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1 Cours de 2 e cycle, département de sociologie, Université Laval Hiver 2016 SOC-7152 : Sociologie et genre Horaire : lundi, 15h30-18h30 Enseignante : Hélène Charron Descriptif du cours Champ d’étude assez récent, la sociologie du genre a pour objet les processus sociaux de différenciation et de hiérarchisation des femmes et des hommes, du féminin et du masculin qui sont transversaux à l’ensemble des espaces sociaux. Ce séminaire abordera des enjeux actuels touchant divers champs de la sociologie (travail, politique, éducation, sexualités, etc.) en les interrogeant du point de vue du genre et des principales notions et concepts qui y sont associés (division sexuelle du travail, intersectionnalité, épistémologie du point de vue, travail de care, sexualités, hétéronormativité, etc.), dans une approche à la fois théorique, empirique et épistémologique. Problématisation et perspective générale Au moins jusqu’aux années 1960, l’objet d’étude privilégié en sociologie pour connaître la situation sociale des femmes est la « femme » ou au mieux les « femmes » (ainsi le problème de la femme, la condition de la femme, etc.). Cet objet ne correspond nullement à celui, sociologique, de « rapport social de sexe » ou de « genre » qui est aujourd'hui privilégié, notamment dans ce cours. Alors que le premier (la ou les femmes) est constitué à partir d’une définition de sens commun qui envisage les femmes comme une catégorie naturelle (biologique) regroupant tous les individus caractérisés par une anatomie féminine, le second (rapports sociaux de sexe ou genre) est le résultat d’un processus de définition sociologique des catégories de sexe et de leur relation. Au départ, et même maintenant, la catégorie « femmes » peut être fort utile pour révéler les expériences empiriques des femmes, largement occultées par des discours faussement universalistes, développés notamment les sciences humaines et sociales. Toutefois, elle peut paradoxalement contribuer à isoler et à particulariser encore davantage les femmes par opposition aux hommes, parce que ceux-là ne sont pas étudiés comme catégorie de sexe et leurs expériences particulières sont souvent confondues avec l’universel. Cette asymétrie est bien réelle dans le langage, et donc, dans le domaine de la connaissance. Et seule la théorisation des rapports sociaux de sexe peut permettre d’en révéler les mécanismes. Pour Nicole-Claude Mathieu (1991 : 37), les deux catégories de sexe ne peuvent « être étudiées isolément, du moins sans qu’elles n’aient été auparavant pleinement conceptualisées comme

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Cours de 2e cycle, département de sociologie, Université Laval

Hiver 2016

SOC-7152 : Sociologie et genre

Horaire : lundi, 15h30-18h30

Enseignante : Hélène Charron

Descriptif du cours

Champ d’étude assez récent, la sociologie du genre a pour objet les processus sociaux de différenciation et de hiérarchisation des femmes et des hommes, du féminin et du masculin qui sont transversaux à l’ensemble des espaces sociaux. Ce séminaire abordera des enjeux actuels touchant divers champs de la sociologie (travail, politique, éducation, sexualités, etc.) en les interrogeant du point de vue du genre et des principales notions et concepts qui y sont associés (division sexuelle du travail, intersectionnalité, épistémologie du point de vue, travail de care, sexualités, hétéronormativité, etc.), dans une approche à la fois théorique, empirique et épistémologique.

Problématisation et perspective générale

Au moins jusqu’aux années 1960, l’objet d’étude privilégié en sociologie pour connaître la situation sociale des femmes est la « femme » ou au mieux les « femmes » (ainsi le problème de la femme, la condition de la femme, etc.). Cet objet ne correspond nullement à celui, sociologique, de « rapport social de sexe » ou de « genre » qui est aujourd'hui privilégié, notamment dans ce cours. Alors que le premier (la ou les femmes) est constitué à partir d’une définition de sens commun qui envisage les femmes comme une catégorie naturelle (biologique) regroupant tous les individus caractérisés par une anatomie féminine, le second (rapports sociaux de sexe ou genre) est le résultat d’un processus de définition sociologique des catégories de sexe et de leur relation.

