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Solvabilité II Enquête européenne

Solvabilité II Enquête européenne - EY · la gestion basée sur la valeur 24 Gestion du capital dans le cadre de Solvabilité II 27 Annexe - France : Profil du pays 38 Contacts

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Solvabilité II Enquête européenne

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4 Principaux enseignements

5 Contexte

6 Etat des lieux général

9 Etat d’avancement — Mise en œuvre du pilier 1

12 Etat d’avancement — Mise en œuvre du pilier 2

15 Etat d’avancement — Mise en œuvre du pilier 3

17 Etat d’avancement des systèmes d’information et qualité des données

19 Application de modèles internes

23 Intégration des modèles de capital de risque dans la gestion basée sur la valeur

24 Gestion du capital dans le cadre de Solvabilité II

27 Annexe - France : Profil du pays

38 Contacts

Table des matières

Solvabilité II - Enquête européenne 3

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4 Solvabilité II - Enquête européenne

•43 % des entreprises interrogées déclarent qu’elles ne pourront pas satisfaire pleinement aux exigences de Solvabilité II avant l’échéance du 1er janvier 2014.

•Près de 90 % des entreprises interrogées estiment qu’elles seront prêtes en 2015, date récemment proposée par la Commission européenne.

•Les assureurs les plus en avance dans leurs travaux de mise en conformité se trouvent au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, tandis que ceux qui ont le plus de retard sont en Allemagne et en Italie.

•Les travaux les plus avancés concernent l’établissement du bilan économique selon les exigences du pilier 1, ainsi qu’avec celles du pilier 2.

•Seulement 17 % des compagnies d’assurance interrogées ont formellement évalué leur système de gestion des risques et déterminé leur efficacité au regard des résultats à obtenir.

•Le pilier 3 représente le principal défi à relever : 80 % des assureurs déclarent en effet avoir à ce stade peu avancé sur ce sujet.

•L’avancement des travaux pour répondre aux exigences du pilier 3 en matière de données, et les enjeux induits pour les systèmes d’information, sont au centre des préoccupations — 69 % des entreprises interrogées déclarent ne respecter à ce jour les exigences relatives à la gestion des données qu’en partie.

•50 % des assureurs interrogés (notre enquête a majoritairement ciblé les plus grandes compagnies d’assurance) développent des modèles internes (au moins partiels), ce qui témoigne du fait que le modèle basé sur la formule standard n’est pas représentatif de leur profil de risque. Cependant, l’enquête révèle de grandes disparités dans le niveau actuel de préparation des assureurs : en effet, parmi ceux qui disposent d’un modèle interne, seuls 52 % déclarent avoir pour objectif une approbation le jour de l’entrée en vigueur de Solvabilité II.

•La majorité des compagnies interrogées vont concentrer leurs efforts sur les stratégies d’optimisation de leur capital en 2013.

En Europe, le secteur des assurances a globalement réalisé des progrès significatifs dans la mise en conformité avec les exigences de Solvabilité II, mais il leur reste encore du chemin à parcourir.

Principaux enseignements

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Solvabilité II - Enquête européenne 5

Solvabilité II est le plus grand « big bang » réglementaire qu’ait connu le marché des assurances européen ces trente dernières années. Où en sont les assureurs aujourd’hui ?

Contexte

Ernst & Young a réalisé une enquête* dans 19 pays européens, auprès d’un échantillon de plus de 160 compagnies d’assurance dont le chiffre d’affaires, pour la majorité, s’élève à plus de 100 millions d’euros. Cette enquête de référence sur le marché traduit non seulement le point de vue des assureurs sur l’actualité liée à Solvabilité II, mais dresse également un panorama de l’état d’avancement de leurs travaux de mise en conformité avec les trois piliers de la directive Solvabilité II au sein des plus grands marchés de l’assurance en Europe (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne et Royaume-Uni) ainsi que dans d’autres pays européens.

La mise en œuvre des exigences relatives à Solvabilité II aura des conséquences directes pour les entreprises, comme le souligne les résultats de notre enquête. Celle-ci révèle également les principales préoccupations des acteurs du marché, qu’il s’agisse du chantier qui concerne l’état de préparation des systèmes d’information et la qualité des données, de l’utilisation de modèles internes, de l’intégration de modèles de mesure du capital économique dans les systèmes de gestion par la valeur et enfin de l’optimisation du capital.

A la lumière du trilogue qui s’est tenu récemment et qui a évoqué la possibilité de repousser la date de mise en œuvre de Solvabilité ll au 1er janvier 2015, Ernst & Young continue à soutenir la transition vers un régime réglementaire fondé sur les risques, qui est le fondement de Solvabilité II. L’évaluation de l’impact des garanties long terme (GLT) constitue selon nous une étape déterminante et nous restons confiants quant à la capacité des décideurs politiques, organismes de contrôle et du secteur de l’assurance à trouver un consensus pour faire évoluer le projet de régime. Selon nous, il est essentiel que ces évolutions tiennent compte des enseignements de la crise financière tout en permettant aux assureurs de répondre aux besoins de leurs clients tout en jouant leur rôle de financement de l’économie sur le long terme.

*L’enquête a été réalisée l’été 2012, avant la réunion du 18 septembre entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission européenne, au cours de laquelle le trilogue a évoqué la possibilité de repousser la date de mise en œuvre de Solvabilité ll au 1er janvier 2015.

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Seuls 57 % des organismes d’assurance européens anticipent de satisfaire pleinement aux principales exigences de Solvabilité II avant l’échéance du 1er janvier 2014. Près de 90 % des entreprises interrogées pensent être en mesure de respecter la date du 1er janvier 2015 récemment proposée par la Commission européenne.

A noter cependant que les résultats varient de façon significative selon les pays : les assureurs les moins avancés se trouvent en Allemagne, en Italie et en Espagne.

Les résultats révèlent d’importants progrès dans l’avancement de leurs travaux de mise en conformité avec les exigences du pilier 1. Plus de la moitié des assureurs de l’échantillon

déclare que son dispositif de gestion des risques répond à la plupart des exigences du pilier 2. Cependant, les travaux à réaliser pour répondre aux exigences en termes de communication et de reporting relatives au pilier 3 représente encore un défi majeur.

Graphique 1 : Prévision vis-à-vis du respect des exigences Solvabilité II

0 %

10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

60 %

Au cours de l’année 2012

5 %

Au cours de l’année 2013

52 %

Au cours de l’année 2014

32 %

2015 ou plus tard

11 %

Les travaux de mise en conformité de la majorité des assureurs néerlandais (86 %) sont bien avancés. Ceux-ci s’attendent à être prêts début 2014 et aucun d’entre eux ne considère avoir besoin de « repousser » l’échéance à 2015. En revanche, les assureurs sont plus en retard en Allemagne, suivis de près par leurs homologues français, italiens et belges (graphique 1.1).

