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Serpents de

Guyane

de Jean Philippe CHIPPAUX'"

Léon SANITE" ,',

Daniel HEUCLIN

NATURE GUYANAISE

Photo couverture: couple de Bothrops bilineatlls A. DEVEZ.

~ ORSTOM ~" SEPANGUY

AVERTISSEMENT

L'identification des serpents se fait à partir de 'caractères anatomiques parfois complexes. Dans un souci de simplification nous n'avons utilisé

que des critères accessibles à tous au risque d'introduire des éléments de confusion. La plus grande prudence lors des déterminations

effectuées d'après ce travail est de rigueur. Notre souhait était surtout

d'initier le public à l'herpétologie.

Comme partout ailleurs dans le monde, les serpents subissent en Guyane les effets de leur funeste réputation. Pourchassés, ils sont méconnus du public qui sait rarement distinguer les serpents utiles des venimeux.

En fait. utiles ils le sont tous, par leur rôle constant dans J'équilibre écolo­gique. Seulement, DOUZE espèces sont dangereuses sur Jes quatre-vingt­onze dénombrés en Guyane.

Les serpents sont des vertébrés aériens, c'est-à-dire pourvus de poumons. dont les membres ont disparu. D'autres animaux possèdent des caractéristi­ques analogues; on les considère souvent, à tort, comme des serpents.

Ces derniers ont le corps recouvert d'écailles triangulaires sc chevauchant partiellement comme les tuiles d'un toit.

Ils n'ont ni paupières. leurs yeux étant protégés par une écaille translu~ cide, ni tympan ou orifice correspondant à l'oreille externe.

Evolution - anatomie Apparus récemment sur la terre, les ophidiens ou serpents semblent

poursuivre leur évolution. Les premiers représentants de ce sous~ordrc, à peine plus anciens que J'homme, ne possédaient pas d'appareils venimeux. Ce n'est qu'à une époque proche de la nôtre que cc dispositif a acquis la diversité et la complexité que J'on connaît.

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Dérivés d'une souche commune avec les lézards, les serpents ont perdu progressivement leurs membres. Les ceintures scapulaires ct pectorales (omo­plate, clavicule ct sternum) se sont réduites pour disparaître. Certaines famil­les très anciennes portent encore des vestiges de ceinture pelvienne (bassin) mais qui ne servent plus à la locomotion. Enfin, leur morphologie allongée a induit une disposition correspondante des viscères. ~

Physiologie Les reptiles sont des animaux à sang froid (hétérothermcs). Trois élé­

ments de leur physiologie ont une importance considérable sur leur comporte­ment ct leur écologie.

Capables d'avoir de grandes réserves énergétiques, et surtout une dépense très réduite, les serpents peuvent ne s'alimenter qu'à intervalles de temps espacés. En c,tptivité, l'on connaît de grands Boas qui ont supporté un jeûne de plus de vingt mois avec, dans de rares cas il est vrai, une reprise nor­male de l'alimentation. Dans la nature, les serpents semblent ne se nourrir qu'une fois par semaine, ou par mois, selon ieur taille, leur capacité de réserve énergétique ct le volume de leur dernière proie. Celle-ci est avalée, morte le plus souvent, entière,. sans fragmentation apparente, ni même, comme cer­tains le croient souvent, fractures osseuses. La digestion dure plusieurs jours ou semaines.

Pour emmagasiner leur énergie, les reptiles doivent s'exposer au soleil. On conçoit qu'en Guyane ces besoins soient faibles en raison du climat tropi­cal. L'absence d'hibernation limite leur cycle annuel par rapport ù ceux des régions tempérées, Un rythme saisonnier existe toutefois, dicté par celui des pluies.

Troisième caractère important, les serpents se reproduisent en règle générale une fois par an. L'accouplement aurait lieu pour la majorité des espèces de mai à août, la ponte d'octobre à janvier, et les naissances de novembre à avril. Ainsi, la majorité des jeunes naîtraient en début de saison des pluies, alors que le nombre potentiel de proies est maximum.

En fait, quelques rares espèces cependant sc reproduisent plusieurs fois dans l'année.

S'il est difficile de connaître la densité de serpents, il est possible d'esti­mer les variations saisonnières du nombre d'individus dans une région.

Ainsi, l'on rencontrera les adultes des deux sexes (7 màles pour femelle) en période d'aeouplement, une majorité de femelles (2 pour 1 mâle) au moment de la ponte et quelques mois plus tard on trouvera les nouveaux nés,

Cela explique, dans une certaine mesure, le risque saisonnier des morsu­res de serpents.

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% Fréquence de capture des jeunes (79/465).

30

20

10

2

J F M A M J J A 5 o N o Evolution saisonnière des captures de serpents (= 465 individus).

Effectifs

50

---- --------

10

J F M A M J J A 5 o N o • 4

Proportions de serpents venimeux rencontrés

Milieu naturel: sur 508 individus

Milieu urbain: Cayenne sur 35 individus

~. ~ Micrurus ~ Bothrops

I!I Crotalus o Non venimeux

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6

Appareil venimeux L' histoire des serpents peut en grande partie être lue grâce à l'évolution

du max ill aire qui est le suppo rt essentie l de l'appareil ve nim eux. Celui-ci est composé d'une glande salivaire diffé re nciée, sécrétant une substance com­plexe : le venin , re liée à une dent creuse: le crochet. Seuls les serpents évo­lués possèdent ce di spositif. T yphlopidés, Leptotyphlopidés, Aniilidés e t Boi­dés en so nt to talement dépourvus. La plupart des couleuvres ne ·possèdent aucune dent susce ptible d' inoculer la sécrétio n toxique qu'elles sont néan­moins capables d 'élaborer. Tous ces serpents non ve nimeux sont appelés\ Aglyphes.

D'au tres coul euvres, appelées Opistoghyphes, possèdent une ou deux dents « ca nali culées H, c'est-à-d ire creusées d'un sillo n, pl acées en arriè re du max illaire . Si ce type de croche.ts pe rme t d ' in oculer une quantité de venin suf­fisante pour tue r la pro ie, il ne constitue pas en principe un danger réel lors d'u ne morsure accident e lle. Une grande prudence est toutefois nécessaire, surtout au co urs de manipula tions, car certaines espèces possèdent un venÎn hautement toxi que.

Les serpents cora ils ont un crochet fixe , de petite taille , en avant du maxillaire , ils sont dits Protéroglyphes. L'injection du venin , neurotoxique , se fait sous pression et entra îne une envenimation grave pouvant conduire à la mort.

Les Crotalidés, qui forment le groupe des Solénoglyphes, (grages et ser­pents à sonnette) o nt un maxillaire très court portant une dent fin e et longue, capable de« protractio n }) . E n effe t , le crochet , horizonta·l au repos, se drêsse lors de la morsure e t pénè tre profondément dans les muscles. Le venin , com~ plexe, peut entraîne r des nécroses (destructio n des tissus) , des hémorragies e t parfois la mort . Arraché, le croche t est imm édiatement remplacé pa r un nou­vea u aussitôt effi cace.

Dentures des serpents

Aglyphe boa et couleuvre

.-- ~ ~~Oh~

Proteroglyphe : elapidae (serpent corail)

A _ _ V -_

Solenoglyphe :

Viperidae ~ ~ (grage, serpent sonne~~ ""M

Opistoglyphe : couleuvres crochet venimeux

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8

X.nodon •• .,.nl • . Cil/ubrid. (crochet en 8ffiere)

T". d. bofhrop. (crochet dans sa gaine)

Denture et régime alimentaire Nous vous prése nto ns sous fo rme de tableau la li ste des serpe nts actue ll e~

ment identi fiés cn Guyane, leur denture et leur régime alimenta ire. Le choix des proies est très va rié , des in vertéb rés aux mammifères, str ict et limi té pour certa ines espèces, plu s souple pour d'autres.

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1 - Leptotyphlops collaris A + 2 - Leptotyphlops macrolepis A + 3 - Leptotyphlops septemstriatus A + 4 - Leptotyphlops tenella A + 5 - Typhlops ret iculatus A + 6 - Typhlops squamosus A + 7 - Anilius scytale A + + + 8 - Boa constrictor A . · + 9 - Corallus canin us A +

10 - Corail us enhydris A + + + 11 - Epicrates cenchria A + + 12 - Epicrates maurus A + + 13 - Eunectes deschauensis A + 14 - Eunectes murinus A . . + + + 15 - Atractus badius A + + 16 - Atractus flammigerus A + + 17 - Atractus latifrons A + + 18 - Atractus Schach A 19 - Atractus Zidoki A 20 - Chironius carinatus A + · 21 - Chironius fuscus A + · · 22 - Chironus multiventris A + · 23 - Chironus scurrulus A + 24 - Cie lia clelia 0 · + · 25 - Dendrophidion dendrophis A + + + 26 - Dipsas catesbyi A + 27 - Dipsas indica A + 28 - Dipsas pavonina A +

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29 - Dipsas variegata A + + 30 - Drymarchon corais A + + + • 31 - Drymobius rhombifer A 32 - Drymoluber dichrous A + 33 - Erythrolamprus aesculapii 0 + + + + 34 - Helicops angulatus A + + 35 - Helicops leopardinus A + + 36 - Hydrodynastes bicinctus 0 + + 37 - Hydrodynastes gigas 0 + + 38 - Hydrops triangularis A + + 39 -Imantodes cenchoa 0 . + + 40 - Imantodes lentiferus 0 + + 41 - Leimadophis reginae A + + 42 - Leimadoph i~ typhlus A + + 43 - Leptodeira annulata 0 . + + 44 - Leptophis ahaetulla A + + 45 - Liophis breviceps A + 46 - Liophis cobella A + + 47 - Liophis miliaris A + 48 - Liophis purpurens A + 49 - Lygophis lineatus A + 50 - Mastigodryas biffossatus A + + + + + 51 - Mastigodryas boddaerti A + + + + + 52 - Oxybelis aeneus 0 + + 53 - Oxybelis argenteus 0 + + 54 - Oxybelis fulgidus 0 + + 55 - Oxyrhopus formosus 0 + + 56 - Oxyrhopus petola 0 + . + 57 - Philodryas olfersii 0 + + 58 - Phllodryas oligolepis 0 + + 59 - Philodryas virid issimus 0 + + + + 60 - Phimophis guianensis 0