Au départ, et même maintenant, la catégorie « femmes » peut être fort utile pour révéler les expériences empiriques des femmes, largement occultées par des discours faussement universalistes, développés notamment les sciences humaines et sociales. Toutefois, elle peut paradoxalement contribuer à isoler et à particulariser encore davantage les femmes par opposition aux hommes, parce que ceux-là ne sont pas étudiés comme catégorie de sexe et leurs expériences particulières sont souvent confondues avec l’universel. Cette asymétrie est bien réelle dans le langage, et donc, dans le domaine de la connaissance. Et seule la théorisation des rapports sociaux de sexe peut permettre d’en révéler les mécanismes.

Pour Nicole-Claude Mathieu (1991 : 37), les deux catégories de sexe ne peuvent « être étudiées isolément, du moins sans qu’elles n’aient été auparavant pleinement conceptualisées comme

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éléments d’un même système structural » dans lequel s’organise la hiérarchie entre les deux catégories de sexe. Les rapports sociaux de sexe ou le genre ne constituent pas un secteur du social, mais au contraire, « une logique d’organisation du social qui forme un système à travers l’ensemble de l’espace social, sans qu’il y ait a priori prépondérance d’une sphère » (Daune-Richard et Devreux 1992 : 10). Les rapports sociaux de sexe sont donc transversaux à l’ensemble des autres systèmes et espaces sociaux.

Malgré l’apparente universalité de la différenciation des sexes, force est pourtant de constater que les catégories se modifient à travers les époques et les espaces (Duby et Perrot 1992). Les frontières des catégories de sexe sont en transformation constante, même dans les domaines qui paraissent les plus naturels comme la reproduction ou les plus neutres du point de vue du genre comme les sciences (Russet 1989, Jordanova 1989, Wijngaard 1997, Löwy et Gardey 2000). Le rapport social de sexe se caractérise donc par sa « reproduction dynamique et l’historicité qui font que, simultanément, il est partie prenante du développement historique global des sociétés et il connaît son propre développement » (Daune-Richard et Devreux 1992 : 12).

L’historicité des rapports sociaux de sexe n’est pas évidente, car les différences entre les sexes ont été à travers les époques l’objet d’un travail incessant de déshistoricisation (Bourdieu 1998 : 116), ou, en d’autres termes, de naturalisation. Ce travail prend la forme d’une négation du caractère sociologiquement déterminé des inégalités de sexes, en les faisant notamment résulter des différences biologiques ou d'instances extérieures à l’action humaine. Une des dimensions essentielles de la définition sociologique des catégories de sexe est donc la critique de l’usage à des fins scientifiques des conceptions de sens commun naturalistes des sexes.

Pour Kergoat (2005) et Molinier (2003), l’enjeu principal des rapports sociaux de sexe dans les sociétés occidentales contemporaines demeure le travail, ou plus précisément, le partage du travail entre les sexes qui se caractérise par l’assignation prioritaire des hommes à la sphère publique et des femmes à la sphère privée ainsi que par l’attribution aux hommes des fonctions les mieux pourvues en capital symbolique. Selon Kergoat, la division sexuelle du travail a deux principes organisateurs : la séparation et la hiérarchisation. Les modalités concrètes de la division du travail entre les sexes « varient fortement dans le temps et dans l’espace comme l’ont abondamment démontré ethnologues et historien(ne)s. Ce qui est stable, ce ne sont pas les situations (elles évoluent constamment), mais l’écart entre les groupes de sexe » (Kergoat 2005 : 98). Le défi est de parvenir à articuler les pratiques individuelles avec les conditions structurelles et ce que Haicault (2000) nomme « la doxa de sexe » (ou les systèmes de représentations et de croyances qui constituent les évidences sociales partagées), en les historicisant, pour comprendre comment les changements sociaux sont possibles.

Le genre ou les rapports sociaux de sexe n’ont de sens que bien circonscrits dans l’espace et dans le temps, parce qu’au-delà du maintien des systèmes sociaux inégalitaires, le changement social est constant, aussi bien lors de transformations importantes dans les conditions « objectives » d’existence des rapports sociaux de sexe (révolution politique, crise démographique, accession des femmes aux diplômes universitaires, etc.) que dans les pratiques individuelles par lesquelles sont sans cesse modifiées, à une échelle souvent infinitésimale, les divisions et les catégories sociales qui fondent le genre.

