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SERVEZ-VOUS www.pcf.fr 2, place du Colonel-Fabien - Paris 19 e - Comité de rédaction: Obey Ament - Gérard Busque - Jacques Chabalier - Patrick Coulon - Patrice Falguier - Jean-Louis Le Moing - Yann Le Pollotec - Frank Mouly - Camille Lainé - Julia Castanier - Denis Rondepierre - Lydia Samarbakhsh - Gérard Streiff - Directeur: Patrice Bessac - Rédaction: Patrice Falguier Tél.: 0140401359 - Gérard Streiff Tél. : 01 40 40 12 41 - Mèl : [email protected] - Relecture : Jacqueline Lamothe - Mise en pages : Zouhair. [email protected] 0/.- .+* -*)(/+ '& .+* %$(#*+"%"(/+ !."* *" .-%$* $'&& '& '' ' '' ' & ' '& '' ' $' ' '&' &' '&& '& &&' &' & '& '' ' ' ' ' &' ' $' &' '' &' & ' ' ' ' &' ' ''' ' ' ' '& ' ' 10/.-, -0 *1)./(, .-, 0'&%,*$'0, (#-,0 *&, "1 .1!- 1 # ' " . # DANS NOTRE RÉGION FAITES LE CHOIX DE L’HUMAIN D’ABORD ! AVEC Alain PAGANO Pays-de-la-Loire en commun Le rassemblement pour une alternative à l’austérité s- y a P semblemen as e r L e en c oir s-de-la-L t pour une alt semblemen NO ommun e en c érit t aus e à l’ tiv erna é érit Modèle de tracts ALIMENTATION TRANSPORT PUBLICS BROCHURE RÉGIONALES INTERNET www.pcf.fr LORRAINE La liste Nos vies d’abord ! présente ses candidats (p. 2) Depuis plusieurs semaines, les candidats sont en campagne. Au cours des initiatives qu'ils ont tenues, de premiers soutiens ont été engrangés. C'est ce que montrent les enquêtes d'opinions. Mais l'essentiel se joue maintenant. C'est maintenant que les électeurs vont décider de leurs choix vis-à-vis du scrutin régional. Voter ou ne pas voter ? Pour quoi ? Pour qui ? Dans une élection où l'abstention s'annonce élevée, l'engagement de chacun peut faire la différence.µ (lire p. 2 et l'interview p. 3) VIDÉO : P. Laurent aux Quatre vérités sur France2 ÉLECTIONS RÉGIONALES C'EST MAINTENANT QUE ÇA SE JOUE CLICHY : DIX ANS DÉJÀ ! L’EXIGENCE DE JUSTICE DEMEURE. (p. 4) RETRAITES : UN BIEN MAUVAIS ACCORD (p. 3) 612- Supplément à l’Humanité du 28 octobre 2015 - PAGE I

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SERVEZ-VOUS www.pcf.fr

2, place du Colonel-Fabien - Paris 19e - Comité de rédaction: Obey Ament - Gérard Busque - Jacques Chabalier - Patrick Coulon - Patrice Falguier - Jean-Louis Le Moing - Yann Le Pollotec - Frank Mouly - Camille Lainé - Julia Castanier - Denis Rondepierre - Lydia Samarbakhsh - Gérard Streiff - Directeur: Patrice Bessac - Rédaction: Patrice Falguier Tél.: 0140401359 - Gérard Streiff Tél.: 0140401241 - Mèl : [email protected] - Relecture: Jacqueline Lamothe - Mise en pages: Zouhair. [email protected]

DANS NOTRE RÉGIONFAITES LE CHOIX DE

L’HUMAIND’ABORD !

AVEC Alain PAGANOPays-de-la-Loire en commun

Le rassemblement pour une alternative à l’austérités-yaP

semblemenase rLe en coirs-de-la-L

t pour une altsemblemen

NOommune en c

érittause à l’tiverna éérit

Modèle de tracts

ALIMENTATION

TRANSPORTPUBLICS

BROCHURERÉGIONALES

INTERNET www.pcf.fr

LORRAINE La liste Nos vies d’abord !présente ses candidats (p. 2)

