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SIM Actualités 1/2016

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Magazine de la SIM International (Suisse)

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1/200166 SS I MM ii nnnn ttt ee r nn aa tt iii ooo nn aa l e

actualités

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Page 2: SIM Actualités 1/2016

De Günter Kunz

Depuis plus de 120 ans, Dieu se sert

de l’œuvre de la SIM pour accomplir la

mission à laquelle Christ a appelé ses

disciples. Est-ce que nous poursuivons

toujours les mêmes objectifs, ceux que

le maître de la moisson avait montrés

aux fondateurs de la SIM ?

C’est la question à laquelle les respon-

sables de la SIM ont réfléchi durant les

mois passés. Lors de la dernière séance

du conseil d’administration international,

la nouvelle déclaration de la SIM a été

acceptée à l’unanimité. Avec les moyens et

les possibilités de nos jours, nous voulons

avancer avec courage, afin de poursuivre

les objectifs premiers des fondateurs – donc

« en avant vers nos origines ! »

DÉCLARATIONS DE LA SIM

Notre raison d’être

Convaincus que nul ne devrait vivre ni

mourir sans avoir entendu la Bonne Nou-

velle de Dieu, nous croyons qu'Il nous a

appelés à faire des disciples de Jésus-Christ

dans les communautés où Il est le moins

connu. Pour cette raison, poussés par le

grand amour de Dieu, et qualifiés par la

puissance du Saint-Esprit...

nous franchissons les barrières pour

proclamer Christ crucifié et ressus-

cité, exprimant son amour et sa

compassion parmi ceux qui vivent et

meurent sans Lui.

nous formons des disciples qui se fient

à Jésus, lui obéissent et s’intègrent dans

des Eglises centrées sur Christ.

nous collaborons avec les Eglises

pour remplir la mission de Dieu

parmi les différentes cultures, sur le

plan local et dans le monde entier.

nous facilitons l'implication, dans un

ministère transculturel, de ceux que

Dieu appelle.

Notre vision

En tant que SIM nous aimerions voir un

témoignage de l’amour de Christ là où il

est le moins connu, des disciples de Jésus

exprimant l’amour de Dieu dans leurs com-

munautés et des Eglises centrées sur Christ

parmi tous les peuples.

Par la foi nous voyons ...

… dans le monde:

un témoignage dynamique de l'Evangile

par notre manière d’être, en paroles et

en action, auprès des communautés où

Jésus est à présent le moins connu ;

des disciples de Jésus qui vivent

l'Evangile dans l’unité, équipés par la

puissance du Saint-

Esprit pour faire à

leur tour des dis ci-

ples de Christ qui Lui

font confiance, Lui

obéissent et jouent

un rôle actif dans la

vie de l’Eglise ;

des Eglises au service

de leurs communau-

tés, faisant connaître

l'Evangile localement

comme au loin.

…dans la SIM:

une communauté

croissant dans la

foi, dans l'obéissance à Jésus et qui

devient de plus en plus compétente

dans son ministère.

des ouvriers qui franchissent les barrières

avec l'Evangile, étant et faisant des

disciples de Jésus-Christ, exprimant Son

amour et Sa compassion.

des équipes multi-ethniques et

polyvalentes servant ensemble dans

l'harmonie et l’amour.

des leaders courageux investissant

dans le développement d'autres per-

sonnes pour des ministères qui trans-

forment des vies.

des partenariats efficaces avec des

Eglises et des œuvres chrétiennes qui

sont centrées sur Christ pour faciliter la

diffusion de l'Evangile.

… pour l'éternité:

les rachetés de toutes tribus, de toutes

langues, de tous peuples et de toutes

nations, qui adorent le Dieu vivant.

Les fondateurs de la SIM : Walter Gowans, Tom Kent, Rowland Bingham

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2

ImpressumC� ������� �������� ���� � �� ������� �� ��������

Tarifs de l’abonnement annuel: CHF 10.–; € 8.–Rédaction : Waltraud et Günter KunzGraphisme/Layout : FRANK.COMMUNICATION. Singen (D), www.frank-com.deProduction : Jordi SA .le spécialiste média. Belp, www.jordibelp.ch

La SIM est membre de l’ et de la

SIM International (Suisse) a signé le Code d‘honneur AES. Ce label de qualité engage le signataire à une utilisation responsable des dons reçus.

