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Analyse socio-économique du littoral ligérien Population active, emplois et revenus Etude DRE – CETE 2006 ministère de l’Équipement des Transports et du Logement centre d’Études techniques de l’Équipement division Urbaine

Socio-économie du littoral ligérien CETE 2006 · Le littoral ligérien comptait 121 000 actifs (occupés et inoccupés) en 1999, répartis en 76 000 sur le littoral de Loire Atlantique

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  • Analyse socio-économique du littoral ligérien

    Population active, emplois et revenus

    Etude DRE – CETE 2006

    ministère de l’Équipement

    des Transports

    et du Logement

    centre d’Études

    techniques de l’Équipement

    division Urbaine

  • Sommaire

    CETE de l’Ouest – 2006 2

    Sommaire

    Introduction....................................... ......................................................... 3

    En 20 ans, les espaces se sont spécialisés............................................................. 3

    Tendances et évolutions générales : une attractivit é résidentielle et touristique marquée mais hétérogène ................ .................................... 4

    Déterminants et composantes de l’évolution démographique ................................. 4

    Le littoral : un espace touristique ............................................................................. 8

    Attractivité résidentielle et touristique : le littoral, un espace fréquenté mais excluant ? .............................................................................................................. 10

    Emplois : vers l’affirmation de pôles locaux ....... ................................. 13

    Sur le littoral, la progression de l’emploi est générale ........................................... 13

    L’emploi salarié largement prédominant ................................................................ 15

    Emploi salarié privé : une croissance accélérée sur la période récente ................ 16

    Un secteur industriel encore important et une économie en voie de tertiarisation. 17

    Le secteur de l’industrie : un secteur important, concentré et vulnérable .............. 19

    Le cas de la construction navale ........................................................................... 20

    Le secteur des services : un secteur relativement homogène.............................. 20

    L’intérim : reflet d’une précarité croissante pour certains salariés ......................... 22

    Les sphères économiques du littoral ligérien....... ................................23

    La sphère productive sur le littoral : l’agglomération nazairienne assez dépendante des exportations .................................................................................................... 23

    Le littoral vendéen marqué par le poids de la sphère résidentielle ........................ 23

    Le littoral vendéen marqué par le poids de la sphère résidentielle ........................ 24

    La sphère publique dépendante du statut administratif des communes ................ 25

    L’influence du littoral dans les logiques de locali sation des ménages – analyse par les revenus.......................... ..............................................27

    Un revenu moyen élevé sur le littoral..................................................................... 27

    Actifs aisés : arbitrage littoral / lieu de travail ......................................................... 28

    Le Littoral : attractif pour les retraités les plus aisés .............................................. 28

    Vers un rattrapage du rétro-littoral ? ...................................................................... 29

    Conclusion......................................... .......................................................32

    Annexes............................................ .........................................................33

    Liste des illustrations ............................ ..................................................36

    Bibliographie ...................................... ......................................................38

  • Introduction

    CETE de l’Ouest – 2006 3

    Introduction En 20 ans, les espaces se sont spécialisés Si depuis 25 ans et à large échelle, la progression de l’emploi a accompagné l’augmentation de la population active, l’échelle micro-locale (communale par exemple), rend compte d’une réalité différente.

    On observe ainsi qu’entre 1975 et 1999, les espaces (qu’ils soient littoraux ou non) ont connu une spécialisation fonctionnelle occasionnée par une dissociation progressive de la localisation des actifs d’une part, des emplois d’autre part : pour la plupart des espaces en effet, la croissance de la population active, qui a mécaniquement suivi l’accroissement démographique, ne s’est pas accompagnée d’une croissance de l’emploi dans les mêmes proportions, accentuant ainsi leur vocation « résidentielle ».

    Les pôles urbains, qui eux, ont eu tendance depuis 25 ans à concentrer les créations d’emplois, accaparent désormais une part importante de l’appareil productif local et imposent de nouvelles organisations de l’espace.

    Sur le littoral, quelques communes (Saint-Nazaire, Donges en Loire Atlantique, mais aussi Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Les-Sables-d’Olonne, ou dans une moindre mesure, Saint-Jean-de-Monts en Vendée), forment ainsi des centralités économiques nouvelles (ou qui se sont renforcées), sièges d’emplois et d’activités économiques.

    Cette « fonctionnalisation » croissante des espaces, qui se traduit spatialement par une concentration des emplois et une diffusion des actifs, a notamment eu pour effet de dessiner deux géographies qui, bien que se recoupant, ne se recouvrent pas :

    - la première concerne les actifs (occupés essentiellement), dont le choix de localisation reste dans une certaine mesure contraint par la localisation des pôles d’emploi et par leur accessibilité ;

    - la seconde concerne les ménages d’inactifs, donc essentiellement de retraités, dont la localisation dépend largement des aménités offertes par le territoire (attractivité résidentielle) et la capacité qu’ont les ménages à choisir leur lieu de résidence (ressources financières).

    Ces deux modèles de localisation, dont l’expression sur le littoral ligérien est particulièrement prégnante du fait de la croissance combinée de l’emploi et du nombre de ménages retraités, s’ils diffèrent dans leur logique, peuvent pourtant se recouvrir sur certains territoires : c’est le cas notamment des « couronnes » des pôles littoraux, qui associent dynamisme économique et attrait résidentiel (proximité du littoral). Nous constatons ainsi que, au même titre que son montant, la nature du revenu du ménage (revenu du travail ou pension de retraite) conditionne sa localisation.

    En analysant la progression de l’emploi, ainsi que la constitution du revenu local, il s’agit donc d’esquisser ici la manière dont se structure, sectoriellement et spatialement l’économie du littoral ligérien.

    Carte 0 - Ratio Emplois / Actifs occupés en 1975 (g auche) et 1999 (droite)

    Source : INSEE – RP75 ; RP99

  • Tendances et évolutions générales

    CETE de l’Ouest – 2006 4

    PSDC 1999Tx évol annuel

    (1990/1999)

    % Evol PSDC

    (1990/1999)

    Dont solde naturel

    Dont solde migratoire

    Littoral 44 181 033 1,1% 10,8% -1,7% 12,4%Littoral 85 117 917 1,1% 10,5% -3,3% 13,8%Rétro-littoral 56 527 0,6% 5,6% 1,0% 4,6%Dépts 44 & 85 1 673 930 0,5% 5,2% 1,8% 3,4%

    Source: INSEE

    Source : INSEE

    Tendances et évolutions générales : une attractivit é résidentielle et touristique marquée mais hétérogèn e Déterminants et composantes de l’évolution démographique

    • Le littoral : facteur d’attractivité résidentielle

    En 1999, près de 300 000 personnes résidaient dans une commune du littoral ligérien. Elles étaient 264 000 en 1982 et 276 000 en 1990. Sur le littoral, la population s’est accrue de 1 % par an (Tableau 1 ), soit deux fois plus vite que les moyennes départementales de Loire Atlantique et de Vendée (moyenne non pondérée des évolutions par commune), deux départements dont le dynamisme démographique est pourtant prononcé. Depuis 1975, l’accroissement démographique s’est accéléré sur le littoral, notamment vendéen. Le ralentissement observé sur le rétro-littoral depuis les années 1990 (Graphe 1 ) semble aujourd’hui remis en question par les chiffres issus du recensement rénové. Ceux-ci témoignent en effet d’une évolution rapide de la population du rétro-littoral, à l’image de l’évolution que connaissent les communes du front de mer (accroissement de l’ordre de + 1 % par an). Tableau 1 – Population sans double compte (PSDC) et évolution (moyenne des évolutions par commune) L’influence du littoral continue donc de s’affirmer dans les dynamiques démographiques, et la proximité du bord de mer semble être un facteur déterminant de l’évolution constatée depuis 1975 (Carte 1 ). Jusqu’en 1999 toutefois, la région nazairienne semblait à l’écart de cette évolution à la hausse.

    Graphe 1 – Evolution de la population des espaces l ittoraux ligériens (base 100 en 1975)

    Carte 1 – Taux de croissance annuel de la populatio n (1990/1999)

    1

    1,05

    1,1

    1,15

    1,2

    1,25

    1,3

    1975 1982 1990 1999

    Littoral 44

    Littoral 85

    Rétro-littoral

    Dépts 44 & 85

    Source : INSEE

  • Tendances et évolutions générales

    CETE de l’Ouest – 2006 5

    Source : INSEE

    • Le solde migratoire : moteur de la croissance démog raphique

    Les évolutions démographiques observées sur les espaces littoraux reposent exclusivement sur l’attractivité résidentielle extrêmement forte de ces territoires (Tableau 1 ). Partout en effet, le solde naturel est négatif : conséquence du vieillissement de la population, il contribue de fait à l’accentuer. Il s’agit là d’une caractéristique majeure du littoral, laquelle ne se retrouve ni à l’échelle du rétro-littoral, ni à celle plus large des deux départements de Loire Atlantique et de Vendée. Tableau 2 – Evolution de la population et contribut ion des tranches d’âge

    L’attractivité résidentielle s’exerce cependant de manière très inégale selon les tranches d’âge (Tableau 2 ) :

    - les tranches les plus jeunes connaissent, sur les territoires littoraux comme à l’échelle départementale, une érosion de leurs effectifs ;

    - les tranches les plus âgées connaissent quant à elles une progression importante.

    Si le littoral ligérien suit, dans l’ensemble, une tendance qui se rapproche de celle observée à une échelle plus large, le phénomène de vieillissement y est cependant plus particulièrement marqué. La contribution des plus de 75 ans à l’évolution générale y est en effet extrêmement forte (Tableau 2 ) ; elle se traduit par une part importante de plus de 60 ans dans la population totale (Carte 2). La structuration par âge de la population littorale diffère ainsi de la situation régionale par le poids qu’y occupent les plus de 60 ans. Cette tranche concerne plus de 20 % de la population littorale, contre moins de 15 % dans la région

    Des disparités existent cependant au sein même du littoral régional : la frange vendéenne est ainsi plus concernée par le phénomène de vieillissement que le littoral de Loire Atlantique. Carte 2 – Part des 60 ans et plus dans la populatio n totale Le littoral apparaît comme un territoire globalement très dynamique sur le plan démographique (+ 3 % par an pour certaines communes). Cette évolution à la hausse est toutefois quasi exclusivement le fait d'une attractivité résidentielle très importante, au profit notamment des tranches les plus âgées de la population ; toutefois, la tranche des 40 à 49 ans reste à ce jour la tranche la plus importante en terme d'effectifs. Les territoires littoraux subissent dans le même temps une fuite importante des populations jeunes. Cela se traduit donc par le vieillissement accéléré de la population de cette partie du territoire régional.

