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Solutions pour l’intubation difficile

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SolutionS pour l’intubation difficilec. beacco,V. Hardin

chru de tours 2, boulevard tonnelé, 37044 tours cedex 1 tours, France

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EWFigure 1. Vue de la glotte en laryngoscopie

directe.

La gestion des voies aériennes est un déterminant important de la morbi-mortalité en anesthésie, réanimation et médecine d’urgence : des progrès importants ont été réalisés dans la der-nière décennie pour la reconnaissance des facteurs de risques d’intubation et de ventilation difficiles. De même, de nombreux groupes ont travaillé à l’éla-boration d’algorithmes adaptés à la prise en charge de ces situations difficiles : la SFAR a ainsi proposé une conférence d’experts sur l’intubation difficile.Elle s’attache aujourd’hui à diffuser ces informations au travers de publications mais aussi d’ateliers pratiques (aspects cliniques et manipulation sur manne-quins des différentes solutions, la forma-tion à ces pratiques étant indispensable).La première partie de l’article rappelle la définition de l’intubation difficile, son évaluation et les différents algo-rithmes de décision liés à sa prise en charge.La deuxième partie décrit les différen-tes solutions utilisables en fonction des situations, du mandrin d’Eichmann au fibroscope en passant par les glottis-copes.

L’intubation difficiLe : définitions et rappeLs

En fonction des études, les critères rete-nus pour définir une intubation difficile (ID) ne sont pas tous identiques. La conférence d’experts de 1996 (actua-lisée en 2006) l’a défini comme étant une intubation qui nécessite plus de dix minutes et/ou plus de deux laryn-goscopies dans les conditions idéales d’intubation.Dans ce cas, il convient de changer de stratégie soit en faisant appel à un pra-ticien plus expérimenté soit en utilisant du matériel adapté.L’occurrence des ID varie aussi en fonc-tion des études (entre 0,5 et 2 % des intubations) et des spécialités (risque

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plus important en ORL, en obstétrique et chez l’obèse).L’intubation n’est pas toujours indis-pensable (sauf en cas d’estomac plein).Si le patient n’est pas intubable mais ventilable, cela peut permettre de changer d’orientation stratégique, voir de permettre l’intervention (si durée courte inférieure à 30 minutes).Le choix ou non d’une ventilation spon-tanée doit tenir compte de la possibilité de ventiler au masque, de pouvoir uti-liser les techniques d’oxygénation (au minimum trois minutes).La profondeur de l’anesthésie et le relâ-chement musculaire doivent être suf-fisants pour optimiser les conditions d’intubation.L’anesthésie doit être réversible rapi-dement.Pour l’anesthésie, il est recommandé l’administration des agents à objectif de concentration (principalement le pro-pofol et le sévoflurane)L’intubation difficile peut aboutir à une situation de crise dans laquelle la vie du patient est potentiellement en danger et dont il convient d’anticiper les facteurs de risques.

L’évaluation des facteurs de risques

Lors de la consultation d’anesthésie, le praticien va donc s’attacher à évaluer les critères de risques prédictifs d’une ID (Fig. 1) :• la mesure de l’ouverture de bouche ;• le score ou classification de

Mallampati ;• la mesure de la distance thyromen-

tonnière (entre le menton et le car-tilage thyroïde).

La classe de Mallampati (de 1 à 4) est déterminée sur un sujet éveillé qui tire la langue au maximum en obser-vant l’anatomie de sa cavité orale (Fig. 1 et 2) :

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• classe 1 : toute la luette et les loges amygdaliennes sont visibles ;

• classe 2 : la luette est partiellement visible ;

• classe 3 : le palais membraneux est visible ;

• classe 4 : seul le palais osseux est visible.

