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Shooting Magazine 30

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DESCRIPTION

L’univers de la photo, de part et d’autre de l’objectif. Professionnels de l’image ou amateurs éclairés, Shooting est votre magazine ! Chaque mois, vous êtes des milliers à parcourir nos rubriques : coups de coeur, interviews, articles de fond, débats, reportages.

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10 800 fans qui nous suivent 6 800 lecteurs par numéro

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Thème du mois : Les Courbes Féminines

par Stéphanie PERIN

https://www.facebook.com/#!/profile.php?id=1630585185

Stéphanie gagne une page de publicité dans le numéro 31 de Juillet

Merci aux participants et rendez-vous au prochain concours...alors c’est quoi comme thème pour le mois prochain ?

CONCOURSSHOOTING MAG

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Thème du mois : Chaleur

Pour participer au concours :

* Une photographie par participant format 3000x2000 en 300dpi* Chaque participant doit signer sa photo par une signature discrète.* Faire parvenir son nom, prénom, site internet et mail* Date d’envoi : du 01 au 15 du mois en cours.* Les votes seront ouverts du 15 jusqu’au 25 du mois en cours.* Le jury Shooting vote du 25 au 30 du mois parmi les 5 photos sélectionnées

* Envoi de votre photographie à : [email protected]

* Le ou la gagnante du concours gagne un espace de publicité A4

La photo doit être jointe à un e-mail contentant le texte suivant :

-

Merci de votre compréhension.Shooting n’étant pas responsable des photographies soumises au concours.

Merci, l’équipe de Shooting Mag.

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Attention !A partir de juillet 2012, votre magazine devient bimestriel.

Les dates de sortie de nos prochains numéros sont :

1er septembre 2012

1er novembre 2012

1er janvier 2013

1er mars 2013

1er mai 2013

1er juillet 2013

1er septembre 2013

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DANS CE NUMERO

couverture réalisée par Da Cancaro Manuel

Eva LESALONDirectrice et Rédactice en chefhttp://evalesalon.4ormat.com

Olivier BARREResponsable Communication/Marketing

www.barre-olivier.comhttp://barreolivier.4ormat.com

Florent VASSOGNERédacteur et Correcteur

www.efelo.book.fr

Paul-André PIERRONRédacteur Matériel

www.pixeleditionphoto.fr

Sophia MEZIERESRédactrice Astrologue Conseil

http://sophia-mezieres.overblog.com

Jérôme RETRURédacteur Technique Photo

www.jerome-retru.com

Dominique HERMIERRédacteur Expérimental

http://design-graphique.fr www.ateliers15.com

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S O M M A I R E

Toute reproduction des textes, photos, graphismes publiés dans ce magazine est interdite.

Les documents transmis impliquent l’accord de l’auteur pour publication.

Nous ne sommes pas tenus responsables du contenu des informations publiées dans ce numéro.

SOMMAIRE

Edito.................................................................... Page 11

Coup de Coeur.......................................................Page 12

10 minutes avec .................................................... Page 25

L’invité surprise.................................................... Page 39

Jeune Talent ..........................................................Page 55

Reportage du Mois .................................................Page 67

Portrait du Mois ....................................................Page 79

La Pensée du Mois (Nouvel le rubrique) .......Page 98

Les Carnets photographiques...............................Page 103

Droits et Devoirs .................................................. Page 113

Technique Photo .................................................Page 120

Question Matériel ..............................................Page 124

Photoscope......................................................... Page 134

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N ° 3 0 J u i n 2 0 1 2

EDITO La saison des mariages a bien com-mencé et avec elle, la chasse aux cli-ents. AVANT c’était les clients qui se lançaient corps et âmes à la recher-che de leur photographe, mais ça, c’était “ avant “. Aujourd’hui c’est à nous, pauvres photographes de trou-ver et surtout de parvenir à accro-cher notre client, tant les offres sur le net deviennent alléchantes.

A force de me promener sur la toile et notamment sur les blogs (oui, oui, je suis addict aux blogs) une réflexion me vient : la quantité l’emporterait-elle sur la qualité ? De plus en plus nombreux sont les photographes qui proposent un nombre fou d’images… J’ai pu voir “ 3000 pho-tos livrées “ et ce pour un prix bien évidement dérisoire. Bon, certes, on ne vous demande pas de vous ruiner pour embaucher celui qui immor-talisera le plus beau jour de votre vie mais quand même...

N’oubliez jamais que les photos se-ront, avec vos alliances, la seule chose qui restera. Vos uniques souvenirs. Accordez-leur toute l’importance qu’elles méritent en faisant le bon choix de celui ou celle qui les ré-alisera.

Eva LesalonRédactrice en chef

Coup de Coeur : Sophie Palmier......................p10

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S o p h i e PA L M I E R

- Bonjour Sophie, photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? Bonjour Eva, c’est avant tout une vraie pas-sion, cependant je me suis inscrite très récem-ment en tant qu’auto-entrepreneur.

- Parle-moi un peu de ton parcours.

Après un bac littéraire, j’ai fait un bref pas-sage par la fac, pour y étudier l’anglais. Avec ma tête folle et mon envie de me rendre utile, je suis devenue aide-soignante. Peu de temps après, j’ai commencé à m’intéresser à la pho-tographie, j’ai tout appris en autodidacte et je continue.

- Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ?

Je me rends compte que la photo a toujours fait partie de ma vie. Depuis mon enfance, il y a toujours eu un appareil photo dans le coin. Je suis entourée également de personnes très créatives.

l’aider à maitriser l’aspect technique, j’ai commencé à découvrir via les forums, un monde d’images et de techniques pour lesquelles je me suis passionnée.

- As-tu un photographe de prédilection ?

De prédilection, je ne sais pas, mais beau-coup auxquels je suis sensible. J’ai bien sûr un faible pour tout ce qui touche de près ou de loin au portrait.

J’aime les images simples et sobres mais aus-si les scènes avec un éclairage plus élaboré, en passant par les portraits très travaillés en post traitement. L’humour est également un aspect de la photographie que j’affectionne particulièrement.

Je citerai Denis rouvre, Michael Muller, Dmitry Ageev, Richard Avedon, Lee jeffries, Tim Tadder, Aaron Nace, Gregory crewd-son, Pierre Beteille, Annie Leibovitz et bien d’autres.

Coup de Coeur

Photographe - www.hsophoto.com

Eva Lesalon

Directrice et

Rédactrice en chef

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- Quel message souhaites-tu faire passer à travers tes images ?

Je ne pense pas avoir un message particulier. Je souhaite juste que tous ceux qui passent devant mon objectif se plaisent. J’aime pho-tographier ce que les gens veulent bien me montrer.

Dans la vie de tous les jours, je suis quelqu’un d’assez bordélique. J’essaye de garder cette partie de moi pour mes proches, mais je ne suis pas sûre d’y arriver.

Pour ne pas me mélanger les pinceaux et pou-voir me concentrer sur le modèle, je prépare tout l’aspect technique de la séance photo. Par contre, tout ce qui se passe après, bah c’est au feeling. Le plus important pour moi, c’est que les gens se sentent à l’aise.

- Comment sélectionnes-tu tes sujets ?

Jusqu’à présent la méthode de sélection est assez vaste : la famille, mes amis, les col-lègues, les gens dans la rue, sur Facebook, via mon site et les sites dédiés.

- Quel matériel utilises-tu ?

J’ai longtemps utilisé un Canon 20D. Il a été remplacé récemment par un Canon 5D.

le moment j’en possède deux qui comblent à peu près tous mes désirs : un Canon 50mm 1.4 et mon petit préféré un Canon 85mm 1.8.

parapluie, softbox et bol beauté.

- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photog-raphe ?

Je n’en ai vraiment aucune idée !

- Serais-tu prête à travailler gratuitement en échange de publicité ?

L’occasion ne s’est pas encore présentée. Pas facile de répondre à cette question. Je pense qu’il faut faire attention dans ce domaine, beaucoup de gens veulent les choses sans dé-bourser un centime. Mais pour un projet vrai-ment enthousiasmant et une visibilité intéres-

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- Quels conseils donnerais-tu à une per-sonne qui souhaite se lancer ?

Pour quelqu’un de passionné, qui veut juste découvrir, progresser : se faire plaisir, remplir ses cartes mémoire, aller de temps en temps mettre le nez dans le manuel d’utilisation, visiter les forums pour partager avec d’autres passionnés. Bon, pas trop le nez dans l’ordinateur quand même ! Utiliser son matos à n’importe quelle occasion.

Pour quelqu’un de passionné qui voudrait en faire son métier : se faire plaisir, préserver sa passion et ne pas négliger toutes les autres facettes, parfois moins évidentes, qu’implique le fait de démarrer une entreprise.

- Quel a été le moment le plus embarras-sant depuis que tu pratiques la photogra-phie ?

Les moments les plus embarrassants pour le moment, sont les pannes de matos. Les

qui surviennent en pleine séance.

Je crois que le plus embarrassant, c’est quand on n’arrive pas à y remédier. Dans ces cas là,

toutes mes dents sont sorties, j’arbore mon plus beau sourire tout en cherchant.

- Si tu étais invisible une journée, quelle serait la première chose que tu ferais ?

Je crois que j’aurais envie de faire des blagues pourries, mais je crois aussi que ça ferait plus peur qu’autre chose.

- Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ?

Je cogite énormément, je remets les choses en question, je prends une décision, je change, j’y reviens. Ma tête est mon pire ennemi !

- Quel est ton achat le plus cher ?

Jusqu’à présent, mon appartement. Et encore, il appartient toujours à la banque.

- Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en premier ? Premièrement, je pense plutôt que c’est ma moitié qui me sauverait. Et deuxièmement elle penserait surement à prendre mon disque dur avec toutes nos photos persos.

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Coup de Coeur

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SHOOTING MAG vous recommande le livre de Joëlle Verbrugge

“Vendre ses photos” dresse un panorama des modes de diffusion de vos photos, quel que soit votre statut, amateur, artisan, auteur ou photo-journaliste. A l’aide d’exemples pratiques et illustrés, Joëlle Verbrugge, avocate et auteur-photographe, trace les lim-ites de chaque statut, et aborde les aspects fiscaux et comptables. Elle offre une aide au choix d’un statut professionnel en tenant compte des éventuels cumuls d’activités et donne des pistes pour trouver de nouveaux modes de diffusion et fixer le prix de vos photos. D’importantes notions comme celle de “tirage original” sont en outre passées au crible. Un ouvrage pratique et concret, pour aider les photographes à faire les bons choix dans la jungle des dispositions légales et administratives.

Merci à Joëlle Verbrugge - www.droit-et-photographie.comet Compétence photo - www.competencephoto.com

pour leurs autorisations

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Phil ippe ECHAROUXPhotographe - www.pays-imaginaire.fr

Eva Lesalon

Directrice et

Rédactrice en chef

10 Minutes avec . . .

Né, le 26 Juin 1983 à Marseille, Philippe est un étudiant ordinaire de la cité phocéenne. Cependant, à l’adolescence, le besoin de sor-tir du cadre imposé par le modèle scolaire se fait ressentir. Il a besoin d’ailleurs et se met alors à exprimer son originalité à travers plu-sieurs sports extrêmes qu’il pratique à haut niveau, avec le soutien régulier de sponsors locaux.

En 2002, le bac en poche, Philippe décide de suivre les traces de ses parents, tous deux instituteurs spécialisés pour enfants handica-pés.Durant ses études, il met son énergie au service de la créativité et il se lâche dans des séquences vidéos et caméras cachées rock’n’roll hilarantes en incarnant le person-nage de Splash.

À seulement 23 ans, il a pour ambition de réconcilier l’adulte avec le monde des rêves et de l’imaginaire et écrit un premier ouvrage intitulé “ Petit Conte Pour les Grands “, pub-lié aux éditions ABM, qui sera tout de même

diffusé à plus de 6000 exemplaires.

