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NO 771 - 29 novembre 2012 5 numéros par semaine • 10.00 gourdes le numéro Sean Paul Le Concert de l’année

Sean Paul le concert de l'année

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Sean Paul le concert de l'année

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Page 1: Sean Paul le concert de l'année

NO 771 - 29 novembre 20125 numéros par semaine • 10.00 gourdes le numéro

Sean PaulLe Concert de l’année

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2 29 décembre 2012No 771

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEF

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOURGaëlle C. ALEXIS

RÉDACTIONJoël FANFANDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDREMyria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNElisée DÉCEMBREJunior Plésius LOUISPéguy Flore PIERRERaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

13, 840FANS

On a failli perdre Djakout #1Divisé, bagarre entre ses membres

au carnaval des Fleurs, à Jérémie... Djakout #1 a failli être disloqué en 2012. Conscients de ce que représente leur groupe dans la musique haïtienne, les musiciens se sont réconciliés... pour le bonheur des mélomanes.

Deux carnavals en 2012Pour l’année 2012, on a eu deux

carnavals : l’un aux Cayes (19, 20 et 21 février) ; et l’autre, le carnaval des Fleurs (29, 30 et 31 juillet), à Port-au-Prince. Malgré certaines failles constatées au ni-veau organisationnel, ces deux carnavals furent une réussite notamment sur le plan participatif.

Concert Tabou Combo/Kassav, on s’en souvient

Deux des grands groupes musicaux des Antilles, notre Tabou Combo natio-nal et Kassav étaient en concert au Parc Historique le vendredi 10 août. Notre président, Michel Joseph Martelly, a ac-compagné Tabou Combo dans plusieurs musiques. On n’oubliera pas non plus la présence de Roberto Martino et de Shabba à ce concert.

Gracia Delva back à MiamiAprès avoir passé environ huit ans

sans pouvoir se rendre aux Etats-Unis à cause d’une contravention avec les auto-rités américaines, Gracia Delva, après son élection comme député, grâce à son passeport diplomatique, a pu refouler le sol américain le lundi 26 septembre 2012. Cependant, étant en mission pour le Parlement, l’artiste n’avait pas le droit de chanter.

Cependant, Gracia Delva, a eu l’op-portunité de chanter avec Mass Konpa à la quatrième édition de Al’s Haitian Festival, le samedi 19 mai 2012. Le retour de Gracia Delva sur scène à Miami après environ dix ans d’absence a été tout simplement triomphal.

Réginald Cangé a rejoint ZenglenQuoique souhaité, personne ne

s’attendait à ce que Réginald Cangé laisse son groupe, Fasil, pour retourner à Zenglen qu’il avait abandonné il y avait environ cinq ans. Ainsi, le chanteur vou-lut mettre fin à l’existence de son propre groupe, qu’il avait créé en 2007 avec Pè Nathan, Frerot Jn-Baptiste et Archille St-Hilaire. Entre-temps deux chanteurs, Junior Bonheur, ex Back-Up, et Berlony Lorméus, ont été appelés pour retrouver Fasil, qui a repris ses activités.

Richie a quitté Zenglen pour for-mer Klass

Ayant intégré Zenglen en 1996, presque tout le monde était surpris d’en-tendre Richie tourner le dos à ce groupe pour aller former « Klass » dont le nom a été officialisé le 18 avril 2012 à travers une note de presse. Pendant qu’il multi-plie ses prestations aux Etats-Unis, Klass a déjà fait sortir un single titré « Bagay 9 » accompagné d’une vidéo pour annoncer son premier disque. Entre-temps, depuis sa fondation, plusieurs chanteurs dont Hollywood ont déjà été remerciés par la bande à Richie.

Konpa Kreyòl sur scèneOn en parlait il y a longtemps. Les

deux principaux concernés, Ti Djo Zenny

et David Dupoux, n’étaient pas en mesu-re de conclure ces négociations. Il a fallu la venue de Dream, avec une offre allé-chante, pour convaincre les deux parties à accepter de faire la soirée flash-back le dimanche 30 décembre 2012 à Tara’s La Sapinière. Il ne s’agit cependant pas du retour définitif de Konpa Kreyòl, et cette soirée n’aura rien à voir avec Nou Krezi ou Kreyòl La. Selon l’équipe de Dream Promo, elle a voulu faire ce «méga show» pour permettre aux gens et aux fans de revivre le bon vieux temps de ce que fut Konpa Kreyòl. Les cinq membres clés de l’ancienne formation Konpa Kreyòl, Ti Joe Zenny, David Dupoux, Stanley Hérissé, Loulou et Théo, seront présents à cette soirée flash-back.

Kreyòl La a fait BercyAvec ses sept ans d’existence, Kreyòl

La continue de marquer sérieusement des points. Après son passage réussi au Zénith de Paris de concert avec Djakout # 1 et après avoir conquis les Antilles notamment, la bande à Ti Djo Zenny a re-présenté Haïti valablement le samedi 13 octobre 2012 à la deuxième édition de La Nuit d’Outre-Mer à laquelle étaient invi-tés une vingtaine d’autres artistes étran-gers. En présence de 17 000 spectateurs, durant une vingtaine de minutes, Kreyòl La a fait bonne figure à cet événement.

Et déjà, pour l’année 2013, Kreyòl se rendra au Cap-Vert, en Afrique, contrat qu’il a trouvé suite à sa bonne perfor-mance à Paris Bercy.

Pipo a quitté Nu-LookEderse Stanis dit Pipo, qui a remplacé

Gazzman Couleur comme chanteur de Nu-Look en 2010, a laissé cette formation musicale le vendredi 21 décembre 2012 dernier. Le chanteur n’a eu le temps que de chanter sur l’album « Confirmation » du groupe avec Arly Larivière.

