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Magazine sur le Royaume-Uni - Informations culturelles, business, relations économiques...

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I l y a 17 ans en 1994, le tunnel sous la Manche était inauguré par SaMajesté la reine Elisabeth II et le président François Mitterrand. Unjournaliste français écrivit alors que les Britanniques en furent

traumatisés car leur insularité était en péril.

Que ce temps nous paraît éloigné aujourd’hui tant les relations entrenos deux pays ont évolué dans le bon sens tout en permettant à chacunde conserver ses spécificités et son identité.

La France est après tout le seul pays avec lequel le Royaume-Uni a unlien physique et cela crée naturellement des liens.

Depuis un peu plus de trois ans que je suis ambassadeur de Grande-Bretagne en France, j’ai pu apprécier l’exceptionnelle qualité desrelations entre nos deux pays.

Ces relations existent aussi bien entre le Premier ministre, DavidCameron, qui a choisi la France pour son premier voyage à l’étranger,et le président Nicolas Sarkozy qu’entre les citoyens des deux pays, 15millions de Britanniques visitent la France chaque année, 300 000Français vivent à Londres.

Malgré la plus grave crise financière que le monde ait connu depuis lesannées 30, la Grande-Bretagne est restée aux yeux des Français uneterre de promesses et d’avenir, aujourd’hui France et Grande-Bretagnesont côte à côte pour faire face aux défis de demain : changementclimatique, régulation financière, sécurité internationale, défense del’Europe.

En 2009, les échanges commerciaux bilatéraux entre le Royaume-Uniet la France ont représenté 62,5 milliards d’euros. La France est lepremier pays d’investissement pour les entreprises britanniques enEurope et c’est avec le Royaume-Uni que la France enregistre son plusfort excédent commercial.

Je ne sais si la Grande-Bretagne et la France sont sœurs, cousines ousimplement amies, mais il existe un lien qui va au-delà des relationspolitiques et commerciales, il existe désormais un lien quasi-organiqueentre nos deux nations. Continuons à le faire vivre à travers noséchanges, nos voyages, nos discussions et nos compétitions sportives.

Sir Peter Westmacott

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Sommai rePrésentation du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlandedu Nord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P 5-9

La famille royale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P 10-11

International . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P 12-14• « Je ne soulignerai jamais assez l'importance de nos relations avec

la France » Rencontre avec David Lidington, ministre aux Affaires européennes

Relations bilatérales : les temps forts en 2010 . . . . . . . . . P 15

Économie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P 16-37

• Le Royaume-Uni : troisième puissance économique européenne• « Le Royaume-Uni est l’un des marchés les plus ouverts au monde »Rencontre avec Susan Haird, directrice générale de UK Trade &Investment

• UKTI : un interlocuteur de référence• « Le Royaume-Uni s’engage de plus en plus à limiter les émissions de

carbone » par Mark Prisk, ministre du Commerce et des Entreprises• La parole à… Vincent de Rivaz, PDG d’EDF Energy• Témoignages d’entreprises

La Maison Cartier au Royaume-Uni et HomeServe en France• Les Royal Warrant Holders ou les fournisseurs officiels de la couronne

royale• Londres 2012 : les enjeux économiques des Jeux olympiques

Le Royaume-Uni en France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P 38-43• La résidence de l’ambassadeur de Grande-Bretagne en France :

une histoire• Le British Council : une organisation internationale dédiée aux

relations culturelles• Quelques adresses britanniques à Paris

Royaume-Uni/France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P 44-49• « Génération Eurostar »Entretien avec Nicolas Petrovic, directeur général

• Quelques organismes bilatéraux• La Chambre de commerce et d'industrie franco-britannique

Rencontre avec Michel de Fabiani, président

Dossier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P 50-61• La Gastronomie

Société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P 62-65• L’excellence universitaire britannique• Le programme de bourses de l’Entente cordiale

Découvrir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P 66-83

• Sur les pas des Beatles à Liverpool• La mode britannique : Vivienne Westwood, Paul Smith et Stella

McCartney• La Saatchi Gallery : l’art contemporain à l’honneur• Le pavillon britannique à Shanghai : une réussite

Contacts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P 84

OURSLe magazine SO BRITISH est une publication éditée par l'Agencedes Editions Internationales.

• Rédactrice en chef : Delphine Evmoon • [email protected]• Maquette : Habib Khouri• Parution : Mars 2011

© Toute reproduction, partielle ou totale, rédactionnelle et iconographique, est strictement interdite

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ANNONCEURS

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• Nom officiel : Royaume-Uni de Grande-Bretagne etd’Irlande du Nord (depuis 1923)• Superficie : 243 610 km2

• Population : 59,8 millions d’habitants• Capitale : Londres (environ 8 millions d’habitants) • Monnaie : la livre sterling• Langue : anglais• Espérance de vie : 76 ans pour les hommes et 81 anspour les femmes• Urbanisation : 90 %• Principales villes : Birmingham (1,16 million), Manchester(464 000 habitants), Glasgow (580 000), Edimbourg

(471 000), Belfast (267 500) et Cardiff (324 800) • Régime : monarchie constitutionnelle• Souverain : la reine Elizabeth II depuis le 6 février 1952• Religions : chrétiens, anglicans, musulmans, sikhs,hindous, juifs• Les principaux groupes ethniques sont les Antillais, lesAfricains, les Indiens, les Pakistanais et les Bengalis• Densité : 244 hab./km2

• Les plus proches voisins du Royaume-Uni sont l’Irlandeà l’ouest, les Pays-Bas, la Belgique et la France de l’autrecôté de la Manche. Ne sont pas loin non plus leDanemark, la Norvège et la Suède

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EN SAVOIR PLUS SUR…LE ROYAUME-UNI

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Carte d’identité

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À savoir

• La Grande-Bretagne représente l’Angleterre (50 millionsd’habitants, capitale : Londres), l’Écosse (5,1 millionsd’habitants, capitale : Edimbourg) et le pays de Galles(2,95 millions d’habitants, capitale : Cardiff ). LeRoyaume-Uni inclut la Grande-Bretagne et l’Irlande duNord (1,7 million d’habitants, capitale : Belfast)• Les îles britanniques regroupent le Royaume-Uni et laRépublique d’Irlande• L’île de Man et les îles anglo-normandes (Jersey,Guernesey, Alderney, Sark, Herm, Lihou, Jethou,Brecqhou) ne font pas partie du Royaume-Uni. Ellesjouissent d’une grande autonomie, possèdent leur propreassemblée législative et leur système de lois. Mais legouvernement britannique est responsable de leurdéfense et de leurs relations internationales• Les territoires d’outre-mer restent liés à la Grande-Bretagne car tel est le souhait de leur population. Ilsdisposent d’une grande autonomie dans la conduite deleurs affaires intérieures. Ils conservent la responsabilitédes affaires extérieures, de la défense et, généralement, dela sécurité intérieure et des services publics. Les territoiresbritanniques d’outre-mer comprennent : Anguilla, lesBermudes, les îles vierges britanniques, les îles Caïmans,Gibraltar, les îles Malouines, Montserrat, les îles Pitcairn(Ducie, Henderson et Oeno), Sainte-Hélène, lesdépendances de Sainte-Hélène (Ascension et Tristan daCunha), les îles Turks et Caïcos. Certains territoires sont

inhabités comme l’Antarctique, le territoire britanniquede l’océan Indien, la Géorgie du Sud et les îles Sandwichdu Sud.

Fêtes nationales

• Le 23 avril en Angleterre : Saint Georges• Le 30 novembre en Écosse : Saint Andrew• Le 1er mars au pays de Galles : Saint David• Le 17 mars en Irlande du Nord : Saint Patrick

Jours fériés

• En Angleterre et au pays de Galles : le Nouvel An, leVendredi saint, le lundi de Pâques, la fête du Travail (pasnécessairement le 1er mai), la fête du Printemps (fin mai),celle de la fin de l’été (fin août), Noël et le 26 décembre(Boxing Day)• En Écosse : le Nouvel An, le 2 janvier, le Vendredi saint,le lundi de Pâques, la fête du Travail (pas nécessairementle 1er mai), la fête du Printemps (fin mai) et celle de l’été(début août), Noël et le 26 décembre• En Irlande du Nord : le Nouvel An, le Vendredi saint,la Saint-Patrick (17 mars), le lundi de Pâques, la fête duTravail (pas nécessairement le 1er mai), la fête duPrintemps (fin mai), celle de la fin de l’été (fin août),Noël et le 26 décembre. Il y a également un autre jourférié selon le droit coutumier : le 12 juillet, pourl’anniversaire de la bataille de la Boyne

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Organisation administrativeLe système politique du Royaume-Uni

Le Parlement de WestminsterLe Parlement de Westminster repose sur trois institutions :la reine, la Chambre des lords et la Chambre descommunes (seule à faire l’objet d’une élection). Normalement, pour qu’une loi soit adoptée, leur tripleaccord est nécessaire. Mais la reine n'a jamais refusé le sien.Le Parlement peut voter des lois applicables à l’ensembledu pays ou à certaines régions seulement, sauf dans lesdomaines où son pouvoir législatif a été « dévolu ». LeParlement légifère également pour les îles anglo-normandes et l’île de Man, des dépendances de laCouronne ne faisant pas partie de la Grande-Bretagne :elles ont des législatures locales légiférant dans les domainesqui les concernent en propre.

Le gouvernementLe gouvernement représente l’ensemble des ministreschargés de conduire les affaires du pays. Le souverainappelle le chef du parti ayant remporté le plus de sièges àl’issue des élections législatives à former un gouvernement.Les ministres sont également nommés par la reine surproposition du Premier ministre. Le plus souvent, il leschoisit parmi les élus aux communes. Le cabinet rassembleune vingtaine de ministres : il prend les initiatives et lesdécisions politiques, contrôle l’ensemble du gouvernementet coordonne l’action des différents ministères.

Scotland Office/ScottishExecutive/Scottish Parliament (Écosse)Bien qu’elle fasse partie du Royaume-Uni, l’Écosse a depuistoujours ses propres structures juridiques, éducatives etreligieuses. Elle bénéficie d’une large autonomieadministrative, encore élargie avec l’élection d’unParlement écossais (en mai 1999) ouvert solennellementpar la reine le 1er juillet de la même année. Des pouvoirspolitiques et législatifs lui sont dévolus, ainsi qu’à l’exécutifécossais, dans plusieurs domaines : gouvernement local,police et transports - éducation et formation, arts, sports -services sanitaires et sociaux, logement - agriculture, pêche,forêt - environnement - expansion économique.Il a aussi le pouvoir de faire varier le taux de l’impôt sur lerevenu (fixé à Londres) de + ou - 3 pences par livre sterling.Les domaines restant réservés au gouvernement et auParlement de Westminster sont la Constitution, ladéfense et la politique étrangère, l’emploi et la protectionsociale, l’immigration et la nationalité, les questionséconomiques et financières, et l’énergie.Dans tous ces domaines, un ministre pour l’Écossecontinue à représenter ses intérêts au gouvernement centralaux côtés des députés écossais siégeant à Westminster et enproche collaboration avec le chef de l’exécutif écossais(appelé First Minister).

Wales Office/National Assembly for Wales (pays de Galles)

En 1998, le Parlement de Westminster a adopté une loicréant une Assemblée nationale pour le pays de Galles « àqui sont transférées les responsabilités exercées jusque-làpar l’Office gallois ». Son ouverture solennelle par la reinea eu lieu en mai 1999 et son entrée en fonction a étéeffective le 1er juillet suivant. À la différence du Parlementécossais, elle ne dispose pas de réel pouvoir législatif, maisses 60 membres élus élaborent et font appliquer despolitiques adaptées aux besoins spécifiques des Gallois etprennent des mesures propres (« secondaires ») dans lesdomaines qui leur sont dévolus : gouvernement local etlogement - agriculture et développement économique -aménagement du territoire et environnement - routes,autoroutes, transports - éducation et formation - servicessanitaires et sociaux - sports, loisirs, tourisme - monumentset bâtiments historiques - langue galloise.

Northern Ireland Office/Northern Ireland Assembly(Irlande du Nord)

Depuis l’entrée en vigueur de la dévolution en décembre1999, la nouvelle « Assemblée d’Irlande du Nord » exerceson autorité législative et exécutive dans les domaines quilui sont propres à condition que les lois adoptées nesoient pas discriminatoires et qu’elles soient compatiblesavec le droit de l’Union européenne et la Conventioneuropéenne des droits de l’homme. Le gouvernementcentral - en la personne du ministre pour l’Irlande duNord - se réserve le droit d’agir en matière de maintien del’ordre, de justice pénale et de sécurité.

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Fonctionnement du législatif

Organe législatif du peuple britannique, le Parlement esttripartite : la monarchie, la Chambre des communes et laChambre des lords. La Chambre des communes compte659 membres élus (Members of Parliament ou MP). Ellea pour vocation de légiférer en votant des lois (Acts ofParliament) et de discuter des questions politiques encours. Les séances les plus animées ont lieu le jour desquestions orales posées au Premier ministre sur les sujetsd’actualité. Les élections à la Chambre des communessont un aspect important du système démocratiquebritannique. La Chambre des lords est composéed’environ 688 membres non élus (pairs et pairesseshéréditaires, pairs et pairesses à vie, deux archevêques et24 évêques de l’Église d’Angleterre). Sa principalefonction législative est d’examiner et de réviser les projetsde loi présentés par la Chambre des communes. Elle aégalement un rôle juridique, celui de Cour d’appelsuprême. En principe, les lords ne peuvent pas s’opposerà l’adoption d’un projet de loi si la Chambre descommunes insiste pour l’adopter.La Grande-Bretagne est divisée en circonscriptionsélectorales qui envoient chacune un député à la Chambredes communes. Le système électoral est basé sur le principede la majorité relative (scrutin majoritaire à un tour).

Pour les élections au Parlement écossais, à l’Assembléenationale du pays de Galles et au Parlement européen en1999, une dose de représentation proportionnelle a étéintroduite pour la première fois. On y a eu recours aussien Irlande du Nord pour les élections à l’Assemblée(1998) et au Parlement européen (depuis 1979).Le chef du parti politique qui remporte le plus de sièges(mais pas nécessairement la majorité des voix) aux électionslégislatives ou qui a le soutien de la majorité des députés dela Chambre des communes est, par convention, invité parle souverain à former le nouveau gouvernement.

Pourquoi le Royaume-Uni n’a-t-il pas de Constitution écrite ?

La Constitution britannique a évolué pendant plusieurssiècles. Elle n’a jamais été fondue en un document codifiéunique : elle regroupe la Common law, la loi écrite et desconventions.Il existe cependant des documents constitutionnelsimportants :• la Magna Carta (1215), qui affirme le droit à la libertéindividuelle,• le Bill of Rights (1689), qui a élargi les pouvoirs duParlement et empêche le souverain de passer outre auxvoix du gouvernement,• le Reform Act (1832), qui a réformé le système de repré-sentation parlementaire. La Common law n’a jamais été définie avec précision. Elleest issue de la coutume ou de précédents juridiques et estinterprétée par les juges dans les affaires judiciaires. Lesconventions sont des règles et pratiques non obligatoiresdu point de vue juridique, mais considérées commeindispensables au fonctionnement du gouvernement. LaConstitution peut être modifiée par une loi votée par leParlement ou par consensus général sur la nécessité demodifier une convention. C’est en partie à cette souplesseque la Constitution britannique doit son évolution versun tout aussi complet. Toutefois, depuis l’adhésion de laGrande-Bretagne à la Communauté européenne en1973, les règles de la Cour européenne de justiceinfluencent et codifient de plus en plus les aspects dudroit britannique qui touchent les domaines couverts parles traités auxquels la Grande-Bretagne est partieprenante. Si bien que les dispositions constitutionnelleset juridiques britanniques se rapprochent de plus en plusde celles de l’Europe.

Repères historiques

• 43-environ 85 ap. J.-C. : l’Angleterre est conquise parles armées romaines • 1066 : invasion de l’Angleterre par le NormandGuillaume le Conquérant - Bataille de Hastings• 1215 : la Magna Carta imposée au roi Jean sans Terre parles barons du royaume est considérée par les Anglais commela première déclaration limitant les pouvoirs du souverain• 1534 : le roi Henri VIII rompt avec l’Église catholique

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Le drapeau du Royaume-Uni

Le drapeau britannique, également appelé « Union Jack », regroupe lesemblèmes des trois pays réunis sous une seule couronne. Il s’agit des croixde trois saints patrons : • la croix rouge de saint George sur fond blanc pour l’Angleterre,• la croix en sautoir blanche de saint André sur champ bleu pour l’Ecosse,• la croix en X rouge sur fond blanc de saint Patrick pour l’Irlande.La version définitive du drapeau date de 1801, époque de l’union de la Grande-Bretagne et de l’Irlande, avecl’insertion de la croix de saint Patrick. Celle-ci a été conservée, bien que seule l’Irlande du Nord fasse partie duRoyaume-Uni.Si le pays de Galles n’est pas représenté dans le drapeau britannique, c’est qu’il était déjà uni à l’Angleterre quandla première version du drapeau a vu le jour.

romaine et adopte la religion anglicane• 1707 : l’Acte d’union stipule que les trônes d’Angleterreet d’Écosse sont unis comme le Royaume-Uni de Grande-Bretagne• 1801 : les trônes de Grande-Bretagne et d’Irlande sontunis et deviennent le Royaume-Uni de Grande-Bretagneet d’Irlande (puis en 1927, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord)• 1837-1901 : règne de la reine Victoria• 1851 : grande Exposition industrielle de Londres• 1949 : le Royaume-Uni adhère à l’OTAN• 1952 : Elizabeth II accède au trône et succède à son pèreGeorges VI• 1973 : le Royaume-Uni rejoint la Communautééconomique européenne• De 1997 à 2000 : la création d’un Parlement autonome

en Écosse en 2000 est approuvée par référendum. Lacréation d’une Assemblée locale au pays de Galles en2000 est approuvée par référendum. La signature desaccords du Vendredi saint met fin au Direct Rule(administration directe par le Royaume-Uni). L’électiond’un Parlement et la création d’un gouvernement d’unionnationale en Irlande du Nord a lieu. La dévolution(autonomie partielle) de l’Écosse et du pays de Gallesdevient une réalité avec l’élection de deux assembléesrégionales : le premier Parlement écossais depuis 300 ans(129 membres élus pour quatre ans) et des 60 membresde l’Assemblée nationale galloise. Annonce de la réformesur la modernisation de la Chambre des lords

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L a couronne, représentant à la fois le souverain (lapersonne à qui la couronne est conférée constitu-tionnellement) et le gouvernement, est le symbole

du pouvoir exécutif suprême. Elle est conférée à la reine,mais, en règle générale, ces fonctions sont exercées pardes ministres responsables devant le Parlement, de sorteque la Grande-Bretagne est en fait gouvernée par le gou-vernement de Sa Majesté au nom de la reine. Toutefois,la participation de la reine est encore nécessaire dans denombreux actes gouvernementaux importants.

Le ParlementLa reine convoque, proroge (suspend les séances jusqu’àla prochaine session sans le dissoudre) et dissout leParlement. En principe, elle ouvre chaque nouvellesession du Parlement par un discours écrit par legouvernement dans lequel il expose les grandes lignesde son programme. Avant qu’un projet de loi puisseêtre adopté, la reine doit donner son assentiment (Royal Assent)annoncé aux deux Chambres du Parlement.

La justiceLa reine peut, sur avis des ministres, accorder son pardonou sa clémence à ceux déclarés coupables de crimes. Selonle droit, la reine bénéficie de l’immunité en tant quepersonne privée, c’est-à-dire qu’elle ne peut faire l’objetd’une action civile ou pénale et ne peut être poursuiviedevant les tribunaux. Cette immunité ne s’étend pas auxautres membres de la famille royale.

Le Conseil privé de la reineLa reine préside les réunions du Conseil privé au coursdesquelles sont, par exemple, approuvés les décrets-loisadoptés en vertu de la prérogative royale ou de la loi.La prérogative royale recouvre principalement lepouvoir exécutif (pouvoirs régis par des conventionsconstitutionnelles ou règles n’appartenant pas au corpslégislatif, mais considérées comme indispensables aufonctionnement du gouvernement). Dans presque tous

les cas, les actes relevant de la prérogative royale sontpassés par des ministres responsables devant le Parlement,dont la politique peut être remise en question. LeParlement a le pouvoir d’abolir ou de restreindre un droitdécoulant de la prérogative royale. La reine, informée etconsultée sur tous les aspects de la vie du pays, est libred’exprimer en privé son propre point de vue à sesministres.

La politique étrangèreLes représentants diplomatiques étrangers à Londres sontaccrédités auprès de la reine qui a le pouvoir de signerdes traités, de déclarer la guerre ou la paix, de reconnaîtredes États et gouvernements étrangers, et d’annexer ou decéder des territoires. La reine dirige également leCommonwealth.

Honneurs et nominationsLa reine a le pouvoir de conférer le titre de pair(esse), dechevalier et autres honneurs. Elle le fait habituellementsur recommandation du Premier ministre, mais elle peutconférer certains honneurs en son nom propre. La reineest chargée des nominations à de nombreuses hautesfonctions d’État sur avis du Premier ministre ou duministre concerné du cabinet.

L A R O YA U T É

Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (nom officiel depuis 1923) est une monarchieconstitutionnelle. Le souverain, depuis le 6 février 1952, est la reine Elizabeth II. Elle était alors âgée de25 ans. Son Jubilé de diamant sera célébré en 2012. Née en 1926, la reine est la fille aînée du roiGeorge VI et de la reine Elizabeth. Elle est mariée au prince Philip, duc d’Édimbourg, depuis 1947 et ilsont quatre enfants : Charles, Andrew, Edward et Anne. Le palais de Buckingham est la résidence officielledes souverains britanniques depuis 1837. Rappelons par ailleurs que le petit-fils de la reine Elizabeth II,le prince William, épousera Kate Middleton le 29 avril 2011.

LA FAMILLE ROYALE

Les pouvoirs de la reine

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Pourquoi l’héritier de la couronne porte-t-il le titre de prince de Galles ?

Depuis que le roi Édouard Ier a institué en 1301 le titre d’héritier présomptif, celui à qui revient ce titre estgénéralement nommé prince de Galles. Édouard Ier a mené en effet la conquête du pays de Galles en 1277 et1283, et a nommé son fils Édouard, né à Caernarfon (pays de Galles) en 1284, prince de Galles. Il n’y a pasd’héritier du titre renouvelé exclusivement à la discrétion du souverain. Le prince Charles a été nommé princede Galles le 1er juillet 1969 au château de Caernarfon.

Quelle est l’origine des devises Dieu et mon droit et Honi soit qui mal y pense ?

Dieu et mon droit est la devise du souverain. C’était le mot de passe choisi par le roi Richard Ier avant la bataillede Gisors, en 1198. Il voulait ainsi signifier qu’il n’était pas un vassal de la France, mais qu’il tenait son titre deDieu seul. Les Français perdent la bataille, mais le mot de passe ne devient la devise royale de l’Angleterre quesous Henri VI. Toujours reprise par ses successeurs, elle apparaît sous l’écusson des armoiries royales.

