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SEMINAIRE INTERNATIONAL « LE MILIEU MARIN ET LITTORAL MEDITERRANEEN : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES IMPACTS ACCELERATEURS ? » Golden Tulip Farah, Rabat, Maroc 08 Juin 2011

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  • SEMINAIRE INTERNATIONAL

    LE MILIEU MARIN ET LITTORAL

    MEDITERRANEEN :

    CHANGEMENT CLIMATIQUE ET

    ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES

    IMPACTS ACCELERATEURS ?

    Golden Tulip Farah, Rabat, Maroc

    08 Juin 2011

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL

    LE MILIEU MARIN ET LITTORAL

    MEDITERRANEEN :

    CHANGEMENT CLIMATIQUE ET

    ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES

    IMPACTS ACCELERATEURS ?

    Golden Tulip Farah, Rabat, Maroc

    08 Juin 2011

  • Les ides et opinions exprimes dans ce document sont celles des auteurs et ne refltent pas ncessairement les vues de lOrganisation des Nations Unies pour lducation, la science et la culture (UNESCO).

    Les appellations employes dans cette publication et la prsentation des donnes qui y figurent nimpliquent de la part de lUNESCO aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorits, ni quant leurs frontires ou limites.

    Les frontires qui figurent sur les cartes que nous publions nimpliquent pas reconnaissance officielle par lUNESCO ou par les Nations Unies.

    Edit par :

    GEB-Environnement.com

    Publi au Maroc en 2011

    Doc code: RAB-2011-02

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL

    LE MILIEU MARIN ET LITTORAL

    MEDITERRANEEN :

    CHANGEMENT CLIMATIQUE ET

    ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES

    IMPACTS ACCELERATEURS ?

    Golden Tulip Farah, Rabat, Maroc

    08 Juin 2011

  • 7

    SOMMAIRE 1re PARTIE

    DOCUMENT DE TRAVAIL Liste des tableaux 11

    Liste des figures 13

    Abrviations 15

    1. INTRODUCTION ............................................................................................................. 17 2. CARACTERISTIQUES NATURELLES DE LAFRIQUE DU NORD .............................. 18

    2.1. CONTEXTE GENERAL ................................................................................................... 18 2.2. CLIMAT ....................................................................................................................... 20 2.3. RESSOURCES EN EAU .................................................................................................. 22 2.4. LITTORAL ET MILIEU MARIN .......................................................................................... 24

    3. LES PRESIONS .............................................................................................................. 26 3.1. VOLUTIONS CLIMATIQUES ENVISAGEABLES ................................................................. 26 3.2. ACTIVITES HUMAINES .................................................................................................. 30

    3.2.1. Urbanisation ........................................................................................................ 30 3.2.2. Tourisme ............................................................................................................. 32 3.2.3. Peche et aquaculture ........................................................................................ 33 3.2.4. Autres activits cotires .................................................................................... 36

    4. IMPACTS POTENTIELS MAJEURS .............................................................................. 36 4.1. CHANGEMENT CLIMATIQUE .......................................................................................... 36 4.2. ACTIVITS HUMAINES .................................................................................................. 40

    5. REPONSES EN TERMES DACTIONS POLITIQUES ................................................... 41 6. PROGRAMMES, PROJETS, COLLOQUES ET SEMINAIRES ..................................... 46 7. REFERENCES ................................................................................................................ 60

    2me PARTIE ACTES ET RECOMMANDATIONS DU SEMINAIRE

    1. LES ACTES .................................................................................................................... 67 2. RECOMMENDATIONS ................................................................................................... 80

  • 3me PARTIE ANNEXES

    1. LE PROGRAMME ........................................................................................................... 85 2. LES PHOTOS1 86 ................................................................................................................

    1 Pour visualiser le diaporamma, cliquez ici : 1, 2, 3. Pour rcuprer les photos en bonne rsolution, cliquez ici.

  • PARTIE 1

    DOCUMENT DE TRAVAIL

  • 11

    LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 Superficie et population des pays Arabes de lAfrique du Nord 20

    Tableau 2 Configuration des ctes mditerranennes (donnes extraites

    de Magnan, 2009) 25

    Tableau 3 Valeur estime des bnfices provenant des cosystmes

    marins de la Mditerrane par pays riverain (Plan Bleu, 2010a) 26

    Tableau 4 Tourisme domestique (en 2000) dans les rgions ctires de

    Mditerrane (donnes extraites de Magnan, 2009) 32

    Tableau 5 tat de la flottille dans la pche en Mditerrane (FAO, 1997) 35

    Tableau 6 Production halieutique, par capture et aquaculture en tonnes,

    par pays (Archives FAO) 35

    Tableau 7 Incidences potentielles majeures de llvation du niveau de la

    mer en gypte et en Tunisie identifies dans les tudes

    PNUE/PAM (AEE, 1999) 39

    Tableau 8 Obligations et engagements des pays Arabes de lAfrique du

    Nord en termes de politique relative au changement climatique

    (http://unfccc.int, consultation avril 2011) 42

    Tableau 9 Priorits sectorielles dans la lutte contre le changement

    climatique en Afrique du Nord (http://unfccc.int/,

    communications nationales des pays, consultation avril 2011) 42

    Tableau 10 Exemples de mesures dadaptation au changement climatique

    mises en uvre dans des secteurs cls au niveau du littoral

    (Nations Unies-Commission conomique pour lAfrique &

    Programme des Nations Unies pour le Dveloppement, 2010) 43

    Tableau 11 Rglementation littorale existante dans quelques pays

    mditerranens Arabes (PNUE/PAM-Plan Bleu, 2009) 44

    Tableau 12 Rcapitulatif (non exhaustif) des programmes existants relatifs

    au littoral Sud-Mditerranen et/ou au changement climatique 47

    Tableau 13 Rcapitulatif (non exhaustif) des projets existants relatifs au

    littoral Sud-Mditerranen et/ou au changement climatique 50

    http://unfccc.inthttp://unfccc.int/

  • Tableau 14 Rcapitulatif (non exhaustif) des sminaires/colloques

    organiss dans les domaines relatifs au littoral Sud-

    Mditerranen et/ou au changement climatique 52

  • 13

    LISTE DES FIGURES Figure 1 Situation gographique des pays Arabes du Sud de la

    Mditerrane (UNESCO, 2010) 19

    Figure 2 Rpartition des prcipitations moyennes dans le bassin

    mditerranen (Blinda et Thivet, 2009) 21

    Figure 3 Ressources en eau disponible pour lanne 2008a et 2025b en

    Afrique du Nord ([a] : FAO, AQUASTAT

    (http://www.fao.org/nr/water/aquastat/data/query/index.html?lang

    =fr) ; [b] Bthemont, 2001) 23

    Figure 4 Prlvement des eaux par secteur dactivit en Afrique du Nord

    en 2007 (Banque Mondiale, 2010

    (http://donnees.banquemondiale.org/)) 23

    Figure 5 Incertitudes sur llvation attendue du niveau de la mer au cours

    du 21me sicle (GIEC, 2001) 28

    Figure 6 Variations du niveau de la mer observe entre 1992 et 1998 par

    le programme TOPEX/Posidon (Source : LEGOS-GRGS-

    CNES, Figure extraite du Plan Bleu, 2008a) 29

    Figure 7 Croquis schmatique des sources de pressions sur le littoral,

    autre que le changement climatique (PNUE/PAMPlan Bleu,

    2009) 30

    Figure 8. Rpartition de la population urbaine (Plan bleu, 2010b) 31

    Figure 9 Projections des arrives de touristes internationaux en 2025

    (Plan Bleu, 2008b) 34

    Figure 10 Localisation et densit des rejets illicites dhydrocarbures en

    Mditerrane pour la priode 1999-2004 (Ferraro et al., 2009) 37

    Figure 11 Impacts biophysiques et socio-conomiques ventuels du

    changement climatique dans les zones ctires (UNESCO,

    2010) 38

    http://www.fao.org/nr/water/aquastat/data/query/index.html?lang=frhttp://www.fao.org/nr/water/aquastat/data/query/index.html?lang=frhttp://www.fao.org/nr/water/aquastat/data/query/index.html?lang=frhttp://donnees.banquemondiale.org/

  • 15

    ABREVIATIONS ACCMA Adaptation aux changements climatiques au Maroc

    AEE Agence Europenne pour lEnvironnement

    APAL Agence de protection et damnagement du littoral

    CCNUCC Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement climatique

    CIESM Commission Internationale pour l'Exploration Scientifique de la Mer Mditerrane

    COI Commission Ocanographique Intergouvernementale

    CRDI Centre de Recherches pour le Dveloppement International

    FAO Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture / Food and Agriculture Organization of the United Nations

    FEM Fonds pour l'Environnement Mondial

    GEF Global Environment Facility

    GES Gaz effet de serre

    GIEC Groupe Intergouvernemental sur le Changement Climatique

    GIZC Gestion Intgre des Zones Cotires

    GNL Gaz Naturel Liqufi

    MDP Mcanisme de dveloppement propre

    OCI Organisation de la Coopration Islamique

    PAM Plan d'action pour la Mditerrane

    PC Partie contractante

    PNUD Programme des Nations Unies pour le Dveloppement

    PNUE Programme des Nations Unies pour l'Environnement

    POPs Polluants organiques persistants

    SEEE Secrtariat d'Etat charg de l'Eau et de l'Environnement

    UNEP United Nations Environment Programme

    UNESCO Organisation des Nations Unies pour l'ducation, la science et la culture / United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization

    UpM Union pour la Mditerrane

    USAID United States Agency for International Development

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    17

    1. INTRODUCTION

    La gestion intgre des eaux de la mer Mditerrane est dune importance primordiale dans

    le dveloppement durable de son bassin. Comme toutes les eaux, la qualit de la rive Sud

    de la Mditerrane dpend des forcages climatiques et anthropiques. Cependant, dans un

    contexte de doublement des gaz effet de serre (GES), le changement climatique pourrait

    saccentuer, entrainant plus particulirement une rcurrence accrue des vnements

    mtorologiques extremes, tels que les canicules et les scheresses. En effet, la rgion de

    lAfrique du Nord apparait aujourdhui comme lune des rgions les plus menaces par les

    modifications du climat. Paralllement, en raison de sa situation entre lAfrique du Nord et

    lEurope, le littoral mditerranen concentre une grande partie de la population et attire

    beaucoup dactivits conomiques, telles que lurbanisation, les infrastructures touristiques,

    le trafic maritime et les installations industrielles qui marquent dj dune empreinte

    significative la qualit de ses eaux. Lensemble de ces activits ainsi que les variations

    eustatiques (du niveau de la mer), laugmentation de la teneur en dioxine de carbone

    dissous et laugmentation de la temprature (Laubier, 2003), consquences du

    rchauffement climatique, entrainent des proccupations cologiques majeures moyen et

    long termes. En effet, daprs Bianchi (2007), la biodiversit mditerranenne s'est vue

    affecte par un nombre de facteurs lis, entre autres, aux activits humaines et leffet du

    changement climatique. Par exemple, Galil (2007) explique que la soudaine croissance des

    populations de poissons lzards (Saurida undosquamis), et du rouget indo-pacifique

    (Upeneus moluccensis) est la consquence dune lvation de temprature de 1 1,5 C

    durant les mois dhiver de 1955 lEst de la Mditerrane. Dans la rive Sud de la

    Mditerrane, en raison de labsence dinformations prcises, de suivis systmatiques et de

    sries chronologiques de temprature de leau, ces tmoignages peuvent etre considrs

    subjectifs. Cependant, selon la tolrance thermique, dans lensemble il serait possible

    dassister une migration vers le Nord de certaines espces, qui seraient la recherche de

    conditions plus favorables et/ou une apparition locale de certaines autres espces.

    Par leur situation gographique, par leur attractivit et par leur fragilit, les zones cotires

    Sud-Mditerranennes rclament toute notre attention. Dans cette optique, lUNESCO

    organise, le 8 juin 2011 Rabat (Maroc), une runion dexperts sous le thme Le milieu

    marin et littoral mditerranen : Changement climatique et activits humaines ont-ils des

    impacts acclrateurs ? . Lobjectif du sminaire est de runir les experts dsigns par les

    Gouvernements des pays Arabes de lAfrique du Nord afin de dbattre sur cette thmatique

    et de suggrer des actions concises et concrtes dattnuation et dadaptation appropries

    court et moyen termes.

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    18

    Dans le cadre de lorganisation du sminaire, un document de travail a t ralis afin de

    fournir une vue densemble des environnements littoral et marin et des menaces quils

    subissent. Ainsi, ce rapport dcrit la rgion de lAfrique du Nord et de sa zone littorale, en se

    focalisant sur :

    1. Ses caractristiques naturelles, y compris les conditions climatiques, les ressources

    en eau et le littoral ;

    2. Les pressions exerces par le changement climatique et les activits humaines sur

    ce littoral ;

    3. Les impacts potentiels majeurs desdites pressions sur ce littoral ;

    4. Les rponses en termes dactions politiques destines rduire les pressions.

    2. CARACTERISTIQUES NATURELLES DE LAFRIQUE DU NORD

    2.1. CONTEXTE GENERAL

    La rgion de lAfrique du Nord, couverte par le prsent sminaire, est compose de cinq

    pays, respectivement dOuest en Est : le Maroc, lAlgrie, la Tunisie, la Libye et lEgypte

    (Figure 1). Ces pays partagent entre eux des problmes de gestion des eaux du littoral

    mditerranen et le controle de leurs pollutions. La superficie totale de lensemble de cette

    rgion dpasse les 6 millions de km2 avec une population totale qui slve environ

    169 198 000 millions (Dpartement de la Population des Nations Unies, Rvision 2008) dont

    lEgypte elle seule compte prs de la moiti (Tableau 1). Le taux de croissance annuel

    dans la rgion est estim en moyenne 1,5% (Banque Mondiale, 2009). Un tel contexte

    dmographique constitue un problme majeur en termes demploi, dalimentation,

    damnagement du territoire et bien sur de pressions sur lenvironnement.

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    19

    Figure 1 Situation gographique des pays Arabes du Sud de la Mditerrane (UNESCO, 2010)

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    20

    Tableau 1 Superficie et population des pays Arabes de lAfrique du Norda

    Superficie du pays (km2)

    Populationa

    2010 2025 2050

    Algrie 2 381 741 35 423 000 42 882 000 49 610 000

    Egypte 1001 450 84 474 000 104 973 000 129 533 000

    Libye 1 759 540 6 546 000 8 144 000 9 819 000

    Maroc 710 850 32 381 000 37 865 000 42 583 000

    Tunisie 163 610 10 374 000 11 797 000 12 711 000

    Total 6 017 191 169 198 000 205 661 000 244 256 000

    aDpartement de la Population des Nations Unies : Perspectives Mondiales de la Population, Rvision 2008, (http://esa.un.org/unpp/)

    2.2. CLIMAT

    Vu leur position, les pays de lAfrique du Nord se caractrisent par une grande diversit

    climatique dominance aride et semi-aride. Aussi, la rgion est soumise des influences

    maritimes au Nord (mer Mditerrane), lOuest et lEst (locan Atlantique et la mer

    Rouge, respectivement) et sahariennes au Sud. Les prcipitations connaissent une disparit

    aussi bien spatiale que temporelle avec des variations trs importantes en allant de lOuest

    lEst. En effet, les prcipitations atteignent plus de 2 m/an au Maroc et descendent en dec

    de 0,1 m/an en gypte (Figure 2). En termes de temprature de lair, les valeurs annuelles

    oscillent gnralement entre moins de 0 C et plus de 40 C selon les saisons et les rgions.

    Elles sont lies aux advections frquentes de masses dair chaudes de lEst entrainant ainsi

    une forte vapotranspiration.

    http://esa.un.org/unpp/

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    21

    Figure 2 Rpartition des prcipitations moyennes dans le bassin mditerranen (Blinda et Thivet, 2009)

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL LE MILIEU MARIN ET LITTORAL MEDITERRANEEN : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES IMPACTS ACCELERATEURS ?

    22

    2.3. RESSOURCES EN EAU

    Outre les caractristiques naturelles, le potentiel hydrique est fortement sollicit. En

    moyenne, la population de la rgion a accs 501 m3/an, soit 8% de la moyenne mondiale

    (6442 m3/an en 2008, Banque Mondiale) (Figure 3). De plus, la Figure 3 montre que les

    ressources en eau disponibles par habitant prsentent une variabilit spatiale. Daprs la

    Figure 3, lEgypte parait bien pourvue puisquil dpend pour lessentiel de ses eaux de

    surface du Nil qui la traverse. loppos, la Libye et lAlgrie sont les pays ayant les

    ressources en eau par habitant les plus faibles (Figure 3), soit respectivement 0,19 et 0,68

    de la moyenne du potentiel de la rgion. Le Maroc et la Tunisie se situent dsormais en

    dec des 500 m3/habitant/an, chiffre considr comme repre des besoins vitaux des

    populations (Commission Mditerranenne, 1997). A cette htrognit spatiale sajoute

    une trs forte variabilit temporelle, lie la pluviomtrie qui sera sujette leffet potentiel du

    changement climatique. Une autre limitation provient du fait quune bonne partie des eaux

    disponibles dans la plupart des pays de la rgion est fortement charge en sel. Cette salinit

    est accentue par la forte vaporation lie laridit du climat et provoque ainsi la

    salinisation des sols soumis lirrigation.

    Dans les conditions actuelles o les ressources en eau sont dj surexploites, les

    prospectives quant aux besoins en eau sont pessimistes du fait de la croissance

    dmographique, du dveloppement des terres irrigues, de l'industrie et du tourisme. Dune

    facon gnrale, daprs la Figure 3, la demande en eau des pays Arabes de lAfrique du

    Nord devrait ainsi augmenter pour atteindre 351 m3/an, soit un niveau difficilement

    compatible avec les ressources renouvelables (Figure 3).

    La rpartition des prlvements deau par types dusage et par pays (Figure 4) montre que

    gnralement pour lensemble des pays de la rgion, la demande de lagriculture dpasse

    80% ( lexception de lAlgrie). Ceci peut sexpliquer par limportance de lagriculture

    comme secteur de dveloppement socio-conomique de la rgion, malgr la diffrence des

    secteurs de production. En effet, au Maroc le plus important est le secteur de lagriculture et

    de la peche, en Algrie et en Libye cest le secteur industriel et en Tunisie le plus important

    se trouve etre le secteur tertiaire. Quant lgypte, son conomie est principalement

    base sur lagriculture, lindustrie et le tourisme dans le Delta du Nil.

    Par ailleurs, les aquifres cotiers constituent une autre importante source deau douce, en

    provenance de linfiltration des prcipitations. Leur stock prsente une grande inertie en

    raison de la lenteur des coulements qui les affectent. Cependant, leur surexploitation

    affecte aussi bien la qualit que la quantit de leau, ce qui induit la baisse des niveaux

    pizomtriques et l'intrusion d'eaux marines (Niazi, 2007).

