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1 DOSSIER SPECIAL PORTUGAL JULIAN ESTEBAN LE RETOUR AUX SOURCES FOOTBALL GENEVOIS IMMERSION DANS LE FOOTBALL REGIONAL SERVETTE 1928 PREMIÈRE COUPE SUISSE MAGAZINE DU FOOTBALL GENEVOIS DÉCEMBRE 2009 SMAG #01

SMAG #1 - Décembre 2009

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Le magazine du football genevois

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DOSSIER SPECIAL PORTUGALJULIAN ESTEBANLE RETOUR AUX SOURCES

FOOTBALL GENEVOISIMMERSION DANS LE FOOTBALL REGIONAL

SERVETTE 1928PREMIÈRE COUPE SUISSE

MAGAZINE DU FOOTBALL GENEVOIS DÉCEMBRE 2009

SMAG#01

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Editorial

Chers amateurs de football,

Je suis fier de vous présenter notre nouveau magazine. Ce support doit servir au renouveau de la cohésion du football genevois. Dans cette optique, nous vous pro-posons une vitrine dynamique et proche des amoureux du ballon rond. Nous avons pour ambition de combler un besoin, car cette notion de proximité nous est chère. Nous espérons que vous prendrez du plaisir à découvrir le Smag.

Je tiens à remercier les annonceurs qui ont répondu présent et ont rendu possible l’accomplissement de ce projet. Grâce à nos partenaires, vous retrouverez ce magazine quatre fois par année.

Aujourd’hui, je sens que c’est le bon moment de vous présenter succinctement l’état et l’avancée du projet du Servette Football Club. Cela fait un an, que j’ai repris le Club, et malgré des résultats en demi-teinte, c’est un travail sur le long terme que j’ai engagé. Nous avons fait notre travail et nous avons restructuré le club. Maintenant le train est en marche et nous avons besoin de toutes les forces pour continuer à le faire avancer et atteindre notre but qui est d’être champion de Suisse d’ici 2014.

La stratégie du Club s’axe autour de l’objectif de rassembler les forces autour de notre projet, tant les Clubs de la région, que les acteurs du tissu économique genevois. C’est maintenant que nous avons besoin de vous, de votre soutien. Les raisons de mon engagement sont claires, relever le défi et créer une marque pérenne, s’investir dans un projet d’Académie pour la jeunesse dans son sens large et offrir à cette ville que j’aime tant une locomotive sportive capable de rassembler au-delà de tous les clivages.

Servette FC, dans le cœur des Genevois

Majid Pishyar

Président du Servette Football Club

photo: Eric Lafargue

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Sommaire

DOSSIER SPECIALPORTUGALJOÃO ALVES, LUVAS PRETAS/LISBONNE VIT AU RYTHME DU BALLON ROND/TOZÉ, BUTEUR PUR SANG/SPORT GENÈVEBENFICA, UN PETIT COIN DE PORTUGAL.

P.16-27

ACTUALITÉSDU SERVETTE FCNEWS/JULIAN ESTEBAN, LE RETOUR AUX SOURCES/QUE DEVIENT MARCO PASCOLO? LE REGARD D’UN REMPART.

P. 6-15

LA LÉGENDE1928: SERVETTE REMPORTE SA PREMIÈRE COUPE SUISSE.

P. 40-44

ÉDITEUR Servette Football Club 1890 SA - 23, Quai des Bergues, 1201 Genève

DIRECTEUR DE PUBLICATION David Pivoda

DIRECTEUR COMMERCIAL Roberto Rappazzo

REDACTEUR EN CHEF Florian Muller

CONCEPTION GRAPHIQUE zefyr - Manuel Bermudez-Kern

CORRECTION Marcelle Andereggen

ONT PARTICIPÉ A CE NUMÉROTEXTES: Jennifer Blanchard, Luca Di Stefano, Tatiana Gaillard, Christian Jeanmaire, Julien Monnard, Florian Muller, Majid Pishyar, Jean-Philippe Rapp, Didier Rieder, Sylvain Rossel.IMAGES: Manuel Bermudez-Kern, Philippe Palma, Eric Lafargue, Patrick Muller, Didier Rieder, Proxifoot.ch, www.footjuniors.ch, source: 1976; Servette Football Club; Jacques Ducret aux éditions “l’Age d’Homme”, source: 1990 ; Hors Ligne Publishing spécial centenaire Servette FC.

La rédaction décline toute responsabilité envers les manuscrits et les photos qui lui sont soumis. Tous droits réservés, sauf accord de l’éditeur.

PUBLICITÉ [email protected]

IMPRESSION SRO-Kundig SA, Ch. de l’Etang 49, CP 451, 1219 Châtelaine

LA CHRONIQUE DE...JEAN-PHILIPPE RAPPP. 48-49

FOOTBALL GENEVOISBILANS DU FOOTBALL RÉGIONAL/PIERRE-YVES LINIGER, LA LOYAUTÉ AU FC COLLEX-BOSSY/DANIEL LOCCI, PORTRAIT D’UN JEUNE ARBITRE QUI MONTE/INTERVIEW SÉBASTIEN FOURNIER.

P. 28-39

photo: Manuel Bermudez-Kern

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Actualitésdu Servette FC

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Actualitésdu Servette FC

NEWS/JULIAN ESTEBAN, LE RETOUR AUX SOURCES/ QUE DEVIENT MARCO PASCOLO? LE REGARD D’UN REMPART.

photo: Philippe Palma

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La 2ème phase de la saison 2009-2010 de Challenge League reprend le week-end du 13-14 février 2010 et se termine le 16 mai 2010.

5 servettiens font partie des sélections nationales de leur pays. Kusunga (Suisse M21), Moutinho (Suisse M19), Kouassi (Côte d’Ivoire M20), Grischok (Pologne M23) et Tozé (Portugal M23).

Le site internet ServetteFC.ch est le 3ème site le plus visité de la Swiss Football League avec 75’000 visiteurs mensuels.

23,91 comme la moyenne d’âge du contingent de la 1ère équipe du Servette FC.

Le Servette FC propose depuis mi-novembre 2009 son nouveau service de prélocation. Les supporters peuvent acheter leur billet à l’avance et s’épargner ainsi les longues files d’attentes aux caisses. Sans plus attendre profitez du confort du print@home en impri-mant votre billet depuis chez vous en vous connectant sur www.resaplus.ch ou alors dirigez-vous sur l’un de nos points de vente: au secrétariat du club situé au Stade de Balexert du lundi au vendredi 9h-12h, 14h-18h tél.: 0223405474 ou au Centre commercial de La Praille billetterie au rez-de-chaussée.

NEWSDU SERVETTE FCtexte: Didier Riederphoto: Manuel Bermudez-Kern

ACTUALITÉS DU SERVETTE FC

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JULIAN ESTEBANLE RETOUR AUX SOURCES

Julian Esteban, 23 ans, est de retour, sous la forme d’un prêt, au Servette FC pour la saison 2009-2010. Nous l’avons rencontré afin de retracer son parcours dans le football.