Honi soit qui mal y pense est la devise de l'ordre de la Jarretière fondé par Edouard III en 1348 pendant la guerrede Cent Ans opposant l'Angleterre à la France. Ces paroles pourraient avoir été destinées à ceux qui critiquaientles prétentions du roi d’Angleterre à la couronne de France. Toutefois, selon une tradition consignée pour la pre-mière fois dans les chroniques des Tudor, elles auraient été prononcées lors d’une fête organisée en 1347 pourcélébrer la prise de Calais. Des courtisans se seraient moqués de la comtesse de Salisbury, maîtresse du roi, parcequ’elle avait perdu sa jarretière pendant une danse. Édouard se serait immédiatement avancé et aurait attaché leruban bleu autour de son propre genou, en prononçant ces paroles en guise de réprimande, affirmant que la Jarretière serait bientôt tenue dans la plus haute estime !

(Sources : Ambassade de Grande-Bretagne en France - Site officiel de la monarchie britannique)

L a reine est née le 21 avril, mais, depuis longtemps, ilest d’usage de fêter l’anniversaire de la souverainependant l’été. Depuis 1805, l’anniversaire « officiel »

du souverain est marqué par une parade militaire « Troopingthe Colour » se tenant généralement le deuxième samedide juin.Cette cérémonie date d’une époque où il était primordialque les soldats reconnaissent le drapeau (ou couleur) deleur régiment, pour pouvoir s’y rallier pendant lesbatailles. C’est pourquoi chaque année, à tour de rôle,l’un des cinq régiments de la garde à pied (grenadiers,régiment de Coldstream, gardes écossaise, irlandaise et

galloise) présente ses couleurs. La cérémonie commencelorsque la reine quitte le palais de Buckingham escortéepar la cavalerie de la garde royale. Elle parcourt The Malljusqu’à l’esplanade de Horse Guards Parade où elle passeen revue les 500 gardes. C’est alors que débute laprésentation des couleurs proprement dites : le drapeaucircule à travers les rangs du régiment à l’honneur,ouvrant ensuite le défilé devant la reine au son desfanfares des gardes à pied. En dehors de l’exécution del’hymne national et du déploiement du drapeau sur tousles bâtiments publics, aucune cérémonie particulière nemarque le jour de l’anniversaire réel de la reine.

Pourquoi la reine a-t-elle deuxanniversaires ?

1. Le prince de Galles (prince Charles) (né en 1948)2. Le prince William de Galles (1982)3. Le prince Henry de Galles (1984)4. Le duc d’York (1960) 5. La princesse Béatrice d’York (1988)6. La princesse Eugénie d’York (1990)

7. Le comte de Wessex (1964)8. Le vicomte Severn (fils du comte de Wessex) (2007)9. Lady Louise Mountbatten-Windsor (fille du

comte de Wessex) (2003)10. La princesse royale

Ordre de succession (les dix premiers)

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Le monde a changé et, comme vous l'avez dit vous-même, si les Britanniques ne s'adaptent pas à ce chan-gement, leur rôle déclinera dans le monde des affaires,ainsi qu'en termes de sécurité et d'économie. Danscette perspective et en tenant compte de la nouvelle« donne » mondiale, quels sont vos objectifs ? Peut-onparler d'un nouveau visage de la politique étrangèrebritannique ? Notre gouvernement est fermement décidé à poursuivreune politique étrangère qui étendra l'influence duRoyaume-Uni et contribuera à son rayonnement dans lemonde. Le gouvernement précédent n'a pas su répondreaux besoins stratégiques de notre pays. Il nous faut adop-ter une approche subtile et volontaire de la diplomatieafin d’assurer notre prospérité, défendre nos valeurs etpréserver notre sécurité. Nous continuons d'intensifiernos engagements avec les économies émergentes enregardant vers l'Est et le Sud, vers l'Asie et l'Amériquelatine, car c'est là que sont maintenant concentrées lesopportunités économiques et là que nous devons cher-cher de nouveaux partenaires. Nos objectifs économiquessont maintenant au centre de nos engagements bilatérauxet, dans le monde entier, nos diplomates s'emploient àassurer la reprise économique du pays, à encouragerl'ouverture des marchés et à améliorer les réglementationsfinancières. L'important, pour nous, est d'avoir unepolitique étrangère qui prend les bonnes décisions sur lesquestions qui nous affectent maintenant, tout en jetantles bases qui nous permettront de faire les bons choixdans l'avenir. Nous continuerons, évidemment, à user denotre influence diplomatique sur des questions crucialescomme le Processus de paix au Moyen-Orient et l'Iran.

Le groupe des décideurs internationaux est devenumultilatéral. Nous sommes passé d'un G8 à un G20.Pensez-vous qu'il soit important d'accueillir d'autresmembres au Conseil de sécurité des Nations unies ?Des relations bilatérales sont-elles encore, à votre avis,capables de jouer un rôle influent, en dehors de votrerelation avec les Etats-Unis, par exemple ?Le Royaume-Uni adhère totalement à la réforme duConseil de sécurité des Nations unies qu'il faut rendreplus représentatif. Pas un seul des pays d’Amériquelatine, par exemple, ne dispose d'un siège permanent auConseil de sécurité et pourtant près de la moitié d'entreeux sont des membres fondateurs de l'ONU. Cettesituation est manifestement injuste. Nous voulons doncun Conseil élargi où le Brésil, le Japon, l'Inde, l'Alle-magne et une délégation africaine auront un siège per-manent. Ce gouvernement est un fervent défenseur de ladiplomatie multilatérale - au sein de l'ONU, du G20 oude l'Union européenne. Mais il ne faut pas oublier que,

pour être efficace, la diplomatie multilatérale a besoin des'appuyer sur des relations bilatérales solides. Au bout ducompte, toute politique étrangère est bilatérale. Lesdécisions prises par des organisations comme l'ONU etle G20 sont le produit de toute une série de relationsbilatérales entre leurs États membres. Pour cette raison,nous serons beaucoup plus attentifs que les gouverne-ments antérieurs au maintien de nos principales allianceset de nos liens d'amitié, tout en nous efforçant d’enforger de nouveaux.

La lutte contre le terrorisme est une priorité interna-tionale. Comment envisagez-vous votre rôle ? Com-ment espérez-vous mettre un terme au conflit afghandans lequel vous vous êtes engagé avec la coalition internationale et avez déjà perdu 300 soldats ?La lutte contre le terrorisme est une priorité internatio-nale et une priorité absolue pour le gouvernement bri-tannique. Une des tâches jugée les plus urgentes par legouvernement lors de son arrivée au pouvoir était de maî-triser notre politique et nos opérations en Afghanistan. Etc'est précisément ce que nous avons fait par le biais duConseil national de sécurité. Nous avons doublé les cré-dits opérationnels de nos troupes, augmenté notre aide audéveloppement et rééquilibré notre déploiement dans laprovince d'Helmand. Cette stratégie fonctionne et, avecles 130 000 soldats de la FIAS (dont environ 10 000soldats britanniques), nous disposons maintenant des res-sources internationales nécessaires à son application.

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« JE NE SOULIGNERAI JAMAIS ASSEZ L’IMPORTANCE DE NOS RELATIONS AVEC LA FRANCE »Rencontre avec David Lidington, ministrebritannique aux Affaires européennes.

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Nous progressons en direction de notre objectif, qui n'estpas l'Afghanistan idéal, mais un Afghanistan capable d'as-surer sa propre sécurité et d'éliminer la menace queconstitue Al Qaida à partir du territoire afghan. Chaquevie perdue est une tragédie. Chaque jour, nos forces armées exécutent des tâches incroyablement difficilesdans des endroits incroyablement dangereux. Elles sontune source d'immense fierté pour mon gouvernement etpour notre pays.

Quel rôle aimeriez-vous jouer dans la lutte contre laprolifération nucléaire ?Empêcher la propagation des armes nucléaires est undes enjeux les plus formidables de notre politiqueétrangère. Nos intérêts dépendent d'un système mon-dial fondé sur le droit international. Il faut que cesse laprolifération des armes nucléaires, que la souverainetédes pays et les traités internationaux soient respectés, etque les sanctions prises par la communauté internatio-nale soient appliquées par les États. Les intérêts dechacun sont mieux servis par un système réglementé.Ensemble, nous devons maintenir et renforcer les traitésinternationaux, comme celui sur la non-proliférationdes armes nucléaires, et faire face à certains enjeux spé-cifiques. Je reste préoccupé par le programme nucléaireiranien, qui se poursuit au mépris des six résolutionsprises par le Conseil de sécurité des Nations unies. Ilrevient à l'Iran de venir s'asseoir à la table des négocia-tions et de rassurer la communauté internationale sur lanature exclusivement pacifique de son programme.Nous voulons miser sur le succès de la Conférenced'examen du TNP en mai, en dialoguant avec les Étatsdotés d'armes nucléaires et avec ceux qui ne le sont paspour renforcer la confiance, les partenariats et la coopé-ration, et pour voir progresser le consensus sur les troispiliers du désarmement, de la non-prolifération et del'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques.Nous nous employons aussi à sécuriser au plus vite lesmatières nucléaires vulnérables et à limiter le trafic illi-cite des technologies de fabrication d'armes nucléaires.La France et le Royaume-Uni, tous les deux dotés del'arme nucléaire et disposant d'un siège permanent auConseil de sécurité des Nations unies, sont des parte-naires naturels sur ce point. Les liens qui nous unissenten termes de sécurité n'ont jamais été plus étroits etc'est ensemble que nous faisons face à la menace queconstitue la prolifération des armes nucléaires.

Comment définissez-vous votre rôle, présent et futur,au sein de l'Union européenne (UE) ? La France etl'Allemagne sont vos partenaires privilégiés, mais pen-sez-vous qu'il soit temps d'ouvrir le cercle ? Si oui,pour quelle raison ? Que peuvent apporter d'autresÉtats membres, à votre avis ? Vous semblez favorable àl'entrée de la Turquie dans l'UE, pour quelle raison ?Le Royaume-Uni joue un rôle actif et dynamique ausein de l'Union européenne. Nous apportons un pointde vue particulier et, tout en étant fiers des accomplis-sements remarquables de l'UE comme le marchéunique ou l'élargissement, nous sommes plus disposésque d'autres à faire remarquer que l'UE pourrait mieuxfaire ou peut faire mieux, en en faisant moins. Il est, àmon avis, essentiel de tenir compte des intérêts de nospartenaires au moment de prendre des décisions dans

l'UE. Notre collaboration avec la France est évidem-ment très étroite sur certains sujets, mais il faut quechaque pays apporte sa contr ibution. Les deuxdomaines à vraiment améliorer sont, en premier lieu, lacroissance économique et la compétitivité, mais aussil'emploi à meilleur escient de notre influence collective.L'UE a un rôle important à jouer dans la suppressiondes obstacles à la croissance, en facilitant les échangescommerciaux entre les pays membres et en limitant lecoût des réglementations. Lorsqu'ils agissent ensembleavec cohérence et détermination, les pays européenssont capables d'avoir un réel impact sur le reste dumonde. Nous l'avons constaté lors des sanctions impo-sées à l'Iran par l'UE et de nos interventions dans lesBalkans. La situation au sud de la Méditerranée consti-tue maintenant un défi majeur et une opportunité pourl'UE de faire beaucoup plus. Vous parlez de la Turquie. C’est l’un des premiers paysà avoir reçu la visite de notre Premier ministre, DavidCameron, et de son ministre des Affaires étrangères,après l'élection de mai dernier. La Turquie a uneimportance vitale pour notre économie, notre sécuritéet notre diplomatie. En l'accueillant dans les rangs del'UE, les États membres s'assureront un avantage éco-nomique autant que stratégique. Nous sommes de fer-vents partisans de l'accession de la Turquie à l'Unioneuropéenne et souhaitons voir un vrai progrès en cesens. Il existe des obstacles bien réels que le gouverne-ment turc et les États membres doivent s'efforcer desurmonter - mais rien de tout cela n'affecte le fermeattachement de l'UE à l'adhésion de la Turquie, unattachement exprimé par l'ouverture des négociationsd'adhésion.

Vos relations avec la France sont-elles une priorité ?Si c’est le cas, pour quelle raison ? Quel rôle pouvez-vous jouer ensemble ?Je ne soulignerai jamais assez l'importance de nos rela-tions avec la France. Sur le plan mondial, nous nous trou-vons dans des situations très similaires : nous sommes lesdeux seuls pays européens à avoir le statut de membrepermanent au Conseil de sécurité de l'ONU, notre por-tée militaire et politique, de même que nos perspectivesd'avenir, sont vraiment mondiales et nous travaillons enétroite collaboration sur diverses priorités de politiqueétrangère. Le Traité de coopération en matière de défense,signé l'année dernière par Nicolas Sarkozy et DavidCameron, montre une entente plus forte que jamais surla protection des intérêts vitaux de notre sécurité natio-nale, mais notre partenariat va beaucoup plus loin : nosdeux pays travaillent de concert sur toute une série d'en-jeux politiques tels que l'immigration et la sécurité desfrontières, la lutte anti-terroriste, le changement clima-tique et l'innovation. La France reste un très importantpartenaire commercial avec lequel nos échanges de mar-chandises et de services dépassent les 60 milliards d'euros.Nos programmes bilatéraux d'échanges linguistiquespour étudiants ou assistants de cours fonctionnent par-faitement. Certains parlent du « Dordogneshire » tandisque d’autres disent que Londres est maintenant la sep-tième plus grande ville française. Les liens entre les Fran-çais et les Britanniques sont donc plus intenses quejamais.

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Le 31e sommet qui s’est tenu à Londres le 2 novembre2010 a marqué un tournant dans les relations entreles deux pays en matière de défense. Le président de

la République française et le Premier ministre britan-nique ont décidé d’approfondir la coopération bilatéraleen matière de défense et de sécurité. Afin de l’inscriredans le long terme, ils ont signé : - un traité de défense et de sécurité, qui concerne levolet opérationnel (exercice commun), le volet capaci-taire, le volet de recherche et de développement, et levolet industriel de la coopération militaire. Ce traités'inscrit dans le renforcement des capacités de défenseeuropéenne souhaité par les deux pays,

- un traité spécifique, rendu possible par le précédent,relatif à des installations communes pour la coopéra-tion nucléaire.Les deux pays devraient consacrer chacun au moins 50 millions d’euros par an à des projets de recherche etde développement communs dans treize domaines decoopération : les arsenaux nucléaires, une force expédi-tionnaire commune interarmées, les porte-avions, lesflottes d’avions de transport A400M, les sous-marins,les anti-mines, les communications par satellite, le ravi-taillement en vol, les drones, les missiles, la recherche etla technologie, les Cyber-attaques et la lutte contre leterrorisme.

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LES TEMPS FORTS DES RELATIONS ENTRELE ROYAUME-UNI ET LA FRANCE EN 2010La richesse des relations bilatérales est à la mesure de l’importance des communautés britannique et françaiseétablies en France et en Grande-Bretagne. Economiquement, le Royaume-Uni est un partenaire essentiel pourla France dans le domaine des échanges commerciaux, comme en matière d’investissements.

Soixante-dix ans après, Nicolas Sarkozy a commémoré l’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle à Londresen même temps qu’il célébrait l’amitié entre la France et la Grande-Bretagne. « Sans le 18 juin, il y aurait quandmême eu des résistants. Mais il n’y aurait pas eu la France libre », a-t-il dit lors d’une cérémonie organisée au RoyalChelsea Hospital, l’équivalent des Invalides à Paris. Plusieurs centaines d’anciens combattants de la France libreavaient fait le déplacement à Londres à bord d’un Eurostar spécial pour cette commémoration sans précédent.Nicolas Sarkozy avait entamé la journée par un passage au siège historique de la BBC, la radio d’État britannique,où le général de Gaulle a lancé son appel à la résistance à l’occupant nazi. Il s’est rendu ensuite dans l’immeublequi abritait le QG londonien des forces françaises libres après avoir déposé des gerbes devant les statues du roiGeorges VI et son épouse, la reine mère Elizabeth. Pour l’occasion, le prince Charles et le Premier ministre,David Cameron, ont assisté aux célébrations. « Ce jour nous rappelle que la Grande-Bretagne et la France ne sontpas seulement voisins au sens géographique, mais aussi au sens émotionnel », a déclaré David Cameron.

Nicolas Sarkozy a commémoré à Londres l’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle

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Vous découvrirez dans les pages qui vont suivre lepotentiel d’investissement qu’offre le Royaume-Uni,les relations économiques bilatérales ainsi qu’unpoint sur les atouts et les secteurs porteurs duroyaume avec Susan Haird, directrice générale deUK Trade & Investment. Le ministre du Commerceet des Entreprises, Mark Prisk, mettra quant à luil’accent sur la limitation des émissions de carbonetandis que des sociétés françaises et britanniquesvous feront partager leur expérience de chaquecôté de la Manche. Vous aurez égalementl’occasion de mesurer les enjeux économiques quereprésentent les Jeux olympiques de 2012 àLondres et, pour finir, vous découvrirez, pourcertains, les Royal Warrant Holders, ces maisons etartisans estampillés d’emblèmes royaux qui sontles fournisseurs officiels de la reine Elizabeth II, duprince d’Édimbourg (Philip) et du prince de Galles(Charles).

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LE ROYAUME-UNI :UNE PUISSANCE ÉCONOMIQUE

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L e Royaume-Uni, sixième puissance économiquemondiale (2009) en terme de produit intérieur brut(PIB) (derrière les Etats-Unis, le Japon, la Chine,

l’Allemagne et la France) et troisième en Europe (aprèsl’Allemagne et la France), reste l’une des principales des-tinations européennes pour les investisseurs étrangers.

Les échanges commerciaux avec la FranceLe commerce bilatéral entre le Royaume-Uni et la Francea atteint, en 2009, un montant total de quelque 62,5milliards d’euros. Les importations de marchandises enprovenance de la France ont diminué de 11 % en 2009tandis que les exportations vers l’Hexagone ont baisséd’environ 9 %. Les principales exportations britanniquesvers le marché français concernent les produits pétroliers,pharmaceutiques, chimiques et automobiles ainsi quel’industrie aérospatiale tandis que les Britanniquesimportent des produits du secteur automobile ainsi quedu plastique et de l’huile non brute.Le Royaume-Uni possède parmi les principales ressourcesénergétiques de l’Union européenne (producteur de pétrole etde gaz naturel). Le pays possède également des gisements dehouille exploités depuis 300 ans, du charbon au centre nordde l’Angleterre, du pays de Galles et de l’Écosse ainsi que duminerai de fer, ce dernier ayant joué un rôle important dansle développement industriel des villes et du pays.

Les investissements étrangersEn 2009-2010, 54 pays ont investi au Royaume-Uni.Les Etats-Unis, avec 484 projets, restent en premièreposition mondiale et la France maintient sa place depremier investisseur européen (troisième rang interna-tional) tandis que le Japon devient le principal investis-seur asiatique (107 projets et seconde place mondiale).L’Inde (92 projets) est en quatrième position et laChine passe au sixième rang. Les pays émergents sontfortement représentés avec une augmentation des inves-tissements en provenance de Turquie, de Taiwan et duMexique. Dans la zone euro, l’Allemagne (90 projets)occupe la cinquième place, et les projets italiens et espa-gnols se multiplient. Les investissements en provenanced’Europe de l’Est ont très fortement augmenté, notam-ment ceux de Slovénie, de Lettonie et de Lituanie.Les secteurs les plus prisés sont les sciences de la vie, lestechnologies de l’information et de la communication(TIC), les services financiers et les industries créatives.

La présence française au Royaume-UniEntre le 1er avril 2009 et le 31 mars 2010, les entre-prises françaises ont continué d’investir fortement au

Royaume-Uni, selon le rapport sur les investissementsdirects étrangers au Royaume-Uni de l’organisationgouvernementale britannique UK Trade & Investment(UKTI). Avec 99 projets, la France conserve sa place de premierinvestisseur européen au Royaume-Uni et de troisièmerang mondial. Les investissements français outre-Manche ont entraîné la création de 3 729 emplois,contre 2 765 sur l’exercice précédent, soit une haussede près de 35 %.Parmi ces 99 entreprises françaises, 35 ont été accom-pagnées dans leur développement outre-Manche parUKTI, comme :• Tornier, entreprise spécialisée dans les prothèses arti-culaires, qui a établi une filiale dans le sud-est duRoyaume-Uni,• Vente-privee.com, qui a choisi Londres pour l’implan-tation de sa filiale,• Fareva, entreprise familiale et sous-traitant chef de fileen Europe en pharmacie et cosmétique, qui a décidéd’étendre son site gallois pour un investissement de plusde 8 millions d’euros et la création d’environ 200emplois. Dans ce cadre, Fareva vient d’obtenir une sub-vention à l’investissement de près de 2,3 millions d’euros,• Michelin, qui a décidé d’investir plus de 31 millionsd’euros supplémentaires dans son site de fabrication etrecyclage de pneus situé dans la ville de Stoke-on-Trent,• et HRA Pharma, société pharmaceutique européennedéveloppant des dispositifs et services en matière desanté reproductive et d’endocrinologie, qui a créé saseconde filiale européenne à Londres. Aujourd’hui, plus de 2 000 sociétés, filiales et succur-sales françaises, sont déjà implantées au Royaume-Uniemployant quelque 330 000 personnes.

La présence britannique en FranceDepuis 2000, plus de 520 projets en provenance desociétés britanniques ont permis la création ou le main-tien de plus de 24 000 emplois.Avec 39 nouveaux projets d’investissement et la créationde 1 201 emplois en 2009, le Royaume-Uni se posi-tionne au cinquième rang des investisseurs en Franceaprès l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Italie et l’Espagne. Lesprincipales sociétés britanniques implantées dans l’Hexa-gone sont GSK, HSBC, Unilever, Smith & Nephew etJCB. Elles sont environ au même nombre que les entre-prises françaises implantées au Royaume-Uni. Les secteurs des services financiers et commerciaux ainsique de logiciels et prestations informatiques regroupent plusde la moitié des projets. Viennent ensuite la construction

LE ROYAUME-UNI : TROISIÈME PUISSANCEÉCONOMIQUE EUROPÉENNE

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automobile et les équipementiers, le conseil, l’ingénierie etles services opérationnels aux entreprises. Lesinvestissements britanniques se sont concentrés l’annéedernière sur des opérations de création, représentant 75 %des implantations et 68 % des emplois britanniques créésen France. L’analyse des implantations montrel’importance des fonctions tertiaires (centres de décision,commerce et services aux entreprises ou aux particuliers),représentant 70 % des projets. Les investissementsbritanniques se répartissent sur une dizaine de régions,dont le Nord-Pas-de-Calais (8 %), l’Alsace (8 %), la Haute-Normandie (8 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (8 %),avec une concentration forte dans la région Ile-de-Franceaccueillant 40 % des implantations.(Source : AFII)

S’implanter au Royaume-Uni Depuis de longues années, le Royaume-Uni est unedestination privilégiée pour les investisseurs étrangersen Europe. Les conditions d’investissements sont extrê-mement favorables pour le développement des entre-prises désireuses de s’installer dans le royaume et lepays représente une excellente plate-forme pour sedévelopper à l’échelle internationale. Aujourd’hui, plusde 2,5 millions de sociétés y sont établies et il s’en créeplus de 330 000 par an. Les atouts : un environnementpropice aux affaires, un pays à la pointe de l’innova-tion, une main d’œuvre qualifiée et flexible, et uneréelle culture d’entreprenariat.

