SOMMAIRE du DOSSIER PEDAGOGIQUE - archives.oise.fr

Service éducatif et culturel des Archives départementales de l’Oise Delphine Labeau et Caroline Minot

Dossier pédagogique de l’exposition 1914-1918, l’Oise se souvient 5 février-24 octobre 2008

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SOMMAIRE du DOSSIER PEDAGOGIQUE

Introduction « Nos élèves et la Grande Guerre » Liste des 40 panneaux de l’exposition 1914-1918, l’Oise se souvient Dix fiches de travail

Fiche n°1 : Présentation de l’exposition. Fiche n°2 : Les espaces en guerre. Fiche n°3 : Une guerre totale. Fiche n°4 : La souffrance des soldats. Fiche n°5 : Les nouvelles armes. Fiche n°6 : Les correspondances des soldats. Fiche n°7 : La souffrance des civils. Fiche n°8 : L’occupation allemande. Fiche n°9 : Les destructions. Fiche n°10 : Les lieux de mémoire.

Cartes des fronts Filmographie Sites internet Renseignements pratiques



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INTRODUCTION

NOS ELEVES et la « GRANDE GUERRE »

« Il y avait 4 ans que durait la guerre, 4 ans que le canon sonnait et que le ciel s’illuminait à l’horizon d’une immense lueur rouge. Et la liste des soldats tués au combat s’allongeait chaque jour. Le cimetière, sous nos fenêtres était devenu trop petit. Les blessés mouraient en masse dans les hôpitaux de la ville et dans les collèges réquisitionnés (….) ». Extrait du témoignage manuscrit de Simone Lannette, ancienne élève de l’Ecole normale d’institutrices de Beauvais, « La déclaration de guerre », AD Oise, 3 Br 1617.

En 1914-1918, l’Oise était en guerre. Cette vérité rend souvent les élèves dubitatifs comme si la « Grande Guerre » si lointaine, si monstrueuse pour des enfants du XXe siècle, était devenue irréelle. L’exposition installée aux Archives départementales de l’Oise jusqu’à la fin du mois d’octobre 2008, accompagnée de l’ouvrage 1914-1918, l’Oise au cœur de la Grande Guerre écrit par J.-Y. Bonnard et de ce guide pédagogique, vient à point nommé rappeler le caractère à la fois symbolique et universel de ce conflit. Présentée dans nos programmes d’histoire de collège et de lycée –en classes de troisième et de première- comme un moment de rupture à l’échelle mondiale, moment de grands bouleversements pour les sociétés, nos manuels scolaires insistent de plus en plus sur l’ampleur dans le temps et dans l’espace de cette guerre « totale » : la Première Guerre mondiale n’est pas seulement militaire ou économique, elle est également culturelle. A la question préliminaire et indispensable sur les caractéristiques de cette guerre nouvelle s’ajoute la question beaucoup plus pertinente pour les élèves d’aujourd’hui de savoir comment les Français(es) –combattants et civils- ont vécu ce conflit et pourquoi ses conséquences ont été aussi durables.

Prendre la mesure de cet évènement majeur en abordant ses différents aspects à l’échelle du département de l’Oise permet à nos élèves une lecture plus aisée et, nous l’espérons, une proximité plus grande. Confrontés aux spectacles quotidiens de nouvelles barbaries, ils ne demeurent pas insensibles à l’étude de cette guerre qui fait figure de scène inaugurale : c’est d’elle que naît le XXe siècle et ses terribles moyens de destruction.

L’ensemble de l’exposition montre combien l’Oise a occupé une place déterminante dans l’histoire de la Première Guerre mondiale : située aux portes de Paris, charnière des deux volets majeurs du front occidental, l’Oise fut la plaque tournante du dispositif franco-britannique et aussi, très vite, le siège des centres suprêmes de décision militaire (Panneaux 2-3-7-8-33).

