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DÉPÊCHESSERVICE DE L'ÉTRANGER
Le* juifs or, RusaitHAMBOURG.—La baron Hinicfi et le baro;
Alpliooso do Rothschild sont arrivés et <coaCùré avec lu corotW Contrai pour assnla protection ies juifs expulsés de Russîe=
I.'Autriche «t L'AllemagneROME.— Les délégués A la eonfiîroi
commerciale do Borue pour un trade commerce avec l'Autriche et l'AiCiagne. partent sans travail préparatoire,entendront d'abord les propositions de ideux puissances et en référeront au g<vornemeat.
Service des CommémorationsPOTSDAM.— Uu service do coramtSroora-
lion de l'empereur Frédéric a été cftàbrà auchftteau,
L'ompereur, l'impératrico ot les petits prin-ces sont allés déposer des couronnes su:mausolée do Charlotte m bourg.
L'émigration en Amérique
LISBONNE.— Lo ministre de l'mtéri*prépare un projet de loi dans lo but d'empo-cher l'émigration en Amérique. 1,8 ministredes aflaîreg étrangères s'occupe de prépmles bases de traités eommeraianx avec divises puissances.
Fiançailles de le grande-duchesseXénie avec le grand-duo Alexandreffliohallowiich.
ST-PËTERSBÛURO.- On annoncera pro-
chainement les fiançailles de In grande-du-
chesse Xénie, rtlie du czar. avec lo grand-
duc Alexandre Michailowitch, flls du grand-
duc Michel.
La princesse Xénfe est ùgéo de 16 ans;
grand-duc Alexandre de S5 ans, il est
aide do camp dn czar et officier de marine.
L'extradition de Lîvraghi
ROME.— On annonce que le retard que laSuisse npporto à l'extradition de Livra glu nedépend pas d'une liberté de principe mais delongueurs de procédure.
La Suisse attend que l'initruction du procèssoit terminée.
Notre gouvernement ne doute pa* que l'ex-tradition ne soit accordée, BîWt qu'il aurafourni lotîtes les garanties légales demandéespar la Suisse,
Le 25* anniversaire de présidenceBERLIN1.- Le baron do K'.sller, président
du Landtag, a reju, a l'occasion de son25moanniversaire de présidence, le portrait del'empereur accompagné d'une lettre gra-cieuse.
CHOSES ET AUTRES
U n e i n n o v a t i o n v i n i c o l c
Nous traversons une période industriel-le et économique, autant que sociale etpolitique : nous cherchons mieux eu tou-tes eboscs, et partant, DOUS «oyons desproblèmes qui nous semblent insolubles,dans les conditions où ils sont posés.—Le progrès les résoudra.
N'est-ce pas un contraste frappant, parcxpmplp, que d'entendre, d'un <.'<)te, lespropriétaires de vins, gémir de ne pasvendre leurs produits, et de l'autre lesconsommateurs se plaindre de ne pastrouver du vin buvable.
D'où vient le mal ? Pourquoi (tes'en-temlenl-ils pas directement suivant leurintérêt réciproque et leurs tendances gé-nérales îïï Parce que l'immense majori1
des vins n'est pas buvable sans avoir éitravaillée par les négociants ea vin:ce qui met consommateurs et produc-teurs à leur merci.
Comment sortir ii? cette difficultéy&r une meilleure vinification sans doute, mais dans quelles conditions» Tousimplement en adoptant le grand princi-pe de tout progrès industriel... la divi-sion du travail f l'aur arrivera fairemieux, il ft"t, eu effet, que le produc-teur, dout la cliarge est déjà si lour-de cie nos jours, reste purement... pro-ducteur de raisins,., et qu'une nouvel-le industrie se forme, vu vne de déchar-ger le propriétaire de la fabrication duvin. C'est une reforme, voilà tout I Re-forme aussi avantageuse pjur lo produc-teur et lo consommateur que pour l'In-dustriel qui la pratiquera,—et réformetoute naturelle d'ailleurs:— ear sont-celes producteurs <ïe houblon qui font la
«re et les producteurs de betteravesqui fontle3UCre?Non, l'agriculteur doit
•r agriculteur, comme PindustrieJet le commerçant restent cjiacun dans sagalère,— A l'état primiilf, l'iiomme estforcément réduità faire tous Les métjers,— aussi les fait-il mal. L'accumulationdes travaux est l'enfance de l'art, lu di-vision en est leprogrès.
Notre conclusion est donc que la criselue nous traversons pour les vins, doitOoutirtrès prochainement à la création'une véritable industrie nouvelle, au
»rand avantage des producteurs et des;onsommateurs, et au grand profit de£ux quiee iaocerontdaDs cette voie.sous
direction de praticwîflB éclairés commeIOUS ea connaissons.
ÉTAT-CIVIL du 18 au 19 juinNAISSANCES
Cliiapella Anna Jeanne.me des Volîerguos.CaretLo Joseph Sâvorïn, rue du Gaz. 20.
Vorgaly Jacques MMceJlin, 23 ans, Confi-er et Mario Louise Larroussy, gi ans.
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Autheman Joseph, M ans, cocuer, rua Rot-an 26.'ietto Bastîen,28 jours, Rue Merle, maison' ïer.
_ - Mme Fauqiie, eu face la Gare.— MmBonneau, bibliothèque de Ja gare dCannes (vestibule).— Ribaud. rue Gared e s - V o y s g e u r e . - M Sauvaigo père, ru.Cnftbaiid - M. Sauraigo flls, boulevandu G i n n r t . - M. J - -F. Vial, iibraire. rwd'Amibes, 34-
A O R A S S B : M- Martin flls, representao t de commerce.