L’unité ontologique et politique de la catégorie « femmes » a été mise à mal depuis les années 1980 tant par les critiques des féminismes subalternes, noirs, postcoloniaux, postmodernes et queer. L’hétérogénéité des positions sociales occupées par les femmes dans les sociétés occidentales et dans les pays du sud, ainsi que les relations inégalitaires entre diverses

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catégories de femmes ont d’une part mené à des réflexions épistémologiques sur la validité des cadres théoriques sur le genre proposés par des sociologues du Nord et utilisés pour expliquer des réalités du Sud et des catégories de femmes subalternes. Mohanty, Spyvak et d’autres ont montré que si des structures semblables paraissent coexister à travers les âges et les espaces, les analyses font voir que « the relationship between them and their relative significance is different » (Walby 1996 : 29). Ainsi s’est imposée la nécessité de questionner les inégalités constitutives de la catégorie « femmes » et d'articuler les différents systèmes d'oppression (de classe, de race, de colonialité, d’âge, etc.) pour comprendre leurs reproductions et leurs transformations dans une perspective intersectionnelle ou consubstantielle et coextensive. Les théories queer et le mouvement lgbt ont, d’autre part, contribué à repenser la question des frontières entre catégories de sexe, les enjeux de la binarité de genre, la complexité et la fluidité du pouvoir dans les relations sociales ainsi que les résistances identitaires et la subversion individuelle des assignations de genre.

L’objectif de ce séminaire est donc de réfléchir les apports et les interactions de la sociologie de genre et des autres secteurs de la sociologie encore généralement perçus comme étranger au genre ou dans lesquels la question du genre demeure marginalement abordée. Il vise également à approfondir la compréhension d’enjeux sociaux actuels avec les outils et les concepts développés dans le champ des études sur le genre.

Mode d’évaluation

Compte rendu de lecture et questions de discussion : 20%

Travail de session : 40%

Exposé oral : 15%

Commentaire sur le travail d’un(e) collègue : 10%

Participation aux échanges : 15%

Compte rendu de lecture (20%)

Le compte rendu de lecture doit dégager la (ou les) thèse(s) principale(s) de l’auteur(e) et les arguments (empiriques et théoriques) utilisés pour procéder à la démonstration. Il ne s’agit pas d’un résumé de lecture qui reprend simplement point par point tous les éléments du texte, mais bien d’une réflexion analytique sur le texte étudiée. Le compte rendu doit être déposé lors du cours lors duquel le texte est étudié. Le compte rendu doit tenir en trois pages maximum (à simple interligne) et contenir les éléments suivants :

Brève présentation de l’auteur(e) et du contexte (social et intellectuel) entourant la production du texte.

Identification de la (ou les) principale(s) thèse(s) et, pour chacune des arguments (empiriques et théoriques) utilisés dans la démonstration.

Discussion critique des apports et des limites du texte.

2-3 questions de discussion autour du texte à soumettre aux collègues lors de la séance

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lors de laquelle le texte sera discuté.

Travail de session (40%) et exposé oral (15%)

Le travail de session consiste en une dissertation sociologique portant sur un objet d’étude (celui privilégié dans le projet de maîtrise ou de thèse) envisagé dans une perspective de genre. Il peut s’agir d’une réflexion historiographique, de la définition d’un cadre théorique, d’une synthèse des connaissances sociologiques (empiriques et théoriques) sur cet objet, etc.

Une version préliminaire de ce travail est déposée une semaine avant la date de l’exposé oral afin que toutes les personnes inscrites au séminaire puissent le lire et le commenter lors de la séance où il est présenté par son auteur(e). Une personne est spécialement désignée pour commenter de manière attentive ce travail préliminaire à la suite de l’exposé oral. Ensuite, chaque personne donne ses commentaires et participe aux échanges. Une version finale de ce travail, tenant compte de l’ensemble des commentaires émis lors du travail collectif, est attendue à la fin de la session. Le travail final ne doit tenir en 20 pages. Le travail préliminaire ne doit pas avoir moins de 15 pages (bibliographie comprise).

Les normes formelles pour la présentation du travail seront fournies plus tard dans la session.