Contrairement à ce qui s’était passé en 1870, l’Oise est, pendant la guerre de 14-18, une des régions françaises les plus touchées par les opérations militaires. Elle subit dès la fin août 1914 les effets de l’avancée foudroyante de l’armée allemande qui vient de traverser à toute allure la Belgique et le nord de la France (panneau 6). Les premiers réfugiés de Belgique, du Nord-Pas-de-Calais, de l’Aisne affluent dans les villes et villages de l’Oise ; cet exode se gonfle d’émigrants locaux : certaines communes se vident de presque tous leurs habitants. Les Alliés dans leur retraite font sauter la plupart des ponts sur l’Oise et l’Aisne (panneau 2). Après les civils fuyant l’approche des combats, ce sont les troupes en retraite qui traversent le département. Les Français ne peuvent empêcher l’ennemi de s’arrêter sur l’Aisne et de s’y fortifier. Une guerre de position ou « guerre des tranchées », englobant la partie nord-est du département, autour de Noyon, va durer de la fin septembre 1914 à mars 1917 (panneau 3).



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La proximité de Paris, mais également des centres britanniques de décision militaire installés dans la Somme, explique sans doute la présence quasi-permanente du grand quartier général de l’armée française dans l’Oise (panneau 11). Les archives présentées révèlent à quel point la guerre proche habitait la vie quotidienne des paysans et des citadins de l’Oise. La guerre fut présente partout même si elle pesa davantage sur certains cantons, du nord-est notamment. Dès août 1914, les mouvements incessants de populations qui fuient, de réfugiés qui affluent du Nord, de soldats français, de soldats allemands , traversent l’Oise de part en part. Bientôt arrivent les premiers blessés dans les hôpitaux militaires. La population doit pourvoir au cantonnement des troupes en route vers le front ou revenant au repos à l’arrière (panneaux 22-23-24).

Le conflit perturbe très rapidement le fonctionnement de la vie économique du département : les conseils municipaux sont exsangues, les hommes ont rejoint leur régiment, les vivres manquent, des cantines ou soupes populaires sont mises en place jusqu’à ce que les familles de mobilisés reçoivent des allocations ; les mairies versent également des subsides aux réfugiés. Le ravitaillement est rendu plus difficile encore en raison des réquisitions et des pillages de l’occupant. Les habitants restés dans les localités proches du front connaissent des contraintes particulières : réquisitions de terres, de chevaux, attelages, fourrage, métaux, de maisons, entraves à la liberté de circulation (panneaux 22-25). Dans ce contexte, les femmes et les enfants sont de tous les « combats » douloureux et quotidiens.

La conception de notre guide obéit à deux priorités : permettre aux élèves, à l’aide de fiches mobiles et adaptables par l’enseignant d’aborder l’exposition de manière thématique (une dizaine de fiches est proposée ici mais d’autres peuvent être imaginées) et fournir un maximum de repères simples pour utiliser cette exposition après la visite. Rappelons que l’étude de la Première Guerre mondiale est propice à un travail pluridisciplinaire entre professeurs d’histoire, de français, de langues étrangères ou d’arts plastiques sur des corpus épistolaires et littéraires ou des représentations de la guerre (panneaux 17 et 18).

Un film « Images de l’Oise » (source ECPAD, ministère de la Défense) sera projeté lorsque les enseignants le demanderont. Rappelons que notre publication « L’Oise dans la guerre 1914-1918 », Document des Archives de l’Oise (DAO) n°20 est disponible dans tous les CDI des collèges et lycées de l’Oise ainsi que dans les écoles élémentaires comprenant un cycle 3. Vous trouverez dans ce DAO une chronologie départementale et nationale de la guerre et une bibliographie indicative.

L’ouvrage 1914-1918, l’Oise au cœur de la Grande Guerre de Jean-Yves Bonnard a été envoyé dans vos établissements. Ces publications sont également disponibles aux Archives départementales de l’Oise. Nous souhaitons que ce travail de mémoire trans-générationnelle soit, pour nos élèves en 2008, l’occasion renouvelée de s’interroger sur l’origine catastrophique du XXe siècle et sur les grands épisodes fondateurs de l’Europe d’aujourd’hui : la chute du mur de Berlin, l’effondrement du bloc communiste et la recomposition actuelle de la carte européenne notamment dans les Balkans.

