zoneurbaine, dans le cadre des mis-sions d’appui direct. Cette opé-ration, qui s’inscrit bien dans lecadre du volet « systèmes decombat » de la politique d’équi-pement, n’entre pas dans lepérimètre de SYGOGNE-T.

Les systèmes cités ci-dessusforment un ensemble cohérentmais appellent des réponsesspécifiques, compte tenu de leursdifférences en termes de difficul-tés techniques et d’avancementdans le temps.

A court terme et à moyen terme

(2005-2010), l’objectif consiste à :

- mettre en œuvre le volet

« systèmes d’armes » de

SYGOGNE-T en réalisant les

équipements des modules

d’aménagement protection

et d’appui lourd ;

- valoriser les lots du groupe

de combat, afin de les adapter

aux nouvelles conditions d’en-

gagement.

Cet effort se traduit par :

- l’acquisition de 35 EGAME entre2005 et 2008, pour une mise enservice à compter de 2008 ;

- l’acquisition de 92 EGRAP entre2005 et 2008, pour une mise enservice à compter de 2007 ;

- la mise en service opérationnelde 12 SDPMAC, pour lesquelsun marché relatif à l’acquisitiondes systèmes CARPET et desmunitions associées, ainsi qu’àl’intégration sur EBG, a été noti-fié fin 2003. Les livraisons sontprévues dans les régimentsentre 2006 et 2008(12) ;

- la valorisation de 42 EBG VAL(et 12 SDPMAC) entre 2005 et2010, pour une mise en serviceà compter de 2008 (13) ;

- l’acquisition de 14 nouveauxlots au profit des groupes de

combat entre 2005 et 2007,pour une mise en service àcompter de 2006.

A long terme (2011-2020), ilconviendra de finaliser et deconsolider le volet « systèmesd’armes » de SYGOGNE-T, cequi se traduira par :

- l’acquisition de 118 EGACOD,système pour lequel undémonstrateur franco-italiendoit voir le jour d’ici 2007 etun développement pourraitdébuter dès 2007, en vue depremières livraisons envisa-gées en 2012 ;

- l’acquisition du systèmeARMURE pour lequel lesdonnées relatives aux per-formances, aux cibles, auxdélais et aux coûts restent àpréciser ;

- le développement du succes-seur des EBG VAL et des SDP-MAC, dont le contour reste àdéfinir.

CONCLUSION

Les actions menées dans ledomaine des systèmes decombat s’inscrivent parfaitementdans l’axe principal à moyenterme de la politique d’équipe-ment de la fonction opération-nelle « agencement de l’espaceterrestre », visant à faire effortsur l’appui des unités au contact.Elles sont clairement destinées àconférer aux unités du génie descapacités d’appui direct adap-tées aux nouvelles conditionsd’engagement, particulièrementen zone urbaine.

10) L’EGAME et l’EGRAP sont destinés à remplacer des MPG, des EMAD et des bouteurs au sein des régiments du génie.11) Typiquement l’EBG VAL et son successeur ainsi que l’EGACOD.12) 3 SDPMAC sont prévus au 3e RG, au 13e RG, au 19e RG et au 31e RG.13) 9 EBG VAL sont prévus au 3e RG, au 13e RG, au 19e RG et au 31e RG, le reliquat étant destiné aux écoles et à la réserve de

maintenance.

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Dimanche 26 décembre 2004,7 heures du matin, heure locale :un raz-de-marée d’une rare violenceprovoqué par un séisme de magni-tude 9,3 sur l’échelle ouverte de

Richter, balaye les côtes de nom-breux pays de l’océan Indien. Prèsde 300 000 morts seront décomptés.Dans les heures qui suivent l’an-nonce de la catastrophe, l’Union

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Colonel DominiquePARISSE

A l’issue de sa scolarité à l’ESMde Saint-Cyr (promotion généralRollet), le colonel PARISSE choi-sit l’infanterie.

Dès 1984, il rejoint la brigadedes sapeurs pompiers de Parisoù il effectuera alors toute sacarrière d’officier, d’abord encompagnie d’incendie, puis àl’état-major et enfin en tant quechef de corps du 2e groupe d’in-cendie (2000-2002).

De 1992 à 1994, il est stagiairede la 106e promotion de l’ESG etde la 1re promotion du CID

Il est diplômé de l’institut deshautes études de la sécuritéintérieure (1997) et certifié ducentre des hautes études surl’Afrique et l’Asie moderne(CHEAM - 1997-1998).

Aujourd’hui, le colonel PARISSEest chef du bureau coordinationdes carrières et de la mobilité dela DPMAT.

DE L’UTILITÉ DES OFFICIERSDU DOMAINE DE SPÉCIALITÉ « SÉCURITÉ »DANS LES INSTANCES EUROPÉENNES DE

SÉCURITÉ CIVILE…

Pushed by the extent of the disaster which left a tremendous trail of damage

in the south of Asia in December 2004, the European Union (UE) decided to

thrust as "regional pole of competence of civil defence", according to the

concept and the terminology of United Nation (UN). The expected purpose

consists in laying out a European Civil Defence Rapid Reaction Force

(ECDRRF) made up with 2500 civilian and military specialists in rescue ready

to be committed everywhere in the world within 24 hours. As part of this

high readiness task force, the assignment of officers belonging to the field of

"safety" in the European civil defence organization, as of now, would be use-

ful for Europe, strongly thinkable for France and necessary for the Army.

The UE would clearly find its interest in term of availability, expertise and com-

petence. The Army provides high value officers in the field of civil defence

ready to plan, to train, to control, to dispatch, to support and command on ter-

rain in order to work in the future impending ECDRRF. Also, according to the

specific qualities of the French officers, a double powerful vocational training

and a significant background acquired both in France and abroad, the safety

skilled officers unquestionably constitute a pole of expertise as well as a rare

resource and a great efficiency which could usefully be employed by the

European authorities within their own civil defence organization build-up.

France would affirm during international interventions its capacity to hold the

place to which it can legitimately claim regarding its human, technical and

operational potential. By positioning officers of the Army coming from safety

field within the European civil defence framework, France would keep any

possibility of asserting the role of nation leader at the time of a greater civil

defence operation led into multinational environment by the EU, while per-

manently putting forward the quality of its know-how and while influencing

the possible evolutions of the regulations on the matter as well.

The Army could afford to perfect its fundamental positioning in the French

and European defence asset. Indeed, the appointment of safety skilled offi-

cers within the European civil defence authorities would be likely to still

increase the ascendancy of the Army while enabling him to post in a more

visible way the importance of its involvement in internal security, simulta-

neously by ensuring the advanced training of its officers and by improving its

acknowledgement as one of the leader within the EU.

Therefore, so that France and the Army could become one of the essential

nations of the European civil defence build-up, and particularly of the ECDRRF

at January 1, 2007, the officers of the Army, and more specifically those of the

field of "safety", must as fast as possible integrate the European civil defence

department which is growing up in Brussels.

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Européenne (UE) décide l’envoid’une force multinationale de sécu-rité civile(1) placée sous la coordina-tion d’un officier de sapeurs-pom-piers civils français.

A la lumière de tels événements,dont la récurrence élevée(2) et lesconséquences humaines et écono-miques(3) sont désormais immédia-tement connues des décideurs etdes populations par une médiatisa-tion omniprésente, l’UE a décidéd’anticiper les dispositions prévuesà l’article III-284 du projet de Traitéétablissant une constitution pourl’Europe(4) et de s’ériger en « pôlerégional de compétence de sécuritécivile », au sens onusien du terme.Son objectif affiché est de pouvoirdisposer, dans moins de deux ans,au 1er janvier 2007, d’une Forced’Intervention Rapide Européennede sécurité civile (FIRE) composéede 2 500 secouristes et sauveteurs,civils et militaires, capable d’êtreprojetée, sous 24 heures, partoutdans le monde. Pour coordonner cetensemble, planifier et conduire cesactions, l’UE ne dispose, pour l’ins-tant, que d’un nombre réduit d’or-ganismes, servis par un nombretrès restreint de personnels(5).

Devant le challenge que constituentla conception, la mise sur pied etl’engagement d’une telle force ainsique la montée en puissance desorganismes de coordination, maisaussi les enjeux de pouvoirs qui sedessinent entre les quatre futursgrands contributeurs(6) au sein de

l’UE, l’affectation d’officiers de l’ar-mée de terre française et plus parti-culièrement de ceux du domaine despécialité « sécurité » dans les ins-tances européennes de sécuritécivile, actuelles ou en construction,serait à la fois utile pour l’Europe,souhaitable pour la France et néces-

saire pour l’armée de terre.

UTILE POUR L’EUROPE…

Le nouveau projet de l’UE enmatière de force de sécurité civileest ambitieux. Il dépasse le « méca-nisme renforcé de protection civile »créé conformément aux dispositionsautorisées par l’article 308 du traitéde Maastricht, et nécessitera de dis-poser, outre de réservoirs nationauxde forces de sécurité civile disponibleset dûment entraînés, d’un encadre-ment de grande qualité. En effet, àl’instar de ce qui existe déjà pour lesforces militaires engagées au titre dela Politique Etrangère et de SécuritéCommune (PESC), cet encadrementdevra être capable de planifier,entraîner, contrôler, projeter, soute-nir et commander sur le terrain,pour une durée indéterminée, une

force multinationale engagée à plu-sieurs milliers de kilomètres de sesbases. Or, le domaine de spécialité« sécurité » de l’armée de terreconstitue une ressource importanteen officiers particulièrement compé-tents pour ce type de missions.

Ce sont, tout d’abord, des officiersparfaitement formés d’un pointde vue militaire : commandement,langues étrangères, techniques ettravaux d’état-major, méthode deplanification opérationnelle en usagetant au sein de l’OTAN que de l’UE,conduite des opérations en milieuinterarmées et surtout interalliés.Appartenant tous à l’armée de terre,sévèrement sélectionnés tant aurecrutement initial que tout au longde leur carrière, ils suivent, commeles autres officiers de l’armée deterre, le cursus habituel des officiersde cette armée : école de formationinitiale puis école d’application, oùleurs sont inculqués les fondamen-taux de l’état d’officier : rigueur,disponibilité, discipline, initiative.A l’issue de leur temps de comman-dement d’unité élémentaire, aprèsdonc environ sept années passéesau contact de « la troupe », durantlesquelles ils auront en moyenneparticipé à une ou deux opérationsextérieures (OPEX), le plus souventdans un contexte multinational,ils s’engagent dans la scolarité del’Ecole d’Etat-Major (EEM), puispour les meilleurs dans celles duCours Supérieur d’Etat-Major (CSEM)puis du Collège Interarmées deDéfense (CID). Durant ces années,

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1) Dans un souci de simplification, on utilisera indifféremment, pour cet article, les termes « protection civile » et« sécurité civile », sans tenir compte des nuances de sémantique spécifiquement françaises qui contribuent encoreaujourd’hui à nourrir de nombreux débats dans les cercles spécialisés. Pour l’auteur et conformément aux disposi-tions de la loi du 22 juillet 1987 et à celle du 13 août 2004, la sécurité civile a pour objet la prévention des risques detoute nature ainsi que la protection des personnes, des biens et de l’environnement contre les accidents, lessinistres et les catastrophes. Ses missions sont assurées principalement par les sapeurs-pompiers professionnels etvolontaires des services d’incendie et de secours ainsi que par les personnels de l’Etat et les militaires des unités qui

en sont investis à titre permanent. 2) 900 séismes ayant entraîné des tsunamis ont été enregistrés au XXe siècle dans le seul océan Pacifique. Par ailleurs,

75 % de la population mondiale a été soumise à au moins un risque majeur naturel au cours des 20 dernières années(Colloque sur les tsunamis organisé par le haut comité français pour la défense civile, Ecole militaire, le 9 mars 2005,exposé de monsieur Schindele, géophysicien)…

3) En moyenne, les 40 catastrophes les plus importantes survenant chaque année sur la planète sont responsables de60 000 morts et de 14 milliards de dollars de dégâts (La documentation française, n° 908 de janvier 2005, article demadame Jocelyne Dubois-Maury).

4) Titre III : politiques et actions internes ; Chapitre V : domaines où l’Union peut décider de mener une action de coor-dination, de complément ou d’appui ; Section 5 : protection civile ; Article III-284 : « (…) L’action de l’Union vise à :(…) b) favoriser la cohérence des actions entreprises au niveau international en matière de protection civile ».

5) L’unité de protection civile, qui dépend de la Direction Générale (DG) « Environnement », comprend 14 personnes etmet en œuvre le « Monitoring Information Center » (MIC), centre européen de suivi des crises de sécurité civile armépar 3 personnes.

6) Italie, Allemagne, Espagne et France.

ils perfectionnent leur connaissancedes langues étrangères et plus parti-culièrement de l’anglais opération-nel, enrichissent leur culture géné-rale et apprennent l’ensemble destechniques de travail en état-majoret de planification opérationnelle.Les connaissances acquises par cesscolarités successives et les richesexpériences recueillies au cours desnombreuses affectations en unitésopérationnelles ou en état-major lesrendent rapidement et naturelle-ment aptes à la planification et à laconduite des opérations en milieuinternational.

Ce sont, également, des officiersparfaitement formés aux techniquesde l’urgence, propres aux forces detoutes natures concourant à la sécu-rité civile. En effet, à l’issue d’unepériode minimum de deux annéespassées dans une unité des forces,les officiers du domaine « sécurité »sont affectés soit en Unité d’Instruc-tion et d’Intervention de la SécuritéCivile (UIISC) soit à la Brigade deSapeurs-Pompiers de Paris (BSPP).Durant une période variant de une àdeux années, une formation spécia-lisée initiale, de nature similaire àcelle dispensée aux officiers desapeurs-pompiers civils, leur estdélivrée, en alternance avec despériodes de mise en pratique dansles différentes unités. Puis, tout aulong de leur carrière au sein de cesunités, et en fonction des responsa-bilités susceptibles d’être tenues,des formations complémentairesleur sont délivrées : stages des offi-ciers de permanence, feux de forêts,sauvetage déblaiement, traitementde l’eau, RNBC, futurs comman-dants d’unité, commandants desopérations de secours (COS), etc...Au cours de ces stages à la qualité

reconnue et dispensés par des offi-ciers expérimentés, les moyenspédagogiques les plus modernessont mis en œuvre, notamment lasimulation informatique, mais aussides exercices grandeur nature sur leterrain : feux d’hydrocarbures, feuxd’immeubles de grande hauteur(IGH), interventions sur le réseauferré (Interfer), plan rouge. La qua-lité de la formation délivrée estincontestablement l’un des facteursclefs de la réputation de ces unitésqui accueillent, d’ailleurs, de nom-breux autres stagiaires civils et mili-taires, français et étrangers.

Ce sont, enfin, des officiers qui, parleurs affectations successives dansles UIISC et/ou à la BSPP ont acquis,au fil des années, une expérienceconsidérable dans la conduite desopérations de secours et donc dansla gestion des risques de toutesnatures : risques de la vie quoti-dienne, risques sociaux(7), risquestechnologiques et RNBC, risquesnaturels, et qui, de surcroît maîtri-sent le contexte particulier de lagestion des crises et de la coopéra-tion civilo-militaire. Ainsi, un com-mandant d’unité de la BSPP est unjeune officier qui aura eu la respon-sabilité d’assurer, durant au mini-mum deux années, 24 heures sur24, tous les jours de l’année, la pro-tection d’une population souventéquivalente voire supérieure à cellede la plupart des départements fran-çais, et à « gérer » quotidiennementquelques 35 à 40 interventions detoutes natures, dont en moyenne aumoins deux feux. Si la majorité deces interventions est du domaine duclassique, certaines auront néces-sité de sa part un engagement per-sonnel conséquent dans des cir-constances souvent dramatiques,toujours dangereuses et caractéri-sées par un stress intense, les atten-tats en étant vraisemblablement,avec les incendies de grande inten-sité, les cas les plus représentatifs.Quant à son chef, le commandantde groupement d’incendie, dugrade de lieutenant-colonel ou colo-nel, il aura eu la responsabilité deplus de deux millions d’habitants, laréalisation de l’ensemble de la pla-

nification d’urgence de sa zone d’ac-tion, le commandement de plus de1 800 personnels et le suivi de prèsde 400 opérations de secours parjour(8), parmi lesquelles 5% de feuxet 70 % de secours à victimes. Uncommandant d’unité des UIISCaura eu, quant à lui, l’occasion d’in-tervenir en renfort, sur très courtpréavis, partout sur le territoirenational et à l’étranger tant lors desfeux de forêts, que lors de tremble-ments de terre ou autre situation decatastrophe majeure. Eu égard aucontexte d’emploi et aux zones d’ac-tion des unités que sont les UIISCet la BSPP, réserve nationaled’emploi entre les mains duministre de l’Intérieur pour les pre-mières, défense de la Capitale et desa Petite Couronne sous l’autoritédirecte du Préfet de police pour laseconde, l’expérience acquise parles officiers qui y servent estincomparable, tant les interven-tions sont nombreuses, variées etdans certains cas à typologieunique.

Forts des qualités propres aux mili-taires français, d’une double forma-tion performante et d’une expé-rience importante acquise tant enFrance qu’à l’étranger, les officiersdu domaine « sécurité » constituentindéniablement un pôle d’expertiseainsi qu’une ressource rare et d’unegrande efficience qui pourrait utile-ment être employée par les autori-tés européennes au sein de leurspropres instances de sécurité civileen cours de montée en puissance.

SOUHAITABLE POUR LA FRANCE…

Dans le jeu des contributions natio-nales aux différentes actions euro-péennes, le risque pour la Franceserait de se voir cantonnée, dans ledomaine de la sécurité civile, aurôle réduit de simple contributeurde forces. Or, au sein des armées, lepoids des forces militaires fran-çaises de sécurité civile est loind’être négligeable : elles représen-tent, en effet, près de 12 000 person-nels(9) toutes armées confondues,dont une partie, UIISC et détache-ments d’intervention catastrophes

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7) En particulier les attentats…8) A titre de comparaison, le département de Meurthe-et-Moselle (54) effectue 100 interventions par jour.9) BSPP : 8 000 hommes, UIISC : 1 500 hommes, BMPM : 2 000 hommes.

aéromobile (DICA) de la BSPP et dubataillon de marins-pompiers deMarseille (BMPM), est immédiate-ment disponible et projetable(10), enmesure d’être engagée dans ladurée avec une notion de relève dif-férée, ce qui est loin d’être toujoursle cas des diverses organisationsciviles concourant elles aussi à lasécurité civile. Dans ce contexte, età l’image de ce qui prévaut déjàpour les opérat ions mil i tairesconduites tant par l’UE que parl’OTAN, il apparaît très souhaitablepour la France d’obtenir en contre-partie d’une éventuelle mise à dis-position de forces militaires natio-nales de sécurité civile, des postesde responsabilités au sein des ins-tances européennes de sécuritécivile pour les officiers relevant desunités susceptibles d’être mises àdisposition et donc engagées. Un telpositionnement permettra ainsi à laFrance de briguer, le moment venuet avec beaucoup plus de facilité, lerôle de « nation cadre » pour uneopération européenne de protectioncivile et d’obtenir des postes clefs

en état-major opérationnel, dans lesorganismes de gestion de crises, decommandement voire de coordina-tion européenne.Une telle politique permettrait éga-lement à la France de mettre enexergue ses propres concepts d’em-ploi en matière de sécurité civile.Ceux-ci sont en effet nombreux etapparaissent souvent originaux ausein de procédures dominées parune culture anglo-saxonne omni-présente. Ce sont, par exemple, lestechniques de sauvetage déblaie-ment qui ont fait la renommée deséquipes françaises de secours inter-venues lors du tremblement deterre de Mexico en 1985. C’est éga-lement le concept de médicalisationde l’avant qui, inspiré des leçons

tirées des deux grands conflits mon-diaux, amène le médecin à la vic-time afin d’en assurer une prise encharge et une stabilisation précoce.C’est encore la planification dessecours d’urgence avec commemeilleur exemple le désormaiscélèbre « plan rouge ». Conçu dansles années 1970 par la BSPP, il a faitses preuves notamment lors desvagues d’attentats ayant frappéParis dans les années 1985 et 1995et fut très rapidement adoptécomme plan national. Simple d’em-ploi, modulable à souhait, fondé surune organisation performante ducommandement, il « s’exporte »avec beaucoup de facilité dans lespays touchés par tout type d’acci-dent susceptible d’entraîner denombreuses victimes, y compris enRépublique Populaire de Chine…

Outre ce faire valoir indispensableau renom de la France au sein del’UE et du monde, le positionne-ment d’officiers du domaine « sécu-rité » au cœur du dispositif deréflexion et d’élaboration de la poli-tique européenne de sécurité civilepermettrait de mieux connaître lestendances lourdes en gestation enterme de réglementation et de pla-nification, d’anticiper les évolutionspositives, d’infléchir voire, le caséchéant, de contrecarrer les muta-tions susceptibles de s’avérernéfastes tant d’un point de vue opé-rationnel qu’en terme de formationou d’équipements, et dont lesconséquences ne sont jamaisneutres en termes budgétaires. Enla matière, la politique de « la chaisevide » serait véritablement suicidaireet la France perdrait, sous les coupsd’une réglementation européenne àl’élaboration de laquelle elle n’au-rait pas voulu participer, une part desa spécificité et de sa renommée.

En positionnant des officiers dudomaine sécurité de l’armée deterre au sein des instances euro-péennes de sécurité civile dont lamontée en puissance sera inéluc-table, la France garderait ainsi toutepossibilité de revendiquer le rôle denation cadre lors d’une opérationmajeure de sécurité civile conduiteen multinational par l’UE, tout en

mettant en permanence en exerguela qualité de ses savoir faire et eninfluant sur les évolutions possiblesdes réglementations en la matière.

NÉCESSAIRE POUR L’ARMÉE DE

TERRE…

Le positionnement d’officiers dudomaine de spécialité « sécurité »au sein des instances européennesde sécurité civile permettrait à l’ar-mée de terre d’affirmer encore plusson actuel rôle d’acteur majeur enterme de sécurité civile. En effet, onne sait pas assez que sur lesquelques 12 000 militaires concou-rant à la sécurité civile en France,10 000 appartiennent à la seulearmée de terre, soit près de 8 % deses effectifs totaux. Que l’armée deterre est donc bien, au sein desforces armées françaises, la secondeprincipale contributrice à la sécuritéintérieure derrière la gendarmerienationale. Sait-on d’ailleurs que leseffectifs de la BSPP assurent à euxseuls la protection de 10 % de lapopulation française et de plus de25 % de l’ensemble de la richessenationale ? Sait-on que la BSPP quine représente que 3 % des sapeurs-pompiers français effectue à elleseule 12 % des interventions dupays ? Sait-on que les 1 500 person-nels des UIISC constituent la seuleréserve nationale de sécurité civileimmédiatement disponible entre lesmains du gouvernement ? Non seu-lement l’armée de terre est l’arméela plus présente au sein des OPEX,mais également la plus importantecontributrice aux opérations intérieures(OPINT) avec plus de 11 000 person-nels engagés en permanence(11) surle territoire national ! Ainsi, dans lepoids que souhaitent peser les diffé-rentes composantes militaires etciviles qui concourent à la sécuritécivile en France, l’armée de terre estbien la seule armée en mesure derépondre immédiatement et pleine-ment au souhait exprimé par lePrésident de la République dans lesjours qui ont suivi la catastrophesurvenue le 26 décembre dernierdans le sud-est asiatique deman-dant la création d’une véritableforce européenne de sécurité civile.

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10) Les UIISC, la BSPP et le BMPM peuvent mettre sur pied au total 4 DICA à 60 hommes chacun, dans un délai de 3 heures.11) 1 700 dans le cadre de Vigipirate, 1 500 des UIISC et 8 000 de la BSPP.

D’autant que l’affectation d’officiersdu domaine « sécurité » au sein desinstances européennes de sécuritécivile ne constituerait en aucun casune contribution à « fonds perdus ».En effet, les connaissances et l’ex-périence qui ne manqueraient pasd’être acquises par ces officiers ausein de ces institutions pourraientutilement être utilisées dans lecadre des opérations strictementmilitaires conduites par l’UE, que cesoit dans la conduite des travauxde planification dont les principes,voire les procédures, sont simi-laires, que ce soit dans la conduitedes opérations durant lesquelles lagestion des crises de toutes naturesest une constante, que ce soit lorsdu déploiement des spécialistes desAffaires Civilo Militaires (ACM) dontl’emploi quasi systématique estdevenu une réelle nécessité. Unetelle polyvalence, acquise à peu defrais, ne saurait laisser indifférent legestionnaire du personnel officierde l’armée de terre à un moment oùles besoins en officiers aux compé-tences multiples s’accroît.

Enfin, l’armée de terre trouverait,par ce biais et en toute légitimité, un

nouveau moyen pour poursuivreson intégration au sein des institu-tions de l’UE. Elle y trouverait là unnouveau levier pour affirmer sesjustes prétentions tant en interar-mées qu’en interalliés. De plus, enmanifestant son réel poids dans ladéfense globale, au sens de l’article 1er

de l’Ordonnance du 7 janvier 1959portant organisation générale de ladéfense(12), elle pourrait occuper ausein de l’UE une niche de compé-tence pour laquelle elle disposed’officiers très qualifiés et qu’elle nesaurait laisser exclusivement entreles mains d’officiers de corps desapeurs-pompiers civils dont elle aété et demeure la référence tantorganisationnelle qu’opérationnelle.

La mise en place d’officiers dudomaine « sécurité » au sein des ins-tances européennes de sécurité civileserait donc de nature à accroîtreencore le rayonnement de l’armée deterre en lui permettant d’afficher demanière plus visible l’importance desa participation à la sécurité inté-rieure et donc aux OPINT, tout enmultipliant les cultures acquises parses officiers et en poursuivant sonlobbying au sein de l’UE.

CONCLUSION :

Au moment où les événementsinternationaux récents précipitent lesens de l’Histoire, où la sécuritécivile européenne se façonne etprends corps de manière inexo-rable, les officiers de l’armée deterre, et plus spécifiquement ceuxdu domaine de spécialité « sécurité »,doivent intégrer au plus vite les struc-tures de sécurité civile existantes ouen construction à Bruxelles : l’UnionEuropéenne y trouverait nettementson intérêt en terme de disponibi-lité, d’expertise et de compétence,la France la possibilité de tenir dansle domaine de l’intervention inter-nationale le rang auquel elle peutlégitimement prétendre, et l’arméede terre l’occasion de parfaire sonpositionnement fondamental dansl’outil de défense français et euro-péen. A défaut, le risque est consi-dérable de voir la France et sonarmée de terre réduites à ne jouerque le rôle de simple contributeurde forces, peu en rapport avec sonhistoire, ses capacités et ses ambi-tions …

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12) Article 1er : « La défense a pour objet d’assurer en tout temps, en toutes circonstances et contre toutes les formes d’agres-sion, la sécurité et l’intégrité du territoire, ainsi que la vie de la population ».

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L’arrivée du Leclerc à la 7e brigadeblindée suscite de nombreusesréactions chez le sapeur du 19e

régiment du génie : envie, à l’ins-tar de ses anciens alors équipésd’AMX13 VTT et VCG qui avaientvu arriver l’AMX30, enthousiasmeet impatience à l’idée d’appuyerdes unités blindées équipées dela dernière génération de XL, enfininterrogation sur ses propres capa-cités à assurer cet appui génie dansde bonnes conditions. Alors révolu-tion ou adaptation de l’appui génie ?

La réponse est probablementmitigée. Révolution tout d’abord,car les performances et les carac-téristiques du XL induisent desmodes d’action nouveaux, quiimposent à leur tour un emploi dugénie révisé, avec les moyensactuels ou disponibles à trèscourt terme. Adaptation ensuite,car malgré la numérisation duchamp de bataille, les espaceslacunaires, la zone urbaine et la« three blocks war », le terrain etles missions générales du génierestent des invariants : le géniefera pendant encore longtempsde la mobilité, de la contre-mobi-lité, de la sauvegarde et de la pro-tection, de l’aide au déploiementet de l’organisation du terrain, dela reconnaissance du terrain et dumilieu, ainsi que parfois de ladéception.

Le but de ce propos n’est pasd’apporter des réponses toutesfaites. Il appartient en effet auxDEP des écoles d’armes et auCDEF de définir l’appui génied’une grande unité blindée équi-pée de Leclerc et de produire lesdocuments d’emploi ad hoc.

Toutefois, cet article propose quel-ques pistes et quelques aspectspratiques pour l’entraînement.

L’ADAPTATION DES MISSIONS

ET DE L’ARTICULATION GÉNIE

L’organisation et les moyensactuels du régiment du génie deBIA lui permettent d’assurer à lafois l’appui direct à la manœuvredes unités engagées et l’appuigénéral à la grande unitédéployée dans sa zone d’action.L’arrivée du XL à la brigade nesemble pas devoir remettre cetterépartition en cause. Elle ne doitpas non plus faire oublier que lesGTIA mécanisés doivent continuerà bénéficier d’un appui génie« classique ». Pour ce qui concernele Leclerc, reprenons quelquesunes des missions généralesdu génie et amorçons quelquespistes de réflexion.

Deux missions semblent essen-tielles pour appuyer au mieux unegrande unité équipée de Leclerc :le renseignement milieu et l’appuià la mobilité.

L’appui à la mobilité, tactique ouopérative, repose en effet d’abordsur la connaissance du milieu,connaissance documentaire d’abordpuis reconnaissance terrain. Il fautdonc que la cellule 2D de l’état-major de la brigade, les DLRG duRGBIA, mais aussi les comman-dants d’unité et chefs des sectionsgénie apprennent à voir et àreconnaître le terrain « pour leLeclerc », en s’aidant d’un systèmed’information opérationnel adapté(SICF, puis SIR et SIT).

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Colonel

Serge

MARTIGNY

Le colonel Serge MARTIGNYest le chef de corps du 19e RGdepuis l’été 2004.

Saint-cyrien de la promotionGrande Armée (1981-83), il sertsuccessivement au 71 e RG, au11 e RG, puis après une formationà l’ESGM de Versailles, à l’EGde Limoges. Admis à l’EMSSTen 1993, il est diplômé ingénieurde l’école nationale des ponts etchaussées en 1995.

Breveté de l’enseignement mili-taire supérieur (109 e promotiondu CSEM et 4 e promotion duCID), il occupe le poste de chefdu BOI du 19 e RG de 1997 à 1999,puis est affecté à l’état-majorinterarmées de planification opé-rationnelle de Creil, où il estchargé des engagements multi-nationaux dans les Balkans.

Il a été de 2002 à 2004 le chef dubureau doctrine de la directiondes études et de la prospective del’ESAG.

L’APPUI GÉNIE DE LA BRIGADEBLINDÉE LECLERC

The recent equipment of the 7th armoured brigade with the main

battle tank LECLERC is a new challenge for the engineer support pro-

vided by the 19th engineer battalion. Have we just to adapt this sup-

port to a new MBT or is it the beginning of a real revolution? Both

must be taken in count: adaptation because the terrain and the tasks

of the engineer units are unchanged, but also a revolution because

the courses of action will be totally different.

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En matière d’appui à la mobilitétactique, l’EBG actuel des unitésde combat du génie aura vrai-semblablement du mal à tenir lerythme de la manœuvre des XLen offensive ; le détachementdes unités génie jusqu’au pluspetit niveau interarmes (niveauSGTIA et DIA) ne semble doncpas souhaitable lors de tellesactions. En revanche, l’engin defranchissement de l’avant (EFA)est un outil parfaitement adaptéau Leclerc : excellente mobilitétactique, rapidité de mise enœuvre et franchissement de cou-pures dans la foulée. On peutdonc envisager des détache-ments de mobilité tactique inté-grés au sein d’un GTIA XL etemployés de façon centralisée,combinant unités de reconnais-sance terrain et d’orientation(circulation), unités de combatdu génie et moyens de franchis-sement tactique. Bien que non endotation dans les RGBIA (ils appar-tiennent à la brigade du génie),des chars démineurs AMX30B2 DTpourraient compléter ces détache-ments de mobilité, notammentpour les opérations de bréchageou de désengluement.

Dans d’autres phases de lamanœuvre, il faudra égalementappuyer la mobilité opérativedes unités Leclerc pour les pro-jeter rapidement sur d’autreszones d’engagement. De lamême manière, il faudra alorsdisposer de détachements demobilité opérative, combinanttoujours unités de combat dugénie, moyens de rétablisse-ment d’itinéraires (MPG, bull-dozer D6 ou D9) et porte-enginsblindés.

Les autres missions générales dugénie que sont la contre-mobilitéet l’aide au déploiement peuventégalement être adaptées à l’envi-ronnement Leclerc.

En matière de contre-mobilité,même si la défense ferme avecunités embossées sur une lignede terrain reste une possibilité,l’action du génie doit plutôts’orienter vers la mise ne œuvrede détachements de barrage,aptes à réaliser rapidement dessystèmes d’obstacles de couver-ture - pour protéger le flanc d’unezone de contre-attaque par exem-ple - ou des systèmes d’obstacles

de combat pour canaliser etarrêter un ennemi dans unezone de destruction. Les unitésde combat du génie ont l’habi-tude de ces détachements debarrage, avec cependant deslimitations propres à chaquetype de détachement. Le DIHGou détachement d’interventionhéliporté du génie, s’il est apte àréagir rapidement et sur degrandes distances, dispose d’unpouvoir d’arrêt limité par sa faiblecapacité d’emport en mines et parla disponibilité des aéronefs pources missions.

A l’opposé, les quatre enfouis-seurs de mines dont dispose lerégiment du génie des brigadesblindée ou mécanisée permet-tent de réaliser plusieurs kilo-mètres de bande minée, maisont besoin de délais de réalisa-tion plus importants.

Un bon compromis consisteraitégalement à panacher enfouis-seurs et disperseurs de mines.Ces derniers moyens en dotationdans les régiments du génie desbrigades légère blindée ou d’in-fanterie se posent en intermé-

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diaire entre le DIHG et la pose parenfouissement. Plus réactifs queles enfouisseurs, ils sont parfaite-ment adaptés aux actions d’op-portunité ou de ciblage qu’unebrigade Leclerc serait amenée àconduire.

L’aide au déploiement et la sauve-garde-protection enfin ne sont pasdes mission génie spécifiquementdédiées aux unités Leclerc. Cesdernières peuvent également enbénéficier dans certaines phasesde la manœuvre moins dyna-miques : aménagement de zonesde remise en condition après uneaction ou aménagement de plates-formes d’embarquement VF parexemple.

L’ENTRAÎNEMENT ET LA

COOPÉRATION INTERARMES

Ces pistes théoriques doiventêtre étudiées plus en détail etvalidées. Sans attendre, on peutnéanmoins orienter l’entraîne-ment et la coopération inter-armes vers des actions simpleset concrètes.

Le franchissement tactiquedécentralisé des unités de combatLeclerc - mais c’est aussi valablepour les unités mécanisées - doitêtre couramment pratiqué et nepas être considéré comme une« manœuvre de corps d’armée ».L’intégration d’une compagniede combat du génie renforcéede moyens de reconnaissance(groupe PAT) et de franchisse-ment (EFA et PAA travure MLC70) au sein d’un GTIA XL doitêtre recherchée pour évaluer lesbesoins du GTIA et sa capacité àassurer seul le franchissementde ses escadrons sur une cou-pure moyenne (25-50 mètres).Ceci permettra également d’éva-luer la capacité des moyens génieà suivre la manœuvre des Leclercet à déterminer leur positionne-ment dans le dispositif (compro-mis délais-discrétion-protection).

L’entraînement au passage enforce dans une zone supposéeminée ou bréchage doit égalementêtre réalisé. Cette opération, risquée et organisée comme un

franchissement de vive force,pourrait être régulièrement pra-tiquée face à un adversaire dis-symétrique, notamment dans lazone des approches des centresurbains. En attendant le futuréquipement SDPMAC-CARPET,le renforcement d’une compa-gnie de combat du génie par leschars démineurs AMX30B2 DTde la brigade du génie permet-trait de réaliser cet entraînementet de rôder les procédures. Ledésengluement (extraction d’uneunité surprise dans une zone pol-luée par un tir d’artillerie avecsous-munitions minées) fait éga-lement partie des actions pos-sibles avec les mêmes moyens.

La compagnie de combat dugénie dispose aujourd’hui dequatre EBG capables de tirerchacun vingt mines AC dispersa-bles à 200 mètres ; les brefs délaisde changement des conteneurslance-mines permettent de répé-ter plusieurs fois ce tir ; le régi-ment du génie dispose enfin dedouze EBG. Pour pallier l’ab-sence de disperseurs de minesau niveau de la brigade Leclerc,on peut envisager de mettre enœuvre un détachement de bar-rage à base d’EBG afin de déter-miner les délais de réalisationd’un système d’obstacles d’op-portunité à base de mines dis-persables, sa valeur d’arrêt,d’estimer la logistique néces-saire et de valider la procédurede réalisation.

Enfin l’entrée en zone urbaniséede chars - Leclerc ou autres - posetoujours la question de la vulné-rabilité de ces moyens dans unterrain qui leur est moins favora-ble. Les RETEX étrangers (Israël,UK et US) ont montré tout l’inté-rêt de l’accompagnement deschars par des moyens lourdstype bouteur. L’EBG, même s’iln’a pas la puissance d’un enginde terrassement (D9 blindé parexemple), peut remplir en partiece rôle. Là encore, il importe dedéterminer comment la coopé-ration interarmes doit se prati-quer : quel niveau d’intégration,quelles procédés d’exécution,quelles liaisons et quelles procé-dures pour ce type d’action ?

ÉVOLUTION NÉCESSAIRE DE

L’ARTICULATION, DES MOYENS

ET DES PROCÉDURES

Les pistes théoriques et les quel-ques aspects pratiques évoquéesmontrent que si le régiment dugénie d’aujourd’hui n’est pas tota-lement adapté en terme d’organi-sation et de moyens pour appuyerla brigade Leclerc, il peut moyen-nant quelques renforcementsvenant du niveau supérieur etune réarticulation interne par-faitement assurer l’appui directet général de la brigade inter-armes équipée Leclerc et detous ses GTIA.

Les matériels qui équiperont dès2007 les RGBIA permettront derépondre parfaitement au besoinde mobilité requis par le Leclerc.Ainsi, le SPRAT - système modu-laire de pose rapide de travure,brèches de 14 et/ou 28 mètres enclasse 70) - doit succéder dansquelques années au PAA desannées 70, à raison de quatresystèmes (poseur plus travuresupplémentaire) par RGBIAlourd. Il en est de même pour leSDPMAC - système de déminagepyrotechnique de mines anti-chars, à base de roquettes fuel-air explosive - qui permettra lebréchage et l’ouverture de zonesminées, à raison d’un SDPMACpar compagnie de combat dugénie.

Les progrès les plus importantsrestent néanmoins à réaliser : lacoopération interarmes aux petitsniveaux ne saurait fonctionnerde façon réactive sans un sys-tème d’information opérationnelet des procédures cohérents. LeSIR (SIR Leclerc et autres SIR)doit donc être parfaitement intégré,pour toutes les fonctions opéra-tionnelles, AGESTER compris, etpour tous les niveaux d’emploi,du GTIA jusqu’au DIA.

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« Par nature, le combat est inter-armes(1) » : le génie en est doncun acteur privilégié. Toutefois,les sapeurs constatent que laplace qui leur est accordée enopérations est à la fois trèsréduite et parfois très éloignéede leur spécificité. Ces faits sontrégulièrement exposés dans lecadre de dialogues interarmes ;il nous est alors répondu quecela est principalement dû à unmanque de lisibilité sur notreorganisation, notre emploi etnos capacités.

Au regard des nombreusespublications officielles sur l’em-ploi ou le commandement dugénie, ce constat peu paraîtresurprenant mais il est bien réel.Par conséquent, cet article apour objet de présenter l’étatdes réflexions menées au seinde la DEP pour améliorer la lisi-bilité du génie. Il apparaît que

notre effort doit porter avanttout sur notre capacité à parlerd’une seule voix, celle ci devantêtre « du bon niveau ». Une foisque nous serons capables denous faire entendre, il faudraque notre discours soit clair etcohérent. Enfin, sa pertinencesera assurée s’il est adapté auxbesoins de l’interarmes.

Ces trois points seront abordéssuccessivement.

** *

Pour l ’ interarmes, tous lessapeurs se ressemblent(2) et sontinterchangeables. Ils oublientque le génie présente la particu-larité de réaliser des missions auniveau tactique (au contact ouhors des contacts) mais aussiopératif (APOD, SPOD, VF, axeslogistiques…) voire stratégique( implicat ion dans la CIMIC,acheminements…). En outre, ilapporte une grande contributionaux éléments du soutien national.

Certes, cette diversité est valori-sante pour notre arme mais ellea tendance à disperser lesniveaux de responsabilité et sur-tout de favoriser l’émergence de

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Lt-Colonel

Ludovic

PERCHE

Le LCL PERCHE est Saint-Cyrien(85-88), breveté de l’enseigne-ment militaire supérieur et ingé-nieur de l’école supérieured’électricité.

Actuellement chef du bureauétudes générales-doctrine de laDEP il a tenu précédemment despostes dans la composantecombat (71e RG – état-major dela brigade du génie – BATGENen BOSNIE et au Kosovo) etinfrastructure (STBFT – divisionde l’enseignement scientifiquede l’ESAG).

L’ÉVOLUTION DU GÉNIE DANS LAPERSPECTIVE DES NOUVEAUX

TEXTES DOCTRINAUX

Engineers are sometimes misunderstood by others arms especially

because of, firstly, the separation between combat engineers and

infrastructure engineers, secondly the “weight” of the engineer’s

voice in staffs and finally the complexity concerning our missions.

The response to these issues exists inside the NATO publications,

especially ATP 52 and AJP 3.12. That is the reason why, considering

our involvement in EU defence and NATO standards, it is high time

we took these texts in account.

Moreover we have to adapt our doctrine to the new type of conflicts.

Concerning the missions, we have to develop our involvement in

mobility and survivability tasks while our structures must evolve and

we must accept that the rule for our combat engineers companies is

now the integration in battle groups.

1) Conférence de tactique générale de la 116e promotion du CSEM.2) D’ailleurs les GEN 100 et AGESTER 101 affirment clairement que le génie

est un ensemble unique et cohérent pouvant provenir des trois compo-santes (combat, infrastructure et sécurité).

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plusieurs « chefs » ou spécia-listes aux avis parfois diver-gents. Toutefois, si la confronta-tion génère le progrès, notrecrédibilité saura d’autant plusgrande que nous saurons parlerd’une seule voix.

Cette « unicité » du génie est sou-haitée de tous, régulièrementévoquée mais rarement réalisée.Aujourd’hui nous disposons desleviers pour arriver à nos finsgrâce à l’implication croissantede la France dans les organisa-tions internationales (OTAN, UE).En effet, la récente ratification del’AJP 3.12 relative au génie inter-armées et les travaux en courssur la certification du PC CRRconduisent au regroupement detoutes les expertises génie ausein d’une « engineer branch(3) ».Désormais, la planification, lacon-duite et la logistique dans ledomaine du combat et l’infra-structure sont regroupés auxordres d’un chef unique : le« chief Engineer ». Par consé-quent, si des différends apparais-

sent, ils se régleront au sein dece bureau et le chef ne feraentendre qu’une seule voix.

La création de ce bureau génieprésente un deuxième avantagede poids : dorénavant le repré-sentant du génie aura un niveauhiérarchique qui lui permettrade se faire entendre parmi sespairs des bureaux conduite,plan, logistique…

Toutefois, il faut noter que cettesolution n’est qu’un premier paset qu’il reste à coordonner lesactions des sapeurs entre lesactions qui sont du ressort de laforce et celle qui relève du sou-tien national. Néanmoins, la cla-rification est en marche, le PCCRR nous ouvre la voie. La pro-chaine étape concernera lesEMF et d’ailleurs les premiersenseignements de l’exerciceGUIBERT 2005 soulignent la per-tinence, pour un PC de niveau 2,du regroupement des acteurs duterrain au sein d’un mêmebureau génie.

Une autre caractéristique dessapeurs, partagée avec d’autresarmes cette fois, concerne notreréférence à l’emploi et la miseen œuvre. Ces deux notionssont correctement prises encompte par l’interarmes et nesont absolument pas remises encause dans un PC.

En revanche, si l’on descend auniveau de l’unité élémentaire oude la section, les travaux sur lesengagements futurs montrentqu’il sera de plus en plus délicatpour le même officier deconseiller sur l’emploi et de don-ner des ordres de mise enœuvre à son unité. En effet, enphase d’intervention ou de sta-bilisation avec fort risque deréversibilité, la constitution deGTIA pour la durée de l’engage-ment devient la norme. La prin-cipale conséquence pour lessapeurs porte sur la présencepermanente d’un officier sapeurau PC GTIA, d’un niveau hiérar-chique et possédant des compé-tences en cohérence avec la

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3) Ou bureau génie.

taille de l’élément génie(4). Lecommandant d’unité ne pouvantassurer cette permanence, il res-tera donc à la tête de sa compa-gnie et produira les ordres demise en œuvre. Quant au sapeurse trouvant au PC GTIA, il estévident que pour des raisons delisibilité voire de crédibilité vis-à-vis de l’interarmes, il doit êtred’un niveau supérieur à celui decommandant d’unité. De surcroît,ses propositions ou conseilsauront beaucoup plus de poids ausein du PC.

