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SEPTEMBRE-OCTOBRE 2014 93

SEPTEMBRE-O CTOBRE 20149 3tribution, modèles économiques innovants privilégiant l’usage à la possession… autant de nouvelles perspectives business pour les en-treprises ! Les

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SEPTEMBRE- OCTOBRE 2014 93

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4 Infos CCI Le levage et la manutention font salon 5 Vendre autrement avec

Top Tic 6 Tourisme Business Meeting : Comment attirer les citybreakers ?

8 Actualité Provetiq Industrie Group continue sa progression 9 CIS veut devenir le

spécialiste des « services de l’extrême » 10 Provence Promotion prête au grand

bond 12 Un concept store dédié à la cigale 13 Foraco poursuit sa conquête du monde

14 GoMet’, la métropole au jour le jour 15 Métropole Aix-Marseille : la réparation

navale à fond la forme 16 Restons Capitale ! Le Cirva veut associer les entreprises à son

projet artistique 17 Nouvelle donne pour Mécènes du Sud 20 Spécial bonnes nouvelles

21 Dossier Comment la métropole va changer la vie des entreprises 28 Ils font bouger

Marseille Provence 30 Made in Marseille Provence 32 Eclairages 34 Agenda

Directeur de la publication : Laurent Carenzo. Rédactrice en chef : Marie-Hélène Balivet. Ont collaboré à ce numéro : Lorraine Duval, Eric Collomb, Michel Couartou, Marie-Odile Helme, Grégory N'Kodia. Illustration de Une : C-Ktre. Maquette, conception & création : C-ktre. Réalisation : Laurent Dagany (www.sitweb-concept.com). Chargée d'édition : Delphine d'Ambrosi. Publicité : Frédéric Jouffrey, directeur de régie, tél. 04 91 54 98 98. Routage : Esprit Mail. Edition : Direction de la communication CCI Marseille Provence - BP 21856 - 13221 Marseille cedex 01 Tél. 04 91 39 56 39. Site web : www.ccimp.com.

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N° ISNN : 1621-8213. Imprimeur : Siris, Marseille. Contact est imprimé sur un papier issu de forêts durablement gérées.

SEPTEMBRE- OCTOBRE 2014

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Organisé par : Dans le cadre de :

En partenariat avec :

EVÉNEMENT B to B : Découvrez les attentes des touristes et visiteurs de Marseille Provence

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infos cci 04 | 05

Un nouveau PDG pour le WTC Marseille Provence

Elu le 19 mai dernier, c’est Paul Chaffard, qui succédant à Jean-Pierre Barade, est le nouveau pré-sident directeur général du World Trade Centre Marseille Provence. Issu du monde de l’entreprise, cet ancien de Cap Gemini, élu de la CCI Marseille Provence et membre de la commission CCI international Paca,

entend développer les activités du WTC et les services proposés aux dirigeants qui travaillent à l’inter-national. « Nous envisageons par exemple de fournir des espaces dé-diés au co-working, de coupler nos offres avec des offres touristiques, de développer nos partenariats en matière de conseil… », explique-t-il. Appartenant à un réseau de 300 WTC dans le monde, le WTC Mar-seille Provence gère un centre de congrès, un centre d’affaires qui fournit aux entreprises des services de domiciliation et de location de bureaux et un centre de formation en langues. Depuis janvier der-nier, le WTC Marseille Provence met également à disposition de ses clients un centre d’affaires situé au cœur de Paris : l’espace Georges V dans le 8e arrondissement. Enfin, le club WTC Apex propose aux entreprises un panel de services à l’export basé sur la mise en réseau et le partage d’expérience : conseil en financement, recrutement, ré-glementation, appui au montage de dossiers, networking, coaching, etc.

Une soirée dédiée à l’économie circulaire

C’est un salon unique qui se déroulera à Marseille les 29, 30 et 31 octobre 2014 avec les Journées du levage médi-terranéen : le plus grand ras-semblement du secteur pour la France, le Bassin méditerra-néen et l’Afrique. Pour la pre-mière fois dans la cité pho-céenne, site stratégique entre l’Europe et l’Afrique, des constructeurs de matériels de manutention et levage dévoi-leront leurs dernières innova-tions technologiques et expo-seront des matériels exception-nels : grues de 400 tonnes de capacité, nacelles de 100 m de hauteur, remorques pou-vant transporter des milliers de tonnes ou encore stackers (énormes chariots portuaires)… Près de 10 000 visiteurs ve-nus de 43 pays dont 32 fran-cophones sont attendus pour cette édition dont la CCIMP est partenaire. Une occasion pour constructeurs et visiteurs (déci-deurs de l’industrie, du BTP et du portuaire) de se retrouver et de faire du business dans une ambiance atypique basée sur les échanges et les rencontres… Du 29 au 31 octobre 2014 Parc des Expositions Marseille Chanot.www.jdlmed.com

Le levage et la manutention

font salon

Croissance verte, coopérations in-dustrielles, circuits courts de dis-tribution, modèles économiques innovants privilégiant l’usage à la possession… autant de nouvelles perspectives business pour les en-treprises ! Les 6 et 7 octobre pro-chains à Arles, le réseau des CCI françaises se penche attentive-ment sur ces sujets d’avenir en dé-diant à l’économie circulaire son congrès national sur le développe-ment durable. Dans le cadre de ce congrès, dont la CCIMP est parte-naire, une soirée, le 6 octobre, sera ouverte aux chefs d’entreprises qui

souhaitent intégrer ces enjeux dans leur business model et gagner en performance.Au programme de cette soirée d’in-formation et de rencontres :• une table-ronde avec des té-moignages d’experts nationaux et d’entreprises leaders (Institut de l’économie circulaire, Renault…),• des échanges avec le grand té-moin Hubert Reeves, astrophysi-cien, président d’Humanité & Bio-diversité, • un dîner au Palais des Congrès, avec de nombreuses animations et stands exposants. La participation est de 50 € par en-treprise, et inclut la participation à la restitution des ateliers de travail le 7 octobre.Pour toutes informations et inscriptions : www.cci.fr/web/developpement-durable/congres

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Vendre autrement avec Top Tic Top Tic 2014, le rendez-vous de la performance numérique pour les en-treprises, aura lieu le 14 octobre pro-chain au Palais de la Bourse. Créé par la CCIMP, ce salon-événement fait le point sur les dernières tendances en matière de technologies de la commu-nication (e-commerce, cloud, veille et sécurité, etc…). Au programme notam-ment cette année : des rendez-vous avec les exposants programmés selon les besoins exprimés par les visiteurs, des clubs de la performance numérique où seront récompensées les meilleures innovations au service du développe-ment de l’entreprise, un espace de dé-monstration avec « Ma Bou‘Tic », pe-tit laboratoire des usages numériques dédiés au commerce… Mais aussi, une conférence-débat organisée par les CCI de Paca sur le thème « Vendre autre-ment avec le e-commerce ». Comment le commerce va-t-il évoluer ? Le com-merce connecté constitue-t-il une me-nace ou au contraire une opportuni-té de développement pour notre terri-toire ? Cette rencontre, réunissant de nombreuses personnalités du numé-rique, illustrée par des témoignages d’entreprises ayant fait évoluer leur pratique commerciale, apportera ré-ponses et perspectives.

Top Tic - Vendre autrement14 octobre de 8h30 à 18hPalais de la Bourse, Marseille 1er

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Deux jours pour le business en Méditerranée

Pages réalisées par M-H. Balivet

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Les 6 et 7 novembre, les Med Busi-ness Days reviennent à Marseille, à l'initiative du Medef International, de l'UPE 13 et de CCI International Paca. Inscrites dans le cadre de la Se-maine économique de la Méditer-ranée et organisées avec le soutien de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, ces journées programmées à la Villa Méditerranée et au Palais de la Bourse vont permettre à 450 di-rigeants de tout le bassin méditer-ranéen de s’informer sur les mar-chés porteurs dans une vingtaine de pays et une dizaine de secteurs. Mais aussi de se rencontrer en B2B ciblé (700 rendez-vous en perspective) ou d'échanger lors d’ateliers dédiés à des thèmes porteurs, comme les fi-nancements apportés aux start up et PME innovantes, les RH et la forma-tion, les aspects juridiques et finan-ciers du développement à l'interna-tional. A ne pas rater non plus, la conférence-débat sur les évolutions économiques du monde arabe et les facteurs de réussite des relations d’affaires sur les deux rives… Inscriptions : www.medbusinessdays.com

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Considérez-vous que le territoire a franchi une étape en matière de tourisme ?

Oui, nous avons changé d’image, et pour plusieurs raisons. D’abord, une exceptionnelle rénovation urbaine a métamorphosé Marseille entre Vieux-Port, Joliette et quartier du Panier. Ce périmètre est désormais devenu une destination de promenade prisée de tous. Par ailleurs, la reconquête hôte-lière a eu lieu… Accor a rénové ses éta-blissements : Sofitel, Palm Beach, Mer-cure tandis que des 5 étoiles d’excep-tion ont vu le jour : Intercontinen-tal à Marseille, Marriott Renaissance à Aix... Enfin, le tourisme d’affaires passe à la vitesse supérieure ; 40 M€ ont été investis par la Safim pour moderniser le parc Chanot et la CCI Marseille Pro-vence a des projets importants : réno-vation du World Trade Center Marseille Provence et investissement dans Euro-méditerranée pour doter la ville d’un lieu-phare à la disposition des entre-prises…

Comment capitaliser sur ces acquis ?

Pour développer une offre touristique qui fasse vivre le territoire toute l’an-née, nous devons persévérer dans trois domaines. D’abord, la culture : il nous faut imaginer des événements qui pé-rennisent la dynamique de 2013 : vin ou gastronomie, art contemporain ou art de rue… les ressources ne manquent

pas. Autre levier puissant, le sport : Marseille, candidate au label de capi-tale européenne du sport en 2017, est en finale face à Sofia. Marseille Pro-vence dispose dans ce domaine d’atouts décisifs : son environnement naturel, son littoral, son savoir-faire en matière de grands évènements sportifs… Enfin, le shopping, car une offre shopping de qualité, équilibrée sur l'ensemble du territoire, est décisive pour séduire une clientèle étrangère.

Concrètement, comment la CCI Marseille Provence aide-t-elle les professionnels ?

De plusieurs manières. La CCIMP orga-nise des « RV du tourisme » et de nom-breuses actions pour les aider, de façon pratique, à intégrer les mutations de leur métier et à booster leur business. Nous poursuivons l’opération Esprit Client, en préparant des outils adaptés à l’accueil des différentes clientèles, et notamment aux Chinois, de plus en plus nombreux. Dans le cadre de la Semaine Economique de la Méditerranée, début novembre, nous organisons aussi une opération intitulée « Tourisme Business Meeting » qui va réunir l’ensemble des acteurs de la filière tourisme : culture, sport, loisirs, shopping, hôtellerie, res-tauration, transports… 250 participants sont attendus. Trois temps forts ryth-meront cet évènement : un workshop pour apprendre à créer des packages touristiques répondant aux attentes des nouveaux touristes urbains (les city-breakers), un speed dating pour étoffer son carnet d’adresses, et une conven-tion d’affaires avec des rendez-vous B to B… Objectif : amener la filière tou-risme à travailler en réseau pour ren-forcer sa compétitivité.

Tourisme Business Meeting5 novembre 2014 Villa Méditerranée, Marseille0 810 113 113

06 | 07 infos cci

Le tourisme, puissant levier de compétitivité pour notre territoire, a été boosté par l’année capitale européenne de la culture. Pour aider les professionnels du secteur à surfer sur cet élan, la CCI Marseille Provence a imaginé un nouveau rendez-vous professionnel, Tourisme Business Meeting, qui aura lieu le 5 novembre. Sur ce thème, trois questions à Franck Recoing, président

de la Mission Tourisme de la CCI Marseille Provence.

Tourisme Business Meeting Comment attirer les citybreakers ?

Les chiffres de la CCIMP

Conjoncture métropolitaine au 2e trimestre 2014**

5177 créations d'entreprises (-0,5% par rapport au 2e trimestre 2013).

Transport/Fret • 13 175 tonnes de fret aérien (+4,1% par rapport au 2e trimestre 2013).• 19 417 tonnes de fret maritime (-7,5% par rapport au 2e trimestre 2013)dont 294 300 conteneurs (+4,2%).

Transport/Passagers• 2 303 213 passagers aériens (+1% par rapport au 2e trimestre 2013).• 639 000 passagers maritimes (-11%) dont 388 904 croisiéristes (-2,9%).