Depuis plusieurs semaines,les candidats sont encampagne. Au cours desinitiatives qu'ils ont tenues,de premiers soutiens ont étéengrangés. C'est ce quemontrent les enquêtesd'opinions. Mais l'essentiel sejoue maintenant. C'estmaintenant que les électeursvont décider de leurs choixvis-à-vis du scrutin régional.Voter ou ne pas voter ? Pourquoi ? Pour qui ? Dans uneélection où l'abstentions'annonce élevée,l'engagement de chacun peutfaire la différence.µ

(lire p. 2 et l'interview p. 3)

VIDÉO : P. Laurent aux Quatre véritéssur France2

ÉLECTIONS RÉGIONALES C'EST MAINTENANT QUE ÇA SE JOUE

CLICHY : DIX ANS DÉJÀ !L’EXIGENCE DE JUSTICEDEMEURE. (p. 4)

RETRAITES : UN BIENMAUVAIS ACCORD (p. 3)

612- Supplément à l ’Humanité du 28 octobre 2015 - PAGE I

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ÉLECTIONS RÉGIONALES

Moselle

Le vote utile à gauche

612- Supplément à l ’Humanité du 28 octobre 2015 - PAGE I I

ÉCHOS DE CAMPAGNE

Mercredi 21 octobre, Patrick Peron,maire d’Algrange et porte-parole dela liste « Nos vies d’abord ! » a pré-senté à la presse ses colistiers lor-rains et leurs ambitions pour la ré-gion. Des listes de rassemblement re-groupant les forces du Front de gauche(PCF, PG, Ensemble), le MRC, la NouvelleGauche socialiste et des représentantsdu monde syndical et associatif. C’est àce titre que figurent en bonne place surla liste de Moselle un syndicaliste dechez Smart, une représentante dumonde hospitalier ou encore une mili-tante des droits de l’homme. Dans lecadre de cette démarche de rassemble-ment, Patrick Peron a regretté que lesambitions hégémoniques d’EELV n’aientpas permis de conclure un accord quiparaissait pourtant possible au vu desobjectifs communs affichés. Une mainqui, selon lui, restera tendue jusqu’audépôt des listes.

Un renouveau régional dansune région sinistrée

Dans une région fortement marquée parla casse industrielle et l’urgence so-ciale, Patrick Peron et ses colistiersvont faire entendre une autre voix quecelle de l’austérité en défendant l’idéed’une région sociale, solidaire et écolo-gique. Ils portent pour cela des propo-sitions fortes telles que la répartitiondifférente des aides publiques distri-buées aux entreprises et leur contrôlepar les citoyens et les élus ; un soutienplus affirmé aux PME et à l’artisanat ; ladéfense et le développement des ser-vices publics ; le maintien des lignesSNCF et des gares, le développement dufret, du ferroutage, du transport fluvialet la mise en place d’une écotaxe sur letransport routier international ; la gra-tuité des fournitures et des transportsscolaires ou encore le maintien des hô-

pitaux de proximité. A l’opposé des mé-tropoles qui éloignent les citoyens descentres de décision, la liste « Nos viesd’abord ! » préconise le maintien et larevitalisation des départements et descommunes. Dans cet esprit, ils exigentde l’État le versement des dotationsauxquelles ont droit les collectivitésterritoriales.

Une campagne de proximité

Depuis qu’il a été désigné porte-parolede la liste, Patrick Peron a engagé lacampagne. Une campagne de terrain,proche des gens et de leurs problèmes.Ici, pas de grands meetings, mais desrencontres avec les salariés, les étu-diants, avec les citoyens dans une mul-titude d’initiatives de proximité. C’estce qu’il a fait à Mulhouse sur la questiondu régime d’assurance maladie. C’est cequ’il a fait dans l’Aube avec les salariésde Petitjean et les cheminots de Ro-milly. A Florange sur la question del’autoroute A31. Dans la Marne aux

côtés des salariés de Saint-Gobain enlutte contre un fonds de pension améri-cain. C’est par cette démarche de terrainqu’avec ses colistiers Patrick Peronconstruit le résultat du 6 décembre. Unrésultat qui, selon lui, devrait permet-tre d’envoyer un ou plusieurs élus à larégion pour y relayer les attentes popu-laires. L’objectif est ambitieux mais, auregard de la situation à gauche et de ladéception qu’engendre la politique gou-vernementale, il peut être atteint. Il en-tend pour cela s’adresser aux électeursde gauche qui ne se retrouvent pas dansla politique actuelle - ils sont nombreuxdans la région - et qui ne veulent pas duretour d’une droite arrogante flanquéedu FN. Le week-end dernier, les communistesont validé, par leur vote, les listes quileur étaient soumises. La campagnepeut donc entrer dans une nouvellephase. µ

Patrice Falguier

N’hésitez pas à faire vivre la campagnedans cette rubrique :[email protected] ou 01 40 40 13 59

Cinq semaines nous séparent du 1er tour des élections régio-nales. Aller à l’essentiel est donc décisif. L'essentiel, c'est le

contact individuel avec un proche, un collègue, un voisin. Parmieux, beaucoup n'ont pas décidé de leur choix. Beaucoup s'inter-rogent même sur le fait d'aller voter.