    % Evol population(1990/1999)

    Dont 0-19 ans

    Dont 20-39 ans

    Dont 40-59 ans

    Dont 60-75 ans

    Dont 75 ans et +

    Littoral 44 10,8% -0,5% -0,2% 6,3% 3,1% 2,1%Littoral 85 10,7% -0,6% -0,8% 4,4% 4,7% 3,0%Rétro-littoral 5,6% -1,9% -1,1% 5,2% 2,6% 0,8%Dépts 44 & 85 5,3% -2,3% -0,7% 5,2% 2,0% 1,0%

    Source: INSEE

  • Tendances et évolutions générales

    CETE de l’Ouest – 2006 6

    Source : INSEE

    • Population active : une croissance forte et géograp hiquement

    équilibrée

    Le littoral ligérien comptait 121 000 actifs (occupés et inoccupés) en 1999, répartis en 76 000 sur le littoral de Loire Atlantique et 45 000 sur le littoral vendéen. Sur la période 1990-1999, la croissance de la population active a accompagné l’accroissement démographique général ; elle en a d’ailleurs été l’une des principales composantes. Partout, son évolution a été plus marquée que celle de la population totale (Tableau 3 ). En 9 ans, la population active des communes littorales s’est ainsi accrue en moyenne de 11,2 %, soit 1,5 point de plus qu’à l’échelle régionale (+ 9,8 %). L’accélération de la croissance de la population, déjà constatée pour la population totale, est particulièrement vraie pour la population active, laquelle a connu entre 1990 et 1999 une croissance bien supérieure à celle de la période intercensitaire précédente : entre 1982 et 1990, l’augmentation n’était que de 6 % sur le littoral. Tableau 3 – Taux de croissance annuels des populati ons totale et active (exploitation principale des RP)

    Les composante spatiales de l’évolution de la population totale d’une part, active d’autre part, demeurent toutefois extrêmement différentes : alors que le littoral joue un rôle majeur dans la dynamique démographique générale et concentre de ce fait les évolutions les plus franches, l’augmentation de la population active, bien que plus importante, est aussi plus diffuse et donc plus également répartie sur un plan géographique (Cartes 3 ).

    Il s’agit là d’une des conséquences directes de l’attractivité résidentielle dont jouissent les espaces littoraux pour les populations retraitées. Si le littoral reste un critère important dans le choix de localisation des ménages retraités, les actifs se répartissent de manière plus homogène sur le territoire, et notamment à proximité des lieux d’emploi. Néanmoins, les projections de l’INSEE prévoient un tassement voire un recul du nombre d’actifs, qui pourrait survenir dès 2007 en Pays de la Loire. Le littoral ne devrait pas échapper à cet effet de génération, et la population active des zones d’emploi de Saint-Nazaire et de Vendée Ouest devrait arrêter de croître des cette année (2006) pour la première, et en 2012 pour la seconde. Cette évolution, qui mettrait fin à plus de 20 ans d’augmentation, ne devrait vraisemblablement pas être compensée par une hausse des taux d’activité chez les jeunes. Cartes 3 – Evolution 1990/1999 (en %) de la populat ion totale (gauche) et active (droite)

    PSDC Pop activeLittoral 44 1,1% 1,7%Littoral 85 1,1% 1,3%Rétro-littoral 0,6% 1,5%Dépts 44 & 85 0,5% 1,5%

    Source: INSEE

    Tx évol annuel(1990/1999)

  • Tendances et évolutions générales

    CETE de l’Ouest – 2006 7

    • PCS : des contributions contrastées à l’évolution g énérale

    Les différentes composantes de la population active contribuent de manière contrastée à l’évolution globale. A l’échelle départementale (départements 44 et 85), comme à celle du littoral régional, la tranche des actifs de 40 à 59 ans est bien souvent le moteur unique mais puissant de l’évolution du nombre total d’actifs (Tableau 4 ). Les tranches d’actifs les plus jeunes (moins de 20 ans) contribuent négativement à l’évolution globale. Il s’agit là d’un phénomène général à l’ensemble des échelles territoriales, toutefois plus prononcé sur le littoral ligérien qu’ailleurs. Tableau 4 – Evolution 1990/1999 de la population ac tive et contribution des tranches d’âge (exploitation principale des RP)

    Des disparités se retrouvent aussi dans les contributions des professions et catégories sociales (PCS) à l’évolution générale. Notamment, les actifs inoccupés (chômeurs) contribuent de manière non négligeable à la croissance du nombre d’actifs sur le littoral (Tableau 5 ). On observe par ailleurs une distinction plus ou moins nette entre les évolutions constatées sur le littoral de Loire Atlantique d’une part, vendéen d’autre part :

    - sur le premier, les cadres et professions intermédiaires contribuent pour moitié à l’évolution globale ;

    - sur le second, la progression du nombre d’actifs repose largement sur les employés et dans une moindre mesure, les professions intermédiaires.

    Enfin, le rétro-littoral semble connaître une restructuration importante de sa population active. Composé de communes appartenant souvent à l’espace rural, la chute du nombre d’agriculteurs exploitants y est plus prononcée qu’ailleurs1, tout comme l’augmentation d’autres PCS (ouvriers et employés essentiellement) ; cela suggère une évolution du rétro-littoral vers des fonctionnalités nouvelles, notamment résidentielles. Tableau 5 – Evolution 1990/1999 de la population ac tive et contribution des PCS (exploitation au quart des RP)

    Si la croissance du nombre d’actifs n’est pas propre aux espaces littoraux ligériens et se retrouve plus largement à l’échelle des départements et régions du grand ouest français, l’évolution de la population active sur le moyen / court terme montre que littoral et rétro-littoral sont le siège d’évolutions profondes. L’attractivité du littoral en fait un territoire convoité, dont l’accessibilité à certaines PCS a tendance à diminuer fortement (ouvriers). L’essor de populations de cadres et professions intermédiaires renforce cette tendance, repoussant les ménages moins aisés sur des communes plus éloignées du bord de mer. La pression foncière, ainsi accentuée sur les espaces rétro-littoraux, favorise alors le changement d’usage des sols, sur des territoires conjuguant attractivité résidentielle et péri-urbanisation.

    1 Cela s’explique aussi en partie par les effectifs d’agriculteurs exploitants déjà faibles en 1990 (1 800 en 1990 et 1 300 en 1999 sur le littoral 44).

    % Evol pop act

    1990/1999

    Dont agr exp.

    Dont art, comm.

    Dont cadres

    Dont prof interm

    Dont employés

    Dont ouvriers

    Dont chomeurs

    Littoral 44 19,4% -1,2% 0,1% 2,8% 6,5% 7,7% 0,3% 3,2%Littoral 85 14,5% -3,6% -0,7% 1,0% 4,0% 8,5% 2,6% 2,6%Rétro-littoral 14,9% -5,0% -0,4% 2,0% 4,5% 8,3% 4,0% 1,5%Dépts 44 & 85 14,5% -4,8% -0,2% 1,5% 5,5% 7,5% 3,7% 1,3%

    Source: INSEE% Evol pop act

    1990/1999

    Dont - 20 ans

    Dont 20-39 ans

    Dont 40-59 ans

    Dont 60 et +

    Littoral 44 17,0% -0,4% 1,4% 16,6% -0,6%Littoral 85 13,1% -0,5% 0,8% 13,9% -1,1%Rétro-littoral 14,9% 0,1% -0,2% 16,1% -1,0%Dépts 44 & 85 14,6% -0,1% 0,7% 14,8% -0,8%

    Source: INSEE

  • Tendances et évolutions générales

    CETE de l’Ouest – 2006 8

    Le littoral : un espace touristique

    • D’importantes capacités d’hébergement touristique s ur la côte

    Espace touristique, le littoral propose une offre d’hébergement extrêmement vaste et la plupart des communes côtières voient leur population plus que doubler pendant la haute saison touristique (Carte 4). Si des différences existent sur la frange littorale (le littoral vendéen offre ainsi une capacité d’hébergement près de deux fois supérieure à celle du littoral de Loire Atlantique), l’offre d’hébergement reste largement concentrée sur la côte, et décroît très vite dès que l’on s’en éloigne. Carte 4 – Capacité d’hébergement touristique rappor tée à la PSDC (1999)

    La nature de l’offre d’hébergement varie de manière notable sur les deux départements littoraux de la région (Tableau 6 ) :

    - l’offre d’hébergement non marchand (assimilé ici aux seules résidences secondaires), majoritaire sur l’ensemble du littoral régional, tient une place nettement plus importante en Loire Atlantique (75 % de l’offre) qu’en Vendée (63 %) ;

    - le littoral vendéen présente quant à lui une offre dont la répartition par mode se rapproche de celle de la région et des départements littoraux dans leur ensemble, malgré la part plus importante qu’ailleurs occupée par l’hébergement en campings.

    L’hébergement en hôtel, qui ne représente guère plus de 1 à 1,5 % de l’offre sur le littoral, reste plus développé en Loire Atlantique. Cela tient vraisemblablement à la présence d’une clientèle touristique historiquement plus fortunée sur la presqu’île guérandaise d’une part (La Baule notamment), ainsi qu’à la présence d’une clientèle d’affaires dans l’agglomération nazairienne d’autre part. Tableau 6 – Répartition par mode des capacités d’hé bergement touristique (1999)

    Outre des modes de fréquentation et de rapport à l’espace littoral qui diffèrent, ces distinctions ne sont pas sans conséquence sur l’économie locale, qu’elle concerne les secteurs du tourisme, de la construction, ou du commerce.

    Source : INSEE

    PSDC 1999

    Capacité d'hébergement

    touristique

    Dont rés. sec.

    Dont hôtels

    Dont campings

    Littoral 44 181 033 349 638 75,3% 1,6% 23,0%Littoral 85 117 917 640 508 62,7% 0,9% 36,5%Rétro-littoral 56 527 28 891 60,0% 3,4% 36,6%Dépts 44 & 85 1 673 930 1 199 335 67,2% 2,2% 30,6%

    Source: INSEE

  • Tendances et évolutions générales

    CETE de l’Ouest – 2006 9

    • Résidences secondaires : la croissance du parc se p oursuit

    Les résidences secondaires, sur lesquelles repose très largement l’offre d’hébergement touristique sur le littoral ligérien, ont vu leur nombre s’accroître de manière extrêmement importante entre 1990 et 1999 (Tableau 7 ). Entre 1990 et 1999, 90 % des nouvelles résidences secondaires construites dans la région l’ont été sur le littoral, dont 20 000 sur la seule côte vendéenne : le littoral ligérien concentre aujourd’hui 70 % du parc régional (Carte 5). Tableau 7 – Parc des résidences principales et seco ndaires

    L’accroissement rapide et géographiquement très localisé du parc de résidences secondaires se traduit par une évolution de la structure du parc de logements des communes littorales. Sur ces communes, les résidences secondaires représentaient (en 1999) 42 % du parc de logements sur le littoral de Loire Atlantique et 50 % sur le littoral vendéen (contre 13 % à l’échelle départementale). Toutefois, si la croissance du parc se poursuit dans des proportions encore importantes, on observe un ralentissement certain du nombre de résidences secondaires mises en chantier sur le moyen terme (Graphe 2 ). La distinction « principale / secondaire » ne permet cependant pas de mesurer le phénomène par ailleurs difficilement quantifiable de bi-résidentialité adopté par certains ménages d’actifs ou de retraités. L’occupation de plusieurs logements dans l’année (retraités) ou dans la semaine (actifs occupés) semble se développer, accentuant l’ambiguïté autour du statut des résidences des ménages multipropriétaires.