Commerce extérieur • 4,049 Mds € d'exportation(+4,4% par rapport 2e trimestre 2013). • 6,883 Mds € d'importations (-10,6%).

CDAC* 6 375 m² commerciaux autorisés.

* Commission départementale d’aménagement commercial.

** Retrouvez les publications d’information économique sur www.ccimp.com, rubrique informations économiques.

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actualité E N T R E P R I S E S

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Provetiq Industrie Group continue sa

progression

C’est en 2009, suite au rachat de Sud Etiquettes, que Phillip Hellmut (Provence Etiquettes et Adhésifs) et Denis Ansel-mo (Idetiq), décident d’unir leurs savoir-faire dans le do-maine de l’étiquette pour créer Provetiq Industrie Group. Au-jourd’hui, l’entreprise pro-pose un large choix de solu-tions d’impression et dispose d’un parc d’équipements mo-dernes installé à Gémenos sur 4 500m2 : étiquetages, im-primantes codes-barres, sys-tèmes de marquage, matériels de traçabilité, elle peut ré-pondre à une demande diver-sifiées en matière d’impres-sion d’étiquettes personnali-sées. En 4 ans, Provetiq Indus-trie est devenue leader du mar-ché dans le sud de la France, et travaille avec plus de 2 500 clients, des TPE-PME aux en-treprises publiques, et dans des domaines variés (agro-alimen-taire, cosmétique, pharma-cie, chimie, électronique etc…). Un bel élan pour cette pé-pite de l’industrie locale qui emploie 41 salariés. Avec un chiffre d’affaires encore en progression en 2013, Provetiq Industrie compte étendre son activité sur d’autres régions : elle vient d’acquérir une nou-velle ligne de production nu-mérique, et entame un parte-

nariat avec Adentis Internatio-nal pour développer un projet innovant d’étiquette.

G.N'K

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Et de cinq ! C’est aux Terrasses du Port que le joaillier Pellegrin a choi-si d’ouvrir son cinquième magasin, après ceux des rues Francis Davso, Paradis et Saint Ferréol à Marseille et Méjanes à Aix. « En 2009, nous avons été la première entreprise marseillaise à signer avec le centre commercial, explique Arnaud Pelle-grin, président de Pellegrin et Fils. C’était un véritable pari et un acte de foi pour Marseille ». Voici 5 gé-nérations que dans la famille Pelle-grin, on se transmet de père en fils la passion des gemmes et de la tra-dition joaillière. Développée durant 50 ans par Jean-François Pellegrin, le père d’Arnaud, la maison Pelle-grin possède son propre atelier de création, d’où sortent des bijoux à l’élégance raffinée. Au deuxième

étage des Terrasses du Port, ce cin-quième magasin reprend les codes de l’entreprise : vitrines cossues et moulures Napoléon III… Après deux mois d’ouverture, Arnaud Pellegrin analyse ses premiers ré-sultats. « S’il est encore difficile d’établir une logique de fréquenta-tion, nous avons gagné de nouveaux clients qui viennent de tout le dé-partement : Istres, Fos, Martigues, Aix, Aubagne… En revanche nous attendions plus de croisiéristes. Il faudra peut-être mettre en place des navettes entre les navires et le centre commercial. » Figurant par-mi les rares commerçants indépen-dants à s’être installés aux Terrasses du Port, l’entreprise Pellegrin et Fils a créé 6 emplois pour faire tourner ce nouveau magasin ouvert sept jours sur sept.

M-H.B

Pellegrin mise sur les Terrasses

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Un nouveau siège social, un mu-sée-boutique, l'arrivée d'un action-naire ambitieux : à deux ans de la retraite, le PDG Maurice Farine bi-

chonne l'avenir de l'entreprise qu'il dirige depuis 1989. « Il n'y aura pas de 4e génération aux commandes, confie-t-il, mais j'avais de vieux projets qui me tenaient à cœur et qui se concrétisent enfin ». L'écueil principal était le foncier, difficile à trouver dans le périmètre aixois. Mais il a fini par dénicher la perle rare, en bordure de l'A7, où a été inaugurée au début de l'été une toute nouvelle usine doublée d'un espace musée et boutique. Un total de 5 800 m2 labellisés Bâtiment du-rable Méditerranée (BDM) et Entre-prise du patrimoine vivant (EPV). « Le tourisme industriel m'intéres-sait. Notre objectif d'ici cinq ans est de compenser l'effritement de la marge de production ». L'atelier de nougaterie fondé en 1920 réalise aujourd'hui un chiffre d'affaires de 11 millions d'euros, en hausse de 14%, dont 10% réalisés à l'export (Etats-Unis, Canada, Japon et Eu-rope en tête). De nouveaux mar-ché sont convoités, notamment le Moyen-Orient, et de nouvelles créations gourmandes enrichisse-ment régulièrement la gamme.Un bilan appétissant pour Olivier Baussan, le fondateur de l'Occitane, qui vient de prendre 34% du capital de la confiserie, dont il sera action-naire majoritaire d'ici deux ans. Les calissons n'ont pas fini de jouer les stars...

L.D

Nouvelle ère pour la confiserie du Roy René

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E N T R E P R I S E S

Après avoir levé en quelques mois plus de 70 M€ (20,3 M€ fin 2013 et 50 M€ en juin dernier), Innate Pharma, biotech marseillaise spé-cialisée dans la recherche de médi-caments innovants contre le cancer et autres maladies inflammatoires, pourrait passer à la vitesse supé-rieure en fin d’année prochaine. Explications d’Hervé Brailly, fon-dateur et président du directoire : « Nos besoins de trésorerie sont cou-verts pendant trois ans. Notre ré-cente levée de fonds auprès d’inves-tisseurs institutionnels européens et américains de notre secteur d’activi-té nous permet de lancer en Europe et Amérique du Nord cinq études de notre anti-corps (anti-NGK2A) pour trois indications (cancer de la tête et du cou, leucémie lymphoïde chronique, et cancer des ovaires) ». Alors que les conclusions de ces essais ne seront vraiment établies qu’à fin 2017, l’entreprise instal-lée à Luminy devrait en connaître les premiers résultats courant 2016. Moralité, le proche avenir pourrait s’avérer déterminant, puisqu’en fin d’année prochaine, Innate Pharma obtiendra également les résultats de son premier programme, Liri-mulab, anticorps monoclonal indi-qué contre la leucémie aiguë myé-loïde et tumeurs solides, et aura mis au point un troisième produit. « Au bout de 15 ans de recherche, ce qui n’est déjà presque plus une PME, car Innate compte 100 colla-borateurs au sein d’une société très internationale, pourrait changer de dimension ».

M-O.H

Innate Pharma va passer un nouveau cap !

« D’hôtelier de l’extrême, nous souhai-tons devenir la société des services de l’extrême en proposant au-delà de l’hé-bergement et de la restauration, le trai-tement de l’eau, des déchets, la main-tenance technique des parcs automo-biles, le contrôle d’incendie, le contrôle d’accès, etc. », explique Régis Arnoux, fondateur et président de Catering In-ternational & Services (CIS). Installée à Marseille depuis 1992, l’entreprise qui réalise 100% de son CA à l’internatio-nal (13 000 collaborateurs répartis dans 180 bases vie sur 32 pays, CA 2013 : 291,4 M€) affiche l’objectif de passer à plus de 500 M€ d’ici trois ans, avant de viser, à plus long terme, le mil-liard d’euros. Pour y parvenir, son diri-geant qui a recruté récemment Jean-Marc Fort, son nouveau DG, s’est ad-joint les services du cabinet parisien OCC, conseil en stratégie. Tout en se renforçant sur des pays où elle est pré-sente depuis des années, et ce grâce à de nouveaux contrats (plus de 100 M$ avec le groupe Rio Tinto en Mongolie à Oyu Tolgoï, mine de cuivre et or des plus importantes au monde, plusieurs contrats en Russie avec Russian Plati-num, l’un des leaders mondiaux de la production de platine, et Rosneft, 2e plus grand producteur de pétrole russe, réorganisation totale de la filiale bré-

silienne avec renouvellement de 14 contrats et signature de deux nou-veaux…), CIS attaque d’autres marchés prometteurs. « Après un fléchissement de notre CA dû à la chute brutale du cours des matières premières du sec-teur minier, il est essentiel de se confor-ter sur des pays au potentiel énorme, comme le Brésil qui devrait être en 2020 la 5e puissance économique mon-diale. Il est aussi indispensable d’al-ler vers l’Afrique qui dépassera dans les 15 ans à venir le milliard d’habi-tants, et le Moyen-Orient », poursuit-il. Déjà implanté en Algérie et Afrique Sub Saharienne, CIS vient de démarrer au Mozambique, et lorgne sur la Tan-zanie, « Qatar de l’Afrique ». D’autant qu’un premier contrat signé en Afrique avec le groupe brésilien Valé, l’un des leaders miniers mondiaux, pourrait avoir « un effet d’entraînement » ail-leurs. Au Moyen-Orient, une joint-venture a également été finalisée avec Zamil, groupe de services et enginee-ring. Commentaires de Régis Arnoux : « On va démarrer en Arabie Saoudite, à Oman, et on étudie le Qatar, en n’ex-cluant pas des opérations de croissance externe ».

M-O.H

CIS veut devenir le spécialiste des « services de l’extrême »

Photo Jean-Marc H

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Hervé Brailly, fondateur et président du directoire d'Innate Pharma.

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CIS est présente en Russie depuis des années, notamment sur l’île Sakhaline.

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actualité P A R C O U R S

10 | 11A M É N A G E M E N T

Elles sont 63 entreprises en 2013 à s’être implantées ou déployées dans les Bouches-du-Rhône. Des françaises et des étrangères, venues d’Europe, du Ja-pon, du Brésil, des Etats-Unis, de Russie, d’Israël, de Tunisie, de Hong Kong... Des multinationales, des PME et des start-up. Des sociétés de services et des industries. Des traditionnelles (agroalimentaire, mode, chimie, logistique...) et des tech-nologiques sur des secteurs en plein es-sor : aéronautique, numérique, médical, média... Toutes partagent un point com-mun : elles enrichissent un tissu écono-mique qui en a bien besoin pour réussir sa mutation dans un contexte de crise. En se positionnant en Provence, leurs dirigeants démontrent également que nous détenons plus d’atouts que nous ne le croyons. « Je suis toujours sur-pris de voir à quel point les Provençaux noircissent leur paysage économique alors que cette région a un potentiel in-croyable. Les étrangers semblent plus convaincus qu’eux ! », confiait Dirk La-noo, vice-président du groupe belge de logistique Katoen Natie, en mars dernier.

Tous ces projets se seraient-ils concré-tisés sans l’accompagnement de Pro-vence Promotion ? Rien n’est moins sûr, tant l’agence, en interlocuteur privilégié des investisseurs, atténue à leurs yeux l’image de dispersion des compétences économiques entre collectivités.

USA first !

Pour Jacques Pfister qui l’a présidée ces trois dernières années, avec plus de 180 entreprises implantées et 5 200 emplois à la clé, « il serait impossible de s’en passer. Si notre territoire a progressé en matière d’attractivité, elle en est un des facteurs ». L’an dernier, 48% des pro-jets proviennent d’entreprises étrangères et 66% des emplois. La mondialisation n’a pas que des effets négatifs ! Et mal-gré toutes leurs critiques sur l’instabilité fiscale, les incohérences et la complexi-té de l’organisation administrative fran-çaise, les Américains constituent les pre-miers investisseurs avec près d’un quart des implantations et 11% des emplois! Pour le nouveau président, Loïc Gachon, « il faut rendre visibles ces réussites parce qu’elles en génèreront d’autres ». Dans un souci d’éviter l’éparpillement de

ses interventions, Provence Promotion s’est dotée d’une feuille de route ciblant six filières prioritaires et 700 sociétés à surveiller en trois ans en France et dans le monde dans l’économie numérique, le tertiaire du transport et de la logistique, les industries duales civiles et militaires (aéronautique, naval, optique), l’énergie, la santé et le tourisme.

L’appel de Londres

Mais pour Jacques Pfister, l’enjeu est aujourd’hui de préparer l’agence, finan-cée depuis sa création par la CCI et le Conseil général, à se transformer en bras armé à l’international de la future mé-tropole, compte tenu des réformes ins-titutionnelles en cours. « Regroupons tous les moyens consacrés à la promo-tion économique par différents acteurs ! Nous disposerons alors de l’équivalent du budget de Londres pour le marketing territorial ». Une conviction qu’il a répé-tée tout au long de l’opération « Sur la route de la métropole » à Aubagne, Aix, Martigues et Salon, afin de persuader tous les entrepreneurs de l’impact d’un tel « jeu collectif » pour l’attractivité du territoire. Personne ne peut soutenir que Provence Promotion favorise Marseille. Les implantations se sont réalisées sur plus d’une vingtaine de communes...