Il est d’ailleurs intéressant denoter que cette nouvelle organi-sation, initialement controver-sée, est régulièrement confortéepar les RETEX les plus récents. Ilconvient donc de la promouvoirle plus vite possible.

Cette clarification sur les res-ponsabilités et attributions deschaînes hiérarchiques doit êtreétroitement liée à un effort d’ex-plication sur nos missions.

Le génie souffre d’un mal quel’on pourrait qualifier de syn-drome de l’arme d’appui. Eneffet, les armes de la fonctioncontact mettent régulièrement àjour leurs documents doctrinauxet les sapeurs s’évertuent àcombler leur temps de retard(5)en essayant de faire preuved’imagination et surtout d’adap-tation. À cette fuite en avant, ilconvient d’ajouter la « digestiondifficile » de la fonction opéra-tionnelle AGESTER (qui génèreencore bien des doutes dans lesesprits), de la description desmissions décrites dans le GEN100 sans oublier celle de l’inter-face aide au déploiement/sou-tien au stationnement.

Cela est la raison pour laquelle,à ce jour, les discussions sur lesmissions du génie relèvent del’expertise et laissent nos cama-rades interarmes très dubitatifs.En fait, une analyse fine de tousles types de missions propres augénie au travers du prisme de

l’ATP 52 (STANAG 2394 : « doc-trine du génie des forces ter-restres ») montrent que la mobi-lité, la contre-mobilité, la sauve-garde-protection et l’appuigénéral (permettre à la force dedurer) suffisent à la descriptionde nos missions.

Ces quatre termes permettentde décrire de façon exhaustiveles missions qui peuvent êtreconfiées :

- à tous les sapeurs (les troiscomposantes) ;

- à tous les niveaux (stratégique- opératif - tactique) ;

- dans tous les types d’engage-ments (coercition/maîtrise dela violence - offensive/défen-sive/sécurisation/assistance) ;

- dans toutes les phases (opé-ration d’entrée/stabilisation/désengagement…) ;

- dans tout type de terrain(ouvert, zone urbaine, mon-tagne, désert…).

Revenir aux fondamentaux touten s’appuyant sur les publica-tions que nous rédigeons avecnos Alliés ne pourra que clarifiernotre discours.

Parallèlement aux missionsdévolues au sapeur, l’accom-plissement des MICAT au seinde structures PROTERRE prendde l’ampleur. Après quelquesannées d’application, on constate

que le concept initial de PRO-TERRE est parfois dévoyé. Pourles sapeurs, cela se concrétisepar deux positions opposées.Certains avancent qu’ils sont capa-bles de faire du « PROTERRE+ » enassumant des missions d’infan-terie, d’autres du « PROTERRE+ »en assumant des missions tech-niques de sapeur après avoiraccompli leurs MICAT. Ces deuxpositions, au demeurant parfai-tement compréhensibles, brouil-lent un peu plus l’image dusapeur. Dans le premier cas, lafonction combat débarqué a lasensat ion que l ’on veut luiprendre ses missions et réagit encherchant à s’équiper ou se struc-turer pour être le plus autonomepossible (les travaux actuels surle combat en zone urbaine,notamment sur les volontés affi-chées par l’infanterie de s’équi-per en lot génie en sont le plusbel exemple). Dans le deuxièmecas, l’article du colonel GLIN« les systèmes de projection etde planification de forces »montre qu’à vouloir faire desmissions propres au génie sansen avoir les matériels ou maté-riaux, c’est la compétence dusapeur qui est remise en cause,même si à l’origine il s’agitd’œuvrer pour le bien commun.

En faisant référence au triptyque« soldat-sapeur-spécialiste », ils’agit maintenant de bien fairecomprendre à l’interarmes qu’unsapeur peut, en cas de néces-sité, donner la priorité à sescompétences de soldat mais quel’inverse n’est absolument paspertinent.

Ces efforts de clarification surnos missions et notre volontéd’améliorer notre lisibilité nesont pas suffisants, il faut égale-ment que les capacités du géniecorrespondent à l’évolution decombat de la fonction contact.

Aujourd’hui, il est communé-ment admis que le combat futursera caractérisé par la numérisa-tion et l’engagement en zone

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4) Typiquement, il s’agira d’une compagnie de combat du génie.5) L’exemple le plus récent concerne le débat en cours sur la nécessité de redéfinir les missions du génie au regard de

la nouvelle classification produite par l’infanterie (sécurisation, contrôle et choc en remplacement de l’offensive, ladéfensive, la sécurisation et l’assistance).

urbaine. Les premiers travaux surl’engagement en zone urbainemettent en exergue des besoinsen équipements spécifiques(6) etune forte décentralisation dans lamise en œuvre(7). Toutefois, il n’ya pas de modification majeuredans le domaine de l’emploi dugénie. En revanche, la numérisa-tion et son corollaire qu’est lavolonté d’imprimer un rythmetrès élevé à la manœuvre nousimpose de revoir nos priorités.Aujourd’hui, nos propositionsd’emploi et le développement denos capacités futures doiventrésolument se tourner vers l’appuià la mobilité. Par ailleurs, dans uncontexte de moyens comptés, ilfaut faire comprendre à l’inter-armes que la sauvegarde-protec-tion doit être une de ses priorités.

En revanche, la contre-mobilité,qui fit les beaux jours du géniedans les exercices sur cartes dela DB73 ou 84 passe maintenantau second plan. Cela ne signifiepas qu’il faille consentir unabandon capacitaire mais qu’ilfaut intégrer l’interdiction d’em-ploi des mines dans notre envi-ronnement juridique et surtoutconcevoir en priorité les actionsde contre-mobilité en réaction,le plus souvent dans un cadreoffensif.

Enfin, bien que l’appui généralait une importance inégale enfonction du niveau d’engage-ment (tactique/opératif) ou de laphase (entrée en 1er, stabilisa-

tion…), il doit en permanences’inscrire dans la perspective dela transition aide au déploie-ment-soutien au stationnement.Cela ne pourra que faciliter laprise en compte des missionsrelatives à l’infrastructure opéra-tionnelle par les spécialistes del’infrastructure en opérations (cfarticle du colonel WATTRELOS surle soutien au stationnement).

Ces nouvelles priorités en appuigénie ne doivent pas nous faireoublier nos documents doctri-naux. Le GEN 100 réaffirme quel’emploi du génie repose surdeux principes : l’optimisation etl’anticipation. Les engagementsactuels montrent que l’optimisa-tion est toujours de rigueur car,même si la situation tend às’améliorer, les places de sapeurssont très peu nombreuses lorsdes projections ce qui imposed’optimiser l’emploi de moyenscomptés.

D’autre part, le fameux tempsd’avance du sapeur n’est riend’autre que l’affirmation de lanécessité de faire preuve d’anti-cipation, d’autant plus que lanumérisation fera fondre lesdélais disponibles pour la réali-sation des travaux.

Les spécificités du génie (opti-misation et anticipation) ainsique l’adaptation aux structureset besoins de l’interarmes nousimposent tout naturellement denous engager dans l’intégra-

tion(8) de compagnies de com-bat du génie au sein de GTIA, lesmoyens les plus spécialisés res-tant au niveau du BATGEN de labrigade.

Il faut maintenant faire com-prendre à l’interarmes que legénie n’est pas l’arme des délaismais l’arme de l’anticipation, avecdes structures lui permettantd’optimiser son articulation enfonction des besoins de la force.

** *

L’amélioration de notre lisibilitévis-à-vis de l’interarmes pourras’appuyer en premier lieu sur lestravaux que nous menons dansle cadre de l’OTAN ou l’UnionEuropéenne. Certes l’ATP 52 etl’AJP 3.12 n’apportent pas toutesles réponses à nos questionsmais ils étayent notre argumenta-tion visant à permettre au géniede s’exprimer d’une seule voix,avec le « poids » qui lui revient dedroit tout en décrivant nos mis-sions de façon simple et compré-hensible pour l’interarmes.

Par ailleurs, notre capacité deréaction doit nous permettre denous adapter facilement auxnouveaux besoins de l’inter-armes en appui génie en faisanteffort sur l’appui à la mobilité etla sauvegarde-protection, réali-sés par des unités élémentairesintégrées dans les GTIA, éven-tuellement renforcés par deséléments d’appui adaptés auniveau des brigades.

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6) Lots de combat en zone urbaine, mobilité verticale, armes à létalité réduite…7) Mise sur pied de détachement interarmes (DIA) de circonstance du niveau section, renforcé d’un groupe de combat

du génie.8) L’intégration comprend le pion de base de l’élément de combat que constitue la compagnie de combat du génie

(CCG), un élément de commandement permanent au PC GTAI (d’un niveau supérieur à celui du CDU) et un soutienspécifique.

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Le 11 septembre 2006, un premiersous-groupement tactique inter-armes (SGTIA) à dominante infan-terie sur roues sera accueilli auCENZUB (Centre d’Entraînementau Combat en Zone Urbaine) àSISSONNE. Ce SGTIA inaugureradeux semaines d’instruction etd’entraînement en zone urbainedans ce qui devrait être à termeun site unique entièrement dédiéà ce type de combat(2).

L’importance du chantier, lesmoyens financiers engagés pourle réaliser, reflètent la prioritéaccordée par l’armée de terre aucombat en zone urbaine. Au seindu SGTIA, une section du géniesera instruite et entraînée avec sescamarades fantassins, cavaliers etartilleurs. L’enjeu pour l’arme du

génie est grand : il s’agit dedémontrer encore une fois toutela pertinence de son engagementà tous les niveaux d’une force,incluant en l’occurrence le plusbas niveau tactique. Le combat enzone urbaine risque fort de struc-turer en partie l’organisation etl’emploi des forces terrestres dansles années à venir et de s’affirmercomme un nouveau paradigme. Ilapparaît en effet comme une desformes d’engagement les pluscontraignantes, les plus probables,et il est propre à servir de supportà des réflexions sur les niveauxd’interarmisation et de comman-dement. Etre partie prenante danscet engagement, c’est l'assuranced’être au cœur des réflexions etdes évolutions que conduira l’ar-mée de terre. Les réflexions de

Chef de bataillon

Jean-Philippe

CRACH

Le chef de bataillon Jean-PhilippeCRACH est officier rédacteur ausein du bureau doctrine de ladirection des études et prospec-tives de l’ESAG depuis septembre2004. Il est plus particulièrementen charge des études AZUR(« action en zone urbaine »).

Après avoir été chef de sectionau 10e régiment du génie à Spirede 1992 à 1994, il a commandéune compagnie de combat au 6e régiment du génie à Angers.

Il a également servi comme chefde section élèves à l’ENSOA deSaint-Maixent, et officier adjointau 3e bataillon de l’Ecole SpécialeMilitaire de Saint-Cyr.

Le CBA CRACH est saint-cyrien,de la promotion Général DELES-TRAINT (1988-1991), et a suivil’enseignement du CSEM et duCollège Interarmées de Défense.

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LE COMBAT EN ZONE URBAINE :NOUVEAU PARADIGME ET

OPPORTUNITÉ A SAISIR

In September 2006, the French urban operations training center

(CENZUB) will welcome a first combined arms company.

We could think that urban environment demands a specific type of

operation. In fact, urban environment should be considered only as a

type of terrain. But, this specific demanding terrain reveals all the

need of a present time army. At the tactical level, operations in an

urban environment will normally require the deployment of integra-

ted all arms teams. Close support engineers may need to be repre-

sented as low as platoon or section level. And even if it is normal to

be careful not to divide too much engineer resources, the best use of

combat engineer assets is often gained by using small teams to sup-

port fighting.

Anticipation is still the key word to offer the right support in urban

operations. In a 3 Block War(1), rival works will be asked to engineers.

Triple trading must be the rule and mixed recce teams including com-

bat, infrastructure, NBC and geographic skills must be trained toge-

ther in peace time.

Most of all, engineer should bring a different point of view about

cities and the way they are organised. They should be interested in

networks, and the hidden plan of towns in order to enlight differently

the tactical preparation of the operation.

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1) Selon l’expression du général USMC KRULAK, la « three block war » estcaractérisée par la simultanéité et la co-localisation d’actions de combat,d’interposition et d’assistance humanitaire, menées avec les mêmestroupes.

2) En septembre 2006, la zone A (première tranche) du CENZUB devrait êtrelivrée ; il s’agit du centre ville, d’une zone moderne (19 bâtiments), et d’unezone commerciale. Cette zone sera complétée par la suite par l’apport destranches de travaux successives.

l’arme du génie doivent portersur les capacités et l’emploi lesplus pertinents qu’elle doit déve-lopper et proposer afin de conti-nuer à appuyer efficacement lesunités interarmes.

Acceptant d’être intégré aux pluspetits échelons, le génie doit parti-culièrement s’attacher à répondreaux enjeux de la réactivité et de lavitesse, mais le sapeur doit sur-tout apporter une plus-value à lamanœuvre en proposant uneautre vision de la ville.

UN COMBAT DE LIEUTENANTS

ET DE CAPITAINES

Tout d’abord, il s’agit de com-battre toute tentation d’éloignerle génie de la zone des contacts etde l’intégrer aux plus petits éche-lons tout en tirant des conclu-sions de ce fait pour ses équipe-ments et son emploi.

Aujourd’hui, la tentation estgrande d'éloigner le génie de lazone des contacts. Les effectifssont comptés, et le volume desapeurs au sein des forces pro-jetées est restreint(3). En paral-lèle, l’importance de la mobilitéet de la réactivité au niveauopératif impose de disposer demoyens « en mesure de » etdonc d’hypothéquer les forcesdu génie en les conservant auxordres. L’arrivée du LECLERC etde sa vitesse rendent délicatl’appui au plus près des unitésblindées qui en sont équipés(4),et la volonté d’exploiter aumaximum le potentiel du sys-tème d’armes LECLERC pousseà ne pas l’encombrer de moyensd’appui qui le ralentiraient. Lesforces terrestres américainespensent à limiter la présence dugénie au niveau tactique et à

faire effort sur les niveaux opé-ratifs et stratégiques(5), notam-ment en concentrant les moyenssur de véritables « zones d’effortgénie »(6). La vocation indénia-blement interarmées du géniepeut alors être confondue avecun emploi l’excluant du niveautactique. Or, le combat en zoneurbaine est par nature un com-bat des petits échelons. Il est leroyaume du SGTIA(7). Durantl'intervention sur FALOUDJA,le brigadier américain comman-dait même directement à depuissants SGTIA, « sautant »ainsi le niveau bataillon. Lanécessité de doter de capacitésinterarmes des éléments de plusfaibles effectifs et de leur offrirainsi d’une autonomie bienve-nue en zone cloisonnée estmême ressentie. Ceci aboutit àla création de structures ad hocdédiées à une mission particu-lière : les DIA(8). Ils peuvent parexemple regrouper une sectiond’infanterie, une patrouille deblindés(9) , un EO(1 0) , et ungroupe génie renforcé d’un ouplusieurs engins. De plus, en

termes de combat en zoneurbaine, l’évolution s’inscrit trèsclairement dans une dynamique« du bas vers le haut ». Les innova-tions des commandants d’unité,chefs de section, voire des chefsde groupe, font évoluer l’em-ploi des unités(11) de façon assezrapide. Le génie doit donc s’in-

tégrer au sein des petits

échelons interarmes.

La réponse à ce besoin est ladécision de détacher les groupes

du génie au niveau des DIA.

Jusqu’à présent, le niveau mini-mum de détachement était lasection. Certes, il était déjà envi-sagé de scinder ce niveau afind’appuyer au mieux les unitésde mêlée(12). Cependant l’officia-lisation de cette décision étaitattendue. Quelles capacités atten-dre de ces groupes détachés ? Lechef du DIA ne doit pas attendredu chef de groupe génie despropositions en termes d’effetstactiques. Il ne possède pas laformation pour les exprimer. Enrevanche, il proposera une pa-lette de solutions techniques

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3) Plus de génie combat au KOSOVO jusqu’en mai 2005, une section de génie par GTIA en Côte d’Ivoire.4) Ce problème dépasse largement le cadre du dialogue cavalier-sapeur et se pose également aux autres armes quand

elles sont associées aux unités Leclerc.5) Appui au mouvement, soutien au stationnement des bases logistiques, aménagement des APOD et SPOD.6) Grands regroupements de D9 par exemple.7) Sous-groupement tactique interarmes : Elément interarmes de niveau compagnie.8) Détachements interarmes : éléments interarmes de niveau section.9) Deux engins.10) Éléments d’observation d’artillerie.11) Cette capacité d’adaptation des acteurs, marque non exclusive des armées de culture occidentale, est vérifiée

actuellement par les Américains en Irak.12) GEN 214, édition 1990.

aux problèmes de ce chef(13).Une autre solution que le déta-chement de groupes génie seraitla création au sein des unitésd’infanterie de « groupe de pion-niers » fantassins, équipés enparticulier de moyens d’aide à lamobilité(14). Mais outre le poidsde ces équipements, et le fait quele nombre de fusils serait ainsidiminué d’autant, la présence desapeurs au sein du DIA, en plusdes compétences obligatoirementplus étendues qu’elle procure,permet surtout de posséder lespécialiste qui connaît les capaci-tés du niveau supérieur en ren-forcement et envisage donc unesérie plus vaste de solutions.

Jusqu’où aller ? Faut-il détacherdes équipes ? Des trinômes ? Laquestion est : à quel moment lesapeur de combat(15) cesse-t-ild’être un sapeur ? Il ne faut pasle considérer comme un « cou-teau suisse », mais bien commeun élément spécialisé permet-tant l’appui à la mobilité de lasection ou du groupe d’infante-rie par exemple. Pour accomplircette tâche, un effectif minimumest nécessaire. Il semble que ceteffectif soit actuellement celuidu groupe(16).

Ces éléments génie détachésapportent des capacités qui sedoivent d’être complémentairesde celles des fantassins et descavaliers. En se plaçant délibéré-

ment dans une approche inter-

armes du combat(17), un certainnombre de ces capacités ont puêtre listées. Certaines sont déjàdétenues et seront amélioréesgrâce à de nouveaux matériels,

d’autres sont à développer. L’EBGou le MPG permettent déjà unappui à la mobilité en ouvrantdes cheminements à travers desbarricades par exemple. Les lotsde contrôle en milieu urbain,livrés dans les régiments à partirde la fin de l’année, apporterontune vraie plus-value au combatdébarqué. Des efforts restent àfaire en terme de protection sousblindage et de transmissionsdébarquées. Les futurs EGRAP etEGAM(18) devront être blindés. LePRI doit pouvoir être distribuéd’une façon ou d’une autre auxsapeurs en attendant les pro-grammes AUFELI(19) qui permet-tront l’intégration avec le FELIN.

Le génie doit s’adapter afin d’ap-porter au contact et aux plus petitséchelons l’appui nécessaire à cetype de combat. Il doit en particu-lier répondre à une attenteancienne mais particulièrementforte actuellement : la réactivité.

VITESSE ET ANTICIPATION

Les délais demeurent, pour denombreux officiers de l’inter-armes, l’unique caractéristiquede l'arme du génie. Cette notion

de délais, mal comprise, porte

préjudice à notre emploi, notam-ment à une époque où la vitesse,la prise d’initiative et le principede foudroyance sont présentéscomme l’alpha et l’oméga ducombat. Où il faudrait traduireanticipation pour permettre lasouplesse et l’appui à la prised’initiative, il est compris pesan-teur et manque de réactivité. Lemilieu urbain ne fait pas exception.Et pourtant, l’histoire montre bienque la progression en zone urbainese fait à un rythme plus faiblequ’ailleurs. Cependant, les évé-nements récents ont accréditél’idée d'opérations menées àgrande vitesse en ville. Lesurban forray américains serventde modèles(20). C’est oublier que

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13) Pour ouvrir une porte, il pourra par exemple proposer des moyens mécaniques ou explosifs gradués en fonction del’effet recherché et des contraintes de l’opération.

14) Lots d’investigation, béliers, masses, pinces…15) Il n’est pas question ici du cas des spécialistes qui amènent leur compétence particulière (EOD, enginistes…).16) 0/1/7. ce qui n’exclut pas de scinder ce groupe en deux trinômes géographiquement séparés (de part et d’autre de

la rue par exemple), mais toujours sous les ordres du chef de groupe.17) L’INF 213 traitant du combat de l’infanterie en zone urbaine (décembre 2003) définit 3 scenarii d’engagement : A/

sécurisation ; B/ contrôle ; C/ choc. Cette analyse découle en partie du concept de three block war. Le génie peutparfaitement décliner ses capacités au sein de ces trois scenarii, bien que ces derniers ne soient pas encore validéspar le CDEF.

18) Engin Génie d’Aménagement et Engin Génie Rapide de Protection qui prendront le relais partiellement des MPG.19) AUtre que FELIn.20) Il s’agit de raids blindés menés à partir de périphéries contrôlées vers des objectifs précis situés au cœur des villes.

Cette tactique utilisée lors de la prise de BAGDAD a été inspirée par les succès britanniques dans le sud au début del’engagement.

ces opérations ne sont que laconclusion de tout un travail enamont de contrôle et d’appui àla mobilité afin de permette ledéplacement d’un dispositif opé-rationnel cohérent en mesure des’engager. Pour permettre auxéchelons de tête d’atteindre lecœur de BAGDAD, l’Army a uti-lisé en appui direct la totalité deses moyens de franchissementde brèche.

Cependant, et bien qu’il existe peud’exemple où l’action du génie aitréellement ralenti le rythme d’uneopération, il s’agit de répondre ausouci de vitesse de mise en œuvreet de réactivité de l'interarmes.Les capacités à développer sontl’ouverture de portes ou d’itiné-raires à pied à travers les murs àdistance et sans délais de miseoeuvre d’explosifs, le déminage àpartir de véhicules, l’ouverture debrèche ou d’itinéraire à distance.L’arrivée en 2006 du SDPMAC(21)puis du SDPMAP(22) permettrad’acquérir certaines de ces capaci-tés. Des études concernant denouvelles munitions sont égale-ment en cours en complémentdes charges formées déjà exis-tantes. L’accès rapide aux étagessupérieurs d’un bâtiment peutêtre accompli en utilisant un EBGou un MPG, mais devrait être sur-tout une des capacités du futurEGACOD(23). Un moyen de réac-tion dans le cadre du contrôle defoule afin d’interdire rapidementune direction est également enrecherche.

Enfin, si l’anticipation est bienau cœur du métier de sapeur, iln’est pas possible de faire abs-traction des populations qui setrouveront en zone urbaine.Elles seront souvent le véritablecentre de gravité de l’opération,et la prise en compte de leursbesoins permettra en particulierd’empêcher le développementd’un ressentiment à l’encontre dela force qui ferait le lit d’actions

terroristes ou de malveillancemettant celle-ci en danger.Rétablir au plus tôt l’électricité,l’eau courante, les routes, aucours de l’« heure dorée(24) », cetétat de grâce de quelques joursoù tout est encore possible, estune responsabil ité que lessapeurs peuvent endosser enrelation avec les ACM(25). Maispour cela, il s’agit de créer etd’entraîner des DLRG multi-

expertise AGESTER aptes àeffectuer des reconnaissancesdans les domaines de l’infra-structure, des risques technolo-giques, des relevés cartogra-phiques en plus des domainestraditionnels du génie combat(dépollution, appui à la mobi-lité…). La mise en place de ces éléments reste une volonté affirmée.

En anticipant sur les besoins de laforce et des populations locales,et en développant équipements etemploi des unités tournées vers laréactivité et la rapidité de mise enœuvre, le génie répond aux carac-téristiques de la zone urbaine etaux demandes de l’interarmes.Mais un milieu si particulier, si richepour le sapeur doit le conduire àrechercher une nouvelle approchedu terrain.

UNE AUTRE VISION DE LA CITE

Au-delà d’une compétence cibléesur le milieu urbain, le sapeurdoit à présent amener une nou-velle vision de la ville, celle desréseaux, afin que celle-ci puisseêtre intégrée au raisonnementtactique.

Tout d’abord, le sapeur est celuiqui doit voir ce que tous voient,mais avec les yeux de l’experttechnique. En zone urbaine, ildevra se prononcer rapidementsur la viabilité d’un bâtiment,sur ses possibilités de durcisse-ment, voire conseiller sur sonutilisation. Quel type de bâti-ment est le plus apte à recevoirun PC, un stock logistique, unezone vie de bataillon. En pre-mière approche, l’étude destructure types et quelquesrègles de durcissement peuventsuffire, mais là encore, l’utilisa-tion de DLRG multi expertiseprend tout son sens et la polyva-lence sinon des hommes, dumoins de l’arme, permet cettecompétence. La présence dès letemps de paix de spécialistes eninfrastructure au sein des BOIdes régiments du génie serait unpas important vers l’acquisitionde cette compétence.

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21) Système de déminage pyrotechnique de mines antichar (monté sur EBG).22) Système de déminage pyrotechnique de mines antipersonnel.23) Engin du Génie d’appui au combat débarqué.24) Cahier de la DREX « La guerre après la guerre », avril 2005.25) Actions Civilo-militaires.

Mais surtout, une ville est établiesur un plan invisible : celui des

réseaux. Il recoupe partiellementou bien ne recoupe pas du tout leplan visible, celui des immeubles,des rues et des ponts. Le réseau amême souvent précédé l’installa-tion des hommes(26) et en est lacause. Densifiés par des réseaux,certains quartiers sont rendusattractifs et se peuplent plus faci-lement. Dès lors, le contrôle dequelques réseaux, leur interdictionou au contraire leur rétablissementdevient un enjeu primordial.Les Français ont pu l’observer àBEYROUTH comme à SARAJEVO.Il est possible d’en empruntercertains, comme les réseauxd’évacuation d’eau ou les égoutsque les PAT(27) seront plus parti-culièrement chargés d’explorer.D’autres sont inaccessibles. Pourles contrôler, une capacité dereconnaissance non humaine,robotique, sera nécessaire pourle génie(28). De manière généraleil convient de former les sapeurs

à la lecture des plans de réseauxélectriques, hydrauliques ouautres, et à l’identification som-maire des équipements indiquantleur présence en surface.

Cette approche et ces compé-tences peuvent être utiliséesafin de conseiller au plus tôt lecommandement et d’être partieprenante au cours de la MEDOprécédant une action. L’étudeterrain chère au sapeur n’estplus un simple approfondisse-ment d’une carte que tous ontsous les yeux, mais une visionnouvelle, permettant d'imaginerde nouveaux centres plus sub-tils à contrôler, un dispositiflacunaire où l’économie desmoyens peut être appliquée,une approche indirecte complé-mentaire d’actions plus clas-siques.

Le LCL MARTIN, du STBFT, écri-vait dans le Sapeur n° 3 de juin2003 : « Paris commence dans

l’Aube au lac du Der Chantecoqavec un de ses réservoirs d’eau ».La compréhension d’une ville,de ses montagnes que sont lesimmeubles, des ses vallées,larges avenues, ou de ses sou-terrains et ses réseaux, leurexploration ou leur contrôle,seront de la responsabilité dusapeur. Il pourra ainsi devenirun acteur majeur du raisonne-ment tactique et une force deproposition dépassant la seulecapacité de réaction à un inci-dent. L’anticipation retrouveratout son sens et ne sera plusconfondue avec la perte detemps.

Cette approche aura certainementdes répercussions sur le déroule-ment d’une MEDO. En cela aussi,le combat en zone urbaine peutpermettre une évolution qui s’ap-pliquerait plus largement à toutesles formes d’engagement.

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26) L’urbanisme des réseaux, Colin ROWE.27) Plongeurs de l’armée de terre.28) Des équipements adaptés tels que le DRAC (Drône de Renseignement Au Contact) ou des mini-robots seront indis-

pensables pour collecter des informations en zone inaccessible par moyen humain, et pourraient équiper prioritai-rement les DLRG.

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Le génie en opérationsLe génie en opérations

Place et rôle du génie en opérations ................................................................................................................................ COL SZWED ............................................................ 37

Le système de planification et de génération de forces .................................................................................... COL GLIN .................................................................. 41

Infrastructure opérationnelle de l’Armée de l’Air.................................................................................................... COL BILBAULT ...................................................... 49

(article écrit en collaboration avec le LCL RUVIRA et le CBA CULIOLI)

Le service du génie en opérations extérieures : le soutien au stationnement .............................. COL WATTRELOS ................................................ 53

Le soutien énergie en opérations dans le cadre du soutien au stationnement des forces .. COL KEROUAULT ................................................ 57

Le 13 au Kosovo .............................................................................................................................................................................. COL RAVIER ............................................................ 61

Renfort national : un savoir être ............................................................................................................................................ LCL(TA) GUION de MÉRITENS ...................... 63

Le service du génie au sein d’un état-major OTAN :

le project officer au sein de la KFOR à Pristina ........................................................................................................ CEN PINCZON DU SEL .......................................... 67

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La volonté de la France de parti-ciper à la prévention et à la maî-trise des crises, qui mettent enjeu ses intérêts ou la paix dansle monde, donne à l’action mili-taire un aspect renouvelé.

Le rôle des forces armées visedésormais non seulement à pou-voir s’engager d’emblée dans unconflit, mais surtout à limiterl’expansion et les manifesta-tions diverses d’une crise.

Dans un tel contexte politico-militaire et à une époque où laréforme de l’Etat exige mêmed’intégrer le contrôle de gestionpour valider l’engagement deses moyens militaires, il paraîtlégitime et opportun de cerner lemeilleur emploi possible (doncles structures et équipementsassociés) de chaque composantedes armées à travers le cœur denotre métier que constituent lesopérations tant extérieures quesur le territoire national.

La contribution des armées s’insèreen effet dans un ensemble d’actionspolitiques, diplomatiques, écono-miques et médiatiques qui élargis-

sent leur champ d’action tradition-nel. Leur engagement se déroulepresque toujours dans un cadreinterarmées et multinational, géné-ralement sous l’égide de l’ONU oud’organisations de sécurité régio-nales (OTAN, UE, …).

Il est donc plus que jamais denotre devoir collectif d’optimiser- à données budgétaires fixées -les choix capacitaires de notrearme d’appartenance, à un momentoù une polémique tend à s’ins-taurer par médias interposés surle pourcentage de nos forcesarmées engagées en opérationspar rapport au format global del’outil militaire (1).

La gestion des crises, à laquelleparticipent les unités du génie,repose sur des opérations dedeux types : celles que la Défensemène conjointement avec d’autresministères et qui ont pour objetla prévention des conflits, lesactions humanitaires et les opéra-tions de maintien de la paix, enfincelles qui restent du ressort exclu-sif des armées, les opérations derétablissement de la paix.

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Colonel

Henri

SZWED

Admis en 1976 à l’école spécialemilitaire de Saint-Cyr, il choisitl’arme du génie à sa sortie eteffectue son stage d’applicationà Angers de 1978 à 1979.

Sa carrière d’officier se partagealors entre des affectations enrégiment, en école ou en orga-nisme interarmées.

Il sert aussi à plusieurs reprisesau 17e RGP, comme chef de sec-tion, puis commandant d’unitéet au 2e RG comme chef du BOI.Il commande le 17e RGP de 1998à 2000.

Après une scolarité à l’écolenationale supérieure des tech-niques avancées de Paris, ilintègre la 106e promotion del’école supérieure de guerre,puis la 1re promotion du CID.

Il est auditeur de la 52e sessiondu CHEM et de la 55e session del’IHEDN.

Depuis 2003, il est l’adjoint terreau CPCO à l’EMA.

Le colonel SZWED a participé àde nombreux OPEX (Liban,Tchad, Bosnie) et plus récem-ment au Kosovo (1999-2000)comme chef du bataillon dugénie de la BMN.

PLACE ET RÔLE DU GÉNIE EN OPÉRATIONS

The French wish to participate in crisis prevention and control,

influencing its interests or peace in the world, energizes the military

action.

The armed forces function is not only to be able to engage units in a

conflict immediately, but especially to limit the expansion and all

consequences of a crisis. In such a international context, it is right

and convenient to identify the best use of each component of the

armed forces (particularly about organisation and equipment), in

order to achieve our largest missions that is to say overseas and

home operations.

Engineer units conduct two kinds of operations, when they are invol-

ved in crisis management process : those at interagency level whose

aim is to prevent conflicts, humanitarian actions and peace keeping

operations, and those managed purely by the minister of Defence,

namely peace restoration operations

(1) A ce titre, la Brigade des sapeurs pompiers de Paris, qui est toujours enopérations, constitue une exception.

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1) LA PRÉVENTION DES

CONFLITS

Parmi les actions de préventiondes conflits, il faut noter l’impor-tance de la coopération militairequi sous sa forme la plus répan-due, se traduit par une assis-tance militaire de la Franceauprès de pays signataires d’ac-cords de défense.

A ce titre, le génie pourrait ren-forcer sa présence dans la phasede stabilisation de pays en crise,en créant par exemple des déta-chements d’instruction opéra-tionnelle en déminage qui, nonseulement marqueraient la posi-tion de la France ayant ratifié laConvention d’Ottawa au titre del’élimination des mines antiper-sonnel, mais aussi optimise-raient l’emploi de nos person-nels expérimentés sur le planMINEX ; d’ailleurs, ces sapeursde combat se sentent souventfrustrés dans leur domaine d’ex-pertise, puisque les actions dedépollution de zone ne peuventêtre conduites par les unitésfrançaises en opération quedans les secteurs utilisés par laforce d’intervention .

2) LES ACTIONS

HUMANITAIRES

Les actions humanitaires sontgénéralement conduites par desorganisations non gouvernemen-tales ; pour renforcer leur effica-cité, il peut être fait appel auxarmées qui leur apportent lesmoyens complémentaires d’unelogistique puissante et des struc-tures de commandement efficacesen garantissant la sécurité desopérations.

En effet, les armées ont des apti-tudes qui leur permettent des’adapter à la brutalité des situa-tions et à l’ampleur des catas-trophes de toutes natures, d’ac-céder aussi et de durer dans leszones particulièrement difficiles.

Dans ce domaine, le génie détientles capacités nécessaires pourintervenir au titre de l’urgence,afin de porter assistance auxpopulations éprouvées en atten-dant la réorganisation des ser-vices publics du pays dévasté oula prise en compte de ces mis-sions par les OI / ONG : évacua-tion de réfugiés, sauvetage devictimes, dégagement d’itiné-raires, réfection de pistes d’accès,construction de ponts, créationde zones de poser d’aéronefs,réhabilitation d’infrastructures,épuration d’eau, rétablissementdes réseaux élec-triques, dépollu-tion de sites, … sont autant d’ac-tions clefs dévolues aux sapeursdans de telles circonstances.

Elles sont l’apanage des unitésd’intervention de la sécuritécivile, mais font aussi appel auxcapacités des compagnies detravaux, des sections d’organi-sation du terrain et de pontage,des unités d’aide au déploie-ment, sans oublier les capacitésdu service constructeur enmesure d’assurer le relais avecles entreprises civiles prêtes àinvestir des moyens dans lazone concernée.

Cependant, les coûts importantsde la projection et de la mise enœuvre de telles capacités mili-taires dans le cadre de l’ur-gence, la nécessité de ne pass’inscrire dans la durée afin dene pas faire ingérence dans lesaffaires intérieures de l’Etathôte, les moyens conséquents

envoyés progressivement parles autres « acteurs humani-taires », sont autant de raisonsjustifiant le déploiement limitéde sapeurs dans de telles cir-constances (cf. opération Béryxen janvier 2005, en Asie du sud).

Sur le territoire national, lesforces armées apportent aussileur concours aux pouvoirspublics, pour appuyer leursactions dans le cadre de l’ur-gence à l’occasion des catas-trophes naturelles ou technolo-giques.

Nous avons tous en mémoire lalutte contre les feux de forêtdans le sud de la France (parti-culièrement oppressante à l’été2003), les inondations ou tem-pêtes (décembre 1999) cycliquesdans notre pays, les maréesnoires en Bretagne, …

Complémentaires des actions deprévention conduites par nosarmées au titre de la posturepermanente de sûreté (cf. dispo-sitif Vigipirate), ces opérationsnationales valorisent l’impact del’outil de défense vis-à-vis dela population française ; trèsmédiatisées, elles suscitent unintérêt considérable au niveaupolitique et nécessitent de plusen plus une profonde concerta-tion interministérielle pour assu-rer leur gestion.

L’emploi du génie s’y intègresans difficulté grâce à ses com-pétences particulières représen-tées notamment au sein desUIISC ou de ses compagniesd’appui.

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3) LES OPÉRATIONS DE

MAINTIEN DE LA PAIX

Ces opérations visent à limitertoute escalade, à interdire ou aumoins circonscrire tout affronte-ment direct, à faire baisser lestensions et à permettre unereprise du dialogue.

Elles reposent sur le respect de lasouveraineté des Etats, la concer-tation et la négociation entre lesparties, l’emploi minimum de laforce. Elles ne visent pas à impo-ser une solution, mais seulementà créer les conditions nécessairesà son élaboration et à sa mise enœuvre.

Les modes d’actions les plus fré-quents sont l’aide au processuspolitique en faveur de la paix,l’application et le contrôle d’uncesser le feu, l’interposition.

Ces opérations, qui comprennentune multiplicité de tâches (infor-mation, rapatriement des ressor-tissants, élection sous contrôleinternational, encadrement de lapolice locale, surveillance du res-pect des droits de l’homme, …),impliquent une coopération etune coordination étroites entreles civils et les militaires.

Le génie y est concerné notam-ment par la mise en œuvre deprocessus DDR (désarmementdes factions, démobilisation,réinsertion des combattants), quiexige des capacités de sortie decrise et de relance de la vie éco-nomique et sociale du pays hôte.

Le Département des opérationsde maintien de la paix (orga-nisme de l’ONU) statuant sur lacontribution de chaque Etat vou-lant participer à la force d’inter-vention, les compétences génieles plus prisées à travers le pro-cessus multinational de généra-tion de force, sont celles qui onttrait à l’aide au déploiementet à l’organisation du terrain,compte tenu de leurs intérêts

pour favoriser la relance des services publics locaux et la« reconversion » potentielle desex-belligérants.

C’est dans une telle perspectiveque la seule participation fran-çaise retenue début 2004 pour laforce de l’ONU en Côte d’Ivoire,se situa à hauteur d’une compa-gnie de travaux du génie .

De même, compte tenu desbesoins permanents de moyensdu génie en phase de stabilisa-tion au Kosovo, il a été décidéd’en intégrer une compagnieparmi les capacités de la TaskForce devant succéder (avec deseffectifs plus réduits) d’ici fin2005 à la Brigade multinationalenord-est.

Enfin, pour faciliter la sortie decrise et si les infrastructures dupays d’accueil le permettent, leservice constructeur du génie està même de solliciter massive-ment les entreprises régionales,ce qui a pour double avantage delimiter l’emploi des moyens mili-taires tout en favorisant le redé-marrage de l’économie locale,gage d’une pérennisation de l’ac-tion initiée.

4) LES OPÉRATIONS DE

RÉTABLISSEMENT

DE LA PAIX

Elles s’inscrivent généralementdans le cadre du chapitre VII dela charte de l’ONU et consistentà imposer, par la force, une solution aux protagonistes d’unecrise.

Elles permettent donc l’emploides armes, mais chaque fois quepossible avec modération. Leursbuts peuvent être la protectiond’un pays victime ou menacéd’une agression, la défense d’in-térêts nationaux ou communs àplusieurs pays, le maintien ou lerétablissement de la souverai-neté nationale d’un pays aveclequel nous sommes liés par desaccords de défense (cf. la forcefrançaise Licorne en RCI, qui agiten qualité de « force de réactionrapide » au profit des troupes del’ONUCI et au sein de laquelleest intégrée une compagnie dugénie à dominante combat).

Cependant, même si les événe-ments de mars 2004 au Kosovoet ceux de novembre en RCI ontdémontré que la réversibilitédes situations était un traitmajeur des crises dans lesquellesest engagée l’armée de terre,il faut noter que la probabilitéd’un combat interarmées dehaute intensité et s’inscrivantdans la durée est faible, lesactions de coercition se limitantsouvent pour les sapeurs à uneutilisation de moyens d’appui àla mobilité en phase « d’entrée »sur le théâtre d’opération.

Dans ce cadre d’emploi etcompte-tenu des coûts de pos-session des matériels du génieréalisés généralement en petitesérie, le maintien à niveau duspectre capacitaire complet dessapeurs (appui à la mobilité,protection, aide au déploie-ment,…) peut sembler illusoires’il n’est pas en partie externa-lisé ou multinationalisé.

Ce constat explique le retardpris dans le remplacement decertains matériels : PAA devenuobsolète depuis des années,EBG qui n’est pas en mesure desuivre le rythme des unités blin-dées équipées de chars Leclerc,aucun lance projectiles incen-diaires pour fournir l’allongenécessaire au sapeur de combaten offensive à la place de nosvieux lance flammes qui vien-nent d’être reversés …

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Conséquences pour le génie :

Dans un tel contexte opérationnel,quelques pistes de réflexion appa-raissent :

• suite au choix d’une option stra-tégique par le Chef d’état-majordes armées lors de chaque crisepour laquelle la France décided’intervenir, le Centre de planifi-cation et de conduite des opéra-tions mandate les armées afinqu’elles proposent des capaci-tés permettant d’atteindre l’ef-fet final recherché sur le planmilitaire. Quelle concertationmener alors dans l’armée deterre, entre les instancesconcernées (EMAT, CFAT,Brigade du génie, ESAG, DCG,COMFORMISC, CDEF, …), afind’optimiser l’emploi du génieen opérations ?

• il faut aussi réfléchir à l’évolu-tion souhaitable des struc-tures capacitaires du génie etdes programmes à multinatio-naliser au niveau européen,

compte tenu de l’engagementactuel et potentiel de nosforces, plus sollicitées dans lecadre d’opérations de main-tien de la paix ou humani-taires que dans des actions decoercition. Afin d’anticiper surtoute nouvelle restructurationorganique, il s’agit non seule-ment de veiller à la préserva-tion des effectifs de sapeurs,mais participer plus auxfonctions opérationnellesémergentes (actions civilo-militaires, capacités NRBC,info ops, …) dans la gestiondes crises et rééquilibrer sousenveloppe le poids relatif descomposantes du génie. A cetégard, ne serait-il pas judi-cieux de marquer la prioritésur les unités d’appui, d’aideau déploiement et de sécuritéplutôt que sur les compagniesde combat … qui comparati-vement interviennent demoins en moins dans leursmétiers de base ?

• enfin, demain plus encorequ’aujourd’hui, le génie seraindispensable à la mise surpied de modules projetables,notamment dans le cadre demissions d’aide aux popula-tions. En outre, le dévelop-pement actuel du nouveauconcept de l’OTAN relatif auxdifférentes formes « d’assis-tance de sécurité », y comprispour la période post conflit,et ouvrant sur des tâches de« stabilisation et de reconstruc-tion », plaide pour un génieperformant, prêt en perma-nence à intervenir dans detelles missions. De même,l’idée de créer une Force d’ac-tion rapide humanitaire euro-péenne, émise par le Présidentde la République en débutd’année, constitue une autreopportunité pour utiliser àplein les savoir-faire du géniearme, service et sécurité.

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Préalables à tout déploiement deforces en opérations, qu’il soit exté-rieur au territoire national ou surcelui-ci, les processus de planifi-

cation opérationnelle (qu’elle soitd’anticipation ou de mise en œuvre)et de génération de force consti-tuent deux étapes clés. Ces proces-sus sont mis en œuvre, pour lesforces terrestres, par le CFAT et leCFLT, sous la direction du CCOAT .Dans ce cadre l’implication d’expertsAGESTER est à même de garantir lapertinence de l’analyse du besoinet donc la définition de modulesd’appui adaptés à la force projetée.

Compte tenu des compétences duCPCO vis-à-vis des théâtres d’opéra-tions, le rôle du conseiller génie duCOMFORCE est aujourd’hui primor-dial pour participer à l’adaptation del’appui AGESTER à l’évolution de lasituation sur un théâtre.

UN SCHÉMA APPLICABLE À

TOUTE PROJECTION…

L'engagement opérationnel s’ar-ticule autour de trois grandesétapes mais dans le cadre de cetarticle, nous ne décrirons queles deux premières :

LE SYSTÈME DE PLANIFICATIONET DE GÉNÉRATION DE FORCES

Operational planning and force generation are the two critical phases

leading to the commitment of “ready to use” and accurate effect

based tailored land forces aboard or because of Homeland defence

matters .

The French Land Command (CFAT) and Combat Service Support

Command (CFLT) are key players involved during the achievement of

those. Officers of these two main operational commands participate

in the so call combined operational planning group (GPPO), an ad hoc

staffing structure homed by the land command HQ in LILLE. As soon

as the joint planning staff issues its joint planning guidance, rewrit-

ten at the ARMY level, GPPO staff officers starts the operational plan-

ning process implementing the NATO guidelines for operational

planning (GOP) as a tool to analyse operational situation and elabo-

rate proposals to the Army chief of staff.