Encore Gazzman Couleur et Arly Larivière

Séparés le 6 janvier 2012 pour les rai-sons que l’on sait, les deux anciens com-pères acceptent de se produire sur scène lors des soirées souvenir de Nu-Look. Après qu’il a été abordé dans un premier temps par Hugline Jérôme de Dream et ensuite par Akinson Bélizaire dit Zagalo de Zigizag Productions, Arly s’est montré favorable à un tel projet avant d’autoriser son représentant en Haïti à contacter Gazzman à ce sujet. Ce que le chanteur a aussi accepté.

Côté production K-dans (Nou fè sa deja) ; BIC (Kreyòl

chante Kreyòl konprann, vol.III), ‘’Nou byen mal’’ ; Beljazz (Sa ka rive) ; K-dans (Nou fè sa deja) ; Mass Konpa (Jije’m) ; Septentrional (Pi douvan) ; K-Zino, (Tou Gòl) ; Dola Mizik (New York time) ; P-Pjay (Men sak best la) ; Fidel de Dabez (Avè’l li fè’l) ; Prince Hello & New York Connec-tion, Cruz La (Men Cruz la) ; Zenglen (Rezilta) ; Zing Experience (Project Haïti) ; et Shabba de Djakout #1 (Shabba still Pi piti pi Rèd).

Gilles Freslet ([email protected])

Le compas a besoind’un coup de jeune !

2012 a été encore une fois une année difficile pour la musique haïtienne, notamment le compas direct. Manque de production de disques de qualité ou encore qui n’ont pas connu le succès. Instabilité chronique dans la musique avec musiciens qui quittent à tort ou à raison les groupes musicaux, œuvres piratées, tout ça et bien d’autres n’ont pas joué en faveur du rythme légué par Nemours Jean-Baptiste. Toutefois, il y a eu quelques affiches intéressantes.

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329 décembre 2012No 771

2012 n’aura pas été fructueuse pour la musique haïtienne. Comparativement aux années où Musique en Folie pro-posait ses stands, il y a eu une maigre quantité d’albums produits, pas de festi-vals convaincants, que des scissions çà et là… Cette décadence alarmante a laissé la place au « n’importe-quoi », et on se demande ce qui sera de l’an prochain si les artistes restent dans cette léthargie. Après le carnaval des Cayes, la plupart

L’industrie de la musique haïtienne en mal de production en 2012

des groupes musicaux se sont tus. Certes il y a eu des affiches, car les promoteurs doivent survivre, mais rien de plus.

Le compas s’en est sorti avec sept albums ; la tendance racine, la moins pro-ductive en 2012, a un seul album, signé Zing Eksperyans. On a l’impression que les groupes racines ne surveillent que la période carnavalesque pour se faire en-tendre, comme s’ils étaient limités dans le temps. Le secteur évangélique, quant

à lui, a proposé quelques-uns... Et le rap s’est présenté comme le plus productif, avec plus d’une dizaine d’albums et de mixtapes.

Compas : Zenglen (Rezilta) ; Gabèl (Gon jan pou w ye) ; K-Dans (Nou fè sa deja) ; Shabba (Pi piti still pi rèd) ; K-Zino (Tou gòl) ; Bèl Jazz (Sa ka rive), Ralph Condé (Respè)

Racine : Zing EksperyansAlternative : Wooly Saint-Louis (Haïti

blues) ; Tifane (Sous la peau) ; BIC (Kreyòl chante, kreyòl konprann vol.II) ; Jean Jean Roosevelt (Y a danger)…

Evangélique : Alleluia, Angel’s Fa-mily; Peterson Saint-Dic; Rony Laguerre ; Jameson Innocent…

Rap kreyòl/ Hiphop: Jimmy Ruff (Pa konparem’); P-Jay (Men sak best); Trouble Boy (Shut up epi tande); Blaze One (Gran dosye); Dug-G (Men vibe la); Sébastien Pierre (Idantitem’); Barikad Crew (RED), Rockfam (Afichew); Baky (Avanm’ siyen) ; Zatrap (Zatrapela) ; K-libr (Mes tour-ments) ; Mad Max (Step up your game)*

Rock : Yohann Doré (Ayiti men Rock)

Plésius Junior LOUIS [email protected]

ZATRAP ET IZOLAN AU TOPDans la liste des groupes retenus en

2012 pour les Cayes, premier carnaval en dehors de la capitale d’Haïti, Zatrap, la jeune formation rap-troubadour, qui a présenté une superbe meringue, n’a pas figuré. Pourtant la bande à Patrick Amazan n’a pas lâché-prise. Les six rappeurs ont continué un travail stu-dio commencé depuis un bail ; ils ont peaufiné dix-huit pistes pour s’offrir en cadeau d’anniversaire en fin d’année. Pari gagné pour les protégés de Michèle Duvivier Pierre-Louis de la FOKAL. Ils ont présenté un autre forma du rap kreyòl. Une version qui met au-devant de la scène le troubadour haïtien, ressuscité dernièrement par l’équipe de Mizik mizik. L’album « Zatrapela » est classé parmi les meilleurs, le groupe se prépare déjà pour le carnaval 2013 avec « Pran liy », sa nouvelle meringue.

Réginald Léonard Tout-Puissant Aka Izolan est le rappeur le plus rentable du pays. Sans cesse critiqué pour son manque de talent, l’artiste de Barikad Crew a multiplié de façon considérable ses profits en 2012. Contrairement à la plupart des artistes qui jouent à la star et

se glorifient au micro, Izolan se concentre plus sur son image, et le côté business de sa popularité. Il développe une politique de rapprochement auprès de ses fans, ce qui arrange des équipes de marketing voulant s’approcher de plus en plus de la masse. C’est dans cette optique, qu’il est devenu l’ambassadeur du rhum Barban-court, produit de l’une des plus presti-gieuses institutions du pays. Des contrats renouvelables sont aussi signés avec de grandes entreprises commerciales telles Toto Games, Diri Mega et Chiritos.

Synthèse de l’actualitéBlaze One, se confirme, l’auteur de

« Prizon Federal » présente son premier album : Gran Dosye. Il se révèle un chan-teur talentueux qui a de l’avenir.