    Graphe 2 – Résidences secondaires mises en chantier Carte 5 – Nombre de résidences secondaires par comm une en 1999

    Nbre1999

    Evol1990/1999

    Nbre1999

    Evol1990/1999

    Littoral 44 77 306 20,7% 51 605 27,2%Littoral 85 52 849 19,5% 80 592 31,2%Rétro-littoral 21 602 15,6% 3 371 1,2%Dépts 44 & 85 675 679 15,0% 155 298 0,1%

    Source: INSEE

    Rés. princ. Rés. Sec.

    0

    500

    1000

    1500

    2000

    2500

    1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

    Littoral 44

    Littoral 85

    Rétro-littoral

    Source : SITADEL

    Source : INSEE

  • Tendances et évolutions générales

    CETE de l’Ouest – 2006 10

    Attractivité résidentielle et touristique : le littoral, un espace fréquenté mais excluant ? La forte croissance démographique que connaissent la Loire Atlantique et la Vendée dépend pour une part de leur façade littorale. Cela est particulièrement vrai pour la Vendée, département encore largement rural, certes un peu moins pour la Loire Atlantique, où le pouvoir d’attractivité de la métropole nantaise est extrêmement fort (voir INSEE Pays de la Loire , « Le littoral garde la côte », Référence, N°29, mars 2000 ). Sur le court terme, les tendances observées depuis le milieu des années 1975 se poursuivent en se renforçant. La croissance démographique s’accélère, portée par l’arrivée de très nombreux nouveaux résidents, accentuant la tendance à la péri-urbanisation autour des pôles d’activités économiques que compte le littoral ligérien (région nazairienne, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Les Sables-d’Olonnes…). Tableau 8 – Population : les 10 croissances communa les les plus fortes (1990/1999)

    Cette très forte attractivité s’étend aux communes du rétro-littoral, sur lesquelles le rythme des constructions neuves mises en chantier s’accélère après un tassement relatif observé dans les années 1980 et 1990 (Graphe 3 ). L’INSEE observe ainsi que « l’attractivité ne profite pas seulement aux communes strictement côtières, elle concerne aussi les communes limitrophes. Ainsi, les huit cantons vendéens dont une partie du territoire jouxte l’océan contribuent pour près de la moitié à la croissance démographique du département de la Vendée » (« Le littoral garde la cote », op. cit).

    Graphe 3 – Résidences principales mises en chantier La double attractivité résidentielle et touristique que connaissent les espaces littoraux ligériens engendre ainsi deux phénomènes marqués :

    - une fréquentation des espaces littoraux forte entraînant une économie « présentielle » en progression ;

    - une pression foncière et une consommation d’espace importante,

    dont les conséquences ne sont pas négligeables en terme de fiscalité locale et de ségrégation résidentielle ;

    Dépt Commune PSDC 90 PSDC 99 Evol. (%)

    85 Saint-Vincent-sur-Jard 658 871 32,4%44 Piriac-sur-Mer 1 442 1 898 31,6%85 L'Île-d'Olonne 1 457 1 820 24,9%85 Bretignolles-sur-Mer 2 165 2 686 24,1%85 Jard-sur-Mer 1 817 2 235 23,0%44 Les Moutiers-en-Retz 739 905 22,5%85 Talmont-Saint-Hilaire 4 409 5 363 21,6%85 La Tranche-sur-Mer 2 065 2 510 21,5%44 Pornic 9 815 11 903 21,3%85 Puyravault 438 531 21,2%

    Source: INSEE

    0

    500

    1000

    1500

    2000

    2500

    1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

    Littoral 44

    Littoral 85

    Rétro-littoral

    Source : SITADEL

  • Tendances et évolutions générales

    CETE de l’Ouest – 2006 11

    EPCI Dépt PSDC 1999Coef présence

    estiméCA de la Presqu'île de Guérande - Atlantique (CAP Atlantique) 44 59 826 1,31CA Région Nazairienne et de l’Estuaire (la CARENE) 44 110 275 1,05CC Côte de Lumière 85 23 511 1,39CC de la région de Machecoul 44 14 741 1,03CC de l'Auzance et de la Vertonne 85 4 179 1,08CC de l'île de Noirmoutier 85 9 592 1,38CC de Pornic 44 26 044 1,33CC des Isles du Marais Poitevin 85 6 640 1,05CC des Olonnes 85 38 500 1,26CC du Marais Breton Nord 85 8 059 1,09CC du Pays Moutierrois 85 8 663 1,22CC du Pays né de la Mer 85 15 221 1,07CC du Talmondais 85 14 363 1,36CC Océan Marais de Monts 85 15 155 1,40CC Sud Estuaire 44 21 708 1,19

    Source: INSEE

    Calculs et estimations du CETE de l'Ouest

    • Population résidente et population présente

    L’attractivité résidentielle, doublée d’une attractivité touristique importante fait des espaces littoraux des espaces très fréquentés. L’INSEE observe en effet « [qu’] avec le développement de la mobilité, notamment touristique, la population « présente » en un lieu donné à un moment donné est presque toujours différente de la population « résidente » » (voir INSEE, « En haute saison touristique, la population présente double dans certains départements », INSEE Première, N° 1050, novembre 2005 ). Sur le littoral, l’attractivité touristique et la moindre mobilité des résidents se traduit par une population présente (estimée) supérieure à la population résidente (Tableau 9 et Carte 6 ). La Vendée fait ainsi partie des 9 départements français où la population double pendant l’été (INSEE). La sur-fréquentation des deux départements de Loire-Atlantique et de Vendée peut être affinée par des estimations à l’échelle des EPCI. On observe alors que la sur-fréquentation demeure une réalité essentiellement littorale (Carte 6), avec toutefois de profondes disparités suivant les EPCI (coefficient de présence2 de 1,05 pour la CARENE contre 1,38 pour la CC de l’île de Noirmoutier par exemple). Tableau 9 – Coefficients de présence estimés sur le s EPCI littoraux en 1999

    2 Coefficient de présence = population estimée / population résidente

    Comme le mentionnent certains travaux récents (voir notamment les travaux de L. Davezies), cette fréquentation accrue des espaces littoraux de la région doit être prise en compte dans la mise en œuvre de l’action publique car elle n’est pas sans conséquences sur les stratégies d’aménagement, le dimensionnement des équipements, ou sur le fonctionnement des économies locales. Par les dépenses qu’elles effectuent localement, les personnes présentes contribuent en effet à dynamiser les activités économiques de services directs aux ménages (services, commerces), lesquelles représentent sur la côte un nombre très important d’emplois (économie « présentielle », voir les développements suivants relatifs à la « sphère résidentielle »). Carte 6 – Coefficients de présence estimés par EPCI en 1999

    Source : INSEE Calculs et estimations du CETE de l’Ouest

  • Tendances et évolutions générales

    CETE de l’Ouest – 2006 12

    • Une fiscalité locale qui incite à l’urbanisation ?

    La structure des bases fiscales des communes du littoral ligérien diffère de celle des autres communes (Graphe 4 ). Les bases fiscales des taxes sur le foncier bâti et d’habitation représentent ainsi une part très importante des ressources communales ; cela fait de l’urbanisation une source importante de revenus pour les communes littorales, les incitant à ne pas adopter de stratégie cherchant à la limiter. Le nombre très important de résidences secondaires, qui participent à augmenter la base fiscale de ces deux taxes permettent par ailleurs de maintenir une pression fiscale modérée voire faible tout en permettant aux communes du littoral ligérien de « tirer relativement plus de ressources fiscales de la résidentialisation que dans les autres communes françaises de même taille » 3 (Cartes 7 ). Graphe 4 – Bases moyennes par habitant des quatre t axes locales (2005)

    3 A. Pouillaude , « Synthèse bibliographique du groupe des économistes », Les capacités d’accueil et de développement des communes littorales ; synthèse bibliographique, Université de Nantes, mai 2006.

    Dans le contexte de marchés foncier et immobilier tendus (le littoral est le premier marché foncier régional pour la construction individuelle ; Pouillaude, 2006), l’absence d’intervention publique forte en matière foncière tend par ailleurs à soutenir la consommation d’espace sur le littoral ainsi que la hausse du prix des terrains et des logements, excluant de fait les ménages les plus modestes. Cartes 7 – Base par habitant (gauche) et taux (droi te) des taxes d’habitation (haut) et sur le foncier bâti (bas) en 2005

    Source : d’après DGI

    1 449 €

    2 040 €

    33 €

    1 758 €

    1 389 €

    2 179 €

    105 €

    933 €

    529 €

    793 €

    109 €

    692 €

    625 €

    825 €

    94 €

    1 089 €

    0

    1 000

    2 000

    3 000

    4 000

    5 000

    6 000

    Littoral 44 Littoral 85 Rétro-littoral Dépts 44 & 85

    TP

    FNB

    FB

    TH

    Source : d’après DGI

  • Emploi : vers l’affirmation de pôles locaux

    CETE de l’Ouest – 2006 13

    Emplois : vers l’affirmation de pôles locaux Sur le littoral, la progression de l’emploi est générale Les 15 EPCI littoraux de la région totalisaient en 1999 près de 135 000 emplois, et un seul a vu le nombre de ses emplois régresser entre les deux derniers recensements (période 1990/1999). En moyenne, l’emploi a progressé de 11 % sur les EPCI littoraux, soit légèrement plus vite que sur les EPCI des départements de Loire Atlantique et de Vendée dans leur ensemble (+ 10 %), témoignant ainsi d’une dynamique littorale réelle en matière de création d’emplois. L’augmentation de la population active occupée (+ 13 %) a par ailleurs été en moyenne de 2 points supérieure à celle de l’emploi (Graphe 5 ), signe de la très forte attractivité du littoral pour les actifs venant s’y établir en résidence. Graphe 5 - Evolution 1990/1999 de la population, po pulation active occupée et de l’emploi dans les EPCI littoraux

    Toutefois, au regard de la question de l’emploi, le littoral ligérien demeure extrêmement divers (Tableau 10 ) :

    - La CARENE et CAP Atlantique, avec près de 70 000 emplois, concentrent ainsi 50 % des 135 000 emplois des EPCI littoraux, tout en connaissant une évolution inégale (+ 17 % pour CAP Atlantique, + 9 % pour la CARENE) ;

    - Une telle hétérogénéité dans les évolutions se retrouve dans

    les « petits » EPCI (en termes d’emplois), qui affichent des évolutions contrastées ;

    - Enfin, au sein même des EPCI, des disparités existent entre

    communes. La bande littorale, sur laquelle se localisaient la plupart des emplois en 1990, figure de fait parmi les territoires les plus créateurs d’emplois (en évolution absolue et relative).