Coûts et efforts mis en œuvre pour répondre aux exigences de Solvabilité II :

•Les grandes entreprises ont investi - ou sont en train de réaliser d’importants investissements - entre 100 à 250 millions d’euros chacune. En règle générale, plus de la moitié des travaux de ces programmes ont déjà été réalisés, et la majorité d’entre eux devraient être terminés d’ici le début ou le milieu d’année 2014. Ces entreprises prévoient donc de stabiliser, voire de réduire les dépenses en 2013.

•Les petites entreprises prévoient en revanche encore d’augmenter les ressources mobilisées pour mener à bien ces travaux de mise en conformité ; cependant, 21 % des répondants pensent que celles-ci ne devraient pas dépasser l’équivalent de cinq équivalents temps plein sur une année. Des estimations qui, dans la plupart des cas, nous semblent largement sous-évaluées compte-tenu de l’étendue des travaux qu’il reste à réaliser.

6 Solvabilité II - Enquête européenne

Etat des lieux général

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Graphique 1.1 : Etat d’avancement par pays

39 % 61 %

67 %33 %

70 % 30 %

6 % 75 % 6 % 13 %

50 %33 % 17 %

28 % 38 % 34 %

8 % 25 %67 %

14 % 64 % 22 %

0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

14 %86 %

Royaume-Uni

Allemagne

France

Italie

Belgique

Pays-Bas

Espagne

Grèce

Pologne

Au cours de l’année 2012 Au cours de l’année 2013 Au cours de l’année 2014 2015 ou plus tard

Les compagnies d’assurance indiquent un bon état d’avancement concernant la mise en œuvre de tous les composants du bilan économique du pilier 1 et respectent la plupart des exigences du pilier 2, tandis que le pilier 3 reste un vaste chantier.

Graphique 1.2 : Etat d’avancement dans la mise en conformité avec les exigences des 3 Piliers

1.8

Pilier 3

2.7

Pilier 2

3.2

Pilier 10.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

1. Les exigences ne sont pas respectées

2. Certaines exigences sont respectées

3. La plupart des exigences sont respectées

4. Toutes les exigences sont respectées

5. Au-delà des exigences

Solvabilité II - Enquête européenne 7

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8 Solvabilité II - Enquête européenne

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Les compagnies d’assurance européennes sont en majorité bien avancées dans leurs travaux de mise en conformité avec les exigences du pilier 1.

Solvabilité II - Enquête européenne 9

Etat d’avancement — Mise en œuvre du pilier 1

Les acteurs interrogés présentent un bon état d’avancement en ce qui concerne l’ensemble des composants permettant l’élaboration du bilan économique du pilier 1 en s’attribuant une note d’au moins trois, ce qui signifie que la plupart des exigences sont respectées. Cette estimation est corroborée par le fait que 61 % des compagnies d’assurance ont déjà réalisé une évaluation de leur niveau de fonds propres sur la base de la formule standard, et de leur bilan économique Solvabilité II à fin 2011. Cependant, cet état d’avancement ne tient pas toujours compte des derniers ajustements portant sur les normes : en effet, seuls 38 % des répondants ont évalué leur bilan économique et leurs exigences de capital en 2011, en se fondant sur les propositions de normes de niveau

2 d’octobre 2011. En Allemagne, on constate des taux de participation élevés aux Quantitative Impact Studies « QIS ». Les auto-évaluations des assureurs espagnols et allemands montrent qu’ils sont les mieux placés en termes de préparation au pilier 1.

Ce constat s’inscrit en cohérence avec le fait que 81 % des assureurs espagnols interrogés déclarent qu’ils respecteront les exigences relatives aux trois piliers dès le courant 2013, mais révèle qu’en Allemagne, les efforts déployés sur le pilier 1 l’ont été au détriment des autres exigences de la directive : si la proportion d’assureurs prêts sur le pilier 1 est élevée, seulement 28 % des assureurs allemands déclarent qu’ils seront prêts sur les trois piliers courant 2013.

Graphique 2 : Etat d’avancement dans la mise en conformité avec les exigences du pilier 1

0

1

2

3

4

5SCR (formule standard)

Classification des fonds propres

Marge de risque Provisions en Best Estimate

Évaluation des actifs

1. Les exigences ne sont pas respectées2. Certaines exigences sont respectées3. La plupart des exigences sont respectées4. Toutes les exigences sont respectées5. Au-delà des exigences

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10 Solvabilité II - Enquête européenne

La confiance des assureurs allemands dans l’état d’avancement de leurs travaux pour se mettre en conformité avec les exigences du pilier 1 est sûrement fondée sur l’étude d’impact volontaire QIS 6 organisée par la German Insurance Association début 2012. Cette étude concernait l’utilisation d’un modèle de flux de trésorerie standard spécifiquement développé pour le marché allemand des produits d’assurance-vie ; elle a également permis de mettre en évidence les progrès des acteurs de taille moyenne du marché allemand.

Pour ce qui est des autres acteurs européens, les assureurs polonais affichent un léger retard dans leur état d’avancement concernant le pilier 1 (graphique 2.1). Le marché polonais compte néanmoins de nombreux groupes

internationaux qui seront capables de rattraper rapidement leur retard lorsque les calculs de SCR seront mis en place dans les filiales locales.

Enfin, malgré un état d’avancement global positif en ce qui concerne le pilier 1, le traitement des garanties à long terme demeure incertain tant que l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (EIOPA) n’aura pas terminé l’évaluation de leurs impacts. Des exigences supplémentaires pourraient en effet résulter de cette évaluation avant que la finalisation des normes n’intervienne, ce qui aurait un impact sur les processus mis en œuvre dans le cadre du pilier 1 et impliquerait dès lors une révision de la méthodologie et des hypothèses de calcul.

Graphique 2.1 : Comparaison des pays suivant leur état d’avancement dans la mise en conformité avec les exigences du Pilier 1

2.6 2.8 3.0 3.2 3.4 3.6

Royaume-Uni

Allemagne

France

Italie

Belgique

Pays-Bas

Espagne

Grèce

Pologne

3.2

3.3

3.2

3.1

3.0

3.2

3.1

2.8

3.4

1. Les exigences ne sont pas respectées

2. Certaines exigences sont respectées

3. La plupart des exigences sont respectées

4. Toutes les exigences sont respectées

5. Au-delà des exigences

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Solvabilité II - Enquête européenne 11

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12 Solvabilité II - Enquête européenne

La plupart des compagnies d’assurance répondent déjà aux exigences qui relèvent de la mise en place d’un système de gestion des risques efficace dans le cadre du pilier 2. Toutefois, d’importants chantiers subsistent, notamment en ce qui concerne la mise en œuvre d’une évaluation interne des risques et de la solvabilité Own Risk and Solvency Assessment ou « ORSA ».

Etat d’avancement — Mise en œuvre du pilier 2

Le niveau de préparation est homogène sur les différentes composantes du pilier 2, excepté en ce qui concerne l’ORSA. L’appétence au risque et l’alignement des modes de rémunération sont les composantes les moins avancées, alors que la définition du rôle des fonctions de contrôle semble être l’exigence la mieux respectée. La mise en place d’un processus ORSA conforme aux exigences Solvabilité II devrait

permettre une meilleure appréhension globale des risques, une amélioration du dispositif de gestion et du lien avec la planification stratégique et l’allocation de capital. Compte-tenu de la dépendance du processus ORSA aux autres processus sous-jacents, il fera vraisemblablement partie des dernières exigences Solvabilité II à être satisfaites.

