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Scolioses Idiopathiques & Myothérapie Dr Jan Polak Président de la Société Internationale de Myothérapie Résumé La cause des scolioses idiopathiques étant par définition inconnue, les traitements actuels sont palliatifs et contraignants : kinésithérapie, plâtres et corsets ne semblent pas être d’une efficacité significative, la chirurgie n’est pas sans risque d’effets secondaires importants ou de rechutes. 59 scolioses idiopathiques de plus de 10°, dont 19 de plus de 20°, ont été traitées par Brachy-Myothérapie seule. Cette technique manuelle de type mobilisation, où le thérapeute ne force donc jamais et ne dépasse pas l’amplitude articulaire physiologique, vise à traiter les contractures par raccourcissement passif des muscles concernés. Partant de l’hypothèse que la scoliose n’est qu’une compensation, seuls les muscles du cou et/ou des chevilles ont été traités, sans aucun traitement local. En cas de scoliose idiopathique l’on retrouve en effet régulièrement des contractures au cou et/ou aux chevilles. Aucun muscle dorsal ou lombaire n’a été traité. Il n’y eut aucune autre thérapie (kinésithérapie, port de corset, etc…) associée. Les résultats furent les suivants : il n’y eut qu’une seule aggravation (minime), 3 effets nuls, c’est à dire ni amélioration ni aggravation, et 55 redressements de la colonne (93 %) mesurés par radiographie station debout, de 7° en moyenne des 59 cas (maximum 25°). La majorité des cas était en période pubertaire [âge moyen 14 ans]. Plus la scoliose était avancée, plus le gain moyen fut important, alors que traditionnellement plus la scoliose est avancée, plus le pronostic est défavorable, surtout en période pubertaire. 1

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Scolioses Idiopathiques& Myothérapie

Dr Jan Polak

Président de la Société Internationale de Myothérapie

Résumé

La cause des scolioses idiopathiques étant par définition inconnue, les traitements actuels sont palliatifs et contraignants : kinésithérapie, plâtres et corsets ne semblent pas être d’une efficacité significative, la chirurgie n’est pas sans risque d’effets secondaires importants ou de rechutes.

59 scolioses idiopathiques de plus de 10°, dont 19 de plus de 20°, ont été traitées par Brachy-Myothérapie seule. Cette technique manuelle de type mobilisation, où le thérapeute ne force donc jamais et ne dépasse pas l’amplitude articulaire physiologique, vise à traiter les contractures par raccourcissement passif des muscles concernés.

Partant de l’hypothèse que la scoliose n’est qu’une compensation, seuls les muscles du cou et/ou des chevilles ont été traités, sans aucun traitement local.

En cas de scoliose idiopathique l’on retrouve en effet régulièrement des contractures au cou et/ou aux chevilles.

Aucun muscle dorsal ou lombaire n’a été traité.Il n’y eut aucune autre thérapie (kinésithérapie, port de corset, etc…)

associée.

Les résultats furent les suivants : il n’y eut qu’une seule aggravation (minime), 3 effets nuls, c’est à dire ni amélioration ni aggravation, et 55 redressements de la colonne (93 %) mesurés par radiographie station debout, de 7° en moyenne des 59 cas (maximum 25°).

La majorité des cas était en période pubertaire [âge moyen 14 ans]. Plus la scoliose était avancée, plus le gain moyen fut important, alors que traditionnellement plus la scoliose est avancée, plus le pronostic est défavorable, surtout en période pubertaire.

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Les troubles oculomoteurs, vestibulaires et des muscles rachidiens sont fréquemment constatés chez les scoliotiques par divers auteurs.

Tout se passe comme si la scoliose idiopathique était due à une contracture permanente des muscles rachidiens dorsaux (lesquels sont tous postérieurs), visant à compenser une bascule du crâne (d’origine cervicale ou secondaire à une bascule du bassin), qui compromettrait les repères oculaires et/ou vestibulaires de l’équilibre. Ces bascules seraient elles-mêmes due à des contractures post-traumatiques persistantes de muscles du cou et/ou des membres inférieurs.

En agissant sur la cause la compensation deviendrait inutile, d‘où les résultats de la présente étude.

Introduction

Les scolioses idiopathiques [SI] sont celles dont on ne connaît pas l'origine, même si de nombreuses hypothèses ont été formulées: elles représentent environ 80 % des scolioses.