DÉBUT D’UNE PASSIONJulian Esteban baigne dans le milieu du football depuis qu’il est tout petit. Cette passion pour le ballon rond, c’est son père qui lui a transmise. “Je crois pouvoir dire qu’il a mis un ballon de football dans mon berceau. Quand j’étais petit, j’allais toujours le voir jouer. J’ai vite pris goût au football”.

A l’âge de sept ans, il intègre le FC City et quelques années plus tard le FC Aïre-le-Lignon. De cette période en juniors, il garde d’excellents souvenirs. “Je découvrais le football en m’amusant”. Parfois un brin mauvais perdant, il avoue amusé “qu’à chaque fois que nous perdions un match je m’enfermais dans les toilet-tes et je pleurais”.

ARRIVÉE AU SERVETTE FCEn 1997, Julian effectue un test, au Servette FC, qui se montre concluant. L’idée de devenir footballeur professionnel fait son chemin dans la tête du jeune homme. À seize ans, il prend une décision cruciale: “C’était soit le football soit les études. J’ai fait un choix. Ce sera le football”.

PREMIER CONTRAT PROAlors que Julian fait ses preuves avec les M21, la première équipe du Servette FC fait faillite. “Je venais de signer mon contrat pro. J’ai même intégré la première équipe durant un mois”. Les M21 héritent du statut de première équipe du Servette FC. “Lors de la saison 2005-2006, l’objectif était clair. L’équipe visait la montée en Challenge League. C’était un beau défi pour nous”. Julian fait une belle saison. “Je pense que cette année m’a aidé à vraiment éclore en Challenge League. C’était une année de travail et cela m’a permis de prendre confiance en moi”. De cette saison en première ligue, deux événements restent gravés dans sa mémoire. “C’est l’élimination du FC Thoune, qui était en ligue des Champions, en huitième de finale de la Coupe Suisse et la promotion”.

texte: Tatiana Gaillardphotos: Eric Lafargue

ACTUALITÉS DU SERVETTE FC

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JULIAN ESTEBANLE RETOUR AUX SOURCES

“J’ai vu que les gens ne m’avaient pas oublié et cela m’a vraiment touché”

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EXPÉRIENCE RENNAISEAprès six mois en Challenge League, où il explose réellement aux yeux du grand public en inscrivant 14 buts en 17 matches, Julian rejoint le Stade Rennais à la fin du mois de décembre 2006. À force de courage, de volonté et de travail Julian prend ses marques avec sa nouvelle équipe et l’entraîneur, Pierre Dréossi, lui donne sa chance. Julian fait quelques apparitions en Ligue 1. C’est ainsi, que le 20 octobre 2007, lors du match Rennes-Le Mans, il remplace Mickaël Pagis et surtout, inscrit le but du 3-0. “C’était très agréable de marquer ce but. C’était une bonne période pour moi. Je m’étais bien intégré à l’équipe. L’entraîneur avait confiance en moi. Ce match venait récompen-ser mon travail et mes efforts consentis jusque-là”. Malheureu-sement, plusieurs blessures viendront entrecouper cette bonne dynamique. “De ces blessures, j’ai appris que quelles que soient leurs gravités, on peut toujours revenir”. Lors des trois saisons avec le club Breton, Julian évolue prin-cipalement avec l’équipe de CFA. Il dispute 29 matches pour autant de titularisation et inscrit 10 buts. Selon Julian, la CFA et la Challenge League ont globalement le même niveau de jeu. “L’impact physique est à peu près le même. Les bonnes équipes de Challenge League sont peut-être plus techniques”.

RECULER POUR MIEUX SAUTERSon retour au Servette FC, Julian le vit comme un retour aux sources. “Après deux années et demie difficiles, il me fallait re-trouver une atmosphère conviviale dans laquelle je me sens bien. Ici, je connais déjà mes coéquipiers, je suis près de ma famille et de mes amis”. On sent que le Servette FC représente beaucoup pour Julian. “C’est mon club. Je suis servettien dans l’âme et cela où que j’aille”.

C’est le 24 octobre dernier qu’il effectue son retour sur la pelou-se du Stade de Genève. Son entrée est ovationnée. “J’ai vu que les gens ne m’avaient pas oublié et cela m’a vraiment touché”.

Julian sait que les supporters servettiens attendent beaucoup de lui cette saison. Le Suisse assume pleinement cette situa-tion. “Je sens l’attente du public. J’ai une certaine pression. Les supporters s’attendent à voir le Julian Esteban qu’ils ont vu avant mon départ. Dès que je rentre sur le terrain, ils s’attendent à ce que je fasse la différence. C’est à moi de m’entraîner dur afin de pouvoir répondre à leurs attentes”.

Julian a vécu sa première titularisation, depuis son retour, le 8 novembre dernier, contre le FC Thoune. Que pouvons-nous lui souhaiter pour la suite? “Que je retrouve pleinement mes capaci-tés et que je marque le plus de buts possible”.

“Je suis servettien dans l’âme”

PRÉFÉRENCESJoueur préféré? C’est avec beaucoup de sérieux mais également avec beaucoup de malice que Julian nous révèle le nom de son joueur préféré. Il s’agit de son coéquipier et ami… Tibert Pont.

Club préféré? “Le Real Madrid. Mon père est un grand supporter du Real, il m’a également transmis cela”.

A côté du football? “Je suis un véritable cinéphile. J’aime les mangas et les séries télévisées. Je passe beaucoup de mon temps libre devant la télévison, sur l’ordinateur et au cinéma”.

ACTUALITÉS DU SERVETTE FC

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QUE DEVIENTMARCO PASCOLO?LE REGARDD’UN REMPART

texte: Sylvain Rosselphoto: Eric Lafargue

Ancien gardien de la Nati (55 sélections) et gardien du Servette FC de 1991 à 1996 et en 2002-03, où il met un terme à sa carrière, Marco Pascolo travaille aujourd’hui à Sion où il officie comme entraîneur des gardiens. Pleinement consacré à son nouveau job, ses réponses fusent.

EXPLIQUEZ-NOUS VOTRE RÔLE D’ENTRAÎNEUR DES GARDIENS?Il y a clairement deux secteurs différents. Le secteur pro où le but est d’amener l’athlète dans les meilleures conditions le jour du match. Et la formation où, l’objectif est de faire pro-gresser les jeunes pour les voir un jour en première équipe.

GARDIEN, UN POSTE À PART, TRAVAILLEZ-VOUS BEAUCOUP LE MENTAL?Oui, on fixe toujours des objectifs pour tenter de faire sortir le meilleur de chacun, l’obliger à toujours en faire plus pour progresser.

TRAVAILLEZ-VOUS AVEC LA VIDÉO?Oui, car je pense qu’il est important d’avoir un regard sur la performance et pas seulement des mots. Avec l’athlète on analyse ce qui a été bien et, le cas échéant, moins bien fait.

