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1 COUVERTURE DE L’INPT : SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES Mémoire en vue de l’obtention de la formation TRS 5 Capitaine de corvette Bruno COULOMB Bataillon de Marins Pompiers de Marseille M. Dominique LENHARDT Service Départemental d’Incendie et de Secours de l’Ardèche. Commandant Eric PENNE Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Haute Savoie. Promotion TRS5-2016-1 Directeur de mémoire : Lieutenant-colonel Marian VARYN

SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

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Page 1: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

1

COUVERTURE DE L’INPT :

SOLUTIONS ALTERNATIVES

D’OPTIMISATION POUR LE

RESEAU ANTARES

Mémoire en vue de l’obtention de la formation TRS 5

Capitaine de corvette Bruno COULOMB

Bataillon de Marins Pompiers de Marseille

M. Dominique LENHARDT

Service Départemental d’Incendie et de Secours de l’Ardèche.

Commandant Eric PENNE

Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Haute Savoie.

Promotion TRS5-2016-1

Directeur de mémoire : Lieutenant-colonel Marian VARYN

Page 2: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

2

Page 3: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

3

« Les opinions exprimées dans ce mémoire sont propres à leurs auteurs et n'engagent

pas l’École Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers»

Page 4: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

4

Page 5: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

5

REMERCIEMENTS

Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de l’enseignement dispensé par l’Ecole Nationale

Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers (ENSOSP) au titre de la formation TRS 5.

Nous tenons à exprimer toute notre gratitude :

A l’ENSOSP pour avoir proposé ce sujet dans le cadre du stage TRS 5 et pour nous

avoir accompagné tout au long de notre réflexion ;

A notre directeur de mémoire, le Lieutenant-Colonel Marian VARYN, COMSIC de la

zone de défense et de sécurité sud pour ses conseils, son expertise et sa disponibilité.

Nous souhaitons également distinguer tout particulièrement, pour leur accueil, leurs réflexions

et leur disponibilité malgré leurs contraintes professionnelles :

Le Lieutenant-colonel Claude FEUVRIER, Chef de projet Sécurité Civile au ST(SI)² ;

Le Lieutenant- colonel Alain SOUBRILLARD (e.r.) du SDIS de l’Ardèche,

Monsieur Didier JOSSET et Olivier SOULARD de la société AIRBUS DS ;

Les COMSIC ou responsables SIC des départements interrogés.

Nous tenons également à remercier nos Directeurs Départementaux pour avoir autorisé et

facilité nos déplacements et rendez-vous :

Colonel Didier AMADEI, Directeur du SDIS de l’Ardèche ;

Colonel Jean-Marc CHABOUD, Directeur du SDIS de la Haute Savoie;

Vice-amiral Charles-Henri GARIE, commandant le Bataillon de Marins-Pompiers de

Marseille.

Nous avons une pensée particulière pour le Colonel Hervé PARIS qui a marqué profondément

l’organisation, la formation des transmissions au sein du ministère de l’intérieur et plus

particulièrement dans le domaine de la sécurité civile. Il a su nous transmettre sa passion à

l’occasion de sa dernière formation.

Enfin nous exprimons à nos familles nos remerciements pour leur patience, leur soutien et

leur compréhension bienveillante.

Page 6: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

6

TABLE DES ABRÉVIATIONS

ACROPOL Automatisation des Communications Radioélectriques

Opérationnelles de la POLice nationale

AG Access Gate

ANFR Agence Nationale des FRéquences

ANTARES Adaptation Nationale des Transmissions Aux Risques et aux Secours

AUT Architecture Unique des Transmissions

AVL Automatic Vehicle Location

BER Boitier d’Emission Réception

BMPM Bataillon de Marins-Pompiers de Marseille

BS Station de Base

CAN Carte d'Accès Numérique

CCAPI Control Center Application Programmable Interface

CEPT Conférence Européenne des Postes et Télécommunication

CG Commutateur Général

CIS Centre d’Incendie et de Secours

CODIS Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours

COMSIC Commandant des Systèmes d’Information et de Communication

COZ Centre Opérationnel de Zone

CS Commutateur secondaire

CTA Centre de Traitement de l’Alerte

dBm Décibels (dB) référencés par rapport à un milliwatt (mW)

DDSIS Directeur Départemental des Services d'Incendie et de Secours

DGSCGC Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises

DIR mode DIRect

DSIC Direction des Système d’Information et de Communication

EBOT Expression des Besoins Opérationnels et Techniques

EMZ Etat-major de Zone

ENSOSP Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers

FAI Fond d’Aide à l’Investissement

FH Faisceau Hertzien

GFA Groupes Fermés d’Abonnés

GPS Global Positioning System

GTTSI Groupe de Travail sur les Technologies de Sécurité Intérieure

GVR Gestionnaire de Voies Radio

GVR-t Gestionnaire de Voies Radio de transit

INPT Infrastructure Nationale Partagée des Transmissions

IP Internet Protocol

MD Mode dégradé

OBNSIC Ordre de Base National des SIC

Page 7: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

7

OBZSIC Ordre de Base Zonal des SIC

OCT Ordre Complémentaire des Transmissions

ORSEC Organisation des SECours

PABX Private Automatic Branch eXchange

PATS Personnel Administratif et Technique Spécialisé

PC Poste de Commandement

PCM Poste de Commandement Mobile

PMSI Plan de Modernisation de la Sécurité Intérieure

RB Réseau de Base

REMS Radio Engineering Mobile Solutions

RGT Réseau Général de Transport

RIE Réseau Interministériel de l’Etat

RIP Relais Indépendant Portable

RIS Réseau d’Infrastructure Spécialisé

RTGA Route Touristique des Gorges de l’Ardèche

RUBIS Réseau de communication mobile de la gendarmerie

SAMU Service d’Aide Médicale d’Urgence

SDACR Schéma D'Analyse et de Couverture des Risques

SDIS Service Départemental d'Incendie et de Secours

SGAMI Secrétariat Général pour l'Administration du Ministère de l'intérieur

SGO Système de Gestion Opérationnel

SGP Système de Gestion de la Phonie

SROS Schéma Régional d’Organisation des Soins

SSU Secours et Soins d’Urgence

ST(SI)² Service des Technologies et des Systèmes d’Information de la

Sécurité Intérieure

SZSIC Service Zonal des Systèmes d’Information et de Communication

TAA Transmission d’Alerte par ANTARES

TCP Transmission Control Protocol

TDM Time-Division Multiplexing

TETRAPOL Norme de radiocommunication numérique

TALKGROUP Communication de groupe (TKG)

UDP User Datagram Protocol

UHF Ultra Haute Fréquence

VHF Very Higth Frequency

VPN Virtual Private Network

VSAT Véhicule Satellite

Page 8: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

8

SOMMAIRE

Introduction ...................................................................................................................................... 11

SITUATION ACTUELLE ET PERSPECTIVES ........................................................... 13 1.

1.1 Préambule historique ................................................................................................................ 13

1.2 Cadre juridique ......................................................................................................................... 14

1.2.1 Textes de base .................................................................................................................... 14

1.2.2 Règlement relatif à l'Ordre de Base National des Systèmes d'Information et de

Communication de la sécurité civile (OBNSIC) ............................................................... 14

1.2.3 Notes d'information technique (NIT) n°400 et 401 du ministère de l'intérieur ................. 15

1.2.4 Continuité radioélectrique dans les infrastructures ............................................................ 16

1.3 Les observations du rapport VOGEL relatives à la couverture ................................................ 17

1.3.1 Des SDIS qui retardent leur début de migration ................................................................ 17

1.3.2 La couverture radioélectrique en cause, mais pas que ! .................................................... 18

1.4 Les axes de modernisation ........................................................................................................ 19

1.4.1 Complément triennal pour l’optimisation de la couverture ............................................... 19

1.4.2 GVR-t et Inter AVL ........................................................................................................... 20

1.4.3 Convergence FH (2015- 2020) et Migration IP (2015- 2020) ........................................... 22

1.5. Contraintes et limites techniques et technologiques ................................................................. 23

1.5.1 La marque NF 399 ............................................................................................................. 23

1.5.2 Les contraintes techniques actuelles du réseau .................................................................. 23

ETUDE ET ANALYSE POUR OPTIMISER LA COUVERTURE ............................. 25 2.

2.1 Couverture radioélectrique, couverture opérationnelle et couverture dédié ............................. 25

2.2 Solutions techniques possibles de complément de couverture ................................................. 26

2.2.1 Les stations de base (BS) ................................................................................................... 26

2.2.2 Répéteurs externes (OUTDOOR) ...................................................................................... 28

2.2.3 Répéteurs internes (INDOOR) .......................................................................................... 30

2.2.4 GVR-t et l’inter AVL ......................................................................................................... 31

2.2.5 VePeaWay (VPW) ............................................................................................................. 32

2.2.6 Les Gatepro ........................................................................................................................ 32

2.2.7 Les BER déportés et AG Radio ......................................................................................... 33

2.2.8 Les relais indépendants : RIP ou RIF 3G .......................................................................... 37

2.3 Aboutement de l’INPT sur autre réseau de communication ..................................................... 39

QUELLES SOLUTIONS RETENIR ? ............................................................................ 41 3.

3.1 Retours d’expériences répéteurs large bande ............................................................................ 41

3.1.1 RB 57 secteur de Volmunster et Bitche ............................................................................. 41

3.1.2 RB 74 station d’Avoriaz .................................................................................................... 43

3.1.3 Bilan sur les répéteurs Outdoor ......................................................................................... 45

3.2 RIF 3G et AGR Radio – Gorges de l’Ardèche (SDIS 07) ........................................................ 48

3.3 Tunnel du Roux (RB 07) .......................................................................................................... 53

3.4 Préconisations et tableau de synthèse ....................................................................................... 55

Page 9: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

9

Conclusion ......................................................................................................................................... 59

Bibliographie ..................................................................................................................................... 61

Annexes ............................................................................................................................................. 63

A1 : Carte de convergence FH ......................................................................................................... 63

A2 : Projet FH SDIS 07 ................................................................................................................... 64

A3 : Liens entre GVR-t .................................................................................................................... 65

A4 : Chronologie et bilan financier - répéteur OUTDOOR Bitche (Moselle) ............................... 66

A5 : Carte de couverture INPT – Département de l’Ardèche .......................................................... 68

Table des illustrations ...................................................................................................................... 69

Résumé .............................................................................................................................................. 71

Abstract ............................................................................................................................................. 71

Page 10: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

10

Page 11: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

11

INTRODUCTION

L’article 9 de la Loi du 13 Août 2004 relatif à la modernisation de la sécurité civile et le

Décret n°2006-106 du 3 février 2006 relatif à l'interopérabilité des réseaux de communication

radioélectriques des services publics qui concourent aux missions de sécurité civile,

définissent l'infrastructure nationale partageable des transmissions (INPT) qui mutualise les

réseaux de la police et de la sécurité civile.

Après une dizaine d’années de déploiement, la majeure partie des SDIS exploite via l’INPT,

le réseau numérique de la sécurité civile ANTARES (Adaptation Nationale des Transmissions

Aux Risques Et aux Secours).

Quel bilan peut-on en tirer en terme de fonctionnement et de satisfaction des utilisateurs ?

Selon le rapport d’information fait, au nom de la commission des finances sur le programme

ANTARES, par monsieur le sénateur Jean-Pierre VOGEL, nous avons pu noter comme

principales observations :

La persistance de zones blanches où la couverture est insuffisante et l’extinction du

fond d’aide à l’investissement (FAI) mis en place par l’Etat rendent incertain

l’achèvement de la migration ;

Sur un plan opérationnel, plus d’un SDIS sur trois a constaté une détérioration de la

couverture du réseau.

Pour le Lieutenant-colonel Claude FEUVRIER, Chef de projet Sécurité Civile au Service des

technologies et des systèmes d’information de la sécurité intérieure (ST(SI)²) :

« Le réseau ANTARES actuel entre dans une phase de fin de vie (échéance 2030) qui

nécessite un traitement des obsolescences des équipements existants et ne laisse pas

espérer de nouveau plan de compléments de couverture "lourde" à savoir de

nouveaux sites relais complets ».

Partant de ces constats, il convient de se poser la question suivante :

Quelles sont les solutions alternatives à mettre en œuvre pour optimiser la couverture

d’ANTARES à moindre coût ?

La première partie de ce document dressera un état des lieux de la couverture de l’INPT en

reprenant les éléments d’actualité, les actions de modernisation en cours, les contraintes et les

limites techniques du réseau.

Dans un deuxième temps, après avoir défini la notion de couverture, nous présenterons les

différentes solutions techniques envisageables, à des fins d’optimisation, permettant à un

agent d’établir une communication avec son organisation de tutelle, au moyen de son

terminal ANTARES.

Page 12: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

12

Enfin seront exposées des solutions concrètes, exploitées ou en cours d’expérimentation, qui

permettront d’étayer un tableau comparatif des solutions avec leurs impacts sur la conduite

opérationnelle en associant l’opérateur du réseau; la maitrise d’œuvre et les utilisateurs.

Page 13: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

13

SITUATION ACTUELLE ET PERSPECTIVES 1.

1.1 Préambule historique

Dans les années 1980, l'Etat a engagé un vaste programme de développement des moyens de

communication de ses forces de sécurité.

En 1993, le réseau RUBIS de la gendarmerie nationale est mis en place et constitue ainsi le

premier réseau numérique au monde mis à la disposition des forces de sécurité.

En 1995 jusqu'en 2007, le réseau « automatisation des communications radio opérationnelle

de police » (ACROPOL) est mis en place pour les forces de la police nationale.

Ces deux réseaux reposent sur une même technologie propriétaire « TETRAPOL »

développée à partir de 1987 par une filiale française AIRBUS.

La différence majeure entre RUBIS et ACROPOL repose sur la bande de fréquences utilisée.

En effet, si RUBIS utilise des canaux situés dans la plage des 80 Mégahertz (MHz),

fréquences bien adaptées pour des zones très étendues et en campagne, ACROPOL utilise la

bande de fréquence de 400 MHz qui se caractérise par une meilleure capacité de pénétration

en ville et une meilleure propagation dans les milieux confinés.

Au congrès national des sapeurs-pompiers organisé à Martigues en 2002, Monsieur Nicolas

SARKOZY, alors ministre de l’intérieur, annonçait : « Les systèmes de communication des

structures qui concourent aux missions de service public doivent être convergents. Le

raccordement du réseau radio numérique des SDIS se fera sur ACROPOL. L’objectif est de

réaliser un réseau privé d’Etat, à couverture nationale dans une technologie numérique

chiffrée, autorisant la communication de groupes, la transmission de données à bas débit et

répondant au besoin de résilience indispensable en cas de crise. ». Cette décision est

conforme à l’Accord de Schengen1 (14 juin 1985), qui demandait à disposer, pour l’ensemble

des services de sécurité, d’une bande de fréquences commune, coordonnée et à usage exclusif.