Des informations à faire partagerLes compétences de la région : Les décisions prises en région ontune importance sur la vie quotidienne. C'est là que se décidel'avenir des transports, des lycées, de la formation… Avec la nou-velle loi, les régions vont avoir un rôle important à jouer en ma-tière de développement économique et d'emploi. C'est aussi au ni-veau des régions que sont prises des décisions importantesconcernant les services publics (Agence régionale de santé, recto-rats…).Voter c'est pouvoir : Les gouvernements successifs ont tout faitpour éloigner les citoyens des centres de décisions. Le redécou-page des régions et la mise en place de grandes métropoles en té-moignent. Raison de plus pour s'exprimer ! S'abstenir c'est laisserle pouvoir aux autres, à ceux qui veulent nous faire taire. Ne leurfaisons pas ce cadeau.

Voter Front de gauche c'est utile : Pour dire ce qu'on a sur lecœur. Faire entendre sa colère vis-à-vis des promesses non te-nues et de la politique mise en œuvre par le gouvernement. C'estaffirmer clairement l'exigence d'une autre politique pour la ré-gion, pour le pays. Une politique de progrès social, écologique,solidaire. C'est faire prévaloir une autre conception de la régionen matière d'emploi et de développement économique en condi-tionnant les aides aux entreprises à la création d'emplois, à l'in-vestissement et au respect de l'environnement. C'est en cela qu'ilest le meilleur rempart contre la droite et le FN.Voter front de gauche c'est utile pour se doter d'élus PCF/Front degauche présents sur le terrain et porteurs des attentes popu-laires au sein de l'assemblée territoriale. Il y en a besoin.Dans cette bataille chacun peut apporter sa pierre : L'électionrégionale comporte une dose de proportionnelle. C'est dire sichaque voix comptera au soir du 1er tour. Dans certains bureaux,3 ou 4 voix gagnées c'est 1 % de plus pour la liste du Front degauche. Dans un contexte de forte abstention, cela peut faire ladifférence. Ça vaut le coup d'établir la liste de celles et ceux qu'onpeut gagner d'ici le 6 décembre.µ

P. F.

Quelques arguments pour convaincre

AQUITAINE/POITOU-CHARENTES/LIMOUSIN

Meeting réussi en Limousin

Mercredi 21 octobre, devant plus de 400 personnes réuniessalle Paul-Eluard à Rilhac-Rancon près de Limoges, OlivierDartigolles tenait meeting avec les représentants de « Li-mousin terre de gauche ». A cette occasion, le candidat estrevenu sur l’enjeu du scrutin des 6 et 13 décembre et sur lesens du rassemblement qu’il conduit. Un rassemblement quiunit des forces politiques (Front de gauche, Limousin terrede gauche...) et des acteurs du mouvement social comme entémoigne la présence de José Gonzalez, responsable syndi-cal de Métal Temple à Fumel, tête de la liste en Lot-et-Ga-ronne. Pour Olivier Dartigolles, « face aux renoncements dugouvernement, il était important de rassembler celles etceux qui ne se résignent pas à l’austérité afin de recréerune nouvelle dynamique à gauche. » Avant lui, LaurencePache (PG), tête de liste dans la Creuse, a invité les citoyensà s’emparer des élections en se mêlant d’éducation, detransports, de développement économique. Message reprispar Christian Audoin (Corrèze) qui a appelé les électeurs àdéfendre les territoires aujourd’hui menacés par la réformeterritoriale. A l’issue de son intervention, Olivier Darti-golles a incité les participants au meeting à entrer en cam-pagne: « Vous êtes tous des têtes de liste ! » a-t-il déclaré.

