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1 É d i t o r i a l Martine Ohresser Depuis notre premier numéro de décembre dernier, la Société Française d’Audiologie a organisé un colloque d’une journée sur le thème de la « Presbyacousie : de l’oreille au cerveau » dont ce deuxième numéro se fait très largement l’écho. La SFA organisera l’année prochaine un congrès plus important qui se déroulera sur deux jours. Ainsi ira maintenant le rythme de nos rendez-vous devenus annuels, alternant un colloque spécialisé sur un thème unique une année et un congrès plurithématique l’année suivante. À l’occasion de ce colloque, nous avons également procédé à notre Assemblée Générale Ordinaire mais surtout à une Assemblée Générale Extraordinaire qui nous a permis de doter la SFA de nouveaux statuts et d’un nouveau règlement intérieur. Ils sont à votre disposition in extenso sur notre site internet : sfaudiologie.fr que je vous invite à consulter fréquemment. Notre petite société ne demande qu’à grandir et à exprimer sa pluridisciplinarité. Si vous avez un projet à nous faire connaître, une information à transmettre, nos délégués seront à votre écoute: il s’agit pour les ORL de Didier Bouccara, pour les audioprothésistes de François Le Her, et pour les orthophonistes de Martial Franzoni. Notre prochain numéro de SFA-News devrait paraître début 2006 et fera une large place au 8 e congrès international sur les acouphènes qui se tient en ce début septembre à Pau, organisé par le P r René Dauman. Ce congrès, qui se déroule tous les 3 ans, constitue un lieu d’échanges où les meilleurs spécialistes du monde entier présentent leurs travaux les plus récents sur l’acouphène. C’est l’occasion de remobiliser toutes nos forces sur cette prise en charge difficile et encore insuffisamment développée. AM21739 Presbyacousie : de l’oreille au cerveau Colloque du 21 mai 2005 Martine Ohresser L’un des enjeux médicaux importants de ces prochaines années est de faire bien vieillir nos contemporains. La partie n’est certainement pas gagnée, mais l’objectif est passionnant pour nous qui nous intéressons à l’audiologie, car notre discipline est en première ligne. Entretenir, voire restaurer, les possibilités de communication est certaine- ment un facteur important du bien vieillir. Il nous appartient de faire progresser les comportements vers le dépistage précoce, l’appareillage du déficit débutant, la rééducation des fonctions auditive et cognitive, pour que les seniors conservent leur place dans notre société qui les laisse trop souvent de côté. Pour que la vieillesse ne soit pas un poids pour la société, mais une sagesse à partager, nous avons une contribution essentielle à apporter. AM21740 Congrès de la SFA Le prochain congrès de la Société Française d’Audiologie aura lieu les 17 et 18 novembre 2006 à Paris. AM21755 La revue SFA-News est éditée par la Société Française d’Audiologie (SFA) La SFA remercie le laboratoire Ipsen et la société Entific Medical Systems France de leur soutien pour la réalisation de ce numéro.

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É d i t o r i a lMartine Ohresser

Depuis notre premier numéro de décembre dernier, la Société Française d’Audiologie a organiséun colloque d’une journée sur le thème de la « Presbyacousie : de l’oreille au cerveau» dont cedeuxième numéro se fait très largement l’écho. La SFA organisera l’année prochaine un congrès plus important qui se déroulera sur deux jours.Ainsi ira maintenant le rythme de nos rendez-vous devenus annuels, alternant un colloquespécialisé sur un thème unique une année et un congrès plurithématique l’année suivante.À l’occasion de ce colloque, nous avons également procédé à notre Assemblée GénéraleOrdinaire mais surtout à une Assemblée Générale Extraordinaire qui nous a permis de doter laSFA de nouveaux statuts et d’un nouveau règlement intérieur. Ils sont à votre disposition inextenso sur notre site internet : sfaudiologie.fr que je vous invite à consulter fréquemment.Notre petite société ne demande qu’à grandir et à exprimer sa pluridisciplinarité. Si vous avezun projet à nous faire connaître, une information à transmettre, nos délégués seront à votreécoute : il s’agit pour les ORL de Didier Bouccara, pour les audioprothésistes de François Le Her,et pour les orthophonistes de Martial Franzoni. Notre prochain numéro de SFA-News devrait paraître début 2006 et fera une large place au 8e congrès international sur les acouphènes qui se tient en ce début septembre à Pau, organisépar le Pr René Dauman. Ce congrès, qui se déroule tous les 3 ans, constitue un lieu d’échangesoù les meilleurs spécialistes du monde entier présentent leurs travaux les plus récents surl’acouphène. C’est l’occasion de remobiliser toutes nos forces sur cette prise en charge difficileet encore insuffisamment développée.