Graphique 3 : Etat d’avancement dans la mise en conformité avec les exigences du pilier 2

0

1

2

3

4

5Stratégie de gestion des risques (en lien avec la stratégie commerciale)

Cadre d'appétence au risque

Processus de contrôle des risques

Définition du rôle des fonctions de contrôle

Externalisation

ORSA

Rémunération

Gestion de la continuité des opérations

1. Les exigences ne sont pas respectées

2. Certaines exigences sont respectées

3. La plupart des exigences sont respectées

4. Toutes les exigences sont respectées

5. Au-delà des exigences

D’après notre enquête, si plus de la moitié des assureurs interrogés s’estiment conformes à « la plupart » des exigences relatives à Solvabilité II, ils ne sont plus que 30 % concernant le processus ORSA, ce qui souligne les efforts restant à accomplir dans ce domaine.

Seulement 17 % des compagnies d’assurance ont formellement évalué leurs systèmes de gestion des risques et ont déterminé leur efficacité au regard des résultats obtenus. Il existe donc un risque que les assureurs aient surestimé leur état

d’avancement – en mettant davantage l’accent sur l’existence d’un composant du dispositif que sur son efficacité réelle.

En Europe, les grands marchés de l’assurance, comme le Royaume-Uni, l’Allemagne et les Pays-Bas, affichent un état d’avancement général élevé, et sont conformes, dans l’ensemble, à la plupart des exigences du pilier 2 (graphique 3.1). Les pays d’Europe du Sud et de l’Est sont en retard par rapport aux autres pays européens, et comme le montrent leurs propres évaluations, ne sont conformes qu’avec certaines exigences.

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Solvabilité II - Enquête européenne 13

Graphique 3.1 : Etat d’avancement dans la mise en conformité avec les exigences du pilier 2 par pays

3.0

3.0

2.5

2.7

2.5

3.0

2.6

2.0

2.2

2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0 3.2

Royaume-Uni

Allemagne

France

Italie

Belgique

Pays-Bas

Espagne

Grèce

Pologne

1. Les exigences ne sont pas respectées

2. Certaines exigences sont respectées

3. La plupart des exigences sont respectées

4. Toutes les exigences sont respectées

5. Au-delà des exigences

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14 Solvabilité II - Enquête européenne

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Solvabilité II - Enquête européenne 15

La plupart des entreprises en sont toujours aux prémices de la mise en place du reporting Solvabilité II, et 80 % des assureurs interrogés reconnaissent avoir peu progressé en ce sens.

Etat d’avancement – Mise en œuvre du pilier 3

99 % des assureurs interrogés déclarent ne pas encore répondre à l’ensemble des exigences du pilier 3 et 80 % d’entre eux indiquent ne respecter que partiellement, voire pas du tout, chacune d’entre elles. Leur état d’avancement relatif au pilier 3 est donc nettement inférieur à celui des piliers 1 et 2, ce qui s’explique principalement par la

complexité, les incertitudes historiques et les évolutions des exigences relatives à ce pilier, ainsi que par les efforts d’amélioration significatifs requis pour répondre à ces exigences sur la qualité des données, les processus de gestion et les systèmes.

Graphique 4 : Etat d’avancement dans la mise en conformité avec les exigences du pilier 3

0

1

2

3

4

5

Analyse des exigences à partir du test préalable sur les QRT

Compilation de calendriers de reporting détaillés

Alimentation des rapports SFCR & RSR

Stratégie de définition des interdépendancesentre la conception des modèles internes,

les processus ORSA et de reporting

Mise en place d'une politique decommunication

1. Les exigences ne sont pas respectées

2. Certaines exigences sont respectées

3. La plupart des exigences sont respectées

4. Toutes les exigences sont respectées

5. Au-delà des exigences

Si l’on compare l’état d’avancement par pays, plus de la moitié des assureurs interrogés en Allemagne et en Italie indiquent ne pas respecter certaines exigences du pilier 3. En Italie, la faible croissance a ralenti la mise en œuvre de Solvabilité II, les entreprises ayant été obligées de revoir leurs priorités. Concernant l’Allemagne, la majorité des assureurs déclarant un retard étaient des entreprises de taille moyenne.

Si les résultats de l’enquête donnent plus d’avance au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et la à France qu’au reste de l’Europe, 60 % à 70 % des sondés de ces pays reconnaissent toutefois ne pas satisfaire à la plupart des exigences, et que le chantier de mise en conformité est encore vaste.

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16 Solvabilité II - Enquête européenne

Graphique 4.1 : Etat d’avancement dans la mise en conformité avec les exigences du pilier 3 par pays

1.6

1.5

1.9

2.2

1.8

1.7

2.0

1.6

2.2

1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4

Pologne

Grèce

Espagne

Pays-Bas

Belgique

Italie

France

Allemagne

Royaume-Uni

1. Les exigences ne sont pas respectées

2. Certaines exigences sont respectées

3. La plupart des exigences sont respectées

4. Toutes les exigences sont respectées

5. Au-delà des exigences

De nombreuses entreprises ont attendu d’avoir plus de visibilité concernant les exigences du pilier 3 avant d’entreprendre des travaux de définition et de mise en œuvre de solutions de reporting.

Même si les exigences et les mesures de mise en œuvre associées ne seront pas finalisées avant la publication d’Omnibus II – désormais attendue début 2013 – l’EIOPA a déclaré que les assureurs pouvaient considérer comme définitives les dernières exigences en termes de reporting et de communication des rapports, publiées le 10 juillet

2012. Une annonce qui devrait désormais rassurer les entreprises qui avait attendu pour amorcer leurs travaux de mise en conformité avec les exigences du pilier 3. Pour celles qui ont déjà débuté ces travaux, l’apparition de nouvelles problématiques liées à la qualité des données, aux processus de gestion et aux systèmes d’information, les obligent à revoir leur calendrier de mise en conformité, ce qui représente un défi de taille.

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Solvabilité II - Enquête européenne 17

La gestion de la qualité des données est à un stade de maturité peu avancé, avec notamment de très faibles progrès réalisés dans la définition de normes d’intégration des données et des applications.

Etat d’avancement des systèmes d’information et qualité des données

Près de 69 % des compagnies d’assurance européennes interrogées déclarent en effet n’avoir satisfait à aucune ou à seulement certaines des exigences de Solvabilité II en matière de gestion des données. Lier plusieurs systèmes d’information complexes afin de faire fonctionner l’ensemble des univers de données « Solvabilité II » représente un défi de taille. Il ressort de notre enquête que parvenir à une qualité des données appropriée et des systèmes d’information intégrés sera une priorité majeure pour les compagnies d’assurance. L’application efficace de procédures conformes aux exigences de Solvabilité II a des impacts majeurs en termes d’infrastructure informatique. Le principal challenge pour les entreprises consiste à mettre en place une gestion efficace de la qualité des données via une infrastructure flexible et dynamique.