Ces classes sont corrélées avec les gra-des de Cormak et Lehane (de 1 à 4) qui eux caractérisent la visualisation de la glotte :• grade 1 : la glotte est vue en totalité ;• grade 2 : seule la demi partie posté-

rieure de la glotte est visible ;• grade 3 : une petite partie de la glotte

est visible ;• grade 4 : uniquement la base de la

langue et la partie supérieure de l’épiglotte sont visibles.

Chez l’adulte : il y a lieu d’envisager une intubation difficile :• si l’ouverturedelaboucheest infé-

rieure à 35 mm ;• ou si la classe de Mallampati (ou

Score de Cormack) est supérieure à 2 ;

• ou si la distance thyromentonnièreest inférieure à 65 mm.

Quand une ID est prévue, il convient de compléter l’interrogatoire pour la détermination d’une éventuelle venti-lation au masque difficile VMD :• l’âgesupérieurà55 ans ;• l’index de masse corporelle supé-

rieur à 26 kg/m2 ;

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Figure 2. Classes de Mallampati (en haut) et grades de Cormak et Lehane (en bas).

• l’absence de dents ;• la présence de barbe ;• la présence d’un ronflement lors du

sommeil.

Algorithmes de prise de décision

Ces algorithmes de prise en charge ont été élaborés par la conférence des experts (algorithme décisionnel, algo-rithme d’intubation, algorithme d’oxy-génation) sont centrés sur le maintien de l’oxygénation du patient et la pré-vention de l’inhalation bronchique.La conférence d’experts a individualisé trois situations (Fig. 3) :• l’intubation est prévue impossible ;• l’intubation est difficile mais la ven-

tilation au masque est possible ;• l’intubation et la ventilation au mas-

que sont difficiles.

L’intubation est prévue impossibleIl convient de réaliser une intuba-tion vigile, le fibroscope étant alors la méthode de référence.Néanmoins, d’autres techniques (tra-chéotomie, ventilation transtrachéale) peuvent être envisagées.

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Figure 3. Arbre décisionnel.

L’intubation est difficile mais la ventilation au masque est possibleL’intubation peut être tentée à l’aide de mandrins ou guides (préférentiel-lement longs), la pose d’un masque laryngé (ML) pouvant se substituer en cas d’échec (Fig. 4).

L’intubation et la ventilation au masque sont difficilesDans ce cadre, l’oxygénation du patient va être recherchée à l’aide d’un masque laryngé (Fig. 5).

ConclusionL’intubation difficile doit faire l’ob-jet d’une stratégie de prise en charge depuis l’examen préopératoire jusqu’à la maîtrise des différentes techniques de référence pour chacune des situa-tions possibles.Pour l’instant, dans les différents algorithmes, le positionnement des vidéo-laryngoscopes est difficile à réa-liser car les études ne portent pas sur un assez grand nombre de patients et ne permettent l’obtention d’un consensus.Des études technicoéconomiques doi-vent aussi être menées d’autant plus que l’offre industrielle dans le domaine commence à être significative.

soLutions pour L’intubation difficiLe

Nous distinguerons les solutions sui-vantes :• outils d’intubation nécessitant

d’utiliser un laryngoscope classi-que pour la visualisation de l’ana-

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Figure 4. Algorithme d’oxygénation (prise en charge ID si ventilation au masque pos-sible).

tomie glottique (a et b) pendant le geste ;

• outils d’intubation intégrant une solution pour la visualisation de la glotte (trois et au-delà).

Apport de la solution dans la facilité de réalisation du geste à coup sûr (recher-che d’un index approprié) + fonction d’aide à la formation pour la réalisation du geste.

Mandrin d’Eichmann (ou bougie d’Eichmann)

Il s’agit d’un mandrin long, semi-rigide qui permet de « cathétériser » la tra-chée pour ensuite glisser dessus la sonde. Il est béquillé à son extrémité et suffisamment rigide pour que la sonde d’intubation puisse s’y « appuyer ». Il nécessite l’usage du laryngoscope clas-sique pour visualiser autant que possi-ble les structures glottiques durant le geste (Fig. 6).