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Presbyacousie : de l’oreille au cerveauColloque du 21 mai2005

Martine Ohresser

L’un des enjeux médicaux importants de ces prochaines années est de faire bienvieillir nos contemporains. La partie n’estcertainement pas gagnée, mais l’objectif estpassionnant pour nous qui nous intéressonsà l’audiologie, car notre discipline est enpremière ligne. Entretenir, voire restaurer, lespossibilités de communication est certaine-ment un facteur important du bien vieillir.Il nous appartient de faire progresser lescomportements vers le dépistage précoce,l’appareillage du déficit débutant, larééducation des fonctions auditive etcognitive, pour que les seniors conserventleur place dans notre société qui les laissetrop souvent de côté. Pour que la vieillessene soit pas un poids pour la société, maisune sagesse à partager, nous avons unecontribution essentielle à apporter.

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Congrès de la SFALe prochain congrès de la Société Françaised’Audiologie aura lieu les 17 et 18 novembre2006 à Paris.

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La revue SFA-News est éditée par laSociété Française d’Audiologie (SFA)

La SFA remercie le laboratoire Ipsen et la société Entific Medical Systems France deleur soutien pour la réalisation de ce numéro.

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Indications et résultats des prothèses àancrage osseuxBAHA®

Didier Bouccara, Alexis Bozorg Grayeli,

Olivier Sterkers

Les indications des prothèses àancrage osseux ont été récemmentétendues aux surdités totales unilatérales.Le bénéfice obtenu est appréciable dans lamajorité des cas. Il peut être évalué par desquestionnaires et des tests de localisationspatiale.

PrincipesInitialement utilisé en implantologiedentaire, le concept d’ostéo-intégration aété développé dans de nombreusesapplications. La mise en place au sein de l’osd’une vis en titane va aboutir à sacolonisation par du tissu osseux et, enquelques semaines, à son intégrationcomplète à l’os. Cette vis sera alors unsupport idéal pour une aide auditive, dontl’amplification sera directement transmiseaux cochlées par voie osseuse (FIGURE 1).Réalisée au niveau de l’os mastoïdien,l’implantation nécessite une interventionchirurgicale minutieuse, sous anesthésiegénérale ou locale. Les soins locaux sonttrès simples. Ils comportent un pansementdurant quelques jours après l’intervention,puis quotidiennement un simple nettoyagedu pilier. L’adaptation prothétique et lesréglages sont effectués à distance deplusieurs semaines, une fois l’ostéo-intégration établie. Différents modèlesd’aides auditives sont disponibles, selon lapuissance nécessaire.

Indications actuellesLes indications « traditionnelles » desprothèses à ancrage osseux sont despathologies de l’oreille moyenne au coursdesquelles l’adaptation d’aides convention-nelles est limitée par les conditionsanatomiques (aplasie majeure bilatérale,évidements pétro-mastoïdiens...). La qualitédu résultat dépend du niveau de laconduction osseuse, évalué en audiométrie.Les indications plus récentes concernent les surdités de perception unilatérales.L’asymétrie auditive, liée à l’effet d’ombre dela tête sur le passage des fréquences aiguës,entraîne des difficultés à la compréhension

dans le bruit, et à la compréhension desinterlocuteurs placés du côté de l’oreillesourde. La prothèse à ancrage osseuxpermet alors une captation des sons du côtésourd, leur transmission à l ’oreilleentendante par voie transcrânienne, aveceffet d’amplification d’où une restaurationd’un champ auditif plus étendu. Elle estproposée en cas d’échec d’un SystèmeCROS (Controlateral Routing Of Signal).

Les principales situations cliniquesconcernées sont un épisode de surditébrusque profonde n’ayant pas récupéré,l’ablation d’un neurinome de l’acoustique(ou d’une autre tumeur de la base du crâne),la surdité congénitale, ou la complicationd’une intervention de l’oreille moyenne.

RésultatsLes tests de stéréo-audiométrie (épreuvesde Decroix, Dehaussy et Hirsch) et lesautoquestionnaires permettent d’évaluer lebénéfice obtenu.

Dans notre expérience :��� Les résultats sont indépendantsde l’ancienneté de la surdité, la stimulationintéressant la voie controlatérale.��� La suppression de « l’effetd’ombre de la tête » est obtenue dans tousles cas.��� L’audition en situation bruyanteest améliorée dans deux tiers des cas.��� La localisation spatiale est plusperformante dans un cas sur deux.Le bénéfice obtenu dans les surditésunilatérales est donc un progrès important.

AM21756

Presbyacousie, une nouvelle placepour les explorationsfonctionnelles(de lacochlée au cerveau)?

Paul Avan

La cochlée est une cible spécifique duvieillissement donnant des presbyacousies« périphériques » dont on distinguedifférentes « catégories » inspirées desétudes histologiques de Schuknecht. Lesvoies auditives centrales (tout ou partie)constituent une autre cible duvieillissement, par des processus neuro-dégénératifs plus ou moins spécifiquessouvent capables d’atteindre aussi d’autrescentres, non auditifs. Les sériesaudiométriques tonales sont assez peuspécifiques avec une atteinte débutant auxhautes fréquences, s’aggravant progressive-ment tout en s’élargissant vers les bassesfréquences. Une exposition chronique aubruit aggrave l’évolution, tandis que chezcertains groupes protégés, la presbyacousiepeut être quasi-absente.

