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770 © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Archives de Pédiatrie 2014;21:333-990 SFP P-060 SFP / Néphrologie GNA post infectieuse : est elle toujours une maladie bénigne ? RAZZOUKI K., ELBOUAYCHI M., BOURRAHOUATE A., SBIHI M., AIT SAB I. CHU mohamed VI , Université Cadi Ayad, MARRAKECH, MAROC La GNA, qui survient habituellement chez l’enfant d’âge scolaire,et qui est généralement bénigne avec un taux de mortalité inférieur à 1 %, est entrain de vivre une métamorphose en devenant plus grave. Objectif : Rapporter un nouveau profil de la GNA tant sur le plan épidémiologique qu’évolutif. Matériel et méthodes : Etude rétrospective menée au cours de l’année 2013 dans notre service Résultats : Nous avons colligé 36 cas, dont 30% étaient âgés de plus de 14 ans. À l’admission, 20% des patients présentaient un tableau d’OAP, 16% des encéphalopathies hypertensives, 18 % avaient une protéinurie néphrotique, et 72% une insuffisance rénale. Le traitement était basé sur les mesures hygiéno-diététiques chez tous les patients et les diurétiques dans 83 % des cas. Le recours aux autres antihypertenseurs et à la corticothérapie était nécessaire dans 27% de cas respectivement. 5% des patients sont décédés dans un tableau d’OAP réfractaire, 19% ont bénéficié d’une PBR révélant un cas de LGM et un cas de prolifération extra capillaire. Conclusion : La GNA survient de plus en plus chez les adolescents. L’évolution favorable n’est plus une règle absolue même avec un état initial rassurant. D’où la nécessité de l’hospitalisation systématique, un traitement urgent et un suivi ultérieur régulier.

SFP P-060 – GNA post infectieuse : est elle toujours une maladie bénigne?

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© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Archives de Pédiatrie 2014;21:333-990

SFP P-060 SFP / Néphrologie

GNA post infectieuse : est elle toujours une maladie bénigne ?

RAZZOUKI K., ELBOUAYCHI M., BOURRAHOUATE A., SBIHI M., AIT SAB I.CHU mohamed VI , Université Cadi Ayad, MARRAKECH, MAROC

La GNA, qui survient habituellement chez l’enfant d’âge scolaire,et qui est généralement bénigne avec un taux de mortalité inférieur à 1 %, est entrain de vivre une métamorphose en devenant plus grave. Objectif : Rapporter un nouveau profil de la GNA tant sur le plan épidémiologique qu’évolutif. Matériel et méthodes : Etude rétrospective menée au cours de l’année 2013 dans notre service Résultats : Nous avons colligé 36 cas, dont 30% étaient âgés de plus de 14 ans. À l’admission, 20% des patients présentaient un tableau d’OAP, 16% des encéphalopathies hypertensives, 18 % avaient une protéinurie néphrotique, et 72% une insuffisance rénale. Le traitement était basé sur les mesures hygiéno-diététiques chez tous les patients et les diurétiques dans 83 % des cas. Le recours aux autres antihypertenseurs et à la corticothérapie était nécessaire dans 27% de cas respectivement. 5% des patients sont décédés dans un tableau d’OAP réfractaire, 19% ont bénéficié d’une PBR révélant un cas de LGM et un cas de prolifération extra capillaire. Conclusion : La GNA survient de plus en plus chez les adolescents. L’évolution favorable n’est plus une règle absolue même avec un état initial rassurant. D’où la nécessité de l’hospitalisation systématique, un traitement urgent et un suivi ultérieur régulier.