ContactsS�� S�����

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Editorial

Page 3: SIM Actualités 1/2016

Le personnel de la SIM continue

d’apporter du soutien aux personnes

qui ont survécu au virus Ebola, dont

beaucoup souffrent de complications

telles que des atteintes permanentes

aux nerfs et des problèmes de vision.

Tous sont traumatisés et doivent gérer

la stigmatisation d’avoir survécu à la

maladie.

Les survivants reçoivent de l’aide médicale, émotionnelle et psychologique à l’Hôpital ELWA, l’endroit où la première unité de traitement a commencé à soigner des malades il y a plus d’un an. « Ces per son-nes ont survécu au virus Ebola exactement comme je l’ai fait, » a remarqué le Dr Rick Sacra, missionnaire de la SIM. « Mais leur combat s’est passé ici au Libéria où les ressources, le personnel et les traitements sont beaucoup plus restreints. »

« Nous sommes enthousiastes en voyant l’ouverture d’une clinique pour survivants du virus, » a dit David Writebol, directeur de la SIM-Libéria. « Elle nous donne la possibilité d’apporter de l’aide à un tout nouveau groupe de personnes. Nous avons l’occasion de partager avec eux la Bonne Nouvelle de Christ d’une manière que nous n’aurions pas pu imaginer auparavant et nous sommes reconnaissants au Seigneur de nous avoir ouvert cette porte. »Votre soutien continu en faveur de notre projet numéro 95220 (Réponse de la SIM à l’épidémie du virus Ebola) sera d’une importance capitale pour nous aider à redémarrer les ministères que nous avons dû suspendre pendant la crise, y compris l’Ecole biblique, pour la formation de pasteurs, et un projet de séminaire théologique.

La valeur des ateliers de guérison de

traumatismes est devenue claire quand

les missionnaires de la SIM-Soudan du

Sud ont fait des efforts pour atteindre

et aider les milliers de refugiés dépla-

cés à cause des combats.

Les gens n’avaient personne vers qui se tourner et aucune espérance pour l’avenir à cause de leurs blessures émotionnelles et psychologiques, tellement profondes et traumatisantes. Dans le monde d’aujourd’hui, le traumatisme est un champ de mission. C’est pourquoi la SIM s’est engagée à apporter le soutien néces-saire pour bâtir un ministère de guérison de traumatismes.

Stacey Conard, missionnaire de la SIM, est responsable d’organiser, de former et d’équiper une équipe pour animer des ateliers de guérison. « Dans 1 Corinthiens, Paul signale qu’il ne doit pas y avoir de division entre la compassion et le souci des autres dans le Corps de Christ. Il dit : ‘Si un membre souffre, tous les membres

souffrent avec lui.’ Cette vérité nous lance un défi pour chaque jour quand nous nous occupons de ceux qui souffrent. »Simon, un homme du peuple Dinka, a fui son village quand les combats ont éclaté. Plus tard, il a assisté à un atelier intitulé « Guérison des blessures du trauma » offert par la SIM. À son retour au village, il a trouvé ce der-nier détruit. Grâce à l’enseignement sur le pardon qu’il avait reçu dans l’atelier, Simon a été capable de pardonner aux coupables.

Les ateliers durent cinq jours. La formation de responsables occupe les premiers jours, au cours desquels ils reçoivent les outils nécessaires pour animer des séances. Le quatrième jour, les apprentis participent à une cérémonie très émouvante, pen-dant laquelle ils écrivent leur douleur sur un bout de papier qu’ils viennent ensuite déposer au pied de la croix. La formation

se termine par une remise de diplômes, les nouveaux formateurs recevant le Certificat de soignant, de facilitateur ou de maître-facilitateur. Actuellement, la SIM est en train d’étendre le ministère de guérison de traumatismes au Libéria, au Népal, au Nigéria, au Kenya, au Niger et au Sri Lanka, en envoyant des équipes dans ces régions touchées par divers traumatismes. Veuillez vous joindre à nous dans la prière pour ce ministère, afin que ceux qui souffrent de profondes blessures émotionnelles et psychologiques puissent expérimenter la guérison au moment où ils apportent leur douleur à la croix de Jésus-Christ.