Wendyyy Traka s’est révélé l’artiste le plus têtu de la musique haïtienne. En moins d’un an, le jeune rappeur qui vit dans les Antilles française a compté trois managers. Un record. Selon certains, Wendyyy n’aime pas qu’on lui dicte sa ligne de conduite. Avec Abdias Laguerre, il n’a pas voulu revoir ses textes parse-més de vulgarités, résultat, ils se sont brouillés. Wendyyy se veut « street » et

Le Rap kreyòl et quelques faits marquants en 2012Le rap kreyòl a surclassé toutes les tendances musicales du pays cette année en termes de productions, et d’initiatives. Les affiches ont plu, les rappeurs deviennent plus intéressés à l’aspect commercial en se faisant solliciter par les sponsors.... Côté polémique, la violence qui animait les fans de Rockfam et de Barikad Crew s’éteint peu à peu. Dug-G et Izolan ont tracé l’exemple, Toppy X et Fantom se partagent la même affiche... Zatrap mélange le troubadour au rythme popularisé par Master J et Réginald Léonard Tout-Puissant dit Izolan, devient l’artiste le plus rentable de l’année.

là-dessus, il est strict.P-Jay a étonné tout le monde en

mettant un terme sans préavis à son contrat avec RKM recordz. L’artiste qu’on surnomme avec Flav, son complice : The ladies men, a créé son propre label MSBMG (Men sak Best Music Group). Son deuxième album « Men sak best », sorti en juin pour son anniversaire n’a pas connu de succès malgré « Ne dors pas » et « Padonem » deux chansons très bien accueillies.

Toppy X est pointé du doigt par les responsables de Rockfam qui l’accu-sent d’indiscipline. Moins de deux mois après la sortie de l’album du groupe, le rappeur s’est investi dans la promotion d’une musique personnelle alors que « Afichew » requiert toute l’attention. Les bruits court que Toppy aurait été exclu de Lame-a, parce qu’il a violé l’interdic-tion de performer pour une énième fois face à Fantom le rappeur de Barikad Crew.

Passito et DRZ ont sorti les griffes cette année. Le premier, aurait sûrement formé le couple de l’année avec la comé-dienne de Cosaph et présentatrice de la TNH Sophia Beaudin, si Nancy, ex-star

du compas, voix de Back-up, convertie dans le rap sous le pseudonyme de Sissi, ne s’était pas officiellement accouplé avec Dutty, la voix reggae de BPC frère de Fantom. Quant à DRZ, chef de file de « Gèp Nwa » et D.B.A (Dènye Bout Anba), il est devenu la voix du ghetto.

Cette série aurait pu être titrée « Pri-son break », car depuis que le rap existe dans le pays, c’est la première année où autant de rappeurs se sont retrouvés en tôle. Black All be sure de King of kings y était déjà, et des artistes tels Top Tyouko de l’Original Rap Staff (ORS) et Killa Boss de Rockfam se sont retrouvés aussi.

Barikad Crew et Rockfam ont rassem-blé la grande foule à la rue Chavannes et au Carrefour de l’Aéroport. Le premier pour la vente signature de l’album « RED » et le deuxième pour « Afichew ». Ils ont ainsi prouvé leur notoriété dans le do-maine. Des innovations dans la stratégie de vente de cd, mais aussi des records qu’eux seuls peuvent battre.

Rap kreyòl la « AFICHE RED » !!!

Plésius Junior LOUIS (JPL 109) [email protected]

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Lyonel Trouillot, écrivain de l’année

Figure de proue de la littérature haïtienne contemporaine, défenseur in-fatigable des droits humains, de la justice et de la démocratie, Lyonel Trouillot a bel et bien marqué l’année 2012 avec son roman « La belle amour humaine », paru chez Actes Sud (France) en août 2011. Dans ce livre dédié à l’illustre Jacques S. Alexis, l’auteur questionne notre présen-ce au monde, tente de construire un vi-vre-ensemble avec sa plume qui combat la dictature et promeut l’équité, comme en témoigne « Bicentenaire », paru chez Actes Sud en 2006.

En plus d’avoir figuré dans la dernière sélection du prestigieux prix Goncourt 2011 et d’avoir remporté le Grand Prix du Roman Métis en 2011, « La belle amour humaine » a reçu en 2012 le Prix du salon du livre de Genève et le Prix Gitanjali qui récompense un auteur francophone et un auteur indien.

« Fleurs de Mai », un hommage aux mamans

2012 était ponctuée d’événements culturels. Dans l’ensemble, « Fleurs de Mai » est de ces initiatives qu’on ne sau-rait oublier. Ce mini-gala tenu à Le Villate à l’occasion de la fête des Mères évoque encore des souvenirs satisfaisants. Tant du côté programmation que du côté réussite. Ce concert d’hommage s’est révélé un rendez-vous mémorable. Tanya St-Val et Leila Chicot, ces voix venues des Antilles françaises ont occasionné le succès escompté du groupe « Koi D’9 ». Le plus beau présent que les mamans ont reçu en cadeau. Le soin du décor était irréprochable tout comme les choix judicieux des artistes. De l’accueil chaleu-reux à l’entrée aux performances spec-taculaires de Tanya et Leila, les attentes étaient comblées. Inconvénients : il aurait fallu deux fois cet espace pour siéger le nombre d’amoureux du zouk love qui grossissaient à l’entrée ; et une mauvaise note endossée par les initiateurs de l’évé-nement avec la vente des tickets extra.