CFAT engineer specialists are part of the planning process and

because of their knowledge of land unit training rhythm and readi-

ness statuses, there are able to submit realistic solutions to meet

engineer combat support needs. Maintaining close links with their

land force counterparts, they are well aware of the status of AGES-

TER assets and personnel. The accuracy of their proposals relies on

this tight relationship.

The current task sharing organisation is efficient but time consuming

especially as far as contingency planning is concerned. Planners need

time to involve subordinate unit staffers throughout the whole plan-

ning process. Time could be saved, issuing joint guidance while brie-

fing GPPO key leaders.

If logistics and strength constraints lead the land command to over-

rule AGESTER support proposals and therefore to accept the risk of

initial AGESTER support shortfalls, CFAT engineer staffers will try to

renew and refresh the planning process. But nevertheless, the joint

command will be keen to accept GPPO renewed proposals only if

they are baked by expeditionary force commander. In this matter,

force commander AGESTER adviser has a key role to play.

“Train as you fight” is a well known principle. But as far as engineer

support is concerned, “fight as you train” could be a more effective

motto to explain to supported unit commanders.

Colonel

Gilles

GLIN

Chef du bureau appuis Division PLANSCommandement de la forced’action terrestre

Saint cyrien de la promotionGénéral ROLLET (1978-1980), lecolonel GLIN a servi au sein destrois composantes du Génie. Eneffet, il a servi comme chef desection d’une CGDI au 71e RG,comme chef du bureau maîtrisedes coûts au STBFT, et commecommandant d’unité et chef decorps à la BSPP.

Il est ingénieur civil des mines eta suivi la scolarité du CSEM(108 e promotion) et du CID(3 e promotion). Après son tempsde commandement de chef decorps, il a obtenu un mastère destratégie à l’issue de sa scolaritéà l’US ARMY WAR COLLEGE deCarlisle aux USA.

En 1996-1997, il participa auxtravaux de planification des opé-rations dans les BALKANS ausein de la cellule de planifica-tion stratégique du CombinedJoint Planning Staff du SHAPE.

Il est affecté depuis septembre2002 au CFAT où il occupe lesfonctions de chef du bureauAPPUIS de la division PLANS.

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• la planification opérationnelle,

• la constitution d'une force opé-rationnelle terrestre (FOT),

• l'acheminement et le déploie-ment sur le théâtre,

à l’issue desquelles, les forcessont mises à disposition duCOMANFOR (TOA).

De façon à prendre en comptel'ensemble du processus, lescommandements de la chaînedes forces (CFAT et CFLT) génè-rent deux organismes tempo-raires particuliers qui, pour desraisons de cohérence opération-nelle, sont placés sous la res-ponsabilité du COMFAT :

• le groupe pluridisciplinaire

de planification opérationnelle

(GPPO) qui a un triple rôle deplanification de l'engagementdes forces terrestres, de géné-ration de la FOT et de rédactiondes documents de planificationet des ordres (SUPLAN, OPLAN,OPO…) ;

• le centre opérations de montée

en puissance(1) (COMP) dont lamission est de conduire cettephase au profit de la FOT àpartir des travaux du GPPOapprouvés par le CEMAT.

Le GPPO est une structure adhoc de conception et d’aide à ladécision du commandement quiest activée dans le cadre du pro-

cessus préparatoire à l'engage-ment. Il peut être égalementactivé dans le cadre d’une étudede planification d’anticipation(RESEVAC, plans de défense…).

Le GPPO et le COMP(2), orga-nismes temporaires, constituésde manière quasi systématiquepar des personnels du CFAT etdu CFLT, peuvent être renforcés,autant que de besoin, à partir depersonnels extérieurs. (ex : four-nis par l’EM « parent de la FOT »et les RT). A l’issue du transfertprogressif des responsabilitésaux autorités de commande-ment de la FOT, le COMP estdésactivé et le suivi du théâtreest transféré aux structures per-manentes de veille générale del’activité des forces (COFT en

particulier).

Un expert génie et un expertNRBC participent systématique-ment aux travaux du GPPO. Unexpert géographie/météo estassocié aux études. C’est à ceniveau qu’intervient la premièreanalyse AGESTER dans le cadredu déroulement de la méthoded’analyse de situation opéra-tionnelle (méthode MARS ouplus généralement au CFAT,le respect de la méthode ota-nienne, la GOP (Guidelines forOperational Planning).

Ces officiers sont issus du corpsdes officiers des armes et diplô-més d’état-major. Ils participentdés leur affectation au CFAT à unstage de formation à la conduitede la planification opération-nelle organisé par le bureau pla-nification de la division plans duCFAT. La co-localisation au CFATdes fonctions emploi (program-mation et entraînement) et plans(planification, expertise appuiset soutien) leur permet uneexcellente connaissance de lacapacité opérationnelle de la« boîte à outils AGESTER ».

Leurs contributions aux travauxdu GPPO sont ainsi réalistes carbasées sur une disponibilité réelledes moyens à engager et sur uneconnaissance des effets produitspar les modules à projeter.

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1) Parfois appelé Co d’engagement (COE).2) un mémento précise l’organisation et le fonctionnement de ces deux structures.

QUI DÉBUTE PAR UNE PHASE

DE PLANIFICATION OPÉRA-

TIONNELLE…

Le processus d'engagement estabordé selon un ordre chronolo-gique correspondant à un scéna-rio applicable à toute projection(extérieure ou intérieure) décidéepar le haut commandement natio-nal. Selon les engagements (type,localisation, délais, degrés d’ur-gence), il peut connaître des varia-tions, certaines phases pouvantêtre permutées ou omises. A titred'exemple, il est peu probable quedes forces passent en camp demise en condition opérationnelleou en ZRA avant un engagementdans le cadre de la défense sur leterritoire.

Par délégation du CEMAT, le CFATet le CFLT au sein du GroupePluridisciplinaire de PlanificationOpérationnelle (GPPO) réalisenttoutes les études de planificationnécessaires pour l'engagementdes forces terrestres. Le CCOATémet les directives du CEMAT oules orientations nécessaires pourleur poursuite et valide les propo-sitions du CFAT .

Ces études revêtent trois formes :

• participation aux travaux deplanification opérationnelle,pilotés par l’EMA CPCO,

• organisation et conduite dela planification de l'engage-ment des forces terrestres,soit dans un cadre national,soit dans un cadre multina-tional, lorsque la France estnation-cadre pour les forcesterrestres,

• participation aux travaux deplanification multinationale,lorsque la France n'est pasnation-cadre.

Le CFAT et le CFLT associent,systématiquement les futurscommandants de l a fo rce ,l’ADCON France(3) et autant quede besoin les états-majors de lachaîne des forces, aux travauxde planification.

Le GPPO élabore, si nécessaire,tous les documents préparatoiresà l'engagement des forces ter-restres: concept d’opérations, pland'emploi, plan d'opération pro-pose les priorités d’acheminementet si les délais le permettent,conduit les reconnaissances.

Le CCOAT est tenu en perma-nence informé du processus deplanification et, chaque fois quecela est nécessaire, transmet lesdirectives ou orientations duCEMAT utiles pour la poursuitedes travaux. EN VUE DE LA CONSTITUTION

D'UNE FORCE OPÉRATION-

NELLE TERRESTRE ADAPTÉE…

Dans le cadre général de la montéeen puissance, différentes étapessont nécessaires pour réaliser laconstitution d'une force. Nous nerappellerons que celle conduisant àla génération de la force.

A la différence de la réactionimmédiate constituée à partir d’undispositif de forces en alerte avecastreinte (GUEPARD), la réactionrapide s’appuie sur un processusde génération de force en puisant,selon le besoin, dans le réservoirdes forces disponibles. Cette géné-ration de force peut être anticipéepour gagner du temps ; c’est la casde la NRF ou Nato Response Force.

La force à projeter est mise surpied principalement à partir desunités de l’armée de terre, arti-culées selon des structures défi-nies par l’EMA (IM 10.000 pourla projection) et conformémentà leurs contrats opérationnels.Les modules, précisés dans l'IM10 000(4), sont en principe consti-tués à partir de la composante« mission majeure » des forma-tions, fixée par les documentsuniques d’organisation (DUO).Ces modules sont adaptésannuellement afin de répondreà des besoins capacitaires nou-veaux ou pour tenir compte duretour d’expérience lié à desopérations récentes à l’étrangercomme sur le territoire national.

En cas de projection nouvelle, ladésignation initiale des unités etdes individuels est effectuée, dansle cadre des travaux menés par leGPPO, par le COFT de la divisionemploi du CFAT en liaison avecle CFLT. S’enclenche ensuite unesuccession de phases :

La phase de montée en puissance

La montée en puissance quiconsiste en un processus normévisant à réaliser, dans des délaisdéterminés, l'adéquation desmoyens à la mission opération-nelle envisagée, comporte unenchaînement ordonné d’activi-

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3) Dès leur désignation.4) IM 10 000 : Instruction relative à la planification et à la conduite des actions en cas de crise extérieure. Cesmodules sont chargés sur la base numérisée DBM de la division plans du CFAT.

tés ayant pour but l’organisationdes différentes composantes decette force puis sa mise sur pied(processus de génération deforces mené en parallèle de laplanification opérationnelle).

Le contrôle global de ce proces-

sus est de la responsabilité de la

chaîne des forces. A cet effet leCFAT et le CFLT arment conjointe-ment un centre opérationneldédié, le COMP, auquel toutes lesparties prenantes dans le proces-sus doivent être associées.

La phase de désignation des unités

Dans le cadre des travaux duGPPO validés par les structurescompétentes et la programmationdes activités en cours, la désigna-

tion initiale des unités est effec-tuée par le bureau programmationde la division emploi du CFAT, enliaison étroite avec le CFLT et lesdirections centrales pour les unitéslogistiques, ceci afin de préserverautant que possible la continuitédu soutien en métropole.

Pour les individuels, chacun desdeux commandements, CFATet CFLT, recherche et désigne lepersonnel correspondant à sondomaine de compétence enfonct ion des postes qui lui ont

été attri-b u é sdans lesDUO et TUEdes terri-toires ett h é â t r e sc o n s i d é -rés.

Pour lesr e l è v e s

des for-m a t i o n sc o n s t i -tuées et lepersonnel

isolé à projeter sur un théâtre, leCFAT est l'unique point d'entréepour l'armée de terre. C'est lui quipilote la prospection du person-nel et qui valide les désigna-tions(5).

Dans le cadre des pré-achemine-ments, le COMP suit les mouve-ments des formations consti-tuées. Il est responsable de lamise en route du personnel isoléen liaison avec le BTMAS, leCOTIA et le DTP.

La phase d’organisation

L’organisation a pour but de réa-liser les matériels et ressourcespour chacune des composantesde la force ou des modules opé-rationnels mis en alerte, selonles besoins exprimés. Elle relèveen priorité de la responsabilitédes régions Terre et implique, sinécessaire, la participation descommandements fonctionnels.

La phase de mise sur pied

La mise sur pied est l’ensembledes mesures permettant d’adap-ter les moyens (systèmes decommandement, forces, soutien)au strict besoin d’une projection(nouvel engagement, OPEX, MCD,

défense sur le territoire, …) etde mener, si nécessaire en vued’atteindre l’efficacité nominaleattendue pour la force, un entraî-nement particulier des unités envue de leur futur engagement.Elle comprend :

• l’adaptation opérationnelle dela force à sa mission qui consisteà prélever des modules consti-tués et adaptés à partir de ceuxorganisés par les RT et en pre-nant en compte le niveau réelde la capacité opérationnelledes formations concernées, àajuster leurs structures, effec-tifs, matériels et dotations(TUEM définitifs) et à les re-grouper en ensembles inter-armes cohérents aux ordresd’un même chef,

• la mise en condition opération-nelle, qui consiste à parfairel’entraînement spécifique, àdévelopper la cohésion et àcompléter l’autonomie initiale.

Cette mission est une responsa-bilité de la chaîne des forces quis’appuie sur les RT et les directionscentrales pour son exécution.

Le contrôle des unités

La montée en puissance faitl'objet d'un contrôle de capacitéopérationnelle, qui se distinguedu suivi permanent qu'exercent,dans leurs domaines respectifs,les différentes chaînes.

Le contrôle de capacité opéra-tionnelle, placé sous la respon-sabilité de la chaîne des forces,vise à vérifier, avant engage-ment, le degré de réalisation desmoyens et le niveau de prépara-tion opérationnelle par rapportau contrat opérationnel fixé. Ses objectifs et indicateurs sontdéfinis par les commandementsdes forces (CFAT et CFLT). Lesrégions Terre peuvent, dans leur

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5) Pour l’état-major de l’ADCONFRANCE la responsabilité sur la logistique étant primordiale, la désignation des per-sonnels s’effectuera de manière préférentielle mais non exclusive par le CFLT.

Pour ce qui est des PC logistiques (COMSOUT, ZLT et GL), des unités de soutien logistiques et des personnels iso-lés occupant un poste logistique, le CFLT reçoit délégation du CFAT pour désigner le personnel et les unités cor-respondants. Pour les cellules logistiques des états-majors de force (J4, G4, B4), le CFAT est responsable des dési-gnations en étroite liaison avec le CFLT. Dans ce cadre, le CFLT est systématiquement informé des postes à pour-voir et des désignations envisagées dans ce domaine.

Dans tous les cas, le CFLT est l'interlocuteur de la chaîne des forces pour la désignation du personnel ressortissantaux directions centrales des services de l’armée de terre (DCCAT, DCMAT, DCG).

domaine de compétence, y êtreassociées.

Suivent les phases d’engage-ment, avec en particulier l’acti-vation de ZRA, l’organisationdes mouvements-transports ettransits pour assurer l’achemi-nent de la force.

Evolution des structures en

opérations.

Une évolution des structures enopération peut être initiée par lecommandant de la force proje-tée sur mandat de l’EMA/CPCOou de l’EMAT ou encore provo-quée sur proposition d’un orga-nisme de la chaîne des forces àla lumière des enseignementstirés des interventions passéesou en cours (exploitation duRETEX par exemple).

Toute évolution entraînant desévolutions d’effectifs est propo-sée au CFAT qui transmet àl’EMAT pour validation, le CFATétant le seul responsable dusuivi et du respect de l’ordre debataille de la force.

Dans ce cadre, s’il s’agit de faireévoluer les structures de com-mandement logistiques, le CFLTpilote fonctionnel, associe systé-matiquement le CFAT/B.LOG.

Veille de théâtre.

Dans leurs domaines de respon-sabilités respectifs, le CFAT et leCFLT, suivent la situation sur lesthéâtres où des forces terrestressont engagées. Le CFLT effectueun suivi détaillé de la situationlogistique, dont il transmet lesdonnées synthétiques au CFAT.

OPTIMISATION DU SYSTÈME

DE PLANIFICATION OPÉRATION-

NELLE ET DE GÉNÉRATION DE

FORCE...

Le système de planification opé-rationnelle de l’armée de terredéfini par la charte de fonction-nement de l’armée de terre, etque nous venons partiellementde décrire, est bien adapté ausystème de modularité retenupar l’armée de terre et peut êtreparticulièrement performantcomme l’ont prouvé les engage-ments récents des forces terrestresen RCI (LICORNE), en Républiquedu Congo (ARTEMIS), et enMacédoine (CONCORDIA), pourne citer que les plus complexeset les p lus contra intes enmatière de planification. Il s’ins-crit en synergie avec la planifica-tion amont de l’EMA, du respectde l’esprit et de la lettre de la

répartition des responsabilitésentre le CEMAT et le COMFAT etenfin de l’implication du CFLT.

Comme nous l ’avons vu, etconformément aux textes envigueur, les planifications opéra-tionnelles d’anticipation ou demise en œuvre, sont déclenchéesauprès des composantes par unedirective initiale de planificationde l’EMA/CPCO sous forme demandat. Par délégation du CEMATqui enrichit le mandat de l’EMA (àcharge du CCOAT) avec des direc-tives et des orientations, le CFATen coordination avec le CFLT, estalors chargé de conduire lesétudes de planification néces-sa i res à l ’engagement desforces terrestres.

A cette fin, les planificateurs duCFAT étudient la faisabilité et lavalidité des dispositifs terrestrespour une opération donnée. Ilsconduisent donc une planification

essentiellement capacitaire qui senourrit de compétences tactiquesincluant les capacités de toutes lesfonctions opérationnelles et prin-cipalement de celles du C2, desdifférents appuis dont l’AGESTER,et des besoins logistiques pourrépondre aux conditions d’enga-gement. Mais elle se fait égale-ment à partir de la connaissancede la disponibilité des états-majors et des unités de l’arméede Terre au regard de leurs activités programmées (bureauprogrammation de la divisionemploi du CFAT) et du niveautechnique de leurs équipements(bureau logistique de la divisionplans du CFAT en liaison avec leCFLT).

La pertinence de la planificationvisant à mettre en œuvre un système modulaire complexerepose donc bien sur la parfaiteconnaissance du vivier desforces qui s’enrichit quotidien-nement des interactions entreles divisions du CFAT et desinteractions entre le CFAT et sessubordonnés.

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6) le LCL GAUTHIER et le CNE VIDAL pour la section génie et le LCL CUNY, le CNE LOCUSSE, et l’ADC MANNEBARTH pourla section NRBC.

Par exemple, imprégné de l’en-semble de ces informations quipeuvent suivre des boucles trèscourtes, les planificateurs dessections Génie et NRBC(6) dubureau appuis de la divisionplans du CFAT, sont-ils à mêmed’adapter au mieux la consti-tution de l’appuis AGESTER dela force projetée aux besoinsnécessaires au futur chef del’opération pour remplir sesmissions et aux impératifs detout ordre du CEMAT.

Toutefois, forts de leur connais-sance de la boîte à outils AGESTERet de la co-localisation avec lesacteurs de la FAT en charge de laprogrammation et de l’entraîne-ment, ils sont à même de faire despropositions réalistes. Celles-ciprennent en compte les caracté-ristiques de l’action AGESTER, à savoir principalement, uneaction consommatrice de délaiset nécessitant une anticipationsystématique. Ils s’attachent d’unepart à proposer la projectiond’emblée de moyens nécessairesà la réalisation des effets terrainconditionnant l’atteinte de l’effetfinal recherché, et, d’autre part, deplanifier de façon optimale leuremploi en faisant converger per-sonnels formés et entraînés etleurs matériels et équipementspour optimiser des capacitéscertes en nombre limité mais àforte valeur ajoutée.

Le système de planification opé-rationnelle instauré entre l’EMAet les composantes est viable eta déjà prouvé son efficacité. Sonschéma de fonctionnement ne

paraît pas devoir être remis encause. Il est à appliquer systé-matiquement en cas de projec-tion de force pour permettre debien prendre en compte tous lesproblèmes et de se préparer àles assumer dans la durée pouréviter « l’effet rustine ». Il peutnéanmoins être amélioré encherchant à donner du tempsaux planificateurs dont la qualitédu travail influera notoirementsur la qualité de l’engagementde nos forces.

Cet objectif peut être atteint enréduisant le temps imparti auxprocessus d’appropriation et devalidation en jouant totalementla subsidiarité et la plus-valueentre les échelons de commande-ment compte tenu de la complexitédes éléments d’information néces-saires en termes de capacités etd’interactions propres en interne àl’armée de terre et à ses forcesterrestres.

Aussi, tout engagement desforces doit-il être considéré dèsl’origine comme une opérationmajeure nécessitant des direc-tives et des ordres de l’EMA pré-parés avec l’apport des compo-santes pour fixer une ligne decohérence (ou ligne d’opération)et prendre en compte leurs capa-cités réelles au regard des effets àobtenir et de leurs contraintes enmatière de programmation.Certes, le processus de planifi-cation peut sembler long et par-fois peu adapté à la réactiviténécessaire pour faire face auxcrises. La planification de miseen œuvre demande aux compo-

santes de travailler au plus tôtavec l’échelon stratégique surune base de travaux itératifs etdonc à leurs planificateurs dedisposer d’un mandat écr i tvalidé par les chefs d’état-major.

L’amélioration du système actuelpourrait viser à dégager le plusde temps possible au profit desplanificateurs trop souvent sou-mis à des conditions de travailtrop contraintes, aussi bien auniveau de l’EMA qu’à celui descomposantes. Cela passerait parl’envoi au plus tôt de directivesinitiales de planification rédigéesavec des représentants descomposantes et un système devalidation accéléré. Pour l’arméede terre, dans le cadre de la subsi-diarité cela veut dire la présenced’un représentant du CFAT dès laphase de conception du mandatde l’EMA au côté de celui duCCOAT qui prépare les éven-tuelles orientations ou directivesdu CEMAT au COMFAT.

Dans cette lutte permanente desplanificateurs contre le temps,l’éloignement entre le CFLT et leCFAT constitue une autre diffi-culté qui n’est que partiellementoccultée par le recours auxvisioconférences. La cohérencede la planification de la logis-tique opérationnelle exige unengagement résolu des planifi-cateurs des deux états-majorslors des générations de force.

En matière d’appui, les travauxconduits au CPCO n’ont deréponse AGESTER qu’au niveaudu CFAT. Lorsqu’il s’agit d’uneplanification de mise en œuvre,les experts AGESTER commeles autres planificateurs sontconduits à travailler dans desdélais hyper contraints. Il leurest donc souvent difficile d’élar-gir le cercle des réflexions àd’autres experts AGESTER de laFAT. De plus, la confidentialitéqui entoure certains travaux deplanification d’anticipation peutlimiter de la même façon la par-ticipation d’acteurs extérieursau GPPO.

Mais quelle que soit la qualité dutravail de nos experts du CFAT, les

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contraintes d’effectifs et de logisti-que peuvent conduire le comman-dement à faire des choix. Lorsquele nombre de mètres linéaires estcompté et qu’il ne permet quel’embarquement des moyens pro-pres aux fonctions opérationnellesde contact, les moyens AGESTERne sont pas toujours prioritaires.

Il est alors possible de les faireévoluer une fois le dispositif initialprojeté. Les experts AGESTERdu CFAT s’y emploient. Mais, leCPCO étant devenu, le pointd’entrée unique des théâtres enmatière de conduite et de plani-fication, le rôle du « conseiller »génie du COMFORCE est aujour-d’hui primordial pour initier ourelayer les corrections à apporterau dispositif AGESTER sur cesthéâtres. Faute d’un expert appuigénie de bon niveau, les demandesdu CPCO vers le CCOAT peuvent setraduire par des inventaires à laPrévert de moyens et de person-nels, où sont listés les bétonnièreset les grues sans référence à deseffets à obtenir et donc sansaucune référence aux modules del’IM 10000. Faute d’un expert géniede bon niveau sur le théâtre, lespropositions des experts du CFATne trouvent pas toujours un échosimilaire auprès du chef inter-armes. Les opérations récentesayant conduit à la projection demoyens génie du volume d’unecompagnie, l’expert génie sur unthéâtre donné peut être simple-ment le commandant de cettecompagnie qui n’a ni le temps ni le« poids » nécessaire pour jouer lerôle de conseiller génie auprès duCOMFORCE.

De plus celui-ci peut favoriserl’utilisation détournée de moyensPROTERRE issus de formations dugénie en moyens d’appui génie decirconstance. Un « bricolage » quipeut satisfaire un commandantd’unité car il permet de sortir sespersonnels de tâches ne faisantpas appel à des savoir-fairemétier. Un bricolage qui peutsatisfaire le chef interarmes car illui permet de répondre à unbesoin ponctuel et limité et ce àmoindre coût. Mais cela conduit àune pratique qui va à l’encontred’une réversibilité bien comprise.Certes, comme le rappelle legénéral DORANGE-PATTORET,actuel commandant de la brigadedu génie, nos personnels doiventêtre des soldats, des sapeurs etdes spécialistes (les 3S). Maissans leurs équipements et maté-riels ils ne sont que des soldats.

Enfin, cela peut conduire à négli-ger la prise en compte du principed’anticipation dans le domaineAGESTER. Prenons l’exemple dela protection ; même en phase destabilisation, les crises que nousavons à gérer peuvent évoluerrapidement et le chef interarmesn’aura pas le loisir d’attendre ledéploiement de moyens adaptéspour faire face à un regain de ten-sion même local. Il peut ainsi voirsa liberté d’action compromisepar ce que ses personnels serontexposés, faute d’une anticipationdes travaux de protection jus-qu’alors non prioritaires. Il estdonc plus pertinent de projeterune unité génie avec ses moyensorganiques et de l’employer pourdes MICAT lorsque la situation le

permet, que de projeter des soldats-sapeurs sans équipements qui n’au-ront pas les moyens de mettre enœuvre leur savoir-faire métier dansl’urgence.

CONCLUSION

Le système actuel de planificationopérationnelle et de génération deforce fondé sur le respect desniveaux de responsabilité et l’appli-cation du principe de subsidiaritéfonctionne efficacement commel’ont prouvé tous les engagementsde forces terrestres qui en ontsuivi le processus, mais il deman-de une grande discipline de chacundes acteurs concernés pour éviterd’en revenir à la planification du« coin de table » sous prétexte decontrainte de temps.

Ce système intègre au mieux laprise en compte de la probléma-tique AGESTER en associant dèsla phase de planification opéra-tionnelle des experts de la fonc-tion au sein du GPPO. Ceux-ci,parce qu’ils sont parfaitementau fait de l’état de la « boîte àoutils » AGESTER sont à mêmede formaliser des propositionsbien adaptées aux problèmesterrain mis en évidence lors dudéroulement de la GOP.

Toutefois, des arbitrages résultantsde contraintes d’effectifs à projeterou de poids logistique peuventconduire le commandement àaccepter un sous-dimensionne-ment initial de l’appui AGESTER.Il appartient alors au conseillerAGESTER du COMFORCE d’initierou de relayer vers le CPCO, les pro-positions de remise à niveau desmoyens et personnels AGESTERprojetés afin que ce sous-dimen-sionnement ne perdure pas.

Nos amis britanniques utilisentle principe du « train as youfight ». Pour nous sapeurs, ils’agit plutôt de persuader l’inter-armes d’inverser la phrase…

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Encore rattachée à la Directioncentrale de l’infrastructure de l’air(DCIA) jusqu’à cet été, la sous-direction du génie de l’air etde l’infrastructure en opération(SDGA-IO) présente la particula-rité de concentrer en son sein lesfonctions que l’on retrouve defaçon éclatée dans l’armée deterre. Il en va ainsi :

• des études prospectives (mandatinfra OPS 2010, capacités nou-velles, organisation future desunités),

• des études opérationnelles(concept et doctrine d’emploides unités d’infrastructure enopérations, concept de baseaérienne projetée, RETEX),

• des études technico-opéra-tionnelles (bétons fibrés, tapis« rapidmat »),

• de la politique d’équipement(mise en œuvre d’un budgetpropre titre 5) et de la mainte-nance de ses matériels,

• de l’emploi en temps de paix(travaux sur les bases aérien-nes dans le cadre de chantiersd’instruction, création d’uneBIMOA en Normandie dans lecadre du 60e anniversaire dudébarquement), en OPEX ouOPINT en relation étroite avecl’EMO-AIR/A4 (Artémis-Mamba,Tadjikistan, Tchad, inondationsen Arles),

• de la préparation opérationnelle,

• de la formation en liaison avecle CoFAT/ESAG.

La SDGA-IO étant résolumentengagée dans l’adaptation deses moyens pour répondre aucontrat capacitaire de l’armée del’air qui doit pouvoir se déployersur une à trois bases aériennesprojetées (BAP), le but de cetarticle est de dresser un point desituation technico-opérationneldans le domaine de l’infrastruc-ture horizontale et verticale,alors que l’armée de l’air s’ap-prête à prendre le rôle de nation-leader de la NRF 5 (NATO RES-PONSE FORCE) à l’été 2005.

CADRE GÉNÉRAL

Comme cela a été précisé dansle dernier numéro de cette revue,la SDGA-IO, aux ordres du géné-ral commandant les unités d’in-frastructure et adjoint au géné-ral DCIA, met en œuvre au planopérationnel le 25e Régiment dugénie de l’air, pour l’infrastructurehorizontale, et les deux compa-gnies régionales d’infrastructure(CRI) de l’armée de l’air, pour l’in-frastructure verticale.

Ces différentes formations oeu-vrent dans le cadre de scénarios« Air » et d’un concept et d’unedoctrine d’emploi des unités d’in-frastructure en opérations, aujour-d’hui approuvés par l’Etat-majorde l’armée de l’air (EMAA).

D’une façon générale, les forcesaériennes peuvent se déployer :

• sur des bases relativementéloignées de la zone d’inter-

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INFRASTRUCTURE OPÉRATIONNELLEDE L’ARMÉE DE L’AIR - OBJECTIF NRF 5

The air engineer headquarter is responsible for horizontal and verti-

cal infrastructure operations. He is tasked to support the deploy-

ment of one air force unit on maximum three projected bases. For

this mission, it is constituted with the 25th air engineer battalion,

with four earthwork companies from the Army and two local air

infrastructure companies which will be soon transformed in two ope-

rational infrastructure companies.

Despite of the near coming of the A 400 M aircraft which will allow a

best take away capacity, the air engineer is now acquiring new

equipment less restricting for air transportation and mainly adapted

to the need of projection. Some of them will be perhaps engaged in

operation when the French Air Force will lead the NRF 5 from July to

December 2005. These new materials are presented in this topic.

Colonel

Bernard

BILBAULT

Le colonel BILBAULT est sous-directeur du génie de l’air et del’infrastructure en opération ausein de la DCIA depuis 2002.

Originaire de l’EMIA (73-74), il aservi aux 71e RG (chef de sec-tion), 32e RG (commandantd’unité), 1er RG (chef de BOI) et10 e RG (chef de corps).

Stagiaire de la 101 e promotionde l’ESG, il a commandé la pro-motion 93-95 de l’EMIA.

Avant d’occuper son posteactuel, il a tenu les fonctionssuccessives de DEP et de DGF àl’ESAG

Cet article a été rédigé en collaborationavec :

- le Lieutenant-colonel RUVIRA

qui sert au bureau planification conduite dela DCIA/SGGA-IO depuis 2003. Il a pris latête de ce bureau en 2004.

- le Chef de bataillon (TA) CULIOLI

qui occupe actuellement les fonctions dechef du bureau technique de la SDGA-IO

vention. C’est le cas lorsque ils’agit de déployer des avionsde combat (Istrana, Al Kharj)ou de mettre en œuvre unebase support à l’opération(Entebbé). Dans ce cas defigure, il est fait appel à desinfrastructures existantes enbon état général, et l’inter-vention des unités d’infra-structure se limite à dévelop-per si nécessaire les capaci-tés d’accueil ;

• sur des bases situées au plusprès de la zone d’interventionafin de permettre l’achemine-ment de forces et de flux logis-tique. Essentiellement dédiéesà l’aviation de transport, cesbases peuvent être assez for-tement dégradées, soit pardéfaut d’entretien (Bunia) oudu fait des belligérants, soits’appuyant sur des terrainssommaires. L’implication desunités d’infrastructure est iciprépondérante, surtout sil’opération doit s’inscriredans la durée.

Quelle que soit la nature desbases, toutes restent vulnérablesà différentes formes de menace.

Le cadre général ainsi défini,quels sont les moyens dont dispo-sent les unités d’infrastructure etquelles sont les évolutions atten-dues à court et moyen terme ?

INFRASTRUCTURE HORIZONTALE

En matière de reconnaissance

Des spécialistes « infra OPS »sont associés systématiquementà l’équipe de reconnaissance del’armée de l’air en vue de la réa-lisation de l’implantation de lafuture base projetée.

Leur mission consiste à évaluerla nature de l’intervention futuredu génie de l’air et des CRI enfonction des ressources localesexistantes. La démarche actuellevise à promouvoir une expertiseglobale dirigée par un maîtred’œuvre.

Le génie de l’air assure aussi lareconnaissance et la validationde terrains sommaires. Dans cecadre des réflexions sont actuel-lement en cours visant à réali-ser, au moyen d’un traitementde sol approprié, une traficabi-lité permettant une plus granderotation d’aéronefs sur ce typede terrains. Des études en ce senssont actuellement très avancéesau sein de l’armée US.

En matière de dépollution

pyrotechnique

L’armée de l’air peut avoir à sedéployer sur des sites où unedépollution pyrotechnique peuts’avérer nécessaire. Cette dépol-lution s’applique aux aires aéro-nautiques en priorité et ensuiteaux autres zones de la baseaérienne projetée (aires revê-tues ou non).

Actuellement, cette mission estexécutée par des modules ERD(éléments de reconnaissance-dépollution) constitués d’unvéhicule blindé de reconnais-sance (VBR), en fait un VAB sur-blindé équipé d’un canon de20mm, d’une pelle hydrauliqueet d’un tracto-chargeur blindésauxquels sont associés deséquipements spécifiques dedépollution (filet métallique,godet ramasse-mines et à pré-hension mécanique).

L’acquisition en cours d’un nou-vel engin de reconnaissance-dépollution, tout en un, répon-dra aux contraintes de la projec-tion. Un simple changementd’outil après la phase de recon-naissance-dépollution permettraà cet engin d’amorcer les pre-miers travaux TP.

La livraison prochaine d’unautre engin équipé de kits dedéboisement contribuera de parsa polyvalence à améliorer lesconditions de dépollution desdivers sites.

En matière de travaux

Au cours des différentes phasesd’une projection, le génie de l’airdispose de tous les matériels detravaux publics, du plus léger auplus lourd, lui permettant deréaliser les travaux de terrasse-ment divers (piste, taxiway, par-kings, voiries).

Ses capacités vont du concas-sage de matériaux jusqu’à lafabrication et pose des enrobéset bétons.

Les procédés de réparation rapidede piste, basés sur une techniqueéprouvée (méthode Rustinexpress)permettant de réparer un cratèrede 12 m de diamètre en moins de4 heures, s’accommodent mal descontraintes de l’aérotransport.

Aussi le génie de l’air est-il entrédans une phase d’acquisition surétagère de tapis en fibre de verreRAPIDMAT en dotation dans plu-sieurs armées étrangères. Légers,simples à mettre en œuvre, maisconçus que pour être traversés defaçon linéaire, donc sur piste outaxiway, ils devraient être complé-tés par d’autres types de tapis, en

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remplacement des célèbres plaquesPSP, résistant aux manœuvresd’avions sur parkings.

Par ailleurs, l’armée de l’air ayantconfirmé le maintien de capacitéde production béton et enrobé,le génie de l’air, toujours pourrépondre aux contraintes dela projection, est en phase derenouvellement de ses centrales.Il devrait acquérir cette annéeune centrale projetable en 4 far-deaux (à comparer aux 47 atte-lages nécessaires au transportde la centrale Marini).

INFRASTRUCTURE VERTICALE

Chargées, dans le domaine del’infrastructure verticale, de l’aideau déploiement des forcesaériennes projetées, les CRI sontdes unités qui, en temps de paix,exécutent au profit des bases etéléments qui y sont implantés :

- l’installation et le repli desbâtiments démontables etdes matériels de protectionpassive ravitaillés par l’éta-blissement central d’infra-structure de l’air (E.C.I.A.),

- la réalisation de travaux touscorps d’état dans le cadre dumaintien en condition desinfrastructures (M.C.I.),

- la participation à certains tra-vaux inscrits au programmede conservation du domaine(P.C.D.),

- les vérifications périodiquesdes installations électriquesdes bases,

tout cela suivant les plans decharge arrêtés par les bureaux« infrastructure » des régionsaériennes. Ces dispositions per-mettent au personnel l’entretiende ses savoir faire.

S’apparentant, en modèle réduit,à nos unités d’infrastructureopérationnelle, les CRI dispo-sent, en qualité, des compé-tences détenues au sein de l’ar-mée de terre.

En matière de reconnaissance

Dans le cadre des reconnais-sances de sites qui sont effec-tuées par l’EMO air, des spécia-listes de ces unités peuvent êtreincorporés au sein de l’équipede reconnaissance AIR en vued’étudier les travaux néces-saires à l’installation des unités.

En matière d’infrastructure

opérationnelle

Les CRI mettent en œuvre latotalité des structures démon-tables des bases aériennes pro-jetées (zone vie, zone OPS, abrisavions, hangars, ou matérielscommissariat dédiés à la projec-tion…). Elles disposent pour cefaire d’ateliers de campagne(ACAD) et se dotent actuelle-ment d’engins de manutentionpermettant le travail à grandehauteur.

En matière d’énergie

Les CRI réalisent le montage desinstallations de production et desréseaux de distribution électriquedes bases aériennes projetées.Jusqu’à présent le concept retenuétait la basse tension. Or, dans lecadre de son engagement au

titre des NRF 5 et 6, l’armée del’air devra effectuer le montaged’une base aérienne susceptibled’accueillir 2500 personnes.L’élongation spatiale d’un teldispositif nécessite de distribuerl’énergie en haute tension. Acette fin, l’armée de l’air procèdeactuellement à l’acquisition detrois ensembles de productionet de distribution HT de 1MW.

En matière de traitement de

l’eau

Dans le domaine de la potabilisa-tion, les CRI sont responsables :

• de l’installation et la mise enœuvre des ensembles de trai-tement durant toute l’opéra-tion ;

• de la production d’eau potable(exploitation de la station) aucours de l’opération ;

• des travaux liés aux raccorde-ments aux réseaux existantsou à la création de réseauxspécifiques.

Les quatre ensembles de traite-ment d’eau en service dans l’ar-mée de l’air sont constitués cha-cun :

• d’une unité de traitement (basésur le principe de l’osmoseinverse et de l’ultrafiltration),d’une capacité de productionde 60 m3 par jour, à raison d’unfonctionnement de 12 heurespar jour ;

- d’un encombrement maxi-mum correspondant à deuxconteneurs de 20 pieds poids7,5 et 8 tonnes).

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Trop orientées temps de paix etencore sous-équipées, toujoursdépendantes organiquementdes régions aériennes, les CRIdevraient très prochainement seréorienter sur la mission OPEXet devenir des compagnies d’in-frastructure en opération (CIO)dont la mission principale sera,avec le génie de l’air, de partici-per à la réalisation et à l’exploi-

tation des bases aériennes pro-

jetées.*

* *

Au moment où sont écrites ces

lignes, la sous-direction du génie

de l’air et de l’infrastructure en

opération est, avec la création à

l’été 2005 du nouveau service

d’infrastructure de la défense,

dans l’attente de sa nouvelle

subordination. Elle devra êtreen cohérence avec les décisionsretenues par l’armée de l’air dansle cadre de sa future structure AIR2010. Il paraît acquis que laSDGA-IO deviendrait le centre demise en œuvre de l’infrastructureopérationnelle au sein d’un pôlesoutien, avec le commandementorganique du 25e RGA et desdeux CRI transformées en CIO.

Le service du génie s’est vu confierdeux missions particulières dansle cadre de ses attributions tellesqu‘elles ont été définies par ledécret 2000-289 du 30 mars :

« Dans le cadre de ses compé-tences spécifiques, le service dugénie :

• ….

• conseille le commandement enmatière de définition des infra-structures opérationnelles per-manentes et de campagne ;

• participe à la mise en œuvre desmoyens nécessaires à l’infra-structure de soutien des unitéset détachements de l’armée deterre déployés en opérationsextérieures »

Le rôle du service du génie dansles opérations extérieures est doncclairement défini : c’est ce que l’onappelle le soutien au stationne-ment. L’objet de cet article est deprésenter la contribution du ser-vice du génie, les conditions demise en œuvre ainsi que quelquesréalisations.

LA MISSION

Le soutien au stationnement estl’un des volets du soutien généralde l’infrastructure en OPEX quiconsiste à procurer aux forcesengagées des conditions de vie etde travail leur permettant de rem-plir au mieux leur mission.

Dans la première phase d’un enga-gement, il s’agit de faciliter l’ache-minement et le déploiement initiald’un dispositif de forces souscontraintes de délais et de moyens :c’est l’aide au déploiement qui setraduit essentiellement par desactions d’organisation du terrain,des travaux de protection et desauvegarde, des aménagementssommaires, des installations provi-soires ; la production d’énergie etle traitement de l’eau sont effec-tués au moyen de matériels tac-tiques. C’est une mission d’appuidirect plus particulièrementconfiée aux unités du Génie embri-gadées.

Le rôle dévolu au service du génieest le soutien au stationnement ;c’est l’ensemble des actions misesen œuvre pour mener des travaux

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LE SERVICE DU GÉNIEEN OPÉRATIONS EXTÉRIEURES :

LE SOUTIEN AU STATIONNEMENT

Within its mission set, the French Engineers Corps was tasked for thereal life support of forces deployed in operations. It consists in provi-ding the units with life and work conditions allowing them to carryout their mission in case of sustained deployment.

All the echelons of the EC participate through individual missions.The organization, tailored to the theaters, provides constructionengineering and facilitates the coordination of the necessary activi-ties.

To meet the expressed requirement, the EC has often designed speci-fic facilities. In the Balkans, the 1000 men cap fulfilled all the needs ofa determined-sized force in a single location. In Afghanistan, the‘sprung shelter’ facilities allowed to take into consideration the seve-ral theater-specific restrictions.

The current studies are aimed at optimizing the involvement of theEC and identifying the elements allowing the reduction of the res-ponse time.

In the framework of the French Infrastructure Services restructuring,the real life support of deployed forces will be provided in the sameconditions as today.

Colonel

Michel

WATTRELOS

Le colonel WATTRELOS, est Saint-Cyrien de la promotion LieutenantDARTHENAY (74-76).

A sa sortie de l’Ecole d’applicationdu génie, il choisit de servir au 11e Régiment du génie de Rastattavant de suivre les cours dudiplôme technique à l’ESGM deVersailles.

Il commande ensuite une compagniede travaux-école au 1er Régiment duservice militaire adapté à Fort-de-France.

A son retour en métropole, il rejointle Commandement et la directionrégionale du génie de la 2e régionmilitaire à Lille.

Après avoir suivi la scolarité del’enseignement militaire du seconddegré , il est affecté durant 3 ans àl’état-major de l’armée de terre.Après deux ans à la directionrégionale du génie en CMD deMetz, il prend en 1998 le comman-dement de l’Etablissement dugénie de Metz.

En 2001, il est affecté à la Directioncentrale du génie où il occupeactuellement le poste de sous-directeur opérations emploi ; deaoût 2002 à janvier 2003, il a éga-lement tenu les fonctions de coor-dinateur national d’infrastructurede théâtre (CNIT) de l’opérationTRIDENT au KOSOVO.

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d’amélioration du bien être et de lasécurité d’unités s’installant dans ladurée : réfection ou construction debâtiments, mise en place de cen-trales électriques, de stations de pro-duction d’eau ou d’épuration, …

C’est une notion qui s’est imposéeil y a une dizaine d’années à l’occa-sion des premières opérationsdans les Balkans. En effet, les mis-sions confiées aux forces enga-gées impliquaient que les actionsmenées s’inscrivent dans la durée.L’environnement général, en parti-culier les conditions climatiques,ne permettaient pas de se satis-faire des équipements existantsdont l’état n’était bien souvent passuffisant pour répondre à cet impé-ratif.

Les différentes modalités d’exécu-tion de cette mission font appelaux savoir-faire spécifiques au ser-vice du génie :

• Elaboration des schémas direc-teurs et des programmes detravaux ;

• Conception et rédaction desmarchés

• Réalisation des travaux• Suivi financier• Suivi domanial• Protection de l’environnement• Protection incendie• …

C’est donc bien une mission quiressortit au domaine privilégiéd’intervention du service du géniedont le rôle est d’assurer l’ingénie-rie de la construction en OPEX.

Il ne faut cependant pas fairepreuve de dogmatisme en seg-mentant de façon arbitraire et arti-ficielle la mission du génie dansson ensemble : le service a un rôleà jouer dans le cadre de l’aide audéploiement tout comme les uni-tés embrigadées ont leur placedans le soutien au stationnement.

Pour fixer les idées en la matière,ce diagramme identifie à traversles effectifs qui leur sont affectés,la part de chacune des missionsen fonction des différents stadesd’une opération. Il schématise latransition progressive sans rupturebrutale entre l’aide au déploiementet le soutien au stationnementdurant la phase de stabilisation.

Dès la phase de déploiement, ilconvient d’apporter au comman-dement une aide à la décision surl’implantation initiale des unitésqui conditionne bien souvent lestationnement futur en proposantdes orientations qui n’hypothè-quent pas l’avenir

Au cours de la phase stabilisation,il s’agit pour le service du génied’acquérir la maîtrise du foncier etde préparer le schéma directeur.

Lors de l’installation dans la durée,il s’agit enfin de conduire et defaire évoluer les schémas direc-teurs en conservant la maîtrise dufoncier ; les unités embrigadéesdu génie y apportent leur contri-bution dans des conditions quiseront précisées un peu plus loin.

LA MISE EN ŒUVRE

Ce schéma illustre l’organisationde la fonction infrastructure del’opération TRIDENT au KOSOVOau sein du soutien national Franceou ADCONFRANCE lors de la mis-sion que j’y ai effectuée de juillet2002 à janvier 2003 (pour plus dedétails, il conviendra de se reporterà la circulaire 2250 définissant lesprocédures de soutien administra-tif et logistique d’une force ter-restre en opérations extérieures).

