Bordeaux le dimanche 20 août 2000. Daniel Hébert.

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S’ATTACHER A LA VERITE SUR DIEU, NOTRE ROCHER (1).

Psaume 71/3 : Sois pour moi un rocher qui me serve d'asile, où je puisse toujours me retirer ! Tu as résolu de mesauver, car tu es mon rocher et ma forteresse.

« Sois pour moi un rocher accueillant, où je puisse venir à tout moment. Tu as décidé de me sauver. Oui, tu esbien mon rocher, ma forteresse ! » (Bible en Français courant).

« Sois pour moi un rocher qui me serve d'asile (un rocher de résidence), tu (m') as ordonné d'y venir sans cessepour que je sois sauvé, car tu es mon roc et ma forteresse. » (Bible à la Colombe).

1. VERITES IMMEDIATEMENT ACCESSIBLESET PERCEPTIBLES.

Dieu est associé à l’image du rocher.

Il offre un abri à celui qui s’y réfugie.

Cette comparaison suggère que Dieu est stable,inébranlable, fort, immuable, incorruptible.

Il offre une pleine sécurité à ceux qui se réfugient enlui.

En fonction des nuances offertes par lesdifférentes traductions, ce refuge offre lescaractéristiques suivantes qui sont aussi desqualités :

- C’est un lieu de retraite car on peut s’yretirer.

- Cette retraite est accessible en permanence,car on peut toujours s’y retirer, il estaccueillant à tout moment.

- Cette retraite est la résidence du croyant, cequi rejoint la notion chrétienne de« demeurer en Christ » (Jean 15).

- Ce rocher est un lieu de salut.

- Dieu veut le salut de l’homme, il l’a résolu, ill’a décidé.

- Ce salut n’est pas inconditionnel, car ildépend de la réponse qui sera faite à l’ordrede venir au rocher pour être sauvé.

2. LE CONCEPT DE L’IMAGE DU ROCHERDANS LA BIBLE.

2.1. Il est certain qu’en employant ce langage,David ne s’est pas fait le créateur del’expression.

Le parallèle consistant à comparer Dieu à ce quereprésente un rocher remonte à bien avant lui.

Il n’a fait que de s’inscrire dans le droit fil de ceque cette comparaison suggère.

Le rocher frappé avait donné de l’eau.

Exode 17/6 : Me voici, je me tiens là devant toi surle rocher en Horeb, tu frapperas le rocher, il en

sortira de l'eau, et le peuple boira. Moïse fit ainsi,aux yeux des anciens d'Israël.

Il aurait ensuite suffit de lui parler.

Nombres 20/8 : Prends le bâton et assemble lacommunauté, toi et ton frère Aaron. Vous parlerezsous leurs yeux au rocher, et il donnera ses eaux ;tu feras sortir pour eux de l'eau du rocher et tuabreuveras la communauté et le bétail.

Le rocher fendu pour donner de l’eau à Samsonest aussi prophétique par rapport à l’œuvre dela croix.

Juges 15/19 : Dieu fendit la cavité du rocher qui està Léchi, et il en sortit de l'eau. Samson but, il repritses esprits et revint à la vie. C'est de là qu'on aappelé (cette source) En-Hakkoré ; elle existeencore aujourd'hui à Léchi.

2.2. L’emploi de l’article défini affirme quecaractère unique de Dieu.

Deutéronome 32/4 : Il est « le » Rocher ; sonœuvre est parfaite, Car toutes ses voies sontéquitables ; C'est un Dieu fidèle et sans injustice,C'est lui qui est juste et droit.

2 Samuel 22/32 : Car qui est Dieu, si ce n'estl'Éternel ? Et qui est un rocher, si ce n'est notreDieu ?

2.3. L’image est une annonce de Jésus-Christ.

Matthieu 16/16 : Simon Pierre répondit : Tu es leChrist, le Fils du Dieu vivant. Jésus reprit la paroleet lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; carce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélécela, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi,je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre jebâtirai mon Église, et que les portes du séjour desmorts ne prévaudront pas contre elle.

Nous savons que cette parole du Christ a étédéformée au point de donner à Pierre un rôlequ’il n’a jamais joué et que le Christ ne lui ajamais confié.