La recherche et le développement (R&D) est un domaineprioritaire et de réelles facilités ont été instaurées par legouvernement afin d’encourager les investissements.D’ailleurs, la recherche britannique est l’une des plusprolifiques au monde (nanotechnologies, biotechnolo-gies, neurosciences, cellules souches, changement cli-matique, énergie). La centaine de parcs scientifiques etles nombreux clusters (pépinières d’entreprises) sontun avantage. L’excellence universitaire est le facteurdéterminant de la prépondérance du pays. Les univer-sités forment des spécialistes de haut niveau et ellesreprésentent des partenaires importants pour les socié-tés spécialisées en R&D.

Le Royaume-Uni est le premier marché européen pourles logiciels et les services informatiques. Avec quelque 24 %de parts de marché, c’est l’un des principaux lieuxd’implantation en Europe pour les entreprises spéciali-sées dans ce secteur. Le pays est également l’un des plusattractifs au monde pour les opérations pharmaceu-tiques et biotechnologiques internationales. Deuxièmeexportateur de produits pharmaceutiques, il est consi-déré comme l ’un des t ro i s premiers centres derecherche mondiale. Le pays est également un chef defile en Europe dans les secteurs de la défense et del’aérospatiale, sans oublier l’univers audiovisuel, lemonde numérique et les applications digitales. Il occupeégalement la première place pour les jeux vidéo.

L’industrie du jeu vidéo : un investissement sûr

Apparu dans les années quatre-vingt, le jeu vidéoest aujourd’hui l’une des industries culturelles lesplus importantes au monde. En 2008, il représenteprès de 33 milliards d’euros de chiffre d’affaires avecen tête les États-Unis (15,6 milliards d’euros) suivisdu Japon (5 milliards d’euros) et du Royaume-Uni(4,6 milliards d’euros). Les cinq dernières annéesont été marquées par l’élargissement de lapopulation des joueurs. Le jeu vidéo s’adresse à tousà mesure que l’utilisation des TIC se généralise, queles plateformes de jeux sont plus nombreuses(consoles de salon et portable, téléphones portables)et que les constructeurs proposent des systèmes dejeux innovants et accessibles à tous. Par ailleurs, ledéveloppement du jeu sur portable, équipement leplus répandu dans le monde, contribue à lepopulariser. Le Royaume-Uni est le pays où se déroule, depuisplus de 20 ans, le plus important développement dejeux de classe mondiale. Le pays est également le plusgrand consommateur de jeux vidéo en Europe etrien qu’en 2008/2009, quelque 114,2 millionsd’unités y ont été vendues. Le savoir-faire technique britannique n’est plus àdémontrer et offre un large éventail de compétencesdans toutes les disciplines de ce secteur incluantl’animation, la programmation, le graphisme… Lemarché des jeux vidéo emploie quelque 22 000personnes réparties dans les studios de fabrication,l’édition et la vente au détail. Voici quelquesexemples de jeux sortis tout droit des studiosbritanniques : Grand Theft Auto, Tomb Raider etFootball Manager.Cette industrie est développée au Royaume-Unidans dix centres régionaux répartis sur tout leterritoire où chaque pépinière d’entreprise estdominée par quelques grands studios de création :Brighton, Cambridge, Dundee, Edimbourg,Guildford, Londres, Liverpool, Manchester,Newcastle et Oxford. Deux organismes, TIGA etEntertainment & Leisure Software PublishersAssociation (ELSPA), soutiennent et représententl’industrie britannique du jeu vidéo.

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Pourriez-vous expliquer le rôle de UKTI dans lemonde en quelques mots ?UK Trade & Investment (UKTI) est le départementgouvernemental chargé d’encadrer les exportateursbritanniques souhaitant développer leurs activités àl’international. Nous nous intéressons également auxinvestisseurs, nouveaux et existants, les plus susceptiblesde réaliser des projets d’investissement de haute qualité,ceux qui ajoutent à nos activités de R&D ou quirenforcent les capacités du Royaume-Uni.

Comment décririez-vous la situation économiqueactuelle au Royaume-Uni ?Les exportations représentent plus d’un quart du PIB etl’investissement génère plus de 90 000 emplois, d’où latrès grande importance du commerce et de l’investisse-ment pour notre économie, qui est l’une des plusouvertes au monde. Pour la période de janvier à octo-bre 2010, les exportations se chiffraient à 388 millionsd’euros, soit une hausse de 9 % sur la même périodeque l’année précédente.

Quels sont les grands changements en perspective ? Àvotre avis, quels en seront les effets sur lesinvestisseurs ?Si je devais choisir trois grands changements, jecommencerais par la baisse progressive de l’impôt sur lessociétés. Notre gouvernement s’est engagé à créer unenvironnement d’affaires propice et à réduire labureaucratie.

Le second serait l’investissement dans l’infrastructure.Divers projets sont en cours, dont le London Gateway,qui sera le plus grand port à conteneurs et parc logistiqued’Europe. Il devrait contribuer à limiter le nombre decamions sur les routes et à réduire les émissions de CO2

en permettant le transport d’une plus grande quantité demarchandises par mer.Nous sommes aussi en pleins préparatifs pour les Jeuxolympiques et les Jeux paralympiques de Londres en2012. Je pense qu’ils seront pour les investisseurs unexcellent moyen de mettre en valeur ce que le Royaume-Uni peut offrir.

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« LE ROYAUME-UNI EST L’UN DES MARCHÉSLES PLUS OUVERTS AU MONDE »

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Selon la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne, il ne faut pas non plus négliger le marchéagroalimentaire, particulièrement dynamique. Le mar-ché des produits biologiques est en pleine croissance etcelui des produits frais représente 60 % du marché

européen. Les marchés de l’environnement et des énergiesrenouvelables occupent aussi une place importante ausein de l’économie britannique. Le pays possède l’undes marchés les plus libéralisés d’Europe dans ce secteur.Début 2008, le gouvernement britannique a présentéun plan d’investissement sur douze ans destiné à multi-plier par dix le recours aux énergies renouvelables auRoyaume-Uni, à réduire ses émissions de gaz à effet deserre et à limiter sa dépendance aux hydrocarbures.Malgré les difficultés économiques internationales, laCity de Londres reste la première place financière euro-péenne avec sa forte concentration de banques étran-gères et son ouverture internationale. Par ailleurs, ladernière étude réalisée par European Cities Monitorplace Londres pour la 21e année consécutive comme lameilleure destination en Europe pour créer une entre-prise.

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Rencontre avec Susan Haird, directrice générale de UK Trade & Investment (UKTI).

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Quelles nouvelles initiatives avez-vous mises en placepour promouvoir les exportations britanniques ?Plus de 90 % des entreprises que nous encadrons sontdes PME ; nous en avons aidé environ 25 000 à expor-ter l’année dernière seule. Ces entreprises ont annoncéque nous les avions aidées à augmenter leurs bénéficesde 5,65 milliards d’euros.Nous proposons un large éventail d’aides aux entre-prises britanniques désireuses d’étendre leurs activitésaux marchés étrangers. Nous leur permettons, parexemple, de participer à des salons interprofessionnelset des missions de prospection à l’étranger. Nous leurfournissons également des données de veille commer-ciale adaptées à leurs besoins spécifiques.Notre objectif est d’aider ces entreprises à maîtriserrapidement la réglementation et les pratiques commer-ciales étrangères. S’il existe une réelle opportunité com-merciale, nous aidons la société en question à y accéderet à en tirer parti.C’est en grande partie grâce à l’un de nos programmes,« Gateway to Global Growth » (Passerelle vers la crois-sance mondiale), que le prix du meilleur organisme depromotion du commerce dans le monde développé aété décerné à UKTI en octobre 2010.

Votre ministre des Affaires étrangères a déclaré dansun discours que vous exportiez davantage versl’Irlande que vers l’Inde, la Chine et la Russie réunies.Comment envisagez-vous de changer cette situation ?Notre mission consiste à persuader les entreprises d’ex-plorer des marchés prometteurs pour elles. L’Inde et laChine sont parfois de meilleurs choix pour les exporta-teurs plus expérimentés. Ce sont eux que nous encoura-geons à se tourner vers ces marchés, où nous avonsdéployé un grand nombre de conseillers commerciauxsur le terrain. Il ne s’agit pas de se contenter des grandesvilles, mais d’explorer également les régions moinsconnues qui s’avèrent être les moteurs de la croissancedans ces économies.L’Union européenne - et l’Irlande - sont des marchéstrès importants pour le Royaume-Uni et ne devraientpas être négligées. Le secteur alimentaire est notre plusgrand secteur manufacturier et je suis ravie de dire quela Grande-Bretagne exporte aujourd’hui du fromage enFrance, par exemple.

Quels sont les atouts économiques du Royaume-Uni ?Quelles sont vos priorités ? Le Royaume-Uni est parmi les dix plus grands fabricantsau monde. Il possède les plus grandes industries d’Europeen informatique, sciences du vivant, industries créativeset services financiers.Nous sommes aussi excellents en ingénierie de pointe ;chaque Airbus, par exemple, est fabriqué à 30-50 % auRoyaume-Uni. Nous sommes le deuxième exportateurmondial de matériel de défense et de sécurité, et nos secteursde l’énergie et des technologies liées à la sobriété en carboneconnaissent une croissance particulièrement rapide. Nous sommes très forts dans les domaines de l’éducation

et de la R&D. Quatre scientifiques récompensés par leprix Nobel cette année étaient basés au Royaume-Uni.Nous avons toujours maintenu que le commerceinternational était au cœur de la richesse économique duRoyaume-Uni. Le Premier ministre David Cameron s’est déclarémessianique au sujet du commerce et de l’investissement,tandis que le ministère des Affaires étrangères a placé lecommerce au centre de son programme. Il convientplutôt de dire que nous sommes aujourd’hui plus axés surle commerce que jamais.

Quelles mesures allez-vous mettre en place pour attirerdes investisseurs ?Le gouvernement de coalition a placé l’investissementétranger au cœur de son plan de relance et prend desmesures concrètes pour attirer les investisseurs.Le ministre des Affaires étrangères a exprimé le désir defaire de la Grande-Bretagne l’un des environnements lesplus compétitifs et l’un des lieux les plus attractifs pour lesaffaires dans le monde développé. Cet objectif sera atteintpar la création d’un système de fiscalité des entreprisesparmi les plus compétitifs du G20, ouvrant ainsi denouvelles opportunités pour nos partenaires étrangers,mais aussi pour nos entreprises basées au Royaume-Uni.

Quelles sont vos exigences à l’égard des investisseursétrangers ?Le Royaume-Uni est l’un des marchés les plus ouverts aumonde et nous faisons bon accueil à tous typesd’investissements.UKTI a pour priorité d’attirer des entreprises intéresséespar un investissement au Royaume-Uni sur le long termeet plus particulièrement axées sur la R&D.Nous avons eu des exemples de sociétés venuess’implanter au Royaume-Uni pour travailler dansl’industrie spatiale, près d’Oxford, ou d’autres venuesexplorer les liens entre nos meilleures universités et lesentreprises de R&D dérivées. Le Royaume-Uni est l’une des destinations les plusattractives pour l’investissement étranger en Europe etnous comptons plus de sièges européens qu’aucun autrepays. Nous voulons que les entreprises prospèrent auRoyaume-Uni, et UKTI fournit un service qui les aide àse créer et à se développer.

Pourquoi le Royaume-Uni ? Quel est l’attrait de votremarché pour les investisseurs ?Le Royaume-Uni a été proclamé le pays d’Europe où il estle plus facile de faire des affaires par la Banque mondialeet le cabinet Ernst & Young. Nous devons cela à notremain d’œuvre diverse, qualifiée et souple ; à la vitesse duprocessus de création d’entreprise ; et à la facilitéd’application des contrats, d’échanges avec d’autres payset d’accès aux capitaux. Le Royaume-Uni est fort dans tous les secteurs et lesopportunités d’investissement sont nombreuses dans unemultitude de secteurs, notamment les services financiers etles services aux entreprises, l’infrastructure, le design,

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UK Trade & Investment est l’agence gouvernementalebritannique pour les investissements étrangers. C’estl’interlocuteur de référence des entreprises souhaitant

développer leurs activités et s’implanter au Royaume-Uni.L’agence conseille et accompagne les sociétés de manièreconfidentielle et gratuite. En France, le serviceinvestissements de UKTI aide les entreprises françaises deplus en plus nombreuses à se tourner outre-Manche pouraccroître leurs activités. UKTI aide également lesentreprises britanniques qui souhaitent exporter dans lemonde entier.

Un rôle d’accompagnement et de conseilsCréé en 1977, UKTI est présent dans 98 pays et se placesous la double tutelle du ministère des Affaires étrangèreset du Commonwealth (Foreign Commonwealth Office -FCO) et du ministère du Commerce, de l’Innovation etdes Talents (Department for Business, Innovation andSkills). UKTI compte 2 400 collaborateurs, dont 1 300basés à l’international et 1 100 au Royaume-Uni.

« Grâce au réseau de UKTI, nous avons rapidementcontacté les bonnes personnes » - 1000 Mercis

Chaque année, ce service soutient des centainesd’entreprises françaises dans leur projet d’implantation

au Royaume-Uni. Son périmètre d’action comprend : • des analyses régionales exhaustives et des conseils pouraider l’entreprise à choisir le meilleur lieu d’implanta-tion pour son activité,• des informations personnalisées sur des considérationscommerciales clés, comme l’enregistrement d’unesociété, l’immigration, les incitations financières, le per-sonnel, les biens immobiliers, les transports, les servicesd’utilité publique et les questions réglementaires,• une mise en contact avec les autorités locales (ban-quiers, avocats, experts immobiliers), des universités,des centres d’excellence de recherche et développement,• un moyen d’accès à l’administration centrale pour aideret protéger les intérêts commerciaux de l’entreprise,

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l’ingénierie, les industries culturelles et créatives, les sciencesdu vivant et les technologies liées à la sobriété en carbone.Le Royaume-Uni est un pays international. Lesentreprises se rendent compte de notre considérabletalent international. Marché majeur au sein de l’Unioneuropéenne, nous entretenons aussi des liens excellentsavec d’autres parties du monde, notamment l’Amériquedu Nord, l’Afrique, l’Inde, la Chine et le Moyen-Orient.Le Royaume-Uni est un pays où il fait bon vivre, avec unpaysage culturel vivant et ouvert.

Que pensez-vous des relations économiques bilatéralesentre le Royaume-Uni et la France ?Les relations commerciales entre la France et le Royaume-Uni sont solides, mais nous pouvons mieux faire. En2009, le commerce bilatéral des biens et services sechiffrait à 62,5 milliards d’euros.

En tant que pays voisins, nous avons fort à nous offrirl’un l’autre en termes de commerce. Les croisementssont importants dans les industries créatives. Par exem-ple, Stella McCartney et Vivienne Westwood, deuxgrands noms britanniques de la mode, sont établies enFrance tandis que de nombreux films en langue fran-çaise, dont Promenons-nous dans les bois, Les Mains enl’air et Mammuth, avec Gérard Depardieu, ont été pro-jetés au Festival du cinéma de Londres en octobre 2010. Il existe des liens en sciences du vivant, fabrication,services financiers et éducation. Le français reste la langueétrangère la plus couramment enseignée au Royaume-Uni et grâce à l’Eurostar l‘accès à la France nous estbeaucoup plus facile que jamais.Je pense que la valorisation du commerce entre nos deuxpays serait très bénéfique, et que les opportunités sontnombreuses.

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UK TRADE & INVESTMENT,UN INTERLOCUTEUR DE RÉFÉRENCE

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• une assistance aux entrepreneurs et gestionnairesétrangers pour le développement des créneaux inno-vants au Royaume-Uni.

« UKTI a indéniablement accéléré notre installation à Londres » - Criteo

UK Trade & Investment a également étendu sa gammed’offres et de services dans le domaine des partenariats.Pour répondre à la demande croissante des entreprises,l’agence propose, grâce au service R&D Partnerships,d’identifier des partenaires britanniques potentiels, maisaussi les modalités de mise en œuvre du partenariat :joint-ventures, alliance stratégique, outsourcing, brevetstechnologiques, accords bilatéraux en R&D oumarketing.

Le service investissements de UKTI en FranceEn France, la représentation locale du service investisse-ments de UKTI existe depuis la fin des années quatre-vingt-dix et bénéficie du concours des attachés com-merciaux et sc ient i f iques de l ’ambassade deGrande-Bretagne. Les consulats britanniques de Bor-deaux, Marseille, Lille et Lyon sont autant de relaislocaux à même d’identifier et d’apporter conseils et sou-tien aux entreprises locales. Les TIC, les biotechnolo-gies et les technologies environnementales sont ses sec-teurs prioritaires, dans la mesure où ils recèlent un fortpotentiel de développement au Royaume-Uni.

« UKTI nous a aidé à trouver le bon endroit pour nous implanter » - Neolane

L’équipe de UKTI est à la disposition des entreprisesfrançaises, notamment des PME, pour les conseiller etles aider à mettre en œuvre leur projet d’implantationou de développement au Royaume-Uni. Vince Cable, secrétaire d’État au Commerce, à l’Inno-vation et aux Talents du Royaume-Uni, a par ailleursaffirmé : « c’est également une année record pour UKTI,qui a accompagné au niveau mondial 759 projets d’im-plantation pour l’année 2009/2010, soit une augmenta-tion de 26 % par rapport à l’exercice précédent ».

Le gouvernement britannique a dévoilé la Revue des dépenses publiques (Spending Review) le 20 octobre 2010, quifixe les grandes orientations budgétaires pour la législature 2011-2015.

La Spending Review montre comment le gouvernement compte s’attaquer à la réduction nécessaire du déficitpublic, qui a atteint des niveaux inégalés en temps de paix. Des choix difficiles ont été faits de manière à ce queles investissements dans la santé, l’éducation, la sécurité nationale et les infrastructures soutiennent véritablementla croissance. Une société plus libre, plus juste et plus responsable y est promue.Ainsi, les dépenses de santé augmenteront chaque année en termes réels pendant la législature. Le gouvernemententend aussi créer les conditions d’une croissance tirée par le secteur privé en favorisant les dépenses génératricesde croissance (investissements dans les infrastructures, les secteurs à faible émission de CO2 et la science). Lajustice sociale figure également parmi les priorités. Il s’agit d’offrir des opportunités à chaque étape du processuséducatif et des voies de sortie de la pauvreté tout en protégeant les plus vulnérables.Ces priorités se conjuguent avec une réforme radicale des services publics visant à redonner du pouvoir auxcitoyens, communautés et acteurs indépendants, et donc à promouvoir une « Big Society » où chacun jouepleinement son rôle.En savoir plus : www.hm-treasury.gov.uk

UK Trade & Investment35 rue du Faubourg Saint Honoré 75383 Paris cedex 08T : 01 44 51 34 [email protected]

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D epuis de nombreuses années les résidents de l’îled’Eigg, une île isolée au large de la côte ouest del’Écosse, faisaient campagne pour obtenir une

alimentation électrique en supplément de leurs deuxgroupes électrogènes. Au bout du compte, il y a trois ans,ils ont pris les choses en main. Ils ont acheté leur terrain,installé des générateurs solaires et hydrauliques, etvendent maintenant leur énergie écologique au réseaunational. C’est un exemple qui suscite l’inspiration etdont nous pouvons tous retirer des enseignements. Lemarché des faibles émissions de carbone, dont ladéfinition ne se limite pas aux seules énergiesrenouvelables, est un marché en croissance. Ses produitset services ont actuellement une valeur de 128 milliardsd’euros au Royaume-Uni et il a connu une croissance deplus de 4 % en 2009.

Dans son discours d’octobre dernier, Examen exhaustifdes dépenses, le chancelier George Osborne a promis unecontribution de 228,6 millions d’euros au soutien destechnologies à faibles émissions de carbone ainsi qu’unenouvelle banque visant à aider les industries « vertes » àvoir le jour. Mais, quel que soit notre enthousiasme en cequi concerne la production d’énergie renouvelable, nousne pouvons pas le faire seuls - ceci requiert un travail decollaboration. Le Royaume-Uni et la France sont tous lesdeux membres de l’Union européenne (UE), qui a faitdes efforts importants pour promouvoir un monde àfaibles émissions de carbone. Nos deux pays doiventœuvrer pour atteindre la cible fixée par l’UE de réductiondes gaz à effet de serre de 30 % dès 2020.

Le Royaume-Uni se trouve au deuxième rang parmi lespays qui, à l’échelle mondiale, attirent des investissementsétrangers dans le secteur de l’énergie renouvelable. C’estpour cette raison que l’industrie britannique à faiblesémissions de carbone souhaite vivement collaborer avecses homologues français, pour discuter, partager lesmoyens et les nouvelles technologies dans le but demettre des partenariats sur pied. Les domaines danslesquels les investissements étrangers au Royaume-Uniaugmentent le plus rapidement sont le financement« carbone » (+ 7,9 %) et la production d’énergie éolienne(+ 6,5 %). Le marché britannique de l’énergie solaire aégalement augmenté de près de 6 % l’année dernière eta désormais une valeur de 1,14 milliard d’euros par an.Il n’est pas facile de remplacer un combustible fossilecomme le mazout par le chauffage, mais nous avonsmaintenant des pastilles de bois densifié, oui, uncombustible fossile, mais fabriqué à base de sciures et decopeaux recyclés. Ces pastilles sont de plus en plusbrûlées dans des chaudières à usage commercial etdomestiques. La scierie de Balcas en Irlande du Nord estle plus gros fournisseur au monde de ces pastilles. Étant

donné que les parcs immobiliers britanniques et françaissont vieux, nous chauffer en hiver est devenu onéreux.Fait étonnant, les propriétaires des grandes demeureshistoriques britanniques donnent l’exemple en utilisantdes pastilles de bois densifié et des pompes à chaleurgéothermiques pour chauffer leurs propriétés.

On peut être novateur dans les bâtiments neufs et lespromoteurs prendront note des travaux des architectesbritanniques ZEDfactory, qui sont à l’avant-garde desbâtiments durables et qui ont construit des maisons « neu-tres en carbone » dans le sud-ouest de Londres. En 2012,toutes les nouvelles constructions en France devrontobligatoirement avoir de plus bas niveaux de consomma-tion énergétique. En août 2010, le gouvernement fran-çais a également lancé un nouveau plan d’investissementen économies d’énergie qui fournira un capital de 1,35milliard d’euros sur une période de quatre ans. On pré-voit également d’investir 1 milliard d’euros en transports« verts » et 250 millions d’euros en « réseaux intelli-gents » (systèmes de commande de la température à lapointe de la technologie). Si nos deux pays adoptent l’at-titude « quand on veut on peut », nous pourrons à l’ave-nir récolter les fruits de notre collaboration actuelle.Saviez-vous que les Britanniques ont la plus grandecapacité d’énergie éolienne en mer au monde - était-cepensable il y a tout juste dix ans ? Le secteur a attiré desinvestissements privés. Mitsubishi Power Systems, parexemple, va investir 114,3 millions d’euros dans deséoliennes en mer. Le Royaume-Uni veut qu’1/5 del’électricité domestique soit fourni par des parcs éoliensdès 2020. La France a également des parcs éoliens - aunombre de 3 000 avec une capacité de 4,7 GW. LesFrançais ont approuvé en août 2010 un programmed’investissement de 10 milliards d’euros dans des parcséoliens en mer.