E.C

L’agence de développement économique a accompagné l’implantation de 63 projets dans les Bouches-du-Rhône en 2013, potentiellement générateurs de 2 092 emplois à trois ans. Mais elle pourrait faire encore mieux si les acteurs du territoire

se l’appropriaient comme un outil unique et puissant de marketing à l’international.

Provence Promotion prête au grand bond

Photo E. Collomb

En 2013, pour réussir ses 63 implantations, Provence Promotion a conduit 52 missions de pros-pection, rapproché 43 entreprises extérieures et locales, organisé 50 visites du territoire, accueilli 16 délégations internationales et expédié sa newsletter à 6 631 desti-nataires dont 56% à l’étranger. Les deux-tiers des projets concernent des créations d’établissement, 20% des extensions et 18% des reprises de sociétés existantes. Par rapport au reste de la région, les Bouches-du-Rhône ont concentré 58% des décisions d’investissement, soit 12% de plus qu’en 2012.

Efforts payants

Conférence de presse bilan de Provence Promotion le 30 juin 2014.

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LE TOURISME, vecteur de développement économique en Méditerranée

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actualité 12 | 13E N T R E P R I S E S

Photo X DR

Près de la Maison Diamantée, c’est une petite boutique intime et raffinée comme un écrin. On se croirait dans le salon d’un joaillier, si ce n’est que les précieuses vitrines ne renferment pas des gemmes mais… des cigales ! Des cigales de céramique racées et carros-sées comme des totems design, cou-sines très éloignées des bestioles bario-lées vendues sur les marchés… L’artisan de cette métamorphose est un jeune homme discret et élégant qui possède déjà un long cursus dans le monde du luxe, de la mode et des parfums. Après avoir travaillé cinq ans dans la haute couture au côté des plus grands créa-teurs, Patrick Veillet s’est spécialisé de-puis 2001 dans le design et la commu-nication des produits de luxe. Chanel, Dior, Gaultier, Chloé, Chopard… sont autant de noms qui font appel à lui. Installé à Marseille depuis quelques années, le designer a eu envie de faire évoluer les codes et les emblèmes de la région. Première source d’inspira-tion : la cigale. Vénérée depuis la nuit des temps en Grèce, au Japon, en Inde, en Corée, mascotte des félibres au 19e siècle, l’infatigable insecte chanteur a

été décliné sous mille et une formes, notamment en Provence, depuis le premier modèle en céramique créé en 1895 par Louis Sicard. « J’ai vou-lu rendre ses lettres de noblesse à cet animal qui incarne depuis toujours la création, les arts et la lumière, explique Patrick Veillet. Seul souci : j’ai montré mon prototype et mon idée a été pil-lée ! ». Fort différente des copies bas de gamme que l’on trouve ailleurs, sa N-Cigale (N pour « new ») revendique un design « techno-naturaliste » : vo-lume fuselé modelé dans une céra-mique légère et résistante, émaillée de noir, blanc ou vert « feuille d’olivier ». Elle peut être personnalisée et gravée. Le packaging est à lui seul une œuvre d’art : un sarcophage de mousse noire, qui s’ouvre comme un plumier… Pa-trick Veillet n’en restera pas là : la N-Cigale va enfanter des séries limitées signées par des artistes, des parfums, des bijoux… Tout un univers luxueux et décalé qui va propulser le folklore provençal dans l’ultra-modernité.

M-H.B

Un concept store dédié à la cigaleExpatrié pendant sept ans à Pékin dans le secteur agro-alimentaire puis pétrochimique, Alexandre Rémy qui a ensuite assuré la direc-tion de l’international pour les CCI du Doubs-Jura-Haute-Saône, a re-pris l’entreprise Matériaux d’Antan en 2011. Sous son impulsion, cette TPE spécialiste de la taille, commer-cialisation et pose d’éléments d’ar-chitecture en pierre, (qu’ils soient anciens ou réédités dans son ate-lier selon des méthodes tradition-nelles), située sur la nationale 7 au

nord d’Aix-en-Provence, a vu son CA doubler en trois ans. Explica-tions de l’intéressé : « Sur 1,2 M€, nous réalisons 10% à l’internatio-nal : USA, Japon, Allemagne, Ita-lie. Notre clientèle ? 1/3 de profes-sionnels de la maçonnerie, 1/3 de communes et 1/3 de particuliers ». S’il a réactivé toute la palette des métiers d’origine de l’entreprise : ferronnerie, ébénisterie, achat/re-vente de carreaux et matériaux de récupération, « c’est qu’il existe un énorme marché, par exemple pour les portes et volets anciens, por-tails, etc. ». Ciblant 30 à 40% de son chiffre à l’export, il vient de passer plusieurs semaines en Chine et à Hong Kong, muni d’échantil-lons de ses produits. « Au Japon, c’est rodé, on sait exactement ce qui plaît, c’est-à-dire l’ancien. En Chine, c’est plus l’inconnu, mais je relance mon réseau... »

M-O.H

Destination Chine pour les Matériaux d’Antan

Photo François Moura

L’équipe de Matériaux d’Antan.

Patrick Veillet fait entrer le folklore provençal dans l'ultra-modernité.

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E N T R E P R I S E S

Photo X DR

Spécialiste du forage minier et d’eau, le groupe marseillais réalise 98% de son activité à l’export. Les efforts conduits en 2013 pour accroître sa compétitivité devraient payer en 2014 en particulier en Amérique du Sud. « Nous voyons aujourd’hui de nouveaux appels d’offres surgir dans des zones où les grands opérateurs du secteur minier avaient ralenti ou arrêté leurs investis-sements en 2013, comme l’Australie ou le Canada. Au Chili, très impacté par la crise et désormais en convales-cence, nous discutons à nouveau avec des clients. Comme le Brésil a été moins touché et que la Russie reste très active, nous devrions en 2014 recueillir sur notre rentabilité les fruits de notre stra-tégie de réduction de nos coûts et de ra-tionalisation de nos contrats », explique Jean-Pierre Charmensat, codirigeant de Foraco International SA, avec Daniel Simoncini. Le groupe marseillais inter-vient dans le forage de mines et d’eau dans plus d’une vingtaine de pays. Il ré-alise un chiffre d’affaires de 247,8 mil-lions d’euros, à 98% à l’export, pour un effectif de 1 700 salariés. Après deux acquisitions en 2012 au Brésil (Servi-tec) et en Australie (John Nitschke Dril-ling) qui ont fait de lui le 3e opérateur mondial mais qu’il lui a fallu digérer, le groupe a recentré sa stratégie sur sa clientèle de « majors » moins sensibles aux aléas de conjoncture que les opé-

rateurs plus modestes. Pour limiter les risques, il s’évertue également à respec-ter un certain équilibre entre ses zones d’intervention et les types de mine-rais. Europe/Moyen-Orient/Afrique ont généré 27% de son activité en 2013, l’Asie-Pacifique 24%, le Brésil 19%, l’Amérique du Nord 17% et l’Amérique latine 13%. Et derrière la domination de l’or (42%), les proportions voisinent entre charbon (13%), cuivre (12%), fer (12%) et à un degré moindre sur le nic-kel (7%) ou l’eau (4%). « L’eau était un secteur traditionnel de Foraco que nous avons relancé sur l’Afrique de l’Ouest pour compenser la baisse des pro-jets miniers. Dans une volonté d’amé-liorer les synergies entre nos activités sur les différents pays, nous pourrions déployer cette activité dans des zones où nous ne sommes présents que dans les mines. Nos investissements porte-ront également sur des développements techniques qui nous aideront à préser-ver notre leadership en innovation », poursuit le dirigeant qui reste à l’affût d’éventuelles opportunités d’acquisi-tion dans les deux à trois ans si le redé-marrage économique se confirme.

E.C

Foraco poursuit sa conquête du monde

La start-up de Meyreuil a connu son heure de gloire au printemps, avec la signature d'un contrat d'étude passé avec le Jet Propulsion Laboratory, une unité de la Nasa. Il s'agit de développer une caméra à comptage de photons pour le futur télescope spatial Wfirst qui devrait succéder à Hubble en 2020. « Nous en sommes juste au stade de l'étude de faisabilité, tempère David Bou-tolleau, président associé de FLI. Par ailleurs, nous ne travaillons pas avec les seuls Etats-Unis, mais avec tous les pays dotés d'un pro-gramme spatial, comme la Chine, la Corée, l'Europe... » Les caméras haute-couture conçues et créées depuis 2011 par la petite équipe sont aujourd’hui les plus perfor-mantes au monde en termes de sensibilité et rapidité, avec un débit de 2 000 images/seconde. Elles per-mettent surtout de corriger les tur-bulences qui brouillent l'image lors de la traversée de l'atmosphère. En 2013, huit unités ont été vendues, complétées par des missions de consulting pour un CA de 1,4 mil-lion d'euros (+170%). « Nous cherchons aujourd'hui de nouveaux champs d'application hors astronomie, explique David Boutolleau. Nous aimerions af-fecter nos caméras à d'autres do-maines comme la défense, l'indus-trie... Nous avons par exemple été sollicités pour la détection d'objets indésirables sur les pistes d'aéro-port ». La visibilité et la diversifica-ton sont les priorités, d'où un effort tout particulier sur la communica-tion et la présence dans les salons spécialisés.

L.Dwww.firstlight.fr

First light imaging en quête de nouvelles planètes

Photo Foraco

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vers la métropole14 | 15

Elles pourraient bien être la loco-motive des Voûtes de la Major, ces halles modernes et haut de gamme, qui se déploient dans l’élégant centre commercial de 7 000 m2, en contrebas de la basilique. Dans cette enfilade d’arcades en pierre, 600 m2 sont aujourd’hui dévo-lus à la bonne chère et aux plai-sirs de la bouche. Des halles gour-mandes, comme à Lyon ou Barce-lone, où déambuler pour remplir son panier ou, tout simplement, grignoter en passant d’un stand à l’autre. Un lieu où « rassembler gas-tronomes apprentis et avertis, arti-sans et producteurs de choix afin de rétablir une chaîne alimentaire traditionnelle menant directement à l’assiette, favoriser des achats res-ponsables », selon le souhait d'An-toine Siffrein-Blanc, sorte de maître d’œuvre de ce temple gourmand dont il est à l’origine. Réparties sur deux étages, les Halles accueillent dix étals spécialisés : écailler, pois-sonnier, boucher, caviste, froma-ger, épicerie italienne, tapas à la provençale... ainsi qu’une brasserie, le Café des Halles, qui élaborera ses plats du jour en collaboration avec ses voisins artisans.Fort de son expérience dans le sec-teur, le jeune directeur des Halles entend également y développer un volet événementiel « idée-halles », en offrant l’ensemble de l’espace à la location pour les sociétés ou les particuliers, qui pourront y orga-niser des soirées originales clé en main. Le lieu se prête à des cock-tails pour 600 personnes et des ré-ceptions de plus de 200 convives.

L.D

Les Halles de la Major, grand place de shopping

gastronomique

Ouvert en mai 2013, le fleuron de l’hôtellerie marseillaise peut s’enor-gueillir d’un premier exercice plu-tôt satisfaisant. L’établissement qui compte 194 chambres a connu un taux de remplissage d’une moyenne de 52%, et jusqu’à 73% en automne dernier : de bons chiffres pour un lancement dans cette catégorie. « Il faut compter trois ans pour se consti-tuer une base clientèle individuelle régulière, précise Madelijn Vervoord, la directrice de l’Intercontinental. Nous misons donc beaucoup sur les gros événements et les congrès ». Un gros tournage pour une série amé-ricaine avec Donald Sutherland, le lancement de la nouvelle Mercedes classe C, le congrès des notaires sont quelques uns de ces événements pré-cieux qui ont jalonné le premier se-

mestre 2014, avant un été honnête à plus de 70% de remplissage. Cette année devrait afficher une moyenne de moins de 65% (avec une majorité de Français, devant les Américains, les Asiatiques, les Britanniques et le reste des pays d’Europe), puis pas-ser la barre des 70% en 2015, avec l’Euro de foot comme nouveau mo-teur. « Nous espérons un retour sur investissement, faire de l’Interconti-nental le premier hôtel de la ville et de la région. C’est ambitieux, mais réaliste dans la mesure où Marseille va poursuivre son développement », souligne Madelijn Vervoord. La partie restauration, confiée au chef étoilé Lionel Lévy, connaît aussi un véritable succès avec un chiffre d’affaires deux fois plus im-portant que les prévisions.

