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Référentiel technique SR
SCHEMA DEPARTEMENTAL DE FORMATIONREFERENTIELS DE FORMATION
Référentiel techniqueSecours routier (SR)
Contenu théorique
Création :Avril 2017
Mise à jour :Juillet 2018
Référentiel technique SR 3
1.1. Les enginsLes opérations de secours routiers mettent en scène les véhicules suivant en fonction de la dotation des CIS :VSAV, FPTSR, CCRSR, VSRL, CCR+RSR, VBSI, VTPMSI, VSM.
L’armement des véhicules spécialisés désincarcération et SR sont consultables via intranet :Recueil des moyens opérationnels
SR-CT-01 Généralités
1.2. Engagement par le CTA/CODISLes Groupes Fonctionnels Opérationnels (GFO) permettent de définir la réponse à un sinistre, en personnel et en matériel, en fonction de la réponse à effectuer .
Les différents GFO SR
2SR1 : GFO SR Mission de Protection balisage- Engagement de 3 SP mini et 4 maxi.- Le poste de chef d’agrès est obligatoire.- La formation SR est demandée en priorité mais peut-être armée avec des agents formés INC uniquement.
2SR2 : GFO SR Mission de Désincarcération- Engagement de 3 SP mini et 4 maxi- Le poste de chef d’agrès est obligatoire- La formation SR est obligatoire.
2SR3 : GFO SR Missions de Protection Balisage et désincarcération- Engagement de 5 SP mini et 6 maxi- Le poste de chef d’agrès est obligatoire- La formation SR est demandée en priorité et 3 SP minimum doivent être titulaires de la formation SR. Peut-
être armée avec des agents formés INC pour les 3 autres SP.
2SR4 GFO SR Mission Protection Balisage sur voie rapide- Engagement de 3 SP mini et 6 maxi- Le poste de chef d’agrès est obligatoire- La formation SR est demandée en priorité mais peut-être armée avec des agents formés INC uniquement.
Accès au lien : connexion à intranet requise
Recueil des GFOAccès au lien : connexion à intranet requise
Référentiel technique SR 4
La constitution type d’un groupe secours routier :2GSR renfort groupe secours routier- Engage un groupe secours routier complet
GFO 0CDGGFO 2SR3GFO G-VSAVGFO G-SIGSSSM
1.3. EcallL’ecall est un règlement qui intègre dans tous les véhicules vendus dans l’ union européenne, un système d’appel d’urgence automatique (déclenchement manuel possible).En cas d’accident, le véhicule est géolocalisé et l’habitacle est mis en relation avec des plateformes d’appel.
Ce dispositif est obligatoire sur les véhicules neufs à partir du 31 mars 2018.
Référentiel technique SR 5
1.4. Les différents services et leurs missionsRôle des Forces de l’ordre
Missions de PROTECTION :
- Mise en sécurité des biens et des personnes. - Régulation de la circulation et de la sécurité rapprochée immédiate. - Mise en œuvre des premières mesures d’urgence. - Mise en œuvre des alternats et/ou restrictions de la circulation. - Aide à la progression des véhicules de secours et de dépannage. - Organisation de l’enlèvement des véhicules accidentés (sauf sur le réseau ASF). Assure la fermeture complète
des voies de circulation. - Maintien de l’ordre public. - Rétablir la circulation normale au plus tôt. Missions JUDICIAIRES :
- Réalisation des constatations d’usage. - Recueil des informations nécessaires à l’enquête.
Rôle du SDIS
Missions de COMMANDEMENT :
- Assure le commandement des opérations de secours. Missions de PROTECTION :
- Balisage de l’accident par la mise en place d’une signalisation temporaire d’approche dans l’attente de la sécurisation du chantier par l’exploitant.
- Traitement des produits dangereux éventuellement déversés. Missions de SECOURS :
- Secours d’urgence aux victimes. - Sauvetage et dégagement des victimes (désincarcération le cas échéant). - Extinction des feux de véhicules ou de végétations. - Dans les cas graves, demande la présence du SAMU si pas engagé à l’appel. Opérations diverses à caractère
exceptionnel.
Rôle des SAMU et SMUR
Missions de SECOURS :
- Médicalisation des victimes d’accidents. - Récupération des déchets médicaux provenant des soins apportés aux victimes.
Rôle des exploitants autoroutiers et routiers – réseau non concédé
Missions de BALISAGE :
- Protection des intervenants et des usagers jusqu’à l’enlèvement des véhicules par la mise en place du balisage d’urgence puis du balisage lourd, selon les procédures existantes des services et les conditions rencontrées.
- Information des usagers (Panneau Message Variable, radio 107.7, plan de gestion du trafic…). - Appel des différents intervenants depuis le PC Hyrondelle (réseau DIRCE) ou du PC du conseil départemental (réseau départemental).