La mise en place de bases de données couvrant de manière exhaustive les besoins d’alimentation des modèles, constitue une des conditions nécessaire pour satisfaire aux exigences de Solvabilité II ; une telle gestion des données et des informations constitue également un avantage concurrentiel. La disponibilité et la qualité de ces données jouent un rôle clé dans la définition de processus intégrés de gestion.

L’enquête révèle que pour l’instant, de faibles progrès ont été réalisés en ce qui concerne la définition des normes d’intégration des données et leur application au sein du groupe et de ses partenaires externes : 81 % des sondés ne satisfont que très partiellement à ces exigences, tandis que les 19 % restants respectent la plupart des exigences ou sont déjà en conformité avec la norme telle que définie dans Solvabilité II.

Graphique 5 : Adaptation des systèmes d’information

43 % 57 %

56 % 44 %

67 % 33 %

65 % 35 %

70 % 30 %

73 % 27 %

68 % 32 %

0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %

L'utilisation de systèmes permettant d'automatiser la gestion de la qualité des données et leur traçabilité a été définie

L’accès à la modification des données par l’utilisateur d’outils bureautiques (End User) a été verrouillé

Le changement est piloté efficacement dans les systèmes qui supportent Solvabilité II

Les politiques de programmation, standards et meilleures pratiques ont été mis en œuvre

Les systèmes qui supportent Solvabilité II ont été alignés avec les standards IT, ITIL et les meilleures pratiques

Une architecture claire de gouvernance et la responsabilité des données pour les systèmes supports de Solvabilité II ont été définies

L’adéquation des systèmes requis pour Solvabilité II a été évaluée et les lacunes de capacité de ces systèmes ont été identifiées

Étape 1–2 – Les exigences ne sont pas respectées / certaines exigences sont respectéesÉtape 3–5 – La plupart des exigences sont respectées / toutes les exigences sont respectées / Au-delà des exigences

Étape 1–2 Étape 3–5

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18 Solvabilité II - Enquête européenne

Pour répondre aux exigences Solvabilité II, l’infrastructure et la gouvernance informatiques doivent être adaptées aux besoins des procédures opérationnelles, et les systèmes d’information doivent être alignés au niveau du groupe afin de permettre l’utilisation de sources de données multiples. Selon les résultats de l’enquête :

•37 % des entreprises interrogées ont mis en place la plupart des exigences relatives aux systèmes d’information. Un effort important reste à fournir sur le verrouillage des données d’outils bureautiques, puisque 73 % des entreprises déclarent ne pas respecter, ou respecter seulement en partie, les exigences en la matière.

•57 % des assureurs ont évalué et identifié des lacunes dans la capacité des systèmes à supporter un environnement Solvabilité II.

Malgré ces évolutions positives, la gouvernance et la définition de responsabilités claires dans l’architecture des systèmes qui supportent Solvabilité II reste encore un chantier majeur à mener, laissant le champ libre aux négociations entre les compagnies et leur régulateur. Le report de l’entrée en vigueur de la directive proposé par l’EIOPA leur donne une marge de manœuvre pour aborder correctement ces sujets, mais ils seront sans doute considérés comme des défaillances majeures et exigent donc dès à présent la plus grande mobilisation des fonctions IT et opérationnelles.

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Solvabilité II - Enquête européenne 19

La moitié des entreprises interrogées développent leur propre modèle interne, ce qui indique que pour de nombreuses compagnies, la formule standard ne reflète pas leur profil de risque. On relève cependant d’importantes disparités au niveau de l’état d’avancement des assureurs d’un pays à l’autre.

Application de modèles internes

Validation et application de modèles internes19 % des entreprises déclarent avoir mis en place un modèle interne complet et 30 % un modèle interne partiel. Ces résultats relativement élevés s’expliquent probablement par la part prépondérante au sein de l’échantillon de grandes compagnies d’assurance : celles-ci sont en effet généralement mieux « équipées » pour répondre aux coûts et aux demandes de ressources élevées associés à la conception, la construction, la validation et l’intégration de ces modèles internes.

Les pays où l’on compte le plus d’entreprises qui n’ont pas souhaité développer leur propre modèle interne, qu’il soit complet ou partiel, on trouve : la Grèce (70 %), l’Allemagne (63 %) et les Pays-Bas (69 %). C’est au Royaume-Uni qu’on trouve le plus d’entreprises ayant développé leur propre modèle interne (62 %), un résultat qui s’explique probablement par les développements qu’elles ont dû réaliser au cours des dix dernières années pour répondre aux exigences de la réglementation « Individual Capital Assessment ». La Pologne (67 %) et l’Espagne (60 %) ont également obtenu des résultats élevés reflétant très certainement l’objectif final des sondés à mettre en place des

modèles internes (partiels) à une échéance plus longue, ainsi que le nombre important de répondants qui sont des groupes internationaux développant et imposant le leur à leurs filiales.

Parmi les compagnies qui déploient des modèles internes, près de 52 % anticipent que leur modèle sera approuvé par les autorités de contrôle dès la date d’entrée en vigueur de Solvabilité II. Au Royaume-Uni, les compagnies visent une approbation immédiate, alors qu’en Allemagne et en France, respectivement 67 % et 46 % des compagnies, prévoient d’attendre deux ans au minimum.

SCR selon un modèle interneLe graphique 6 compare les résultats de la formule standard à l‘évaluation du risque vue par les entreprises du panel disposant d’un modèle interne complet ou partiel. Pour l’ensemble des catégories de risque, une minorité de compagnies considère que le traitement des risques avec la formule standard est « à peu près correct », même si 40 à 50 % d’entre elles sont satisfaites du calibrage des risques de crédit, souscription / vie et santé et marché. Au vu des études nationales similaires réalisées précédemment, il apparaît que le niveau de satisfaction vis-à-vis de la formule standard a diminué au cours de l’année dernière malgré les efforts faits pour adapter le calibrage du modèle.

Graphique 6 : Comparaison de la formule standard avec la vision interne des risques

18 %

3 %

3 %

20 %

26 %

5 %

18 %

30 %

37 %

71 %

20 %

16 %

19 %

21 %

42 %

40 %

16 %

47 %

39 %

29 %

36 %

9 %

20 %

10 %

13 %

19 %

48 %

25 %

0 % 20 % 40 % 60 % 80 %

Risques de marché

Risques de souscription /vie et santé

Risques de souscription /non-vie

Risques de crédit

Risques opérationnels

Autres risques

Agrégation

N’a pas d’avis

A peu près correct

Trop élevé

Trop faible

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20 Solvabilité II - Enquête européenne

71 % des compagnies considèrent que les exigences en matière de capital issues de la formule standard sont trop élevées pour le risque de souscription non-vie.