Il s’agit de l’organisation la plusélaborée en matière d’infrastruc-ture qui correspond à la situationd’un théâtre en phase d’installa-tion dans la durée, et qui permetau service du génie d’assurer latotalité de l’ingénierie de l’infra-structure.

Tous les niveaux de réalisationd’une opération d’infrastructuresont représentés : conception,conduite des opérations et maî-trise d’oeuvre ; à cet égard, l’élabo-ration du schéma directeur d’infra-structure de théâtre d’une part, lamultiplicité des moyens à mettreen œuvre d’autre part a nécessitél’armement du niveau de concep-tion/coordination et la mise enplace d’un coordinateur nationald’infrastructure de théâtre (CNIT),véritable conseiller infrastructureauprès de l’ADCONFRANCE.

Les travaux proprement dits sontréalisés en fonction des circons-tances soit par entreprises civiles,locales, nationales voire internatio-nales après passation de marchésselon des procédures déclinées dela réglementation française envigueur, soit, le cas échéant, parmain d’œuvre militaire : en l’occur-rence, la présence du BATGEN ausein de la brigade et de moyensspécifiques placés sous OPCONde l’ADCONFRANCE renforçaitnotablement les capacités d’in-tervention.

D’une manière générale, la ga-geure consiste à réaliser ou faireréaliser des travaux d’infra-structure dans un environnementpolitique, social, économiquedéfavorable : tensions intercom-munautaires, difficultés d’appro-visionnement, système bancaireinexistant, manque de qualifica-tion des entreprises locales, …

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La participation du service dugénie aux opérations extérieuresse traduit exclusivement par desmissions individuelles ; tous lesorganismes du service participentà l’armement des différentesstructures en fonction des quali-fications de leurs personnels.Jusqu’à 60 personnels du serviceont été présents simultanémentsur des théâtres d’opérations.

La présence de militaires du ser-vice constructeur en opérationsextérieures est indispensable ; eneffet, si certains théâtres sontaujourd’hui considérés commestabilisés, il n’en est pas toujoursde même et, en tout état de cause,la situation peut évoluer très rapi-dement et dans certaines circons-tances, les « bâtisseurs » peuventêtre très rapidement se muer encombattants ; les événements demars au KOSOVO et surtout ceuxde novembre en Côte d’Ivoiresont particulièrement révélateurs.

Par ailleurs, une section spéciali-sée OPEX a été créée au sein duSTBFT et est à même de prépa-rer et conduire l’ensemble desopérations traitées de façon cen-tralisée et dispose d’une capa-cité d’étude lui permettant deconcevoir des projets impor-tants au profit des théâtres mêmesi la conduite des marchés resteau niveau local ; cette mêmesection est également appelée à

réaliser des missions techniquesponctuelles au profit des théâtres.

De même, tous les organismes dela chaîne sont susceptibles d’ap-porter ponctuellement un soutienen terme d’études ; une expérimen-tation d’assistance par un orga-nisme de métropole, en l’occur-rence la DRG de BORDEAUX, a étémenée en 2001 pour la réalisationde l’ECOPEX du camp Maréchal deLattre ; cette démarche évite desurcharger les échelons de terrainavec des études d’une ampleurdépassant notablement leurscapacités.

LES RÉALISATIONS

Les besoins recouvrent la réali-sation des travaux visant à pro-curer aux forces engagées desconditions de vie et de travailleur permettant de remplir aumieux leur mission ; ils s’appli-quent donc aux fonctions decommandement (PC, centre TRS),postes de combat, à la vie cou-rante, aux fonctions de soutien.

La satisfaction de ces besoins doitêtre en cohérence avec le contexteopérationnel : il ne s’agit en aucuncas de transposer sur un théâtred’opération extérieure ce qui peut seconcevoir sur le territoire national,mais de prendre en compte lesimpératifs particuliers aux OPEX

de délais (accélération du temps),de coût, de contexture des opé-rations (il faut faire sobre, adap-table, léger et démontable) etenfin de la réglementation àprendre en compte.

L’utilisation de l’infrastructureexistante permet le plus souventl’installation de la force dès laphase de déploiement sousréserve de la réalisation de tra-vaux d’organisation du terrain,du ressort des unités du génieembrigadées : il s’agit souventde travaux de protection et deterrassement (aide à la mobilité,réalisation de plates-formes,…) ;le service du génie ne peutintervenir qu’en soutien de cesactions.

L’infrastructure existante permetégalement d’adopter un premierdispositif dès lors que l’installa-tion dans la durée est acquise ; ilconstitue la première esquissedu stationnement des unités.

Les travaux d’adaptation devien-nent plus conséquents et plustechniques, ils visent en premierlieu à assurer la sécurité despersonnes (mises en confor-mité électrique en particulier).

L’élaboration ultérieure des schémasdirecteurs infrastructure montre quedes principes fonctionnels forts etles contraintes nouvelles amènentsouvent à réadapter le dispositifgénéral des implantations.

Pour répondre aux besoins de sta-tionnement des forces projetées,plusieurs concepts plus élaborésque la simple utilisation de l’exis-tant dont on ne peut pas toujoursse satisfaire ont été successive-ment développés en fonction del’environnement et du contexteopérationnel propre à chaquesituation.

Le concept du camp 1000 hommesest apparu après quelques annéesde présence française dans lesBalkans, lorsque l’interventiondes forces dans la durée estdevenue une caractéristique desopérations conduites par laFrance ou auxquelles elle parti-cipe.

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Il a été conçu à partir de l’expé-rience de la Bosnie et finalisé auKosovo, avec en particulier laréalisation des camps DE LATTREà NOVO SELO et BELVEDÈRE à lapériphérie de MITROVICA.

Il s’agit de répondre sur un mêmesite à l’ensemble des besoins pourun effectif donné de 1000 hommes,soit un bataillon interarmes répon-dant à une composition de principeà 1 UCL, 3 CIE d’infanterie, 1 ESCblindé léger et 1 CIE du génie,volume qui a été jugé optimal pourobtenir la meilleure rationalisationtout en constituant un ensemble quireste viable.

Le problème posé lors de l’opé-ration PAMIR en AFGHANISTANétait quelque peu différent : lesconditions locales étaient nette-ment plus contraignantes : condi-tions climatiques particulièrementdifficiles (1800 m d’altitude), envi-ronnement géologique spécifique(risque sismique important), impé-ratifs logistiques. Quand il a étéacquis que les forces projetéespasseraient un deuxième hiver surplace, il a fallu trouver rapidementune solution présentant la possibi-lité d’être projetée sur le théâtresur court préavis, de mise enœuvre facile et de montage et

de démontage rapides. Le choixs’est porté sur des ensemblesmétallo-textiles qui satisfont àl’ensemble des critères retenus.

Il s’agit d’enveloppes textiles surossature métallique et plancher,installées sur plates formes sta-bilisées - donc ne nécessitant nitravaux de terrassement lourdsni fondation - avec capacité dechauffage et de climatisation.

Le colisage d’ensemble complet,y compris les groupes électro-gènes, permet l’emport parcontainers normalisés, ce quisimplifie sa mise en place.

L’AVENIR

Suite aux différents retours d’ex-périence, deux axes d’effort ontpu être identifiés pour améliorerla conduite du soutien au station-nement par le service du génie.

En premier lieu, il s’agit de ratio-naliser l’intervention des diffé-rents services par une clarifica-tion de leurs attributions respec-tives ; cette démarche visant àaméliorer la cohérence des diffé-rentes actions est en cours definalisation pour ce qui concerneles interventions du génie et ducommissariat en matière de sou-tien de l’homme (Acquisition,mise en œuvre soutien des bun-galows, climatiseurs,…).

Par ailleurs, il s’est rapidementavéré que les contraintes dedélais auxquelles était confrontéle service du génie ne permet-taient pas toujours d’obtenir des

délais compatibles avec lesimpératifs de déploiement d’uneforce : il fallait donc réduire defaçon significative les délais deréponse aux besoins infrastruc-ture en opération extérieure.

Tout d’abord, des marchés àbons de commande ont été rédi-gés pour l’achat ou la conduite etla maintenance des matérielsd’infrastructure ; cette procédurepermettra de projeter des maté-riels sans délai et de faire face àtoute éventualité, en s’affranchis-sant des délais administratifs

Un centre de stockage pour lesmatériels ressortissant au ser-vice du génie destinés aux opéra-tions extérieures a également étécréé à SAINT-ASTIER ; y sontstockés sous douane les maté-riels en provenance des théâtresou en attente de projection aprèsacquisition sans contrainte dedélai de réalisation.

Enfin, nul n’ignore que le servicedu génie est à l’aube d’une pro-fonde mutation ; la réforme encours s’inscrit dans la stratégieministérielle de réforme et visepour l’instant à regrouper lesdirections des trois services d’in-frastructure à VERSAILLES.

La question de la permanence dela contribution du service auxopérations extérieures pourraitse poser ; dans le cadre des mis-sions confiées au futur ServiceInfrastructure de la Défense, il luiest demandé d’être en mesure derépondre aux besoins de projec-tion en OPEX pour les domainesde sa compétence ; la mission de soutien au stationnementcontinuera donc à l’avenir d’êtreassurée dans des conditionsidentiques à ce qui se fait aujour-d’hui, d’autant que des engage-ments en ce sens ont été donnésaux états-majors.

INTRODUCTION

Le niveau de l’appui en matièred’aide au déploiement destroupes projetées en opérationévolue dans le temps et les res-ponsabilités de mise en œuvrechangent avec la posture opéra-tionnelle. A une phase initiale deprojection opérationnelle, dansdes conditions rustiques etnécessitant peu de moyens, suc-cède généralement une phasede stabilisation et d’implanta-tion durable qui impose desconditions de confort accrues etpendant laquelle les besoins enaide au déploiement croissent.La responsabilité de mise enœuvre suit le même processus.L’exemple du soutien énergie enest une bonne illustration.

La réalisation des besoins enénergie lors de la phase initialecorrespondant à l’aide au déploie-ment, est prise en compte par lescompagnies interarmes pour leurspropres besoins (GE 10 kW), parles régiments du génie des bri-

gades interarmes (RGBIA) pourles besoins des états-majors deces brigades (lots 45 et 80 kW) etpar les compagnies de productiond’énergie de deux régiments de labrigade du génie (1er et 2e RG),pour la satisfaction des besoinsdes états-majors de haut niveau etdes implantations logistiques.

Lorsque le dispositif opération-nel est stabilisé avec la situationpolitique locale, la phase de sou-tien au stationnement est initiéedans le but de rendre les moyensopérationnels engagés dispo-nibles pour de nouvelles mis-sions. La fourniture de l’énergie,dont les besoins augmententconsidérablement avec le confort,s’inscrit alors dans le domainedu soutien de l’infrastructure engénéral, mission incombant auservice du génie dans le cadreglobal du soutien logistique dela force.

Ce système logique et cohérents’avère dans la pratique difficileà mettre en œuvre. Les moyens

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LE SOUTIEN ÉNERGIE EN OPÉRATIONSDANS LE CADRE DU SOUTIEN

AU STATIONNEMENT DES FORCES

The various operational postures of projected forces in the course of

a conflict imply a modification of support unit assignments, from

combat service support to long-term personnel service support. As

regards energy supply, this transition proves difficult to implement

since the engineer company capabilities are unsuitable for long-term

stationed personnel power supply, not to mention the fact that these

capabilities cannot be deployed to support other units anymore.

Within the framework of NATO, on the contrary, military power sup-

ply is clearly limited to operational needs, leaving energy supply and

network maintenance of permanent facilities to a private or joint

venture working with skilled locals; thus, military power supply

resources are rapidly able to redeploy and costs in personnel and

equipment can be cut.

However, the implementation of such a scheme within the French

Engineer Corps comes up against a two-fold problem. The technical

and linguistic skills of the engineer officers and NCOs have to be

improved through additional and on-the-job training; the idea of

setting up a direct and rapid transition between the two phases also

implies a certain flexibility as far as budgets and their use are concerned.

Enhancing power supply effectiveness to projected forces thus

hinges on rethinking troop and equipment allocation and clearly defi-

ning both force deployment support and stationed forces support.

Colonel

Pascal

KEROUAULT

Saint-cyrien de la promotionMONTCALM (80-82), le colonelKEROUAULT sert comme lieute-nant au 10 e régiment du génie àSpire de 83 à 87.

De 88 à 90, il commande la 24e

compagnie de ponts flottantsmotorisés du 1er régiment dugénie à Illkirch-Graffenstaden.

A l’issue, après une formationd’un an à l’ESGM de Versailles,il sert pendant un an à la direc-tion des travaux du génie deStrasbourg.

Engagé ensuite dans le cycle dubrevet technique, il obtient en1994 une maîtrise en informa-tique appliquée à la gestion desentreprises à l’université Paris-Dauphine et suit la scolarité duCSEM (108e promotion) et duCID (3e session).

Chef du BOI du 1er régiment dugénie de 99 à 2001, il effectueune mission de 6 mois au HQ KFORà Pristina au sein du bureau plans(G5).

En 2003, il prend le commande-ment du 1 er régiment du génie.

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énergie dédiés à l’aide au déploie-ment sont depuis de nombreusesannées immobilisés sur desmissions de soutien au station-nement, réduisant leur disponi-bilité et perturbant la formationd’un personnel très souvent projeté.

UN CONSTAT : LE SOUTIEN

ÉNERGIE AU STATIONNEMENT

N’A JAMAIS ÉTÉ PRIS EN

COMPTE EN ORGANISATION

Le format et les missions du ser-vice du génie lui permettent dif-ficilement de faire face auxbesoins générés par le station-nement prolongé des unités surdes théâtres toujours plus nom-breux. Chargé du soutien de l’in-frastructure en métropole et enopérations, il n’a pas de réponseà offrir au bon niveau, sauf circons-tancielle, en matière de soutienénergie.

Les deux compagnies de pro-duction d’énergie de la brigadedu génie sont équipées degroupes électrogènes bassetension. Ils sont adaptés à desbesoins raisonnables et locali-sés, mais leur emploi sur dessites trop vastes impose unemultiplication et une dispersiondes groupes ainsi que des câblesde forts diamètres pour transpor-ter l’énergie. Cette expansion etl’accroissement considérable desbesoins en énergie qui découlede l’élévation du niveau de confort,imposent logiquement le déploie-

ment d’un réseau haute tension,mission qui ne fait pas partieactuellement des savoir-fairedes compagnies de productiond’énergie. De plus, les lots dedistribution, normalement réuti-lisables dans le cadre de l’aideau déploiement, sont enterrés etsectionnés dès qu’il s’agit deles adapter à des infrastructurespermanentes. Leur réemploi estainsi rendu difficile car il sontréduits de fait au niveau dematériel consommable, alorsqu’ils ne sont ni gérés, ni rem-placés comme tels.

LA PRISE EN COMPTE DU

SOUTIEN AU STATIONNEMENT :

L’EXEMPLE DE L’OTAN

La transition de la phase d’aideau déploiement à celle de soutienau stationnement est anticipéeau plus tôt au sein de l’OTAN.Les formations du génie partici-pant à la coalition déploient desgroupes électrogènes dès la miseen place du dispositif pour laseule satisfaction des besoinsopérationnels, le chauffage destentes ne faisant pas partie despriorités dans le cadre de l’éva-luation du besoin. Dans un délai dequelques mois, des groupes élec-trogènes d’une puissance de 300à 500 kW sont achetés sur étagèrepar le théâtre, sur un budget quis’apparente à notre budget defonctionnement et prennent lerelais des moyens militaires quisont remis à la disposition des

forces. Les besoins de confortsont alors pris en compte avecla transition d’un hébergementsous tentes vers une installationen abris modulaires. Dès que lasituation économique et politiquelocale permet d’accorder au réseaupublic un degré de confiancesuffisant, le raccordement surun réseau haute tension est réa-lisé et un groupe électrogèneindustriel assure automatique-ment un secours face à uneéventuelle déficience du réseaulocal. Les groupes achetés pré-cédemment sont alors gérés enpool pour le soutien de basessecondaires ou revendus.

Le soutien du dispositif énergies’inscrit dans le cadre globald’une concession de soutien austationnement accordée à uneentreprise anglo-saxonne quiassure avec des occidentaux(pour la plupart d’anciens mili-taires) l’encadrement d’une maind’œuvre qualifiée, recrutée loca-lement. Ainsi, avec une dizainede cadres, responsables d’unecentaine d’employés locaux, l’en-semble du soutien au stationne-ment est pris en compte dans ladurée dans tous les domaines.L’équipe énergie, composée d’uncadre de la société et d’unedizaine de contractuels locaux, secharge de la gestion et de l’entre-tien des groupes ainsi que desréparations à effectuer sur leréseau. Les problèmes de relève,de continuité et d’hébergementdu soutien sont de fait réglés.Cette méthode permet en outre derecueillir du renseignement, defavoriser les entreprises natio-nales et d’entretenir un réseau,domaines d’excellence bienconnus des anglo-saxons.

LA PROBLÉMATIQUE DE MISE

EN PLACE D’UN TEL SYSTÈME

L’aptitude à encadrer une équiped’employés locaux, parfois dehaut niveau technique, est condi-tionnée par une double compé-tence technique et linguistique.

Le niveau d’excellence de la forma-tion BSTAT EEA suffit à encadrercette main d’œuvre, à contrôler sonaction et à résoudre les problèmes

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Aide au déploiement – Groupe 400 kW

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communément rencontrés dans ledomaine de la basse tension. Dansle domaine de la haute tension,la rapide formation théorique duBSTAT, non suivie de pratique, nepermet pas d’appréhender la miseen place sur le terrain d’un telsystème d’approvisionnement.Une formation complémentairedans ce domaine serait doncindispensable.

Idéalement, la formation tech-nique des officiers chefs de sec-tion devrait également être por-tée au niveau de compétencedes BSTAT, afin de disposer d’unvolant suffisant de cadres quali-fiés pour faire face aux besoins.L’implication des sous-officiersadjoints des sections d’aide audéploiement (SAD) des RGBIAserait aussi impérative pour per-mettre d’assurer simultanémentles besoins d’aide au déploie-ment et ceux liés au soutien, lesmoyens en personnel des deuxrégiments de la brigade du génie nepermettant pas de répondre auxbesoins de tous les théâtres.

La difficulté principale ressortdu domaine des compétenceslinguistiques. Si une bonne partdes techniciens étrangers recrutéssur place pratique courammentl’anglais, peu de nos technicienssous-officiers ont un niveau suffi-sant dans sa maîtrise. La forma-tion linguistique des candidatspotentiels devra faire l’objet d’uneffort particulier auprès de centresde formation spécialisés, au coursde stages intensifs.

Le remplacement des groupesélectrogènes des compagniesde production d’énergie par desgroupes achetés localement seheurte à des contraintes budgé-taires importante. La massefinancière disponible et lesrègles d’engagement contrai-gnantes ne permettent pas derelever rapidement les moyensdéployés dans le cadre de l’aideau déploiement. Néanmoins, lechoix du tout électrique, facilede mise en œuvre lors de lapose des bungalows, pourraitcertainement être reconsidéré,

surtout dans le domaine duchauffage afin d’éviter d’enga-ger davantage de groupes lorsde la montée en puissance liée àla stabilisation. La généralisa-tion des climatiseurs devraitaussi être revue en fonction desthéâtres, de simples ventilateursrépondant parfois aux besoins.La transition directe d’un systèmeléger d’aide au déploiement versun système de connexion hautetension devrait en conséquenceêtre accélérée.

CONCLUSION

La problématique de la parti-cipation d’éléments militairesdont la mission prioritaire estl’aide au déploiement (hommeset équipements), au soutien austationnement d’une force nepeut donc s’inscrire que dans uncadre global de soutien s’ap-puyant davantage et rapidementsur les ressources locales pourne pas immobiliser des moyensprojetables.

L’exemple de l’OTAN montre quedes économies d’échelle peuventêtre réalisées sur certains théâtres.Le maintien dans les Balkans, pen-dant plus de dix ans, de moyensd’aide au déploiement (énergie,eau, travaux d’infrastructure opé-rationnelle) sur des missions desoutien au stationnement incite às’interroger sur les définitions res-pectives et les limites entre cesdeux notions.

Centrale industrielle de 4000 kW – Pristina

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Entre juin et septembre 2004, le13e régiment a armé le bataillonfrançais (6e mandat) de la brigademultinationale nord-est (armé parla 2e brigade blindée), bataillonimplanté dans la zone nord etstationné essentiellement sur etautour la localité de MITROVICA.

Héritier du BIMECA et du BIMOTO,le BATFRA, traditionnellementconfié à un régiment de mêlée,a été une opportunité pour le 13 dedémontrer, peu de temps aprèssa délocalisation entre EPERNAYet VALDAHON, toute sa capacitéopérationnelle et d’améliorer lacohésion de ce nouveau régimentcomposé de personnels venusd’horizons divers.

ARTICULATION DU BATFRA

Le bataillon français 6e mandatétait articulé en onze unitésselon l’organigramme suivant :

Le bataillon dont l’état-majortactique était armé par le 13e RG,renforcé de cadres, en particulierdu RMT, s’articulait autour de :

• une compagnie de comman-dement et logistique, arméepar le 13e RG,

• deux compagnies d’infante-rie, armées par le RMT, dontl’une était à capacité contrôlede foule,

• la 1re compagnie marocaine,compagnie d’infanterie souscontrôle opérationnel dubataillon,

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LE 13 AU KOSOVO

The sixth mandate of the French Battalion of the Multi-National

Brigade North-East in KOSOVO has just been given for the first time

to a support unit. Proud of this honour and conscious of the tasks

they had to challenge, the engineers of the 13th Engineer Battalion

have successfully endured their mission.

Nevertheless, conscious of their usefulness on this field, these specia-

lists are not fully satisfied because, deployed within so-called " PRO-

TERRE " units, they only partially could improve their own know-how

Colonel

Éric

RAVIER

Saint-Cyrien de la promotion« Lieutenant-colonel GAUCHER »(1983–1986), le colonel RAVIERchoisit le génie à l’issue de sascolarité et sert successivementau 10e régiment du génie deSpire (1987-1992) puis à la direc-tion du génie d’Ile-de-France àSaint-Germain-en-Laye.

Après une scolarité à l’écolenationale supérieure des minesde Nancy (1994-1996), il rejointle cours supérieur d’état-majorau sein de la 110e promotion etle collège interarmées de défense(5e promotion).

Après une affectation au centred’étude et de réalisation des sys-tèmes d’information de l’arméede terre (CERSIAT), il rejoint le6e régiment du génie d’Angersen tant que chef du bureau opé-rations instruction. En 2001, ilparticipe à une projection enBosnie au sein du groupementtactique français.

A l’issue de son temps de troupe,il est affecté à la section tech-nique de l’armée de terre en tantque directeur du Laboratoire desSIC Terre.

Nommé colonel le 1er juillet 2004,il est désigné pour prendre lecommandement du 13e régimentdu génie à l’été 2004.

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• l’escadron A belge sous contrôleopérationnel du bataillon,

• un escadron de circulationroutière (ECR), armé par le516e RT et le 601e RCR,

• trois compagnies PROTERREarmées par le 13e RG.

ENSEIGNEMENTS MAJEURS

Si le relief de la zone de respon-sabilité du BATFRA était très mar-qué (terrain accidenté, urbanisa-tion assez importante, réseauroutier peu dense et de mauvaisequalité) et donc particulièrementfavorable à l’emploi du génie(protection, appui à la mobilité),force est de constater qu’il n’yavait plus sur ce théâtre d’unitédu génie et que la dissolution duBATGEN ne s’est pas traduite parla création d’une compagniegénie au sein du BATFRA.

Cette non prise en compte del’aspect génie (exception faitede la partie soutien rattachée aubataillon de commandement etdes services) peut sembler éton-nante car notre apport pouvaitsembler nécessaire, en particu-lier pour :

- l’appui à la mobilité sur ceterrain facilement « compar-timentable »,

- la protection des sites et deshommes,

- la réalisation d’obstacles indis-pensables pour gagner desdélais en cas de manifesta-tions afin de donner au com-mandement les délais néces-saires à l’appréciation desituation dans un contextepolitico-militaire complexe ;

Fort de ce constat, et décidé à nepas cantonner les sapeurs à desmissions PROTERRE, la décision

avait été prise d’armer systémati-quement les sections PROTERREavec un groupe équipé de ses lotsgénie. Ce souci a dès lors permisau sapeur de pouvoir réaliser denombreux travaux de protection,au profit de la force ou des sitessensibles, et ainsi de sortir ponc-tuellement des missions de gardeet de valoriser l’apport du génie.

Malgré cette diversification desactivités, aussi bien en termed’activités de type MICAT (héli-portage, patrouilles profondes,…)qu’en terme de travail dans l’em-ploi du sapeur, il faut faire leconstat que les missions confiéesaux compagnies PROTERRE res-tent peu valorisantes car :

- elles restent globalement can-tonnées à des missions degarde à un rythme de presqueun jour sur deux,

- en terme d’image, le sapeurdans ses missions de gar-diennage, ne supporte pas lacomparaison avec les compa-gnies d’infanterie employéesdans leur métier avec la mis-sion « noble » du bataillon,

- le capitaine ne commande enréalité qu’une partie de cesmoyens, la section qui montele service au profit d’un campest directement subordonnéau commandant du site.

De plus, la structure des compa-gnies PROTERRE est peu adaptéeau génie et ne permet pas d’envi-sager d’autres missions car :

- elle ne correspond pas à la struc-ture de nos unités de combat.Il est caractéristique que l’ar-mement de trois compagnies PROTERRE s’est effectué à par-tir de deux unités de combatdu génie,

- sa constitution souffre de l’ab-sence de moyens de comman-dement comme un renforce-ment de la cellule transmissionou du groupe transport pour lui donner la capacité d’êtreemployée dans des missions detype MICAT autres que la garde.

Si la démotivation de certainspersonnels à l’issue de cetteOPEX est significative du fait del’amertume de ne pas être

employé dans son métier, elle aété malgré tout l’occasion detirer un bilan positif comme :

- montrer qu’un régiment d’ap-pui était capable d’armer cetype de bataillon avec desrésultats très satisfaisants,

- valoriser les défenses passivesdes différentes enclaves afind’améliorer la protection denos hommes et des enclaves,

- donner l’opportunité à unrégiment du génie d’effectuerune OPEX du niveau régi-mentaire et ainsi d’améliorersa cohésion,

- de constater qu’avec du recul,la plupart des sapeurs sontprêts à repartir, même enstructure PROTERRE.

Le véritable enseignement estque le génie n’occupe pas saplace en OPEX. Arme incontour-nable en cas de conflit, le géniea du mal à s’imposer comme tel dans des opérations commele KOSOVO. Nul doute que lacréation d’un poste de COMGÉNIEau CFAT participerait à unemeilleure prise en compte del’aspect génie, lui redonnanttout naturellement sa place entant qu’arme d’appui et de com-bat, en améliorant de fait et toutparticulièrement l’aspect protec-tion de la force déployée.

Il semble en tout cas indispen-sable que cet état de fait évoluerapidement, car il sembleraitqu’aujourd’hui nous ayons réin-venté l’armée à deux vitesses,avec des sapeurs qui, au rythmeactuel, ne partent en OPEX dansleur métier qu’au mieux une foistous les six ans et qui doivent secontenter des missions et desthéâtres les moins valorisants…

Ces deux termes pourtant simplesrévèlent la complexité d’unemission permanente et exigeantenécessitant de la part de chacunun investissement total et uneconstante remise en question.Être renfort national nécessiteun savoir-être, ce dernier estmaîtrisé par les sapeurs-sauve-teurs des formations militairesde la sécurité civile.

Les formations militaires de lasécurité civile (FORMISC) sont,en effet, la réserve d’interven-tion du ministère de l’Intérieurpour faire face, en France et àl’étranger, aux catastrophesnaturelles, industrielles ou tech-

nologiques. Ces renforts natio-naux, aptes à intervenir en toustemps et en tous lieux, sontcertes entraînés mais surtoutfaçonnés et conditionnés pours’adapter à chaque situation et àchaque environnement afin des’insérer dans un dispositif desecours en donnant le meilleurd’eux-mêmes avec un délai deréaction réduit souvent à la plussimple expression. La réussitedes FORMISC dans les missionsqui leurs sont confiées résideprincipalement dans le « savoir-être » des hommes et des femmesqui servent ce système de secoursau service des populations et del’Etat.

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RENFORT NATIONAL :UN SAVOIR-ÊTRE

Though they seem very simple, those two words reveal actually the

complexity of a permanent and demanding mission requiring from

everyone a total investment and a constant calling into question.

Working as a national support requires a peculiar way of being,

which is mastered by the rescuer-engineers of the Civilian Security

Military Units (FORMISC : Formations militaires de la sécurité civile).

In France or abroad, the Civilian Security Military Units are actually

the intervention reserve of the home ministry to face up to natural,

industrial or technological catastrophes. Able to intervene anywhere

at anytime, those national supports are certainly trained but above

all they are shaped and conditioned to fit to any kind of situation and

environment in order to come within a relief system with the best

efficiency and on short notice. The success of the Civilian Security

Military Units in the missions they are assigned to lies mainly in the "

way of being " of the men and women who serve this relief system in

the service of the population and the State.

Lt-colonel (TA)

Bruno GUION

de MERITENS

Saint-Cyrien de la promotionLieutenant-colonel GAUCHER(1983-1986) le LCL GUION deMERITENS sert tout d’abord àla 141 e CGDIMa au sein du 6 e RGà Angers.

Commandant cette compagnie de1991 à 1993 il participe au premiermandat de la FORPRONU en ex-Yougoslavie.

Contribuant à l’encadrement deslieutenants à la division d’applica-tion à l’ESAG de 1993 à 1996,il suit la scolarité de la 111 e pro-motion du CSEM puis celle de la6 e session du CID.

Secrétaire de la cellule d’audit del’EMA pendant trois ans, il estchef BOI de l’UIISC N° 1 de l’été2002 à l’été 2004.

Il commande l’UIISC n° 7 depuisl’été 2004.

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UNE EXIGENCE DE DISPONIBILITÉ

Être un renfort national ne s’im-provise pas, cela nécessite uneexigence de disponibilité perma-nente. Résultat d’une longueexpérience de préparation opéra-tionnelle acquise au sein de l’ar-mée de Terre et transposée ausein du ministère de l’Intérieurcette expérience est poussée àson paroxysme dans les unitésd’instruction et d’interventionde la sécurité civile. Ainsi, lesréflexes acquis par le Géniedans la préparation des opéra-tions extérieures se retrouventdans la préparation des déta-chements d’alerte, dans leurconditionnement psychologiquepour attendre l’intervention etdans le colisage des lots d’inter-vention.

Mettant à profit l’expérienceacquise par le génie lors des opé-rations de toute nature, les pro-cédures de préparation opéra-tionnelle sont développées auplus haut point dans la sécuritécivile pour que chacun soit prêt àpartir en permanence avec unpréavis souvent inférieur à uneheure. Aptitude médicale, condi-tion physique et psychique, pré-paration administrative et miseen condition de projection sontdevenus des réflexes acquis etcontrôlés semaine après semaine.En effet, chaque vendredi l’exer-cice de mise en alerte vise àvérifier la totalité des formalitésadministratives (passeports,documents), l’aptitude médi-cale, la composition du paque-tage et surtout le niveau d’entraî-nement du personnel armant lesmodules d’astreinte. Prêts à par-

tir en moins d’une heure ou enmoins de trois heures, vingt-deuxmodules permettant de constituerdix-neuf détachements « risquesnaturels » (RN), « technologiques »(RT), et « médicaux » avec leursstructures de commandement et delogistique sont alors vérifiés avantleur prise de service pour uneastreinte d’une semaine. Cecontrôle, nécessaire par l’exigencede disponibilité que requiert uneopération de secours nécessitantune projection quasi-immédiate,est la vérification hebdomadaired’un état d’esprit et d’une culturevoués à l’intervention.

Cette exigence de disponibilitése retrouve dans les gestes quo-tidiens de chacun veillant à êtretoujours joignable, toujours prêtà rejoindre l’unité dans le délaiimparti. Là encore il s’agit d’unsavoir-être où l’attente du pirecôtoie l’attente vaine danslaquelle l’individu doit se motiversans relâche pour être prêt si lanature, par ses caprices, pro-voque l’appel aux sauveteurs.

Cette même exigence de disponibi-lité se retrouve dans le colisage detous les lots d’intervention, dansla préparation des chargementspour sans cesse gagner quelquesminutes qui peuvent contribuer àsauver une vie. Le soin constantapporté au suivi des lots médicauxet des stocks de médicaments com-plète la préparation méticuleuse ducolisage. Oui, l’exigence de disponi-bilité implique bien un savoir-êtreconstitué par le dévouement à lamission, l’aptitude à attendre et sur-tout par la discipline nécessaire etindispensable quand l’incertitude etle doute gagnent les intervenantsau moment de la constitution desdétachements. Ce savoir-être faitaussi de calme, de patience, decohésion et de rigueur est acquisdès la première prise d’alerte et res-pecté sans relâche au cours des 15 à20 semaines d’astreinte que chaquepersonnel des FORMISC monteannuellement pour être prêt si l’Étatdevait faire appel à lui.

UN ENVIRONNEMENT COMPLEXE

Les formations militaires dela sécurité civile agissent parnature dans un environnementcomplexe qui a en général, laparticularité d’être déstructuréou déstabilisé avec un poids dufacteur affectif important parmides intervenants multiples etvariés aux compétences souventinégales.

L’environnement sur le site d’in-tervention a quasiment toujoursla particularité d’être considéra-blement dégradé avec des infra-

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structures souvent très endom-magées qui entravent considé-rablement la liberté d’action desdétachements. De plus, l’ampleurdes catastrophes (tremblementsde terre, inondations, cyclones)désorganise complètement lesservices de secours et les servicesde l’État habituellement compé-tent. Cette désorganisation dessystèmes décisionnels ajoutée àune déstructuration des infra-structures impose au sauveteur unsavoir-être fait de calme empruntde fermeté. Cela impose aussidétermination et assurance pourfermement guider les servicesaidés pour les conseiller avecefficacité. Dans cet environne-ment dégradé, le savoir-être dessapeurs-sauveteurs est un exemplede rigueur pour donner une imagerassurante de normalité.

De plus, dans les situationsextrêmes de souffrance et dedouleur, les populations ayantsubi des catastrophes, des dom-mages ou confrontées à la mortlaissent l’émotion et l’affectivitédominer leurs actes, leurs déci-sions et leurs raisonnements. Ilappartient alors aux renfortsnationaux de rassurer, de guideret de conseiller. Il leur appartientde montrer douceur et gentillessepour qu’un sourire puisse renaître,pour qu’un espoir puisse appa-raître. Quel que soit leur grade,les sapeurs-sauveteurs montrentle dévouement aux personnes,la compassion et la compréhen-

sion. Ils oublient leurs peurs etleurs fatigues pour montrer lavie, servir de repères et procurerréconfort et bien-être. Là encore,il s’agit d’un savoir-être où ledon de soi n’est pas un vain motet où l’engagement physique etpsychologique est sans cessepoussé plus loin.

Enfin, dans les situations decatastrophes extrêmes les ren-forts nationaux de la sécuritécivile s’insèrent dans un disposi-tif de secours complexe danslequel ils sont confrontés à desacteurs variés : services étatiques,services de secours, forcesarmées, police, ONG de toustypes, volontaires et simplesspectateurs. Devant ces interve-

nants, les sapeurs-sauveteursfédèrent les énergies, donnentdes conseils en organisationpour que tous, au service de l'É-tat secouru ou au service de laFrance, agissent pour le biendes populations en détresse,pour le bien des victimes et pourle renom de notre pays ou denotre drapeau. Ces différentsintervenants attendent souventtout des renforts nationaux maisc’est encore le savoir-être quiest le plus attendu : celui de l’or-ganisateur qui sait conseiller,agir dans l’urgence et proposerdes solutions palliatives et inno-vantes. Là encore, le savoir-êtredu sauveteur acquis inlassable-ment lors des interventions etau cours des différents retoursd’expérience permet à noshommes de montrer l’imagerassurante du renfort national.

UNE FACULTÉ D’ADAPTATION

PERMANENTE

Les interventions des renfortsnationaux de la sécurité civile sefont toujours dans des circons-tances difficiles qui nécessitentun traitement particulier propreà chaque intervention rendantnécessaire une faculté d’adapta-tion permanente. En effet, lesinterventions sont, par nature,toutes différentes les unes desautres. De plus, elles nécessitentdes modes de mise en placevariés, innovants voire surpre-nants. Enfin, elles nécessitent

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toutes une autonomie et unecapacité à durer qui contribue àrenforcer encore le savoir-êtredes sapeurs-sauveteurs de lasécurité civile.

Chaque catastrophe naturelle,tremblement de terre, inonda-tion, cyclone ou raz de marée ades caractéristiques propres quinécessitent des actions adap-tées à chacune. Cependant l’in-tervention se fait avec desmoyens prédimensionnés et deslots constitués pour faire faceaux situations les plus cou-rantes. A chaque fois, le sapeursauveteur doit s’adapter, inno-ver à partir de ses connais-sances et de ses lots, créer lamanœuvre la plus adaptée pourdégager une victime. Il doit,alliant débrouillardise, ingénio-sité technique et sécurité, mon-trer en permanence une facultéd’adaptation constante et perpé-tuelle. Il doit, confronté à l’ex-trême, réagir avec des moyenscomptés souvent sous dimen-sionnés par rapport à l’ampleurde la catastrophe. Il sait alorsavec sa seule détermination,apporter une solution qui permet-tra à une victime de trouver soinset réconfort . Cet te facul téd’adaptation propre à ces sau-

veteurs constitueune g rand par t ,indispensable, deleur savoir-être.

La projection desmoyens de secours,si elle est parfaite-ment organisée etmaîtr isée par lecentre opérationnelde gestion intermi-nistérielle des crises(COGIC), devient dif-ficile et délicate dèsque le détachementatteint son l ieud’intervention. Lesdégâts occasionnésaux infrastructureshorizontales ou ver-ticales, la pénurie demoyens de transportlocaux, l’absence decarburant obligentle sauveteur à inno-ver pour transpor-

ter ses moyens. Les lots, condi-tionnés pour être manutentionnéssans aucun moyen mécanique,sont chargés sur des camions, desplateaux, des remorques diverses.Ils sont acheminés dans desconditions déroutantes et diffi-ciles en mendiant parfois desmoyens à des nations amies. Achaque fois, il faut s’adapter auxcoutumes locales, au mode devie, à des moyens de transporthétéroclites et surtout à des règlesde sécurité souvent inexistantes.Le savoir-être du sauveteur,sélectionné sur des examens oùchaque faute de sécurité est sanc-tionnée, permet de conserver lafaculté d’adaptation nécessaire enmaîtrisant la sécurité du personnel.

Lors d’une intervention, le sapeursauveteur se doit de conserver uneautonomie importante afin de nepas être une gêne pour le paysou pour les services qu’il vientaider. L’autonomie de 6 jours detous les détachements peut-êtreportée à 12 jours sans difficultémajeure. Cette autonomie per-met au détachement d’entamerle travail sans solliciter l’aide duservice qui ne pourrait ou nesaurait pas soutenir ce type dedétachement. Cette autonomiese retrouve en matière de soutien

médical (tous les détachementssont médicalisés) ou de soutienopérationnel (soutien vie, trans-missions, etc.) procurant ainsiune capacité à durer vitale sur lethéâtre de projection. Cette auto-nomie, véritable culture des for-mations militaires contribue à lacapacité à durer que détiennentles détachements. Ainsi, autono-mie et capacité à durer sont deuxcomposantes du savoir-être dessauveteurs des renforts nationaux.Ces deux qualités sont celles quialliées à l’opiniâtreté et à la téna-cité du sapeur permettent, dans larusticité, d’apporter un soutien auxpopulations des régions ou paysdévastés.

CONCLUSION

Être un sauveteur des renfortsnationaux nécessite réellement unsavoir-être fait des nombreusesqualités habituelles du sapeur quisait que le terrain dirige et quel’homme commande. Le sapeur-sauveteur de la sécurité civile saits’entraîner pour attendre et êtreprêt à intervenir dans un environ-nement dégradé avec des acteursdivers, face à des catastrophes tou-jours différentes. Ce savoir-être,maîtrisé par les sapeurs-sauve-teurs, demeure la garantie de leurcapacité opérationnelle. Entretenujours après jours, détenu par tous,ce savoir-être est élevé à l’état deculture du sapeur sauveteur, il faitla force de tous devenant ainsila marque des détachementsdès qu’ils entrent en action. Ce« savoir-être » un renfort nationalest le fondement de leur entraîne-ment, de leur disponibilité, de leuraptitude à évoluer dans un environ-nement complexe et surtout de leurfaculté d’adaptation extraordinaire.

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Présente au Kosovo au sein del’OTAN, la France participe,depuis le début des événe-ments, de façon très active etsignificative aux différentes mis-sions de la KFOR. En témoignela présence importante des mili-taires français au sein du HQ dela force, basé à PRISTINA. Parmieux, un officier du Génie, ingé-nieur expert en technique d’opé-rations d’infrastructure (TOI), aen charge le soutien infrastruc-ture des forces stationnées surle théâtre : le Project Officer.

CADRE D’EMPLOI

Place du bureau génie au sein

de l’état-major de la KFOR

A la différence de la structured’un état-major français de niveaudivision, le bureau génie de laKFOR sous toutes ses compo-santes se trouve directement auxordres du général adjoint sou-tien du chef d’état-major(*). Cettesubordination ne présente pasde problème particulier en soi carelle n’entrave pas la collaboration

LE SERVICE DU GÉNIE AU SEIND’UN ÉTAT MAJOR OTAN :

LE PROJECT OFFICER AU SEINDE LA KFOR À PRISTINA

Since the beginning of the NATO intervention, France has taken animportant place inside the KFOR organization. Particularly in theKFOR HQ based at PRISTINA, the engineer service has provided aninfrastructure engineer officer as a infrastructure project officer ofthe JENGR branch.

Subordinated to the chief of staff in the support division, JENGRbranch takes in account in its mission all operational engineer com-ponents: mobility, demining, explosives and infrastructure.

The infrastructure section in the JENGR branch is in charge to studyand execute all investment works for KFOR compounds in KOSOVO,excepted compounds of the 4 Multi National Brigades. The ProjectOfficer is the key man of this task; he is in charge of the 2 main com-pounds: the military airport of PRISTINA and “Film City” compoundat PRISTINA where is based the HQ. He has to realize the studies andto supervise the works made by civilian companies.

The main interest for the officer in this mission, is particularly themultinational relations. The project Officer is the infrastructure engi-neer of the HQ and also must be a performed staff officer. This is agreat experience for every engineer officer to serve for this mission.

Chef d’escadron

Bruno

PINCZON DU SEL

Le chef d’escadron Bruno Pinczondu Sel est depuis le 1er octobre2001 chef de la section prestationintellectuelle de l’établissementdu génie de Tours.

Issu de la promotion « LieutenantTom Morel » (1987-1990) de l’EcoleSpéciale Militaire de Saint-Cyril choisit l’arme de l’artillerie. Ileffectue son temps de comman-dement à la tête de la 3e batteriedu 93e régiment d’artillerie demontagne à Varces de 1995 à1997.

Diplômé technique, il est titulairedu mastère « Maîtrise d’Ouvrageet Gestion Immobilière » (MOGI)de l’École Spéciale des TravauxPublics (ESTP) à Paris.

Du 25 juillet 2004 au 25 janvier2005 il part au Kosovo comme« Infrastructure Project Officer »inséré au sein du HQ de la KFORbasé à Pristina.

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(*) NDLR : Au début de l’opération, en 1999, le bureau génie dépendait direc-tement du chef d’état-major. Le rattachement actuel s’explique par le fait quela plupart de ses missions relèvent aujourd’hui du soutien.

avec tous les autres bureaux. Parcontre, elle permet surtout la priseen compte de la fonction infra-structure, au plus tôt, dans toutesles réflexions, et conceptionsprécédant un ordre. La structureotanienne permet ainsi à chaquemembre de son état-major demieux appréhender sa missionvis-à-vis des autres composantesopérationnelles.

Ainsi, la section infrastructure estvolontairement intégrée à labranche génie. De ce fait, l’offi-cier projet de cette cellule doitavoir certes des compétencestechniques mais aussi unebonne maîtrise des pratiquesd’état-major interalliés et uneconnaissance du milieu Otanien.En cela, l’existence d’officier dugénie, expert TOI, au sein de l’ar-mée de terre française, permetd’armer ce poste et la formationdispensée à l’École Supérieure etd’Application du Génie, dans lecadre du mastère, répond parfaite-ment au besoin.

ORGANISATION DU BUREAU

GÉNIE DE LA KFOR

La structure ci-dessus permet defaire face aux difficultés de coor-dination que pourrait rencontrerles différentes composantes dugénie en opérations, notammentdans les missions de soutienau stationnement.

L’importance relative de la sectionINFRASTRUCTURE s’explique parla nécessité permanente d’entre-tenir les nombreuses emprises dela KFOR, voire de les adapter audispositif des forces et à leurposture sur le terrain.