    Tableau 10 – Emploi 1999 et évolution 1990/1999 (mo yenne non pondérée)

    -5% 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40%

    CAP Atlantique

    CARENE

    CC Côte de Lumière

    CC de la région de Machecoul

    CC de l'Auzance et de la Vertonne

    CC de l'île de Noirmoutier

    CC de Pornic

    CC des Isles du Marais Poitevin

    CC des Olonnes

    CC du Marais Breton Nord

    CC du Pays Moutierrois

    CC du Pays né de la Mer

    CC du Talmondais

    CC Océan Marais de Monts

    CC Sud Estuaire

    Moyenne EPCI 44 et 85

    Moyenne EPCI littoraux Emplois

    Pop. totale

    Pop. Active occupée

    Source : INSEE

    EPCI Emplois 1999Evolution 1990/1999

    CAP Atlantique 19 487 17,1%CARENE 48 168 9,2%CC Côte de Lumière 8 470 20,3%CC de la région de Machecoul 5 565 13,0%CC de l'Auzance et de la Vertonne 555 11,0%CC de l'île de Noirmoutier 3 299 14,4%CC de Pornic 7 626 21,7%CC des Isles du Marais Poitevin 1 476 1,4%CC des Olonnes 13 576 7,3%CC du Marais Breton Nord 2 818 -0,4%CC du Pays Moutierrois 1 968 6,3%CC du Pays né de la Mer 5 967 6,9%CC du Talmondais 3 957 22,7%CC Océan Marais de Monts 5 063 12,6%CC Sud Estuaire 6 495 4,0%Total EPCI 44 et 85 658 816 10,5%Total EPCI littoraux 134 490 11,2%

    Source : INSEE

  • Emploi : vers l’affirmation de pôles locaux

    CETE de l’Ouest – 2006 14

    Carte 8 – Evolution 1990/1999 de l’emploi à l’échel le communale (en %) Sur les espaces littoraux, la dynamique de création d’emploi est générale (Carte 8), et la taille du bassin d’emploi ne semble pas suffisante pour expliquer les évolutions constatées (absence « d’effet taille » - Graphe 6 ). Plus généralement, le littoral ligérien reste, avec les espaces localisés à proximité des pôles urbains ou à l’intérieur des couronnes péri-urbaines (agglomération nantaise, presqu’île Guérandaise, nord-est Vendée) un des territoires les plus dynamiques en termes de créations d’emplois.

    Graphe 6 – Emplois en 1990 et évolution 1990/1999 d ans les EPCI de Loire Atlantique (sauf Nantes Métropole) et de Vendée

    Source : INSEE

    -15,0%

    -10,0%

    -5,0%

    0,0%

    5,0%

    10,0%

    15,0%

    20,0%

    25,0%

    30,0%

    35,0%

    0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000 35 000 40 000 45 000 50 000

    Source : INSEE

  • Emploi : vers l’affirmation de pôles locaux

    CETE de l’Ouest – 2006 15

    L’emploi salarié largement prédominant Comme ailleurs, l’emploi est d’abord salarié (79 % des emplois), et notamment privé (Graphe 7 ). Sur le littoral, le poids des emplois non salariés est cependant plus élevé que la moyenne régionale, les professions indépendantes y étant de fait plus largement représentées. Graphe 7 – Emploi salarié public et privé dans l’em ploi salarié en 1999 Les fortes progressions d’emplois observées reposent exclusivement sur la progression de l’emploi salarié, l’emploi non salarié étant partout en repli, parfois dans des proportions importantes (CC de l’Auzance et de la Vertonne par exemple).

    Si l’emploi non salarié ne participe pas à la progression de l’emploi total, la capacité des territoires à en limiter la destruction reste tout de même un atout certain (mais pas décisif). Enfin, l’emploi public a progressé dans la moitié des EPCI littoraux et sa contribution à la progression générale de l’emploi est inégale : celle-ci repose donc essentiellement sur l’emploi salarié privé (Tableau 11 ).

    Tableau 11 - Contribution des différentes formes d’ emplois à l’évolution générale 4

    4 Les chiffres relatifs à l’emploi public font l’objet d’investigations plus poussées car suggèrent qu’une modification du champ de comptabilisation a été opérée entre 1990 et 1999. La disparition de plus de 3 000 emplois publics (-9 %) dans la seule ville de Saint-Nazaire semble en effet peu probable.

    21,9% 78,1%

    23,8% 76,2%

    15,2% 84,8%

    17,1% 82,9%

    14,1% 85,9%

    17,8% 82,2%

    20,8% 79,2%

    20,6% 79,4%

    28,9% 71,1%

    20,9% 79,1%

    25,7% 74,3%

    33,3% 66,7%

    15,4% 84,6%

    20,5% 79,5%

    34,1% 65,9%

    18,7% 81,3%

    22,0% 78,0%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    CAP Atlantique

    CARENE

    CC Côte de Lumière

    CC de la région de Machecoul

    CC de l'Auzance et de la Vertonne

    CC de l'île de Noirmoutier

    CC de Pornic

    CC des Isles du Marais Poitevin

    CC des Olonnes

    CC du Marais Breton Nord

    CC du Pays Moutierrois

    CC du Pays né de la Mer

    CC du Talmondais

    CC Océan Marais de Monts

    CC Sud Estuaire

    Moyenne EPCI 44 et 85

    Moyenne EPCI littoraux

    Emplois salariéspublics

    Emplois salariés privés

    Source : INSEE

    EPCIEvolution emplois

    1990/1999

    Dont emplois non salariés

    Dont emplois salariés publics

    Dont emplois salariés privés

    CAP Atlantique 17,1% 0,0% 0,1% 17,0%CARENE 9,2% -0,8% -9,0% 19,0%CC Côte de Lumière 20,3% -1,0% -1,2% 22,5%CC de la région de Machecoul 13,0% -5,6% -3,5% 22,2%CC de l'Auzance et de la Vertonne 11,0% -23,2% 2,0% 32,2%CC de l'île de Noirmoutier 14,4% -5,1% -4,1% 23,5%CC de Pornic 21,7% -1,5% 2,7% 20,6%CC des Isles du Marais Poitevin 1,4% -11,8% -1,4% 14,6%CC des Olonnes 7,3% -2,2% 1,1% 8,4%CC du Marais Breton Nord -0,4% -7,8% 4,8% 2,6%CC du Pays Moutierrois 6,3% -11,9% -1,2% 19,4%CC du Pays né de la Mer 6,9% -1,4% 2,4% 5,9%CC du Talmondais 22,7% -7,9% 0,2% 30,5%CC Océan Marais de Monts 12,6% -10,3% 3,8% 19,0%CC Sud Estuaire 4,0% -4,6% -5,3% 13,9%Total EPCI 44 et 85 10,5% -7,1% -1,2% 18,8%Total EPCI littoraux 11,2% -6,3% -0,6% 18,1%

    Source : INSEE

  • Emploi : vers l’affirmation de pôles locaux

    CETE de l’Ouest – 2006 16

    Emploi salarié privé : une croissance accélérée sur la période récente

    L’emploi salarié privé relevant du champ UNEDIC a connu une croissance continue entre 1993 et 1999 (souvent supérieure à 15 ou 20 % - Graphes 8 ).

    Graphes 8 – Evolution relative de l’emploi salarié privé (base 100 en 1993)

    Si globalement, la croissance de l’emploi salarié privé s’est poursuivie, voire accélérée depuis la fin des années 1990, celle-ci a surtout été, pour de nombreux EPCI, beaucoup moins régulière. Des cycles de croissance et de repli sont en effet apparus, semblant ainsi fragiliser les évolutions pourtant rapides constatées depuis le début des années 2000.

    L’agglomération nazairienne (CARENE) connaît ainsi, depuis 2001, une baisse continue de ses effectifs, baisse qu’elle semble toutefois en mesure de maîtriser aujourd’hui.

    Carte 9 – Evolution 1993/2005 de l’emploi salarié p rivé par EPCI

    Source : UNEDIC

    0,95

    1,15

    1,35

    1,55

    1,75

    1,95

    1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

    CAP Atlantique

    CARENE

    CC de la région deMachecoulCC de Pornic

    CC Sud Estuaire

    0,95

    1,15

    1,35

    1,55

    1,75

    1,95

    1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

    CC Côte de Lumière

    CC de l'Auzance et dela VertonneCC de l'île deNoirmoutierCC des Isles du MaraisPoitevinCC des Olonnes

    CC du Marais BretonNordCC du PaysMoutierroisCC du Pays né de laMerCC du Talmondais

    Source : UNEDIC

  • Emploi : vers l’affirmation de pôles locaux

    CETE de l’Ouest – 2006 17

    Un secteur industriel encore important et une économie en voie de tertiarisation Au regard de la répartition des effectifs salariés par secteurs d’activité, il apparaît que5 (Tableau 12 et Graphe 9 ) :

    - les EPCI littoraux de Loire Atlantique se distinguent de la moyenne par le poids relativement faible des industries agro-alimentaires et par la présence plus élevée que la moyenne de salariés dans le secteur des services ; cela s’explique largement par le poids de ce dernier secteur dans les deux EPCI de CAP Atlantique (48 % des effectifs de l’EPCI) et CARENE (43 %).

    - les EPCI littoraux vendéens, quant à eux, présentent un tissu industriel moins dense que la moyenne, mais un secteur de la construction de 6 points plus élevé que la moyenne des EPCI des deux départements.

    Tableau 12 – Effectifs salariés privés par secteur en 2005 (sauf agriculture)

    5 L’attention du lecteur est ici attirée sur le fait qu’il s’agit de chiffres relevant du champ UNEDIC. Le secteur de l’agriculture n’est donc pas représenté, et celui de l’agro-alimentaire est vraisemblablement sous-estimé.

    A l’échelle des EPCI littoraux de la région, l’industrie totalise en 2005 près de 22 000 emplois (23 % de l’emploi salarié privé – Tableau 12 ).

    L’essentiel des effectifs (12 300 soit plus de 56 %) est localisé dans l’agglomération nazairienne. Toutefois, quelques EPCI, comme la CC des Olonnes, la CC Côte de Lumière ou CAP Atlantique demeurent des bassins industriels importants, totalisant plus de 4 000 emplois dans ce secteur.