- Organisation de la circulation sur la voie en relation avec les forces de l’ordre et les autorités préfectorales. - Assistance aux accidentés non blessés. - Remise en état des lieux après intervention.
Référentiel technique SR 6
1.5. Particularités du réseau concédéRôle des exploitants autoroutiers - réseau concédé
Missions de BALISAGE :
- Protection des intervenants et des usagers jusqu’à l’enlèvement des véhicules
par la mise en place du balisage d’urgence puis du balisage lourd, selon les procédures existantes des services et les conditions rencontrées.
- Information des usagers (PMV, radio 107.7, plan de gestion du trafic…). - Appel des différents intervenants depuis le PC Sécurité ASF. - Organisation de la circulation sur la voie en relation avec les forces de l’ordre et
les autorités préfectorales. - Organisation de l’enlèvement des véhicules accidentés. - Assistance aux accidentés non blessés. - Remise en état des lieux après intervention.
TartarasDargoire
Rivede Gier
ChâteauneufLa
Grand’Croix
Lorette
Saint Chamond
Saint Etienne
FirminyLe ChambonFeugerolles
La Fouillouse
Villars Saint JeanBonnefonds
Veauchette
AndrézieuxBouthéon
Bonson
Craintilleux
L’Hôpitalle Grand
Saint JustSaint Rambert
Saint Marcellinen Forez
Cleppé
PoncinsFeurs
Chambéon
MagneuxHaute Rive
Chalainle Comtal
Boisset lesMontrond
Les Salles
Cervières
Noirétable
Montbrison
JuréLuré Souternon
Saint Marceld’Urfé
Champoly
Amions
Grézolles
Saint GermainLaval Nervieux
Pommiers
Vendranges
Neaux
Neulise
Saint Symphoriende Lay
Fourneaux
Machezal
Chirassimont
Saint Marcelde Félines
Mizérieux
La PacaudièreSaint Martind’Estréaux
ChangySaint Forgeux
Lespinasse
Saint GermainLespinasse
Saint Romainla Motte
Mably
Riorges
Roanne
Perreux
Saint Cyr deFavières
Notre Damede Boisset
SaintVincent
de Boisset
Rochela Molière
SaintGenest
Lerpt
LaRicamarie
L’Hôpitalsur Rhins
JonctionN88 - A47
HAUTE LOIRE (43)
GIVORS
RHONE (69)
PUY DE DOME (63)
ALLIER (03)
LYONCLERMONT
MOULINSPARIS
LE PUY
06/05/201318/07/2012
Axes routiers traités en communes virtuellesdans ARTEMIS
A89 N82
N7
N7
N7
Rocade ouest Roanne D53 > N7Rocade ouest Roanne N7 > D53
RN7 RN82 Paris > BalbignyRN7 RN82 Balbigny > Paris
D300
N88
A47
A47 RN88 Le Puy > GivorsA47 RN88 Givors > Le Puy
D201Rocade ouest A47 > A72Rocade ouest A72 > A47
A488
A72 Saint Etienne > BalbignyA72 Balbigny > Saint Etienne
A72
D3498 Andrézieux > Saint MarcelinD3498 Saint Marcelin > Andrézieux
D3498
A89 Clermont > Lyon A89 Lyon > Clermont
A488 Saint Etienne > Saint ChamondA488 Saint Chamond > Saint Etienne
L’HormeD 288 / St Chamond - A47
A89
Accès au lien : connexion à intranet requise
(ITOP RET - Annexe 3)
Référentiel technique SR 7
Les poids lourds avec différentes carburations et des problématiques liées à la taille du véhicule, au calage de la cabine, aux amortisseurs, et aux batteries.
Des trains
Bus
Tram
Véhicules agricoles
Il convient pour chaque accident de définir à quel véhicules nous sommes confrontés et de définir sa carburation.En effet, les accidents de la route peuvent mettre en cause différents types de véhicules, VL avec des carburations diverses et variées...
1.6. Les véhicules impliqués dans un AVP
Référentiel technique SR 8
1.7. Les différents types d’AVP (impact sur les victimes en fonction du choc)
Les accidents de véhicule sont de natures multiples, occasionant différents chocs.En fonction de ces derniers, l’impact sur les victimes est différent.
Les chocs frontaux (54% impliqués et 46% tués)
Les indicateurs clés d’un choc à haute vitesse :
- Déploiement de l’airbag (frontal).- Intrusion du ou des roue(s) avant dans l’habitacle.- Déformation du ou des montants avant.- Traces d’impact sur le pare-brise.- Victime coincée par le volant, le tableau de bord ou les pédales
Référentiel technique SR 9
Les chocs latéraux (21% impliqués et 29% tués)
Les indicateurs clés d’un choc à haute vitesse :
- Déploiement d’airbags (latéraux, rideaux, bassin).- Déformation du ou des montant(s) central / centraux.- Intrusion importante dans l’habitacle.- Victime coincée par intrusion du montant central.