Cette structure favorise donc l’in-dispensable coopération trans-

verse avec les trois autres sections,comme par exemple entre la sec-tion OPS/PLAN et l’officier budget.

LES MISSIONS DU BUREAU

GÉNIE

Missions liées au maintien

des itinéraires

A charge de la section OPS/ PLAN,cette mission principale vise àassurer à la KFOR une mobilitéopérationnelle suffisante sur plusde 800km d’axes logistiques ouMSR (Main Supply Route).

Compte tenu de l’importance destravaux à réaliser et de la faiblecapacité en continu des unités dugénie projetées et en permanencerelevées, qu’elles soient des bri-gades interarmes ou de la brigadedu génie, cette mission est rem-plie en recourant à des entre-prises civiles de travaux publics.

Il convient ainsi pour chaqueopération de renforcement deroute, ou d’élargissement d’axe,voire de simple entretien, deprocéder à la réalisation d’undescriptif, d’une estimation, derechercher et d’obtenir les fondsnécessaires auprès de J8, delancer des appels d’offre, desélectionner l’entreprise, d’établirle contrat et enfin de surveiller lestravaux jusqu’à l’atteinte de l’ob-jectif de mobilité fixé.

Ce travail s’effectue obligatoire-ment en étroite collaborationavec la NAMSA (NATO Mainte-nance and Supply Agency), uneagence de l’OTAN qui veille aubon respect de la concurrence etdes règles administratives, quipeuvent s’apparenter à cellesdu code des marchés publics,imposé en métropole.

Sous tutelle du bureau finances(J8), deux personnels civils de laNAMSA sont spécialement déta-chés auprès de JENGR. La zonede responsabilité de cette mis-sion englobe certes le KOSOVOmais aussi l’ALBANIE. Des uni-tés doivent en effet pouvoiremprunter à tout moment uneMSR reliant le port de DURRESau KOSOVO. Outre la sélectiondes entreprises et le contrôle dequalité des travaux, la fonctionimplique également des rela-tions fréquentes avec le minis-tère des transports et des com-munications afin de coordonnerles opérations entre la KFOR etl’UNMIK (United Nation Missionin Kosovo).

Les fonctions d’officier EOD

Cette mission est actuellementassurée par un officier français(OF4) affecté au sein de la sectionOPS/PLAN. Dans ce domaine lasituation demeure délicate puis-que près de 230 munitions nonexplosées et mines sont trou-vées par mois. Dans sa missiongénérale d’appuyer l’UNMIK, laKFOR fournit l’expertise de seséquipes de dépollution et deneutralisation d’engins explosifsimprovisés.

Deux agences de l’UNMIK requiè-rent régulièrement l’aide de laKFOR, la Direction des Mines etMinéraux qui gère les destruc-tions en carrière et en mines etle bureau des personnes dispa-rues du département de la justice.Ce dernier bureau travaille direc-tement au profit du Tribunal PénalInternational.

La fonction NBC/Environ-

nement

Mission principale de la sectionNBC du bureau, cette entité estcomposée uniquement d’un offi-cier (OF3) qui est le conseillertechnique dans ce domainedirectement auprès du chefd’état-major. Il doit répertorier etsuivre les sites à risques au seindu KOSOVO. Il a en particulier lacharge de coordonner les diffé-rentes équipes NBC des brigades.

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La fonction soutien de l’infra-

structure

Cette mission est assurée par lasection infrastructure. Elle est leservice constructeur de la KFOR.En effet, uniquement à partir decrédits de l’OTAN, elle doit assu-rer la conception et le suivi detoutes les infrastructures mili-taires d’investissement propresà la KFOR. Les immeubles sousla responsabilité des brigadessont en revanche à charge dechacune d’elles. In fine, les sitesconcernés sont uniquement labase de « Film City » où est ins-tallé l’état major de la KFOR,la zone militaire de l’aéroportde PRISTINA, l’ancienne baseaérienne de l’EX-YOUGOSLAVIEde CAMP VRELO, occupée parl’armée russe jusqu’en juillet2003 et 11 points hauts répartisdans tout le KOSOVO.

Réduite à 4 personnels, en 2004cette section a vu son effectifbaisser de façon drastique. Eneffet, auparavant trois ProjectOfficers (grec, italien et français)prenaient en charge toutes lesopérations d’infrastructure surl’aéroport, les points hauts et FilmCity. L’officier français, aujour-d’hui seul en place, doit coordon-ner toutes les affaires sur l’en-semble des sites. Il est assistéd’un ingénieur civil Kosovar.

Cette déflation d’effectif est ladouble conséquence de la baissedu nombre de constructionsneuves à réaliser et la volonté deréduire le volume de la force auKOSOVO, aujourd’hui de l’ordrede 17 000 hommes. En revanche,cette situation ne prend pas encompte suffisamment les besoinsémergeants d’entretien des sur-faces bâties, qui ne tarderontpas à nécessiter de lourds inves-tissements.

Le Project Officer

Le Project Officer est plus parti-culièrement chargé de réaliserles études de conception desopérations du niveau programmejusqu’à la rédaction des piècestechniques du marché de tra-vaux. Avant tout début de tra-vaux il doit s’assurer de la cou-verture financière, et se rappro-cher du Fund Manager dont lamission principale consiste àgérer les crédits pour toutes lesopérations d’infrastructure, ycompris pour la réalisation deponts ou de routes. Au sein de laKFOR il n’existe pas de procé-dure analogue a celle décritesdans le code des marchés publics,cependant afin de faire jouer laconcurrence, un maximum d’entre-prises civiles, locales où étran-gères, sont invitées à remettreune offre tout en respectant un

règlement de consultation pré-défini par la NAMSA.

Dès la notification d’un marché,le Project Officer conduit l’opérationjusqu’à l’achèvement complet destravaux. Il est responsable de lasupervision et de l’exécution duchantier. Il est, durant cette phase,le seul interlocuteur technique vis-à-vis de l’entreprise.

Il doit garantir la bonne exécutiondu chantier et le respect du calen-drier par l’entreprise. La missiondu project officer ne s’arrête pas àla livraison des travaux. En effet,après les avoir réceptionnés, leProject Officer met en œuvre lesappels en garantie auprès de l’entreprise titulaire du marché sinécessaire.

Actuellement, les opérationsmajeures consistent à améliorerl’ensemble des réseaux sur Film

City. En effet une centrale auto-nome d’une capacité maximale de7 500 KVA n’alimente en hautetension qu’une partie du camp. Encomplément un transformateurde 2 000 KVA a dû être installéafin d’approvisionner en électricité28 bâtiments occupés par lesNational Support Elements (NSE)et par des concessions privéesinstallées sur le camp (commer-ces ou restaurants). A ce jour, ilreste encore une dizaine de bâti-ments qui ne sont pas connectésau réseau du camp et qui fonc-tionnent sur groupe électrogèneautonome.

Concernant l’eau potable, début2004 un ouvrage de stockaged’eau potable de 800 m3 a étéréalisé. Pour l’été 2005, un bas-sin d’orage de 200m3 à usage deréserve incendie est projeté.

Outre l’amélioration des réseaux,le bureau génie travaille aussi surun projet d’infrastructure impor-tant : la réalisation d’un parkingavion pour 2 Hercules type C130sur la base de l’aéroport militairede Pristina.

CONCLUSION

La mission de l’officier infra-structure inséré au sein d’un étatmajor OTAN type KFOR est entous points assimilable à celled’un chef de section de maîtrised’œuvre au sein d’un établisse-ment du génie. La principalenuance est qu’il est là en situa-tion de déployer toutes ses com-pétences d’officier du génie, à lafois ingénieur, militaire et offi-cier d’état-major.

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SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

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SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

ÉquipementsÉquipementset stret structuructureses

La rédaction du besoin militaire ............................................................................................................................................ COL LAPARRA .................................................... 73

Le 25e Régiment du Génie de l’Air en 2005 :

adaptation permanente de l’outil au besoin .............................................................................................................. COL HENRY .......................................................... 75

L’appui futur à la mobilité « franchissement et contre-minage » ............................................................................ LCL GOURDIN .................................................... 79

Ternarisation des compagnies de combat du génie ................................................................................................ LCL CAYUELA .................................................... 85

Un guide d’emploi pour le détachement d’intervention

héliporté des formations militaires de la sécurité civile .......................................................................................... CBA BONFILS ...................................................... 87

La montée en puissance du GDNBC en 21e R.D. .................................................................................................... CNE BOIREAU .................................................... 91

SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

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SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

Dans le déroulement d'une opé-ration d'armement, la fiche decaractéristiques militaires (FCM)peut être considérée comme unesorte d'acte fondateur. C'est eneffet à partir de ce documentvalidé par l'EMAT que le serviceréalisateur (DGA ou DCMAT)rédigera la spécification techniquede besoin (STB) qui aura unevaleur contractuelle pour l'in-dustriel choisi pour produire lematériel.

Il s'agit toujours dans une FCMde rechercher l'adaptation del'équipement aux missions qu'ilcontribuera à remplir sans perdrede vue que les ressources, qu'ellessoient financières ou calendaires,sont comptées et en obtenantautant que faire se peut la satis-faction de l'utilisateur.

C'est un exercice difficile, qu'ils'agisse de remplacer un maté-riel en fin de vie, de traduire enexigences un nouveau besoinou de profiter d'une avancéetechnologique. Dans tous lescas un point commun : le rédac-teur a besoin de vous…

* **

La situation normale, ou quidevrait l'être, est celle où la poli-tique d'équipement élaboréepar l'EMAT s'applique en tempset en heure. Cette politique doit

assurer notamment cohérenceet continuité dans la réalisationdes équipements pour les quinzeans à venir. Dans le cadre de laconstruction du modèle d'armée2015, il s'agit essentiellementd'améliorer, et surtout de renou-veler le parc en service.

Nous sommes là dans le cas idéalpour la rédaction de la FCM.L'équipe de programme intégrée(EDPI)(1) dispose en effet de tempspour anticiper les actions, ce quilui permet entre autres chosesde solliciter divers avis (forces,écoles ou états-majors). Parailleurs, lorsqu'il est question deremplacer un équipement, lescaractéristiques opérationnelleset techniques nécessaires sontaisément imaginables puisquel'on part d'une base connue.On peut distinguer deux cas defigure, selon que le matérielenvisagé existe « sur étagère »ou qu'il nécessite un développe-ment.

Un des exemples les plus connusdu premier cas est celui du rem-placement des matériels de tra-vaux publics du 5e régiment dugénie. Nous avons à changer, trèssouvent nombre pour nombre,des matériels existants en finde vie dont les missions varientpeu. On est dans la même situa-tion que vous lorsque vous chan-gez de voiture : le nombre de

LA RÉDACTIONDU BESOIN MILITAIRE

The statement of military requirements is often written by the pro-

gram officers of French technical department for the army (STAT).

Thanks to this document, the process for procurement can start.

Whatever the circumstances leading to its writing, its drafting is not

easy. The future equipment, indeed, should help the armed forces to

fulfil their missions. Nevertheless, the financial resources are

constrained and we cannot overstate requirements to be certain to

achieve our objectives. In short : not too much, not little, strict suffi-

ciency.

To meet this challenge, we need your experience, your ideas and

your comments.

Colonel

Jacques

LAPARRA

EMIA de la promotion LieutenantHenri Leclerc de Hautecloque(82-83), le colonel LAPARRA estadjoint au groupement Mobilitéde la STAT depuis l'été 2004.

Il a servi successivement commechef de section au 1er et au 6e RG,officier génie au 21 e RIMa, puiscommandant d'unité au 13e RG.

En 1994, il intègre la 38e promotiondu cours supérieur des systèmesd'armes terrestres, puis en 1996 la110 e promotion du CSEM et en1997 la 5 e promotion du CID.

Après avoir été officier de pro-gramme, en particulier dans lesdomaines du franchissement etdu contre-minage, à la STAT de1998 à 2002, il a commandé le 19 e

régiment du génie de 2002 à 2004.

Au prochain PAM, il prendra ladirection du groupement Mobilité.

1) Chargée de la conduite des opérations d'armement, elle est composée d'uneéquipe pluridisciplinaire d'état-major (STAT, DCMAT, CDEF, CoFAT…) dirigéepar l'officier de programme et d'une équipe de direction de programme (DGA)dirigée par le directeur de programme.

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SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

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kilomètres à parcourir (la mission)est peu ou prou identique et, enadmettant que votre famille ne sesoit pas agrandie, vous détermi-nerez votre choix relativement àl'existant.

L'expression du besoin se faitdonc « en relatif », c'est-à-direqu'en partant du connu, onrecherchera les améliorations(cabine blindée, treuil, mobilité…)ou on consentira à des abandonspour s'assurer de la stricte suffi-sance. Hormis dans le cas d'uneréduction financière (ce qui arriveparfois…), les réponses aux ques-tions que se pose le rédacteursont très souvent détenues parl'utilisateur. Lui seul sait ce dont ila réellement besoin, c'est pour-quoi les FCM sont rédigées enétroite collaboration avec le 5.

L'EGACOD(2) est représentatif dudeuxième cas de figure. Prévud'entrer en service à partir de2012, ce doit être un engin decombat qui n'existe pas aujour-d'hui sur étagère. Il a fait l'objetd'études très en amont pourpréciser le besoin militaire etdéterminer les fonctionnalitésnécessaires, en particulier pourle combat en zone urbaine. Ilserait trop long ici de développertous les résultats de ces étudesmais une de leurs conclusionsest qu'il serait utile, pour appuyerles unités d'infanterie, de dispo-ser d'une sorte de « nacelle élé-vatrice » permettant au fantassinde pénétrer directement dans lesétages d'un bâtiment. On toucheici à la vraie difficulté de la rédac-tion du besoin : jusqu'à quellehauteur ? combien de fantas-sins ? quelle protection ? etc.Vous comprenez aisément quecet équipement peut rapidementdevenir dimensionnant pour unvéhicule et représenter une partnon négligeable de son coût.Qu'on ne se méprenne pas, iln'est pas question de remettre

en cause ce besoin particulier,mais de vous faire comprendrela difficulté qu'il y a pour l'offi-cier de programme de savoirjusqu'où ne pas aller.

Seuls des contacts répétés (qu'ilsaient lieu en cours d'étude ou derédaction de la FCM) avec lesutilisateurs, les écoles ou lespersonnes chargées de rédigerdoctrine et concepts d'emploispeuvent permettre au rédacteurde fixer le juste besoin. Pourreprendre l'exemple de la voi-ture, vous êtes maintenant dansla même situation que lors devotre première acquisition :vous aviez envie d'une Ferrari,mais la 2 CV suffisait peut-être…

* **

Mais la politique d'équipement nesuffit pas toujours à fournir auxforces les matériels dont elles ontbesoin. Elle ne peut en effetdécrire point par point toutes lesévolutions de l'ensemble desmatériels de la fonction opéra-tionnelle. Il arrive parfois qu'unbesoin se fasse sentir sans qu'ellel'ait prévu, ou en tout cas qu'ilarrive plus tôt que prévu.

À la fin des années 90, plusieursrégiments, pour pallier les défail-lances réelles ou supposées duDHPM 1A, ont utilisé en opérationdes détecteurs plus modernesprêtés par des industriels. C'estce qui a déclenché l'opérationqui débouche aujourd'hui sur lalivraison prochaine des DHPM3A. Il aurait été plus simple, etsurtout plus efficace, d'alerter lecommandement sur l'obsoles-cence du matériel en service.Plus récemment, mais malheureu-sement toujours sans la moindreinformation en provenance desutilisateurs, la STAT a lancé lerenouvellement des lots degroupe du génie.

La rédaction du besoin du rem-plaçant du DHPM se rapprochedu premier cas évoqué ici ; danscette opération, ce sont les EODde l'école qui ont été mis àcontribution pour mieux cernerle besoin actuel, notamment ence qui concerne la menace et leconcept d'emploi.

La STAT, toujours en liaison avecl'école, a utilisé une méthode ori-ginale pour rédiger le besoin deslots de groupe. Pour être sûr decoller au plus près aux soucisquotidiens des groupes de com-bat, nous avons demandé auCFCU de travailler sur la compo-sition de ces lots. On peut diresans trop se tromper que dans cecas, c'est l'utilisateur qui a écrit lebesoin… L'expérience est d'ail-leurs en cours de renouvellementavec les futurs lots de protection-sauvegarde et l'équipement desDLRG.

* **

La conclusion s'impose d'elle-même : à chaque fois que l'utili-sateur (au sens large) est mis suf-fisamment tôt dans la boucle, lebesoin est mieux décrit et l'équi-pement mieux adapté aux forceset à leurs missions. Mais encorefaut-il que celui-ci s'impliquedans le processus, d'une part enrendant compte de tous les pro-blèmes rencontrés avec les maté-riels existants (inadaptation, pro-blèmes récurrents etc..) et d'autrepart en participant autant quefaire se peut à l'élaboration desfuturs équipements.

Cela permettra à la STAT, dontc'est le métier, de mieux rédigerles FCM et surtout de faire réaliserau juste coût le strict nécessaire.Sinon, la décision, qui revientsouvent in fine aux financiers,sera d'acheter une 2 CV à chaquefois que l'on demandera uneFerrari…

SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

2) Engin du Génie d'Appui au COmbat Débarqué.

LES ENSEIGNEMENTS DE

L’OPÉRATION « ENDURING

FREEDOM »

L’engagement des forces arméesaméricaines dans le cadre de l’opé-ration « Enduring Freedom » aamené le commandement centralde leurs moyens « Génie », struc-ture qui n’a pas d’équivalent pour legénie de l’armée de terre en France,à constater que les missions à maî-triser en priorité pour ce type d’opé-ration étaient en relative rupture

avec les missions traditionnelles dugénie. Les facteurs-clé du succès sesont révélés être la capacité deplanification et de projection desmoyens génie, la réparation rapideet l’amélioration des aéroports, letraitement des mines et des non-explosés, le durcissement des ins-tallations et la protections destroupes, et la réalisation ex nihilo decamps militaires. Il est singulier deconstater que cet inventaire reprendpresque point par point l’éventaildes 6 missions générales du 25e

régiment du génie de l’air.

LE 25e RÉGIMENT DU GÉNIEDE L’AIR EN 2005 :

ADAPTATION PERMANENTEDE L’OUTIL AU BESOIN.

Last lessons learned

On 11 september 2001, U.S. Central Command (CENTCOM) Engineer

Division, and its equivalent staffs within component commands,

began the daunting task of directing military engineer efforts for a

war unlike any this nation had ever faced. Operation Enduring

Freedom (OEF) required engineers to support a unique contingency

operation that required extraordinary resource-fulness. Key OEF acti-

vities requiring engineer support included contingency planning,

engineer unit deployment, airfield repair and upgrade, mine and

unexploded ordnance clearing, troop protection from environmental

hazards, and base camp construction.

(From the U.S. revue “Engineers”, July 2002)

After a short presentation of the regiment, this article discusses how

the French 25th Air Engineer Regiment deals with these dramatically

necessary tasks.

Colonel

Pierre-Yves

HENRY

Saint-cyrien de la promotionGrande Armée (1981-1983), lecolonel Pierre-Yves HENRYcommande le 25 e régiment dugénie de l’air d’Istres depuis le4 septembre 2003.

Chef de section de combatpuis commandant la compagnied’appui au 17 e régiment du génieparachutiste de Montauban, il aentre-temps servi trois anscomme instructeur EOR puisESOA à l’école d’application dugénie d’Angers.

Il rejoint à l’issue de son tempsde commandement l’école supé-rieure du génie militaire deVersailles puis l’établissementdu génie de Montauban où ilprépare l’EMS2 par la voie dubrevet technique.

Ingénieur civil de l’aéronautique(Sup’Aéro 1994-1996) et brevetéde l’enseignement militaire supé-rieur (CSEM et CID) en 1998, il estnommé chef des moyens opéra-tionnels au 25 e RGA avant derejoindre en 2000 la section tech-nique de l’armée de terre à Satory,en qual i té d’off ic ier de pro-gramme sur les drones et lesradars héliportés.

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AU COMMENCEMENT ÉTAITL’AÉROSTATION MILITAIRE

Dès la création du génie par laConvention, les nouvelles appli-cations militaires, telles quel'aérostation, lui sont confiées.Après leur d issolut ion parNapoléon 1er, les compagniesd'aérostiers réapparaissent le 19mai 1886 dans les quatre grandsrégiments du génie. Elles sontregroupées le ler avril 1904, pourformer sous les ordres du chefde bataillon HIRSCHAUER, le 25e

bataillon du génie. Elles évolue-ront jusqu’à former, pendant laGrande Guerre, la 52e demi-bri-gade d’aérostation, dont le 25e

RGA est aujourd’hui gardien dudrapeau.

LA GENÈSE

L'importance de l'infrastructureaéronautique pour la mise enœuvre des forces aériennesconduit l'armée de l'air à se doter,dès avant la seconde guerre mon-diale, de formations spécialisées.C'est ainsi qu'en 1937, une pre-mière organisation du génie del'air en « compagnies de terraind’aviation » est mise sur pied,mais elle disparaît avec l'occupa-

tion allemande. En 1949, compte-tenu des besoins, la décision estprise de recréer le génie de l'airsous la forme d'un grand comman-dement spécialisé. Le 13 janvier1950 naît officiellement le génie del'air, l'une des sept composantesde l'armée de l'air. Sa mission estalors de construire, entretenir etréparer les plates-formes aéronau-tiques. Les besoins sont énormes,car il faut simultanément réparerles dégâts gigantesques subis partoutes les bases de France, bom-bardées par les Alliés du fait deleur occupation par la Luftwaffe,et faire évoluer leurs surfacesopérationnelles pour les adapterd’une aviation à hélice qui opéraitsur pistes en herbe à la nouvellechasse à réaction qui nécessitedes surfaces en dur. Le génie del’air des années 50 à 80, culminantainsi à 3 régiments (15e, 25e et35e RGA) et 1 bataillon (45e BGA),effectue alors des travaux d’infra-structure aéronautique de grandeampleur, en main d’œuvre militaire« bas coûts » puisque la conscrip-tion pourvoit à ses effectifs et à sescompétences techniques.

Dans son grand pragmatisme,l’armée de l’air exploite les qua-lités légendaires du sapeur touten le dotant de parcs d’enginset d’usines de production degranulats, de béton et d’enrobésqui n’ont jamais rien eu à envieraux plus grandes entreprisesciviles de travaux publics. Decette symbiose naissent et semaintiennent des compétenceset des capacités AGESTER quisont de nos jours uniques au

monde, toutes forces arméesconfondues.

PUIS VINT LA GUERRE FROIDE

Parallèlement à sa mission deconstruction et de maintien del’infrastructure aéronautique del’armée de l’air, l’émergence dela posture de défense perma-nente face à l’Est et au Pacte deVarsovie amène le génie de l’airà se placer en situation de répa-rer dans l’urgence les surfacesnécessaires à la mise en œuvrede forces aériennes françaisesou alliées immédiatement aprèsune frappe aérienne ennemie.

Des structures, des procédureset des matériels spécifiques sontalors définis ou acquis, qui privilé-gient la capacité de reconnaître,dépolluer et réparer une pisteminimale dans les premièresheures qui suivent la frappeaérienne adverse. Dans le cou-rant des années 90, la techniquedite « réparation rapide de piste »atteint son point d’orgue et toutesles compagnies opérationnellesdu génie de l’air démontrentannuellement au commande-ment leur capacité à restaurerune base aérienne minimale en6 à 8 heures, incluant toutesles phases et tous les travauxnécessaires à la livraison d’uneSOMA (surface opérationnelleminimale pour aéronefs) capablede supporter tous les mouve-ments aériens ou terrestres desavions d’armes ou de transportprévus pour y opérer et y êtreréarmés.

Hélas, le concept d’emploi« guerre » du génie de l’air esttellement orienté sur le scénario 6du Livre Blanc, qu’il présuppose

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le déploiement préalable demoyens lourds sur les basessusceptibles d’être frappées. Lesmatériels spécifiques, ainsi queles matériaux nécessaires fontl’objet de mises en place préa-lables sur ces bases, dont lesexistants sont vérifiés annuelle-ment par le génie de l’air. Et unegrande partie des engins mis enœuvre par les compagnies elles-mêmes ne sont mobiles que parvoie routière ou maritime, indui-sant des délais quasi prohibitifspour tout redéploiement surd’autres bases que celles destationnement ou de desserre-ment initial.

Lors de l’abandon du scénario 6,force est de constater que lescapacités remarquables des uni-tés du génie de l’air ne sont pasprojetables dans des délais com-patibles de la mise en place deforces de réaction immédiate (FRI)ou rapide (FRR).

Parallèlement, le constat de l’inuti-lité de faire stationner des unitésdu génie de l’air sur toutes lesbases sensibles de l’armée de l’airdoit se traduire par une réductionconsidérable de format. C’est laraison pour laquelle le 25e régimentdu génie de l’air reste aujourd’hui leseul de ce type, avec 4 compagniesopérationnelles.

AUJOURD’HUI

Régiment opérationnel constituéà plus de 99% de personnel del’Armée de Terre, fort de 890 hom-mes et femmes de tous gradeset tous d’active, il est implantépour sa portion centrale à Istres,soutenu par la Base Aérienne 125.Il est placé sous le commande-ment exclusif de l’Armée de l’Air.Deux de ses compagnies opéra-tionnelles sont stationnées surles bases aériennes d’Avord etMont-de-Marsan. Il a pour mis-

sion majeure de garantir auxForces Aériennes de disposeren tous temps et en tous lieuxd’infrastructures aéronautiquesopérationnelles permettant ledéploiement et la mise en œuvred’aéronefs de combat ou de transport, en particulier sur desthéâtres extérieurs à la métro-pole. Il participe également audéploiement d’une force proje-tée ainsi qu’à son déplacement,et à la réalisation de camp deréfugiés ou de déplacés. Il réa-lise régulièrement des travauxau profit des populations et peutparticiper à la neutralisation oula destruction d’une zone aéro-portuaire ainsi qu’à la dépollu-tion pyrotechnique ou chimiquede celle-ci.

Le 25e RGA est par ailleurs centrede formation national interarméespour toutes les spécialités des tra-vaux publics et pour l’homologa-tion des terrains sommaires ou delargage à très faible hauteur.

Au cours de la dernière décennie,le 25e régiment du génie de l’airs'est illustré sur de très nombreuxthéâtres d'opérations non seu-lement en Afrique au Zaïre, auRwanda et au Tchad, mais aussien Centre Europe en Albanie, enMacédoine et surtout au Kosovooù il a déployé pendant 9 ans etjusqu'à 2002 un détachement d'unecentaine d'hommes. Plus récem-ment, il a été engagé à Manas auKirghizistan, à Bunia en RépubliqueDémocratique du Congo.

Aujourd'hui il est engagé sur samission principale à Tahiti en

Polynésie Française, à Douchanbéau Tadjikistan, au Tchad et devraitincessamment intervenir àDjibouti pour des opérations dedéminage par moyens méca-niques.

Son aptitude à la projection inté-rieure d’urgence s'est égalementillustrée en décembre 2003 parl'intervention du régiment enArles suite aux inondations catas-trophiques subies par cette ville.Son intervention a largementcontribué à soulager la populationen rétablissant rapidement lescommunications et la vie écono-mique locale.

Il est à noter que le parc d’enginsdu 25e RGA est essentiellementconstitué de matériels de travauxpublics ou de transport acquis« sur étagère » après mise enconcurrence parmi les matérielsreprésentatifs de l’état de l’art dumoment. Validés par les entre-prises de travaux publics duMonde entier, ces matériels sontfiables et rapidement réparablesen tout point du globe. D’un coûtdérisoire par rapport à celui d’unprogramme d’armement spéci-fique destiné à développer unmouton à cinq pattes, ils permet-tent des plans d’équipementsignificatifs, homogènes et plani-

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fiés excluant d’emblée tout micro-parc impossible à maintenir dansla durée. Mis en œuvre selon desprocédures parfaitement maîtri-sées, par des cadres et des engi-nistes hautement qualifiés etremarquablement entraînés, ilsremplissent à la perfection toutesles missions dévolues au régi-ment, y compris le déminage parmoyens mécaniques et la dépollu-tion pyrotechnique des surfacesaéronautiques grâce à des adap-tations mineures et de faible coût.

EMPLOI CENTRALISÉ, INTER-VENTIONS CALIBRÉES

Le 25 est employé par une autorité« Génie » au sein de l’armée del’air. La sous-direction du génie del’air et de l’infrastructure en opéra-tions (SDGA-IO), bras armé de ladirection centrale de l’infrastruc-ture de l’air, veille en effet entreautres à ce que le plan d’emploidu régiment soit exactement cen-tré sur son cœur de métier, enmétropole autant qu’en projectionou en OPEX. Dès lors que l’arméede l’air envisage un déploiementinitial sur un théâtre, ou une évo-lution de son infrastructure exis-tante, l’état-major de l’armée del’air émet des besoins vers laSDGA-IO qui déclenche les recon-naissances nécessaires à évaluerles factures en travaux de durcis-sement, protection, infrastruc-ture horizontale ou dépollution.Conduites par les experts del’état-major du régiment, cesreconnaissances permettent dedimensionner au plus juste lemodule et les capacités qui serontengagés en fonction des délaisimpartis et des travaux qui sontjugés nécessaires dans uncontexte donné.

Loin de se cantonner à des consi-dérations techniques, les conclu-sions de ces reconnaissances por-tent également sur les aspectsopérationnels du déploiement

projeté. C’est ainsi que les condi-tions de subordination, de soutienet d’approvisionnements, et lecadre d’emploi des moyens du 25sont clairement définis et validésdans le cadre d’un protocole,d’une convention ou d’un OPOselon les cas. Parfaitement maî-trisée et rôdée par une pratiqueperpétuelle et identique tanten métropole qu’outre-mer, cetteprocédure ne présente aucunelourdeur et permet au contraire declarifier d’emblée toutes les condi-tions d’engagement et les objec-tifs à atteindre en termes de coûts,délais et performances. Il n’y aaucune discontinuité de procé-dures ni de modes d’action entreles chantiers d’infrastructure enmétropole, les contrôles opéra-tionnels annuels des unités dansun cadre tactique, et les opéra-tions réelles.

S’il a pu se produire, sur telthéâtre, que les sapeurs de l’airse fissent une mauvaise réputa-tion en ne participant pas au ser-vice de garde ou au ramassagedes poubelles, c’est parce que lechef interarme local n’a pas vouluassumer les hors-délais que cesmissions annexes allaient inévi-tablement provoquer, en empê-chant ses moyens génie de l’airde tenir leurs rendements pré-déterminés.

La recopie d’une telle organisa-tion et de telles modalités d’en-gagement au sein de l’armée deterre serait probablement denature à restaurer à court termeles conditions d’engagement et

d’emploi des unités du génie enopérations.

PRÉPARONS L’AVENIR

Depuis l’abandon du scénario 6,l’armée de terre s’habitue à nes’engager que dans des opéra-tions de basse intensité, et elleest en train de perdre de vuequ’en matière de stationnementaussi, « la sueur épargne le sang ».Plus encore que la sueur, ce sontles heures d’engins et les cubagesdéplacés qui épargnent leshommes. Lorsque la situationdégénère localement et sans pré-avis, l’économie qui a été faited’un réel agencement de l’espaceterrestre se paye au prix fort. Lorsdes tragiques événements denovembre 2004 en Côte d’Ivoire,force est de constater, hélas aposteriori, qu’un simple merlon-nage et quelques bastion wallsbien employés n’auraient jamaispermis au raid aérien ivoirien denous infliger autant de pertesavec si peu de moyens.

Ces derniers enseignements, misen perspective avec les conclu-sions américaines de l’opération« Enduring Freedom », montrentque le génie doit tout faire poursauvegarder voire accroître sacapacité en travaux publics etorganisation du terrain, et veiller àla rendre rapidement projetablesur tous les théâtres. Nos sapeurs,employés comme « enginistesde l’urgence et de l’extrême » yretrouveront également la place etle moral des seigneurs du champde bataille qui sont les leurs.

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Une des missions majeures desunités du génie consiste à assu-rer un niveau suffisant de mobi-lité pour nos forces, en utilisantles moyens pour s’affranchir desobstacles naturels ou non, par-fois valorisés par l’ennemi.L’appui à la mobilité a toujoursété, est, et restera donc de touteévidence une des missions dugénie. Ainsi, depuis quelquesannées, celui-ci consent d’impor-tants efforts pour se doter desystèmes ou d’équipementsmodernes et efficaces, quoiquequantitativement peu nombreux.

La MSO (Mise en Service Opéra-tionnel) repose sur la garantie deconstituer, au sein des forcesaéroterrestres, de modules enga-geables disposant de ressourcespropres à assurer les missions quilui sont confiées. Les conditionsrequises pour la MSO d’un sys-tème d’armes, permettant ainsison engagement en opérationsextérieures, sont regroupées selonsix domaines génériques :

• l’exploitation et la mise enœuvre ;

• l’intégration dans son unitéd’emploi ;

• l’intégration du soutien dansla logistique opérationnellede l’armée de terre ;

• la définition des profils desutilisateurs ;

• la formation du personnel ;

• le maintien en condition opé-rationnelle.

Pour un équipement, l’adoptionsuffit pour permettre son utilisa-tion en opérations extérieures.

LE CONTRE-MINAGE

Alors que la « menace mines »représentée par des millions demines fabriquées durant la périodede la guerre froide au sein dechacun des deux grands blocsantagonistes est toujours d’actua-lité, celle-ci est en train d’évoluervers celle des Engins ExplosifsImprovisés (EEI).

Télécommandés à l’aide de tech-nologies simples et fabriqués defaçon artisanale à partir de minesou d’explosifs récupérés sur desstocks civils ou d’armées nationalesmoribondes, ils peuvent êtrerapidement mis en œuvre parquelques acteurs non étatiques,afin de harceler nos forces et leurcauser des pertes et ce, non seu-lement en rase campagne, maisaussi et surtout en zone urbaine.

C’est cette dure réalité que décou-vrent les soldats de la coalition enIrak depuis le printemps 2004. Il endécoule qu’ouvrir un itinéraire neconsiste plus seulement à traiterles mines disposées sur ou sousla chaussée, mais également lesmunitions pouvant atteindre cettebande de terrain depuis les accote-ments et les encoignures d’im-meubles qui la bordent.

Ponctuel

Le contre-minage exige de primeabord d’obtenir du renseigne-ment sur le terrain concerné : est-il ou non miné ? C’est la questionfondamentale. S’en remettre tota-lement aux technologies afin d’yrépondre serait pure utopie.

L’APPUI FUTUR À LA MOBILITÉ« FRANCHISSEMENT ET CONTRE-MINAGE »

Mobility support has always been, is and will obviously remain one

of the engineer corps missions. For several years now, it has been

making specific efforts to acquire modern and effective systems or

equipment, however small in number. These can be used as part of

overseas operations, and will eventually provide the engineer corps

with a more effective high-quality support capability in the crossing

and countermining areas.

Lt-Colonel

Michel

GOURDIN

Le Lieutenant-Colonel GOURDINest issu de la promotion « Lieute-nant Bernard Delattre de Tassigny »(1984-1985) de l’École MilitaireInterarmes.

Il a servi aux 3e et 32e RG dans lesfonctions de chef de section, d’offi-cier adjoint et de commandantd’unité.

Après une scolarité de l’EMS2 auCours Supérieur des Systèmesd’Armes Terrestres (COSSAT) etune année au sein de la 6e promo-tion du Collège Interarmées deDéfense (1998-1999), il est depuisl’été 2001, officier de programmedes domaines franchissement,contre-minage et contre-mobilité augroupement mobilité de la SectionTechnique de l’Armée de Terre.

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Le « renseignement mines »consiste à récupérer des plans etdes relevés de poses de mineschaque fois que cela sera possibleet à rechercher des indices de pose(caisses de mines, emballages dedétonateurs, terrain fraîchementretourné ou bien au contraireabsence de tout signe de passagerécent, etc.) en permanence. Cetteobtention ne relève pas seulementdes unités du génie, mais de toutesles unités.

Détecter

En coercition de forces, la détec-tion a un rôle important à jouernotamment dans les missionsd’ouverture d’itinéraires, mais éga-lement au cours de la restaurationde la paix. En maîtrise de la vio-lence, elle contribue à la réorga-nisation de la vie quotidienne etau rétablissement de la liberté decirculation des personnes et desbiens.

Les détecteurs électromagnétiques

Après avoir été en dotation danstous les régiments, les 3400 DHPM1A ont été retirés du service en2001. En 2002, de façon à répondreaux besoins du KOSOVO, il a étéacquis en urgence 100 DHPM 2A(FOERSTER), mais uniquement auprofit des DLRG et des EOD. Cetéquipement a été adopté la mêmeannée.

L’adoption du DHPM 3A (VALLON)interviendra avant l’été 2005. Tousles régiments du génie de brigadeinterarmes devraient en être dotés,à compter de juillet 2005, à raisonde trois par groupe de combat.Même s’il est simple de mise enœuvre, cet équipement ne peutêtre servi que par des sapeursayant une connaissance accrue dela « menace mines ».

Cependant, les détecteurs élec-tromagnétiques ne détectent queles mines possédant des élé-ments métalliques or certainessont aujourd’hui entièrement enplastique.

Le DMP (Détecteur Multisenseur

Portable)

Afin de parvenir à un détecteurcouvrant la quasi totalité duspectre de la « menace mines »,un détecteur de nouvelle généra-tion (DMP) est envisagé, faisant

appel à diverses technologies(électromagnétisme, radar péné-trateur de sol, détection d’électro-nique, activation neutronique,résonance quadripolaire nucléaire)et en réalisant la fusion logicielleissue de leurs informations.

Toutes ou au moins plusieurs destechnologies évoquées plus hautdevront ainsi pouvoir être inté-grées sous la forme d’un boîtiermodulaire permettant de choisirles senseurs à utiliser en fonctionde la nature connue ou supposéede la menace.

La SMD (Sonde Mécanisée de

Détection)

Lorsque les moyens de déminagemécanique ne sont pas engagés, ladétection se fait le plus souvent àla main, à l'aide de la sonde ama-gnétique. Cette opération n’est passans risque, d’autant que le démi-neur ne connaît pas toujours le typede mine qu’il va devoir traiter, nison état (piégée ou non, dégradéeou non, …). Il s'agit donc d’accroîtrela protection des personnes endotant les forces d'un système capa-ble de sonder le terrain, afin d'ydétecter les mines et/ou les objetsnon explosés, sans qu'il y ait decontact entre l'opérateur et la me-nace (au moins dans la phase précé-dant une éventuelle neutralisation).

Ainsi, la SMD vise à automatiserles tâches répétitives et dange-reuses effectuées par les sapeurs.Il s’agît d’un robot qui détermine,au vu des coups de ses seizesondes et des résistances rencon-trées, une image bidimensionnellede la mine rencontrée. Parallè-lement, la rotation des sondes faitappel à la résonance des matériauxet la vibration résultante détermines’il s’agit de pierres, de morceauxde fer ou de plastique. Un systèmede visée laser lui permet de maté-rialiser les limites de la zone à son-der et de marquer chaque minedétectée. La SMD peut fonctionneren totale autonomie pendant huitheures.

La phase d’évaluation par la DGAet la STAT se déroulera au cours du1er semestre 2005 et les livraisonsaux forces devraient s’étaler de2007 à 2008. Il est prévu d’acquérir35 SMD, à raison de trois par régi-ment du génie.

Se protéger

Tenues de déminage

Il est apparu indispensable d’équi-per les forces d'une tenue de démi-nage mieux adaptée, utilisant lestechnologies récentes. Celle-ciéquipera le personnel des compa-gnies de combat du génie et de lacompagnie de contre-minage du1er RG, soit une quantité totale de700 tenues.

Une évaluation comparative dedifférents matériels sera réaliséeavant l’été 2005.

Itinéraire

Ouvrir - Désengluer

AMX 30 B2 DT (AMX 30 B2

Démineur Télécommandé)

Bien qu’étant parfaitement opé-rationnel, puisque le CEMAT aprononcé en mars 2002 la MSOde l’AMX 30 B2 DT, celui-ci adepuis lors fait l’objet d’impor-tantes améliorations (protectionpar briques réactives, remotori-sation, bloqueurs de suspension,nouveaux rouleaux de déminage,système de tension à recul limitéet vidéo téléopération).

Le système de vidéo téléopérationpasse tout d’abord par la réalisa-tion d’un VAB spécifique à partirduquel les trois chars de la sectionde déminage mécanique lourdpourront être pilotés simultané-ment jusqu’à 2 000 mètres. Chaqueposte de commande permettra,de jour comme de nuit, de télé-opérer l’engin à distance, de sur-veiller l’efficacité des différentsoutils de contre-minage et de défi-nir l’axe de progression du char.De plus, le sous-officier adjointpourra suivre les évolutions destrois chars sur une même carto-graphie, couplé à un dispositifd’alerte permettant de prévenirtout risque de collision entre eux.

L’évaluation de toutes ces amé-liorations par la STAT en vue del’adoption se terminera fin mars2005. Les modifications sur les10 chars et les 3 VAB du 1er RGdevraient s’effectuer entre 2006et 2008.

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SDPMAC (Système de Démi-

nage Pyrotechnique pour Mines

Anti-Char)

Le SDPMAC est le système israélienCARPET monté sur châssis EBG.Permettant l’ouverture d’un couloird’une portée de 65 à 160 mètres surune largeur de 6 à 8 mètres,il propulse jusqu’à 20 roquetteschargées d’un mélange de fuelair explosive qui, en détonant,déclenche les mines. Il est destiné àfournir une capacité de déminageponctuelle aux brigades blindées etmécanisées.

Le SDPMAC tête de série est ter-miné. Il a été livré début mars 2005pour réaliser les essais de qualifica-tion de la DGA jusqu’en juin 2005.Les essais d’adoption de la STAT sedérouleront ensuite de septembre ànovembre 2005, avec le soutien du19e RG.

En 2007, le 3e RG, le 13e RG, le 19e RGet le 31e RG devraient disposer ainsichacun de 3 SDPMAC.

SDPMAP (Système de Déminage

Pyrotechnique pour Mines Anti-

Personnel)

Le SDPMAP se compose d'unlanceur capable de propulserune mini-fusée tractant un cor-don d’explosif, équipé éventuel-lement de renforçateurs. Le cou-loir déminé aura une largeurminimale de 0,30 m sur une lon-gueur minimale de 50 mètres.Le transport s'effectuera par unou deux hommes.

En raison des délais de mise enœuvre très courts, le SDPMAPsera utilisé au préalable à l’inter-vention des groupes de combatdu génie et des équipes EOD. Ilpourra, selon les conditionsd’engagement, être utilisé pourréaliser un cheminement de tra-versée, un chemin d’approche,préciser le contour d’une zoneminée et aider au dégagementd’obstacles minés ou piégés.

L’évaluation comparative de dif-férents matériels a commencéen mars 2005 et le choix seraréalisé avant l’été 2005.

Le plan d’équipement, prévoitl’acquisition de 300 systèmespour les forces, principalementau profit des régiments du géniede brigade interarmes. S’agis-

sant de matériel acquis sur éta-gère et sans aucun développe-ment, la production sera trèsrapide et les livraisons devraients’effectuer au plus tard pour lafin de l’année 2006.

Rétablir

SOUVIM (Système d’OUVertured’Itinéraire Miné)

Le SOUVIM est conçu pour partici-per à l’ouverture rapide d’axes deprogression sur de longues dis-tances (150 km d’itinéraires en 8h),en 2e échelon ou en zone arrière.L’expérience a mis en évidence lanécessité de procéder aux amélio-rations suivantes :

• élargir le spectre de la menacetraitée par détection ou leur-rage ;

• améliorer la mobilité tactique del’ensemble du système ;

• mettre en place un système debalisage de la voie déminée.

L’adoption de ces améliorationss’effectuera avant l’été 2005 et lesmodifications sur les quatre SOU-VIM du 1er RG devraient être réali-sées entre 2007 et 2008.

SYDERA (SYstème de DÉminageRApproché)

SYDERA est un futur système decontre-minage capable de rem-plir les missions d’ouvertured’itinéraire, de dépollution dezone, de franchissement d’obs-tacle miné et de désengluement.Prévu pour être livré aux forcesà l’horizon 2015, il traitera toutesles mines AC (enfouies, poséesou dispersées), les mines AP etles munitions non explosées(UXO), avec un taux de réussiteproche de 95 %. Il a fait l’objetd’un NST (Nato Staff Target)approuvé en juin 1998 par lespays de l’OTAN et pour lequel laFrance était pays pilote.

L’année 2002 a vu la naissanced’une coopération franco-alle-mande (MMSR/SYDERA) avecpour objectif de livrer undémons-trateur en 2007 et d’envalider ses fonctions.

Leurrer

Le DEDALE (DÉmineur par DuplicationA Leurrage Électromagnétique) estun équipement de contre-minage

destiné à faire fonctionner l'allu-meur à influence magnétiqued’une mine antichar, afin de pro-voquer l'explosion de celle-ci, enavant du véhicule porteur. Cetéquipement doit donc prendre encompte d'une part l'allumeur etd'autre part l'explosion qui, mêmesi elle a lieu en avant du système,est susceptible de lui causer desdommages.