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    23

    Figure 3 Ressources en eau disponible pour lanne 2008a et 2025b en Afrique du Nord ([a] : FAO, AQUASTAT (http://www.fao.org/nr/water/aquastat/data/query/index.html?lang=fr) ; [b] Bthemont, 2001)

    Figure 4 Prlvement des eaux par secteur dactivit en Afrique du Nord en 2007 (Banque Mondiale, 2010 (http://donnees.banquemondiale.org/))

    0

    100

    200

    300

    400

    500

    600

    700

    800

    900

    1000

    Algerie gypte Libye Maroc Tunisie

    Total renewable f reshwater resources per capita (cubic meters) 2008Total renewable f reshwater resources per capita (cubic meters) 2025

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    90

    100

    Algerie gypte Libye Maroc Tunisie

    Annual f reshwater withdrawals, agriculture (% of total f reshwater withdrawal)

    Annual f reshwater withdrawals, domestic (% of total f reshwater withdrawal)

    Annual f reshwater withdrawals, industry (% of total f reshwater withdrawal)

    http://www.fao.org/nr/water/aquastat/data/query/index.html?lang=frhttp://donnees.banquemondiale.org/http://donnees.banquemondiale.org/

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    24

    2.4. LITTORAL ET MILIEU MARIN

    Selon le protocole relatif la Gestion Intgre des Zones Cotires (GIZC) de la

    Mditerrane (2008), le littoral est dfinie comme tant lespace gomorphologique de part

    et dautre du rivage de la mer o se manifeste linteraction entre la partie marine et la partie

    terrestre travers des systmes cologiques et systmes de ressources complexes

    comprenant des composantes biotiques et abiotiques coexistant et interagissant avec les

    communauts humaines et les activits socio-conomiques pertinentes . Le littoral

    mditerranen des pays de lAfrique du Nord stale sur environ 5735 km (Tableau 2). Le

    paysage au niveau de ce littoral est variable dun pays lautre. Il comprend dimportants

    cosystmes, tels que les plages de sable grossier ou de gravier (e.g., Maroc), des plaines

    (e.g., Algrie), des lagunes (e.g., golfe de Gabs en Tunisie), des marcages, des estuaires

    ou des deltas (e.g., gypte). Lgypte, elle seule, regroupe 25% de la surface totale des

    zones humides mditerranennes (telles que le lac Bardawil, la lagune de Manzala). Une

    composante majeure du littoral mditerranen est la prsence des cosystmes paraliques

    dont loriginalit repose sur la prsence simultane despces deau douce et marine et

    despces strictement infodes ces milieux (Plan bleu, 2005). Bien que la Mditerrane

    soit une mer semi-ferme, elle communique avec locan Atlantique par le dtroit de

    Gibraltar (largeur de 15 km et une profondeur maximale de 290 m) et avec la mer Noire par

    le canal de Suez. Gnralement, en Mditerrane, les mares sont peu prononces sur les

    cotes. Ce rgime amorti favorise la peche mais ralentit la dgradation (et la dispersion)

    des polluants (e.g., hydrocarbures). En revanche, le rgime des vents tend sopposer

    celui des mares, notamment en ce qui concerne les changes maritimes, la peche et les

    polluants flottants. La mer Mditerrane prsente une faune et une flore riches en nombre

    despces et en taux dendmisme puisquelle regroupe 7% des espces de faune et flore

    marines connues dans le monde alors quelle reprsente moins de 1% de la superficie des

    ocans (Plan bleu, 2005). En Mditerrane vivent 10% des espces connues de vgtaux

    suprieurs de la biosphre. Elles sont adaptes la raret des prcipitations, telles que les

    garrigues et les maquis. Du point de vue conomique, le littoral est un capital prcieux avec

    des bnfices provenant des cosystmes marins qui varient de 151 millions deuro (Maroc)

    811 millions deuro (gypte) (Tableau 3). Ceci peut sexpliquer par limportance des

    activits en zone cotire qui occupent une fraction importante du territoire de ces pays.

    En terme nergtique, la Mditerrane permet lapprovisionnement de lEurope en produits

    nergtiques partir des pays du Golfe et dAfrique du Nord. Laxe principal (90% du trafic

    ptrolier total) va dEst en Ouest (gypteGibraltar) en passant entre la Sicile et Malte, et en

    longeant de prs les cotes de la Tunisie, de lAlgrie et du Maroc (AEE, 1999).

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    25

    Tableau 2 Configuration des ctes mditerranennes (donnes extraites de Magnan, 2009)

    Superficie du pays Linaire ctier Superficie du littorala Degr de littoralitb

    (km2) (%)c (km2) (%)c (km2) (%)c Rapport linaire Rapport de surfaces

    Algrie 2 381 741 27 1200 2,6 47 027 4,1

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    Tableau 3 Valeur estime des bnfices provenant des cosystmes marins de la Mditerrane par pays riverain (Plan Bleu, 2010a)

    Valeur de lensemble des bnficesa (millions deuro)

    Rente de ressource halieutique (millions deuro)

    Algrie 686 193 (28%)b

    Egypte 811 87 (11%)

    Libye 337 23 (7%)

    Maroc 151 18 (12%)

    Tunisie 516 165 (32%)

    Total 1815 486

    aLensemble des bnfices incluent les rentes des ressources halieutiques, des ressources lies la fourniture damnits et de supports rcratifs, valeurs des bnfices la rgulation du climat (absorption de CO2), valeurs des bnfices la protection contre lrosion du littoral et valeurs des bnfices lis au traitement des rejets bPourcentage par rapport la valeur de lensemble des bnfices

    Selon les statistiques de la Banque Mondiale (2007), la production totale dnergie dans les

    pays de lAfrique du Nord est de lordre de 356 717 kt dquivalent de ptrole, dont lAlgrie

    seule produit presque la moiti (46%) suivi de la Libye (28,5%) et de lgypte (23%). Chaque

    anne, plusieurs tonnes de ptrole brut sont dverses dans la Mditerrane, sans compter

    les pesticides utiliss par les agriculteurs et les dversements des eaux uses, ainsi que la

    prsence des centres nuclaires oprationnels (e.g., Egypte), ce qui impose des impratifs

    de protection du littoral et du milieu marin mditerranens. Les diffrentes forces motrices

    seront dtailles dans les sections subsquentes.

    3. LES PRESIONS

    3.1. VOLUTIONS CLIMATIQUES ENVISAGEABLES

    LAfrique du Nord fait partie du bassin Mditerranen lequel constitue un lieu privilgi sur le

    plan climatique pour les couplages ocan/atmosphre/hydrologie/cosystmes. De plus, le

    bassin Mditerranen se situe dans une zone de transition qui spare les rgions

    subtropicales semi-arides et les rgions douces et humides de moyenne latitude, ce qui lui

    confre une forte vulnrabilit aux variations climatiques changeantes. En termes de

    scenarios climatiques, les projections restent entaches dincertitudes qui tiennent la fois

    des caractristiques des systmes naturels, qui ne sont pas entirement prvisibles, et des

    choix socio-conomiques qui seront faits dans le futur (Le Treut, 2003). En Afrique du Nord,

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    27

    le principal problme pos aujourdhui rside dans la disposition de modle ou de mthode

    de mise l'chelle statistique (communment appel downscaling). De plus, au niveau

    national, la collecte des donnes est place sous la responsabilit de plusieurs institutions,

    ce qui rend laccs linformation trs complexe. Les donnes climatiques sont collectes

    par les services mtorologiques nationaux et dans la plupart des cas elles sont collectes

    dans le cadre de projets ponctuels, ce qui pose un problme de durabilit des actions

    ralises. De plus, les donnes climatiques ne sont parfois pas trs fiables, suffisantes et

    prcises.

    Dune manire gnrale, pour la rgion mditerranenne, les volutions concernent :

    Temprature de lair : Daprs les rapports du Groupe Intergouvernemental sur le Changement Climatique (GIEC), la tendance en Mditerrane serait un rchauffement du

    climat dans une fourchette comprise entre 2 C et un peu plus de 6 C dici la fin du sicle

    (GIEC, 2007). Toutefois, on ne sait pas exactement si le bassin mditerranen verra une

    croissance de sa temprature moyenne annuelle plus marque (Hallegatte et al., 2007) ou

    plus modre (Van Grunderbeek et Tourre, 2008) qu lchelle plantaire. Des diffrences

    spatiales et temporelles devront etre considres.

    Temprature de la surface de la mer : Daprs Hertig et Jacobeit (2007) et Somot et al. (2007), dici le dernier quart du 21me sicle, il est attendu que le rchauffement de la surface

    de la mer, galement conditionn par la circulation des masses deau, se situe en moyenne

    autour de +2 +4 C (tous scenarios SRES du GIEC considrs). L encore, des diffrences

    spatiales et temporelles devront etre considres.

    Prcipitations : Globalement, les modles suggrent, dici les deux dernires dcennies du 21me sicle, une rduction (en comparaison avec les deux derniers sicles) des

    prcipitations moyennes rgionales dans une fourchette allant de -4% -27% (GIEC, 2007 -

    scnario A1B). A lchelle spatiale, en raison de linfluence de la topographie et des

    phnomnes de microclimats, ces variations seront probablement plus accentues une

    chelle plus fine. Par exemple, au Maroc, des simulations de scnarios de changement

    climatique ont t ralises avec le modle francais ARPEGE-Climat (de Mto-France)

    (Dequ et al., 1994) une rsolution de 50 km pour la priode 2021-2050 (Driouech, 2010).

    Les rsultats soulignent une baisse des cumuls des prcipitations hivernales gnralise

    tout le pays, une diminution du nombre de jours de pluie et du nombre dvnements de

    fortes prcipitations.

    Elvation du niveau de la mer : Les projections sont moins prcises et les incertitudes sont plus lourdes. Les modles globaux utiliss dans le cadre du GIEC saccordent sur une

    fourchette dlvation lchelle du globe entre 18 et 59 cm lhorizon 2100. Cependant, les

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL LE MILIEU MARIN ET LITTORAL MEDITERRANEEN : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES IMPACTS ACCELERATEURS ?

    28

    marges dincertitude restent fortes (Figure 5). Dun autre cot, sur la base des arguments

    scientifiquement fonds, des hypothses voquent une lvation de plus de 1 m (Rahmstorf

    et al., 2007). Il semble alors sage de considrer qu aucune estimation robuste ne peut

    etre donne pour la mer Mditerrane (Hallegatte et al., 2007) sachant que des

    diffrences du niveau marin existent dj en Mditerrane avec un rythme dlvation dans

    le court terme plus marqu lEst du bassin (+5 mm/an

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    29

    Figure 6 Variations du niveau de la mer observe entre 1992 et 1998 par le programme TOPEX/Posidon (Source : LEGOS-GRGS-CNES, Figure extraite du Plan Bleu, 2008a)

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL LE MILIEU MARIN ET LITTORAL MEDITERRANEEN : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES IMPACTS ACCELERATEURS ?