Jean Renel Sénatus, personnalité de l’année

Durant l’année 2012, aucun person-nage politique ou culturel n’a fait autant d’écho que l’ancien chef du parquet de Port-au-Prince. Sinon le président de la République. Mais quoi qu’il en soit, Me Jean Renel Sénatus, de son nom populai-re « Komisè Zokiki », a marqué l’actualité à son rythme. Il a fait couler beaucoup d’encre dans les plus hautes instances gouvernementales et beaucoup de salive dans les plus vulnérables couches sociales. Son serment d’allégeance à la Constitution l’a propulsé avec fougue à occuper le devant la scène. A l’école, au bureau, en taxi, dans les rues, presque partout, le nom de Me Sénatus alimen-tait les conversations. Sa lutte pour le res-pect des droits des mineurs l’aura servi pour voler la vedette aux artistes dans les émissions radio/télé pendant des mois. Illustre figure contre la débauche et les excès pervers, l’ex-commissaire du gou-vernement a fait la une des journaux et de Ticket Magazine. « Rabòday pa komisè » est un refrain qui rappellera sa voix, insolente de certitude, quand son passé sera bien loin.

Delly Benson, chanteur évangélique de l’année

A 26 ans, Delly Benson est parmi les voix les plus populaires et les plus sollicitées des émissions évangéliques. La reprise de ses compositions musica-les à travers les cultes d’adoration dans diverses églises protestantes de la place est perçue comme un grand exploit. Deuxième prix Digicel Stars 2006, sa notoriété croissante lui vaut le mérite de partager le plus grand nombre d’affiches dans le milieu protestant durant l’année 2012. Avec son premier album intitulé « You are Lord », sorti le 31 mai 2011, le psalmiste détient, depuis environ deux ans, la palme d’or du succès populaire dans le secteur évangélique haïtien. Talent, passion et dévotion, tout est au rendez-vous dans sa voix. Bravo, Delly ! Bonne continuité.

« Fè wana mache », le hit de l’année

Décerner à Mossanto, l’interprète du refrain populaire « Fè wana mache », le prix du plus grand hit de l’année, c’est comme l’encourager à reprendre du poil de la bête après qu’il s’est excusé auprès du public. Néanmoins ce n’est pas non plus une raison valable pour ignorer que sa chanson au rythme rabòday a connu un grand succès, mais aussi déclenché des controverses. S’il faut appeler un chat un chat, il est clair que « Wana » est un texte musical indécent. Une chanson vul-gaire et asociale. Cependant, par dessus tout, c’est le hit de l’année. La mauvaise version de « Wana », qui met Mossanto

sous les feux de la rampe. A en croire que le chanteur a réellement du talent et veut changer de perspective, espérons qu’il nous revienne avec des compositions musicales plus instructives.

Le rabòday, rythme de l’annéeCette tendance n’est pas entrée par

la pointe des pieds dans notre style de vie, oh que non ! Moun anwo kou moun anba, on ne saurait rester indifférent à la dimension qu’a prise ce rythme si entraî-nant qu’est le rabòday. Depuis fin 2010, nous battons la mesure avec G-Dolph, comme l’un des meilleurs beat maker de cette tendance ; nous la chantons avec un dj Tonymix, qui en est devenu une icône ; et nous la pratiquons pres-que avec les bredjennn qui en sont les premiers adeptes. Le compas, le rap y ont trouvé un rival farouche ; une touche de rabòday (sinon le beat) dans n’importe quelle activité culturelle ne fait surtout pas de mal. Mais cette musique super rythmée, véhiculée par nos dj, sert mal-heureusement de toile de fond pour des propos sottisiers des producteurs et des chanteurs, qui manifestement avilissent la femme et corrompent la jeunesse.

Jimmy Jean-Louis, acteur de l’année

Il n’est pas à son coup d’essai. Le pu-blic haïtien le connaît déjà pour ses rôles à succès dans « Cousine », « Le président a-t-il le sida ? », « Moloch Tropical »… Jimmy Jean-Louis, acteur principal de « Toussaint Louverture », apporte toujours un regain de vigueur à sa carrière. La star hollywoodienne de la série télévisée « Heroes » ne se repose jamais. Entre Haïti, Paris et les États-Unis, il se débrouille toujours avec ses accointances pour trouver des contrats. Parmi les films haïtiens ayant vu le jour en 2012, le film « Toussaint Louverture », qui a décroché de multiples prix à l’échelle mondiale, le réalisateur on doit son succès à la bonne interprétation du rôle de Toussaint par Jimmy. En 2013, l’acteur sera à l’affiche de plusieurs films dont les tournages sont déjà en cours.

« Toussaint Louverture », le film de l’année

Si au niveau local le cinéma haïtien est considéré comme mort, à l’internatio-nal il respire encore. Grâce à de valeureux acteurs et producteurs qui y croient, le cinéma haïtien n’a pas fermé boutique. A travers « Toussaint Louverture », ce long métrage financé par France 2 et réalisé avec un standard international, l’histoire de la légende Toussaint Louver-ture a été projetée et rehaussée à la face monde. Ce téléfilm français de Philippe Niang, tourné à Paris, dans Les Alpes et en Martinique, a raflé de beaux prix. Entre autres, « Toussaint Louverture » a décroché la palme du « Meilleur film » à «

Trier sur le volet les personnalités, les groupes musicaux, les tendances, les événements et initiatives qui ont marqué 2012 revient à passer en revue minutieusement l’année. Un travail plutôt difficile. En bonne et due forme, on n’est pas allé par quatre chemins pour attribuer les titres. En voilà le bilan de 2012.

BILAN 2012African Film Festival » où l’acteur princi-pal, Jimmy Jean-Louis, a été honoré, une fois de plus, comme « Meilleur acteur ».

Kon’Beat

Lancé à la mi-2012, le groupe Kon’Beat, composé notamment de Olivier Duret, ancien chanteur de T-Vice, de Michael Benjamin et de nombreux talentueux musiciens, n’a pas réussi à combler les attentes du public. La jeune formation musicale dont la carrière s’an-nonçait prometteuse au tout début n’a toujours pas su délivrer. Et sa désastreuse expérience au carnaval des Fleurs n’aura nullement fait pencher la balance en sa faveur. Les rumeurs de dissension au sein des musiciens et même de dissolution du groupe n’y auraient rien arrangé non plus. Ressaisissez-vous, messieurs !

