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Session Rattrapage 2014/2015 Répondez aux questions suivantes 1) Définissez brièvement le principe des avantages absolus. 2) Expliquez le principe de la neutralité de la monnaie chez J.B. Say 3) Explicitez les arguments opposés par les monétaristes à l’efficacité de toute politique économique. 4) En se référant aux théories économiques traitées, commentez le texte ci-dessous. «…Si on essaie de développer une analyse de la crise d’un point de vue néo-classique, l’essentiel de l’argumentation va porter sur la dimension financière de la crise et sur un dysfonctionnement prétendu des marchés. Le focus de l’analyse porte plus sur le second acte de la crise telle qu’on l’a décrite précédemment. Tout d’abord, comme à chaque crise, les néoclassiques ont tendance à évoquer les turbulences d’une économie libérale plutôt qu’une crise. La notion de crise est souvent ignorée ou niée par les néo-classiques, ils admettent tout juste des dysfonctionnements de marché qu’ils imputent à différents facteurs sur lesquels nous allons revenir. Pascal Salin n’écrit il pas encore fin 2008 : « Le capitalisme financier est universel et a de beaux jours devant lui, tout simplement parce qu’il n’est pas une création arbitraire, mais l’expression d’innombrables processus spontanés créés pour répondre aux besoins des être-humains. » Tout est dit ou presque sur l’interprétation néoclassique. Le marché financier -comme tous les autres marchés- est une création naturelle, optimale dès lors que rien d’externe ne vient en perturber le fonctionnement. Le système est vertueux, il doit permettre tout à la fois une orientation efficace de l’épargne vers les activités rentables et une répartition équitable des risques. Pour les néo-classiques, les difficultés actuelles tiennent exclusivement à ce que des facteurs externes n’ont pas permis ce fonctionnement optimal. La crise financière serait due avant tout à l’intervention de l’Etat. Les

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Session Rattrapage 2014/2015

Répondez aux questions suivantes

1) Définissez brièvement le principe des avantages absolus.2) Expliquez le principe de la neutralité de la monnaie chez J.B. Say3) Explicitez les arguments opposés par les monétaristes à l’efficacité de toute

politique économique.4) En se référant aux théories économiques traitées, commentez le texte ci-dessous.

« …Si on essaie de développer une analyse de la crise d’un point de vue néo-classique, l’essentiel de l’argumentation va porter sur la dimension financière de la crise et sur un dysfonctionnement prétendu des marchés. Le focus de l’analyse porte plus sur le second acte de la crise telle qu’on l’a décrite précédemment. Tout d’abord, comme à chaque crise, les néoclassiques ont tendance à évoquer les turbulences d’une économie libérale plutôt qu’une crise. La notion de crise est souvent ignorée ou niée par les néo-classiques, ils admettent tout juste des dysfonctionnements de marché qu’ils imputent à différents facteurs sur lesquels nous allons revenir. Pascal Salin n’écrit il pas encore fin 2008 : « Le capitalisme financier est universel et a de beaux jours devant lui, tout simplement parce qu’il n’est pas une création arbitraire, mais l’expression d’innombrables processus spontanés créés pour répondre aux besoins des être-humains. »

Tout est dit ou presque sur l’interprétation néoclassique. Le marché financier -comme tous les autres marchés- est une création naturelle, optimale dès lors que rien d’externe ne vient en perturber le fonctionnement. Le système est vertueux, il doit permettre tout à la fois une orientation efficace de l’épargne vers les activités rentables et une répartition équitable des risques. Pour les néo-classiques, les difficultés actuelles tiennent exclusivement à ce que des facteurs externes n’ont pas permis ce fonctionnement optimal. La crise financière serait due avant tout à l’intervention de l’Etat. Les gouvernements auraient multiplié la création d’autorités de régulation -nationales et internationales- dont les contrôles et les actions sont non seulement inefficaces mais nuisent au fonctionnement des marchés financiers. Ces marchés pouvaient selon eux s’organiser de manière bien plus efficace en s’autorégulant. Les règlements ont modifié les comportements, participés paradoxalement à une mauvaise information des acteurs et conduit à une répartition infondée des risques. Selon eux, l’autorégulation des marchés et les échanges d’information naturels qui en seraient ressortis auraient permis d’éviter ces imperfections. On retrouve les axiomes clés de la pensée néoclassique : primauté du marché sur toutes les autres formes d’organisation économique, information et transparence nécessaire… »