VOTRE PASSÉ DE GARDIEN VOUS SERT-IL À L’ENTRAÎNEMENT?Mon passé me permet d’amener sérénité et confiance au gardien ainsi que des notions tactiques.

QUE PENSEZ-VOUS DE DAVID GONZALEZ?C’est quelqu’un que je connais bien. C’est très positif pour lui d’évoluer au Servette actuellement, il a la chance de pou-voir progresser et travailler dans de bonnes conditions.

UN PETIT MOT SUR LE DÉBUT DE CHAMPIONNAT DU SERVETTE?Après une faillite on ne se relève pas du jour au lendemain, il faut de la patience. Actuellement ce sont des moments diffi-ciles mais je suis convaincu que l’on reverra bientôt Servette en Super League.

ACTUALITÉS DU SEVETTE FC

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DossierPortugal

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JOÃO ALVES, LUVAS PRETAS/LISBONNE VIT AU RYTHME DU BALLON ROND/TOZÉ, BUTEUR PUR SANG/SPORT GENÈVEBENFICA, UN PETIT COIN DE PORTUGAL.

photo: Eric Lafargue

DossierPortugal

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En date du 6 octobre la décision est tombée. João Alves remplace Wiliam Niederhauser à la tête de la première équipe du Servette FC.

João Alves a dirigé son premier entraînement le mercredi 7 octo-bre. Ancien international A de l’équipe du Portugal (36 sélec-tions), il possède une solide expérience acquise tout au long de sa carrière de joueur et de 25 années de coaching

Surnommé luvas pretas (les gants noirs en français) en raison des gants noirs qu’il portait sur un terrain en hommage à son grand-père, également ancien international portugais, le nouveau mentor des Grenat a entraîné quelques-unes des plus grandes formations de Lusitanie. Le Boavista Porto ou Benfica, “Le plus grand Club du monde” assure-t-il, sont à son tableau de chasse.

Il a aussi conquis la Coupe du Portugal en tant qu’entraîneur avec l’Estrela da Amadora. “J’ai plusieurs très grands souvenirs de ma carrière comme par exemple ma première sélection en équipe A du Portugal (NDLR: défaite 3-0 à Berne face à la Nati) ou encore mon premier titre de champion en tant que joueur, c’était fantastique. Mais le plus beau jour de ma vie sportive a eu lieu lorsque l’on a gagné la Coupe du Portugal avec l’Estrela da Amadora qui était un club de moyenne dimension, c’était un authentique exploit” lâche-t-il avec un large sourire.

Le jeune buteur portugais Tozé a croisé son nouvel entraîneur plus tôt dans sa carrière, alors qu’il était encore junior à l’Aca-démica de Coimbra. “M. Alves est une star au Portugal. C’est incroyable de l’avoir ici. Pour moi, ma famille, mes amis, c’est inimaginable.”

Au fait portera-t-il également ses fameux gants noirs sur le banc de touche des servettiens? “Non (rire). Mon grand-père, qui m’a créé comme footballeur, m’avait demandé de continuer la tradition peu avant sa mort. Je les ai portés jusqu’à la fin de ma carrière de joueur”.

Le portugais de 56 ans a été présenté officiellement à la presse le mercredi 7 octobre. S’exprimant dans un très bon français, héritage de son expérience au PSG en 1979-1980, il a charmé les journalistes présents avec son accent chantant, son cha-risme et son humour pince-sans-rire. L’homme est passionné et passionnant. “Ma passion est le football. A part le football, j’aime le football.” Impossible de ne pas succomber.

“A part le football,j’aime le football”

DOSSIER PORTUGAL

JOÃO ALVESLUVAS PRETAS

texte: Didier Riederphoto: Eric Lafargue

DOSSIER PORTUGAL

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L’entraîneur des “Grenat” fait le point après un mois passé à la tête de son équipe et nous livre ses premières impressions sur son expérience genevoise.

APRÈS QUELQUES SEMAINES EN SUISSE, QUEL EST VOTRE OPINION DU CHAMPIONNAT SUISSE DE CHALLENGE LEAGUE?

C’est un football ouvert, un football d’attaque avec de la qua-lité dans le jeu. Il y a une forte compétition entre les équipes.

EST-CE QUE LE FOOTBALL SUISSE A SES SPÉCIFICITÉS?Oui, c’est un football différent. En comparaison avec la 2ème division portugaise, c’est plus dur ici. Il y a plus de respect entre les joueurs et les équipes pratiquent un football plus offensif, c’est bon pour le spectacle. Au Portugal, c’est plus “roublard”.

APRÈS QUELQUES SEMAINES À LA TÊTE DE L’ÉQUIPE, QUEL CONSTAT POUVEZ-VOUS FAIRE?

Ca correspond à mes attentes. Chaque jour, chaque semai-ne qui passe, je vois mon équipe évoluer et ressembler de plus en plus à mon image c’est-à-dire une équipe compacte, qui a de la consistance, qui joue bien au ballon et qui veut gagner.

LORS DU MATCH CONTRE WINTERTHOUR, ALORS QU’IL FALLAIT IMPÉ-RATIVEMENT FAIRE PREUVE DE DISCIPLINE, PAS MOINS DE 9 JOUEURS DE MOINS DE 24 ANS SONT ALIGNÉS. C’EST IMPORTANT POUR VOUS DE DONNER VOTRE CONFIANCE AUX JEUNES?

Vous me l’apprenez, mais c’est quelque chose de positif pour l’avenir de l’équipe. Il faut de tout dans une équipe, de la jeunesse, de l’expérience, c’est comme une soupe il faut tous les ingrédients pour faire une belle soupe à notre goût. Une équipe c’est la même chose. Dans l’âge, dans les quali-tés, le mélange, c’est ça. Il faut trouver la bonne recette.

EN UNE PHRASE COMMENT POURRIEZ-VOUS DÉCRIRE VOTRE PHILOSOPHIE DU FOOTBALL?

Ce que je vais vous dire n’est pas une philosophie mais une réalité: pour obtenir des résultats il faut du talent dans l’équipe. Je crois que c’est ça le plus important. Pas de bonne équipe sans talent.

QUELLE EST VOTRE IMPRESSION DE GENÈVE?Je connaissais déjà Genève. C’est une très belle ville avec une excellente qualité de vie, les gens sont civilisés. A l’image de l’idée qu’on peut se faire de la Suisse. On circule mieux qu’à Lisbonne en termes de trafic.

VOUS HABITEZ À GENÈVE AVEC VOTRE FEMME ET VOTRE FILS, QUI A LA PARTICULARITÉ D’ÊTRE VOTRE ASSISTANT. CA PARLE FOOTBALL À LA MAISON?

Oui bien évidemment mais d’autres choses également. Forcément avec Carlos nous parlons beaucoup de notre métier. On est à la tête du Servette, on parle des joueurs, de l’équipe, des adversaires, on visionne des matches, on prépare beaucoup de choses.

EST-CE QUE PARFOIS VOTRE FEMME VOUS DIT “CE SOIR LES GARÇONS ON NE REGARDE PAS DE MATCH À LA TÉLÉ”?