Caroline Minot et Delphine Labeau, Professeurs au service éducatif des Archives départementales de l’Oise



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1914-1918, panorama chronologique dans l’Oise

1 – Août 1914, l’entrée en guerre 2 – Septembre 1914, l’invasion allemande 3 – 1914-1917, la fixation du front et la guerre des tranchées 4 – Mars 1917, la première libération de l’Oise 5 – 1918, les batailles de Picardie vers l’armistice La guerre de mouvements

6 – La traversée du département. La ruée allemande 7 – Le reflux des forces allemandes. La bataille de l’Ourcq et la retraite allemande 8 – La course à la mer. L’enlisement dans le Noyonnais 9 – Dans la tourmente de l’invasion. Les représailles allemandes 10 – Exécuté pour l’exemple. Eugène Odent, le martyr de Senlis La guerre des tranchées

11 – L’Oise au cœur du dispositif stratégique. Le grand quartier général à Chantilly 12 – Une guerre d’usure. Dans les tranchées 13 – Une lutte souterraine. La guerre des mines à Tracy-le-Val 14 – Une attaque de diversion. La bataille de Quennevières Portraits du front 15 – Parcours de combattants 16 – Le héros légendaire. Georges Guynemer, as de l’aviation 17 – Un artiste beauvaisien dans la guerre…Auguste Ravenel (1892-1916) 18 – Six frères de l’Oise au cœur du conflit. La famille Bouchet 19 – Parcours d’un prisonnier. Georges Harrouard, brisé par la captivité 20 – Soldats malgaches A l’arrière 21 – L’organisation militaire du front. Les zones des armées 22 – Les civils dans la tourmente de la guerre. L’implication des populations de l’Oise 23 – Un symbole national. Ernest Noël, sénateur-maire de Noyon, une figure de patriotisme 24 – Parcours d’un refugié. Georges Flamand : un civil dans la guerre 25 – La vie à l’arrière. Une économie tournée vers la guerre 26 – Les restrictions 27 – Une vie de privation à l’arrière. Les grèves contre la vie chère La libération

28 – La stratégie de la terre brûlée. Le repli allemand « Alberich » 29 – Les allemands ne sont plus à Noyon. Noyon sous les feux des projecteurs 30 – Sous les ors du palais impérial. Le grand quartier général à Compiègne 1918, les grandes batailles

31 – Un verrou sur la route de Paris. Le Mont-Renaud 32 – Au dessus du front de l’Oise. L’aviateur-observateur allemand Alfred Kuermann 33 – L’ultime attaque. L’offensive allemande du 9 juin 1918 34 – Au cœur de la bataille du Matz. Georges-Marie Perreau, l’esprit du sacrifice 35 – Les chars dans la bataille du Matz. La contre-attaque française du 11 juin 1918 36 – La fin de la guerre. L’armistice en forêt de Compiègne L’heure des bilans

37 – Un lourd bilan matériel. Les communes sinistrées 38 – Une saignée démographique. Un département en deuil 39 – Nettoyer la terre nourricière. La remise en état du sol 40 – L’Oise coupée en deux. Les douleurs de la reconstruction

Liste des panneaux de l’exposition 1914-1918, l’Oise se souvient



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Liste des 10 fiches de travail proposées

� Fiche n°1 : Présentation de l’exposition : natures des documents, types d’objets présentés, notions à connaître.

� Fiche n°2 : Les espaces en guerre : observation des cartes, panneaux n°1-3-6-7-8-33.

� Fiche n°3 : Une guerre totale : une économie tournée vers la guerre, panneau n°25, la mobilisation des femmes, panneaux n°22 et 40, la participation des coloniaux, panneaux n°14-20-25.

� Fiche n°4 : La souffrance des soldats : l’aménagement des tranchées, panneau n°3, la guerre d’usure dans les tranchées, panneau n°12, parcours de combattants, panneau n°15, parcours d’un prisonnier, panneau n°19.

� Fiche n°5 : Les nouvelles armes : les chars, panneaux n°5 et 35, la guerre des mines et la guerre chimique, panneau n°13, l’aviation, panneaux n°16 et 32.

� Fiche n°6 : Les correspondances des soldats : Auguste Ravenel, artiste-peintre beauvaisien dans la guerre, panneau n°17, et les 6 frères Bouchet au cœur du conflit, panneau n°18.

� Fiche n°7 : La souffrance des civils : les représailles allemandes, panneau n°9, Eugène Odent, le martyr de Senlis, panneau n°10, l’implication des civils, panneau n°22, le parcours d’un réfugié, panneau n°24, les pénuries et restrictions, les grèves contre la vie chère, panneaux n°26-27, un département en deuil, panneau n°38, les douleurs de la reconstruction, panneau n°40.