    Graphe 9 – L’emploi salarié privé par secteur d’act ivité en 2005 (sauf agriculture)

    5% 13% 18% 23% 40%

    7% 20% 21% 18% 35%

    10% 14% 18% 24% 34%

    0% 20% 40% 60% 80% 100%

    EPCI littoraux 44(moyenne non

    pondérée)

    EPCI littoraux Vendée(moyenne non

    pondérée)

    EPCI 44 et 85(moyenne non

    pondérée)

    Agro-alimentaire

    BTP

    Commerce

    Industrie

    Services

    Source : UNEDIC

    EPCI Agro-alimentaire Construction Commerce Industrie Se rvices

    CAP Atlantique 544 2 041 2 688 1 242 5 981CARENE 575 2 846 6 054 12 287 16 518CC Côte de Lumière 442 1 043 1 351 1 710 2 850CC de la région de Machecoul 86 331 519 1 144 952CC de l'Auzance et de la Vertonne 5 142 88 52 49CC de l'île de Noirmoutier 50 198 479 142 668CC de Pornic 656 709 1 276 520 2 572CC des Isles du Marais Poitevin 17 136 51 271 243CC des Olonnes 275 1 063 2 615 1 355 4 523CC du Marais Breton Nord 45 302 290 438 328CC du Pays Moutierrois 55 283 218 111 343CC du Pays né de la Mer 55 525 953 1 086 1 219CC du Talmondais 535 445 383 176 855CC Océan Marais de Monts 606 492 537 138 1 673CC Sud Estuaire 296 690 610 1 085 1 415Total 4 242 11 246 18 112 21 757 40 189

    % 4,4% 11,8% 19,0% 22,8% 42,1%

    Source : UNEDIC

  • Emploi : vers l’affirmation de pôles locaux

    CETE de l’Ouest – 2006 18

    Graphe 10 – Evolution de l’emploi salarié privé par secteur

    Tout en ayant réussi à créer des emplois entre 1993 et 2005 (+ 600 pour les EPCI littoraux de Loire Atlantique, + 1 500 pour les EPCI littoraux vendéens), l’augmentation des effectifs industriels semble connaître un ralentissement certain depuis le début des années 2000 (Graphe 10 ).

    C’est donc sur le secteur tertiaire (services et commerces), plus important secteur économique en termes d’effectifs salariés, que repose aujourd’hui pour l’essentiel, la progression de l’emploi salarié.

    Le secteur de la construction, enfin, avec plus de 11 000 emplois en 2005, joue un rôle non négligeable dans la dynamique d’évolution de l’emploi (salarié), puisque ce secteur, a permis la création de plus de 1 600 emplois en 5 ans à l’échelle des 15 EPCI littoraux de la région.

    Tableau 13 – Evolution 1999/2005 de l’emploi salari é privé et contribution des secteurs

    0

    5000

    10000

    15000

    20000

    25000

    30000

    35000

    1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

    Agro-alimentaire

    Construction

    Commerce

    Industrie

    Services

    0

    2000

    4000

    6000

    8000

    10000

    12000

    14000

    1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

    Agro-alimentaire

    Construction

    Commerce

    Industrie

    Services

    Source : UNEDIC

    EPCI% Evol.

    1999/2005 (sauf agriculture)

    Dont Agro-

    alimentaire Dont BTP

    Dont Commerce

    Dont Industrie

    Dont Services

    CAP Atlantique 16,4% 0,3% 3,0% 3,7% 1,7% 7,7%CARENE 0,9% 0,1% 0,6% 2,7% -2,9% 0,4%CC Côte de Lumière 33,6% 1,2% 2,6% 3,1% 8,9% 17,9%CC de la région de Machecoul 12,3% -0,3% 1,6% 1,2% 0,9% 9,0%CC de l'Auzance et de la Vertonne 10,5% -1,3% 17,4% 5,9% -1,6% -9,9%CC de l'île de Noirmoutier 9,2% 1,2% -0,9% 4,7% 2,1% 2,1%CC de Pornic 28,5% 1,4% 2,0% 7,5% 2,1% 15,6%CC des Isles du Marais Poitevin -2,3% -0,8% -0,1% 0,5% -3,8% 1,9%CC des Olonnes 14,9% -0,9% 2,0% 6,9% -0,4% 7,4%CC du Marais Breton Nord 5,0% 0,2% 5,0% 6,6% -4,9% -1,9%CC du Pays Moutierrois 27,4% 1,6% 7,6% 5,4% -0,6% 13,4%CC du Pays né de la Mer 28,3% -0,3% 2,5% 4,9% 13,3% 8,0%CC du Talmondais 12,3% 0,8% 3,0% 6,4% -0,8% 2,9%CC Océan Marais de Monts 15,5% 5,1% 1,2% 2,4% -1,5% 8,3%CC Sud Estuaire 24,1% 0,3% 6,8% 3,5% 5,1% 8,4%Moyenne EPCI littoraux 15,8% 0,6% 3,6% 4,4% 1,2% 6,1%

    Source : UNEDIC

  • Emploi : vers l’affirmation de pôles locaux

    CETE de l’Ouest – 2006 19

    Le secteur de l’industrie : un secteur important, concentré et vulnérable

    Malgré la bonne résistance dont il a fait preuve, notamment sur le moyen terme (depuis 1993), le secteur de l’industrie reste relativement fragile car exposé. Le début des années 2000 est ainsi marqué par un ralentissement de la progression des effectifs industriels, qui, depuis 1999, n’ont augmenté que de 0,4 % sur le littoral régional.

    Graphe 11 – Effectifs des branches de l’industrie e n 2005 et évolution 1999/2005 dans les EPCI littoraux ligériens

    L’une des vulnérabilités du secteur industriel du littoral ligérien réside dans sa concentration sectorielle (Graphe 11 ) : à elles seules, les branches de la construction navale et aéronautique, de l’industrie des biens d’équipements mécaniques et de l’automobile (biens d’équipement) concentrent 62 % des effectifs industriels (soit 13 500 emplois).

    Or, ces branches, dont dépend de fait la sphère productive locale, connaissent depuis 1999 des difficultés importantes, se traduisant par une stagnation voire une chute des effectifs les concernant : - 400 emplois pour l’industrie automobile et la construction navale et aéronautique par exemple.

    Il est important de mentionner toutefois que la spécificité même du secteur industriel de la région nazairienne oblige toute tentative d’analyse des mouvements de fond touchant le secteur industriel du littoral régional à distinguer les dynamiques propres à la région nazairienne de celles concernant le littoral vendéen (Graphe 12 ).

    Graphe 12 – Evolution 1999/2005 des effectifs des b ranches de l’industrie

    -1 000 0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 7 000 8 000 9 000 10 000

    Constr. navale, aéronautique et ferroviaire

    Ind. des éqts. mécaniques

    Métallurgie et transformation des métaux

    Chimie, caoutchouc, plastiques

    Ind. du bois et du papier

    Ind. des produits minéraux

    Ind. automobile

    Ind. des éqts électr. et électron.

    Edition, imprimerie, reproduction

    Production de combustibles

    Habillement, cuir

    Industrie textile

    Ind. des éqts. du foyer

    Eau, gaz, électricité

    Ind. des comp.électr. et électron.

    Pharmacie, parfumerie et entretien

    Evol. 1999/2005

    Effectifs 2005

    Source : UNEDIC

    -1 000 -800 -600 -400 -200 0 200 400 600 800

    Chimie, caoutchouc, plastiques

    Constr. navale, aéronautique et ferroviaire

    Eau, gaz, électricité

    Edition, imprimerie, reproduction

    Habillement, cuir

    Ind.automobile

    Ind. textile

    Ind.des comp. électr. et électron.

    Ind. des éqts. du foyer

    Ind. des éqts électr.et électron.

    Ind.des éqts mécaniques

    Ind. des produits minéraux

    Ind. du bois et du papier

    Métallurgie et transformation des métaux

    Pharmacie, parfumerie et entretien

    Production de combustibles

    Total Industrie

    EPCI littoraux 85

    EPCI littoraux 44

    Source : UNEDIC

  • Emploi : vers l’affirmation de pôles locaux

    CETE de l’Ouest – 2006 20

    En effet, moins important en termes d’effectifs, plus diversifié donc un peu moins dépendant de quelques gros secteurs/employeurs que celui de Loire Atlantique, le secteur industriel du littoral vendéen connaît une évolution tout à fait distincte (pour ne pas dire opposée) de celle de la région nazairienne, que ne doivent pas occulter les chiffres précédemment énoncés.

    Au regard de l’évolution des effectifs industriels dans leur ensemble, 700 emplois ont été créés sur le littoral vendéen, quand plus de 600 ont été détruits en Loire Atlantique depuis 1999 (Graphe 12 ).

    Outre ces deux évolutions globales opposées, le fait le plus frappant demeure les évolutions radicalement opposées de mêmes branches industrielles sur les deux littoraux (période 1999/2005) :

    - construction navale et aéronautique : + 900 emplois pour les EPCI littoraux vendéens, - 900 pour la région nazairienne ;

    - construction automobile : + 100 en Vendée, - 300 en Loire Atlantique ;

    - industrie des équipements mécaniques : - 100 en Vendée, + 50 en Loire Atlantique.

    Le cas de la construction navale

    Un des points communs des tissus industriels des littoraux de ces deux départements demeure l’influence que garde, tant en Vendée qu’en Loire Atlantique, la branche de la construction navale, qui oriente pour une part l’évolution générale du secteur de l’industrie.

    Mais alors que la plaisance (implantée en Vendée) connaît une dynamique favorable, la construction de bateaux de commerce et de croisière semble plus en difficulté (crise du tourisme, concurrence de chantiers étrangers…), expliquant de fait les différences constatées sur les deux littoraux.

    Le secteur des services : un secteur relativement homogène

    Avec 40 000 emplois, le secteur des services totalise sur le littoral (EPCI) deux fois plus d’emplois que le secteur industriel.

    Qu’il s’agisse du littoral de Loire Atlantique ou de Vendée, la structuration du secteur au regard des branches qui le constituent est globalement homogène, même si les effectifs restent largement localisés au nord de la Loire. On ne retrouve pas, dans ce secteur, la concentration sectorielle observée pour le secteur industriel par exemple (Graphe 13 ).

    Comparés à l’ensemble des EPCI des deux départements, les EPCI littoraux ne font pas apparaître de spécificité propre mises à part quelques branches : « activités immobilières » et « hôtels et restaurants » par exemple (Carte 10).

    Graphe 13 – Effectifs des branches des services en 2005 dans les EPCI littoraux

    0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 7 000

    Act. inconnue

    Act. Assoc.et extra-territoriales

    Act. financières

    Act. immobilières

    Act. récréatives, culturelles et sportives

    Adm. publique

    Conseils et assistance

    Education

    Hôtels et restaurants

    Postes et télécom.

    Recherche et dévpt

    Santé, action soc.

    Services opérationnels

    Services personnels et domestiques

    Transports

    Total EPCIlittoraux 85

    Total EPCIlittoraux 44

    Source : UNEDIC

  • Emploi : vers l’affirmation de pôles locaux

    CETE de l’Ouest – 2006 21

    Source : UNEDIC

    Particulièrement prégnante sur le littoral, la prédominance de ces activités est plus marquée en Vendée qu’en Loire Atlantique. Conséquence directe de l’attractivité résidentielle et touristique du littoral, dont la composante migratoire est largement prédominante dans la dynamique démographique, cette situation peut-être rapprochée du poids qu’occupe la construction dans l’économie littorale, portée tant par la demande de résidences principales (attractivité résidentielle) que secondaires (attractivité touristique).

    Carte 10 – Poids de la branche « activités immobili ères » dans le secteur des services en 2005

    En termes d’évolution, l’augmentation des effectifs du secteur des services est principalement portée par les branches de la « santé et action sociale », de « l’hôtellerie et restauration », ainsi que par la branche du « conseil ».