(Rire) Non, ma femme est aussi une folle de football. Nous nous sommes mariés quand j’avais 19 ans et elle 17 ans.

VOTRE PETIT FILS VA-T-IL PERPÉTUER LA TRADITION FAMILIALE DE JOUER AVEC LES GANTS NOIRS?

Il m’a demandé l’autorisation de jouer avec les gants noirs il y a peu. Il a joué son premier match dernièrement. J’espère que la tradition perdurera.

Entraîneur préféré: Sven-Göran Eriksson et José Maria Pedroto, le meilleur entraî-neur portugais de tous les temps. C’est lui qui m’a lancé en équipe A du Portugal.-L’influence de cet entraîneur dans votre carrière: J’ai été grandement influencé par ses idées. Pour moi c’est la référence.-Un joueur de votre choix pour renforcer Servette: Messi, peut-être le dernier joueur qui joue à l’ancienne.-Votre destination de vacances préférée: Maintenant c’est le Portugal.-Votre principale qualité: Je n’aime pas parler de moi sur le plan positif mais je dirais l’honnêteté.-Plus vilain défaut: J’accorde facilement ma confiance, je suis de nature optimiste et j’obtiens parfois des désillusions.-Vos superstitions: Des croyances, mais c’est personnel. Fátima au Portugal est un lieu comme le Vatican. Je m’y rends quand je ne suis pas bien. J’ai mes convictions.-Votre journée idéale: Celle du lendemain de la victoire. J’aime gagner, j’aime la saveur spéciale du jour suivant.

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LISBONNE VIT AU RYTHME DU BALLON ROND

texte: Florian Mullerphoto: Patrick Muller

Avec pas moins de trois clubs lisboètes en première division, la capitale portugaise fait figure de véritable microcosme footballistique. Tour d’horizon d’une ville où la vie en dehors du football se résume à la 3e mi-temps.

En vous promenant à Lisbonne, si un calme suspect règne dans les rues à une heure où il n’aurait pas lieu d’être, alors pas de doute: vous êtes tombé sur un soir de match. Car c’est la ville toute entière qui vit au rythme du ballon rond. Avec pas moins de trois clubs en première division, Lisbonne

peut se targuer d’être la ville qui compte le plus de “socios”. Le Benfica Lisbonne, avec près de 200 000 supporters action-naires, est statistiquement parlant le club le plus populaire au monde. Sans compter le Sporting et le Belenenses, qui drainent eux-aussi bon nombre de fans.Depuis l’Euro 2004, le Benfica évolue dans le nouveau Estádio da Luz (Stade de la Lumière) qui peut accueillir jusqu’à 65 000 personnes et qui, avec cinq étoiles de l’UEFA, est l’un des meilleurs stades d’Europe. Le Benfica a gagné deux fois la Ligue de Champions pour sept participations à la finale. Ses joueurs les plus célèbres sont Eusebio, Rui Costa, Nuno Gomes, et bien sûr Joao Alves ! L’entraîneur du Servette a porté les couleurs lors de la saison 1978-1979 et de 1980 à 1983.

A Lisbonne, on se souvient bien de l’homme aux gants noirs. “Comment l’oublier, raconte Antonio, propriétaire d’un bar aux couleurs du club phare de la capitale. Avec ses gants noirs, il est un des grands artisans du doublé coupe championnat en 1981”.Eusebio est sans conteste le plus grand joueur de l’histoire du club. Il possède d’ailleurs une des statistiques les plus affolantes de l’histoire du football. Sous les couleurs du Benfica, en 715 matches, il marque à 727 reprises, remporte 11 championnats, 5 coupes, et une Ligue des Champions (à l’époque encore connue sous le nom de Coupe d’Europe des Clubs Champions.)

Le Sporting de Lisbonne est l’autre grand club de football de la ville. Il évolue au stade José Alvalade, lui aussi décoré de cinq étoiles par l’UEFA et pouvant accueillir 52 000 spectateurs.Le Sporting a gagné la Coupe des vainqueurs de Coupes une fois et a été finaliste de la Coupe de l’UEFA (finale perdue en 2005 alors qu’elle se déroulait dans son propre stade) Les couleurs de l’équipe sont le vert et le blanc. Les joueurs les plus célèbres sont Luís Figo, Cristiano Ronaldo Nani, Quaresma.

Le Belenenses est la troisième équipe de football de la ville, elle joue au stade de Restelo dans le quartier de Belém. Elle évolue également en première division, mais à un niveau moindre et avec un nombre de supporters très inférieur.

Lisbonne est la ville quicompte le plus de “socios”

DOSSIER PORTUGAL

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TOZÉBUTEUR PUR SANG

Du haut de ses 22 ans, Tozé, Antonio José Marreco de Gouveia de son vrai nom, fait figure de grand espoir du football portugais. Buteur né, sa maturité impressionne pour son jeune âge. C’est qu’il a déjà pas mal bourlingué: Portugal, Pays-Bas, Bulgarie et maintenant Servette. Le déjà “Top Scorer” nous en dit un peu plus sur lui-même et sa vision du football.

QUEL SOUVENIR D’ENFANCE GARDEZ-VOUS DE JOÃO ALVES?Je ne l’ai jamais vu évoluer comme joueur, je n’étais pas encore né. Je me souviens de lui comme entraîneur, à Salamanque ou encore en première division portugaise. Au Portugal, tout le monde le connaît, et je suis très admiratif de sa carrière.

DÉCRIVEZ-NOUS VOTRE RELATION AVEC LUI? EST-ELLE DIFFÉRENTE DES AUTRES JOUEURS PUISQUE VOUS ÊTES PORTUGAIS?

Non pas du tout, j’ai la même relation avec lui que tous les autres joueurs. Je suis un joueur comme les autres. Je dois l’écouter car je suis ici pour apprendre et pour obtenir des victoires avec Servette.

DONC PAS DE PRIVILÈGES?Non malheureusement pas (rires). D’ailleurs, jugez par vous-même: les deux dernières parties (contre Winterthour et Thoune) j’étais sur le banc alors que je suis le meilleur buteur de l’équipe. Je suis un joueur comme les autres qui doit sans cesse faire ses preuves.

QUEL EST LE MEILLEUR SOUVENIR DE VOTRE JEUNE CARRIÈRE?Il y en a déjà plusieurs. Lorsque je jouais aux Pays-Bas, il y a deux ans de cela, mon club affrontait le Feyenoord Rotter-dam en Coupe. Nous avons perdu 2 à 1 mais j’ai marqué un but. C’était une sensation fantastique, surtout dans ce stade gigantesque. En plus toute ma famille était venue me voir. Sinon ma sélection avec l’équipe du Portugal en mars 2008 reste un grand souvenir, un rêve qui devenait réalité et que je veux absolument revivre. Mon premier but pour Servette était aussi très spécial. Contre Yverdon, lors de ma première titu-larisation, je signe un doublé. Je ne pouvais pas rêver mieux.

texte: Florian Mullerphoto: Eric Lafargue

DOSSIER PORTUGAL

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TOZÉBUTEUR PUR SANG

“J’aimerais remercier tous les fans du Servette FC de leur soutien et leur dire que je me battrai toujours pour eux, ce n’est pas des paroles en l’air, j’insiste. Ils le méritent !”