L.D

Satisfecit pour le premier anniversaire

de l’Intercontinental

GoMet’, la métropole

au jour le jour

Très récent, le site GoMet, « le média métropolitain qui crée des liens », entend couvrir toute l’ac-tualité liée à la métropole Aix-Marseille-Provence, qu’il s’agisse de géopolitique, de social ou d’environnement. « Nous vou-lons donner une tonalité nou-velle au traitement de l'infor-mation avec un esprit positif et constructif, en mettant en avant les expertises, les réussites dans la métropole. Nous voulons aussi comparer ce qui se fait ici avec d’autres références, notamment internationales. Enfin, nous sou-haitons traiter les sujets liés à la révolution numérique, à sa-voir l’innovation, les industries créatives, les nouvelles façons de consommer, militer, ou créer...», détaille Jean-François Eyraud, associé-fondateur de GoMet’. Il s’agit encore d'instaurer une di-mension communautaire et par-ticipative, car l’échelon métropo-litain pourrait s’avérer idéal pour favoriser fluidité, cohérence et solidarité sur le territoire.Créé en juin dernier, ce média de dernière génération s’ap-puie sur les formats du net les plus récents (responsive, data-viz, listes, classements, webra-dio...) pour développer son au-dience. Le modèle économique repose sur la monétisation de l’audience et différentes acti-vités annexes dont un Media-lab pour expérimenter de nou-veaux usages en partenariat avec d’autres start-up. L’équipe de GoMet’ est constituée de jeunes journalistes « digital na-tive » des plus motivés...

L.Dwww.go-met.com

Photo Intercontinental

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Grands projets, infrastructures, aménagement du territoire, actions collectives : tout ce qui préfigure la métropole Aix Marseille Provence.

Métropole Aix-MarseilleLa réparation navale à fond la forme

La réussite de Marseille comme desti-nation « croisières » a incité le Grand Port Maritime à relancer la réparation industrielle dans la forme 10, au bout des bassins Est. La réfection de cette infrastructure unique en Méditerranée sera opérationnelle en juin 2015.Et un atout de plus en vue pour Marseille ! Les croisières continuent d’engranger des retombées en Provence, mais plus seulement dans le commerce ou le tou-risme. A partir de juin 2015, les plus grands paquebots du monde naviguant en Méditerranée pourront se faire en-tretenir ou réparer au pied de l’Estaque. Mise en service en 1975 pour la répa-ration navale industrielle des pétroliers géants mais inutilisée depuis une dou-zaine d’années faute de marché et de compétitivité, la forme 10 du Grand Port Maritime de Marseille va reprendre vie. « Aujourd’hui, au vu des perspectives de croissance de la croisière sur la ville, une telle offre fait sens, confie Alain Dormen-val, chef du département « outillages » et Hygiène-Qualité-Sécurité du GPMM. En cas d’avarie ou pour le grand entretien de leurs navires, les armateurs sauront qu’ils disposeront d’installations perfor-mantes à proximité susceptibles de les prendre en charge ». La forme 10 est un site unique en Méditerranée et le 3e au monde par sa taille : 465 mètres de long sur 85 mètres de large.

Désireux d’en faire un outil d’attracti-vité sur le long terme, la direction du port a engagé un chantier de moder-nisation d’un montant de 28,1 mil-lions d’euros, abondé par l’Etat, la Ré-gion et le Département et un prêt de la Caisse des dépôts. Près de la moi-tié sera consacrée au remplacement du bateau-porte, l’exemplaire original ne pouvant garantir une durée de fonc-tionnement de 50 ans au futur exploi-tant, le groupement Mariotti/San Gior-gio/Chantier naval de Marseille. Depuis décembre 2013, après 14 mois de pré-paration, Spie Batignolles TCPI pilote le groupement en charge du chantier de construction du nouvel équipement (EJN Negri, Cofély Ineo, Setec TPI, Hy-dratec). Ce bateau-porte qui nécessite 3 600 m3 de béton, fourni par Cemex, as-surera, avec ses 9 100 tonnes, la fer-meture étanche de la forme et sa mise à sec pour les opérations de réparation des navires. Les 450 000 m3 de l’infras-tructure (l’équivalent de 192 piscines olympiques) pourront ainsi être vidés de l’eau de mer en moins de 4 heures, grâce à un système mêlant techniques traditionnelles et high tech. A l’ave-nir, la remise en service de la forme 10 pourrait générer 260 emplois dont 60 chez l’exploitant et 200 en sous-trai-tance.

E.C

La première pierre de l’hôtel 4* si-tué dans l’opération Euromed Cen-ter vient d’être posée le 23 juin der-nier. A l’enseigne Golden Tulip (Louvre Hôtels Group) il comporte 210 chambres, un espace séminaire de 600 m2, un restaurant de 200 cou-verts, 2 bars, une terrasse ouverte, un solarium, une piscine intérieure et un fitness. Lancé avant 2008, le pro-jet Euromed Center a été déstabilisé par le contexte de crise économique et ses financeurs (Crédit agricole et Foncière des Régions) ont dû le redé-finir. Moins ambitieux du point de vue de son architecture (notamment pour le multiplex cinéma porté par Luc Besson), le chantier a été scin-dé en plusieurs tranches qui se dé-bloquent au fur et à mesure des op-portunités commerciales. A ce jour, toutes les infrastructures sont livrées, avec un parking de 846 places et le premier immeuble de bureaux, l’As-trolabe (14 000 m2) devrait être dis-ponible début 2015. L’hôtel sera li-

vré un an plus tard. Un deuxième immeuble de bureaux, le Calypso, de 10 500 m2, est en cours de chan-tier (livraison début 2016). Les deux derniers bâtiments, l’Hermione et le Floréal, respectivement 10 000 et 13 700 m2, sont toujours en tranche conditionnelle. Quant au multiplex de Besson, il a bien obtenu son per-mis de construire et son autorisation d’exploitation début juin, mais UGC Méditerranée, qui exploite le cinéma le Prado, a déposé un nouveau re-cours… M.C

Euromed Center point d'étape…

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Le chantier du bateau-porte, à l'intérieur de la forme 10, un site unique en Méditerranée.

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En lançant récemment « Les amis du Cirva », le Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques installé à la Joliette de-puis 1986 marque sa volonté d’as-socier les acteurs économiques de la région (et les particuliers) à son objectif artistique. Il faut dire que cette structure discrète et mécon-nue des Marseillais a accueilli plus de 250 artistes depuis son origine. Et non des moindres : Mona Ha-toum, Jean-Michel Othoniel, Giu-seppe Penone… Jusqu’au coutu-rier Christian Lacroix ou au choré-graphe Bob Wilson ! A la suite de ces éclectiques résidences d’artistes destinées aussi aux jeunes créateurs qu’il a pour mission de soutenir, le Cirva a constitué une collection de 600 oeuvres d’art régulièrement exposées en France et à l’étranger. D’où l’idée de ce club de partenaires que mûrissait Isabelle Reiher, sa di-rectrice. En pratique, il s’agit de proposer des actions de mécénat originales et personnalisées : sou-tien à une résidence d’artiste, ac-quisition d’une oeuvre en cours de production dans l’atelier, com-mande d’une création sur mesure, organisation de micro-expositions dans l’entreprise… Ou encore en-gagement en tant qu’« entreprise-amie ». En contrepartie, les amis du CIRVA bénéficient de visites pri-vées de l’atelier, de rencontres avec les artistes, d’invitations aux expo-sitions… Sans parler des avantages fiscaux liés au mécénat.

M-O.H

restons capitale !16 | 17

A la rentrée 2015, l’Institut médi-terranéen des métiers du spec-tacle (IMMS) ouvrira ses portes à la Friche Belle de Mai. En chantier sur 2 500 m2, cette école est desti-née aussi bien aux apprentis comé-diens (élèves de 3e année de l’Ecole régionale d’acteurs de Cannes) qu’aux futurs techniciens de l’Ins-titut supérieur des techniques du spectacle d’Avignon. A la pointe de la technologie, l’établissement sera notamment doté d’un plateau nu-mérique, d’une cage de scène avec gril, fosse, passerelles techniques et équipements scéniques, de gradins (100 places) ainsi que de trois salles de répétition (290 m2) et d’une salle de conférences de 65 places. Les

étudiants se verront sanctionnés par le Diplôme national supérieur de comédien pour les premiers, et par un diplôme de technicien des métiers du spectacle et deux cer-tifications professionnelles de ré-gisseur son/vidéo et lumière/vidéo pour les seconds. Coût de l’opéra-tion ? 8 M€, financés à parité par la Ville de Marseille et la Région (3,4 M€ pour chacune des collectivités) et par la SCIC Friche Belle de Mai (1,2 M€). Si la première pierre de l’IMMS a été posée en juillet der-nier, il faut noter que, la construc-tion du bâtiment est déjà avancée.

M-O.H

Le Cirva veut associer les entreprises à son

projet artistique

Comédiens et techniciens du cinéma étudieront à La Friche

Une nouvelle ère s’annonce pour le théâtre des Bernardines, que co-dirigeait jusqu’alors le tandem de metteurs en scène Alain Four-neau et Mireille Guerre, prochaine-ment à la retraite. C’est à un voisin

énergique et médiatique, en la per-sonne de Dominique Bluzet, direc-teur des Théâtres (Gymnase à Mar-seille, GTP et Jeu de Paume à Aix), que les destinées de cette structure sont confiées dès la rentrée 2015. Le projet est en train de se préciser, de l’ordre d’un pôle jeune public qui s’imbriquerait avec son cousin Le Gymnase, dans un îlot dédié aux arts, façon Quartier Latin. De part et d’autre, les équipes travaillent d’arrache-pied à peaufiner et préci-ser les objectifs, les enjeux, les pas-serelles, et l’organisation. Tout un programme !Ce magnifique couvent, édifié en 1745 pour les sœurs Bernardines, a vu fréquemment son affectation varier – salle de bal et musée des Beaux Arts notamment –, jusqu’à cette conversion en théâtre « d’art et essai » en 1987. Reste à découvrir ce que les nouveaux sacristains de cette scène souvent avant-gardiste nous réservent !

L.D

Les Bernardines changent de patron

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La philosophie est-elle élastique ? Peut-elle se saisir d’objets à priori très éloignés d’elle, comme le rock and roll, le polar, la corrida ou le téléphone portable ? Pour Jacques Serrano, la réponse est oui. Cet an-cien élève de Gilles Deleuze entend décomplexer le rapport à cette ma-tière en l’appliquant à des objets de la culture populaire. En 2009 il crée à Marseille la « Semaine de la Pop philosophie » : un festival surpre-nant où les intellectuels de tous ho-rizons sont invités à débattre devant le grand public (3 000 personnes en 2013) de sujets aussi incongrus que les films d’horreur, le rugby ou le monokini… Salué par les médias comme l’une des manifestations les plus pointues de la réflexion socié-tale contemporaine, l’événement a depuis pris son rythme de croisière : la 6e édition, dédoublée à Bruxelles comme l’an dernier, aura lieu du 20 au 25 octobre à Marseille. Au pro-gramme : les sites de rencontres, les séries télé (« Fondements de la méta-physique des meurtres dans Games of Thrones » !) rugby quantique, ra-dio occulte et autres réjouissances croustillantes… La semaine s’achè-vera par sa traditionnelle et festive « Nuit de la Pop philosophie », cette année dédiée à la mode : « recoder l’existant », « le merveilleux nihi-lisme de la mode », « être superficiel par profondeur »… Autant de pistes de réflexion destinées à titiller l’in-tellect des fashion addicts… et des autres.

M-H.BGratuit sur réservation : 04 91 90 08 55. Lieux : MuCEM, cinéma Variétés, Alcazar, Montevideo, Galeries Lafayette, etc.

Toutes les initiatives qui poursuivent l'élan culturel impulsé en 2013...

N’ayez pas peur des philosophes !