La Conférence Européenne des Postes et Télécommunication (CEPT) a donné suite à cette

demande dans la bande des 380-400 MHz.

Ainsi dans son article 9, la Loi du 13 Août 2004 de modernisation de la sécurité civile et le

Décret n°2006-106 du 3 février 2006 relatif à l'interopérabilité des réseaux de communication

radioélectriques des services publics qui concourent aux missions de sécurité civile, légifèrent

sur l’INPT. Ce dernier permet la mutualisation des réseaux transmissions de la police et de la

sécurité civile.

Le programme ANTARES doit ainsi permettre la mise en place de ce réseau unique reposant

sur la technologie numérique chiffrée TETRAPOL.

Sur le plan technique, il s'agit essentiellement d'une extension dans les zones rurales du réseau

ACROPOL de la police nationale.

1 5 pays décident de libérer leurs frontières et de donner libre circulation à leurs ressortissants. Afin de renforcer

la coopération entre eux, les Etats concernés (dont l’Etat Français) décident de mettre en place des réseaux de

transmission cryptés (transmission de données sensibles), facilitant l’échange de données.

Page 14: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

14

Or, les réseaux des sapeurs-pompiers reposaient jusqu'alors sur des technologies analogiques

fonctionnant sur la bande des 80 MHz plus appropriée, notamment en zone rurale, à la

couverture radio du territoire de compétence.

Selon le rapport VOGEL il existe de l'aveu même de la direction générale de la sécurité civile

et de la gestion des crises (DGSCGC) des zones où la couverture n'est « pas satisfaisante,

voire inexistante ».

Compte tenu du choix de faire du réseau ANTARES une extension du réseau ACROPOL de la

police nationale, les territoires urbains sont les mieux couverts.

Aussi, on peut légitimement penser que les retards constatés dans le déploiement d'ANTARES

par les SDIS sont directement liés à la persistance de « zones blanches »significatives dans les

territoires ruraux, d’autant plus que le maillage dans l'organisation de la sécurité civile est

très présent dans les territoires ruraux et que le relief a des impacts significatifs sur la

propagation du signal radio.

1.2 Cadre juridique

La couverture radioélectrique du réseau ANTARES repose sur un cadre juridique.

1.2.1 Textes de base

L'article 9 de la loi du 13 Août 2004 de modernisation de la sécurité civile prévoit la

détermination, par décret, «des règles et normes techniques permettant d'assurer

l'interopérabilité des réseaux de communication radioélectriques et des systèmes

d'information des services publics nécessaires au bon accomplissement des missions de

sécurité civile ».

Le décret n°2006-106 du 3 février 2006 relatif à l'interopérabilité des réseaux de

communication radioélectriques des services publics qui concourent aux missions de sécurité

civile dénomme dans son article premier l’architecture unique des transmissions (AUT)

comme l'ensemble des règles et normes techniques.

1.2.2 Règlement relatif à l'Ordre de Base National des Systèmes d'Information et de

Communication de la sécurité civile (OBNSIC)

Il est défini par l'arrêté ministériel du 23 décembre 2009 (JO du 1er Janvier 2010). Ce

règlement fixe notamment les règles de mise en œuvre de l'AUT. Il définit l'organisation des

transmissions, les supports de transmission et les conditions d'exploitation dans le cadre des

missions de sécurité civile.

Page 15: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

15

Il définit l'ordre de base zonal des systèmes d'information et de communication (OBZSIC) et

nous pouvons noter que l'OBZSIC « précise l'organisation des systèmes d'informations et de

communications à mettre en œuvre pour répondre aux besoins opérationnels relatifs à la

couverture des risques de sécurité civile de la zone de défense ». Il doit se composer

notamment « d'une partie relative à l'organisation générale des systèmes d'information et de

communication qui fixe les règles d'emploi pour faire face aux risques courants de sécurité

civile et d'une partie relative à l'organisation spécifique des systèmes d'informations et de

communications qui fixe les règles d'emploi pour faire face aux risques particuliers ».

Il définit l'Ordre de base départemental des systèmes d'information et de communication

(OBDSIC) et celui-ci doit préciser « l'organisation des transmissions à mettre en œuvre pour

répondre aux besoins opérationnels relatifs à la couverture des risques de sécurité civile du

département notamment ceux précisés dans les schémas (SDACR,SROS,...), plans (Orsec

départemental,...) et règlements (RO,...) ». Il doit faire l'objet d'une révision et d'une mise à

jour au moins tous les cinq ans.

Il est donc rappelé la nécessité de prendre en compte dans ces documents opérationnels

(SDACR, Plans ORSEC, Règlement opérationnel...) la problématique des transmissions. En

effet, la couverture radio électrique du réseau ANTARES doit répondre aux besoins

opérationnels du département.

Une réflexion est donc nécessaire pour déterminer les zones à couvrir avec des infrastructures

fixes ou des solutions alternatives.

1.2.3 Notes d'information technique (NIT) n°400 et 401 du ministère de l'intérieur

La NIT 400 fixe les règles techniques relatives au raccordement des CTA CODIS sur l'INPT.

L'article 10 du Décret de l'article 9 de la Loi de modernisation de la sécurité civile prévoit que

« l'acquisition, la mise en œuvre et la maintenance des équipements des centres opérationnels,

des terminaux et des applications logicielles utilisant les services de communication de

l'INPT, ou de tout autre système interconnecté à l'INPT mais qui n'en fait pas partie

intégrante est de la responsabilité et à la charge de chaque service utilisateur »

Cette note technique NIT 400 décrit l'architecture de raccordement et le champ des

obligations réciproques quant à la fourniture, l'exploitation et la maintenance des matériels

nécessaires à ce raccordement. La NIT 401 fixe les données techniques de programmation

pour ANTARES. Elle a pour objectif de décrire les règles et des caractéristiques liées à

l'utilisation des services ANTARES soit en mode relayé sur l'INPT, soit en mode hors réseau

dit tactique.

Il est aussi abordé dans cette note la notion de couverture de diffusion « COV ». Une

couverture de diffusion est définie par l'ensemble des relais radio sous lesquels un terminal

peut s'inscrire à une communication de groupe. Une couverture peut être mutualisée et

Page 16: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

16

partagée par plusieurs Talkgroups (2, 8, 12, 16 max). Les couvertures sont de portée

départementale (diffusion sur la totalité de relais du département). Exceptionnellement, les

couvertures peuvent être complétées par un ou plusieurs relais radio d'un autre département.

Dans ce cas, la couverture est dite « multi RB ».

1.2.4 Continuité radioélectrique dans les infrastructures

Arrêté du 28 mai 2015 portant modification du règlement de sécurité contre les risques

d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public

Cet arrêté précise les dispositions de l'article MS71 pour la partie communications

radioélectriques et modifie l'instruction technique n° 250 relative au contrôle de la continuité

des communications radioélectriques dans les établissements recevant du public (ERP).

Il est indiqué : « La continuité des communications radioélectriques doit être garantie aux

services publics avec leurs moyens propres dans toutes les parties situées en infrastructure,

des établissements recevant du public du 1er groupe et des parcs de stationnement couverts,

disposant de plus d’un niveau de sous-sol ».....

Différentes solutions techniques sont présentées au § 2.2.

Le code de la sécurité intérieure dans son article R.732-9 rappelle que Les exploitants des

ouvrages routiers, ferroviaires ou fluviaux doivent garantir aux services publics qui

concourent aux missions de sécurité civile la continuité des communications radioélectriques

avec les moyens propres à ces services en tout point de l'infrastructure.

Arrêté du 10 novembre 2008 portant définition des références techniques relatives à la

continuité des radiocommunications dans les tunnels routiers, ferroviaires et fluviaux pour les

services publics qui concourent aux missions de sécurité civile

L’exploitant doit assurer à l’intérieur de l’ouvrage la continuité des services de

communications radioélectriques pour lesquelles il prévoit, installe et entretient les

équipements, et pour les tunnels présentant les caractéristiques suivantes :

tunnels routiers urbains dont la longueur est supérieure à 500 mètres et tunnels

routiers non urbains dont la longueur est supérieure à 800 mètres ;

tunnels ferroviaires dont la longueur est supérieure à 2 000 mètres ;

tunnels fluviaux dont la longueur est supérieure à 2 000 mètres.

Les différentes solutions techniques sont présentées au § 2.2.3

Page 17: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

17

1.3 Les observations du rapport VOGEL relatives à la couverture

Dix ans après la loi de modernisation de la Sécurité civile2, la commission des finances confie

au sénateur Jean Pierre VOGEL3 une mission de contrôle sur le programme ANTARES. Ce

rapport met en évidence que les SDIS ont un ressenti très contrasté.

1.3.1 Des SDIS qui retardent leur début de migration

Les 1100 relais installés pour le système ACROPOL de la police nationale couvraient 65% du

territoire national. L’extension initialement prévue pour l’infrastructure ANTARES était de

270 sites supplémentaires, installés principalement en zones rurales et destinés à étendre le

réseau numérique de la police nationale, désormais mutualisé4.

Le programme initial du complément INPT s’est achevé en 2010

Si, à ce jour, le taux d’adhésion à l’INPT est jugé satisfaisant5, de nombreux SDIS ont reporté

le début de leur migration. En effet, en 2016, 19 départements ne sont pas encore soumis à la

contribution de fonctionnement de l’INPT6.

Afin d’en connaitre les raisons, l’ensemble des COMSIC ou responsables SIC de ces SDIS

ont été contactés. 17 des départements concernés débutent ou poursuivent leur migration cette

année.

Parmi les raisons essentielles, les COMSIC consultés évoquent, certes, un problème financier

avec, entre autre, la fin du FAI7 mais surtout la persistance de zones blanches sur des sites à

forte sollicitation opérationnelle.

Deux SDIS ne souhaitent pas, à ce jour, basculer sur ANTARES. Le premier, malgré

l’acquisition de terminaux portatifs destinés aux communications en mode DIR, reste dans

une position d’attente. Son conseil d’administration juge l’investissement nécessaire à la

migration important au regard du réseau du futur déjà annoncé et se donne encore le temps de

la réflexion. Le second SDIS consulté juge sa couverture insuffisante. Son président reste

ferme sur sa position et diffère la migration tant que celle-ci n’est pas améliorée.

2 Loi du 13 aout 2004

3 Rapporteur spécial du programme « Sécurité civile »

4 Infrastructure Nationale Partagée des Transmissions posée sur le socle A.U.T

5 80 % des SDIS

6Arrêté du 8 février 2016 relatif au montant des contributions financière des SDIS au fonctionnement de l’INPT

pour 2016. 7 La fin du Fonds d’Aide à l’Investissement représente un surcoût pour les SDIS de 25 M€

Page 18: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

18

1.3.2 La couverture radioélectrique en cause, mais pas que !

Pour les SDIS qui ont migré, un tiers juge avoir une détérioration de leur

couverture opérationnelle et une maintenance du réseau insuffisante.

La prédiction de couverture radioélectrique est issue de données de

modélisation. Le taux de 95% de la surface à couvrir devrait être atteint avec

des terminaux intégrés dans les véhicules.

Des problèmes de couverture radioélectrique ANTARES sont identifiés mais la

donnée reste néanmoins un élément sensible qui n’a pas été largement diffusée.

D’autres raisons, comme l’interopérabilité entre les réseaux de sapeurs-

pompiers de deux départements limitrophes qui n’est pas instinctive, la

complexité d’établir un lien entre deux conférences pour avoir une

communication commune entre les autorités de différentes organisations,

l’absence de communications relayées à bord de la flotte aérienne, la faible

utilisation d’ANTARES pour la transmission des bilans par les SAMU n’ont

pas incités les SDIS à migrer leur réseau radio rapidement.

Quelle possibilité les SDIS ont-ils pour demander le lancement d’une étude,

pour proposer un site, pour compléter, avec leur équipe technique le maintien

en condition opérationnelle tout en prenant en compte le besoin de résilience

du réseau ?

Enfin, l’obsolescence annoncée des éléments et de la technologie « Time

Division Multiplexing » (TDM) tempère un peu plus l’envie des SDIS qui

n’ont pas migré sur l’INPT.

Que dire à ceux qui pensent accrocher directement le « wagon » du réseau

radio haut débit du futur ?

Si celui-ci fait l’objet de travaux depuis 2011, une équipe projet a été

constituée au sein de la MGM SIC pour assurer une transition « douce » des

deux réseaux radio bas débit du ministère de l’intérieur vers un réseau radio

haut débit agrégeant les besoins interministériels, voire certains besoins extra-

ministériels. Le projet se trouve encore en phase d’étude et son exploitation

n’est pas prévue avant l’horizon 2025-2030.

Face à ces constats, l’Etat a lancé, dès 2012, un programme de

modernisation et de sécurisation du réseau actuel.

Page 19: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

19

1.4 Les axes de modernisation

L’architecture INPT est initialement composée de 1380 relais couvrant 96% de la population.

Si de nombreux départements sont proches de la couverture surfacique cible qui était de 95%,

d’autres, notamment les départements ruraux, ont, en 2012, une couverture de l’ordre de 60%.

L’Etat consacre, depuis, un effort important pour compléter et optimiser la couverture du

réseau ANTARES et ce, principalement sur 3 points :

le complément triennal ;

le GVR de transit et l’inter AVL ;

la convergence des Faisceau Hertziens associé à la migration IP.

1.4.1 Complément triennal pour l’optimisation de la couverture

Débutée en 2012, cette opération a pour but la création de 62 relais complémentaires ainsi que

la réalisation d’optimisations légères8. Elle devrait permettre à ANTARES d’atteindre la

couverture attendue et ce, conformément au budget initialement estimé à 120M€9. Ce

développement, comme son nom l’indique, sur une base triennale, est une opération lourde.

Côté financier, si une optimisation légère peut s’estimer à quelques milliers d’euros, le rajout,

sur un site existant d’une cellule pour un réseau de base (RB) coûte 110 K€ et la création d’un

nouveau site 300 K€. A l’expérience, le déménagement d’un site s’est avéré plus coûteux que

l’on ne pouvait le penser.

Côté technique, si le déploiement, faute de nombreux interlocuteurs et de nombreuses étapes,

ne se déroule pas aussi vite que l’on pouvait l’espérer, il se poursuit et doit être finalisé en

2019.

Le tableau ci-dessous présente les travaux réalisés depuis 2013 et une projection

prévisionnelle soumise à l’accord du maitre d’ouvrage pour les années 2016 à 2019.