Masques laryngésCes dispositifs ont pour but premier d’assurer la ventilation du patient et pour certains de permettre l’introduc-tion de la sonde d’intubation. Ils sont dotés d’un bourrelet gonflable assurant l’étanchéité au niveau du sphincter œsophagien (Fig. 7).Le mode opératoire « générique » est le suivant :• s’assurer du dégonflage complet du

ballonnet du masque ;• lubrifier le masque laryngé ;• l’introduire jusqu’à l’hypopharynx,

le bloquer en position par gonflage

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Figure 5. Algorithme de prise en charge ID si ventilation au masque impossible.

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Figure 6. a : mandrin Eichmann ; b : positionnement du mandrin.

du ballonnet. Dès lors la ventilation au masque est à nouveau possible ;

• introduire la sonde d’intubation lubrifiée et s’assurer de son bon positionnement ;

• retirer le masque laryngé. Dans cer-taines circonstances (urgence, trans-fert samu…) le masque peut être maintenu en place mais le ballonnet doit être dégonflé afin d’éviter tout risque de barotraumatisme.

Parmi les dispositifs complets (ventila-tion + intubation) pour intubation diffi-cile on peut signaler :• le système Fastrach™ (LMA-Sebac)

inclus un masque laryngé et une sonde d’intubation spécifique (usage unique ou réutilisable): il est dispo-nible en réutilisable (autoclavable) et àusageunique(FastrachUnique™).Il est constitué d’un tube rigide doté d’une courbure adaptée à sa confor-mation anatomique du palais : de ce fait il n’est pas nécessaire de mettre la tête du patient en extension, qui

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Figure 7. Masque laryngé en place.

doit au contraire demeurer en posi-tion neutre (Fig. 8).

Le tube est suffisamment large pour accepter une sonde d’intubation jusqu’à 8 mm ; il est monté sur une poignée rigide qui permet de l’insérer d’une seule main. Le masque lui-même est souple, déformable et compatible avec une ouverture de bouche limitée (20 mm et moins).

Les tailles disponibles tant en réutilisa-ble qu’en usage unique sont :

Coût :• dispositifréutilisable:del’ordrede

650 € TTC l’unité ;

Taille Patient

3 Enfant 30–50 kg

4 Adulte 50–70 kg

5 Adulte 70–100 kg

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Figure 8. a : Fastrach™ réutilisable avec sonéléments du Fastrach™.

• dispositifàusageunique:del’ordrede 90 € TTC l’unité.

L’apprentissage requis pour la mise en œuvre du FastTrack est rapide : l’introduction du masque permettant d’assurer la ventilation est obtenue à 80% (77-90%) à la première tentative (100% à la seconde). L’intubation est réussie à 80% au premier essai (84 à 100% au second).Pour information, la gamme LMA intègre, outre le Fastrach™, un grandnombre de masques laryngés destinés à assurer la ventilation (sans intubation): LMAProseal™,LMAClassic™réutili-sables,LMASuprem™,LMAUnique™à usage unique…:• lesystèmeAura-i™(Ambu):ils’agit

d’un dispositif à usage unique multi-fonction permettant la ventilation et l’introduction de toute sonde d’intu-bation voire du fibroscope (Fig. 9).

Il est disponible en huit tailles (Taille 1 : enfant inférieur à 5 kg à Taille 6 : adulte supérieur à 100 kg) et compatible avec des sondes d’intu-bation pouvant aller jusqu’à 8 mm (Taille 5 et 6).La forme du tube permet une insertion aisée et il est pourvu d’un cale dent intégré.Coût : de l’ordre de 10 € TTC (dispositif sans sonde d’intubation).Pour information, la gamme Ambu intè-gre,outrel’Aura-i™,d’autresmasqueslaryngés destinés à assurer la ventila-tion (sans intubation):Aura40™réuti-lisable,AuraOnce™,AuraStraigth™etAuraFlex™àusageunique…

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de d’intubation en place ; b : les différents

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Tableau 1.