Le Royaume-Uni est fier de son savoir-faire, sesconnaissances et son excellence académique. Nous savonsinnover et avons des entrepreneurs écologiques, ce qui

LE ROYAUME-UNI S’ENGAGE DE PLUS EN PLUSÀ LIMITER LES ÉMISSIONS DE CARBONEPar Mark Prisk, ministre du Commerce et des Entreprises

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nous permet de créer des solutions à faibles émissions decarbone. Au Royaume-Uni, les technologies à faiblesémissions de carbone qui saisissent le carbone sontmaintenant appliquées aux installations comme lesaéroports pour recueillir le CO2 et le recycler en vued’alimenter les véhicules diesel de l’aéroport. Carbon8 estune entreprise créée par l’université de Greenwich, dansl’est de Londres, pour effectuer des recherches entechnologie de carbonatation accélérée qui nettoie lesdéchets industriels. Le directeur général de Carbon8, leDr Paul Carey, a annoncé que la société a mis au point unprocessus qui utilise le CO2 pour solidifier les déchets etles souillures, et l’élimination des déchets de ce processusest moins coûteuse que celle des déchets originaux. Nousavons d’excellents instituts de recherche qui encouragentd’autres découvertes de technologies renouvelablescomme Carbon8, dont le laboratoire Energy Futures Labd’Imperial College qui étudie la saisie et le stockage ducarbone, les biocarburants et l’énergie solaire.

Nous sommes également en tête sur le marché de la voitureécologique. Ford s’est engagée à produire des moteurs dieselet à essence à faibles émissions de carbone, ce qui fait duRoyaume-Uni un chef de file mondial dans les technologiesautomobiles à faibles émissions de carbone. Mais l’on nepeut pas faire marcher une voiture électrique sans unchargeur et la société britannique Pod Point a installé danstout le centre de Londres ses 130 premiers chargeursalimentant les voitures électriques de tous les principauxfabricants. Des voitures électriques pare-chocs contre pare-chocs d’un bout à l’autre de Bond Street ? Ce n’est pasimpossible selon Pod Point qui bénéficie de l’aide de UK

Trade & Investment pour exporter vers l’Unioneuropéenne. Nous pourrons faire bien des progrès dans laréduction de notre empreinte carbone si nous nousrencontrons, établissons des réseaux et travaillons ensemble -les maisons durables et les éoliennes ne sont qu’un début.

Témoignage

Le prestataire de centre de données, Telehouse, estune filiale de la société japonaise KDDI Corp.,figurant à l’indice Global 300. Telehouse effectuedes investissements au Royaume-Uni : la sociétéqui a déjà d’autres centres Internet à Londres aouvert un centre de données vedette respectueuxde l’environnement en mars 2010 dans le quartierdes Docklands de Londres. Ces nouvelles installa-tions d’un coût de 91,44 mill ions d’euros offriront une superficie de stockage sécurisé de19 000 m2 aux entreprises britanniques ainsiqu’un ensemble de prestations gérées et de « colo-calisation » pour les utilisateurs d’Internet. Lasociété dispose de cinq installations réparties entreLondres et Paris, offrant des prestations de centrede données. Elle a également une société sœur quia des installations à New York et à Los Angeles.Telehouse est une entreprise à faibles émissions decarbone qui aidera les sociétés à réduire leurempreinte carbone en exportant l’énergie produitepar les déchets pour chauffer les maisons et leslocaux commerciaux des environs.

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Le changement climatique est l’un des plus impor-tants défis auxquels la planète est confrontée etnous devons y répondre en tant qu’individus et en

tant qu’entreprises. Pour le relever, nous devons fairecause commune et construire un avenir sans carbone.

Ce défi appelle une réponse à l’échelle internationale. Jesuis fier, par conséquent, d’être à la tête d’une organisa-tion qui mobilise les meilleurs en termes de compé-tences et d’expérience tant au Royaume-Uni qu’enFrance.

EDF Energy, entreprise au cœur du groupe EDF, joueun rôle essentiel au service de ses 5,5 millions de clientsau Royaume-Uni.

EDF Energy est aussi le plus grand producteur d’élec-tricité au Royaume-Uni, avec environ le cinquième del’électricité produite et plus de la moitié de l’électricitéà basse teneur en carbone.

À l’instar d’un grand nombre de pays, le Royaume-Uniest confronté à l’impérieuse nécessité d’investir dans sesinfrastructures énergétiques en vue de lutter contre lechangement climatique, tout en continuant d’assurer lasécurité d’approvisionnement et le maintien des prix àun niveau acceptable. Les études gouvernementalesestiment à près de 230 milliards d’euros le montant desinvestissements nécessaires au cours des dix prochainesannées pour réduire l’intensité du carbone de notre sys-tème énergétique.

Si les conditions pour investir sont réunies, nous envi-sageons de construire quatre nouvelles centralesnucléaire au Royaume-Uni, dans le cadre d’un projetqui mobilisera ce que la coopération anglo-françaisepeut produire de meilleur.

Ces engagements financiers vont devoir s’accompagnerd’énormes investissements en capital humain et dans ledéveloppement de compétences nouvelles.

À EDF Energy, il va nous falloir recruter, former etinvestir massivement dans nos ressources humainespour développer les compétences nécessaires tant à nosactivités présentes que futures, correspondant auxinvestissements majeurs que nous prévoyons d’engager.

D’ores et déjà, nous investissons dans la formation denos employés actuels aussi bien que futurs. L’année der-nière, nos employés ont ainsi bénéficié de 100 000

journées de formation au sein notamment de laNuclear Power Training Academy dans le Gloucester-shire que nous avons inaugurée en 2008. Ce centre desplus modernes, d’un coût d’environ 4 millions d’euros,assure la formation de 2 500 personnes chaque année.Nous travaillons à son agrandissement et nous envisa-geons de créer deux campus spécialisés supplémentairesdans d’autres régions du pays. Ces trois pôles de forma-tion vont profiter des partenariats que nous avons déve-loppés avec des universités et avec des centres de forma-tion spécialisés. Notre ambition est de promouvoir unniveau de formation et des équipes de premier rang,qui contribuent à l’avancement et au progrès de notreindustrie, tout en forgeant des liens toujours plusétroits entre notre entreprise et les communautés oùnous opérons.

Nous prévoyons de recruter plus de 8 000 employés aucours des cinq prochaines années. Il nous faut doncveiller à ce que la génération montante profite pleine-ment des opportunités qui vont se présenter. Ces recru-

LA PAROLE A…Vincent de Rivaz, PDG d’EDF Energy

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« EDF Energy : le développement des compétences au service del'avènement d'un monde à faibles émissions de carbone »

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tements sont la clé de la réalisation de nos projets dansl’investissement en production d’électricité à basseteneur en carbone et le développement de l’offre desolutions énergétiques à nos clients. Plus de la moitiéde ces investissements seront consacrés au développe-ment de nos services au nombre desquels il faut citer lescompteurs intelligents, les diagnostics énergétiques, etles conseils pour des solutions énergétiques innovanteset respectueuses de l’environnement.

Nous aurons aussi besoin d’ingénieurs spécialisés, unegageure si l’on tient compte du déficit prévisionnel decompétences dans ce domaine. Gibson, dans son der-nier rapport au gouvernement, signale que la moyenned’âge des ingénieurs au Royaume-Uni dépasse mainte-nant 50 ans et que nous aurons à faire face à un déficitd’environ 350 000 ingénieurs diplômés en 2014, si rienn’est entrepris d’ici là. À EDF Energy, de nombreuxingénieurs, et parmi les meilleurs, vont partir à laretraite : uniquement pour les remplacer, nous auronsbesoin de recruter environ 3 300 ingénieurs spécialisésd’ici à 2015.

Pour relever ce défi, nous nous sommes engagés àcontribuer au développement de la prochaine généra-tion de scientifiques, d’ingénieurs, de techniciens auRoyaume-Uni. Nous nous posons souvent la questionde savoir quelle planète nous allons léguer à nosenfants. Il nous faut peut-être aussi nous demanderquels enfants nous allons léguer demain à notre pla-nète. C’est pourquoi nous encourageons les élèves etétudiants de tous âges à poursuivre des études desciences, de technologie, d’ingénierie et de mathéma-tiques afin de profiter des opportunités de long termequi s’ouvrent à eux.

Au-delà de cette démarche de long terme sur les com-pétences d’ingénierie, je suis convaincu que la transfor-mation des entreprises vers des modèles plus durablesdevra faire appel à des nouvelles compétences de ges-tion et de leadership.

Notre vision est exposée dans nos engagements enfaveur du développement durable, qui constituent l’undes programmes environnementaux et sociaux les plusambitieux de notre secteur en Grande-Bretagne.

Je me suis penché sur cette question en réponse à l’invi-tation de son Altesse Royale le prince de Galles, qui m’achargé en 2009 d’être son ambassadeur auprès du Busi-ness in the Community (BITC). En étroite collabora-tion avec le BITC, j’ai mené une étude pour identifierles compétences de leadership nécessaires à l’avance-ment de l’économie durable que nous appelons tous denos vœux.

Les conclusions de cette étude sont claires. Environ 70 % des personnes interrogées reconnaissent que lemanque de compétences nécessaires à l’avènementd’une économie durable reste l’un des problèmes lesplus urgents à résoudre pour les entrepr i ses auRoyaume-Uni dans les cinq prochaines années. Par

ailleurs, neuf personnes sur dix reconnaissent que lesentreprises doivent œuvrer davantage à la formation deleurs personnels pour réussir cette transition. Or, laplupart estime que les efforts déployés sont insuffisants.En effet, seuls 15 % des personnes interrogées pensentque le développement des compétences requises est suf-fisant ou même partiellement engagé. Nous avons aussiappris qu’il allait falloir déployer des efforts plus impor-tants pour développer ces compétences : les entreprisesdoivent anticiper, s’organiser et être prêtes à coopérer.

À la suite de cette enquête et en collaboration avec leBITC et d’autres entreprises attachées aux mêmes prin-cipes, nous avons créé un groupe pour nous atteler àcette tâche. Le chemin sera long. Notre objectif estd’élaborer et mettre en place des programmes évolutifset accessibles axés sur le développement durable, quipuissent être ouverts au plus grand nombre.

Nous avons tous un rôle à jouer dans le développementdes compétences nécessaires dans la lutte contre lechangement climatique. Le défi est imposant, mais ilest aussi une source d’inspiration.

Notre industrie a un rôle essentiel à jouer dans le main-tien de la cohésion sociale : nous éclairons les villes etles campagnes, grâce à nous les trains roulent et lesmaisons sont chauffées. Ces services essentiels au bonfonctionnement de nos sociétés modernes sont généra-teurs de milliers d’emplois qualifiés et d’autant d’op-portunités de formations enrichissantes.

En tant que patron d’EDF Energy, je prends cette mis-sion très au sérieux.

En France et au Royaume-Uni, des équipes expérimen-tées sont à l’œuvre et travaillent en excellente collabora-tion. Elles bénéficient du capital d’expérience dugroupe EDF, exploitant nucléaire le plus expérimentéau monde.

Les centrales que nous prévoyons de construire, deux àHinkley Point dans le Somerset et deux autres à Size-well dans le Suffolk, produiront suffisamment d’électri-cité à faibles émissions de carbone pour satisfaire lesbesoins d’environ 40 % de la clientèle résidant enGrande-Bretagne. Elles apporteront une contributionmajeure aux besoins futurs du pays en énergie propre,sûre et compétitive.

Pour réussir dans nos projets, nous aurons à mobiliser,pour gagner les cœurs, l’intelligence, la créativité ettoutes les compétences techniques disponibles. Noscommunautés d’appartenance doivent non seulementaccepter nos projets, mais aussi se les approprier. Notreindustrie doit travailler avec l’ensemble de la classe poli-tique et toutes les forces vives de la société au dévelop-pement dans la durée des compétences nécessaires àl’avènement d’une économie à faibles émissions en car-bone ; c’est une priorité absolue.

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Quelle est votre histoire avec le Royaume-Uni depuis plusde 100 ans de présence dans la capitale britannique ?Il y a plus de 100 ans que les deux frères Cartier ont ouvertle premier établissement à Londres. Le XXe siècle a vul’émergence d’un style indépendant et unique - un stylefidèle à l’esprit de la Maison de Paris, riche de sa proprehistoire et de sa propre personnalité.

Que représente Londres pour une maison commeCartier ?Londres représente beaucoup pour Cartier. Depuistoujours, nous avons noué dans la capitale britannique desamitiés et des relations importantes pour notre société auniveau mondial. Londres est aujourd’hui un foyerd’échanges internationaux - les clients que nous avons icisont originaires de nombreux pays et appartiennent àdifférentes confessions. Londres nous fournit donc lapossibilité d’être partie prenante d’une culture trèsdiversifiée et cosmopolite, mais nous continuons à attirerun segment plus traditionnel de la société qui reste attachéà l’histoire de Cartier et à sa participation à des événementscomme le Trophée Cartier de polo ou les Cartier RacingAwards.

Peut-on parler d’influence britannique chez CartierLondres ?Absolument. Depuis la création du collier « résille » pour lareine Alexandra en 1904 jusqu’à celle de la montre Crash en1967, la Maison Cartier a été influencée par le stylebritannique - ce mélange de classicisme et d’excentricitéincarné par sa clientèle aristocratique - et se l’est approprié,donnant ainsi naissance à la philosophie unique de laMaison : absolument Cartier, mais avec une touchetypiquement britannique.

Peut-on parler d’une valeur ajoutée parisienne ? Selonvous, quelle est l’image de la France au Royaume-Uni engénéral ?Et bien, j’aimerais croire que j’ai peut-être une certaineinfluence sur l’image de la France à Londres ! En tout cas jene corresponds pas à l’image traditionnelle du « froggy »avec béret et baguette sous le bras ! Quant à l’essence ducaractère parisien, je pense que c’est précisément ce qui aséduit l’imagination des Britanniques il y a un siècle, et jecrois que c’est toujours le cas aujourd’hui. Si les

Britanniques ont leur propre style et leur propre élégance,le fait que Paris soit synonyme de chic et de sophisticationest quelque chose qui inspire énormément les Anglais.

En quoi la clientèle britannique est-elle différente de laclientèle française et quels sont leurs points communshormis le désir d’excellence dans une Maison comme lavôtre ?Je ne pense pas qu’il y ait de différences entre les deux. Dansle respect d’un désir d’excellence, je crois que c’est la qualitéqui unit tous les clients de la Maison Cartier qu’ils soientBritanniques et Français. À Paris, Cartier est une partieintégrante de l’identité nationale. Notre clientèlebritannique est davantage dans un processus de découverteet a, par conséquent, une relation différente en termed’enchantement que cette dernière peut offrir.

Quelles sont vos autres activités dans le Royaume ?Nous sommes très présents au Royaume-Uni dans le sport,par exemple. Nous sommes très impliqués dans la culturedu polo - le Cartier International Day au Guards Polo Clubest un événement qui s’est imposé comme l’un des les plusprestigieux de la saison mondaine britannique, en étantmalgré tout associé au sport. Nous sommes égalementmécènes dans le sport équestre pour lequel nous avons unecérémonie privée de remise de prix chaque année. Ce sontles « Oscars » des courses de chevaux et, en 2010, nous enavons célébré le dixième anniversaire.

On dit de Cartier qu’il est « le joaillier des rois est le roides joailliers » ?J’estime que c’est la meilleure formule dont pouvait rêverune marque de luxe - en un mot : le meilleur du meilleur.

TÉMOIGNAGES D’ENTREPRISES

LA MAISON CARTIER : PLUS DE 100 ANS DEPRÉSENCE AU ROYAUME-UNI

Voilà un peu plus de 100 ans que la Maison Cartier est présente à Londres et sa boutique, d’abordouverte en 1902 au 4 New Burlington Street, est, depuis 1909, située au 175-176 New Bond Street. Àla requête d’Alfred Cartier, Pierre, son second fils, s’installe à Londres afin de répondre à la demandede l’aristocratie anglaise qui se prépare au couronnement d’Édouard VII. Il est rapidement rejoint par sonfrère Jacques et, en 1902, ils prennent tous les deux la direction de la boutique. En 1904, la Maison deluxe devient fournisseur officiel de la cour du roi Édouard VII. Rencontre avec Arnaud Bamberger,président de Cartier au Royaume-Uni.

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Sa Majesté la reine d'Angleterrefélicitant les perdants commeles gagnants ainsi que le meil-leur joueur et les chevaux,accompagnée d'Arnaud Bam-berger. La Maison Cartier aréalisé le trophée en or.

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Pourquoi choisir de vous installer en France ?Après notre développement rapide au Royaume-Uni,HomeServe a étudié la possibilité de s’installer àl’étranger. La France était le premier choix. En 2001,Doméo, première filiale française, a été créée par le biaisd’une joint-venture avec Veolia Environnement, unpartenaire inégalable sur le territoire. Le concept deDoméo est d’offrir une véritable « tranquillité d’esprit »à tous les clients soucieux de leur habitat. En 2010, la division européenne de HomeServe estcomposée de cinq sociétés réparties dans quatre pays :France, Espagne, Belgique et Italie. Le groupe souhaitepoursuivre son développement européen, notammentaux Pays-Bas et en Allemagne.

Comment se déroule votre développement en France ?Très bien. Nous avons déjà environ 850 000 clients, cequi montre le potentiel du marché existant. Quand noussommes arrivés, notre produit n’existait pas. Nous l’avonscréé. Il a fallu habituer le consommateur à une nouvelleoffre. C’est pourquoi notre partenariat avec Veolia étaitattractif. Cette société véhicule ici une image très forteet notre savoir-faire avait déjà fait ses preuves auRoyaume-Uni. Nous avons également beaucoup investidans le développement commercial, le marketing directétant une valeur très développée chez nous.

Pourquoi opter pour la ville de Lyon afin d’y installervotre siège social ?Ce qui était, en partie, un hasard au départ serait unchoix volontaire aujourd’hui. Lyon est une villeattractive, à taille humaine, offrant une main d’œuvrequalifiée et des cadres extrêmement bien formés. Pources raisons, certains d’entre eux nous rejoignent de toutela France... Lyon est, de plus, près de toutes les grandesvilles européennes tout en restant en province. Et laqualité de vie y est excellente.

Selon votre expérience, que diriez-vous des grandesdifférences culturelles entre les Français et lesBritanniques ?Je connais un peu la France, un pays dans lequel j’aiétudié et dont je parle la langue. Je dirais que lesBritanniques vont droit au but alors que les Français sont

HOMESERVE : UN DÉVELOPPEMENTCROISSANT DANS L’HEXAGONECréée en 1993 au Royaume-Uni, la société HomeServe a démarré avec l’objectif de proposer aux particuliersune assistance en cas d’urgence plomberie, canalisation et évacuation, en complément de l’assurancehabitation classique. Avec quelque trois millions de clients individuels britanniques, l’expansion a été trèsrapide. Coté en bourse à Londres, le groupe HomeServe connaît une forte croissance sur l’ensemble de sesactivités depuis sa création et se positionne parmi les 200 premières sociétés cotées les plus performantesau Royaume-Uni. Depuis 2001, en partenariat avec Veolia Environnement, la société a commencé sondéveloppement sur le territoire français. Entretien avec Rachael Hughes, CEO de HomeServe Europe.

Quelques chiffres

HomeServe : un groupe en croissance récurrente• Chiffre d’affaires annuel consolidé au 31 mars2010 : 413,2 M€ avec une croissance annuelle de21 %• Résultat net au 31 mars 2010 : 116,9 M€ enprogression de 13 %• 4 190 salariés• Partenariat avec plus de 150 fournisseurs d’eau etd’énergie, distributeurs, fabricants et assureurs• Portefeuille de 10,3 millions de contrats d’assis-tance pour 4,7 millions de clients• Réseau de plus de 12 000 artisans agréés dans lemonde• 3 800 réparations d’urgence à domicile sonteffectuées chaque jour au Royaume-Uni• Plus de 1,5 million d’interventions par an dansle monde• 1 contrat vendu toutes les 15 secondes dans lemonde

HomeServe Europe• Chiffre d’affaires total au 31 mars 2010 : 145 M€

avec une croissance annuelle supérieure à 36 %• 970 salariés (total filiales)• Portefeuille de plus 2 millions de contrats d’assis-tance (+ 25 %) pour près de 850 000 clients (+ 16 %)• HomeServe et Doméo ont remporté, en 2010, leprix de « la plus forte croissance pour une entre-prise ayant son siège France et Europe à Lyon »décerné par Le Grand Lyon via « OnlyLyon »

plein de subtilités. Quand un Français pense qu’il a émisdes réserves, le Britannique pense qu’il a signé un accord.Le dialogue peut être parfois difficile pour ces raisons.Pour le succès d’une entreprise, il est important decomprendre les deux côtés, de répondre à toutes lesattentes et aux questions posées. D’un autre côté, le consommateur en tant que tel est trèssimilaire. 80 % de son comportement sont exportablesdu Royaume-Uni et vice-versa. Ce sont les 20 % quirestent qui font toute la différence. D’où la nécessité des’adapter au pays dans lequel on s’installe.

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L es maisons et artisans estampillés d’emblèmes royauxsont les fournisseurs officiels de la reine Elizabeth II, duprince d’Édimbourg (Philip) et du prince de Galles

(Charles). Cela va aussi bien des produits raffinés qu’à ceuxutilisés pour l’entretien, des bijouteries aux fleuristes, dessociétés de technologies aux voitures, des marchands de vinsaux chimistes, des plombiers aux couturiers. La palette estlarge : elle va de l’artisan à la multinationale, mais tousdoivent faire le commerce d’un produit (pas de banquiers,d’avocats, de comptables, de médias ou d’agences pourl’emploi). Deux mots sont cependant de rigueur : excellenceet qualité. Au nombre d’environ 850, ils sont appelés lesRoyal Warrant Holders (« détenteurs d’un mandat royal »),un titre prestigieux qui leur ouvre les portes, entre autres, deBuckingham Palace. Une fois obtenu après cinq années debons et loyaux services, le fournisseur, dont la taille de lasociété n’a pas d’importance, se voit accorder le droit defaire figurer sur son logo, ses produits, ses bureaux, sonpapier à en-tête, ses voitures et ses publicités, la prestigieusemention « By appointment of… », suivie du nom de l’undes trois membres de la famille royale habilité à délivrer cetitre ainsi que les armoiries royales. Cette marque dereconnaissance est remise individuellement à la personnechargée de faire respecter les règles de qualité que sa maisondoit assurer, d’où une réévaluation quinquennale.

Parmi les sociétés françaises détentrices de ce précieuxsésame, nous pouvons mentionner les champagnes Moët &Chandon, Pol Roger, Bollinger, Lanson, Mumm et VeuveClicquot.

Petites anecdotes…À la cour, les services et les marchandises sontindispensables, et la compétition pour les faveurs royalesest ardue. L’histoire des Royal Warrants remonte ainsi à1155 quand la compagnie Weavers, spécialisée dans lestextiles, obtient un acte royal de la main d’Henry IId’Angleterre. En 1394, c’est au tour de Dick Whittingtonpour sa société Mercers (commerce de tissus de luxe). Eten 1496, William Caxton obtient un Royal Warrant entant qu’imprimeur du roi. C’est vers la fin du XVIIIe siècleque les commerçants commencent à afficher les armoiriesroyales dans leurs locaux et sur leur papier à en-tête.