REAL MADRID OU BARCELONE?HUM (IL HÉSITE)… REAL MADRID.LIVERPOOL OU MANCHESTER UNITED?MANCHESTER.AC MILAN OU INTER MILAN?INTER. CAR JE SUIS UN FAN DE MOURINHO.

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“Servette est un monstre qui dort”

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QUELLE IMAGE AVIEZ-VOUS DU SERVETTE AVANT DE JOUER ICI?Servette est comme un volcan éteint, comme un monstre qui dort. C’est comme ça que je le défini. Il est entrain de

se réveiller, de faire redémarrer la machine. Je crois beau-coup en ce projet. Bien sûr, tous ceux qui suivent le football connaissent Servette, grâce notamment à ses nombreuses apparitions lors des compétitions européennes. Par contre, je ne connaissais pas du tout la ville de Genève.

ALORS, COMMENT TROUVEZ-VOUS GENÈVE?C’est une ville où il fait bon vivre. Le lac, les montagnes, la nourriture, tout me plait. Et la grande communauté portu-gaise présente ici me fait me sentir bien. Je peux parler ma langue, regarder la télé portugaise et acheter mon journal favori. Comme je vis loin de ma famille, c’est le genre de choses qui font du bien.

D’AILLEURS, VOUS ÊTES MARIÉ JE CROIS?Oui, ma femme est avocate et elle travail au Portugal. Donc on ne se voit pas aussi souvent qu’on le souhaiterait. Mais elle me soutient, même si parfois c’est difficile à gérer.

VOUS ÊTES, SELON LE JOURNAL PORTUGAIS “O JOGO”, LE MEILLEUR BU-TEUR PORTUGAIS ÉVOLUANT À L’ÉTRANGER, DEVANT CRISTIANO RONALDO. CA VOUS FAIT QUOI?

C’est la deuxième fois que cela arrive. Lorsque je jouais aux Pays-Bas et lui à Manchester, j’avais marqué plus de buts que lui au moment de la trêve hivernale. Mais à la fin de la saison il était loin devant moi (rires). Bien sûr, c’est un grand honneur, mais la comparaison avec lui s’arrête là. C’est une fierté, mais il est loin devant.

QUEL EST SELON VOUS LE MEILLEUR JOUEUR AU MONDE ACTUELLEMENT?Cristiano est sans doute le plus complet. Il est fort des deux pieds, de la tête et il est très rapide. Si l’on considère la for-me du moment, c’est Messi. Sa conduite de balle au pied est juste incroyable. Luis Figo a fait une carrière fantastique, je le respecte beaucoup pour ça. Mais mes modèles sont plutôt à chercher du côté de Van Nistelrooy ou encore d’Inzaghi, les renards des surfaces.

“Genève est une ville où il fait bon vivre”

DOSSIER PORTUGAL

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La séduction du voyage

Avenue Louis-Casaï 81, 1216 Genève-Cointrin, Tél. +41 22 715 19 19

Boulevard de Grancy 49, 1006 Lausanne, Tél. +41 21 614 38 80

Centre commercial, 1274 Signy-Centre/Nyon, Tél. +41 22 365 19 80

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SPORT GENÈVEBENFICA UN PETIT COIN DE PORTUGAL

João Alves a joué au Benfica Lisbonne pendant de nombreuses années. A Genève, il existe aussi un Benfica. Immersion dans un club en plein essort.

En 1960, la Casa do Benfica, s’inspirant des clubs italiens déjà existants, décide de créer une section football, le FC Benfica. Après être passé par plusieurs noms, le club s’appelle désormais Sport Genève Benfica. En effet, le “FC” a été enlevé car il portait la connotation du FC Porto, un des ennemis juré du Benfica.

Aujourd’hui, huit équipes, dont cinq inscrites en catégories juniors, composent le club, ce qui représente un total d’environ 200 joueurs. La première équipe évolue en 3ème ligue et vise le maintien cette année.L’actuel président du Benfica, Carlos Cabrita, souhaite que les joueurs du club respectent les valeurs de dignité et de fair-play. “Le fair-play est pour moi très important, tout comme le plaisir. Nous sommes amateurs, il faut que le match du week-end soit comme une fête”, dit-il. Cabrita aimerait également faire de Ben-fica “un club solide et respectable et qui puisse, un jour, s’inté-grer vraiment à Genève”. Le “Genève” a d’ailleurs été rajouté au Benfica pour effacer les préjugés. En effet, comme le souligne le président, “Sport Genève Benfica n’a toujours pas la même connotation qu’un Compesières par exemple”.

Quant à l’arrivée de João Alves au Servette FC, les membres du Sport Genève Benfica s’en réjouissent. L’entraîneur des “Grenat” n’a laissé que des bons souvenirs chez les supporters du Benfica, comme l’évoque Carlos Cabrita: “João Alves est un “Benficain” de cœur. Il est un des meilleurs milieux de terrain que le Benfica et la sélection portugaise n’aient jamais eu. En allant le voir, nous lui rendons hommage”. João Alves a donc déjà réussi à créer l’engouement chez les Portugais de Genève !

texte: Jennifer Blanchard - Proxifoot.chphoto: www.footjuniors.ch

DOSSIER PORTUGAL

“João Alves est un “Benficain” de coeur”

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SPORT GENÈVEBENFICA UN PETIT COIN DE PORTUGAL

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BILANS DU FOOTBALL RÉGIONAL/PIERRE-YVES LINIGER, LA LOYAUTÉ AU FC COLLEX-BOSSY/DANIEL LOCCI, PORTRAIT D’UN JEUNE ARBITRE QUI MONTE/INTERVIEW SÉBASTIEN FOURNIER.

photo: Proxifoot.ch

FootballGenevois

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texte: Luca Di Stefano - Proxifoot.chphoto: Proxifoot.ch

FOOTBALL GENEVOIS

2ÈME LIGUE: PLACE À LA JEUNESSEL’arrivée de Team Genève-Servette-Carouge (regroupement de M21 de Servette et Etoile Carouge) a ajouté une dose de talent supplémentaire à un championnat de 2ème ligue qui semble plus ouvert que jamais. Ainsi, Versoix se dispute la place de leader avec les jeunes espoirs du canton. Pendant que certains poids lourds comme Lancy-Sports ou Collex-Bossy se sentent

bousculés, Meyrin II fait étalage d’une maîtrise technique en-thousiasmante. Dans le bas du classement, la relégation menace déjà Grand-Lancy II, Plan-les-Ouates, Veyrier et Kosova. Mais rien n’est dit dans ce championnat. Chaque week-end réserve son lot de surprises et ceci pour le plus grand plaisir des ama-teurs de football régional.

