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Société d’Histoire et d’Archéologie de l’Arrondissement de Lure Topographie du Mont Vaudois Après plusieurs escapades et repérages sans lien précis dans le massif du Mont Vaudois, situé au nord d’Héricourt, il nous a paru utile de réaliser une topographie intégrale de cette petite montagne, sur laquelle de nombreux emplacements patrimoniaux peuvent être identifiés. A ce jour, voici les données que nous avons collectées çà et là au sujet de ce massif. Ces données non exhaustives nous paraissent suffisantes pour stimuler la réalisation précise d’une cartographie de l’ensemble du secteur : Les données éparses : - Camp néolithique (âge du bronze et premier âge du fer) situé à l’emplacement précis du fort militaire construit vers 1874. A ce sujet, Pierre Pétrequin, se souvient avoir trouvé lors de creusements militaires vers 1977, à 100 mètres à l’ouest de l’entrée du fort, un abondant matériel du néolithique moyen II. (fin Ve, début IVe millénaire avant J.C.), très vraisemblablement encore en place (environ à 40 cm de profondeur). Un relevé de ce camp a été réalisé lors de la construction du fort, par F. Voulot. - Présence en deux endroits distincts de plusieurs dizaines de tumuli. Le premier secteur est situé au sud-ouest du massif et regroupe des tertres réalisés en pierres ; la seconde localisation se situe à l’est et rassemble des tertres élevés en terre. - Vers 1924, Edgard Coulon, archéologue amateur éclairé, a relevé ces tertres et en a fouillé quelques-uns. Par ailleurs, il a remis en place ce qu’il a identifié comme étant un dolmen (détruit par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale), situé à l’est du fort. En allant sur le terrain, il nous a semblé y avoir un second dolmen à une dizaine de mètres du premier. Par ailleurs, une grande stèle en pierre située au sud du massif, entourée d’un « muret » ancien de pierres, de forme semi-circulaire, pourrait elle aussi être regardée comme une pierre sommitale d’un dolmen (à vérifier). - Certains historiens du XIXème siècle annoncent qu’il existait un château sur le massif du Mont Vaudois, construit vers 1360 par Thomas de Beurnevésin. D’autres historiens réfutent cette affirmation. Nos reconnaissances sur le terrain n’ont rien apporté et nous sommes tentés de penser que s’il existait une telle demeure, elle devrait se situer au nord-est du massif, côté Echenans. - La présence de bornes est effective : bornes seigneuriales du XVIème siècle, non datées ; bornes datées des années 1823 d’un groupement industriel et forestier

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Société d’Histoire et d’Archéologie de l’Arrondissement de Lure

Topographie du Mont Vaudois

Après plusieurs escapades et repérages sans lien précis dans le massif du Mont Vaudois,

situé au nord d’Héricourt, il nous a paru utile de réaliser une topographie intégrale de cette

petite montagne, sur laquelle de nombreux emplacements patrimoniaux peuvent être

identifiés.

A ce jour, voici les données que nous avons collectées çà et là au sujet de ce massif. Ces

données non exhaustives nous paraissent suffisantes pour stimuler la réalisation précise

d’une cartographie de l’ensemble du secteur :

Les données éparses :

- Camp néolithique (âge du bronze et premier âge du fer) situé à l’emplacement précis

du fort militaire construit vers 1874. A ce sujet, Pierre Pétrequin, se souvient avoir

trouvé lors de creusements militaires vers 1977, à 100 mètres à l’ouest de l’entrée du

fort, un abondant matériel du néolithique moyen II. (fin Ve, début IVe millénaire

avant J.C.), très vraisemblablement encore en place (environ à 40 cm de profondeur).

Un relevé de ce camp a été réalisé lors de la construction du fort, par F. Voulot.

- Présence en deux endroits distincts de plusieurs dizaines de tumuli. Le premier

secteur est situé au sud-ouest du massif et regroupe des tertres réalisés en pierres ;

la seconde localisation se situe à l’est et rassemble des tertres élevés en terre.

- Vers 1924, Edgard Coulon, archéologue amateur éclairé, a relevé ces tertres et en a

fouillé quelques-uns. Par ailleurs, il a remis en place ce qu’il a identifié comme étant

un dolmen (détruit par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale), situé à

l’est du fort. En allant sur le terrain, il nous a semblé y avoir un second dolmen à une

dizaine de mètres du premier. Par ailleurs, une grande stèle en pierre située au sud

du massif, entourée d’un « muret » ancien de pierres, de forme semi-circulaire,

pourrait elle aussi être regardée comme une pierre sommitale d’un dolmen (à

vérifier).

- Certains historiens du XIXème siècle annoncent qu’il existait un château sur le massif

du Mont Vaudois, construit vers 1360 par Thomas de Beurnevésin. D’autres

historiens réfutent cette affirmation. Nos reconnaissances sur le terrain n’ont rien

apporté et nous sommes tentés de penser que s’il existait une telle demeure, elle

devrait se situer au nord-est du massif, côté Echenans.

- La présence de bornes est effective : bornes seigneuriales du XVIème siècle, non

datées ; bornes datées des années 1823 d’un groupement industriel et forestier

(HVA : Haas-Viellard-Antonin) ; bornes XIXème siècle du parcellaire des coupes ;

bornes militaires à section carrée ou octogonale, non datées.

- A proximité du fort du Mont Vaudois se trouvent plusieurs structures militaires

annexes (magasins), ainsi que d’autres traces éparses relatives à l’occupation

militaire du site.