A ~ Aglyphe a = Opisfoglyphe S = Solenoglyphe + Préférence marquée P = Proteroglyphe Proies occ;asionnelles

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61 - Pseudoboa coronata 62 - Pseudoboa neuwiedii 63 - Pseudoeryx pli cati lis 64 - Pseutes poecylonotus 65 - Pseutes sulphureus 66 - Rhadinaea brevirostris 67 - Rhinobotryum lentiginosum 68 - Si bon nebulata 69 - Siphlophis cervin us 70 - Spi lotes pullatus 71 - Tantilla melanocephala 72 - Thamnodynastes pall idus 73 - Thamnodynastes strigi lis 74 - Tripanurgoscompressus 75 - Tomodon dorsatus 76 - Waglerophis merremii 77 - Xenodon rhabdocephalus 78 - Xenodon severus 79 - Xenodon werneri 80 - Micrurus collaris 81 - Micrurus hemprichii 82 - Micrurus lemniscatus diutus 83 - Micrurus lemniscatus 84 - Micrurus psyches 85 - Micrurus surinamensis 86 - Bothrops atrox 87 - Bothrops bilineatus 88 - Bothrops brazilii 89 - Bothrops castelnaudi 90 - Crotalus durissus 91 - Lachesis muta

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Mammifères = petits rongeurs - chauve-souris Oiseaux = oiseaux - oisillons - œufs Batraciens = grenouilles - crapauds Lézards = lézards + amphisbene Arthropodes = insectes.

Il

Envenimations et traitement

Les morsures de se rpent sont assez rares en Guyane. Chaque ann ée. environ un e ce ntaine d 'acc idents provoquent à pc u près vin gt-cinq enve nima­tions graves. Les aut res sont imputables à des se rpents non ve nim eux , ou à des se rpents n'ayant pas injecté leur ve nin.

Contrairement à un e opinion largement répandue, il n'ex iste pas de ve nin mortel en qu elques minutes.

L 'envenimation se traduit , dans les secondes qui suivent l'accident , par . une douleur très vive, parfois insupportable . En peu de temps, un œdème apparaît et s'é tend rapidement à tout le membre mordu . La complication principale. survenant dans 25 % des cas, entre la deuxième et la vingt-qua­trième heure , co nsiste en des hémorragies. Celles-ci se traduisc TH par la per­sistance d'écoulements de sa ng au niveau de la plaie , des sa ignements diffus au niveau des muqueuses (présence de sa ng dans les urines, le crachat ... ).

L es se rpents co rails et les serpents à sonnette ont Llne morsure beaucoup moins douloureuse en principe, ne présentant que peu de signes locaux . Par contre , leurs ve nins provoquent des para lysies Illu sculaires, plus particulière­ment de l'appareil respiratoire, et la mort peut surven ir par asph yx ie en huit ou dix heures (exce ptionnellement en deux, trois heures).

Les premiers secours, en cas de morsure, doivent s'efforce r de ne pas aggraver les lésions initiales. Il faut évit er les gestes traum atiques qui d 'a il­leurs n'empêchent pas la diffusion du venin . Le garrot , les incisions locales, la brûlure de la pl aie, l'applicat ion d' acide so nt des actes inut iles el dangereux.

Immobiliser le membre mordu , calmer la victime, placer sur la lésion un linge contenant de la glace, elle-même emballée dans un sac é tanche , seront bien plus profitables.

Cette att itude complétée par l'administration d'un traiteme'1t symptoma­tique favori sera le succès des thérapeutiques ulté rieures.

L'évacuation vers un centre médical est indispensable chaque fois que des signes cliniques apparaissent dans l'heure qui suit l'accident. Le médecin déci­dra alors du transfert vers un centre hospital ier en fonctio n de l'évolution .

Lorsque l'évacuation peut s'effectuer rapidement (en pratique en moins de trois heures), il sera préférable de différer l' administra tion de sérum anti­venimeux qui peut provoquer des allergies très graves. Dans le cas contraire , devant une envenimation co nfirmée, l'injection de plusieurs ampoul es de sérum ant ivenimeux (deux à cinq au minimum) se fera en intramuscu laire , assez loin du poin t de morsure , si possib le associée à des corticoïdes pour limi­te r les risques de réactions a lle rgiques. Les inj ections de sérum autour de la plaie n'apportent aucun bénéfi ce et sont très douloureuses.

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NO LI S proposons un résumé sché mat ique cie la condui te à te nir en cas de mo rsure. L'i mpo rt ant es t de ne pas !luire c'! la victi me. l'esse ntie l es t de lui fai re garde r confia nce.

Quant aux prom e ne urs touristes ou guya nais qu'i ls se souvien nent q ue les accid e nt s sont peu fréque nts. les e nven imations rares et la mo rt exce ptio n­ne lle.

Que faire en cas de morsure?

1. Essayer de capturer le serpe nt agresseur afi n de le fa ire identifier.

2. Mettre la victim e au repos. si possible ell immobilisa nt le me mbre mord u .

3. Nettoye r la pla ie avec un antiseptique. L'e nve lopper d'un linge hum ide.

4. Une seule manœuvre loca le n'est pas co ntre-indiquée: c'est l'aspira tio n i Il st ru men ta Ic .

• Si l'évacuation vers un cent re médical est possible en moins de trois heures: Tra nsport e r la victim c vers ce ce ntre .

• Si l'évacuation doit prendre plus de trois heures: Surve iller l'évolu tion pe ndan.t au mo ins 24 he ures:

a) Ri e n ne se passe (cas le plus fréque nt) : il n 'y a pas e nve nimation . b) II Y a des signes ohject ifs : go nflemen t loca l, saignements persistan ts plus de 15 minutes, perte de con naissa nce . troubles respiratoires ...

Adm in istre r immédiateme nt : le sérum ant ivenim eux (2 à 5 a mpoules se lo n gravit é) associé à des Corticoïdes (5 ampoules). le tout en intra-muscu­laire.

Renouveler la Calciparine toutes les six heures (une ampoule en sous­cutanée).

l~

Le serpent et l'homme guyanais Les gravures zoomo rphes du Mahury et de la Montagne Favard à Kaw

rep rése nte n t nos plus a ncie nnes références b ibli ographiques. Su r ces lieux sacrés, ves tiges des po pulations in dien nes, datées selo n les auteurs de 1 500 à 1 380 a ns ava nt 11 0S jours. o n trouve des rigures . sans nul doute. identifiées à des se rpents.

Le serpe nt de Pasca ud. décrit co mm e « un grand serpent dom Iii qucuc est enroulée tandis que le corps se développe vers la ga uche cn lInc lalge grec­que ft double contouf )), rcprésc ll te-t- il l'anaco nda « serpent A mana » que les Mytho logies Caraïbes évoquent comme un ancêtre totémiq ue ou le Lach esis. grage grands carreaux , serpent ven imeux pou vant êt re lin des « Yo lock )} ou esprit de la nat ure qui , dans les conceptio ns indie nnes dominent le mo nde e t possèdent l'fl me tles ho mmes médecines .

Sur la mo ntagne Fa vard , à côté de dessi ns se rpe ntiformes très styl isés. se trouve un se rpent fi tête tr iangula ire gravé vertica leme nt. ra ppela nt ce lu i de Pasca ud . U n autre, dit se rpe nt à corps clo isonné, présente une grosse tête allongée, le corps gros ct cou rt se déploie e n courbes sou ples - il prése nte des clo iso nne me nts représentan t probableme nt des dessi ns de la pea u - la que ue s'e nrou lant c n spirale. Un dessin pro longea nt la tê te se mble à no tre avis représenter un mammi fère que le se rpe nt co mme nce à ava le r , la tête de la pro ie é tant déjà bie n e ngagée ct de plu s un dess in placé sous le co rps sché ma­tisan t ull e poche rappe lle la dé fo rmatio n de l'abdom e n pendant la phase de· d iges tio n .

La tête tr iangu laire. l'attit ude d ressée ressemble bea ucoup à la posture des crota lidés s'apprêtant ft frapper. Aussi pour ce rtain s ces g ravu res re pré­sente raient davantage le Lachesis que l'Anaco nda.

On peut 'ccpe nda nt hésit e r e nco re quand o n sa it le gra nd rô le joué par Eunectes Murillus, l' A naconda dans le fo lklore des indi e ns. des créo les et des no irs ré fugié s. « Serpent A mana » des ind ie ns aya nt donné so n nom au fl e uve Amanaribo aujourd'hu i appe lé Mana - deve nu la déesse de l'ca u des bon is « watramana » en taki taki , ce que le patois créole a ssimilé en le nomma nt « Maman di l'eau ».

fi s'agit a lo rs d 'un se rpent d ' ,une taille mo nstrueuse. bie n supéri eure à celle de l'Anaconda e t qui se fai t gard ie n de ce rta ins secte urs de ri viè res. capa­ble d u me ille ur et du pire et dont il ne convient pas d 'a ttire r le courroux.

Les ind ie ns Waya pis savent bien ide ntifie r les se rpent s. Ce ux-c i o nt des n O I11 S composés d'un n O I11 gé né rique associé à ce lu i d'u n autre a nima l, mam­mifère, o iseau ou ba tracie n, don t il rappelle J'a ll ure o u la cou lcu r . Bie n que le ur chair ne so it pas consommée, il s sont tous exterm inés à l'exceptio n de l'A naco nd a que l'on ne tue que s'i l attaqu e. Cet in te rd it. éga le men t vra i chez les noirs réfugiés e t les créo les, s'é tend aussi à la cou le uvre de te rre, le boa co nstrictor.