1er

Plan 2ème

Plan

2013 2014 2015 2016 2016* 2017 2018 2019

Mise en recherche

Conception de site 20 23 20 0 0 0 0

Commande 1 19 15 7 + 20

Réalisation

Mise en service 1 0 11 8 + 12 5 5 + 20

Abandon 1

Optimisations

légères 61 16 19 10 10 16

Lot 1 : 2013 – Lot 2 : 2014 – Lot 3 : 2015

Figure 1 : Complément triennal - Source ST(SI)2

8 Programme 161 – Sécurité Civile.

9 Source ST(SI)

2

Page 20: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

20

1.4.2 GVR-t et Inter AVL

La fonction inter AVL multi RB est définie dans la NIT 400.

«Lorsque des moyens SDIS ou SAMU interviennent en appui réciproque ou en renfort au

profit d’un département voisin, ils quittent leur RB nominal pour intervenir sous une cellule

radio de ce RB voisin. Les Data (Status et géolocalisation) sont acheminées vers le CG du RB

d’accueil puis vers l’AVL serveur de ce même RB.

Si ces moyens « accueillis » ne sont pas connus de la flotte des véhicules du département

d’accueil, alors les données ne sont pas traitées par l’AVL serveur. Dans ce cas, le CODIS

«propriétaire» des moyens perd la visibilité sur les Status et la géolocalisation. Pour pallier

cet inconvénient, le serveur AVL de chaque département dispose désormais de la capacité à

router les données des Status et de la géolocalisation des moyens « accueillis » vers leur RB

nominal. Seuls sont concernés les départements voisins immédiats (1ère

couronne

frontalière)».

Le phénomène de téléportation d’un terminal apparait lorsque celui-ci quitte son réseau de

base préférentiel pour s’inscrire sur une cellule du RB voisin. Dans ce cas, bien qu’étant

géographiquement situé dans son département, le terminal ne peut plus communiquer avec les

autres terminaux couverts par son RB.

L’exploitation de l’application multi RB répond donc à ce besoin très ciblé mais cependant,

elle est très gourmande en ressource. En effet, la continuité de la communication ne se fait pas

par partage de ressource au niveau des gestionnaires de voies radio mais au niveau des

stations de base (BS) du système INPT chargées de « photocopier» l’information. Initialement

basées sur le protocole d’échange TDM, les limites technologiques sont très vite atteintes.

Moins gourmand en ressources, le projet GVR-t est indissociable du projet Inter AVL. Ils

utilisent tous deux, les liens RGT/RIE déjà en place. Associés, ils sont une réponse mieux

adaptée au problème de téléportation d’un terminal.

Il faut rappeler que, pour un terminal, l’accès à un talk group est fonction de son GFA et sa

couverture de service. Le rattachement à une cellule de la couverture de service du RB

nominal dépend certes de critères applicatifs mais aussi ceux de la mobilité. Ce dernier point

est évoqué dans le paragraphe relatif aux solutions proposées.

Le GVR de transit est installé au niveau de la zone de défense. Il ne possède pas de ressource

propre mais gère, par aboutement, les différents talk-group spécialisables ou toutes autres

communications que les GVR départementaux de sa zone lui mettent à disposition.

Le GVR départemental, avec une licence interSGP (produit spécifique pour l’extension),

permet au GVR-t, par ouverture de droit, d’accéder à cette communication. Ce premier garde

toujours la possibilité d’exploiter sa ressource. Il reçoit en retour, via le GVR-t, un TKG géré

par le département voisin, qu’il peut exploiter.

Page 21: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

21

Le GVR-t répond, à ce jour, à plusieurs objectifs :

Permettre, pour tous les moyens engagés sur une zone d’intervention commune

à plusieurs départements, l’exploitation d’une même communication

opérationnelle, notamment pour le commandement des opérations.

Permettre au CODIS de suivre ses propres moyens lorsqu’ils sont téléportés

sous la couverture d’un réseau radio du département limitrophe. (TKG dédié

par chaque SDIS).

Parmi les extensions potentiellement exploitables, on peut imaginer se servir du système pour

assurer une flexibilité des communications avec les moyens aériens (restreintes au mode DIR)

ou reboucler des communications entre les différentes organisations utilisatrices.

Basés sur le même principe, les GVR-t de zone seront à termes interconnectés afin de créer un

maillage sur l’ensemble du territoire national. La réorganisation des territoires régionaux a

retardé la planification dite « Phase IV » prévue au second trimestre 2016.

Ce projet, dont le financement est assuré par le DGSCGC et le coût de fonctionnement intégré

à l’INPT, n’atteindra son objectif optimal que si la majorité des SDIS activent la fonction

inter-AVL et interconnectent leurs GVR au GVR-t.

Figure 2 : Principe de fonctionnement du GVR-t

Page 22: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

22

Un document doctrinal relatif aux fonctions GVR-t et Inter AVL met en avant les modes

d’exploitations courants et le rôle du centre opérationnel de zone (COZ).

1.4.3 Convergence FH (2015- 2020) et Migration IP (2015- 2020)

Le protocole TDM de l’INPT ne sera plus maintenu par le fournisseur AIRBUS à partir de

2020. Cette évolution en mode IP, entreprise dans le cadre du plan de modernisation de la

sécurité intérieure (PMSI) pour un minimum de quarante départements, doit répondre aux

objectifs suivants :

Permettre de faire face à l’obsolescence du réseau en technologies TDM et

constituer un lot de maintenance du sous-système de commutation pour les

départements qui reste sous cette technologie.

Accroitre la résilience de l’A.U.T.

Avoir la possibilité de mettre en service en complément du réseau actuel, des

nouveaux produits.

Préparer une architecture compatible avec les évolutions et le réseau du futur.

La convergence FH : Elle est un préalable nécessaire pour la migration vers le système IP. A

ce jour, pour l’INPT, 60% des liens existants sont des liaisons louées à l’opérateur historique.

Ceci représente une dépense en fonctionnement annuelle de 17M€. La convergence FH

consiste à mutualiser les réseaux de transport de l’INPT et de RUBIS par la création de liens

par faisceaux hertziens se substituant aux liaisons louées pour assurer une meilleure maîtrise

du réseau.

A terme, l’économie de fonctionnement est estimée à 8M€. Le coût de la convergence FH est

estimé à 45M€. Sur le réseau Rubis, cette opération a été finalisée en 2012 et 750 faisceaux

hertziens sont déployés. A titre d’exemple, comme indiqué sur le schéma mis en annexe 1, la

migration pour le département de l’Ardèche est planifiée pour 201710

. Le synoptique11

mis en

annexe 2 nous renseigne sur les travaux à réaliser.

La migration IP : Son coût est estimé entre 100 et 170 M€, hors Ile-de-France, et il est

financé par le GTTSI12

sur les 4 premières années (au minimum).

Dans les étapes de modernisation du réseau, cette étape suit nécessairement, dans le

département concerné, la convergence FH. Ce vaste projet de mise à niveau est planifié sur

2013-2021.

10

Carte de migration FH en annexe I Source ST(SI)² 11

Schéma des liens INPT du département de l’Ardèche Source SGAMI-SE de Lyon 12

GTTSI : Groupe de Travail sur les Technologies de la Sécurité Intérieure.

Page 23: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

23

Parmi les principaux changements, il faut noter le remplacement du commutateur général

(CG) par un control node (CN), la suppression des commutateurs secondaires (CS), des

nouvelles cellules filaires.

1.5. Contraintes et limites techniques et technologiques

Au-delà des aspects réglementaires et financiers, l’optimisation du réseau et de la couverture

se heurte également aux contraintes liées aux aspects techniques et technologiques.

1.5.1 La marque NF 399

Les liaisons radio des services de secours, par le biais d’ANTARES, s’intègrent au sein de

systèmes de gestion opérationnelle (SGO) complexes dans lesquels s’interfacent de nombreux

systèmes informatiques.

Afin d’assurer une interopérabilité de l’ensemble de ces systèmes, la marque NF 399

« Logiciel de sécurité civile » a été créée en 2006. Elle définit les exigences que doivent

respecter tous les logiciels de sécurité civile amenés à produire, traiter ou échanger des

données à travers les réseaux de communication nationaux de la sécurité civile.

Ces logiciels sont certifiés selon les règles de certification de la marque NF Logiciel sécurité

civile pour garantir l’interopérabilité des données et des fonctions de gestion opérationnelle.

Cette interopérabilité entre les différents systèmes d’information nationaux, zonaux et

départementaux permet la mise en œuvre de services et d’applications homogènes sur

l’ensemble du territoire et assure une interopérabilité totale lors de renforts extérieurs

régionaux ou nationaux.

1.5.2 Les contraintes techniques actuelles du réseau

L’INPT étant un réseau sécurisé, toute extension ou optimisation du réseau réalisée au moyen

d’équipements ne répondant pas à la norme TETRAPOL, devrait l’être au travers

d’équipements de type « dos à dos » spécifiques répondant aux critères propres des

technologies employées.

Outre les difficultés techniques, ce type de dispositif engendrerait un surcoût en termes

d’équipement (terminal spécifique supplémentaire), de formation et imposerait à l’utilisateur

un changement de mode opératoire en fonction des situations rencontrées.

Selon la configuration géographique, plusieurs réseaux de base peuvent être reçus par un

même terminal. Comme vu précédemment dans le § 1.4.2, en fonction du niveau de signal

Page 24: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

24

reçu, un terminal peut se « téléporter » dans un RB voisin bien qu’étant physiquement dans

son RB.

Ce phénomène de téléportation peut être palier par le GVR-t mais nécessite une manipulation

de la part de l’utilisateur du terminal, puisqu’il doit changer de TKG s’il veut pouvoir rester

en contact avec son centre opérationnel.

Les caractéristiques du réseau INPT limitent actuellement l’usage en mode relayé d’un

terminal embarqué à bord d’un aéronef.

Les deux principaux problèmes sont :

L’inscription simultanée ou le battement constant entre plusieurs cellules ;

Les pertes de communications dues aux effets Doppler13

qui se produisent dès

qu’un élément se déplace très rapidement.

Dans les faits, cela s’avère très pénalisant dans la gestion des aéronefs, aussi bien dans le

domaine du secours à personne, du secours en montagne ou dans celui des feux de forêt.

Les SDIS se doivent de maintenir un équipement sur le réseau d’infrastructure spécialisé

analogique en 80 MHz et les intervenants au sol sont dans l’obligation d’utiliser un terminal

radio spécifique, complémentaire au réseau Antares, engendrant de ce fait, des difficultés

opérationnelles.

13

L’effet Doppler est généralement présenté comme un phénomène lié à la variation de distance entre une source

et un récepteur

Page 25: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

25

ETUDE ET ANALYSE POUR OPTIMISER LA COUVERTURE 2.

En préalable à l’étude et l’analyse, il semble nécessaire de définir les notions de couvertures

de l’INPT.

2.1 Couverture radioélectrique, couverture opérationnelle et couverture dédié

L’INPT se définit comme un ensemble de stations de base (BS) reliées entre elles, gérées et

opérées au niveau d’un réseau de base. Ces réseaux de base, calqués sur les départements sont

interconnectés entre eux, via le réseau de transit de l’INPT14

.

La couverture radioélectrique totale de l’INPT : Elle correspond à

l’ensemble des zones géographiques recevant un signal et permettant à tout

terminal d’être inscrit sur l’infrastructure INPT via un réseau de base. La

couverture radioélectrique est mesurée en extérieur, à hauteur d’homme 1m50.

Deux couvertures radioélectriques sont possibles, la couverture dite « mobiles

» à 10W et la couverture dite « portatifs » à 2W. (La carte de couverture du

département de l’Ardèche est mise en annexe 5).

La couverture opérationnelle du réseau de base départemental (RB

Nominal) : Elle diffère de la couverture radioélectrique totale. Elle résulte de

la capacité de tout utilisateur de l’INPT d’être en communication avec son

interlocuteur habituel au sein de son groupe d’utilisateurs ou sa salle de

commandement, via son RB nominal, quelle que soit la localisation de ces

derniers. La couverture opérationnelle est plus restreinte que la couverte

radioélectrique totale. La différence de ces deux couvertures tient du

phénomène de capture par un RB voisin.

La couverture dédiée est issue de la mise en œuvre de systèmes qui

permettent à un utilisateur dédié d’être en communication avec son

interlocuteur habituel ou sa salle de commandement. La couverture dédiée

n’est pas une couverture opérationnelle car elle est limitée à un groupe

d’utilisateurs précis généralement sur des fréquences dédiées (RIP ou DIR). La

couverture dédiée ne répond pas aux besoins de l’ensemble des utilisateurs de

l’INPT, mais offre une capacité opérationnelle ponctuelle à un groupe

d’utilisateurs.

14

RGT et/ou RIE

Page 26: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

26

2.2 Solutions techniques possibles de complément de couverture

2.2.1 Les stations de base (BS)

Les stations de base sont les éléments fondamentaux de la couverture opérationnelle de

l’INPT et permettent aux terminaux de l’INPT d’établir des communications en mode relayé.

Elles ont une zone de couverture qui dépend de l’environnement (urbain, rural), de la

topographie du terrain (plaine, montagne, etc…) et du type de terminal utilisé (terminal

portatif 2W ou terminal mobile 10W).

Mise en œuvre : La mise en œuvre d’une station de base peut se faire, soit par la création

d’un site radio, soit par la création d’une nouvelle station sur un site existant comportant déjà

une station de base.

Site radio complet: la station de base est créée sur un site où il n’existe pas

d’implantation préalable de station de base INPT. Si l’Etat ne prévoit pas

d’investissement aussi lourd, cette solution ne peut être écartée. En effet, les

organisations telles que les SDIS, les conseils départementaux pourraient

accueillir cette structure. Cela implique une convention pour l’installation ou

l’utilisation du pylône, pour l’achat ou l’aménagement d’un bâtiment sécurisé,

pour le lien avec l’INPT.

Rajout d’une cellule sur un site existant : Celle-ci est créée sur un site où une

station de base est déjà implantée au bénéfice d’un autre RB. Cependant, cette

création nécessite de revoir les conventions existantes et peut conduire à la

réalisation travaux de génie civil pour le terrassement d’un nouveau local ou

un renforcement du pylône etc…

Contraintes et restrictions pour la mise en œuvre: Des contraintes liées aux fréquences

disponibles ou au nombre de relais interconnectés sur le réseau de base peuvent empêcher la

réalisation d’une nouvelle station de base au sein d’un RB. La mise en place d’une station de

base est du domaine exclusif de l’opérateur.

