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SOMMAIRE - pallium.com · Mesdames, Messieurs, au nom de tous les miens, je m'incline et vous dis Merci. Gloire et longue vie à vous. Vũ Quân. 7 Revoilà le printemps! Enfin, tu

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SOMMAIRE

Avec la participaticipation de……………………3

Edito………………………………………………4

Lettre aux élèves………………………………….5

Lettre aux professeurs……………………………6

Revoilà le printemps……………………………..7

Chère amie……………………………………….8

Poème mini-jupe…………………………………9

Những mảnh tình……………………………….10

Café Givral, Saigon……………………………..11

Tranche de vie…………………………………..13

La rivière du parfum……………………………17

Sourire…………………………………………..18

Giòng thời gian…………………………………19

Tiễn chị…………………………………………21

Luât vô thuong………………………………….22

HaiKu du XX siècle…………………………….23

Coups de coeur littéraires………………………24

Les tribulations d’un Việt-Kiều………………...25

La route vers Ðiện Biên Phủ…………………..27

Le coin des poètes……………………………...29

Tóc thề………………………………………….31

Tiếng Huế của tôi………………………………32

Răng Rứa………………………………………..34

Ca dao Viêt Nam………………………………..35

Histoire improvisée……………………………..37

Cendrillon……………………………………….38

La vie est un voyage……………………………39

Leçon du Tao…………………………………...41

Trompe l'œil…………………………………….46

Appelez-moi par………………………………...48

Mùa xuân yêu em……………………………….49

Khúc quanh của dòng sông……………………..52

Chuyện vui sầu ………………………………....56

Họa thơ………………………………………….59

Thơ Xuân Diệu………………………………….60

Chuchotement des anges……………………….61

Fête du Têt……………………………………...63

Les thèmes de la peinture orientale………….....64

English poems…………………………………..67

Anh không cần ngày Valentine………………..68

Giấc mơ hồi hương……………………………..69

Ao dài…………………………………………..71

Belles rencontres……………………………….75

Grandes retrouvailles…………………………..76

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Revue MC-JJR Promotion 1972-2011

Web site : www.pallium/mc72

Avec la participation de :

Geneviève Mallet

Denise Trần Huệ Dung

Trương Chí Mỹ

Lê Thành Thọ

Bạch Mai

Nguyễn Xuân Dũng

Quý Lan

Đặng Vũ Chấn

Nguyễn Thị Thu Thuỷ

Tôn Nữ Nguyễn Ngọc Cần

Vũ Quân

Đỗ Trần Trọng

Tuý Nga

Đoàn Minh Đạo

Phạm Tuyết Ngọc

Hà Bạch Trúc

Doãn Quốc Sỹ

Doãn Kim Khánh

Rédaction

Đặng Minh Đức

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Edito

Plus d’un demi-

siècle et nous

Đặng Minh-Đức

Depuis plus de cinq décennies, notre vie est jalonnée de

changements, petits ou grands, choisis ou subis, et nous sommes

toujours là, présents, à être confrontés à toutes sortes de

catastrophes.

Bien que nous vivons une période instable et en crise, il nous arrive

souvent de chatter sur le web, de papoter des heures durant au

téléphone, et de nous voir et nous revoir un peu partout sur cette

terre dès que l’occasion se présente.

Il est donc intéressant de se demander à quel point il est possible de

vivre, de relativiser les malheurs et de considérer les catastrophes

comme des événements presque comme les autres, car de tout

temps, la guerre est omniprésente un peu partout dans le monde,

les maladies nous surprennent souvent sans crier gare, la mort

terrasse parfois l’un de nos proches. Heureusement, les sagesses

païennes et nos religions monothéistes nous aident à retrouver le

goût de vivre et nous nous disons que la vie n’est pas qu’un océan

de larmes et qu’il est toujours possible de s’en sortir.

Bonheur hédoniste ou bouddhisme, joie du corps ou paix de

l’esprit, tout le monde espère mener une existence heureuse mais le

bonheur n’est qu’un sentiment qui dépend de notre être intérieur ;

je suis convaincue que parfois, donner peut procurer plus de

bonheur que recevoir ; c’est le sens du dicton : « Si vous donnez

une rose, son parfum s’attarde sur vos mains ».

Alors, cela vaut peut-être la peine de développer en chacun de nous

un potentiel d’épanouissement, un sentiment de bien-être.

A l’heure où bon nombre d’entre nous préparent leur retraite, dans

l’interrogation inquiète sur le sens des années qui restent à vivre et

qui nous rapprochent de la mort, nous tentons d’aspirer à un retour

à l’essentiel et à l’élimination du superflu. Nos enfants nous ont

révélé l’importance de la vie, de la préservation de la nature dans

laquelle nous vivons. Nous devons relever le défi afin de ne pas

peser du fardeau de notre mal-vieillir sur la génération de nos

enfants.

Mûrir, s’alléger, se détacher. « Vieillir sans devenir vieux » car

la vie intérieure ne vieillit pas : voyager en esprit, lire, écrire,

écouter de la musique, marcher, méditer, contempler.

Et comme le bonheur est plus grand quand il est partagé, je vous

invite à voyager à travers le temps et l’espace au fil des pages de

cette revue qui est le fruit de nos échanges, de nos réflexions, de

nos confidences, de nos délires et de nos rêveries.

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Lettre de Mme Mallet Chers élèves

La lettre ouverte aux professeurs, dans la revue MC-JJR 72-2009, nous a fait chaud au

coeur ! Merci, très sincèrement ! Nous, professeurs, avons certes, essayé autant que faire se

pouvait de «vous mener à bon port». Nous vous avons accompagnés dans cette "voie de la

formation vers l'âge adulte » avec joie et avec le sens du devoir et de la responsabilité, mais

je tiens à souligner que si vous avez réussi et si vous êtes devenus ce que vous êtes

aujourd'hui, c'est en grande partie, grâce à vous, à votre intelligence aiguisée, à votre soif

d’apprendre .