Le Dr Rick Sacra et un patient

Ateliers de guérison du traumatisme

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3News

Page 4: SIM Actualités 1/2016

Les Yaos de l’Afrique du sud-est

représentent l’un des nombreux

peuples Bantu. La grande majori-

té des 2.5 millions de Yaos réside

au Mozambique, au Malawi et en

Tanzanie. Traditionnellement, le

Mozambique est connu comme

étant le berceau des Yaos, mais la

plupart ont fui en Tanzanie et au

Malawi à cause de la guerre féroce

livrée au Mozambique des années

70 jusqu’au début des années 90.

Au Malawi du sud-est, la majorité

des Yaos réside dans le District de

Mangochi.

LA VIE DE TOUS LES JOURSLe village est au cœur de la vie et de la culture des Yaos. Les maisons, en géné-ral faites de briques de boue, de bois et de bambou, ont des toits de chaume. La plupart des gens sont agriculteurs de subsistance et pêcheurs. Leur nourri-ture de base est le wugadi, une bouillie de maïs épais mangée avec des haricots ou du poisson, dans une sauce accom-pagnée de légumes verts.

Dans les centres urbains, les Yaos sont connus comme commerçants et hommes d’affaires qui aiment voyager. La tradition se transmet de manière orale (par la danse, les chansons, les proverbes, les histoires) et par les rituels importants tels que les rites d’initiation et les rites funéraires. Les Yaos obser-vent une structure gouvernementale dirigée par un chef, dans laquelle il y a environ sept sous-groupes.

Leur société est matrilinéaire, ce qui veut dire que la vie du village tourne autour de la famille de la femme et de ses frères. Ils préfèrent vivre et pen-ser de manière communautaire et se montrent amicaux envers les étrangers. Ils font face à des défis immenses, dont la pauvreté, le manque d’éducation, la carence d’emplois formels, les soins de santé insuffisants, les problèmes conju-gaux et d’autres troubles sociaux.

Au moins 95 pour cent de la po pu la-tion se disent musulmans. Les Yaos ont adopté l’Islam à cause de l’influence exercée lors du commerce des escla-ves ; ils étaient très actifs dans la vente d’esclaves aux Arabes. Ce choix écono-mique a aussi mené à un choix religi-eux. Un petit pourcentage du peuple est chrétien et s’identifie généralement aux anglicans ou aux catholiques. Ces groupements religieux peuvent prêter à confusion, car la plupart des Yaos ont mélangé l’islam et le christianisme avec leur religion traditionnelle.

LES YAOS ET L’EVANGILEÀ cause de leur adhésion à leur re li gion traditionnelle, ce peuple a résisté à l’Evangile. Dans beaucoup de cas, ceux qui suivent Jésus sont persécutés ou ex-pulsés de la communauté. La SIM et ses partenaires travaillent au Malawi depuis de nombreuses années pour atteindre les Yaos. Un fruit de ces efforts s’est manifesté dans la première traduction complète de la Bible, imprimée par la Société biblique du Malawi en 2014.

Au Mozambique, plusieurs organi-sations travaillent auprès des Yaos dans l’implantation d’Eglises, la radio, l’enseignement de la Bible de façon orale et le développement commu-nautaire. La SIM-Mozambique s’est impliquée dans tous ces ministères. Actuellement, elle implante des Eglises et fait de l’évangélisation dans deux villages au nord de Lichinga. Elle ouvre une école biblique pour la formation de responsables et l’enseignement de la Bible, mettant l’accent sur les Yaos non atteints. Une famille travaille auprès de la communauté en donnant une forma-tion en méthodes agricoles.

