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Sociologie religieuse et apostolat by F. MalleyReview by: J. M.Archives de sociologie des religions, 4e Année, No. 7 (Jan. - Jun., 1959), pp. 178-179Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30120088 .
Accessed: 15/06/2014 18:09
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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS
le facteur religieux n'intervient pas - sont le r~sultat d'une analyse 6cologique s6rieuse, 6taybe de courbes et de calculs statistiques longs et minutieux. On doit d~plorer de trop nombreuses maladresses de style; en re- vanche, on souhaite que cet ouvrage soit une introduction A une etude ultlrieure de culture et de mentalitY.
M. V.
125 LESSA (William A.),
et VOGT (E. von Z.). Reader in comparative religion. An anthropological Approach. (Lectures de religion comparde, approche anthropologique). Evanston (Ill.) et White Plains (N.Y.), Row Peterson et Cie, 1958, 598 p.
Ce textbook rassemble d'une part les princi- paux textes de I'anthropologie religieuse anglo- saxonne, d'autre part quelques textes de ( classiques ,, Tylor, Schmidt, Durkheim, etc... On s'6tonne un peu de lire, dans I'introduction, que l'anthropologie frangaise n'a donna que peu de travaux dans la ligne de Durkheim et de Mauss. Cette mime introduction a le m~rite de poser le problime du comparatisme. Sa manibre de le rdsoudre est typique de la limi- tation des perspectives de la plus grande partie de l'anthropologie ambricaine: aux problkmes d'origine se seraient substitubs les problkmes de fonction, ce qui exclut les problRmes de signi- fication et laisse totalement en dehors Van der Leeuw et Eliade. Quant t Max Weber et Joachim Wach, sans doute sont-ils dcartbs parce que < sociologues >.
F. A. I.
126 LORY (Marie-Joseph.) Face a l'avenir. L'Eglise au Congo Belge et au Ruanda-Urundi. Tournai-Paris, Casterman, 1958, 211 p.
L'auteur raconte ses impressions de voyage au Congo en 1956. Apologie de la (<pax belgica
, et des missions. Effort pour trouver
une base de cooperation avec les nationalistes mod6rbs.
J. M.
127 LYS (Daniel). Nephesh. Histoire de l'dme dans la r6v6- lation d'IsraCSl au sein des religions pro- che-orientales. Paris, Presses Universitaires de France, 1959, 214 p. (Coll. Etudes d'Histoire et de Philosophie Religieuses, publiue sous les auspices de la Faculti de Th~ologie Protes- tante de Strasbourg).
Ce livre est constitu6 par le texte de la
thise prbsentde par l'auteur devant la Fa- cultd libre de Thdologie protestante de Mont- pellier pour l'obtention du grade de licencih. Le texte polycopid n'a gubre 6td modifid, sauf que D.L. a supprimb le trbs intdressant chapitre qui servait d'introduction: ((A la recherche d'une mdthode pour I'exdghse de l'Ancien Testament
,, dont il ne reste qu'un
bref rdsum6. Aprbs un chapitre sur (le problkme de I'8tre , I'auteur a rdparti sa matibre en deux autres chapitres, < l'Ame proche-orientale ,, et < l'9me israelite ). Il passe en revue dans ce dernier chapitre, qui forme le corps mime de sa thbse, tous les passages bibliques, ofi est employd le mot Ndphesh. I1 constate que le mot est utiliso dans la Bible selon sa signification anthropologique en usage dans le monde proche-oriental. C'est seulement avec Ez6chiel et le Code Sacerdotal qu'apparait le sens < religieux, de (( crature devant son Dieu ,. Puis il croit discerner un retour au sens primitif et la disparition pres- que complete du sens < religieux , dans les derniers livres bibliques.
Ce schdma semble difficilement admissible, du moins dans sa brutalit6, car l'auteur concede que, chez les dcrivains postdrieurs a Ezichiel, la polysdmie primitive coexiste avec le sens ((religieux . Bien plus il admet que certains textes antirieurs f Ez6chiel font ddji pressentir le sens < religieux >. On pourrait done tomber d'accord en enlevant au schema ce qu'il a de trop rigide. Par contre on ne voit pas au nom de quel principe, mfme thbolo- gique, l'auteur peut considdrer la < sacralisa- tion ) du terme A I'poque d'Ezdchiel comme (( un danger et une 6quivoque n, parce qu'elle entrainait, d'aprbs lui, la tentation de ddsigner par nfphesh ce qui constitue la personnaliti de I'homme . Ceci laisse supposer, f l'arrifre- plan de ce jugement de valeur, une option en faveur de l'une des significations du mot au ddtriment de I'autre, option qui semble provenir de conceptions philosophiques con- temporaines sans aucun rapport avec les textes bibliques.
J. 1i.
128 MALLEY (F.).
Sociologie religieuse et apostolat. Caluire (RhBne), 1958, 96 p. (Supplhment annuel 1958 d'Economie et Humanisme).