Quatre catégories de presbyacousiepériphérique peuvent être distinguées,parmi lesquelles les trois premières sont demieux en mieux documentées :��� Presbyacousie par atteinte descellules sensorielles : le double rôle, moteur

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FIGURE 2 : PRODUITS DE DISTORSIONACOUSTIQUES (PDA)

APRÈS ISCHÉMIE COCHLÉAIRE TOTALE

PDA recueillis chez une gerbille de Mongolieà l’issue d’une ischémie cochléaire totale de45 min. : ceci nécessite des stimuli de niveauélevé, 75 dB SPL ; dans ces conditions, le

niveau des PDA reste identique à celui avantl’ischémie. Leur interaction avec un soninterférant f3 reste exactement aussi

sélective en fréquences qu’à l’état normal,l’intervalle dans lequel se produit l’interférence restant très étroit.

FIGURE 1 : PRINCIPE DU BAHA®

Retrouvez les textes de ce numéro

sur le site de la SFA

www.sfaudiologie.fren recherchant p

ar leur numéro

de référence AM

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et sensoriel, de la cochlée incite désormais àparler plutôt ici de presbyacousie motrice,associée à un déficit des cellules ciliéesexternes (CCE).��� Presbyacousie de type neural paratteinte des cellules ganglionnaires duganglion spiral, à laquelle il convientdésormais d’associer les presbyacousies paratteinte des cellules ciliées internes.��� Presbyacousie de type strial.��� Presbyacousie de type « transmis-sionnel », au sens où une rigidificationexcessive des structures de l’oreille internepourrait perturber la transmission intra-cochléaire des sons...Un audiogramme tonal, même complété parquelques épreuves vocales et quelquesessais empiriques, ne peut suffire àconstituer un bilan. La diversité des résultatsd’appareillage mériterait au moins desexplications objectives et, idéalement, larecherche de facteurs pronostiques.Or les catégories ci-dessus se prêtent bienaux explorations fonctionnelles objectives,notamment à base d’otoémissionsacoustiques. Celles-ci sont produites par lesCCE (probablement leurs stéréocils), et lesproduits de distorsion acoustiques (PDA)

permettent d’obtenir en quelques secondesune véritable carte fonctionnelle des CCE,fréquence par fréquence. En cas de lésionstructurale des CCE, on vérifie chez l’animalque les PDA sont absents quel que soit leniveau, haut ou bas, utilisé pour les produire(on sait alors que le gain naturel apporté parles CCE, la sélectivité en fréquence, toutcomme la compression mécanique naturellede l’organe de Corti, ont disparu de concert).Si, comme parfois, la presbyacousie est dueà un dysfonctionnement dominant ducouple CCI-neurone afférent, les PDApersistent alors et le test décisif est celuides zones mortes cochléaires, à la recherchede seuils audiométriques fantômes etd’intervalles de fréquences inappareillables.Enfin, les modèles animaux de surdité strialemontrent que les PDA peuvent persister,mais seulement à haut niveau (FIGURE 2). Demanière surprenante, ces PDA conserventalors leurs propriétés de résonance,suggérant la persistance de certainescapacités de ce type dans la cochlée (peut-être intéressantes en vue d’un appareillage ?Cela serait à vérifier).

AM21741

Au-delà de l’oreille :mémoire et langage

Bernard Croisile

La presbyacousie aggrave les difficultés liéesau vieillissement naturel de la mémoire etdu langage. À l’inverse, la présence d’unepresbyacousie banalise parfois la plainte demémoire d’un sujet âgé ou d’un patientdébutant une démence, il est doncimportant de bien connaître les liens entrepresbyacousie et cognition.

La mémoire correspond à l’apprentissage, laconservation et la réutilisation appropriéed’informations sensorielles provenant dumonde extérieur ou d’informations issues dumonde intérieur (émotions, sentiments)(FIGURE 3). L’apprentissage et l’évocationsurviennent aussi bien consciemment qu’in-consciemment. Les mémoires sensoriellessont dominées par la mémoire visuelle (250 ms) et la mémoire auditive (quelquessecondes). La mémoire auditive est plusperformante que la visuelle pour des délaisde rappel de quelques secondes, maistoutes les deux sont peu efficaces au-delà

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d’une dizaine de seconde (FIGURE 4). Lamémoire, elle aussi, est caractérisée par uneffet de confusion auditive : par exemple lasérie de syllabes «bol, col, sol », trop prochesau plan phonétique, seront moins bienmémorisées que «bol, nid, tôt ». De même lasérie de lettre B/C/P/T est difficilementmémorisée (32 %) au contraire de la sérieK/M/R/S (82 %).

La mémoire à court terme ou mémoire detravail (MDT) permet ensuite le maintientemporaire (20 à 90 secondes) ou lamanipulation cognitive d’une courte séried’informations (7± 2). Cette étape permetainsi l’encodage élaboré des informationspour leur stockage ultérieur en mémoire àlong terme.