Organisation des séances

La première partie de la session sera organisée autour des exposés magistraux de l’enseignante et des discussions sur les textes obligatoires dans les premières séances de cours. Puis, des conférencières viendront présenter des travaux de recherche récents portant sur différents champs des études sur le genre : sociologie des violences, des sexualités, des corps, du travail, de l’éducation et de la connaissance. Les étudiants et les étudiantes devront réaliser un compte rendu de lecture sur un des textes à l’étude autour duquel ils et elles devront formuler des questions de discussion à proposer durant la séance.

La deuxième partie de la session sera organisée autour des exposés oraux des étudiants et des étudiantes. La formule du séminaire implique la lecture des travaux des étudiants et des étudiantes par tous les collègues et une discussion collective autour de ceux-ci. Les travaux préliminaires, soumis à la lecture commune, devront être déposés une semaine avant l’exposé oral. Les versions finales de tous les travaux seront attendues à la fin de la session.

Calendrier des séances et des textes suggérés

1. Introduction (11 janvier)

Bereni, Laure, and Sébastien Chauvin. Introduction aux gender studies: manuel des études sur le

genre. De Boeck Supérieur, 2008. Chapitre « Sexe et genre », p.

Okin, Susan Moller. « Le genre, le public et le privé » dans Than-Huyen Ballmar-Cao, Véronique

Mottier et Lé Sgier (dir.), Genre et politique. Débats et perspectives. Paris, Gallimard, 2000, p.

345-395.

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Delphy, Christine. L'ennemi principal. 2. Penser le genre, Paris, Éditions syllepse, 2001, « Penser

le genre: problèmes et résistances », p. 243-260.

2. Sociologie du genre, histoire d’un champ et clarification des notions (18 janvier)

Kergoat, Danièle. Se battre disent-elles…, Paris, La Dispute, 2012. Chapitres v (« Les paradigmes

sociologiques à l’épreuve des catégories de sexe »), p. 111-123, 225-233.

Jacquemart, Alban. L'engagement féministe des hommes, entre contestation et reproduction du

genre. Cahiers du Genre, (2), 2013, p. 49-63.

Noyer, Sophie. « Pour un féminisme matérialiste et queer », Contretemps, avril 2014. http://www.contretemps.eu/interventions/f%C3%A9minisme-mat%C3%A9rialiste-queer.

Mayer, Stéphanie. « Pour une non-mixité entre féministes », Possibles, été 2014. http://redtac.org/possibles/2014/10/01/pour-une-non-mixite-entre-feministes/

Textes à lire pour les personnes qui n’ont jamais eu de cours sur le genre

Kergoat, Danièle. Se battre disent-elles…, Paris, La Dispute, 2012. Chapitre XII ( « Rapports

sociaux et division du travail entre les sexes »), p. 225-233.

Mohanty, Chandra Talpade. « Sous le regard de l'Occident : recherche féministe et discours colonial », dans Elsa Dorlin (dir.), Sexe, race, classe, pour une épistémologie de la domination, Paris, PUF, 2009, p. 49-182. Butler, Judith. « Introduction 1999 » et « Conclusion. De la politique à la parodie ».Trouble dans le genre. Le féminisme et la subversion de l'identité, Paris, La Découverte, 2005, p. 25-50 et p. 267-276. Crenshaw, Kimberlé. « Cartographie des marges : intersectionnalité, politique de l’identité et violences contre les femmes de couleur », Cahiers du genre, vol. 39, 2005, 51-82.

3. Violences envers les femmes en contexte migratoire (Conférence d’Isabelle Auclair) (25

janvier)

Sokoloff, Natalie J., «Expanding the Intersectional Paradigm to Better Understand Domestic Violence in Immigrant Communities», Critical Criminology, 2008, 16, 4 : 229-255. Mahler, Sarah J. et Patricia R. Pessar, «Gender Matters: Ethnographers Bring Gender from the Periphery toward the Core of Migration Studies» International Migration Review, 2006, 40, 1 : 27-63.

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Palomares, Élise et Armelle Testenoire, « Indissociables et irréductibles : les rapports sociaux de genre, ethniques et de classe», L'Homme et la société, 2010, 2, 176 et 177 : 15-26. 4. Théorisations de l’hétérosexualité (Conférence de Stéphanie Mayer) (1er février)

Jackson, Stevi et Sue Scott. 2010. « Is Heterosexuality still Compulsory? », dans Theorizing Sexuality, Coll. « Theorizing Society », Open University press, New York, p. 74-100. Valverde, Mariana. 1989. « L’hétérosexualité : un pouvoir contesté », dans Sexe, pouvoir et plaisir. Montréal, Les éditions du remue-ménage, p. 53-84.