Coût et délais de réalisation: la création d’un nouveau site radio complet représente un coût

de 300 K€ et les délais sont de l’ordre de 2 années alors que la création d’une nouvelle cellule

sur un site existant se limite à l’acquisition et à la mise en œuvre de la partie radio. Sauf cas

exceptionnel, son prix est estimé à 110 K€. Les délais sont de l’ordre de 6 mois.

Maintien en condition opérationnelle. Il est pris en charge par l’opérateur. Les sites sont

supervisés, les coupures de services détectées et une information est envoyée aux utilisateurs.

Les délais de rétablissement de service sont définis dans les conventions d’utilisation.

Page 27: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

27

Comme rapporté au paragraphe 1.4.1 et bien que cela soit une solution relativement lourde

l’Etat a en projet, pour l’exercice 2017-2019, l’achat de 36 cellules qui seront implantées sur

des sites existants où une station de base est déjà implantée au bénéfice d’un autre RB.

Mais, ne doit-on pas entendre par site existant, également les sites RUBIS. De même, avec la

convergence FH, n’est-il pas préférable de parler de l’AUT plutôt que de l’INPT ? Il

semblerait intéressant de réfléchir au cadre légal et aux accords multilatéraux nécessaires

entre ces deux opérateurs (du même ministère) afin de bénéficier de ces opportunités.

Depuis peu, AIRBUS DS a développé une station de base de petite capacité. Elle se présente

sous 2 formes :

2 voies de 15 Watts (1 TKG + 1VB) dédié pour une utilisation « véhicule » et

destiné à couvrir plusieurs Km2 ou la couverture reste impérative mais le

besoin en communication reste faible.

4 voies de 4 Watts (3 TKG + 1 VB) dédié pour une utilisation « piétons » et

destiné à couvrir une petite zone mais ou les besoins en ressources

communications sont importantes.

Cette « mini – BS », de faible capacité ne peut être raccordée à l’INPT que sur un RB migré

en IP. Elle sera déployable également en extérieur dans un coffret (version Outdoor).

Le concept présenté n’est pas encore

officiellement un produit disponible.

Figure 3 : Station de Base MBS Figure 4: Mini BS Source AIRBUS

Page 28: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

28

Sans connaître le prix de commercialisation (non communiqué à ce jour), cette solution

semble répondre à bon nombre de besoins opérationnels.

2.2.2 Répéteurs externes (OUTDOOR)

Définition : Les répéteurs externes sont des éléments actifs permettant le prolongement du

signal émis par une station de base par extension de la couverture sur une zone précise où elle

est insuffisante. Ils fonctionnent, pour l’INPT, dans les bandes de fréquences 380-385MHz et

390-395MHz et permettent aux terminaux de l’INPT d’effectuer des communications en

mode relayé.

L’extension de couverture dépend de la qualité du signal reçu, du découplage entre les

antennes au niveau du répéteur, de l’environnement et de la topographie du terrain. Les

répéteurs externes permettent une extension de couverture de quelques km².

Mise en œuvre : La mise en œuvre d’un répéteur externe se fait par l’implantation de deux

antennes distantes de quelques mètres et reliées au répéteur :

une antenne donneuse ou de captation

une antenne de couverture ou de diffusion

Les travaux d’aménagement sont très limités, l’installation est légère mais est soumise à la

rédaction d’une convention d’usage et d’occupation. Une source d’énergie est indispensable

pour le fonctionnement.

Plusieurs répéteurs externes peuvent être chaînés. (Exemple zone de Bitche dans le RB57

abordé dans les retours d'expérience).

Contraintes et restrictions pour la mise en œuvre :

Figure 5 : Principe du répéteur Outdoor

Page 29: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

29

Le répéteur ne peut être installé que dans une zone où le signal radioélectrique de l’INPT est

présent et reçu à un niveau d’au moins -80dBm.

Des contraintes liées au plan de fréquences répété (porteuses INPT répétées) peuvent interdire

la mise en œuvre d’un répéteur. Cette solution n’est validée que par l’opérateur, elle est de

son domaine exclusif.

En cas de mauvaise réalisation ou de perturbation sur l’INPT, cette solution peut être retirée

d’office sur décision de l’opérateur

Coûts et délais de réalisation : Le coût d’un répéteur est d’environ 15 K€ auquel il faut

ajouter les coûts d’installation. Les délais de réalisation sont de l’ordre de 12 mois en fonction

de la complexité.

Maintien en condition opérationnelle : Le maintien en condition opérationnelle des

répéteurs externes est pris en compte par l’opérateur. Les sites ne sont, en général, pas

supervisés et les coupures de services ne sont pas détectées. Aucune information n’est

envoyée aux utilisateurs. Il appartient aux utilisateurs de signaler l’absence de signal afin

qu’une action de rétablissement du service soit effective.

Selon le répéteur employé, une supervision peut-être possible. En ce cas, l’opérateur

déclenche automatiquement une action de rétablissement du service en cas d’incident et une

information aux utilisateurs est faite. La mise en place d’un répéteur externe implique une

déclaration auprès de l’ANFR. Aucun engagement n’est pris sur les délais de rétablissement

de service.

Page 30: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

30

2.2.3 Répéteurs internes (INDOOR)

L’article 6.2 de la Loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 a renforcé la

notion de continuité des communications radioélectriques des services de secours dans

certains ouvrages en infrastructure. Ces équipements, à la charge des exploitants sont définis

pour les ERP de 1er groupe et les parkings souterrains par l’article MS 71 de l’arrêté du 25

juin 1980 modifié le 28 mai 2015 et pour les tunnels routiers, ferroviaires et fluviaux par

l’arrêté du 10 novembre 2008.

« La continuité de la communication radioélectrique est reconnue lorsque la conformité des

liaisons est vérifiée sur 80 % des points de vérification à chaque niveau en infrastructure de

l’établissement. »

En cas de défaillance de cette continuité, l'exploitant doit mettre en place une installation

technique fixe.

Lorsque ces objectifs ne sont pas atteints, l’exploitant doit obligatoirement déployer une

installation active. La solution technique préconisée est l’utilisation de répéteur de signal

large bande couvrant les bandes 380-385MHz et 390-395MHz permettant de relayer à

l’intérieur d’un ouvrage la totalité des communications de groupe du RB. Le signal est ensuite

transmis à l’intérieur de l’ouvrage au moyen d’un câble rayonnant ou d’antennes successives.

Cette solution n’est envisageable que si l’INPT est disponible aux abords de l’ouvrage. Si ce

n’est pas le cas, une solution de type RIF est autorisé permettant aux utilisateurs de

communiquer à l’intérieur de l’ouvrage ainsi qu’en périphérie immédiate.

Pour les établissements ayant une surface en sous-sol de moins de 25000 m², il est admis que

l’exploitant puisse mettre en œuvre une installation passive de type BIV (boitier interface

véhicule) permettant de relayé une communication en mode DIR à l’intérieur de

l’établissement. Cet équipement, s’il s’avère moins onéreux et moins complexe à mettre en

œuvre pour l’exploitant qu’un répéteur de signal, impose le maintien d’un opérateur radio à

proximité du coffret. Il doit, pour communiquer avec l’intérieur de l’ouvrage, utiliser

l’équipement contenant le BIV et disposer d’un second terminal radio pour communiquer

avec les intervenants extérieur.

Figure 5 : coffret BIV Parking Souterrain

Page 31: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

31

2.2.4 GVR-t et l’inter AVL

Comme vu au paragraphe 1.4.2, l’Etat a prévu la mise en place, pour palier au phénomène de

téléportation des terminaux, d’un réseau de gestionnaires de voies radio zonaux qui

permettent aux mobiles concernés de récupérer une communication avec leur Codis de

rattachement.

Les critères de rattachement du terminal à une cellule : Ceux-ci sont de deux ordres. Les

critères applicatifs, modifiables à la TPS, et les critères radioélectriques. Le but est de

privilégier le maintien d’un terminal à l’intérieur de sa communication de travail ou de son

RB préférentiel

Cas de téléportation : Seuls les critères radioélectriques sont en causes (taux d’erreur trame ou

couverture)

Le changement de cellule se produit lorsque le terminal est reçu, par la cellule courante, avec

un signal, inferieur à une valeur de référence (récupéré par l’info taux erreur trame) et

lorsqu’il reçoit la voie balise du relais voisin avec un niveau de 12dB supérieur au sien et ce

depuis plus de 16 secondes.

Figure 6 : Principe de téléportation Source : AIRBUS DS

Mise en œuvre : Cette solution nécessite la présence de communication de groupe disponible

sur le GVR départemental. Le serveur AVL de chaque SDIS doit, par paramétrage, connaitre

les adresses des serveurs AVL des départements voisins. Que cela soit pour le GVR-t ou

inter-AVL, le gestionnaire du réseau et l’utilisateur doivent mettre en place les flux

permettant à l’ensemble de fonctionner et l'interconnexion exige l’ouverture de routes IP sur

le réseau RGT/RIE.

Contraintes et restrictions pour la mise en œuvre : Il n’y a pas de contrainte vis-à-vis de

l’INPT, cependant les contraintes liées au transport de la phonie sont importantes.

Coût et délais de réalisation : Il convient de séparer les deux postes.

Page 32: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

32

Pour la connexion au GVR-t, l’investissement pour le SDIS de l’Ardèche a été de

3300€. Ce montant comporte la carte et le module de compression, la carte CAN, la

licence et une demi-journée de prestation. Ceci impose également que la version du

GVR du centre opérationnel soit récente.

Pour l’inter-AVL, même si aucun matériel supplémentaire n’est nécessaire en

complément du serveur AVL, il faut s’assurer d’une prestation de l’intégrateur pour

compléter le routage.

Le délai de réalisation est donné par la disponibilité des intégrateurs SGO, SGP mais aussi par

celle des techniciens du SGAMI de zone chargés de mettre en place les liens côtés INPT.

Maintien en condition opérationnelle : Chacun est tenu d’assurer le bon fonctionnement de

sa partie.

2.2.5 VePeaWay (VPW)

Le VPW réalise une extension de la couverture

radio d’un talk group (monde relayé du réseau

INPT) grâce à un terminal mobile au bénéfice

de terminaux radio en mode DIR situé dans

une zone mal ou non couverte.

L'opérateur VePeaWay et tous les terminaux

participent à la communication de groupe.

Figure 7: Principe de base du VePeaWay

Le VPW gère deux communications de phonie :

une communication de groupe relayé de type conférence ou TKG (en 10 W)

une communication en mode direct (en 2 W).

Le boîtier VPW est un accessoire de la configuration mobile. Seule la configuration mobile

équipée d'un BER 4M associé à un contrôle head peut supporter le boîtier VPW.

2.2.6 Les Gatepro

Une GATEPRO est un équipement portable permettant une passerelle entre les

communications phonie de deux groupes :

Page 33: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

33

dans un même réseau : Extension de couverture interconnectant une cellule

RIP (IDR) ou des utilisateurs en mode direct à une communication de groupe

du réseau ;

entre deux réseaux TETRAPOL différents : Fusionnant toutes les

combinaisons de communications de groupe (relayé, RIP ou mode direct).

Basé sur les terminaux TETRAPOL, cet équipement répond aux mêmes règles de restriction

d’accès que les autres terminaux, permettant de limiter l’accès au service passerelle à

quelques terminaux ou communications de groupe.

Avantages utilisateurs :

Equipement portable.

Entièrement transparent pour les utilisateurs de

terminaux.

Gestion automatique de l'alternat.

Buffer de phonie.

Il existe également un Kit diplexeur pour l’interopérabilité

entre le 80 MHz et une sous bande 380-512 MHz.

Figure 8: Valise Gatepro

2.2.7 Les BER déportés et AG Radio

Figure 9 : AGR-Ip AIRBUS DS Figure 10 : AG Radio PRESCOM

La mise en place de boitiers d’émission-réception (BER) ou de matériels de type AG-radio,

déportés par un lien dédié, peut être réalisé pour répondre à plusieurs besoins :

Sécuriser les communications opérationnelles par la récupération d’un talk-

group dans le cas où une cellule qui compose le réseau de base se trouverait

isolée (MDG 3.1)15

.

15

Plus de lien entre le commutateur secondaire (CS) et la station de base (BS)

Page 34: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

34

Etablir une communication, autour de la zone de couverture du terminal AG

radio, entre le centre opérationnel distant et un terminal sur le terrain. Seule

une AG Radio peut remonter une communication en mode RIP (RIF) ou DIR.

Caractéristiques des communications entre un terminal et un AGR-IP sur ANTARES

Phonie

Data

Détresse Sens montant

Sens

descendant

AG Radio

sur un TKG

du RB

nominal

La phonie remonte au

SGP via le CC-API par

l’AG radio

La data (Statut, géoloc) remonte au

SGA via le serveur AVL grâce à sa

connexion avec le CG

Lorsque le terminal est en

mode relayé, la

signalisation détresse

remonte via une voie

balise de l'INPT où elle

sera reçue, en fonction de

la programmation, sur des

pupitres Codis.

La détresse utilise une voie

de trafic pour la phonie.

AG Radio

sur un TKG

du RB

nominal

(Cellule en

MDG 3.1 :

Le lien avec

le

commutateur

de

rattachement

(CS ou CG)

est coupé.)

La phonie remonte au

SGP via le CC-API par

l’AG radio

La data n’est pas exploitée

Aucune nouvelle inscription

Aucune communication privée

Aucune communication de données

Les communications de groupe

établies sous la cellule sont

maintenues avec le même

partitionnement par GFA.

Si l’AG Radio est à portée

en mode direct de

l’émetteur alors le CODIS

est informés de la demande

et peut entrer dans cette

communication, par action

volontaire.

Le CODIS n’est pas

prévenu via une

signalisation de détresse.

AG Radio

sur un TKG

du RB

Voisin

L’AGR-Ip permet la

communication avec le

terminal terrain sur un

talkgroup du RB voisin

Lorsque le Terminal

s'inscrit sur le RB voisin,

il reçoit une nouvelle

distribution des listes

dynamiques (liste des

couvertures et liste des

GFA locaux). S’il utilise

un GFA national ou les

mêmes GFA locaux il

peut entrer en

communication.

Les données du terminal terrain

remontent sur AVL du SGO du

département voisin via la cellule de

son RB.

L’AGR-IP n’exploite pas cette data.

Lorsque le Terminal est

inscrit sur le RB voisin, , la

signalisation détresse du

terminal terrain remonte,

dans le mode TKG sur les

pupitres du Codis du RB

concerné.