Écran visualisation (solution de base) Écran intégré (2,5 × 2,5 cm)

Chaîne image Jeu de miroirs et de prismes

Source de lumière Intégré en extrémité distale

Guidage de la sonde d’intubation Oui intégré, compatible sonde 3,5 à 8,5

Format lame Courbure double

Tailles Standard (ouverture bouche minimale 18 mm)

Petit (ouverture bouche minimale 16 mm)

Pédiatrique (ouverture bouche minimale 12,5 mm)

Usage unique/Réutilisable Ensemble des éléments à usage unique

Coût De l’ordre de 120 € TTC

Raccordement à une chaîne vidéo Oui possible ; deux accessoires peuvent être utilisés et doivent être acquis en complément

Une caméra spécifique (de l’ordre de 2000 €) connectable à écran vidéo classique

Une caméra + système de visualisation (de l’ordre de 10 000 € TTC) dédiés fonctionnant en WIFI avec le laryngoscope

Figure 9. Masque laryngé Aura-i™.

Outils pour l’intubation difficile avec visualisation des structures : glottiscopes et vidéo laryngoscopes

Dans cette catégorie, on peut caractéri-ser les dispositifs selon :• le type de la chaine image : système à

miroir ou caméra vidéo en extrémité ;• la solution de visualisation : sur

écran portable intégré ou sur écran externe de taille plus importante ;

• la possibilité intégrée ou non de gui-dage de la sonde d’intubation ;

• les éléments à usage unique : lame complète, couvre lame, système complet…

airtraQ™ (Laboratoire Vygon)Ce système permet une visualisa-tion des structures pendant toute l’intubation et ne nécessite pas de réaliser une hyperextension. Il existe deux modèles spécifiques l’un pour intubation nasale et l’autre doté d’une double lumière et trois tailles pour le dispositif classique.Le Tableau 1 reprend les caractéristi-ques du système (Fig. 10) :

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Figure 10. Airtaq™.

Avantages :• pas besoin d’hyperextension, pas

besoin de traction à l’intubation ;• compatible avec toute position du

patient ;• aide pour la formation à l’intubation

difficile si on lui adjoint le système de caméra ;

• apprentissage rapide ;• bibliographie disponible très impor-

tante.Inconvénients :• de base, fourni sans les compléments

pour la formation : nécessite la four-niture de la caméra Airtraq ou mieux du système vidéo complet.

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Figure 11. a : GlideScope Cobalt AVL™ ; b : G

GLide scope™ (Laboratoire Verathon Medical)La gamme Verathon comprend diffé-rents modèles de vidéo laryngoscopes (GlideScope Cobalt AVL, GlideScope GVL : modèle classique avec lames réu-tilisables Ranger : appareil portable) tous basés sur le même concept (Fig. 11) :• un « bâton » vidéo (différentes tailles)

qui contient la chaine image ;• une protection couvrant le bâton

(appelée lame): à usage unique ou réutilisable selon les modèles ;

• un écran déporté pour la visualisa-tion.

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lideScope Ranger™.

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Tableau 3.

Écran visualisation Écran visualisation : écran couleur intégré à la poignée 2,40 avec système de ciblage pour centrer les structures anatomi-ques

Chaîne image Caméra à l’extrémité du bâton vidéo souple

1 taille de bâton vidéo

Source de lumière Source LED intégrée au bâton vidéo

Guidage de la sonde d’intubation Intégré dans la lame P-Blade, compatible sonde 8,5 à 11 mm

Poids du bâton vidéo 450 g avec piles

Alimentation bâton vidéo 2 piles AA. Autonomie : 60 mn

Format lame Type Miller simple courbure (90°)

Tailles de lame 1 taille de lame

Lame pédiatrique annoncée

Usage unique/Réutilisable Lame à usage unique, bâton vidéo réutilisable (désinfection ?)