Les scolioses ont été décrites pour la première fois par Galien au IIe siècle, et il est intéressant de constater que ceci a été fait dans son ouvrage intitulé: ‘De moto musculorum’. Curieusement le rôle du muscle est pourtant négligé dans l’étiologie de la scoliose. Seuls quelques chercheurs (Riddle & Roaf 1955, Basmajian 1955, Zuk 1960 & 1962, Hoogmartens & Basmajian 1976, Trontelj & al 1977) ont envisagé une participation musculaire, pour eux hypertonie locale réactionnelle à la courbure ou à la paralysie de certains muscles rachidiens, sans autre explication étiologique.

L'on en reste donc toujours réduit en pratique à préconiser un traitement qui ne peut être que symptomatique.

Nous pensons utile de résumer l’essentiel de ce qui est connu à propos de la SI avant de proposer une méthode thérapeutique non traumatisante qui permet un redressement d’une grande majorité des SI, ainsi qu’une hypothèse étiologique nouvelle.

a) Histoire naturelle & pronostic:

La SI touche selon les auteurs 1,4 ‰ à 7% de la population, dont 80 à 90 % de filles. Les scolioses de plus de 20° sont rares: 0,5 à 0,8 % de la population.

Seulement 30 à 60 % des SI évoluent réellement. Cependant en début de puberté ce risque passe à 80 % pour un angle de Cobb de 20°, et à 100 % pour un angle de 30° Risser 0.

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Et ce risque n’est que faiblement diminué par le port du corset Milwaukee.10 à 40 % des patients présentant un angle de 20 à 30° devront être opérés. Ce risque est encore augmenté si l‘angle de Cobb se situe entre 30 et 40°.

La période de plus grande évolutivité correspond aux périodes de croissance rapide, donc surtout la période pubertaire. Or les filles ont une croissance pubertaire plus rapide que les garçons. "C'est sans doute la cause de la plus grande fréquence des scolioses chez les filles".

La SI n'est pourtant pas uniquement liée à la croissance, puisque son évolutivité se poursuit, bien que lentement, après la fin de celle-ci.

La SI ne serait pas due à une inégalité des membres inférieurs, laquelle ne provoquerait qu'une attitude scoliotique (AS) (distinguée par l’absence de rotation et une inclinaison modérée, normalisée en décubitus). On peut néanmoins se demander s’il y a une réelle différence entre l’AS et la SI : comme la SI est surtout définie par une inclinaison supérieure à 10° et l’AS par une inclinaison de moins de 10°, l’AS pourrait être la première étape, souvent peu évolutive, d’une SI (car pour dépasser 10° il faut bien les avoir atteints au préalable…).

b) Déformations;

La SI se développe en 3 dimensions: il s'agit d'une torsion du rachis.

1/ Il y a d'une part une ou plusieurs courbures d'inclinaison latérale dorsale, lombaire ou dorso-lombaire. On peut souvent distinguer une courbure principale et une courbure secondaire de compensation, qui permet à l'occiput d'être au fil à plomb au dessus du sacrum.

Au delà de 30° la déformation aura tendance à s'aggraver d'elle-même, sous l'effet de la croissance et de la contraction musculaire.

2/ Les épineuses tournent d'autre part dans la concavité. Au delà de 20° de rotation également la SI aurait tendance à s'aggraver

d'elle-même, la contraction des muscles de la concavité et ceux de la convexité allant alors dans ce même sens.

Cette rotation des vertèbres dorsales provoque une déformation thoracique : la voussure ou gibbosité, constatée lorsque le patient se penche en avant : un hémi-thorax est alors plus haut que l'autre. C'est d’ailleurs le principal élément de diagnostic clinique de la scoliose.

L'inclinaison latérale du rachis provoque en plus un rapprochement des côtes dans la concavité et un écartement dans la convexité.

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3/ Enfin toutes les vertèbres sont en extension, c'est-à-dire apophyses épineuses rapprochées. Ce qui provoque paradoxalement un dos creux : la cyphose est inversée. [La cyphose est normale entre 20 et 40°.]