Sébastien Pierre

Sébastien mize nan wout… men li pa pot bon nouvèl. On aura longtemps attendu le premier album du gagnant de l’édition de Digicel Stars de l’année 2008. Mais le premier opus du jeune Sébastien n’a pas eu d’effet. On souhaite qu’il aura bien plus de succès la prochaine fois.

Tifane

On est bien loin du temps de « Se komsi ». “Sous la peau”, le second album de la chanteuse Tifane, semble-t-il, n’a pas été à la hauteur des attentes du public. On n’en retient pas un véritable hit, et il n’est pas sûr que les fans aient apprécié le nouveau style (par exemple “Souke li”) que la jeune artiste a essayé d’adopter.

2888Émission à caractère récréatif carac-

térisé par un classement de 8 vidéos choisis par vote par les téléspectateurs, 2888 se veut un véritable moment de détente. Les animatrices s’y attèlent farouchement... Mais ne réussissent pas toujours. On déplore entre autres leur langage peu soutenu duquel s’échappe couramment de gros mots et les règle-ments de compte de Shassy, une des pré-sentatrices. En effet, depuis la sortie de son titre à succès « Map tchat », la jeune chanteuse utilise souvent les canaux de l’émission pour s’adresser à ses « haters ».

FLOP

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529 décembre 2012No 771

Des mannequins retiennent les re-gards du premier coup. Habillées de bou-teilles vides de Ragaman et des touches magiques de Maïkadou, les filles ont tous les yeux rivés sur leur body painting.

En un tour d’horizon, visiblement, les moins jeunes, que l’on croyait démodés, ne laissent aucune chance aux teenagers venus en masse. Costumés ou décon-tractés, ils défilent. Ces parents, pour la plupart, se font accompagner de leurs enfants ou de jeunes pour donner sens à leur déplacement.

K9, le réputé des fêtes fastueuses, entre-temps, rythme l’ambiance. House music, techno et rap ne font pas de dif-férence. Le public apprécie tout bonne-ment.

Lorsque Carel Pèdre gravit le podium avec les mots de bienvenue pour annon-cer T-Vice et annuler la participation de Kreyòl La, il était déjà temps. 10 h 30 p.m. Le minutage des groupes est bien calculé par les organisateurs. Il y a beaucoup d’artistes invités, il faut faire vite et bien.

T-Vice en mèt betonLes Vice2K donnent le coup d’envoi.

Comme à l’accoutumée, les frères Mar-tino ne font pas faux bond. Le choix des interprétations tombe à pic. Les solos de Roberto n’admettent point de timides. En t-shirt noir, les musiciens se donnent à fond comme dans au carnaval. ‘’Bagay sou bagay’’, ‘’Gason Makomè’’, ‘’Rigwaz’’… sont les titres à succès dont se sera servi T-Vice en lever rideau pour donner le ton à la soirée.

Izolan, la déceptionMême s’il est l’une des stars du mo-

ment et a plusieurs hits à son compte, Izolan n’a pas réussi à retenir l’atten-tion du public. On s’attendait à plus de swagg, de chaleur et d’énergie du rappeur. Quelque chose, même si on ne sait pas vraiment quoi, clochait à l’ani-mation presque forcée que proposait Izo. Dommage !

Team Lobèy, l’intrusFranchement, après avoir été la révé-

lation du carnaval des Fleurs et d’avoir sauvé la face lors du concert de Jah Cure en été dernier, on s’attendait à mieux de la part des gars de Ti Mario. Déjà que plus d’un pensait qu’ils n’avaient pas leur place au spectacle, leur maigre perfor-mance n’a pas aidé à leur faire changer d’avis. Il faut plus d’ordre sur le stage, mais surtout plus de hits. Sinon on s’en passera la prochaine fois.

J. Perry, performance à pointAlors là, les performances habituelles

du jeune chanteur ne laissaient pas pré-sager une si belle entrée en matière. Avec danseurs et tenues à l’appui, le protégé

Sean Paulle concert de l’année

Sean Paul, énergique comme lui seul Les danseuses qui ont fait la soirée

Bravo, J. Perry, pour cette belle performance !Tony Mix, tu aurais dû t’en tenir au rabòday !

Roberto Martino, en mèt beton ! Très bonne animation, M. Pèdre L’immense foule du Parc Historique de la Canne à Sucre

La file d’attente qui grossit à l’entrée du Parc Canne à Sucre mobilise marchands, chauffeurs de taximotos et racketteurs. Ce soir n’est pas un rendez-vous ordinaire. On le voit, on le sent, et les émotions parlent. Même si certains doutent encore de la pré-sence de la mégastar internationale, le chanteur est bel et bien là.

Stéphanie Villedrouin, ministre du Tourisme, recevant une plaque d’honneur de la part de Mario Viau, organisateur de l’événement

de Carl Fred Berhmann a bien réussi sa participation. Accompagné de Shabba et d’Izolan, J. Perry n’a pas eu trop d’efforts à faire pour enflammer le parc.

Tony Mix, rabòday ou rien !Tony essaie-t-il encore de trouver son

identité ? LE dj du rabòday essaie un peu trop de prouver qu’il peut jouer autre chose que le style qui lui est attribué… à ses propres risques. Tonymix est passé à ça de rater sa courte prestation. Rappel-le-toi, cher Tony, c’est du rabòday ou rien.

Ayiti, chay la te louBon, euh… passons la prestation

de l’artiste Ayiti, qui a massacré notre hymne national.

SEEEEAAANNN PPPAAAUUULLL!!!Le moment venu, où Carel annonce

enfin l’arrivée sur scène du mégastar jamaïcain, les émotions se déchaînent. C’est comme si le temps s’arrête pour saluer son entrée. Les cris de joie et d’affolement font transpirer. La chaleur devient envahissante. Les bousculades et piétinements passent inaperçus. Lorsque Sean Paul se présente finalement, rien n’a autant de valeur que cet instant. La foule s’oublie, on se trémousse.