Photo X DR

Désormais présidé par Christian Ca-rassou-Maillan (qui succède à Corinne Brenet), épaulé par un nouveau bureau (voir photo), le collectif d’entreprises créé en 2003 pour soutenir la création artistique contemporaine repositionne aussi son mécénat. « Nous sommes conscients que la conjoncture écono-mique et les efforts financiers qui ont porté sur l’année 2013 pèsent sur les lieux culturels, explique Christian Ca-rassou-Maillan. Pour 2014-2016, nous avons donc décidé de resserrer notre aide sur le domaine des arts visuels et, dans un paysage culturel transformé par l’émergence de nouveaux lieux, de consacrer une part importante de notre budget à une exposition dans l’un de ces lieux. ». Pour l’heure c’est la pre-mière exposition personnelle d’enver-gure de Marie Reinert, « Défense Yokohama »*, coproduite par le Frac Provence Alpes Côte d’Azur, qui a été sélectionnée par Mécènes du Sud. Ar-tiste française installée à Berlin, Ma-rie Reinert, depuis la fin des années 90, s’infiltre dans les entrailles du monde du travail. Ses films et performances, nés de longues périodes de résidence qu’elle crée à sa mesure, sont le fruit d’une lente observation de lieux fonc-tionnels, révélant aussi bien l’univers cloisonné d’une banque d’Amsterdam, le paysage industriel du port pétrolier

de Fos-sur-mer ou le quotidien d’un roulier entre Marseille et Alger. « Mais nous avons beaucoup d’autres projets, poursuit Christian Carassou-Maillan. Après avoir soutenu Art-O-Rama et y avoir présenté Alexander Schellow, nous poursuivons les rési-dences d’artistes en entreprises, no-tamment chez Redman (NDLR, de 2008 à 2013, Mécènes du Sud a réalisé, en collaboration avec Marseille Provence 2013, dix Ateliers de l’Euroméditerra-née). Et surtout, notre comité artis-tique, renouvelé cette année, vient de livrer la liste des lauréats que nous ai-derons en 2014 : Nico Dockx, Antoine Espinasseau, Pierre Fisher et Justin Meekel, Pierre Malphettes, Stéphanie Nava, Paréidolie (le salon international du dessin contemporain), l’exposition In camera de Sextant & Plus et l’évé-nement des 20 ans de Triangle France. Enfin, nous essaimons ! Des chefs d’en-treprise de Toulouse ont envie de dupli-quer notre modèle. Un Mécènes du Sud version Sud-Ouest va donc voir le jour au deuxième semestre. »

M-H.B* Du 27 septembre 2014 au 28 février 2015, 20 bd de Dunkerque, Marseille 2e.

Nouvelle donne pour Mécènes du Sud

Le nouveau bureau de Mécènes du Sud, de gauche à droite : N. Ponson, R. Frojo, C. Carassou-Maillan (président), D. Leclère, N. Dunoir, G. Pellegrin, R. Vidil, R. Carta.

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Pour ne pas en rester là en 2014

Du 14 juillet au 21 septembre 2014, la CCI Marseille Provence a présenté dans le grand hall du Palais de la Bourse une exposition s’inscrivant dans la célébration d’une commémoration nationale : « Marseille dans l’effort de guerre (1914 – 1918) ». Evoquant l’histoire de Marseille et de son économie en une période particulièrement difficile, cette exposition a montré comment la Chambre de commerce et les entreprises locales se sont associées à l’effort de guerre, et comment une véritable armée de professionnels s’est mobilisée au service de l’intérêt de la Nation (Commissariat Patrick Boulanger, scénographie et photos Stéphan Muntaner).

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Pour ne pas en rester là en 2014

Du 14 juillet au 21 septembre 2014, la CCI Marseille Provence a présenté dans le grand hall du Palais de la Bourse une exposition s’inscrivant dans la célébration d’une commémoration nationale : « Marseille dans l’effort de guerre (1914 – 1918) ». Evoquant l’histoire de Marseille et de son économie en une période particulièrement difficile, cette exposition a montré comment la Chambre de commerce et les entreprises locales se sont associées à l’effort de guerre, et comment une véritable armée de professionnels s’est mobilisée au service de l’intérêt de la Nation (Commissariat Patrick Boulanger, scénographie et photos Stéphan Muntaner).

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La Polyclinique du Parc Rambot bien classée par Le Point

L’hebdomadaire Le Point vient de pu-blier son palmarès 2014 des meilleurs hôpitaux et cliniques de France. Résul-tats spectaculaires pour la Polyclinique du Parc Rambot qui passe de la 26e place (en 2013) à la 15e place, se classant ainsi n°1 sur les Bouches-du-Rhône et la ré-gion Paca. « Nous confortons nos bons classements sur les points forts que sont les chirurgies viscérale et urologique, mais également grâce à nos autres spé-cialités », estime le docteur Lacoste, PDG. Depuis mars, en développant l’écho-en-doscopie interventionnelle, la Polycli-nique du Parc Rambot s’est imposée aussi comme un établissement de réfé-rence pour le traitement des maladies di-gestives dans le Pays d’Aix.

Le Centre Bourse est ouvert le dimanche !

Depuis le 7 septembre, le Centre Bourse relooké est ouvert tous les dimanches de 10h à 18h. Le 2 décembre 2011, un accord historique et unique en France a été signé entre tous les acteurs locaux : syndicats, commerces indépendants, grandes enseignes, la

CCI Marseille Provence, la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) et la ville de Marseille, qui définit un cadre social à l’ouverture du dimanche dans le périmètre

de la zone touristique de Marseille. Objectif : favoriser le développement du commerce, de l’emploi et le rayonnement touristique de la cité phocéenne. Le centre Bourse met

également à la disposition de ses clients un parking couvert, ouvert 7J/7 et 24H/24, la première 1/2h de parking est gratuite.

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Spécial bonnes nouvelles

Musée Granet : succès pour la

collection Pearlman

L'exposition Chefs-d'œuvre de la col-

lection Pearlman, Cézanne et la mo-

dernité connaît un véritable succès de-

puis son ouverture, le 12 juillet. Au 25

août, 55 000 visiteurs avaient déjà dé-

couvert la collection réunie par Henry

Pearlman que le musée Granet pré-

sente, pour la première fois en France,

jusqu'au 5 octobre : un ensemble ex-

ceptionnel de 24 œuvres de Cézanne

(dont 15 aquarelles et dessins et l'une

des plus belles Sainte-Victoire du

maître d'Aix), ainsi que des toiles im-

portantes de Modigliani, Manet, Gau-

guin, Degas, Soutine, Toulouse-Lau-

trec ou Van Gogh. Parmi les visiteurs

accueillis, 31% viennent d'Italie, d'Al-

lemagne, du Royaume-Uni, d'Espagne

et de Belgique, principalement. Les vi-

siteurs français sont les plus nom-

breux avec 69% de la fréquentation.

Deux tiers d'entre eux viennent de la

région Paca, dont 68 % du Pays d'Aix.

Page réalisée par Marie-Hélène Balivet. Vous avez des informations qui méritent de figurer dans cette rubrique ?Contactez-nous au 04 91 39 56 39 / [email protected] en mentionnant comme référence « Bonnes nouvelles » <

Interxion va acquérir un data

center à Marseille

Interxion, l'un des principaux fournis-

seurs européens de services de data

centers de colocation neutres vis-à-vis

des opérateurs Télécom et des four-

nisseurs de cloud, a annoncé le 6 août

qu’il a signé un contrat concernant

l’acquisition du data center Netcenter

SFR à Marseille. Une fois agrandi et ré-

nové, le data center (« MRS 1 ») offrira

à ses clients 5 700 mètres carrés d’es-

pace équipé et un minimum de 6 MW

de puissance électrique. L’ouverture

de la première phase est prévue fin

2014, et celle de la 2e phase début 2015.

Investissement total : environ 45 mil-

lions d’euros. « L’important hub ré-

seaux, issu de l’agrégation de points

d’atterrissage de multiples câbles

sous-marins qui se connectent aux

câbles terrestres, fait de Marseille une

porte d’accès télécom très attractive »,

déclare David Ruberg, PDG d’Interxion.

Le Hard Rock Café en avant-première

Depuis le 21 aout et jusqu’à la fin de l’année, un engin au look rock’n’roll est installé

fièrement sur le cours d’Estienne d’Orves à Marseille. Cette caravane Airstream, un

modèle mythique made in USA, abrite désormais le « Rockshop » destiné à promouvoir

le Hard Rock Café avant même son ouverture officielle. Les Marseillais et les touristes

peuvent y découvrir la collection des célèbres T-shirts « City Tee » et autres articles

créés en exclusivité pour la cité phocéenne. Mais aussi la CV Box destinée à recueillir

les candidatures de ceux qui veulent intégrer les équipes du Hard Rock café et un

point d’information emploi pour ses futures rock stars…

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Depuis le début de la mandature de Jacques Pfister et le lancement du club Top 20, la CCI Marseille Provence milite pour une démarche collective donnant au territoire l’ambition métropolitaine qui le rendrait visible à Tokyo comme à Los Angeles. De fait, ici déjà, comme ailleurs en France, on travaille, on se dé-place, on se divertit, on se soigne, on fait du shopping à l’échelle métropolitaine. C’est en observant ces mouvements qu’est apparu l’intérêt de fusionner les intercommunalités concernées. Objec-tif : rendre plus efficaces et moins coû-teuses les interventions et les politiques publiques au service du citoyen et du développement du territoire. Cette idée devient aujourd’hui une réa-lité : le 27 janvier 2014, le Parlement a définitivement adopté la loi de mise en place des métropoles (Maptam) qui fixe au 1er janvier 2016 la création de la mé-tropole Aix-Marseille Provence. Parallèlement, et depuis mai 2013, date de sa création, la Mission interministé-rielle pour le projet métropolitain, diri-gée par le préfet Laurent Théry, travaille à l’élaboration d’un projet métropolitain de développement. La CCIMP y participe à travers sa présence au Conseil des par-tenaires, instance force de proposition, intervenant à toutes les étapes de l’éla-boration du projet.

Une instance de concertation paritaire

En juin 2014, un Conseil paritaire ter-ritorial de projets a été installé en pré-sence de Marylise Lebranchu, Ministre chargée de la décentralisation. Cette ins-tance de concertation paritaire, co-pré-sidée par le président de l’Union des maires des Bouches-du-Rhône et le Pré-fet de région, se compose de 23 repré-

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Comment la métropole va changer la vie des entreprises

Dossier réalisé par Eric Collomb et Michel Couartou

Pour Jacques Pfister, président de la

CCI Marseille Provence, c’est une certitude :

la métropole, en généralisant le « jouer collectif »,

en créant les conditions d’un développement efficace

et harmonieux du territoire, va booster les entreprises.

Mais qui est en mesure aujourd’hui de comprendre

tous les aspects et les bénéfices de ce futur

établissement public de coopération intercommunale,

cette future grande communauté urbaine ?

Pour les rendre plus lisibles aux chefs d’entreprise,

la CCIMP a organisé un « road-show » destiné

à leur expliquer en détail le projet.

Mais aussi et surtout, à écouter

leurs doléances ou leurs inquiétudes.

Questions et… réponses.

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sentants de l’Etat et de 23 représentants des collectivités locales (16 maires dési-gnés par l’Union des maires, le maire de Marseille et les 6 présidents des établis-sements publics de coopération inter-communale de l’aire métropolitaine). Le CPTP donne un avis sur le programme de travail de la Mission interministérielle et son budget ; il prépare les conditions de mise en place et de fonctionnement de la métropole, sur quatre thèmes en particulier : la gouvernance, les compé-tences, les questions financières et fis-cales, les ressources humaines. C’est également l’instance de discussion des projets d’amendements qui pourraient être apportés à la loi Maptam.

De grands chantiers prioritaires

Sur son territoire, qui regroupe six inter-communalités existantes (celles de Mar-seille, Aix, Aubagne, Salon, Martigues et Istres-Fos), la métropole exercera les compétences déjà dévolues aux inter-communalités plus celles prévues pour les métropoles (développement écono-mique, aménagement de l’espace, ha-bitat, environnement, politique de la ville, assainissement ainsi que les com-pétences déléguées de l’Etat – aides à la pierre –, du département – action so-ciale, transport scolaire, routes – ou de la région). La mission interministérielle de préfigu-ration a ouvert sa réflexion autour de

plusieurs « chantiers » qu’elle juge em-blématiques : mobilité et accessibilité, ville-nature, cohésion sociale, innova-tion, transition énergétique, logistique- portuaire, et jeunesse. Partie prenante de chacun de ces chantiers, la CCIMP a fait réaliser par Ipsos un sondage* met-tant en lumière le fait que 78 % des en-treprises du territoire ont entendu par-ler de la métropole et seulement 12 % en connaissent précisément les contours. Elle a donc décidé de lancer au début de l’été un « road-show » destiné à rencon-trer les entreprises du territoire, à leur expliquer plus en détail le projet et à écouter leurs doléances ou leurs inquié-tudes. Quatre rendez-vous ont été orga-nisés, à Aubagne, Aix, Salon et Marti-gues, au cours desquels une centaine de chefs d’entreprises, à chaque fois, se sont retrouvés autour de Jacques Pfister et de Laurent Théry pour débattre de la future

métropole, de sa gouvernance, de sa fis-calité ou de ses projets. Petit tour d’horizon des préoccupations et des attentes le plus souvent formulées par les chefs d’entreprise…

*Sondage effectué du 21 mai au 5 juin 2014 sur un échantillon par quotas raisonnés de 600 dirigeants d’entreprise du territoire d’Aix-Marseille Provence.