D’une manière générale, les assureurs interrogés estiment que le SCR de la formule standard ne reflète pas leur profil de risque, faisant écho au nombre élevé des entreprises mettant en place un modèle interne complet ou partiel. Elles souhaitent en effet développer des modèles les plus adaptés

à leur activité, estimant en grande partie que cela permettra également de réduire les exigences en matière de capital.

Près de 80 % des assureurs espèrent que le SCR calculé avec le modèle interne sera inférieur d’au moins 10 % à celui du SCR basé sur la formule standard. En moyenne, les compagnies estiment que le SCR basé sur le modèle interne sera inférieur de 16 %, même si cela prendra du temps pour finaliser leur évaluation des modèles internes par rapport aux tests et normes imposés.

Graphique 6.1 : Impact sur le SCR – Modèle interne versus formule standard

0 %

5 %

10 %

15 %

20 %

25 %

30 %

35 %

40 %

Augmentation> 20 %

Augmentation10 %–20 %

Augmentation/Diminution < 10 %

Diminution10 %–20 %

Diminution20 %–30 %

Diminution> 30 %

1 %5 %

17 %

37 %

26 %

14 %

Etat d’avancement des modèles internesL’enquête révèle de profondes disparités dans l’état d’avancement des assureurs disposant d’un modèle interne d’un pays à l’autre (graphique 6.2). Les compagnies britanniques, espagnoles et françaises affichent un état d’avancement supérieur à la moyenne européenne, alors que les compagnies grecques, polonaises, italiennes et allemandes déclarent être moins bien avancées dans leurs travaux. Les assureurs britanniques estiment qu’ils ont répondu à la plupart des exigences, tandis que les assureurs grecs considèrent n’avoir répondu pleinement à aucune exigence. Ces écarts significatifs s’expliquent en partie par l’attribution des pertes et profits : il s’agit de l’axe nécessitant une amélioration le plus souvent cité. Si 70 % des compagnies

britanniques estiment être conformes à la plupart des exigences sur ce point, les assureurs polonais (50 %) et grecs (100 %) ont déclaré n’avoir encore satisfait à aucune exigence.

Sachant que de nombreuses compagnies ont pour objectif d’obtenir l’approbation de leur modèle interne en 2014, voire 2015, il reste encore du chemin à parcourir, comme le montrent les résultats du graphique 6.2. C’est particulièrement le cas pour les travaux qui demandent beaucoup de temps, comme la documentation, la gouvernance des données et le use-test. Dans ces domaines, les compagnies d’assurance devront sensiblement renforcer leurs efforts pour se mettre en conformité avec les exigences de la directive.

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Graphique 6.2 : Etat d’avancement de l’application du modèle interne par pays

1.9

1.1

2.8

2.9

2.1

2.0

2.7

2.2

3.0

1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5

Pologne

Grèce

Espagne

Pays-Bas

Belgique

Italie

France

Allemagne

Royaume-Uni

1. Les exigences ne sont pas respectées

2. Certaines exigences sont respectées

3. La plupart des exigences sont respectées

4. Toutes les exigences sont respectées

5. Au-delà des exigences

Solvabilité II - Enquête européenne 21

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22 Solvabilité II - Enquête européenne

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Solvabilité II - Enquête européenne 23

Selon les résultats de l’enquête, l’augmentation potentielle de rentabilité apportée par une gestion par la valeur est estimée à 4 points. Mais près de 40 % des assureurs interrogés anticipent une atteinte de seulement un quart du bénéfice potentiel escompté.

Intégration des modèles de capital de risque dans la gestion basée sur la valeur

73 % des compagnies d’assurance ont mis ou prévoient de mettre en place un concept de gestion par la valeur. Pour la plupart d’entre elles, les nouveaux modèles de capital économique introduits par Solvabilité II accentuent de plus en plus l’intérêt d’une gestion par la valeur. Cette gestion est censée à la fois concilier les objectifs financiers comptables et ceux de profitabilité économique au travers d’indicateurs de rentabilité tenant compte des risques, mais aussi optimiser les stratégies de gestion pour générer des rendements tenant compte des primes de risques. Si en théorie, l’objectif d’amélioration de la rentabilité semble atteignable, les faits sont très différents dans la pratique.

Près de 47 % des compagnies d’assurance interrogées ont déjà développé un concept de gestion par la valeur, et 26 % prévoient de le faire. La mise en place d’un modèle interne s’avère être souvent l’élément déclencheur de la mise en place d’une démarche de gestion par la valeur ; environ la moitié des compagnies d’assurance déclarent utiliser leur modèle interne à cette fin, et 25 % utilisent la formule standard comme base de calcul de l’exigence de capital économique. Elles utilisent également des modèles fondés sur le capital Solvabilité I ou des modèles d’agences de notation.

L’amélioration de la rentabilité peut être obtenue grâce à un éventail d’approches de gestion par la valeur. D’après notre enquête, celles-ci ont été adoptées à des degrés divers :

•La mesure de la performance et du risque économique, via des mécanismes transparents d’allocation du capital et la définition d’indicateurs de gestion basée sur la valeur permettent d’améliorer la transparence interne ; 27 % des compagnies d’assurance gérées selon une approche de gestion par la valeur se considèrent à ce niveau.

•9 % des compagnies d’assurance ont déjà mis en place une mesure d’alignement des instruments incitatifs (primes, bonus) des cadres dirigeants et des employés avec la stratégie de gestion de l’entreprise.

•24 % des compagnies d’assurance interrogées optimisent leur capital grâce à une restructuration du groupe et du capital.

•Près de 10 % des compagnies d’assurance ont recours à une gestion par la valeur en matière de gestion opérationnelle des portefeuilles d’assurance et des portefeuilles d’investissements.

•Environ 30 % des assureurs optimisent la marge de leurs produits et leur exposition au risque grâce à une tarification par la valeur.

Graphique 7 : Augmentation de la rentabilité grâce à une démarche de gestion par la valeur

Seuls 40 % des assureurs européens sont actuellement en mesure d'identifier les avantages de la gestion par la valeur en matière de gestion opérationnelle des portefeuilles d'investissement et de tarification.

0.5 %

0.8 %

0.4 %

0.9 %

0.9 %

0.7 %

+4,2

% d

’aug

men

tatio

n du

rend

emen

t

En raison de l’optimisation du

capital

En raison d’une transparence

accrue

En raison de modifications de la

structure de rémunération

En raison de l’optimisation des investissements

En raison de l’optimisation du

portefeuille d’assurance

En raison d’une tarification orientée

valeur

36 % des compagnies appliquant une démarche de gestion par la valeur ne l'ont déployée qu'au niveau Groupe, et ne l’ont pas encore décliné au sein des entités

D’après les résultats de l’enquête, les assureurs qui ont adopté une démarche de gestion par la valeur espèrent en retirer une augmentation moyenne du rendement sur le capital économique de 2,3 points. Il convient cependant de noter que

près de 40 % des assureurs ayant adopté une telle démarche s’attendent à ce que l’augmentation du rendement réalisé ne dépasse en réalité pas un quart du total escompté.