Cette parole du Christ à l’apôtre signifie « toutsimplement » que Jésus-Christ est « la pierre, lerocher » sur lequel l’Église est bâtie.

Celui qui croit en ce qu’il est devient « unepierre », comme cela fut dit à Simon.

Bordeaux le dimanche 20 août 2000. Daniel Hébert.

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« Tu es Pierre (pétros) » est un mot masculin.

« Sur cette pierre (pétra) » est un terme féminin.

« Pétros » désigne un caillou, tandis que « pétra »évoque une grosse pierre, un rocher.

La cohérence de la Bible confirme cetteinterprétation.

1 Pierre 2/4 : Approchez-vous de lui, pierre vivante,rejetée par les hommes, mais choisie et précieusedevant Dieu, et vous-mêmes, comme des pierresvivantes, édifiez-vous pour former une maisonspirituelle, un saint sacerdoce, en vue d'offrir desvictimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ ; car il y a dans l'Écriture : Voici, je pose enSion une pierre angulaire, choisie, précieuse, etcelui qui croit en elle ne sera pas confondu.

Dans ce passage , c’est le terme « lithos » qui esttraduit par « pierre ».

Mais le contexte montre bien la différence deposition dans l’Église entre celui qui est « lapierre » et ceux qui sont devenus « des pierres »par la foi en lui.

Pierre lui-même en fait partie.

1 Corinthiens 10/4 : ils ont tous bu le mêmebreuvage spirituel, car ils buvaient à un rocherspirituel qui les suivait, et ce rocher était le Christ.

3. COMMENT DAVID S’EST « APPROPRIE »CE ROCHER.

3.1. L’affirmation de cette « appropriation ».

« Sois pour moi un rocher qui me serve d'asile(un rocher de résidence), tu m' as ordonné d'yvenir sans cesse pour que je sois sauvé, car tues mon roc et ma forteresse. »

Ramener ces propos à la première personne n’estpas de l’individualisme, mais l’expression d’unevérité fondamentale.

Le salut est une expérience personnelle.

La foi est une attitude individuelle.

En employant le verbe « s’approprier », il n’est pasquestion de laisser sous-entendre que l’hommepourrait, comme il le croit parfois, se rendre « lepropriétaire » exclusif de Dieu.

Cette vision des choses se rencontre, mais ellen’est pas la bonne.

« S’approprier le rocher » met seulementl’emphase sur la nécessité de faire du Seigneur« notre Sauveur personnel ».

Psaume 62/3 : Oui, c'est lui mon rocher et monsalut ; ma forteresse : je ne chancellerai guère.

3.2. David sait bien que d’autres ont choisi lemême refuge que lui.

Psaume 18/32 : Car qui est Dieu, si ce n'estl'Éternel, et qui est un rocher, si ce n'est notre Dieu?

3.3. David et sa relation avec le Seigneur sonrocher.

Relation de rédemption et de salut.

Psaume 19/15 : Reçois favorablement les parolesde ma bouche et la méditation de mon cœur en taprésence, Ô Éternel, mon rocher et monrédempteur !

Psaume 62/3 : Oui, c'est lui mon rocher et monsalut ; ma forteresse : je ne chancellerai guère.

Relation d’écoute et de confidence.

Psaume 28/1 . Éternel ! c'est à toi que je crie. Monrocher ! ne reste pas sourd envers moi, De peurque, si tu gardes envers moi le silence, Je ne soiscomparable à ceux qui descendent dans la fosse.

Relation de dépendance.

Psaume 61/3 : Du bout de la terre je crie à toi, lecœur abattu ; conduis-moi sur le rocher trop élevépour moi ! (que je ne puis atteindre).

David ne pouvait atteindre ce rocher si Dieu nele conduisait pas lui-même vers lui.

C’est là aussi tout la signification des paroles duChrist à propos de la connaissance à avoir de sapersonne et de son salut.

Être conduit vers ce rocher que nul ne peutatteindre par lui-même tant il est trop élevé estdu ressort de la révélation.