Ses détracteurs en ont souvent fait leur argument « imparable » : une métropole ad-ministrative n'a pas été nécessaire pour réaliser et transformer « Marseille Provence 2013 » en réussite ! Or, au contraire, ce succès a prouvé l'efficacité de la mutualisation des moyens sur l'ensemble du territoire ! Ces potentialités, d'autres initiatives visent à en profiter aujourd'hui. Le projet Henri Fabre qui concerne directement MPM, via Marignane et Saint-Victoret, et la CPA, sur Vitrolles, et rejaillit sur Ouest Provence et Agglopole Provence, est « métropolitain » par essence, en accompagnant les PME provençales à « monter en compétence » en mécanique, procédés et services, pour diversifier leur portefeuille de donneurs d'ordres. Même approche sur l'appel à pro-jets « French Tech » de l'Etat qui labellisera quelques « métropoles numériques » en France : si Marseille et Aix, comme elles l'envisageaient, avaient déposé chacune un dossier, aucune n'aurait été vraisemblablement retenue. Mais les deux collectivités ont finalement uni leurs atouts et complémentarités dans un seul projet. Elles ont même été les premières à l'expédier au gouvernement ! L'Etat dira cet automne, en distribuant ses labels, si la méthode a payé. Enfin, la fusion, tant espérée et discutée, des universités en une seule entité de 72 000 étudiants, Aix-Marseille Université, a accru sa visibilité nationale, devenant la première de France, et internationale, en lui permettant de remonter au classement des universités mondiales de l'Academic Ranking of World Universities, dit « classement de Shangaï ».

Une métropole déjà en marche

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Simplification administrative : un « mille-feuilles » allégéPhilippe Farrugia, dirigeant de Farrugia Peinture à Vitrolles, craint que la métropole ne soit « une couche de plus dans le mille-feuilles administratif ».

Comment faire en sorte que cette nouvelle institution ne vienne pas augmenter encore les dépenses de fonctionnement ?

La métropole sera créée par la fusion de six intercommunalités (établissements publics de coopération intercommunale – EPCI), la communauté urbaine MPM, les communautés d’agglomération du Pays d’Aix, du Pays d’Aubagne et de l’Etoile, du Pays de Marti-gues, le SAN Ouest-Provence et l’Agglopole de Salon. La métropole Aix-Marseille Provence ne sera finalement qu’un EPCI, une in-tercommunalité plus grande que celles qui existent déjà. Au 1er janvier 2016, date de sa création, les EPCI existants disparaîtront.

Il n’y aura donc pas d’échelon administratif supplémentaire. Les fonctionnaires territoriaux dépendront du nouvel EPCI et seront répartis par « Conseils de territoire » qui reprendront peu ou prou les contours des anciennes intercommunalités. Il n’y aura donc pas de fonctionnaires supplémentaires. Enfin, réunis dans une seule assemblée, le Conseil métropolitain, les élus locaux qui siègeront à la métropole seront trois fois moins nombreux

que la somme actuelle des élus des six EPCI.

Argent public : des investissements au service de tousAujourd’hui, chaque intercommunalité peut décider d’investir à sa guise sur son territoire. Mais demain ? « Marseille a besoin d’investissements

lourds. Il y a des retards importants à rattraper. Est-ce que l’Etat va aider la métropole à combler ces retards ? Et quelle garantie avons-nous que la métropole continuera à investir sur le Pays d’Aix ? », demande Jean-Marie Gorse, président de Gorse SA, installée depuis 50 ans à Aix-en-Provence.

Pour ce qui est des investissements de l’Etat, Laurent Théry confirme qu’il ne peut donner « aucune garantie ». En revanche, pré-cise-t-il, l’Etat investit partout en France pour développer des projets, notamment d’infrastructures de transports. Il suffirait, pour lui, qu’existe localement un véritable projet de RER entre Aix et Marseille, pour que l’Etat participe à son financement. « Il faut faire en sorte que des projets émergent, des projets portés collectivement par l’ensemble des acteurs locaux », martèle-t-il. Et la métropole

pourra être le lieu où de tels projets se développent (voir aussi encadré ci-dessous).Pour Jacques Pfister, tout est question de vision, de regard porté. « Vitrolles est au cœur de la Métropole et il y aura de grands investisse-ments sur Vitrolles, notamment autour du projet Henri Fabre : nous sommes bien là dans la Communauté du Pays d’Aix. Près de 15% des actifs de la CPA travaillent sur le territoire de la communauté urbaine. Voilà de la richesse qui revient au Pays d’Aix mais qui est gagnée en dehors. La solidarité, précise Jacques Pfister, c’est un calcul. Aix doit aider Marseille parce que c’est comme cela qu’elle s’aidera elle-même. »

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Comment faire en sorte que la métropole cor-responde aux besoins réels des entreprises ? En préparant d'ores et déjà des projets cré-dibles dont pourront s'emparer les élus ! Pour le préfet Laurent Théry, la Mission interminis-térielle pour le projet métropolitain est ouverte à toute contribution des entrepreneurs. « La mise en commun des intelligences est ce qui

coûte le moins cher. Plus on les consomme, plus elles produisent. Si ces projets existent, il sera difficile aux élus de les ignorer ou de les refuser. Il ne faut donc pas hésiter à nous en apporter », dit-il. Les promoteurs du projet de « plate-forme industrielle et innovation de Caban-Tonkin » (PIICTO) l'ont conçu dans cet esprit pour pérenniser la filière chimique

autour d'une logique d'écologie industrielle. Les entrepreneurs ont intérêt à enrichir de leur regard les choix politiques futurs. Jacques Pfister s'avoue convaincu que les projets éco-nomiques à vocation métropolitaine n'auront aucun mal à trouver des financements. « L'Etat a besoin qu'Aix-Marseille-Provence réussisse », assure-t-il.

Inventez votre métropole !

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Foncier : de la cohérence dans l'aménagement du territoire économique !50% des entrepreneurs souhaitent, selon le sondage Ipsos, que la métropole répartisse mieux les zones d'activités sur le territoire. Mais ils doutent. « On peut se demander si les maires n’auront pas l’idée de geler le foncier d'ici à fin 2015 avec leurs PLU (Plan local d'urbanisme) pour empêcher la métropole d'agir sur leur commune », s’alarme Philippe Véran, président de Biotech Dental, adjoint aux affaires économiques de la mairie de Salon-de-Provence.

Dans ses compétences, la métropole détiendra la création, l'aménagement et la gestion des zones d'activités industrielle, commerciale, tertiaire et artisanale. Les Conseils de ter-ritoire, émanations déconcentrées des structures intercommunales actuelles, devront étu-dier, élaborer, débattre et proposer le Plan local d'urbanisme intercommunal que vali-dera ensuite le Conseil de la métropole. Les maires conserveront l'attribution des permis de construire. Dans l'esprit, l'objectif ne consiste donc pas à réduire maintenant la marge de manœuvre de la métropole mais bien à lui laisser les moyens de procéder avec une hauteur de vue qui augmentera le potentiel de rayonnement des projets. Aujourd'hui, hors espace portuaire, le foncier des zones dédiées à l'implantation d'entreprises frôle la saturation (98%). Le futur PLU apportera cohérence et lisibilité là où chacun avançait jusqu'alors sans se préoccuper de son voisin.

Emploi : une priorité à placer au centre de l’intérêt collectifPour 60% des chefs d'entreprises interrogés par IPSOS, la métropole peut être positive pour l'emploi. Mais sous conditions : « Je ne trouve pas les collaborateurs dont mon entreprise a besoin et pourtant, une multitude de collectivités et d'organismes s'occupe d'emploi ! S'il doit y avoir transfert de compétences vers la métropole, au moins que ça coûte moins cher et que l'on parle d'une seule voix ! », réclame Olivier Bizot, dirigeant d'Isoferm à La Fare-les-Oliviers.

Dans ses priorités, la métropole ambitionne de « relier les différents bassins de vie, de services et d'emploi dans un même système ». A population active égale, il manque dans l'aire d'Aix-Marseille-Provence 62 000 emplois, par comparaison avec Lyon, Tou-louse, Lille ou Bordeaux. A cause d'un taux de chômage supérieur à la moyenne natio-nale, d'insuffisances dans l'innovation ou la formation des jeunes, inégalités et pauvreté s'accentuent. Trop dispersés, les grands pôles économiques souffrent, comme autour de l'étang de Berre, ou se fragilisent. Le Grand Port Maritime, l'aéroport, les technopôles de Château-Gombert ou Luminy à Marseille, de l'Arbois à Aix, les zones d'activités devien-dront demain des enjeux collectifs et plus la seule affaire de l'intercommunalité dont ils dépendent. Mieux ciblés sur leurs atouts et objectifs stratégiques pour l’ensemble du ter-ritoire, ils apparaîtront plus attractifs. Et l'attractivité engendre l'emploi.

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Halte aux idées reçues !IDÉE REÇUE N° 1 Le territoire de la métropole ne correspond à rien. > SI, la métropole existe déjà dans les faits. Pour le citoyen métropolitain, l’emploi, les transports, les loisirs, les habitudes de consommation s’organisent autour de l’aire urbaine d’Aix-Marseille, ainsi qu’en atteste une analyse de l’Insee d’octobre 2013. La métropole constitue un ensemble cohérent de 93 communes et de 1,8 million d’habitants. A titre d’exemple, la métropole lilloise compte 85 communes et 1,1 million d’habitants.

IDÉE REÇUE N° 2 La métropole met fin aux relations de proximité.> NON, la métropole ne se substitue pas aux communes. Les élus des communes conservent leurs principales compétences et leur lien de proximité avec les citoyens. Les communes sont le socle de la métropole. De plus, des Conseils de territoire sont créés pour tenir compte des spécificités locales. Pour traiter des questions de proximité, Ils pourront se voir déléguer un grand nombre de compétences par le Conseil de la métropole ainsi que les budgets correspondants. Par ailleurs, les services techniques pourront être territorialisés pour organiser la proximité.

IDÉE REÇUE N° 3 Je ne pourrai pas choisir mes élus à la métropole.> SI, les futurs conseillers métropolitains seront issus des listes élues aux élections municipales et communautaires de 2014. Un peu moins de la moitié d’entre eux siégera en 2016 au Conseil de la métropole selon les règles applicables en cas de fusion d’intercommunalités. Dès 2020, les conseillers métropolitains seront élus au suffrage universel direct.

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Déplacements : optimiser l’efficacité des réseaux existantsQuel que soit leur lieu d’implantation, les chefs d’entreprise souffrent de la mauvaise organisation des transports en commun. « J’ai énormément de difficulté à trouver du personnel qui accepte de

passer près d’une heure et demie tous les matins (et tous les soirs) à venir travailler », regrette Alain Dousse, responsable de la Société Provençale d’Aluminium à Roquevaire.

La situation pourrait changer très vite. Il y a déjà aujourd’hui, explique Laurent Théry, de très nombreuses lignes de transport qui sillonnent tout le territoire métropolitain. Le pro-blème réside dans le fait qu’elles sont gérées par neuf autorités de transport différentes et qu’il n’y a pas, de ce fait, d’interconnexion entre elles. Quand on dessine la carte de toutes ces lignes, on a l’impression de voir une carte du métro parisien, avec des lignes très ramifiées et très présentes partout. Il suffirait qu’une seule autorité de transport gère l’ensemble pour que très vite l’usager puisse se déplacer avec beaucoup plus de confort. Ce sera la métropole. Il n’est pas besoin d’attendre la construction de grandes infras-tructures (qui devront se faire de toute façon, comme l’agrandissement de la gare Saint-Charles destinée à devenir le nœud ferroviaire de la métropole) pour voir se réaliser une

véritable amélioration dans la vie quotidienne des gens.