Vous nous avez beaucoup aidés à vous transmettre ce savoir ! Votre modestie, votre

ténacité et votre dignité ont facilité cette transmission !

Nous aussi, devons vous remercier.

Nous sommes fiers de vous car vous êtes admirables.

Un lien très tendre nous unit, et, malgré la fuite inexorable du temps qui passe, il s’est

renforcé, tout comme le lien qui vous unit les uns aux autres, chers élèves !

En relisant les pages de cette revue n°1, je suis touchée par la puissance de vos émotions, la

douceur de vos souvenirs, la solidité de votre amitié. C’est un patrimoine affectif

infrangible : chacun peut y puiser la joie des retrouvailles et le courage de continuer son

chemin, tout en surmontant les difficultés inéluctables de la vie.

Votre exemple est une belle leçon de vie et c’est certain que, « de là-haut », ceux qui sont déjà

partis vous regardent, vous saluent et vous remercient aussi.

Que souhaiter, sinon que la route de chacun soit LUMIERE, AMITIE, JOIE et SANTE !

Affectueusement à tous.

Geneviève Mallet-Farny (ex professeur d’anglais)

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Mes chers professeurs

Un adage populaire dit : « si le disciple dépasse le maitre alors le monde serait meilleur ». Je n'ai nullement la prétention de vous dépasser mais plutôt celle d’essayer de suivre vos préceptes. Je fais partie, comme la plupart de mes copains et copines, de cette faune et flore, issue de ce lycée au doux nom de Marie Curie. Le vent de la destinée, au gré des méandres de l'histoire, nous avait éparpillés loin de la terre de nos ancêtres. Nous formons une espèce universelle. Des rives du Bosphore jusqu'à celles de la Tamise, traversant le pays des Germains, Helvètes, Bataves et Vikings, rasant le plat pays, envahissant les 4 coins de l'hexagone et la ville lumière, enjambant l'océan jusqu'au territoire des castors et de l'érable, la Nouvelle Angleterre, le Midwest et toujours à l'Ouest au-delà des Rocheuses, jusqu'au bord du Pacifique, un peu partout nous prîmes racine. Nous sommes très divers. Ainsi avec le temps, nous nous bonifions et prospérons dans tous les secteurs, avec une petite prédominance économico- scientifico- médicale. Notre squelette tient bon grâce au calcium, ciment des cellules osseuses. Cette substance bienfaisante, nous la fabriquons depuis le 1er jour de la vie jusqu'à l'âge adulte. Après et jusqu'à notre dernier souffle, nous nous contentons de la quantité produite pour rester droit. D'une manière similaire, les bases de notre culture se construisent depuis notre enfance jusqu'à notre adolescence. Malheur au « mal élevé », il paiera toute sa vie sa carence intellectuelle. Cette éducation de base, nous la devons à nos parents mais aussi à nos maîtres. Je suis de ceux qui croient que l'école de la vie s'apprend depuis la maternelle jusqu'au lycée. L'étranger candide que je suis, était un albatros soumis au vent d'Est et d'Ouest. Inexorablement, je deviens occidental, mais jamais, je n'oublierai que mon pays natal a la forme d'un S et se compose de 3 régions. Malgré le peu de pratique, j'essaierai de bien parler et d'écrire la langue de mes parents, de ne pas oublier l'histoire de la belle Kim Vân Kiêu, celle de mes aïeux, les sœurs Trung et le dernier empereur. J'ai cherché à comprendre la Condition Humaine, tout en appréciant les formes, les gammes de couleur ainsi que l'ombre et la pénombre. Ô temps! Suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours »

Je ne serais jamais assez romantique pour écrire des vers aussi sublimes, mais savourerais toujours les beaux poèmes. Mesdames, Messieurs, au nom de tous les miens, je m'incline et vous dis Merci. Gloire et longue vie à vous. Vũ Quân

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Revoilà le printemps!

Enfin, tu as enlevé ton épais manteau blanc. Au fil des jours, tu vas aussi retirer

cet habit sombre et ces dessous gris.

Ta peau fine avec ce teint de porcelaine ne doit pas être cachée. Les oiseaux

gazouillent pour célébrer ton superbe corps et je reste sans voix devant pareille

chute de reins. Petit à petit, le ciel se dégage, découvrant le noir brillant de ta

tignasse, le brun velours de tes yeux et le rouge laqué de tes lèvres.

Trop belle pour prendre de l'âge, mûre plus que jeune, tendre mais jamais molle,

la pomme est, plus que jamais, bonne à croquer.

Oui, le printemps est là. Dame Nature se met au vert, l'horizon se colore en bleu

et mes copines sont en mini-jupe.

Que la vie est belle !

Quany

Sàigon, été 1968.