Avec tous les yeux rivés sur sa ja-quette en cuir noir, la célébrité ne tardera pas à dévoiler sa chemise de la même couleur, manches courtes, portée en-dessous avec une cravate rouge.

De prime à bord, les mots et gestes de Sean Paul font sensation forte. Ils apportent joie, folie et soulagement à un public assoiffé de plaisir. La fierté d’être témoin de ce grand événement se lit sur les visages. Succomber, sans retenue, sous le charme de cette star très convoi-tée est déjà du passé.

Les premières interprétations du jamaïcain confirment que le courant vers la satisfaction des fans passe sans interruption. Sean Paul, pour sa part, semble apprécier cet accueil chaleureux. Il sourit, danse et rime sa voix avec ses tours de rein, au plaisir des demoiselles qui, de temps à autre, tentent de lui voler un baiser devant le stage.

A cette occasion, ados, jeunes et vieux sont du même âge. Ils connaissent tous par cœur les textes musicaux de Sean Paul. De « Get Busy » à « She doesn’t mind », en passant « Got to love you », « Just Gimme The Light », « Baby Girl », « Temperature », Sean Paul fait plus que combler les attentes. Ses danseuses

rendent vivant chaque seconde de sa prestation. Belles à croquer, leurs chorégraphies ont illuminé l’auditoire.

32 morceaux plus tard, Sean Paul laisse un pu-blic euphorique, qui ne refuserait aucunement une proposition de recommen-cer cette aventure unique.

Dimitry Nader Orisma et Gaëlle C. Alexis

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Samedi 29 décembre 20126

Haiti-matcH amical

Pointés à la 80e place du classe-ment mondial de la FIFA et 10e au classement de la CONCA-CAF avec 433 points en jan-

vier 2012, l’équipe haïtienne privée de sélectionneur après le départ du médiocre, Edson Tavares suite à l’éli-mination prématurée des Grenadiers dans la course à la qualification pour la coupe du monde de la FIFA, Brésil 2014, a été prise en charge en mai 2012 par le technicien cubain, Israel Blake Cantero, et depuis, les Grena-diers n’ont cessé de progresser.

Avec 277 points et (41) places gagnés au niveau mondial lors des douze derniers mois (janvier à décem-bre), Haïti (39e) mondial avec 650 unités et (3e) dans la Confédération d’Amérique du Nord, Centrale et des Caraïbes de Football, CONCACAF soit avec un total de (7) places ga-gnées, est l’équipe nationale qui a le plus progressé durant l’année 2012.

Un exploit réalisé par les Grena-diers pendant seulement trois mois (7 septembre au 16 décembre) puisqu’ils étaient en panne de match amical international, et ce durant les huit premiers mois de l’année (janvier à août).

Pour redorer le blason du football national, le président de la Fédération haïtienne de Football a fait choix des techniciens issus de Cuba pour pren-dre les rênes des sélections nationales. Ainsi, le 10 mai à la salle de presse du stade Sylvio Cator, Yves Jean-Bart avait procédé à la présentation des cinq techniciens Cubains. Ce sont : Manuel Rodriguez Navaro (sélection U-20), Constantino Esteban Valdez (sélection féminine), Julio César Al-varez Perez (sélection U-15 et U-20), Gregorio Modesto Broche Gomez (préparateur physique) et surtout, Israel Blake Cantero, l’homme sur qui allait reposer la lourde responsabilité, de remettre le foot haïtien au devant de la scène caribéenne.« permettre à Haïti de reprendre la première place du football de la Caraïbe», selon les propres termes de l’entraîneur Cantero

En tenant compte de ce que vient de réaliser les Grenadiers, l’on peut dire, et cela, sans crainte d’être démenti qu’il a été un homme de parole.

Après plusieurs séances d’entraî-nement ponctués par de tests matchs face à des équipes évoluant dans le championnat national de D1, les Grenadiers allaient finalement jouer le premier tour de la Coupe Caraïbes des nations. Ainsi, entre le 7 septembre et le 16 décembre 2012, les Grenadiers ont joué 12 matches.

Dont trois, lors du premier tour de la Coupe Caraïbes déroulé à Port-au-Prince du 7 au 11 septembre, où ils ont battu respectivement les équipes de Saint-Martin (7-0), Bermudes (3-1) et Porto-Rico (2-1) avec à la baguette, Jean-Philippe Peguero, la surprise du tournoi avec (5) buts marqués alors qu’il était très contesté par la presse locale.

En match amical pour préparer le

2012 / Bilan

2012, l’année des Grenadiers

second tour, le 16 octobre, victoire (2-1) face à la Guyane française grâce à des buts de Walson Augustin et de Fritznel Louis. Pour l’occasion, l’équi-pe était composée majoritairement de joueurs évoluant en Haïti.

Vient alors le deuxième tour de la Coupe Caraïbes des nations à la

Grenade du 14 au 18 novembre. Les Grenadiers ont fait chuter l’équipe d’Antigua (1-0) avant de buter sur la Guyane française (0-1) et battre le pays hôte, la Grenade (2-0) pour se hisser à la phase finale de la com-pétition.

Dans la phase finale programmée

la sélection nationale a (Photo ; Yonel louis)

les U-20 (Photo ; Yonel louis)

les U-17 (Photo ; Yonel louis)

à Antigua & Barbuda du 7 au 16 dé-cembre, le sélectionneur national qui avait essayé plus d’une cinquantaine de joueurs locaux et étrangers, avait décidé de se passer des services de Charles Hérold Junior et de Wild Donald Guerrier, deux piliers des Grenadiers alors qu’il ne pouvait pas compter sur les expatriés évoluant en France.

Avec neuf expatriés et neuf joueurs locaux, Cantero arrive à hisser les Grenadiers à la troisième place du podium de la compétition en passant par un match nul (0-0) face à Trinidad & Tobago, une victoire (2-1) contre la République Dominicaine avant de prendre sa revanche face au pays hôte, Antigua & Barbuda (1-0).