NORD/PAS-DE-CALAIS/PICARDIE

La défense de l’hôpitalLe 17 octobre, Fabien Roussel, chef de file de la liste « L’hu-main d’abord », s’est rendu à Douai pour soutenir les sala-riés de l’hôpital dans leur combat contre la suppression de84 lits. Dans son intervention, il a rappelé que la loi de mo-dernisation de la Santé publique discutée en ce moment auParlement prévoit 400 millions d’économie, dont 49 millionsdans la région. « Nous n’acceptons pas ces économies audétriment de la santé publique. C’est l’inverse qu’il fautfaire ! », a déclaré le candidat qui exige un plan d’urgence derattrapage pour la région et des moyens de qualité répon-dant au défi de la santé dans chaque bassin de vie.

CORSE

La campagne est lancéeC’est le 10 octobre à Furiani que Dominique Bucchini et Mi-chel Stephani ont présenté A corsicain cumunu: « Une listedes rassemblement citoyen à l’image de celles et ceux qui,dans cette société minée par les inégalités, ont choisi decombattre l’austérité. » Aux côtés de militants politiques etd’élus expérimentés se trouvent rassemblés des militantssyndicaux, associatifs, mutualistes, des salariés du public,du privé, des enseignants, des jeunes… des hommes et desfemmes qui feront entendre dans la campagne les valeursde la gauche qui ne renonce pas, telles que la justice so-ciale, la transparence et la démocratie, les services publicset l’emploi, la protection sociale et la santé, la culture etl’éducation… Depuis le 10 octobre, les candidats sont encampagne. Déjà trente-cinq réunions publiques ont été or-ganisées dans les villes et les villages. Deux meetings sontaussi au programme à Bastia le 17 novembre et à Ajaccio le25 novembre.

LANGUEDOC-ROUSSILLON

La bataille du railMarie-Pierre Vieu et Jean-Luc Gibelin seront à la rencontrerégionale organisée par les cheminots CGT le 5 novembre àNarbonne.µ

Les candidats mosellans des listes « Nos vies d’abord ! ». De gauche à droite : BoraYilmaz (Meurthe-et-Moselle), Patrick Peron (Moselle), Mélanie Tsagouris (Meuse),Dominique Cholez (Vosges).

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Du 28 au 30 septembre, à Quito enEquateur, les partis des gaucheslatino-américaines s’étaient donné

rendez-vous (ELAP) pour analyser lerapport des forces dans la région, lesproblèmes rencontrés par lesprogressistes et procéder à un retourd’expérience sur les politiques mises enœuvre dans leurs pays respectifs.Précieux espace de rencontrespolitiques et intellectuelles créé dans uncontexte d’offensive de la droite contreles gouvernements de la gauche latino-américaine et en particulier en Équateur,l'ELAP a permis d’exprimer notresolidarité avec la Révolution citoyenneéquatorienne et les processus de mêmenature en cours dans la région.Participant, avec Obey Ament, pourreprésenter Pierre Laurent, nous avonsété invités à exposer notre appréciationde la situation en Europe, en France, etexpliquer ce que nous essayonsd’impulser pour rassembler toutes lesforces anti-austérité afin d’ouvrir uneautre perspective économique, socialeet sociétale au libéralisme qui gagnel’Europe, qu’il soit social-libéral ou

franchement de droite.Il était important pour nos camarades desavoir qu’en Europe, les mêmespréoccupations, luttes et desseinsétaient portés par des organisationspolitiques, syndicales, associatives,citoyennes.La déclaration finale de l’ELAP ad’ailleurs tenu à affirmer « le soutien àla lutte des peuples européens quipoursuivent les objectifs de justicesociale, d'égalité et dedéveloppement et en voulant mettre finaux politiques d’austérité, au chômage,au grand pouvoir des banques et desgrandes compagnies, aux pratiquespolitiques antidémocratiques. » Car ce que chacun a tiré de sesexpériences nationales, de l’histoire desa nation comme des enseignements desorganisations internationales, c’est qu’ilne saurait y avoir de modèle unique oude recette miracle applicable partout.Par conséquent, c’est à partir deséchanges, des expertises, des retoursd’expériences, des idées cultivées danstel ou tel pays, que doivent s’enrichir etse construire les politiques.

Une nécessité de mettre en contact, derelier par un même mouvement, dans unmême élan, aux niveaux continental etmondial, les forces au service duprogrès social. Une nécessité égalementde solliciter la participation descitoyens en permanence, seule garantiepour des politiques bien orientées etdes révolutions réussies.Nous avons souligné l’importance de cegenre de rencontres. Bien que lesréalités économiques, sociales,politiques et culturelles soientdifférentes en Europe, la Gaucheeuropéenne est très attentive auxexpérimentations conduites en Amériquelatine, notamment en matière detransformation sociale et de démocratie.