Alors qu’on voit d’habitude peu de fruits de l’Evangile chez les Yaos, les missionnaires ont vu une bonne ré-ponse à ce même Evangile depuis deux ans. De petits groupes de croyants se sont développés dans les deux villages ainsi que dans la grande ville. L’Esprit de Dieu est à l’œuvre et enfin l’Evangile avance. La SIM cherche à unir en ré-seau ces groupes de croyants afin de les encourager, de les enseigner, de faire de la formation de disciples. Le résul-tat : beaucoup de fruit et de croissance dans la petite Eglise Yao.

Nom de l'auteur retenu

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4 Le peuple Yao …

Page 5: SIM Actualités 1/2016

RÉCAPITULATIF

Au moins 95% des Yaos sont musul-mans. Les autres sont pour la plupart anglicans ou catholiques et un petit pourcentage est chrétien évangélique.

Les Yaos ont la Bible, mais il reste beaucoup à faire pour bien commu-

niquer la Parole de Dieu dans cette

culture orale.

Récemment, les Yaos ont commencé

à répondre à l’Evangile et semblent

être ouverts pour écouter la Parole

de Dieu. Cependant, les ouvriers

sont peu nombreux. Le réseautage et

la formation de croyants sont déter-

minants afin de favoriser la crois-

sance et la fortification de l’Eglise. Nous tenons à exprimer notre gratitude au Projet Joshua pour nous avoir fourni le contenu de cet article.

Il y a sept ans, nous avons eu le sentiment,

après beaucoup de prières, que Dieu nous

appelait à nous installer dans un village

Yao, majoritairement musulman. Le village

se trouve à 75 km au nord de Lichinga,

la plus grande ville du district. Il se trouve

tout près du lieu d’origine du peuple Yao.

De ce fait, les traditions et la culture en

sont très imprégnées. La majorité de la

population musulmane défend strictement

ses convictions religieuses, en particulier

les hommes. Les femmes et les enfants

sui vent également fidèlement les instruc-

tions traditionnelles. Cela nous rend le

travail d’autant plus difficile.

Durant ces années, nous avons pu, avec

l’aide et la direction de Dieu, fonder

une Eglise dans notre village. C’est la

seule Eglise évangélique dans un large

périmètre. 15 à 20 personnes viennent

régulièrement aux cultes.

Au travers de différents projets, nous

essayons de construire des ponts avec

la population, basés sur l’amitié et la

confiance. Cela se fait également de

façon très pratique, lorsque Josue, dans

son petit atelier de charpenterie, forme

de jeunes hommes sans formation pour

un nouveau métier.

Il y a une année, nous avons creusé un

puits, dans lequel les gens du village

peuvent aussi venir puiser de l’eau. Nous

organisons également un programme

alimentaire, au travers duquel beau-

coup d’enfants reçoivent, deux fois par

semaine, un repas chaud. Nous offrons

notre soutien à quelques veuves et nous

fournissons des habits

et de la nourriture à

de jeunes mères. Par le

biais d’autres activités,

comme par exemple

le club d’enfants ou

la projection du film

de Jésus en dialecte

local, ou encore par

le biais d’événements

évangéliques réguliers

au centre du village,

beaucoup reçoivent la

possibilité d’entendre

la Parole de Dieu.

Nous prions pour qu’au travers de notre

ministère, beaucoup connaissent l’amour

de Dieu, valable pour tous les hommes,

y compris pour ce groupe ethnique, et

pour qu’ils répondent à l’appel de Dieu.

S’il vous plaît, priez pour la famille Bu-

lande, qui a été envoyée par le bureau

de la SIM-Suisse. Diana est roumaine et

Josue mozambicain. Si vous souhaitez

apporter un soutien financier, notez

« pour la famille Bulande ».

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5… en Afrique du sud-est

Page 6: SIM Actualités 1/2016

Pour les jeunes Péruviens de 25 ans et moins,

qui représentent 47% de la population, l’une

des principales préoccupations est d’étudier à

l’université. Même si les universités les attendent

à bras ouverts, bon nombre d’entre eux n’ont pas

l’argent disponible ou les capacités intellectuelles

pour réussir les examens d’entrée. De plus, pour

les diplômés, aucune garantie d’être embauchés

! Face à une impasse de ce genre, les jeunes sont

susceptibles de tomber dans la dépression, l’abus

de substances ou encore de rejoindre les rangs

d’un gang de rue, pour regarnir leur compte

bancaire plombé de dettes estudiantines.