Matthieu 16/17 : Jésus, reprenant la parole, lui dit :Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sontpas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, maisc'est mon Père qui est dans les cieux.

Jean 6/44 : Nul ne peut venir à moi, si le Père quim'a envoyé ne l'attire ; et je le ressusciterai audernier jour.

1 Corinthiens 12/3 : C'est pourquoi je vous ledéclare : nul, s'il parle par l'Esprit de Dieu, ne dit :Jésus est anathème ! et nul ne peut dire : Jésus estle Seigneur ! si ce n'est par le Saint-Esprit.

4. IL FAUT VENIR ET REVENIR SANS CESSE ACE ROCHER.

4.1. Cette précision due à la traduction de laBible à la Colombe souligne une attitudefondamentale et salutaire.

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« Tu m’as ordonné d'y venir sans cesse pour que jesois sauvé »

4.2. il y a d’abord la notion du « salut de base ».

Pour les chrétiens, sa formulation est expriméeainsi :

Éphésiens 2/8 : C'est par la grâce en effet quevous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela nevient pas de vous, c'est le don de Dieu.

4.3. Ensuite il y des situations qui nécessitentune intervention divine assimilable à « unsalut qui vient de sa part.

Nous pourrions aussi l’appeler « secours ».

Matthieu 14/30 : Mais en voyant que le vent étaitfort, il eut peur, et, comme il commençait à enfonceril s'écria : Seigneur, sauve-moi !

Que ce soit à propos du « salut initial » ou bien àpropos des manifestations divines pour « sauver« ses enfants », le recours reste le même.

« Tu m' as ordonné d'y venir (et d’y revenir) sanscesse pour que je sois sauvé ».

Psaume 59/3 : Délivre-moi de ceux qui commettentl'injustice, et sauve-moi des hommes de sang !

Psaume 69/1 : Sauve-moi, ô Dieu ! Car les eauxme viennent jusqu'à la gorge.

Psaume 109/26 : Secours-moi, Éternel, mon Dieu !Sauve-moi par ta bienveillance !

Jérémie 17/14 : Guéris-moi, Éternel, et je seraiguéri ; sauve-moi, et je serai sauvé ; car malouange, c'est toi !

4.4. Mise en pratique.

Pensons à ce qu’est notre situation présente.

Dans ce qu’elle peut comporter de difficultés,c’est en revenant au rocher que nous pourronstrouver ce dont nous avons besoin.

Hébreux 4/16 : Approchons-nous donc avecassurance du trône de la grâce, afin d'obtenirmiséricorde et de trouver grâce, en vue d'unsecours opportun.

5. UNE RESOLUTION EFFICACE.

Psaume 73/26 : Ma chair et mon cœur peuventdéfaillir: Dieu sera toujours le rocher de mon coeuret ma part.

Asaph, auteur de ce psaume, est passé par biendes questions et des désappointements.

Il en arrive à cette conclusion et à cette résolutionparce qu’elle est la meilleure.

Elle est l’expression d’un attachementindéfectible à la vérité.

L’image du rocher, dont nous avons dit qu’il était lesymbole de la fermeté et de l’immuabilité, est aussien rapport avec ce qu’est la vérité.

Tout ce qui a trait à Dieu est en relation avec lavérité qui concerne le Père, le Fils et le SaintEsprit.

La Bible, également un rocher, porte aussil’estampille de la vérité due à son inspirationdivine.

1 Thessaloniciens 1/9 : vous vous êtes convertis àDieu, en vous détournant des idoles pour servir leDieu vivant et vrai.

Jean 14/6 : Jésus lui dit: Moi, je suis le chemin, lavérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.

Jean 16/13 : Quand il sera venu, lui, l'Esprit devérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car sesparoles ne viendront pas de lui-même, mais ilparlera de tout ce qu'il aura entendu et vousannoncera les choses à venir.

Psaume 119/160 : Le principe de ta parole est lavérité, et toute ordonnance de ta justice estéternelle.

Jean 17/17 : Sanctifie-les par la vérité : ta paroleest la vérité.

Ésaïe 26/4 : Confiez-vous en l'Éternel pour toujours,car l'Éternel, l'Éternel est le rocher des siècles.