2ÈME LIGUE INTERRÉGIONALE: NOUVELLES HIÉRARCHIES D’une saison à l’autre, les hiérarchies peuvent être sérieusement bousculées et le championnat de 2ème ligue interrégionale en est une parfaite illustration. Si deux Genevois se sont battus pour le titre la saison dernière (Grand-Lancy et Signal Bernex), les équipes de notre canton jouent un rôle plus modeste en cet exercice 2009-2010.

La saison a tout d’abord débuté par un coup dur dont le football genevois se serait bien passé: le retrait de Racing. Après les po-lémiques, place au jeu. Perly s’illustre comme la meilleure équipe genevoise du championnat et côtoie les hauteurs du classement, bien que Terre Sainte et Montreux demeurent les favoris du grou-pe. Bernex navigue en eaux troubles, la faute à de trop nombreux matchs nuls. Sous la barre, l’apprentissage de Geneva est rude, mais les pensionnaires de Frontenex ont montré des progrès encourageants.

Rien n’est dit dansce championnat

Perly s’illustre comme lameilleure équipe genevoisedu premier tour

BILANS FOOTBALLREGIONAL

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PIERRE-YVESLINIGER LA LOYAUTÉAU FC COLLEX-BOSSY

Au club depuis 27 ans, l’entraîneur incarne à merveille les valeurs du football régional.

A l’heure où les clubs peinent à garder une véritable identité, le FC Collex-Bossy peut se targuer de compter, entre autres, sur un homme fidèle depuis 27 ans. Pierre-Yves Liniger, d’abord joueur, est devenu entraîneur de la première équipe en 1993. Depuis, son palmarès à la tête de son équipe parle en sa faveur.

Trois titres de champion, trois coupes jusqu’en 2009. En 2ème ligue, chaque saison son club joue les premiers rôles, ce qui ne le rend pas peu fier: “A Collex, nous nous basons sur des valeurs de coeur, de travail. Il n’y a jamais eu de primes distribuées aux joueurs, tout est gardé pour un voyage en fin d’année.”

Rare longévitéPour pouvoir faire durer cette aventure au fil des décennies, Liniger s’est astreint à une ligne de conduite stricte: “Je suis quelqu’un de consciencieux et de travailleur. J’essaie de le trans-mettre au maximum à mon équipe.” Le message passe souvent bien auprès de ses joueurs, le FC Collex-Bossy étant notam-ment connu pour sa combativité et sa force de groupe. Malgré cette loyauté envers “son” club, Liniger sait toutefois que ce ne sera pas éternel: “Je rempile chaque fois pour une saison, pas plus. On ne sait jamais ce qui peut arriver.” En vrai passionné du ballon rond et de sport en général, il est persuadé “qu’on peut bien faire ce qu’on aime même en amateur.” Pour cela, on ne peut parler de Pierre-Yves Liniger sans évoquer son fidèle assistant Denis Vigli, dit JPP (acronyme de “j’en peux plus”): “Nous sommes toujours restés francs l’un envers l’autre. Le jour où Pierre-Yves arrête, je le suis.” Un fidèle, un de plus.

texte: Julien Monnard - Proxifoot.chphoto: Proxifoot.ch

“A Collex, nous nous basonssur des valeurs de coeur, detravail”

FOOTBALL GENEVOIS

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PIERRE-YVESLINIGER LA LOYAUTÉAU FC COLLEX-BOSSY

“Je suis quelqu’un de consciencieux et de travailleur”

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DANIEL LOCCIPORTRAIT D’UN JEUNE ARBITRE QUI MONTE

FOOTBALL GENEVOIS

Sans eux, pas de football. Même si leur statut a tendance à se dégrader, les jeunes continuent de se lancer dans la carrière d’arbitre. Rencontre avec l’un d’eux, Daniel Locci, arbitre central en 2ème ligue.

Il n’a pas 25 ans, et pourtant il sait ce qu’il veut: “Devenir arbitre central en 1ère ligue est un aboutissement pour moi, aller plus haut ne serait alors que du bonheur”. Daniel Locci fait partie d’une génération de jeunes et talentueux arbitres genevois

(Ibrahimi, De Almeida, Schlegel,...) qui a su faire sa place dans le monde du football du canton. Alors joueur au FC Meyrin, il décide d’enfiler le costume de l’homme en noir un peu par ha-sard il y a six ans. “Il manquait des arbitres pour les matches de jeunes. Je me suis proposé et depuis, cette passion ne m’a plus lâché” Souvent pris à partie, confrontés à des situations peu évidentes de gestion des joueurs, entraîneurs voire des specta-teurs, les arbitres doivent faire preuve de sang-froid pour arriver à garder leur calme et pour pouvoir diriger chaque rencontre avec la même qualité. “Il faut y prendre du plaisir” note toutefois Daniel Locci qui admet également pouvoir évacuer une certaine frustration qu’il possédait en tant que joueur de ne pas pouvoir “diriger” la rencontre. A Genève, tout le petit monde du football se connaît, raison pour laquelle Daniel préfère arbitrer sur les autres pelouses de Suisse romande. “On peut alors vraiment se concentrer sur le match en lui-même et ne pas se laisser perturber par des éléments extérieurs”. Pour Daniel, il reste encore quelques étapes à fran-chir pour atteindre son objectif. Et même si selon lui, “le statut professionnel d’arbitre n’existe pas, je me verrais bien un jour arbitrer au plus haut niveau”.

texte: Julien Monnard - Proxifoot.chphoto: Proxifoot.ch

“Je me verrais bien un jourarbitrer au plus haut niveau”

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DANIEL LOCCIPORTRAIT D’UN JEUNE ARBITRE QUI MONTE

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INTERVIEW SEBASTIENFOURNIERtexte: Tatiana Gaillardphoto: Didier Rieder

Nous avons rencontré Sébastien Fournier, entraîneur du Team Genève-Servette-Carouge M21, afin qu’il nous parle de son équipe.

POUVEZ-VOUS NOUS PRÉSENTER VOTRE ÉQUIPE?Le Team Genève-Servette-Carouge M21 est une équipe qui vient d’être créé cette année. Le Team Genève-Servette-Carouge évolue dans le championnat de 2ème ligue. J’ai à disposition 26 joueurs dont 4 gardiens. Monsieur Di Berar-dino, entraîneur-adjoint du Team Genève-Servette-Carouge M21, est très disponible, il consacre la moitié de son temps à l’équipe. Grâce à lui l’équipe ne manque de rien. Nous nous complétons bien. Parce que je suis plutôt quelqu’un d’exigeant et dur, lui il est plus cool. Nous avons toujours eu un bon feeling, avec les M16 nous avions déjà fait une bonne saison.

QUELLE EST LA PRINCIPALE QUALITÉ DE VOTRE ÉQUIPE?J’aimerais que l’équipe me ressemble, dans l’engagement, dans l’envie et dans le plaisir de venir travailler tous les jours. Pour l’instant, je suis satisfait. Ils ont un bon mental et il y a une bonne dynamique dans le groupe. Il n’y a pas une qualité principale, mais une somme de qualités. Nous avons des joueurs rapides, d’autres sont plus techniques ou plus physiques. C’est un amalgame de toutes ces qualités qui fait que l’équipe est compétitive.