Les trois stocks de mémoire à long termesont la mémoire épisodique (événementsuniques, datés et localisés, vécus par unindividu), la mémoire sémantique (le langageou les connaissances culturelles, mais aussiles épisodes répétés de la vie d’un individu),et la mémoire procédurale (gestes ouscénarios répétés) . Lors de chaqueévocat ion , les souvenirs sont desreconstructions à partir des élémentssensoriels constitutifs de l’événement vécu.Des situations comparables fréquentes(fermer une porte, se garer) génèrent unsouvenir-type qui gomme les détails etlimite l’évocation précise d’un événementpar rapport aux autres.

La majorité des difficultés de mémoire liéesà l’âge résultent du ralentissement de lavitesse du traitement des informations, de lafragilisation de la MDT et de l’altération del’attention sélective, partagée et alternée.Avec l’âge, il faut plus d’effort pouraccomplir une tâche cognitive, en particulier

mnésique, car la mémoire à long terme estdoublement fragilisée au niveau del’encodage des nouvelles informations(surtout en cas d’apprentissage par cœur) etdu rappel volontaire des informationsanciennes. En revanche, les stocks des gesteset des connaissances sont peu affectés parle vieillissement naturel : le senior a ainsiplus d’expérience et davantage de créativité.

Au niveau du langage, l’âge réduit lescapacités de dénomination, d’évocationlexicale et de compréhension : cesdifficultés s’expliquent par la réduction de laMDT au cœur de ces dispositifs cognitifs. Lapresbyacousie interfère gravement avec cesdifficultés.

Le mécanisme de la plainte et du trouble demémoire n’est pas le même lors duvieillissement naturel et lors de la maladied’Alzheimer. Les plaintes de mémoireconcernent plus de 50 % des sujets de plusde 50 ans, plus souvent les femmes et leshauts niveaux socio-éducatifs. Ellesreposent sur une estimation personnellerapportée aux performances de son jeuneâge ou à celles de son entourage. Bienqu’elles pourraient être prédictives d’unedémence après 65 ans, elles sont pluscorrélées à l’état psycho-affectif qu’auxtests (qui sont presque toujours normaux), etreflètent souvent des troubles psychia-triques ou psychologiques. Alors que laplainte mnésique est réduite dans la maladied’Alzheimer en raison d’une anosognosie, lestests de mémoire démontrent en revancheun syndrome amnésique significatif.Si vous êtes intéressés par le fonctionnement de lamémoire, nous vous recommandons le livre dirigé par B. Croisile et publié chez Larousse : « Votre Mémoire :bien la connaître, mieux s’en servir ».

AM21742

Épidémiologie de la presbyacousie

Bruno Frachet

Question de définitionLa presbyacousie est la surdité quiaccompagne l’âge, c’est-à-dire les surditésqui sont inhérentes au vieillissement del’organe auditif et celles qui sont liées aucumul des agressions auditives tout au longde la vie.

Définir les normes auditives de l’audition enfonction de l’âge est une démarcheimportante au plan socio-économique : ilfaut faire le partage entre les surdités duesau vieillissement et celles dues à l’expositionsonore.

Apprécier l’audition demande des testsauditifs et des questionnaires. Habituel-lement, l’audiogramme tonal est le pivot del’évaluation donnant des indicationsapproximatives dès que la surdités’accompagne de distorsions.

Aspect qualitatifQualitativement, les courbes tonales deréférence sont établies à partir derecrutement divers. Elles varient sans doute,en moyenne, de quelques décibels. Il estintéressant de constater que les hommesd’une tranche d’âge présentent unemoyenne tonale à peu près identique à celledes femmes de la décade supérieure. Ainsi,l’audition des hommes de la tranche d’âge51 - 60 ans est comparable à celle desfemmes de la tranche d’âge 61 - 70 ans(FIGURE 5).

Quand on s’intéresse séparément auxfréquences graves et aux fréquences aiguës,la distribution entre les hommes et lesfemmes est différente : dans l’ensemble, les femmes entendent moins bien sur lesfréquences graves (FIGURE 6).

AppareillageConcernant l’appareillage, la zone critiqueauditive qui fait décider de l’appareillage estaux alentours de 45 dB :��� Un peu plus de la moitié dessujets avec le meilleur seuil (entre G et D)égal ou plus mauvais que 45 dB HL sur 0,5, 1,2, 4 kHz portent une prothèse.��� Moins de 10 % pour le groupe 34 -44 dB HL.Dans l’ensemble, entre les premièresremarques sur la déficience auditive etl’appareillage, 10 ans vont souvent s’écouler.Ces valeurs pivot peuvent être placées dans

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FIGURE 3 : LES TROIS ÉTAPES DE LA MÉMORISATION FIGURE 4 :DÉLAI DE RAPPEL

DES MÉMORISATIONS AUDITIVEET VISUELLE

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un panorama des dispositifs prothétiques(FIGURE 7).