    30

    3.2. ACTIVITES HUMAINES

    lchelle locale, les activits humaines, telles que lurbanisation, le tourisme, la peche,

    laquaculture et le trafic maritime, combinent leurs effets avec celui du changement

    climatique et exercent des pressions sur le littoral de la rgion (Figure 7).

    Figure 7 Croquis schmatique des sources de pressions sur le littoral, autre que le changement climatique (PNUE/PAMPlan Bleu, 2009)

    3.2.1. Urbanisation

    LAfrique du Nord comptait 92 millions de rsidants en 1980, 120 millions en 1990 et environ

    167 millions en 2009 (Tableau 1). Le Dpartement de la Population des Nations Unies

    (Perspectives Mondiales de la Population, Rvision 2008) prvoit que ce chiffre devrait

    salourdir plus de 199 millions dici 2025 et ventuellement, plus encore en 2050 (plus de

    244 millions) (Tableau 1). La Figure 8 montre la rpartition de la population urbaine en

    Afrique du Nord. La croissance dmographique et la migration de la population vers les plus

    grands centres urbains ont provoqu le phnomne de littoralisation du territoire. Par

    exemple en Algrie, les gros centres urbains, qui sont Alger, Oran, Constantine et Annaba,

    concentrent eux seuls prs de 30% de la population totale (Communication Nationale

    Initiale, 2001). lchelle rgionale, le littoral concentre 75% de la population (Observatoire

    du Sahara et du Sahel, 2007).

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    31

    Figure 8. Rpartition de la population urbaine (Plan bleu, 2010b)

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    32

    3.2.2. Tourisme

    Avec laccroissement des changes internationaux, le littoral apparait comme un espace

    convoit en raison de son climat, de son histoire et de son cosystme unique. Le tourisme

    constitue une importante source de devises trangres de la rgion. En effet, selon la

    Banque Mondiale, pour lanne 2008, les arrives de touristes internationaux sont chiffres

    environ 12 milliards $US pour lEgypte, 9 milliards $US pour le Maroc, 4 milliards $US pour la

    Tunisie, 325 millions $US pour lAlgrie et 99 millions $US pour la Libye. En matire de

    tourisme domestique et en se concentrant seulement sur les rgions ctires (Tableau 4),

    lAlgrie, lEgypte, la Tunisie et le Maroc concentrent respectivement 33%, 25%, 21% et 15%

    des flux domestiques gnraux de lAfrique du Nord, soit un cumul de 94%. lchelle

    mme de ces quatre pays, les flux domestiques comptent pour respectivement 92%, 82%,

    28% et 69% de lensemble des visiteurs, soit un poids considrable.

    Tableau 4 Tourisme domestique (en 2000) dans les rgions ctires de Mditerrane (donnes extraites de Magnan, 2009)

    Nombre total de touristes

    (intern.+domest.) (milliers)

    Nombre de touristes

    domestiques (milliers)

    Part tourisme dom./total

    par pays (%)

    Part tourisme dom./total

    rgional (%)

    Algrie 3293 3033 92,1 33,2

    Egypte 2822 2310 81,8 25,3

    Libye 679 513 75,5 5,6

    Maroc 1985 1368 68,9 15,0

    Tunisie 6708 1904 28,4 20,9

    Total 15 487 9128 58,9 100

    Les interactions entre le tourisme et lenvironnement en rgion mditerranenne

    apparaissent au niveau de lutilisation des terres, la consommation des ressources deau, la

    pollution, les dchets et les pressions physiques et socioculturelles. Le tourisme cotier est

    trs saisonnier et se fait de plus en plus intensif, ce qui a pour consquence la rduction des

    sites naturels et des espaces libres, la modification substantielle des paysages cotiers ainsi

    que des conflits sur lutilisation des terres, de leau et des autres ressources (AEE, 1999).

    Dans le bassin mditerranen, il est estim que le tourisme est responsable de 7% de la

    pollution totale. En effet, un touriste produit en moyenne 180 litres d'eaux uses par jour

    (AEE, 2003). Ceci reprsente une pression supplmentaire sur l'environnement, pouvant

    menacer son cosystme. Dans le futur, les pressions sur le littoral devraient continuer

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    33

    augmenter puisquil est estim que les flux de touristes en Afrique du Nord devraient

    augmenter dans les deux prochaines dcennies. En termes darrives internationales,

    lgypte, en raison de la diversit de ses atouts, deviendrait un gant touristique dans les

    pays de la rive Sud de la Mditerrane avec 24 millions de touristes en 2025 suivi du Maroc

    et de la Tunisie (Figure 9). Ces chiffres, meme sil faut les considrer avec beaucoup de

    prudence, montrent bien lampleur du phnomne auquel les pays de la rgion vont devoir

    faire face en termes de protection de lenvironnement pour un meilleur dveloppement

    durable.

    Toutefois, ces dernires annes, le secteur du tourisme a lui-mme cr une forte motivation

    pour la protection du paysage et lamlioration de la qualit de lenvironnement, en effet, par

    exemple par lamlioration des eaux de baignade, la protection des plages (AEE, 1999).

    3.2.3. Peche et aquaculture

    Les ressources halieutiques reprsentent un potentiel important pour la scurit alimentaire

    et le dveloppement socio-conomique des pays de la rgion. La peche mditerranenne

    est extremement diversifie. Les principales espces de poissons et de

    mollusques/crustacs exploites par la peche de capture marine en Mditerrane ont t

    rpertories (par groupes d'espces FAO) par Charbonnier (1990). Le guide rgional pour la

    Mditerrane de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)

    comprend des informations sur 530 espces de poissons, 5 tortues, 21 mammifres marins

    et 340 invertbrs (Fisher et al, 1987). Au niveau du littoral mditerranen, la peche de

    capture est principalement cotire (Tableau 5). Selon la FAO, en 2007, la production

    reprsentait 1 536 454 t et a t assure 82% par deux pays : le Maroc (57%) et lgypte

    (24%) (Tableau 6). De plus, l'observation de l'volution des captures entre 2003 et 2007 a

    montr une trs lgre diminution (3%) (Tableau 6). Compte tenu de la concurrence (en

    raison de lurbanisation et du tourisme), la surpeche de certaines zones exerce une

    pression supplmentaire sur la rgression des habitats cotiers de la rgion. Concernant la

    surpeche, il est difficile dobtenir des donnes prcises dans la rgion, car une grande

    partie de la peche est de nature artisanale. titre dexemple et selon les experts, le stock

    plagique au Maroc est, depuis 1996, dans une situation critique cause de la

    surexploitation et la situation du stock dmersal mditerranen devrait encore saggraver si

    la pression exerce sur ce dernier nest pas allge, surtout dans les fonds traditionnels

    entre 35 et 75 m de profondeur (Menioui, 2007). Un autre problme est celui de l'impact de la

    peche chalutire qui remet en suspension les sdiments et enlve ou disperse les espces

    non cibles.

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL LE MILIEU MARIN ET LITTORAL MEDITERRANEEN : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES IMPACTS ACCELERATEURS ?

    34

    Figure 9 Projections des arrives de touristes internationaux en 2025 (Plan Bleu, 2008b)

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    35

    Pour assurer le maintien durable de la rgion et pour soulager la pression sur les stocks

    naturels tout en satisfaisant laugmentation croissante de la demande, laquaculture constitue

    aujourdhui une activit conomique importante. En ce qui concerne la production de

    laquaculture entre 2003 et 2007, elle est domine par lEgypte qui fournit 99% de la

    production totale de la rgion (Tableau 6). tant donn que laquaculture marine constitue un

    secteur relativement nouveau en Mditerrane et concerne essentiellement les crustacs et

    quelques espces de poissons (principalement les bars et les daurades) (AEE, 1999),

    lincidence de ces productions (en comparaison avec la peche de capture) est plutot

    limite et localise.

    Tableau 5 tat de la flottille dans la pche en Mditerrane (FAO, 1997)

    Pche ctire Chalutiers Senneurs Thoniers Autres

    Algrie 780 280 690 - -

    Egypte 2562 1355 135 - -

    Libye 3340 91 130 - -

    Maroc 2000 56 - - 360

    Tunisie 13680 458 319 65 -

    Tableau 6 Production halieutique, par capture et aquaculture en tonnes, par pays (Archives FAO)

    2003 2005 2007

    Capture Aquaculture Capture Aquaculture Capture Aquaculture

    Algrie 141 528 476 126 259 368 148 436 405

    Egypte 430 809 445 181 349 553 539 748 372 491 653 516

    Libye 33 666 0 46 073 266 31 921 240

    Maroc* 885 131 1538 932 704 2257 880 443 1636

    Tunisie 90 341 2130 109 117 2665 103 163 3367

    Total 1 581 475 449 325 1 563 706 545 304 1 536 454 659 164

    *inclut la production atlantique et mditerranenne

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL LE MILIEU MARIN ET LITTORAL MEDITERRANEEN : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES IMPACTS ACCELERATEURS ?

    36

    3.2.4. Autres activits cotires

    La pollution cotire des pays de lAfrique du Nord provient aussi bien des activits dorigine

    terrestre que marine. En effet, dans divers zones de la rgion, les activits domestiques et

    industrielles (i.e., papier, peintures, plastiques, teintures, impression, tanneries) sont trs

    consommatrices des eaux douces, gnrant ainsi une baisse des dbits naturels et des

    rejets importants deaux uses (non traites) dans les rivires qui finissent par rejoindre la

    mer. De plus, du fait des drainages des oueds, des techniques agricoles (particulirement

    proximit de certaines zones humides, telles que les estuaires et les lagunes) peuvent avoir

    des incidences importantes sur l'environnement du littoral par la libration des excs

    dengrais. Comme ces types de pratiques agricoles sont traits comme des sources diffuses

    de pollution aquatique, il est donc difficile de les quantifier.