4/ "L'os se déforme, sa croissance est diminuée dans les zones de forte pression et augmentée dans celles de moindre appui", "le disque se cunéiformise comme le corps vertébral".

c) Complications

Les principales complications sont d'une part les douleurs dorsales ou lombaires, surtout à l'âge adulte, et d'autre part les conséquences de la déformation thoracique qui peut parfois mener à une insuffisance respiratoire et à des complications cardio-vasculaires.

Le risque principal est en fait esthétique, mais même une scoliose évoluée peut passer à peu près inaperçue. A cet égard on peut se demander si les traitements actuellement proposés, avec leurs énormes contraintes des années durant, pour de bien faibles résultats, sont bien adaptés à la maladie.

d) Intérêt de la radiographie :

La confirmation du diagnostic est radiologique, sur des clichés de grande taille, de face debout, plus éventuellement de face couché, cette dernière incidence éliminant une éventuelle simple attitude scoliotique. On mesure ainsi l'inclinaison latérale selon la méthode de Cobb, qui a une marge d’erreur de +/- 5°, la méthode Fergusson est peu utilisée.

La rotation est mesurée par la position soit des pédicules, soit des épineuses. Un profil permet d’évaluer l’extension des vertèbres dorsales. (En pratique ces deux paramètres sont rarement mentionnés sur les compte-rendus radiographiques.)

Pour le pronostic, l'âge osseux est souvent mesuré selon la méthode Risser (ossification de l'aile iliaque), dont l’intérêt est contesté par de nombreux auteurs qui préfèrent l’âge chronologique : en France les radiologues ne mentionnent que rarement le Risser.

La radiographie permet aussi d'éliminer une autre pathologie, et surtout de suivre l'évolution par des clichés à 3 ou 4 mois d'intervalle, et enfin de poser les indications thérapeutiques éventuelles : pas de corset avant 30° (ou 20° pour

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certains auteurs), et au delà seulement si la scoliose est évolutive (critères trop souvent négligés), pas d'arthrodèse avant 40 à 50° .

e) Traitements classiques :

"Tant que l'on n'aura pas découvert l'étiologie de la scoliose, les traitements, quels qu'ils soient, ne seront que palliatifs et symptomatiques, aucun ne guérira la scoliose elle-même". "Les traitements sont extrêmement contraignants et agressifs".

1/ "Les corsets rendent la vie difficile aux enfants et aux adolescents pendant des années" et leur nombre de formes différentes, auquel s’ajoutent les plâtres, montre qu'il n'y a pas de consensus à ce sujet. Le corset de Boston serait encore moins efficace que celui de Milwaukee.

Le but du corset n’est pas de diminuer la scoliose mais simplement d’éviter une aggravation de plus de 5 à 10°, but qui n’est atteint que dans 45 à 88 % des cas [ces chiffres variant du simple au double selon les sources sont sujets à caution], résultat qui ne diffère de l’évolution naturelle que si le corset est porté 23 heures sur 24 !

Un corset ne devrait être proposé qu’en cas de scoliose évolutive de plus de 30°. De nombreux corsets sont donc prescrits abusivement et leur effet éventuel ne serait dû qu'à l'histoire naturelle de la scoliose…

30 % des malades abandonnent le corset ou le portent mal , ce qu'ils n'osent que rarement avouer au thérapeute : ce pourcentage est certainement sous-estimé et les effets du corset donc surestimés : au total, plus de 60 % (!) des malades sous corset s'aggravent, ce qui ne représenterait pas de différence significative avec l'évolution spontanée sans traitement… D’ailleurs 1 patient sur 3 (!) a tôt ou tard une indication chirurgicale, malgré le traitement orthopédique.

2/ "La kinésithérapie ou rééducation isolée n'est pas capable d'arrêter ni même de ralentir notablement l'évolution d'une scoliose franchement évolutive".

La multitude de techniques proposées montre qu'il n'y a pas non plus consensus sur la méthode à employer.

Enfin l'électro-stimulation est considérée comme totalement inefficace, ses résultats n’étant pas significativement différents de ceux l’évolution naturelle .

3/ Après chirurgie il y a 25 % de récidives…! L'arthrodèse n'empêche en effet pas toujours l'évolution des déformations. Il y aurait 10 % d'infections postopératoires et 17 % des malades seraient réopérés.

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Pseudarthroses, fractures, et séquelles neurologiques, sont les autres principales complications possibles des arthrodèses.