Tonneaux
Les indicateurs clés :
- Déploiement d’un ou plusieurs airbags.- Déformation possible des montants.- Éjection possible des occupants.- Déformation de la carrosserie.- Détérioration du sol ou de la surface environnante sous l’effet des tonneaux.
Référentiel technique SR 10
1.8. Les différentes causes AVP
Schéma d’analyse de l’influence du facteur humain dans la réduction de l’accidentologie routière.
Les facteurs accidentogènes (alcool, vitesse, fatigue, négligence etc..)
Le bilan de la sécurité routière montre que la mortalité routière est en hausse pour la seconde année consécutive (+ 59 décès par rapport à 2014). 3 616 personnes ont perdu la vie sur les routes de France en 2015 (+ 1,7 %).
• En France, l’alcool est en cause dans près de 1/3 des accidents mortels. L’alcool est l’une des premières causes de mortalité sur les routes.
• 30% des français reconnaissent ne pas respecter les limitations de vitesse.• 1 accident sur 10 est lié à l’utilisation du téléphone.• 1 accident sur 3 sur autoroute est dû à l’endormissement au volant.
Les causes d’AVP peuvent être multiples : matériel, humain... Dans ce paragraphe nous aborderons le facteur humain.
Référentiel technique SR 11
1.9. Les lésions rencontrées chez les victimes accidentées
Ce sont des adultes ou des enfants heurtés, projetés, voir écrasés. Leurs lésions sont différentes selon la taille de la victime.Chez les adultes on observe généralement des traumatismes des membres inférieurs avec un risque de projection par-dessus le véhicule. Chez les enfants, les impacts sont souvent bien plus graves avec notamment des lésions directes crâne, thorax, et abdomen. Contrairement aux adultes, l’enfant présente un fort risque d’écrasement et sera souvent sous le véhicule.
1.9.1. Les piétons
1.9.2. Les deux-roues
Les deux-roues sont plus dangereux que la voiture, ce qui les rend plus vulnérables.Dans cette catégorie de victimes on retrouvera les cyclistes, les cyclomotoristes et les motocyclistes.Ils sont généralement éjectés ou, quelques fois, incarcérés dans ou sous l’obstacle rencontré.
La répartition des lésions chez les conducteurs de moto survivant à un accident de la route (pourcentage rapporté pour chaque région anatomique au nombre de victimes concernées). Le total dépasse 100% puisqu’il n’est pas rare qu’une même victime porte plusieurs lésions.
Les ingénieurs développent sans cesse des éléments de sécurité afin d’augmenter la survie d’un motard accidenté.Le port des équipements de protection comme le casque, la veste, le casque ou les gants rendent plus difficile l’examen de la victime lors du bilan complémentaire.
Référentiel technique SR 12
Le casqueLes 3 types de casques qu’ils existent : jet, intégral ou modulable.
Son retrait nécessite des connaissances sur les différents modèles, ainsi qu’une technicité importante afin de ne pas risquer de causer des blessures ou des lésions supplémentaires.
Un casque de moto est destiné à la pratique de la moto ou quad. Il a pour vocation de protéger la tête du conducteur en amortissant le choc avec le sol ou les obstacles naturels en cas de chute, mais aussi à protéger de l’abrasion provoquée par le glissement sur la chaussée.Le casque de moto a aussi une fonction de protection des yeux contre le vent, les insectes, voire une fonction de pur confort en comprenant un dispositif de climatisation ou de chauffage et des haut-parleurs pour écouter de la musique ou un compagnon de route. C’est également un isolant phonique.
Les manufacturiers nippons Araï et Shoei ont planché sur un systèmeconçu pour éviter les risques d’aggravation post accident. Retirer son casque à un motard accidenté requiert des connaissances indispensables.Des tirettes placées sur les contours du casque permettent de retirer les mousses de joue instantanément.Ainsi, les services de secours peuvent plus facilement retirer le casque de la victime, sans risquer de causer des blessures ou des lésions supplémentaires.
Les ingénieurs ne cessent pas d’inventer de nouveaux produits afin de garantir un niveau de sécurité optimal pour leurs clients.Exemple d’un casque muni d’airbag qui sera bientôt commercialisé, et bien d’autre matériels également.
Le blousonOn voit arriver de plus en plus sur le marché des gilets airbag pour motard. L’airbag offre une protection contre les chocs venant de différentes directions ainsi que les pertes de contrôle. Un gilet airbag se gonfle totalement en 80 millisecondes et le reste pendant 6 secondes.Le coût de cet équipement est non négligeable, peu de personnes se le procurent cependant le nombre ne cesse d’augmenter.