    En plus de ces mfaits, sajoute le risque de pollution par le trafic maritime ptrolier. Bien

    que la Mditerrane ne reprsentant qu1% de la surface des mers du globe, 28% du ptrole

    mondial et 30% du trafic de la plante y transitent (Carsin et al., 1998). En effet, la

    Mditerrane permet les changes de produits manufacturs entre lEurope et lAsie et

    lapprovisionnement de lEurope en produits nergtiques partir des pays du Golfe et

    dAfrique du Nord. Environ 25% du tonnage des marchandises sont composs de produits

    nergtiques. En Mditerrane, entre 1997 et 2006, les capacits de transport maritime ont

    augment de plus de 50% (Plan Bleu, 2010c). La croissance annuelle du transport de

    ptrole sest leve 6% et de 7 8% pour le transport du gaz naturel liqufi (GNL). En

    Afrique du Nord, Port Said (Egypte) et Tanger Med (Maroc) sont les seuls ports qui sont

    capables de rceptionner les plus gros porte-conteneurs. La Figure 10 illustre les rejets

    illicites et leur densit qui affectent particulirement lAlgrie, le Maroc le Nord de la Tunisie

    et lEgypte.

    4. IMPACTS POTENTIELS MAJEURS

    4.1. CHANGEMENT CLIMATIQUE

    Pour valuer pleinement avec prcision les impacts du changement climatique sur le littoral

    de lAfrique du Nord, les informations et les donnes actuelles sont insuffisantes. De plus,

    dans un tel contexte, il est difficile de faire une telle prvision sachant que les impacts

    anthropiques marquent dj dune empreinte significative le littoral de la rgion. Limportante

    disparit de rpartition des ressources en eau, couple aux nombreux phnomnes

    climatiques et aux vnements mtorologiques extremes associs qui affectent la rgion,

    fait du bassin mditerranen lune des zones du monde les plus vulnrables au changement

    climatique (Milano, 2010). En effet, selon une tude de la Banque Mondiale (2010), la rgion

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    37

    Figure 10 Localisation et densit des rejets illicites dhydrocarbures en Mditerrane pour la priode 1999-2004 (Ferraro et al., 2009)

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL LE MILIEU MARIN ET LITTORAL MEDITERRANEEN : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES IMPACTS ACCELERATEURS ?

    38

    du Moyen-Orient et de lAfrique du Nord serait la 2me zone gographique la plus affecte par

    llvation du niveau de la mer ; pourtant la rgion est trs peu mettrice de GES (1,5% de

    CO2 par rapport la valeur globale, Banque Mondiale, 2007).

    En plus davoir des effets directs sur les ressources en eau, le changement climatique

    devrait notamment avoir des impacts sur les zones cotires ainsi que sur lagriculture, la

    peche, lattractivit touristique et la sant humaine (PNUE/PAM-Plan Bleu, 2009) (Figure

    11). Concernant le littoral de la rgion, le Tableau 7 montre quelques exemples des impacts

    potentiels de llvation du niveau de la mer en gypte et en Tunisie. En gypte, cest

    laugmentation de lvaporation et les intrusions salines dans les nappes phratiques du

    Delta du Nil qui sont principalement en jeu. Ces vnements auront alors un impact direct

    sur lagriculture lune des principales sources de revenus et de produits alimentaires des

    populations de la rgion.

    Figure 11 Impacts biophysiques et socio-conomiques ventuels du changement climatique dans les zones ctires (UNESCO, 2010)

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    39

    Tableau 7 Incidences potentielles majeures de llvation du niveau de la mer en gypte et en Tunisie identifies dans les tudes PNUE/PAM (AEE, 1999)

    Delta du Nil (gypte) Augmentation de lrosion ctire ;

    Dversement des dfenses ctires et augmentation des inondations ;

    Dommages aux infrastructures portuaires et urbaines ;

    Recul des barrires de dunes ;

    Diminution de lhumidit du sol ;

    Augmentation de la salinit du sol et des eaux de lagunes ;

    Diminution de la production issue de la pche

    Fuka-Matrouh (gypte) Augmentation de lvapotranspiration et diminution des prcipitations ;

    Extension de laridit estivale ;

    Augmentation de lrosion ctire ;

    Inondations dans la partie Est ;

    Baisse de la fertilit du sol

    Ichkeul-Bizerte (Tunisie) Augmentation de lvapotranspiration entranant une diminution de lhumidit du sol ;

    Rduction de la fertilit des lacs et augmentation de la salinit ;

    Augmentation de la salinit des lacs et passage la faune marine ;

    Rduction de lextension des terres humides et perte de lhabitat du gibier deau

    Zone littorale de Sfax (Tunisie)

    Salinisation des eaux souterraines ;

    Augmentation des prcipitations ;

    Possibilit dinondations

    Les prvisions concernant les consquences du rchauffement sur la biodiversit dans son

    ensemble sont trs proccupantes. Selon un rapport tabli par le Programme des Nations

    Unies pour lEnvironnement (PNUE-PAM-CAR/ASP, 2008), une ventuelle extinction de 15

    37% des espces mditerranennes est prvue dici 2050. Limpact sur les ressources

    halieutiques en particulier pourrait etre dautant plus dvastateur que la plupart des stocks

    sont dj fragiliss par la surpeche. Dans un rapport tabli par le PNUE (2007), lAfrique du

    Nord figure parmi les rgions o les pressions migratoires et les tensions sociales vont

    sintensifier en raison des scheresses, de la pnurie deau, de la rduction du potentiel

    agricole et de politiques inadaptes. Les tudes sur la vulnrabilit des zones cotires

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL LE MILIEU MARIN ET LITTORAL MEDITERRANEEN : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES IMPACTS ACCELERATEURS ?

    40

    manquent encore de prcision, et gagneraient ainsi etre mieux approfondies au moyen

    de consultations et de modles adapts au contexte rgional Nord-Africain.

    4.2. ACTIVITS HUMAINES

    Outre lnorme problme des rejets domestiques incontrols, les interactions entre le

    tourisme et le littoral apparaissent, entre autres, au niveau de la btonisation du littoral par la

    construction de complexes hoteliers ou de rsidences secondaires et la multiplication des

    routes et les ports de plaisance qui rduisent les changes entre terre et mer, dsquilibrant

    ainsi lcologie du littoral (Menioui, 2007). De plus la btonisation du littoral empeche l'eau

    de pluie de s'infiltrer dans le sol et d'y recharger la nappe phratique. Selon Paskoff (1996),

    la destruction des dunes cotires au profit de projets immobiliers ou de lexploitation des

    sables en tant que matriaux de construction fait disparaitre la rserve des sdiments

    ncessaire lquilibre des cotes. La dgradation par pollution des herbiers qui retiennent

    la charge solide des courants littoraux aussi contribue lrosion des cotes. Les

    consquences de ces dgradations sont irrversibles (Paskoff, 1996). Les consquences

    conomiques de lrosion cotire peuvent etre importantes. Par exemple, la ville de

    Tanger a perdu 53% de ses nuites touristiques suite la quasi-disparition de la plage dans

    les annes 1990 (Benoit, 2006).

    Par ailleurs en raison de la croissance dmographique, du dveloppement des terres

    irrigues, de lindustrie et du tourisme, l'augmentation des besoins en eau restera trs forte

    (Thivet, 2008). Il en rsulte que les pays qui sont dj en situation de pnurie deau,

    c'est--dire disposant de moins de 500 m3/habitant/an en 2008 (soit lAlgrie, la Libye et la

    Tunisie), pourraient voir leurs ressources en eau disponibles diminuer de 22 42% en 2025

    (Figure 3). De plus, comme le tourisme cotier est saisonnier, la demande en eau se

    concentre sur des courtes priodes, mettant ainsi les ressources hydriques conventionnelles

    sous pression, ce qui les mne des situations de surexploitation. Une autre proccupation

    majeure des ressources en eau est celle de leutrophisation en raison de l'vacuation des

    eaux de hautes charges de nutriments provenant des rivires et/ou deffluents urbains et

    industriels non traits. Les principaux risques lis leutrophisation sont, entre autres, la

    prolifration des algues, la rduction de la diversit des espces marines et

    lappauvrissement en oxygne, ainsi que les risques potentiels de prolifration de micro-

    organismes pathognes pour la sant humaine. Labsence des mares significatives

    maintient les nutriments, tels que le nitrogne et le phosphore, hors du processus de

    recyclage biologique (AEE, 1999).

    Le long des principales routes maritimes et dans les terminaux de chargement ou de

    dchargement des hydrocarbures, les dversements accidentels peuvent avoir lieu

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    41

    nimporte quel moment et en nimporte quel endroit (AEE, 1999). Une catastrophe telle que

    celle du ptrolier Sea Sprit , qui sest produite le 6 aout 1990, a eu des consquences

    au niveau des cotes marocaines et espagnoles donnant lieu la formation dune nappe

    importante dhydrocarbures. Au moment de lincident, la nappe au cours de son parcours a

    provoqu une contamination des plages qui taient dimportants sites touristiques. En

    gnral, le rtablissement biologique de lhabitat suite des dversements dhydrocarbures

    localiss peut stendre sur plusieurs annes.

    La biodiversit la plus menace se situe dans les mers fermes et les zones forte densit

    de population, telles que la Mditerrane (Census of Marine Life International Secretariat,

    2011). Sous linfluence de la pollution, de la surpeche et de lrosion, la dgradation des

    habitats pourrait se poursuivre et entrainer ventuellement lextinction des espces qui sont

    considres comme tant en voie de disparition telles que le moine et dautres mammifres

    marins, le corail rouge, les tortues de mer et les oiseaux aquatiques coloniaux (AEE, 1999).

    5. REPONSES EN TERMES DACTIONS POLITIQUES

    Pour faire face aux alas climatiques et environnementaux, la rgion est plus que jamais

    concerne par ladaptation. Les mesures dadaptation sont des activits qui rduisent les

    impacts ngatifs du changement climatique et des activits humaines. Pour cela, les pays de

    lAfrique du Nord ont adopt plusieurs conventions, accords et traits internationaux pour

    lenvironnement comme la Convention de Barcelone (1976) relative la protection du milieu

    marin et du littoral de la Mditerrane, la Convention Cadre des Nations Unies sur le

    Changement climatique (CCNUCC) et le Protocole de Kyoto (Tableau 8). Depuis 1994, la

    CCNUCC incite les pays signataires soumettre des communications nationales qui

    comportent une analyse des mesures dattnuation et une valuation nationale de la

    vulnrabilit et de ladaptation. Lensemble des pays de lAfrique du Nord, lexception de la

    Libye, ont depuis 1999 soumis leurs communications nationales (initiale et seconde).