Plus de 75 % des malades opérés par tige de Harington présenteraient par la suite des lombalgies, et plus de 60 % des douleurs du dos. Chez l'adulte l'arthrodèse augmente le risque d'arthrose et d'arthralgies multiples.

La multitude de techniques proposées montre qu'ici il n'y a pas non plus de consensus sur la méthode à employer.

4/ Ne rien faire n'est pas toujours une mauvaise solution…: les courbures initiales de moins de 10° s’aggravent rarement, les courbures de 10 à 20° ne s’aggravent que dans 10 % des cas.

Mais celles de plus de 20° s’aggravent dans 50 à 80 % des cas. Au total environ un tiers des SI de plus de 10° s’aggravent néanmoins de plus de 10° en moins d’un an.

Le taux d’améliorations (redressements) spontanées n’est que de 10%, et ne concerne que les SI de moins de 15° et en période prépubertaire !

Un traitement efficace et non traumatisant de la SI serait donc bienvenu.Nous voudrions montrer ici qu'il peut y avoir une façon non traumatisante et

efficace d'aborder cette pathologie, approche s'appuyant sur une hypothèse étiologique concordant avec toutes les données actuelles publiées sur les scolioses idiopathiques.

Patients & méthode

17 médecins généralistes, 3 spécialistes de médecine physique et de réadaptation, 1 pédiatre et 9 kinésithérapeutes ont traité par Brachy-Myothérapie seule 59 enfants et adolescents avant fin de croissance, ayant une scoliose avec angle de Cobb compris entre 11° et 52° .

La Brachy-Myothérapie est une thérapeutique de rééducation fonctionnelle, purement manuelle, du type ‘mobilisation’, sans manipulation (thrust). Elle vise à traiter les contractures post-traumatiques persistantes qui semblent être à la base de nombreuses pathologies, aiguës ou chroniques. Seul le système musculaire squelettique est concerné. Le Myothérapeute agit en plaçant les articulations concernées dans des positions permettant le raccourcissement des muscles contracturés. La méthode est purement passive, donc sans participation

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du patient, et le thérapeute ne force jamais, l’amplitude physiologique des articulations n’est donc jamais dépassée.

Les effets de la Myothérapie ont été montrés par des mesures électro-myographiques.

Les contractures sont faciles à diagnostiquer, puisqu’elles présentent des signes pathognomoniques : douleur spontanée permanente ou intermittente, ou provoquée par le mouvement, surtout actif, ou par la palpation, laquelle trouve sur le sujet allongé un muscle dur, ce qui ne devrait normalement pas être le cas. Enfin le muscle résiste à son étirement passif.

Le diagnostic prend en compte les compensations spontanées de l’organisme par rapport à certaines contractures. En effet puisqu’une contracture faussant des positions, le muscle raccourci déformant l'articulation dans son sens, elle entraine automatiquement des hypertonies de compensation d’autres muscles voisins ou plus à distance. En traitant les contractures initiales les hypertonies de compensation et leurs conséquences (déformations et/ou douleur) disparaissent, puisque sans objet.

La scoliose nous a semblé en être un exemple de ce processus. C’est pour cela que dans la présente étude seuls les muscles du cou et/ou de la cheville ont été traités, aucun traitement dorsal ni lombaire n'a été fait.

N’ont été traités que les patients sans corset. La thérapeutique n’a donc inclus que la Myothérapie, à l'exclusion de toute autre approche soit manuelle [manipulation, étirement, contraction, etc…] soit par médicamentation [orale ou par infiltration].

Les critères d'inclusion furent les scolioses idiopathiques de plus de 10°. Les critères d'exclusion les attitudes scoliotiques et les scolioses inférieures ou égales à 10°, les scolioses non idiopathiques, et les scolioses traitées par corset.

4 cas avaient un angle de départ supérieur ou égal à 30°. 15 cas avaient un angle de départ compris entre 20 et 29°. Les 40 autres patients avaient un angle entre 11 et 19°.

Il y avait 17 garçons et 42 filles.2 cas avaient moins de 10 ans. 44 cas avaient entre 10 et 15 ans. 12 cas

avaient entre 16 et 18 ans.