C’est un soir d’Août 2007, à la recherche de nouveaux modes d’expression qu’il se tourne vers la photographie.

Tout s’enchaine très vite pour Philippe, en moins d’un an, il apprivoise l’image et perce les secrets de la discipline en autodidacte. En 2008, il se fait remarquer dans des con-cours tels que ceux organisés par Dior et par la FNAC.

Parallèlement, un label indépendant de mu-sique avec lequel il travaille, utilise une chanson écrite et composée par Philippe, Get UP, interprétée par Lyna, qui se retrouvera numéro 1 des ventes Virgin Music durant les

En 2010, Philippe obtient un diplôme d’éducateur spécialisé. Ses études sont ter-minées mais il a fait ses classes dans la pho-tographie et c’est l’univers de la publicité qui lui ouvre ses portes. Adidas, Tesseire, Fiat,

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l’ESF, Lego et Twitter sont les premières grandes marques à reconnaître son talent et à apprécier sa touche personnelle.

Proche du milieu social, Philippe aime don--

culté. Il est un excentrique qui aime la sim-plicité, un rêveur qui aime garder la tête sur les épaules. Son souhait : parler à l’homme à travers l’homme. Pas étonnant qu’il se soit spécialisé dans le portrait.

Projets personnels

Philippe vient de lancer : “ Faire de la Photo tout en Faisant du Bien “. En reversant une partie de ses gains à diverses associations, il espère sensibiliser l’autre aux causes humani-taires et écologiques.

Il est déjà invité à de nombreuses conférenc-es, et dans divers médias pour tenter de part-ager sa philosophie.

-

culture, “ l’art”, sous les yeux de ceux qui n’y ont pas accès, ou qui ont trop de préju-gés là-dessus. Il s’inscrit dans une démarche

ne détériorant pas le mobilier urbain.

Prix et Récompenses

2009 Premier prix du concours de photographie FNAC

2008 Premier prix du concours de photographie FNAC

2008 Lauréat du concours international de la photographie DIOR

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- Bonjour Philippe, vous étiez destiné à suivre les traces de vos parents, tous deux instituteurs spécialisés pour enfants handi-capés, mais c’est derrière un objectif que l’on vous retrouve. Qu’est ce qui vous a amené à faire de la photographie votre métier ?

Le hasard je dirais, je trainais un peu du-rant l’été 2008 et comme la photo m’attirait depuis un moment j’ai investi dans un bridge (un Fuji 6500FD) puis en fouinant sur le net pour avancer dans cette nouvelle pratique, je me suis tout simplement pris au jeu !

La Même Année je me suis retrouvé lauréat du Concours Fnac et surtout dans les 10 lau-réats mondiaux du concours Dior… Je me suis dit alors là il y a peut être un signe !

- Parlez-nous de votre projet “ Faire de la Photo tout en Faisant du Bien “.

Cette idée n’est au départ pas de moi, mais elle me correspond tellement. Bernard Mari-ette est un des grands patrons de ce monde, il m’avait invité à une conférence où il parlait de « Faire du Business tout en faisant du bien », je me suis dit que suivre son chemin était une belle façon de lui rendre hommage.

De plus, avant d’être photographe, j’ai tenu à aller au bout de mon Diplôme d’éducateur spécialisé, « Faire de la Photo en faisant du bien » est une façon de ne pas oublier d’où je viens.

Au fait, je n’ai pas expliqué en quoi cela con-sistait… C’est très simple, reverser un petit quelque chose de ce que l’on gagne à ceux qui en ont besoin !

http://www.pays-imaginaire.fr/initiative.html

- Comment préparez-vous une séance pho-to ? Dans ma tête principalement, si nous avons besoin d’accessoires, on va les construire, ou les dénicher, mais je me fais mon plan d’éclairage dans ma tête. Evidemment, sur

le terrain, ça n’a jamais rien à voir alors je

avant !

Les shootings de personnalités ont souvent une énorme contrainte technique : le temps. Le dernier en date est celui de JC Biver, une star en Suisse, et le patron des montres Hublot, le bonhomme est très occupé, nous avons eu moins de 5 minutes pour réaliser 3 visuels, avec des éclairages différents ! Spor-tif !

- D’après vous, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photog-raphe ?

La curiosité ! C’est la seule qualité qui, dans le fond, vous stimule pour découvrir ! Une bonne dose de culot aussi !

- Seriez-vous prêt à travailler gratuitement en échange de publicité ?

Seriez-vous prêt à demander une baguette gratuite à votre boulanger en lui disant qu’il sera le plus grand des boulangers grâce à votre publicité ?

J’ai l’impression d’avoir passé cette étape car on ne me le demande plus mais au départ, je suis tombé comme tout le monde dans le panneau. Je pense que demander ce genre de chose est simplement irrespectueux du travail et des efforts des gens. La photographie est, hélas, sous estimée par beaucoup… Il ne suf-

Ce que j’explique souvent c’est que tout tra-vail aidera à vous faire connaître et tout tra-vail mérite salaire. Attention toutefois de ne pas surestimer sa prestation.

- Quels conseils donneriez-vous à une per-sonne qui souhaite se lancer ?

Démarque toi, trouve ta pate, mange des pâtes ! Une bonne dose de courage et une volonté et une capacité de travail GIGANTESQUES !

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- Quel a été le moment le plus embarras-sant depuis que vous pratiquez la photog-raphie ?

Quand mon assistant a pissé sur le fond !

- Si vous étiez invisible une journée, quelle serait la première chose que vous feriez ?

J’essaierai de me voir dans un miroir.

- Qu’est ce que vous aimez le moins chez vous ?

Quand je suis trop gentil… J’y travaille !

- Quel est votre achat le plus cher ?

Un foutu Hasselblad, gage de qualité et de professionnalisme quand on a des clients d’un certain standing, mais j’aurais peut-être préféré changer de voiture à la place !

-Votre maison brûle, quel objet sauvez-vous en premier ?

Aucune idée vraiment, entre ce que l’on peut raconter confortablement assis sur une chaise et la réalité de la situation… Je ne sais vrai-ment pas, j’ai envie de dire ce que je peux.

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Olivier RAMONTEUPhotographe - www.olivier-ramonteu.fr

Eva Lesalon

Directrice et

Rédactrice en chef

L’invité SURPRISE

- Bonjour Olivier, vous êtes photographe professionnel. Parlez-nous de votre par-cours.

J’ai régulièrement un appareil photo dans les mains depuis quatre ans environ, mais ce n’est vraiment que depuis le début de l’année

Aujourd’hui, c’est devenu une activité pro-fessionnelle, mais comme j’ai un besoin aigu de liberté, je conserve une autre activité en parallèle. Je peux ainsi ne faire que les photos qui me plaisent et me concentrer sur des pro-jets qui me motivent vraiment. C’est en tout cas mon équilibre actuel.

- Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la photo ?

la photographie par la littérature. Au cours de mes études de Lettres, j’ai développé un inté-rêt particulier pour le monde qui nous envi-ronne, l’humanité qui le peuple et les symbol-es omniprésents qui créent un pont entre eux.

Un pont chargé de sens et de tension. C’est cela qui m’a toujours profondément passi-onné et qu’aujourd’hui je tente de révéler à ceux qui veulent bien jeter un regard discret à mes photos. Je me considère donc comme un messager. Un messager de l’Invisible.

- Avez-vous un photographe de prédilec-tion ?

Un seul ? Non. Beaucoup de photographes arrivent à m’émouvoir profondément ou à me mettre des claques, me rappelant ainsi la modestie de mon travail.

Je citerai entre autres Yuichiro Miyano

chacune de ses images a la puissance dense et absolue d’un poème.

trans_parent/ ) m’a également beaucoup mar-qué et inspiré.

Et puis, il y a tellement de photographes que j’ai le plaisir de connaître et qui enrichissent

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penserais à Çaglar Tahiroglu ou Elise Pezzin (Smooth my eyes) par exemple.

- Quel message souhaitez-vous faire passer à travers vos images ?

Je n’ai pas à proprement parler de message. Je ne suis pas un photographe engagé poli-tiquement. Je suis plutôt un photographe en-gagé poétiquement...

J’expliquais précédemment que je me con-sidère comme un messager, mais je n’ai ni discours, ni thèse à porter. Juste une sensi-

révéler aux autres un peu de la beauté et de la complexité de notre monde et de notre nature humaine.

- Comment préparez-vous une séance pho-to ?

C’est très variable. Cela va de l’improvisation la plus joyeuse au storyboard millimétré. Cela dépend de la série sur laquelle je tra-vaille. Certaines doivent laisser une grande place à la spontanéité pour être vraiment au-thentiques. D’autres répondent à une compo-

le sens que je veux y mettre.

Il m’arrive donc d’appeler quelqu’un et de lui dire « Hé ! Ça te dirait de faire des photos demain ? On a qu’à aller là, on verra bien ce que ça donne ! ».

Et à côté de ça, je peux passer des semaines à préparer une série. Ces derniers temps, je me suis replongé des nuits entières dans des textes consacrés à la Grèce antique et à la my-thologie, j’ai regardé de nombreuses vidéos et noirci vingt pages de notes et de dessins pour préparer un projet, et c’est encore loin

- Comment sélectionnez-vous vos sujets ? Mon gros problème, c’est que je ne sélec-tionne pas ! J’ai un peu trop tendance à mener un grand nombre de projets en paral-

lèle. Jusqu’à ce que j’explose. Et puis je me relève... Et je pousse à nouveau le rocher de Sisyphe. En choisissant la face nord de pré-férence !Mais pour vous dire où je trouve mes sujets, je dirais : dans mes lectures. Dans mes tripes.

les trouver. Ils sont en moi. C’est aussi simple que ça.

C’est parfois aussi le fruit du hasard, même si, pour citer Elsa Triolet, je pense que « les hasards de notre vie nous ressemblent ». Une rencontre récente m’a ainsi ouvert les yeux sur un territoire immense à explorer photographiquement. Il m’intéressait depuis longtemps, mais il me manquait des clés, il me manquait une étincelle. Cette rencontre m’a offert les deux.

- Quel matériel utilisez-vous ?

Un canon 7D me sert majoritairement. Mais, il est maintenant accompagné par un Zeiss Ikon, un Mamiya C220 et, depuis peu, un Mi-nolta XD7 et un Holga. Bref, dans mon sac, c’est un peu comme dans ma tête... C’est le bordel !

- D’après vous quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photog-raphe ?

J’ignore celles qui sont demandées... Mais je connais celles qui font, à mes yeux, un bon photographe. Ce sont les mêmes que pour être un homme bon : sensibilité, sincérité, humilité.

Si vous faites de la photo pour cumuler les fans sur Facebook, pour mettre votre nom-bril sous les projecteurs ou si vous vous con-tentez de copier les autres, vous ne serez ni une bonne personne, ni un bon photographe. Vous pourrez avoir du succès ceci dit, c’est déjà arrivé, mais ce n’est pas le succès qui fera de vous un bon photographe.

Sensibilité, sincérité et humilité donc. C’est valable partout, même sur un chantier de

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travaux publics.

- Seriez-vous prêt à travailler gratuitement en échange de publicité ?

Cela m’arrive régulièrement de travailler gra-tuitement, sans rien d’autre en échange qu’un sourire et du plaisir partagé ! Je changerai ça quand je voudrai être riche et célèbre, mais ce n’est pas le cas.

Je suis donc parfaitement ouvert à la possi-bilité de travailler en échange d’une certaine visibilité, tant qu’elle ne dénature pas ma dé-marche. Notez que je préfère le terme de visi-bilité à celui de publicité. J’adore les yaourts, mais je fais des photos.

- Quels conseils donneriez-vous à une per-sonne qui souhaite se lancer ?

Je ne suis pas sûr d’avoir la réponse à cette question... Sensibilité, sincérité et humilité ? Patience aussi...

- Quel a été le moment le plus embarras-sant depuis que vous pratiquez la photog-raphie ?