De gauche à droite : Caroline HồngVân, Anna Hằng, Denise Đỗ Yến, Minh-Đức, Suzanne Trang,

Rosalie Thu Thủy,Diễm Hà, Elizabeth Phương Mai, Martine Kim Dung

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Chère Amie Chère Amie, Je veux raconter notre histoire d’enfance Pour qu’on se rappelle comment elle a commencé Je veux revivre ces temps merveilleux

Où de classe en classe nous marchions à deux C'est par quelle chance nos chemins se sont croisés Et par quelle ironie ils s’unissaient Le mien se cachant dans l’ombre timide Le tien dansant dans la lumière intrépide ? Sais-tu combien ta compagnie m’enchantait Et quelle trace obstinée elle a laissée Sur mon trajet jusque là dénué De rêveries romanesques, de pensées osées? On marchait ensemble dans l’esprit vagabond Deux filles étourdies oubliant leurs leçons On faisait bravement l’école buissonnière Et se racontait souvent les aventures fières Oh que j’avais envie de ta coquetterie Qui donnait à tes robes l’allure si jolie! Que j’admirais ta démarche qui faisait tourner Les yeux rêveurs de tes fidèles sujets! Tu riais le matin en éclats joyeux Et boudais le soir au coin silencieux Je m’amusais gaiement de tes plaisanteries Et soupirais longuement dans ta mélancolie Tu connaissais, comme moi, la douleur savoureuse D’une fille trop jeune pour être amoureuse Je subissais, comme toi, le cafard mystérieux De l’âme précoce qui s’attristait pour si peu Tu me demandais d’où venaient ces vers imagés Les miens venaient de notre passé tourmenté Dans le mal de l’âge ingrat, je trouvais La muse pour tendre aux blessures qui saignaient... Laisse-moi regagner nos années perdues Qu’on se pardonne les époques superflues

Où nos destins se séparaient la voie

Laisse-moi te suivre et retracer nos pas

Je te remercie pour le goût de vivre

Pour ma jeunesse digne à revivre

Dans mon existence pleine de durs moments

Je te remercie pour nos "bons vieux temps".. . Tuyết Ngọc

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L’hiver vietnamien

Tu sais, je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin-là

Nous marchions sur ce trottoir un peu comme celui-ci

C'était l'hiver, un hiver où il faisait beau

Une saison qui n'existe que dans le sud de l'Asie

Là-bas on l'appelle l'hiver vietnamien

Mais c'était tout simplement le nôtre

Avec ta courte minijupe tu ressemblais

A une aquarelle de Marie Laurencin

Et je me souviens, je me souviens très bien

De ce que je t'ai dit ce matin-là

Il y a 40 ans, y a un siècle, y a une éternité

Velours noir est ton regard

Douceur drapant mes nuits blanches

C'est Toi, mon unique doléance.

Quany (D’après « L’été indien »de Joe Dassin)

Đông dĩ vãng nhớ người em váy ngắn

Sóng vai vui lạc bước lối đường thơ

Vỉa hè khô cho cỏ ướt thướt tha

Anh vẽ vóc dáng em thành họa bức

Đông nhiệt đới rực đôi lòng trai gái

Nắng ban mai sưởi ấm mái đầu xanh

Vẫn còn nghe ai tỏ tiếng thiết tha

Tim rộn rã vì hoa đông chợt sáng

Đông băng giá buồn thâu dài đêm trắng

Trái tim khô ao ước mắt nào nhung

Kiếp phù du ôm mãi mối thất duyên

Muôn khắc khoải của tình si bất hối...

Chàng Ếch

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Những mảnh tình

Ngày xưa có những mảnh tình

Những người lớn vội vờ minh biết yêu

Đến trường trước tiếng chuông kêu

Dựa tường ôm vở đan nhiều mộng mơ

Đêm qua có viết bài thơ

Hôm nay trao lén vào giờ luận văn

Ra chơi có kẻ trốn sân

Vội vàng uống trọn những vần kiêu sa

Mỉm cười len lén nhìn qua

Làm người ta thẹn như hoa đầu mùa

Lớp sau toán đố đành thưa

Hồn theo chiếc lá cợt đùa ngoài hiên

Nhin thầy chỉ biết lặng thinh

Xin đừng hỏi đến phương trình cao siêu

Học bài chỉ thuộc chữ yêu

Chữ thương đồng nghĩa chữ liều đi đôi

Cuộc thi chắc lại lỡ rồi

Từ chương không nhớ, nhớ người cuối sân

Giật mình khi tiếng chuông ngân

Tan trường là đón bâng khuâng vào hồn

Ngập ngừng đếm bước bồn chồn

Ra về không nỡ với ngàn vấn vương

Theo nhau đến cuối đoạn đường

Nắm tay năn nỉ.... khoan đừng buông tay

Từ giờ cho đến hôm mai

Mỏi lòng chờ đợi mười hai tiếng dài

Thơ tình viết tiếp đêm nay

Đêm vào mộng tưởng ôm thay bóng hình

Ngày xưa có những mảnh tình

Nhẹ nhàng như gió làm tình với trăng

Ngày nay tim đậm vết hàn

Làm thơ chợt nhớ những lần ... mới yêu

Tuyết Ngọc

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Café Givral, Saigon

Café Givral, Saigon

Bach Mai

La nouvelle de la démolition du café

Givral m’a mise dans un état de choc!

Double choc à vrai dire puisque non

seulement le café Givral mais également

tout le bâtiment incluant la librairie Xuân

Thu et le passage Eden sera démoli pour

faire place à un méga-complexe

commercial avec restaurants et

appartements de luxe!

Sis rue Lê Lợi (ex-Bonard), au coin

de Đồng Khởi (ex-Tự Do, ex-Catinat), le

café Givral avait remplacé dans les années

1950 la pharmacie principale L. Solirène

fondée en 1865. Dans cette pharmacie, on

pouvait trouver des « gouttes Holbé » qui

auraient permis aux opiomanes de se

désintoxiquer. On revient de loin !

Qui n’a pas marché devant le café

Givral dans les années 1960 et collé son

petit nez à sa vitrine pour admirer en

salivant des gâteaux à la crème chantilly? Il

y avait de superbes gâteaux d’anniversaire

aussi somptueux les uns que les autres. Et il

faut être sage pour mériter un éclair ou une

boule de crème glacée à la vanille !

Je me rappelle encore, enfant,

j’adorais aller en vélosolex avec mon père

le dimanche matin au centre-ville de

Saigon. Il achetait des journaux dans les

petits kiosques sur la rue Nguyễn Huệ (ex-

Charner). Au retour, il commandait deux

« pâtés chauds » à la viande au café Givral.