Comme tous les terminaux

couverts par la même

cellule, l’AGR_IP peut

recevoir la détresse. le

CODIS est alors informé

de la demande et peut

entrer dans cette

communication, par action

volontaire

Page 35: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

35

Phonie

Data

Détresse Sens montant

Sens

descendant

L’AG Radio

est sur canal

RIP

La communication avec le

terminal terrain, sur le

canal RIP, remonte par

une AG Radio au SGP via

le CC-API

Les statuts ainsi

que la

géolocalisation

remonte via

l'AGR-IP par

utilisation des

slots libres sur la

par la voie de

trafic)

Il est traité par le

serveur AVL.

La data en mode

RIP est soumise

à une licence

spécifique

Le retour du

statut ne peut

être émis par

l'AGR-IP qu'en

broadcast. Le

terminal reçoit

l'info via le RIP

mais ne peut

l'exploiter. Le

Codis peut

toutefois

envoyer un

SMS mais

celui-ci sera

reçu par tous

les terminaux

qui sont sous la

couverture RIP

Lorsque L’AG Radio

récupère une détresse en

SOS DIR sur le canal RIP,

il la renvoie sur le Codis

en hors zone

Cf. MDG 3.1

AG Radio

sur un canal

DIR

La phonie remonte au

SGP via le CC-API mais

que par une AG radio

Il n'y a pas de data en mode DIR

Détresse hors zone :

Si l’AG Radio est à portée

en mode direct de

l’émetteur alors le CODIS

est informé de la demande

et peut entrer dans cette

communication, par action

volontaire. Il n’est pas

prévenu via une

signalisation de détresse.

Le terminal n'est pas

géolocalisé.

AG Radio

sur un canal

DIR avec

veille réseau

(MDER :

mode direct

avec écoute

réseau)

La phonie remonte au

SGP via le CC-API mais

que par une AG radio

Il n'y a pas de data en mode DIR

Le terminal se trouve sur la voie

balise (VB) la géolocalisation

remonte au CODIS

Si l'AGR-IP est sous la

couverture de l'INPT (sur

VB), la signalisation

détresse remonte via une

voie balise de l'INPT où

elle sera reçue, en fonction

de la programmation, sur

des pupitres Codis.

Si l'AGR-IP est

communication de mode

direct l’AGR-IP ne reçoit

pas la détresse et donc ne

fait rien.

Page 36: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

36

L’AG-radio offre les mêmes services que le BER déporté, avec l’avantage que la

communication exploitée peut-être définie à distance. Ces solutions n’apportent pas

d’extension de couverture de l’INPT mais des solutions pour une couverture dédiée. Les

fonctionnalités offertes sont liées au canal sur lequel se trouve l’AGR-Ip.

Mise en œuvre: Pour fonctionner, l’équipement BER ou AG-radio doit être connecté à un

système d’antennes, nécessite une alimentation 220V, doit être raccordé, par un lien IP

(filaire, GSM, satellite, ..) avec le centre opérationnel.

Les connections aux AG Radio existantes sont de deux types, entièrement en IP (PASS’BER

de Prescom) ou avec une séparation des signaux de commande, de BF et de signalisation

(AGR-IP d’Airbus DS).

Contraintes et restrictions pour la mise en œuvre: Bien que d’une philosophie commune,

la mise en œuvre est réalisée en fonction du SGP et de l’AG Radio utilisée. Celle-ci peut

s’avérer complexe et peut nécessiter le support technique d’experts. Ces solutions sont en

général du niveau opérateur, notamment pour la mise en œuvre du lien filaire et de

l’intégration dans le GVR. Toutefois, après un transfert de compétence, la mise en place et

l’exploitation est réalisée par l’utilisateur.

Les BER déportés et les AG-radio nécessitent une autorisation de l’opérateur et une

déclaration à l’ANFR si ces solutions sont pérennes.

Figure 11: Principe de fonctionnement de L'AG Radio AIRBUS

Coût et délais de réalisation: Le coût d’un BER est de l’ordre de 3000€, l’AG-radio a un

coût avoisinant les 7500€.

Maintien en condition opérationnelle: C’est une solution mono-utilisateur et le maintien en

condition opérationnelle des BER déportés et des AG-radio n’est pas pris en compte par

l’opérateur. Ce type de terminal est assimilable à un terminal filaire. Nous pouvons considérer

que, pour le MCO, les mêmes règles sont appliquées.

Page 37: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

37

2.2.8 Les relais indépendants : RIP ou RIF 3G

Le relais indépendant portable ou fixe (RIP ou RIF 3G) permet la création d’une bulle sur un

canal tactique destiné à établir une communication voix et donnée sur une zone limitée en

complément du réseau INPT avec lequel il peut ne pas avoir de liaison. Celui-ci gère quatre

niveaux de puissance et peut couvrir jusqu’à plusieurs dizaines de km². L’opérateur peut

installer des RIP en tant qu’éléments de secours de l’INPT.

Figure 12: RIP 2G Figure 13: RIF 3G

Un relais, pour couvrir sa zone, ne peut créer qu’un seul canal de communication16

, toutefois,

l’association, par lien IP, avec d’autres cellules RIF sur des canaux différents, augmentera

d’autant plus la zone opérationnelle.

Le mode RIP étant un mode répéteur, toutes les trames (Voies et données) transmises par un

terminal sont répétées à tous les terminaux situés sous la couverture du RIP

Le service de transmission de données en mode RIP n’utilise pas d’adresse. Cela signifie que

tous les terminaux qui se trouvent en réception en mode RIP sous la couverture du RIP tentent

de décoder le message reçu et indiquent le port de destination a l’utilisateur du terminal ou le

transmettent a un TDR 17

connecté ou au client CC-API si le terminal est un AG connecté à

un serveur CC-API.

Caractéristiques du service de géolocalisation

Dans le cadre du service de géolocalisation, lorsque le module GPS transmet des données de

géolocalisation au terminal en mode RIP avec autorisation de données, le terminal crée un

message contenant ces données de géolocalisation et fournit son adresse, puis il transmet le

message au serveur AVL.

La période de localisation n’est pas fournie par le serveur AVL mais elle est contenue dans le

terminal. Cette période (30 secondes par défaut) est enregistrée dans le terminal et ne peut pas

être modifiée en temps réel.

Le terminal doit être déclaré dans le serveur AVL.

16

Les canaux RIP sont 90, 910, 920, 930, 940, les canaux RIF sont 960 et 970. 17

Terminal de données

Page 38: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

38

Si le serveur CC-API reçoit des données de géolocalisation en mode RIP, ces données sont

transmises au serveur AVL.

Caractéristiques des communications entre un terminal et un RIP sur ANTARES

Phonie Data Détresse

Terminal sur

RIP seul (en

bulle tactique)

RIP avec

licence DATA

Fonctionnement

usuel

Le RIP traite les services suivants

(Géolocalisation, envoi message SMS

limité à 56 Octets).

Le RIP ne fait que du mode broadcast.

Il retransmet l’ensemble des datas

reçues aux terminaux en écoute.

Un PC équipé d’un serveur AVL

tactique peut donc recevoir la

géolocalisation

Si un terminal émet une détresse

sous la couverture du RIP, elle

est transmise aux terminaux qui

sont sous sa couverture.

Terminal sur

RIP seul (en

bulle tactique)

RIP sans

licence DATA

Fonctionnement

usuel Le RIP ne traite pas la Data

Si un terminal émet une détresse

sous la couverture du RIP, elle

est transmise aux terminaux qui

sont sous sa couverture.

RIP associé à

une Gatepro

sous sa

couverture

Fonctionnement

usuel Absence de Data

Si un terminal émet une détresse

sous la couverture du canal RIP,

elle est transmise aux terminaux

qui sont sous le RIP et donc à la

Gatepro, elle est traitée suivant

le mode du BER (TKG ou DIR).

Mise en œuvre: Un relais indépendant portable (RIP) est raccordé à un système d’aériens et

une source d’alimentation. Sa mise en œuvre est relativement simple. En revanche, le Relais

indépendant fixe (RIF) est posé de façon définitive et les règles pour sa mise en œuvre sont

les mêmes que celles prévues pour l’installation d’un site. (Support, aériens, convention de

site, COMSIS, …). Le relais indépendant (RIP ou RIF) peut être utilisé seul en bulle tactique

ou être raccordé au réseau INPT soit par une AG radio IP soit au moyen d’une passerelle de

type GatePro.

Contraintes et restrictions pour la mise en œuvre: Afin de ne pas perturber l’INPT, les

relais indépendants sont programmés sur des canaux tactiques dédiés et leur mise en place est

du niveau utilisateur.

La mise en place d’un RIF est autorisée après accord de l’opérateur et nécessite une

coordination pour l’attribution de son canal. Ce dernier est à mentionner dans l’OBDSIC et

l’OBZSIC.

Page 39: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

39

Pour les RIP, des contraintes liées aux fréquences utilisées aux alentours peuvent restreindre

la mise en œuvre et, en cas de mauvaise réalisation ou de perturbation sur l’INPT, cette

solution peut être retirée d’office sur décision de l’opérateur.

Toutefois le nombre limité de canaux disponibles (en mode RIP) dans l’OBNSIC est un frein

à la généralisation de cette solution. Un arbitrage au travers de l’OBZSIC et du SZSIC est

nécessaire afin d’éviter une saturation de « l’espace aérien » qui serait préjudiciable au

déploiement de bulles tactiques lors de opérations majeures.

Coût et délais de réalisation: Le coût d’un RIP avec licence data est de 14 K€ et sa mise en

œuvre est généralement immédiate. Il n’en est pas de même pour la création d’un site RIF 3G.

A titre d’exemple, le RIF implanté dans le dernier tiers des gorges de l’Ardèche a nécessité

une enveloppe budgétaire de 45 K€. Il a été réalisé en six mois.

La mise en œuvre d’une GatePro est également immédiate et son coût est de 20 K€.

Maintien en condition opérationnelle: Le maintien en condition opérationnelle des RIP ou

RIF et des systèmes « dos à dos » n’est pas pris en compte par l’opérateur sauf ceux qu’il a

installé en tant que moyen de secours de l’INPT.

2.3 Aboutement de l’INPT sur autre réseau de communication

Il est possible par le biais de passerelles de communication d’abouter en dos à dos le réseau

INPT avec un autre réseau.

C’est le cas notamment de certains départements, comme le Vaucluse par exemple, qui ont

abouté, pour des raisons opérationnelles, leur RIS en 80 MHz avec un TKG opérationnel. Des

équipements existent déjà, comme la GatePro, la valise DESC (passerelle TETRA /

TETRAPOL, utilisée par les forces de sécurité intérieures). La société TRIODE+

commercialise également une valise ANTARES / VHF DMR qui intègre un mobile radio

VHF en technologie mixte analogique.

Afin que des utilisateurs situés dans une zone géographique non couverte pas le réseau INPT,

mais couverte par un réseau public ou privé, puissent communiquer avec leur organisation de

tutelle, il pourrait être envisagé d’abouter l’INPT à l’un de ces réseaux.

Ces réseaux pourraient être ceux de structures publiques (service des routes, défense,

SNCF…), privées (sociétés d’autoroute, aéroports, stations de ski…) ou accessibles à tous

comme les réseaux de téléphonie mobile ou les réseaux satellitaires publics (Iridium,

Thuraya…).

Ces solutions n’ont pas été développées dans ce mémoire car, si elles ne semblent pas

poser de contraintes techniques particulières, elles posent néanmoins la problématique

de la sécurisation du réseau, incompatible avec la doctrine actuelle.

De même, en s’appuyant sur un autre réseau de communication, cette solution impose

l’utilisation d’un terminal dédié, différent de ceux utilisés pour ANTARES, engendrant de fait

une contrainte opérationnelle et financière en termes d’équipement, de maintien en condition

du matériel et de formation de personnels.

Page 40: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

40

Page 41: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

41

QUELLES SOLUTIONS RETENIR ? 3.

Après avoir présenté les différentes solutions d’optimisation de couverture du réseau INPT,

l’analyse des retours d’expériences des opérations déjà entreprises par certains SDIS nous

permettra d’élaborer des propositions quant aux solutions techniques envisageables au regard

des besoins opérationnels des utilisateurs et des contraintes financières.

3.1 Retours d’expériences répéteurs large bande

3.1.1 RB 57 secteur de Volmunster et Bitche

Expression des besoins Opérationnels

Cette optimisation avait pour objectif de traiter les zones blanches de la couverture du réseau

INPT dans le nord-est du département de la Moselle sur les secteurs de « Volmunster » et au

sud de Bitche (Zone frontalière avec l’Allemagne).

Pour répondre aux contraintes opérationnelles des services utilisateurs, notamment du SDIS

de la Moselle, l’étude du système de retransmission du réseau INPT a eu pour objectif de

répondre au cahier des charges suivant :

Périmètre de la zone à couvrir : Secteurs de «Volmunster» et de

«Meisenthal/Montbron»,

Qualité de service : Couverture Mobile (-101 dBm),

Secteurs prioritaires :

- Priorité 1 : Centre Intervention de Secteur (CIS) de « Volmunster » ;

- Priorité 2 : Centres d'Intervention (CI) ;

- Priorité 3: Couverture des zones blanches (Secteurs de « Meisenthal

/Montbron » prioritaires). Le gain de couverture surfacique sur ces secteurs

devra avoisiner les 70%.

Type de communication : Data et Communications de Groupe.

Figure 14: Carte de couverture théorique INPT(Volmunster)

Page 42: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

42

Etude Théorique

Au regard de l’architecture du réseau de base du département de la Moselle déployée dans

cette zone, deux stations de base étaient potentiellement candidates comme source

radioélectrique INPT du système répéteur à mettre œuvre (BS de « Bitche » et de

« Sturzelbronn »).

Après analyse des simulations de couverture des deux relais, des profils terrains, des sites

candidats pour l’accueil des équipements répéteurs, l’architecture retenue est la suivante :

BS source : «Bitche».

Nombre des sites Répéteurs : 04 («Petit-Rederching », «Montbronn»,

«Volmunster» et «Meisenthal»).

Dans cette configuration, deux répéteurs de «Rang 1» («Petit Rederching» et «Montbronn»)

pilotent deux répéteurs de «Rang 2» («Volmunster» et «Meisenthal») pour couvrir les zones

habitées dans des fonds de vallée à plusieurs kilomètres du relais INPT et du centre de secours

de Volmunster.

Figure 15: Couverture théorique avec répéteurs (Volmunster)

Déploiement et Mise en Service

La mise en service technique des trois premiers sites a pu être prononcée mi-avril 2013, soit

moins de quatre mois après les signatures des conventions d’occupation des sites. Il est

Page 43: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

43

important de noter que ces trois sites («Petit-Rederching», «Montbronn» et «Meisenthal»)

sont des réservoirs d’eau qui n’ont nécessité que de faibles travaux d’adaptation.