� Fiche n°8 : L’occupation allemande : la traversée du département, panneau n°6, l’organisation militaire, panneau n°21, le repli allemand, panneau n°28.

� Fiche n°9 : Les destructions : images de villes détruites sur les panneaux n°2-5-6-30-33-34, la stratégie de la « terre brulée », panneau n°28, le Mont-Renaud, panneau n°31, les communes sinistrées, panneau n°37, nettoyer la terre nourricière, panneau n°39.

� Fiche n°10 : Les lieux de mémoire : l’armistice, panneau n°36, un département en deuil, panneau n°38.



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Fiche 1 Présentation de l’exposition

� Quelles sont les natures des documents utilisés dans cette exposition ?

Relevez deux ou trois exemples pour chaque type de document :

• Des cartes :

• Des affiches :

• Des cartes postales : • Des photographies :

• Des journaux :

• Des lettres :

� Quels types d’objets sont présentés ?

� Citez des objets montrant le caractère mondial de la « Grande Guerre » :



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Recherchez les définitions des termes suivants :

• « Guerre des tranchées » ou « guerre d’usure » ou « guerre de position » :

• Le « front » :

• « No man’s land » :

• « L’Arrière » :

• Stratégie de la « terre brûlée » :

• Représailles :

• Restrictions :

• Réfugiés :

• Armistice :



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Fiche 2 Les espaces en guerre

OBSERVATION des CARTES visibles dans l’exposition

� Pourquoi dit-on que l’Oise s’est retrouvée coupée en deux ? (panneau 3)

� Pendant combien de temps le quart nord-est de l’Oise va être occupé par les Allemands ? (panneau 4)

� A quelle date le département de l’Oise est-il libéré ? (panneau 4)

� Citez des villes « martyres », lieux de combats, de représailles et/ou victimes de bombardements : (panneau 2)

� Pourquoi les Anglais dynamitent-ils les passages sur l’Oise avant l’arrivée des Allemands ? (panneaux 2 et 6)

� Lors de la traversée du département par les Allemands entre le 31 août et le 3 septembre 1914, pourquoi parle-t-on de déferlante ? (panneau 6)

� Autour de quelles villes de l’Oise se passent les grandes offensives allemandes du printemps 1918 ? (panneau 33)

� Relevez sur les panneaux 7 et 8 les communes de l’Oise particulièrement touchées par les

combats :

- du 5 au 11 septembre 1914 : - du 13 septembre au 6 octobre 1914 :



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Fiche 3 Une guerre totale

I) Une économie tournée vers la guerre : (panneau 25)

� Quel déficit entraîne dès l’été 1914 la mobilisation générale des soldats ?

� Qui va les remplacer ?

� A quels autres types de mains-d’œuvre va-t-on avoir recours ?

� De quelle manière de nombreuses usines s’adaptent-elles aux nécessités de la guerre ? II) La mobilisation des femmes : (panneaux 22-25-40)

� Quelles furent les tâches liées à la guerre et à la présence de soldats -allemands ou français-

qui incombèrent massivement aux femmes ?

� Pourquoi les femmes furent-elles directement victimes des conséquences démographiques de la guerre ? (panneaux 38 et 40)

� La rare présence des femmes sur les documents vous semble-t-elle représentative de la réalité historique ? Pourquoi ?



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III) Les enfants dans la guerre :

� Pourquoi le travail des enfants fut-il particulièrement nécessaire en milieu rural ?

� Dans quel domaine de la vie quotidienne subirent-ils le plus, les conséquences de la guerre ?

IV) La participation des coloniaux : (panneaux 14-20-22-25)

� Quelles colonies possède encore la France en 1914-1918 ?

� Pourquoi des hommes venus de contrées aussi lointaines sont-ils engagés pour défendre une terre qui n’est pas la leur ?

� Recherchez sur un planisphère l’origine des soldats malgaches visibles sur les panneaux 20 et 22.



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Fiche 4 La souffrance des soldats

� A l’aide des photographies des panneaux 3, 12, 31, décrivez ce qu’est une tranchée.

� Pourquoi creuser des tranchées ? L’expression « guerre de position » est-elle justifiée ? (Panneaux 12 et 31)

� Dans quelles conditions ces hommes creusent-ils les tranchées ?