Nous dévorions sur place cette pâte

feuilletée croustillante. Quel délice!

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Je ne savais pas alors que le café Givral

était l’endroit de toutes les rumeurs sur la

guerre qui s’intensifiait à partir des années

1965. C’était le lieu de « travail » d’un

journaliste au nom prédestiné de Phạm Xuân

Ẩn (Ẩn ou Secret), correspondant du

magazine américain Time. La double vie de

cet espion est demeurée secrète pendant trente

ans.

Le monde entier découvrit avec stupeur

en 1978 que cet espion, confident des hommes

politiques sud-vietnamiens et ami de plusieurs

grands correspondants américains, avait fourni

à Hanoi des informations stratégiques sur la

guerre américaine.

En effet, Phạm Xuân Ẩn avait rejoint le

mouvement communiste dès 1945. Il avait été

envoyé aux États-Unis pour apprendre le

journalisme. Phạm Xuân Ẩn avait dès lors une

bonne couverture. Colonel pendant la guerre

d’Indochine, il a été promu au grade de

général avec titre de « héros de l’Armée

populaire » à la fin de la guerre.

Chose étonnante, avant de s’éteindre à

l’âge de 79 ans en 2006, Phạm Xuân Ẩn avait

confié ses photos, ses notes et ses documents

personnels à un Américain. Il s’agit de Larry

Berman, professeur en Sciences politiques à

l’Université de Californie à Davis, son

biographe officiel.

Comme plusieurs anciens

Saigonnais expatriés dont les maisons

d’enfance ont été détruites, je m’accroche

aux bâtiments du centre-ville. Nous les

croyons éternels : le Théâtre municipal,

l’hôtel Continental, le café Givral, le

passage Eden, la cathédrale Notre-Dame, la

Poste etc. Ce sont nos points de repère.

À chaque retour au Viêt-Nam et à

chaque visite à Hô Chi Minh Ville, je ne

manquais pas d’aller manger un gâteau au

café Givral. Assise près de la baie vitrée, je

goûtais à cet oasis de tranquillité au milieu

de l’animation perpétuelle du centre-ville.

Hô Chi Minh Ville comme Hanoi font face

à un développement accéléré et le paysage

urbain change d’année en année.

Faut-il se rappeler des sages paroles

de Bouddha : « La vie est impermanente »

pour comprendre qu’il n’y a rien de

permanent, ni les êtres, ni même les

bâtiments ? Alors, il nous faut conserver

bien précieusement les images de Saigon

dans nos souvenirs pour ne pas les oublier.

Livres :

Un Vietnamien bien tranquille, Jean-Claude

Pomonti, Éditions des Équateurs, Paris, 2006,

188 pages.

Perfect Spy: The Incredible Double Life of

Pham Xuan An, Larry Berman, Harper Collins

Publisher, New York, 2007, 328 pages.

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Tranche de vie

Trương Chí Mỹ

Ma famille est d'origine de Hà Nội. Du

côté de ma famille paternelle, seul mon père

qui a décidé d’emmener sa famille dans le sud

du VN après le traité de Genève de 1954. Je

n'avais que 3 mois quand j'ai quitté le Nord

VN.

A Saigon, j'ai étudié à l’école Colette puis au

Lycée Marie Curie.

J'ai eu mon bac littéraire en 1972 ; je me suis

inscrite en 1ère année de Droit sans trop savoir

où mènerait mon avenir. Mon père, un jour en

se promenant, aperçut une affiche au lycée

Marie Curie : l'ambassade de France organisait

un concours pour l’obtention de la gratuité des

cours par correspondance à Vanves (France)

pour le BTS de Comptabilité et de Gestion des

entreprises. J'ai passé le concours et j'ai réussi.

Tous les frais d’envoi par la poste, de cours et

de devoirs étaient pris en charge. J’avoue que

les matières étaient nouvelles pour moi qui

étais issue de la filière littéraire. Deux

professeurs venaient de France pour les

matières principales de Comptabilité générale

et Analytique. La 1ère année à la faculté de

Droit rue Duy Tân n'a pas été une réussite pour

moi, mon père m'a alors inscrite à l'université

de Vạn Hạnh en Commerce.

La chute de Saigon du 30/04/75 a interrompu

mes études ainsi que tous mes projets d'avenir.

Je n’ai pas pu quitter le pays en suivant le flot

des réfugiés vietnamiens vers l’étranger.

Par la suite, à l'université de Vạn Hạnh, les

étudiants pro-Việt cộng voulurent organiser

une manifestation pour célébrer la prise de

Saigon ; nous fûmes forcés de nous mettre sur

notre trente-et-un, les filles en tunique áo dài,

et nous fîmes une longue marche toute la nuit

depuis l'université de Vạn Hạnh rue Trương

Minh Giảng jusqu’à la rue Thống Nhất devant

le Palais présidentiel ! Nous attendîmes la nuit

entière devant le Palais l'arrivée des officiels

comme le général Trần Văn Trà, celui qui

entra le premier avec son tank dans le Palais

présidentiel. A ce moment précis, nous

brandîmes le drapeau du Front National de

Libération du Sud VN (ou le drapeau des Việt

cộng), drapeau rouge et bleu avec l'étoile jaune

au milieu et nous chantâmes l'hymne national

du Front National de Libération du Sud VN

(Mặt trận giải phóng miền Nam). La victoire a

été tellement rapide que le Nord VN a été pris

de court, le gouvernement du Nord n'a pas eu

le temps de prendre le pouvoir. Les

communistes ont envahi le Sud VN, mais le

pays n'était pas encore unifié. Pendant une

année c'était le Front National de Libération

(les Việt cộng) qui gouvernait.