Les motards de la police ou la gendarmerie en sont tous dotés.
Le blouson ou le gilet, du conducteur, est relié à la moto par un câble (système filaire) ou sans fil fonctionnant par onde radio. En cas de chute, dès que le conducteur est éjecté de son véhicule, la technologie avec ou sans fil actionne un mécanisme qui déclenche le gonflement du coussin de sécurité.Le motard se trouve ainsi protégé de l’impact sur le goudron, de la glissade et du choc contre un éventuel obstacle rencontré lors de la chute. Il peut s’avérer également extrêmement efficace en cas de choc direct contre l’habitacle d’un véhicule, sous réserve d’un contact survenant à faible vitesse (moins de 50 km/h) et d’un déclenchement immédiat de l’airbag.
Voir SAP-FTO-40 : Prise en charge d’un motard équipé d’un
blouson airbag
Référentiel technique SR 13
Les victimes d’accident de voie publique peuvent se classer en plusieurs catégories et présentent des lésions spécifiques selon le type de choc.On observe les chocs latéraux, frontaux, arrières ou encore tonneaux.A chaque type d’accident on trouvera des traumatismes différents chez des victimes catégorisées accessibles (sortie seule du véhicule) éjectées ou incarcérées.Cependant certaines lésions peuvent être cachées par l’incarcération. La difficulté majeure de la victime incarcérée reste l’abordage. En effet, le positionnement du véhicule et la déformation de l’habitacle ne facilitent pas la pénétration de l’écureuil (Écureuil : Secouriste au contact de la victime, qui sera le relais entre la victime et les secours).
Certains gestes de secours ne sont pas possibles à réaliser quand la victime est incarcérée. C’est une raison supplémentaire qui justifie la médicalisation de la victime.
1.9.3. Les occupants d’un véhicule
Les conséquences d’un même type d’accident de la route à 20 ans d’écart…
L’ensemble des équipements intégrés dans un véhicule ayant pour objectif de retenir et de protéger ses occupants est de plus en plus présent aujourd’hui et ne cesse d’évoluer.
L’industrie automobile a considérablement fait évoluer la structure, les organes de sécurité permettant de préserver au maximum l’habitacle du conducteur et des passagers.
Tous ces équipements nous amènent à penser qu’à l’avenir les victimes d’accident de la voie publique seront le plus souvent sorties du véhicule avant notre arrivée.
Pour autant ne négligez pas la cinétique de l’accident et ne banalisez pas les plaintes de la victime.
Par définition une victime impliquée dans un AVP, qu’elle soit accessible, piégée, éjectée ou incarcérée est toujours considérée comme un blessé grave.
Un blessé grave Un blessé léger
Référentiel technique SR 14
Quand le véhicule est stoppé brutalement, les occupants subissent une grande décélération en découlent deux types d’impacts :
Impacts directs :Arrêt brutal du véhicule, le corps continu de se déplacer à la vitesse du véhicule et s’arrête au contact d’un obstacle. Ce choc crée des lésions à l’endroit de l’impact comme des fractures ou des plaies.
1.9.4. Synthèse des lésions liées aux AVP
Impacts indirects :Lors du choc les organes continunent de se déplacer et s’écrasent contre les parois osseuses et musculaires qui les entourent entraînant des arrachements, des éclatements, des déchirures, des fissures et des contusions. L’énergie cinétique entraîne une augmentation artificielle de leur poids, plus elle est élevée, plus les lésions seront graves.
Un impact à :- 50 km/h équivaut à une chute dans le vide du haut d’un édifice de 4 étages.- 75 km/h équivaut à une chute dans le vide du haut d’un édifice de 8 étages. - 100 km/h équivaut à une chute dans le vide du haut d’un édifice de 14 étages.
Poids Réel(kg)
Poids apparent (kg)36 km/h 75km/h 108km/h
Cerveau 1,5 15 60 135Coeur 0,35 3,5 14 31,5Rate 0,25 2,5 10 22,5Foie 1,8 18 72 162
Corps entier 70 700 2800 6300
Référentiel technique SR 15
Néanmoins, les études médicales démontrent que les risques principaux pour la victime sont liés à des lésions internes. De plus l’ensemble des atteintes sont majorées par le risque d’hypothermie.
Fort de ces constats, il apparait nécessaire d’améliorer nos pratiques professionnelles. C’est pourquoi le SDIS de la Loire s’est inscrit dans une réflexion globale sur la doctrine SR, sur les techniques de désincarcération, sur le matériel et sur la formation des agents.
Lors d’un traumatisme les structures osseuses développent des contraintes entraînant des flexions, extensions voire des torsions. Elles entraînent des fractures, des entorses ou des luxations. La colonne vertébrale est particulièrement sensible à ces contraintes et nécessite une manipulation avec beaucoup de précaution.