Sous le règne de la reine Victoria (1837-1901), quelque2 000 Warrants ont été délivrés incluant même un pub deHighgate Hill. En effet, le patron aurait sauvé d’unesituation dangereuse un carrosse de la reine. De nom-breux détenteurs du Royal Warrant portent des nomsconnus de nous tous aujourd’hui, comme Thomas Lip-ton, James Chivas et John Cadbury. Twinings est resté

détenteur de cet emblème pendant onze générations.Cependant, rappelons qu’au cœur de ce système, il y aune histoire humaine. De plus, si la majorité des déten-teurs sont Britanniques, certains d’entre eux sont Austra-liens, Américains, Italiens et Danois. Ce qui était déjà lecas dans les temps passés. Prenons l’exemple de GiacomoJusterini. En 1749, il quitte Bologne pour une chanteused’opéra, Margherita Bellino. Faisant face à des difficultésdans un pays étranger, il décide de devenir marchand devins. Avec George Johnson, il fonde l’entreprise Justerinis.Son titre de Royal Warrant lui a été décerné par le roiGeorge III en 1760. C’est aussi le cas d’un Allemand,Johan Jacob Schweppe. Naturalisé citoyen suisse, il esthorloger de métier et scientifique amateur. Il trouve lemoyen de fabriquer de l’eau gazeuse, réputée pour ses ver-tus médicinales, à Genève. En 1792, il déménage à Lon-dres et ouvre des boutiques à Drury Lane, MargaretStreet et Berners Street. Il reçoit le précieux Royal Warranten 1836.

La Royal Warrant Holders AssociationAu début du XIXe siècle, les fournisseurs royaux avaientl’habitude d’organiser un dîner annuel pour célébrerl’anniversaire du souverain. Quand ils se réunissent le 25mai 1840 pour l’anniversaire de la reine Victoria, ilsdécident de former l’Association des fournisseurs royaux.Elle démarre avec 25 membres. En 1907, elle reçoit sonpremier acte royal et devient alors la Royal WarrantHolders Association.

LES ROYAL WARRANT HOLDERS OU LESFOURNISSEURS OFFICIELS DE LA COURONNE ROYALE

En savoir pluswww.royalwarrant.org

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Le Royaume-Uni. Au cœurmême du business mondial.Pour plus d’information visitezwww.go-uk.org/fr

Plus de 2000 entreprises françaises sont déjàimplantées au Royaume-Uni, pourquoi pas vous ?

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Londres a été élue ville hôte des Jeux de la XXXe Olympiade le 6 juillet 2005 lors de la 117e sessiondu Comité international olympique (CIO) à Singapour. La capitale britannique l’a finalement emportéau quatrième tour de scrutin avec 54 voix sur 104 après une rude compétition avec Paris, New York,Moscou et Madrid. Les Jeux olympiques se dérouleront du 27 juillet au 12 août 2012.

LONDRES 2012 :LES ENJEUX ÉCONOMIQUES DES JO

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É CO N O M I E

Àmoins de deux ans de l’ouverture des Jeuxolympiques (JO), les sites, localisés dans l’est de laville, plus exactement dans la Lower Lea Valley,

prennent forme. Le stade olympique (capacité : 80 000sièges), le centre aquatique (17 500), le vélodrome(6 000), le circuit de BMX et les installations pour lehockey (15 000), le handball (7 000) et le basket-ball(12 000) sont en cours de construction. Le villageolympique, situé non loin, également. Sans oublier lesponts, les rues piétonnes et les pistes cyclables car tous lesspectateurs désireux de rejoindre le parc olympique nepourront le faire qu’à pied, en vélo ou en transportspublics. De plus, 97 % des matériaux de constructionutilisés sont recyclables ou réutilisables afin de poursuivrela politique environnementale chère au gouvernement.En même temps, les réunions officielles se multipliententre le Premier ministre, David Cameron, le secrétaired’Etat, Jeremy Hunt, le ministre en charge des JO, HughRobertson, le maire de Londres, Boris Johnson, etSebastian Coe, président de Londres 2012, sans oublierles représentants du CIO et les dirigeants sportifs.Sebastian Coe a d’ailleurs déclaré à l’issue de l’une d’entreelles : « ces réunions sont la preuve de l’engagement dugouvernement et de la municipalité de Londres à offrir degrands Jeux qui dynamiseront le pays tout entier. Notreprincipal objectif est de proposer une édition des Jeux quichaque jour rende notre pays fier en utilisant au mieux lesdeniers dépensés et nous sommes impatients de montrer auCIO les progrès que nous avons effectués s’agissant de notreprojet olympique ». Les Jeux de 2012 prévoient égalementune olympiade culturelle. Celle-ci sera marquée par lacérémonie d’ouverture et va lancer un festival de 60 joursassociant le sport et la culture à travers tout le Royaume-Uni.

Des enjeux économiquesLes Jeux olympiques devraient générer quelque 24milliards d’euros pour l’économie britannique, soit plusdu double que l’estimation réalisée en 2005. Les dépensesdevraient, quant à elles, atteindre moins de 10,5 milliardsd’euros, dont les deux tiers sont investis dans lesinfrastructures. Les secteurs économiques impliquésdans la préparation des JO sont essentiellement laconstruction, l‘ingénierie, la publicité, l’environnement,la sécurité, la logistique et les hautes technologies. Plusde 30 000 personnes travaillent sur ce projet jusqu’à 2012et l’Olympic Delivery Authority (ODA) s’est déjàassociée avec plus de 10 000 entreprises pour construireles sites et les infrastructures des Jeux. De plus, London2012, la Greater London Authority (GLA) et la LondonDevelopment Agency (LDA) travaillent étroitement avec

les cinq arrondissements hôtes de l’est de Londres(Hackney, Waltham Forest, Newham, Tower Hamlets etGreenwich) pour s’assurer que les Londoniens et lesentreprises locales puissent profiter au maximum desopportunités offertes par les Jeux.

La Lower Lea Valley transforméeLes Jeux olympiques qui vont se dérouler essentiellementdans la Lower Lea Valley vont enrichir le paysage. Cettepartie de la capitale, très fortement bombardée pendantla seconde guerre mondiale et moins réputée que certainsquartiers d’affaires comme Canary Wharf ou branchés etartistiques comme Whitechapel et Shoreditch auxalentours, va se développer. Ce quartier, où se trouventactuellement des terrains industriels et des habitationsquelque peu vétustes, va voir apparaître de nouvelleshabitations et un réseau de transports développé (commele Docklands Light Railway - DLR). Le villageolympique où 62 immeubles résidentiels vont êtreconstruits spécialement pour les Jeux olympiquespourront accueillir environ 17 000 athlètes et officiels, etêtre transformés par la suite en 2 818 appartements. Plusde 4 000 arbres, 74 000 plantes, 60 000 bulbes et 300 000plantes de zones humides vont être plantés, ce qui vacréer un nouvel espace vert à Londres. En effet, l’objectifde la partie sud du parc olympique est de conserverl’atmosphère de festival des Jeux avec des jardins au bordde la rivière, des marchés, des bars et des cafés. Dans lapartie nord, les dernières techniques écologiques vont êtreutilisées pour gérer l’eau de pluie tout en fournissant unespace public plus silencieux et des habitats à des centainesd’espèces existantes et rares, comme le martin-pêcheur oula loutre. Entre le centre nautique et le stade olympique,une zone de jardins va célébrer des siècles de passionbritannique et vont retracer le voyage des botanistes dupays autour du monde par le biais de plus de 250 espècesde plantes, graminées et arbres. Le développementéconomique de la Lower Lea Valley devrait générer aprèsles Jeux quelque 40 000 emplois permanents.

Chiffres clés

. Dates des JO : 27 juillet au 12 août 2012

. 26 sports olympiques sur 34 sites

. 20 sports paralympiques sur 21 sites

. 10 500 athlètes olympiques

. 4 200 athlètes paralympiques

. Plus de 9 millions de billets

. Surface du parc olympique : 246 hectares (soit lamême surface que Hyde Park). Quelque 180 000 spectateurs sont attenduschaque jour

En savoir pluswww.london2012.comwww.competefor.com (pour les opportunités d’affaires)

Eurostar : partenaire des Jeux olympiques 2012 à Londres

Eurostar sera à ce titre responsable des services audépart et à l’arrivée de la gare de Saint-Pancras pourl’ensemble des athlètes et des équipes techniques serendant à Londres en train. De plus, la compagniepermettra à de nombreux spectateurs de se rendreaux JO depuis l’Europe. La compagnie ferroviaire aégalement acquis des droits en France et en Bel-gique, et conclut des partenariats avec les Comitésnationaux olympiques de ces deux pays. En tantque sponsor, Eurostar organisera également plu-sieurs événements au Royaume-Uni, en France eten Belgique pour promouvoir des Jeux respectueuxde l’environnement. Le premier en date a eu lieule 14 septembre 2010 : un triathlon a été orga-nisé sur les trois villes Eurostar. www.eurostar.com

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L ’hôtel de Charost, sis au 39 rue du Faubourg SaintHonoré à Paris, est la résidence des ambassadeurs deGrande-Bretagne depuis 1814, date à laquelle il a été

acheté au nom du gouvernement britannique par le duc deWellington. Celui-ci a été le premier ambassadeur à yrésider dès la restauration de la monarchie par Louis XVIIIcette même année. Le duc de Charost l’avait fait construireen 1722 par l’architecte Antoine Mazin, qui venait de finirl’hôtel de Matignon, rue de Varenne. Il sera tour à tour ledomicile de cette grande famille aristocratique, le coeur dela rumeur anti-révolutionnaire, l’ambassade du Portugal, lesiège de bureaux, un palais impérial et la résidencetemporaire de l’ambassadeur d’Autriche, avant de devenircelle de l’ambassadeur de Grande-Bretagne.

Si c’est bien l’une des plus importantes demeures de Paris,c’est pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’elle asurvécu : de toutes les maisons bâties dans le FaubourgSaint Honoré au cours de la première moitié du XVIIIe

siècle, seuls l’hôtel de Charost et celui d’Evreux(aujourd’hui le palais de l’Élysée) n’ont pas subi deremaniement majeur. C’est aussi à cause des personnalitésqui l’ont habité : le duc de Charost, gouverneur de LouisXV, le comte de La Marck, ami de Mirabeau et de Marie-

Antoinette, Pauline Bonaparte-Borghèse, soeur cadettede Napoléon, François Ier d’Autriche, père de Marie-Louise, le duc de Wellington, sans compter les nombreuxartistes, écrivains, souverains et hommes d’État qui enont fréquenté les salons. Les appartements officiels ontété le cadre de brillantes réceptions comme de discussionspolitiques décisives. Historiquement, la résidence a étéun lieu de rencontres pour les représentants de la Franceet du Royaume-Uni.

Cette résidence a aussi la particularité d’être à la fois trèsfrançaise et très britannique, et de combiner de manièresingulière des éléments de décor des deux pays et d’époquestrès diverses. Restée inhabitée pendant presque toute laRévolution, elle a été vendue en 1803 par la veuve ducinquième duc à Pauline Leclerc, veuve elle aussi, soeurpréférée de Napoléon Bonaparte. Âgée de 22 ans, la bellePauline ne tarde pas à se remarier. Pendant les onze annéesdurant lesquelles elle en est propriétaire, elle fait faire degrands travaux. Presque tout le mobilier d’aujourd’hui datede cette période, de même que les remarquableschandeliers, garnitures de cheminée et candélabres. Quantaux pendules, toutes en parfait état de marche, elles ontaussi été achetées avec la maison en 1814.

LA RÉSIDENCE DE L’AMBASSADEUR DEGRANDE-BRETAGNE EN FRANCE : UNE HISTOIRE

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Pauline avait ajouté deux ailes côté jardin : l’aile ouestservant de galerie d’exposition pour les collections du princeBorghèse, son second mari, et l’aile est pour servir de salleà manger d’apparat. Elles ont été toutes les deux remaniéesen 1825 par Visconti qui a créé la galerie vitrée qui les relie.Pendant l’Occupation, quelques fidèles décidèrent degarder les lieux et empêchèrent effectivement touteintrusion. Depuis, l’activité de la maison a augmentéconsidérablement.

Les jardins de la résidenceCe sont parmi les plus beaux et plus grands jardins privésde Paris. Ils ne se contentent pas d’être admiré de loin.Plus de 2 000 personnalités françaises et étrangères s’yréunissent pour fêter l’anniversaire officiel de la reine auson d’une musique militaire qui marque la fin de lagarden-party par la sonnerie dite « au soleil couchant ».Leur histoire est presque aussi riche que celle de larésidence elle-même.

Mirabeau et NapoléonÀ l’origine - c’est-à-dire avant le tracé de l’avenue Gabrielen 1818 - une petite porte de fer dans le mur sud donnaitaccès aux Champs-Élysées. C’est par là qu’est passéMirabeau en 1790 pour rencontrer dans le plus grandsecret l’ambassadeur d’Autriche, Mercy d’Argenteau.C’est aussi par ici que passait Napoléon, en 1809, auxpremiers jours de sa liaison avec Madame de Mathis,dame d’honneur de Pauline. Un demi-siècle plus tard, cesont Napoléon III et l’impératrice Eugénie quitraversèrent les jardins pour assister à un bal donné enl’honneur du mariage de la princesse royale et du princehéritier de Prusse. Moins de 15 jours plus tôt, ils avaientété la cible de l’attentat d’Orsoni et l’ambassadeur, lordCowley, ne voulait pas prendre de risques.

On ne sait pas ce qu’en a fait Pauline Borghèse, mais leprince Charles de Clary-et-Aldringen n’a guère étéimpressionné : « le jardin », écrivait-il en 1810, « mesemble peu de chose ». Le jardinier de la princesse, Sagot,est resté dans la maison jusqu’en 1815 au moins. D’unemanière générale, les Britanniques ont lâché la bride àl’ordonnancement et pendant la plus grande partie duXIXe siècle, ils ont laissé parler la nature. Une fontaineest construite par Visconti en 1825 au centre de la

terrasse, devant la galerie vitrée qu’il avait construite pourrelier les deux ailes, puis déplacée vers le fond du jardinen 1905. Depuis quelques années, le jardin fait denouveau l’objet des plus grands soins.

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Pour un usage moderne de la résidence

Loin des clichés habituels voulant que lesrésidences des ambassadeurs servent à donner desréceptions et des bals, l’usage de la résidence del’ambassadeur de Grande-Bretagne en France en faitun lieu catalyseur de tout le savoir-faire britanniquedans le pays. Véritable vitrine, la résidence abrite non seulementdes défilés de mode de créateurs britanniques, maiségalement des colloques et des séminaires sur desthèmes comme l’Union européenne, la biomasse, lechangement climatique et les nouveaux médias ainsique des salons commerciaux (instruments denavigation aéronautique…).Cet usage moderne de la résidence permetégalement aux entreprises britanniques de louer lessalons afin d’y organiser des événements relevant deleurs activités. Banquiers, industriels et autresprestataires peuvent solliciter l’ambassadeur afinqu’il co-préside, s’il le juge opportun, l’événementqu’ils souhaiteraient organiser à la résidence, leurpermettant ainsi d’y attirer des invités de très hautniveau. Les entreprises s’appuient sur la grandeurdes lieux, mais aussi sur leur réputation.L’année dernière, par exemples, les parfums JoMalone ont organisé un lancement presse pour leurnouvelle fragrance, Stella McCartney a profitéde la Fashion Week pour présenter sa collectionautomne/hiver et Ellen MacArthur est venueparler d’environnement et de développementdurable durant une conférence organisée par BTGlobal Services.Le revenu généré contribue largement à l’entre-tien de la résidence et ses jardins. Un parfait équi-libre public-privé, condition essentielle du maintiende l’hôtel de Charost dans de bonnes conditions.

The British Ambassador's Residence in ParisTim Knox - Photographies Francis Hammond

Flammarion Parution : fin avril 2011

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Fondé en 1934, le British Council est une organisationinternationale (220 villes dans 110 pays) ayant pourobjectif de créer des relations durables entre le

Royaume-Uni et les autres pays dans le monde, par lebiais d’échanges culturels et éducatifs. Le premier centrede Paris a ouvert ses portes en 1944. Il est en relation avecdes partenaires dans la France entière, mettant à leur dis-position son expertise et sa connaissance de la culture bri-tannique.

Les domaines d’intervention du British Council en Francesont l’éducation, l’apprentissage de l’anglais, la promotionde la créativité britannique à travers les arts et la culture, lessciences et le dialogue entre les cultures.

Dans le domaine de l’éducation, le British Council soutientles Français souhaitant faire des études supérieures auRoyaume-Uni ou passer des examens ou des tests d’anglaisen France, encourage les enseignants et les assistants dansleurs démarches de recherche d’informations sur lefinancement et le choix des études. Il gère en partenariatavec l’ambassade britannique la Bourse Entente cordiale qui

permet à des étudiants basés en France ou au Royaume-Unide financer en partie leurs études supérieures outre-Manche.

Le British Council soutient et encourage l’apprentissage del’anglais, que ce soit dans ses centres en Ile-de-France, enligne ou au Royaume-Uni, et aide à la préparation desexamens et à la recherche de ressources pédagogiques pourles enseignants et les étudiants d’anglais.

Des activités sont développées dans des domaines comme ledialogue interculturel, l’identité et la diversité, ladémographie et l’insertion sociale, les perceptionstransatlantiques et le changement climatique.

LE BRITISH COUNCIL : L'AGENCE BRITANNIQUE DÉDIÉE AUX RELATIONS CULTURELLESLe British Council est l’agence britannique internationale chargée des échanges éducatifs et des relations culturelles. Il fait partie intégrante des relations internationales au Royaume-Uni et ses travaux viennent encomplément et en soutien aux efforts en matière de diplomatie, de développement et de commerce déployés par les autres organisations et agences britanniques.

British Council9 rue de Constantine 75340 Paris cedex 07T : 01 49 55 73 00www.britishcouncil.frApprendre ou enseigner l’anglais : http://learnenglish.britishcouncil.org/enFaire ses études universitaires ou de langues auRoyaume-Uni : www.educationuk.fr

es consultants francophones composent les équi-pes, qui jouent le rôle de relai dans l’organisation et cette démarche d’expatriation. Les forces du

CEI : son réseau d’employeurs, solidement acquis au fi l des années, qui permet à ces étudiants d’accéder à des stages et des jobs ciblés, et offre aux employeurs un gain de temps précieux dans leur recherche de candidats.

Le CEI c’est aussi de forts partenariats avec des écoles reconnues, une collaboration avec leurs services stages et carrières internationales, dans l’accompagnement de leurs étudiants dans leur démarche de mobilité.

Et pour parfaire leur séjour, qu’ils soit de courte ou de longue durée, des formations en anglais adaptées et des hébergements sont proposés. Grâce à ses réseaux d’écoles partenaires et d’hébergements dans tous les quartiers de

la capitale anglaise, sélectionnés par l’équipe du CEI sur place, les offres s’adaptent à tous les besoins et tous les budgets. Également disponibles, des formations pour les professionnels dans le cadre du CIF et du DIF.

Idéalement situés, les bureaux du CEI se trouvent à 10 mn de La City, en plein cœur de Londres.Le site web www.cei-london.com, dédié exclusivement à la mobilité vers la Grande-Bretagne, offre la possibilité d’organiser son expatriation directement en ligne, depuis la France et de partir l’esprit tranquille.

Les mots d’ordre du CEI : qualité et adaptabilité.

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QUELQUES ADRESSES BRITANNIQUES À PARIS

PUBS-RESTAURANTS

ET POURS LES FANS DE L’ÉTERNELLE MINI

Boutiques

Church85 rue de Courcelles 75017 Paris

Laura Ashley 95 avenue Raymond Poincaré 75116 Paris

La Maison du Kilt12 avenue du Maine 75014 Paris

Aux Laines écossaises181 boulevard Saint Germain 75007 Paris

Thomas Pink19 rue François Ier 75008 Paris

Burberry8 boulevard Malesherbes 75008 Paris

Burton 14 boulevard Poissonnière 75009 Paris

Paul Smith22 boulevard Raspail 75007 Paris

The Conran Shop117 rue du Bac 75007 Paris

Old England 12 boulevard des Capucines 75009 Paris

Alfred Dunhill 15 rue de la Paix 75002 Paris

Mulberry 207 rue Saint Honoré 75001 Paris

Crabtree and Evelyn 177 boulevard Saint Germain 75007 Paris

La Maison du Whisky20 rue d’Anjou 75008 Paris

Twinings 76 boulevard Haussmann 75008 Paris

John Lobb51 rue François 1er 75008 Paris

Jo Malone326 rue Saint Honoré 75001 Paris

Crockett and Jones14 rue Chauveau-Lagarde 75008 Paris

Le Somo168 rue Montmartre 75002 ParisBar branché avec spécialités anglaises

The Bombardier2 place du Panthéon 75005 ParisLe plus british des pubs de la capitale, cuisine traditionnelle

The Bowler 13 rue d’Artois 75008 ParisPub anglais avec whiskies et cocktails anglais, soirées àthèmes

The Criketer Pub 41 rue des Mathurins 75008 ParisCuisine traditionnelle anglaise, musique pop

The Highlander8 rue de Nevers 75006 ParisPub écossais

The Freedom8 rue de Berri 75008 ParisPub convivial, concerts live

En juin 2010, a été inauguré le Mini Paris : The Brand Store au 89-93 boulevard Raspail dans le sixième arrondissement.Ce nouveau showroom d’une surface de 840 m2 est entièrement dédié à l’univers de la marque.

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En quoi, selon vous, Eurostar a contribué aurapprochement entre la France et le Royaume-Uni ?Depuis plus de 16 ans maintenant, Eurostar est uneformidable aventure technologique, culturelle et humaine.L’ouverture du Tunnel sous la Manche en 1994 et lelancement de nos services le 14 novembre de la mêmeannée ont créé un vrai bouleversement dans les relationsentre le continent et le Royaume-Uni. Personne n’aurait puimaginer que ce nouveau lien, « ce pont ferroviaire » entrela France et le Royaume-Uni, aurait un tel impact. Ne

mettre plus que 3 h au commencement de nos services pourrejoindre Londres en train depuis Paris a changé la vie denombreuses familles et de nombreux hommes d’affaires !Avant, il fallait compter plus du double de temps en trainet ferry. Ceux qui ont expérimenté ces voyages s’enrappellent, c’était une vraie expédition. Aujourd’hui, Pariset Londres ne sont plus qu’à 2 h 15, Lille et Londres à 1 h 20 seulement en Eurostar. Tout est devenu plus facile,plus fluide, plus spontané. Au-delà de transporter despersonnes à grande vitesse, Eurostar a rapproché Paris et

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« GÉNÉRATION EUROSTAR »Depuis 1994, date de lancement des services Eurostar, la compagnie ferroviaire a transporté plus de 100millions de voyageurs. Plus qu’un moyen de transport, Eurostar est devenu en un peu plus de 15 ans unaccélérateur d’échanges et un véritable trait d’union entre le continent et le Royaume-Uni, et Paris et Londresse rejoignent désormais en 2 h 15. Rencontre avec Nicolas Petrovic, directeur général.