Les enjeux sont planétaires, d’autantplus à l’ère de la mondialisation del’économie.Fort de ses réseaux d’influence, de sesbataillons de multinationales, de sesorganisations internationales à l’imagedu FMI, le libéralisme peut compternaturellement sur la finance et lesbanques, tout comme sur l’avidité et lacupidité des actionnaires, pour mettre lamain sur l’économie réelle et les outilsde production, de distribution,d’échange et de consommation.Le libéralisme veut dominer le monde endistrayant les peuples de leur vocation àprendre en main leur destin.La contre-offensive doit ainsi êtreorchestrée à l’échelle planétaire pourconstruire une alternative aulibéralisme qui exploite les populations,pille les ressources, empoisonnel’économie et emprisonne les nationsdans un carcan d’inégalités etd’injustices sociales.C’est l’un des enseignements forts deQuito, c’est l’un des engagements pris àQuito. Un engagement qui n’a pas de prixmais en revanche tellement de valeur.µ

Jean-Paul LecoqReprésentant du PCF à Quito

PARTI PRISINTERVIEW

COMMENT CARACTÉRISER LE CLIMAT POLITIQUE ?JACQUES CHABALIER : La campagne des élections régionales

entre dans sa phase la plus active. Nous sommes à un peu plus de cinq se-maines du premier tour, avec le dépôt de toutes nos listes la semaine pro-chaine, ce qui nous permettra de nous consacrer au déploiement de la cam-pagne, de faire vivre le niveau d’ambition qui est la nôtre pour ce scrutin. Dèsle mois de juin, on a défini une orientation et des objectifs communs :faire monter plus que jamais l’enjeu d’une alternative de gauche aux poli-tiques d’austérité ; contribuer à un rassemblement, à la fois pour ces élec-tions mais aussi dans la durée, pour réaliser une percée politique qui per-mette de faire évoluer le rapport de forces en faveur des forces de progrès ;et bien sûr empêcher la droite de s’emparer des régions. Le paysage politiqueest en plein bouleversement ; on voit très clairement les verrous que nousvoulons faire sauter : un gouvernement qui maintient le cap de sa politique(voir le budget 2016), une dégradation continue du climat politique, du débatpolitique public qui est brouillé et où il n’est jamais question de ce qui préoc-cupe vraiment les gens. Le Parti socialiste continue son entreprise de réorga-niser toute la gauche autour d’une orientation libérale assumée, évacuant to-talement toute critique sur la politique gouvernementale et la possibilitéd’une alternative, pilonnant sur le vote utile, avec une volonté non pas derassembler la gauche mais la diviser pour mieux tout réorganiser conformé-ment à ses objectifs. Prenons un seul exemple : c’est cette orientation de re-composition que met en œuvre dans la région Grand Est la tête de liste socia-liste qui annonce publiquement qu’il refusera tout rassemblement au secondtour, dans une région pourtant où la droite et le FN sont particulièrement me-naçants. Pour les électeurs de gauche, le vote pour notre liste, dans cette ré-gion comme dans toutes les autres, sera le seul moyen de contrer ces opéra-tions de recomposition politique et surtout de faire émerger un espoir et unealternative à gauche.

QUE DIRE DES PREMIERS PAS DE NOTRE CAMPAGNE ?J. C. : Je dirais qu’il y a des éléments extrêmement encoura-

geants qui viennent nous conforter dans l’idée que les résultats de nos listespeuvent créer un réel événement à gauche. Des sondages d’opinion - mêmes’il convient toujours de les relativiser - indiquent clairement que notre mes-

sage est perçu, qu’un début de dynamique est très nettement à l’œuvre etqu’un bon résultat de nos listes est tout à fait possible. Et d’ailleurs, l’échode nos premières initiatives montrent que si elles sont préparées de façonlarge, elles sont partout réussies et réunissent beaucoup de monde.