Quand j’ai accepté de poser nu pour un ami qui est également photographe... Thanh Nguyen, pour ne pas le dénoncer !

- Si vous étiez invisible une journée, quelle serait la première chose que vous feriez ?

Un autoportrait.

- Qu’est-ce que vous aimez le moins chez vous ?

Mon absence de mémoire et puis... C’était quoi déjà la question ?

- Quel est votre achat le plus cher ?

Ma liberté.

- Votre maison brûle, quel objet sauvez-vous en premier ?

Ma bibliothèque et un paquet de Princes de Lu.

L’invité SURPRISE

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Elise VIROLLEPhotographe - www.elise-virolle.book.fr

Eva Lesalon

Directrice et

Rédactrice en chef

Jeune Talent

- Bonjour Elise, photographe c’est ton mé-tier ou bien est-ce un hobby pour toi ?

Ce n’est pas encore ton métier mais j’y tra-vaille, et plus qu’un hobby c’est une réelle passion, quand je suis derrière mon appareil photo, j’oublie tout le reste.

- Parle-moi un peu de ton parcours.

Après le collège, j’ai voulu faire une classe audiovisuelle, mais les profs m’ont ri au nez à cause de ma moyenne un peu trop moyenne

-sionnelles, jusqu’à obtenir mon BAC Mar-keting. Après cela, j’ai commencé un BTS en management, mais cela ne me convenait vraiment pas. Au même moment, ma sœur était en terminale et cherchait des écoles de photo sur Paris. C’est la que je me suis dit qu’il était temps de faire ce que je voulais vraiment et quelques mois plus tard j’étais à l’école de photo dans la même classe que ma sœur. C’était un peu bizarre mais ça a été la meilleure année scolaire de ma vie.

- Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ?

Quand j’avais 10 ans, je participais à un ate-lier photo tous les jeudis midi à l’école, et c’était vraiment le meilleur moment de ma semaine. C’est là que j’ai fait mon premier tirage argentique et que je suis tombée amou-reuse de la photo. Après ça, je passais mon temps à acheter des appareils jetables pour prendre mes copines en photo.

- As-tu un photographe de prédilection ?

Pas vraiment, j’aime beaucoup Lagerfeld, Demarchelier, Hamilton, mais je m’inspire de tout ce que je vois : magazines, publicités,

shooting noir et blanc.

- Quel message souhaites-tu faire passer à travers tes images ?

Je ne souhaite pas faire passer de message en particulier, j’essaie de faire des images les

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plus esthétiques possibles, mais des images qui me ressemblent, mes goûts, ma person-nalité…

- Comment prépares-tu une séance photo ?

Une fois le modèle trouvé, je lui expose mon idée. La plupart du temps, l’idée plaît mais je reste ouverte à toute suggestion. Je m’assure ensuite d’avoir une maquilleuse et une coif-feuse avec qui je discute de mes envies. Je leur envoie des photos de la modèle, du ma-quillage et de la coiffure que j’aimerais mais une fois de plus, je suis prête à écouter les suggestions. Comme ça, le jour du shoot, tout le monde sait quoi faire et a eu le temps de bien se préparer.

- Comment sélectionnes-tu tes sujets ?

Comme beaucoup de photographes, je marche au coup de cœur. Je regarde beaucoup de books de modèles. La plupart du temps, je sélectionne celui ou celle qui correspond le plus à ce que j’ai envie de faire mais par-fois c’est l’inverse, je tombe sur un ou une modèle qui me donne l’idée.

- Quel matériel utilises-tu ?

J’utilise un Canon 5D Mark II avec un objec-tif 24-70 mm.

- D’après toi, quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photog-raphe ?

Pour moi, je pense qu’il est important de bien connaître son appareil, de bien gérer sa lumière, de bien communiquer avec son équipe, être capable de faire comprendre au modèle ce que l’on attend de lui. Bien maî-triser l’aspect technique mais être sans arrêt à la recherche de nouvelles idées.

A côté de cela, je pense qu’il est également important d’être vraiment passionné par ce que l’on fait car cela se ressent dans les imag-

je dirais qu’il faut de la patience et de la per-sévérance : on n’arrive pas toujours à obtenir

ce que l’on veut du premier coup.

- Serais-tu prête à travailler gratuitement en échange de publicité ?

Si c’est une bonne publicité qui m’apporte un réel plus, je pense que je pourrais accepter.

- Quels conseils donnerais-tu à une per-sonne qui souhaite se lancer ?

La photo n’est pas un milieu facile, il y a énormément de photographes, de très bons photographes. Ce n’est pas évident de percer. Donc le conseil que je donnerais serait de ne jamais se décourager, savoir encaisser les cri-tiques et les utiliser pour progresser.

- Quel a été le moment le plus embarras-sant depuis que tu pratiques la photogra-phie ?

Je dirais que c’était pour mon shooting noir et blanc. J’ai voulu utiliser la technique du light brush : mon appareil était sur un trépied et j’éclairais la modèle avec une lampe de poche. Je me suis vite rendue compte que je ne pouvais pas shooter et éclairer la modèle correctement en même temps car j’étais trop loin, les photos étaient très sombres.

Pendant 5 minutes, je ne savais plus quoi faire. Je sentais les regards de tout le monde sur moi pendant que je cherchais une solu-tion, j’avais un peu la pression. Heureuse-ment, ma sœur et son amie, qui sont égale-ment photographes, étaient présentes ce jour là et m’ont assistée pour la lumière… Je les en remercie encore !

- Si tu étais invisible une journée, quelle serait la première chose que tu ferais ?

Mon rêve, c’est de voir un jour mes pho-tos dans des grands magazines de mode,

journée dans un de ces magazines, voir un peu comment ça marche, comment ils sélec-tionnent leurs photos, etc.

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- Qu’est ce que tu aimes le moins chez toi ?

- Quel est ton achat le plus cher ?

support de fond, etc.

- Ta maison brûle, quel objet sauves-tu en premier ?

Choix cornélien ! Pour être bien, il faudrait que je sauve mon appareil photo, mon ordi-nateur et mes disques durs car il y a toutes mes photos dessus. Si je devais les perdre, ce serait catastrophique donc je choisirais les disques durs. Je peux remplacer l’appareil photo et l’ordinateur mais pas toutes les pho-tos que j’ai faites jusque là !

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Reno BALDELLIPhotographe - http://www.wix.com/arebas/reno-baldelli-photography

Eva Lesalon

Directrice et

Rédactrice en chef

Reportage du Mois

- Bonjour Reno, pouvez-vous vous présent-er en quelques mots ?

Autodidacte, je pratique la macrophotogra-phie depuis mon passage au numérique il y a maintenant 4 ans. Étant un amoureux de la nature, je souhaite partager et sensibiliser le grand public sur les merveilles qui nous en-tourent.

- Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la photo ?

Les vieilles revues consacrées à la nature que je lisais régulièrement étant enfant... Et sur-tout l’appareil photo de mon père, un Canon T70, qui était précieusement rangé dans un placard.

- Avez-vous un photographe de prédilec-tion ?

En fait, j’apprécie particulièrement les im-ages de Stéphane Hette. Et j’aime également le travail d’Hervé Lewis.

- Parlez nous de la série que nous présen-tons aujourd’hui ? Prise de vue et post-production?

Voici maintenant 3 ans que je travaille sur cette série. C’est une parodie d’une célèbre marque de lingerie féminine mais en version nature. Mon but est de pratiquer la macropho-tographie d’une manière originale en isolant mes sujets de leur milieu naturel, et en trai-

l’essentiel. Pour la prise de vue j’utilise un « studio mobile » qui me permet de photogra-phier les insectes depuis leur milieu naturel, sans prélever de spécimens. En ce qui con-cerne la post-production je développe mes images sous Lightroom.

- Quel matériel utilisez-vous ?

Dans un premier temps, j’ai utilisé un canon Eos 40D couplé à un objectif Sigma 105mm

je travaille avec un Eos 7D.

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Reportage du Mois

- D’après vous quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photog-raphe ?

Pour moi, un bon photographe animalier doit avant tout respecter la nature, faire preuve de patience, accepter la critique et surtout être créatif.

- Seriez-vous prêt à travailler gratuitement en échange de publicité ?

Pourquoi pas ? Surtout que je suis à la recher-che d’un éditeur…

- Quels conseils donneriez-vous à une per-sonne qui souhaite se lancer ?

D’être acharné, de croire en son travail, et avant tout de rester passionné.

- Quel a été le moment le plus embarras-sant depuis que vous pratiquez la photog-raphie ?

Ma première séance de nu avec un couple, j’avais presque honte de rester habillé.

- Si vous étiez invisible une journée, quelle serait la première chose que vous feriez ?

J’irai photographier des animaux qu’on ne peut approcher en temps normal.

- Qu’est ce que vous aimez le moins chez vous ?

Mon compte bancaire...

- Quel est votre achat le plus cher ?

Photographiquement parlant, mon boitier Eos 7D. Et dans la vie de tous les jours ma mai-son.

- Votre maison brûle, quel objet sauvez-vous en premier ?

Mon ordinateur, car il contient des années de travail, mais mon épouse a intérêt à se char-ger de mon matériel photo !

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J u l i e n M A U V EPhotographe - http://julienmauve.com

Eva Lesalon

Directrice et

Rédactrice en chef

Portrait du Mois

- Bonjour Julien, photographe c’est votre métier ou bien est-ce un hobby pour vous ?

C’est une passion.

- Parlez-moi un peu de votre parcours.

Je n’ai pas de “parcours” à proprement par-ler. J’ai toujours eu un attrait pour l’image et la photo mais en ayant tendance à priv-ilégier plus le côté souvenir que la qualité photographique. Il y a 3 ans, j’ai reçu mon

-ger dedans. Paysages, portraits, HDR (sic…),

étapes. Je voyage énormément ce qui permet d’avoir une grande variété de sujets et ne pas se lasser.

Et puis, il y a 6 mois, j’ai eu envie d’aller un peu plus loin et de mettre en pratique la théo-rie que j’avais emmagasinée. J’ai mis en scène des jouets que j’avais quand j’étais petit dans des situations de la vie quotidienne. La série a connu un joli succès sur le net et j’essaye

maintenant de la faire “sortir du web” c’est à dire essayer d’aller en galerie et faire un vrai vernissage (qui devrait normalement avoir lieu début juillet à Paris).

- Qu’est-ce qui vous donné envie de faire de la photo ?

J’ai un attrait un peu inexplicable pour l’image. J’adore les messages qu’elle peut faire passer,

qu’on peut lui donner et l’attachement qu’on peut avoir pour elle. Il y a quelque chose de fascinant dans ce pouvoir des photos à faire passer des émotions et générer la nostalgie, l’envie, le dégoût... Contrairement à la vidéo, elles laissent une large part à l’imagination.

- Avez-vous un photographe de prédilec-tion ?

Je vénère Gregory Crewdson et Erwin Olaf, j’apprécie également des photographes un peu moins grandiloquents mais avec une belle sensibilité comme Ruben Brulat où Cédric

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Delsaux.

D’une manière générale, ce que fait Crewd-son en terme d’image est pour moi une ré-férence. Ce type fait des photos avec un bud-

décortiquer les moindres détails.

- Quel message souhaitez-vous faire passer à travers vos images ?

Il n’y a pas de message particulier, je ne re-vendique rien. Je veux juste faire des images esthétiques qui ne laissent pas les gens indif-férents. Je veux qu’on s’attarde dessus en s’interrogeant et en tirant notre propre inter-prétation. Aujourd’hui, avec Internet, on con-somme l’art (musique, son, vidéo ou photo) de manière quotidienne et en grande quantité. Avec le numérique, on crée également beau-coup plus. Cela permet à beaucoup plus de

et c’est un vrai challenge d’arriver à retenir -

trêmement stimulant.

- Comment préparez-vous une séance pho-to ?