La gare de Saint Pancras International est le lieu d’arrivée des trains Eurostar dans le centre de Londres depuis novembre 2007. Ellea été restaurée dans le respect de l’histoire et du design car la gare d’origine a été inaugurée pour la première fois en 1868. La verrièrede Saint Pancras contient 14 080 panneaux de verre, elle mesure 210 m de long, 30 m de haut et 74 m de large.

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Londres, la France et l’Angleterre. Jamais les liens n’ont étési étroits et si diversifiés à tous les niveaux… artistique,scientifique, éducatif et économique. Lors d’un récentsondage réalisé à l’occasion de notre quinzième anniversaire,97 % des personnes interrogées confirment ce pointaffirmant que pour elles, « Eurostar a rapproché leRoyaume-Uni et la France » et 87 % considèrentqu’« Eurostar a changé les modes de vie en profondeur ».Eurostar, c’est aujourd’hui plus de 103 millions depersonnes ayant voyagé depuis le lancement des services etplus de neuf millions de voyageurs pour la seule année de2009.

Que peut-on dire des grandes évolutions d’Eurostar en16 ans d’existence et de vos projets à venir ?Depuis le 14 novembre 1994, Eurostar n’a cesséd’évoluer, d’anticiper et de s’adapter aux besoins de sesvoyageurs. Par deux fois, nous avons réussi à réduire lestemps de parcours. En 2003, une première étape a permisde réduire le temps du voyage de 25 minutes. Le 14novembre 2007 a marqué une nouvelle étape. Àl’occasion du lancement de la nouvelle ligne à grandevitesse britannique High Speed 1, Eurostar a réussi letriple pari de changer de gare à Londres en une nuit, dedevenir le premier opérateur ferroviaire au monde àproposer des voyages dont les émissions de CO2 sontcompensées sans surcoût pour les voyageurs et de réduireà nouveau le temps de parcours de 20 minutes ! Grâce àce côté pratique, à la rapidité, à la ponctualité et à laqualité des services, pour la majorité d’entre nous, il n’estplus envisageable d’effectuer ces voyages autrement.L’innovation et la qualité des services proposés à nosclients que ce soit en gare, à bord ou en amont pourpréparer son voyage sont au cœur de nos préoccupations.Proposer un service de restauration à bord des trains, dessalons Business en gares, créer une classe dédiée auxvoyageurs d’affaires avec Business Premier en 2005,lancer une nouvelle classe de service à bord avec StandardPremier ou créer un programme d’avantages avecEurostar Plus pour tous les voyageurs sur simpleprésentation de leur billet de train en 2010… sont autantde preuves de cette volonté. À partir de 2011, Eurostarconduira par ailleurs un programme majeurd’investissements pour ses trains, comprenant :- la révision des rames Eurostar actuelles ainsi que la

rénovation de leurs aménagements intérieurs selon lemodèle conçu par le cabinet de design italien Pininfarina(mondialement connu pour ses réalisations dans les secteursautomobile et ferroviaire),- l’achat de dix nouveaux trains Eurostar e320, quis’ajouteront aux rames existantes afin d’offrir un service degrande qualité et qui permettront d’envisager desperspectives d’expansion en Europe. Avec des clients qui sont de plus en plus nombreux à fairele choix du train versus l’avion pour leurs voyages courtscourriers en Europe, Eurostar joue un rôle clé dans ladémonstration de la vitesse, du confort à bord et de lafacilité du train à grande vitesse. Au-delà d’une expertiseprouvée, nous continuerons d’agir en pionnier, d’innover,prêt à faire de nous la référence du voyage en train à grandevitesse en Europe.

Que représentent les Jeux olympiques de Londres en2012 pour Eurostar ? Eurostar sera le fournisseur officiel des services ferroviairesinternationaux des Jeux olympiques de 2012 et deséquipes olympiques belges, britanniques et françaises.

Chiffres clés

. Les services Eurostar ont débuté le 14 novembre 1994. Eurostar a 16 ans !

. Les temps de parcours sont : 2h15 Paris/Londres, 1h20 Lille/Londres et 1h51 Bruxelles/Londres

. Plus de 100 millions de voyageurs depuis le lancement des services

. 9,2 millions de voyageurs transportés en 2009, soit plus de 175 000 voyageurs par semaine en moyenne

. 18 fréquences entre Paris et Londres/jour en moyenne et 10 fréquences entre Bruxelles et Londres/par jour

. 1 800 employés Eurostar

. 28 rames Eurostar

. Annonce le 7 octobre 2010 d’un investissement total de 820 millions d’euros pour l’achat de 10 nouvellesrames (circulation prévue en 2014) et la rénovation des rames existantes (horizon 2012)

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La Chambre de commerce et d’industrie franco-britannique (FBCCI) a été créée en 1873. Elle est l’unedes plus anciennes institutions dans son domaine et estdevenue aujourd’hui un réseau d’affaires regroupantquelque 700 sociétés et organisations.www.francobritishchambers.com

La Chambre de commerce française de Grande-Bretagne (CCFGB) regroupe 600 sociétés membres etreprésente plus de 1 300 hommes d’affaires britanniqueset français. Elle favorise le développement des activitésde ses membres en offrant de nombreuses opportunitésde networking et en organisant des évènements deprestige à l’intention de la communauté d’affairesfrançaise en Grande-Bretagne. De plus, la CCFGB aideles PME françaises à exporter et s’implanter sur le marchébritannique.www.ccfgb.co.uk

Le Conseil franco-britannique est né en 1972 aumoment de l’adhésion du Royaume-Uni à laCommunauté européenne d’une initiative commune duprésident Georges Pompidou et du Premier ministre

Edward Heath. Sa vocation est de renforcer les liens entreles deux pays en favorisant le dialogue entre despersonnalités politiques, des hauts fonctionnaires, deséconomistes, des chercheurs et des journalistes dans desdomaines aussi variés que l’économie, l’environnement,la défense ou la culture. Les rencontres organisées par leConseil franco-britannique se tiennent alternativementen France et en Grande-Bretagne et ne sont pas ouvertesau public.www.conseilfrancobritannique.info

L’Association France-Grande Bretagne a pour vocationd’être un lieu d’échanges intellectuels et amicaux entreles ressortissants des deux pays. Elle s’efforce d’entretenirle dialogue de part et d’autre de la Manche par le moyende rencontres, de débats, tout en assurant par desconférences une meilleure connaissance les uns des autres.Elle est née en décembre 1916 afin de resserrer les liensentre les deux pays engagés côte à côte dans le conflit dela première guerre mondiale et constitue actuellement unréseau de 37 associations en France, réunissant quelque4 000 membres (dont plus de 150 à Paris).www.afgb.free.fr

QUELQUES ORGANISMES BILATÉRAUX

Nous jouerons ainsi un rôle majeur dans le cadre de cettemerveilleuse aventure qui se déroulera à Londres. À cetteoccasion, nous acheminerons plus d’un million de per-sonnes depuis l’Europe jusqu’au cœur de la capitale britannique, créant une proximité sans précédent entrel’Angleterre et le reste de l’Europe. Notre engagement enfaveur de l’environnement contribuera par ailleurs à aiderle LOCOG (London Organising Committee of theOlympic Games and Paralympic), à relever le défi qu’ils’est fixé à savoir : faire de ces Jeux les plus respectueux del’environnement jamais réalisés. Nous sommes très heu-reux de ces Jeux à Londres. C’est un événement sportifformidable qui insuffle un état d’esprit très positif et gal-vanisant pour nous tous.

Qu’entendez-vous par « Génération Eurostar » ? Plus qu’un moyen de transport, Eurostar est devenu en 16ans un accélérateur d’échanges, véritable trait d’union entrele continent et le Royaume-Uni. La « Génération Eurostar »

est née de cette nouvelle dynamique : ce sont des personnesde toutes les nationalités qui se retrouvent dans les valeurscommunes de mobilité, créativité, liberté, audace. Despersonnes attirées pour le bouillonnement de Londres etpour lesquelles le voyage en train pour rejoindre la capitalebritannique est une évidence. Cette génération n’a de cessed’aller chercher de l’autre côté de la Manche ce qui sefait de nouveau, d’étonnant, de différent. La capitalebritannique est devenue comme on le dit souvent la sixièmeville de France avec quelque 300 000 Français vivant àLondres : ces personnes qui prennent le train et nereviennent en France que quelques années plus tard pourparfois continuer à faire les allers-retours presque toutes lessemaines se revendiquent aussi de cette « GénérationEurostar ».

Eurostar est une société franco-belgo-britannique.Comment gère-t-on les différences culturelles demanagement ? Eurostar International est véritablement une entrepriseeuropéenne de par sa structure même (55 % SNCF, 40 %London & Continental Railways et 5 % SNCB) et sonchamp opérationnel (Paris , Li l le , Bruxel les ,Londres). Cette organisation multiculturelle est unatout, une véritable chance. En terme de management,les différences culturelles dans nos approches des affairessont autant d’opportunités d’échanges et d’enrichisse-ment. Elles apportent un éclairage nouveau et unedynamique dans nos réflexions tant en interne qu’avecnos clients. Cette diversité fait partie de notre ADNdepuis plus de 16 ans…

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Pourriez-vous définir le rôle de la FBCCI ?Son rôle majeur est de mettre en relation les entrepriseset les particuliers intéressés par les échanges écono-miques industriels et commerciaux entre la France et laGrande-Bretagne. C’est le réseau d’affaires de la com-munauté britannique en France et des représentants desociétés françaises intéressés par les échanges bilatéraux.Ce réseau permet non seulement d’échanger des expé-riences et de créer des opportunités d’affaires, maisaussi de participer à des événements marquants pournos membres qui peuvent aussi y inviter leurs clients,partenaires et relations.

Que pouvez-vous dire de son évolution, car rappelonsque la FBCCI a ouvert ses portes en 1873, et de vosmembres ? En effet, la FBCCI est la première chambre de commerceétrangère à avoir ouvert ses portes en France. Son activitéétait, au départ, davantage tournée vers la promotion desproduits britanniques dans l’Hexagone. Elle est devenueau fil du temps un réseau d’information et d’échangesd’expériences sur les marchés français et britanniques.L’autre caractéristique est notre développement dans lesrégions françaises (notamment en Dordogne, en Corrèze,en Bretagne, en Normandie, à Monaco et à Marseille) carles Britanniques ne sont pas uniquement présents dans lacapitale française. Nous avons donc ouvert des antennesrégionales en partenariat avec des chambres de commercelocales pour accueillir et regrouper dans ces régions lescommunautés britanniques et les Français intéressés par laGrande-Bretagne.Nos membres, au nombre d’environ 700, sont aussi biendes grandes entreprises et des PME que des consultantsindividuels exerçant dans tous les domaines d’activités.Leur flux se renouvelle régulièrement et ce chiffre estconstant depuis ces dernières années, malgré la crise.

Quels événements organisez-vous ?Quelques événements sont devenus rituels comme laSummer Garden Party, la réception de la Rentrée, la Jour-née de la femme élargie à la diversité, les Franco BusinessBritish Awards, prix annuels remis une année à Londres etl’autre à Paris à des entreprises franco-britanniques, ainsique les Franco-British Business Person Awards, remis à despersonnalités. Ces événements sont souvent réalisés enliaison avec l’ambassade de Grande-Bretagne à Paris etUK Trade & Investment. À côté de cela ont lieu desmanifestations ponctuelles comme des conférences et despetits-déjeuners d’affaires. La palette est assez large ettourne toujours autour des échanges économiques franco-

britanniques. Nous développons également les échangesinterculturels sur des thèmes comme Comment faire desaffaires en Grande-Bretagne et inversement.

Que peuvent, selon vous, s’apporter mutuellement lesdeux pays ?Tout d’abord, les deux marchés sont assez similaires, entaille (quelque 65 millions d’habitants chacun), en reve-nus, en importance historique. Les deux pays représen-tent un tandem économique européen. De plus, laManche n’étant plus un obstacle depuis longtemps, laFrance et la Grande-Bretagne sont limitrophes.Chaque capitale, toutes deux internationales à leurmanière, représente également un potentiel pour laconquête d’autres marchés. Londres ouvre notamment lesportes du Commonwealth et, de la même manière, Pariscelles de l’Afrique francophone. Donc, au-delà des mar-chés nationaux propres, il faut prendre en considérationune nouvelle dimension mondiale. Dans l’approche dubusiness, tout le monde est très rigoureux de nos joursmême s’il reste quelques différences techniques en termesjuridiques ou réglementaires, par exemples.

Quelles sont, d’après vous, les similitudes et les diffé-rences entre les deux approches du monde des affaires ?Je crois que l’approche est différente essentiellement à desniveaux politiques et réglementaires. Mais sur le plan éco-nomique, les entreprises françaises et britanniques inves-tissent des deux côtés de la Manche avec le même soucide rentabilité.

Que pensez-vous des échanges commerciaux entre lesdeux pays ?La France et la Grande-Bretagne restent l’une pour l’autredes partenaires économiques importants et les échangescommerciaux sont stables au fil des années. Au niveau desinvestissements récents, de grands groupes français sontprésents en Grande-Bretagne alors que ce sont davantagede grosses PME britanniques qui se sont introduites enFrance. La qualité et l’innovation, la recherche et le hautniveau d’instruction caractérisent les deux pays.

R O YA U M E - U N I / F R A N C E

LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE FRANCO-BRITANNIQUE : UNE INSTITUTIONCréée en 1873, la Chambre de commerce et d’industrie franco-britannique (FBCCI) est l’une des plusanciennes institutions dans son domaine. Rencontre avec son président, Michel de Fabiani.

Chambre de commerce et d’industriefranco-britannique/Franco-British Chamber of Commerce & Industry31 rue Boissy d’Anglas 75008 ParisT : 01 53 30 81 30F : 01 53 30 81 35www.francobritishchambers.com

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Au fil des années, Londres est devenue un lieuincontournable sur la scène gastronomiqueinternationale et, notamment, française. Car si, d’uncôté, les créateurs de mode britanniquess’exportent davantage en France comme c’est lecas chez Ungaro, Céline, Chloé et Nina Ricci, noschefs étoilés reviennent en force outre-Manche.

Par ailleurs, Londres, capitale cosmopolite, offre unlarge choix de cuisines hautes en couleur et onpeut s’y restaurer de mieux en mieux à des prixraisonnables. Les chefs britanniques étoilés nemanquent en aucun cas et les habitants, de plus enplus sensibilisés à l’art culinaire notamment grâceaux émissions télévisées de Jamie Oliver et deGordon Ramsay, cuisinent davantage que lesFrançais, sondage à l’appui ! L’éventail des produitslocaux s’élargit, la qualité s’est nettementaméliorée et, de plus, la part belle est faite auxproduits bios. Tour d’horizon !

LA GASTRONOMIE

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S ’il n’est pas rare de trouver à Londres nos produitsdu terroir dans certaines épiceries fines ainsi quenos meilleures pâtisseries, l’un des fleurons de

notre cuisine, les restaurants français aux chefs étoiléssont également légion. Ils s’exportent, s’affirment, seconfortent ou reviennent en force. La capitale britan-nique offre en effet une vaste gamme d’établissementsde gastronomie française et reste la ville où il faut être.

Parmi les étoiles du Guide Michelin 2010, mentionnonschez les Français « londoniens », Alain Ducasse au Dor-chester (3 étoiles), Claude Bosi à l’Hibiscus et L’atelierJoël Robuchon (2 étoiles), Pierre Gagnaire chez Sketch

et Hélène Darroze au Connaught (1 étoile). De leurcôté, les National Restaurant Awards d’octobre 2010 ontrécompensé plusieurs de nos compatriotes inscrits auTop 100 de la gastronomie londonienne. Nous retrou-vons ainsi le Bistro Bruno Loubet (n°3 avec une entréefracassante), encore l’Hibiscus de Claude Bosi (n°4 etnommé « Chef des chefs de l’année »), toujours L’atelierde Joël Robuchon (n°38) et à nouveau Alain Ducasse auDorchester (n°46). N’oublions pas non plus de men-tionner le chef lyonnais Daniel Boulud (3 étoilesMichelin), qui a ouvert en 2010 un nouveau Bar Boulud(bistro bar à vins, petit frère de celui de New York) àLondres, au Mandarin oriental.

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LA GASTRONOMIE FRANÇAISE REVIENT EN FORCE À LONDRES !Si la France est très bien représentée au Royaume-Uni aussi bien par le biais de ses institutions, des sesinstances culturelles et de ses entreprises que par les quelque 300 000 compatriotes qui y vivent, elle l’estégalement à Londres où les touristes affluent (1,5 million en 2009) et où les marques de luxe de l’Hexagonecôtoient nos chefs étoilés partis outre-Manche. En effet, notre gastronomie, dont la notoriété n’est plus àfaire et dont le « repas gastronomique des Français » appartient, depuis novembre 2010, au patrimoine del'Humanité de l'UNESCO, se savoure et se découvre dans la capitale britannique.

Petites rencontres…

Bruno Loubet : l’aventurier

Après plusieursannées passéesen Austra l ie ,Bruno Loubetes t enf in deretour à Londresà l’hôtel Zetter.« Il nous prépareune cuisine ultra-françai se , maisembellie par desaccents d’ailleurs.

Il le fait magnifiquement dans un décor très sympathique »,précise Raymond Blanc, chef internationalementreconnu et propriétaire, entre autres, du Manoir auxQuat’Saisons, à Great Milton (Oxfordshire). BrunoLoubet, ce grand voyageur originaire du Bordelais, offredes mets typiquement de chez nous agrémentésde délicats mélanges marocains, grecs ou encore as ia t iques .« Ma cui s ine e s t f rançai s e , mai s réalisée par un esprit ouvert qui a beaucoup voyagé »,ajoute-t-il. Goûtez d’ailleurs son agneau confit à l’huiled’olive accompagné d’une moussaka et d’une purée decitrons doux aux épices. Un bonheur ! « J’aime utiliser

au maximum les produits locaux comme les légumes et legibier. Cela me permet de suivre les saisons. De plus, Londresétant une ville cosmopolite avec de nombreuses commu-nautés différentes, on trouve des produits du monde entier »,indique-t-il. D’ailleurs, le Bistrot Bruno Loubet, ouvertdébut 2010, ne désemplit pas. « Les Britanniques sontcurieux, ils voyagent beaucoup. Ils connaissent bien la cuisine internationale et sont inondés dans la presse aussibien écrite que télévisée d’articles culinaires. C’est à lamode. Ils voient, goûtent, lisent, entendent et sont désireuxde découvrir », ajoute-t-il. Selon ce chef renommé, lacuisine française s’est ternie à Londres pendant environune décennie, mais vit un renouveau aujourd’hui.« Londres est une place où il faut être. D’ici on peut allerpartout dans le monde. » Les projets ne manquent pasnon plus pour cet homme hyperactif : ouverture d’uneextension de l’hôtel Zetter située juste derrière l’actuelincluant un bar-restaurant plus informel et le projet, àtrès court terme, de démarrer une brasserie françaisedans la capitale britannique.

Le Bistrot Bruno Loubet St John’s Square 86-88 Clerkenwell Road London EC1M 5RJ www.bistrotbrunoloubet.com

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Hélène Darroze : l’hyperactive

La chef française court,court et court… Depuisjuillet 2008, HélèneDarroze partage en effetsa vie entre Paris, oùelle gère son restaurant,et Londres, où elle estaux commandes descuisines du superbehôtel Le Connaught.« Une semaine ici, unesemaine là-bas », pré-cise-t-elle avec un léger sourire. Quand l’équipe dugroupe hôtelier prend contact avec elle pour prendre encharge toute la direction de la restauration de l’hôtel, elledit « oui, mais pas tout de suite ». Car s’occuper duConnaught signifie prendre en charge le restaurant gastro-nomique Hélène Darroze (1 étoile Michelin), la brasserieL’Espelette, les deux bars, le room service et les banquets.Rien que cela ! À cette époque, elle n’avait pas dans l’idéede gérer deux pays. « J’y suis allée, j’ai eu un coup de foudrepour Londres et un coup de cœur pour les gens et le lieu quej’ai pourtant découvert avec un casque de chantier pendantsa rénovation », annonce-t-elle avant d’ajouter que« c’est une expérience très enrichissante. Je découvre etj’apprends beaucoup. » Cependant, Hélène Darroze,fille, petite-fille et arrière petite-fille de cuisiniers, n’apas changé avec le temps : cuisine d’émotion quilui ressemble, mise en valeur de son terroir, le sud-ouest de la France, et inspiration venant des pro-duits de saison. « Je reste moi-même et cela corres-pond à l’attente de ceux qui sont venus mechercher. Je mets la même générosité et le mêmegoût du terroir dans ma cuisine à Paris et àLondres. » Hélène Darroze travaille au maxi-

Claude Bosi : deux étoiles Michelin

Lassé de Paris et désireux d’apprendre l’anglais, quelledestination pouvait choisir le Français d’origine lyonnaise Claude Bosi non loin de son pays natal ? LeRoyaume-Uni. Il trouve une place dans une ville duShropshire, Ludlow, où il intègre un restaurant d’hôtelen tant que sous chef, avant de devenir chef toutcourt quelques mois plus tard. Le succès est immédiatet, fin 1998, la première étoile Michelin est obtenue.L’Hibiscus voit le jour en mai 2000 toujours à Ludlowoù il restera jusqu’en 2007 avant de déménager dansla capitale britannique. Formé, entre autres, parAlain Ducasse, ce Français offre aujourd’hui dans sonrestaurant (2 étoiles Michelin et situé à la 49e place des50 meilleurs restaurants du monde par le classement2010 S.Pellegrino) une cuisine française avec unetouche de modernité. « La carte change très souvent carj’utilise des produits de saisons à 80 % locaux, hormis lestruffes et le foie gras, par exemples », précise-t-il. « LesBritanniques ont une qualité que nous, Français, n’avons

pas . Il s ont l e syeux ouverts, n’ontpas peur d’essayeret de goûter diffé-remment. Maiss’ils n’aiment pas,c’ e s t f ini . C’e s td’ailleurs ce quiest difficile à Lon-dres où l’on peutê t re t rè s éphé-mère », ajoute-t-il. Cependant, Claude Bosi n’a pasenvie de s’arrêter là. Il va ouvrir prochainement avecson frère un pub anglais à Wimbledon. « Je ne suis pasprès de rentrer en France », ajoute-t-il avec le sourire.

L’Hibiscus 29 Maddox Street London W1S 2PA www.hibiscusrestaurant.co.uk

La recette d’Hélène Darroze

Biscuit moelleux au chocolat Manjari

(pour 6 personnes)

Ingrédients

140 g de beurre pommade

125 g de sucre cristal

125 g de chocolat Manjari

15 g de pâte de cacao Manjari

2 œufs entiers

40 g de farine de blé tamisée

Préparation

Dans la cuve du batteur munie du fouet,

mettre le beurre pommade sans le monter.

Ajouter le sucre et laisser tourner 10

secondes.

Au micro-onde, faire fondre la couverture

Manjari et la pâte de cacao. Ajouter ce

mélange dans le batteur, mélanger

doucement puis ajouter les œufs entiers un

à un.

Retirer la cuve et le fouet, puis ajouter la

farine petit à petit en l’incorporant à l’aide

d’une maryse.

Faire cuire 10 à 15 mn dans un four

préchauffé à 180°.