Concernant le quatrième site retenu, lors de la visite technique de faisabilité il s’est avéré que

les possibilités de découplage des aériens, offerte par les supports existant, était limitées. Afin

de pérenniser le projet, le conseil général de la Moselle a pris la décision de financer la

construction un nouveau pylône pour garantir la couverture INPT du secteur de

«Volmunster». La mise en service technique de ce site est intervenue en novembre 2013 et la

totalité de l’optimisation (hors μ-cellule de Volmunster) a été mis à disposition des services

utilisateurs fin décembre 2013.

L’ajout d’une μ-cellule, d’une puissance de 0,05 W dans l’enceinte de la nouvelle caserne de

«Volmunster», a été intégré dans le projet de construction du bâtiment afin de consolider les

capacités de pilotage des interventions des véhicules du CIS par le CTA/CODIS en

s’affranchissant de tout problème de propagation locale. Cette cellule a été mise en service en

juin 2015

Suite à la mise en service des répéteurs les mesures de couverture réalisées font apparaitre que

l’ensemble des objectifs fixés dans le cadre de cette optimisation a été atteint, voire dépassé

en termes de couverture surfacique.

Si l’on excepte la µ-cellule de Volmunster et malgré la nécessité de construire un pylône, la

durée totale du projet aura été de 18 mois et l’enveloppe budgétaire de 153 K€ (hors coût de

construction du pylône).

Le budget de ce projet est mis en annexe 4.

3.1.2 RB 74 station d’Avoriaz

La station d'Avoriaz est située sur la commune de Morzine en Haute Savoie à 1800 m

d’altitude. Elle présente la particularité d'être totalement inaccessible aux engins motorisés en

hiver du fait de la présence de neige qui fait le charme de cette station.

C'est une station en évolution permanente avec très prochainement des nouveaux hôtels de

grand standing pour une capacité de 600 lits supplémentaires

Cette station fait partie du Massif des portes du Soleil qui représente aujourd'hui 120 300 lits

touristiques pour les 20 communes couvertes.

Une nouvelle télécabine entre Morzine et Avoriaz devrait encore plus impacter l'activité de

cette station dans les prochaines années.

Le relais radio ANTARES est situé sur la commune des Gets et actuellement la couverture

est très faible pour cette station d'Avoriaz.

Une solution a donc été proposée en installant un répéteur large bande de marque Selecom.

L'installation de ce répéteur large bande a été dans un premier temps réalisée sur le bâtiment

du CIS d'Avoriaz.

Lors des tests sur le terrain, il a été constaté que les champs apportés par la BS Les GETS sont

Page 44: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

44

faibles et fluctuants malgré l'utilisation d'une antenne directive Yagi avec un gain de 10 dBi.

Les bâtiments de la station et le relief masquent de manière importante le relais radio des

Gets.

Le seul endroit du bâtiment apportant un champ descendant correct compris entre -70 dBm et

-80 dBm est la façade SUD du bâtiment.

Figure 16: Antenne de capture (Facade sud)

Toutes les autres points du bâtiment n'offrent pas de champs supérieur à -90dBm malgré le

gain de l’antenne.

L'antenne de capture a donc été placée sur cette façade SUD du Centre de Secours d'Avoriaz.

La capture du relais pourrait probablement être améliorée avec l’utilisation d'une antenne à

plus fort gain de type panneau mais non disponible lors des essais.

Pour la ré-émission du signal de l'INPT vers le centre de la station, il a été utilisé une antenne

directive de marque Kathrein avec un gain de 8,5 dBi et une ouverture de 115°.

Figure 17: Antenne de ré-émission des signaux INPT

Page 45: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

45

Cette position, sans être optimale, offre une amélioration significative de la couverture de la

station.

Seuls des relevés de champs ponctuels et des tests de phonie ont été réalisés sur la zone à

couvrir.

Les niveaux mesurés étaient compris entre -60 dBm et -95 dBm.

Les tests de phonie ont tous montré une bonne qualité de communication.

Au bilan, il paraît judicieux de trouver un autre site pour installer le répéteur large bande afin

d'optimiser ce manque de hauteur, cette couverture et le découplage des aériens.

Il reste à confirmer le choix des emplacements proposés au ST(SI)2 et le choix du type

d'antenne de capture afin de garantir la qualité du lien entre le site « relais radio » et le

répéteur .

Les emplacements proposés sont la gare d'arrivée des Prodains sur la station ou un bâtiment

dénommé « Antares ». Serait-ce un signe ?

3.1.3 Bilan sur les répéteurs Outdoor

Le déploiement de répéteurs « Outdoor » en Moselle par le SDIS 57 ainsi que l’expérience

menée à Avoriaz sont riches d’enseignements. Ceux-ci présentent une véritable alternative au

déploiement de nouvelles cellules afin de couvrir des zones blanches par l’INPT.

Les avantages des optimisations de couverture du réseau INPT sur la base de répéteurs se

situent principalement au niveau :

- Budgétaire :

- L’investissement est raisonnable (Coût moyen de la construction d’un site

< 40 000 €),

- Les frais de fonctionnement, hors MCO, sont faible (Coût moyen < 500

€/Annuel),

- Ingénierie et déploiement :

- Définition, étude, déploiement et mise en œuvre des projets rapides (Durée

moyenne < 12 mois),

- Caractéristiques mécaniques des équipements :

- Peu de contraintes d’installation (Poids < 35kgs, Poids Aériens < 2kgs, …),

- Faible encombrement des équipements,

- Faible consommation énergétique des répéteurs,

- Installation fonctionnant en Outdoor (Pas d’utilité de disposer de locaux

d’accueil)

- Utilisation du même plan de fréquences que la BTS source. Le nombre de

couple de fréquences duplex du réseau INPT étant fortement contraint, la mise

en œuvre de cette technologie permet d’optimiser la couverture du réseau sans

faire appel à de nouvelles ressources fréquentielles. Cet avantage est plus

d’autant plus significatif en zone frontalière où seuls les couples de fréquences

préférentielles peuvent être rayonnés,

Page 46: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

46

- Ne nécessite pas de création ou mise en œuvre d’artères techniques (MIC,

FH, …)

- Services Utilisateurs :

- Services rendus aux utilisateurs sous l’extension de couverture sont identiques

à ceux proposés par la(es) BS source(s) (Communications de Groupe, Data,

Appels Individuels,…),

- Les paramètres du roaming des terminaux sous l’extension de couverture sont

similaires à ceux du réseau,

- L’utilisation de l’ensemble des moyens opérationnels, aussi bien en termes de

méthode que de performance, n’est pas impactée sous l’extension de

couverture. Elle est totalement transparente pour les services utilisateurs.

Cependant cette solution ne permet pas, du moins dans la configuration RF/RF, de répondre à

l’ensemble des besoins d’optimisation du réseau INPT.

En effet, la construction d’un site exige un certain nombre de prérequis incontournables dont

les principaux sont les suivants :

- Le champ reçu de la BTS source doit être au minimum de -70 dBm18

,

- La configuration du site doit permettre de réaliser un découplage

radioélectrique significatif (découplage Vertical et/ou Horizontal) des antennes

émissions et réceptions17,

- Le(s) secteur(s) à couvrir doive(ent) être en visibilité optique de la station

répéteur.

Dans la configuration technique actuelle des équipements :

- La couverture surfacique reste limitée19

,

- Les phénomènes de double recouvrement de couverture ne doivent pas être

négligés lors de des études d’ingénierie,

- Les risques de perturbation lors de déploiement de relais tactiques (RIP) à

proximité des installations répéteurs, sont à prendre en considération dans la

définition du concept opérationnel20,

- Le Traitement des sources Multi-BTS, plus particulièrement Multi-RB, est à

proscrire.

Bien qu’en terme opérationnel, les résultats obtenus lors de ces différentes expérimentations

se sont révélés probants, certains points méritent d’être reconsidérés et/ou optimisés afin de

répondre au plus près des attentes des utilisateurs tout en optimisant le rapport coût/qualité

des installations.

Le premier axe d’amélioration se situe en terme budgétaire.

18

La puissance d’émission du répéteur, donc la couverture surfacique de l’optimisation de la couverture

radioélectrique est entièrement dépendante du niveau de signal reçu de la BTS et du découplage du système

antennaire. 19

La puissance des équipements proposés varie de 17 à 37dBm (0,05 à 5 Watts). 20

Compte tenu de la puissance rayonnée par les RIP (42 dBm) et des canaux utilisés, un périmètre de sécurité

devra être défini pour l’installation de ces moyens tactiques (avec les préconisations ad-hoc) autour de chaque

site répéteur pour limiter les risques d’aveuglement des équipements.

Page 47: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

47

Pour cela, le déploiement des équipements sur des sites étatiques, mis à disposition à titre

gracieux ou à faible loyer d’occupation doit être privilégié21

. Les sites des opérateurs ou TDF

sont, dans la mesure du possible, à proscrire20-22

, tout comme la création de nouveaux sites23

,

(sauf participation financière des entités locales).

Afin d’obtenir une couverture radioélectrique plus dense des zones blanches à traiter,

l’optimisation technique de la configuration des sites répéteurs doit être recherchée, aussi bien

en termes d’architecture que de technologique. Dans ce sens :

- Les supports offrants des capacités naturelles et/ou importantes de découplage

des aériens doivent être priorisés (Château d’eau, Bâtiment grande hauteur,)et

les possibilités de découplage horizontal ne doivent pas être négligées (Type de

découplage plus facile à mettre, mécaniquement, en œuvre),

- Sous réserve de disponibilité à faible coût de fibre optique, le recours à des

répéteurs de type RF/OL24

doit être envisagé (Une tête réception peut desservir

quatre têtes émissions dans un rayon de 20 kms),

- Les possibilités d’augmenter la puissance rayonnée des stations répéteurs

doivent faire l’objet d’une réflexion25

. Dans le cadre de ces expérimentations,

la puissance émise des équipements disponibles ne dépassait 37 dBm (5Watts),

- La mise en œuvre d’un système anti-écho dans la gamme 400 Mhz (en cours de

développement par la société SELECOM) permettrait de diminuer de façon

très significative les contraintes mécaniques d’installation (découplage des

aériens),

- Avoir recours, lorsque cela se justifie, à des répéteurs à bande sélective26

,

- Les répéteurs devraient intégrer une capacité d’activation de coupe-bande

(plages de fréquences programmables)27

.

21

Loyer moyen des sites sur le secteur de Bitche (Energie Incluse) : 205 €/An_ Loyer du site d’Ornans-TDF

retenu pour un autre déploiement dans la vallée de la Loue dans le Doubs (Energie Incluse) : 5 858 €/An 22

Dans le choix de l’architecture retenue, le rapport coût (investissement/fonctionnement) qualité de service doit

être un des éléments déterminant. 23

Frais investissement (construction pylône, induction énergie, …) pour la construction d’un site de l’ordre de

40 000 € (coût supérieur à l’installation d’un répéteur supplémentaire). 24

Dans cette configuration l’influence du découplage est négligeable pour ne pas dire inexistante, la puissance

rayonnée peut donc être maximale. 25

Dans le cadre de cette expérimentation la puissance émise les répéteurs ne dépassait pas 37 dBm (5 Watts). A

ce jour, certains fournisseurs d’équipement étudient les possibilités d’augmenter cette puissance à 42 dBm

(15 Watts), puissance équivalente à celle d’un Relais Indépendant Portable (RIP). 26

Dans la majorité des cas le déploiement de répéteurs à large bande est à privilégier, cependant lorsque la bande

de fréquences INPT à répéter est fortement perturbée, le nombre de porteuses reçues est très importante, … le

recours à un système répéteur à bande sélective est envisageable, sous réserve que ces paramètres soient

modifiables à distance. 27

L’activation de ces coupe-bandes à distance permettrait en cas de besoins opérationnel (installation proche

d’un site répéteur) de limiter les risques d’aveuglement du système en rejetant les couples de fréquences des

RIP.

Page 48: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

48

3.2 RIF 3G et AGR Radio – Gorges de l’Ardèche (SDIS 07)

Contexte:

Suite à la diffusion des cartes de couverture de l’INPT fournies par la DGSCGC et dans le

cadre du futur raccordement du SDIS 07 au réseau INPT via le système ANTARES, la

vérification du niveau de la couverture radio du canyon des gorges de l’Ardèche est apparue

comme un impératif, compte tenu notamment des enjeux opérationnels estivaux. Afin de lever

le doute sur un certain nombre de zones blanches, une campagne de tests a été menée fin mai

2011 en partenariat avec le SGAMI-SE. Ces essais ont consisté à réaliser les mesures REMS

sur une descente complète en embarcation de la rivière Ardèche, du Pont d’Arc à la plage de

Sauze.

Résultat des mesures :

Il a été mis en évidence une absence quasi-totale de couverture dans les gorges de l’Ardèche à

partir des relais d’infrastructure existants (0.59%). Seule la plage de St Martin d’Ardèche, ou

arrivent les kayakistes est couverte. Sur la RTGA28

, la couverture INPT est de 31,39% mais

elle n’est pas assurée par le RB07. En effet, celle-ci oscille entre le RB 26, Le RB 84.

La couverture du fond du canyon passe donc obligatoirement par l’implantation de relais ou

solutions complémentaires.

Autres constats relatifs à la couverture de l’INPT.

Des mesures faites autour de St Martin d’Ardèche nous montrent que la zone est couverte par

différentes cellules. Si le RB 07 est peu reçu, un terminal peut se raccrocher à trois autres

réseaux de base qui arrivent avec un niveau similaire. En exploitation, il suffit de se déplacer

de quelques dizaines de mètres pour s’inscrire sur un autre réseau. La solution répéteur

Outdoor ne peut être mise en œuvre pour cette partie basse.

Cellule 070 02 03 260 01 02 300 02 02 840 00 04

Zone Sud-Est (Lyon) Sud (Marseille)

CIS St Marcel d’Ardèche -87 dBm -89 dBm -89 dBm -81 dBm

Village St Martin d’Ardèche -110 dBm -105 dBm -110 dBm -99 dBm

Plage Arrivée gorges d’07 Pas de lien

INPT -110 dBm -105 dBm -101 dBm

Site « Ranc pointu » -103 dBm -110 dBm -80 dBm -77 dBm

28

Route Touristique des Gorges de l’Ardèche

Page 49: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

49

Figure 18: Deux TPH 700, au même endroit, rattaché sur 2 RB différents

Solution envisagée:

Au cours du printemps 2012, une rencontre a été organisée à Largentière, en présence de

monsieur le sous-préfet Hervé Doutez, du DDSIS de l’Ardèche, de monsieur Hervé Paris

(DSIC) et de monsieur Denis Menager (CASSIDIAN). A l’issue il est décidé de mettre en

place des Relais Indépendants Portables de nouvelle génération dits RIP-IP, permettant de

créer une « macro cellule ». Ceux-ci sont interconnectés entre eux par des liens IP pour être

synchronisés et télécommandables à distance. Les données (data et phonie) sont récupérées

par des AG Radio et remontent ensuite au CODIS 07 via le VPN du SDIS.