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S; M. Palbera, fils.
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Lo. du A juillet ISW. -^Wcret du K Jwier \
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BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE DE CANNESDu 13 Juin
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Ï6Compt.gtatsIJnlM liSOlOCirait Ponc=Fr-30|D:iS?oObjjgat. cûm, 79. non Jjli,Obligations ftincière» 1877Obligations fynelires 1885Ville deTHareeillû I887,..Villoae Lyeo
jligat. P.-L.-M. ani-îen.
318 ! 3'51
FEUILLETON DU G0VMIER 1)8 C ANS ES
THÉRÉSINEALBERT DELPIT
— Grand Dieu ! qu'avez-vous?— Co n'est dea, un peu de migrai-
ne...— Est-ce que bons De sommes pas
restés trop tard au Bois, hier soir?N'avez-voas pas eu froid?
— No vous reprochez rien. Ce n'estqu'uii petit raalaise qui passera vite.
Elle souriait an parlant ainsi, calmedaos sa pâleur, s'efforçant de chasserles idées terrifiantes qui l'obsédaient.Elle trompa si bien Robert qu'il s'as-sit auprès d'elle, et, rassuré œainte-iaot :
— Je vous aimel Vous m'avez ren-du lo plus heureux des hommes. Ja-mais je D'oublierai ces heures déli-cieuses 'jue je vous dois, Voulez-vousque moo bonheur soit complet? Fi-xez le jour de notre mariage.
Elle eut un frisson. Le jour de leurmariage ! Elle ne pouvait plus épouserRobert, à préaeot ; à présent que ceM, de Vaulcomlo la tenait eu son pou-voir, qu'il était capable de la perdresi elfe n'obéjssaït pas à ses volontés.
— Eh ? quoi voua hésitez à me ré-pondre? reprit le jeuoe homme avecbeaucoup de douceur. Ne m'avez-vouspas «cône que vous m'aimiez?
— Ah ! c'est parce que je vous ai-me que je vous supplie...
Elle ne savait que dire ! Une ter-reur la prenait à la gorge. Si Robertallait deviner, grand Dieu !
— Vous me suppliez ? . . . Je ne com-prendpas. Est-eequeje ne suis pasprôt a faire tout ce que vous vou-drez ? Qu'il vous déplaise de vous re-marier ai tôt? Vos scrupules sont peut-être eiagdrés, mais je les respecteraisans me plaindre. Je ne voua demande
qu'eue geule chose : c'est do me flxérune date. pites-p)oi f f 4 [e)|e épo-que je serai votre femme,» et j'ac-cepto tous les délaie qu'il vous convien-dra de m'imposer.
-rrr Robert..,
— Comment, vous voua taise» en-core ? Après le cher aveu que j 'ai reçude vous.,.
E ) l e se leva, droite, frémissante, etd'une voix nerveuse :
— Om, je vous aime ! je vous aïmeet il m'est impossible de vous épouser !Ne me demandez rien de plus, c'est unsecret que je ne peux pas vous confierJe vous eu prie, Inïssez-moi seule'Vous voyez bien que, malgré tous mesefforts, je n'arrive pas à vous cacherco que je ressens ! Je vous en grieencore, parlez, laissez-moi aoule 1Vous reviendrez plus fard, ce soir, de-main i mais à présent...
Epuisée, allô retomba sur son fau-teuil et, cachant sa lête entre sesmains, elle éclata eu sanglots.
XVIIICette scène imprévue restait pour
Robert absolument mystérieuse. Ques'était-i! passé depuis la veille?Il nesayait pas ! Mais, à coup sûr, unévénement avait bouleversé la vie deThérèse. Reaterchez elle malgré aadéfense ? Il l'aimait trop pour lui dé-sobéir, Interroger quelqu'un de sesgens Ul se respectait trop pour des-cendre jusque là. Et cependant, unejalousie lancinante le tourmentait.Les réponses incohérentes et inexplilcables de la jeune femme le jetaientdans un ordre d'idées ion) nouveauEvidemment ,iu încideutétaitsurveoulLequel/Elle l'aimait, et elle refusaitde I épouser. Pourquoi ? quelquesheures plus tôt, ce mariage semblaitbien convenu. A présent, elle s'eaier-maitdana un silence obstiné quand illa suppliait d'en fixer la date. Un hom-me très amoureux trouve toujours lemoyen de donner à sa jalousïo deaexplications rassurantes.
Mais une autre remarque achevaitd effrayer lecâpitaïne. Quand il étaitentré auprès de Thérèse, elle' étaittoute tremblante, toute pâle. Pourquoice malaise subit, pourquoi cette ter-
reur qu'elle essayait vainement 4 j |cacher ? I
j\]ors, il repassait dans son « p ' i B 1
toute l'existence de la jeuna feflE(B~depuis son arrivée à Paris. Mgr. fi> r ^cinlhe la prenait dans son obscoritiet la menait pour ainsi dire par 1»main dans fous les salons où ellefrî-qneotait maintenant. Les persoûJMqu'elle connaissait, Robert lesconnJiî-sait également. M. de Moréas, H.*Chorlepout, M. de CleVac eUes li-tres jeunes gem que voyait MMDawitt étaient ses amis àM, ou Wcamarades de club. Jamais personn*n'avait prononcé sur le compte i1
Thérèse vu, seul mot qui pi» l'aile!* Idre . Pas même UUG de ces p/aisaDw-1ries souriantes qu'on oublie CQ àH Iminutes. Sa vie était au grand jûur,«|cependant... j
Et cependant sa jalousie concert» 1d'absurdes soupçons !
(A Suivre)