    La Libye qui a sign (1992) et ratifi (1999) la CCNUCC, na ratifi le Protocole de Kyoto que

    le 24 aout 2006 ; cependant ce jour elle na pas encore soumis de communication

    nationale. La question climatique a t intgre dans certains secteurs cls et plusieurs

    projets de lois sont en cours de prparation. Malgr la diffrence des secteurs de production

    dans les pays de lAfrique du Nord, lagriculture reste un secteur stratgique pour la sant de

    lconomie de la rgion, comme en tmoignent les priorits affiches dans les

    communications nationales successives faites la CCNUCC (Tableau 9). Concernant le

    littoral, le Tableau 10 prsente quelques exemples de mesures dadaptation destines

    rduire la vulnrabilit de la rgion face au changement climatique.

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL LE MILIEU MARIN ET LITTORAL MEDITERRANEEN : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES IMPACTS ACCELERATEURS ?

    42

    Tableau 8 Obligations et engagements des pays Arabes de lAfrique du Nord en termes de politique relative au changement climatique (http://unfccc.int, consultation avril 2011)

    CCNUCC Protocole de Kyoto Communication nationale initiale

    2me communication nationale

    Sign Ratifi Ratifi

    Algrie Juin 1992 Juin 1993 Fv. 2005 Avr. 2001 25 nov. 2010

    Egypte Juin 1992 Dc.1994 Jan. 2005 Juil. 1999 7 juin 2010

    Libye Juin 1992 Juin 1999 Aot 2006 - -

    Maroc Juin 1992 Dc. 1995 Jan. 2002 Oct. 2001 Dc. 2010

    Tunisie Juin 1992 Juil.1993 Jan. 2003 Oct. 2001 -

    Tableau 9 Priorits sectorielles dans la lutte contre le changement climatique en Afrique du Nord (http://unfccc.int/, communications nationales des pays, consultation avril 2011)

    Communication nationale initiale Seconde communication nationale

    Algrie eau, agriculture, foret eau, nergie, industrie

    Egypte agriculture, littoral, pche, eau eau, agriculture, littoral

    Libye - -

    Maroc Eau, agriculture, littoral Eau, agriculture, mtorologie, littoral

    Tunisie Eau, littoral -

    http://unfccc.int/http://unfccc.int/

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    43

    Tableau 10 Exemples de mesures dadaptation au changement climatique mises en uvre dans des secteurs cls au niveau du littoral (Nations Unies-Commission conomique pour lAfrique & Programme des Nations Unies pour le Dveloppement, 2010)

    Secteurs Exemples de pratiques dveloppes ou en cours

    Ressources en eau

    -Modernisation des rseaux de distribution dans les grands centres urbains du littoral pour mesurer les consommations et rduire les pertes dues aux fuites deau estimes plus de 40% (Algrie) ;

    -Rutilisation de leau et dsalinisation de leau de mer (Egypte) ;

    -Accroissement du taux dutilisation des eaux traites (de 30% actuellement 50% en 2014) dans les activits agricoles, industrielles et touristiques (Tunisie) ;

    -Installation de dispositifs conomiques rducteurs de dbit, au niveau des grands centres de consommation (e.g. htellerie) (Algrie) ;

    -Mise en place dinstruments stratgiques de protection de leau (Libye)

    Prvision et recherche mtorologique

    -Intgration de linformation mtorologique et climatologique dans les stratgies sectorielles (Maroc) ;

    -Prdiction des scnarios du changement climatique travers un dispositif de modlisation de pointe (Maroc) ;

    -Dveloppement dune approche territoriale du changement climatique : base sur un bilan carbone et une cartographie de la vulnrabilit par territoire et des actions pilotes de terrain (Algrie)

    Agriculture -Dveloppement de laquaculture ;

    -Techniques dirrigation plus conomes (Egypte) ;

    -Techniques de protection des sols et restaurations des terres dgrades ;

    -Reconversion aux cultures biologiques ;

    -Cultures fourragres : au niveau du littoral pour les espces intensives et au niveau des zones sublittorales et des hauts plateaux pour les cultures moins exigeantes deau (Algrie) ;

    -Olagineux : au niveau des zones littorales et sublittorales pour le tournesol (Algrie)

    Industrie -Adoption de normes environnementales et contrle de leur application ;

    -Mise niveau environnementale (ISO 14001)

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL LE MILIEU MARIN ET LITTORAL MEDITERRANEEN : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES IMPACTS ACCELERATEURS ?

    44

    En plus du changement climatique, les pays de lAfrique du Nord ont mis en place des

    mesures pour protger leur littoral des pressions nes de lamnagement. La plupart

    disposent de forme de rglementation du littoral et de diffrentes activits visant stopper la

    dgradation des zones cotires. Mais il reste encore concevoir des initiatives

    stratgiques qui aborderaient, dans une perspective globale, la notion spcifique de littoral,

    la question de la coordination sectorielle et administrative et de lefficacit de la participation

    (PNUE/PAM-Plan Bleu, 2009). En termes de cadre lgal, la plupart des pays de lAfrique du

    Nord disposent dun type de rglementation des cotes, par exemple en matire de

    construction (Tableau 11).

    La gestion du littoral mditerranen souffre essentiellement du manque de coordination entre

    les institutions et entre les secteurs industriels. Trois pays ont cr des organismes chargs

    exclusivement du littoral ; il sagit du Commissariat national du littoral en Algrie, de la

    Cellule du littoral au Maroc et de lAgence de protection et damnagement du littoral (APAL)

    en Tunisie. Les comptences et les roles de ces organismes varient du recensement des

    zones cotires llaboration et lapplication des documents lgaux jusqu la cration

    despaces protgs (PNUE/PAM-Plan Bleu, 2009).

    Tableau 11 Rglementation littorale existante dans quelques pays mditerranens Arabes (PNUE/PAM-Plan Bleu, 2009)

    Lgislation spcifique relative aux zones

    Loi cadre

    Dfinition de la zone littorale Limites de construction par la loi

    Algrie oui oui en 2002

    La zone littorale se situe de 800 m 25 km, avec une plaine ctire de 3 km. Aucune construction sur la bande des 100-300 m.

    Egypte oui Zone littorale trs large (jusqu' 30 km). Aucun btiment normalement dans les 200 m. La construction dans un rayon de 200 m ncessite une tude dimpact.

    Maroc Projet de loi

    Aucune construction moins de 100 m, sauf pour les activits qui ncessitent la proximit de la mer.

    Tunisie oui Les limites de la zone littorale varient dun site un autre. Aucune construction n'est permise moins de 100 m. En zone urbaine, la construction est autorise dans les 25 m.

    Par ailleurs, pour amliorer les zones cotires mditerranennes, particulirement

    vulnrables la pollution, des efforts ont t entrepris depuis 1995 dans le cadre du Plan

    daction pour la Mditerrane et de la Convention de Barcelone. Cependant, les tats

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    45

    cotiers restent largement impuissants face lvolution en cours. De ce fait, un nouveau

    Protocole sur la GIZC2

    Lassurance dune coordination institutionnelle (article 7) : chaque tat doit amnager ses mcanismes internes de coordination ;

    a t sign Madrid le 21 janvier 2008. Quinze Parties Contractantes

    (PC) la Convention de Barcelone ont sign le Protocole dont lAlgrie, le Maroc et la

    Tunisie. Le Protocole sur la GIZC permet de garantir que les actions humaines sont

    entreprises en essayant dquilibrer les buts et les priorits conomiques, sociales et

    environnementales dans une perspective long-terme. Larticle 39 du Protocole prvoit que

    ce dernier devait entrer en vigueur le trentime jour compter de la date dau moins six

    instruments de ratification, dacceptation, dapprobation ou dadhsion. Le protocole est entr

    en vigueur le 24 mars 2011 suite sa ratification par six de ses signataires : France (2009),

    Slovnie (2009), Albanie (2010), Espagne (2010), Union Europenne (2010) et Syrie (2010).

    Cette entre en vigueur est importante car le Protocole est le premier outil de droit

    international entirement et exclusivement consacr la GIZC. Il dfinit ainsi notamment les

    objectifs de la GIZC (article 5), ses principes gnraux (article 6), les modalits de

    coordination ncessaires sa mise en uvre (article 7), ses lments constitutifs (article 8),

    de meme que les instruments de la GIZC (articles 16 21). En tant que pays signataire,

    les PC sont donc dsormais tenus de mettre en uvre les dispositions de ce Protocole sur

    sa facade Mditerranenne savoir :

    La protection et lutilisation durable de la zone cotire (article 8) : instituer une zone non constructible dau moins 100 m dans les zones

    cotires adaptable ;

    identifier et dlimiter, en dehors des aires protges, des espaces libres o

    l'urbanisation et d'autres activits sont limites ou, si ncessaire, interdites ;

    limiter le dveloppement linaire des agglomrations et la cration de

    nouvelles infrastructures de transport le long des cotes ;

    veiller ce que les proccupations d'environnement soient intgres dans les

    rgles de gestion et d'utilisation du domaine public maritime ;

    organiser l'accs libre et gratuit du public la mer et le long du rivage ;

    2Gestion Intgre des Zones Ctires : Processus dynamique de gestion et d'utilisation durables des zones ctires, prenant en compte simultanment la fragilit des cosystmes et des paysages ctiers, la diversit des activits et des usages, leurs interactions, la vocation maritime de certains d'entre eux, ainsi que leurs impacts la fois sur la partie marine et la partie terrestre (Dfinition du Protocole sur la Gestion Intgre des Zones Ctires de la Mditerrane, 2008).