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Tom Aikens

Il cuisine depuis l’âge de16 ans. Son restaurant gas-t ronomique (1 étoi leMichelin), portant simple-ment son nom, est situédans le quartier de Chelseaà Londres et a ouvert en2003. Souvent qualifié dejeune génie anglais de lacuisine française, il est né àNorwich dans une famillede marchands de vins. Il atravaillé avec certains desplus grands noms de lacuis ine internat ionale ,

comme David Cava l ie r e t Pier re Kof fman à Londres, et française, dont Joël Robuchon etGérard Boyer.

Tom Aikens - 43 Elystan Street – Chelsea - LondonSW3 3NT - www.tomaikens.co.uk

Anthony Demetre

Originaire des Midlands,son intérêt pour la cuisine acommencé en travaillantavec Raymond Blanc auManoir. Depuis, ce Britan-nique n’a pas arrêté de seformer avec les grands chefsde la gastronomie : GaryRhodes, Pierre Koffmann,Bruno Loubet… Depuis, ila encore parcouru du che-min en devenant chef et co-propriétaire de l’Arbutus(cuisine européenne à forteinfluence française) à Londresainsi que du Wild Honey (tous les deux ayant 1 étoileMichelin). Et en 2010, il a ouvert Les Deux salons, unebrasserie « à la française », au cœur de la capitale.

Les Deux salons - 40 - 42 William IV Street -London WC2N 4DD - www.lesdeuxsalons.co.uk

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Sketch : un spectacle de tous les instants

Pour vous détendre, rien de tel qu’une petite virée chezSketch, ouvert depuis 2002. Un vrai spectacle, une réellemosaïque d’expériences où tous les goûts peuvent êtresatisfaits ! Éclairage tamisé, décoration moderne et unpeu rococo, quelques visuels géants de faune sous-marinesur les murs de la salle du restaurant The Gallery, tel estle décor. Mais ce n’est pas tout. Le menu est inventif etla carte des vins très variée. Couleurs, textures et saveurs,tout y est. Mais quelle que soit l’heure, Sketch vous tendles bras : The Parlour, une pièce qui change d’ambianceau fur et à mesure des heures de la journée, vous attendle matin pour un petit-déjeuner, à midi pour un repastranquille, l’après-midi pour un Tea time et le soir pour

boire un verre. The Glade est, quant à elle, réservée auxévénements privés le soir. The East Bar est un loungeultra-moderne, parfait pour siroter un cocktail avantvotre dîner. Et enfin The Lecture Room and Library(1 étoile Michelin) est dédiée à la gastronomie. Mais ceconcept n’existerait pas sans l’association de MouradMazouz, restaurateur qui a lancé le restaurant Momo àLondres en 1997 et créateur de l’indéfinissable Sketch, etde Pierre Gagnaire, une figure incontournable de la scènegastronomique internationale.

Sketch 9 Conduit Street London W1S 2XG www.sketch.uk.com

Les Britanniques à l’assaut de la cuisine française

À ne pas manquer !

mum avec les producteurs locaux, « sauf les fromages et leslégumes que je fais venir de France car ils offrent une plusgrande variété ». Rappelons aussi que le Connaught a unepassion de longue date pour les chefs français étoilés :Michel Bourdin y a passé quelque 25 années et HélèneDarroze a en quelque sorte repris le flambeau tricolore.

The Connaught Carlos Place London W1K 2AL www.the-connaught.co.uk

Hélène Darroze,le restaurant gastronomique parisien1 étoile Michelin

Vous aurez le choix entre le Boudoir pour déguster unecoupe de champagne, le Salon d’Hélène pour découvrirdes tapas inédits autour d’une table d’hôte ou la Salle àmanger pour un repas gastronomique.4 rue d’Assas 75006 Paris www.helenedarroze.com

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Pouvez-vous nous présenter l’ACF ?L’Association culinaire française est née de la fusion entrele Club culinaire fondé en 1845 et la Société culinairefrançaise créée par Auguste Escoffier et Émile Fétu en1907. Le rôle de l’ACF est de promouvoir la cuisinefrançaise au Royaume-Uni (organisation de concours decuisine et pâtisserie) - travailler régulièrement avec lesuniversités et les lycées techniques du royaume afin quenos chefs puissent y faire des interventions - supporter lesprogrammes des lycées techniques en délivrant desdiplômes aux promus de chaque année - promouvoir lesproduits français par le biais de nos compétitions, dînerset manifestations, et aider les entreprises du secteur de larestauration à se développer ou/et à s’installer.

Que pensez-vous de la place de la cuisine française àLondres ?Nous avons vécu pendant un certain temps une espècede frénésie journalistique où Londres devenait « l’endroitgastronomique, avec les meilleurs restaurants du monde… ».Qu’en est-il aujourd’hui ? Même si nous mangeons demieux en mieux à Londres, je pense que la bullespéculatrice est un peu retombée et que la cuisinefrançaise redevient à la mode, contrairement aux dixdernières années qui avaient mis à l’honneur des chefsaustraliens, brésiliens... D’ailleurs, Londres a égalementvu de grands chefs français ouvrir des restaurantsgastronomiques étoilés au Michelin, comme JoëlRobuchon, Hélène Darroze, Alain Ducasse et PierreGagnaire, qui ont su apprivoiser Londres, non pas parleur réputation, mais par leur talent. Cela dit, il est vrai

que la diversité est très intéressante. À voir le succès dePascal Aussignac du Comptoir Gascon, il y a de la placepour une cuisine moderne à consonance régionale. Cettediversité et cette qualité ne peuvent être que trèsbénéfiques pour l’image de la cuisine française, qui resteune référence.

Que pensez-vous des Britanniques qui ouvrent desrestaurants français ?Inutile de faire des cocoricos triomphants, mais les plusgrands chefs britanniques, comme Heston Blumenthal etGordon Ramsay, ont tous les deux de sérieuses bases decuisine française et ont travaillé avec les plus grands chefsde notre pays, tout comme le Catalan très réputé FerranAdria. Cela fait des années que des jeunes gens viennentse former en France. Quoi de plus logique en rentrantchez eux, qu’ils essaient de reproduire ce qu’ils ont appris.Du moment qu’ils en sont inspirés et qu’ils ne font pasun plagia, cela ne peut que servir la cuisine française.

Vos projets ?Fin octobre, nous sommes entrés dans le XXIe siècle enayant enfin notre propre Extranet permettant à nosmembres un accès à nos services en ligne (bibliothèque,photographies…). Nous allons organiser en 2011 notredeuxième édition de la « Journée de la pâtisserie ». Etnotre grand projet, encore aux balbutiements, estl’organisation d’une « Journée sur le design culinaire »pour l’an prochain. À l'heure où la cuisine et le designculinaire font tant parler d'eux, on peut se demanderquels autres mouvements artistiques de la créationcontemporaine explorent et mettent en œuvre cettethématique.

En savoir pluswww.associationculinairefrancaise.co.uk

Rencontre avec Gilles Quillot, chef de cuisine àl’ambassade de France à Londres et président del’Association culinaire française (ACF) depuis 2010.

UN AUTRE REGARD SUR LA GASTRONOMIELONDONIENNESi la France se targue, et elle a raison, d’avoir l’une des meilleures cuisines au monde, la gastronomiebritannique a changé et évolué ces dernières années. Au Top 100 des meilleurs restaurants du monde parle classement 2010 S.Pellegrino, les Britanniques sont au nombre de sept contre treize Français, ce quin’est pas mal du tout. Londres, capitale cosmopolite, offre un large choix de cuisines internationales et ilest possible de s’y restaurer de mieux en mieux à des prix raisonnables. Les Britanniques, de plus en plussensibles à l’art culinaire, ont à leur disposition un large éventail de produits locaux, sans oublier les produitsbios, dont le marché représente quelque 30 % des produits britanniques. Petite visite guidée !

A lain Ducasse (3 étoiles Michelin avec son restaurantlondonien Alain Ducasse at The Dorchester), dansune interview accordée à Bloomberg le 23 octobre

2010, analyse magnifiquement la situation londonienne.« Durant les deux dernières années, Londres a développé la

plus large variété de restaurants en comparaison des autresvilles… La capitale britannique est devenue trèscontemporaine, sexy et dynamique… De nombreux conceptsde restaurants ont été développés. Car un restaurant ce n’estpas seulement de l’alimentation, c’est aussi un service, un

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lieu, un style… Aujourd’hui, c’est un tout… Il y a 20 ans,le Royaume-Uni avait, à mes yeux, une vieille cuisineeuropéenne. Aujourd’hui, ce n’est pas une évolution, maisune révolution. Nous avons changé de siècle et le Royaume-Uni a changé avec lui. » La donne est posée.

Les chefs britanniquesParmi les plus grands chefs britanniques, nous pouvonsmentionner sans hésitation Heston Blumenthal etGordon Ramsay. D’ailleurs, les groupes Mandarin Oriental et The FatDuck se sont associés pour créer le premier restaurant àLondres de Heston Blumenthal qui ouvrira au MandarinOriental Hyde Park à Londres en janvier 2011. HestonBlumenthal, dont le restaurant The Fat Duck est situé entroisième position du Top 100 des meilleurs restaurantsdu monde par le classement 2010 S.Pellegrino et qui areçu 3 étoiles au Guide Michelin, est reconnuinternationalement pour son approche unique et multi-facettes de la gastronomie. Quant à Gordon Ramsay, qui n’en a pas entendu parler ?Restaurateur britannique et également présentateur deplusieurs émissions consacrées à la cuisine ou à larestauration à la télévision, il obtient 3 étoiles au GuideMichelin britannique en 2001. Cependant, à côté de ses stars du monde culinaire, il nefaut pas perdre de vue d’autres chefs qui montent…comme Brett Graham (2 étoiles Michelin au Ledburyélu « Restaurant de l’année » par les National restaurantAwards 2010) ou Angela Hartnett, qui a coupé depuispeu les liens avec son mentor Gordon Ramsay enachetant le Murano (1 étoile Michelin et n°22 dans ladernière édition du Good Food Guide 2011). Elle suitainsi les traces de Marcus Wareing (2 étoiles Michelinau Berkeley), qui a également suivi son propre cheminaprès avoir travaillé plusieurs années aux côtés de cemaître. Un constat : une génération de jeunes talentsarrive…

À la maison72 % des Britanniques cuisinent à la maison chaque jourcontre 59 % des Français conclut une enquête réaliséepar Madame Figaro en janvier 2010 auprès de 2 061lecteurs du magazine de la BBC Olive et 1 345 lecteursde la revue française. Et quand ils sont dans leur cuisine,50 % des Britanniques passent plus de 30 minutes àcuisiner contre 27 % des Français. 99 % des Britanniques cuisinent italien contre 87 % desFrançais, 76 % préparent des plats chinois pour 40 % et76 % cuisinent indien contre 31 %. Selon Lulu Grimes, directeur de la rubrique culinaire dela revue Olive, « les Britanniques ont longtemps souffertd’une cuisine d’après-guerre du genre toute prête, mais touta entièrement changé depuis les années quatre-vingt-dix ». Les lecteurs de Madame Figaro ont élu le Christmaspudding comme symbole de la gastronomie britannique,alors que les Britanniques attribuent plutôt ce titre à unrôti avec du Yorkshire pudding, suivi du traditionnel

« fish and chips », puis du petit déjeuner anglais, avecharicots, oeufs, saucisses et bacon.Pour les lecteurs britanniques du magazine Olive, la crêpesuzette est le plat le plus emblématique de la cuisine française,tandis que les Français jugent que leur tradition culinaire estla mieux représentée par le veau, suivi du foie gras.

Les écoles de cuisine, comme à Paris, se développent àla vitesse de l’éclair et sont devenues très populaires. Eneffet, de nombreux Londoniens, comme l’a signifiéLulu Grimes, en ont eu assez de la cuisine « prête àmanger » et ont décidé de prendre le taureau par lescornes. La passion est là, mais il suffit d’y ajouter unpeu de technique. Parmi les lieux les plus réputés etspécialisés, mentionnons Neal’s Yard Dairy (www.neal-syarddairy.co.uk) pour le fromage, Rococo School ofChocolate (rococochocolates.com) pour le chocolatdans tous ses états, Butchery Classes Ginger Pig(www.learnbutchery.co.uk) pour la viande, plus exo-tiques, l’école de cuisine Angela Malik (www.angelama-lik.co.uk) pour apprivoiser la cuisine asiatique et, plusgénéralistes, Le Cordon bleu (www.lcblondon.com),une école fondée à Paris en 1895, et L’Atelier des chefs(www.atelierdeschefs.co.uk). Car, nous pouvons le dire,la cuisine française reste encore un « must » !

À l’extérieurComme le dit si bien la chef étoilée française, HélèneDarroze, « la cuisine à Londres est diversifiée et plusconceptuelle. La qualité de la nourriture est excellente et elleest financièrement accessible ». Même si elle pense quepour la gastronomie, « la meilleure place reste Paris ».

De son côté, Tom Aikens, un jeune génie anglais de lacuisine française, pense qu’à la fin des années quatre-vingt, « il n’y avait qu’une petite poignée de restaurants dequalité à Londres. Mais, à partir du milieu des annéesquatre-vingt-dix, la capitale britannique a connu unevéritable transformation essentiellement parce que lesBritanniques se sont davantage intéressés à leur cuisine àtravers l’apparition de nouveaux programme télévisés. Lascène gastronomique londonienne s’est totalementtransformée ces quinze dernières années et cette ville estdevenue aujourd’hui l’une des plus grandes placesgastronomiques du monde ».

Parlons également d’une habitude que nous, Français,n’avons pas ou peu : les Britanniques aiment pouvoir serestaurer toute la journée souvent de manière informelle.C’est pourquoi de nombreux restaurants, comme TheCanteen (40 Canada Square), The Wolseley (160Piccadilly), The Modern Pantry (47-48 St John’s Square)ou encore Sketch, évoqué antérieurement, sont ouvertssans interruption de tôt le matin à tard le soir afin derépondre à cette demande croissante. Vous pouvez y passerla journée, prendre le petit-déjeuner, le déjeuner,l’Afternoon Tea et le dîner ou profiter d’un All day menu. Si, selon l’enquête réalisée par Madame Figaro citée

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antérieurement, les Français sortent en moyenne aurestaurant trois fois par mois, contre deux pour lesBritanniques, ces derniers adorent s’inviter les uns chezles autres même quand ils ne se connaissent pas ! D’oùle succès grandissant, depuis fin 2008, du phénomène,des « Supper Clubs ». Plusieurs personnes qui ne seconnaissent généralement pas frappent à la ported’inconnus et se retrouvent autour d’un dîner payant(réservation obligatoire) dans un appartementtransformé en restaurant « underground ». En effet,certains Londoniens ont eu, comme c’est souvent le casailleurs, envie d’arrondir leur fin de mois. Ces gens« ordinaires » ont alors eu l’idée d’ouvrir la porte de leursappartements à des étrangers qui ont envie de vivre uneexpérience différente, dans un esprit convivial tout endégustant de la bonne cuisine. Ce concept arrive enFrance en douceur. Le Top 5 des « Supper Clubs » à Londres selon leGuardian :. Fatty Bristow’s Sunken Supper Society(www.fattybristow.com),. Fernandez & Leluu (www.fernandezandleluu.co.uk ),. The Loft Project (www.theloftproject.co.uk), . The Old Hat Club (oldhatclub.com),. et Saltoun Supperclub (www.eatwithyoureyes.net).

C’est le cas également chez Luiz Hara, auteur du blog trèsen vogue London Foodie (www.thelondonfoodie.co.uk).Cette parfaite londonienne née au Brésil de parentsjaponais et italien, invite régulièrement chez elle lecteurset amis pour dîner, boire et discuter. Un thème ou unstyle de cuisine (iranienne, syrienne, vietnamienne…)est choisi à l’avance et chaque invité apporte un plat faitmaison ainsi qu’une bouteille de vin. Celui du 20novembre 2010 avait pour thème « La cuisineprovinciale française » !

Petite tournée des marchés londoniens

Le Borough Market est un petit paradis au cœur deLondres… surtout pour nous Français habitués àparcourir nos marchés parisiens… Tout est beau, frais,les producteurs locaux, dont ceux du Kent réputés pourleurs fruits et légumes, sont à l’honneur, les produitsbiologiques et européens aussi… Que demander de plus ?

Le Borough Market (www.boroughmarket.org.uk -Borough High Street) est l’un des plus anciens marchésde la ville situé aux pieds du London Bridge sur la rivesud de la Tamise. Dans les années 1800, bien que sacréation soit estimée au temps des Romains, il devientun marché alimentaire important grâce à sa positionstratégique près du fleuve. L’entrée Art déco a été ajoutéedans les années trente, et il a été entièrement reconstruitet rénové à la fin des années quatre-vingt-dix. D’ailleurs,

son succès est tel, que des agrandissements sont prévusd’ici à 2012.Amateurs de bonne chère, accrochez-vous ! Idéal pourune ballade du week-end, vous pourrez faire vos coursesdans ce marché réputé pour sa qualité (vins, whisky etabsinthe chez Vinopolis – viandes bios chez Peter Gott,Northfield Farm, Rhug Estate ou Wild Beef ) ousimplement déguster des huîtres britanniques (WrightBros Oyster and Porter House), une incontournabletourte ou pie (Mrs King’s), du saumon fumé (HebrideanSmokehouse), des fromages fermiers (Neal’s Yard Dairyou Gorwydd Caerphilly) et encore boire un jus depommes bio (Chegworth Valley) ou du cidre (NewForest Cider) en vous promenant parmi les étals. Si voussouhaitez y déjeuner, ne manquez pas de vous arrêter chezRoast (www.roast-restaurant.com), ouvert en 2005. Le

La particularité absolument unique du conceptd’Inamo (134-136 Wardour Street), situé dans lequartier branché de Soho, est d’avoir des tablessur lesquelles sont projetés les menus (par des

projecteurs suspendus) et des décors graphiques.Ce sont des fonds d’écrans de tables interactifs :vous pouvez choisir votre menu, consulter lesnouvelles locales, jouer au sudoku, commanderun taxi, voir les cuisines par webcam, commanderl’addition, visualiser les plats choisis… Accueiltrès sympathique et réservation recommandée.Cuisine asiatique savoureuse très bien présentée…

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Inamo : le restaurant de demain ?

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propriétaire, Iqbal, est l’une des figures qui compte sur lascène de la restauration londonienne. Le restaurant, dontle chef Lawrence Keogh a, entre autres, travaillé au Ritz,vous offre une vue imprenable sur l’activité du marché,une carte des vins incluant les cuvées de producteurslocaux et un menu britannique délicieux avec desproduits de saison en provenance du marché. Surtoutlaissez-vous tenter, osez et vous ne serez pas déçu…Le Borough Market est un lieu qui compte dans lepaysage gastronomique britannique et sa réputation danstout le pays n’est plus à faire.Ce marché, vous vous en souviendrez certainement, aégalement été utilisé comme lieu de tournage pour lesfilms Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, et BridgetJones.

Le marché de Smithfield (www.smithfieldmarket.com -Charterhouse Street) est situé non loin du métroFarringdon, dans le nord-ouest de Londres. Ce lieu, vieuxde plusieurs siècles, est principalement connu pour sonmarché consacré à la viande et au commerce de gros. Lemarché couvert a été créé par l’architecte victorien HoraceJones dans la seconde moitié du XIXe siècle. Pourtant,l’histoire de Smithfield est plutôt sanglante. C’est iciqu’avaient lieu les exécutions publiques d’hérétiques et dedissidents, parmi lesquels figure le patriote écossaisWilliam Wallace, tué en 1305. Vous pourrez profiter devotre visite dans le quartier pour déjeuner au ComptoirGascon (63 Charterhouse Street), un restaurant françaistenu par Pascal Aussignac (1 étoile Michelin).

Dans le quartier très agréable et central de Marybelone,faites un tour le dimanche matin (de 10 h à 14 h) au « Marylebone Farmers Market » (www.lfm.org.uk -Cramer Street Car Park). Produits fermiers, painsartisanaux, légumes et fruits frais, tourtes et gâteaux faitsmaison, viandes biologiques, fromages… Un régal !

Pour continuer votre « shopping » culinaire dans lacapitale, voici quelques boutiques incontournables :. Ginger Pig (8-10 Moxon Street), pour la viande, . Fortnum and Mason (181 Piccadilly), Harrods (87-135Brompton Road) et Selfridges (400 Oxford Street) pourles meilleurs rayons d’alimentation de Londres,. Berry Bros and Rudd (3 St James’s Street), pour le vin,

car contrairement à ce que l’on pense, les Britanniques neboivent pas que de la bière. 25 millions de bouteilles devin sont vendues par an dans le royaume,. et Sally Clarke (122 Kensington Church Street), pourle pain.

© Aurelian Guichard © Delphine Evmoon

Le Royaume-Uni n’est pas particulièrement réputépour ses f romages , mais Neal ’s Yard Dairy(www.nealsyarddairy.co.uk) vous fait immédiate-ment porter un autre regard sur cette idée précon-çue. Il est vrai qu’en France, nous avons plus de400 fromages recensés, mais vous pourrez ainsidécouvrir grâce à ses boutiques londoniennes(Borough Market et 17 Shorts Gardens) les spécia-lités d’environ 60 fromagers de Grande-Bretagne etd’Irlande. Après la seconde guerre mondiale, leRoyaume-Uni a perdu sa tradition fromagère, maiselle revient en force surtout depuis les annéessoixante-dix. Ce qui était un choix de vie à cetteépoque (campagne, nature, produits biologiques)est devenu, depuis une quinzaine d’années, unmétier dans lequel de plus en plus de jeunes se lan-cent et dont les produits sont aujourd’hui valorisés. Mais l’autre spécificité de cette maison réputée estqu’elle affine les fromages des producteurs locauxau cœur de Londres, dans un viaduc au sud de laTamise. La température et l’humidité nécessairessont parfaites dans ce que l’on pourrait appeler des« grottes urbaines ». Fromages à pâtes dure oumolle, au lait de vache, de brebis ou de chèvre, etbleus, il y sont tous.

Neal’s Yard Dairy : un fromager au cœur de Londres

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63L ’excellence universitaire britannique est mondiale-ment reconnue et au dernier classement du Top100 mondial (Academic Ranking of Top 100 univer-

sities 2010), le Royaume-Uni comptait onze établisse-ments recensés, dont les grands classiques comme Cam-bridge (n°5) et Oxford (10), mais également laUniversity College London (21), l’Imperial College ofScience, Technology and Medicine (26), les universitésde Manchester (44), d’Edimbourg (54), de Bristol (66),de Nottingham (84), de Sheffield (88) et de Birming-ham (99), sans oublier le King’s College London (63).Ce résultat place le Royaume-Uni au premier rangeuropéen. C’est pourquoi le pays est considéré, enFrance comme ailleurs, comme un modèle du point devue des établissements d’enseignement supérieur. Il estégalement le second pays le plus attractif au mondeaprès les Etats-Unis pour les étudiants étrangers, dont lenombre ne cesse d’augmenter.