Battus par l’équipe Cubaine en ½ finale (0-1), les Grenadiers qui n’avaient pas pu rééditer l’exploit de 1979 et 2007 à savoir remporter le trophée récompensant le vainqueur de la Coupe Caraïbes des nations, ont concrétisé deux rêves dont celui d’éliminer l’équipe d’Antigua & Bar-buda qui les avaient privés de l’avant-dernière phase de la coupe du monde de la FIFA, Brésil 2014.

En revanche, ils ont fait leur come back à Gold Cup qui aura lieu aux USA du 7 au 28 juillet 2013 avant de prendre la longueur de la Martinique (1-0) pour s’adjuger la troisième place de la 17e édition de la coupe Caraïbes des nations.

Autant dire que l’équipe nationale masculine n’a connu que deux défai-tes (0-1) face à la Guyane française et (0-1) contre Cuba sur l’ensemble des douze (12) derniers matches dis-putés durant l’année 2012. Bilan : 8 victoires, 2 nuls et 2 défaites, 21 buts marqués et 6 encaissés.

Avec (8) buts, Peguero Jean Phi-lippe termine le meilleur buteur de l’équipe nationale devant respecti-vement Jean Eudes Maurice et Olrish Saurel avec chacun (3) buts, suivent Monuma Constant Junior et Léonel Saint-Preux (2) buts, Walson Augus-tin, Fritznel Louis et Kévin Lafrance (1) but.

Une performance haïtienne ré-compensée par l’instance suprême du football mondial, la FIFA dans son dernier classement mondial paru le mercredi 19 décembre 2012. Haïti gagne 18 places et est 39e mondial. Mieux, les Grenadiers viennent tout suite après le Mexique et les USA au niveau de la CONCACAF devant des nations encore en course à la qualifi-cation de la coupe du monde telles, le Panama (51e), la Jamaïque (56e), le Honduras (58e) ou encore le Costa-Rica (66e).

Signalons que la prochaine sor-tie des Grenadiers pour la nouvelle année est fixée au 19 janvier 2013 à Concepcion en amical face à l’équipe nationale du Chili. Mis à part les tests matchs, ils auront à disputer la phase finale de la 12e édition de la Gold Cup qui se jouera aux USA du 7 au 28 juillet.

Légupeterson Alexandre

Page 7: Sean Paul le concert de l'année

Samedi 29 décembre 2012 7

Appelé des USA pour prêter mains fortes à l’équipe du Don Bosco qui se trouvait au creux de la vague en championnat

national de D1 alors qu’il faisait les beaux jours de l’équipe de Fort Lauderdale Strikers, Peguero Jean-Philippe, né à Port-de-Paix, le 29 septembre 1981, en a profité de son retour dans le pays pour faire d’une pierre deux coups. Aider le Don Bosco à conserver sa place parmi l’élite du football national et permettre à l’équi-pe nationale de faire son come-back dans la plus prestigieuse compétition au niveau des sélections nationales de la Confédération d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes de Football (CONCACAF).

De retour au bercail, après sa per-formance au sein des équipes de Co-lorado Rapids et New York Red Bulls dans la Major Soccer League (MLS) et de Brondby FC au Danemark, Peguero Jean-Philippe, grièvement blessé à un genou, n’a pu retrouver la forme qui lui a permis de jouer au plus haut niveau et de briller avec le Don Bosco en 2003 lors de l’unique sacre de l’équipe Pétionvilloise en championnat national de D1.

Malgré tout, il était l’homme sur lequel le Don Bosco avait misé pour conserver sa place en D1, et ce, avec raison puisqu’il avait réalisé des performances extraordinaires dans la compétition reine du pays avec un triplé historique le jour de son anni-versaire face à l’AS Capoise, battue (4-0) au stade Sylvio Cator.

Sur l’ensemble des play-offs, il avait inscrit six buts. Une performance extraordinaire comparée au meilleur buteur de la compétition qui en a

Peguero, le sauveur d’Haïtiet du Don Bosco

2012/ Bilan

Peguero Jn Philippe met dans le vent Henri Emile lors de la rencontre face à Saint martin (7 buts à 0)

la coiffure de Jean Philippe Peguero

Valencia de Léogane Champion de l’Année

Tigresses, meilleur club en 2012

hôte de la compétition.Incontestablement, Peguero

Jean-Philippe (14) buts pour ses matchs en 2012, reste de très loin le meilleur joueur haïtien sur l’ensemble de la saison 2012 vu qu’il n’y a aucun joueur haïtien à avoir brillé lors de la saison 2012 en championnat national de D1.

Légupeterson Alexandre

marqué dix.Très contesté en équipe natio-

nale, le vieux briscard a surpris tout le monde dans les éliminatoires de la coupe Caraïbes des nations en ins-crivant huit buts sur l’ensemble de la

compétition, dont un nouveau triplé face à l’équipe Saint-Martin (7-0) au stade Sylvio Cator. Il a été également, le bourreau de la sélection d’Antigua & Barbuda, éliminée par les Grena-diers alors qu’elle a été celle du pays

FootBall FEminincHamPionnat national d1

Page 8: Sean Paul le concert de l'année

Samedi 29 décembre 20128

collège Catts Pressoir dans la catégo-rie cadette. Le collège Nouvelle Lune a conservé son bien chez les juniors en battant en finale son homologue Catherine Flon. Ce dernier n'a laissé aucune chance aux hommes de Nou-velle Lune dans la catégorie Open.

Les 17, 18 et 25 mai, l'antre du CFC a vécu un évènement exception-nel, la deuxième édition de la Coupe Digicel, traditionnelle compétition réu-nissant les écoles championnes dans la catégorie junior, issues de plusieurs communes du pays. Elles étaient au nombre de huit : Saint-Marc, Gonaï-ves, Port-de-Paix, Hinche, Léogâne, Kenskoff, Croix-des-Bouquets et Port-au-Prince à y prendre part pour un total de 7 matches joués.