-chis à la personne qui pourrait l’incarner au mieux. Il s’agit généralement quelqu’un de mon entourage car j’aime bien l’idée que la photo soit un moment de partage. Travailler avec des modèles pros sur un rapport d’argent ne m’intéresse pas. Ensuite, il faut partir à la recherche du lieu. Entre les visites, les de-mandes d’autorisation (surtout quand on n’a pas de budget à y consacrer comme moi, c’est généralement du culot et/où des relations) et le planning pour coordonner tout ça, c’est peut être ce qui prend le plus de temps. J’ai également une amie styliste qui m’aide dans le choix des costumes.

J’arrive 1h avant la séance pour installer le matériel et tester les lumières de façon à ne pas user la patience du modèle. J’aménage ensuite le décor en l’épurant au maximum et en m’interrogeant sur la pertinence de chaque

élément. Est-ce que cet objet apporte quelque chose à l’image ou est-ce qu’il l’alourdit in-utilement ? J’essaye au maximum d’éliminer les éléments qui pourraient détourner le re-gard du spectateur du sujet principal et de l’action.

Une fois que tout est ok, je peux me concen-trer sur le positionnement du ou des modèles et les expressions que je veux obtenir.

C’est important de suivre toutes ces étapes car une fois la séance commencée, si on n’a pas pensé à tout en amont on peut être vite

-tails qui auraient fait la différence dans le ré-

peu de choses et quand on ne veut pas s’en remettre au hasard, ça demande beaucoup de méticulosité.

- Parlez-nous de votre série “ Back to Chid-hood “ que nous présentons aujourd’hui ?

La série “Back To Childhood” est composée de 14 images rendant hommage aux jouets et jeux de mon enfance. En les retrouvant dans le grenier de mes grands-parents il y a quelque temps, j’ai été pris de nostalgie et j’ai voulu les faire revivre en les intégrant dans des scènes de la vie quotidienne. J’ai essayé de solliciter la mémoire collective en faisant appel aux souvenirs des gens qui, comme moi, ont utilisé ces jouets emblématiques.

- D’après vous quelles sont les qualités qui sont demandées pour être un bon photog-raphe ?

Tout dépend du domaine de la photographie dans lequel on s’exerce. Pour le portrait c’est surtout des qualités humaines. Il faut savoir

amener à se relaxer (où les gêner). Bref les faire poser d’une façon originale et valori-sante.Pour les paysages il faut beaucoup de patience et un certain sens du cadrage.

Mais la qualité essentielle pour tout type de photographie c’est la gestion de la lumière.

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qui permettra de mettre en valeur une per-sonne où de sublimer un paysage.

- Seriez-vous prêt à travailler gratuitement en échange de publicité ?

Le fait de ne pas être professionnel et d’exercer un autre métier à côté me donne une certaine liberté. Je ne suis pas focalisé sur la photographie et je n’en dépends pas

-tif et de faire en sorte qu’elle reste une vraie passion dans laquelle je peux m’évader sans contrainte.

J’ai donc tendance à privilégier mes idées personnelles et faire ce qui me plaît en pri-orité mais je ne suis pas contre des projets extérieurs si jamais ils m’inspirent. C’est très formateur techniquement de mettre en image les idées de quelqu’un d’autre.

- Quels conseils donneriez-vous à une per-sonne qui souhaite se lancer ?

De regarder beaucoup d’images. Internet a

rendu cela possible. Je ne compte plus les blogs prescripteurs (Fubiz, Whitezine, Art Sponge, Photo Donuts, My Modern Metropo-lis, …) sur lesquels je découvre régulièrement d’excellents photographes avec des idées et du talent qui sont des sources d’inspiration inestimables. Il existe également de très bons journaux (papier où numérique) comme Pol-ka ou Images.

Et d’une manière générale, il faut pratiquer. Beaucoup. Ne pas hésiter à prendre son ap-pareil photo partout (quitte à opter pour un

donnera des résultats tout aussi satisfaisants). Faire surtout des choses qui nous correspon-dent et nous font plaisir. Ne pas hésiter à de-mander l’avis des gens et ne pas prendre la critique personnellement. Et ne pas se forcer. Il n’y a rien de pire pour tuer la passion.

- Quel a été le moment le plus embarras-sant depuis que vous pratiquez la photog-raphie ?

Celui où on sent que la séance ne mènera

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Portrait du Mois

nulle part. Que le modèle ne va pas, que le dé-cor est pauvre et que l’image est sans intérêt. Ce moment arrive généralement lorsqu’on n’est pas assez préparé et c’est très formateur de passer par là car cela nous oblige à être plus rigoureux par la suite.

- Si vous étiez invisible une journée, quelle serait la première chose que vous feriez ?

-

de prendre leur douche… Ce serait dégou-tant… Je crois que j’essaierais plutôt de faire quelque chose pour stopper la faim dans le monde où arrêter les guerres.

- Qu’est ce que vous aimez le moins chez vous ?

La déco.

- Quel est votre achat le plus cher ?

A venir, ce sera un kit Elinchrom et un billet d’avion pour l’Argentine.

- Votre maison brûle, quel objet sauvez-vous en premier ?

Cette question fait sans doute référence au site http://theburninghouse.com/ que j’aime beaucoup. Bon c’est romantique, si on re-garde les photos, les gens sauveraient tous leurs appareils photos argentiques et leurs vinyles de Michel Sardou. Mais dans la pra-tique, je pense qu’à l’heure où pas mal de nos souvenirs sont numériques, c’est déjà pas mal si on arrive à attraper son ordi !

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Exposition Back To Childhood du 2 au 11 juillet à l'espace Beaurepaire à Paris.

http://www.espacebeaurepaire.com

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L a p l a c e ô c o m b i e n i m p o r t a n t e d e l a p h o t o g r a p h i e d a n s n o t r e m é m o i r e i n d i v i d u e l l e e t n o t r e i n c o n s c i e n t c o l l e c t i f .

d’alchimistes inventaient un dispositif per-mettant de reproduire la réalité sur un sup-port, en transformant de la matière en image. Le mot photographie était né : « écrire avec la lumière »…

Les matériaux employés étaient certes étrang-

étain, verre, etc.

Ce jour-là, ces inventeurs d’un système nou-veau de création d’images, ont dû avoir une pensée pour les peintres, qui depuis des cen-taines d’années avant eux, travaillaient l’huile et le gesso, les pigments et les alkydes pour reproduire des images réalistes à l’aide de brosses, sur des supports végétaux coupés ou tissés. D’ailleurs, je me suis toujours deman-dé si ces peintres, n’étaient pas eux-mêmes

avec des cendres ou des blocs de charbon, ont cherché à reproduire les scènes de chasse et

certainement aussi, leurs peurs profondes.

L’image se niche partout, elle semble aussi nécessaire que la musique. Ecouter les oi-seaux chanter dans les champs, et découvrir

d’appréhender la réalité avec la vue et l’ouïe.

L’homme est un génial chasseur, alors quoi de plus naturel que d’essayer d’attraper de la musique et recréer des images. Une volonté de tutoyer le Créateur peut-être ?La vue, une affaire de mémoire.

Ce qui ressort d’une récente étude sur le mé-canisme de la vue est qu’elle est étroitement

en charge de ces recherches ont établi que

pinceau – précisément là où se fait le ‘point’. Notre mémoire reconstitue en permanence le paysage autour de ce « point », nous ne voy-ons pas, nous nous souvenons !

La Pensée du Mois

DominiqueHermier

RédacteurExpérimental

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Un exemple : vous entrez dans une pièce, votre regard touche quelques points précis et balaye la scène pour enregistrer et stocker des informations visuelles. Vous vous approchez ensuite de votre interlocuteur, vous le regar-dez, et votre mémoire vous informe en temps réel de là où vous êtes dans l’espace et de quoi il est composé, en faisant appel à votre mémoire immédiate. L’image est moins pré-cise autour du visage de votre interlocuteur,

car rodé à l’exercice de mémorisation, sans même s’en rendre compte. Et si un élément non mémorisé surgit, un petit électrochoc passe par votre cerveau – la peur – car il y a non-concordance entre votre mémoire « sûre et certaine » de la scène et cet intrus non répertorié par votre cerveau. L’ e f f e t de surprise arrive souvent chez l’enfant, moins chez l’adulte qui ré-observe sans cesse la scène et donc, reconstitue sans cesse – en

La photographie, une affaire de mémoire col-lective.

Intéressant de faire un rapprochement entre le fonctionnement de ce sens fantastique lié à la mémoire, et la place de la photographie dans notre mémoire individuelle ou collective.La photographie est omniprésente dans nos vies…

En 48, le docteur Land met au point un sys-tème inédit de photographie instantanée : Le polaroid. Certainement une invention plus importante qu’elle n’y paraît.

Créer une image immédiate devient un jeu d’enfant. Créer quelque chose d’immédiat, dans un monde analogique, ça tient du mira-cle. La photo entre ainsi dans nos vies de façon quotidienne (et dans celle des artistes, Warhol détectant avec cet appareil un nouveau mé-dia), nous pouvons prendre des clichés de la famille, des vacances, du travail. Immortalis-er le ravissement d’une naissance, l’instant décisif d’un mariage. Nous n’imaginerions même pas un monde aujourd’hui sans en cap-turer le sel argentique.

Ainsi, les appareils se démocratisent, les pe-

de la famille, pour mémoriser, mémoriser… et mémoriser.

Qui n’a pas d’album photo chez soi ?

Si vous demandez ce qu’on devrait sauver d’un incendie – hormis ses occupants – il y aurait fort à parier pour que les photos soi-ent LA chose irremplaçable à sauver des

chêne, au feu. Les vêtements, les canapés en cuir, adieu. Les photos, c’est précieux… Ceux qui ont perdu des disques durs d’images comprennent ce que je veux dire… On peut certainement vivre sans, mais le souvenir est très souvent plus lié à la captation du souvenir que le souvenir lui-même.

Faites une expérience, retrouvez une anci-enne photo de famille et interrogez l’une des personnes sur son souvenir à ce moment (sans montrer la photo). Puis montrez la photo. Un luxe de détails vont revenir, peut-être même quelques larmes.

Figer un instant pour toujours et s’en souve-nir pour toujours.

Sur un plan collectif, la photographie est le meilleur raccourci vers le message fort. Je peux agir sur vos cerveaux en une seconde : si je vous dis « premier homme sur la Lune », vous allez voir la même image que moi… Quasi à coup sûr ! Mais ce cosmonaute posé

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-

dans nos souvenirs comme faisant partie de nos vies…

Si je vous dis « Che Guevara » une image forte vient à l’esprit aussi. Une image telle-ment emblématique qu’elle est presque dev-enue un logo.

Un simple prénom « Marilyn », même chose, toute une époque, toute l’Amérique contenus dans un cliché, porté au statut d’icône.

La photographie crée des icônes, oui, et des martyrs, des symboles, de la communication, tant de choses de notre vie, collective ou in-time. La force de l’image est évidente : elle s’installe dans nos souvenirs de manière si adéquate et naturelle que la photographie ne peut être gommée facilement. Les paroles s’envolent, les mots restent, mais les images ? Elle impactent.

Une image vaut mille mots dit le sage. Ouv-

rons un magazine, regardons la télé, prome-nons-nous dans la rue, dans le métro, l’image est là. Omniprésente.

Les photographes de guerre le savent aussi, ils emploient un appareil photo autant qu’un stylo. Le photo-reportage nous permet de créer de la mémoire collective. Les images du 11 septembre entrent de plein fouet dans notre mémoire planétaire.

Et quand elle est censurée, ou interdite, l’événement « n’existe pas » (cf La Corée du Nord par exemple).Aujourd’hui, l’image est devenue une simple extension de la pensée.

Nikos Aliagas a démocratisé le moment présent avec ses Instagrams twittés sur les réseaux sociaux. Nikos ? Mais il n’est pas photographe pourtant… Certes ce n’est pas

-tant une vie people, qui existent presque pour

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photographe bouge depuis peu.

Bientôt tous photographes ?