Coût Système complet (écran + bâton vidéo) : 9000 € TTC

Lame UU : 35 € TTC

Fonctionnalités du système vidéo Sortie vidéo pour connexion écran ou un système d’enregis-trement

Accessoires complémentaires Support mobile, fixation pour bras ou potence mural

Tableau 2.

Écran visualisation Moniteur couleur HD externe

Chaîne image Caméra à l’extrémité du bâton vidéo

2 tailles de bâton vidéo : pédiatrique (taille caméra 6 × 7 mm) et standard (taille caméra 10 × 11 mm)

Source de lumière Intégrée au bâton vidéo

Guidage de la sonde d’intubation Non intégré, nécessite un mandrin rigide pour courber et guider la sonde

Poids du bâton vidéo Pédiatrique 170 g, standard 230 g

Alimentation bâton vidéo Via câble du moniteur

Format lame 2 × courbure

Largeur

16 à 20 mm (lames adulte)

9,9 à 10,9 mm (lames pédiatriques)

Tailles de lame Taille 0 : < t1,5 kg

Taille 1 : 1,5 à 3,6 kg

Taille 2 : 1,8 à 10 kg

Taille 3 : 10 à 40 kg

Taille 4 : adulte à obèse morbide

Usage unique/Réutilisable Lame à usage unique, bâton vidéo réutilisable (compatible APA)

Coût Système complet (écran + 1 bâton vidéo) : 12 000 € TTC

Bâton supplémentaire : 6000 € TTC

Lame UU : 35 € TTC

Fonctionnalités du système vidéo Enregistrement temps réel, sortie vidéo pour connexion écran complémentaire

Accessoires complémentaires Support mobile, fixation pour bras ou potence mural

Avantages :• pas besoin d’hyperextension, pas

besoin de traction à l’intubation ;• compatible toute position du

patient ;• apprentissage rapide ;• fourni complet pour la formation ;• bibliographie importante car il s’agit

du produit de « référence » en vidéo laryngoscopie (première mise en service en 2006).

Inconvénients :• pas de guidage de la sonde, nécessite

un mandrin complémentaire.Le Tableau 2 reprend les caractéristi-ques essentielles du Glide Scope Cobalt AVL dernier né de la gamme.

pentax airWay scope (Laboratoire ambu)

Avantages (Fig. 12) :• pas besoin d’hyperextension, pas

besoin de traction à l’intubation ;• guidage de la sonde et canal pour le

cathéter d’aspiration intégrés ;• compact ;• étanche.

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Inconvénients :

• bibliographie limitée ;

• ne concerne pas forcément toutes lespopulations de patients (Tableau 3).

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Mac Grath (sebac) : vidéo LaryngoscopeLa première génération de ce produit a été proposée par la société Aircraft Medical en 2001 : la Série 5 est actuel-

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Tableau 4.

Écran visualisation Écran couleur orientable sur poignée (1,70)

Chaîne image Caméra à l’extrémité de la lame rigide

Source de lumière LED

Guidage de la sonde d’intubation

Non intégré

Nécessite un mandrin rigide pour courber et guider la sonde

Poids de la poignée 210 g avec piles et écran

Alimentation système 1 pile AA (autonomie 120 mn)

Format lame 2 × courbure

Tailles de lame 1 seule taille télescopique pour couvrir 3 tailles (de l’enfant de 15 kg à l’adulte fort)

Usage unique/Réutili-sable

Couvre lame à usage unique

Désinfection de surface pour la poignée

Lame métallique déconnectable pour trempage

Coût Système complet (Poignée avec écran et Caméra Stick) : 9600 € TTC

Couvre lame UU : 15,50 € TTC

Fonctionnalités du sys-tème vidéo

Pas de connexion possible à un système d’archivage ou de visualisation

Accessoires complé-mentaires

lement disponible. Le Mac Grath Série 5 est un appareil portable avec écran intégré au manche du laryngoscope (Fig. 13).La société annonce dans les 12 mois la sortie d’une lame classique MacIntosh simple courbure connectable à la poi-gnée avec le couvre lame adapté.