Pendant un mois, avec les jeunes

révolutionnaires, j’ai dû parcourir les quartiers

populaires pour demander, ou plutôt, exiger

des gens qu’ils nous remettent les journaux et

livres jugés « indécents » (đồi trụy) pour les

brûler, et à apprendre aux enfants à chanter des

chansons révolutionnaires. Ils m'ont proposé

de les suivre pendant 3 mois afin d’intégrer le

Parti des Jeunes Communistes, mais j'ai refusé

préférant le confort auprès de ma famille.

Le 02/09/1976, le VN a été réunifié sous le

nom de VN cộng hoà xã hội chủ nghĩa (La

République Socialiste du VN) avec un seul

drapeau comportant une étoile jaune sur fond

rouge, un seul hymne national et un seul

gouvernement à Hà Nội.

Comme ma famille est d'origine du Nord de Hà

Nội, les proches de mes parents descendirent

dans le Sud pour nous retrouver. Grâce à eux,

au courant de l’année 1976, j’ai été recrutée

comme employée dans le service informatique

du bureau des statistiques qui se trouve

toujours près du Palais présidentiel. A cette

époque le service informatique avait seulement

des machines perforatrices, des lecteurs de

cartes et des unités centrales pour trier et

calculer les données.

J'apprenais à utiliser les machines perforatrices

qui ressemblaient aux machines à écrire.

Quand on commettait une faute de frappe, la

carte était fichue. Il fallait absolument ne faire

aucune erreur. Dans la grande salle des unités

centrales, subsistait un ancien employé déjà

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très âgé. Le reste du personnel composé

d’anciens officiers de l’ancien régime était

envoyé dans des camps de concentration.

C'était cela l'erreur du gouvernement. Ces

employés n'avaient tué personne, pas même un

Việt cộng, il fallait les garder pour continuer à

faire marcher les machines.

Comme je ne voulais pas finir ma vie à

perforer des cartes et que fort heureusement je

connaissais bien le français (merci Papa pour

les années dans les écoles françaises), je

potassais les brochures pour faire remarcher les

grosses machines. Ainsi, grâce à moi, elles ont

repris leurs activités, j'ai pu exploiter les

données pour produire les premiers bulletins de

statistiques pour le gouvernement sur la ville

de HCM (nouveau nom de Saigon après le

30/04/75).

Depuis cette date, le Viêtnam s’est refermé sur

lui-même jusqu'au début 1989 où le pays

commençait à s'ouvrir timidement grâce aux

réformes (Đổi mới) du 1er ministre VVKiệt.

Le 1er concours de beauté "Miss áo dài " a

ressuscité la tunique vietnamienne.

Pour ne pas se faire remarquer comme pro-

capitalistes dans la rue ou au travail, la plupart

des gens teignaient leurs vêtements de couleurs

sombres, et à la place des chaussures, ils

portaient des tongs (cái dép), ce qui rendait les

gens de moins en moins élégants. Une

atmosphère de crainte, d’angoisse s’emparait

des grandes villes.

En 1976, à mon bureau la plupart des femmes

portaient le áo dài toléré par les chefs

révolutionnaires (venant du Nord). Les Việt

cộng du Sud étaient beaucoup plus intolérants

et mesquins.

Mon 1er salaire de fonctionnaire était en

1976 de 26 đồng par mois. Pour donner une

idée, en 2010, la plus petite coupure est de

1000 đồng, même les mendiants la refusent.

Dans ma famille, nous étions trois

fonctionnaires et nous vivions tous sous le

même toit que nos parents. En plus de nos

salaires, nous rapportions à la famille nos

rations alimentaires, pendant que nos parents

recevaient les leurs dans le quartier où ils

résidaient. Ils devaient faire la queue pendant

des heures sous le soleil ardent ou sous la

pluie. Le comité populaire se basait sur le Hộ

khẩu (livret de famille de modèle chinois) pour

distribuer les rations. Pendant longtemps nous

dûmes manger du riz, du manioc, des patates

douces, et de la farine toujours moisis. On nous

distribuait aussi du glutamate de sodium, du

sucre, des cigarettes même aux femmes qui les

revendaient au marché noir.

Pendant la guerre, les rizières étaient

bombardées, les paysans se réfugiaient alors

dans les grandes villes. Après 1975, le

gouvernement obligeait les paysans et même

ceux qui ne l'étaient pas mais qui n'avaient pas

de travail à quitter les villes pour partir

exploiter les nouvelles régions arides et

éloignées appelées « les nouvelles zones

économiques » (Vùng kinh tế mới).

En 1978, mon salaire progressait rapidement

de 26 đồng à 40 đồng et le billet de 50 đồng

venait d'être imprimé. J'espérais tellement

avoir un jour ce billet dans ma poche. Nous

recevions notre salaire en liquide tous les mois.

Le billet de 50 đồng n'existe plus depuis bien

longtemps ; en 1999, la plus petite coupure

était de 200 đồng, déjà sans grande valeur.

Dès lors que j’étais fonctionnaire, j’étais

automatiquement intégrée dans le parti des

prolétaires (Công đoàn), puis dans le parti des

Jeunes Communistes (Đoàn thanh niên Cộng

sản TP HCM).

Quand la guerre éclata à nos frontières avec le

Cambodge, les Khmers Rouges massacraient

notre peuple à Châu Đốc. Au parc Tao Đàn,le

1er Ministre VVKiệt appela les Jeunes

Communistes à s’engager pour sauver le pays

de l'invasion Khmère Rouge. A cette époque,

dans l'armée vietnamienne, on ne trouvait que

les jeunes du Parti Communiste ; comme suite

à cet appel, au bureau des Statistiques on

appelait les volontaires à s'enrôler.