Et pourquoi pas, nous avons tous une mé-moire, tous des souvenirs à stocker, tous une sensibilité artistique… Il s’est vendu 4,2 millions d’appareils photos l’an dernier en France, ça laisse rêveur sur la nécessité de créer sa légende, d’entrer dans la mémoire collective, ce besoin de partager, de mieux comprendre le monde en le photographiant, en donnant certainement un sens à tout ça…. Le métier de photographe quant à lui, devra évoluer vers d’autres terrains, un terrain de service, un terrain d’expertise artisanale ou d’art pour le plaisir des sentiments, de la beauté, du fondamental, peut-être aussi le

-vement, les autres terrains étant en train d’être défrichés par des fans d’hisptamatic et d’expériences immédiates de mémoire indi-viduelle à travers le partage…

Que les photographes ne s’inquiètent pas, si jachète le même logiciel de traitement de texte qu’Amélie Nothomb, je n’aurai pas sa plume pour autant, et si mon voisin achète un beau Leica à 2 millions d’euros, ce sera plus pour

La tendance est d’ailleurs en train de ripper vers la vidéo, autre moyen de créer de la mé-moire collective, avec de plus en plus de Re-

supérieures aux caméscopes. Je n’oublie pas les GoPro, petites caméras numériques ultra légères, permettant de jouer avec un nouveau type d’images. On peut supposer que notre mémoire sera vidéo autant que photo dans un avenir très proche.

Alors, oui, la photographie façonne notre mé-moire individuelle, et nos inconscients col-lectifs. Un peu plus chaque jour.

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La Pensée du Mois

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Carnets Photos

Florent Vassogne

Rédacteur& Correcteur

L a s o l i t u d e d u P h o t o g r a p h e

C h a p i t r e X V I I IS’agirait-il à travers un titre aussi mélan-colique de suggérer une certaine amertume créative, ou bien encore une angoisse pas-sagère, à moins qu’il ne s’agisse d’un spleen érigé en méthode de travail… Loin de moi certaines de ces idées sombres, ce titre ferait plutôt référence à une citation de Raymond Depardon qu’il me tarde ici de développer :

« Il faut aimer la solitude pour être photog-raphe »

Bouillon de Culture, 24 novembre 2000 Certes, une citation sortie de son contexte n’a guère plus de valeur que quatre notes de musique extraites d’une symphonie mais ces quelques mots résonnent d’une manière par-ticulière à mes oreilles et trahissent une idée qui me semble intéressante à confronter à notre société actuelle. Solitude ? A l’heure de nos vies intercon-

-résents, de nos merveilleux réseaux sociaux

où nous nous pokons joyeusement les uns les autres dans un élan de fraternité numérique, pourquoi diable le photographe devrait-il être seul ? Justement parce que malgré notre so-ciété 2.0, nous n’avons jamais été aussi seuls qu’aujourd’hui et le mot fraternité appartien-dra bientôt à un champ lexical d’un autre temps. Pourtant, à y regarder de plus près, le métier de photographe, particulièrement dans le mi-lieu de la mode, est très entouré… On parle de staff logistique, technique, artistique… On y croise un monde fou, maquilleurs, tech-niciens lumineux, coiffeurs, stagiaires prépo-sés au service caféiné, stylistes, mannequins, agents divers et variés… et la liste serait en-core longue. Quid de cette solitude alors ?

entièrement sur le photographe… La pression qui pèse sur ses frêles épaules peut être con-sidérable… Si la photo plaît, cette apparente fraternité perdurera un temps… Si elle ne séduit pas le client… Le photographe risque

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Carnets Photos

de ressentir un grand moment de solitude et son compte en banque aussi.

Tel le dessinateur face à sa feuille blanche, -

généralement seul… Sélectionner telle ou telle image, choisir tel ou tel point de vue, tel recadrage, opter pour de partielles retouches ou bien pour une refonte en profondeur de l’image, toute la post-production inhérente au shooting laisse bien peu de place au travail d’équipe… Davantage tenté personnellement par l’aventure de la photographie de nature, qu’elle soit animale, végétale ou paysagère, la solitude créatrice prend ici tout son sens ! C’est justement elle que l’on recherche. Elle vous permet de vous placer hors du monde, du temps, de cette foule qui s’agite habitu-ellement, pour vous confronter, seul à seul, avec votre sujet. Quel que soit le domaine ou le genre pho-tographié, le créateur d’image demeure seul face à ses choix créatifs. C’est sa propre vi-sion du monde qu’il donnera à voir, son univ-ers intérieur qu’il transpose dans une image.

des mondes intérieurs du photographe. Et ce n’est qu’une fois publiée que la photo rend ce

long travail silencieux et solitaire.

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Droits et Devoirs

OlivierBarré

RédacteurWebmasterMaquettiste

D e v i s & C o m m a n d e sPréambule

Avec le numéro 30 de Shooting, une page se tourne. 20 articles sur le juridique dans la photographie (merci à Joëlle pour ses con-seils) ont été publiés avec Shooting Mag, pre-nant en compte beaucoup d’aspects dans ce milieu. Cependant, il est temps de tourner la page et de passer à une autre rubrique. Selon l’actualité, le juridique reviendra sur le devant de la scène mais je me concentre désormais sur un autre type d’article qui s’articulera au-tour des blogs photographiques.

posée sur la page fan de Facebook. Comment se faire payer quand on vit de la photographie ? Discutant avec Dominique cette semaine, le travail ne manque pas dans l’artisanat. Ce qui

donc se faire payer pour la prestation effec-tuée. Cela touche les entreprises mais égale-ment les artisans qui se voient attribuer le rôle de « porte monnaie » en ces temps actuels.

En tant que photographe, nous effectuons un travail d’artisan ou d’auteur. Mais avant cela,

nous devons être commercial, vendeur et ad-ministrateur ou gestionnaire. Bref, être pho-tographe demande un panel de compétences importantes.

1-Ecouter

Se voir commander une prestation pho-tographique est agréable et on a envie de se précipiter pour la réaliser, exercer son art et livrer un travail de qualité. Cela est LA faute la plus importante dans le métier. Avant de se précipiter, un temps d’analyse est nécessaire en se posant les bonnes questions (QQO-QCP).

« Faire le tour » d’une question conduit à se poser et à répondre à une foule de questions, telles que : « Que fait-on ? Avec quoi le fait-on ? Qui est concerné ? Qui le fait ? Et pourquoi cette personne ? Où le fait-on ? Quand le fait-on ? Avec quelle quantité ? Combien ça coûte ? Comment le fait-on ? Pourquoi ? Pourquoi y a-t-il ce problème ? Pourquoi agit-on ainsi ? Pourquoi est-ce important ? Pourquoi est-ce situé ici ou là ? » Etc. D’où l’idée de résumer et d’ordonner ce questionnement - au premier

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abord désordonné parce que foisonnant en tous sens - en une liste méthodique et mné-motechnique :

Q Qui ? De qui, Avec qui, Pour qui…Q Quoi ? Quoi, Avec quoi, en relation avec quoi…O Où ? Où, par où, vers où…Q Quand ? Tous les quand, à partir de quand, jusqu’à quand…C Comment ? De quelle façon, dans quelles conditions, par quel procédé…C Combien ? Dans quelle mesure, valeurs en cause, à quelle dose…P Pourquoi ? Cause, facteur déclenchant, mo-

Et oui, nous retrouvons un outil utilisé dans l’amélioration continue en entreprise. Le but est de faire le tour de la commande en ques-tionnant le client et vous-même sur le projet photo.

Un autre outil de communication va être l’écoute active et la reformulation des répons-es de votre client avec prise de note.

L’écoute active est initialement une tech-nique d’accompagnement qui permet à l’individu, lors d‘un entretien de le prendre dans son ensemble et ne pas le cloisonner. En effet, l’écoute active est bien plus qu’une re-formulation. L’écoute active n’est pas seule-ment la perception des besoins mais d’abord un comportement à adapter. On parle alors de l’empathie, cela permet de se comporter d’une manière à ressentir les sentiments de l’autre, sans se mettre vraiment à sa place.Comment être en écoute active ?

toute tentative d’interprétation,-

ité,

lorsqu’elle est imprécise ou trop générale,

verbaux d’intérêt,

termes, puis avec les nôtres,

L’écoute active est conseillée pour faire une vente du type gagnant-gagnant, et ce, pen-dant la phase de découverte du client. Lors d’un entretien de vente, elle consiste à poser

permet de comprendre les différentes motiva-tions (motifs d’adhésion) et freins (motifs de résistance) de celui-ci.

L’écoute active (ou écoute totale) permet de recueillir l’information la plus complète dans

-cun de se sentir reconnu et compris. L’écoute consiste à recevoir un message et le com-prendre. L’écoute devient active lorsque la personne qui la pratique participe activement à la compréhension du message. Elle démon-tre de l’intérêt et de la curiosité, demande

d’interpréter.

Ainsi écouté, votre client perçoit qu’il a l’oreille de quelqu’un qui s’intéresse aux par-ticularités de son cas sans chercher à le juger. Il a en face de lui un tiers qui cherche à le comprendre.

2-Validation avant toute commande

A partir de ce moment, vous avez les clés pour établir un devis ou un bon de commande avec les informations obligatoires et nécessaire MAIS également les informations pour que le projet photo corresponde à celui de votre

devis complet, juste et borné de votre travail.

Avant de réaliser le travail, la commande (même sous pression de votre client car il dé-sire, voire exige que le travail soit livré pour hier), il doit vous valider le devis ou le bon de commande avec UNE SIGNATURE, une date et un ACCORD PAPIER. Un coup de téléphone ou une parole ne serviront à rien en cas de recours judiciaire. Donc un client doit s’engager avant que vous, vous vous en-

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gagiez à réaliser le travail photographique. Et oui, c’est comme cela, « c’est le jeu ma pau-vre Lucette ». Cela vous aidera pour la suite.

Je ne vous dis pas que c’est facile de récu-pérer un papier signé mais livrer un travail à un client avec une facture sera un piège sur-tout si vous devez le livrer par courrier, mail et autre. Une remise en main propre est plus facile pour vous faire payer. Pas de paiement, pas de livraison.

3-Procédures de recourt

Le client a oublié ou fait trainer volontaire-ment pour sortir l’argent le plus tard possible ou estime que le travail n’est pas terminé et ne veut pas payer :- le travail est livré (par e-mail, FTP, cour-rier, ...)- le travail correspond au cahier des charges (document formel ou simples e-mails) spéci-

-sion

AUCUN autre argument n’est recevable.

n’avons plus besoin de cela » ou « Le boss est revenu de l’étranger et il trouve la charte un peu trop rouge dans l’ensemble », vous pouvez trouver un compromis amiable, mais vous n’y êtes aucunement engagé.1- Faites valider régulièrement vos travaux par le client tout au long du projet pho-tographique

2- Expliquez au client que vous avez livré ce qu’il a demandé, que vous n’allez pas revenir sur ce qui a déjà été validé, que même s’il n’a plus besoin de la prestation il va payer car il s’y est engagé, que la prochaine étape ce sont les procédures judiciaires, que cela ne vous pose pas de problème et qu’il n’a aucune chance de gagner.

3- S’il n’y pas moyen de s’entendre, envoyez une mise en demeure de payer : lettre re-

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livrables (sur CD par exemple), la facture, une copie du devis signé, un courrier expli-quant le point précédant.

-nalité élevé. Si vous laissez le taux minimum légal par défaut c’est complètement déri-

que vous voulez du moment que ce n’est pas abusif. « En cas de retard de paiement, une

-ture, par mois de retard entamé, est exigible sans rappel le jour suivant la date limite de règlement. Mention obligatoire. Lutte con-tre les retards de paiement ( Art. 53 de la Loi NRE ) »

plus doux.

5 - Une lettre recommandée avec AR deman-dant à être payé (Mise en demeure).

6- Si réponse négative (ou pas de réponse), envoyez une injonction de paiement (c’est une procédure légale).