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Dans un mythe Wayapi , l'An acond a prit jadis forme hum aine et épo usa la fi lle d' un chef indien. Le soir des noces, il reprit son allure de serpent et fut massacré par les hommes; depuis, il voue une haine éterne lle aux humains. Dans un autre, l'Anaco nda géant fut tué par les oisea ux qui étaient tous noirs et lui prirent ses cou leurs. So n âme monta au cie l e t devint arc-co-cie l.

Chez les noirs réfugiés, Dagwe le Boa constrictor et Borna l'Anaconda sont respectés et , sauf en cas de défense, contrairement aux autres espèces , sont épargnés. Pour eux , Dagwe est le serpe nt du péché o riginel qui a tro mpé Eva en lui offrant le fruit défe ndu. Qua nd ils le rencontrent , ils le prient, dit­on, de passer son chemin ct de ne point leur fa ire de mal , ce lui fait à la pre­mière femme étant suffisa nt.

Chez les créo les. l' aversion pour tou t cc qui rampe est gra nde e t tout ser­pent ent raîne la fuite. la prisc d'une arme. bâton. sa bre ou fusi l sa ns tenir compte du caractère ve nimeux ou non de l'animal. La supersti tion est telle que le m Ol se rpent est tabou ct que l'on ose à pein e le prononce r : mauvaise bête, mauva ise chose . mauva is insecte so nt les term es les plus couramment utilisés. Aussi ces an imaux. sauf de quclques chasseurs. so nt mal co nnus ct pcu nombreux so nt ce ux qu i sont identifiés et désignés sous un nom précis dans le créo le guya nais.

Serpent de Pascaud - Roches gravées du Afahury.

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Conseils et identifications

Ven imeux ou pas?

En général le se rpent dérangé ou ave rti de vot re arri vée s'é loigne ou fuit. Les rencontres ne sc produisent que si vous l'avez surpris sa ns avoir VO ll S­

même décelé sa présence .

Il faut savo ir qu 'en forêt tropicale leur densité est faible et par contre, qu 'autour des zones agri co les et des abattis, lieux de co ncentration de ron­geurs, proies des principaux venimeux , les ri sq ues sont plus grands.

Act ifs dès la tombée de la nuit , les crotalidés donnent le jour près des souches, pa rm i les feuilles mortes ou à l'abri des troncs couchés.

Il vous faut êt re attentif quand vous piétinez un tapis épais de feui lles mortes et quand vous franchissez un obstacle.

Le réflexe de fuite de ces an imaux est toutefois moindre quand vous pénétrez dans leur te rritoire pendant la période des amours et après la ponte pour les lachesis , les parents assura nt la ga rde du nid (des conducteurs de bu ll­dozer ont vu des lachesis - Grage grands carreaux - faire face pendant le déforestage) .

Le vrai crotale (Serpent à son nette) se rencontre de préférence dans les savanes sèches et sur les sols sableux du co rdon littoral , mais vous serez averti de sa présence par le bruit caractéristi que qu 'il fait avec l'extémité de sa queue.

Le Bothrops bilineata (Serpent jacot) de cou leur verte est arbo ricole et peut sc trouver sur des branches basses.

Tout se rpent trapu , à queue cou rte (ne semblant pas une con tinuité har­mo nieuse du corps), à tête disti ncte du cou et d'aspect général rugueux, do it ê tre à vos yeux suspect.

Toute certitude ne peut être acquise que si vous examinez la tête de l'ani­maI. Pour cette raison, en cas de morsure , si le serpent a été tué , il vo us faut ramener la tête afin d'orienter le traitement du centre médical.

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Tête de Boidés Co uverte de pe tites écailles, les éca illes labiales en fo rme de cupul es

joue nt le rô le de fossettes se nsitives.

Coral/us caninu$

Tête de Crotalidés Couve rte de petites éca illes e n re lief. c li cs so nt dites ca ré nées (a llure de

fcui ll e à nervure central e en re li ef) - présence d'un orifice entre l'œil et la narine (souve nt jugé ra pide me nt comme éta nt la narine, celle-ci é tant placée plus e n ava nt ) - il s'agit de l'organe sensorie l qui permet a ux crotalidés de dé tecte r la chaleur de l e UfS pro ies ou de le urs e nne mi s.

Bothrops atrox

Tête de Colubridés Couverte de grandes plaques - utilisées pour l' identi fica tion des espè-

ces.

Drymarchon corais

t7

Tête de corail: Elapidés Couverte de grandes plaques, corps présentant des anneaux de cette CQU­

leur corail caractéristique (sauf chez Mircrurus psyches) chez les vrais corails une alternance régu lière existe; entre deux anneaux couleur corail se trou­vent trois anneaux noirs (Tri ade) séparés par deux anneaux blan cs . Certains colubridés ayant une livrée ressemblante, le doute peut être levé, les anneaux étant complets et réguliers chez les se rpents corails, irréguliers ct inco mplets chez les autres.

Mlcrurus /emnlscatus

Ces informat ions pourront être complétées par la présentation par espè­ces qui suit. L'ordre alphabétique des noms scientifiques a été adopté avec le regroupement ci-après:

- Amphisbénés - Typhlopidés (Typhlops, Leptotyphlops) - Aniliidés (Ani lius) - Boidés (Boa , corallus, épicrates , eunectes) - Colubridés (Atractus ... Xénodon)

E lapidés (M icrurus) Crota lidés (B oth rops , Lachesis, Crotal us)

Aux noms scicnfiques se trou vent assoc iés , quand ils ex istent , les noms ve rnaculaires utilisés en Guyane , au Surinam et au Brésil.

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1 - LES AMPHISBÉNIENS Les amphisbéniens ne sont pas des serpents. Classés pendant lo ngtemps

avec les Sauriens (Lézards). ils forment maintenant , compte tenu de la singu­larité de ce rtains de leurs caractères anatomiques, un groupe séparé.

Le co rps de fo rme cy lindrique, couve rt de petites éca illes disposées en anneaux réguliers, ils resse mblent à de gros vers de terre.

Amphisbaena alba

Amphisbaena a/ba : Serpents manioc, Serpents deux têtes, Mae da taoca (Br .)

Les amph isbenes ne sont pas des se rpents, mais leur grande resse mblance avec ceux-ci nous a condu it à les inclure dans ce livre.

Les deux espèces pré,e ntées sont les plus fréquentes de Gu yane .

E lles sortent la nuit , ou au pe tit matin , e t parfois le jour après de forte s pluies .

Foui sseurs, ces reptiles serpent iformes se nourrissent de petits ve rtébrés.

Ils se distinguent aisément des serpents par la disposition de leur écaillure.

Non venimeux , ils peuvent infliger des morsures douloureuses.

Amphisbaena fuligninosa

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Il ,- LE.S TYPHLOPIDÉS Ce sont de vrais serpents ayant une allure vermiforme ct se reconnaissant

à leur co rps couvert d'éca illes imbriquées.

Serpents fins ne dépassa nt pas 40 cm, ils forme nt deux fa mill es, les Typhlopidés et les Leptotyphlopidés.

Typhlops reticulatus

Leptotyphlops - Typhlops Serpents minutes. Serpents à deux têtes. Cobra cega (Br.).

Ce sont en règle générale des se rpents 1Ï11 ~ ne d~ passant pas JO cm. Leur nom de se rpents minutes vien t du latin minuta = petit.

Certain s Leptot yphlops mesurent mo ins de 15 cm à l'âge ad ult e. Les feme lles ovipares pondent de deux à six œufs oblon gs. Fouisseurs. leurs proies sont des invertébrés, en particu lier des fourmis et des termites. Parfois, ils se nourrissent de vers de terre ct aussi de mille pattes.

On les rencontre d'a illeurs dans les fourm ilières ou les term itières, leur lieu de prédil ecti on. Il s so nt protégés des terribles ché licères de ces insectes par la forme parfaitement cylindrique de leur corps.

Nocturnes. ces serpents fu ient la lumière et leurs yeux prim itifs ne se m­blent pas capables de dé tecter autre chose que des changements d'intensité lumineuse .

Utiles, prédateurs d'insectes nuisibles, ils ne présentent aucun danger pour l'homme qu'il s so nt incapab les de mordre.

Leptotyphlops tenella

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III - LES ANILIIDÉS Une seule espèce représentée en Guyane. le serpent fa ux co rail.

Anilius scytaJe Se rpent à deux têtes, Faux corail. Krarasneki, toe-edesneki (S.), Cobra coral (Br. ).

Répartition: partout en Guyane.

Taille: de 15 cm à la naissance jusqu'à 90 cm ad ult e.

NOll rr;/IIre .' reptiles (amphi sbenes - typhlops), poisso ns, batraciens.

Reprod/lction : ovov ivipa res c'cst-ft-dire que les œufs éclosent au moment de la ponte (parlées de 8 à 10 pe tits).

Comporfemelll : inoffensif, san s agressivité . ce serpent es t fouisse ur et so rt le ma ti n avant le leve r du soleil.

IV - LES BOl DÉS Fa mille des serpents constricte urs où l'o n trouve le serpent le plus grand

viva nt e n Amérique du Sud, l'Anaconda (plus de 5 ml. Aquatiques , terrestres ou arboricoles , ils ne possèdent pas d 'appare il ven imeux (AGLYPH E) e t tuent leurs proies en les étouffants par constriction.

La tête couverte de petites éca ill es, il s se distinguent des crotalidés par l'absence de fossette sensorielle.

Ils sont sans da nger pour l'ho ml11e .

Boa constric tor 1. Boa constrictor Constrictor, Couleuvre de te rre Dagwe (S.), Jiboïa (Br.).

Répartition: parlout Guyane.

.n

Taille.' de 50 cm à la naissance j usqu'à plus de 4 m ; tai ll e moye nne dcs adultes: 3 Ill .

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Nourriture: mammifères , oiseaux, bat raciens et lézards tués par constric­tion comme tous les boïdés.