L’Eglise évangélique du Pérou est sans contredit l’endroit idéal pour rejoindre ces jeunes vivant dans l’inquiétude au quotidien. Toutefois, seule une poi gnée d’Eglises ont un pasteur de jeunesse formé pour relever un tel défi. Les programmes existants pour la jeunesse sont dirigés en général par des leaders laïcs qui font de leur mieux, mais n’arrivent souvent qu’à faire des « cultes en miniature ».

LA FORMATION DE LEADERSComme les Eglises prennent conscience de la nécessité de développer des programmes axés sur la jeunesse et de former des leaders, la SIM est prête à les accompagner. La première étape est d’encourager la croissance en disciples de Christ, qui porteront en sui te du fruit et deviendront plus tard des leaders dans l’Eglise. Par conséquent, j’ai adapté le programme de jeunesse intitulé Jesus Focused Youth Ministry, (JFYM) un ministère d’évangélisation de Barry St. Clair. Ce programme met l’accent sur six principes :

développer une relation solide avec Jésus-Christdévelopper une vie de prière ardentedévelopper des leaders

accompagner spirituellement les étudiants / formation de disciplesencourager les activités de service à l’intérieur de l’Egliseencourager les activités d’évangélisation à l’extérieur de l’Eglise

En tant que missionnaires, au lieu de diriger un seul groupe de jeunes, notre vision est de former des leaders de jeunesse et d’outiller ainsi l’Eglise, qui pourra alors prendre soin elle-même de ses jeunes.Grâce au programme JFYM, plus de 700 leaders de jeunesse péruviens ont été formés, venus de 40 Eglises d’un peu partout dans le pays. De plus, qua-tre de ces leaders ont été appelés par le Seigneur à prendre la responsabilité du développement de ce ministère et travaillent avec moi pour donner cours et ateliers en vue de former les leaders de jeunesse des Eglises locales.Mike, un expert-leader, étudie au séminaire évan-gélique et développe également des programmes jeunesse dans l’un des quartiers les plus pauvres de Lima, la capitale du Pérou. Selon lui, « le ministère de la jeunesse n’est ni plus ni moins que du discipulat un à un, grâce auquel les jeunes puisent l’aide nécessaire pour apprendre à connaître qui ils sont en Christ et pour bâtir une relation durable qui saura les guider au travers des tempêtes de la vie. »Parmi les autres leaders indispensables à la croissance du ministère se trouve Pedro, un jeune pas teur qui soutient les efforts de déve-loppement du ministère jeunesse de l’Eglise presbytérienne. Il y a aussi Daniel, un pasteur qui dirige également une institution biblique, qui répond toujours « Présent ! » lorsque vient le moment d’aider d’autres pasteurs de sa ville à démarrer des programmes de jeunesse pour mieux répondre aux besoins des jeunes. Finale-ment, il y a Diego, un professeur de l’université, qui travaille directement avec des jeunes, en les aidant à découvrir leur identité en Christ.

GABY, EN PLEINE CROISSANCE !J’ai rencontré Gaby alors qu’elle était âgée de 13 ans, lorsque j’ai visité son groupe de jeunesse. Elle était si réservée qu’elle peinait à prononcer son nom en public. Cependant, après des années de discipulat et de formation, Gaby s’est épanouie et vit avec passion sa vie spirituelle, à tel point qu’elle est prête à servir Dieu de tout son être.Le moment décisif dans la vie de Gaby a été un voya ge missionnaire mis sur pied par son Eglise,

même si elle n’y avait participé que pour visiter un nouvel endroit. C’est là qu’elle a commencé à écouter la voix de Dieu et à lui obéir. Un jour, Dieu lui a demandé d’aller partager l’Evangile avec les femmes quechua qui travaillaient au marché local. Ces femmes é taient connues pour ne pas être trop approchables et Gaby, qui était toute petite, était très craintive. Mais elle était certaine que Dieu voulait qu’elle y aille, elle s’est mise à prier ainsi : « Seigneur, aide-moi à être obéissante. Donne-moi les mots à partager avec ces femmes. » Par la suite, Gaby s’est rendue au marché et a reçu de Dieu les paroles nécessaires.