7- A tout moment il est conseillé de se rap-procher d’un juriste. Vous pouvez demander dans votre mairie, normalement il y a des

consultations gratuites.Conclusion

Et oui, être photographe c’est être commer-cial, vendeur, gestionnaire, administratif, psychologue etc… bref c’est un métier com-plexe mais agréable.

A vous de vous faire plaisir par une formation commerciale, force de vente, management d’équipe, outil de communication, etc.

Il m’a fallu près de 3 à 4 ans pour comprendre cela. Utiliser les outils de mon travail quoti-dien dans celui de la photographie. A vous de jouer. Je vous dis à bientôt pour une nouvelle rubrique !

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Droits et Devoirs

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www.barre-olivier.com - 06 71 39 82 54

Olivier BarréPhotographe Books-Mariages

Evreux / Rouen

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J’ai le plaisir de vous présenter EUCALYPTUS de J-L A. FOURNIER

Son travail photographique l’a ammené à mettre en avant un arbre durant des années dans une relation à trois : L’Arbre, Les Invitées et Le Photographe. « Cet arbre est une explosion, il les ravale tous, et le jardin et le photographe. La photographie n’a pas de cadre, parce que l’arbre est forcé-ment hors cadre : quand on veut un cadre, il faut en ap-porter un dans l’image. Dans l’arbre on peut même se dissimuler sa nature tierce (souvenir de foudre, preuve de repousse ?) est déjà l’éclatement appelé de qui ici se présente, avec ses accessoires ou le dénuement au sens strict. Qui sont-ils, ceux qui viennent ici ? Ils connaissent leur hôte, et lui offrent leur confiance. Il y a dialogue en amont sur ce qu’on va construire et qu’on va jouer. L’anglais dirait to perform : jouer à travers la forme, forme qui traverse le jeu. À un moment donné, c’est la vie du photographe lui-même qui vient se jouer dans son propre dispositif : la preuve que la question l’emporte sur toute idée d’exhibition (latin habere, avoir : mettre hors ce qu’on a).Jouons à notre tour : ce qui est ici montré, par les sujets eux-mêmes, qu’en serait-il sans l’arbre, sur le fonds neutre d’un studio, ou dans la fausse jungle des films de Tarzan ? Qu’en serait-il si on faisait la même photographie un peu plus loin dans cette campagne de vent et d’eau, entre ville et mer, mais sans le mot habiter, et sans les murs clos du jardin qu’a bâti, au long des an-nées, le peintre-photographe ? » I.S.B.N : 2-930537-12-4

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L e m o u v e m e n t o u c o m m e n t s a i s i r u n e a c t i o n …

Les notions abordées dans cet article sont valables pour la photographie sportive mais aussi pour tous les sujets où le mouvement est la donnée principale.

En effet, dans ce type de situation, le but premier reste de saisir l’instant. Pour réus-sir votre mission, il faut tout d’abord bien connaitre l’environnement dans lequel vous évoluez pour pouvoir anticiper les actions au mieux.

Il est donc important d’observer beaucoup pour choisir les meilleurs emplacements… Ici comme ailleurs, la connaissance des lieux et des lumières reste un atout majeur dans votre préparation. Le Monopode est votre meilleur ami et un compromis entre stabilité et mobilité.

Pour suivre au mieux les déplacements de votre sujet basculer votre autofocus en MODE « CONTINU » et décentrer l’image avec un collimateur latéral pour déjà prédis-poser en partie votre cadrage.Attention à votre type de mesure Matricielle,

Evaluative, Spot en fonction du sujet, du fond, de l’heure, du rendu souhaité… A vous de savoir quel rendu vous souhaitez !

Coté sensibilité, nos boitiers modernes nous autorisent des latitudes qu’il faut utiliser : 400 ISO s’imposent dès que la lumière baisse. En salle, ne pas hésiter à travailler au minimum à 800, 1000 ISO voir 1600 ISO. Si votre Flash est avec vous, il est temps de l’utiliser sur des sujets en mouvement. Tout se passe très vite, restez concentré et l’œil aux aguets…

Les Clés utiles :

1.Sélectionner un emplacement (choisir son « spot »)2.Choisir un angle (mise en valeur du sujet)3.Shooter au 1/500 s (laisse du mouvement dans les pièces mobiles comme par exemple les roues d’une auto)4.Faire le point sur un élément primordial (Ex: casque du pilote)5.Faire une pré-mise au point (anticipation du système autofocus)6.Mise au point

Technique Photo

JérômeRetru

RédacteurTechnique

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Page 121: Shooting Magazine 30

7.Attention à l’arrière plan (fond lisse pour image propre)8.Mesure (pas évident) Mesure Matricielle

9.Shooter Plein cadre pour augmenter l’impact visuel…10.Orientez l’appareil pour augmenter un ef-fet, une dynamique… 11.Couple : Vitesse/Diaph réglé selon but re-cherché…12.Mode S ou AV automatisme du boitier 13.Mode M semi-auto (attention aux risques de surex)14.Règle de base pour une photo nette : il faut utiliser une vitesse égale ou supérieure à la focale employée. (ex: 250e sec au 200 mm)

-ment, le dynamisme… 17.Utilisation du Flash pour faire du FILL-IN.

Utilisation du téléobjectif de type 70-200 mm

-tesses lentes » allant de 1/4, 1/8 et 1/30e sec pour les véhicules les plus rapides… Plus on

-sionnant en sachant qu’en dessous de 1/30 e

Astuce : pour réussir commencer au 1/125e sec et descendre les vitesses pour obtenir un

nébuleux alors qu’à f: 8 chaque point se transforme en petite tache étirée par le mou-vement.

ATTENTION : dans tous les cas, il faut suivre le mouvement même après le déclenchement de la photo. On peut aussi faire l’inverse,

-mettre le mouvement…

Le FLASH :

Il vous permet de déboucher les ombres à

courte distance et ajoute de la brillance sur

exemple le numéro des coureurs et tous les objets « réactifs » à la lumière.

La Synchronisation du Flash sur le 2eme Rideau est obligatoire si vous souhaitez des

pose lente (Ex: très utile pour faire ressortir les disques de frein rouge en début de soirée).

Attention : la mesure multi-zones corrige certes l’exposition mais produit des photos denses en contre-jour.

Les photos en Fill-in : diaphragme avec une pose longue selon la lumière ambiante tout en restant dans la limite de portée du Flash pour la sensibilité utilisée.

Synchro lente : A utiliser de préférence avec le mode AV (priorité ouverture) ou M (manuel). Il s’agit ici d’utiliser un temps de pose « assez long »

-

l’action.

Cette technique permet de prendre un sujet

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Page 122: Shooting Magazine 30

un temps de pose long permet de récupérer l’ambiance du fond (synchro lente : en dessus de 1/30e sec.) La Synchro sur le 2eme rideau donne un rendu plus naturel sans cette tech-nique, nous obtenons un effet de recul des objets en mouvement…

Il faut trouver l’équilibre entre l’exposition -

biante du fond. Cela dépend de l’endroit où s’effectue la mesure ambiante et de l’écart de lumination entre l’exposition réellement reçue et celle qu’il faudrait pour bien exposer la photo.

Astuce : on se sert de la mesure spot pour ef-fectuer des mesures puis ensuite on choisit une valeur moyenne qui convient.

Globalement, la synchro lente sur un sujet principal avec une ambiance est mieux ren-due avec un grand-angle. Il reste souhaitable de régler l’appareil en mode programme et le

un temps de pose assez long pour créer un, effet dit « Synchro lente »

Le principe de l’Open Flash : on déclenche

comme un sandwich de 2 photos. L’une est

Voilà, maintenant, c’est à vous de jouer …

Jérô

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Technique Photo

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Page 124: Shooting Magazine 30

L’ e d i t o d e l a r u b r i q u e m a t o s

Pour ce numéro 30, ce sera un spécial Leica et ses nouveautés à l’instar du numéro 26 qui était un spécial Fuji.

Nous allons découvrir une variante du Leica M9 avec le nouveau « Monochrom » entière-ment dédié à la photographie en noir et blanc, l’idée est intéressante pour les doux dingues de ce type d’image, par contre le prix à payer est astronomique pour un boitier qui occupe un marché de niche...

A la suite le nouveau X2, remplaçant du X1,

l’arrivée du Fuji X100 a mis à genoux les performances. Leica n’est pas tombé dans la marmite des hybrides et a plutôt fait une mise à jour de son X1, pas de révolution de ce côté-là.

Je ne m’attarderai pas sur le V-lux 40 qui est un Panasonic TZ30 avec une pastille rouge coûteuse …

1979 c’est la date de création du Summicron 50mm, voici donc la toute nouvelle mouture 2012, un objectif superlatif en tout point. Iris

11 lamelles pour un bokeh sublimé et une hausse de prix de 4250 euros.

Un petit détour chez Nikon avec son com-pact expert, un bien joli jouet performant qui pourra servir, sans honte aucune, de bloc-notes de tous les jours.

Nous passons ensuite chez Epson avec la nouvelle Stylus Photo 1500W capable d’imprimer en A3+, un outil abordable et qualitatif pour ceux qui souhaitent faire leurs propres tirages à la maison. Par contre, il fau-dra se contenter d’encres à colorant car ici pas d’encres pigmentaires.

Une petite visite aussi chez Sony suivra avec 2 nouveaux appareils : le nouveau Nex –F3, et l’Alpha 37. Simple évolution et mise à jour

de l’inutile, à lire en souriant et à prendre au second degré !

Le Matériel

PaulPierron

RédacteurMatériel

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Leica lance le M9 « Monochrom »Voilà un appareil qui devrait produire un noir et blanc sensationnel, tant en matière de sub-tilité tonale que de définition. Son atout : un capteur plein format de 18 Mpxl, sans matrice de Bayer.

Le Leica M Monochrom est, pour l’amateur de noir et blanc, un appareil des plus exci-tants. Il ne faut pas oublier que les capteurs, le Foveon excepté, sont par essence mono-chromes. Ce n’est que l’artifice constitué par le placement d’une matrice de filtres RVB devant les photosites, associé à l’algorithme de dématriçage effectué dans l’appareil ou par un logiciel sur l’ordinateur, qui génère des pixels colorés. Une méthode majoritairement associée à un filtre passe-bas (absent sur les M de Leica, le X-Pro1 de Fujifilm ou le D800E de Nikon) qui floute légèrement l’image pour éviter le risque de moiré. Cette matrice col-orée absorbe aussi de la lumière.

Sur ce nouveau Leica, chaque photosite four-nit un pixel, sans subir la perte de lumière induite par le filtre rouge, vert ou bleu qui le coiffe sur un « capteur couleur ». Le rapport signal/bruit va s’accroître d’autant et l’on est impatient de voir ce que va donner l’appareil en basse lumière.

Leica a donné à ce nouveau M9 un aspect nocturne : noir mat pour le capot, absence de pastille rouge pour la discrétion. Et une fini-tion en cuir antidérapant. Des contrôles vi-suels sont affichés sur le LCD : l’histogramme, les zones écrêtées (niveau paramétrable). A noter l’emploi d’un écran d’un autre âge (2,5 pouces/230 kpts) sur un modèle qui, par ses qualités escomptées et son prix, mérite mieux.Si les rendus sépia, tons froids et sélénium sont proposés pour le Jpeg, il n’y a pas de modes imitant le rendu de films argentiques. L’offre logicielle s’appuie sur Photoshop Light-room et sur Nik Silver Efex Pro 2 qui intègre la simulation d’une vingtaine de pellicules. Un partenariat avec Whitehall permet aux clients enregistrés chez Leica de commander des tirages sur papier baryté.

La commercialisation est prévue pour juillet, au prix de 6 800 € nu. Aïe !

Et aussi: 2 nouvelles séries du M9-PLa première est signée Hermès, elle est limitée à 300 exemplaires. Elle intègre un M9-P Her-mès, un objectif Summilux M 50 mm f/1,4 anodisé argent et une courroie en veau “Swift” ! Comptez 20 000 € TTC pour cette série limi-

tée disponible à partir du mois de Mai.