Figure 19: Expérimentation Gorges de L'Ardèche.

Page 50: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

50

1er

campagne de mesure REMS :

Le SDIS 07 a d’abord identifié, parmi les sites qu’il utilisait déjà, ceux qui pouvaient nous

apporter une solution pour la couverture. Les 2 RIP-IP, fournis gracieusement par

CASSIDIAN, ont été implantés sur Sampzon (site TDF) et à la maison forestière de saint

Remèze (site Orange). L’interconnexion des 2 RIP-IP entre eux et le lien avec le CIS de

Vallon Pont d’Arc ont été réalisés avec deux faisceaux hertziens (FH). Les essais REMS, sur

deux canaux différents, ont démontré que la couverture radio au fond des gorges était

grandement améliorée grâce à ces deux relais mobiles et ce, avec un bon chevauchement des

canaux sur les deux zones couvertes.

La couverture complète des gorges nécessitait l’implantation d’un troisième RIP sur la partie

terminale de la descente. Après plusieurs essais infructueux, un site a été trouvé, sur la RTGA

à la sortie du village de Saint Martin d’Ardèche, à côté d’un relais hertzien de téléphonie

mobile. De nouveaux essais, pédestres, ont permis de confirmer ce point pour le 3ème

site.

Afin de créer une boucle complète et exploitable du CODIS, 2 solutions sont possibles :

Solution 1 : Les 3 RIP-IP et le CIS de rattachement sont reliés par FH. Dans ce

cas, une seule AG Radio IP est nécessaire. Malheureusement, le site de Saint

Martin d’Ardèche n’est pas à vue des 2 premiers. Il y aurait nécessité de créer

un bond entre St Martin d’Ardèche et la Forestière (création de site complet

avec local, pylône, électricité).

Solution 2 : Seul les deux RIP amont sont reliés par faisceau. Les informations

de phonie et data sont récupérés par une AG Radio installée au CIS de Vallon

Pont d’Arc. Il n’y a pas de site supplémentaire à créer mais, il faut installer une

seconde AG Radio en partie basse des gorges, sous la couverture du 3ème

RIP

(RIP aval). Pour cette seconde solution, il est nécessaire que les deux cellules

créées soient aboutées par le GVR.

Expérimentation de la solution retenue:

Le SDIS 07, assisté d’une équipe de Cassidian, a mis en place cette solution « macro cellule »

le 10 novembre 2012, à l’occasion d’une épreuve sportive internationale de masse, de canoë

Kayak, organisée entre Vallon Pont d’Arc et Sauze.

Afin de ne pas perturber l’opérationnel courant, la phonie est exploitée au CIS de Vallon Pont

d’Arc, par un serveur avec CC-API, sur une AGR-ip et les datas sont exploités sur un serveur

AVL tactique sur lequel est implanté une carte pour la géolocalisation.

L’ensemble du matériel prêté par CASSIDIAN a été récupéré en décembre 2012, à savoir:

Les 2 RIP–IP, les AG Radio, les divers postes radio ANTARES (BER, TPH 700), les

serveurs. Les 2 FH prêtés par le SDIS 39 et le SZSIC 69, qui sont du matériel de spare, sont

rendus à la même date.

Le SDIS 07 ne disposant plus d’aucun matériel pour continuer les essais en 2013.

Page 51: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

51

Point de situation issue de la campagne d’essais de 2012

Points abordés Points positifs Points négatifs

La couverture phonie

La couverture phonique s’est

révélée très correcte tout au long

de la descente à partir des 3 sites

identifiés

Sampzon : Location sur site TDF

St Reméze : Location site sur Orange

Saint Martin d’Ardèche : Création d’un

site pour héberger le relais (bâtiment,

pylône, alimentation électrique etc..).

Géolocalisation et data

La géolocalisation des TPH

avec micro-poires semble

vouloir fonctionner au fond des

gorges. Le fait de pouvoir

bénéficier d’un AVL serveur

tactique et d’une cartographie

associée a été un vrai plus.

Trop de dysfonctionnements (arrêt des

process) pendant les essais du 10

novembre 2012 ont rendu ceux-ci très

décevants et donc peu crédibles : à refaire

pour confirmer

Fonctionnement de la macro

cellule

Les 2 RIP-IP de la macro cellule

ont pu fonctionner sans

discontinuer sur plusieurs

semaines.

La gestion à distance de la macro cellule

n’a pu être testée (commande de canaux,

M/A à distance,…) Un des FH prêté n’a

jamais pu être rendu opérationnel.

Toute cette partie du protocole d’essais

est à reprendre intégralement, avec

réinstallation au CODIS 07 des serveurs

AVL et CCAPI, des AG radio.

Conclusions techniques et réponse opérationnelle : Compte tenu de l’investissement

humain et des dizaines d’heures passées en 2012 sur le terrain, pour repérer les sites, installer

les matériels et réaliser les essais, le bilan peut apparaitre décevant. Néanmoins il a permis de

mettre en évidence les points suivants :

La nécessité de disposer à demeure de 3 relais complémentaires à ceux de

l’INPT pour couvrir correctement les gorges de l’Ardèche. Le SDIS 07 retient

la solution 2. Il possède déjà sur 2 sites loués des équipements analogiques.

Les conventions d’occupations seront modifiées. Il est nécessaire de créer un

troisième site, son coût est estimé à 30 K€.

La grande difficulté, compte tenu du relief, d’interconnecter, par faisceaux

hertziens, 3 RIP entre eux. En validant la solution 2, le SDIS 07 a

volontairement choisi, par souci d’économie, de faire abstraction des

possibilités de pilotage du RIF 3 G situé en aval.

L’intérêt de disposer de la géolocalisation des équipes d’intervention, dans un

canyon long de 25 kilomètres où il est parfois difficile de se repérer.

Page 52: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

52

La nécessité de synchroniser le RIP du milieu avec un RIP amont et d’utiliser

le même canal sur les deux extrémités afin de pouvoir, dans leur zone de

chevauchement, exploités les communications. Trois zones seront précisées

aux utilisateurs avec, pour chacune d’elle, une couverture dédiée.

Bien que ceux-ci soit définis, dans l’OBNSIC29

, il faut officialiser, autour de leurs zones de

couverture, l’utilisation des canaux tactiques RIF en mode permanent30

, au profit exclusif

d’un département. Ils sont réservés, en principe, à un accès interdépartemental et limités dans

le temps à des opérations ponctuelles

Les canaux 960 et 970 sont désormais disponibles pour ce type d’usage, et nous sommes en

attente de la parution d’une note spécifique de la maîtrise d’œuvre et de la maîtrise d’ouvrage

du réseau précisant les conditions de mise en œuvre.

Figure 20: Projet SDIS 07 - Gorges de l'Ardèche

29

« Des RIP peuvent être installés de manière fixe sur des centres de secours ou des implantations importantes

afin d’être mis en service pour constituer des solutions de continuité opérationnelle locale et autonomes, ainsi

que des dispositifs complémentaires du mode réseau. » 30

«Le relais tactique fixe permet de communiquer de manière permanente ou temporaire, sur une zone localisée

autour du relais, avec une capacité de communication locale dédiée ou pour étendre localement la couverture

d’une communication de niveau départemental. La mise en œuvre de relais tactiques fixes est définie dans le

cadre de l’OBDSIC.»

Page 53: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

53

3.3 Tunnel du Roux (RB 07)

Présentation du tunnel : Celui-ci est un ancien tunnel ferroviaire de 3325m de long. Il est

monotube, rectiligne, à 2 voies de circulation opposées

Le trafic moyen journalier est de 262 véhicules

par jour. En période estivale, il passe à 500

véhicules / jour. Il n’y a pas de phénomène

d’engorgement.

La circulation est interdite aux TMD, transports

en commun, véhicules GPL, piétons et cyclistes.

Bien qu’interdit à ces derniers, on note deux

accidents mortels les impliquant. (22 août 2002 et

12 septembre 2004)

Figure 22: Tunnel du Roux

Contexte : Le 3 mai 2010, un arrêté Préfectoral autorise la poursuite de l’exploitation du

tunnel du Roux sous réserve de réalisation de travaux urgents proposés par la CNESOR. Le

Conseil Général de l’Ardèche est propriétaire du tunnel et a passé, avec le CETU, un marché

d’assistance à maîtrise d’ouvrage afin de vérifier la cohérence des solutions proposées

Le choix de l’équipement et principe opérationnel : Au vu du faible trafic et de la faible

activité opérationnelle liée à ce tunnel, le Conseil General de l’Ardèche a opté pour la solution

suivante.

A chaque entrée, un local abrite une valise Gatepro positionné sur les canaux TKG 236 et

DIR 604 au Nord et TKG 236 et DIR 644 au Sud

Figure 22: Antenne intérieur du tunnel

Une antenne de capture extérieure dirigée vers le

relais donneur permet d’exploiter un Talkgroup

de l’INPT.

A l’intérieur, une antenne directive à polarisation

circulaire, est fixée en voûte à environ 20 mètres

de l’entrée du tunnel.

Le niveau de réception est, pour un portatif, d’au

moins -90 dBm sur plus de 2 kilomètres.

Le recouvrement obtenu permet donc d’obtenir

une couverture radioélectrique totale du réseau

ANTARES du tube de circulation

Pour l’engagement de premier niveau, le primo intervenant, avec son terminal en mode DIR,

est en relation avec le CODIS.

Si le niveau 2 est engagé, le chef de colonne peut faire modifier les canaux TKG des Gatepro

et récupère les liaisons radio au niveau du Poste de Commandement.

Page 54: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

54

Tableau de synthèse

Avantages Inconvénients

- Faible coût d’investissement au regard du

nombre d’interventions

- Coût de fonctionnement raisonnable. Les

éléments qui composent l’ensemble sont

indépendants

- Souplesse d’exploitation de la Gatepro

- En mode prompt-secours, le premier

biome engagé est en lien avec le CODIS

- Convention de mise à disposition de

terminaux ANTARES acheté par le

Conseil Départemental au profit du SDIS

- En cas de défaillance de la liaison INPT

entre les 2 entrées, il est prévu un site de

repli pour installer une 3ème

Gatepro

fournie.

- Pas de retransmission de la signalisation

de détresse au Codis pour le premier

binôme engagé

- Utilisation mono utilisateur et sur un

canal dédié

- Le lien entre l’entrée nord et l’entrée sud

est réalisé par l’INPT.

Page 55: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

55

3.4 Préconisations et tableau de synthèse

Les différentes solutions d’optimisation de couverture du réseau INPT présentées dans ce

mémoire permettent de répondre à la majeure des situations rencontrées dans les différents

territoires.

Ces solutions techniques doivent être envisagées au cas par cas en prenant compte les

contraintes géographiques, l’analyse du risque couvert et l’activité opérationnelle.

Le choix final de la solution étant in fine guidé par le rapport bénéfice/coût.

Le tableau ci-après synthétisant les principaux éléments caractéristiques de chacune des

solutions pourrait servir de guide pour les COMSIC des départements lors de leur réflexion.

Page 56: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

56

Page 57: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

57

Solution Extension de

couverture coût Délais

Maitre

d’ouvrage

Maitre

d’œuvre Data

Conduite

opérationnelle Voie de trafic Préconisations

Station de base

(MBS) Oui Totale 300K€ 24 mois Etat ST(SI)² Oui

Aucune

modification

24 canaux max par

cellule

Cette solution n’est plus envisagée par la maîtrise

d’ouvrage

Mini B.S. Oui Totale

Solution développée. Pas

commercialisée – Fabrication à

l’état de prototype .mais pas

encore industrialisé.-

Etat ST(SI)² Oui Aucune

modification 2 ou 4 canaux

- 2 voies de 15 Watts (1 TKG + 1VB)

ou

- 4 voies de 4 Watts (3 TKG + 1 VB)

Cellule Radio Oui Totale 110 K€ 6 mois Etat ST(SI)² Oui Aucune

modification 24 canaux

Zone à forte activité opérationnelle couverte par un RB

voisin.

Répéteur

externe Oui Totale

15K€

°+ installation 12 mois Etat ST(SI)² Oui

Aucune

modification

Canaux donnés par

la cellule à portée

radioélectrique

Zone blanche étendue à faible activité opérationnelle

Cette solution est techniquement complexe.

Répéteur

interne

Dépend du

plan de

fréquence

répété à

l’intérieur

15 à 50 K€ 6 mois Exploitant Exploitant Oui Aucune

modification

Canaux donnés par

la cellule à portée

radioélectrique

Solution réglementaire

GVR-t + inter

AVL

Oui sur le RB

voisin

1 M€ pour

l’ensemble des

zones

6 mois

GVR-t :

Etat

GVR Dpt

utilisateur

ST(SI)²

SDIS

Oui

TKG

spécialisable

dédié

4 TalkGroup : Zone à faible activité opérationnelle couverte par un

RB voisin.

VePeaWay Couverture

dédiée 5 à 6 K€ Immédiat SDIS SDIS Non

Bascule en mode

DIR

dont 1 est donné, 1

est reçu.

Evénements ou manifestations ponctuels sur une zone

restreinte

GatePro Couverture

dédiée 14 K€ Immédiat SDIS SDIS Non

Bascule sur canal

dédié

1 TalkGroup en sens

montant, 1 Dir dans

le sens descendant.

Evénements ou manifestations ponctuels

AG Radio Couverture

dédiée 7,5 K€

Immédiat si

lien présent SDIS SDIS

Oui dans le

sens

montant.

Non dans le

sens

descendant

Bascule sur canal

dédié

1 Com montante et

une Com

descendante (TKG-

RIP-DIR)

- Zone restreinte à faible activité opérationnelle en

mode DIR

- Zone étendue associée à un RIP

Relais

indépendant

Couverture

dédiée 20 K€

RIP :

Immédiat.

RIF : 6mois

SDIS SDIS Non Bascule sur canal

dédié

1 Com (TKG-RIP-

DIR)

Zone étendue. Doit être associé à une AG Radio ou à

un RIP.

Page 58: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

58

Page 59: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

59

CONCLUSION

Malgré de lourds investissements pour déployer le réseau INPT lors de la mise en œuvre

d’ANTARES dans les différents départements, il subsiste encore de nombreuses zones

blanches, notamment en milieu rural. Cet état de fait a été un frein important à l’adhésion et à

la bascule des SDIS.