5. Maternité pour autrui et corps des femmes (Conférence de Sarah Jacob-Wagner) (8 février)

Phillips, Anne (2011). “It's my body and I'll do what I like with it : bodies as objects and property”, Political theory, vol. 39, no. 6 (2011), p. 724-748.

Teman, Elly (2008). “The social construction of surrogacy research : an anthropological critique of the psychosocial scholarship on surrogate motherhood”, Social science & medicine, vol. 67, no. 7 (2008), p. 1104-1112. Rudrappa, Sharmila (2014). « Des ateliers de confection aux lignes d’assemblage des bébés : stratégies d’emploi parmi des mères porteuses à Bangalore », Cahiers du genre, vol. 1, no 56 (2014), p. 59-86.

6. Travail domestique entre espaces privé et public (Conférence de Catherine Charron) (15

février)

Delphy, Christine. «Travail domestique ou travail ménager?», dans Andrée MICHEL, dir. Les femmes dans la société marchande. Paris, PUF, 1978. p.39-54. Ce texte a été repris dans L'Ennemi principal.

Molinier, Pascale, Sandra Laugier et Patricia Paperman. Qu’est-ce que le care? Souci des autres, sensibilité, responsabilité. Paris, Payot et Rivages, 2009. 302 p. Coll. «Petite bibliothèque Payot».

Glucksmann, Miriam. "Why "Work"? Gender and the "Total Social Organization of Labour", Gender, Work and Organization 2, 2 (1995), p.63-75. Ce texte a été traduit en français: «L’organisation sociale globale du travail. Une nouvelle approche pour une analyse sexuée du travail», Cahiers du Mage, 3-4 (1997), p. 159-170.

7. Genre et légitimité intellectuelle.

Zaidman, Claude. « La mixité, objet d’étude scientifique ou enjeu politique ? », Cahiers du genre,

207, 1, 42, p. 205-218.

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Harding, Sandra. « Feminist Standpoint Epistemology » dans Muriel Lederman et Ingrid Bartsch

(dir.), The Gender and Science Reader, Londres et New York, Routledge, 2001, p. 145-161.

Charron, Hélène. Les formes de l’illégitimité intellectuelle. Genre et sciences sociales françaises,

1890-1940. « Conclusion ».

8 à 14 : Exposés oraux et discussions. (nombre de séances variable selon la quantité

d’étudiantes et d’étudiants dans le cours).

Bibliographie complémentaire

Albistur, Maïté et Daniel Armogathe. Le grief des femmes. Anthologie de textes féministes du Second

Empire à nos jours. Paris, Éditions Hier et Demain, 1978.

Atkinson,Ti-Grace, Odyssée d'une Amazone, Paris, Éditions des femmes, 1975.

Battagliola, Françoise. Histoire du travail des femmes. Paris, La Découverte, 2000.

Bidet-Mordrel, Annie (coord.), Les rapports sociaux de sexe, Paris, PUF, Actuel Marx Confrontation, 2010.

Bourdieu, Pierre. La domination masculine. Paris, Seuil, 1998.

Butler, Judith. Défaire le genre. Paris, éditions Amsterdan, 2007.

Carroy, Jacqueline, Nicole Edelman, Annick Ohayon et Nathalie Richard (dir.). Les femmes dans les

sciences de l'homme (XIXe-XX

e siècles). Inspiratrices, collaboratrices ou créatrices ? Paris, Seli

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Chaperon, Sylvie. Les années Beauvoir (1945-1970). Paris, Fayard, 2000.

Chodorow, Nancy, The Reproduction of Mothering: Psychoanalysis and the Sociology of Gender, Berkeley, University of California Press, 1978.

Clio (collectif). L’histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles. Montréal, Le Jour, 1992.

Dagenais, Huguette. Science, conscience, action. Vingt-cinq ans de recherche féministe au Québec.

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Delphy, Christine, Un universalisme si particulier. Féminisme et exception française (1980-2010), Paris, Syllepse, 2010.

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