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL LE MILIEU MARIN ET LITTORAL MEDITERRANEEN : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES IMPACTS ACCELERATEURS ?

    46

    limiter ou, si ncessaire, interdire la circulation et le stationnement des

    vhicules terrestres ainsi que la circulation et l'ancrage des vhicules marins

    sur les espaces naturels terrestres ou maritimes fragiles, y compris sur les

    plages et les dunes.

    La participation (article 14) ; La sensibilisation, lducation, la formation et la recherche (article 15).

    Le protocole contribuera galement amliorer les lgislations nationales relatives au

    littoral. Cependant, il doit dabord etre appliqu de manire effective pour que soient

    ralises le plus tot possible des tudes de terrain (PNUE/PAM-Plan Bleu, 2009).

    6. PROGRAMMES, PROJETS, COLLOQUES ET SEMINAIRES

    Conscientes des valeurs des zones cotires de lAfrique du Nord et des menaces qu'elles

    subissent, plusieurs instances locales, rgionales, nationales, internationales et

    intergouvernementales dploient des efforts notables afin de les conserver. Ainsi, cette

    partie du document de travail prsente et inventorie, de facon non exhaustive, les diffrents

    programmes et projets existants raliss, en cours, ou venir, ainsi que les colloques et

    sminaires organiss ou venir, relatifs la gestion des zones cotires du pourtour

    mditerranen en gnral, et en particulier sur la rive Sud.

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    47

    Tableau 12 Rcapitulatif (non exhaustif) des programmes existants relatifs au littoral Sud-Mditerranen et/ou au changement climatique

    Nom Organisme Objectifs Date Lien internet

    PAM Plan dAction pour la Mditerrane (Convention de Barcelone)

    United Nations Environment Programme (UNEP)

    Les Parties contractantes la Convention de Barcelone sont dtermines relever les dfis de la protection de lenvironnement marin et ctier tout en encourageant la mise en place de plans rgionaux et nationaux visant un dveloppement durable.

    1975 http://www.unepmap.org/

    Strategic Partnership for the Mediterranean Large Marine Ecosystem (LME)

    UNEP-PAM

    Une approche coordonne et stratgique pour catalyser les politiques, les rformes lgales et institutionnelles, et les investissements ncessaires pour renverser les dgradations affectant ce grand cosystme marin, y compris ses habitats ctiers et sa biodiversit.

    2007 http://www.unepmap.org/index.php?module=con

    tent2&catid=001024

    CAR/PAP Centre d'Activits Rgionales pour le Programme d'actions prioritaires

    UNEP-PAM

    Centre de Gestion Ctire qui uvre pour l'amnagement et la gestion intgrs du littoral.

    1977 http://www.pap-thecoastcentre.org/index.

    php?lang=fr

    PAC Programmes d'amnagement ctier

    PAP / UNEP-PAM

    Centr sur la ralisation des projets pratiques de gestion ctire dans des zones ctires choisies en Mditerrane, le PAC applique la gestion intgre des zones ctires (GIZC) comme son instrument principal.

    1989 http://www.pap-thecoastcentre.org/about.

    php?blob_id=22&lang=fr

    http://www.unepmap.org/http://www.unepmap.org/index.php?module=conhttp://www.pap-thecoastcentre.org/indexhttp://www.pap-thecoastcentre.org/about

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    48

    Nom Organisme Objectifs Date Lien internet

    GIZC Gestion Intgre des Zones Ctires

    PAP / UNEP-PAM

    Processus visant atteindre les buts et les objectifs du dveloppement durable des zones ctires, l'intrieur des contraintes des conditions physiques, sociales et conomiques, et l'intrieur des contraintes imposes par les institutions et systmes lgaux, financiers et administratifs

    Protocole sign en 2008

    http://www.pap-thecoastcentre.org/

    about.php?blob_id=21&lang=fr

    CAR/PB Centre d'Activits Rgionales/ Plan Bleu

    UNEP-PAM Observer, valuer et explorer les volutions possibles des relations entre environnement et dveloppement dans le Bassin mditerranen.

    1977 http://www.planbleu.org/

    METAP Mediterranean Environmental Technical Assistance Program

    Se focaliser sur les outils de politique et de lgislation, sur la qualit de l'eau et des eaux uses, sur la gestion de zones ctires et sur la gestion des dchets municipaux et dangereux.

    1990 www.metap.org

    GWP-Med Global Water PartnershipMediterranean

    Global Water Partnership (GWP)

    Promouvoir les connaissances sur la GIRE pour l'utilisation durable des ressources en eau de la rgion.

    Un des thmes : Le captage intensif des eaux souterraines mne l'puisement des sources d'eau non renouvelables et l'intrusion marine au niveau des zones ctires.

    2002 http://www.gwpmed.org/

    http://www.pap-thecoastcentre.org/http://www.planbleu.org/http://www.metap.org

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    49

    Nom Organisme Objectifs Date Lien internet

    CAD-CZM Commission on Coastal Aquifer Dynamics and Coastal Zone Management

    AIH Promouvoir le dveloppement des outils pour avoir une meilleure comprhension de la dynamique des processus hydrologiques spcifiques dans les zones ctires afin damliorer l'valuation, le dveloppement

    et la gestion des ressources en eau mises en danger par intrusion marine.

    2004 http://www.iah.org/

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL LE MILIEU MARIN ET LITTORAL MEDITERRANEEN : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES IMPACTS ACCELERATEURS ?

    50

    Tableau 13 Rcapitulatif (non exhaustif) des projets existants relatifs au littoral Sud-Mditerranen et/ou au changement climatique

    Nom Organisme Objectifs Date Pays Lien internet

    SWIMED Sustainable water management in Mediterranean coastal aquifers

    European Commission

    Projet multidisciplinaire concentr

    sur un problme technico-socioconomique, cest--dire sur lanalyse de l'intrusion marine et son contrle par l'valuation de recharge.

    2003-2005 Maroc

    Tunisie

    http://www.crs4.it/EIS/SWIMED/menu/index.

    WPA II Adaptation measures to overcome climate change impacts: case study on aquifer recharge management in Tunisia

    UNESCO-PHI Water programme for environmental sustainability (WPA II)

    Pour aider les contre-parties tunisiennes entreprendre une valuation complte du problme de salinisation et des vulnrabilits intrinsques ou normales.

    2006-2010 Tunisie

    WPA II Sustainable management of coastal aquifers and protection of groundwater dependent wetlands: case study in Morocco

    UNESCO-PHI Water programme for environmental sustainability (WPA II)

    valuation des caractristiques des aquifres, des vulnrabilits, et identification des dangers et risqu externes.

    2006-2010 Maroc

    http://www.crs4.it/EIS/SWIMED/menu/indexhttp://www.crs4.it/EIS/SWIMED/menu/index

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    51

    Nom Organisme Objectifs Date Pays Lien internet

    SMAP III Project Promoting Awareness and Enabling a Policy Framework for Environment and Development Integration in the Mediterranean with Focus on Integrated Coastal Management

    METAP Promouvoir la sensibilisation de la valeur et de ltat des ctes, et fournir un appui aux pays en renforant et modifiant le niveau national existant au niveau de lenvironnement, y compris la politique et la lgislation.

    2005-2009 Algrie

    Egypte

    Maroc

    Palestine

    Liban

    Syrie

    Tunisie

    http://www.pap-thecoastcentre.org/about.php?blob_id=64&lang=en

    PEGASO People for Ecosystem Based Governance in Assessing Sustainable Development of Ocean and Coast

    European Commission

    Construire, partir des capacits existantes, et dvelopper des approches nouvelles et communes pour soutenir les politiques intgres des royaumes ctiers, marins et maritimes des bassins

    mditerranens et de la Mer Noire, de manire quils soient conformes et appropris l'excution du protocole sur la GIZC pour la Mditerrane

    01/02/2010-

    31/01/2014

    15 pays

    Mditerranens

    http://www.pegasoproject.eu

    http://www.pap-thecoastcentre.org/about.php?blob_id=64&lang=enhttp://www.pap-thecoastcentre.org/about.php?blob_id=64&lang=enhttp://www.pap-thecoastcentre.org/about.php?blob_id=64&lang=enhttp://www.pap-thecoastcentre.org/about.php?blob_id=64&lang=enhttp://www.pap-thecoastcentre.org/about.php?blob_id=64&lang=en

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    52

    Tableau 14 Rcapitulatif (non exhaustif) des sminaires/colloques organiss dans les domaines relatifs au littoral Sud-Mditerranen et/ou au changement climatique

    Nom Objectifs Dates et Lieux Lien internet

    Premire confrence

    Dernire confrenc

    7th International SedNet Sediments and Biodiversity: bridging the gap between science and policy

    Les thmes abords sont : le dragage durable des ports de la Mditerrane: l'avenir de la gestion des sdiments; les sdiments dans un environnement changeant; valuation des risques causs par des matriaux de dragage; l'importance des sdiments pour la biodiversit

    6-9 avril 2011 Venice, Italy

    http://www.sednet.org/conference2011.htm

    CIRCLE-MED Final Conference: Coping with Climate Change in Mediterranean Coastal Areas the Water Management Challenge

    Les thmes abords sont : information, informatique, mesures et instrumentation, mthodologie, statistiques, aide la dcision, milieu naturel, politique de l'eau et gestion de l'eau, pollutions nuisances et prvention, risques et climatologie, assainissement, procdes d'puration stricts, tourisme, sport, loisir, qualit de l'eau

    22-23 mars 2011

    Aix-en-Provence, France

    http://www.circle-med.net/

    International Conference on Management of Soil and Groundwater Salinization in Arid Regions

    Les thmes abords sont la salinit et lenvironnement, englobant les problmes de salinisation et dintrusion deau marine, dirrigation, de changement climatique, de biodiversit et de dsertification.