Les unités interarmes engluéesdans des tirs de mines disper-sables ou les unités stoppées parun obstacle à base de minesenfouies sont très vulnérables auxtirs de neutralisation et de destruc-tion, rendus plus efficaces par l'im-mobilité temporaire des cibles.Le DEDALE permettra ainsi deconserver la mobilité des forcesterrestres tout en diminuant leurvulnérabilité.

Le plan d’équipement prévoit 50systèmes pour les AMX 30 B2 DT,les SDPMAC, les SOUVIM 2 et untiers des EBG VAL. Les livraisonsaux forces devraient s’étaler de2006 à 2008.

Zone

MADEZ (Matériel Aérotrans-portable de DÉminage de Zone)

Les forces disposent de huitMADEZ, regroupés au 1er RG.Ce matériel permet le déploie-ment et l’installation des unitésdans le cadre des opérationsextérieures. Sa vitesse de pro-gression, en déminage, est de800 m/h et la largeur du couloirdéminé est de 3 m.

En mars 2002, le CEMAT a pro-noncé la MSO du MADEZ.

L'expérience a montré que leMADEZ éprouve de très grandesdifficultés à traiter certaines confi-gurations de terrain (fossé, talus,merlon) ou une zone proche d'unobstacle (maison, poteau, pylône,bosquet). Le KDEM (Kit de DÉMi-nage) et le CORADE (COllecteurde Résidus Actifs de DÉminage)devraient donc compléter sonaction, à partir de 2007.

EDZ (Engin de Déminage de Zone)

Se situant dans la gamme desfléaux téléopérés, cet équipe-ment permettra au génie d’obte-nir la capacité désirée pour ledéminage d’urgence. Il répondra

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ainsi au besoin des régimentsdu génie de brigade interarmes,non seulement pour le trai-tement mécanique de zonesminées, mais également pourl’appui au combat en zoneurbaine et l’aide au déploiement.

Les livraisons aux forces nedevraient pouvoir intervenirqu’après 2008.

Conclusion sur le contre-minage

Se débarrasser de la « menacemines » constitue, pour une forceprojetée, une nécessité. Cettemenace est d’autant plus réellequ’elle se révèle omniprésente etmultiforme. Aussi, il convient dedisposer d’une panoplie très largede moyens de contre-minage, enfonction du type d’engagement,

de la mission et de la nature duterrain à traiter (carrefour, route,zone). C’est donc bien dans unemodernisation en profondeur desmoyens de contre-minage qu’estengagé actuellement le génie.

L’appui à la mobilité du génie en2015 dans le domaine du contre-minage peut être schématisécomme-suit :

Contre-minage Missions

Transverse Se renseigner

Détecter Se protéger

Manuellement Mécaniquement

DHPM - DMP SMD

Nouvelles tenuesPonctuel de déminage

( à définir)

Ouvrir - Désengluer

AMX 30 B2 DT SDPMAC SDPMAP

Rétablir

SOUVIM

Itinéraire

puis SYDERA

MADEZ – KDEM – CORADE

EDZZone (à définir)

LE FRANCHISSEMENT

Alors que les obstacles tels queles tranchées, les fossés, lesentonnoirs exigent l'interventiond’engins blindés de combat dugénie ou d’engins de travauxpublics, les coupures humidesavec une profondeur d’eau supé-rieure à 1,20 m empêchent le pas-sage des véhicules tactiques etnécessitent l'utilisation d'équipe-ments dédiés.

Les systèmes de franchissementsont normalement classés selonles conditions opérationnellespour lesquels ils sont destinés.Les systèmes de franchissementtactiques sont employés sur outrès près de la ligne de contact,en appui direct des différentesunités engagées dans la zonedes combats et doivent doncposséder une mobilité équivalenteà celle des unités appuyées. Pourles autres systèmes de franchis-sement, ils sont destinés à sou-tenir le flux régulier de renfortset des ravitaillements et peu-vent par conséquent avoir unemobilité moindre.

Franchissement tactique

Le SPRAT (Système de Pose

Rapide de Travures)

Le SPRAT, destiné à succéder auPAA, est un système qui doitassurer le franchissement tac-tique de coupures sèches ethumides, comprises entre 3 et25 mètres. Sa classe de franchis-sement est compatible de tousles systèmes de combat de l’ar-mée de terre (MLC 70/Chenilleset MLC 100/Roues).

Les possibilités d'emploi duSPRAT sont vastes. Bien sûr, cebesoin recouvre les opérationsde coercition telles que lesactions dans la profondeur enhaute intensité (accompagne-ment d'un raid blindé) ou lefranchissement d'un complexed'obstacles battu par les feux(participation à une opération debréchage). Rappelons simple-ment à ce sujet, d'une part quece type d'opérations fait tou-

jours partie de nos missions et,d'autre part, qu'elles sont dimen-sionnantes sur le plan technique,notamment en termes de mobilitéou de protection. Il trouve égale-ment sa pleine justification dansdes actions de contrôle de zone,en maîtrise de la violence, lors-qu'il s'agit de rétablir des itiné-raires pour faciliter les mouve-ments de convois de tous typesou simplement pour retrouvernotre liberté d'action. On voitdonc clairement que le SPRATne peut en aucun cas être une« survivance de la guerre froide »mais, au contraire, comme lerépète l'état-major de l'armée deterre, un élément essentiel de lacohérence du système de com-bat de contact terrestre en étant,in fine, le seul et unique systèmede franchissement tactique surappui fixe de l’ensemble deséquipements actuels et futurs del’armée de terre.

Le plan d’équipement, actuelle-ment en cours de finalisationpar l’EMAT, prévoit 16 systèmespour les forces. Pour la forma-tion, il y aura 2 systèmes, ainsiqu’un simulateur de conduiteroutière et à la mise en œuvredu ponteur.

Après de nombreux contre-tempset rebondissements ayant pré-cédé la notification de ce marchéen 2003, le déroulement du pro-gramme SPRAT se déroule depuislors d’une façon nominale et toutà fait exemplaire.

Actuellement en pleine phase deréalisation du système d’avant-série en vue des essais de quali-fication par la DGA et d’adoptionpar l’armée de terre dès 2007,les livraisons aux forces s’étale-ront de 2008 à 2012. La MSO duSPRAT est prévu pour 2009.

L’EFA (Engin de Franchissement

de l’Avant)

L’EFA est un engin amphibie etambidrome, qui doit assurer lefranchissement tactique descoupures humides supérieures à25 mètres en MLC 70 (chenilleset roues).

L’EMAT a défini en 2003 un nou-veau plan d’équipement, réduità 28 engins et 11 engins enréserve de maintenance. Lesforces disposent donc aujour-d’hui de 4 régiments à 6 EFA (3e

RG, 6e RG, 13e RG et 31e RG). Ilexiste à l’ESAG un entraîneur aupilotage aquatique et un simula-teur de conduite routière.

Après avoir fait l’objet d’amélio-rations et de fiabilisation demanière à augmenter la duréede vie de l’EFA, une opération desécurisation de sa direction seraréalisée sur l’ensemble du parcentre 2006 et 2009.

En 2002, le CEMAT a prononcé laMSO de l’EFA.

Le SYFRAL (SYstème de FRAn-

chissement Léger)

Le SYFRAL, destiné à succéder aumoyen léger de franchissement,sera adapté aux missions des bri-gades légères en opération dont ilen assurera le franchissement tac-tique à priori en MLC 30.

Actuellement au stade d’initiali-sation des études, les livraisonsaux forces pourraient intervenirentre 2012 et 2015.

Franchissement opératif

Le PFM (Pont Flottant Motorisé)

Le PFM est un pont de conceptionmodulaire destiné à assurer lefranchissement des coupureshumides supérieures à 35 mètresaux véhicules de classe MLC 60(MLC 70 avec précaution).

L’EMAT a défini en 2002 un nou-veau plan d’équipement réduit à160 modules et 44 rampes (50modules et 20 rampes constituele parc opérationnel d’active du1er RG, le reste étant gardé enréserve capacitaire).

Afin de répondre à la probléma-tique du carburant unique en opé-ration et de réduction des coûtsd’entraînement en métropole, ladiésélisation des propulseurs aété décidée par l’EMAT en 2002.

SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

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Ce marché, incluant également lapossibilité de réaliser une com-mande unique pour deux modules,devrait voir son application surl’ensemble du parc en 2009.

En 2003, le CEMAT a prononcéla mise en service opérationnel(MSO) du PFM.

Le pont mécanisé

Identifiée comme une lacunecapacitaire dans le domaine dufranchissement, l’armée de terreréfléchit à l’acquisition d’unmatériel qui permettra le fran-

chissement en classe MLC 70 desbrèches sèches d’une longueursupérieure à 25 mètres, dans legenre du GSB (General SupportBridge) britannique, telle que leprévoit la planification 2009-2020.

Le franchissement stratégique

Le franchissement stratégiquepeut être effectué par des pontsdu type BAILEY ou MABEY-JOHNSON.

Conclusion sur le franchissement

Une armée moderne doit pou-voir compter sur un mélange

approprié de systèmes de fran-chissement, de façon à couvrirconvenablement la large variétéde coupures et de conditionsopérationnelles qui sont suscep-tibles d’être rencontrées lors desdifférents types de franchisse-ment, en coercition de forces,comme en maîtrise de la vio-lence. C’est dans cette voiequ’est engagé aujourd’hui legénie.

L’appui à la mobilité du génie en2015 dans le domaine du fran-chissement peut être schéma-tisé comme suit :

Franchissement Coupures sèches Coupures humides

SPRAT EFA

TactiqueSYFRAL

(à définir)

PFM

OpératifPont mécanisé

(à définir)

`MABEY-JOHNSON

Stratégique

CONCLUSION

Disposant de systèmes et d’équi-

pements performants, aptes à être

utilisés dans le cadre d’opérationsextérieures, le génie sera à l’aveniren mesure de fournir un appui

encore plus efficace et de grandequalité dans les domaines du fran-chissement et du contre-minage.

En février 2003, le CEMAT a décidéla « ternarisation » des compagniesde combat du génie des RGBIA, afind’apporter un appui plus adaptéaux unités interarmes, notammentdans le cas du combat débarqué.Les sections de combat du génie(SCG) des RGBIA sont donc pas-sées, non sans difficultés liées aumatériel et au personnel, de deux àtrois groupes de combat.

Le groupe de travail sur la refontedu futur GEN 120 (en cours) a clai-rement identifié les changementsdans l'emploi et la mise en œuvrede la section de combat du géniemais n'a rien décelé de particuliè-rement nouveau dans ceux de lacompagnie de combat. Cette pré-sentation abordera, par conséquent,les quelques nouveautés issuesdes premiers retours d'expérienceinhérents à la section de combat.

HISTORIQUE

Pour effectuer ce changementfondamental et afin de mettre surun même pied les 8 régiments decombat du génie, il a fallu, enenveloppe constante, passer decent cinquante deux à deux centseize groupes de combat.

Le gain en personnel a été réalisénotamment en ne maintenant enservice que trente six des soi-xante six EBG existants, maisaussi en mettant en sommeil desgroupes EFA et PAA, ainsi qu’endissolvant les groupes UMTE descompagnies d'appui de BIA.

GAINS CAPACITAIRES

De manière générale, la ternari-sation doit permettre :

- de standardiser les moyens decombat du génie quelle quesoit la BIA ;

- de simplifier les notions d'ap-pui pour les unités interarmes ;

- de faciliter la mise sur piedde modules de projection(OPEX/OPINT) ;

- de simplifier l'interopérabilitéentre éléments du génie ;

Lt-colonel

Jean-Michel

CAYUELA

Le lieutenant-colonel Jean-MichelCAYUELA est adjoint au chef dubureau emploi des unités etdocumentation de la directiondes études et de la prospectivede l'ESAG depuis 2003.

Issu de l'école militaire inter-armes (promotion lieutenantLHUILLIER 1985-1986), il estdiplômé de l'école d'état-majordepuis 1996.

Il sert d'abord comme chef desection au 34e régiment du génied'Epernay.

Après un passage comme chefde section à l'ENTSOA d'Issoire,il rejoint Besançon pour commanderla 22e CPA du 19e régiment du génie.

Il sert ensuite à l'ESAG pendantquatre années comme instruc-teur tactique pour la DFR, la DA,la DSO et le CFCU.

Il est ensuite adjoint au chef deBOI du 31e régiment du génie de 1999 à 2002. Pendant cettepériode, il exécute une missiond'assistance au déminage enCroatie en 1999 puis une mis-sion à la KFOR en 2001.

TERNARISATION DES COMPAGNIESDE COMBAT DU GÉNIE

In February 2003, the Army Chief of staff decided the structure's

transformation of the combat engineer platoons so as to enhance the

support to the combat units and particularly dismounted infantry.

The final aim consisted in increasing the number of combat squads

from two to three for the seventy two engineer combat platoons.

It had been mainly carried out removing some squads from the support

companies of the engineer battalion of the combined arms brigades

Some outstanding first conclusions emerged from this structure's

transformation :

- standardisation of the combat engineer means for any combined

arms brigade;

- simplification of engineer support principles for all Army

branches;

- simplification of the projection modules implementation for

national and expeditionary operations;

- simplification of the interoperability between engineer elements;

- enhancement and simplification of sappers instruction

- and, disembarking more sappers, increase of platoon's capabilities.

This transformation increases undoubtedly the capabilities of combat

engineer units towards supported ones. The future combat engineer

platoon's handbook will explain and detailed the news procedures

referring to the use for the three combat squad engineer platoon.

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- de simplifier et rationaliser laformation des sapeurs ;

- d'accroître les capacités de lasection en débarquant plusde personnel.

En appui à la mobilité, les missionsde la section consistent à faciliter laprogression d'un SGTIA, manœu-vrant généralement en deux éche-lons sur deux axes. La section ter-narisée possède maintenant lacapacité de répondre à ce besoinen offrant un appui génie sur lesdeux axes (ex : CDS + 2 groupes +un EBG et/ou un SDPMAC sur l’axeprincipal et SOA + 1 groupe + unEBG sur l’axe secondaire).

En appui à la contre-mobilité, ils’agit, la plupart du temps, decoordonner l’action des troisgroupes dans la réalisation dessystèmes d'obstacles planifiés,de fermer les obstacles demanœuvre (un par groupe) et defaire réaliser (sur ordre) lesobstacles en réaction par lesgroupes et/ou les EBG donnésen renforcement. La ternarisa-tion donne la faculté de réalisercinquante pour cent d'obstaclesen plus et de tenir au moins unobstacle de manœuvre supplé-mentaire.

La SCG peut aussi proposer unappui aux actions de freinagesur deux axes (ex : CDS avec 1 à2 groupes et un EBG sur l’axeprincipal et SOA avec 1 groupeet un EBG sur l’axe secondaire).

En participation au combat decontact, notamment en zoneurbanisée, la ternarisation aug-mente la capacité d'appui débar-qué d'un SGTIA en procurant lapossibilité de détacher temporai-rement les trois groupes de com-bat aux détachements interarmes(DIA) mis sur pied. L'action desgroupes, dans les trois dimen-sions, consiste à faciliter la pro-gression, à entraver les mouve-ments mais aussi à participer aucontrôle des foules, aux opéra-tions de fouille et aux actions desauvegarde-protection.

Pour les cas de franchissementsous menaces par moyens génie,la section de combat conserve lacapacité d'activer un point de pas-sage (un groupe par rive à aména-ger et à maintenir) et en fonctionde la situation, le troisième groupepeut recevoir la mission de prépa-

rer ou d’aménager un site de varian-tement préalablement reconnu oude réaliser toute autre mission dansla zone d'action de la SCG.

Lors d'un franchissement souscontraintes et compte tenu de lasituation tactique, une sectionpeut se voir confier la missionde réaliser un point de franchis-sement ou de maintenir un,deux ou trois points de fran-chissement sur ponts fixes ouflottants déjà construits.

DIFFICULTÉS INDUITES.

Le passage à trois groupes aug-mente les capacités de la SCG etoffre un appui proportionnelle-ment plus conséquent sur l’in-tégralité de la zone d'action.Cependant, du fait des élonga-tions occasionnées, les difficul-tés de liaison sont augmentéeset demeurent, plus qu'aupara-vant, un souci pour le CDU et sur-tout pour les CDS.

Le sous-officier adjoint n'étantplus limité à son seul rôle logis-tique, il est davantage mis àcontribution car la section agitbeaucoup plus fréquemment scin-dée sur plusieurs axes ou compar-timents de terrain de la mêmezone d'action. Le SOA doit parconséquent être impérativementembarqué dans un véhicule blindéou protégé. Il est par ailleurs sou-haitable que ce véhicule apparaissesur le DUO de la section ou soitclairement identifié dans lesmodules de projection.

La section d'appui d'une CCG(de BB ou de BM) dispose enparticulier de trois EBG et d'unchar SDPMAC que le capitainedonne en renforcement à sessections au gré des besoins.Le nombre impair et restreintd'EBG ou de chars SDPMACposera peut-être au CDU des dif-ficultés pour répartir efficace-

ment ses renforcements àses SCG et donc des com-plications supplémentairesen termes de propositiond'emploi au chef inter-armes (notamment dans lagestion des problèmes liésà l'ouverture d'itinéraire).

L'arrivée d'un troisièmegroupe augmente de faitle poids logistique de lasect ion. Ce poids est

d'ailleurs difficile à réellementévaluer de par la perte de lanotion de dotation initiale enlots identifiés. L'emport dematériels volumineux (d'aide audéploiement d'urgence parexemple) ou la sur-affectation demunitions particulières (mines,explosifs,…), dans le cadre d'en-gagements spécifiques, pourraitavoir pour résultante l'obligationde prévoir un deuxième camioncargo au sein de la section. Deplus, l’arrivée prochaine du PVPamplifiera le phénomène car lematériel, ordinairement embar-qué dans le VAB du CDS, netrouvera probablement pas saplace dans un véhicule sensible-ment plus petit et renforceraencore le besoin d'un secondcamion cargo pour les missionsà forte autonomie.

Enfin, à l'heure où l'infanterie« quaternarise », les sectionsnouvellement transformées dugénie ne pourront offrir l'appuinumériquement à la mesure del'infanterie future (2008).

La ternarisation offre cependant,en espace ouvert comme enmilieu urbain, une réelle plus-value dans les appuis attenduspar le chef interarmes tant dansles capacités d'action que de réac-tion des sections de combat dugénie.

Le futur GEN 120, à paraître avantfin 2005, entérinera les différentschangements évoqués dans cesquelques lignes tout en prenanten compte les procédures, lesvéhicules, les munitions et lesmatériels nouveaux.

SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

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SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

Créé en 1978 le Détachementd’Intervention Héliporté de l’UIISCn° 7 a subi de nombreuses transfor-mations en fonction des retoursd’expériences et de l’évolution desmatériels.

Composé d’équipages de l’ALAT(1 hélicoptère léger, deux héli-coptères de manœuvre) et desapeurs sauveteurs des Forma-tions Militaires de la SécuritéCivile, ce détachement évoluedans le cadre d’opérations spéci-fiques peu habituelles aux Arméeset dans un espace aérien parfoissaturé en aéronefs de tous typeset de toutes nationalités.

UN GUIDE D’EMPLOI POUR LE DÉTACHEMENTD’INTERVENTION HÉLIPORTÉ DES FORMATIONS

MILITAIRES DE LA SECURITÉ CIVILE

Created in 1978, to fight against the inaccessible fires, the Helicopter

Intervention Detachment is composed of crews of the ALAT (Army

aviation) and sappers rescuers of the French Civil safety Military

Units, this detachment operates within an unusual environment for

the Army pilots and in an air space sometimes saturated with air-

crafts of various categories and nationalities.

This original concept demonstrated its efficiency especially in the

mountain areas with a particularly flammable vegetation. It’s used to

fight the fire where it is less powerful because of slope changes but

this occurs generally on particularly rough terrain, difficult to reach.

The transport helicopter allows to carry a team with equipment and

some 600 litres of water in one rotation.

The DIH really became a masterpiece in the forest fire fighting forces

during the terrible summer of 2003, where the pilots had to deal with

really “hot” situations.

It became necessary to issue a unique document integrating regula-

tions and information about both operations and training : The DIH

operation handbook.

It was decided that this handbook should be useful for authorities in

charge of the operations as well as for all the staff involved (unique

doctrine for the staff of the UIISC, the pilots and the civil safety aerial

group called GMA).

This work conducted by COMFORMISC staff was realised in associa-

tion with COFAT, COMALAT, ESAG, 4th BAM, 27th BIM and UIISC 7.

The operation handbook is organised in 2 parts :

• first an operation guide dealing with the use of the DIH by autho-

rities and with the actions of the detachment staff.

• second a training guide dealing with the training of the staff and

crews of the ForMiSC.

It will be updated every year so that it remains up to date with the

new equipment and benefits of the experience in the operations.

It is the official guide about the rules of engagement dealing with the

training and operation for all actors in the DIH operations.

Chef de bataillon

Louis

BONFILS

Le chef de bataillon Louis BONFILSest chef du bureau de planifica-tion opérationnelle à l’état-majordes formations militaires de lasécurité civile depuis juin 2003.

Il a commandé une compagnied’intervention « risques naturels »à l’UIISC 7 et a servi durant troisans comme officier opérations decette même unité.

Au cours de ces années passées ausein des ForMiSC il a pu participer àdes opérations suite à des cyclones(Antilles, Salvador, Honduras) ; desséismes (Turquie, Algérie) ou desattentats (Kenya). Il a servi à l’étran-ger comme instructeur « sauvetagedéblaiement » (Maroc) et « feux deforêts » (Brésil). Il a participé a desmissions d’expertises en Mauritanie,en Bosnie et en Côte d’Ivoire.

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Cet outil original a démontré sagrande utilité dans les départe-ments aux reliefs prononcés età la végétation particulièrementinflammable (Hautes Alpes, AlpesMaritimes, Alpes de Haute Provence,Haute Corse et Corse du Sud).

La manœuvre du DIH consiste àpositionner 3 équipes dans unendroit clef du terrain inaccessibleaux moyens de lutte convention-nels.

Ces équipes isolées attaquent lesinistre au moment où, pour desraisons aérologiques, il est le moinsvirulent, afin de s’en assurer lamaîtrise. Les points favorables sesituent généralement sur despentes descendantes, dans deszones à faible densité de végéta-tion et à l’abris du vent dominant.L’emploi du DIH empêche ainsiau feu de retrouver sa vigueurdans le compartiment de terrainsuivant.

Contrairement à la manœuvredu « commando feux de forêts »,celle du DIH se caractérise parla permanence de l’eau assuréepar les rotations d’un HM avec desbâches de 500 à 1200 litres

sous sling. Ledeuxième HMqui a déposé lepersonnel restestationné sur lazone d’emport enmesure d’extrai-re en urgence led é t a c h e m e n tmenacé par lesflammes.

Le DIH est devenuincontournable

durant le terrible été 2003 qui a vules pilotes de l’ALAT confrontésà des situations parfois très« limites ».

Il est alors apparuindispensable dese doter d’undocument uniqueintégrant desrenseignementsconcernant à lafois l’emploi et laformation : Leguide d’emploidu DIH.

La réflexion s’estbasée sur :

• le retour d’expérience de l’été2003 ;

• l’organisation d’un manueld’emploi type « armée deterre » ;

• la structure d’un guide natio-nal de référence sapeur pom-pier.

Il a semblé important qu’unepartie du guide d’emploi du DIHs’adresse d’une part aux autoritésutilisatrices (connaissance, ca-

pacité et limitesd’engagement dece détachement)et d’autre part auxdifférents respon-sables du détache-ment (doctrineunique pour lepersonnel desUIISC, les pilotesde l’ALAT et duGroupement desMoyens Aériensde la sécuri técivile).

Ce travail piloté par l’état-majordu Commande-ment des Forma-tions Militaires de la SécuritéCivile a été réalisé en collabora-tion avec le COFAT, le COMALAT,l’ESAG, la 4e BAM, la 27e BIM etl’UIISC 7.

Le guide d’emploi est organiséen 2 parties, un manuel d’em-

ploi traitant de l’emploi du DIHpar les autorités et de sa mise enœuvre par le personnel le com-posant, un manuel de formation

précisant les directives relativesà la formation du personnel desForMiSC.

LE MANUEL D’EMPLOI DU DIH

Ce manuel décrit les missionsdu DIH, les moyens de l’ALATmis en place chaque été dansle cadre du protocole Défense/Intérieur ainsi que les structureset les moyens du détachement.

Il traite de l’organisation du

commandement avant et pen-dant une opération. Les niveaux

d’emploi y sont détaillés ainsique les types des transmissionsutilisées. Les conditions et les

limites d’emploi du détachementy sont clairement expliquées.

La dernière partie traite de la

mise en œuvre du détachementdepuis la mise en alerte jus-qu’au désengagement en pas-sant par toutes les phases dela manœuvre sur les lieux dusinistre. Les mesures particu-lières de sécurité et de soutienlogistique y sont évoquées.

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Le manuel d’emploi se terminepar un grand nombre d’annexes.Celles-ci traitent du matériel uti-lisé et des différents plans dechargement des Hélicoptères deManœuvre en fonction des configu-rations « Corse » ou « Continent ».

L’annexe 14 (fiches emploi duDIH ForMiSC) est d’une impor-tance capitale car elle détaillepour chaque poste :

• les missions ;

• les responsabilités ;

• les conditions d’accès au poste(en termes de pré-requis) ;

• les conditions d’exercice (entermes de qualifications àobtenir et de maintien desacquis) ;

• l’activité exercée (avant ledépart, pendant l’interventionet en fin d’intervention).

Enfin toute la messagerie utili-sée durant la campagne feux deforêts y est présente.

Le manuel d’emploi doitpermettre à chaque per-sonnel d’être capable dese situer dans la chaînehiérarchique, de com-prendre la manœuvre etde mener les actions deson niveau.

LE MANUEL DE

FORMATION DU DIH

Complétant le manueld’emploi, le manuel de

formation évoque brièvement laformation « feux de forêts »(parfaitement décrite dans leguide national de référence etdans le référentiel emploi dessapeurs-pompiers) et détaille laformation purement DIH.

Cette formation est divisée endeux :

La formation indivi-

duelle traite l’unitéde valeur de forma-tion « DIH ForMiSC »et une formation« aérocordage sécu-rité civile ».

Elle tient compte del’évolution du guidenational de référencefeux de forêts et detoute la spécificitédu détachement d’in-tervention héliportédes ForMiSC.

Cette spécificité liée à la mise enplace de la filière sécurité civilea tari la ressource externe descadres détenant les qualifications

de chef d’unitéde haute monta-gne ou de 3 e

niveau comman-do, nécessairesaux manœuvresd’aérocordage.

Ceci a conduit lesrédacteurs à ima-giner une unité devaleur de « cheflargueur DIH For-MiSC » afin d’êtreen mesure decontinuer à assu-

rer la mission. La validation decette démarche a été demandéeà l’EMAT.

La formation collective com-prend la formation au sol, la for-mation en vol et les exercices desynthèse.

Elle est l’aboutissement de la for-mation DIH. Elle permet de fairetravailler tous les niveaux et toutesles spécialités ensemble. Elle estconcrétisée par l’exercice de syn-thèse qui est contrôlé par un l’offi-cier des ForMiSC ayant les plushautes qualifications et la plusgrande expérience (FDF5, DIHForMiSC, plusieurs campagne feuxde forêts). A l’issue de cet exercicede synthèse, qui a lieu durant lemois de juin, les différents acteurspourront obtenir leur qualification.

Parmi les documents annexésau manuel de formation, celuiconsacré au scénario pédago-gique de formation revêt uneimportance particulière. Il fixenotamment :

• l’objectif général et les objec-tifs intermédiaires ;

• la durée des séquences ;

• le potentiel hélicoptère néces-saire.

Les autres annexes sont consa-crées à des dossiers d’exercice« type » nécessaires à la for-mation. Ces dossiers d’exer-cice sont des exemples pour lesdifférentes manœuvres. Ils peu-

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vent être modifiés à lademande en fonctiondes lieux d’entraînementaccordés par l’ALAT.

Le guide d’emploi du DIH

sera évolutif, notammentavec la phase d’expéri-mentation du dévidoiraérien avec les EC 145(nouvel hélicoptère endotation au sein de lasécurité civile) du Grou-

pement des Moyens Aériens eten cas d’autorisation par l’EMATd’utiliser la technique de lagrappe pour les extractions d’ur-gence. Il demandera à être mis àjour tous les ans après concerta-tion entre les différents interve-nants.

Il demeurera néanmoins le textede référence pour des personnelsde toutes origines et de différentsniveaux de responsabilité.

10 ans après la première guerredu Golf, les différentes lacunes del’armée de terre en NBC ont étéune nouvelle fois mises en évi-dence notamment lors de la miseen alerte et la constitution de laforce en vue d’un engagement enIRAK à la fin de l’année 2002.

Au même moment, un attentat àla ricine dans le métro parisien futdéjoué par les renseignementsgénéraux.

La capacité de réaction face àcette menace ne fut pas jugéesatisfaisante par les autorités. Leministre de la défense, par arrêtéministériel, décida la création d’unrégiment de défense NBC.

Le groupe de défense nucléairebiologique et chimique sera trans-formé en régiment de défenseNBC au 1er juillet 2005.

Ses missions, son organisation etses moyens vont être reprécisés.En parallèle, les métiers de ladéfense NBC suivront une évolu-tion indispensable.

MISSIONS, ORGANISATION ET

MOYENS DE L’ACTUEL GROUPE

DE DÉFENSE NUCLÉAIRE

BIOLOGIQUE ET CHIMIQUE

Créé en 1998 à Caen, le GDNBCfut transféré en juillet 2000 àDraguignan après avoir rejointpour emploi la Brigade du Génie.

Corps de niveau 1 mais dépourvude tout élément de soutien tech-nique et administratif, cetteunité atypique a depuis participéà de nombreux exercices et pro-jections opérationnelles et pré-

sente la particularité d’être tota-lement projetable.

Missions

Prévenir, gérer et restaurer toutévénement à caractère NBC oulié aux risques technologiques.

Organisation

2 compagnies de défense NBC etune section de commandement etde liaison, qui ne comprennent pasd’élément de soutien technique, dechaînes ressources humaines,financières et administratives. Tousces moyens sont fournis au quar-tier par l’école d’application d’ar-tillerie ou par un corps de rattache-ment en opération.

Moyens

Le GDNBC fut originellement appeléGROUPE 24/24 car il regroupe 24VAB de reconnaissance NBC et 24VLRA de décontamination modèleF2. Depuis, 2 lots destinés auxéquipes de reconnaissance et d’éva-luation (ERE) sont venus renforcerces matériels majeurs afin deprendre en compte le risque indus-triel. En outre, 12 VAB ont été reva-lorisés par l’ajout d’un four chroma-tographique.

LA MONTÉE EN PUISSANCEDU GDNBC EN 2e R.D.

At the end of the year 2002, a lack of knowledge about NBC DEFENCE

environment was clearly identified in the Army once again during the

preparation of an eventual deployment in Iraq. At the same time, a

preparation of attempt in Paris subways was highlighted by the

French police. Facing such event, the capacity to react wasnot efficient

enough according to the authorities that is the reason why the depart-

ment of defence decided to create a new NBC defence battalion.

The smaller current NBC defence battalion will grow. Its missions,

organisation and means will be redefined. Following this evolution,

the different specialitises had known theirs.

Capitaine

Gaëtan

BOIREAU

Scolarité au prytanée nationalmilitaire puis à l’école spécialemilitaire de Saint-Cyr .

A rejoint à l’issue l’école d’appli-cation d’artillerie.

Chef de section sol-air courte ettrès courte portée, il est affecté au58 e régiment d’artillerie.

Changement de domaine de spé-cialité pour la nouvelle filière NBC

Depuis, il sert au Groupe deDéfense Nucléaire Biologique etChimique au bureau opérationsinstruction puis en qualité d’offi-cier adjoint en compagnie.

Il suit actuellement le cours de for-mation des commandants d’unitéà l’ESAG et doit prendre la tête du2 e escadron mixte de défense NBCdu 2 e régiment de dragons à l’été2005.

Le GDNBC sous sa forme actuelle

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LE 2e RÉGIMENT DE DRAGONS/ NBC

Décidée en 2002, la mutation dugroupe de défense nucléaire bio-logique et chimique en régimentde défense nucléaire biologiqueet chimique répondait à plu-sieurs impératifs principaux :

• combler les lacunes de l’arméede terre face aux menaces liéesà l’emploi d’armes de destruc-tion massives et à moindreéchelle prendre en compte lerisque technologique dans lesopérations extérieures,

• fournir à l’armée de terre lesmoyens de participer à la priseen compte des menaces liéesau terrorisme y compris sur leterritoire national,

• être en mesure de donner àl’armée de terre les moyensadaptés pour honorer le com-mandement de la NATO RES-PONSE FORCE n° 7, dès 2006et plus particulièrement d’as-surer l’ossature et le com-mandement du bataillon mul-tinational NRBC.

Structures

Le RDNBC sera un régiment INTER-ARMES type « 1000 hommes »doté des structures classiquesrégimentaires :

• 2 compagnies NBC mixtesregroupant les VAB de recon-naissance NBC, les équipesde reconnaissance et d’éva-luation et une partie des VLRAde décontamination,

• 3 compagnies de décontami-nation regroupant les moyens« lourds de décontamination »,

• 1 compagnie d’administrationet de soutien,

• 1 compagnie de commande-ment et de logistique.

La montée en puissance s’étalerade 2005 à 2009 sur le camp deFontevraud.

Le RDNBC reprendra les tradi-tions du 2e Régiment de Dragonset ses 400 ans d’histoire.

Le budget 2005 de l’armée deterre a d’ores et déjà imposé unreport de l’échéancier de cettemontée en puissance.

Seul le transfert du personnel etmatériel sera effectué en 2005.

Le GDNBC fusionnera avec le 2e

régiment de dragons le 30 juin2005.

Arrivée de nouveaux matériels

Cette montée en puissance sefera grâce au rapatriement desVLRA de décontamination enplace dans les régiments deGénie des brigades interarmes.

Dès lors, la mission de décontami-nation dite « approfondie » ne seraplus assurée dans l’armée de terreque par les personnels et matérielsde la défense NBC spécialisée quimettront en œuvre de plus les nou-veaux ensembles de reconditionne-ment des personnels (à base detentes à structure en aluminium,remplaçant les ensembles dedouches de campagne).

26 nouveaux véhicules de décon-tamination approfondie (SDA)montés sur TRM 10000 et équi-pés d’une nacelle, compléterontla flotte des VLRA.

Le nombre de lots ERE sera portéà 12 lots.

EVOLUTION DES MÉTIERSDE LA DÉFENSE NBC

Le pilote du domaine NBC achèveaujourd’hui ses travaux sur les cur-sus de carrière NBC.

Désormais, il est possible de suivretoute une carrière dans la filièreNBC pour un EVAT, un sous-officier

ou un officier, en étantidentifié par la DPMATqui gérera le personnelconcerné via le bu-reau APPUIS.

Les travaux portentégalement sur lespostes NBC des corpsde troupe et états-majors qui n’étaientque trop peu honorés.

Au niveau corps detroupe, les modifica-tions seront les sui-vantes :

- les magasins NBCseront gérés par dessous-officiers du

domaine maintenance,

- les BOI de chaque régimentrecevront un personnel titulairedu BSTAT NBC,

- un officier du BOI aura égale-ment la qualification « officierde défense NBC du corps detroupe ».

Dans les états-majors, les change-ments suivants seront apportés :

- les postes d’officiers de dé-fense NBC seront, à terme,détenus par des officiers titu-laires des stages « officier dedéfense NBC d’état-major » etemployés en mono-qualifica-tion.

La montée en puissance de lafilière NBC repositionne la Franceparmi les pays de l ’OTAN.L’évolution inévitable qui com-mence n’est pas un cas isolé.

L’ensemble des pays occidentauxréfléchissent et reconstruisentleur défense NBC comme l’illus-trent les visites régulières de délé-gations étrangères à Draguignanqui viennent s’imprégner de l’ex-périence française.

La première phase de la montéeen puissance permet d’entrevoirles difficultés qui s’annoncentnotamment dans le domaine dela formation du personnel et del’aménagement des infrastruc-tures du 2e Régiment de Dragons.

Voilà le défi que doit relever l’ar-mée de terre grâce, en particulier,à la détermination de tous.

SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

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SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

Maquette finale du 2e RD / NBC

SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

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SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

ForFormationmation

Le rôle de l’école du génie dans la participation

à la préparation opérationnelle des forces .................................................................................................................. COL GRÉGO ........................................................ 95

La formation opérationnelle au sein des formations DT et mastère ...................................................... LCL LESENFANS .............................................. 99

Le combat en zone urbaine : une occasion de repenser la formation .................................................. LCL GALLINEAU .............................................. 101

L’appui des plongeurs de l’armée de terre dans le combat

en zone urbaine ; les réseaux suburbains .................................................................................................................... CNE BALLA .......................................................... 103

La simulation JANUS et le SIR au profit de la formation et de l’entraînement ............................ CNE ECHARD ...................................................... 107

SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

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SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

Le génie français est engagé sansinterruption depuis 1978 sur lesthéâtres d’opérations extérieuresqui ont marqué la politique étran-gère de la France : Liban, Ex-Yougoslavie, Irak, Cambodge,Kurd is tan , Rwanda, Tchad,Afghanistan, Côte d’Ivoire, etc.

Le niveau opérationnel détenumais aussi la qualité de la prépa-ration opérationnelle de l’unitéprojetée se sont avérés détermi-nants pour le bon déroulement dela mission et ce, quel que soit lerégiment du génie engagé. Parailleurs, les écoles de formationde spécialité disposent de moyensparticuliers et généralement rares,susceptibles de permettre auxrégiments de compléter la prépa-ration opérationnelle de leurs uni-tés ou de leurs structures de com-mandement. C’est dans ce cadreque le CoFAT(1) a fixé en 2003 àl’ensemble des écoles la missionde participer à la préparationopérationnelle des formations.

Réellement pris en compte àl’ESAG à partir du cycle 2003/2004,cette mission s’inscrit naturelle-ment dans le 2e objectif du projet« armée de terre profession-nelle 2008 » du CEMAT : « donnerun rôle central à la préparation àl’engagement opérationnel ». Ellese concrétise par des orientationspédagogiques résolument tour-nées vers la formation au premieremploi, en privilégiant le pragma-tisme et l’aguerrissement, et pardes actions concrètes participantdirectement à la préparationdes modules projetés. Dans cedomaine, les articles constituantce dossier « Formation » sont denature à démontrer l’engagementde l’école dans cette nouvelle mis-sion. Mais c’est bien l’animationd’un réseau génie transverse quiconstitue la véritable clé de voûtedes relations qui doivent existerentre les formations du génie etleur école.

LE RÔLE DE L’ÉCOLE DU GÉNIEDANS LA PARTICIPATION

À LA PRÉPARATIONOPÉRATIONNELLE DES FORCES

Since 1978, the French Engineering is continuously taken on over-

seas theatres such as Lebanon, ex-Yugoslavia, Iraq, Cambodia,

Kurdistan, Rwanda, Chad, Afghanistan, Ivory Coast…

Both operational level and the quality of the operational training of

the units have been proved decisive for the mission to be fulfilled,

whatever the engineer unit committed. Otherwise, training schools

have rare training ways that help the regiments completing their

operational trainings in their own structures. That is the reason why

all the French schools are tasked to participate in this units’ training.

The French Engineer School is involved in the (Army Chief of Staff,

ACOS) CEMAT’s second aim of the plan :“professional French army

2008” named “give a main part to the preparation of the operational

commitment”. The school is involved through teaching courses

strongly turned towards the first employment. However, the most

important in the relationship between the engineering units and

their School lies in an “engineering network”.

The units’ learnt lessons and the constructive proposals will be help-

ful to make a choice concerning doctrine and programmes. The

French Engineer School has taken a stand to carry out its new mis-

sion of participation in the forces’ operational training. Articles follo-

wing underline this will.

Colonel

Pierre

GRÉGO

Saint-Cyrien de la promotionMontcalm (80-82), le colonelPierre GRÉGO est actuellementdirecteur général de la forma-tion à l’ESAG.

Lieutenant à la 59 e CGDIMa puisau 6 e RG, commandant d’unitéau 32 e RG et chef de BOI au5 e RG, il commande le 5 e RG de2001 à 2003.

Chef de section de combat àBeyrouth en 1984, adjoint aucommandant d’unité au Sud-Liban en 1986 puis chef opéra-tions du BATGEN 4 au Kosovoen 2000, il commande ce mêmebataillon en 2002 au sein de labrigade multinationale nord.

Le colonel GRÉGO est ingénieurdiplômé de l’école nationale desponts et chaussées et brevetéde l’enseignement militairesupérieur.

(1) CoFAT : commandement de la formation de l’armée de terre.

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SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR SSSS AAAA PPPP EEEE UUUU RRRR

Les témoignages de type RETEXde deux capitaines réalisant lecours des futurs commandantsd’unité 2004/2 sont une bonneillustration de ce que l’on peutattendre de ce réseau génie.

PRIORITÉ À LA FORMATION

AU PREMIER EMPLOI

Pour les écoles d’application etcelle du génie en particulier, parti-ciper à la préparation opération-nelle des formations du géniecommence en premier lieu parune amélioration de la formationà l’emploi tenu par le stagiaireimmédiatement après son départde l’école : chef de section opéra-tionnelle en établissement dugénie pour un diplômé technique,chef SLI(2) pour un certifié tech-nique, commandant d’unité, chefde section et chef de groupe res-pectivement pour les capitaines,les lieutenants ou les sergents.

C’est la raison pour laquelle tousles stages ont été articulés en untronc commun d’une part, et unepériode de formation différenciéed’autre part, celle-ci étant cibléesur le type d’unité dans laquelleles stagiaires seront appelés àservir. En fonction des régimentschoisis, les lieutenants de la DArejoignent ainsi en mars de chaqueannée leurs nouvelles brigadesd’instruction - combat du génie,travaux et aide au déploiement -pour une période de formationdifférenciée. Les lieutenants ayantchoisi de servir dans le domaine« Sécurité » partent quant à euxdirectement à la BSPP ou auComFORMISC pour suivre uneformation spécifique. Mais cetteorientation pédagogique forte estsurtout complétée par des axesd’efforts qui devraient réjouir lesfuturs employeurs.

En premier lieu, nous avons choiside favoriser l’apprentissage par lapratique, de multiplier les activitéssur le terrain et de limiter au strictnécessaire l’enseignement théo-

rique. Cette nouvelle répartitionaspire à rendre à nos formationsle pragmatisme qu’elles requiè-rent. Ont notamment été mis enplace des visites de chantiers pourles uns, du drill pour les autres,des cas concrets pour tous. Ceréalisme retrouvé est complétépar des séances d’aguerrissementphysique et mental dans le but deforger les esprits et les corps. Elless’appuient généralement sur desactivités qui demandent au sta-giaire de fournir un effort impor-tant l’amenant ainsi à se dépasseret à connaître ses limites.

L’ensemble des stages de l’écoleest donc tenu d’organiser deuxséances mensuelles d’aguerrisse-ment de durée variable, de jouret/ou de nuit, physique et/ou men-tal. Elles sont complétées par cinqraids militaires et sportifs quiponctuent l’année scolaire et sontmis à profit pour développer lacohésion et la connaissancemutuelle entre officiers, sous-offi-ciers et militaires du rang.

Malgré la perte de ses moyenspropres d’instruction (sections etcompagnies organiques), l’écoles’emploie également à dévelop-per l’aisance du commandementen particulier par l’augmentationdu nombre de mises en situationde responsabilité.

Ainsi, le centre tactique et le sys-tème de simulation JANUS, utili-sés de façon régulière, permettent-ils de faire « jouer » tous les jeunesofficiers, en créant des situationsparticulières difficilement réali-sables sur le terrain ou en chan-geant à volonté le rythme de lamanœuvre. Des exercices réels,joués avec des unités organiquesfournies par les régiments dansle cadre du partenariat, viennentcompléter la formation et clôturerchacun des objectifs pédago-giques qui ponctuent les stages.Au total, ce sont six mises ensituation de commandement d’unedurée de 5 heures chacune parlieutenant et trois d’une durée de3 heures par capitaine qui leur per-mettent de se préparer à leur futuremploi. Par ailleurs, une démarche« gagnant/gagnant » est systéma-tiquement recherchée dans la miseen œuvre du partenariat en organi-sant des exercices répondant à lafois aux objectifs pédagogiquesattendus et au besoin légitime desunités partenaires en matièred’instruction collective.

L’aisance du commandementrepose aussi sur une meilleuremaîtrise du management des res-sources humaines enseigné dansun module plus dense et réadaptésur le plan pédagogique : connais-sance des cursus de carrière,orientation et notation des subor-

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(2) SLI : service local d’infrastructure.