Maintenant âgée de 19 ans, elle fait partie de l’équipe de leaders du groupe de jeunesse de son Eglise. De son propre aveu, elle mentionne : « Avant de connaître Dieu, j’étais tellement timide et je ne savais pas quoi faire de ma vie. Travailler avec le groupe de jeunesse m’a fait comprendre que je me dois de laisser mon avenir entre les mains de Dieu. » Actuellement, Gaby étudie en administration et désire utiliser sa carrière pour servir le Seigneur. Elle n’est plus effrayée lorsque vient le moment de prendre la parole devant une foule. Elle a appris à vivre selon le verset suivant : Je peux tout, grâce à celui qui me fortifie. (Phil. 4:13)

De Cynthia Sundman

À ce jour, plus de 700 leaders jeunesse issus de 40 Eglises des quatre coins du Pérou ont été formés.

Cynthia Sundman est persuadée que la for ma-tion de leaders de jeunesse au Pérou est cruciale.

Les leaders de jeunesse doivent d’abord être des disciples de Christ. Par la suite, ils porteront du fruit et seront mieux outillés pour servir leur Eglise.

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6 La jeunesse au Pérou

Page 7: SIM Actualités 1/2016

La Mongolie, pays au ciel bleu à l'infini,

royaume du nomade. Il y a six mois, j'ai

emballé mes maigres possessions et fait

mes adieux au soleil et au sable du sud

de Sydney pour déménager à Oulan-

Bator, la capitale. Pour un Australien qui

a vécu la majorité de sa vie à un coin de

rue de la plage et du surf, la Mongolie

est vraiment « aux extrémités de la

terre ». Il n'y a pas de plage ici, seule-

ment des montagnes, des steppes et un

ciel bleu.

Pour moi, vivre en Mongolie, c'est un peu

comme être un élastique, car je suis étiré dans

plusieurs directions. Ma langue se tord et mes

oreilles me démangent au son des tonalités

étranges. Au cours des premiers mois, les

nombreuses obligations culturelles me sem-

blaient intéressantes. Mais lorsque j'ai pris

conscience que c'était dé sor mais mon foyer,

les différences sont devenues plus marquées.

Je devais faire un choix : devenir amer et

fâché contre tout ce que je ne comprenais pas

ou m'ajuster comme un élastique.

« Vivre ma vie comme un élastique » est

devenu mon slogan non officiel. Depuis six

mois, le Seigneur et moi avons partagé cette

aventure ensemble. Nous avons eu des con-

versations intéressantes et quelques disputes.

Il gagne toujours, mais il est assez gracieux

pour écouter mes arguments avant de m'aider

à voir que sa voie est la meilleure, bien qu'elle

ne soit pas toujours facile. Il m'a mis au défi

de vivre comme un élastique et d'aimer être

étiré. Je dois donc admettre que j'ai besoin

d'abandonner certains prétendus droits et

que je dois m'unir à lui pendant qu'il m'étire.

Il y a trois droits principaux que je cherche à

abandonner.

1 Le temps. Les Mongols ont une vision du

monde radicalement différente. Leur héritage

nomade a formé la façon dont ils vivent avec

le monde autour d'eux. La vie est éphémère

et le temps est extrêmement flexible. Les gens

planifient ou agissent à la dernière minute.

J'aime avoir une idée de l'endroit où je vais et

de ce que je ferai. Les Mongols ne planifient

pas trop à long terme, car on ne sait jamais

ce qui peut arriver en une journée. La psyché

nationale est adaptée au besoin de vivre dans

un environnement changeant, un besoin qui

a été instauré quand la vie était liée à une

yourte. J'apprends que le temps est flexible,

mais que Christ est immuable.

2 Le droit de comprendre tout ce qui se

produit autour de moi. Les différences dans

la culture et la langue sont déroutantes, et

je passe la plupart de mon temps dans un

tourbillon de confusion. Je vais à une Eglise

mongole et j'écoute des sermons mongols,

mais je comprends très peu de choses. Les

enseignes et les publicités m'embrouillent.