Reproduction: ovovivipares - accouplement en saison sèche et nais­sance entre novembre et janvier. Portées de 30 à 60 jeunes qui deviennent adu ltes en 4 ans.

Comportement: montrant de grandes capacités d'adaptation , ce grand serpent est très prisé des terrariophiles. Il supporte sécheresse et jeûne de nombreux mois et peut vivre en captivité plus de 20 ans. Dans la nature , il est agressif et dangereux .

ans.

Coral/us canlnus

2. Corallus canin us Boa ca nin , Faux jaquot, Boa émeraude. Akada (S.), Cobra papagaïo (8 r.).

Répartition .' toute la zone fores­tière de Guyane.

Taille: de 30 cm à la naissance à 1,5 m.

Nourriture: principalement de petits mammifères.

Reproduction,' ovovivipares - portée de 15 à 20 petits - adultes en 2 ou 3

Comportement: arboricole, il chasse au sol au cours de la nuit. Peu agres­sif, ce se rpent tolère très bien la captivité.

Remarques: ce serpent est souve nt con fronté avec le Bothrops bilineatus. La livrée rouge à la naissance devient verte chez l'adulte.

Coral/us enhydrls : coloration juvénile.

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Coral/us enhydrls

3. Coral/lis eIlhydris Boa de cook . O rage marécage. Boa arboricole. Cobra de veado (B r. ).

RépartÎtio/l " fréq uen t sur les arh res horda nt les criques uhiquité e n o uya ne.

TaÎlle .' cie 25 <'1 ~ () cm ;) la Ilaissa nce jusq u'ù 2 J11 au max imum ta ille moyenne: 1 Jl1 <'11 .5 111 : vit de 10 Ù 15 a ns.

NourrÎlllre " petits milmmifères . o isea ux.

ReproductÎun " ovovivipa re: portée de 1 () <'1 20 petits : naissances de nove mhre ;) février.

Comporteme,,' " noct urn e strict: agressif: supporte bien la capti vité: se re produit facile me nt.

Remarques ,' li vrées ex trê meme nt va ri ahles. du gris mouche té au bardea u uni en passant par le be ige plus ou mo ins fo ncé. le marro n e t chez les je unes. le rose cl air.

Coral/us enhydrls

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Epicrates cenchria

4. Epicrates cenchria Hoa arc Cil ciel, Serpent Icw ICl al. I::.gron uhol11é1 (5.), .Iib,,;;/ l'erme/ha ( Br.).

Rëptll lliirm : partolll e/1 Guytlne : l'cu attiré par le .... · llilhitiitions.

Ttl/lle : de :W cm éÎ Iii f1aiSSi l11Ce j usCJu';, 1.5 III : 1<Iille moyenne: 1 111 ël 1. 2 III .' peut vi vre plus de 25 ans.

No/{rni/IIP: surlout mammifè res cr o isei./ux .' plus rareme17l hatf'ê/cic lJs.

Reprot!//a/rJ// .' ovoviv/jJare.' f(} ;:) 20 petits /wissilnt entre cléccmhre ct /lW/S.

COIl/jJoJ"/e!JUW!.' SI/rtout nocfllrne. milis .... ·o rt également le jour .' chasse dans les arhres ou i IU sol.

Rell/arq/{es .' cc serpe11l do it SOli Hom nt/x relkts irrisés de ."itl peau regar ­dée ël jour {riSi/ nl : /cs spécim ens cie !<Jrét sont plus riches en coulcl//' cltl e ccux de saVêl JJ e. Agressi f cc serpent s'adnpte hiel1 il fil captivité,

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Eunectes mur/nus

5. Eunectes murinus, Eunectes deschauensis A naco nd a. Coule uvre d·e au . Bo m" of "boma (S.), Sucu riju (B I .).

Répartitioll : partout ell Guyane: espèce principalement aquat ique. on la rencont re même ell vi lle (Saint -Lauren!. Caye nn e).

Taille.- de 70 cm ;1 la naissance j usq u'ù X III : taille moye nne: 3.5 m ,'1

=' m : pe ut vivre plus de ) 0 ans.

No/{rriture : très diversiriéc : poissons. ba traciens. mammifè res. o isea ux surtout. ma is a ussi caïmans c t tortues.

Repl'odliCliOJ1 : portées pou va nt attend re 70;1 HO petits: ovovivipare; les naissa nces o nt li e u ent rc déce mbre c t mars; l' fige adult e es t a ttei nt e n 4 a ns c nviro n .

Comportement : ilq uat iques ct arborico les, les Anaco ndas so nt att irés par l'ho mm e e t so n e nviron ne me nt ; sa ns agressivité. ils n'attaque nt q ue s' il s se se nten t e n danger. Le ur morsure peut a lo rs deve nir très dangere use c n raison de la force des gra nds spéci mens c t des risques de surinfect io ns. Les Anacondas supporte nt très bien la capt ivité et se reproduisent assez faci­lement.

Remarque.\· : deux colo rati o ns pOlir E. l1lurinus sont re ncon trées en Guyane. Les taches no ires. arrond ies. son t consta ntes mais le fo nd gé néra l de la co lo ration var ie du jaune au ve rt ol ive.

E. Desc/ullIellsis: a é té t rouvé e n tro is exc mpl <l ircs e n Guyane: de ux . dont une peau. p rove na ie nt de Sa int -Laure nt. le trois iè me que no us n'avons pas vu a urait é té ca pturé dans les marais de Kaw. Cette espèce se ra it p lus ra re c t tend vra ise mblable me llt à fuir l'ho mme. Sa coloration part icul ière suffit de lOute fa çon à le d iffé re ncie r de l' A naconda co mll1un .

Eunectes deschauensis

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v . LES COLUBRIDÉS C'est la fam ille des serpe nts qui renferme le pl us grand nombre d'espèces.

AGLYPHES ou OPISTOGLYPHES, lian es ou chasseurs . ils représe ntent les serpents les plus commun ément rencontrés cn G uyane cla ns les jard ins en zone urbaine ou traversa nt les chemins forestiers.

Terrestres ou aquatiques ou arboricoles , ils ont un régime alimentaire très va rié et ava lent invertébrés, batraciens. lézards. oiseaux . mamm ifères et même des serpents ve nimeux (Amidan).

D iurn es ou nocturn es , trapus ou filiformes. mesurant de 25-30 CI11 à près de 3 m de long pour q uelques uns, ils so nt en généra l sans danger pour l'homme, les espèces OPISTOGL YPHES devant êt re manipulées avec précaution ..

1. Atractus subbicinctus Faux cora il. Cobra da te rra (BL) .

Réparlirioll .' partout en Guyane.

Taille: de 10 cm à 1.2 cm à la naissance, il ne dépasse pas 50 cm adult e.

Nourriture.' essentiell eme nt constituée de ve rs de terre.

Reproduction: ovipare , la femell e dépose 3 à 5 œufs de 20 mm de long. La ponte a lieu en janvier.

Comportement .' se rpent de litière, vivant dans les débris végétaux , il se rencontre fréquemment pres des habitations. Très doux, ce serpent ne cher­che jamais à mordre.

Remarques: 4 espèces diffé rentes vivent en Guyane . Proches les unes des autres, la coloration gé néra le des adultes s'assombrit avec l'âge.

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+

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Chironius carinatus

2. Chironius carina tus Redi tere (S.). C utimbo ïa (8r.) .

Répartition: partout en Guyane. Taille: de 45 cm à la naissa nce cl

2.5 111 ; (ta ille qu ' il n'a tteint qu'exceptio nne lle me nt ). Les ad ul tes mesurent en moyenne 1.5 il 2 111 .

NOllrri tllre.- constituée surto ut de batraciens. plus rarement d 'oiseaux ct cie ronge urs.

Reproductiol1 : la fCllle ll e ovipare pond 5 ::) R œufs entre décembre ct fév rie r. L'âge aclullc est atteint en 2 à 3 ans.

Comportem ent : scmÎ wa rbori co lc . c'es t-à-dire évolua nt clan s les sOlls-bois e t les arbustes. cc serpent es t SOllvent re ncontré au sol qui const itue un lie u de chasse pri vilégié. C'est un serpent diurne. que l'o n voit e ntre 10 et 15 h. Agressif , il agite fré nétique ment la que ue lo rsqu ' il Sc se nt me nacé. gonfle ver­ti ca le me nt son cou (comme le Spi lotes) e t frappe violemment avec sa tê te . Malgré SOI1 att itude impressionnante , il ne présente aucun danger pour l'hom me.

Remarque: C . multi vcntri s est une espèce très vo isine.

Chlronlus fuscus

Chironius multlventrls

3. Chironius fuscus Ingibangi (S.).

Répart;t;on : pa rtout en forê t .

Ta ille: de 35 cm à la naissa nce à 1.5 m maximum. Les a dultes mesu­re nt e nviro n 1 111 .

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No urriture: principalement co nstit uée de batraciens. plus rarement de rongeurs ou de lézards.

Reproduction : ovipare. la femelle pond une demi douza ine d'œufs en début de saison des pluies. Les jeunes sortent entre mars et avril et deviennent adu ltes en 1 à 2 ans.

Comporlemem : semi-a rboricole ct terrestre . ce serpent diurne se ren­cont re plutô t en début de matinée ou en fin d 'a près- mid i. Ega lement agressif, son atti tude est diffé rente de ce lle de Chironius carinat us, Po ur se défe ndre, il est capable d 'effectue r en direction de son adversa ire des bonds de près d 'un mètre. mettant à profit l'effet de ,surprise pour s'cnfuir nlpidcment.

Chironius scurrulus

4. Chironius scurr uJus Serpent agouti . Acutilllboïa (81'. ).

Répartition : partout en Guyanc. aussi bien en fo rêt qu 'cn savanc.

Ta ille: de 40 cm à la naissa nce à

-c~Si~~ .. ~!!=.~=-" .. '::_ j plus de 2 Ill, ta ille souve nt fencon-.. trée en Guyane.