La seconde est signée Hermès / Jean-Louis Dumas (du nom de l’ancien PDF d’Hermès mort en 2010) et est limitée à 100 exemplaires

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Page 126: Shooting Magazine 30

uniquement. On retrouve un M9-P Hermès, un Summicron-M 90 mm f/2, un Noctilux-M 50 mm f/0,95 et un Summicron-M 28 mm f/2. Le tout est accompagné d’un sac photo Her-mès et un ouvrage photo de Jean-Louis Du-mas. Comptez 40 000 € pour ce petit cadeau ! Ces deux séries sont disponibles uniquement dans les Leica Store et les Boutiques Leica.

Leica X2, le compact sans grande surprise

Quasiment 3 ans après le lancement du X1, premier compact à grand capteur  et focale fixe «Made in Germany», Leica nous propose une seconde version baptisée X2.Il faut dire que l’excellent Fuji X100 a fait couler beaucoup d’encre avec un appareil 1/3 moins cher, avec une qualité d’image équiva-lente voir supérieure au X1 et surtout une plus grande modularité !L’excellent 12 Mpx a fait son temps et désor-mais, c’est le modèle à 16 Mpx qui règne sur le marché.  Pour prendre les devants, Leica aurait pu opter pour le 24 Mpx, mais il faut bien avouer que l’APS-C 16 Mpx est large-ment éprouvé avec une excellente gestion du bruit électronique et la possibilité de filmer en HDTV 1080... Pourtant le X2 ne propose toujours pas de mode vidéo. Le compact haut de gamme en-registre les images en JPeg et en raw (DNG, il est d’ailleurs livré avec Adobe Lightroom 4).  Côté autofocus, le point faible du X1, la marque de Solms annonce avoir amélioré la réactivité du module AF.  J’espère que Leica ne s’est pas contentée d’optimiser la mise au

point et que l’ensemble du fonctionnement du X2 sera révisé à la hausse. L’ergonomie n’évolue guère et on retrouve le barillet pour régler la vitesse d’obturation et une molette plus petite pour régler l’ouverture, les deux pouvant se placer en position A (au-tomatique) pour une prise de vue facilitée. Un flash escamotable est toujours présent et on peut toujours utiliser un flash externe grâce à la griffe. 

Au dos, des évolutions mais pas de révolu-tion non plus. On note toutefois la présence d’un connecteur sous la griffe flash pour con-necter un viseur électronique EVF2 (400 eu-ros).  Cette connectique ressemble à celle de Panasonic (série G Micro 4/3), mais le visuel montre un viseur qui, lui, ressemble à celui d’Olympus (les deux ports de communication Panasonic /  Olympus ne sont pas compati-bles). On pourra toujours utiliser un viseur

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Page 127: Shooting Magazine 30

optique (300 euros). Mais pas de doute, Leica pourrait bien proposer un viseur proprié-taire. Apparemment, il devrait afficher 920 000 points.

L’écran ne change malheureusement pas et ne propose toujours que 230 000 points avec une diagonale de 6,9 cm, ce qui est bien peu en 2012. Sur d’autres plans, Leica n’a pas souhaité faire évoluer son boîtier et l’on retrouve une sortie USB 2 (la version 3 commence à se répandre et reste rétrocom-patible) et le X2 n’est pas compatible avec les cartes SD de dernière génération SDXC. 

Le clone : le Leica V-Lux 40

Le Leica X2 sera prochainement disponible en noir ou chromé pour 1750 euros, soit 200 euros de plus que le précédent modèle.

Leica fait son marché chez Panasonic et pro-pose un petit compact conjuguant modes Pri-orité, automatisme complet et effets assortis d’un zoom 20x, d’un GPS et d’une base car-tographique.

Les accords entre Leica et Panasonic con-duisent à voir surgir plusieurs fois dans l’année un compact ou un bridge aux yeux bridés portant le macaron rouge de la firme allemande, avec une esthétique revisitée, la fourniture de Photoshop Elements et de Pre-

miere Elements et un prix forcément plus élevé.

C’est donc le TZ-30, compact de voyage, qui se débarrasse de son kimono au profit d’une livrée germanique, plus sobre et très réussie. Le V-Lux 40 conserve le capteur Cmos de 14,1 Mpxl signé Panasonic, l’écran tactile de 3 pouces/460kpts et la vidéo Full-HD. Sans parler des filtres et effets, assortis de l’HDR et de l’assistant Panorama. Même le GPS est là. Il n’a pas été besoin de débaptiser le zoom 24-480 mm (éq. 24 x36), puisqu’il s’appelle déjà Vario-Elmarit sur le TZ30, tant donné que Leica en avait validé la formulation optique. Il en coutera 590 €, quand le TZ30 vaut 369 € (sans les logiciels Adobe).uniquement. On retrouve un M9-P Hermès, un Summicron-M 90 mm f/2, un Noctilux-M 50 mm f/0,95 et un Summicron-M 28 mm f/2. Le tout est accompagné d’un sac photo Her-mès et un ouvrage photo de Jean-Louis Du-mas. Comptez 40 000 € pour ce petit cadeau ! Ces deux séries sont disponibles uniquement dans les Leica Store et les Boutiques Leica.

Leica Apo Summicron M 50 mmSummicron. Le nom de cette lignée à la qual-ité optique extrême accompagne le Leicaïste depuis des lustres. Le modèle actuel vaut 1 750 €. Le nouveau sera proposé à 6 000 € ! La formule a été revisitée, inspirée de celle des Summilux-M 50 mm f/14 ASPH et Summi-lux-M 35 mm f/1,4 ASPH : un élément flot-tant constitué par les lentilles situées derrière

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Page 128: Shooting Magazine 30

le diaphragme assure, selon Leica, « une qual-ité de reproduction exceptionnelle, même à courte distance  ». La nouvelle formule uti-lise d’ailleurs huit éléments en cinq groupes, quand le Summicron actuel, calculé en 1979, comporte six lentilles en quatre groupes. La conception apochromatique vise à éliminer les aberrations chromatiques dans les moin-dres recoins.La fabrication montre des atouts que les fab-ricants japonais d’hybrides ignorent majori-tairement, y compris Fujifilm pour son am-

bitieux X-Pro1 : une bague de mise au point mécanique avec échelle de profondeur de champ et un pare-soleil entrant. Alors que l’iris des optiques comporte majoritairement entre sept et neuf lamelles, celui de ce 50 mm d’exception est constitué de onze lamelles, pour magnifier le bokeh. L’assemblage de l’optique, manuel bien entendu, est réalisé dans l’usine de Solms, en Allemagne. Si vous avez les moyens, il vous faudra patienter jusqu’en juillet pour offrir ce joyau à votre Leica M.

Nikon Coolpix P310Avec le P300, dévoilé l’an passé, Nikon inau-gurait un nouveau segment dans la gamme Coolpix. Ce dernier se situait juste en-des-sous du P7100. En concurrence directe avec le Canon S95. Depuis, le S100 a vu le jour dans la gamme PowerShot. Nikon procède également à une évolution, en conservant la majorité des attributs du P300.

À commencer par le séduisant zoom 24-100 mm, qui offre une ouverture à f/1,8 en grand-angle. Le P310 dispose du nouveau système de stabilisation optique VR II. Sur la façade avant, on note la présence d’une touche Fn, paramétrable. Plus surprenant sur ce type d’appareil ambitieux, le capteur Cmos rétro-éclairé passe de 12 à 16 Mpxl.

L’écran LCD de 3 pouces et 921 kpts demeure. Tout comme les modes Priorités et la vidéo Full HD. En revanche, toujours pas de format Raw en vue. Les prises de vue 3D et HDR ap-paraissent.Le P310 est sorti en mars au prix de 299 €, en blanc ou en noir.

Epson Stylus Photo 1500WC’est la gamme Stylus Photo qui voit naître une nouvelle machine capable de réaliser des tirages jusqu’au format A3+ ! Bienvenue donc à l’Epson Stylus Photo 1500W.

La nouvelle SP 1500W vient se positionner entre la R800 et la R2000 et très probable-ment à terme, remplacer la 1400. Au pro-gramme on retrouve un système d’impression A3+ avec un jeu de 6 encres à colorants de la gamme Claria (Cyan, Cyan Clair, Ma-genta, Magenta Clair,  Jaune, Noir) et une résolution d’impression de 5760 x 1440 dpi. Premier constat,  aucune évolution par rap-port au système d’impression de SP 1400 :

mêmes encres, même nombre de cartouches, mêmes têtes d’impression.

La différence est ailleurs, et notamment dans la connectivité ! La nouvelle 1500W intègre un module Wi-Fi qui lui permet d’être utilisée

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Page 129: Shooting Magazine 30

sans fil depuis plusieurs postes : ordinateur ou un terminal mobile (téléphone, tablette) via l’application iPrint Epson. De plus l’appareil intègre un port USB en façade compatible PictBridge qui lui permet de pouvoir im-primer directement depuis la majorité des APN numériques sans avoir à passer par un ordinateur.

On peut noter également la présence d’un mod-ule permettant d’imprimer sur des CD ou DVD. La nouvelle Epson Stylus Photo 1500W est disponible depuis début mars au prix public de 299 €.

Sony NEX-F3

D’une certaine manière, le NEX-F3 est un NEX-5N aux prestations revue à la baisse, avec un flash intégré en plus. L’intégration de la source d’éclairage est une bonne chose, car le flash externe ne constitue pas une solution pratique. Monté, il ne facilite pas le range-ment de l’appareil, fragilise ce dernier et sub-jectivement le fait apparaître comme une en-combrante protubérance. C’est donc au prix d’un volume plus grand que l’incorporation a été faite. Les 109,6 x 60 x 33 mm du NEX-C3 sont devenus 117,2 x 62,6 x 33,4 mm, ce qui reste quand même inférieur à la taille du NEX-3 d’origine  : 117,3 x 66,6 x 41,3 mm. L’appareil n’est cependant pas bien gros et Sony a même conservé le connecteur supéri-eur, pour y placer le viseur électronique FDA-EV1S, le microphone ECM-SST1 ou le plus puissant flash HVL-20S.

Le capteur Exmor de seize millions de pixels bénéficie des mêmes algorithmes de traite-ment que les modèles les plus évolués, le SLT-A77 par exemple. Et les corrections des défauts optiques sont intégrées dans le firm-ware, pour les objectifs de la série E. Ce qui montre combien la déclinaison des technolo-gies de pointes des appareils phares investit rapidement l’entrée de gamme.

Le boîtier bénéficie d’un LCD de 921 kpts orientable, mais différemment de ce que pro-posent les autres modèles. L’inclinaison vers le bas est faible, 15° à la louche visuelle, al-ors qu’il pivote vers le haut au point que l’on puisse l’employer pour des autoportraits. L’alimentation s’appuie sur le même accu que le NEX-C3, mais l’optimisation électrique et les nouveaux composants font gagner pr-esque 20% en autonomie (470 vues contre 400 selon la norme Cipa) précise Sony. Atout supplémentaire, la recharge de l’accu passe par la prise USB, le chargeur externe restant fourni avec l’appareil.

Si Sony n’a pas ajouté d’effets créatifs sup-plémentaires, elle a fait un copier/coller de l’autofocus du NEX-5N, conservé le contrôle visuel de la mise au point par le peaking et la faculté de travailler avec un premier rideau électronique (déclenchement plus discret). La vidéo, elle, perd sa nature progressive, puisque la Full-HD n’est qu’entrelacée.L’appareil sera vendu en kit début juin, pour 600 € avec le 18-55 mm, en déclinaison noire ou silver, et pour 700 € avec le pancake 16

mm en sus, mais en noir seulement. Soit 100 € de moins que le NEX-5N, dont il devient un sérieux concurrent.