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Tableau 5.

Écran visualisation Moniteur coule

Chaîne image caméra capteu

Source de lumière LED

Guidage de la sonde d’intubation Intégré dans lamettant le pass14)

Poids de la poignée 350 g avec pile

Alimentation système Module électro

L’ensemble (écd’une autonom

Il peut égaleme

Format lame C Mac : format

D Blade : doub

Tailles de lame C Mac : 3 taille

D Blade : 1 tail

Usage unique/Réutilisable Lame métalliqu

Coût Système comp

Fonctionnalités du système vidéo archivage sur c

Le Tableau 4 reprend de façon synthéti-que les caractéristiques du produit :

Avantages :• pas besoin d’hyperextension, pas

besoin de traction à l’intubation ;• lame vidéo à longueur variable peu

large ;

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ur externe 70

r CMOS à l’extrémité de la lame rigide

lame. La lame intègre également un canal per-age d’un cathéter d’aspiration (taille maximale

s

nique inséré dans la poignée du laryngoscope

ran + laryngoscope) dispose de batterie Li : ion ie de 2 h 00

nt être alimenté sur secteur

standard MacIntosh simple courbure

le courbure spécifique intubation difficile

s de lame (Mac Intosh 2,3 et 4)

le

e autoclavable

let (écran + lame vidéo) : 9600 € TTC

arte SD intégré au moniteur

• compact ;• écran orientable, permet la forma-

tion d’un public restreint.Inconvénients :• pas de guide pour la sonde d’intuba-

tion ;• bibliographie limitée.

c Mac et d blade (storz) : vidéo LaryngoscopeLe concept C Mac de Karl Storz a été initialement conçu pour favoriser la formation à l’intubation : l’écran 7” cou-leur, positionné sur un support mobile, garantit une bonne visualisation et est doté de fonctionnalités pour l’archi-vage d’images simples. L’intégration d’une nouvelle lame (D Blade), dont la forme est particulièrement adaptée à l’intubation difficile, va permettre d’élargir l’usage de ce système pour l’intubation difficile et la formation à ce geste complexe (Fig. 14).

Avantages :• guide sonde et passage cathéter ;• écran orientable permettant la for-

mation ;• système complet avec solution d’ar-

chivage et de connexions.Inconvénients :• développement récent d’une lame

pour intubation difficile ; produit limité à la formation à l’intubation (Tableau 5).

Autres Solutions de visualisation des structures pour l’intubation difficile : endoscopes rigides et souples

endoscope rigide bonfils (storz)L’endoscope Bonfils est un endoscope rigide (longueur : 40 cm et trois dia-mètres : 2, 3,5 et 5 mm) équipé d’un oculaire coudé à 40°. L”angle de vision de 110 degrés garantit la visibilité et il est possible d’adapter une arrivée d’O2 sur le tube afin d’assurer un flux continu y compris par le geste d’intu-bation. L’endoscope doit être relié à une source de lumière externe (auto-nome ou portable à LED) et peut être connecté à une caméra de cœliochirur-gie pour une visualisation large.

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Figure 12. a et b : AWS – Pentax.

Cet endoscope rigide est autoclavable et son coût est de l’ordre 7500 € TTC auxquels il faut ajouter la source et l‘éventuelle caméra (Fig. 15).

sensascope (accutronic-suisse)Il s’agit d’un endoscope rigide en forme de S à l’extrémité béquillable ; ce dispositif est connecté à un ensem-ble intégré caméra-processeur-source de lumière froide. Le boitier interface peut être connecté à un écran de visua-lisation, dans une configuration pro-che des systèmes de cœlio-chirurgie.