� A votre avis, quelles sont les difficultés quotidiennes rencontrées par les soldats dans des abris si précaires ?

� Après avoir lu les trois parcours de combattants, relevez des éléments qui montrent la souffrance des soldats. (Panneaux 15 et 19)

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Fiche 5 Les nouvelles armes

Les chars (panneaux 5 et 35) L’aviation (panneaux 16 et 32)

� Quels sont les avantages de ce nouvel armement pour les armées qui la possèdent ?

� Montrez que la Première Guerre mondiale est une guerre industrielle.

� En quoi ces nouvelles armes contribuent-elles à créer sur les champs de bataille un climat de terreur ?

La guerre des mines et la guerre chimique (panneau 13)

� Quels sont les effets des bombardements et des explosions de mines sur les corps et les tranchées ?

� Comment les soldats essayent-ils de se protéger des gaz ? Cela vous semble-t-il une protection valable ?

� Relevez des éléments qui montrent la sauvagerie des combats (panneaux 5, 13, 16, 32 et 35) - -



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Fiche 6 Les correspondances de soldats

Comparer deux lettres : « La guerre vue par un soldat en 1914, puis en 1916 »

Transcription d’une lettre d’Auguste Ravenel à ses parents, Landerneau, 17 octobre 1914, AD Oise, Jp 3228, n°114. Chers Parents Je n’ai pas encore reçu de vos nouvelles peut ètre m’arriveront-elles aujourd’hui, maintenant ca va, je me suis réhabituer vivement a cette vie de forca, j’ai la compagnie des puces, c’est moins désagreable que les poux le rata peut passer naturellement c’est un brusque changement avec la cuisine d mon petit didi mais tout cela n’est qu’habitude et au bout de huit jours je n’i pensse plus Je fais quelques petits croquis de bretons ca passe mes courts loisirs Est-ce que quelque camarade vous a ecrit, dite le moi J’ai envoyer une carte est-ce que vous l’avez reçu Il se passe en ce moment quelque chose, et je crois que l’on a besoin d’homme et de pauvres types infirmes repartent sur le front, des bras ou des mains attroffies dont ils ne peuvent plus se servirent ca ne fait rien on les envoy tout de même ce sont des types sans défenses qui se feront tuer en arrivant ca devient très triste, et sauvage, ca doit être des ordres. Plus de nouvelles de Cormon depuis Tahure parait que c’etait un carnage Et bien je vous quitte aujourd’hui c’est dimanche je pense que je vais avoir plus de loisir ;la santé est toujours bonne Vous embrasse tous bien fort Le meilleur moment de la journée c’est le coup de la pipe après le rata (au fond c’est le paradis au pres du front)

Transcription d’une lettre d’Auguste Ravenel à sa mère et sa sœur, 23 janvier 1916, AD Oise, Jp 3228, n°95. Chers Meres et Sœur. Toujours la même chose tout va pour le mieux en ce moment-. le metier de signaleur me va bien je suis toujours a l’abrit de la pluie.- on aménage notre gourebie.qui devient épatant :construit avec des pierres, dans une grande carière et on met une grosse cantiter de pierre pour que les marmites.nous ne l’abime pas et pour que l’on ne les recoivent pas sur l’œil.dans le mur on a reservez.un trou ou l’on fait du feu de temps en temps.enfin tout a fait les hommes des cavernes.nous sommes à quatre l’a dedans, par exemples nous sommes jamais relever que pour les grands repos mais xx on s’en fout… On a degotter des planches pour coucher desus, pour l’eclairage car il faut etre eclairer toute la nuit alors avec une boite de singe que l’on remplie de graisse, et une petite méche de coton ou huile.cela repend une lueur rouge.dans la caverne ca fait un effet tragique alors au bout de grand crenaux dans direction differentes.avec le feu et les projections differentes un espèce de cemaphore qui domine la plaine et a des quantités de kilometres enfin c’est un filon ou l’on souffre beaucoup.moins que dans l’eau des tranchées, et en cas d’attaque nous restons toujours a notre poste alors vous voyez, pas de patrouille pas de baillonnette enfin il n’i a que les obus et les gazs-. Naturellement il a falut que j’aprenne la thélégraphie morse, on transmet des messages au moyen de flammes courtes et prolonger. Vous embrasse bien fort ARavenel



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Auguste Ravenel, artiste-peintre beauvaisien, est mort le 5 septembre 1916 sous les bombardements dans la Somme à l'âge de 24 ans.