Ainsi j’étais engagée dans l’armée.

Le 03/12/1978, on était tous réunis au camp

militaire de Quang Trung : les filles d'un côté

et les garçons de l'autre. Dans les réunions, on

nous disait que l'armée était une grande

famille, la grande université de la vie. Dans

l'armée on ne s'appelait jamais par les grades,

mais par « grand ou petit frère », « grande ou

petite sœur », « oncle », « tante »...Uniquement

dans les réunions officielles on s'interpellait

"camarade".

Dans l’armée, je mangeais des céréales

appelées « bo-bo », et un peu de lard ou avec

du poisson séché, de temps en temps du riz

blanc et de la viande pour les fêtes, c’était

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beaucoup mieux qu’à Saigon avec nos rations

mensuelles.

Je passais 3 mois d'entraînement peu intense à

Quang Trung, comme si on était sûr de gagner

contre les Khmers rouges.

En effet, le 06/01/1979, les troupes

vietnamiennes ont pu repousser facilement les

Khmers Rouges et rétablir la paix au

Cambodge. Après ces mois d'entraînement,

j'intégrais l'armée de reconstruction du pays du

Quân Khu 7 dans la région de Phước Long

près de Soc' Bom Bo. Quand j'étais étudiante à

l'université de Vạn Hạnh, je dansais la danse

suivant le rythme de la chanson ethnique

révolutionnaire Soc' Bom Bo. Quelle

coïncidence !

Mon camp s'appelait "Xưởng chế biến tinh

bột". Nous recueillions du manioc

des camps environnants, nous les pelions, puis

nous les mettions dans une machine artisanale

pour le broyer, nous obtenions une pâte que

nous distillions dans plusieurs bassins d'eau

pour obtenir une farine blanche qui sera

envoyée ailleurs pour produire du bột ngọt

(glutamate de sodium).

Au bout d’un certain temps, je fus mutée avec

d'autres camarades dans un autre camp de

Quân Khu 7 près de Budang ; là il n'y avait

plus de maniocs mais des hévéas. Nous

apprenions à greffer les hévéas. A part çà, nous

nous ennuyions fermement et le seul danger

qui nous guettait était le paludisme. Pour

passer notre temps, nous chantions librement

des chansons françaises ou américaines, des

chansons poétiques d’avant-guerre et de Trịnh

Công Sơn (les Bộ đội aiment beaucoup les

chansons de Trịnh Công Sơn) alors que dans

les réunions officielles, nous chantions des

chants révolutionnaires pour être dans les

normes.

On était reconnus comme « Bộ đội» grâce à

notre uniforme vert, sans immatriculation ni

grade et à nos sandales en pneu de voiture

qu'on appelait « dép Bình Trị Thiên»,

maintenant introuvables au VN. On portait ou

bien un chapeau colonial vert (nón cối) avec

une médaille rouge centrée d'une étoile jaune,

ou bien un chapeau en tissu au large bord (nón

tai bèo).

Ne supportant plus cette vie dans l’armée,

j’ai déserté en 1980 avec un jeune couple.

Nous avions demandé à nos « camarades »

conducteurs de tracteurs, Bộ đội du Nord, de

nous conduire à la petite ville la plus proche où

nous avions dormi une nuit puis pris le bus

pour Hô Chi Minh ville.

je n’ai pas eu de sanction en me présentant au

bureau du quartier après ma désertion.

Pendant un an je faisais des petits boulots. Je

vendais sur le trottoir des cigarettes, du café,

des chaussures, des chambres à air pour vélo…

Du 30/04/75 jusqu'en 1990, c'était la période la

plus sombre dans le Sud VN. Avec le départ

des Américains, il n’y avait plus de riz importé

de Thaïlande, les rizières et les plantations

étaient détruites, les paysans entassés dans les

villes.

Il fallait obligatoirement reconstruire les

campagnes, redévelopper l'agriculture pour

nourrir le peuple. C'était très dur car tout était

ravagé, il fallait tout reconstruire et à part une

main-d’œuvre abondante, il manquait

beaucoup de moyens modernes. On obligeait

les chômeurs à quitter les grandes villes pour

s’implanter dans les campagnes. On appelait

les jeunes à offrir leur force et leur courage.

"Đâu cần thanh niên co', Đâu khó có thanh

niên". Les écoliers, les étudiants étaient

appelés à donner quelques mois de vacances

pour construire des digues et des maisons dans

les campagnes. Beaucoup de gens n'étaient pas

habitués à ces travaux manuels, surtout les

intellectuels, ils pensaient qu'ils étaient

dévalorisés, méprisés, déshonorés... Les riches

perdaient leurs richesses, leurs terres,

beaucoup se suicidaient ou quittaient le pays

par tous les moyens. Obligés de céder leur

maison au gouvernement, certains pouvaient

partir légalement s'ils avaient de la famille à

l'étranger pour les parrainer.

Il y avait aussi régulièrement des coupures

d’eau et d'électricité. Chaque famille devait

s'équiper de bonbonnes de pétrole pour

l'éclairage. Chaque fois que l'eau suintait des

robinets, on se précipitait pour remplir les

cuvettes, les seaux.

Le carburant manquait et coûtait cher. Dès

1975, mes parents nous ont acheté à chacun un

vélo, car, faute d’essence, nous avions dû

revendre nos scooters à ceux qui avaient plus

de moyens.

Nous n'écrivions plus sur du papier blanc mais

sur du papier jaunâtre de très mauvaise qualité.

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Les bacheliers pour pouvoir être acceptés dans

les universités, devaient faire partie des Jeunes

Communistes. Pour cela, il ne fallait pas être

né de parents ayant tenu des postes importants

dans l'administration ou dans l'armée de

l'ancien régime, ou ayant travaillé pour les

Américains et ne pas être catholiques.