GénétiquePour la recherche génétique,il est essentiel de définir lanotion de presbyacousieprécoce :��� F e m m e s :45 dB HL (PTA) avant 60 ans(95e percentile),��� H o m m e s :45 dB HL (PTA) avant 50 ans(chute sur les aigus).Par ailleurs, il est essentielde disposer d’une meilleureconnaissance des besoinsd’appareillage. Une asso-ciation s’y emploie (France

Presbyacousie) qui met en route en France,un tour de France du dépistage de lapresbyacousie.

AM21743

Hypoacousie et démence

Yves Wolmark

La démence et la presbyacousie sont deuxaffections dont la fréquence augmente avec l’âge et qui sont sources de handicapdu sujet âgé et d’entrée en institution. On considère que 5 % des personnes de plusde 65 ans et 20 % des plus de 80 ans sont atteints de démence, soit environ 600 000 personnes en France actuellement.La maladie d’Alzheimer, la plus fréquente,est une démence dégénérative représentantenviron 60 % à 70 % des cas, les démencesvasculaires représentant 10 % à 20 % des cas.

Relations entre hypoacousie et démenceSurdité et démences peuventavoir des causes communesdans de rares cas tels quecertaines affections génétiques,la maladie de Creutzfeldt-Jacob, la syphilis, des tumeurscérébrales, la maladie de Pagetavec hydrocéphalie à pressionnormale (FIGURE 8). Mais au-delà d’une simple associationliée à l’âge, l’hypoacousiesemble aggraver le risque de survenue d’une démence

comme l’indiquent plusieurs étudeslongitudinales récentes. Ainsi l’étude deFramingham a montré un risque d’apparitionde démence multiplié par 6 en cas desurdité. On sait aussi que l’hypoacousieaggrave l’évolution de la démence enfavorisant l’apparition des délires auditifs et de type paranoïaque, et des étatsd’agitation. De plus, les épisodes dépressifssont très fréquents chez le patient atteint de démence en particulier au début de la maladie. L’hypoacousie renforçant lesentiment d’isolement contribue àl’apparition du syndrome dépressif tout enrendant plus difficile son diagnostic et saprise en charge.

Le diagnostic de démence en cas d’hypoacousieLe diagnostic positif et étiologique dusyndrome démentiel repose en grandepartie sur l’interrogatoire du patient et del’entourage. Cet interrogatoire portera enparticulier sur le retentissement de lamaladie dans la vie quotidienne et surl’existence de troubles psychocomporte-mentaux. Les tests neuropsychologiquessont la plupart du temps nécessaires pouraffirmer le diagnostic. Ces tests, tels que leMini Mental Test de Folstein (MMS) et les 5mots de Dubois, sont des épreuves verbales,néanmoins ils restent praticables chezl’hypoacousique, bien que leur passationdemande alors plus de temps et d’attentionque chez le patient à l’audition normale. Uneversion écrite du MMS a été proposée, maisne semble pas contribuer à une améliorationdu diagnostic. De plus, un test non verbal telque le test de l’horloge peut contribuer audiagnostic. Le diagnostic de démence estdonc souvent difficile en cas d’hypoacousie,mais une procédure stricte appliquée parune équipe entraînée permet dans lamajorité des cas d’aboutir, en programmant,le cas échéant, une nouvelle consultationdans les 6 mois.

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FIGURE 7 : INDICATIONS DES DIFFÉRENTESPROTHÈSES AUDITIVES

FIGURE 5 : COURBES AUDITIVESEN FONCTION DE L’ÂGE

La perte auditive des femmes est comparableà celle d’hommes 10 ans plus jeunes.

FIGURE 6 : ATTEINTE AUDITIVESELON LES FRÉQUENCES

L’atteinte est beaucoup plus importante surles fréquence aiguës (4000, 6000 et 8000 Hz)que sur les fréquence graves (125 à 2000 Hz).

FIGURE 8 : MALADIE DE PAGETModification des os du crâne.

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La prise en charge du maladedément hypoacousiqueLa prise en charge du malade atteint dedémence fait appel aux médicamentsspécifiques de la démence, aux psycho-tropes, aux stimulations cognitives et à« l’aide aux aidants ». Chez les patientsdéments hypoacousiques, on note une sous-utilisation très marquée de la prothèseauditive, pourtant certains travaux montrentque l’appareillage de ces patients amélioreleur autonomie. Ainsi l’indication del’appareillage des patients démentsprésentant une hypoacousie doit toujoursêtre discutée en fonction de la sévérité del’atteinte auditive et cognitive, de l’existencede troubles de l’humeur, de troublespsycho-comportementaux et du projet desoin.

Plus largement se pose la question del’appareillage précoce des presbyacousiesdans le cadre d’une politique de préventionde la démence du sujet âgé.

AM21744

Presbyacousie : les stratégiesd’adaptationprothétique

Christian Renard

L’adaptation d’une correction prothétiquechez le sujet presbyacousique justifie d’avoirdéfini une stratégie à l’issue de l’ensembledes éléments du bilan d’orientationprothétique.

Les aspects propres à la presbyacousie, et enparticulier l’installation progressive etsélective de la déficience auditive, vontobliger l’audioprothésiste à adapterindividuellement les paramètres d’amplifi-cation.