    L’ensemble du secteur connaît depuis 10 ans une croissance continue de ses effectifs, mise à part la branche des services opérationnels en Loire Atlantique, dont la réduction des effectifs s’explique vraisemblablement par la réduction du nombre de salariés intérimaires dans la région nazairienne observée depuis 5 ans (voir page suivante).

    Graphe 14 – Evolution 1999/2005 des effectifs des b ranches des services

    -800 -600 -400 -200 0 200 400 600 800 1 000

    Act. assoc et extra-territoriales

    Act. f inancières

    Act.immobilières

    Act. récréatives, culturelles et sportives

    Adm. publique

    Conseils et assistance

    Education

    Hôtels et restaurants

    Postes et télécom.

    Recherche et dévpt

    Santé, action soc.

    Services opérationnels

    Services personnels et domestiques

    TransportsEPCI littoraux85EPCI littoraux44

    Source : UNEDIC

  • Emploi : vers l’affirmation de pôles locaux

    CETE de l’Ouest – 2006 22

    L’intérim : reflet d’une précarité croissante pour certains salariés

    Le recours à l’emploi intérimaire, s’il est inégal, reste important sur certains territoires.

    Le facteur littoral ne semble pas décisif quant au recours à cette forme d’emploi , le poids moyen de l’intérim dans l’emploi salarié privé local étant le même dans les EPCI littoraux que dans les EPCI des deux départements de Loire Atlantique et de Vendée.

    Depuis 1993, cette forme d’emploi s’est développée dans les territoires industriels (CARENE, CC du Pays né de la mer), mais pas seulement (CC de Pornic).

    Cette évolution, globalement à la hausse sur le moyen terme et témoignant d’une précarisation croissance d’un nombre important de salariés, connaît un léger infléchissement depuis deux ou trois ans, dans la région nazarienne notamment (Graphe 15 ).

    Tableau 14 – Nombre d’intérimaires dans les EPCI li ttoraux en 2005

    Graphe 15 – Poids de l’intérim dans l’emploi salari é privé

    EPCINbre

    d'intérimaires

    % intérim dans emploi

    salarié privéCAP Atlanrique 384 3,1%CARENE 3302 8,6%CC Côte de Lumière 303 4,1%CC de la région de Machecoul 127 4,2%CC de l'Auzance et de la Vertonne 0 0,0%CC de l'île de Noirmoutier 0 0,0%CC de Pornic 247 4,3%CC des Isles du Marais Poitevin 0 0,0%CC des Olonnes 302 3,1%CC du Marais Breton Nord 0 0,0%CC du Pays Moutierrois 0 0,0%CC du Pays né de la Mer 286 7,5%CC du Talmondais 0 0,0%CC Océan Marais de Monts 0 0,0%CC Sud Estuaire 207 5,1%Moyenne EPCI littoraux (moyenne non pondérée) - 2,7%Moyenne EPCI 44 et 85 (moyenne non pondérée) - 2,7%

    Source : UNEDIC

    0,0%

    2,0%

    4,0%

    6,0%

    8,0%

    10,0%

    12,0%

    14,0%

    16,0%

    1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

    CAP Atlantique

    CARENE

    CC de la région deMachecoul

    CC de Pornic

    CC Sud Estuaire

    0,0%

    2,0%

    4,0%

    6,0%

    8,0%

    10,0%

    12,0%

    14,0%

    16,0%

    1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

    CC Côte de Lumière

    CC de l'Auzance et de laVertonneCC de l'île de Noirmoutier

    CC des Isles du MaraisPoitevinCC des Olonnes

    CC du Marais Breton Nord

    CC du Pays Moutierrois

    CC du Pays né de la Mer

    CC du Talmondais

    CC Océan Marais de Monts

    Source : UNEDIC

  • Les sphères économiques du littoral ligérien

    CETE de l’Ouest – 2006 23

    Les sphères économiques du littoral ligérien 6

    A l’échelle des zones d’emploi, zones à l’intérieur desquelles la plupart des actifs occupés habitent et travaillent, il est possible d’esquisser l’orientation principale des appareils productifs locaux.

    La sphère productive sur le littoral : l’agglomération nazairienne assez dépendante des exportations

    La sphère productive7, qui recouvre l’ensemble des activités exportatrices à l’échelle du territoire étudié8 (notamment : agriculture, industrie, services aux entreprises), sans être extrêmement développée sur les espaces littoraux, reste néanmoins présente, notamment dans la zone d’emploi de Saint-Nazaire (Carte 11).

    Le poids qu’y occupe le secteur de l’industrie, dont la production est exportée en quasi-totalité explique ce constat : de fait, près de 38 % des effectifs de l’agglomération nazairienne travaillent dans un secteur d’activité exportateur (la moyenne régionale tourne autour de 40 %), donc directement exposé à la concurrence nationale et internationale.

    Ces secteurs, potentiellement vulnérables mais généralement à forte valeur ajoutée, demeurent extrêmement importants en terme de développement local, car permettent la perception par le territoire de revenus qui lui sont extérieurs.

    Au même titre que les pensions de retraites ou que les revenus des salariés du secteur public, les revenus d’exportation favorisent l’essor de la sphère

    6 Pour l’homogénéité des calculs, les données utilisées sont relatives à l’année 1999. 7 La notion de sphères économiques est notamment développée par l’INSEE (voir : INSEE Pays de la Loire, Etudes, « Une économie ligérienne orientée vers les échanges » , n° 50, Oct. 2006) et renvoie à celles de « bases économiques » développées par L. DAVEZIES (voir L. DAVEZIES, (2003), La diversité du développement local dans les villes françaises : un essai de typologie des 354 aires urbaines françaises en fonction de la structure des moteurs de leur développement – Rapport à la DATAR, ŒIL – CRETEIL – Université Paris XII, Créteil) 8 Voir grille en annexe.

    résidentielle, tournée vers la demande locale, et les services aux ménages notamment.

    Carte 11 – Poids de la sphère productive par zone d ’emploi en 1999 (% des effectifs relavant de la sphère dans l’emploi total ; estimat ions)

    Source : UNEDIC, INSEE, MSA Estimations du CETE de l’Ouest

  • Les sphères économiques du littoral ligérien

    CETE de l’Ouest – 2006 24

    Le littoral vendéen marqué par le poids de la sphère résidentielle

    Très marquée à Nantes, dans le nord de la Loire Atlantique (zone d’emploi de Châteaubriant), ainsi que sur le littoral vendéen, la sphère résidentielle concerne près de quatre actifs occupés sur dix dans la plupart des zones d’emploi étudiées (Carte 12).

    Les poids du tourisme, du commerce, ainsi que celui, très marqué du secteur de la construction sur le littoral vendéen9, expliquent la place que tient la sphère résidentielle sur cette partie du littoral. Les différences constatées avec le littoral de Loire Atlantique s’expliquent quant à elles par la place que tient la sphère productive dans l’agglomération nazairienne, dont le poids a tendance à « minimiser » celui de la sphère résidentielle.

    Moins exposés, les emplois relevant de la sphère résidentielle sont généralement moins rémunérateurs, et permettent l’emploi d’actifs moins qualifiés que ceux de la sphère productive.

    Moins directement dépendante de la conjoncture économique mondiale, la dynamique d’évolution de la sphère résidentielle reste par contre contrainte par l’évolution des revenus locaux (qui en stimulant la demande, favorisent le maintien et l’essor d’activités tournées vers la demande locale).

    La croissance démographique qu’ont connu et que connaissent toujours les espaces littoraux, sa propagation nouvelle aux espaces rétro-littoraux, le poids des pensions de retraites dans le revenu local, tout comme l’attractivité touristique du littoral sont les principales explications à la « résidentialisation » de l’économie de la frange littorale de la région.

    9 20 % des emplois salariés privés, contre 14 % en moyenne en Vendée et Loire Atlantique.

    Carte 12 – Poids de la sphère résidentielle par zon e d’emploi en 1999 (% des effectifs relavant de la sphère dans l’emploi total ; estimat ions)

    Source : UNEDIC, INSEE, MSA Estimations du CETE de l’Ouest

  • Les sphères économiques du littoral ligérien

    CETE de l’Ouest – 2006 25

    Portée par la demande locale, la sphère résidentielle du littoral ligérien dépend pour une part importante de la vocation touristique de plus en plus affirmée des espaces du front de mer.

    Avec une capacité d’accueil en hébergement touristique (campings, hôtels et résidences secondaires) pouvant accueillir en certains endroits une population plus de 10 fois plus importante que la population résidente, le littoral présente en effet un indice de présence élevé, assurant un niveau de consommation soutenant les nombreux commerces relevant de la sphère résidentielle.

    Cela permet aux communes touristiques du littoral de présenter un taux de commerces pour 1 000 habitants proche de celui des grandes villes (Nantes, Saint-Nazaire), voire même supérieur dans certains cas (Carte 13).

    Carte 13 – Nombre de commerces (détails, gros) empl oyant au moins un salarié (UNEDIC) pour 1000 habitants en 1999

    La sphère publique dépendante du statut administratif des communes

    La sphère publique enfin, qui correspond aux effectifs salariés publics (source INSEE – RGP99), est relativement peu représentée sur le littoral, notamment vendéen (Carte 14).

    Carte 14 – Poids de la sphère résidentielle par zon e d’emploi en 1999(% des effectifs relavant de la sphère dans l’emploi total ; estimat ions)

    Source : UNEDIC, INSEE

    Source : UNEDIC, INSEE, MSA Estimations du CETE de l’Ouest

  • Les sphères économiques du littoral ligérien

    CETE de l’Ouest – 2006 26

    Sur le littoral de Loire Atlantique cependant, le statut de sous-préfecture et la taille de la ville de Saint-Nazaire expliquent la place que tient la sphère publique dans l’emploi local (plus de 21 %).

    Toutefois, les effectifs salariés relevant de la fonction publique restent principalement implantés dans les zones d’emploi de Nantes et de La Roche-sur-Yon. Le statut de la ville principale (préfecture de région pour Nantes, de département pour La Roche-sur-Yon) explique notamment la présence de services publics et des effectifs s’y rattachant plus élevée qu’ailleurs.

    Graphe 16 – Estimation du poids des sphères économi ques par zone d’emploi en 1999

    Pour ces territoires, la présence d’emplois publics reste un atout face aux risques conjoncturels : restant globalement stables sur le moyen terme, les emplois publics permettent en effet d’absorber les chocs récessifs, et demeurent inducteurs d’emplois dans le secteur résidentiel.