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Figure 13. a et b : Mac Grath – Lame télescop

La forme de l’endoscope lui permet d’être introduit le long d’une lame de laryngoscope et l’extrémité béquillable assure une visualisation des structures anatomiques pendant toute l’intuba-tion.Écran visualisation : pas d’écran, visua-lisation directe.Chaîne image : capteur CMOS à l’extrémité distale de l’endoscope (diamètre fibre 6 mm) assurant une excellente qualité image.Source de lumière : LED.

À ce jour nous manquons d’éléments sur la commercialisation en France de ce produit (Fig. 16).

ascope (ambu)Ce système dispose d’un moniteur externe, équipé de batterie rechar-geable assurant le fonctionnement de l’endoscope et du moniteur pendant 30 minutes (Fig. 17).

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ique.

Chaîne image : endoscope souple avec caméra à l’extrémité distale.Source de lumière : LED.Pas de canal pour l’aspiration.

Coût :• moniteurvidéo:1200 € TTC• fibroscopeàusageuniquefournisté-

rile : 240 € TTC.Fonctionnalités complémentaires : le moniteur est doté d’une sortie vidéo composite, pas de solution d’archivage intégrée.Avantages :• écran de bonne taille permettant la

formation ;• élimine la problématique de la

désinfection des fibroscopes (orga-nisation, temps, coûts…).

Inconvénients :• absence de canal d’aspiration ;• alimentation externe.

fibroscopes d’intubationIls sont proposés par les sociétés Olympus, Pentax, Storz, Fujinon : il s’agit d’appareils optiques à visualisation directe par l’opérateur sur lesquels il est toutefois possible d’ajou-ter une caméra (bague C) d’endoscopie reliée à son processeur et à un moni-teur vidéo. La source de lumière peut être externe (Halogène, Xénon ou LED) ou portable et fixée sur le fibroscope (source à LED)Ils sont dotés d’un canal permettant l’aspiration.Coût : de l’ordre 8000 à 10 000 € TTC

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Figure 17. A Scope™ (Ambu).

Figure 14. a et b : C Mac et D Blade.

Figure 15. Endoscope rigide de Bonfils (dia-mètre 5 mm avec canal de 1,2 mm) équipé d’une source portable.

Figure 16. SensaScope et son boitier interface intégrant processeur de caméra et source de lumière.

Alternatives :• gaine à usage unique à adapter sur

un fibroscope pour limiter les désin-fections(systèmeSlide-On™dechezEndsheath, proposé en France par Medtronic)

• Fibroscope autoclavable (modèle NarcoSteril™ de chez Andromis):diamètre et matière pas forcément bien adaptés pour le passage des sondes d’intubation.

Inconvénients :• requiert l’arrêt de l’induction qui

conduit à l’affaissement des structures « laryngées » rendant impossible l’in-tubation au fibroscope ;

• intubation est un geste traumatique pour le fibroscope ;

• règles de la désinfection.

concLusionLa stratégie face à une ID nécessite le respect de techniques validées et le suivi des protocoles, et l’indispensable formation des utilisateurs d’abord sur

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mannequins puis en compagnonnage pour lequel le contrôle vidéo est un élément majeur.Il est probable que dans un futur pro-che, les progrès technologiques feront que certains standards seront imposés aux vidéo-laryngoscopes. Au vu des matériels d’ores et déjà disponibles mais aussi des commentaires et confé-rences de la SFAR 2010, il est vraisem-blable qu’ils concerneront :• caractéristiques de la lame, notam-

ment recours à l’usage unique ;• nécessité de disposer d’un canal

opérateur annexe ;• nécessité de disposer d’un écran

déporté (formation) avec communi-cation sans fil avec la caméra ;

• nécessité de disposer d’une bonneautonomie électrique (> 30 min) ;

• compatibilité requise avec diffé-rents modèles de sondes d’intuba-tion ;

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• gamme complète (de l’enfant voire du nourrisson à l’adulte et l’obèse).

En fonction des coûts (de l’appareil et des lames), les vidéo laryngoscopes pourraient devenir un outil de base même pour l’intubation classique.

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