Un gain théorique va être défini en fonctiondes analyses audiométriques réalisées, cegain devant permettre de transférer lessignaux acoustiques dans la dynamiquerésiduelle du champ auditif du sujetmalentendant.

Sur le plan audiométrique, le champ auditifdoit être précisément étudié sur chaquefréquence et des analyses qualitativestonales et vocales doivent être effectuées.

Un des premiers choix concernant cettestratégie résidera donc dans la délivrance du

gain. La délivrance immédiate de la totalitédu gain nécessaire défini peut êtreenvisagée, mais aussi celle d’un gain partielavec pour perspective de maintenir ce gainlimité ou bien encore celle de la mise enplace progressive d’un gain déterminé aucours de plusieurs séances de réglagesultérieures à la délivrance de l’aide auditive.

Dans ces derniers cas, il ne s’agit pas dediminuer globalement le gain nécessaire,mais d’apporter des éléments de traitementde signal qui permettront de faciliterl’adaptation.

Par exemple, l’utilisation de différents seuilsd’enclenchement de compression permetde décaler l’intensité à partir de laquelle lanormalisation de sonie peut être utilisée.L’utilisation de ce paramètre sur certaineszones de fréquences restaure ainsi aupatient appareillé une perception la plusnormale possible de certaines intensités dessignaux acoustiques tout en limitant laperception de sons d’intensité plus faible.

Pour une même perte auditive, les seuilsd’enclenchement de compression (FIGURE 9)seront donc adaptés afin de restaurer au mieux la perception des élémentspertinents pour le sujet, tout en limitant la gêne potentielle liée à la perceptionnouvelle de certains indices acoustiques.

En complément de ces ajustements, d’autreséléments de traitement de signal serontexploités : gain adaptatif, facteurs etparamètres temporels de compression,microphones directionnels…

Les systèmes réducteurs de bruit consti-tuent un atout pour ajuster leur adaptation.Le principe de ces réducteurs de bruit estd’appliquer une diminution du gain sur uncanal lorsqu’un signal non vocal y estdétecté (FIGURE 10).

L’importance de l’atténuation sera moduléeen fonction de la nature des signaux, du rapport signal/bruit sur les bandes de

fréquence, de l’intensité spécifique du bruitet de la parole selon les différentesfréquences et du réglage appliqué.

Les capacités de ces réducteurs de bruitdiffèrent considérablement selon les aidesauditives, particulièrement en ce quiconcerne le traitement appliqué dans dessituations de bruits fluctuants ou de bruitssimultanés à des sons de parole.

Les réglages de ces réducteurs de bruitseront ajustés en fonction des données du bilan d’orientation prothétique etégalement des autres réglages de l’aideauditive, notamment celui des renforce-ments phonétiques.

Cet élément sera adapté en fonction des éléments recueillis lors du biland’orientation prothétique, en particulier parles analyses faites lors de l’anamnèse surl’ancienneté et les caractéristiques de ladéficience auditive, les paramètres liés à laprivation sensorielle, aux environnementssonores et aux besoins d’écoute auxquels lepatient se trouve confronté.

Les demandes du patient, sa motivation et ses capacités d’adaptation doiventégalement être prises en compte.

L’existence d’une gêne ou d’une fatigueauditive doit être analysée. D’éventuelstroubles associés vont également influer surla stratégie d’adaptation.

La stratégie prothétique ainsi mise en placedevra être précisément expliquée au patientet à son entourage, avant même ladélivrance des aides auditives, ce quipermettra de les impliquer de manièrepositive dans la démarche prothétique.

Les contraintes d’adaptation et les limiteséventuelles d’efficacité devront ainsi êtreprécisées afin que celles-ci ne soient pasvécues comme des difficultés ou desproblèmes, mais comme des élémentsprévus initialement et faisant logiquementpartie de la stratégie appliquée.

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FIGURE 9 : SEUILS D’ENCLENCHEMENTDE COMPRESSION

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FIGURE 10 : RÉDUCTEUR DE BRUITET EXPANSEUR PHONÉTIQUE

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Le suivi prothétique mis en place et enparticulier la fréquence et la nature descontrôles réalisés devra s’inscrire dans cettestratégie ; ce suivi devant permettre demaintenir ou, si nécessaire, de réorienter lesconditions de l’adaptation prothétiqueréalisée pour le patient.

AM21745

La rééducationorthophonique dusujet presbyacousique

Marie-Laure Gruet

Deux types de patients presbyacousiquesvont arriver chez l’orthophoniste :��� Des sujets assez jeunes qui sontbien intégrés professionnellement, sociale-ment et familialement, et qui vont être enattente de résultats rapides et positifs.��� Des sujets plus âgés pour lesquelsla demande peut être tout aussi forte s’ilsont une vie sociale, associative ou familialeactive. Mais on peut alors se heurter à des difficultés d’attention, de vigilance, de lenteur dans l’apprentissage et demémorisation.La rééducation orthophonique comporteplusieurs aspects :

Soutien psychologiqueTout d’abord le soutien psychologique du patient dans l’acceptation de sa surditéet du port des prothèses auditives.Parallèlement, il faudra accompagner lafamille du presbyacousique et lui donner les

informations nécessaires pour bien se fairecomprendre de lui : se placer dans la lumière,bien en face, sans bouger la tête...