Mais Christ est abondant. .

3 Le droit d'être écouté et compris quand

je parle. Il arrive souvent que je ne puisse

pas exprimer une pensée, car j'utilise les

mauvais mots mongols ou une mauvaise

structure grammaticale. Ou peut-être que

mes mots anglais et mon accent empêchent

mes auditeurs de comprendre. Cela peut

être décourageant, mais le Seigneur m'a mis

au défi d'abandonner mes « droits ». C'est

difficile, mais j'apprends à m'arrêter et à

me souvenir qu'il a créé le langage. Si je lui

demande de l'aide, il est plus que capable de

me donner la sagesse et les bons mots. Christ

est omniscient.

Embrasser la vie comme un élastique signifie

accepter de nouveaux défis quotidiennement

et trouver ma suffisance en Christ seul. Parfois,

je me sens tellement étiré que j'ai peur de

casser! Je dis au Seigneur : « Je ne suis pas

sûr que tu as appelé la bonne personne ici. »

Il répond simplement : « JE SUIS. »

L'auteur, qui préfère ne pas être nommé, est membre

de la SIM-Mongolie travaillant avec ICS Internatio-

nal. Il enseigne l'anglais dans une école primaire et

secondaire, en plus d'étudier la langue et la culture

mongoles. Dans son temps libre, il collabore avec

un missionnaire de Jeunesse en Mission à un pro-

gramme d'évangélisation basé sur les sports.

La Mongolie, pays au ciel bleu à

l'infini, royaume du nomade.

La psyché nationale est adaptée au besoin

de vivre dans un environnement changeant,

un besoin qui a été instauré quand la vie était

liée à une yourte.

Pour moi, vivre en Mongolie, c'est un peu

comme être un élastique, car je suis étiré dans

plusieurs directions.

Il y a six mois, j'ai emballé mes maigres

possessions et fait mes adieux au soleil et

au sable du sud de Sydney pour déménager

à Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie.

Embrasser la vie comme un élastique signifie

accepter de nouveaux défis quotidiennement et

trouver ma suffisance en Christ seul.

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7Des défis culturels

Page 8: SIM Actualités 1/2016

COMMENT TOUT A COMMENCÉDepuis des années, Rebecca a le profond désir de mettre ses compétences de gynécologue au service de personnes dans le besoin, n’importe où dans le monde. Au mois de mai 2014, notre

souhait s’est concrétisé  : quatre semaines de

stage dans un hôpital chrétien dans le nord-ouest

du Bangladesh (LAMB Hospital). Grâce à ce stage

nous avons pu avoir un «  avant-goût  » de ce

souhait et croire que Dieu allait nous diriger.

MAI 2014 AU BANGLADESHBeaucoup de choses au Bangladesh nous ont

paru familières, de par nos voyages en Inde.

Rebecca a rapidement pu commencer un travail

de médecin en cheffe dans la clinique gynécolo-

gique, tandis que Ralph s’occupait des enfants. Le

travail passionnant, exigeant aussi, certes, ainsi

que l’intégration rapide des enfants sur place ont

donné une confirmation au rêve de Rebecca.

Pour Ralph, l’intégration au Bangladesh a été

très difficile. Le climat beaucoup trop chaud et

l’ambiance de travail «  non-oncologique  », ont

confirmé les craintes que l’oncologie, dans une si-

tuation de ressources limitées, soit illusoire. Dans

ce conflit familial, il ne restait plus qu’à crier à

notre Père céleste. Ralph est tombé sur le Psaume

37, 4 : « Fais de l’Eternel tes délices, et il te don-

nera ce que ton cœur désire. » Ces quelques mots

ont profondément touchés Ralph. La frustration

et la peur ont fait place à la joie et à la confiance

et Ralph a été touché par la misère rencontrée.

La possibilité de mettre ses compétences onco-

logiques au service des personnes dans le besoin

lui a été donnée.