    36% 44% 20%

    33% 42% 25%

    31% 43% 25%

    38% 42% 21%

    55% 37% 8%

    35% 48% 18%

    38% 41% 21%

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Chateaubriant

    La Roche sur Yon

    Nantes

    Saint-Nazaire

    Vendée est

    Vendée Ouest

    Vendée sud

    Sphère productive

    Sphère résidentielle

    Sphère publique

    Source : UNEDIC, INSEE, MSA Estimations du CETE de l’Ouest

  • Analyse par les revenus

    CETE de l’Ouest – 2006 27

    0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000 14 000 16 000 18 000 20 000

    CC des Isles du Marais Poitevin

    CC du Marais Breton Nord

    CC de la région de Machecoul

    CC du Pays Moutierrois

    CC Sud Estuaire

    CC du Pays né de la Mer

    CARENE

    CC de l'Auzance et de la Vertonne

    CC Océan Marais de Monts

    CC de Pornic

    CC de l'île de Noirmoutier

    CC Côte de Lumière

    CC du Talmondais

    CC des Olonnes

    CAP Atlantique

    Moyenne EPCI littoraux

    Moyenne EPCI 44 et 85

    Source : DGI

    L’influence du littoral dans les logiques de locali sation des ménages – analyse par les revenus

    Un revenu moyen élevé sur le littoral

    Dans l’ensemble, les communes littorales accueillent une population résidente plus aisée que la moyenne. Les territoires littoraux font en effet partie, au même titre que l’agglomération nantaise, des territoires où le revenu fiscal de référence annuel moyen est le plus élevé, généralement supérieur à 16 000 euros (Carte 15 et Graphe 16 ).

    Carte 15 – Revenu fiscal de référence moyen des foy ers fiscaux en 2005 (en euros, par commune)

    Des disparités de revenus existent toutefois au sein même des territoires littoraux :

    - La presqu’île Guérandaise ainsi que l’unité urbaine des Sables-d’Olonne concentrent les communes dont le revenu moyen est le plus élevé ;

    - Les CC du Pays né de la Mer, Sud Estuaire, du Pays Moutierrois, de la région de Machecoul, du Marais Breton Nord ainsi que des Isles du Marais Poitevin ont quant à elles un revenu fiscal de référence moyen inférieur à la moyenne des EPCI des deux départements (15 180 euros).

    Graphe 17 – Revenu fiscal de référence moyen dans l es EPCI littoraux en 2005 (en euros)

    Source : DGI

  • Analyse par les revenus

    CETE de l’Ouest – 2006 28

    Source : DGI

    0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000 14 000 16 000 18 000 20 000

    CC de la région de Machecoul

    CC du Marais Breton Nord

    CC des Isles du Marais Poitevin

    CC de l'Auzance et de la Vertonne

    CC Sud Estuaire

    CC Océan Marais de Monts

    CC du Pays né de la Mer

    CC du Pays Moutierrois

    CARENE

    CC de l'île de Noirmoutier

    CC de Pornic

    CC du Talmondais

    CC des Olonnes

    CC Côte de Lumière

    CAP Atlantique

    Moyenne EPCI littoraux

    Moyenne EPCI 44 et 85

    Si le littoral reste un espace convoité, et de ce fait accessible aux ménages les plus aisés, le paramètre « littoral » pèse différemment dans le choix de localisation des ménages suivant qu’il s’agit d’actifs ou de retraités.

    Actifs aisés : arbitrage littoral / lieu de travail Pour les actifs, la logique de localisation résidentielle implique la prise en compte de l’accessibilité du lieu de travail. Cela se traduit, dans le choix de localisation, par un arbitrage entre possibilité de choisir un environnement de qualité, logique de valorisation du capital « logement » et éloignement au lieu de travail. Carte 16 – Montant moyen des traitements et salaire s en 2005 (en euros, par commune)

    Le littoral, malgré les aménités qu’il peut offrir, n’est dont qu’un élément parmi d’autres, dans le processus de sélection du lieu de résidence (Carte 16). Le Littoral : attractif pour les retraités les plus aisés

    La pression foncière, conséquence directe de l’attractivité résidentielle du littoral, introduit un mécanisme de « ségrégation résidentielle » dont l’acuité semble bien plus forte encore pour les ménages de retraités que pour les autres ménages.

    Contrairement aux ménages d’actifs, le choix de leur lieu de résidence n’est pas le fruit d’un arbitrage entre choix de l’environnement de résidence et proximité du lieu de travail ; une étude plus approfondie devrait ainsi pouvoir mettre en évidence que, pour les retraités, la logique de localisation du ménage est largement dépendante de ses ressources financières.

    Graphe 18 – Montant moyen des pensions de retraites dans les EPCI littoraux en 2005 (en euros)

  • Analyse par les revenus

    CETE de l’Ouest – 2006 29

    Ces divers éléments peuvent laisser penser que l’influence du littoral se diffuse « en tâche d’huile » vers les espaces plus éloignés du bord de mer (Carte 17).

    Le littoral semble ainsi modeler les logiques de localisation des ménages selon le niveau de leurs revenus – d’autant plus lorsqu’ils s’agit de ménages de retraités – suivant un mécanisme s’apparentant (encore faudrait-il pouvoir s’en assurer) au mouvement de péri-urbanisation touchant les agglomérations.

    Carte 17 – Montant annuel moyen des pensions de ret raite en 2005 (en euros, par commune)

    Vers un rattrapage du rétro-littoral ?

    Entre 2001 et 2005, la progression du revenu fiscal de référence moyen des EPCI a été relativement inégale. La bande rétro-littorale vendéenne se distingue par une croissance importante de son revenu moyen, tout comme la pointe de la presqu’île Guérandaise (Carte 18), et l’ensemble des espaces péri-urbains de l’agglomération nantaise (notamment sud-Loire).

    Carte 18 – Evolution 2001/2005 du revenu fiscal de référence moyen des foyers fiscaux en %, par EPCI)

    Source : DGI

    Source : DGI

  • Analyse par les revenus

    CETE de l’Ouest – 2006 30

    Source : DGI

    Cette évolution, qui semble profiter particulièrement aux territoires rétro-littoraux, met en évidence les profondes mutations à l’œuvre sur ces espaces, dont la proximité avec le littoral s’exprime désormais au travers de conséquences directes concernant leur peuplement ou leur croissance : accroissement démographique important, vieillissement accéléré, pression foncière, augmentation du revenu moyen, augmentation des espaces urbanisés…

    Si les communes explicitement littorales restent en 2005, les communes regroupant les ménages les plus aisés, la pression foncière extrêmement forte qu’elles connaissent commence à se traduire par le développement aujourd’hui perceptible des territoires mitoyens (rétro-littoraux) selon un modèle qu’il conviendrait de pouvoir analyser.

    Le littoral ligérien : vers une dépendance de l’économie aux pensions de retraites ?

    Sur les espaces littoraux, la présence de retraités aisés, combinée à un vieillissement accéléré se traduit par un poids extrêmement important des pensions de retraites dans le revenu des populations résidentes.

    Depuis 5 ans, le rapport « pensions de retraites / traitements et salaires » s’est accru au profit des pensions de retraites dans la plupart des communes littorales, et dans les couronnes péri-urbaines des agglomérations (de Nantes et La Roche-sur-Yon notamment), alors qu’une évolution inverse s’est opérée dans tous les autres territoires. « L’exception » qui touche les communes littorales notamment ne se retrouve pas à l’échelle plus large des EPCI littoraux, même si la réduction du poids des pensions de retraites y est moins prononcée qu’ailleurs (Graphe 18 ).

    Carte 19 – « Pensions de retraites » / « traitement s et salaires » en 2005 (en %, par commune)

  • Analyse par les revenus

    CETE de l’Ouest – 2006 31

    La diminution prochaine du nombre d’actifs (d’ici à l’horizon 2012) et l’accroissement continu du nombre de retraités sur les espaces littoraux risquent d’accroître dans les prochaines années le poids des retraites dans le revenu local.

    Constituant une source de revenus extérieurs parfois supérieure en montant à l’ensemble des traitements et salaires perçus par les ménages d’actifs, les pensions de retraites rendent les territoires moins dépendants des fluctuations de l’emploi local et de leur appareil producti tant que le financement des retraites reste assuré par la collectivité.

    Si cette situation peut être perçue comme une opportunité par certains acteurs locaux, qui y voient le moyen de s’affranchir des règles économiques communes, nul doute cependant que laisser le littoral se « résidentialiser » selon les seules règles du marché foncier aura pour conséquence une séparation accrue des usages et des fonctions (aux coûts sociaux et environnementaux élevés), ainsi qu’une ségrégation sociale forte sur des territoires dont la demande en services, souvent peu rémunérateurs (aides à domicile, services à la personne…) risque pourtant de s’accroître considérablement dans les prochaines années.

    Graphe 19 – Evolution 2001/2005 du rapport « pensio ns de retraites / traitements et salaires »

    -16% -14% -12% -10% -8% -6% -4% -2% 0% 2% 4%

    CC de Pornic

    CC des Isles du Marais Poitevin

    CARENE

    CC Océan Marais de Monts

    CC de la région de Machecoul

    CC du Marais Breton Nord

    CC du Talmondais

    CC Côte de Lumière

    CC Sud Estuaire

    CC du Pays né de la Mer

    CC de l'île de Noirmoutier

    CAP Atlantique

    CC des Olonnes

    CC de l'Auzance et de la Vertonne

    CC du Pays Moutierrois

    Moyenne EPCI littoraux

    Moyenne EPCI 44 et 85

    Source : DGI

  • Conclusion

    CETE de l’Ouest – 2006 32

    Conclusion

    A travers le recueil de quelques données (INSEE, DGI, UNEDIC, MSA) et l’analyse de sources bibliographiques immédiatement accessibles, cette étude a tenté d’aborder succinctement quelques notions utiles à la compréhension des phénomènes socio-économiques s’exprimant sur le littoral de la région Pays de la Loire. Largement incomplète, elle dresse un premier portrait du littoral ligérien, mais de très nombreux points restent à préciser. Des analyses plus fines (études sur le secteur des industries de la pêche, l’usage et la fréquentation des résidences secondaires, les déplacements et migrations pendulaires…) pourraient ainsi être lancées afin d’éclairer les acteurs de l’aménagement sur des problématiques économiques propres au littoral régional. Néanmoins, il apparaît que le littoral reste un espace complexe, hétérogène et les phénomènes sociaux, démographiques, économiques ou d’organisation de l’espace qui le traversent s’étendent aux espaces qui le bordent suivant des logiques distinctes. Soumis à des dynamiques variées, les espaces littoraux ligériens connaissent des évolutions contrastées mais quelques grandes tendances peuvent être esquissées. Le littoral et les communes qui le bordent connaissent ainsi une croissance démographique très importante, bien plus prononcée que les autres territoires régionaux et quasi exclusivement assise sur des soldes migratoires largement positifs qu’explique une attractivité résidentielle très nette : le littoral accueille avec les grandes agglomérations régionales la majorité des nouveaux ménages, notamment de personnes inactives et âgées. Cette évolution, combinée à de nouvelles pratiques résidentielles entraîne un très fort besoin en constructions neuves : les parcs de résidences principales et secondaires connaissent de ce fait une augmentation très importante exerçant une pression foncière de plus en plus prégnante sur les espaces littoraux et aujourd’hui rétro-littoraux. Le renchérissement du foncier attise l’arrivée de populations plus âgées et plus aisées tout comme le départ de populations jeunes, accentuant le vieillissement de la population observé depuis plusieurs années. Il accélère aussi les changements d’usage des sols, notamment sur les territoires rétro-littoraux ainsi que la structuration socioprofessionnelle des populations résidentes. Cet essor démographique s’accompagne d’une augmentation plus importante encore de la population active, mais la diffusion spatiale des emplois reste faible : la vocation résidentielle des communes s’affirme, si bien qu’emplois et activités