COMMENT SE DÉROULENT VOS ENTRAÎNEMENTS?Nous nous entraînons tous les jours. Certains joueurs ont un statut amateur encadrés de manière professionnelle. Cela signifie qu’ils ont terminé leur formation scolaire et qu’ils se consacrent pendant une année ou deux au football. Le reste de l’équipe a six séances d’entraînement par semaine plus un match le week-end. Nous faisons également des séances plus individualisées en fonction de l’emploi du temps et des besoins spécifiques du joueur.

QUELS SONT VOS OBJECTIFS POUR CETTE SAISON 2009-2010?Il y a deux types d’objectifs. Le premier, c’est la progression individuelle. Il s’agit de préparer quelques joueurs à intégrer le contingent de la première équipe. Le deuxième objectif est de jouer dans le haut du tableau de 2ème ligue. C’est un objectif avoué, les joueurs en sont conscients.

“Il y a une bonne dynamique dans le groupe”

FOOTBALL GENEVOIS

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1928: SERVETTE REMPORTE SA PREMIÈRE COUPE SUISSE.

texte: Christian Jeanmairephotos: source: 1976; Servette Football Club; Jacques Ducret aux éditions “L’Age d’Homme”. source: 1990; Hors Ligne Publishing spécial centenaire Servette FC

La légende

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La Coupe Aurèle-Sandoz récompensant le vainqueur de la Coupe Suisse n’a que trop rarement décoré les vitrines des trophées Servet-tiens. Sept titres pour dix-sept participations, les statistiques sont cruelles pour les genevois. Souvent favoris, leurs adversaires d’un jour se surpassaient pour le match de l’année à l’image de Granges en 1959 ou, plus près de nous, de Sion, triple vainqueur des “Grenat” en 1965, 1986 et 1996.

LES ANNÉES FOLLESServette domine le championnat romand après la première guerre mondiale: neuf titres consécutifs de champion du groupe Ouest (1917-1926), quatre titres nationaux en 1918, 1922, 1925 et 1926.Arrivé au Servette en 1921, l’entraîneur Teddy Duckworth, un professionnel anglais dont la carrière a été stoppée par une blessure au genou, n’est pas étranger aux derniers succès. Lors de la saison 1927-1928, la suprématie locale est âprement disputée entre UGS, Carouge et Servette. En championnat, les Stelliens dominent le groupe ouest et remportent 13 des 16 rencontres. Ils affrontent sans succès Nordstern Bâle et Grasshopper dans le tour final. Ce dernier sera Champion et se vengera de l’échec de la Coupe Suisse que nous avons le plaisir de décrire dans les lignes qui suivent. UGS connaîtra lui son heure de gloire l’année suivante en remportant son unique finale de Coupe Suisse aux dépends des Young-Boys de Berne dans le bucolique stade de Frontenex.

UNE QUALIFICATION OBTENUE AUX QUATRE COINS DU PAYSA l’automne, deux victoires - respectivement contre les rugueux Biennois (3 à 1), pensionnaires de Série A, au premier tour et Madretsch Bienne au second pour le seul match disputé à la maison - permettent aux Servettiens de se qualifier pour la suite de la compétition.En huitième de finale, le 6 décembre 1927 dans la capitale, Servette se défait de Berne, équipe de grande valeur. La victoire servetienne est aussi inattendue que méritée selon la presse. Servette est distancé en championnat par Carouge au début du printemps. Il reporte donc tous ses espoirs sur la Coupe Suisse.En quart de finale, les “Grenat” se déplacent en train à l’autre

1928: SERVETTE REMPORTE SA PREMIERE COUPE SUISSE

LA LÉGENDE

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1928: SERVETTE REMPORTE SA PREMIERE COUPE SUISSE

bout du pays contre Saint-Gall, pensionnaire du groupe est de série A. Devant 2’000 spectateurs, les locaux opposent une résistance opiniâtre à laquelle Servette ne s’attendait pas. La victoire par 3 à 1 des “Grenat” est néanmoins logique, même si le gardien adverse aurait pu arrêter facilement les 3 buts.

En demi-finale, c’est au Parc des Sports de la Chaux-de-Fonds que les “Grenat” vont affronter le club local. Plus de 4’000 spectateurs ont fait le déplacement. Deux buts de Jaeggy IV et de Passello dans les 20 dernières minutes offrent aux “Grenat” la victoire et la qualification en finale.

Dans l’autre demi-finale, Grasshopper s’est défait du rival local de l’époque, Young-Fellows, dans un match où les joueurs sont très nerveux. Les 8’000 spectateurs n’assistent pas à une très belle partie.

La finale de la Coupe est fixée au dimanche 25 mars à Genève. L’ogre zurichois est attendu à Genève qui, pour une fois, a été désignée lors du tirage au sort.

LA BELLE ÉQUIPEAprès 12 ans de présidence, M. Gabriel Bonnet remet son man-dat. Frédéric Greiner est élu à l’unanimité pour lui succéder. Il ne restera qu’une saison.L’équipe s’est renforcée en début de saison avec l’arrivée de deux des frères Jaeggy. A la baguette, l’entraîneur Teddy Duckworth, ne maîtrise pas très bien le français. L’homme ne donne pas de grandes théories au tableau noir, mais a un don indéniable pour déceler les talents et permettre l’épanouisse-ment des qualités de ses joueurs.

Servette évolue dans un traditionnel 2-3-5, comme toutes les équipes du Continent et d’ailleurs.

Berger tient la cage grenat. Ce sera son unique saison au Ser-vette. La charnière centrale est nouvelle pour cette saison. En défense, le troisième des frères Jaeggy et Bouvier, une force de la nature toujours coiffé de son bonnet, ont remplacé Kellermul-ler, qui s’est cassé la jambe à Bienne lors du premier tour de la Coupe et l’inusable Fehlmann (titulaire depuis 1911) qui a pris sa retraite.Pichler , la plaque tournante de l’équipe, et Geser composent depuis quelques années le milieu de terrain. S’est joint à eux cette saison Baltensberger. Ce trio alémanique permet un lien efficace entre les lignes. Lors de la finale, Richard sera préféré à Geser pour mieux contrecarrer Max Abegglen.Luthi, Passello, l’écossais Thurling et le petit lausannois Edmond Bailly aux dribbles déroutants forment l’attaque grenat depuis plusieurs saisons. Le quatrième Jaeggy est le cinquième attaquant.

Les journaux émettent quelques réserves par rapport à la com-position de l’équipe où trop peu de joueurs sont Genevois. A l’échelon cantonal, le Carougeois Passello est considéré comme un traître dans sa ville en jouant pour l’équipe de la rive droite.