Lecture labialeUn deuxième aspect de la rééducationorthophonique est l’apprentissage de lalecture labiale qui peut s’avérerindispensable pour pallier les difficultésrencontrées dans les situations de groupeou dans le bruit, alors que la prothèse nesuffit plus. « C’est le langage de lacommunication par le regard ». Cetapprentissage est assez long et nécessiteune motivation et une certaine assiduité dela part du patient, mais donne d’excellentsrésultats au bout du compte.

Éducation auditiveUn troisième aspect de la rééducationorthophonique est l’éducation auditive quiva permettre au patient d’optimiserl’utilisation de ses prothèses auditives. Nousallons travailler sur la reconnaissance debruits et sons de la vie quotidienne, sur lerythme et les fréquences, puis sur les sonsde la parole : d’abord des sons isolés, puisdes mots, des phrases, des textes et de laconversation courante. L’objectif estd’entraîner le patient à comprendre le mieuxpossible la parole dans les différentessituations de sa vie quotidienne.

Un travail commun entre les orthophonisteset les audioprothésistes s’avère alorsnécessaire afin d’optimiser le réglage desprothèses tout en entraînant le patient à lesutiliser le mieux possible.

Maîtrise de la voixLe dernier aspect de la rééducationorthophonique consiste à apprendre au

patient à conserver une bonne articulationet à maîtriser sa voix quelle que soit lasituation.

Un travail simultané sur l’apprentissage de lalecture labiale et l’éducation auditivepermet au presbyacousique de conserver lameilleure communication possible avec sonentourage.

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Bruit au travail : Une année importante

Christian Meyer-Bisch

L’Agence européenne pour la santé et lasécurité au travail organise cette année unesemaine de la prévention (24 au 28 octobre2005) qui s’intitule «Halte au bruit ». Chacun peut apporter sa participation enorganisant des conférences, des journéesd’information, notamment sur la protectionindividuelle et collective.

En effet, le bruit lié au travail est toujours lepremier facteur de risque professionnel enEurope, car il affecte directement desmillions de travailleurs, non seulement dansles industries lourdes, mais également dansles secteurs en croissance tels que lesservices et les loisirs. En France, plus de 3 millions de travailleurs sont exposés à des niveaux de bruit supérieurs à 85 dBA(enquête SUMER).

Ces travai l leurs font l ’objet d ’unesurveillance médicale renforcée qui prévoitun examen audiométrique dont lapériodicité dépend du niveau d’exposition.Par ailleurs, il est interdit en France d’exposerles salariés à un niveau sonore dépassant 90dBA ou à des niveaux de crêtes supérieursà 140 dB sans protection auditive. À partir de85 dBA, des mesures de prévention doiventêtre prises et des protecteurs auditifsdoivent être mis à la disposition destravailleurs.

Une directive européenne de 2003 prévoitque ces niveaux ne devront plus dépasser 87 dBA et, à partir de 80 dBA ou pour descrêtes de 112 Pa (135 dB), des actions deprévention devront être mises en œuvre.Cette directive, non encore transposée endroit français, devra être appliquée à partirdu 15 février 2006, y compris aux travailleursdu spectacle dès février 2008, ce qui risquede poser des problèmes acoustiquesdifficiles à résoudre.

Le nombre de surdités professionnelles

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Cotation des actes d’audiologie M. Ohresser

Il n’est pas facile de s’y retrouver dans l’évolution des différentes cotations des actesd’explorations fonctionnelles ORL. Dans notre précédent numéro, nous avions annoncédes coûts qui ne se sont pas tout à fait confirmés. Il nous faut donc faire un rectificatif :Bilan auditif complet (tonal, impédance, vocal) CDQP002 49,69 €Audométrie tonale et vocale CDQP012 32,26 €Audiométrie tonale avec tympanométrie CDQP015 39,20 €Tests de dépistage de la surdité avant l’âge de 3 ans CDRP002 35,30 €Potentiels évoqués auditifs précoces avec recherche de seuils, étude des temps de conduction et mesure des amplitudes sous anesthésie générale ou non CDQP006 96,00 €PEA sans recherche de seuils CDQP017 57,60 €Ne sont pas tarifés : l’audiométrie tonale ou vocale seule, l’audiométrie vocale dans le bruit,l’audiométrie hautes fréquences, l’audiométrie avec les tests osmotiques, l’audiométrieautomatique et la tympanométrie avec ou sans étude du réflexe stapédien.