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24 Solvabilité II - Enquête européenne

Mettre en place des stratégies permettant d’optimiser le capital dans le cadre de Solvabilité II exige du temps… 70 % des assureurs le reconnaissent et commencent à prendre les mesures nécessaires.

Gestion du capital dans le cadre de Solvabilité II

Les stratégies de gestion actifs / passifs et de couverture, ainsi que la gestion de l’exposition au risque de crédit / de contrepartie, méritent une attention particulière pour 50 % des compagnies interrogées. Les grandes entreprises cherchent dès à présent à tirer avantage des effets de diversification aux niveaux du groupe et des entités, en ayant recours à de la réassurance externe et intra-groupe. Une stratégie qui démontre que les assureurs ne comptent pas attendre les textes ou normes définitifs pour explorer les opportunités à ce sujet. Ils commencent à agir sur des domaines où l’impact est déjà relativement prévisible, ou bien lorsqu’il leur est possible de limiter, voire de supprimer, l’impact négatif attendu de Solvabilité II.

Des compagnies italiennes, espagnoles et allemandes ont reporté les mesures à mettre en place dans ce domaine à 2013 et au-delà, en raison probablement de la pression liée aux ressources disponibles. Les pays supposés mettre en place les mesures plus rapidement sont les Pays-Bas, la Belgique et la France.

Risques de marché Les risques de marché représentent une part significative du profil de risque des compagnies d’assurance. Les participants à notre enquête ont indiqué qu’en moyenne, les risques de marché constituent plus d’un tiers de leur profil de risque total (mesure du capital économique avant diversification dans le cadre de la formule standard). Deux tiers des participants interrogés ont déclaré devoir améliorer les stratégies de gestion des risques de marché, notamment l’actualisation de leurs analyses ALM.

L’optimisation de la composition des actifs, en jouant sur la duration et la diversification des portefeuilles, a été considérée comme une mesure importante par la plupart des participants. Jusqu’ici considéré comme purement tactique, elle est sur le point de devenir un outil d’optimisation du capital à part entière. La stabilisation de l’évaluation des autres actifs dans le bilan économique Solvabilité II devra également être pris en compte dans ces stratégies d’optimisation (comme la valeur du portefeuille de polices d’assurance en cours value of in-force « VIF »). Les résultats des discussions sur les « matching adjustments » seront alors déterminants pour certains assureurs.

Risques de souscriptionPour les compagnies d’assurance, les risques de souscription non-vie et les risques de souscription vie représentent respectivement les premier et troisième risques dans le profil de risque.

Deux tiers des compagnies d’assurance interrogées envisagent de réduire leur exposition aux risques de souscription et d’avoir

recours pour cela à toute une série de différents outils. Près de deux tiers des compagnies interrogées considèrent que la revue de la tarification des produits est un des outils prioritaires, tout comme le développement de nouveaux produits.

L’instrument le plus utilisé pour optimiser le risque de souscription demeure la réassurance externe. Outre le transfert de risques classique pour réduire la volatilité d’un portefeuille, la réassurance est également une option utile pour optimiser les ressources en capital.

Risque de créditLe risque de crédit ne semble pas représenter une part importante du profil de risque des assureurs, à quelques exceptions près. Cependant, pour plus de 60 % des assureurs interrogés, la diversification des investissements, l’optimisation des notes de crédit des investissements et la diversification de l’exposition à la réassurance sont considérées comme des éléments importants.

Les méthodes d’optimisation utilisées pour réallouer les risques au sein des groupes ou les transférer à l’extérieur introduisent souvent un risque de crédit qu’il convient de gérer.

Principaux outils d’optimisation D’autres outils permettent d’améliorer le profil de risque d’une compagnie d’assurance et de bénéficier des effets de diversification comme la réassurance interne, d’autres types de transactions intra-groupe, la réorganisation des entités juridiques existantes et enfin des initiatives telles que la titrisation de la VIF. D’après les résultats de l’enquête, ces domaines peuvent encore faire l’objet d’améliorations significatives dans le secteur des assurances.

Les acteurs de taille moyenne ont tendance à sous-estimer les bénéfices potentiels de ces approches qui devraient pourtant être envisagées par tous les acteurs réalisant des opérations de différentes natures.

ConclusionLa majorité des compagnies prévoient de concentrer leurs efforts sur un éventail de stratégies d’optimisation du capital au cours de l’année 2013 et dans les années à venir. Les résultats de notre enquête semblent indiquer que les principaux leviers devraient évoluer de manière significative d’un assureur à l’autre, en fonction de son profil de risque, de sa structure organisationnelle et de son capital disponible.

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Solvabilité II - Enquête européenne 25

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26 Solvabilité II - Enquête européenne

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Annexe

Solvabilité II - Enquête européenne 27

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Le marché français de l’assurance est caractérisé par sa diversité. Il a la particularité d’être divisé en trois types d’opérateurs : les groupes d’assurance capitalistes français ou étrangers, les bancassureurs et enfin la sphère sociale au sens large qui inclut les mutuelles santé, les mutuelles d’assurance ainsi que les institutions de prévoyance.

Alors que le secteur de l’assurance vie et épargne est dominé par les filiales bancaires et les bancassureurs (avec une part de marché de 65 %), l’assurance dommages des particuliers est quant à elle majoritairement dominée par les mutuelles d’assurance ainsi que les sociétés d’assurance capitalistes, via des vendeurs salariés ou des réseaux d’agents. L’assurance des risques et dommages des grandes entreprises est dominée par les assureurs capitalistes via les courtiers.

Par ailleurs, les institutions de prévoyance et les mutuelles souscrivent conjointement la plus grande partie des contrats d’assurance santé, invalidité et décès. Enfin, le domaine des assurances composites est principalement occupé par les groupes d’assurance capitalistes.

L’échantillon de l’enquête inclut les trois types d’acteurs indiqués ci-dessus. Il est composé de 18 répondants représentant quasiment 56 % du marché d’assurance français en termes de primes émises. Par ailleurs, l’échantillon comprend une proportion élevée d’acteurs de grande taille (près de la moitié des répondants). Ces assureurs ont généralement atteint un niveau de conformité assez

élevé aux exigences de Solvabilité II, contrairement à la majorité des sociétés d’assurance de taille moyenne ainsi que des mutuelles sondées. Cette caractéristique influence évidemment de manière significative les résultats de l’enquête présentés ci-après.

Les compagnies d’assurance françaises interrogées sont optimistes quant à l’avancement de leur mise en conformité à Solvabilité II. En revanche, certains projets majeurs relatifs au pilier 2 doivent encore être finalisés. D’autres projets liés au pilier 3 doivent même être lancés, en particulier ceux liés à l’ORSA, à la rémunération, à la qualité des données, à l’alimentation du rapport sur la solvabilité et la situation financière (Solvency Financial Condition Report « SFCR ») et du rapport réglementaire à destination des autorités de contrôle (Regular Supervisory Report « RSR »).

Sans surprise, les acteurs les plus importants en termes de taille sont les plus avancés, notamment en raison du processus de validation du modèle interne que la plupart d’entre eux ont déjà lancé.