No urritllre : passe pour êtrc un bat racophage exclusif.

Reproduction : ovipare, la femellc pond R œ ufs cn début de saison des pluies.

Compo rlemelll : probablement plus terrestre que les autres Chironius, il est également diurne et se montre beaucoup moins agressif qu'eux. Comme le Chironius carinatus, il fa it vibre r l'ext rémité de sa queue lorsqu'il est inquiété. Solidement établie. sa mauvaise réputat ion est totalement injustifiée.

RenUlrque: habituell ement co uleur latérite. ce rtains spécimens présen­tent des taches vertes plus ou moins étendues.

Chiron/us scurrulus

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~ 1\

Clelia clelia : coloration juvénile

5. Clélia clélia A midan . Musurana (8 L).

Réparlitioll : partout en Guyane.

Taille.' de 15 cm à la naissa nce à plus de 2,5 m.Les ad ult es mesure nt en moyen ne 2 111.

NOLlrr;fllre : esse ntie ll eme nt ophiophage (toutes espèces de serpents y compris des individus de sa propre espèce), plus ra rement lézards ou rongeurs.

Reproduction.' ovipare. la fe mc llc pond tlne quinzai ne d'œufs qui éclo­se nt e ntre nove mbre et janvie r . les jeunes perdent progressiveme nt leur colo­rat io n a u co urs de la pre mi è re a nn ée.

Comportemel11 .' te rres tre c t nocturn e, Clelia c1clia est un impo rta nt pré­da te ur des serpe nts, ve nimc;ux ou 11 0 n. Il 'cst d'ai lle urs peu sensible a u ve nin de Bothrops. C'est un opistoglyphe ne mo ntra nt aucune agressivité à l'éga rd de l' ho mme, toutefois sa morsure peut provoque r des troubles locaux (dou­leurs. œdème) non négligeables.

Clelia clelia : coloration adulte

6. Dipsas indica Serpe nt li ane (sens large), Mangeur d'esca rgot. Donn ide ira (81'. ).

Répartition.' forê t primaire .

Taille: inco nnue à la naissance ~ atte int exceptionnell ement 1 m. Les spécimens de 80 cm som rela tivement courants.

NOllrril/.lre : gastéropodes te rrestres qu'ils ex traie nt de le ur coqu ille avec leur nez a rrond i.

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CompOrlemel1l : essen ti ellement arborico les, ces se rpents échappent aux regards. Sans être rares, il est peu fréquent de les rencontrer.

Remarques: 5 espèces appartenant à deux genres différents (Dipsas et Sibon) vivent en Guyane française. Proches par leur aspect gé né ral. Icu r colo· ration et leur écologie, il est difficilc de les distinguer en dehors dc Dipsas variegata et Sibon nebulata, eux-mêmes très proches l'un de l' autre. Ces cieux dernières espèces sont grises tachetées de sombre. En outre, elles recherchent le cont act de l'homme et de son environnement. Ils émettent, lorsqu'ils se sentent menacés, une odeur forte, particu lièrement désagréable e t tenace.

... _ _ _ =~~~(:ho'n, corals 7. Drymarchon corais Serpent chasseur (a u se ns large). Konkonisneki (S.), Papa pinto, C aninana (Bf.).

Répartition: littora l guyanais (savan es et lisiè res).

Taille: 45 cm à la naissance jusqu'à plus de 2.5 m. La tai lle moyenn e des adultes avoisi ne 2 m.

Nourriture: composée de batraciens. de lézards ou de se rpents, il chasse également des petits rongeurs et même des marsupiaux (pian. marm osa).

Reproduction: ovipa re, la fe mell e pond une diza ine d'œ ufs de forte taille (5 cm de long) qui éclosent en décembre ou janvie r.

Comportement: semi -arborÎcole ct terrestre, c'est un se rpent diurne dont l'activité principale se situe entre Il e t 16 h. Vif. agressif. il fait vibrer l'extré· mité de sa queue et cherch e à mordre son agresse ur. Sa morsure est sa ns dan­ger pour l'homme. II est aussi capable d'émettre une odeur répulsive tenace pour décourager son prédateur.

Drymoluber dichrous

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8.) DrymoJuber dichrous Cobra·cipo (Br.).

Répartition: forêt prima ire.

Taille: incon nu e à la nais­sa nce; J'adulte mesure en moyenne 1 m et peut atteindre 1.5 m .

)

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Nourritllre : surtout des lézards, plus raremen t des oisillons.

Reproduction: ovipare.

Compo rtement: arborico le, il est parfois rencontré au sol. li n'cst pas agressif, mais s'é loigne des régions habitées.

Erythrolamprus aesculapll ........... --- 9. ErythroJamprus aescuJapii Faux corai l. Cobra cora l, Bo icora (Br.).

Répartition: fo rêt prim aire. plus rarement forêt secondari sée.

Taille,' de 12 cm e nviron à la naissance jusqu 'à 80 cm ; la ta ille adulte se situe aux environs de 50 cm.

No urriture: di versifiée malgré une nette préférence pour les se rpents de peti tes tailles. Poissons, lézards, bat raciens e t même arthropodes sont les pro ies les plus fréquent es.

Comportemel1l: terrestre, semi-fouisse ur , il est de mœurs nocturnes. Il n'est pas agressif et ne cherche pas à mord re , toutefois, étant opistoglyphe , il est possible qu'une envenimation loca le puisse apparaître en cas d'accident.

Helicops angulatus

10. Helicops anguJatus Grage d 'eau. Watrasneki (S.) , Cobra-d'agua (Br. ).

Répartition : régions maréca­geuses et inondées de toute la Guyane.

Taille,' de 15 cm à la nai ssance jusqu 'à 90 cm maximum . La taille moyenne est de 60 cm environ.

Nourriture: exclusivement de poissons et de batraciens .

ReproduCliol1 " ovipare , la fe melle po nd de 6 à 10 œufs qui éclosent en décembre ou en janvier.

Comportemel1l : aquat iquc ct diurne, ce serpent fa it montre d'une grande agressivité. Sa morsure, douloureuse , est sa ns danger pour l'homme.

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Helicops leopardinus

Hel/cops angu,fat,'5 lD!~L::;

Remarques : Helicops leopardinus, espèce très proche cie la précédente est peti et mal connue. Ega lement aquatique , de mœurs identiques à H. angu­lat us, il s'agi t d'un erpent moins agressif et sans doute moins attiré par l'envi­ronnemen t de l'homme.

Hydrodynastes blclnctus

Il. Hydrodynastes bicinctus Co ral-d 'agua (8r.) .

Répartition: régions maréca­ge uses du littora l.

Taille: inconnue à la naissance; la ta ille moyenne des adul tes varie de 80 cm à 1,2 m ; le maxi mum connu est de 1,8 m.

Nourriture: les petits spécimens se nourrisse nt de crustacés aquat iques (crevettes) , les grands de batraciens.

Reproduction: ovipare ..

Comportement : essentiellement aquat ique . cc se rpent est très agressif et cherche à mordre son agresseur. Il ne présente aucun danger pour l' homme. 32

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Cycla9ras 9;9a5 : coloration juvénile

J 2. Hydrodynastes gigas ;\rnidan.

Répartilioll .' con nu jusqu'à pré­se nt du Sud du Brésil. nous l'avons rencontré uniqueme nt sur le littoral.

w. ..... _____ to.. .... _ ,;.", ........... Od dans les régions marécageuses.

T(/ille .' J'l!nvirull 40 cm ù la naissance à plus de 2,5 m pour l'adu lte. La taille moyc nne est de 1,5 à 2 m.

Nourrilllre.' esse ntie llemcn t constit uée de poisso ns. accessoire men t de batraciens.

Reproduction: ovipare , nOLIS ignorons combien d'œufs sont pondus par la feme ll e. Les nai ssances on t lieu Cil début de saiso n des pl uies.

COInpOrremel1l : aquatique e t diurnl. . ce se rpent se rencontre dans les cri­ques. les marais ou à proximité immédiate de ce ux-ci. Peu agressif. il utilise un artifice pour intimider ses prédateu rs: il se {( co iffe» à la man iè re des Naja (= Cob ra).

Cyclagras gigas : coloration adulte

13. Imantodes cenchoa Serpent li ane (se ns large). Cobra-ci po (Br. ).

Répartition.' toute la Guyane.

Imantodes cenchoa

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Taille: de 20 cm à la naissance j usqu 'ù 1.5 m tlU maximum: la tai ll e moye nn e de l'adu lt e sc situc aux e nviron s de 1 m.

Nourrilure: lézards. œufs d'oise au x. larves d'i nsec tes c l crustacés d épourvus d e coqui ll e.

Reprodu ctioll : la fe me ll e pond UIlC d izai ne d'œufs C il fin cie sai son sèche.

Comporlemelll : nocturne ou c répusculaire. a rbo rico le, il es t poss ible de le rencontrer au sol a près une fo rte p lu ie. Cc n'es t pas un se rpent agressif. mais il est OpislOglyp hc.

Remarques: resse mblant beaucoup aux se rpe nt s cl u ge n re Dipsas, il s'cn ' dis tingue par la colonnion. A lo rs q ue CC li x-c i po rte nt d es tachcs no ires. les de ux espèces dlT1la~ltodes sont gr is cblir avec dcs motifs marro n c lai r.

Leimadophis reginae

14. Leimadophis reginae Jararaql1inha ( Br.).

Répartitioll : to ut e la Guyane.

Taille : d e 15 CIll Ù la na issance i li SqU '~1 70 CI11 : la ta ill e moye nne est d 'e nviron 50 cm .

Nounill/re : batraciens c t lézards.

ReprodllClioll : la fem e lle pond une de mi -do uzaine d 'œufs qui éclose nt en j anvie r ou fé vr ier. Un e deuxième saiso n dc re production de mc ure lo utefo is possible en jl1 i1let-aoùt.