    économiques restent localisés dans les quelques communes qui concentrent l’essentiel de l’appareil productif du territoire. Concentré spatialement au sein des communes urbaines (région nazairienne, Challans, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Les Sables d’Olonne) et sectoriellement dans la production des biens d’équipement (dans la région nazairienne surtout) l’appareil productif reste important malgré des évolutions très différentes suivant les espaces : il demeure un maillon déterminant de l’économie des territoires littoraux. Car si l’accroissement démographique et l’attrait touristique pour le littoral entretiennent une économie résidentielle en plein développement, la sphère productive reste créatrice de très nombreux emplois et demeure une alternative intéressante au seul développement touristique ou d’activités de services. En effet, miser sur le développement de la sphère domestique rend nécessaire l’arrivée de nouveaux « habitants consommateurs ». Or, les limites dans la capacité d’urbanisation du littoral, dont l’établissement reste contraint par des choix éminemment « politiques », ne sont pas toujours celles qui, définies selon des critères écologiques et environnementaux, devraient orienter les décisions des acteurs locaux : grand consommateur d’espace et nécessitant une population présente sans cesse croissante, le développement inconsidéré de la sphère domestique risque en effet d’accentuer les tensions liées à l’usage des sols dans un contexte de raréfaction de l’espace et de très fortes pressions sur l’environnement. La recherche d’un équilibre entre activités productives et domestiques, outre son effet d’auto-entraînement d’un point de vue de l’emploi, pourrait ainsi offrir une perspective de développement économique plus ou moins compatible avec les exigences environnementales.

  • Annexes

    CETE de l’Ouest – 2006 33

    Annexes

    Annexe 1 – L’emploi salarié privé par secteur en 20 05 (sauf agriculture) dans les EPCI littoraux

    EPCIAgro-

    alimentaire% BTP % Commerce % Industrie % Tertiaire % Total %

    CA de la Presqu'île de Guérande - Atlantique (CAP Atlantique)

    544 4,4 2 041 16,3 2 688 21,5 1 242 9,9 5 981 47,9 12 496 100

    CA Région Nazairienne et de l’Estuaire (la CARENE)

    575 1,5 2 846 7,4 6 054 15,8 12 287 32,1 16 518 43,2 38 280 100

    CC Côte de Lumière 442 6,0 1 043 14,1 1 351 18,3 1 710 23,1 2 850 38,5 7 396 100CC de la région de Machecoul 86 2,8 331 10,9 519 17,1 1 144 37,7 952 31,4 3 032 100CC de l'Auzance et de la Vertonne 5 1,5 142 42,3 88 26,2 52 15,5 49 14,6 336 100CC de l'île de Noirmoutier 50 3,3 198 12,9 479 31,2 142 9,2 668 43,5 1 537 100CC de Pornic 656 11,4 709 12,4 1 276 22,3 520 9,1 2 572 44,9 5 733 100CC des Isles du Marais Poitevin 17 2,4 136 18,9 51 7,1 271 37,7 243 33,8 718 100CC des Olonnes 275 2,8 1 063 10,8 2 615 26,6 1 355 13,8 4 523 46,0 9 831 100CC du Marais Breton Nord 45 3,2 302 21,5 290 20,7 438 31,2 328 23,4 1 403 100CC du Pays Moutierrois 55 5,4 283 28,0 218 21,6 111 11,0 343 34,0 1 010 100CC du Pays né de la Mer 55 1,4 525 13,7 953 24,8 1 086 28,3 1 219 31,8 3 838 100CC du Talmondais 535 22,3 445 18,6 383 16,0 176 7,4 855 35,7 2 394 100CC Océan Marais de Monts 606 17,6 492 14,3 537 15,6 138 4,0 1 673 48,5 3 446 100CC Sud Estuaire 296 7,2 690 16,8 610 14,9 1 085 26,5 1 415 34,5 4 096 100Moyenne EPCI 44 et 85 (moyenne non pondérée)

    - 9,8 - 14,3 - 17,7 - 23,8 - 34,4 - 100

    Moyenne EPCI littoraux (moyenne non pondérée)

    - 6,2 - 17,3 - 20,0 - 19,8 - 36,8 - 100

    Source : UNEDIC

  • Annexes

    CETE de l’Ouest – 2006 34

    Annexe 2 – Evolution de l’emploi salarié privé (sau f agriculture) dans les EPCI littoraux

    EPCI %Dont agro-alimentaire

    Dont construction

    Dont commerce

    Dont industrie

    Dont tertiaire %Dont agro-alimentaire

    Dont construction

    Dont commerce

    Dont industrie

    Dont tertiaire

    CA de la Presqu'île de Guérande - Atlantique (CAP Atlantique)

    35,8% 2,1% 4,1% 9,4% 2,1% 18,1% 16,4% 0,3% 3,0% 3,7% 1,7% 7,7%

    CA Région Nazairienne et de l’Estuaire (la CARENE)

    23,6% 0,2% 1,2% 6,8% -0,8% 16,2% 0,9% 0,1% 0,6% 2,7% -2,9% 0,4%

    CC Côte de Lumière 71,4% 2,7% 8,4% 11,1% 14,7% 34,5% 33,6% 1,2% 2,6% 3,1% 8,9% 17,9%CC de la région de Machecoul 35,0% 0,3% 0,0% 0,7% 16,4% 17,6% 12,3% -0,3% 1,6% 1,2% 0,9% 9,0%CC de l'Auzance et de la Vertonne 110,0% -1,3% 50,0% 36,3% 21,9% 3,1% 10,5% -1,3% 17,4% 5,9% -1,6% -9,9%CC de l'île de Noirmoutier 26,7% -2,1% -0,4% 13,8% 3,0% 12,5% 9,2% 1,2% -0,9% 4,7% 2,1% 2,1%CC de Pornic 50,1% -3,1% 7,7% 12,6% 3,6% 29,2% 28,5% 1,4% 2,0% 7,5% 2,1% 15,6%CC des Isles du Marais Poitevin 27,8% 0,0% 14,8% 2,8% -3,4% 13,5% -2,3% -0,8% -0,1% 0,5% -3,8% 1,9%CC des Olonnes 35,3% -0,4% 1,3% 11,8% 4,3% 18,3% 14,9% -0,9% 2,0% 6,9% -0,4% 7,4%CC du Marais Breton Nord 21,4% 1,1% 6,7% 8,5% 5,3% -0,2% 5,0% 0,2% 5,0% 6,6% -4,9% -1,9%CC du Pays Moutierrois 46,8% 3,2% 18,9% 9,2% -6,0% 21,5% 27,4% 1,6% 7,6% 5,4% -0,6% 13,4%CC du Pays né de la Mer 46,4% 0,0% 3,1% 9,4% 17,2% 16,7% 28,3% -0,3% 2,5% 4,9% 13,3% 8,0%CC du Talmondais 40,9% 10,2% 8,8% 8,1% 0,5% 13,4% 12,3% 0,8% 3,0% 6,4% -0,8% 2,9%CC Océan Marais de Monts 49,7% 12,0% 5,0% 4,6% 1,1% 26,9% 15,5% 5,1% 1,2% 2,4% -1,5% 8,3%CC Sud Estuaire 49,1% 2,3% 12,1% 5,8% 4,3% 24,6% 24,1% 0,3% 6,8% 3,5% 5,1% 8,4%Moyenne EPCI 44 et 85 (moyenne non pondérée)

    46,4% 4,5% 7,9% 8,7% 6,6% 18,8% 16,1% 1,6% 3,1% 3,8% 2,1% 5,4%

    Moyenne EPCI littoraux (moyenne non pondérée)

    44,7% 1,8% 9,4% 10,1% 5,6% 17,7% 15,8% 0,6% 3,6% 4,4% 1,2% 6,1%

    Evolution 1993/2005 Evolution 1999/2005

    Source : UNEDIC

  • Annexes

    CETE de l’Ouest – 2006 35

    Annexe 3 - Grille de répartition des secteurs d’act ivité (NES 36) de l’emploi salarié privé par sphère économique (CETE de l’Ouest, d’après travaux de L. DAVEZIES et INSEE)

    Libellé NES 36 Sphère Secteur

    Agriculture, sylviculture, pêche Productive AgricultureIndustries agricoles et alimentaires Productive Agro-alimentaireHabillement, cuir Productive IndustrieÉdition, imprimerie, reproduction Productive IndustriePharmacie, parfumerie et entretien Productive IndustrieIndustries des équipements du foyer Productive IndustrieIndustrie automobile Productive IndustrieConstruction navale, aéronautique et ferroviaire Productive IndustrieIndustries des équipements mécaniques Productive IndustrieIndustries des équipements électriques et électroniques Productive IndustrieIndustries des produits minéraux Productive IndustrieIndustrie textile Productive IndustrieIndustries du bois et du papier Productive IndustrieChimie, caoutchouc, plastiques Productive IndustrieMétallurgie et transformation des métaux Productive IndustrieIndustrie des composants électriques et électroniques Productive IndustrieProduction de combustibles et de carburants Productive IndustrieEau, gaz, électricité Productive IndustrieConstruction Mixte BTPCommerce et réparation automobile Résidentielle CommerceCommerce de gros, intermédiaires Mixte CommerceCommerce de détail, réparations Résidentielle CommerceTransports Mixte ServicesActivités financières Mixte ServicesActivités immobilières Mixte ServicesPostes et télécommunications Résidentielle ServicesConseils et assistance Productive ServicesServices opérationnels Productive ServicesRecherche et développement Productive ServicesHôtels et restaurants Résidentielle ServicesActivités récréatives, culturelles et sportives Résidentielle ServicesServices personnels et domestiques Résidentielle ServicesÉducation Résidentielle ServicesSanté, action sociale Résidentielle ServicesAdministration publique Résidentielle ServicesActivités associatives et extra-territoriales Résidentielle ServicesActivité inconnue Résidentielle -

  • Liste des illustrations

    CETE de l’Ouest – 2006 36

    Liste des illustrations

    Liste des cartes

    Carte 0 – Ratio Emplois / Actifs occupés en 1975 (gauche) et 1999 (droite)

    Carte 1 – Taux de croissance annuel de la population (1990/1999)

    Carte 2 – Part des 60 ans et plus dans la population totale

    Cartes 3 – Evolution 1990/1999 (en %) de la population totale (gauche) et active (droite)

    Carte 4 – Capacité d’hébergement touristique rapportée à la PSDC (1999)

    Car