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donnés, revue de catégories,exercice du commandement, etc.Il s’appuie désormais sur desséances conduites par des acteursen poste (commandants d’unité,chanceliers, DRH et présidentsde catégorie), sur le déroulementd’exercices et l’étude de casconcrets en particulier de notation.

La coopération interarmes resteégalement un souci constant del’école en particulier pour la for-mation des officiers du CFCU etde la DA. Le thème des exercicestactiques repose généralementsur l’engagement d’un GTIAque le sapeur va s’employer àappuyer. L’implication forte desofficiers instructeurs de l’infante-rie, de l’arme blindée et cavalerieet de l’artillerie mais aussi lepartenariat avec l’EAI et l’EAABC(participation des lieutenants dela DA aux exercices des CFCUde Montpellier et de Saumur)permettent à nos sapeurs d’ap-prendre à proposer l’emploi deleurs moyens et à dialogueravec le chef interarmes.

Dans le cadre de sa mission deformation des futurs cadres,l’école a donc pris volontairementle parti de choisir des orientationspédagogiques qui participentdirectement à la préparation àl’engagement opérationnel. Maisdepuis maintenant deux ans, elles’emploie également à mettre enœuvre de nombreuses actionsconcrètes, directement au profitdes formations du génie dans lecadre de leur préparation opéra-tionnelle.

DES ACTIONS CONCRÈTES

PARTICIPANT DIRECTEMENT

À LA PRÉPARATION DES

MODULES PROJETÉS

Cinq créneaux par an, d’une duréed’une semaine, sont ainsi réser-vés aux régiments pour entraînerleur PC régimentaire (lire La simu-lation JANUS et le SIR au profit dela formation et de l’entraînement).Le 19e régiment du génie, premierrégiment à avoir testé cette for-mule en janvier 2004, a pu ainsi serendre compte de l’intérêt péda-gogique de la simulation : accélé-ration ou répétition de phases,faible coût, analyse après action,etc. A l’été 2005, l’école se seraégalement dotée d’une infrastruc-ture permettant le déploiementdes PCR hors du centre tactique etreliée au système JANUS. Le réa-lisme en sera alors d’autant plusgrand. Seule à détenir des moyensd’instruction sur le systèmed’information régimentaire (SIR),l’école propose aussi aux utilisa-teurs des régiments des stages deformation sur ce système.

Depuis 2004, il est également pro-posé aux formations de profiterdes installations de l’école pourleur mise en condition opération-nelle (MCO) et leur instruction col-lective : zones de lancement desponts de charpente et des pontsBailey et Mabey-Johnson, pisted’audace, installations techniquespour l’infrastructure opération-nelle et l’électromécanique, etc.Ainsi un programme « à la carte »a-t-il été organisé à deux reprisesau profit du 5e régiment du géniepour son départ en Côte d’Ivoiredans le cadre de la missionONUCI. L’école participe enfin à lamontée en puissance du centred’entraînement aux actions enzone urbaine (CENZUB) en élabo-rant des fiches de séances et enformant en septembre 2005 lesinstructeurs du CENZUB (lire Le

combat en zone urbaine : uneoccasion de repenser la forma-tion).

Par ailleurs, les stages 2004 deschefs de corps et des chefs de BOIont vu pour la première fois lamise en place d’un module tac-tique qui permet à ceux qui ontquitté depuis longtemps le corpsde troupe de revoir les procé-dures, le fonctionnement d’unPCR et d’un centre de mise enœuvre du génie (CMO) ou encoreles méthodes de raisonnementface à un problème tactique. Dansle même esprit, un module opéra-tionnel a été intégré dans les sco-larités scientifiques du Mastère etdu diplôme technique au profit desofficiers devant rejoindre la com-posante infrastructure du génie.S’inscrivant parfaitement dans ladémarche de formation du pre-mier emploi, ce module permetaux stagiaires d’apprendre lesprocédures de passation de mar-chés en opérations extérieuresavec les entreprises locales, deposséder les notions indispen-sables de pathologie des infra-structures (bâtiments, ponts,routes, etc.) dans un contextepost-conflictuel ou encore deconnaître l’organisation et lefonctionnement des chaînes decommandement françaises, onu-siennes ou otaniennes en opéra-tions extérieures (lire La forma-tion opérationnelle au sein desformations du DT et du Mastère).

La liste de ces actions n’est pasexhaustive mais permet d’illustrerla volonté de l’école d’aider lesrégiments dans leur préparationopérationnelle en mettant rapi-dement en oeuvre des actionssimples, concrètes et adaptées.Mais ce dispositif ne trouvera savitesse de croisière et sa véritablelégitimité qu’au travers d’unréseau génie s’appuyant sur desrelations transverses simples etefficaces.

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L’ESAG : CLÉ DE VOÛTE DU

RÉSEAU GÉNIE

La direction des études et de laprospective de l’école (DEP) est leprincipal acteur dans ce domaine,en particulier dans sa dimensiondoctrine d’emploi, organisation eteffectifs ou encore définition descursus de carrière. Elle représentel’échelon de cohérence entre lesunités du génie (le 3e cercle) etl’environnement haut (l’EMAT/BCSFet BSA, la STAT/MOB, le CDEF, leCFAT et l’école pour le 1er cercle, etl’IAT, la DPMAT/Appuis, le CFLT, laDCG, la brigade du génie, la BSPPet le ComFORMISC pour le 2e cercle).La direction générale de la forma-tion (DGF), quant à elle, se doit departiciper activement à ce réseau,en particulier au sein du 3e cercle,afin d’adapter en permanence lesstages aux évolutions des besoinsréels des unités. L’organisation enfévrier 2005 d’un séminaire desdirecteurs de plongée est l’illus-tration concrète de cette volonté.Les régiments participeront auxétudes en cours sur le conceptd’emploi des PAT(3), l’appui qu’ilspeuvent fournir dans le combat enzone urbaine, les équipements,les cursus et programmes de for-mation, etc (lire L’appui des plon-geurs de l’armée de terre dans lecombat en zone urbaine ; lesréseaux suburbains).

Reposant en grande partie sur leséchanges avec et entre les sta-giaires dont l’expérience peut êtremise au profit de tous (chaque sta-giaire rédige une fiche RETEX), lecontact permanent avec les unitéspeut être utilement complété parl’emploi du réseau Intraterre.L’échange d’informations et dedonnées y est facile, rapide et effi-cace, le travail des uns pouvantprofiter aux autres en quelquessecondes. C’est en s’appuyant surces possibilités que l’école a crééau premier semestre 2004 un« portail » permettant à tous lescandidats aux concours et exa-mens de trouver « en ligne » lestextes réglementaires et les docu-ments susceptibles de les aiderdans leur préparation.

Les annales et corr igés desépreuves des dernières annéesviennent peu à peu complétercette base de données. Il s’agitmaintenant de la faire vivre et del’améliorer en s’appuyant sur lesavis et les propositions des utilisa-teurs.

De même, les stages d’informa-tion des chefs de corps et deschefs de BOI, principaux rassem-blements des acteurs du 3e cercle,doivent être davantage perçus parles participants comme l’occasiond’échanger des idées, des préoc-cupations ou des recettes qui ontfait leurs preuves que comme desstages scolaires où seule l’écoleapporte la bonne parole. L’impli-cation active des participants doitêtre le véritable moteur de cesstages, en fait leur seule raisond’être.

Enfin, la démarche Qualité contri-bue elle aussi à l’animation de ceréseau. La certification ISO 9001,obtenue en juillet 2003, impose àl’école de conduire des évalua-tions « à froid », directement ausein des formations. Elles consis-tent à recueillir l’avis des « em-ployeurs » (chefs de corps, chefsde BOI, commandants d’unité)sur les jeunes cadres arrivésen cours d’année. Ces dernierssont également invités à se pro-noncer sur la formation qu’ils ontreçue au regard de l’emploi qu’ilsoccupent. Ce dispositif vient com-pléter utilement les évaluations« à chaud » conduites à la fin desstages. Toutes les remarques for-mulées sont alors étudiées et, unefois validées, viennent amenderles programmes.

Partenariat inversé, stages deschefs de corps et des chefs deBOI, séminaires, évaluations « àfroid », autant d’exemples quidémontrent concrètement l’acti-vité du 3e cercle. Pourtant, pourêtre efficace, ce cercle a besoin demembres actifs et constructifs,convaincus de la nécessitéd’échanger leurs informations,leurs interrogations et leurs diffi-cultés, convaincus aussi de l’uti-

lité du guide, quelquefois de l’ar-bitre, dans tous les cas de l’éche-lon de cohérence que doit êtrel’école.

Ainsi, que ce soit au traversd’orientations pédagogiques prô-nant le retour à l’aguerrissement,au drill et d’une manière plusgénérale à une meilleure prépara-tion au premier emploi, ou au tra-vers de mesures concrètes dansles programmes et la manière deles conduire, l’école s’est résolu-ment engagée dans l’accomplis-sement de sa nouvelle mission departicipation à la préparation opé-rationnelle des forces.

Les quelques articles proposésdans ce dossier dédié à la forma-tion cherchent à souligner cettevolonté. Consciente du rôle im-portant qu’elle doit jouer enmatière de liens et de cohérence,l’école a besoin de recevoir desavis et des propositions construc-tives pour valider ses choix enmatière de doctrine, d’emploi,d’équipements mais aussi de for-mation, pour améliorer encore ledispositif mis en place et pouradapter les programmes aubesoin des unités.

Pour cela et à l’instar de ce quefont d’autres armes, l’ensembledes membres du réseau géniedoit pouvoir échanger des idéeset des informat ions d ’unemanière libre, informelle etsimple. La mise en place d’unréseau de type « Web Gen », avecpour support technique le réseauIntraterre, permettra de relier lestrois cercles, y compris les offi-ciers du génie affectés à despostes clés, afin de mieux posi-tionner notre arme en termes deprojections extérieures, d’équipe-ments, d’emploi ou de formation.Ce réseau, l’école doit le créer dès2005 et ses membres se mobiliserpour l’animer de manière active etconstructive.

(3) PAT : plongeur de l’armée de terre.

Les engagements récents desarmées françaises en CentreEurope, Afrique et Asie centraledémontrent l'importance accrue,en termes d'infrastructure, desactions au profit des forces pourassurer les conditions optimalesde leur engagement ou encoredes actions au profit de l'envi-ronnement civil pour faciliter leretour à des conditions de vienormales.

Les actions majeures que doitmener l'ingénieur militaire spécia-liste en infrastructure (bâtiment etgénie civil) sont d’une grandeampleur. Il doit aménager, recons-truire, expertiser, et ce en partena-riat avec les responsables etentrepreneurs locaux. Il est leconseiller du chef militaire dansces zones de tension. De plus, ildoit être capable d’évoluer dansun environnement le plus souventmultinational.

La formation opérationnelle ausein des scolarités des diplôméstechniques et des mastères estapparue indispensable car nondispensée dans les écoles et insti-tuts civils. Elle constitue par làune spécificité de l'école supé-rieure et d’application du génie ets’appuie sur les opérations exté-

rieures. Pour cela, de nombreuxofficiers du génie, provenant detous les niveaux du service dugénie, participent à l’instructiondes stagiaires sous forme d’ana-lyses de retour d’expérience, dis-pensées à l’ESAG. L’armée del’air contribue aussi à cette ins-truction par sa direction centraledes infrastructures de l’air.

Ces fortes exigences opération-nelles impliquent la définitiond'un management d'opérationsd'infrastructure différent de celuiusité en métropole et l'utilisationde solutions conceptuelles, tech-niques et de gestion adaptées aucontexte. La vocation de ces deuxdiplômes est donc de couvrirl'ensemble des connaissancesthéoriques et pratiques requisespar ce nouveau champ d’action.

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Lt-colonel

Olivier

LESENFANS

I.A. de la promotion LieutenantHenri Leclerc de Hautecloque(82-83), le lieutenant-colonelOlivier LESENFANS est actuel-lement professeur Eau-Environ-nement et directeur de stage dudiplôme technique à la Divisionde l’Enseignement Scientifiqueau sein de la DGF.

Lieutenant au 10 e RG, puis au5 e RG, commandant d’unité au10 e RG, il a été chef SMO àl’EG de Rennes puis chef de lasection Eau-Environnement duSTBFT.

Le lieutenant-colonel LESENFANSest diplômé technique, ingé-nieur de l’École Supérieure duGénie Militaire et ingénieur del’École Nationale de la SantéPublique.

LA FORMATION OPÉRATIONNELLEAU SEIN DES FORMATIONS DT ET MASTÈRE

Infrastructure actions have soared because of the involvement of the

French forces in several theatres of operations all over the world.

An engineering graduate of the French Engineers School is supposed

to be able to achieve engineering mission everywhere, at any times,

especially those arising from the defence builder service.

The officer has to know both theoretic and practical knowledge inclu-

ded in the training of the new field of operational knowledge. That

takes the most important part of the courses.

However, learning English (basic or specific language) becomes

essential to get the necessary skills. Therefore, the DT trainees have

to reach the score of 750 at the TOEIC.

Concerning basic and technical learning, the trainees are taught

various skills such as :

- The correct international procedure

- Water production

- The way to work with civil engineering works

- Specific skills (tracks, electricity production…)

Destruction bâtiment - Bosnie

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En fin de formation, tout officieringénieur de l'école ou titulaired’un mastère spécialisé doit êtrecapable d'assurer, dans lesdomaines techniques commeadministratifs, dans un contextede paix, de crise ou de guerre,les missions relevant :

• du conseil en infrastructureauprès du commandement ;

• de la maîtrise d'ouvrage pourla participation à la définitionet au suivi des opérationsd'infrastructure ;

• de la maîtrise d'œuvre pour laréalisation des études et destravaux ;

• de la gestion du domaine duministère de la Défense.

Exprimé de manière plus géné-rique, ces diplômes visent à for-mer des officiers ingénieurs spé-cialistes en infrastructure (bâti-ment et génie civil), aptes àassurer, en tous temps et entous lieux, les missions du génieet notamment celles du serviceconstructeur de la défense.

Dans cet enseignement, sonttraités d’une part les complé-ments techniques nécessaires àla formation de l'ingénieur etd’autre part la maîtrise del’anglais opérationnel par laconnaissance des structuresmultinationales, ceci afin derépondre au mieux aux besoinsactuels et futurs.

En ce qui concerne lamaîtrise des langues, lapriorité est donnée àl'anglais. Les objectifssont le perfectionnementen anglais général etl’obtention du niveauT.O.E.I.C 750 (pour lesDT).

Les modules de 2e annéecomportent une orienta-tion dans le domaine duBTP afin de maîtriser levocabulaire élémentaire dans ledomaine du génie civil et du bâti-ment. Cette formation se traduit,entre autre, par des soutenancesorales de certains projets.

En ce qui concerne les connais-sances générales et techniques, ils'agit de donner aux stagiairesdes compétences dans lesdomaines suivants :

• les procédures multinatio-nales dont les procéduresotanniennes et onusiennes.

- Préparer les stagiaires à lafonction de conseiller ducommandement dans lesdomaines de l’infrastruc-ture opérationnelle, y com-pris le management desentreprises civiles locales.

• la production de l'eau,

- Donner au stagiaire l’apti-tude et la capacité à recher-cher une ressource brutesuperficielle ou profondeafin de la caractériser envue de définir les moyensde traitement à mettre enœuvre pour produire del’eau destinée à la consom-mation humaine en opéra-tion et/ou situation de crise.

• le « fonctionnement » des ou-vrages d'art (ponts endomma-gés, portance résiduelle,…),

- Comprendre le schéma sta-tique en vue d’estimer laportance résiduelle et l’ex-ploitation éventuelle d’unpont endommagé.

- Rendre les stagiaires aptes àparticiper à une opérationde conception d’un pont enOPEX et leur permettre de

faire une évaluation desdégâts et des réhabilitationsnécessaires pour un pontruiné ou endommagé.

• les techniques particulières(pistes, constructions diver-ses, durcissement des bâti-ments, production d'électri-cité,...).

- Initier les stagiaires à l’iden-tification des ouvrages d’artexistants (types et maté-riaux) et leur mode de réali-sation.

En outre, la certification ISO9001 de la formation de l’ESAGpar l’AFAQ permet de donner uncertain relief à ces diplômesa ins i qu ’à l ’ ensemble desscolarités.

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Destruction charpenteMitrovica

Destruction pont routier - Kosovo

La diminution du risque d’un en-gagement symétrique de hauteintensité et la multiplication desactions des forces terrestres enzone urbaine, de Grozny à Fallouja,provoquent un nouvel élan quitouche simultanément la doctrine,la formation et l’entraînement.

Du fait de son caractère résolu-ment dynamique mais aussi del’intensité de l’engagement qu’ilinduit pour le combattant, lecombat en zone urbaine consti-tue une opportunité de donnerun second souffle à la formation.

Impliquée dans le sillage immédiatde la direction des études et de laprospective (DEP), la directiongénérale de la formation (DGF) del’Ecole supérieure et d’applicationdu génie doit aujourd’hui relever ledéfi de former, sans attendre, sesstagiaires aux actions en zoneurbaine (AZUR) et d’utiliser cettedynamique pour aborder certainspans de la formation sous un journouveau.

DOCTRINE ET FORMATION :

UN CHANTIER COMMUN

Une des missions de la DGFconsiste, après approbation de laDEP, à mettre en cohérence, ausein des programmes, les diffé-rents domaines qui sont à étu-dier pour l’atteinte d’un objectifopérationnel. La division forma-tion opérationnelle (DFO) consti-tue l’échelon d’analyse, de syn-

thèse et de coordination qui per-met de dispenser aux stagiaires,particulièrement du cours desfuturs commandants d’unité(CFCU) et de la division d’appli-cation (DA), une formation finali-sée. Chaque savoir-faire tactiqueet/ou technique est élaboré etpositionné avec soin dans untout cohérent. Les objectifs opé-rationnels « traditionnels » d’ap-pui direct et d’appui général fontainsi l’objet, chaque année, derevues de programmes et d’éva-luation qui visent à les réactuali-ser en fonction de l’évolution dela doctrine, des directives duCoFAT et/ou des équipements.

Pour les missions « classiques »d’appui à la mobilité, à la contre-mobilité et d’aide au déploiement,ce processus de suivi consiste, defait, en une sorte de veille opéra-tionnelle, tant le sillon a été maintefois retourné dans ce domaine. Enrevanche, avec le concept AZUR, ladémarche est radicalement diffé-rente.

Sous l’impulsion du chef d’état-major de l’armée de terre, lechantier des actions en zoneurbaine s’est ouvert simulta-nément sur plusieurs fronts. Ils’est concrétisé dès 2004 parla création du centre d’entraîne-ment aux actions en zone urbaine(CENZUB) à SISSONNE. Cettemise en place a reçu l’appui desécoles d’application de l’infante-rie, de la cavalerie, de l’artillerieet du génie.

Lt-colonel

Éric

GALLINEAU

Issu de l’Ecole Spéciale Militairede Saint-Cyr (1985-1988), le lieu-tenant-colonel GALLINEAU acommandé une compagnie decombat et d’appui au 10 e régi-ment du génie à SPIRE.

Stagiaire de la 113 e promotiondu Cours Supérieur d’Etat-Major,il rejoint l’Ecole Supérieure etd’Application du Génie à l’issuedu CID.

Après deux années à la tête de ladivision d’application, il com-mande actuellement la divisionformation opérationnelle quiassure l’encadrement du CFCU,la formation tactique et la simu-lation.

LE COMBAT EN ZONE URBAINE :UNE OCCASION DE REPENSER

LA FORMATION

The evidence from recent urban operations, from Grozny to Fallouja,

shows that the engagement of asymmetric forces is now the norm.

However, the majority of our doctrine for both individual and collec-

tive training assumes the engagement of symmetric forces and does

not reflect the new reality of asymmetric operations.

Due to the intensity and the remorselessly dynamic nature of such

engagements, from the perspective of the soldiers engaged, it is

clear that training for urban operations offers us an opportunity to

change and improve our training focus.

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C’est ainsi que la DFO se trouveétroitement associée à la DEPpour différents dossiers : rédac-tion du nouveau GEN 214 sur l’ac-tion du génie en zone urbaine,expression de besoins spéci-fiques en matériels et équipe-ments, élaboration des cours quiseront dispensés aux unités depassage au CENZUB.

Cette synergie entre la DEP et laDGF permet d’aborder la forma-tion au combat en zone urbaineavec audace et imagination.

UN DISPOSITIF DE FORMA-

TION QUI SE MET PROGRES-

SIVEMENT EN PLACE

Sans préjuger des écrits futurs, ilimporte dès à présent de prendreen compte dans les programmes,les éléments actuellement exploi-tables. Il est en effet possible dedonner d’ores et déjà aux sta-giaires des orientations sur ceque sera le combat de demain enzone urbaine (ZURB) pour legénie français.

Bien loin du traditionnel « combatloc » enseigné auparavant, laformation aux actions en zoneurbaine nécessite une vision glo-bale et transverse sur de nom-breux domaines : histoire mili-taire et RETEX pour connaîtretous les cas de figures recensés,emploi et mise en œuvre des uni-tés du génie pour répondre effica-cement aux besoins spécifiquesde l’interarmes, aguerrissementpour une préparation physique,morale et psychique à un type decombat particulièrement éprou-vant et stressant, emploi repensédes matériels en dotation et maî-trise des nouveaux équipements.

Depuis la scolarité 2001-2002,la DFO a déjà mis en place desbases solides qui serviront à bâtirles programmes futurs.

Pour la DA, la formation au com-bat en ZURB est actuellement uni-quement dispensée, en phase dif-férenciée, aux lieutenants de lacomposante combat :

- un module de deux semainesde formation au combat enzone urbaine articulé en unesemaine de connaissancesbâtimentaires (bien connaîtrela ville pour bien s’y battre)prodiguée par la division de

l’enseignement scientifique(DES) et une semaine desavoir-faire tactiques ettechniques ciblés sur l’engage-ment d’une section de combatdétachée,

- des exercices d’appui au com-bat en ZURB réalisés avec unecompagnie d’infanterie sur leterrain, au cours d’un camp,où les chefs de section joueurspeuvent découvrir la com-plexité de commander unesection physiquement éclatéeau sein des unités d’infanterie.

Pour le CFCU, la préparation aucombat en ZURB s’appuie sur :

- d’une part, un module d’unesemaine de connaissancesd’infrastructure opérationnelledans le tronc commun à tousles capitaines, quelle que soitleur composante, dispensé parla DES,

- d’autre part, une semaine decours, de conférences histo-riques et d’exercice pour lesstagiaires combat et logistiqueau cours de la phase de forma-tion différenciée.

DES PISTES DE PROGRÈS À

APPROFONDIR

La prochaine étape consiste àsoumettre cette formation exis-tante au crible de la doctrine, aufur et à mesure de l’avancementde ses travaux. Il s’agit d’abordd’enrichir les programmes dessavoir-faire spécifiques actuel-lement non-étudiés puis à lesrationaliser en fonction desressources dédiées (moyensd’entraînement, partenariat,…).L’objectif final consiste à dis-penser à tous les cadres dugénie une instruction de baseaux actions en zone urbaine aucours de leur cursus de formation.

Les formateurs de l ’ESAGdoivent relever le défi personnelde se former eux-même sur desconnaissances qu’ils ne maîtri-sent pas a priori, d’enrichir leurculture militaire, notamment his-torique et de répondre présent àtoutes les sollicitations de la partde la DEP, de l’EMAT/BPO et duCENZUB. L’ESAG, quant à elle,doit s’équiper des matériels etdes installations simples néces-saires aux apprentissages debase (durcissement d’infrastruc-

ture, percement d’une ouverture,lots d’effraction, engins spéci-fiques,….).

En liaison avec la division simula-tion et recherche opérationnelle,l’école se prépare à accueillir lesystème de simulation tridimen-sionnel SOSIE (Système Optimiséde Simulation virtuelle pour l’Ins-truction et l’Entraînement) qui per-mettra aux stagiaires chefs de sec-tion et chefs de groupes, d’évoluerdans un monde virtuel saisissantde réalisme. Ils pourront menerun combat interarmes en réseau,dans un environnement urbain.Par delà un aspect de prime abordludique, ce moyen de simulationplacera les « joueurs » dans desconditions de combat psychologi-quement et nerveusement prochesde la réalité avec la sanction immé-diate du feu ennemi. Toutes lesopérations seront effectuées entemps réel et les résultats desactions effectuées sur le « terrain »seront visuellement et immédiate-ment vérifiables.

Le chantier est immense, passion-nant et hautement fédérateurd’énergie. Devant l’ampleur de latache, pensons à cette anecdotehistorique : l’Empereur Napoléon1er ayant constaté que ses troupessouffraient de la chaleur sur lesroutes de France avait ordonnéque l’on y plantât des arbres derive. Un des ses généraux lui fitalors poliment remarquer que cesarbres ne seraient « efficaces » quedans 15 ans. Ce à quoi l’Empereurrépondit « raison de plus pourcommencer immédiatement ! ».

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Depuis vingt ans, de Beyrouth àMitrovica en passant par Sarajevo,les forces sont engagées et s’ins-tallent principalement dans leszones urbaines, chacune reposantsur une multitude de souterrainsempruntables par une troupe spé-cifiquement équipée et entraînée.

S’il est évident que le domaine desréseaux suburbains ne leur est pasréservé, les plongeurs de l’arméede terre (PAT) sont naturellementles spécialistes de ces réseaux depar leurs capacités techniques,leurs qualifications et leur entraî-nement.

Une description des différentsréseaux suburbains permetd’aborder leur intérêt tactique etla formation dispensée à l’ESAGdans ce domaine.

TYPOLOGIE DES DIFFÉRENTS

RÉSEAUX SUBURBAINS

Peu connus malgré leur omni-présence en ville, les types deréseaux qui se prêtent à la pro-gression des unités sont :

• Les réseaux d’adduction d’eau

Avec des buses de diamètres 80 et110 cm, comme dans les Balkans,ils sont courants en aggloméra-tion. En temps de conflit, l’adduc-tion d’eau est bien souvent sus-pendue, ce qui rend ces réseauxbeaucoup plus praticables. A titred’exemple, le réseau d’adductionde Mitrovica au Kosovo a été pra-ticable par deux hommes de frontsur certaines portions sèches.

• Les égouts

Dans les agglomérations moder-nes, les collecteurs d’égouts peu-vent former un réseau tentacu-laire, le plus souvent en doublantle réseau de voirie de surface. Ilspermettent alors d’atteindre lescentres urbains (commerciaux,communications, transport, ali-mentation en énergie, etc.).

• Les évacuateurs d’eau pluviale

Ce type de réseau tend de plus enplus à être dissocié du réseaud’égout dont il a les mêmes carac-téristiques. D’un diamètre moyende 140 cm, il est facilement em-pruntable par des unités aguer-ries. Il s’agit du réseau qui paraît leplus exploitable car il se déversele plus souvent dans la rivière quitraverse la ville. Les plongeursn’ont alors qu’à trouver ces en-trées après une infiltration par lecours d’eau. Il suffit de passer uneportion parfois submergée surquelques dizaines de mètres delong pour se retrouver au sec etremonter en pleine ville. A titred’exemple, le tunnel reliant laMaine à la caserne du 6e régimentdu génie mesure 1,70 m de haut,celui reliant la Maine à la maisonde Tournebelle dans le quartierBerthézène fait 1 m de diamètre, lalimite pour un PAT étant de 80 cm.

Capitaine

Laurent

BALLA

Le capitaine BALLA a servi au32 e RG et au 17 e RGP commesous-officier. Ensuite, à l’issuede l’EMIA (92-94), il sert au 6 e RGet au 2 e RG. Il y occupe respecti-vement les fonctions de chef dedétachement d’intervention nau-tique et commandant d’unité.

Directeur de plongée qualifié« intervention offensive », il anotamment servi en Bosnie ausein d’un DLRG de plongeurs,réalisant diverses missions opé-rationnelles de plongée dontune reconnaissance dans untunnel immergé, sous la piste del’aéroport de Sarajevo..

Il a rejoint l’ESAG en 2002, à latête du cours des plongeurs del’armée de terre.

À ce titre, il est responsable del’instruction individuelle desPAT. Il fournit aussi les exper-tises dans tous les domaines dela plongée militaire, du conceptd’emploi à l’expérimentation dumatériel, en passant par la régle-mentation et le soutien sanitairedes activités nautiques.

L’APPUI DES PLONGEURSDE L’ARMÉE DE TERRE DANS

LE COMBAT EN ZONE URBAINE ;LES RÉSEAUX SUBURBAINS

Knowledge of the nature and location of underground facilities is

valuable to both the urban attacker and defender. Army divers are

able to conduct recce in order to allow the movement of units

beneath the fighting and surface behind the enemy.

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• Les réseaux de chauffage

urbain

Ils peuvent utiliser des gaines de1 à 2 m de diamètre. En temps deconflit, l’exploitation de ce réseauest là aussi généralement suspen-due, ce qui le rend généralementpraticable. A titre d’exemple, lechauffage urbain de Mitrovica nefonctionne plus depuis 1999. Ildémarre à proximité de l’usine« Kablar » pour alimenter les im-meubles de la partie nord de laville.

• Les rivières souterraines

Il peut s’agir soit d’une rivièrenaturellement souterraine dudomaine de la spéléologie, soitd’une rivière que l’urbanisationcroissante a progressivementrecouverte. Bien souvent, cesrivières souterraines ont un gaba-rit pouvant permettre le passagede véhicules 4 x 4 comme àBeyrouth ou Zetra.

• Les galeries artificielles

Celles-ci peuvent être des gainestechniques urbaines, des cata-combes, des galeries d’exploita-tion de mine, des parkings, destunnels ou des galeries de servicedans le cas de transports subur-bains. A titre d’exemple, un tiersde la ville du Caire repose sur uneimmense nécropole souterraine,vieille de 3000 ans, dont les cen-taines de milliers de caveaux peu-vent servir de caches.

INTÉRÊT TACTIQUE DES

RÉSEAUX

Les réseaux suburbains font natu-rellement partie des voies depénétration privilégiées en zoneurbanisée. Ces infrastructurespubliques représentent par consé-quent un risque pour la sécuritédes forces mais donnent aussiune capacité de déplacement nonnégligeable à l'abri des vues et

des coups. La connaissance deces réseaux est de fait un enjeu dela maîtrise du terrain. L’appuides PAT s’inscrit dans les mis-sions classiques de renseigne-ment terrain, d’appui à la mobilitéet à la contre-mobilité et de parti-cipation au combat interarmes.

Envoyés seuls dans un premiertemps, les PAT reconnaissent lesréseaux pour rendre compte del’évaluation de la menace possibled’utilisation du réseau par les bel-ligérants ou des terroristes. Lecommandement peut alors déci-der de les interdire ou de les main-tenir ouverts.

Selon la volonté d’utiliser ou nonle réseau, les PAT peuvent instal-ler des obstacles de type piquetsou grilles, souder les plaques, lesclapets et les portes. Inversement,ils ont tout l’outillage pour ouvrirrapidement ces obstacles.

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En appui d’une unité interarmes,les PAT peuvent faire franchir unebrève portion sèche, voire partiel-lement inondée, ou une portionverticale en l’équipant avec desagrès pour qu’une unité d’infante-rie ou une unité spéciale puissedéboucher par surprise en sur-face. Si les conditions de progres-sion sont favorables et ne nécessi-tent pas la présence des PAT, lesunités sont guidées par un bali-sage d’aide à la progression (nor-mes de marquage OTAN) mis enplace au préalable par un groupePAT.

LA FORMATION DES PLON-

GEURS

La ville d’Angers offre au coursdes plongeurs de l’armée de terreun terrain d’entraînement particu-lièrement adapté. Dès la forma-tion de base, le plongeur apprendles procédures de sécurité, vitalesdans les réseaux complètementinondés.

L’aspect sanitaire est primordialtant le danger lié à l’insalubritéest permanent. Souvent, lorsd’une incursion dans un milieu

pollué de type « égout », une pro-cédure de déséquipement et dedécontamination de type NBCdoit être mise en œuvre. A la dili-gence du médecin de l’unité, cesprocédures peuvent être accom-pagnées d’une médicamentation.De même, des vaccinationscomplémentaires et spécifiques,contre la leptospirose notamment,sont à envisager pour les per-sonnels exposés régulièrement.Ainsi, sauf cas particulièrementfavorable, il est fortement préco-nisé de ne pas stationner long-temps dans un réseau. Dans lespart ies sèches, le stagiaireapprend à gérer son stress et àévoluer avec aisance dans lesespaces confinés, jusqu’à 80 cmde diamètre, pour fournir unappui sûr et adapté à des unitésqui doivent être mises en con-fiance.

Enfin, les missions de type ser-vice public sont évoquées enformation mais non enseignéescar moins contraignantes.

Cependant, il est évident que lesplongeurs sont particulièrementutiles dans une ville qui a subi

des dommages. Ces missions

sont variées et généralement

imprévues ; elles vont de la

reconnaissance du tunnel qui

passe sous la piste de l’aéroport

de Sarajevo (décembre 1996)

aux recherches de corps dans

les puits au Kosovo pour le tri-

bunal pénal international (TPI)

en passant par les reconnais-

sances de chantier de remise en

état des installations publiques

dans le cadre des actions civilo-

militaires.

Enfin, il faut être allé dans ces

réseaux pour comprendre la dif-

ficulté d’évoluer dans un milieu

particulièrement hostile où la

gestion du stress revêt un carac-

tère vital. L’appui que fournit les

PAT aux unités de mêlée permet

une mise en confiance et une

concentration optimale sur la

mission qui suit. Les PAT doi-

vent être considérés comme les

spécialistes des espaces confi-

nés et s’emploient à exploiter

l’étage souterrain du combat

urbain pour y appuyer les

actions décisives des brigades.

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La Numérisation de l’Espace deBataille (NEB) et l’importance deschoix dans le domaine de la simu-lation font, qu’à ce jour, l’armée deterre est en pleine évolution. Laformation et l’entraînement s’ap-puient désormais pour une bonnepart sur des simulations.

Les écoles d’application ont pourmission première d’assurer la for-mation tactique et le perfectionne-ment des cadres de l’armée deterre dans ce domaine. La popula-tion concernée est diverse, tantsur le plan de son domaine d’ap-plication que sur celui de sonniveau qui varie du commandantd’unité au jeune sous-officier dansson premier emploi. Actuellement,la formation s’appuie sur dessystèmes de simulation tactique,constructive ou virtuelle, le plussouvent sans corrélation avec lessystèmes d’aide au commande-ment. D’où les difficultés qu’ontles régiments à trouver le tempset les moyens de s’entraîner à des

missions de haute intensité. Parailleurs, les budgets actuels nepermettent plus de réaliser, aussisouvent qu’il serait souhaitable,des exercices de niveau régimentet/ou brigade.

L’ESAG a donc pris en compteces besoins nouveaux des forceset des stagiaires et a mené lesactions nécessaires pour yrépondre.

En parallèle, de nouveaux sys-tèmes de commandement (SIR/SIT) sont en cours de mise enplace dans les régiments.

Le génie est l’un des acteurs dela montée en puissance de lasimulation et participe au déve-loppement de ces systèmes.Ainsi, dès 1998, l’E.S.A.G s’estéquipée du système de simula-tion JANUS-France dont lesqualités et les performances nesont plus à démontrer. Elle pos-sède un centre à 25 postes. Fin

Capitaine

Alain

ECHARD

Le Capitaine ECHARD est entréen service le 30 août 1974 au 33 e RA de Poitiers et a rejointl ’ENSOA de Saint-Maixent(68 e promotion ADJ ARPIN) le6 novembre de la même année.

Affecté au 71 e RG à Oissel (76)de 1976 à 1982, il sert commechef de groupe et adjoint de sec-tion de combat à la 62 e CGDI dela 12 e Division d’Infanterie.

De 1982 à 1991, il est affecté au3 e RG de Charleville-Mézières(08), où il sert comme chef desection à la 7 e CCB. Il participeen 1991 à la guerre du golfe avecle 6 e REG (1 er REG actuellement).

De 1991 à 1995, il est affectécomme instructeur génie au CECde Givet (08), dont il est le PSOde 1993 à 1995 .

De 1995 à 1997, il rejoint l’EAI deMontpellier (34) où il dispenseles cours génie à la DA et auCFCU.

Nommé lieutenant (rang) en1997, il rejoint l’ESAG, où depuisil participe à la montée enpuissance de la simulation.

En 2002, il devient administra-teur et formateur sur le SIR.

LA SIMULATION JANUS ET LE SIRAU PROFIT DE LA FORMATION

ET DE L’ENTRAINEMENT

Digitisation of the battlespace and the focus currently being placed

on the acquisition of simulation systems demonstrate that the Army

is changing rapidly. In the future both individual and collective trai-

ning will be supported by simulations to a much greater extent than

has been seen to date.

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2002, l’école s’est égalementdotée d’une plate-forme de for-mation SIR à 14 postes. Pourcoordonner l’emploi optimisé deces moyens, le B.F.A.O (BureauFormation Assistée par Ordi-nateur) a été créé au sein de laDFO (Division Formation Opé-rationnelle). Ce bureau possèdeen outre une section simulationet une section SIC. Ces deuxsections sont à la dispositiondes stagiaires et des forces pourles assister dans leurs missionsde formation et d’entraînement.

UNE CLIENTELE DIVERSIFIEE

Le système JANUS-France est uti-lisé par la D.A. (Division d’Appli-cation) et le CFCU (Cours desFuturs Commandant d’Unité) pourl’apprentissage des missionsd’appui à la mobilité et à la contremobilité. Chaque année scolaire,huit exercices sont joués pour lesdeux CFCU ainsi que trois à quatrepour la D.A.

Depuis juillet 2002, un protocoled’accord a été signé entre leC.F.A.T et le C.O.F.A.T, mettant àla disposition des régiments lescentres JANUS des écoles. Ainsi,le centre de l’ESAG s’est ouvertsur l’extérieur en travaillant auprofit des régiments du génie. Le6e RG a expérimenté avec succèsce nouveau type d’entraînementpour les équipes de commande-ment des compagnies. A ce titre,l’école dispose de cinq créneauxannuels mis à la disposition desforces.

Du 19 au 23 janvier 2004 a étéréalisé le premier exercice detype Poste de CommandementRégimentaire (PCR) au profit du19e RG. Le but était de mettre ensituation le PC du régiment dansun exercice d’entraînement àdouble action. La capacité demobilisation de l’école et lesnombreux échanges avec lerégiment ont permis de jouer cetexercice de niveau brigade.

Cet entraînement qui s’est déroulédans de bonnes conditions, a per-

mis au PC du régiment d’amélio-rer sa capacité opérationnelle, des’entraîner et de faire travailler lescommandants d’unité dans uncontexte de combat interarmes deniveau brigade.

Les objectifs suivants ont éténotamment atteints :

- valider les ordres émis parle PC régimentaire ;

- conduire en temps réel l’en-gagement des moyens durégiment ;

- faire rédiger les ordres ;

- visualiser « sur le terrain »les décisions prises.

Parallèlement, la montée en puis-sance du SIR (Système d’Infor-mation Régimentaire) a été réali-sée. Depuis 2002, conformémentaux directives du CoFAT, descours sont dispensés au profit duCFCU sur un volume de 35heures. La formation est principa-lement orientée sur l’interfacehomme-machine et sur l’exploi-tation du génie. Le SIR est mis enœuvre par les capitaines à l’occa-sion des exercices tactiquesjoués avec le logiciel JANUS.

Les moyens SIR sont égalementmis à la disposition des forcesen cours d‘équipement. A ceteffet, le 13e RG et le 1e REG sontvenus se former à plusieursreprises depuis 2003 : forma-tions, d’une durée d’une semaine,durant lesquelles les véhiculesSIR dont disposent l’E.S.A.G.

ont été utilisés. Cette formationest orientée sur l’exploitation dulogiciel au sein d’un PC de régi-ment.

L’E.S.A.G organise trois stagespar an au profit des régimentsdu génie qui seront équipés pro-gressivement du système SIR.Ces stages sont actuellementinscrits au CAF.

Enfin, en liaison avec la DEPdans le cadre de la NEB, la sec-tion SIC du BFAO est engagéedans les exercices d’expérimen-tation organisés par les bri-gades. Ainsi, elle a participé àl’exercice GTIA XL de la 2e BB en2003 et à l’exercice GTIA INFavec la 6e BLB en 2004. Elle seprépare à apporter son soutien àl’expérimentation qui aura lieuen 2005 au profit de la 2e BB.

L’AVENIR

L’E.S.A.G est résolument enga-gée dans l’avenir de la simula-tion et de l’emploi des S.I.C.A ce titre, les années 2005-2007seront marquées par de nom-breux changements offrant despossibilités plus importantes :

- en début d’année 2005, l’écolea participé à un exercice desimulation distribuée(1) avecl’E.A.A.B.C de Saumur. C’est lesystème ESTHER (Environne-ment Synthétique de THéâtrepour l’EnviRonnement des PCd’unité) qui a été utilisé pourréaliser cet exercice. Ce sys-tème réalise l’interconnexion

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(1) Exercice de simulation réalisé entre 2 centres équipés du système Janus et reliés pour l’occasion par une liaisonInternet haut débit.

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entre la simulation JANUS etle SIR. Il devrait permettre àterme la simulation distribuéeen inter-sites.

- dès l’été 2005, la réalisation ausein même de l’école d’unlocal opérationnel permettrala mise en oeuvre d’un PC derégiment. Cette infrastructuresera pré-équipée pour soula-ger, le plus possible, la chargematérielle des unités : connec-tique, mobilier, support decartes et bien sûr, véhiculesSIR de l’ESAG. Elle autoriseraune mise en œuvre du SIR soità partir du matériel embarquésur les VAB ou les AteliersTechniques soit avec le kit dedébarquabilité. Elle sera reliée

au centre tactique et au simu-lateur JANUS qui génèreral’environnement tactique del’exercice. Ainsi déportées loindes opérateurs et de la« machinerie » de JANUS, lesunités joueuses pourront seconsacrer entièrement à l’as-pect tactique de l’exercice.

- enfin l’arrivée, à l’horizon 2008,du nouveau système SOSIE(Système Optimisé de Simu-lation virtuelle pour l’Instruc-tion et l’Entraînement) auprofit des CDS et des chefs degroupes du génie permettrade placer les stagiaires dansun environnement tridimen-sionnel et virtuel proche de laréalité,

La simulation ne remplacerajamais la réalité du terrain. Cetoutil qui progresse de jour enjour est toutefois indispensablepour les phases initiales de laformation tactique et pour l’en-traînement des unités du génie.L’ESAG veut donc conserver unéquilibre entre une formationmoderne fondée sur la simula-tion et une formation pragma-tique réalisée sur le terrain.Dans le cadre de sa missiond’appui à la préparation opéra-tionnelle, elle offre donc auxunités du génie, voire à des ser-vices d’autres ministères, desoutils performants.

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Le Génie dans l'histoirLe Génie dans l'histoiree

L’uniforme des hommes du génie jusqu’à 1789 ...................................................................................................... CDT GARNIER-DE-LABAREYRE ............ 113

L’expédition de la Baltique ............................................................................................................................................................ M. FOUGERAY .................................................. 119

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Si « l’habit ne fait pas le moine »,il semble que l’uniforme fasse lemilitaire.

L’uniforme s’est imposé aux mili-taires à partir du XVIIe siècle enFrance. Des troupes particulièresont pu en posséder auparavantmais le début, puis la généralisa-tion de ce phénomène date durègne de Louis XIV. Il s’est imposéau fur et à mesure à toutes lestroupes et à tous les officiers nonsans résistance.

Cependant, l’uniforme ne signifiepas uniformité. Celui-ci a varié enfonction des corps, des régiments,des époques mais aussi des per-sonnes…

Cet article traite de l’uniforme desingénieurs sous l’Ancien Régime.Il n’est en aucun cas un historiquedu corps des ingénieurs. Seulsquelques éléments marquantssont indiqués pour une meilleurecompréhension. Il inaugure unesérie d’articles sur l’uniformologiedes hommes du génie du XVIIIe

siècle à nos jours.

Les textes en italique sont tirésdes ordonnances royales saufindication contraire.

Le génie est né, au début du XVIIe

siècle, d’hommes de sciences etde guerre qui portaient le titred’ingénieur. Ces premiers ingé-nieurs étaient chargés de dessi-ner, d’élaborer et de faire exécu-ter tout ce qui avait trait à laconstruction de fortifications etde bâtiments en tous genres. Ilspouvaient, aussi, participer auxtravaux de terrassement liés àl’attaque ou à la défense d’uneforteresse lors de sièges. Ils sont,à la fois, mathématiciens, géo-mètres, architectes, et hommesde guerre. Ils ne formaient pasencore un corps (ils étaient moinsd’une dizaine en permanence audébut du XVIIe siècle). Cependant,un règlement de 12 articles daté

du 26 mai 1604 établit des règlesà observer pour les fortificationset le rôle des ingénieurs.

Sous Louis XIII, le nombre d’in-génieurs augmente. On peut endénombrer plus d’une cinquan-taine jusqu’à la paix des Pyrénées(1659).