AD Oise, Jp 3228, n°95



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AD Oise Jp 3228/114



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I) Présenter les deux textes :

� Quelle est leur nature ? � Qui est l'auteur ? � Quelles sont les circonstances militaires nationales aux dates des deux textes ?

� Qui sont les destinataires ? Que remarquez-vous entre 1914 et 1916 ? Émettez des

hypothèses.

� L'écriture du soldat vous semble-t-elle la même ? Émettez des hypothèses. II) Comparer les deux textes et les deux dessins :

Dégagez points communs et différences par confrontation des deux textes : � Essayez d'en dégager les principaux thèmes :

• Thème 1 :

• Thème 2 :

• Thème 3 :

� Quels effets peuvent avoir les deux dessins et le commentaire sur les lecteurs des lettres ?

� Quels sentiments semblent animer A. Ravenel en octobre 1914 et en janvier 1916 ?



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Fiche 7 La souffrance des civils

� Pourquoi parle-t-on d’un régime de représailles vécu par la population civile de l’Oise lors de l’invasion allemande ?

Citez deux ou trois exemples : (panneaux 9 et 10) � Quelles sont les conséquences matérielles de la guerre pour les civils ? (Panneau 22)

• Dans les territoires occupés :

• Dans les zones des armées françaises :

� Les conséquences économiques ? (Panneau 25)

� Les conséquences politiques ? (Panneau 27)

� Quelles sont les principales raisons des grèves de 1917 ? (Panneau 27)

� Essayez de comprendre le parcours du réfugié Georges Flamand, un civil dans la guerre ? (Panneau 27)



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Fiche 8 L’occupation allemande

� Quelle est la première grande ville de l’Oise tombée aux mains des Allemands dès le 30 août 1914 ? Où se situe-t-elle ? (Panneau 6)

Allez observer le panneau 29 parallèlement.

� Pourquoi la guerre des tranchées ou guerre de position impose-t-elle à l’état-major français l’établissement de zones des armées ? (Panneau 21)

� Que vous inspirent les photographies des villes dévastées de Roye, Compiègne, Noyon ? (Panneaux 28 et 30)



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Fiche 9 Les destructions I) Destructions :

� Montrez que ces villes ont particulièrement souffert de la guerre. Citez des noms de villes et villages.

� Complétez : Sur 701 communes du département : _____ communes touchées

_____ communes gravement dévastées

_____ communes détruites totalement

� Quels types de bâtiments sont à reconstruire ?

� Comment expliquez-vous l’ampleur de ces dégâts ? II) Reconstructions :

� Pourquoi parle-t-on de « nettoyer la terre » ? (panneau 39)

� L’armistice du 11 novembre 1918 signifie–t-il un retour à la normale pour les populations ?



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Fiche 10 Les lieux de mémoire I) L’armistice (panneau 36)

� Proposition d’enquête : quels furent les protagonistes de cette signature dans le camp allemand et dans le camp français ?

� Qu’est devenu ce wagon par la suite ? II) Un département en deuil (panneau 38)

� La signature de l’armistice signifie-t-elle un retour rapide de tous les soldats dans les familles ?

� Comment dans chaque village la mémoire des hommes disparus sera-t-elle honorée ?

� Les lendemains de guerre deviennent l’affaire des civils (affiche panneau 40), que reste-t-il alors à faire ?



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Cartes des fronts (Extraites de 1914-1918, l’Oise au cœur de la Grande Guerre, de J.-Y. Bonnard, AD Oise, 2008)



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Filmographie Films de fiction Les Fragments d'Antonin, Gabriel Le Bomin, 2006. Joyeux Noël, Christian Carion, 2005. Un long dimanche de fiançailles, Jean-Pierre Jeunet, 2004. La tranchée des espoirs, Jean-Louis Lorenzi, téléfilm, 2003. La chambre des officiers, François Dupeyron, 2001. The Trench, William Boyd, 1999. Capitaine Conan, Bertrand Tavernier, 1996. La vie et rien d'autre, Bertrand Tavernier, 1989. Gallipoli, Peter Weir, 1981. La victoire en chantant, Jean Jacques Annaud, 1976. Johnny Got his Gun, Dalton Trumbo, 1971. Ah! Dieu que la guerre est jolie, Richard Attenborough, 1969. L'Horizon, Jacques Rouffio, 1967. Le Roi de Coeur, Philippe de Broca, 1966. Les sentiers de la gloire, Stanley Kubrick, 1957. La Grande Illusion, Jean Renoir, 1937. Les Croix de Bois, Bernard Raymond, 1931. Verdun, vision d'histoire, Léon Poirier, 1928. J’accuse, Abel Gance, 1919 (1ère version)