Alors que la conformité aux exigences réglementaires représente visiblement un point d’attention majeur pour les assureurs français, comme cela a été mis en évidence par leurs fréquentes prises de contact avec les régulateurs, d’autres concepts tels que la gestion par la valeur restent à ce jour à un niveau de développement limité.

28 Solvabilité II - Enquête européenne

France : Profil du pays

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Prévision vis-à-vis du respect des exigences Solvabilité II

39 %

52 %

61 %

32 %

11 %

5 %

0 %

10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

60 %

70 %

Au coursde l'année 2012

France Europe

Au coursde l'année 2013

Au coursde l'année 2014

En 2015 ou plus tard

Les compagnies d’assurance interrogées prévoient de rattraper d’ici à la fin 2014 le retard résiduel qu’elles anticipent pour 2013. En effet, toutes s’attendent à être conformes aux principales exigences de la directive Solvabilité II à cette échéance, contre 89 % du côté des assureurs européens. Afin d’atteindre cet objectif, des ressources et un budget significatif devraient être dédiés aux projets Solvabilité II.

Cette vision semble cependant plutôt de l’ordre du souhait que de l’évaluation réaliste. Les projets associés à Solvabilité II ont en effet tendance à s’étendre sur plusieurs années. A titre d’exemple, les projets relatifs à la qualité des données, particulièrement consommateurs de temps et de ressources, ne sont à ce stade pas encore bien développés en France.

Fréquence des contacts avec le régulateur

12 % 12 %

6 %

39 %

61 %

35 % 35 %

0 %

10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

60 %

70 %

Pas de contacts 1 à 2 fois par an 3 à 8 fois par an Tous les mois Plus d’une fois par mois

France Europe

Solvabilité II - Enquête européenne 29

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30 Solvabilité II - Enquête européenne

Les compagnies d’assurance françaises interrogées semblent toutes avoir engagé le dialogue avec le régulateur. En effet, l’intégralité de ces assureurs déclare avoir au moins 1 à 2 interactions par an avec le régulateur. Une large majorité d’entre eux (61 %) ont jusqu’à 3 à 8 contacts par an.

Les interactions entre les assureurs français et les régulateurs sont, en fait, principalement trimestrielles et concernent essentiellement les entreprises qui se sont déjà lancées dans le processus de validation du modèle interne. Quelques compagnies d’assurance européennes (12 %) affirment n’avoir aucune interaction avec le régulateur à ce stade, alors que près de 20 % entretiennent ces échanges de manière mensuelle, voire encore plus fréquente.

Etat d’avancement dans la mise en conformité avec les exigences du pilier 1

1

2

3

4

5SCR (Formule Standard)

Classification ethiérarchisation des fondspropres

Marge de risquePassif en « best estimate »

Evaluation de l’actif

EuropeFrance1. Les exigences ne sont pas respectées 2. Certaines exigences sont respectées 3. La plupart des exigences sont respectées 4. Toutes les exigences sont respectées 5. Au-delà des exigences

Avec un niveau moyen de mise en œuvre de 3,2, égal à celui des assureurs européens, les compagnies d’assurance françaises confirment qu’elles répondent à la majorité des exigences quantitatives relatives au pilier 1. Les assureurs français ont cependant la particularité de se concentrer davantage sur le calcul et la mise en place d’une marge de risque - un chantier qui, selon les résultats de l’enquête, est réputé difficile et très long pour la plupart des répondants.

Les progrès des sociétés d’assurance françaises et européennes dans leur mise en conformité aux exigences du pilier 1 sont conditionnés par la divulgation des instructions et orientations réglementaires, à savoir celles provenant de la directive Omnibus 2, ainsi que les mesures d’application de niveaux 2 et 3. Suite à la publication de ces instructions, les compagnies d’assurance seront en mesure de progresser vers une conformité totale avec les exigences du pilier 1.

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Solvabilité II - Enquête européenne 31

Etat d’avancement dans la mise en conformité avec les exigences du pilier 2

1

2

3

4

5

Stratégie de risque (en ligne avec la stratégie d’entreprise)

Cadre de tolérance au risque

Processus de contrôle des risques

Définition du rôle des fonctions de contrôle

Sous-traitance

Evaluation interne des risques et dela solvabilité (ORSA)

Rémunération

Gestion de la continuité d’activité

EuropeFrance1. Les exigences ne sont pas respectées 2. Certaines exigences sont respectées 3. La plupart des exigences sont respectées 4. Toutes les exigences sont respectées 5. Au-delà des exigences

L’évaluation du niveau de mise en œuvre du pilier 2 révèle qu’avec une moyenne de 2,5, les compagnies d’assurance françaises répondent à ce stade à seulement quelques-unes des exigences de ce pilier, se plaçant légèrement en-dessous du niveau de conformité moyen des acteurs européens.

Les assureurs français sont notamment moins avancés que leurs homologues européens en matière de sous-traitance, de

stratégie de risque et de rémunération.

Comme indiqué dans le graphique 1, les assureurs français estiment qu’ils sont susceptibles d’assurer le respect des exigences de Solvabilité II à échéance 2014. Le niveau moyen de 2,5 pour le pilier 2 indique qu’un effort considérable devra être fourni et que certains défis devront être surmontés afin d’atteindre ce but.

Etat d’avancement dans la mise en conformité avec les exigences du pilier 3

12

3

4

5Analyse des exigences issues des premiers tests de QRT

Compilation des programmesdétaillés de reporting

Echantillons sur la base des rapports générés :Solvency and Financial Condition Report(SFCR) et Regular Supervisory Report (RSR)

Stratégie pour définir les interdépendances entre la conception des modèles internes, l’ORSA et les processus de reporting

Développement d’unepolitique de communication

EuropeFrance1. Les exigences ne sont pas respectées 2. Certaines exigences sont respectées 3. La plupart des exigences sont respectées4. Toutes les exigences sont respectées5. Au-delà des exigences

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32 Solvabilité II - Enquête européenne

De la même façon que pour les piliers 1 et 2, les assureurs français interrogés semblent généralement en ligne avec leurs homologues européens quant à leur niveau de conformité aux exigences du pilier 3. Ils sont même visiblement en avance sur les exigences liées à la population d’échantillons sur la base des rapports générés ou encore à la compilation des programmes détaillés de reporting.

Une attention particulière a été portée à l’analyse des exigences issues des premiers tests de modèles de reporting quantitatif (Quantitative Reporting Templates – « QRTs ») publiés en novembre 2011 et confirmés par l’European Insurance and Occupational Pensions Authority « EIOPA » en juillet 2012.

En revanche, les sujets organisationnels n’ont pas encore été bien développés à ce stade, ni par les assureurs français ni par leurs homologues européens. Le développement

d’une politique de communication et l’identification d’une stratégie pour définir les interdépendances entre la structure des modèles internes, l’ORSA et les processus de reporting représenteront les prochains projets majeurs à lancer par les assureurs français.