Les catholiques manifestaient souvent leur

opposition au régime communiste car ils

n'admettaient pas que leur évêque fût nommé

par le gouvernement et non par le Vatican.

C'était la misère totale pendant 15 ans.

A partir de 1990, l'horizon s'éclaircissait peu à

peu avec la nouvelle politique d'ouverture du

gouvernement, le «Đổi mới»:

Dès l’ouverture du pays en 1989, les Japonais

furent les premiers investisseurs. En 1993, le

président français François Mitterrand fit une

visite officielle à Hà Nội et à HCMV.

Ainsi se développa le tourisme, au début

uniquement avec les pays communistes puis

petit à petit avec tous les pays du monde. Le

tourisme se développa d'une façon vertigineuse

quand les Américains levèrentl'embargo contre

le VN en 1995 sous la présidence de Bill

Clinton ; la firme Coca Cola distribuait ses

canettes gratuitement sur la rue Đồng Khởi

(ancienne avenue Tự Do) pour fêter

l'événement.

J’ai été comptable pendant 10 ans dans une

coopérative de mon quartier avant de me

lancer dans le tourisme en 1995.

Un jour, j'ai pris la décision d'envoyer mon CV

à une compagnie de tourisme de l'Etat sur la

rue Nam kỳ khởi nghĩa(ex rue Công lý); cette

compagnie appartenait à une très grande

compagnie pétrolière publique, OSC (Oil

Service Company), basée à Vũng-Tầu. Au

VN il y a aussi l'exploitation du pétrole

en mer près de Vũng-Tầu. Ce gisement a été

découvert avant le 30/04/75, et a été exploité

plus tard avec l’aide des ingénieurs russes. La

compagnie OSC m’a recrutée rapidement car

je savais parler anglais et surtout français.

Peu de temps après, grâce à mes relations dans

le tourisme, j'ai démissionné chez OSC et j’ai

été embauchée comme guide pour 2 autres

compagnies privées vietnamiennes où j'étais

mieux payée, en dollars et non plus en dông

(15 USD/jour pour les tours anglophones, 20

USD/jour pour les tours francophones), sans

compter les généreux pourboires des touristes.

En Février 1996, je devais accueillir à

l'aéroport Tân Sơn Nhất un groupe de français

de 18 personnes qui travaillaient chez Peugeot.

C’était la veille du Têt' de l'année du Rat. Je

m'habillais souvent en áo dài pour les

accueillir à l'aéroport. Ce jour-là, j'arborais une

tunique en soie couleur écrue avec des dessins

de fleurs peints à la main (c’était la mode de

l'époque), je tenais une pancarte avec le nom

du groupe.

Dans ce groupe, il y avait un jeune français très

beau. Au premier regard, le coup de foudre fut

réciproque entre nous.

Après des allers et retours entre son pays la

France et le mien, nous apprîmes à mieux nous

connaitre et après avoir franchi maintes

complications administratives, nous nous

mariames un an après.

Quelques mois plus tard, j’ai pu recevoir le

visa de sortie du VN.

Cela fait 13 ans que j’ai quitté mon pays pour

suivre l’homme de ma vie. En repensant à

toutes ces années-là, cette tranche de vie dont

j’étais l’actrice, j’ai pensé que malgré les

années difficiles, j’ai eu beaucoup de chance et

je m’en sortais relativement bien Il ne me

reste plus que des souvenirs gravés à tout

jamais dans ma mémoire.

TCM.

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La rivière des Parfums (en

vietnamien : sông Hương) est un fleuve

côtier du Việt Nam, long d'une trentaine de

kilomètres traversant Huê avant de se jeter

en mer de Chine méridionale dans la

lagune de Tam Giang. Elle fut ainsi

nommée car en automne, les fleurs des

arbres fruitiers qui tombent dans la rivière

embaument ensuite la ville de Huê.

Ecoulement

Rivière des parfums

Et des rêves défunts

Des pavillons amers

Des empereurs de pierre

Des splendeurs du passé

Peu à peu effacées

Des amours reniées

Pas à pas oubliées

La vie est un séjour

La mort est un retour.

Tôn Thất Thanh Vân

Mon Chant

La musique de mon chant, semblable aux

bras épris de l’amour, t’enveloppera mon

enfant.

Mon chant baisera ton front comme une

bénédiction.

Lorsque tu seras seul, il viendra se mettre

à tes côtés et chantera doucement à ton

oreille ; quand tu seras dans la foule, il te

tiendra à l’écart dans un enclos de

solitude.

Mon chant servira d’ailes à tes rêves, il

emportera ton cœur jusqu’aux limites de

l’inconnu.

Il sera comme l’étoile fidèle qui brille là-

haut, quand la nuit couvre ta route.

Mon chant sera comme une lumière dans

tes prunelles et ton regard percera

jusqu’au cœur même des choses.

Quand ma voix se taira dans la mort, mon

chant se fera entendre à ton cœur plein de

vie.

Rabindranath Tagore

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SOURIRE

Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup,

Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne,

Il ne dure qu'un instant, mais son souvenir est parfois éternel,

Personne n'est assez riche pour s'en passer,

Personne n'est assez pauvre pour ne pas le mériter,

Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires,

Il est le signe sensible de l'amitié,

Un sourire donne du repos à l'être fatigué,

Donne du courage au plus découragé

Il ne peut ni s'acheter, ni se prêter, ni se voler,

Car c'est une chose qui n'a de valeur qu'à partir du moment où il se donne.

Et si toutefois, vous rencontrez quelqu'un qui ne sait plus sourire,

Soyez généreux donnez-lui le vôtre,

Car nul n'a autant besoin d'un sourire que celui qui ne peut en donner aux autres.