COlllpOrremel11 : te rrestre . a ppi eCla111 les milie ux humides. cc se rpent c ré pusculaire ( il chasse aux environ s d e 17 h) suppo rt e rc marqua b le ment la seco nda risatio I1 du mili eu fo restie r. II n 'cst pas ;.I grcssif.

Remarques: Leimadophis typhlus qui sc dis tingue aisé me llt pa r sa co lo ra­tio n unifo rme ve rte , es t une espèce très vo isine aya nt se nsible me nt les mê mes pré fé re nces éco logiques. Ce ltc de rni è re i\joute é'I so n Irophi slllc a lim e nta ire les fo urmis ma nioc.

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Leimadophis tyPh",/c::U~S_....,;;-...... ,..,.~"'I"

~'!:~~~;~ annula ta

15. Leptodeira annulata Do rm ide ira (8r. ).

Répartitioll .' tou te la G uya ne .

Taille: de 20 cm il <JO cm max imu m ; la ta ille moye nnc se situe a ux a le n­tou rs de 50 cm.

NOl/rrilltre .' esse ntie ll e me nt composée de ba tracie ns, de léza rds, po is­sons e t insectes (guê pes, sautere ll es), dans ec rtai nes cond it io ns pa rticul iè res (capt ivit é). ils devie nne rll can niba les.

ReproduClio l1 .' la fe me lle po nd e nviro n 5 œufs e ntre nove mbre e t ja nvie r q ui éc lose nt à pe u près de ux mois plus ta rd . Il a é té constaté une conse rvatio n des spe rm atozoïdes chez la Feme ll e jusqu 'à 5 a ns après l' accoup leme nt. e t no us avons obse rvé des fe me lles ple in es tOute l' annéc.

çomporlp nent : te rrestre, principa le me nt noctu rne bie n qu'il se re nco n­tre auss i le jou r , c'est un se rpe nt q ui a ime à vi vre au co ntact de l' homme. Opistoglyphe, il n'es t pas agressif.

'.ptophl •• h •• tull.

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Leptophis ahaetulla

J 6. Leptophis ahaetuJ/a Serpent liane .

........... "-,..; Swipi (S .). Cobm-cipo (81". ).

Répartition ,' tou le la G uya ne.

Taille.' de 25 cm à 1.5 111 ; la taille moyenne va rie autour de 1 m.

Nourriture: batraciens et lézards

Reproduction: la femelle pond jusqu 'à 5 œufs a llongés en général dépo­sés en haut des arbres, en fin de saison sèche. Les naissa nces ont lieu entre j anvier et av ril.

Comportement ,' arboricole, chassa nt sur les arbustes et les haies, ce se r­pent est diurne (e ntre 10 et 15 hl. Rema rqu ablement agressif, il cherche à mordre son agresseur. Sa morsure n'est ni douloureuse ni dangereuse.

Liophis cobella

17. Liophis cobeJ/a Couleuvre de vase. Jararaquinho (8r. ).

Répartition : toute la G uyane.

Taille.' de 15 cm à ~O cm maximum ; la (ail le moyenne est d'environ 50 cm.

Nourriture,' essentiellement piscivores, les L iophis se nourrissent égaIe­ment de batraciens et de léza rds.

Reproduction : la femell·e pond environ 6 œufs en décembre qui éclosent en tre février et mars. Des feme lles pleines ont été capturées en juillet, ce qui laisse supposer qu ' il y a deux saison s de reproduction, la principale étant en saison des pluies (mars-avril ).

Comportement ,' semi-aquatique et terrestre, cette espèce diurne appro­che volontiers l'homme et supporte rema rquablement les bouleversements écologiq ues entraînés par le développement économique.

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Remarques .- moins proches cie l' homme, et sa ns cloute plu s te rrestres e l fo restie rs, Liophis miliaris et Liophis breviceps so nt rencontrés moin s fré · quell1me nt. A ucun Liophis n'est agress if ni da nge reux pour l' homme.

Lygophis lineatus

18. Lygophis Iineatus .I<lraraca-listacla (8 1'. ).

Répartitioll : savanes li ttora les.

Taille : clc 15 cm il 60 cm ; la taill e moyen ne cles adu ltes: 50 cm .

Nourritu re: batracie ns.

Reproductioll : la feme lle pond e nviron 5 œ ufs oblo ngs de plus de 3 cm ve rs le mois de janvier .

Comportement: te rrestre et plus o u moin s te rr icole, ce serpent est d 'un e re marquable docilité et s'é lève très facil e me nt. Il ne che rchc jamais à mo rdre e t se laisse volontie rs manipuler. C 'est une espèce fréqu ente qui n'avait jamais été signalée en Guyane aupa ra­va nt , peut-être parce qu 'e lle se confon d fac ile ment avec son milieu naturel. Ell e n 'est d 'a ille urs pas pe rtu rbée par la prése nce de l' homme sur son te rrain .

Mastigodryas boddaerfi

19. Mastigodryas boddaerti A lataman (S.) , 8iru (81'.).

Répartition: sava ne littorale et forêt dégradée.

Taille: de 20 cm 'à 1,5 m ; tai lle moye nne: 80 cm à 1 m.

Nourriture: très large choix: oiseaux , mammifères , lézards, batra­cie ns et mê me insectes.

Reproduction : ovovivipa res , les jeunes naissent e ntre les mois de décembre et janvier.

Comportement: diurn e et te rrestre , ce serpent est un opportuniste et tend à devenir un commensal. Très proche de l'homm e, on le rencontre dans les jardins du centre de la ville de Cayenne.

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Remarques.' Mastigodryas bifossatus est une espèce plus rare et moins cn contact avec l' homme. Plus grand , ce se rpent peut dépasser 2 m. La po nte (et les naissa nces) aurait lieu deux mois plus ta rd que M, boddaerti,

Mastigodryas bifossatus

Oxybelis aeneus

20. Oxybelis aeneus Serpent li ane (sens strict) . Swipi (S .), Bicuda (Br.) .

Répartition : partout en Guyane.

Taille: de 25 cm à près de 2 m ; cn moyenne , les adultes mesurent 1,3 m.

No urriture: lézards, batraciens.

Reproduction : la femelle dépose 5 ou 6 œufs d 'environ 2 cm de long aux mois de novembre ou décembre.

Comportemel11 : arboricole et diurne , ce se rpent chasse sur les petits arbres ou sur les branches basses. En principe fo restie r , il accepte bien la dégradation de so n mili eu naturel. N on agressive , ne cherchant jamais à mor· dre, il s'agit d ' une espèce opistoglyphe.

Remarques: Oxybelis argenteus est une espèce très proche de la précé­dente tant par son aspect que par son écologie. E lle est toutefois plus rare.

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Oxybelis argenteus

Oxybefis fulgidus

-~

21. Oxybelis fulgidus Serpent liane (sens str ict).

Répartition: toute la Guyane. 7àille : cle près de 30 cm il plus de 2 m ; la taille moyenn e se situe aux

enviro ns de 1,6 m.

Nourriture: pratiquement exclusivement de lézards.

Reproduction: les naissances ont lieu entre les mois de janvier et mars. La femelle, ov ipare, dépose une demi-douzaine d'œufs de forte taille (plus de 3,5 cm de lon g).

Comportement: arboricole et diurne, on rencontre fréque mm en t cette espèce au so l entre Il et 16 h. C'est un serpent dépourvu d 'agressivité. Il s'agit toutefois d 'un Colubridae opistoglyphe.

Oxhyropus petola

22. Oxyrhopus petola Faux co rail. Cobra-coral (B r .).

Répartition: toute la zo ne fores­tière.

Taille: de 15 cm à près de 1,2 m ; la taill e moyenne: 60 cm environ.

Nourriture: surtout rongeurs , mais égale ment lézards e t même petits serpents.

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Reproduction.' ovipare, la femelle po nd e n novembre ou décembre une demi-douzaine d 'œufs de 2,5 cm de long.

Comportemel1l .' terrest re et mê me semi-fouisseur , nocture, ce serpent n'est pas agressif e t se laisse faci le ment manipule r .

Remarques.' il s'agit de l'une des espèces dont la li vrée est la plus va ri a­ble. Nous avons rencontré des spéci me ns presque e ntiè reme nt noirs, tandis que d 'a utres ava ie nt une colo ratio n à dominante claire. Ce rtain es simulent parfaitement la coloration d 'une des espèces de vrai corail (Micrurus hemprichii).

23. Philodryas viridissimus Serpe nt liane (sens large) . Tucanaboia (Br .).

Répartition.' toute la Guyane.

Taille: de 20 cm à un maximuÎn de 1,2 m ; taille moyenne comprise e ntre 80 cm e t 1 m.

Nourrilllre .' ro ngeurs , chau ves-souris.

Reproduction: la femelle po nd 5 à 7 œufs vers le mo is de novembre.

Comportemel1l .' arborico le , matinal e t cré pusculaire , c 'es t un se rpe nt commun , volontiers attiré par les habitations humaines. Très agressif, sa morsure n'cst ni douloureuse ni dangereuse bien qu 'il s'agisse d'un colubridé opistoglyphe.

24. Phimophis guianensis Bicuda.

Répartition: savane lit­to rale.

Taille: de 15 à 20 cm à la na issa nce jusqu 'à 80 cm .

Nourriture: omnicarn i­vo re .

Reproduction.' oVipare. Les naissa nces ont li eu e ntre décembre et mars.

Comportement : a rborico le, sur les branches basses e t les arbustes , ce se r­pe nt chasse a u so l pendant le jour.

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Pseudoboa neuwiedil

25. Pseudoboa neuwiedii Cobra-de-sa ngue (8r. ).

Répartition: partout en G lI ya ne.

Taille : de 20 cm il l , lm ; ta ill e moyenne se si tuant aux alentours de 75 cm.

Nourriwre : esse nti e llement composée de ·Iéza rds et de serpent s, le ca nni· balisme étant possible même da ns la nature. Plus rarement , il chasse de pe tits ma mmi fères, exceptionnellement , il peut ava ler des œufs de reptiles.