Comme ce fut le cas en 2011, le collège Nouvelle Lune entraîné par Gaby Désir a ravi le titre de champion au collège Kay Lévy de Kenscoff.

Du 26 novembre au 14 avril, les employés de Digicel, SOGEBANK, Télévision Nationale, Police Nationale, DVH, Bongu, Riz Méga, Brasserie La Couronne et Marché Ti-Tony se sont affrontés en deux phases pour un

total de 71 rencontres disputées.Tout compte fait, la Digicel a

surclassé tout le monde en s'emparant pour une seconde fois de suite du ti-tre de champion en battant en finale les hommes de Marché Ti-Tony. Le titre de meilleur marqueur revenait à Kendy Jean-François (SOGEBANK).

D'autre part, le 5 mai dernier, ils étaient plus que huit cent personnes, écoliers, employés, dirigeants et jour-nalistes qui avaient fait la fête lors de la 8e édition du traditionnel basket de plage organisé à Soleil Antillais (Mer-ger) avec la participation de six écoles et deux équipes corporatives.

Le collège Frères Rock a battu celui de Gérard Gourgue, l'Institut secondaire Saint-Georges a surclassé le collège Adonaï et le collège Inter Familia a pris le meilleur aux dépens de son homologue Gabriel Gracia Marquez et chez les corporatifs, ce sont les hommes de Riz Méga qui ont triomphé de nos confrères de la Télévision Nationale d'Haïti.

La première édition de la Coupe de la Présidence remportée le 2 juin au CFC par l'équipe de Marché Ti-

2012 / Bilan

Une année 2012 réussie pour CIBA et ASHBAC

Tony face à la SOGEBANK a été le dernier grand évènement organisé par les autorités de l'Association haïtienne de basketball corporatif.

Le coup d'envoi a été donné le 14 mai au Gymnasium Vincent fraî-chement rénové. Pour l'occasion, les vétérans de Port-au-Prince et ceux de Delmas s'étaient mesurés, mais la victoire finale revient aux coéquipiers d'Emmanuel Bonnefil (3 points, 4 passes et 1 rebond).

S'exprimant sur l'organisation de ces activités, l'homme fort du CIBA et de l'ASHBAC a déclaré ce qui suit : « Au nom du comité exécutif de ces deux institutions, je peux dire que je suis satisfait à 95 pour cent. Ma satisfaction est expliquée par l'engouement que manifeste le public pour assister aux différents matches, la performance des équipes, le travail extraordinaire fourni par les journa-listes et surtout le back up financier de nos sponsors, tels : Digicel, SO-GEBANK, Riz Méga, Compas Market, marché Ti-Tony, Batifix et Valerio Ca-nez » avant d'ajouter : « Qu'il n'y avait absolument aucun dérapage. Autant dire, les gens s'étaient divertis saine-ment. On en a profité pour permettre à certains gens (DJ, musiciens, arbitres et autres...) de gagner quelques sous », a poursuivi Bonnefil.

Les activités marquant l’ouver-ture du terrain de basket du collège Saint-Pierre ont été également réali-sées pendant l’année 2012.

Le coup d’envoi de la saison 2012-2013 a été déjà donné, et chez les scolaires avec la septième édition du tournoi de l’Unité, et chez les corporatifs qui sont à la cinquième édition.

Pour finir, Bonnefil s'est montré très reconnaissant pour le travail effectué par la presse en vue de la réussite de la saison écoulée. « S'il fallait placer un mot, c'est juste pour remercier la presse en générale et en particulier, Ticket et Nouvelliste. J'en profite une nouvelle fois pour dire un grand merci à nos sponsors et à ceux qui nous ont aidés sous une forme quelconque », dixit Emmanuel Bon-nefil qui en a profité pour formuler des vœux de bonheur et du nouvel An à l’endroit des sponsors, parents, directeurs d’Ecole, la presse et les amants du ballon orange.

Légupeterson Alexandre

le comité exécutif de l’association haïtienne de basket-ball corporatif (aSHBac) peut s’estimer heureux d’avoir réussi une belle année 2012 (Photo : Yonel louis)

Si le football reste et demeure incontestablement le sport roi du pays, le basketball le suit de

très près. Les nombreuses activités organisées par le CIBA et l'ASHBAC en sont des exemples irréfutables et très significatifs.

Entre le 2 décembre 2011 et le 11 mai 2012, pas moins d'une tren-taine d'écoles se sont mesurées pour un total de 122 rencontres disputées sur le terrain du Centre de Formation Classique (CFC) sis au #7, Babiole, dans pas moins cinq catégories pour le gain du titre suprême de chaque catégorie lors de la 7e édition du championnat de l'Unité.

A l'arrivée, les filles de l'Institution du Sacré Cœur ont été les grands bénéficiaires de cette compétition en s'adjugeant le trophée récompensant le vainqueur de la catégorie cadette et junior. Elles ont battu à chaque fois en finale, les filles de l'Institution Marie Louise Trichet.

Chez les garçons, aucune école n'a fait main mise sur la compétition. Le centre de Formation Classique (CFC) a pris le meilleur aux dépens du

En faisant jouer plus de 220 matches officiels dans des compétitions comme la 7e édition du championnat de l’Unité et la 2e de la Coupe Digicel chez les scolaires, la 4e de l’ASHBAC et la Coupe de la Présidence chez les corporatifs sans oublier la 8e édition du basket-ball de plage baptisée « Soleil antillais », le président du Comité Interscolaire de Basketball (CIBA) et coordonnateur de l’Association Haïtienne de Basketball Corporatif (ASHBAC), Emmanuel Bonnefil, a été sans nul doute le véritable patron du basket haïtien, cette saison. « Je suis satisfait pour les activités réalisées entre fin 2011 à 2012 », a-t-il commenté. . Flash back !