Recrutement : tous les patients cités ici ont été soignés en cabinet de ville ou de campagne, aucun en milieu hospitalier. Les scolioses en clientèle courante

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étant assez rares, surtout celles de plus de 20° sans corset, d’une part à cause de leur faible prévalence, d’autre part parce que les patients sont souvent adressés au milieu hospitalier ou aux centres spécialisés, et enfin parce qu’un corset est souvent prescrit bien avant 30° (à tort semble-t-il, nous l’avons vu), chaque thérapeute n’a pu produire ici que les résultats que de quelques cas. Ceux-ci n’ont pas été sélectionnés.

En l'absence de traitement autre que palliatif et purement local (dorsal ou lombaire) de la SI, nous n’avons dans cette étude pas pu comparer le traitement par Brachy-Myothérapie (traitement lui uniquement non local ) à une autre thérapeutique puisqu'il n'en existe pas de telle. Cependant l’évolution spontanée positive est rarissime, nous l'avons vu, aux degrés que nous avons inclus dans l'étude. Des résultats positifs suffiraient donc à monter l’efficacité de la méthode étudiée et tendraient à prouver la vraisemblance de l'hypothèse étiologique qui la sous-tend.

Il s’agit donc ici d’une étude multicentrique ouverte, représentative de ce qui se voit en clientèle de cabinet de ville ou de campagne. Une étude comparative ne pourrait être menée que dans un centre spécialisé, et son intérêt serait limité puisque la littérature existante nous fournit des éléments de comparaison très précis. De nombreuses études déjà publiées sur les scolioses idiopathiques ne sont pas non plus comparatives.

Une séance de Brachy-Myothérapie est faite en général environ tous les 10 jours.

Une moyenne de 12 séances à été pratiquée [extrêmes : 2 à 40]. Le traitement a été interrompu à l’arrêt de l’amélioration ou en l’absence de celle-ci et l’évaluation finale établie à ce moment. Le traitement fut en général assez bref : 2 semaines à 13 mois, en moyenne 6 mois.

Résultats

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Les patients ont été suivis en faisant des téléradiographies, avant traitement puis tous les 2 à 4 mois.

La quasi-totalité des radiologues n’a mentionné que l’angle d’inclinaison, sans degré de rotation, d’angle de cyphose ni de Risser. Nous n’avons donc pu indiquer ce dernier. Il convient toutefois de relativiser son absence: bien que “le Risser soit malheureusement incontournable dans toute publication, il ne doit pas néanmoins s’imposer comme un indicateur fondamental”. “La notion de Risser est un concept flou”. “Little pense que le signe de Risser est moins précis que l’âge chronologique”. Une récente méta-analyse faite à la demande de la ‘Scoliosis Research Society’ sur 20 publications confirme que le Risser est rarement précisé dans les publications, qui retiennent plutôt l’âge chronologique.

La courbe de Mme Duval-Beaupère (fig. 1) semble donc un substitutif universellement reconnu, valable, et plus réaliste. Elle montre une évolutivité très nettement plus importante entre 10 et 15 ans qu’avant et après.

1. Périodes de plus rapides aggravations de la scoliose idiopathique (d'après Mme Duval-Beaupère).

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Le pronostic en fonction de l’angle d’inclinaison n’étant classiquement pas le même, puisque 80 % des courbes de 20° et près de 100 % de celles de plus de 30° s’aggravent spontanément contre seulement 10 % de celles de moins de 20 °, (lesquelles ne s’améliorent néanmoins que rarement spontanément, cf supra) nous distinguerons dans cette étude 3 groupes : les scolioses initialement de plus de 30°, celles de 20 à 30°, et celles de 11 à 20°.

► Dans le premier groupe de 4 scolioses, initialement de 30° ou plus, au pronostic donc traditionnellement le plus grave [aggravation attendue dans tous les cas], le redressement moyen fut de 18° [extrêmes : 25° et 9°]. Aucune aggravation ni même de statu quo ne fut constatés.

► Dans le second groupe de 14 scolioses, initialement de 20 à 29°, au pronostic donc traditionnellement défavorable [aggravation attendue dans 80 % des cas], le redressement moyen fut de 9° [extrêmes: 23° et 0°]. Aucune aggravation ne fut constatée, 1 seul cas est simplement resté stable [ni aggravation ni amélioration].