Reproduction: la sa ison de reproduction principale se si tue en novem· bre-ja nvie r pour la ponte, mais il semble q ue cette espèce pllisse s'accoupler tOlite l'a nnée . 6 il 8 œllfs so nt déposés en général dans lIne fourmili è re (four­mi s manioc) dont les habitants constitue ra ient peut-être le pre mie r repas des jeun es.

Comportemelll : terrestre , nocture. ce serpent de forêt ne dédaigne pas colon iser un mil ieu dégradé , voire habi té par J' ho mme. Tuant le plus souvent leur proie par constrictio n , bien qu ' il s soie nt ve nimeux (opistoglyphes), ces serpen ts ne cherchent pas à mordre lorsqu 'o n les captufe .

Pseudoeryx plicatilis

26. Pseudoeryx plicatilis G rage patagaïe. Cobra-d'aglla (8r. ).

Répartition : régions maréca­geuses clu littoral.

Taille: de 25 cm à 1,2 !TI ; moyellne se situant aux enviro ns de 80 cm.

Nourriture : excl usive ment piscivore.

Reproduction: ovipa re, les naissa nces o nt lieu entre déce mbre et janvier.

Comportement: aqu atique, ce serpent so rt souvent de J'eau en fin d 'après-midi pour s'exposer au sole il. Très agressif, sa détente est brutale, il che rche à mo rdre. Il serre sa vic tim e sans la lâcher ct, si la mo rsure n'est pas dangcureuse , elle est dou loureuse.

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Pseustes sulphureus : coloration juvénile

27. Pseustes sulphureus s è rpent chasseur (sens large). Pa pa-ovo (Br.).

Répartition ,' pm10ul en Guyane.

Taille: de 30 cm à près de 3 m ; la taille moyenne se situe aux envi­rons de 2 111 .

Nourriture: esse ntiellement oiseaux et leurs œufs, plus rarement des. petits mammifères e t des lézards.

Pseustes sulphureus : coloration adulte

"-L.._ . ., PSBustes pœcylonotus

Comportement: arboricole en principe, on le rencontre très fréquem­ment au sol entre JJ et et 15 h. Agressif, il agite vigoureusement l'extrémité de sa queue et gonfle son cou en soufflant fortement lorsqu' il est inquiété. Cette attitude hostile ne J'empêche pas de chercher à mordre son antagoniste e t il peut lui infliger de nombreuses petites plaies sa ns gravité .

Remarques: Pseustes poecylonotus, bien distinct par sa livrée, est une espèce voisine par son écologie. Beaucoup moins agressive, e lle est de plus notamment plus petite (en moyenne 1,2 ml .

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SI"hlophis cervlnus

28. Siphlophis cervin us Do rmideira (Br.).

Répartiaol1 : partout en G uyane.

Taille: mesure en moyenne -l0 cm à l'âge adulte; ta ille maxi­mum : 80 cm.

NourriTUre: essentiellement oiseaux, probablement aussi batra­ciens ct lézards.

Reproduction: ovipare, la fe melle pond de 8 à 12 œufs.

Comportement: arboricole et terrestre , nocturne, ce se rpent est très att iré par les plantations de palmier. Très doux e t crai ntif , il se laisse facile­men t capturer sans charcher à se défendre.

Spilotes pullatus

29. Spi/otes pullatus Serpent chasseur doré. Sa pakarasneki (S .), Jacanin a, Cain ana (Br. ).

Répartition : région littorale.

Taille: de 25 cm à 3 m max imum ; la ta ille moyen ne est de 2,2 m et les spécimens de plus de 2,5 m sont rares sinon exceptionnels.

Nourritu re: rongeurs, chauves-souris, plus ra rement oiseaux et leurs œufs, lézards et batraciens.

Rep rodu ction: la femelle pond ve rs le mois de novembre une dizaine d 'œufs.

Comporrement : en principe arboricole, Spilotes pullatus chasse au sol et de jour (entre 10 et 16 hl. Particulièrement agressif, d'où sa réputation très négative de la part des populations guyanaises, il ne présente en fa it aucun danger. inquié té, il fa it vibrer sa queue e t gonfle son cou en d ilatant sa peau qu' il a très lâche à cet end roit. Capable de mordre , il n'est pas venimeux. C'est une espèce qui tend à se rapprocher de l'homme et des petits animaux que ce dernier é lève.

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30. Tantilla melanocephala Cobra da terra (Br.) .

Rencontré dans toute la Guyane, ce petit serpent (40 cm) de litière est mal connu. Nocturne, il se nourrit de petits arthropodes. Ovipare , les petits mesurent environ lO cm à la naissance.

Très doux, bien qti 'opistoglyphe, il ne présente aucun dange r pour ,'homme.

Thamnodynas.tes pallidus

31. Thamnodynastes pallidus Cobra do mata (Br.) .

Récemment découvert en Guyane , dans la région littorale, ce se rpent mesure en moyenne 50 cm.

N octure, terrestre, il se nourrit de batraciens et de larves d'insectes. Sans aucune agressivité. il n'est pas venimeux ct ne cherche jamais à mordre.

Xenodon mBn'tImli

32. Xenodon merremii

Répartition : région litto rale.

Taille: atteignant exceptionnel­le ment 1,3 m. Taille moyenne: 80 cm environ.

Nourriture.' essentielle ment batraciens.

Reproduction: la feme ll e pond une demi-douzaine d'œufs.

Comportement .' il est voisin de celui de Xenodon severus.

Remarques: Xenodon· rhabdocephalus présente des dessins simi laires à ceux de X. merremi mais le fond général de la coloration est nettement plus fon cé . La taille et l'éco logie sont éga leme nt très proches. Xenodon werneri, plus grand que les deux autres , est encore très mal connu quoique relative­ment fréq uent en Guyane.

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33. Xenodon severlls Cururubo ia (8L).

Répartition: toute la G uya ne.

Taille: de 25 cm à plus de 2 m. La taille moye nne é tant de 1,5 m ~ n v iron.

Nourriture.- bat raciens et ron­geurs po ur l'adu lte, le jeune pouvant l!ga lemcllt manger des arthropodes.

Reproduction: la femelle pond enviro n 8 œufs en novembre .

Comportemem : terrestre, diurne, ce serpent est relativement agressi f. Sans vraime nt chercher à mordre, il a une posture d'int imidation rappelant celle du Naja (ou Cobra) o u du CycJagras. Ce serpent , qui vit près des maré· cages, cherche la présence de l'homme et nous l'avons rencontré à Cayenne.

Remarques: outrc la colorat ion ju vé nile ca ractéristique et distincte ç1e cell e de l'adulte, ce dernie r peut présenter des livrées très va ri ables. Uni , plus ou moins sombre du marron ou noir, il peut aussi avoir des barres transversa­les claires rappelant les motifs de colo ration du jeune. Nous avons également rencontré des spéci mens verts avec un dessin noir sur le cou.

Xenodon ,hllbdocephlJ/u.

_.-...... _~~ '.

.. . 45

VI - LES ÉLAPIDÉS o lubridés PROTEROGLYPHES do nt la tê te est éga le me nt couverte de

gra ndes écailles, ils forment actue lle me nt une fami lle indépendante .

C'est le groupe des -se rpents co rails caracté risé par le ur li vrée composée d'an neaux complets de couleur rouge vif, blanc ou jaune et no ir.

Se rpents minces et pas agressifs , ils possèdent un ve nin nc uro toxiq uc très dangereux pour l' homme en cas de morsure.

1. Micrurus hemprichii Cob ra-coral. (B r. ).

M/c,uru. hemprlchll

et o.yrhopus

Répartition .- région littorale e l forêt seconda r isée .

Taille: de 20 à 80 cm ou 1 m.

Nourriture " serpe nts, probable me nt lézards.

Reproductio l1 .- ovipa re.

Comporternent .- semi-fouisseur , nocturn e .

Remarques.' la colora tio n orangée de ce se rpc m co ra il ressemble à s'y méprend re à cert aine li vrée d 'Oxyrhopus petol •. Se ul un exa me n déta illé de la tête pe rme t de l'e n distinguer.

Mlcrurus lemniscatus

2. Micrurus lemniscalus Vrai cora il. Cobra-co ral (Br. ).

Répartitioll : partout en Guyane .

Taille: de 15 cm à 1 m maxi­mum ; la moyenne des ad ultes se situe a ux a le ntours. de 75 cm .

Nourriture .' serpents, lézards et plus rare men t des pe tits poissons.

Reproduction .' la ponte, d'environ 5 œufs, ~ lieu e n fin de saiso n sèche sur une pé riode pro bable me nt assez allongée .

Comportem ent .' semi fo uisseur e t nocturne , ce serpe nt n 'es t pas agress if. Le crochet , venime ux , est petit mais capab le d ' inocul e r dans n' importe que lle partie du corps (e t pas seulement entre les doigts) un ve nin neurotoxique d 'une grande toxicité. Il n'est pas douteux qu ' un spécime n adulte puisse infli­ger une e nve nima tio n grave, sinon morte lle , à sa victime.

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Mlcrurus psyches

3. Micrurus psyches Cobra-co ral (8r.).

Répartitioll : toute la Guyane, en forêt .

Taille : dc 12 cm cnviro n à la naissance jusqu'à 80 cm maximum ; la taille moyenne est de 40 à 50 cm.

NOl/rriture.' petits serpents, et (arves d 'arth ropodes.

ReproduClioll : la feme lle dépose 4 œufs de 2 cm de long et les naissances ont li eu entre décembre et avril.

Comportemeiu.' semi foui'sseur, nocturne et crépusculaire, ce serpent est égaIe­ment peu agressif. Son ve nin est très proche de cel ui de Micrurus lernniscatus.