Accès aux marchés publics : liberté sous surveillance

« Je crains que l'échelle humaine de la commune ne se dilue dans la métropole et que les géants du secteur trustent les marchés locaux avec des offres globalisées », confie Bernard Benayoun, cofondateur de Phytorem à Miramas. « Si la métropole passe des appels d'offres

européens, des PME locales resteront sur le bord de la route », ajoute Romain Gille, PDG de Ranc Développement à Fos-sur-Mer.

En matière d'appels d'offres, les règles du jeu seront établies par le Conseil de la mé-tropole. Selon Laurent Théry, sur un espace géographiquement aussi étendu que ce-lui d'Aix-Marseille-Provence, il n'y a intérêt ni à centraliser massivement les com-pétences, ni à éliminer des marchés publics les PME locales. Il appartiendra aux élus métropolitains de déterminer les conditions et seuils applicables dans les cahiers des charges et de déléguer aux conseils de territoire la préparation, la passation, l'exé-cution et le règlement des marchés de travaux, fournitures et services pouvant être conclus sans formalité préalable en raison de leur montant. La CCI Marseille Provence

promet d'exercer sa vigilance sur cette mise en œuvre pratique.

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La fusion des six intercommunalités ne créera pas de fiscalité supplémentaire. Les EPCI sont financés par la CFE, la contribution foncière des entreprises. Les ressources des six EPCI seront donc fusionnées avec une harmonisation du taux. Aujourd’hui, les taux varient de 26 à 34%, soit un écart de 8%. La métropole va faire la moyenne de ce taux pour le fixer à terme à 30%. Cette harmonisation doit se faire progressivement, sur un temps compris, selon la loi, entre 2 et 12 ans. Ce seront les élus métropolitains qui fixeront au final le temps d’harmonisation. Certaines entreprises verront leur taux augmenter et d’autres diminuer (selon les EPCI dont elles dépendent aujourd’hui). L’écart maximal (4%) réparti sur le délai maximal (12 ans) ne pèsera que 0,33% par an (en plus ou en moins). En ce qui concerne le versement transport, c’est l’intercommunalité qui fixe le taux, avec un plafond à 2%. Certains EPCI aujourd’hui ont des taux très bas. Compte tenu de ses besoins, il est possible que la métropole fixe son taux au plafond. Si tel est le cas, les entreprises pourraient être assujetties à un taux de 2% à partir du 1er janvier 2016. Enfin, pour répondre à une inquiétude très souvent exprimée, « personne ne va payer pour personne ». Les dettes des communes resteront aux communes et la dette de Marseille continuera à être remboursée par la ville de Marseille. Seules les dettes des EPCI seront fusionnées. La dette de la future métropole Aix-Marseille Provence s’établira à 993 € par habi-tant. Par comparaison, celle de Lille aujourd’hui est à 1611 € et celle de Lyon à 1145 €.

Impôts : vont-ils obligatoirement augmenter ?

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Infrastructures routières : faire respirer le territoireLes embouteillages quotidiens aux portes des villes et des zones d'activités n'altèrent pas que la qualité de vie. « Si les axes de circulation et de transports collectifs restent concentrés autour d'Aix, Vitrolles ou La Ciotat, mon gisement de recrutement n'évoluera pas », s'inquiète Charles Duval, dirigeant de Lyophal à Salon, redoutant que les schémas d'infrastructures négligent les espaces les plus éloignés du cœur métropolitain.

La métropole n'apportera pas de solution unique à une problématique complexe qui manque depuis toujours d'une organisation coordonnée et d'une vision anticipatrice. Une approche intermodale (route, fer, vélo, mer...) s'imposera donc pour faire émerger les premiers projets d'infrastructures manquantes ou défaillantes. Les trois corridors les plus saturés, Aix-Marseille, Marseille-Vitrolles et Aubagne-Marseille sur lesquels le trafic doit encore augmenter de 15 à 30% d'ici à 2040, concentreront les investissements prio-ritaires. Mais le raccordement des autres axes à cette colonne vertébrale irriguera mieux l'espace métropolitain. L'ensemble se combinera avec le déploiement de nouveaux ser-vices visant à améliorer la mobilité individuelle ou collective (covoiturage, voies dédiées aux cars et bus, tarification unique, compatibilité des horaires...).

Compétitivité : gagner en attractivité internationaleSelon le sondage d'Ipsos, 58% des chefs d'entreprises interrogés admettent que l'agglomération, grâce à la métropole, bénéficiera d'une meilleure visibilité auprès des investisseurs étrangers, 61% qu'elle améliorera sa compétitivité à l'international. « Mais il faudra plancher sur des projets à vision plus large et plus longue pour cesser enfin la compétition entre territoires », réclame Thierry Zarka, directeur de Spur Environnement à Rognac.

« La métropole traduit la globalisation de l'économie. Aix-Marseille-Provence possèdera la taille critique pour jouer dans la cour des grands à l'international », assure Jacques Pfister. « Son atout principal, c'est sa taille, la plus grande de France, alors que ses homologues découlent d'un périmètre datant des années 60. Si des projets intelligents émergent, elle trouvera la Région, l'Etat et l'Europe pour partenaires », renchérit Lau-rent Théry. Ouvrir la métropole sur la Méditerranée et l'Europe est vecteur de « valeur ajoutée métropolitaine » pour l'innovation, les grands programmes économiques straté-giques (transition énergétique, hélicoptère du futur, biotechnologies, numérique, indus-tries culturelles), le tourisme, l'agriculture, l'enseignement supérieur, l'urbanisation, l'en-vironnement... Avec 20 000 emplois potentiels à créer, le port, comme plate-forme indus-trielle et logistique, deviendra un moteur de cette attractivité.

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Halte aux idées reçues !IDÉE REÇUE N° 4 Avec la métropole, le nombre de conseillers va exploser.> NON, actuellement le nombre de conseillers communautaires est de 427 alors qu’avec la métropole il sera de 240. Ces conseillers métropolitains siègeront au Conseil de la métropole, ainsi qu’aux Conseils de territoire, les deux organes décisionnels de la métropole.

IDÉE REÇUE N° 5 Tous les pouvoirs seront à Marseille.> NON, 240 élus représenteront 93 communes en fonction du poids démographique des communes. Pour Marseille, il y aura 107 représentants soit 44,5% des sièges. Marseille ne pourra pas gouverner seule.

IDÉE REÇUE N° 6 La métropole est une usine à gaz qui sera trop compliquée à faire fonctionner.> NON, nous avons 18 mois pour préparer cette nouvelle organisation. Le travail a déjà commencé autour de l’équipe du Préfet Théry qui travaille en concertation avec les élus, les acteurs économiques et les citoyens.

IDÉE REÇUE N° 7 La métropole complexifiera la fiscalité.> NON, la métropole harmonisera la fiscalité des EPCI qu’elle remplace. Sa création n’aura pas pour effet de créer de nouveaux impôts. La fiscalité métropolitaine sera plus lisible et évitera le dumping fiscal intra métropolitain.

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Thierry Hervé est un homme de défi, qui souhaite voir ses visions se concrétiser dans le quotidien de chacun. « A l’Inserm, je ne fai-sais pratiquement que de la re-cherche fondamentale. J’aurais pu m’en contenter, mais je voulais dé-velopper des technologies directe-ment applicables au service des pa-tients ».Docteur en électronique, il entre à l’Inserm de 1989, obtient une Ha-bilitation à diriger les recherches (HDR) en médecine et coordonne des programmes à l’internatio-nal, notamment à Tokyo. Lauréat du Concours national de création d’entreprise avec la dotation maxi-male de 450 000 €, il quitte l’In-serm en 2002 et fonde Microvitae à Gardanne.Comptant 7 salariés, cette structure développe des microtechnologies basées sur l’utilisation de polymères conducteurs applicables dans le do-maine médical. Fines comme du film alimentaire, elles peuvent se conformer à des organes tels que la peau ou le cerveau. Ces recherches mènent à des avancées technolo-giques dans des domaines aussi va-riés que le diagnostic de l’épilep-sie, le suivi du patient cardiaque ou

diabétique. Lauréates du concours mondial de l’innovation Horizon 2030 en mars dernier, les techno-logies de Microvitae vont passer en phase de pré-industrialisation, pour une arrivée sur le marché étalée de fin 2014 à début 2016.

G.N'K

Thierry HervéPrésident de Microvitae

Il y a 4 ans, Anaïs et Pedro, ori-ginaires d’Avignon et de Toulon, étaient de simples voisins de palier. Grands épicuriens, c’est leur goût pour les jolies choses qui les a rap-prochés : coup de foudre, mariage à Las Vegas, aujourd’hui, ils sont in-séparables : « on sort pas mal, on va au resto, et on s’est dit que ça se-rait bien de partager nos adresses ». Graphistes de formation, ils créent leur blog « Anaïs et Pedro » en pa-rallèle de leur activité en commu-nication : « sur le blog on parle de ce qu'on aime, de nos bons plans, nos trouvailles : lieux, objets, desti-nations… Le but du site est de par-tager notre vision, nos coups de cœur ». Ce qui est au départ un blog confidentiel devient un vrai succès, avec plus de 1200 visites par jour. Si bien qu’aujourd’hui, Anaïs et Pedro sont passés du virtuel au réel

en organisant leurs propres soirées. Avec leurs évènements « Docks sur mer » et « Docks sur bains », ils ont enflammé tout l’été les Docks des Suds chaque mardi et samedi, ras-semblant jusqu’à 2300 personnes par soir : « l'idée c'est de propo-ser des soirées décalées où les gens s'amusent, parce que bon... c'est quand même l'essentiel non ? ». Ils adoreraient vivre aux USA, mais avant ça, ils ont quelques projets pour cet hiver : « mais on va faire la surprise, c'est plus marrant ! »

G.N'K

Anaïs et PedroBloggueurs

Ancien champion de judo, il en a gardé les valeurs humaines (res-pect, fierté, cohésion, engagement et honnêteté) qu’il applique dans

l’entreprise de services informa-tiques qu’il a créée en 2008 à Aix-en-Provence. Elu récemment « ma-nager commercial de l’année » par les Dirigeants commerciaux de France (Marseille-Provence/Paca), Guy Puech est fier de son trophée Jean Lefranc (3e édition) « qui valo-rise l’entreprise et montre aux sa-lariés comme aux clients que, dans une période compliquée, on peut s’en sortir ». Avant de fonder Alter-sis (100 salariés, CA : 7,2 M€), sa société dédiée aux grands comptes, installée aussi à Sophia-Antipolis, Montpellier, Paris, Lyon, Prague et, à Gdansk depuis l’an dernier, cet ingénieur, ceinture noire-quatrième dan, a dirigé des entités régionales du groupe Cap Gemini, puis a pris quelque temps les rênes de Smart-com (éditeur de logiciels de mobi-lité implanté à Sophia-Antipolis). S’il avoue trouver la journée de 24 heures « un peu courte » et ne plus avoir le loisir de fréquenter les tata-mis dont il est familier depuis son plus jeune âge, ce passionné mise à fond sur le « travail collabora-tif ». Et soude son équipe notam-ment par des activités sportives, ce qui n’étonnera personne, mais aus-si culturelles.