    11-14 janv. 2010

    Al-Khod, Oman

    http://www.squ.edu.om/tabid/7179/

    language/en-US/Default.aspx

    http://www.sednet.org/conference2011.htmhttp://www.circle-med.net/http://www.squ.edu.om/tabid/7179/

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    53

    Nom Objectifs Dates et Lieux Lien internet

    Premire confrence

    Dernire confrenc

    First International Conference on Coastal Zone Management of River Delta and Low Land Coastlines

    Permettre aux ingnieurs, scientifiques, dcideurs, agences gouvernementales et officiels du monde entier dchanger des informations et de discuter des problmes associ avec lrosion, laccrtion et laffaissement des ctes qui peuvent survenir sur les rivages des deltas de fleuve et des basses rgions terrestres de plus en plus influencs par les interfrences humaines. Un autre objectif est de proposer des solutions durables pour minimiser les effets irrversibles du changement climatique sur la GIZC

    6-10 mars 2010

    Alexandrie, Egypte

    http://www.nwrc-egypt.info/

    GIRE3D Congrs international de gestion intgre des ressources en eau et dfis du dveloppement durable

    Les thmes abords sont les outils et technologies appliqus la GIRE, limpact des changements climatiques, des amnagements et du dveloppement socio-conomique sur les ressources en eau, et les aspects quantitatifs et qualitatifs de la GIRE.

    23-25 mai 2006

    Marrakech, Maroc

    24-26 mars 2010

    Agadir, Maroc

    http://www.fsa.ac.ma/gire3d/

    http://www.nwrc-egypt.info/

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    54

    Nom Objectifs Dates et Lieux Lien internet

    Premire confrence

    Dernire confrenc

    ICCCM10 International Conference on Coastal

    Conservation and Management in the Atlantic and Mediterranean

    Discuter des rcentes avances scientifiques, techniques et socioconomiques pour mieux comprendre les problmatiques environnementales relatives aux procds ctiers.

    11-17 avril 2010

    Cascais, Portugal

    http://icccm.dcea.fct.unl.pt/

    International Symposium on Coastal Zones and Climate Change: Assessing the Impact and Developing Adaptation Strategies

    Les thmes abords sont lvaluation des impacts du changement climatique sur les zones ctires, les stratgies dadaptation, et lengagement au niveau de la gestion des consquences du changement climatique sur les rgions ctires.

    12-13 avril 2010

    Victoria, Australie

    http://www.ihdp.unu.edu/article/823

    WATMED Water Resources in Mediterranean Basin

    Faire le point sur les dfis rencontrs dans la gestion et la protection des ressources en eau dans le Bassin Mditerranen

    10-13 oct. 2002

    Monastir, Tunisie

    26-28 mai 2010

    Lille, France

    http://watmed5.univ-lille1.fr/

    http://www.watmed.com/

    http://www.ucam.ac.ma/fssm/watmed2/

    http://icccm.dcea.fct.unl.pt/http://www.ihdp.unu.edu/article/823http://watmed5.univ-lille1.fr/http://www.watmed.com/http://www.watmed.com/

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    55

    Nom Objectifs Dates et Lieux Lien internet

    Premire confrence

    Dernire confrenc

    International Symposium & Field Workshop on Living with Landscapes

    Titre du 3me Symposium Adaptation with Rivers and Coastal Coral Reef

    Titre du 2me Symposium Adaptation with Coasts and Arid Lands

    22-27 nov. 2008

    25 oct.- 01 nov. 2010

    Egypte

    http://sinai2008.com/sinai/

    http://www.siwa2009.com/siwa/

    http://www.aswan2010.com/aswan/

    1er Colloque International sur la Gestion Intgre des Ressources en Eau

    Partager les expriences internationales de gestion des conflits lis leau dans diffrents contextes, accder aux progrs faits en matire dapproches prospectives, et senqurir sur les mcanismes et sur les progrs enregistrs en matire de gouvernance de leau en vue dune GIRE.

    10-11 nov. 2009

    Batna, Algrie

    http://site.univ-batna.dz/images/pdf/circulaire-2009-ressources-en-eau.pdf

    MEDCOAST International Conference on the Mediterranean Coastal Environment

    Contribuer la conservation ctire et marine dans les mers mditerranenne et noire, travers des pratiques de gestion ctires amliores.

    2-5 nov. 1993

    Antalya, Turkie

    10-14 nov. 2009

    Sochi, Russie

    http://www.medcoast.org.tr/what_is/index.html

    http://www.medcoast.org.tr/MC09/main.htm

    http://sinai2008.com/sinai/http://www.siwa2009.com/siwa/http://www.aswan2010.com/aswan/http://site.univ-batna.dz/images/pdf/circulaire-2009-ressources-en-eau.pdfhttp://site.univ-batna.dz/images/pdf/circulaire-2009-ressources-en-eau.pdfhttp://www.medcoast.org.tr/what_is/index.htmlhttp://www.medcoast.org.tr/what_is/index.html

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    Nom Objectifs Dates et Lieux Lien internet

    Premire confrence

    Dernire confrenc

    CM2 Coastal and Maritime Mediterranean Conference

    Les thmes abords sont les outils et technologies appliqus la GIRE, limpact des changements climatiques, des amnagements et du dveloppement socio-conomique sur les ressources en eau, et les aspects quantitatifs et qualitatifs de la GIRE.

    2-4 dc. 2009

    Hammamet, Tunisie

    International Conference on Water Resources and Climate Change in the MENA Region

    Fournir une opportunit aux hydrologistes, climatologistes, mtorologistes et dcideurs dchanger leurs ides, leurs rsultats de rechercher et leurs proccupations en matire de changement climatique et ses impacts, dadaptation du secteur de leau et de sa gestion dans la rgion MENA.

    2-4 nov. 2008

    Muscat, Oman

    Atelier international sur l'adaptation au changement climatique au Maghreb

    Permettre aux scientifiques et techniciens du Maghreb d'enrichir les dbats sur l'adaptation au changement climatique.

    25-26 nov. 2008

    Marrakech

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    57

    Nom Objectifs Dates et Lieux Lien internet

    Premire confrence

    Dernire confrenc

    La gestion intgre des zones ctires en Mditerrane, du local au rgional : comment stopper la perte de la biodiversit ?

    Chercher des solutions concrtes aux difficults rencontres et proposer des orientations d'action en faveur d'un dveloppement d'initiatives prennes dans le but de stopper la perte de la biodiversit mditerranenne

    18-19 dc. 2008

    Nice, France

    CCIE 2007 International Conference on Climatic Changes and their Impacts on Coastal Zones and River Deltas: Vulnerability, Mitigation and Adaptation

    Les thmes abords sont le changement climatique global, la prvision de l'lvation du niveau de mer base sur des modles climatiques, Les impacts de cette lvation sur la salinisation des eaux souterraines et les sols, les impacts du changement climatique sur les deltas des fleuves et les zones costales.

    21-25 avril 2007

    Alexandrie, Egypte

    SIACODE International Symposiom on Coastal Aquifers and Desalination Plants

    Centr sur les difficults inhrentes aux prlvements dans les aquifres ctiers, le symposium discute des systmes de contrle et de surveillance ainsi que de diffrentes tudes de cas.

    16-19 oct. 2007

    Almeria, Espagne

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL LE MILIEU MARIN ET LITTORAL MEDITERRANEEN : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES IMPACTS ACCELERATEURS ?

    58

    Nom Objectifs Dates et Lieux Lien internet

    Premire confrence

    Dernire confrenc

    TIAC International Meeting on Technology of Seawater Intrusion into Coastal Aquifers

    Les thmes abords sont la recharge des aquifres ctiers, les tudes hydrogochimiques et isotopiques, les mthodes dexploration et les tudes des aquifres ctiers, et lintrusion marine travers le monde et ses caractristiques.

    1982

    Grenade, Espagne

    16-19 oct. 2007

    Almeria, Espagne

    http://www.ual.es/GruposInv/Rechid/otros/

    primera_circular.pdf

    AQUA MED'06 Leau souterraine dans les pays mditerranens

    Les thmes abords sont lhydrogologie rgionale, la recharge naturelle et artificielle des aquifres, les zones humides dpendant des eaux souterraines, la qualit naturelle des eaux souterraines et la lutte contre la pollution, la protection et restauration des aquifres, les aquifres ctiers et le contrle de lintrusion marine, la dsalinisation des eaux sales et llimination des saumures, les aspects lgaux, sociaux, conomiques et administratifs de leau souterraine, la planification et gestion de leau souterraine et lutilisation durable des aquifres.

    24-28 avril 2006

    Malaga, Espagne

    http://aguas.igme.es/igme/AQUAiNMED/ing/

    http://www.ual.es/GruposInv/Rechid/otros/

  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

    59

    Nom Objectifs Dates et Lieux Lien internet

    Premire confrence

    Dernire confrenc

    1st SWIM-SWICA First International Joint Salt Water Intrusion Conference

    Les thmes abords sont hydrodynamique des aquifres ctiers, les mthodes exprimentales pour caractriser lorigine des eaux sales et saumtres, la modlisation, et les effets du changement climatique sur les aquifres ctiers.

    24-29 sept. 2006

    Cagliari, Italie

    www.olemiss.edu/sciencenet/saltnet/swimswica_

    1st_circular.pdf

    SWICA Salt Water Intrusion in Coastal Aquifers: Monitoring, Modelling and Management

    Rassembler les chercheurs, les professionnels et les gestionnaires des ressources en eau de part le monde pour changer sur ltat des connaissances et propager les technologies

    23-25 avril 2001

    Essaouira, Maroc

    27 mars-02 avril 2003

    Merida, Mexique

    International Symposium on Low-Lying Coastal Areas: Hydrology and Integrated Coastal Zone Management

    Fournir des directives valables pour les utilisations des ressources ctires et pour rsoudre les conflits relatifs leau.

    9-12 sept. 2002

    Bremerhaven, Allemagne

    http://www.olemiss.edu/sciencenet/saltnet/swimswica_

  • SEMINAIRE INTERNATIONAL LE MILIEU MARIN ET LITTORAL MEDITERRANEEN : CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ACTIVITES HUMAINES ONT-ILS DES IMPACTS ACCELERATEURS ?

    60

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  • PARTIE 1 : DOCUMENT DE TRAVAIL

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