Membre de l'iquipe d'c, Economie et huma- nisme ), spfcialiste d'enquf~tes priparatoires f des missions, l'auteur apporte ici une synth~se de ses lectures et de ses exptriences. Quant aux problmes thsoriques que la sociologie pose la thdologie, et que le P. Chenu a dvoquis d'une fagon incisive (voir Arch.. 6, no 142, et 7,
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BULLETIN DES OUVRAGES
no 152), ils sont r~glks ici en quelques lignes (pp. 2 et 85-6) d'une fagon qui peut sembler discutable. Aussi bien n'est-ce dans cet ou- vrage qu'un aspect tout t fait incident. On trouvera en revanche rtunies de nombreuses observations et rdfdrences qui donnent une idde assez juste de I'dquipement ,,sociologi- que
, que le clerg6 se constitue actuellement
en France. J. M.
129 MARINGER (Johannes).
L'homme pr6historique et ses dieux. Paris, Arthaud, 1958, 302 p., cartes et photos.
Cette traduction frangaise d'un ouvrage publih par Benziger Verlag g Zurich vient i
son heure pour prdsenter une synthise des dd- couvertes qui se sont multiplides depuis quel- ques anndes - notamment en France - dans le domaine des religions de la prdhistoire.
Encore que largement conjectural, ce do- maine est particulibrement attirant par tout ce qu'il peut nous apprendre sur la gentse de la vie religieuse. La moisson des faits attestis par les multiples vestiges prdhistoriques est maintenant considdrable. Spicialiste averti et pritre catholique, I'auteur tire de ces faits le maximum de ce qui est possible dans le sens d'une interprdtation religieuse de I'art, de la technologie, etc. Sa ddfinition de la religion est d'ailleurs large: (( La religion est, d'une part, le sentiment plus ou moins raisonn6 qu'a I'homme de sa d~pendance B l'6gard d'une ou de plusieurs puissances personnelles supra- humaines: Dieu ou dieux, ddmons, anc~tres, esprits des morts et autres, avec laquelle ou lesqueIles il entretient un certain commerce, et d'autres part, l'ensemble des actes par lesquels il exprime ou manifeste cette pensde et ce sentiment: offrande, prikres, ascse, cons&- cration, processions, rites, production d'images sacries, construction de sanctuaires, et autres encore. , On voit que le titre meme de I'ouvrage est bien inaddquat; sans doute l'6diteur a-t-il voulu toucher un public assez vaste, auquel on a fait grhce d'une bibliographie dont I'absence est bien facheuse dans un ouvrage par ailleurs si soigneusement illustr6 (59 pho- tos).
I1 faut avouer que l'on reste parfois per- plexe devant la hardiesse de certaines induc- tions: rites fundraires interprdtes comme
+ culte des ancitres ,, etc. Mais, dans I'en-
semble, la synthbse reste stimulante, notam- ment par la favon dont les rites sont rfirdss aux divers genres de vie qui se sont succ6dds du palkolithique infdrieur au nbolithique. On trouve rdunis ici les lb1ments d'une palo-
sociologie de la religion, fondde sur les relations des groupes humains avec la nature et dont les prdhistoriens fournissent les 6lments dans des travaux qui ne portent pas l'6tiquette: ( sociologie .
J. M.
130 MIEGGE (Giovanni).
L'Evangile et le Mythe dans la pens6e de Rudolf Bultmann. Neuchitel-Paris, Dela- chaux et Niestl6, 1958, 130 p. (Bibliothbque Thbologique. Traduit de I'italien par HFl1ne Naef).
En dehors de l'Allemagne, les thdologiens protestants semblaient jusqu'i prdsent laisser t leurs colligues catholiques le soin d'6crire
sur Bultmann et de discuter ses iddes. Voici qu'un Italien, professeur d'exdghse A la facult6 de Thdologie de l'Eglise Vaudoise L Rome, nous prbsente un (expos6 d'ensemble, d6- pourvu tout t la fois d'une p-ise de position prdalable et d'un intdrit prbdominant pour tel problEme special >. L'auteur s'est efforc6 de laisser parler Bultmann lui-mime. C'est done un ouvrage tout t fait nouveau en frangais, qui permettra au lecteur de se faire une idke d'ensemble de l'oeuvre du grand thdologien allemand. Aprbs avoir pos6 le problkme de la ( ddmythisation du Nouveau Testament, G.M. pr6sente l'exdghse nbo-testamentaire de Bultmann dans un premier chapitre. Puis il en montre les prdsupposds thdologiques et philosophiques dans les chapitres second et troisikme.
L'expos6 suit le plus possible le texte du Maitre de Marburg et s'efforce d'en faire le commentaire d'une fagon aussi objective que possible. Les critiques ne sont pas appro- fondies, mais plut6t 6bauchdes sous la forme de rbflexions, qui permettent au lecteur de se faire lui-mime une conviction. On sent naan- moins partout une rbserve trbs nette t l'6gard de Bultmann ((devenu le symbole d'un radi- calisme thdologique dangereux ,. G.M. n'en a que plus de mdrite ? rester objectif jusqu'au bout.
J. IH.
131 MILLER (Paul M.).
Group Dynamics in Evangelism. (Dyna- mique du groupe et dvang6lisation). Scottdale, Pennsylvanie, Herald Press, 1958, 202 p.
En des pages trbs claires et denses, l'auteur, professeur de thbologie pratique B Goshen College (mennonite), 6tudie la dynamique pro- pre aux groupes et ses ressources pour l'6vang&- lisation. On ne saurait dire, et P. Miller n'y pretend pas, que l'ouvrage apporte une contri-
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