Au début du règne personnel deLouis XIV, la surintendance desfortifications est partagée en deuxdépartements, dirigé chacun parLe Tellier, puis Louvois et parColbert. Cette dualité cessera en1690. En 1691, est créé le départe-ment des Fortifications sous ladirection de Michel Le Peletier. Lecommissaire général des Fortifi-cations est Sébastien Le Prestrede Vauban. Cette unité de com-mandement crée, de facto, lecorps des ingénieurs du roi.Un examen d’entrée est misen place pour accéder à cecorps. Le nombre de ces ingé-nieurs en exercice, à cette date,est de 276. Il augmentera régu-lièrement notamment lors de laguerre de succession d’Espagne.De 1692 à 1715 (fin du règne deLouis XIV), 363 ingénieurs sontincorporés.(1)

L’UNIFORME DES HOMMESDU GÉNIE JUSQU’À 1789

Commandant

Pierre

GARNIER

DE LABAREYRE

Le commandant Pierre GARNIERde LABAREYRE est le conserva-teur du musée du génie depuisseptembre 2003.

Officier sur titre, ayant choisi l’ar-tillerie, il sert au 3 e régiment d’ar-tillerie puis au 93 e régiment d’ar-tillerie de montagne où il crée etcommande la batterie des opéra-tions.

Il est titulaire du diplôme d’état-major et du diplôme techniqueoption sciences humaines.

Après trois années au centre desélection et d’orientation de Lyon,il suit une scolarité à l’école duLouvre avant d’être muté à Angers.

1) Anne BLANCHARD, les ingénieurs du Roy, 1979.

Amedée François FRÉZIER, directeurdes fortifications de Bretagne en 1739,

en habit de drap rouge.

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Le 24 septembre 1715, le lieutenant-général Claude-François Bidal,marquis d’Asfeld est nommé, parle régent Philippe duc d’Orléans,directeur général des Fortificationset devient le « Premier Ingénieurde Sa Majesté Très Chrétienne ». Il restera à ce poste jusqu’à sa morten 1743 et aura une influencedéterminante sur l’évolution ducorps des ingénieurs. Il siège dèsle 4 novembre 1715 au conseil dela guerre.(2)

Le statut des ingénieurs reste trèsparticulier. En effet, ils ne sont pasconsidérés comme des officiersmilitaires à part entière. Ce sontseulement des brevetés commisà une fonction. Cette situationdurera jusqu’en 1776. Afin de leuraccorder une carrière et un traite-ment décent, Asfeld développe lesystème de réforme pour obtenirdes grades dans l’armée à sesingénieurs et les assimiler aux offi-ciers. Ils peuvent aussi, grâce auxgrades commander des troupeslors des travaux de siège. Ainsi, en1743, seul un tiers des ingénieurs

n’ont pas encore de grade dansl’armée(3). Pour accroître cette assi-milation, il demande, dès qu’ilsremplissent les conditions, l’attri-bution de la croix de Saint Louis.Cependant, les ingénieurs « com-battants » sont favorisés au détri-ment des ingénieurs « bâtisseurs ».

En 1732, plusieurs directeurs dugénie se plaignent auprès d’Asfeldque les ingénieurs ne possèdentpas d’uniforme spécifique. Sou-cieux de toujours se rapprocherdu monde militaire, il décide deleur en donner un. Dans une lettredatée du 25 février(4), il décritl’uniforme dont les ingénieursdoivent se doter : « habit de draprouge avec un parement de drapbleu ». La description reste som-maire et ne donne pas de détailparticulier. Le colonel Terrienneprécise dans son ouvrage qu’à ladate de 1732, « la veste est bienécarlate à parements bleus maisla culotte et les bas sont bleus ».Il semble qu’il n’existe pas dereprésentation iconographiquedatant de cette période et repré-sentant l’uniforme des ingénieurs.

En 1738, l’Abrégé militaire décritcet uniforme de la manière sui-vante : habit en surtout, veste,doublure, culottes et bas écar-

lates, parements bleus, boutonsen cuivre dorés et façonnés dedeux en deux, manches en bottes,poches en travers, tricorne ganséd’or (avec plumes blanches).

Cet uniforme décrit comme ruti-lant par Anne Blanchard permet-tait, en effet, de bien distinguerles ingénieurs. Cependant, lorsdes reconnaissances ou auxabords des combats, il les ren-dait très facilement reconnais-sable. Il en résulte une nécessitéd’adapter ce premier uniforme.

Après 28 ans « de règne », lemaréchal d’Asfeld meurt le 17mars 1743 à l’âge de 76 ans. Dèsle 10 mars, le secrétariat d’Étatde la guerre est chargé de tout cequi concerne les fortificationsdes places frontières et de cellesde l’intérieur du royaume. Lesfortifications situées sur les côtessont du ressort du secrétaire d’Étatà la Marine.

De 1744 jusqu’à la Révolution, lecorps du génie va être l’objet denombreuses réformes (sept autotal). Ces changements aurontsouvent un impact direct sur latenue des ingénieurs.

L’ordonnance du 7 février 1744sur le service et le rang des ingé-nieurs est la première grandeordonnance qui structure le corpsdes ingénieurs. Cette ordonnancea été signée par Louis XV à l’ini-tiative du nouveau secrétaire d’É-tat de la guerre, Marc-René deVoyer, comte d’Argenson qui pos-sède, désormais sous son autoritéle département des Fortifications.Elle permet, entre autre, de mieuxintégrer les ingénieurs à l’arméeen faisant prendre rang de lieute-nant réformé d’infanterie toutnouvel ingénieur. Elle comprend67 articles. Cette ordonnance fixele nombre d’ingénieurs à 300(article Ier).

Elle prescrit le port de la cuirasseau contact du feu de l’ennemi. Eneffet, l’article 21 de cette mêmeordonnance montre le souci depréserver la vie des ingénieurs

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Représentation possibled’un uniforme d’ingénieur avant

1744 (documentation Muséedu génie, Angers)

Nom des différentes parties d’un uniforme, dessin d’Alain FOUGERAY (documentation

Musée du génie, Angers)

2) AUGOYAT, aperçu historique sur les fortifications, les ingénieurs et sur le corps du génie, 1860, 3 tomes.3) Anne BLANCHARD, op. cit., page 158.4) AUGOYAT, op. cit., tome II, page 83.

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au combat : « les Ingénieurs sonttenus, toutes les fois qu’ils ferontdes logemens et des débouchéspour les sapes, et qu’ils retrace-ront les tranchés sous le feu del’ennemi, de s’armer de leur poten tête et de leur cuirasse, souspeine aux contrevenans d’êtrerenvoyés sur-le-champ au lieu deleur résidence ». La cuirasse devient« la tenue de combat réglemen-taire » des ingénieurs. Le modèlede cuirasse n’est pas précisé. Cesouci avait déjà été exprimé parune ordonnance concernant leport de la cuirasse dans la cava-lerie et la gendarmerie paruedeux mois plutôt.

Si des ingénieurs possédaientcertainement leur propre cuirasse,d’autres devaient s’en faire fournirune par l’administration de laguerre en raison de son coût.

En 1744, une centaine de cui-rasses est commandée à unfabriquant situé à Besançon. Lescuirasses seront produites enquatre tailles allant de 5 pieds 4pouces (1,73 m) à 5 pieds (1,62m). Elles seront matelassées. Ilne semble pas exister de descrip-tion technique précise. On saitseulement que 75 armementscomplets (un derrière et undevant de cuirasse avec allongeset un pot en tête) pour sapeurs etmineurs ont été éprouvés puislivrés en 1748. Un seul exem-plaire répertorié de cette périodeest parvenu jusqu’à nous et estprésenté au musée de l’Arméeaux Invalides. La fabrication trèsparticulière de cet armement de

tranchée semble s’être localiséejusqu’à la fin de l’ancien régimeen Franche-Comté.

La couleur écarlate de l’uniformeétait trop voyante. Aussi, il futadopté, le même jour que l’or-donnance, un nouveau projet.

L’uniforme est le suivant : habitgris de fer à parements noirs avecune veste, culotte et bas égale-ment gris de fer, les boutons unisde cuivre doré, les boutonnièresde fils d’or, le chapeau bordé d’or.Des précisions sont aussi indi-quées. L’habit, seulement, seracroisé, garni de chaque côté dedouze boutonnières de deux endeux et il n’y en aura point au-des-sous de la taille. Les boutonnièresde la veste seront disposéescomme sur l’habit. Les poches del’habit seront en long, doubles dechaque côté et garnies de six bou-tonnières semblables à celles dudevant de l’habit et espacées demême. La doublure de l’habit etde la veste sera de la même cou-leur que l’habit, de serge, de laineou d’étamine à voile selon le désirde chaque ingénieur. Les pochesde la veste seront en travers, gar-nies chacune de six boutonnières.Le bas de la culotte sera ouvertpar le côté et garni de quatre bou-tons sans boutonnière de fils d’orou appliquées. Les parements surl’habit seront au nombre de deux :un de grandeur ordinaire quipourra se détacher afin de laisserla liberté d’agir plus facilement,un autre plus petit (quatre doigtsmaximum de largeur) qui sera àdemeure sur l’habit. Le grand

parement sera porté à la manchepar cinq boutons dont quatre dedeux en deux et le cinquième endedans du bras sans boutonnièrede fils.

Ainsi, dès 1744, la couleur noireapparaît sur l’uniforme de l’ingé-nieur. Cependant, le projet ne pré-cise pas explicitement la naturedu tissu. Augoyat(5) et, dans salignée, Terrienne(6) indique lesparements « de velours noir ».Est-ce une confusion ou bien uneréalité? Il est, en effet, possibleque le noir soit appliqué sur levelours pour des questions pra-tiques : meilleure tenue de la cou-leur, affirmation visuelle de laqualité intellectuelle des ingé-nieurs. Mais le noir a pu êtreappliqué sur de la panne, tissusouvent utilisé pour les uni-formes. À cette date, l’utilisationdu velours n’est pas encore régle-mentée mais semble avérée.

En 1748 et 1751, une école dugénie se met en place à Mézièressous l’impulsion de l’ingénieur enchef, le chevalier de Chastillon.Cette école formera jusqu’à sa fer-meture en 1794, près de six centsélèves. Il ne semble pas qu’un uni-forme ait été prescrit pour lesélèves au premier temps del’école.

Une ordonnance du roi datée du 8décembre 1755 réunit l’artillerieavec le génie. Nous n’exposeronspas les raisons qui ont poussé àcette fusion et à la création du« corps royal de l’artillerie et dugénie ». Néanmoins, ce texte

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5) AUGOYAT, op. cit., tome II, page 287.6) TERRIENNE, notes sur l’organisation et l’uniforme des troupes constituant le génie ou ayant contribué à sa forma-

tion, 1962 ?, 4 tomes.

Modèles de bouton type 1775 (dessin Jacques HILPERT)

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consacrait pour la première fois lemot « génie » pour appréhenderla spécificité des ingénieurs.

Cette fusion entraînait aussi celledes uniformes. Les ingénieursportent dorénavant celui des offi-ciers d’artillerie, fixé en 1722(7) :justaucorps bleu avec le colletrabattu, parements, doublure,veste, culotte et bas écarlate, lesboutons en métal dorés, chapeaude feutre avec galon d’or. Il n’ap-paraît pas qu’il y eut une marquedistinctive. En effet, cette fusionpermettait à tous les officiers de« rouler ensemble dans le servicequ’ils ont à faire en campagne,suivant leurs grades militaires etleur ancienneté ».

Cet amalgame dura peu. Le 5 mai1758, une ordonnance royalesépare le corps du génie de celuide l’artillerie. Ce nouveau corpsprend la dénomination de « corpsdes ingénieurs ». L’article VI décritle nouvel uniforme : « drap cou-leur bleu de Roi, paremens develours noir, doublure de sergerouge, veste et culotte rouge; l’ha-bit sera garni jusqu’à la taille deboutons de cuivre doré, cinq surchaque poche, et autant sur lesmanches ».

Cette description suscite deuxremarques. D’une part, les ingé-nieurs disposent d’un uniformetrès proche de celui des artilleursnotamment par la forme et la cou-leur bleu foncé de leur habit.D’autre part, c’est la première foisqu’est mentionné, de manièreexplicite, le velours dans l’uni-forme des ingénieurs. Ce signedistinctif propre à l’arme du génied’aujourd’hui remonte donc aufondement de son histoire.

Une nouvelle ordonnance du 4décembre 1762 donne aux ingé-nieurs le titre d’ingénieurs du roi.L’article premier est clair : « Lecorps du génie sera à l’avenir de400 officiers, sous la dénomina-tion d’ingénieurs du Roi, qui leursera uniquement affectée à l’ex-clusion de toute autre ».

L’uniforme de 1758, avec l’usage,a amené un certain nombre de cri-tiques et de remarques. On luireprochait d’être trop simple etmême d’être confondu avec latenue de ville de certains bour-geois qui portaient un habit bleubordé de rouge. En effet, le noirne ressortait pas assez sur le« bleu de Roi » de l’habit de l’in-génieur. Terrienne ajoute que cetuniforme était très proche de celuides maîtres-pompiers de la villede Paris, des élèves de certainscollèges parisiens et des officiersmariniers dans les ports. Il ajoutequ’une pétition signée par plu-sieurs ingénieurs formulent despropositions novatrices commel’ajout sur l’habit d’un collet et de

revers en velours noirs, de munird’un liseré rouge toutes les dis-tinctions en velours noir et deposséder un bouton particulier(8).

Pourtant, l’ordonnance du 25 avril1767 ne va pas dans ce sens. Eneffet, le chapitre VII traite de l’uni-forme des ingénieurs : « l’uni-forme des ingénieurs sera de drapbleu-de-roi, sans revers ni collet ;les paremens seront de veloursnoir, la doublure de serge rouge,les veste et culotte d’étoffe delaine rouge ; l’habit sera garni surle devant jusqu’à la taille, dedouze boutons de cuivre doré,cinq sur chaque poche, un surchaque hanche et cinq sur chaquemanche. Chaque ingénieur por-tera l’épaulette et la dragonneaffectée au grade d’officier dont ilaura la commission ».

Le début du règne de Louis XVIen 1774 va entraîner un grandnombre de réformes particulière-ment dans le monde militaire.

Le 2 septembre 1775, un règle-ment sur « l’uniforme des Offi-ciers généraux et autres employésdans ses armées et dans sesplaces » est arrêté par le roi. Lechapitre V traite de l’uniforme ducorps du génie. « L’uniforme desIngénieurs du Corps du Génie,sera de drap de couleur bleu-de-roi avec revers, collet et paremensde velours noir, lisérés de rouge,la doublure de serge rouge, lesvestes et culotte d’étoffe de laine rouge, le revers sera garni dechaque côté de sept petits bou-tons, trois gros au-dessous, cinqsur chaque poche ordinaire cou-pée en travers, un sur chaqueanche et cinq sur chaque pare-mens ; les boutons seront jaunes,godronnés et timbrés au milieud’un corcet d’armes et pot en têteen relief. Chaque Ingénieur por-tera l’épaulette et la dragonneaffectée au grade d’officier dont ilaura la commission ; l’Ingénieuren chef portera deux épaulettescomme les Majors. » L’uniformeest très détaillé. De plus, le boutonfait l’objet d’un dessin gravé. Cemême article précise l’uniforme

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7) Michel de LOMBARES, histoire de l’artillerie française, 1984, Lavauzelle.8) TERRIENNE, op. cit., tome I, page 3.

Ingénieur en tenue selon l’ordonnance de 1786

par M. TOUSSAINT (documentationMusée du génie, Angers)

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porté par les élèves à l’école deMézières : « les Lieutenants ensecond du corps, attachés àl’école de Mézières, porteront lemême uniforme ci-dessus réglé àl’exception des revers, paremenset collet distinctifs qu’ils ne pour-ront porter qu’après qu’ils aurontobtenu le brevet d’Ingénieur ».Ainsi, le velours noir est réservéexclusivement aux ingénieursayant reçus leur brevet. Ce règle-ment fait aussi apparaître pour lapremière fois la « paire d’Armes »sur le bouton.

Le règlement du 31 mai 1776traite de l’habillement et del’équipement de l’armée. Ce longtexte (quatre-vingt-seize pages!)détaille à loisir les uniformes desdifférents corps militaires. Lechapitre VI décrit avec minutiel’uniforme de l’ingénieur. Il nechange pas dans sa structure etreste quasi identique à celui del’année précédente. Il précise queles retroussis de l’habit serontornés de quatre fleurs de lys bro-dées de fil d’or et le chapeau serabordé d’un galon d’or. Un man-teau et une redingote sont pré-vus. Il est précisé que les ingé-nieurs « ne pourront porter demanchettes de dentelles ». L’épéeportée sera identique à celle desofficiers d’infanterie avec unegarde en cuivre doré, une poi-gnée d’argent doré à la mous-quetaire et une lame plate etforte, longue de vingt-six pouces(703 millimètres). Cette épée« sera garnie d’une dragonne àun seul gland mêlé de filets d’oret de soie couleur de feu » dansla forme et la proportion desépaulettes de chaque grade.

Le comte de Saint Germain,nouveau ministre de la Guerre,fit promulguer l’ordonnance du31 décembre 1776 qui achèvede militariser les ingénieurs etcodifie le rôle des officiers de cecorps royal.

L’article Ier du premier titre donneau corps des ingénieurs militairesle nom de « Corps-royal du Génie ».

L’article 61 du titre V traite del’uniforme. Il confirme les règle-

ments du 2 septembre 1775 etdu 31 mai 1776 en précisant que« la coupe du parement et le cha-peau des Officiers du corps seronten tout point conformes à ceuxdes Officiers d’Infanterie ».

De nouveau, un règlement du 21février 1779 apporte des modifica-tions aux tenues de l’armée.Celles qui touchent les uniformesdes officiers du génie sontminimes. En effet, « les Officiersdu Génie ne porteront que troisboutons sur les paremens au lieude cinq, et trois aux poches ».Nous en sommes au détail !

L’ordonnance du 1er octobre 1786traite, de nouveau, des uniformesdes armées. Il apporte des préci-sions et des détails non mention-nés dans le règlement du 21 février1779. Le texte fait cent soixante-trois pages avec six planches dedessins. Elle marque la volontéréelle d’uniformiser l’habillementet l’équipement(*) en réduisant lesinitiatives personnelles ou celle dechaque corps et régiment.

L’uniforme du corps royal dugénie (chapitre XIV) est décrit dela manière suivante : « drap bleu-de-roi avec revers, collet droit etparemens de velours noir faitsen botte, poche ordinaire, coupéeen travers et doublure de sergeécarlate; le revers sera garni dechaque côté de sept petits bou-tons, de trois gros au dessous,trois sur chaque poche, un surchaque hanche et trois sur chaqueparement. Les boutons serontjaunes, godronnés et timbrés aumilieu d’un corset d’armes et poten relief. La veste et la culotteseront en drap écarlate garniesde petits boutons uniformes; ladoublure de la veste sera blanche.

Chaque ingénieur portera l’épau-lette et la dragonne affectée augrade d’Officier dont il aura lacommission. Le chapeau uni-forme sera bordé d’un galon d’or;les deux extrémités et le milieuseront d’un dessin à jonc vulgai-rement appelé à la mousquetaire,les deux parties intermédiairesseront à grain d’orge ».

Il faut noter que le velours n’estplus liséré de rouge.

Les sous-lieutenants à l’école deMézières porteront le même uni-forme. De même, cette ordon-nance règle la redingote, le man-teau, la housse et les chaperons.L’épée, la dragonne et le ceintu-ron sont semblables à ceux del’infanterie (ceinturon de buffleblanc de deux pouces de largeuret l’épée est identique au règle-ment de 1779 avec une longueurde lame de 26 à 28 pouces selonla taille de l’officier). L’article 8 decette présente ordonnance imposele port du hausse-col : « Tous lesOfficiers indistinctement, quiseront de service, y compris ceuxde l’État-major, porteront lehausse-col de cuivre doré, orné,dans le milieu, d’un médaillon enargent aux armes du Roi ».

Il existe une autre catégorie d’ingénieurs sous la monarchie. Ils’agit des ingénieurs géographesquelquefois dissociés puis ratta-chés ou dépendant du corps dugénie. Il ne peut être questiond’écrire une histoire de ces ingé-nieurs(9) mais l’étude de leur uni-forme permet de mieux appré-hender la volonté de la royautéd’uniformiser l’habit des militairestout en marquant par des détailsla spécificité de chacun.

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Epée modèle 1767 portée par les ingénieurs du roi, (musée du génie, Angers)

*) Les armées du Roi de France.

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C’est l’ordonnance du 31 décem-bre 1776 qui met les ingénieursgéographes sous la dépendancedes directeurs du génie. Cepen-dant, ils portent un uniforme dif-férent de celui du génie.

Le règlement du 2 septembre 1775,déjà cité, donne au chapitre VIl’uniforme de ces ingénieurs :« les Ingénieurs-géographes, atta-chés au département de la guerre,étant destinés à remplir les fonc-tions, soit sur les frontières, soitdans les armées, et Sa Majestévoulant les faire reconnaître par ununiforme particulier qu’ils seronttenus de porter, soit en paix, soiten guerre… a statué et réglé l’uni-forme desdits Ingénieurs-géo-graphes ainsi qu’il suit : l’habitsera de drap ou d’étoffe de laine

couleur bleu-de-roi, doubles pochesen long, qui seront chacune gar-nie de trois boutonnières et bou-tons, doublé de serge de laine decouleur blanche; les revers, pare-ments et collet, seront de drapaurore, liséré de blanc; chaquecôté de revers… sera garni desept petits boutons et bouton-nières, le dessous du revers seragarni de trois boutonnières etboutons à distance égale ; lesparemens… garnis de trois bou-tons et boutonnières… exécutéesen petit galon d’argent; l’habitsera croisé par-derrière. Les bou-tons seront en métal blanc…empreints dans le milieu d’unefleur de lys, fermée dans deux tri-angles placés en étoile entourésde double cercles lassés enchaîne. Le chapeau sera bordé

d’un galon d’argent, sans clin-quant ou luisant; le dessin dugalon sera semé de triangle mêlésde fleurs de lys. La culotte serad’étoffe de laine blanche ».

Le ceinturon et l’épée sont iden-tiques à celle du génie. La dra-gonne et les épaulettes serontmêlés de fils d’argent et de soiecouleur aurore.

Le règlement du 1er octobre 1786ne change pas cet uniforme. Ilprécise que l’étoffe de laineblanche peut être remplacée pardu drap blanc et que le parementsera fait en botte. Ainsi, on s’aper-çoit que des corps très techniquescomme celui du génie, de l’artille-rie ou des ingénieurs géographesont en commun la couleur del’habit : bleu de roi.

L’étude des uniformes du corpsdes ingénieurs au XVIIIe siècle per-met de faire ressortir plusieurspoints.

Tout d’abord, la couleur noireapparaît dès les années 1740. Levelours, comme support du noir,est défini officiellement dès 1758mais semble avoir été utilisé aumoins une bonne dizaine d’an-nées auparavant.

La couleur jaune ou or est pré-sente dès les premiers règle-ments.

L’apparition de la cuirasse et dupot-en-tête se fait d’abord sur lesboutons à partir de 1775.

Ces trois exemples montrent clai-rement que les attributs actuelsde l’arme du génie remonte bienaux origines de la création ducorps du génie (1762).

9) BERTHAUT, les ingénieurs géographes militaires 1624-1831, 1902, 2 tomes.

Hausse-col porté par les ingénieurs à partir de 1786 (collection privée)

Les Français ont toujours eu legoût des décorations, c'est bienconnu. Conscients de cet teréalité, leurs gouvernements ontdû leur rappeler à différentesépoques les disciplines néces-saires au respect des différentsmérites. C'est dans la ligne decette tradition, que Napoléon III,par un décret du 10 juin 1853,avait prescrit que les militairesfrançais devraient être autorisésindividuellement à porter toutesdécorations étrangères.

Un décret impérial était signé le26 avril 1856 pour affranchir del’obligation d’autorisation indi-viduelle les militaires recevantde S.M. la reine d'Angleterre lamédaille qu’elle avait instituée ennovembre 1854 en faveur dessous-officiers et soldats ayant prispart à la campagne de Crimée.

Le 10 juin 1857, un nouveau décretrendait les dispositions du précédentapplicables aux militaires ayantfait partie du Corps de la Baltique,à qui la reine d'Angleterre avaitexprimé le vœu de décerner unemédaille commémorative.

Enfin, c’est un décret du 26 février1858 qui soumettait à la disciplinede la Légion d'honneur les titulairesde la « médaille de la Baltique »

et les détails de mise en œuvre ontété donnés par des circulaires duministre de la Guerre prévoyant,pour la médaille de Crimée etaussi pour celle de la Baltique, ladélivrance à chaque ayant droit,avec la médaille proprement dite,d'un titre nominatif :

• par le ministre aux officiers etaux intendants militaires ;

• par les généraux divisionnairesaux officiers sans troupes, auxchefs militaires isolés ou ren-trés dans leurs foyers ;

• par les conseils d'administra-tion du corps aux militairesappartenant à des corps detroupes.

Les titres étaient enregistrés auministère de la Guerre et à la chan-cellerie de la Légion d’honneur.

Il convient de rappeler brièvementles conditions de cette expéditionde la Baltique au cours de laquellele Génie français devait s’illustrer.

Le Tsar affirmait ses ambitions surla Turquie d'Europe et les détroits,en raison de l’affaiblissement desmoyens du Sultan de Constanti-nople à y maintenir son autorité ;c'était le risque d'une ruptured'équilibre.

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SUR L'EXPÉDITION DE LA BALTIQUEMonsieur

Alain

FOUGERAY

Alain Fougeray est attaché duministère de la Culture et de laCommunication, mis à dispositionde l’ESAG en qualité de respon-sable du Centre de Documentationet de Recherches.

Il a précédemment été adjoint dudirecteur régional des affaires cul-turelles de Bretagne (1975-1986),puis chargé de mission auprès dupréfet de la région Bretagne avantde rejoindre le bureau des étudeset recherches de l’IHEDN.

De 1995 à 2003, il était chargé dela communication à la directiondes Archives de France.

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Pour le prévenir, les escadres fran-çaise et anglaise, dès le 22 sep-tembre 1853, s'engagent dans lesDardanelles, action d'avertissementavant la déclaration de cette guerrede Crimée qui interviendra le 14avril 1854.

Cependant, le théâtre d'opérationsde la mer Noire ne devait pas être leseul, la France et l'Angleterre ayantestimé nécessaire de menacer rapi-dement les grands centres occiden-taux de l'empire du Tsar, commeSaint-Petersbourg, et d'exercer leblocus des côtes russes de laBaltique.

Le 12 avril 1853, une escadre britan-nique, presque entièrement com-posée de vapeurs, commandée parle vice-amiral Sir Ch. Napier sedirigeait vers le golfe de Finlande(1).

Le pavillon français était présentavec l'Austerlitz, vaisseau mixte de80 canons, aux ordres du capitaineLaurencin.

Le vaisseau à voiles de 82 canons LeDuperré, capitaine Edouard Penaud,et les frégates à voiles de 52 canonsLa Vengeance, capitaine Bolle, LaSémillante, capitaine Chiron duBrossay, devaient le rejoindre plustard.

Dans le même temps, une escadrefrançaise, dite « Escadre du Nord »,se constituait à Brest, sous lecommandement du vice-amiralParseval-Deschènes qui avait faithisser sa marque sur l'Inflexible,vaisseau à voiles de 90 canons.

Les missions étaient les suivantes :

1°) établir le blocus du golfe deFinlande et intercepter la navi-gation dans la Baltique ;

2°) s'assurer de la force militairede Cronstadt, Sweaborg, Revel,Hango, Bomarsund ; examinerla possibilité d'une opérationsur ces places ;

3°) détruire les forts et convoismaritimes russes.

Il lui était précisé d’éviter l'attaquedes villes ouvertes et d'épargneraux propriétés privées tous dom-mages n'ayant pas pour objet directd'amoindrir le potentiel de guerreennemi.

Les moyens que le ministère avaitestimé devoir permettre d'accom-plir cette mission étaient constituéspar les navires suivants, formantcette « Escadre du Nord » :

• Vaisseaux à voiles de 90 canons :Inflexible, capitaine Pironneau,vice-amiral Parseval-Deschènes,chef d'état-major commandantClavaud ; Tage, capitaine Fabvre ;Jemmapes, capitaine Robin-Dupaie ; Hercule, capitaineLarrieu.

De 80 canons : Duguesclin, capi-taine Lacapelle, contre-amiralCh. Penaud ; Breslaw, capitaineBosse.

De 70 canons : Trident, capitaineMaussion de Candé ;

• Frégates à voiles de 52 canons :Zénobie, capitaine Hérail ;Virginie, capitaine Seré de

Rivières ; Poursuivante, capi-taine Prud'Homme de Borre ;Andromaque, capitaine Guillain ;

• Frégate à vapeur Darien, capi-taine Baron Didelot ;

• Corvettes à vapeur : Lucifer,capitaine Dispan ; Souffleur,capitaine Moulac.

Partie de Brest le 20 avril 1854,l’escadre de l’amiral Parseval-Deschènes n'avait pu arriver àKiel que le 20 mai et retrouver lesAnglais que le 8 juin devantBarosund.

L'amiral Napier était de quatreans plus âgé ; c'est à lui que revintle commandement des deux esca-dres. Les missions de reconnais-sance et d'exploration effectuéespar leurs divisions légères devaientpermettre de reconnaître rapide-ment l'impossibilité de rien tentercontre le port de Cronstadt.

Trop puissamment défendu(2), ceport était trop dangereux pour lesgrands navires en bois dont Ch. dela Roncière a estimé qu'ils n'étaientplus capables de résister à l'effetd'une de leurs propres bordées.

Le commandant en chef en conclutqu’il devait diriger une attaque surles îles d'Åland et notamment àcelle de Bomarsund.

D'autres moyens s'avéraient néces-saires : le gouvernement françaisdécida l'envoi dans la Baltique d'uncorps expéditionnaire d'environ10 000 hommes, de manière à

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1) A cette époque la Finlande est un grand duché de l’empire russe.2) Les fortifications de Cronstadt étaient dues à des officiers français du Génie au service du Tsar en particulier

Maurice Hugues Destrem (Fangeaux, 1788 - Saint-Pétersbourg, 1855), (Polytechnique, promotion 1805) qui fut ins-pecteur général du Génie Russe.

constituer une force maritime et ter-restre d'environ 18 000 hommes,suffisante pour l'attaque envisagée.

Le commandement de ce corpsexpéditionnaire fut donné au géné-ral Baraguay d'Hilliers.

Rassemblé à Calais, fort exactementde 9 552 hommes et 118 chevaux,était constitué des unités suivantes :

• 1re brigade : général d'Huguesformée par le 12e bataillon dechasseurs à pied, avec les 2e

régiment d'infanterie légère et 3e

régiment d'infanterie de ligne ;

• 2e brigade : général Crésy, for-mée par les 48e et 51e régimentsd'infanterie de ligne.

L'artillerie était commandée par lelieutenant-colonel de Rochebouët.

Le génie était aux ordres du généralNiel, en mission spéciale.

Le génie comprenait :

• Une compagnie de sapeurs fortede 150 hommes (6e compagniedu 1er bataillon du 1er régiment),

• Un détachement de sapeurs-conducteurs avec 16 chevaux detrait et quatre prolonges,

• 2 000 outils de terrassiers et50 000 sacs à terre.

Cette faiblesse ne permettait pasd’envisager de siège autre qued’une petite place.

L’état-major était composé du lieu-tenant-colonel Jourjon(3), du chef debataillon Cadart(4), et du capitaineKarth(5).

La compagnie de sapeurs étaitencadrée par le capitaine enpremier Barrabé(6), commandant ;le capitaine en second Alquier-Bouffard(7) ; le lieutenant en pre-mier Groult(8) et le sous-lieutenantDarras(9).

L'infanterie fut transportée par lesvaisseaux anglais du commodoreGrey et du contre-amiral Berkeley,et les bâtiments français du contre-amiral de Lapierre embarquèrentl'artillerie, le génie et l'administra-tion.

Les transports du contre-amiral deLapierre comprenaient un nombreimportant de vapeurs qui devaientêtre fort utiles pendant les opéra-tions de combat, après avoir permisd'assurer une traversée plus rapideque celle de l'Escadre du Nord.

Après avoir été passé en revue parNapoléon III, le corps expédition-naire quitta Calais le 20 juillet1854, pour atteindre le 5 août larade de Ledsund, au sud-ouest deBomarsund. Et dès le 8 août, lestroupes franco-anglaises com-mençaient l'investissement de laplace de Bomarsund.

Un premier débarquement de 2000hommes d'infanterie française auxordres des colonels Fieron etVassoigne, avec 900 Anglais, étaitopéré au nord de l'île, coupant laforteresse proprement dite de toutrenfort extérieur. Le bataillon dechasseurs, effectua des reconnais-sances auxquelles prenaient partles généraux Baraguay d'Hilliers etNiel en personne. L'installation deplusieurs batteries d'artillerie deterre et l'approche de plusieurs vais-seaux devaient permettre aux chas-seurs à pied du sous-lieutenantGigot et aux voltigeurs du sous-lieu-tenant Gibon, du 51e d'enlever latour du Sud de la forteresse. Quantà la tour du Nord , elle tomba le 15août, jour de la fête de l'Empereurdes Français.

Une velléité de contre-attaque russeétait prévenue par un second débar-quement d'infanterie et de marins

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3) Charles Louis Jourjon, né le 18 septembre 1807. Entre à l’école d’application en 1828 ; lieutenant-colonel le 1er février1854 ; colonel le 23 mai 1855 (1er régiment). Tué pendant la campagne d’Italie en 1859.

4) Charles Rémy Cadart, né le 5 avril 1813. Entre à l’école d’application en 1834. Chef de bataillon le 17 octobre 1851.5) Philippe Auguste Karth, né le 25 janvier 1818. Entre à l’école d’application en 1839. Capitaine le 12 octobre 1845.6) Michel Joseph Barrabé, né le 16 avril 1821 Entre à l’école d’application en 1842. Capitaine le 14 juillet 1848.7) Anne Louis Adolphe Alquier-Bouffard, né le 7 septembre 1822. Entre à l’école d’application en 1843. Capitaine le

11 novembre 1848.8) Henri Groult, né le 23 avril 1827. Entre à l’école d’application en 1849. Lieutenant le 1er octobre 1851.9) Auguste Alfred Darras, né le 11 avril 1819. Entre à l’école d’application en 1850. Lieutenant le 1er novembre 1853.

français, encore dirigé par le colonelVassoigne. Le 16 août, dès la pointedu jour, le feu était repris de terre etde mer contre le corps principal dela citadelle, avec une telle intensitéque le drapeau blanc devait y êtrehissé définitivement vers midi.

La reddition avait été précédée deprofondes discussions à l'intérieurde la garnison russe. Certains offi-ciers, suivant l'impulsion d'un vieuxcolonel d'artillerie, vétéran de lacampagne de 1812, souhaitaients'ensevelir sous les décombres.Qu'elle qu'ait pu être l'énergie deces intentions, le général russeBodisco ne s'en était pas moinsrendu à discrétion.

C'est le yacht la Reine Hortense quidevait être chargé d'en porter lanouvelle ; celle-ci en a été connueà Paris par la dépêche suivante :

« Dantzig, 19 août à 8 heures 15minutes. Le consul de France auministre des Affaires étrangères :Le yacht impérial la ReineHortense est arrivé. Bomarsunds'est rendu à discrétion. 2000 pri-sonniers et 100 canons sont aupouvoir des troupes alliées. Lespertes sur la flotte et parmi lestroupes sont insignifiantes(10) ».

Les deux généraux du génie Niel etHarry Jones, inspectèrent la forte-resse de Bomarsund après sa red-dition, la jugèrent inutilisable etdécidèrent qu’elle devait êtrerasée(11). De plus la disparition decette forteresse serait une perte sen-sible pour le Tsar qui l'avait fait soli-dement construire et qui la consi-dérait comme une place avancée deson empire face à la Suède.Le 2 septembre 1854, la forteressede Bomarsund fut détruite par leGénie français au moyen de four-neaux. Le rapport Niel expose lesdétails techniques qui ont permis

de détruire le grand hémicycle,le fer-à-cheval et les deux pavil-lons d’officiers. C’est le capitaineBarrabé qui fut chargé de l’exécu-tion de ce travail. A 7 heures dusoir, Barrabé, en présence de cinqsous-officiers de sa compagnie fitdonner le feu. Les troupes franco-anglaises s’étaient rangées sur leshauteurs environnantes ou à borddes navires ; la population des îlesÅland assistaient également auspectacle.

Le général Niel écrit : « Au bout dequelques minutes, une série d’ex-plosions presque simultanées fitsauter la majeure partie de l’hémi-cycle, ainsi que le centre des deuxpavillons d’officiers. Un immensenuage de fumée, qui fut très longà se dissiper, enveloppa complè-tement la forteresse. L’incendie sedéclara avec une grande intensitédans les deux pavillons, et les toi-tures de l’hémicycle s’enflammè-rent aussi sur plusieurs points.

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10) Suivant le rapport de Niel, il y eut 2400 prisonniers. La forteresse et la tour avaient 116 bouches à feu et 3 mortiers.78 canons appartenant à la Suède furent trouvés sur les chantiers.

11) Toutefois, les officiers de la marine anglaise demandèrent qu’on laissât debout six casemates du réduit, afin depouvoir étudier l’action du boulet sur les maçonneries avec parement de granit.

Lorsque la fumée fut dissipée, onput juger des résultats obtenus.[…] Pendant la nuit, l’incendie sepropageant et les explosions desbombes et des obus se succédantpresque sans interruption, lesfourneaux de l’hémicycle partirenttous, sauf probablement un deceux de l’escalier 7, mais le fer-à-cheval restait intact au milieu dece vaste incendie.

Quoiqu’il y eut un grand danger àpénétrer dans le fort, le capitaineBarrabé offrit d’aller à la recherchedes saucissons des cinq fourneauxqui n’étaient pas partis pour lesréunir et leur donner le feu. Legénéral commandant le génie, quiétait déjà à bord du Fulton,jugeant qu’on ne pouvait paslaisser debout une portion aussiimportante de la forteresse,acceptant la proposition du capi-taine Barrabé, lui envoya, par lelieutenant-colonel Jourjon, l’ordrede tenter tout ce qui était possiblepour faire sauter le fer-à-cheval.Ne se contentant pas de trans-mettre cet ordre, le lieutenant-colonel Jourjon, qui depuis lecommencement du siège, avaitété au-devant de tous les dangers,voulut s’associer à son exécution.Ces deux officiers, accompagnésdu lieutenant Groult, du sergent-major Laflèche et du sergentBergerolle, entrèrent par uneembrasure dans une des casematesdu fer-à-cheval… […] l’explosioneut lieu cinq minutes après ».

La mauvaise saison arrivait, inter-disant la navigation dans cesparages, d’une part et l'impossi-bilité comme l'inutilité d'autresopérations ayant été d’autre partreconnues, le retour du corpsexpéditionnaire devait être décidépar les commandants des deuxescadres. Le choléra avait égale-ment fait son apparition et faitquelques victimes à bord des bâti-ments, ce qui précipita le départ.Les troupes ayant été réembar-quées, chaque bâtiment recevaitl'ordre de rallier isolément laFrance.

Elevé à la dignité de maréchal deFrance, le 28 août 1854, le généralBaraguay d'Hilliers avait prisplace sur l'aviso à vapeur de160 chevaux Fulton.

Le 18 septembre 1854 le vice-ami-ral Parseval-Deschènes quittait legolfe de Finlande à bord del'Inflexible, remorqué par le Darien,accompagné de l'Austerlitz et de laReine Hortense. Peu de tempsaprès, il était d'abord élevé à ladignité de grand-croix de laLégion d'honneur, puis à celled'amiral de France.

Niel est promu grand officier de laLégion d’honneur et nommé aidede camp de l’Empereur avant deprendre le commandement enchef du Génie de l’armée d’Orientet d’y conduire le siège deSébastopol.

Le général Niel écrit le 14 décem-bre 1854 au Ministre de la guerre(12) :

« Monsieur le Maréchal,

J’ai rédigé, de concert avec lecolonel Rochebouët, un Journaldes Opérations de l ’arti l lerieet du génie contre la place deBomarsund ; nous pensons qu’ilsera lu avec intérêt par les offi-ciers des deux armes. J’y ai jointun rapport détaillé sur la destruc-tion de cette place ; les effets de lapoudre sur les maçonneries étant

difficiles à prévoir dans chaquecas particulier, il importe de mettreà profit l’expérience qui en a étéfaite à Bomarsund sur une grandeéchelle.

J’ai l’honneur de vous sou-mettre ce travail et de vous prierde m’autoriser à la faire imprimer.

Veuillez agréer, monsieur leMaréchal, l’hommage de mon res-pectueux dévouement.

Le général de division Niel(13) ».

L’année suivante, les gouverne-ments français et anglais ayantreconnu la nécessité de « renou-veler la notification du blocus »contre l'empire russe, une nou-velle expédition de la Baltique futmise ne place ; dès le moment oùla disparition des glaces dans laBaltique allait y permettre à nou-veau la navigation.

Deux escadres encore, dont uneanglaise sous les ordres du contre-amiral Dundas.

Le contre-amiral Charles Pénaud,commandant l’escadre française,appareillait de Brest le 26 avril 1855avec les navires suivants :

- Vaisseaux mixtes de 90 canons :Tourville, capitaine Le Galliede Kerizouet, contre-amiralCh. Pénaud, chef d'Etat-major,capitaine de frégate Bon Roussin ;

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12) Le maréchal Vaillant13) Un exemplaire de ce Journal des opérations est conservé, compte-tenu de son état matériel, à la réserve du centre

de Documentation de l’ESAG, où il peut être consulté. Grâce à l’obligeante courtoisie du service des Archives duGénie à Vincennes, une planche manquante a pu être photocopiée.

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Austerlitz, capitaine Laurencin ;Duquesne, capitaine Taffard deSaint-Germain ;

- Corvette et aviso à vapeur :

d’Assas, capitaine d'Aries ;Aigle, capitaine Million d'Aillyde Verneuil.

La mission principale était d'atta-quer Cronstadt. C'est devant cetteplace que les Français rejoignaientles Anglais le 15 juin. Une recon-naissance conduite par le contre-amiral Pénaud sur la corvette àvapeur anglaise la Merlin devaitfaire apparaître que l'attaque deCronstadt était impossible. Cettereconnaissance doit compter dansl'histoire de la marine, car enl'effectuant, la Merlin et une autrecorvette anglaise d'escorte ontété secouées, sans trop de dom-mages toutefois, par l'explosiond'engins sous-marins. C'est pro-bablement une des premières,sinon la première utilisation de lamine sous-marine pour la défensed'un port. Ces machines infer-nales avaient été expérimentéespar les Russes devant l'empereurNicolas et l'on en parlait beaucoupdepuis un an. Un dragage effectué

par des embarcations devait per-mettre d'en ramener un assezgrand nombre et de les examiner.

Les amiraux décidèrent d’engagerune action contre Sweaborg. Lesmoyens du contre-amiral Pénauds'étaient accrus d'un sérieux ren-fort venu de France et composéavec dix avisos et canonnières àvapeur de cinq bombardes, àvoiles, portant chacune deuxmortiers de 0,32 m. Celles-ci,flanquées sur chaque bord de huitbombardes anglaises, ouvrirent

le feu sur Sweaborg le 9 août à7 h 20 du matin, d'une distance de4000 m, bientôt ramenée à 3600.Les canonnières s'avançaient éga-lement et engageaient directe-ment l'arsenal de la place. Deuxautres bombardements étaientsimultanément conduits de la merpar deux vaisseaux français etcinq frégates anglaises.

Surmontant de sérieuses difficultéstechniques, le contre-amiral Pénaudavait fait installer sur un îlot rocheux,à 2200 m de portée, une batterie demortiers dont le feu conduit par lescapitaines d'artillerie de marineSapia et Mourette se révélait effi-cace. Malgré une opiniâtre riposterusse, ce bombardement, maintenules 9 et 10 août, accumulait lesdestructions dans Sweaborg. Le11 août, à 4 h du matin, les deuxamiraux décidèrent de suspendrele bombardement qui avait duré45 heures. Les Franco-Anglaisavaient lancé 4150 projectilesdont 2828 bombes.

Aujourd’hui l’île Åland est un lieuprivilégié de tourisme où lesruines, encore imposantes et trèsbien entretenues de la forteressede Bomarsund sont à découvrir.

BIBLIOGRAPHIE.ROCHEBOUËT (général), GRIMAUDET (G. de), NIEL (maréchal Adolphe), Siège de Bomarsund en 1854. Journal des opérations de l’ar-tillerie et du génie [par le général Niel et le colonel de Rochebouët. Lettre du maréchal Vaillant…] Paris, J. Corréard, 1855, in-8°, 54pages, 4 plans, tableau.

BLANCHARD (P.), " Les prisonniers de Bomarsund à l'Ile d'Aix ", L'Illustration, 1854

Remerciements :

à Madame Chantal LEDUC pour les clichés des ruines du fort de Bomarsund trouvés sur son sitehttp///[email protected] et qu’elle nous a autorisés à reproduire.