ET LA CAMPAGNE, QUI SERA COURTE, COMMENT LA MENER ?J. C. : Notre campagne va rentrer dans sa phase la plus ac-

tive, elle va être courte, c’est vrai, mais justement il faut se centrer sur l’es-sentiel : nous adresser, dans nos paroles, dans nos actes, bien sûr à notreélectorat communiste et Front de gauche, tous ceux qui se sont mobilisés dès2012, mais aussi de façon beaucoup plus large à tous les hommes et femmesde gauche qui recherchent un espoir concret. Tous ces gens-là représententun potentiel, un point d’appui, un espace politique pour le succès électoral denos listes. Beaucoup dépendra, à présent, de notre capacité à leur parler, àles mobiliser au premier tour et indissociablement en vue d’un rassemble-ment de toute la gauche au second tour. Bien sûr, nous aurons besoin d’initia-tives de campagne visibles, médiatiques, de meetings, mais il faut être clairsur le fait que l’efficacité résidera surtout dans une campagne de contacts, dedialogues directs, de porte-à-porte, de prise de coordonnées pour multiplierle maximum d’échanges. Evidemment, dans cette démarche, notre atout pre-mier ce seront les militantes et militants de notre parti, leur capacité às’adresser à leur entourage, aux gens qu’ils connaissent, aux gens qui leurfont confiance. Chacun peut établir des listes de personnes à qui rendre vi-site, au porte-à-porte ou dans toute autre initiative, tract en main. Et j’invitenos directions à faire le travail d’organisation pour aider les adhérents àfournir ce travail. On a l’atout de très nombreux nouveaux adhérents ; ce sontautant de réseaux, de contacts nouveaux qui peuvent nous aider à enrichir età déployer notre campagne. Tout ça s’organise, les secteurs à visiter, leslistes de contacts à dresser, s’assurer du travail fait, tester les arguments,garder ceux qui marchent, affiner ceux qui méritent d’être précisés. C’estdans cette campagne de terrain au sens le plus noble du terme que seront lesbases des meilleurs résultats de nos listes. Une fois de plus, tout le montre,de bons résultats sont à notre portée.µ

Propos recueillis par Gérard Streiff

Élections régionales

Pour une campagne de contacts,de porte-à-porte, de terrainDans cinq semaines, les régionales. Le point avec Jacques Chabalier, responsable de la Viedu Parti, sur le contexte politique, l'ambition des communistes et la manière de mener unecampagne courte mais efficace d'échanges, de rencontres, de visites, de réseaux.

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PLANÈTE

SERVIER CONDAMNÉLe PCF demande lacréation d'un pôle publicdu médicamentLa nouvelle est tombée le 22octobre. Pour la première fois,les Laboratoires Servier sontcondamnés pour avoir produitet maintenu un produit« défectueux ». C'est unepremière étape et uneperspective pour les victimeset leurs familles. C'est d'abordà elles et à eux que nouspensons et leur confirmonsnotre totale solidarité.Ce jugement confirme qu'il esturgent de faire latransparence dans le mondede l'industrie pharmaceutique.L'opacité sur les financementset les profits, le silence surles niveaux de toxicité, leschoix stratégiques uniquementguidés par le profit financiermaximum et immédiat nepeuvent plus durer.Il est urgent de mettre enplace un pôle public dumédicament, de la recherche,de la production, de ladistribution des médicaments.L'affaire Servier donne lesignal de la nécessité de cevrai changement. 

PCF

Un mauvais budgetLe vote de la première partiedu budget pour 2016 confirmeque le gouvernement nedispose que d’une majoritérelative pour mener sonaction. Cette situation illustrele rejet massif, par nosconcitoyens et lesparlementaires, d’unepolitique incapable de releverles défis de la criseéconomique, sociale etenvironnementale. Cettepolitique prévoit, pour 2016,33 milliards d’euros denouvelles aides auxentreprises, sans contrepartie.Un chiffre à mettre enparallèle avec les 16 milliardsd’économies qui serontréalisés sur les servicespublics, notamment la Sécuritésociale et les collectivitésterritoriales, pourtantasphyxiées financièrement.(…) Loin des engagements prisen 2012, ce budget marqueégalement l’abandon d’uneénième promesse électorale :celle d’une grande réformefiscale, permettant de rendrel’impôt plus juste, lisible etprogressif.Face à la précaritéet au désespoir, c’est uneautre politique qui doit êtremenée. Nous ne pouvons nousrésigner face aux orientationsretenues par le gouvernement.Les députés du Front degauche continueront le combatpour une alternativeprogressiste, ambitieuse,volontariste, juste etémancipatrice.µ