Aujourd’hui, si la quasi-totalité des départements ont migré ou sont sur le point de le faire, les

zones blanches restent une préoccupation majeure du point de vue opérationnel.

Face à l’obsolescence programmée du réseau (abandon de la technologie TDM à partir de

2020) et un nouveau réseau attendu à l’échéance 2025 / 2030, l’optimisation d’ANTARES ne

fera plus l’objet d’investissements lourds. Il convient donc, afin de répondre aux obligations

opérationnelles des SDIS, de se tourner vers des solutions d’optimisations légères,

supportables financièrement et ce, au regard des échéances.

S’appuyant sur le schéma départemental d’analyse et de couverture des risques, l’optimisation

de la couverture devra prendre en compte de manière objective, l’activité opérationnelle, les

risques à couvrir recensés et les investissements à réaliser. Les critères d’attribution devront

impérativement se baser sur une analyse mettant en balance le coût associé aux risques

opérationnels afin de guider les décisions.

Outre l’aspect financier, ces optimisations nécessitent également une mobilisation humaine

importante de la part du gestionnaire du réseau. Afin de soulager les personnels du ST(SI) ²

ou des SGAMI, les SDIS sont pour la plupart prêts à travailler en synergie en impliquant leurs

techniciens SIC dans les études, la réalisation et la mise en œuvre de ces optimisations.

En effet, leurs connaissances des territoires, des moyens mobilisables, leurs capacités

techniques sont autant d’atouts qui mis au service de l’opérateur sont susceptibles de faciliter

les démarches au niveau local, de réduire les délais et d’optimiser les coûts.

L’interopérabilité du réseau entre les différents acteurs concourant aux missions de secours et

de sécurité intérieure doit nécessairement passer par une coopération humaine entre les

personnels de ces différentes structures. Dans ce sens, des axes de mutualisation doivent être

recherchés.

Enfin, si les solutions présentées dans ce mémoire permettent de répondre à la majeure partie

des situations rencontrées, il ne faut pas fermer la porte à de nouvelles solutions techniques

innovantes même si ces dernières se heurtent parfois à des contraintes technologiques.

Les évolutions actuelles dans le domaine des télécommunications devraient, à terme, rendre

possible leur mise en œuvre.

Page 60: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

60

Page 61: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

61

BIBLIOGRAPHIE

Doctrine d’emploi : GVR-t / AVL »

Document de travail - modifié le 23/06/2016

Projet Inter AVL GVR – Spécifications techniques et document de déploiement.

ST(SI)2 – BPR - SDR

2

Procédure et prérequis techniques des projets SDIS –GVR de transit

Fiche réflexe. Mise à disposition de TKGs par un administrateur de son SGP vers un

SGR distant

Prescom 78180 Montigny le Bretonneux

Schéma Départemental d’Analyse et Couverture des Risques.

SDIS 74

Rapport d’information de Monsieur le sénateur Jean Pierre VOGEL

Sénat – Commission des finances – Programme ANTARES - 3 février 2016

Retex répéteurs Outdoor zone Est

SGAMI zone Est 23 juillet 2015

Principe de sélection – Resélection de cellule

MC9/SYS/DD/00033/08/02/FR/ EADS Defense and Security Networks

Système PMR – Présentation Générale

PMS-PS10322LFRAE01 / EADS Defense and Security Networks

OBNSIC

Direction de la sécurité civile

Ministère de l'Intérieur de l'Outre-Mer et des Collectivités Territoriales et de l'immigration

NIT 400 et NIT 401 (Notes d’Information Technique)

Direction des systèmes d'information et de communication

Ministère de l'Intérieur de l'Outre-Mer et des Collectivités Territoriales et de l'immigration

Résilience des transmissions : Impact des solutions nouvelles Mémoire TRS 5 - 2012-01 ENSOSP

Page 62: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

62

Page 63: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

63

ANNEXES

A1 : Carte de convergence FH

Source DGSCGC

Page 64: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

64

A2 : Projet FH SDIS 07

RB07 version du 07-10-2013

Légende

liaison 3,4 – 3,6 GHz

liaison 8 GHz

liaison 13 GHz

liaison 23 GHz

liaison 38 GHz

liaison filaire

configuration 1+1

liaison RB_x

relais acropol

relais hertzien

relais Antares

RIP-IP

multiplexeur/brasseur

nombre artères 2 Mbits/s

07RR626RR5 07RR7

07RR5

07RR15

07RR4

07RR14

07RR507RR607RR726RR5

CG-07

07RR11

07RR326RR3

07RR12

07RR9

07RR1007RR11 07RR13

07RR107RR326RR226RR3

07CS1-CG0707RR107RR2+07RR3+TWP_SDIS07

07RR126RR2

4

2

2

4

4

4

8

2

2

2

2

4

2

4

4

4

4

2

07RR507RR 607RR726RR126RR5

CG-26

07CS1-CG0707RR807RR107RR2+07RR3+TWP_SDIS07

07CS1-CG0707RR0 26CS1-CG26TWP_SDIS07

07CS1-CG0726RR2 26RR326RR4+TWP_SDIS07

CS1-

SDIS07_01_C1

Desaignes_TDF

(RR14)

SDIS07_02_C1

St Jean Roure_TDF

(RR16)

SDIS07_03_C1

Le Béage_TDF

(RR17)

Sampzon_TDF

07RR14

07RR16

07RR17

07RR18

26_00

Valence_PREF

07CS2

07_FH_02

Privas Blandine_TDF

07_04_C1

Lautagne_TDF

(RR0)

26_04_C12

Lautagne_TDF(RR0)

07_14_C1

Mont Rebut

(RR6)

26_05_C13

Mont Rebut_PYL(RR5)

07_01_C8

Annonay_Hop

(RR5)07_FH_04

Montmiando_TDF

07_FH_03

St Romains Lerps_TDF

07_05_C6

Saint Peray les Guerets

(RR4)

07_15_P0

Crest Montbriand_TDF

(RR2)

26_07_C42Crest Montbriand_TDF(RR4)

07_17_C1

Montélimar Biolle_Cheau

(RR1)

07_13_C1

Privas Chabanet_TDF

(RR8)

07_FH_05

Viviers_TDF

26_01_C12

Montélimar Biolle_Cheau(RR2)

26_02_C11Pierrelatte Bour St

Andéol_TDF(RR3)

07_16_P0

Pierrelatte Bourg St

Andéol_TDF

(RR3 )

07_07_C4

Aubenas Centre

(RR9)

07_06_C1

Aubignas_TDF

(RR13)07_12_C3

St Etienne de

Boulogne

(RR12)

07_08_C5

Labegude

(RR10)

07_09_C1

Lalevade_TDF

(RR11)

07_11_C1

Astet_TDF

(RR15)

43_05_C1

Astet_TDF

(RR4)

MBX

X

1511MAX

4

1511MAX

1511MAX

1511MAXCS1-07

CS2-07

07_FH_XX

St Donat/L'Herbasse

4

07RR14

L31

L33

L28

L29

L30L34

L35

L36

L37

L38

L39

L40

L41

L32

L50

L52

L53

L56

L57

L51

RB26RB07

RB38

SDIS42_06_C1

Combant_RES

38_04

Combant_RES

(RR14)

SDIS07-05-C1

Combant_RES

(RR7)

SDIS07_XX

Gluiras_FT

(RRxx)

SDIS07_XX

Villevocance_TDF

(RRxx)

SDIS07_04_C1

Sanilhac_TDF

(RR18)

Vallon Pont

d'Arc_SDIS

St Remeze

SDIS07_XX

St Laurent les Bains

(RRxx)

07RR7

4

Page 65: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

65

A3 : Liens entre GVR-t

Doctrine d’emploi GVR-t / Inter-AVL

Page 66: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

66

A4 : Chronologie et bilan financier - répéteur OUTDOOR Bitche (Moselle)

Page 67: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

67

Page 68: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

68

A5 : Carte de couverture INPT – Département de l’Ardèche

Page 69: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

69

TABLE DES ILLUSTRATIONS

Figure 1 : Complément triennal - Source ST(SI)2 .................................................................... 19

Figure 2 : Principe de fonctionnement du GVR-t .................................................................... 21

Figure 3 : Station de Base MBS Figure 4: Mini BS Source AIRBUS .............................. 27

Figure 6 : coffret BIV Parking Souterrain ................................................................................ 30

Figure 7 : Principe de téléportation Source : AIRBUS DS ...................................................... 31

Figure 8: Principe de base du VePeaWay ................................................................................ 32

Figure 9: Valise Gatepro .......................................................................................................... 33

Figure 10 : AGR-Ip AIRBUS DS Figure 11 : AG Radio PRESCOM ........................... 33

Figure 12: Principe de fonctionnement de L'AG Radio AIRBUS ........................................... 36

Figure 13: RIP 2G Figure 14: RIF 3G ............................................................................. 37

Figure 15: Carte de couverture théorique INPT(Volmunster) ................................................. 41

Figure 16: Couverture théorique avec répéteurs (Volmunster) ................................................ 42

Figure 17: Antenne de capture (Facade sud) ............................................................................ 44

Figure 18: Antenne de ré-émission des signaux INPT ............................................................. 44

Figure 19: Deux TPH 700, au même endroit, rattaché sur 2 RB différents ............................. 49

Figure 20: Expérimentation Gorges de L'Ardèche. .................................................................. 49

Figure 21: Projet SDIS 07 - Gorges de l'Ardèche .................................................................... 52

Page 70: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

70

Page 71: SOLUTIONS ALTERNATIVES D’OPTIMISATION POUR LE RESEAU ANTARES

71

RÉSUMÉ

Aujourd’hui, les communications radio des sapeurs-pompiers reposent sur l’Infrastructure

Nationale Partagée des Transmissions (INPT). Le constructeur a annoncé pour ce réseau, crée

dans les années 1980, l’obsolescence programmée des équipements et de la technologie

employée.

L’État investi sur le réseau radio du futur, dont l’étude en cours nous laisse présager une

échéance pour 2025/2030. De ce fait, on ne peut espérer, pour le réseau actuel, de nouveau

plan de compléments de couverture "lourde".

Ce mémoire propose un état des lieux des solutions techniques possibles permettant une

optimisation légère du réseau ANTARES. Il prend en compte les impacts financiers et

techniques mais aussi les besoins opérationnels des SDIS et ce, en y associant opérateur du

réseau, maîtrise d’œuvres et utilisateurs.

ABSTRACT

Today, radio communications firefighters rely on the National Infrastructure Shared of the

Transmissions (INPT). The manufacturer announced for this network, created in the 1980s,

planned obsolescence of equipment and the technology used.

The state invests for the radio network of the future and the current study lets us predict a

deadline for 2025/2030. Therefore, we cannot expect, for the current network, new “heavy”

coverage plan complements.

This memory provides an overview of possible technical solutions to a slight optimization of

the ANTARES network. In consider the technical and financial impacts but also the

operational needs of the Fire and rescue services and by associating network operator, control

works and users.

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Table des matières

Introduction ...................................................................................................................................... 11

SITUATION ACTUELLE ET PERSPECTIVES ........................................................... 13 1.

1.1 Préambule historique ................................................................................................................ 13

1.2 Cadre juridique ......................................................................................................................... 14

1.2.1 Textes de base .................................................................................................................... 14

1.2.2 Règlement relatif à l'Ordre de Base National des Systèmes d'Information et de

Communication de la sécurité civile (OBNSIC) ............................................................... 14

1.2.3 Notes d'information technique (NIT) n°400 et 401 du ministère de l'intérieur ................. 15

1.2.4 Continuité radioélectrique dans les infrastructures ............................................................ 16

1.3 Les observations du rapport VOGEL relatives à la couverture ................................................ 17

1.3.1 Des SDIS qui retardent leur début de migration ................................................................ 17

1.3.2 La couverture radioélectrique en cause, mais pas que ! .................................................... 18

1.4 Les axes de modernisation ........................................................................................................ 19

1.4.1 Complément triennal pour l’optimisation de la couverture ............................................... 19

1.4.2 GVR-t et Inter AVL ........................................................................................................... 20

1.4.3 Convergence FH (2015- 2020) et Migration IP (2015- 2020) ........................................... 22

1.5. Contraintes et limites techniques et technologiques ................................................................. 23

1.5.1 La marque NF 399 ............................................................................................................. 23

1.5.2 Les contraintes techniques actuelles du réseau .................................................................. 23

ETUDE ET ANALYSE POUR OPTIMISER LA COUVERTURE ............................. 25 2.

2.1 Couverture radioélectrique, couverture opérationnelle et couverture dédié ............................. 25

2.2 Solutions techniques possibles de complément de couverture ................................................. 26

2.2.1 Les stations de base (BS) ................................................................................................... 26

2.2.2 Répéteurs externes (OUTDOOR) ...................................................................................... 28

2.2.3 Répéteurs internes (INDOOR) .......................................................................................... 30

2.2.4 GVR-t et l’inter AVL ......................................................................................................... 31

2.2.5 VePeaWay (VPW) ............................................................................................................. 32

2.2.6 Les Gatepro ........................................................................................................................ 32

2.2.7 Les BER déportés et AG Radio ......................................................................................... 33

2.2.8 Les relais indépendants : RIP ou RIF 3G .......................................................................... 37

2.3 Aboutement de l’INPT sur autre réseau de communication ..................................................... 39

QUELLES SOLUTIONS RETENIR ? ............................................................................ 41 3.

3.1 Retours d’expériences répéteurs large bande ............................................................................ 41

3.1.1 RB 57 secteur de Volmunster et Bitche ............................................................................. 41

3.1.2 RB 74 station d’Avoriaz .................................................................................................... 43

3.1.3 Bilan sur les répéteurs Outdoor ......................................................................................... 45

3.2 RIF 3G et AGR Radio – Gorges de l’Ardèche (SDIS 07) ........................................................ 48

3.3 Tunnel du Roux (RB 07) .......................................................................................................... 53

3.4 Préconisations et tableau de synthèse ....................................................................................... 55

Conclusion ......................................................................................................................................... 59

Bibliographie ..................................................................................................................................... 61

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Annexes ............................................................................................................................................. 63

A1 : Carte de convergence FH ......................................................................................................... 63

A2 : Projet FH SDIS 07 ................................................................................................................... 64

A3 : Liens entre GVR-t .................................................................................................................... 65

A4 : Chronologie et bilan financier - répéteur OUTDOOR Bitche (Moselle) ............................... 66

A5 : Carte de couverture INPT – Département de l’Ardèche .......................................................... 68

Table des illustrations ...................................................................................................................... 69

Résumé .............................................................................................................................................. 71

Abstract ............................................................................................................................................. 71

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