M-O.H

Guy PuechPrésident fondateur

d’Altersis

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Photo F. Moura

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Tashina GiraudPrésidente du CESC du Parc national des Calanques

En Oregon, un état précurseur en matière d’écologie, son père travaillait dans la Conservation des terres. Tashina Giraud, la jeune présidente du Conseil écono-mique, social et culturel (CESC) du Parc national des Calanques, est donc tombée très tôt dans la marmite du développe-ment durable. Responsable DD de l’école Euromed avant sa fusion avec Bordeaux

Ecole de Management, puis Chef de Pro-jet RSE et chargée de mission auprès de la direction générale de Kedge Busi-ness School, cette Américaine mariée en France, bosseuse et déterminée, a été re-marquée lors de la création du Parc pour ses idées constructives en matière d'ac-cessibilité et de dynamisme économique. Elle fait acte de candidature à la prési-dence du CESC et est élue à l’unanimité le 15 mai dernier. Interface entre l’éta-blissement public et les acteurs, habitants et visiteurs du Parc, chargé de veiller sur les partenariats et la mise en œuvre de la charte, le CESC est en prise directe avec la vie quotidienne de ce périmètre, le premier parc périurbain terrestre et ma-rin d'Europe et le 6e périurbain sur l'en-semble de la planète.. Pour Tashina Gi-raud, qui assiste à tous les conseils d’ad-ministration avec une voix consultative, la tâche est multiple et passionnante : il faut fédérer, coordonner, décider, si-gner les arrêtés du conseil de cette ins-

titution en pleine croissance… « Je peux tout aussi bien me rendre au salon nau-tique de la Ciotat pour écouter sur notre stand les échanges avec le public, les pê-cheurs, les professeurs… que me retrou-ver à prendre l’apéritif avec Ségolène Royal, comme ce fut le cas le 21 juin der-nier lors de sa visite. » Deux gros chan-tiers l’attendent en cette rentrée : l’acces-sibilité et la politique d’usage ( chasse, sport, footing…). « J’adore les défis et il y a tout à construire, explique cette di-plômée de la Sorbonne qui a travaillé en Afrique dans le domaine du développe-ment économique pour des ONG et des gouvernements. Je ne le fais pas pour un quelconque intérêt politique, mais pour des valeurs qui me sont chères. Et je suis aussi convaincue que Kedge BS, qui est située au milieu du parc, et qui reste la seule école de commerce à avoir signé la charte de la biodiversité, va bénéficier de ce rayonnement. »

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30 | 31 innovation

Made in Marseille Provence

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Seule sommelière française en huile d’olive, Fabienne Roux, élaïologue (traduisez : « nez » en huile d’olive), qui compte plus de dix ans de dégustations profession-nelles réalisées partout dans le monde, a ouvert en 2012, dans la campagne aixoise, la Haute école française de dégustation d’huile d’olive. Deux ans plus tard, parti-culiers et professionnels (chefs, cuisiniers… auxquels est remise une attestation de par-ticipation) se pressent dans cette école qui, au-delà de la technique enseignée, se veut un lieu de détente. Balades et stages sont proposés par cette passionnée qui indique « donner des clés pour comprendre les dif-férences entre les huiles », en précisant que le « savoir-faire français est reconnu en la matière ».

A noter : on fait sa demande d’inscription par mail, via le site de l’école.www.haute-ecole.fr

Chaque fabrication se réduit à une série limitée, parfois à une pièce unique. Elle exige une expertise de pointe pour satisfaire les exigences, dans l’industrie, l’énergie, l’agriculture ou les travaux publics, des utilisateurs de machines hydrauliques. Née à Marseille en 1991, implan-tée depuis 1996 à Gémenos, Numerhyd, dirigée par Denis Pinçon, usine des « blocs forés » de répartition hydrau-lique, cubes métalliques percés d’une multitude de trous qui se croisent à l’intérieur. Ses clients lui soumettent un schéma recensant les composants prévus sur le bloc et les contraintes de l’en-vironnement dans lequel il va s’insé-rer et la PME l’étu-die, le conçoit avec sa plate-forme lo-gicielle et le réalise. La société fabrique également d’autres produits plus stan-dards.www.numerhyd.com

Nouveaux produits, concepts fûtés, services inédits : nos entreprises ont du talent ! La sélection du mois de Contact.

Page réalisée par M-H. Balivet, E. Collomb, M-O. Helme et G. N'Kodia. Vous développez un concept, un produit ou un service innovant ? Contactez-nous au 04 91 39 56 39 / [email protected] en mentionnant comme référence « Made in Marseille Provence »

Olivier Da Rold et Eric Fi-hey mettent en lumière les richesses de notre terroir avec Localizz, un site de vente en ligne qui s’adresse aux « locavores » et réfé-rence plus de 1 500 pro-duits « made in Paca » . Fruits et légumes, fro-mages, viandes, boissons, épiceries, tout est certi-fié local et vendu au prix « producteur » : parole de Localizz ! Dans un univers teinté de couleurs gaies, on passe commande avant 14h le lundi pour une livraison dans la semaine. Basée à Aix-en-Provence, la petite entreprise défend les cir-cuits courts de consom-

mation, et veille à ne rien gaspiller, pas même les ca-gettes qui sont réutilisées en paniers pour les livrai-sons. Localizz reçoit une centaine de commandes

par semaine pour un panier moyen de 50 € : et ce n’est que le début.www.localizz.fr

Cœur de Cigale est le fruit de l’imagination de Natha-lie Lorecki, directrice de parapharmacie pendant 17 ans. Son souhait : concentrer l’essence de la Provence dans une gamme de soins cosmétiques naturels. Le petit plus, c’est que les formules sont conçues à partir des ingré-dients de l’authentique recette des calissons d’Aix-en-Provence (amande, miel, fleur d’oranger…), dont les bienfaits pour la peau sont reconnus. Affiliée au label « Authentic Provence », l’entreprise basée à

Gréasque garantit l’origine provençale de ses lignes, des matières premières au

produit fini. Amande douce, miel de la-vande, melon, orange douce… toutes les gammes sont disponibles à la vente sur le site internet de la marque.www.coeurdecigale.com

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Photo Marie-France N

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Dans les années 60, Nice et sa région ont connu une telle effervescence ar-tistique qu'en sont nées les fameuses « Ecoles de Nice ». Eclaireur du mou-vement : le sculpteur, peintre et plasticien Sa-cha Sosno, dans le sillage duquel on retrouve Ar-man, César, Christo, Klein, Niki de Saint Phalle, Ben, Raysse et bien d'autres. C'est à ces artistes qui ont inventé de nouvelles

formes de création que le musée Regards de Provence rend hommage jusqu'au 11 janvier prochain… Avec une place toute particulière pour l'œuvre de Sacha Sosno.« Sacha Sosno et les Ecoles de Nice »Musée Regards de Provence, Marseille, jusqu'au 11 janvier 2015.

Page réalisée par M-H. Balivet, M-O. Helme et E. Collomb

éclairages

Vu, lu, écouté et approuvé par Contact...

Lucien Clergue a fait entrer la photogra-phie à l’Académie des Beaux-Arts. Mais c’est au Musée Réattu, à Arles, que s’expose

jusqu’au 4 janvier 2015 son épée d’acadé-micien, signée Christian Lacroix, en point d’orgue d’un parcours qui permet de che-miner autour de son « Langage des sables », de sa « Camargue secrète » et de ses « Corps mémorables » nés « d’un regard brillant qui se porte là où personne ne regarde », se-lon Pascale Picard, la conservatrice. « Les Clergue d’Arles » n’est pas un « best of ». « C’est la vision personnelle d’une jeune femme face au choc ressenti en découvrant l’ampleur de la collection (360 photos, hé-liogravures et documents), confie Lucien Clergue. Voir mes photos dans le musée où j’ai découvert Van Gogh à 17 ans m’émeut particulièrement. J’ai photographié mes charognes là où il posait son chevalet, au bord du Rhône ». L’exposition s’enrichira en octobre de documents du photographe évoquant sa relation à Picasso. « Les Clergue d’Arles » jusqu’au 04/01/2015. Musée Réattu, Arles. www.museereattu.arles.fr

Comment Marseille a-t-elle vécu les quatre longues an-nées de la Première guerre mondiale ? Docteur en histoire, auteur de nombreux ouvrages sur la Grande Guerre, Jean-Yves le Naour décrit l’ambiance de la cité phocéenne, point de débarquement de tous les soldats du monde… Il raconte la rumeur calomnieuse qui accuse les Marseillais d’être de piètres soldats et explique comment, dans le cadre de la passion patriotique soulevée par la guerre, la ville se heurte encore à sa mauvaise ré-putation. D’une plume vive et efficace, il dépeint l’arrivée des troupes colo-niales et la générosité de la population, le rôle des journaux de l’époque, la lutte pour la survie dans une économie difficile, puis le soulagement de la fin de la guerre. Marseille 1914-1918, Jean-Yves Le Naour, éditions Gaussen.

Les Clergue d’Arles : regards au révélateur

Jours de guerre sur la Canebière

Le MuCEM crée l’événement de la rentrée en invitant le photographe Raymond De-pardon à partager « Un moment si doux » avec ses visiteurs. La couleur apparaît dans l'œuvre de Raymond Depardon dès ses pre-mières images. Il a alors 16 ans. Depuis, elle l'accompagne dans tous les mo-ments forts : les années de décou-verte de la photographie, les premiers voyages en Afrique, les grands repor-tages… « Un moment si doux » présente 137 photographies en couleur. 40 ont été spécialement réalisées pour l’exposition au MuCEM, dont 23 prises à Marseille en mai-juin 2014. Avec la couleur comme fil conducteur, cette exposition exceptionnelle invite à une déambulation dans l'œuvre et la vie de l'artiste depuis la fin des années 50 jusqu'à aujourd’hui.

Du 29/10/2014 au 02/032015 MuCEM J4, Niveau 2, MarseilleCoproduction Réunion des musées nationaux-Grand Palais, en collaboration avec l’agence Magnum Photos.

Depardon au MuCEM !

Les Ecoles de Nice invitées à Marseille

Harar, Éthiopie, 2013 - Raym

ond Depardon, Magnum

Photos

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agenda

1er septembre - 29 octobreRetrouvez l’agenda actualisé en temps réel sur ccimp.com

Septembre

1er septembre au 5 octobre

Septembre en merLa CCIMP organise un tirage au sort

exceptionnel pour faire un gagner des repas pour deux personnes chez des

restaurateurs de « Gourméditerranée » et des bons d’achat chez 1000 commerçants

partenaires.Palais de la Bourse - Marseille 1er

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22 au 29Design Tour

Le Design tour cette année fait l’éloge de la couleur avec une étape au Palais de

la Bourse. Palais de la Bourse - Marseille 1er

0 810 113 113

25VisioCommerce

Un Rendez-vous annuel qui permet aux développeurs d'enseignes d'avoir une vision des projets commerciaux

et de découvrir les opportunités d’implantations commerciales sur

Marseille.Palais de la Bourse - Marseille 1er

0 810 113 113

26 septembre au 6 octobre

Foire internationale de MarseilleSur le stand de la CCIMP, les

professionnels pourront découvrir les événements business et les nouveaux

e-services de la CCIMP et le grand public visiter un condensé de l’exposition

"Marseille dans l'effort de Guerre". Parc Chanot esplanade 1

Marseille 8e

28Dominoes

Performance de Julian Maynard Smith, Station House Opéra (Grande-Bretagne)

présentée par Lieux Publics et In Situ. Sculpture en mouvement sur plusieurs

kilomètres, une ligne de dominos traverse la ville, avec un passage au

Palais de la Bourse.Palais de la Bourse - Marseille 1e

Octobre

6Esprit Client : l’attractivité,

un atout pour réussirPrésentation du plan d’action du dispositif

Esprit Client avec des témoignages de professionnels faisant de leur commerce un

point attractif dans la ville.Musée Regards de Provence

Marseille 2e - 0 810 113 113

9 Agora du business Euromed

Marseille NordFacilitez vos échanges avec les grands

donneurs d’ordres du territoire et découvrez leurs besoins en matière de sous-traitance et d’achats. Rencontre

d’affaires co-organisée par la CCI Marseille Provence, Cap au Nord

Entreprendre et la Cité des entrepreneurs d’Euromediterranée, avec le soutien du

Conseil Général 13.Ecole de la 2e chance,

360 chemin de Madrague ville. www.ccimp.com/agora-du-business

13 au 16World Nuclear Exhibition,

l’événement de référence de la filière énergie nucléaire.

Piloté par la CCIR Paca/CCI internationale Paca, avec le soutien

du CG13, un stand collectif régional permettra à une vingtaine d'entreprises

de la région Paca et Rhône Alpes de présenter leurs produits, promouvoir leur savoir-faire et représenter l'industrie des

deux regions.Paris, le Bourget

14Top Tic

Le rendez vous de la compétitivité numérique pour les entreprisesPalais de la Bourse - Marseille 1er

0 810 113 113 - www.top-tic.com

14Vendre autrement

En clôture de Top TIC à 18h00, une table-ronde régionale, organisée dans

le cadre de L'année de l'innovation avec les CCI de Paca, fera un focus sur le thème : "Vendre Autrement avec le

E-commerce".Palais de la Bourse - Marseille 1er

www.top-tic.com

16Atelier de la métropole

Dans le cadre des conférences-débats initiées par la CCI Marseille Provence

en partenariat avec Méridien Mag, pour nourrir les débats sur le projet

métropolitain Aix-Marseille-Provence, un quatrième rendez-vous est organisé

sur les enjeux du commerce dans la future métropole.

Palais de la Bourse - Marseille 1er

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23 Job Dating Ville de Marseille

La Ville de Marseille organise la 5e

édition du Job Dating Emploi, le seul événement à destination des candidats Bac + 2 et plus à la recherche de leur

1er emploi. En partenariat avec Aix Marseille Université - CCI Marseille

Provence, UPE 13 - CGPME - Apec - Mission Locale - Cité des Métiers

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