Nicolas SansuDéputé PCF Front de gauche

EquateurRencontre de Quito

“La contre-offensive doit être or-chestrée à l’échelle planétaire”

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Le 16 octobre, un accord de principe a été trouvé entretrois syndicats minoritaires (CFDT, CFTC, CFE-CGC) et lepatronat, qui s’en réjouit bruyamment, sur l’avenir des

régimes de retraites complémentaires. Il s’agit notammentdu système de bonus-malus tant voulu par le patronat. Lessalarié-e-s devraient travailler plus longtemps d’après cetaccord. C’était la sixième fois qu’une telle réunion plénièreavait lieu, depuis l’ouverture des négociations en février.Une réunion se tiendra le 30 octobre pour la finalisation decet accord. Qu’en est-il ? Le patronat et les syndicats signataires s’entendent sur unmécanisme d’abattements et de bonifications. A partir de2019, un salarié remplissant les conditions pour toucher saretraite de base à taux plein (c’est-à-dire âgé de 62 ans etayant cotisé 41,5 ans pour ceux nés en 1957, par exemple)aura le choix entre plusieurs options : soit il arrêtera de tra-vailler et sa pension complémentaire sera diminuée de 10 %pendant au moins deux ans (peut-être trois si la situation fi-nancière des régimes le justifie) ; soit il restera sur le marchédu travail jusqu’à 63 ans, auquel cas le malus ne s’appliquerapas. S’il prolonge sa carrière d’une, deux ou trois années sup-plémentaires il toucherait un coup de pouce (de 10 à 30 %).Le texte de l’accord prévoit la sous-indexation des pensions,d’un point par rapport à l’inflation (manque pour les retraité-e-s de 2,1 milliards d’euros), et le décalage dans le temps dela revalorisation annuelle des retraites (coût d’1,3 milliard).

Les économies d’ici à 2020 seront principalement portées parles salarié-e-s et les retraité-e-s. Un financement supplé-mentaire des régimes complémentaires est prévu à 90 % parl’apport des salarié-e-s. Cet accord n’est-il pas le cadre des futures réformes des re-traites ? Après avoir individualisé le système de retraite,certains vantent la « retraite à la carte » qui signifie surtoutun recul de l’âge réel de départ en retraite, une augmentationde la durée de cotisation et une baisse du montant de pen-sion perçue… Et au-delà d’aller à une réforme systémiquepassant d’un système à prestations définies vers un systèmeà cotisations définies qui se traduirait par une baisse consi-dérable des pensions. Oui, cet accord minoritaire est un déni démocratique et unvrai scandale social ! Pour ce qui nous concerne, nous sommes pour un départ réelen retraite à taux plein à 60 ans pour toutes et tous, pourune prise en compte de la pénibilité dans le cadre d’un accordmajoritaire, pour une égalité des montants des pensionsfemmes et hommes à carrières égales… C’est possible de lefinancer avec nos propositions, notamment celle de l’égalitédes salaires pour augmenter sensiblement le financement dela protection sociale. µ

Jean-Luc Gibelin responsable collectif

Santé-protection sociale

ÇA COCOGITE L’AIR DU TEMPS

Il faut, avouons-le, de l’abnégation pour se taper lestrois grandes pages que le journal Le Figaro consacreau « Communisme », ce jeudi 22 octobre. Curieux

comme un système qu’on disait mort et enterré continued’agiter le bourgeois. Sous la plume de charlatans sacrésexperts (Stéphane Courtois, Carrère d’Encausse…), on ydécrit le communisme avec les mots fleuris habituels : ty-rannique, criminel, sanguinaire, goulag, folie. On connaîtla musique. Et son sens de la nuance. Mais dans tout cerituel incantatoire, on pioche des perles qui récompen-sent de l’effort de lecture. Le quotidien, par exemple, re-grette que les intellectuels, aujourd’hui, « focalisés surl’ordo libéralisme (...) aient abandonné un objet histo-rique bien encombrant ». Autrement dit, nos intellos au-raient perdu de leur vigueur anticommuniste « quand ilsne demeurent pas des thuriféraires comme les Badiou oules Zizek ou quelque trostkiste attardé ». Plus loin, uncritique, un certain François Paoli, parlant de livres pré-sentés dans ces pages, en l’occurrence un livre surJacques Duclos, écrit : « On a par moment l’impression delire un rapport de police. » C’est lui qui l’a dit. Ou encore,à propos de l’URSS, cette blague qui courait les rues deMoscou au temps de Eltsine : « Qu’est-ce qui est pire quele communisme ? C’est ce qui vient après... »µ

Gérard Streiff

EN BREF

Retraites complémentaires

Un bien mauvais accord !