A NOUVEAU À LA MAISONAu travers d’une recherche sur internet, nous

sommes tombés sur l’organisation SIM. La vision

de la mission nous a rapidement convaincue. Avec

la conviction que Dieu connaissait l’endroit idéal

pour nous, nous avons eu deux discussions très

enrichissantes avec la SIM-Suisse. Au travers de

ces contacts, nous avons ressenti une confirma-

tion toujours plus claire de notre désir « d’aller »

et avons eu l’impression d’être dans de bonnes

mains avec la SIM.

QUO VADIS?Nous avions plusieurs options, mais la propositi-

on de l’hôpital CEML à Lubango, en Angola, est

celle qui a été prise en considération, finalement.

Non seulement ils cherchaient une gynécologue

pour le renforcement de leur clinique gynécolo-

gique, mais ils avaient également prié pour un

spécialiste en oncologie compétent, car de nom-

breux patients étaient au-delà du savoir-faire des

deux chirurgiens.

Après une courte visite de l’hôpital en Angola, au

début de l’année 2015, nous avons été touchés

de voir toutes nos questions et soucis résolus et

également de voir que Dieu avait préparé le ter-

rain.

Nous sommes rapidement tombés amoureux de

Lubango, avec son climat agréable, ses collines

vertes et ses habitants sympathiques. Nous avons

été très touchés par la pauvreté médicale du pays

et par le niveau des soins fourni par le système

de santé publique. La possibilité d’agir de façon

oncologique sur place paraît réalisable. Notre

décision de partir à Lubango a été confirmée au

travers de cette visite.

EN ROUTEEntre temps, nous sommes sur le départ. Les

préoccupations actuelles sont le développement

de notre cercle de soutien, notre déménagement

en Angola, avec, entre deux, six mois d’école de

langue au Portugal. Nous sommes impatients de

voir comment Dieu va nous guider au Portugal

et sommes sûrs qu’il va enfin nous conduire en

Angola, au cours de l’été 2016. Certaines choses

sont encore ouvertes, mais jour après jour, nous

voyons sa fidélité nous guider et nous lui faisons

confiance pour la suite.

De Ralph et Rebecca Zachariah, en chemin vers l’Angola

REBECCA RACHEL – EST RESTÉE JEUNEEn tant que femme au foyer et femme au tra-vail, les 24 heures de la journée sont déjà bien

organisées. Mais, il doit toujours y avoir de

l’espace pour un livre audio, un travail manuel

ou un rendez-vous avec des amis.

J’aimerais me battre pour la santé intégrale

des femmes, car là où la population fémi-

nine va bien, la société en devient plus saine.

Last but not least, nous travaillons avec nos

objectifs à la mise en œuvre des Objectifs

du Millénaire pour le développement OMS.

L'interaction des soins médicaux de haute

qualité, basée sur une foi inébranlable en un

Dieu tout puissant, est ici centrale.

RALPH – PRESQUE AUSSI JEUNENon, l’oncologie n’est pas toute la vie. Faire

du vélo, jouer du violoncelle, lire un livre,

cuisiner : la vie est tellement diversifiée, et tout

cela peut également se faire en Angola. Pour-

quoi les jours n’ont-ils que 24 heures ?

Dans les pays plus pauvres, beaucoup de gens

meurent du cancer sans avoir jamais eu de

traitement. Avec relativement peu de moyens,

nous pouvons en atteindre beaucoup. Parce

qu’il n’y a aucune raison d’accepter les choses

simplement comme elles sont, je vais à l’avenir

utiliser ma passion pour l’oncologie en Angola.

NOTRE JEUNE SUPÉRIORITÉA côté de notre travail de médecins, nous

sommes également une famille, constituée de

nos trois enfants pleins de vie. Timon, 6 ans,

va commencer la 1ère année en Angola. Il se

réjouit beaucoup mais est également très triste

de quitter ses amis.

Johanna, 4 ans, commence le jardin d’enfants.

Elle n’arrive pas encore vraiment à assimiler

le changement, ce qui demande notre fidèle

soutien. Nathan, notre plus jeune (1 an), grâce

à son esprit d’entreprise, nous accompagne

dans la joie. L’essentiel, c’est que nous, en tant

que famille, soyons de la partie.

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