Le respect de ces exigences demandera plusieurs années aux compagnies d’assurance françaises, même si les assureurs pourront probablement fournir aux régulateurs des feuilles de calcul produites manuellement en 2014. Ce délai n’est pas tout à fait cohérent avec les estimations – sans doute trop optimistes – des assureurs français qui prévoient d’être conformes aux exigences de Solvabilité II d’ici 2014.

Le pilier 3 ne faisant l’objet que d’une évaluation moyenne de 2, il apparaît comme étant le défi majeur des prochaines années.

Comparaison du niveau de développement en termes de modèle interne

19 %

30 %

51 %

24 %

29 %

47 %

Modèle interne total

Modèle interne partiel

Pas de modèle interne

EuropeFrance

Plus de la moitié des répondants français interrogés (53 %) confirment avoir recours à un modèle interne (total ou partiel) dans le cadre de leurs activités de mesure du capital de risque. 24 % des assureurs ont développé des modèles internes totaux, contre 19 % du côté des assureurs européens. En revanche, 47 % des compagnies d’assurance françaises

sondées ont opté pour la formule standard, du moins pour le moment. Ces tendances sont cependant influencées par la nature de l’échantillon, composé pour moitié de compagnies de grande taille et pour moitié de compagnies de taille moyenne et de mutuelles.

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Solvabilité II - Enquête européenne 33

Variation du SCR en raison du modèle interne

29 %29 %

2 %

5 %

17 %

42 %

26 %

30 %

36 %

0 %

5 %

10 %

15 %

20 %

25 %

30 %

35 %

40 %

45 %

50 %

Augmentation> 20 %

Augmentation 10 %–20 %

Augmentation/Diminution

<10 %

Diminution10 %–20 %

Diminution 20 %–30 %

Diminution > 30 %

France Europe

Les assureurs français interrogés sont confiants dans la capacité de leurs modèles internes de permettre à la direction d’affiner son allocation de capital.

Globalement, les sociétés d’assurance françaises interrogées s’attendent à une diminution plus marquée du montant de SCR du fait de leur modèle interne que leurs concurrents européens. Plus précisément, 58 % s’attendent à une baisse de plus de 20 % du SCR grâce à leur modèle interne. Le pourcentage de baisse estimée s’élève même à plus de 30 % pour 29 % d’entre eux. Enfin, 42 % des entreprises interrogées

estiment que le niveau d’exigence de fonds propres diminuerait de 10 % à 20 % s’il est calculé à l’aide d’un modèle interne.

Alors que près d’un quart des compagnies d’assurance européennes s’attendent à une augmentation du SCR suite à l’utilisation d’un modèle interne, aucune évolution dans ce sens n’est prévue par les assureurs français.

Par ailleurs, l’un des principaux défis à ce stade semble être de s’assurer de l’existence d’une documentation appropriée et du plein respect des critères de validation afin de garantir la validation du modèle interne par le régulateur.

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34 Solvabilité II - Enquête européenne

Niveau de mise en œuvre des exigences en matière de modèle interne

12

3

4

5

Use test

Standards de qualité statistique

Standards de calibration

Attribution des profits et des pertesStandards de validation

Standards de documentation

Modèles et données externes

EuropeFrance1. Les exigences ne sont pas respectées 2. Certaines exigences sont respectées 3. La plupart des exigences sont respectées 4. Toutes les exigences sont respectées 5. Au-delà des exigences

Les assureurs français interrogés se sentent plus confiants que leurs concurrents européens quant à leur niveau de préparation en matière de modèle interne, avec une moyenne

de 2,7 contre 2,4. En particulier, ils déclarent répondre à la plupart des exigences en matière de « use tests » et de standards de documentation.

Importance relative des stratégies de gestion des risques

3.1 3

2.3

3.12.8

3.43.23.3

1.0

2.0

3.0

4.0

5.0

Risques de marché(moyenne)

Risquesde souscription

(moyenne)

Risques de crédit(moyenne)

Autres risques(moyenne)

1. Pas important2. Pas très important3. Modérément important4. Important5. Très important

France Europe

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Solvabilité II - Enquête européenne 35

Les 5 stratégies d’optimisation les plus importantes

1. Pas important2. Pas très important3. Modérément important4. Important5. Très important

1.00 2.00 3.00 4.00 5.00

Risques de marché/Gestionactif passif — Optimisation de la

répartition de l'actif/diversification

Souscription — Optimisationde la réassurance externe

Risques de crédit — Diversificationdes investissements

Risques de crédit — Optimisationde la notation du crédit d'investissement

Souscription — Revuedu processus de tarification

France Europe

En raison de la crise financière, les stratégies de gestion du risque de marché d’une part et du risque de crédit d’autre part sont perçues comme étant des sujets majeurs pour les assureurs français comme pour les assureurs européens. Ces deux types de risques se voient attribuer un niveau d’importance moyen de 3. La stratégie de gestion des risques de marché la plus importante, pour les assureurs français mais aussi européens, semble être celle liée à l’optimisation de la répartition de l’actif et la diversification.

En ce qui concerne les risques de crédit, les assureurs français et européens se concentrent principalement sur la diversification des investissements et sur l‘optimisation de la notation du risque de crédit d’investissement.

Les stratégies liées aux risques de souscription sont aussi perçues comme relativement importantes, notamment l’optimisation de la réassurance externe et la revue du processus de tarification, puisque ce sont des activités essentielles qui sont au cœur du métier des assureurs.

Management par la valeurLe concept des systèmes de gestion par la valeur (value-based management « VBM ») est encore très immature en France, sauf pour quelques grands acteurs ou des filiales de grands groupes internationaux représentés dans l’échantillon.

Actuellement, les principes de gestion par la valeur sont principalement utilisés pour la gestion opérationnelle des nouvelles activités au niveau des entreprises ou des départements, en particulier dans le domaine de l’allocation du capital. Quelques assureurs européens ont, à ce jour, mis en place des mesures de gestion par la valeur dans le cadre d’une structure de rémunération basée sur la valeur. En revanche, aucun assureur français n’a encore eu recours à cette pratique.

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36 Solvabilité II - Enquête européenne

Notes

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Solvabilité II - Enquête européenne 37

Notes

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Responsable global Solvabilité IIMartin Bradley [email protected]

Allemagne/AutricheBernd Greuel [email protected]

Jan [email protected]

BelgiqueKris [email protected]

Espagne Manuel Martinez [email protected]

France et Luxembourg Pierre Planchon [email protected]

Grèce et ChypreLampros [email protected]

IrlandeJames Maher [email protected]

Italie Stefano Battista [email protected]

Pays-BasPaul de Beus [email protected]

Pays scandinavesPehr Ambuhm [email protected]

Henrik Axelsen [email protected]

PologneMarcin [email protected]

PortugalPedro Lourenco [email protected]

Royaume-UniRodney Bonnard [email protected]

Roy O‘Neil [email protected]

SuissePhil [email protected]

Hans-Jürgen [email protected]

Contacts

38 Solvabilité II - Enquête européenne

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Solvabilité II - Enquête européenne 39

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Ernst & Young

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