Documentaires Premier noël dans les tranchées, docu-fiction de Michael Gaumnitz, 2005. Gallipoli, la bataille des Dardanelles, Tolga Ornek, 2005. Les derniers poilus, Jean-Charles Deniau 2004. Le soldat inconnu vivant, Joël Calmettes, 2004. Fusillés pour l’exemple, Patrick Cabouat et Alain Moreau, 2003. Fusillés pour l’exemple, Nicolas Glimois, 2002. Les derniers de la "der des ders”, Jean-Marc Surçin. Les Mutineries de 1917 au chemin des Dames: adieu la vie, adieu l'amour, Gérard Raynal, 1998. Les années fracture 14-18, Gilles Nadeau et Jean-Paul Guillemard, 1993. Verdun, Jean-Louis Guillaud, Henri de Turenne et Daniel Costelle 1966. Une bibliographie sur la guerre 1914-1918 est présente dans le DAO (Documents des Archives de l’Oise) n°20 L’Oise dans la guerre, 1914-1918, en vente aux Archives de l’Oise (5 euros) et consultable dans vos CDI.



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Sites internet Sites généraux : http://www.1914-1918.fr/ http://www.grande-guerre.org/ http://www.crid1418.org/ http://education.france5.fr/guerre14_18/index.htm http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ http://www.memoiregrandeguerre.org/ http://hypo.ge-dip.etat-ge.ch/www/cliotexte/index.html#1914 Une sélection de textes sur la Première Guerre mondiale abordant des thématiques essentielles : les socialistes dans la guerre, la vie à l’arrière du front, la paix et le traité de Versailles. www.memoiredufront1918.org Site commun de 18 services de l’ONAC implantés dans les départements traversés par la ligne de front pour faire connaitre les manifestations 2008. Dans l’Oise : http://www.patrimoinedelagrandeguerre.com/ L'association basée à Noyon présente sur son site ses actions pour la préservation des traces de la Grande Guerre dans le département de l'Oise et propose des pages sur l'histoire du conflit dans la région. http://www.memoiremurs.com/ Musée Serge Ramond, mémoire des murs. http://www.armistice.cheztiscali.fr/ La clairière de l’armistice. http://www.oisetourisme.com/fr/ Circuits historiques proposés par le comité départemental de tourisme. En Picardie : http://www.historial.org/ www.caverne-du-dragon.fr http://www.chemindesdames.fr/ http://www.somme14-18.com/fr/ http://pagesperso-orange.fr/patrick.laffe/ Association Soissonnais 1914-1918 http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/itiinv/1418/index.html Le site du ministère de la Culture et de la Communication propose une visite virtuelle des monuments aux morts de la Somme avec un accès aux lieux cartographique et par liste de communes. Une base iconographique et historique très complète. Une collection de dessins de guerre : http://dessins1418.free.fr/



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Renseignements pratiques

Exposition « 1914-1918, l’Oise se souvient » Du 5 février au 24 octobre 2008

Archives départementales de l’Oise, 71, rue de Tilloy à Beauvais

Lundi - vendredi 9h-18h

Ouverture exceptionnelle les dimanches 16 et 30 mars, 6 et 20 avril, 14h-18h

Visites de classes : réservations auprès du service

éducatif au 03.44.10.42.00 ou sur [email protected]

Ouvrages en vente aux Archives départementales de l’Oise

1914-1918, l’Oise au cœur de la Grande Guerre, de Jean-Yves Bonnard sous la direction éditoriale des Archives départementales de l’Oise, 20 €

L’Oise dans la Grande Guerre, 1914-1918,

Documents des Archives de l’Oise n°20, 5 €

Avertissement : ces deux ouvrages sont consultables dans vos CDI