- Nous nous rappelons avoir vu vers 1982 une zone proche du chemin d’accès au fort,

parsemée de « queues de cochon ». Ces barres plantées, enroulées et pointues

servaient, dit-on, à empêcher les fantassins de ramper sur le sol. Depuis cette date,

cette zone a été nettoyée de ces « queues de cochon », comme d’autres l’avaient été

ou l’ont encore été par la suite ; peut-être en subsiste-t-il encore…

- Le massif étant exclusivement forestier, il semble positif de pouvoir découvrir çà et là

des places de charbonnières.

Bornes seigneuriales : la corne de cerf correspond à l’emblème de la famille ducale de

Wurtemberg, propriétaire du comté de Montbéliard. Le Tau est le symbole de la ville

d’Héricourt. Certaines de ces bornes ont été replantées en 2011.

Borne du groupement industriel Haas-Viellard-Antonin, qui reprit après la Révolution (ventes

des biens nationaux) les propriétés forestières des anciens comtes de Montbéliard.

Borne de coupe forestière.

Bornes militaires de section carrée ou octogonale.

Dolmen du Mont-Vaudois reconstitué par Edgard Coulon en 1924

Dolmen du Mont-Vaudois – Etats 1924 et actuel

Dolmen du Mont-Vaudois – Etat actuel

Autre stèle plate proche du dolmen

Stèle plate (sud du massif)

« Muret » semi-circulaire

Tumuli en pierres

Structures militaires situées en dehors de l’enceinte du fort

Projet d’action :

Une topographie intégrale du site est envisageable avec beaucoup de main-d’œuvre. L’idée

est de constituer deux ensembles distincts. Tout d’abord un premier groupe constitué de

« traqueurs » dont le rôle sera de repérer les éléments patrimoniaux à relever. Pour cela

chacun disposera de rubalise permettant de signaler l’emplacement. Un second groupe

constitué de deux ou trois équipes de « voltigeurs » aura pour fonction de prendre le relevé

des objets et d’analyser la pertinence de ces éléments. Pour mener à bien cette opération,

nous espérons compter sur une cinquantaine de personnes. Quarante personnes constituant

la battue ; une dizaine constituant les groupes de relevés.

Pour réunir ces personnes, nous avons sollicité les associations suivantes :

- La SHAARL (Société d’Histoire et d’Archéologie de l’Arrondissement de Lure)

- L’AFMV (Amis du Fort du Mont Vaudois)

- HPH (Histoire et patrimoine d’Héricourt)

- L’ARESAC (Association de Recherche et d’Etude des Sites Archéologiques Comtois)

- Les Amis d’Oricourt

- Les Amis du Musée de la Mine (Ronchamp)

- Renaissance des deux Granges

Découpage par secteurs :

Préalablement, des secteurs seront identifiés et dessinés en prenant appui sur des traces

visibles au sol (chemins, lignes forestières, tranchées, etc.). Ces bandes d’une largeur

d’environ 200 mètres permettront à l’ensemble des « traqueurs » de parcourir les bois à

raison d’une personne tous les cinq mètres environ.

Les « traqueurs » :

Leur rôle est essentiellement de détecter des éléments patrimoniaux dont la liste, non

exhaustive, leur sera dressée au départ de l’opération. Chacun prendra soin de bien garder

une distance de cinq mètres entre ses voisins. Les personnes situées de part et d’autre de

l’espace de la « battue » s’attacheront à suivre les limites définies. L’ensemble de la battue

devra marcher sensiblement à la même vitesse, afin de conserver une ligne à peu près

cohérente. Lors du signalement d’une découverte, un ruban de rubalise sera placé à hauteur

d’homme, au besoin placé au sommet d’une branche plantée en terre.

Les « voltigeurs » :

Leur rôle est de relever les éléments patrimoniaux découverts, en utilisant les outils mis à

leur disposition :

- Décamètres et mètres.

- GPS

- Feuilles de relevé (voir plus bas)

Date de l’opération :

La date d’une première opération aura lieu le dimanche 25 mars 2012, à partir de 9 heures.

Le point de ralliement est le fort du Mont Vaudois, devant lequel un espace permet de garer

les véhicules.

A midi, un repas tiré du sac sera pris en commun à l’intérieur du Fort du Mont Vaudois, dans

une salle pourvue de tables et de bancs. Un système de chauffage sera mis en œuvre si le

temps est relativement froid.

La fin des opérations est prévue pour 17 heures.

De toute évidence une seconde opération sera envisagée, et prévue ultérieurement, tenant

compte des difficultés éventuelles survenues lors de cette première sortie.

Topographie intégrale

du massif du Mont-Vaudois

- Feuille de relevé -

Date du relevé :

Désignation de l’élément : Numéro du relevé :

Dimensions : Matière :

Longueur :

Largeur :

Hauteur :

ou Coordonnées GPS :

Longueur :

Largeur :

Epaisseur :

Observations :

Plan (dessin éventuel)

Pour se rendre au fort :

Fort du Mont-Vaudois : A l’échangeur, prendre la direction de Luze et juste à la sortie de

l’échangeur, prendre à droite. Monter le plus haut possible. Une maison isolée apparaîtra en

plein bois. Continuer malgré l’interdiction (ancien terrain militaire) ; le fort se situe environ à

800 mètres de là.

Rappel de la date de l’opération : dimanche 25 mars 2012, à partir de 9 heures.

Venez nombreux !

Jean Hennequin, Président de la SHAARL.