► Dans le troisième groupe de 40 scolioses, initialement entre 11 et 19° (amélioration spontanée attendue dans moins de10 % des cas), le redressement moyen fut de 6° [maximum: 17°]. Une seule aggravation fut constatée [de 6° seulement en 1 an]. 2 cas sont simplement restés stables : ni aggravation ni amélioration, ce qui en soi est déjà un bon résultat.

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► Sur la totalité des 59 cas traités il n'y eut donc qu'une seule aggravation, 3 effets nuls [ni aggravation ni amélioration], 55 effets positifs [soit 93 % des cas] ayant permis un redressement de l'angle, avec un gain moyen de 7°, allant jusqu’à 25°.

Plus la scoliose était avancée plus le gain moyen fut important.

Evolution des scolioses par Myothérapie, classées par angle initial décroissant

Ceci sans aucun traitement local [dorsal et/ou lombaire], ni par Myothérapie, ni par une autre méthode.

Exemple : • Mlle T.M., 6 ans [photo A. Jamot]

Cliché n°1: le 19 mars 1997 Cliché n°2: le 21 mai 1997 [2 mois après] Scoliose 19°, Risser O Scoliose 2° après Myothérapie seule.

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Discussion

a] Évolutivité:

► Malgré les traitements habituellement préconisés la majorité des SI a tendance à s'aggraver, avec ou sans traitement. Seuls 10 % des enfants auraient une amélioration spontanée de leur courbure de 5° au moins, mais toujours en période prépubertaire, jamais pendant ou après la puberté, et ce seulement pour les SI de moins de 15°.

Or notre étude montre 93 % de redressements de courbure avec la Myothérapie comme seul traitement.

Si nous ne conservons que les 44 cas de redressement supérieur ou égal à 5°, le gain moyen est de 9°. Ces cas représentent 74 % des enfants traités, ayant une moyenne d’âge de 13 ans, donc en période pubertaire, et ayant un angle initial moyen de 19° (fig. 2).

Le taux et l’importance de l’amélioration par Brachy-Myothérapie est donc nettement supérieure à ceux de l’évolution spontanée.

Et plus l’état de la scoliose est avancé, meilleurs sont les résultats, ce qui est normal si le traitement agit directement sur la cause de la SI : plus l'angle était important, plus la récupération pouvait être importante.

2. Moyenne des angles avant et après traitementpour les 74 % de cas de l'étude s'étant redressés de plus de 5%

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Angle moyen avant Myothérapie Angle moyen après Myothérapie0

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► Le risque est plus grand pour une scoliose ayant débuté avant 10 ans.Or si nous ne conservons que les 2 cas de notre étude compris dans cette

tranche d’âge [moyenne 8 ans], au pronostic donc classiquement très défavorable, nous constatons un redressement moyen de 12° [donc au contraire nettement supérieur à la moyenne tous âges confondus].

► A Risser 0 le risque est 4 fois plus grand qu'à Risser 3 ou 4. En l’absence de Risser, dont nous avons rappelé plus haut que l’intérêt est remis en cause par de nombreux auteurs, nous pouvons rappeler la courbe d’évolutivité de Mme Duval-Beaupère (fig. 1): ce diagramme bien connu montre que l’aggravation scoliotique est très nettement plus importante entre 10 et 15 ans [années civiles] qu’avant ou après (à ne pas confondre avec l'âge du début de la scoliose).

Or si nous ne conservons que les 45 cas de notre étude compris dans cette tranche d’âge [moyenne 13 ans], au pronostic donc très défavorable, nous constatons au contraire un redressement moyen de 8° (donc supérieur à la moyenne tous âges confondus ).

L’âge n’influe donc pas sur les résultats de la Brachy-Myothérapie.

► Tous les auteurs semblent insister sur le fait que le risque d'aggravation est important surtout au-delà de 20°.

Or si nous ne conservons que les 18 cas de notre étude ayant un angle initial supérieur à 20° nous constatons au contraire un redressement moyen de 10° [donc supérieur à la moyenne tous angles initiaux confondus].

► Tous les auteurs semblent insister sur le fait que la SI s’aggrave systématiquement au-delà de 30°.

Or si nous ne conservons que les 4 cas de notre étude ayant un angle initial supérieur à 30° nous constatons au contraire un redressement moyen de 18° [donc nettement supérieur à la moyenne tous angles initiaux confondus].