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Page 8: SFA2 8p 5 - sfaudiologie.frsfaudiologie.fr/Drupal/sites/default/files/SFAnews/SFA_02.pdf · concernées sont un épisode de surdité brusque profonde n’ayant pas récupéré, l’ablation

indemnisées en France est de l’ordre de 600à 650 par an, représentant une dépensevoisine de 80 millions d’Euros. Cette surditéest définie comme une hypoacousied’origine cochléaire, pouvant s’accompagnerd’acouphènes, et dont la sévérité dépasse35 dB pour la meilleure oreille. Ce qui estnouveau, c’est le mode de calcul de cetindicateur de sévérité. Il s’agit de la moyennedes seuils auditifs aux fréquences 500, 1000, 2000 et 4000 Hz, alors que l’ancienneformule de calcul donnait des coefficientsde pondération pour chacune de cesfréquences (respectivement 2, 4, 3 et 1). Ce nouveau mode de calcul a pour effetd’augmenter notablement l’influence de la perte auditive à 4 kHz, fréquencerapidement atteinte par la presbyacousiephysiologique qui s’ajoute aux effets desototraumatismes. Nul ne doute que lenombre de surdités professionnelles quiseront reconnues et indemnisées dans lesannées qui viennent, va considérablementaugmenter.

AM21749

A N N O N C E S D EC O N G R È SCongrès scientifique internationalde la Fédération Nationale des Orthophonistes.Toulouse, 14-16 octobre 2005Le thème est «Comprendre ». Sujets abordés :aphasie et démences, troubles spécifiques dulangage-dysphasies, syndromes génétiques-autisme , rapports entre compréhension,perception, audition, raisonnement logico-mathématique et langage écrit…Secrétariat-organisation : FNO-congrès, 145 Bd Magenta 75010 Paris. Tél : 01 40 35 63 75.www.orthophonistes.fr - Email : [email protected]

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112e Congrès de la SociétéFrançaise d’ORL et de Chirurgiede la face et du cou. Palais des Congrès de Paris du 9 au 11 octobre 2005

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D é f i c i t p a t h o l o g i q u e c o g n i t i f d u s u j e t â g é

Tanakan,la connaissance

progresse.

Extrait de Ginkgo biloba standardisé - EGb 761®

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Tanakan : Extrait de Ginkgo biloba standardisé (EGb 761). Formes etPrésentations : Cp à 40 mg : boîte de 30 ou 90. Composition : Cp : Extrait deGinkgo biloba standardisé (EGb 761) titré à 24 % d’hétérosides de Ginkgo età 6 % de Ginkgolides-bilobalide : p. unité/0,04 g, p. boîte/1,2 g (boîte de30), 3,6 g (boîte de 90). Posologie et Mode d’Administration : Voie orale. 40 mg d’extrait pur = 1 cp. Remboursement Séc. Soc. à 35 % - Coll. Cp : 3 cp par jour, àprendre au moment des repas. CTJ : 0,60 € (boîte de 30, AMM 329 904.0, prix 6,00 €), 0,58 € (boîte de 90, AMM 329 906.3, prix 17,42 €). Indications : � Trait. à visée symptomatique du déficit pathologique cognitif et neurosensoriel chronique du sujet âgé (à l’exclusion de la maladie d’Alzheimer et des autresdémences). Trait. symptomatique de la claudication intermittente des artériopathies chroniques oblitérantes des membres inférieurs (au stade 2). NB: cette indicationrepose sur des essais cliniques en double aveugle par rapport à un placebo qui montrent une augmentation du périmètre de marche d’au moins 50 % chez 50 à 60 % desmalades traités contre 20 à 40 % des malades suivant uniquement des règles hygiéno-diététiques. Amélioration du phénomène de Raynaud. � Trait. d’appoint des baisses d’acuité et troubles du champ visuel présumés d’origine vasculaire. � Trait. d’appoint des baisses d’acuité auditive et de certains syndromes vertigineux et/ou acouphènes présumés d’origine vasculaire. Contre-indications : Hyper sensibilité à l’un des constituants du comprimé. Galactosémie congénitale, syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou déficit en lactase (présence de lactose).Grossesse et Allaitement : traitement déconseillé. Effets Indé sirables : Rarement troubles digestifs, troubles cutanés, céphalées.Pharmacodynamie : Vasodilatateur périphérique. Révision : 01/05. Pour plus d’info.: cf. Vidal. BEAUFOUR IPSEN Pharma - 24 rue Erlanger - 75016 Paris -Tél : 01.44.96.13.13.*Innover pour mieux soigner

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Phonétique acoustique etperception de la parole. 10e EPU. Paris, Cité des Sciences de la Villette, 9-10 décembre 2005Le Collège National d’Audioprothèse met enplace, avec le concours des directeursd’enseignement de l’audioprothèse en France, uncycle de formation post-universitaire sur deuxannées.2005 : « Phonétique acoustique et perception dela parole ». Programme complet sur le site de laSFA : www.sfaudiologie.fr2006 : «Mesures et correction auditive de laperception de la parole ».Renseignements :Danièle Korba, Collège National d’Audioprothèse. 50, rue Nationale BP 116, 59027 Lille cedex. Tél : 03 20 57 37 37 - Fax : 03 20 57 98 41 E-mail : college.nat. [email protected]

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