Le paysage universitaire britannique, comme le montre ceclassement, ne se limite pas à Cambridge et à Oxford. LeRoyaume-Uni comte quelque 170 établissementsd’enseignement supérieur et les universités britanniques,à vocation universelle en proposant des formations aussibien générales que professionnelles, peuvent être répartiesen cinq catégories :• les anciennes universités créées entre le XIIe et le XVIe

siècle comme Oxford, St Andrews ou Cambridge, • les universités Redbrick ou civic créées soit au XIXe siècledans des villes industrielles comme Manchester etSheffield soit dans les années cinquante, • les New Green Field ou Plate-Glass Universities, denouvelles institutions établies hors des centres-villes audébut des années soixante comme Warwick et Sussex,

• les New Universities, des collèges techniques ayant reçule statut d’université en 1966-1967, dont Bath etStrathclyde,• les Post 1992 ou New Universities, principalementd’anciens Polytechnics (pouvant être comparées aux Institutsuniversitaires de Technologie) convertis en université en1992, comme Oxford Brookes, De Monfort…

Les étudiants étrangers de plus en plus nombreux sontfortement attirés par ce système universitaire et cecipour plusieurs raisons : la langue anglaise, la domi-nance du modèle universitaire anglo-saxon, l’environ-nement cosmopolite et la tradition de tolérance, unecaractéristique des établissements britanniques. À ceséléments s’ajoute bien évidemment la qualité des qualifications internationalement reconnues.

La recherche : un pôle l’excellenceUn pôle est indissociable de l’enseignement supérieurau Royaume-Uni : celui de la recherche. Cambridge,

L’EXCELLENCE UNIVERSITAIRE BRITANNIQUE

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Oxford, l’Imperial College London, la London Schoolof Economics et bien d’autres encore n’y échappent pas.Nous pouvons ainsi mentionner certaines caractéris-tiques : les universités d’Edimbourg, de Glasgow et deDundee sont spécialisées dans les domaines de la biologie, de la médecine et des biotechnologies, celle deSouthampton dans les sciences physiques et l’océano-graphie, celle de Glasgow dans les sciences humaines etles langues, et, enfin, celle de Cambridge dans lessciences biologiques. Il est également important desavoir que si le Royaume-Uni représente quelque 1 %de la population mondiale, le pays a remporté 12 % descitations internationales dans ce domaine.

Le Russel GroupLe Russel Group, composé d’une vingtaine d’universi-tés membres, est une force de frappe de l’enseignement

supérieur britannique. Il joue un rôle majeur dans la vie intellectuelle du Royaume-Uni et a un impactimportant sur le bien-être social, économique et culturelde ses régions. Constitué en 1994, on y trouve exclusi-vement des universités menant des politiques derecherche ambitieuses. Parmi les membres, plusieursétablissements londoniens sont ouverts sur l’internationalcomme la London School of Economics, l’ImperialCollege, le King’s College et le University College,ainsi que les universités de Cambridge, Oxford,Birmingham, Bristol, Cardiff, Edimbourg, Glasgow,Leeds, Liverpool, Manchester, Newcastle, Nottingham,Sheffield, Southampton, Warwick ainsi que la Queen’sUniversity Belfast. Environ 80 000 étudiants par ansont diplômés des universités du Russel Group et cedernier appuie environ 243 000 emplois annuellementà l’échelle du pays.

L’université de Leeds

Plus de 32 000 étudiants, dont quelque 5 000 étrangersincluant 147 Français (2010-2011), participentactivement à la vie de l’université de Leeds. Joe Semczuky a terminé ses études de français et d’espagnol en 2010.« Étudier à Leeds est formidable. La formation estexcellente grâce aux enseignants spécialisés toujoursdisponibles pour les étudiants. De plus, pendant le derniertrimestre de la deuxième année et la troisième année, si onchoisit d’apprendre deux langues étrangères, on peutvoyager en dehors du pays. Je suis donc parti en Andalousieet en France. Aller à Leeds, en dehors de l’obtention dudiplôme, signifie profiter de l’environnement cosmopolite,jouir des opportunités sociales et apprendre à vivre demanière indépendante. »

Fondée en 1831 sous le nom de Leeds School ofMedicine, elle prend son indépendance en 1904.L’université enseigne plusieurs disciplines commel’art, le commerce, les sciences biologiques, l’éduca-tion, les sciences sociales, le droit, l’ingénierie, l’envi-ronnement, les mathématiques, les sciences phy-

siques, la médecine, les arts dramatiques et visuels, etla communication. Tout en gardant ses domaines tra-ditionnels, de plus en plus d’étudiants s’inscriventpour apprendre les langues et les sciences physiques.Certaines niches représentent également des atoutspour l’université comme les nanotechnologies, lessciences du feu, l’aérospatiale et la chimie des cou-leurs. L’université fait partie des universités Redbrick etest membre du Russel Group. L’auteur du Seigneur desanneaux, John Ronald Reuel Tolkien, y a enseigné.

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La création du projet Entente cordiale d’attributionde bourses a été annoncée en 1995 lors du sommetentre le président Jacques Chirac et le Premier

ministre John Major.

Qu’est-ce que le programme de bourses de l’Ententecordiale ?Les bourses de l’Entente cordiale incitent d’excellentsétudiants français et britanniques du troisième cycle àpasser une année d’études de l’autre côté de la Manche.La plupart des boursiers préparent un diplôme de niveaubac +4 ou conduisent des recherches pour rédiger unethèse doctorale. Un grand nombre d’entre eux sedestinent à une carrière en politique, dans le secteurpublic, le journalisme, le monde des affaires, le secteurbancaire ou encore l’enseignement universitaire. Ceprogramme permet également de promouvoir lescontacts et la multiplication des échanges entre lesdécideurs de demain tant au Royaume-Uni qu’en France,afin de placer les idées reçues face aux réalités de la vie deces deux pays et de construire un réseau vaste et influentde boursiers et de parrains.

Boursiers : diversité de disciplines et qualitésambassadorialesLes boursiers sont choisis non seulement sur la base deleur réussite universitaire, mais également pour leursambitions, leur curiosité intellectuelle et leur ouvertured’esprit. Le comité de sélection souhaite choisir ceux quitireront pleinement parti d’une année à l’étranger et quiseront également de bons ambassadeurs de leur payspendant leur séjour. Les bourses sont attribuées danstoutes les disciplines, ce qui permet au projet de préserverson unique diversité.

Les financements proviennent des donations de sociétéset de fondationsLes gouvernements des deux pays ne versent pas defonds. Les financements proviennent uniquement desgénéreuses donations de sociétés ou de fondationsfrançaises et britanniques.

L’association Bourses Entente cordialeL’association Bourses Entente cordiale est présidée par lebaron David de Rothschild et parmi ses membres,mentionnons Michel Dubarry, président de Rolls RoyceFrance, et Jean-Christophe Bédos, ancien boursier etprésident de Boucheron. Du côté britannique, leprésident de UK Entente Cordiale Trust est Lord RobinJanvrin, ancien secrétaire particulier de la Reine. « Nous

n’avons pas seulement pour ambition de permettre auxétudiants les plus brillants de ces deux pays d’étudier ou demener leurs recherches pendant un an de l’autre côté de laManche[...] Nous souhaitons également promouvoir lescontacts et la multiplication des échanges entre les décideursde demain tant au Royaume-Uni qu’en France et construireun réseau vaste et influent d’anciens élèves et de parrains.Le parrainage de ce programme offre une bonne occasionaux entreprises de faire partie de ce réseau », précisentDavid de Rothschild et Robin Janvrin.

LE PROGRAMME DE BOURSES DE L’ENTENTE CORDIALE

Comment devenir donateur ?Pour devenir donateur en France, vous pouvezcontacter :le service presse et communicationAmbassade de Grande-Bretagne35 rue du Faubourg Saint Honoré 75008 ParisT : 01 44 51 33 23

Pour devenir donateur au Royaume-Uni, vouspouvez contacter :le service culturelAmbassade de France23 Cromwell Road London SW7 2ELT : +44 (0)20 7073 1310

Comment postuler pour une bourse ?Si vous souhaitez postuler pour une bourseEntente Cordiale, vous pouvez contacter :. pour les candidats françaisBritish CouncilEntente Cordiale Scholarships Scheme9 rue de Constantine 75007 ParisT : 01 49 55 73 00E-mail : [email protected]://www.britishcouncil.org/fr/franceeducation-scholarships-ententecordiale.htm

. pour les candidats britanniquesle service culturelAmbassade de France23 Cromwell Road London SW7 2ELT : +44 (0)20 7073 1312E-mail : [email protected]://www.ambafrance-uk.org/Ententecordiale-scholarships.html

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Découvrir Liverpool est une réelle surprise.Dans le bon sens du terme, cela va de soi. Laville est réputée pour son football et pouravoir vu naître Les Beatles, mais n’a pas toujoursbénéficié d’une image positive (souventcataloguée comme ville industrielle sur ledéclin). Mais elle a relevé des défis et a su seréinventer en utilisant les atouts de son passépour devenir moderne et dynamique. En 2004,la ville prend un nouvel essor en étant toutd’abord classée au Patrimoine mondial del’Unesco. Puis, le projet Liverpool One est lancéet permet la construction d’un gigantesque centrecommercial dans le centre-ville favorisant ainsila relance économique et la création d’emplois.En 2007, la ville fête le 800e anniversaire de safondation et, l’année suivante, elle est consa-crée Capitale européenne de la culture. Voilà dequoi changer toutes les perspectives.

SUR LES PAS DES BEATLES À LIVERPOOL

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La fondation de la ville remonte à 1207, quand elleobtient le statut de municipalité et de port. Au début,elle était juste un point de ralliement pour les troupes

partant vers l'Irlande. C'est seulement au XVIIIe siècle, alorsque le commerce avec les Antilles est en pleine expansion,que Liverpool commence à s'étendre. Au début du XIXe

siècle, 40 % du commerce maritime mondial passent parLiverpool. En 1880, la ville gagne le statut de cité. Lacroissance se poursuit durant la première moitié du XXe

siècle. La ville est bombardée durant la seconde guerremondiale, surtout en mai 1941. Elle connaît cependantencore quelques années de prospérité. Mais le déclin del'industrie manufacturière britannique, principalementcelle du textile du Lancashire dans les années soixante-dix,et le développement du port de Southampton, plus près deLondres, touchent la ville de plein fouet.

Aujourd’hui ville touristique, éclectique, universitaire etmaritime, elle attire bon nombre de visiteurs du mondeentier. Venus bien souvent au départ pour découvrir leberceau des Beatles, ils se laissent facilement emporterpar la douceur de vivre de la ville où ils peuventégalement admirer, une fois sur place, la beauté du port,ses combinaisons architecturales alliant le style victorienà la modernité, ses musées et galeries d’art, ses nombreux

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Le Cavern Club a ouvert ses portes pour la premièrefois en 1957. Son propriétaire de l’époque, AlanSytner, s’est inspiré des clubs de jazz parisiens commeLe Caveau. Les Beatles y ont joué 292 fois du 3février 1961 au 3 août 1963. C’est également ici queleur futur manager Brian Epstein les a découverts en1961. Le club ferme ses portes en 1973 et après avoirété détruit, reconstruit à l’identique, ouvert ànouveau et en faillite ensuite, il est repris en 1991par deux amis : Bill Heck, un professeur, et DaveJones, un professionnel du tourisme. Les heureuxpropriétaires encore présents aujourd’hui détiennentle record de longévité à la tête de ce lieu magique.L’activité première de cette salle de spectacle situéeen sous-sol est maintenue : les groupes viennentjouer en live essentiellement du rock ‘n’ roll, maisaussi du jazz, du blues, de la country, du cabaret…En 1999, Paul McCartney y a réalisé son dernierconcert du XXe siècle. D’autres groupes y sont passéscomme les Rolling Stones, Pink Floyd, Oasis, TheWho et j’en passe.

pubs et restaurants, ses festivals, ses clubs de musique live,sa multitude de magasins, ses parcours de golf etapprécier la gentillesse de ses habitants. Bref, voir la villesous un œil extrêmement favorable dès leur arrivée àl’aéroport John Lennon. Petite virée musicale !

Sur les pas des BeatlesLes Beatles, originaires de Liverpool, sont composés,comme tous les fans le savent, de John Lennon, PaulMcCartney, George Harrison et Ringo Starr. Le groupedemeure, en dépit de sa séparation en 1970, l’un des pluspopulaires au monde.

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Le Monument pour la paix, créé par l'Américaine LaurenVoiers à l'occasion du 70e anniversaire de John Lennon, aété inauguré par son fils aîné Julian et sa première épouseCynthia en octobre 2010 à Liverpool

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Ne pas manquer• Le Merseyside Maritime Museum (histoiremaritime de la ville)

• La Walker Art Gallery (collections d’œuvresd’art classiques)

• La Tate Liverpool (art contemporain)• Le Royal Philarmonic Hall (musique classique)• Albert Docks (la première attraction touristiquede la ville. Cet ensemble architectural accueilledes musées, des bars branchés et bon nombrede boutiques)

• La Liverpool Anglican Cathedral (la plusgrande de Grande-Bretagne)

• La Metropolitan Cathedral of Christ the King(une cathédrale catholique circulaire gigantesque)

• Le Liverpool War Museum (pour lespassionnés de la seconde guerre mondiale)

• Le Museum of Liverpool, quant à lui, vaouvrir ses portes en 2011. Il vous permettra dedécouvrir le développement de la ville et de sarégion de la préhistoire à nos jours. Un lieuunique !

Où loger ?Sans hésitation au Roscoe House by Urban Chic(www.roscoehouse-apartments.co.uk). Très biensitué, chambres douillettes et confortables,accueil sympathique.

Pour démarrer votre magnifique tour sur les pas desBeatles, je vous conseille de visiter The Beatles Story(www.beatlesstory.com) afin de vous replonger dansl’ambiance de ce groupe rock des années soixante. Cemusée très vivant vous permet de revivre fidèlementtoutes les époques de leur vie, leur épopée, leurs succès,leur séparation et leurs carrières en solo. L’idéal pour continuer votre visite sur les pas de ce groupemythique est de prendre le bus impérial MagicalMystery Tour, qui vous promène pendant environ deuxheures sur les lieux emblématiques de la vie des Beatles.Il parcourt une trentaine d’endroits directement associésaux quatre musiciens. Vous vous arrêterez devant lamaison d’enfance de John Lennon. En effet, Mendips(www.nationaltrust.org.uk) a ouvert pour la première foisau public en 2003. Il y a vécu avec sa tante de sonenfance à l’âge de 23 ans. Elle est restaurée au plusproche de ce qu’elle était à l’époque. En poursuivantvotre chemin, rendez vous au 20 Forthlin Road(www.nationaltrust.org.uk) où Paul McCartney a passéson adolescence et ses premières années d’adulte. Son point d’arrivée vous emmène directement surMathew Street, la rue de la consécration des Beatles, quivibre chaque été au rythme du Mathew Street Festival(www.mathewstreetfestival.com). Arrêtez-vous au CavernClub (www.cavernclub.org). Le groupe y a fait ses débutsen 1961. Prenez la pose devant la statue de John Lennonsituée juste devant. Ne manquez pas aussi de passer par laMatthew Street Gallery, au premier étage du Beatles Shop(www.thebeatleshop.co.uk), qui expose et vend des dessinssignés de l’auteur-interprète.Chaque année, vous pouvez également profiter de laBeatle Week qui se déroule fin août. Sept jours demusique, de magie et de souvenirs. La ville se transforme,vit pour la musique et cet événement international attiredes musiciens du monde entier.

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En savoir pluswww.VisitLiverpool.com

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Collection Gold Label Automne-hiver 2010/2011

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V ivienne Westwood est-elle encore à présenter ? Cetteicône, qui a lancé la mode punk en 1976, estconsidérée, depuis toujours, comme un symbole de

la culture britannique avant-gardiste. Tout en continuantde présenter ses collections entre Paris, Londres et Milan,elle utilise ses défilés comme manifestes pour parler deculture et de politique, et plus récemment pour dénoncerl’urgence d’agir contre les changements climatiques.Maison reconnue dans le monde entier comme marquede luxe, Vivienne Westwood reste l’une des créatrices demode les plus influentes de sa génération.

Vivienne Westwood,une icône de modeengagée

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LA MODE BRITANNIQUE

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Grâce à ses tissus aux lignes de couleuremblématiques, Paul Smith, passionné d’art etd’antiquité, s'est forgé un nom internationalement

reconnu dans l'univers de la mode. Féru de cyclismelorsqu'il était enfant, il est victime d'un accident alorsqu'il n'a que 17 ans et voit son rêve s’envoler. Il se tournevers la confection et, en 1970, ouvre sa premièreboutique, à Nottingham, puis crée ses premièrescollections de prêt-à-porter pour hommes que Paris verradéfiler en 1976. Depuis, le créateur a développé plusieurscollections (femmes, montres, jeans, parfums…).Conjuguant habilement élégance et design, et ayant uneforte capacité d’anticipation, il revisite en permanence lesclassiques britanniques.

Paul Smith, uncouturier en vogue

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Collection 2010 présentée à l'Opéra de Paris

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F ille du chanteur des Beatles Paul McCartney et de laphotographe américaine Linda Eastman, StellaMcCartney est rapidement devenue une styliste

renommée. Elle a la mode dans la peau. Peu de tempsaprès avoir obtenu son diplôme du St Martins Collège ofArts and Design de Londres, elle est recrutée par lamaison Chloé à Paris. C’est le début de sa reconnaissance.En 2001, elle crée sa propre maison de couture qui porteson nom en partenariat avec le groupe Gucci. Adidas,Gap, H&M font également appel à elle. Végétarienneengagée, elle n’utilise ni fourrure, ni cuir dans sescréations.

L’étoile StellaMcCartney

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La Saatchi Gallery est une galerie d’art contemporaincréée par Charles Saatchi en 1985 à Londres.Britannique d’origine irakienne et co-fondateur de

l’agence de publicité Saatchi & Saatchi, ce dernier nourritune véritable passion pour l’art. Mécène décisif de touteune génération, il investit passionnément dans lapromotion de jeunes artistes.La galerie est située à Chelsea, un quartier du sud-ouest deLondres. L’accès y est gratuit. Exposant tout d’abord desartistes minimalistes, la galerie a eu une influence majeuresur l’art britannique depuis son ouverture. Représentanttout d’abord des créateurs américains comme AndyWarhol, elle se tourne en 1992 vers la jeune garded’artistes britanniques, les Young British Artists, en

facilitant ainsi le décollage de la carrière de plusieursd’entre eux. C’est l’exposition Sensation organisée en1997 à la Royal Academy qui associe définitivement lenom de Saatchi à l’art contemporain britannique.Plusieurs futurs grands artistes y sont présentés commeDamien Hirst, Marc Quinn, Sarah Lucas, Jake and DinosChapman. La Saatchi Gallery a été un lieu controversé,critiqué parfois dans ses choix, mais reste sans conteste unlieu audacieux et influant de l’art contemporain mondial.

L’ART CONTEMPORAIN

En savoir pluswww.saatchi-gallery.co.uk

La Saatchi Gallery : à la découverte des talents de demain

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Exposition « Newspeak: British Art Now »

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LE PAVILLON BRITANNIQUE À SHANGHAI : UN SUCCÈS !

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Le thème de l’Exposition étant Une meilleure ville,une meilleure vie, l’idée en imaginant sa réalisationétait d’explorer la relation entre la nature et la cité.

Sur cette base, la Cathédrale de graines a pris forme. Unpartenariat a alors tout naturellement été passé avec laKew Royal Botanic Garden’s Millennium Seed Bank duJardin botanique royal de Londres, dont le rôle est decollecter 25 % des espèces de graines du monde entier.

Les 217 300 graines, mises en capsule et placées àl’intérieur des tiges, traduisent la volonté d'étudier etd'explorer les problèmes du développement durable, dela diversité de la nature et de la capacité potentielle de lavie. Durant la journée, la lumière naturelle les illumineet la nuit une petite diode électroluminescente y a étéincorporée.

Les tiges d'acrylique d’une longueur de 7,5 m s'étendentvers l'extérieur tout en se balançant au gré du vent créantun effet de dynamique. Toutes les épines vibrent avec lafoule des visiteurs et leur sensibilité au temps extérieurrend la lumière fluctuante. L’intention des architectesétait de créer une atmosphère de douceur autour de cetteformidable collection de ressources botaniques, unmoment d’introspection au cœur d’un espace silencieux.Les surfaces extérieures hésitantes forment une délicateconnection entre la terre et le ciel.

Inauguré le 1er mai 2010, il a reçu quelque 45 000visiteurs par jour. Il a également obtenu le prestigieuxprix Lubetkin décerné par l’Institut royal des architectesbritanniques (RIBA) à un édifice réalisé par l’un de sesmembres sur la scène internationale. Après l’Exposition,comme les graines d’un pissenlit dispersées par le vent,les quelque 60 000 tiges ont été distribuées, comme unhéritage, à des centaines d’écoles de Chine et duRoyaume-Uni.

Avec ses 60 000 tiges d’acrylique issues d’uncube de bois de 20 m de haut, le bâtimentdu Royaume-Uni surnommé "la Cathédrale degraines" et présenté à l’Exposition universellede Shanghai en 2010, a été imaginé par leStudio Heatherwick. Une belle démonstrationde l’architecture britannique du XXIe sièclealliant design, créativité, technologie depointe et innovation.

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CO N TA C T S

Ambassade de Grande-Bretagne35 rue du Faubourg Saint Honoré 75383 Paris cedex 08

T : 01 44 51 31 00

• Consulats généraux de Grande-Bretagne - Paris16 rue d’Anjou 75008 ParisT : 01 44 51 31 00

- Lille11 square Dutilleul 59800 LilleT : 03 20 12 82 72

• Consulats- Bordeaux353 boulevard du président Wilson 33073 Bordeaux cedexT : 05 57 22 21 10

- Lyon24 rue Childebert 69002 LyonT : 04 72 77 81 70

- Marseille24 avenue du Prado 13006 MarseilleT : 04 91 15 72 10

• Représentation permanente du Royaume-Uniauprès du Conseil de l'Europe18 rue Gottfried 67000 StrasbourgT : 03 88 35 00 78

• Délégation auprès de l’Unesco 35 rue du Faubourg Saint Honoré 75383 Paris cedex 08T : 01 44 51 31 00

• Délégation auprès de l’OCDE 35 rue du Faubourg Saint Honoré 75383 Parix cedex 08T : 01 44 51 31 00

• British Community Committee in France7 rue Auguste-Vacquerie 75116 Paris

• UK Trade & Investment35 rue du Faubourg Saint Honoré 75383 Paris cedex 08T : 01 44 51 34 00

• British Council9 rue de Constantine 75340 Paris cedex 07T : 01 49 55 73 00

La Grande-Bretagne sur Internet• ukinfrance.fco.gov.uk - Ambassade de Grande-Bretagne• www.ukti.gov.uk - UK Trade & Investment• www.britishinfrance.com - British Community Committe in France• www.ulip.lon.ac.uk - University of London Institute in Paris• www.britishcouncil.fr - British Council• www.visitbritain.com - Office de tourisme de Grande-Bretagne

REMERCIEMENTSNous tenons particulièrement à remercier tous les Britanniques et les Français pour leur aide et leur soutien. Nousremercions également, et avec beaucoup d’attention, les annonceurs publicitaires pour leur partenariat et leurconfiance accordée à So British. Nous saluons sincèrement l’aide apportée par l’ambassade de Grande-Bretagne à Paris, dont Jean-Yves Zoyo etHervé Grella, et toute son équipe pour le temps, l’assistance et les conseils apportés.Un remerciement particulier est adressé à Visit Britain, dont Florence Valette, à Paris, pour l’organisation merveilleuse des voyages. Sans oublier le fantastique Adrian Bevan, consultant en tourisme culinaire pour VisitBritain.

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