Au total, plus le pronostic initial était mauvais, meilleurs ont été les résultats de la Myothérapie.

b] Rappel anatomique

Au niveau des vertèbres thoraciques il n'y a aucun muscle antérieur. Tous les muscles sont postérieurs, communément regroupés sous le terme de

muscles Transversaires-Epineux (TRE) (fig. 3).

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Il s’agit des muscles intertransversaires, rotateurs, multifides, semi-épineux et interépineux, tous à insertions uniquement vertébrales. Leur contraction simultanée unilatérale provoque inclinaison latérale, rotation et extension homolatérales du rachis dorsal, c’est-à-dire exactement la déformation de la scoliose.

3. Les muscles Transversaires-Epineux

c] Hypothèse étiologique

Puisque nous avons pu redresser plus de 90 % des scolioses idiopathiques, dont certaines très évoluées, sans traitement local aucun, alors que spontanément seules 10 % des scolioses de faible amplitude se redressent spontanément, c'est que la cause n'est probablement pas dorsale.

1] "Si l'étiologie de la scoliose reste inconnue, on suspecte un trouble de l'équilibre postural en rapport avec un dysfonctionnement de la proprioception, des réflexes oculomoteurs et du vestibule". Ceci est confirmé par plusieurs études.

Plus de 80 % des enfant présentant une SI ont un trouble de la proprioception et un dysfonctionnement des réflexes oculomoteurs.

Plus de 60 % ont un trouble de l'équilibre avec dysfonctionnement vestibulaire.

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Or la position verticale de la tête est en rapport avec le système vestibulo-labyrinthique, qui contrôle toute la musculature tonique posturale. En d'autres termes, l'horizontalité des oreilles est nécessaire aux réflexes d'équilibration, tout comme l'horizontalité du regard.

La conservation de ces deux facteurs semble donc prioritaire. Or l'on constate chez 60 % des scoliotiques une position asymétrique du crâne sur le rachis, dont nous avons montré ailleurs qu'elle ne pouvait être due qu'à une contracture persistante d'origine traumatique récente ou ancienne : traction obstétricale excessive, chute sur le crâne, etc… N'importe quel muscle cervical peut être concerné.

"Certaines asymétries de position des muscles du cou, certains défauts de position de la tête, peuvent obliger le sujet pour se rééquilibrer à basculer les épaules et ainsi à infléchir son rachis". C'est à notre avis ce qui se passe probablement dans la plupart des cas.

La contracture post-traumatique persistante cervicale, générant une position anormale de la tête, devra être compensée par une tension musculaire controlatérale permanente, qui vise à l'équilibrer pour maintenir l'horizontalité naturelle du regard et des oreilles : l’enfant “donne priorité” au labyrinthe par rapport au rachis.

Cette tension de compensation controlatérale peut être au même niveau cervical, ou sous-jacente à la tension cervicale initiale.

Dans ce dernier cas des tensions cervicales anormales provoqueraient dans un premier temps des tensions de compensation d’abord au niveau rachidien dorsal (fig. 4), et puisqu’au niveau dorsal il n'y a pas de muscles antérieurs, mais seulement des muscles postérieurs, leur tension de compensation se fera dans leur résultante: inclinaison latérale, rotation homo-latérale et extension.

Une contre-inclinaison se fera ensuite au niveau lombaire [et du muscle ilio-costal, qui écartera également encore plus les côtes situées dans la convexité], ceci afin que l'occiput reste au fil à plomb au-dessus du sacrum.

Les études d'électromyographie de surface montrent habituellement chez le scoliotique une asymétrie: il y a prédominance des muscles de la concavité.

La contracture dorsale persistante, s’opposant comme la corde d’un arc à la croissance rachidienne pubertaire, expliquerait l’aggravation communément constatée (mais pas exclusive) lors des poussées de croissance.

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4 : Mécanisme de la scoliose d'origine cervicale

2] Nous avons décrit la scoliose d'origine cervicale. Mais l'origine peut aussi se situer aux membres inférieurs.

Une bascule du bassin, structure portant le rachis mais instable puisque posée sur 2 sphères, les têtes fémorales, semble toujours d’origine musculaire : tensions de muscles de la hanche ou de muscles bi-articulaires de la hanche et du genou, etc., qui elles-mêmes compensent par exemple des contractures séquelles d'entorse de cheville.