Hommage aux martyrsde Châteaubriant

Ce dimanche, 2 500 personnes se sont rassemblées à la car-rière de la Sablière à Châteaubriant pour rendre hommage

aux 27 fusillés le 22 octobre 1941 par l'occupant allemand. A cette occasion, Philippe Martinez (secrétaire général de laCGT) a salué le courage de ces hommes et ces femmes qui, aupéril de leur vie, se sont opposés à la barbarie nazie. Faisantle lien avec la situation aujourd'hui, il a appelé les salariés àdéfendre les acquis du Conseil national de la Résistance au-jourd'hui remis en cause par le gouvernement et le patronat.Une évocation artistique et historique « 70 ans contre l'ou-bli » mise en scène par Claudine Merceron a clos lacérémonie.µ P. F.

612- Supplément à l ’Humanité du 28 octobre 2015 - PAGE IV

Qu'est-ce qui est pire ?

Le 27 octobre 2005, deux adolescents, Zyed Benna etBouna Traoré, poursuivis par des policiers, se réfugiaientdans un transformateur, à Clichy-sous-Bois, où ils étaient

électrocutés. La justice mit dix ans pour réagir. Finalement untribunal correctionnel prononça la relaxe. Et l’opinion gardale sentiment que ces deux jeunes étaient « morts pour rien ».Cette décision venait alourdir encore le contentieux entre lesjeunes de France et la police nationale. La justice, en effet,avait l’occasion de reconnaître une situation qui ne peut plusdurer dans notre pays. Combien de bavures, de contrôlesd’identités “au faciès”, d’affrontements parfois violentss’ajoutent à une trop longue liste illustrant le divorce entreles jeunes et la police.« C’est un jugement profondément choquant, l’illustration dudeux poids deux mesures dans le traitement des affaires quiconfrontent jeunes et policiers », déclarait alors Fabien Guil-

laud-Bataille, responsable « Sécurité-Police » au PCF. Lequels’interrogeait sur les pratiques de la police. « L’urgence estde comprendre les causes qui rendent trop souvent l’actiondes forces de police attentatoires aux droits fondamentauxet l’action de la justice en contradiction avec l’égalité des ci-toyens devant la loi. »Ces raisons sont éminemment politiques, selon lui.Des citoyens français peuvent être humiliés, frappés, détenussans raison, voire mis en danger de mort car on a décidé ouon a laissé prospérer l’entreprise de stigmatisation de la fi-gure des « jeunes de banlieue ». Exemples : les mots de mi-nistres de l’Intérieur tels que « sauvageons » ou « ra-cailles », ou la manipulation de Nicolas Sarkozy qui fit mani-fester des policiers devant le tribunal de Bobigny au méprisdu principe fondamental d’indépendance de la justice. Ces mêmes politiciens qui ont démantelé méthodiquement ledroit pénal des affaires. D’où la réalité quotidienne des palaisde Justice : des jeunes envoyés à l’abattoir et l’impunité pourles puissants.Hollande, en 2012, s’était engagé à mettre fin aux contrôlesau faciès, mais ceux-ci persistent. Le même Hollande qui ditrêver d’une société apaisée serait bien inspiré de tenir sespromesses.« Le PCF refuse d’attendre les bras croisés de nouvelles ex-plosions de colères suite à des dénis de justice. Nous exi-geons la mise en œuvre immédiate des engagements de cam-pagne et l’ouverture d’un grand débat pour refonder les mis-sions de la police et reconstruire une justice des mineursdigne de son ambition d’éducation et d’insertion sociale. »µ

G. S.

Les morts de Clichy-sous-Bois

Deux poids deux mesures  

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SOUSCRIPTION

UNE MARCHE POUR LA DIGNITÉET CONTRE LE RACISMEaura lieu le 31 octobre à Paris.Elle partira de Barbès à 14 h pour rejoindre la Bastille.

DERNIÈRE MINUTE

L'avenir de l'aéronautique en débatA l'initiative des députés du Front de gauche, un colloque sur

l'avenir de l'industrie aéronautique se tiendrajeudi 29 octobre à l'Assemblée nationale.