L’ogre zurichois est attenduà Genève

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Les Sauterelles ont pris leur quartier à Lausanne. Ils arrivent à Genève par le train de 12h46, soit un peu moins de deux heures avant le début de la rencontre. Le nouveau parc des Sports est prévu dans deux ans; en attendant, il faut se débrouiller pour ac-cueillir les nombreux spectateurs désirant assister à la rencontre de l’année. Deux mille places supplémentaires sont obtenues en entourant le terrain d’un chabaury (tribune). 800 chaises sont installées devant ce chabaury. En tout, quatorze mille specta-teurs pourront suivre la rencontre. A midi, les portes s’ouvrent et des centaines de spectateurs mu-nis de paniers de victuailles prennent possession des meilleures places. Le soleil est heureusement au rendez-vous. On prie pour que le miracle de Berne se reproduise. Le “gratin” est là comme à chaque grande occasion; les maîtres les plus célèbres du bar-reau genevois côtoient les gens des lettres et de la finance.

LE MATCHUn coup franc de Jaeggi IV à la 11ème minute donne rapide-ment l’avantage aux “Grenat”. Trello Abegglen égalise de la tête quelques minutes plus tard. A partir de ce moment, GC affirme sa supériorité et Servette donne des signes de faiblesse. Les Zurichois “campent” dans les 20 mètres genevois. Ces derniers réagissent par de longs coups de pied. Avant la mi-temps, un centre plongeant de Luthi file dans les buts; quelques instants plus tard, un tir de Passello seul devant le gardien Pasche donne un double avantage heureux aux Genevois. La mi-temps est sifflée sur le score de 3 à 1.

En seconde période, les Zurichois deviennent agressifs. Le jeu devient sec. L’arbitre est indécis dans ses décisions. Après 5 minutes, Passello, malgré un croc en jambe marque le 4ème but. Le jeu se calme alors. Les joueurs sont fatigués et Grasshopper est découragé. A cinq minutes de la fin, Jaeggi IV fait une ouver-ture merveilleuse à Passello qui réussit à scorer une nouvelle fois et réussit le coup du chapeau. Le miracle de Berne s’est répété. La bataille est gagnée et les vainqueurs sont fêtés en héros. Il faudra attendre plus de vingt ans avant de goûter à nouveau aux joies d’une nouvelle victoire en coupe.

Quelques mois plus tard, les internationaux Pichler, Jaeggi IV et Bailly s’inclineront face à l’Allemagne 4 à 0 aux Jeux Olympiques d’Amsterdam, officieux championnat du monde réunissant les meilleures équipes. La Suisse, finaliste quatre ans plus tôt, rentre dans le rang.

LE MIRACLE DE BERNEC’est la première fois que les Zurichois viennent à Genève dis-puter une rencontre officielle. Servette est l’outsider et l’équipe suisse allemande la grande favorite. Cette dernière est unani-mement reconnue comme la meilleure du pays. N’oublions pas que Grasshopper a remporté les 2 premières finales de la toute jeune Coupe Suisse et est donc invaincu dans cette compéti-tion. Le dernier affrontement entre les deux clubs a eu lieu au Wankdorf le 4 juillet 1926 lors du match de barrage désignant le champion suisse. Les “Grenat” avaient héroïquement conquis le titre alors que les sauterelles comptaient deux buts d’avance à un quart d’heure de la fin. La presse parlait alors du miracle de Berne.

FINALE DE LA COUPE: L’AVANT MATCHLa fête est attendue avec impatience. Les spectateurs se ré-jouissent de voir pour la première fois dans la cité du bout du lac les stars de l’époque emmenés par Max Abegglen , la référence de l’époque.Une semaine avant, la magnifique Coupe d’argent peut être admirée dans les vitrines des magasins Chevaliers, à la rue du

Rhône. On s’attend à une cohue invraisemblable, encore jamais vu à Genève. Cinq guichets fonctionneront devant l’usine Pic-Pic, fleuron de l’industrie automobile genevoise, dix caisses seront ouvertes côté rue de Lyon et quatre du côté de la voie ferrée.

Servette est l’outsider etl’équipe suisse allemandela grande favorite

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LA CHRONIQUE DE...JEAN-PHILIPPERAPP

AFFECTION ET CONFIANCEComment garder l’affection pour un club, malgré les vicissitudes, la

médiocrité des résultats, la morosité ambiante?

D’abordparrespectdemémoire.Commedanslavieoùlesmauvaisetlesbonssouvenirssejuxtaposent.Cesmomentsqu’onenregistre,matchaprèsmatch,événementaprèsévé-nement,etquifinissentparmarqueruneexistence.Auplusprofonddesoi.Saurai-jeunjourraconterletirvictorieuxdeJackyFattonfaceauDukladePrague,l’élégancedugestedeSonnyAnderson,ladéterminationdeMartinChivers,ettantd’autres?J’aileurempreinteenmoi,jepeuxlapartageravecd’autrestémoins,d’autresspectateurs.Maisletempsquipassesélectionneetmodifie.Avecunetendancecertaineàenjoliver.Etaltérermonjugementlorsquej’observeleseffortsdelabandeàEstebanetPont.

Lematchlui-mêmes’apparenteàlavie.Nonanteminutesd’unerencontredontonneconnaîtpaslerésultatfinaletquipeutconnaîtredesrebondissementsjusquedanslesdernièresminutes.Phasesheureuseseteuphoriques,tempsdedisettedegoals…Aquoicelatient-il?Uneépoque,uneconjoncturefavorable,sportiveouéconomique,lamiseencommundeta-lents,lachanceouletirsurlalatte,laspiraledesvictoires,celledesdéfaitesetdesmatchsnuls.Nonanteminutesdecondenséd’émotions,deuxmi-tempsoùl’ons’identifieauporteurdelaballeautourd’unebelleactionquivousfaitvousleverdevotresiège,maisoùlapassemanquéedanslaprécipitationvousrendbougonouinjuste.Nonanteminutesoùvotrepersonnagesetransforme,oùlesdifférencessegomment,oùvouscommentezavecl’inconnuinstalléàcôtédevous.Commedevieuxamisquinesereverrontpas.Nonanteminutesdontlespéripétiesferontleslonguesheuresdurepasd’aprèsmatchavecd’autresfervents…

Vivrelarencontre,certesparprocuration,maisenm’identifiantautantquejepeux.Jemeretrouvelesbraslevéscommesij’avaismoi-mêmepropulséleballonaufonddesfilets.Jepénètrelatêtebassedanslevestiairetoutàlatristessedeladéfaite.Etjenesuispasseulàlefaire.Observezlesvisagesausortirdelarencontre.Sansconnaîtrelerésultat,jesaurai:victoireoudéfaite.

Voilà quelquesunesdesraisonsquiconduirontmespasàlaPraille.Commequelquesmilliersd’autres.Avecuneseuleattente:quechaquejoueursedonneàfondetmoij’agrandiraiainsimonlivreintérieurd’imagesetdesouvenirs.

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LA CHRONIQUEDE JEAN-PHILIPPERAPP

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PARTENAIRESMEDIASSERVETTE FCAIME

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