► Une ‘inégalité de longueur des membres inférieurs’ nous semble presque toujours n’être qu'apparente ; elle ne représenterait qu’un artéfact radiologique : flexions minimes d'articulations d'un membre inférieur suite à des contractures musculaires des muscles fléchisseurs de la hanche, du genou, qui s'adaptent à une contracture persistante primaire du fléchisseur de la cheville (Jambier ou Tibial Antérieur), séquelle d'entorse bien souvent ; le tout provoquant une bascule effective du bassin, cependant réversible avec le traitement des muscles concernés. (fig. 5)

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5 : Bascule du bassin par flexion d'un membre inférieur

► Un autre mécanisme musculaire de bascule du bassin peut être un genu valgum ou varum, là aussi forcément dus à des contractures, qui en augmentant ou diminuant l'angle de varus physiologique du genou, élèvent ou abaissent le bassin du même côté (fig. 6).

6. Bascule du bassin par Genu Varum ou Genu Valgum

[Il est à noter que la soi-disant ″inégalité des membres inférieurs″ n'est souvent que déduite d'une bascule du bassin radiologiquement observée, sans

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que les membres inférieurs ne figurent sur le cliché. Les jambes sont donc bien rarement mesurées, ce qui est bien peu scientifique.

Même en cas de mesure à peu près exacte sur une téléradiographie des membres inférieurs de face, les flexions et autres déformations que nous venons de citer ne seront pas observables. S'y rajoutent d'ailleurs les compressions articulaires dues aux mêmes contractures, qui diminuent encore la longueur apparente du membre concerné.]

Une bascule du bassin incline le rachis donc le crâne, et provoquera une contraction musculaire permanente de compensation dorsale, et ce forcément avec les mêmes muscles spinaux que cités ci-dessus (puisqu’il n’y en a pas d’autres…), toujours afin de pouvoir conserver, malgré la bascule du bassin, du rachis et du crâne, les repères nécessaires à l’équilibre, c'est-à-dire l'horizontalité des oreilles.

La contraction permanente des muscles Transversaires Epineux au niveau dorsal va donc, de la même façon que pour une cause primaire cervicale, provoquer localement inclinaison latérale, rotation et extension, c'est-à-dire la déformation de la scoliose.

3] Pour résumer, en cas de SI des courbures de compensation permettraient donc de rétablir l'équilibre tête-bassin et de conserver les repères crâniens vestibulaires nécessaires à l’équilibre.

Il y a d'ailleurs beaucoup de similitudes entre une Scoliose Idiopathique et une scoliose par asymétrie de croissance : même l'aggravation pubertaire est présente dans les 2 cas. Il n'y a pas grande différence mécanique entre une 'asymétrie de croissance' qui déforme une vertèbre, et une contracture persistante qui comprime plusieurs vertèbres et finit par les déformer.

Conclusion

Des contractures des muscles spinaux, retrouvées cliniquement et confirmées par mesures électro-myographiques, expliquent bien la Scoliose Idiopathique. Elles seraient la compensation dorsale de tensions musculaires anormales, situés soit au cou soit aux membres inférieurs.

Ces contractures musculaires initiales d'origine traumatique auraient pour conséquence un dysfonctionnement vestibulaire par non-horizontalité des oreilles, cause de troubles de l’équilibre, que l'organisme s'efforcerait de compenser par des inclinaisons rachidiennes, tout en maintenant le crâne au dessus du bassin.

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La thérapeutique par Brachy-Myothérapie ne s'adresse qu'à la cause première sans aucun traitement local (contrairement aux thérapeutiques habituelles, décevantes, toujours locales et ne visant qu’à freiner l’aggravation de la scoliose). La Myothérapie permet presque toujours de redresser la scoliose idiopathique de l'enfant ou de l'adolescent, ce qui tend à confirmer cette hypothèse, qui concorde par ailleurs avec les diverses observations publiées jusqu’à présent sur les scolioses idiopathiques.

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© texte & illustrations 1997 & 2009 Dr Jan Polak

www.myotherapie.org

Article paru dans Kinésithérapeute-Praticien et dans Kiné-4000

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