Remarques.' la coloration de cette espèce n'évoque pas a priori celle d'un « corail » . C'est (lexcept ion qui co nfirme la règle, mais il s'agit bien d'un se r­pent don t la morsure est suscepti ble d 'entraîne r la mort de la victime. Comme tous les Micrurus, celui-ci vit très mal en captivi té ct ne supporte pas la contention nécessaire pour prélever son venin . Ceci a considérablement retardé les recherches concernant la toxicité réelle et le mode d'action de cette substance,

Mlcrurus surlnBmens;s

4. Micrurus surinamensis Vra i corail. Cobra-coral (8 r. ).

Répartition : région littorale déboisée et habitée.

Taille : de 25 cm à plus de 1.2 m ; la taille moyenne dépasse 80 cm.

Nourriru'l'e .' principa lement de poissons, mais il est possible que se rpents et lézards puissent entrer dans son régime alimentaire.

Reproduction: ovipare , les naissances ont lieu entre décembre et mars .

Comporren1ent: c'est un' serpent commun ct opportuniste cest-à-dire s'approchant facilement des endroits habités. Plutôt nocture, o n peut le ren­contrer de jour. Relative ment plus agressif que les autres Mierurus e t surtout plus imposant , c'est sa ns doute le plus dange reux pour l'homme .

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VII - LES CROTALlDÉS Famille de serpents SOLENOGLYPHES , c'est-à-dire possédant des cro­

chets) traversés par un canal pour l'écou lement du venin , repliés vers J'a rrière ct sc red ressa nt pour être utilisés .

D'aspect rugueux, mesurant de 1 m à plus de 3 m de long pour le plus grand , le Gragc grands carreaux.

Caractérisés par la présence d'une fosse tte se nsorie lle entre la narine et l'œil.

Ce sont des se rpents venimeux réellement dangereux pour l' homme qu' il convient de savoir identifier.

BothrolJs atrox

1. Bothrops atrox Grage, Grage commun , Fer de lance. Owroekoekoe of loba ria (S.), Jararaca (Br.).

Réparti/ion : toute la Guyane.

Taille: de 25 cm jusuqu 'à près de 2 m, taille , en fa it , tout à,fa it excep­tionnelle. En moyenne , l'adulte mesure entre 80 cm (mâle) et 1,3 m (femelle).

Nourriture: mammifères, batraciens, repti les (y compris serpents) , plus rarement oiseaux et insectes (pour les jeunes).

Reproduction : ovovivipare, la fem elle met bas 4 à 6 mois après l'accou­plement , entre novembre et janvier. De la à 70 vipéraux , selon la taille et l'âge de la mère , naissent chaque année .

Comportement : Bothrops atrox est le type du serpent opportuniste capa· ble même de deveni r commensal. Très a ttiré par les plantations et les habita· tians humaines où il trouve facilement sa nourriture, ce serpent dangereux constitue un risque permanent. Son activité, principalement nocturne , évolue en fait aussi bien le jour . Sans être vraiment agressif, certain de son pouvoir , il est responsable d'un grand nombre d 'accident.

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fJothrops bilineatus

2. Bothrops bilineatus Vrai jaq uot , Vipère arboricole. Popokaisneki (S.) , Jararaca-verde (Br. )

Répartition: toute la Guyane.

Taille: de 20 à 90 cm ; la ta ille moyenne étant de 60 cm.

NUl/rrÙllre : ro ngeurs. bat rat:icns ct léza rds. Il est possible de le voir man­ger des oiseaux en capti vité.

Reproduction: ovovivipare, les naissa nces ont li eu en début de saison des pluies.

Comportement : arborico le et nocturne, on le renco ntre souvent au sol lorsqu 'il chasse. Très mimétique de son environnement , les accidents sont relati vement fréquen ts. La morsure peut avoir une évolution très grave . C'est toutefois un serpent peu agressif qui n'attaque que s' il se. sent menacé .

Bothrops brazili

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3. Bothrops brasilii Grage petits carreaux . Jararaca vermelha (8L).

Répartition .' toute la forêt Guyanaise .

Taille.' de 25 cm à 1,5 m ; la taille moyenne est d' 1 m.

Nourriture.' rongeurs, marsu­piaux , serpents, crapauds, léza rds.

Reproduction.' ovovivipare, les naissances ont lieu en décembre et janvier.

Comportement .' terrestre et nocturne; ce serpent a tendance à fuir la présence.de l'homme. JI se rencontre en pleine forê t, aussi fréqu emment que le Bothrops atrox, mais dans les endroits plus secs (sommets de coll ine). Sa morsure est grave. Relativement agressif, ce serpent, plus encore que B. atrox, fait vibrer sa queue rapidement , heurtant le sol vigoureu sement, ce qui produit un son évo­quant la crécelle du Crotale bien qu'i l en soit dépou rvu.

4. CrotaJus durissus Se rpent 'à sonnette, Cascavel, Crotale (sens strict), Serpent chacha . Sakasneki (S.) , Cascavel (8r.).

Répartition .' savanes littorales.

Taille .' de 25 à 30 cm à la nais­sance jusqu'à 1,3 m max imum ; la taille moyenne est de près de 1 m.

Nourriture: essentiellement rongeurs.

Reproduction.' ovovivipare, les jeunes (de 15 à 30 par portées) Iiaissent en septembre-octobre . Les femelles auraient un cycle sexuel évoluant sur deux années.

Comportement .' probablement diurne, strictement terrestre, il s'agit très certainement du plus dangereux serpent de Guyane . Agressif, bien que signa­lant sa présence à l'aide de sa sonnette , son venin est de loin le plus toxique et son appareil inoculateur le plus perfectionné . Ce serpent semble fort heureusement fuir l'homme, sauf peut-ê tre , les planta­tions extensives où il trouve aisément de quoi se nourrir.

so

C,"./u. dMl'leau. (serpent à sonnettes)

.'

Lachesis muta Grage grands carreaux, Surucucu. Makasneki (S.) , Surucucu (Br.).

Réparti/ion,' toute la Guyane. Taille,' de 30 cm à près de

3,5 m ; la taille moyenne est de 2 m il 2,3 m.

Nourriture: essentiellement composée· de rongeurs.

Reproduction,' la femelle pond une douzaine d 'œufs mesurant 8 cm pen­dant la saison sèche . Les naissances ont lieu' entre novembre et mars . La taille adulte est atteinte en 2 ans.

Comportement: terrestre , parfois aquatique , nocturne, ce serpent , sans être agressif, défend activement son territoire . La taille imposante de ses cro­chets (jusqu'à 5 cm) permet une inoculation « en profondeur " d'une quantité de venin heureusement faiblement toxique comparé 11 celui des autres Crotali­dés do.,Guyane.

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ROZE J.A. 1966 - La taxonomia y zoogeografia de los efidios de Venezuela. Univ, Central de Venezuela, Caracas,

SOMMAIRE

1- LES AMPHISBENIENS Amphisbaena alba

Il - LES TYPHLOPIDES Leptotyphlops - Typhlops

111- LES ANILIIDES Anilius scy tale

IV - LES BOl DES 1. Boa constrictor 2. Coral/us canin us 3. Corallus enhydris 4. Epicrates cenchria 5. Eunectes murinus, Eunectes deschauensis

V - LES COLUBRIDES 1. Atractus subbicinctus 2. Chironius carina tus 3. Chironius Fuscus 4. Chironius scurrulus 5. Clélia clélia 6. Dipsas indica 7. Drymarchon corais 8. Drymoluber dichrous 9. Erythrolamprus aesculapii

10. Helicops angulatus 11. Hydrodynastes bicinctus 12. Hydrodynastes gigas 13. Imantodes cenchoa 14. Leimadophis reginae

Page

19

20

21

21 à 25

26à 45

53

SOMMAIRE Isuitel

15. Leptodeira annu/ata 16. Leptophis ahaetulla 17. Liophis cobella 18. Lygophis /ineatus 19. Mastigodryas boddaerti 20. Oxybe/is aeneus 21. Oxybe/is fu/gidus 22. Oxyrhopus peto/a 23. phi/odryas viridissimus 24. Phimophis guianensis 25. Pseudoboa neuwiedii 26. Pseudoeryx p/icatï/is 27. Pseutes su/phureus 28. Siph/ophis cervin us 29. Spi/otes pullatus 30. Tantilla me/anocepha/a 31. Thamnodynastes pallidus 32. Xenodon merremi 33. Xenodon severus

VI - LES ÉLAPI DÉS 46à47 1. Micrurus hemprichii 2. Micrurus /emniscatus 3. Micrurus psyches 4. Micrurus surinamensis

VII- LES CROTALlDÉS ....... 48à 51 1. Bothrops atrox 2. Bothrops bi/ineatus 3. Bothrops brasi/ii 4. Crota/us durissus 5. Lachesis muta

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PHOTOGRAPHIES:

Nous remercions très vivement nos amis photographes qui ont rendu possible les illustrations de cet ouvrage. Celles-ci sont désignées par un ou deux chiffres (exemple V, 4 = Chironius scurrulus : IV, 1 = Boa constrictor.

- Jean Philippe CHIPPEAUX : V. 4 - 9 - 13 - 33. - Jean Paul GASC : VII. 5 : Tête de Xenodon. - Bernard GEOFFROY: V, 5 - 12. - Daniel HEUCLlN : II: Ill: IV, 4-5: V, 4-7-10 (2) -14-16-19 (2)-20(2) -21-22-25. VI, 2 : VII, 3 - 4. - Pierre JAMET : V, 18. - Paul P ASTU KA : II : IV, 1 - 2 -S : V, 1-2 (multiventris) - 5 - 8-11-14-15 - 23 -26- 27 -29 31 : VII, 2. Paul PLANQUETTE: 1: V. 12 (juvénile) - 16 - 17 (2) - 32. - Jany SAUV ANET: IV. 3 (juvénile): VI. 3.

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Ache\'é d'imprimer sur les presses (k l'Imprimerie DESORMEAUX

l'>' Trimestre .s~

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SEPANGUY -·Ill' 411 - CAYENNE 97329 Cedex