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Page 130: Shooting Magazine 30

Sony A37

Il y a un peu plus de deux mois, Sony lançait le A57, version 16 Mpxl de l’A65, dotée d’un viseur électronique de 1,44 Mpts contre 2,36 Mpts, et dénuée de GPS. Avec l’A37, Sony a encore tranché dans le vif, avec un LCD d’un autre âge, de 2,7” et seulement 230 000 pixels, ce qui est aujourd’hui indigne d’un appareil qui manifeste une certaine ambition tech-nologique et qualitative. Le viseur électron-ique n’a pas changé et le LCD reste orientable verticalement, ouf !, quand on sait que les ap-pareils Sony sont plutôt bons en vidéo, ce qui incite à sa pratique. Celle passe juste du 1080p au 1080i.

Pour le reste, le capteur, l’autofocus, la mon-tée en sensibilités à 16 000 Iso, le traitement du bruit et des corrections optiques… tout est repris. Avec bien sûr les modes Panorama,

HDR et DRO. Seules les rafales descendent de 12 im/s à 7 im/s, ce qui reste plus que re-spectable vu le prix du boîtier. En réalité, c’est 5,5 im/s à pleine définition, et 7 im/s quand le capteur n’utilise que 8,4 Mpxl pour créer l’image. Le boîtier est moins haut que celui de l’A57, ce qui fait que l’index et l’annulaire se sentent un peu esseulés, ne sachant pas trop où d’agripper. La disposition des touches a été revue, mais on ne perd pas en accès immédiat aux réglages comme le correcteur, la sensibil-ité ou les rafales. C’est l’essentiel. En revanche, la définition de l’écran et la taille du grip lais-sent dubitatifs. Pour la qualité d’image et l’autofocus, au vu des performances de l’A57, cela devrait être tout bon.

La commercialisation est prévue pour fin mai, début juin, au prix de 500 € le boîtier nu. Trois kits sont proposés, l’un avec le 18-55 mm Sam pour 600 €, le deuxième avec les 18-55 mm et 55-200 mm Sam, pour 800 €. Le prix du dernier kit avec le nouveau zoom 18-135 mm Sam.On remarque que le kit de base est au même prix que celui de l’hybride NEX-F7. Ce qui amène à penser que les prix des hybrides sont un peu gonflés, sachant que le A37 intègre un viseur électronique et qu’il met en œuvre une structure plus complexe en raison de son miroir translucide.

Le Knäppa : Appareil photo minimaliste... en cartonCet appareil photo, designé par Jesper Kout-hoofd, se singularise par une construction extrêmement basique : une carte mère in-

tégrant module photo, mémoire, contact et port USB, le tout pris en sandwich avec deux piles AAA entre deux plaques de carton.

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De même, son utilisation est extrêmement simpliste : il suffit pour l’allumer de main-tenir l’unique bouton de mise en marche/

déclencheur sur la face avant et d’attendre que la diode verte s’allume. La prise de cliché est tout aussi longue : appuyez fermement et attendez que l’appareil finisse d’enregistrer l’image. Pour ce qui est des caractéristiques techniques, Ikea donne encore une fois dans le minimalisme : le capteur se contente de 1,3 Mpx (définition d’une vieille webcam) et 16 Mo de mémoire embarquée. Le viseur, taillé à même le carton, ne donne qu’une idée très ap-proximative du cadrage et la qualité d’image est logiquement rustique.

Inutile : l’imprimante qui décrit vos photos

Dans la série objets inutiles, voici l’imprimante photo, créée par Matt Richardson, qui n’imprime aucune photo. Basée sur une plate-

forme ARM, une imprimante thermique et une webcam USB, la descriptive camera, tout à fait inutile, permet d’imprimer des photos, en n’utilisant que du texte.En réalité, l’imprimante se contente de décrire la photo au format ticket de caisse. L’imprimante utilise l’API Mechanical Turk d’Amazon, c’est-à-dire que de vrais humains, contre rémunération, décrivent la photo. Comptez 1,25$ la photo, et un temps de réponse d’environ 5 minutes pour imprimer la description. No comment ...

Geek : un grip pour l’Iphone

Les qualités du capteur  photo de l’iPhone ne sont plus à démontrer, même si d’autres smartphones tiennent la comparaison com-me l’HTC One X. Pour améliorer encore cette

fonction d’appareil photo, de nombreux ac-cessoires sont disponibles.L’accessoire que je vous présente ici en est d’ailleurs le parfait exemple. En effet celui-ci se présente sous la forme d’un grip déclencheur que vous pourrez adjoindre à votre iPhone 4S, 4, 3GS et même l’iPod Touch. Ainsi grâce au grip la prise en main pour prendre des photos sera plus confortable et le déclencheur vous évitera de toucher l’écran tactile, rien de mieux qu’un bouton physique selon moi. Un bouton spécifique a également été prévu pour la prise de vidéos. Sur ce grip vous pourrez en outre visser un tripod pour plus de stabilité.

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P H O T O S C O P E S H O O T I N G - J U I N 2 0 1 2

Photoscope

Bélierdu 20 Mars au 20 Avril :

Vous commencerez le mois de juin suivant le dic-ton « Juin bien fleurit, vrai paradis ». Il vous faudra composer avec Uranus ( le rebelle) et Pluton ( le justicier) qui combineront leurs énergies pour fa-voriser les changements en profondeur. Cette situ-ation peut créer une surdose d’anxiété et il faudra anticiper afin de faire face aux imprévus. Votre esprit aura tendance à aller à contre-courant de l’opinion, ce qui vous vaudra quelques railleries. Portez des Hématites, elles vous permettront de déceler ce qui ne va pas !

Taureaudu 20 Avril au 20 Mai :

Le mois de Mai s’est achevé dans le stress des lende-mains qui déchantent, suite à un cortège planétaire qui traversait votre signe. Tout cela est terminé et à vous le nouveau monde. Les obstacles semblent être levés et vos inspirations nouvelles, vous per-mettront sûrement de concrétiser vos rêves. Les re-lations avec les signes d’eau, surferont sur des eaux troubles. Gardez confiance en vous et surtout ne jouez pas les fashions victimes. A vous, les Jaspes verts parsemés de rouge, vermillon à carmin.

Gémeauxdu 21 Mai au 21 Juin :

Vénus peut dénouer certaines situations con-

trariantes et amorce une période d’accalmie. Vous pourrez compter sur des rencontres constructives et inspirantes. Les bons plans financiers viendront de Jupiter, qui sera de retour dans votre signe après douze ans d’absences et jouera les bons samaritains du Zodiaque. Il boostera vos projets et vous redon-nera confiance afin d’obtenir plus de crédit auprès des autres. Les couleurs du soleil vous permettront de voir la vie en multicolore.

Cancerdu 21 Juin au 22 Juillet :

Votre devise amis Cancer, serait : avec la Lune, je nourris et je protège. En effet, à partir du 19 juin, la Lune fera son entrée dans votre signe, vous donnant ainsi tous les droits, surtout celui d’oser ! N’oublions pas l’entrée du Soleil également dans votre signe en date du 21 Juin, porteur d’une lu-cidité aiguisée pour concrétiser certaines attentes. Les Pierres de Lunes contribueront à votre bon-heur conjugal.

Liondu 23 Juillet au 23 Août :

Avec les quelques coups d’éclats qui perturbent votre signe actuellement, les coups de foudre ou coups de tonnerres, pourraient bien venir om-brager votre vie de couple. Certains auront le dés-agrément d’éprouver une passion intense et ora-geuse pour une autre personne. Les autres auront

SophiaMézières

Rédactrice Astrologue

Conseil

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un vif désir de prendre la poudre d’escampette et de s’envoler vers d’horizons lointains. Vénus sera votre alliée pour faire des contacts. Unifiez vos én-ergies, en portant de l’Aragonite, elle fortifiera vos structures osseuses et apaisera vos angoisses.

Viergedu 23 Août au 22 Septembre :

La planète Mars se trouve dans le second décan de votre signe, ce qui n’arrangera pas vos affaires en matière de diplomatie. Vous risquez de gaspiller votre énergie sur des petits détails, qui n’ont de l’importance qu’à vos yeux et vous aurez tendance à mettre en péril votre vie par trop d’action. Pen-sez au surmenage, levez le pied. Car avec l’aspect négatif, Soleil Mars en carré, votre tempérament sera vite en surchauffe et votre esprit en ébullition. Portez de l’Amazonite, elle vous permettra de lutter contre un état dépressif. Vert et turquoise.

Balancedu 23 Septembre au 22 Octobre :

Votre point fort du mois, sera votre sens de la mesure, qui vous permettra de trouver le bon con-sensus à vos choix. Votre planète Vénus vous per-met d’exalter vos dons artistiques, mis en lumière par le généreux Jupiter, qui donnera un coup de pouce à votre vie. Vos projets s’envoleront sur les routes du succès. Vous croulerez sous les proposi-tions et les idées les plus extravagantes. Il est temps de purifier vos reins et votre sang, en portant de l’Héliotrope. Cela facilitera votre circulation san-guine.

Scorpiondu 23 Octobre au 22 Novembre :

Avec Mars et Pluton comme planète, vous re-naitrez et vous vous régénérerez. Vous serez pleins d’énergie positive et rien ne pourra vous arrêter. Seule condition, ne surestimez pas vos possibilités et ne sous-estimez pas vos adversaires, car le climat se prête aux luttes de pouvoir. Quoi qu’il en soit, votre personnalité restera complexe avec beaucoup d’émotions intenses. Vous devrez veiller à contrôler votre hypersensibilité. N’oubliez pas d’emporter avec vous l’Opale de Feu, qui agira directement sur le Chakra du cœur et facilitera l’hydratation de la peau.

Sagitairedu 22 Novembre au 21Décembre :

Votrez planète Jupiter rencontre Neptune, ce qui influence les rêves et les illusions. Cette dissonance peut vous faire perdre du temps et gaspiller votre énergie. Vous aurez l’âme voyageuse, éprise d’un vent de liberté, toujours en partance vers de nou-veaux horizons. Ce sera une période dynamique

mais aussi tendue par le biais de circonstances ou de personnes qui vous mettrons au défi. Portez des Labradorites, qui agiront comme des boucliers contre les ondes négatives.

Capricornedu 22 Décembre au 20 Janvier :

Vous pourrez rencontrer des conflits entre l’instinct et la logique. Pluton dans votre signe vous donnera de la profondeur et de la perspicacité, mais vous aurez tendance à broyer du noir. Votre point fort sera votre côté pro et votre self contrôle. La config-uration astrale déploie les forces au service de votre volonté. Des projets existants pourront en découl-er, avec des appuis solides, dans un environnement cadré. Si vous vous sentez un peu mou, portez de la Moldavite, elle vous permettra d’augmenter votre fréquence vibratoire.

Verseaudu 20 Janvier au 10 Février :

Vous serez soutenus par la configuration astrale en signe d’air, ce qui boostera votre créativité et met-tra en avant vos atouts. Vous devrez miser sur les petits coups de pouce du destin. La planète Jupiter vous dégagera une voie royale. Vos finances seront prospères et valoriseront vos plans d’action, par une extension de votre réseau professionnel. Usez des Lapis-Lazuli, car c’est une pierre qui donne la bonne humeur et stimulera votre intellect.

Poissondu 18 Février au 20 Mars :

Vous débuterez ce joli mois de Juin par la con-jonction Lune /Neptune. Elle vous permettra de détecter le moindre indice dans le domaine des émotions et vous vous sentirez souvent submer-gés en vous apitoyant sur votre sort. Secouez-vous amis Poissons, ne vous laissez pas emporter par la nostalgie des souvenirs. Car durant ce passage lu-naire, vous serez vulnérable. Restez dans la réalité. Fluide comme l’eau, la pierre Larimar, éclaircira votre ciel et vous donnera de l’élégance dans l’âme. Turquoise, vert et bleu, seront à porter à volonté.

Cet Horoscope vous est proposé par Sophia Mézières – Astrologue Conseil

www.sophia-mezieres.com

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