Raoul Follereau

A Smile

A smile is a sign of love

A smile is a sign of care

A smile tells how much to others

You are important and also dear

A smile is a sign of cheer

A smile is a sign of trust

A smile shows how you can

Be happy even in hard crust

A smile is a sign of joy

A smile is a sign of hope

A smile teaches you how you can

Remove the clouds of mope

For nothing but only a smile

Takes away your pain and trial

And pick your trouble's pile

And let you smile, smile and smile.

Seema Chowdhury

Cười

Cái cười là của trời cho

Ai không cười được ốm o gầy gò

Cười vui hạnh phúc vuông tròn

An khang, thọ phước, cháu con đầy nhà.

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Giòng thời gian

(Au fil du temps)

Có những sáng chủ nhật, tôi thường ra

công viên gần nhà để chạy, cho tinh thần

thư giãn và để cử động cơ thể .Sau đó tôi

thường ngồi trên chiếc ghế đá bên gốc cây

sồi (oak tree) để nghỉ ngơi và thả hồn

ngắm trời ngắm cảnh.

Cây sồi gần trăm năm đã trải qua không

biết bao nhiêu xuân hạ thu đông, vẫn sừng

xững đứng đó. Tôi thương cây sồi của tôi

vì dù thời gian phôi phai, dù lá xanh nắng

hạ, dù lá úa thu vàng, nó vẫn hiên ngang

như muốn che chở tôi. Dù mùa đông lạnh

giá, những hạt tuyết trắng long lanh tuyệt

đẹp trên cành làm cho lòng tôi xao xuyến,

vì tôi luôn cảm xúc với vẻ đẹp của thiên

nhiên. Nhìn cây sồi vượt qua thời gian, tôi

chạnh nghĩ tới cuộc đời mình.

Tôi đã chả bao giờ ngờ được ngày hôm

nay tôi ngồi đây nơi giảng đường trong

ngày hội nghị Y-tế, bên cạnh đứa con gái

yêu quý mới ngày nào còn chập chững biết

đi mà nay đã học xong Y-khoa.

Cũng như ngày nào tôi còn bé tí, ngày

nhập học, được Ba tôi dắt tay tới trường

Colette, ngay gần nhà tôi. Sao có những

hình ảnh không bao giờ nhạt phai trong trí

óc mình nhỉ ? Tôi còn nhớ thật rõ hôm ấy,

tôi mặc chiếc váy đầm trắng và đi đôi giầy

trắng mới toanh mà Mẹ tôi mới sắm ở chợ

Bến Thành cho ngày nhập học của tôi. Biết

tôi rất lì lợm và câm như hến đối với người

lạ nên Ba tôi vừa cầm chặt tay tôi vừa dặn

dò : "con nhớ trả lời khi cô giáo hỏi con :

Comment t'appelles-tu ?Quel âge as-tu ?..."

Ngày tôi sắp lên xe hoa, hôm ấy tôi thử

chiếc váy đầm cưới trắng thêu cùng với chị

em, bỗng Ba tôi đi ngang qua phòng và

đứng xững lại.Tôi thấy trong ánh mắt Ba

tất cả niềm thương yêu và niềm hẵnh diện

của một người cha đang khám phá rằng

con gái mình đã lớn thật rồi. Tôi nhận thức

rằng chắc chắn không có ánh mắt của

người đàn ông nào trên thế gian này có thể

làm tôi sung sướng hơn được.

Nhớ hôm Ba nằm trong bệnh viện G. W.

University Hospital, mặc dù cơ thể tàn tụy

vì căn bệnh hiểm nghèo, Ba tôi vẫn còn

minh mẫn để nhắc nhở dặn dò con cái rằng

hãy cố gắng học cho tới nơi tới chốn, hãy

đừng bao giờ để ai chèn ép mình ... Ba tôi

lúc nào cũng lo lắng cho viêc học hành của

chúng tôi và luôn ân cần dặn dò từng chi

tiết một.

Hè cuối cùng, cùng với chồng con qua Mỹ

thăm Ba vì căn bệnh đã sắp mang Ba đi

vĩnh viễn, tôi thèm được ôm chặt lấy Ba

như ngày tôi còn bé, và được vòng tay gầy

gò yếu đuối của Ba ôm bờ vai thổn thức

của tôi, nhưng Ba tôi chỉ nói:" các con về

Pháp bình an nhé" và nhìn tôi với đôi mắt

buồn vời vợi làm cho lòng tôi thêm rã rời

tan nát.

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Nhìn lại ba mươi lăm năm sinh sống bên

xứ người từ lúc tha hương, và làm tổng kết

cuộc đời mình mới ngẫm thấy rằng cuộc

đời không hề phẳng lặng như mặt nước hồ

thu. Hỷ Nộ Aí Ố là thế đó. Có buồn mới có

vui. Có xuống mới có lên. Có âm mới có

dương...

Mặc dù đã bị cuộc đời vật ngã đôi lần

nhưng tôi không bao giờ buông trôi và chịu

thua với những thử thách khó khăn. Ba tôi

đã truyền cho các con lòng Nhân từ, và Mẹ

tôi đã truyền cái cá tính mạnh mẽ và can

đảm.

Mùa đông năm ấy, Mẹ bị bênh nặng ; tuyết

trắng phủ khắp Âu Mỹ, dầy dặc lên tới đầu

gối. Mẹ nhìn ra cửa sổ, thấp thỏm mong

ngóng các con từ xa về thăm Mẹ, và cầu

trời cho mùa Đông qua mau, để các con

qua thăm Mẹ kịp. Mẹ đã quyết liệt chiến

đấu với căn bệnh để sống qua mùa Đông.

Trời thương Mẹ tôi nên các con đã về đầy

đủ bên Mẹ.

Rồi mùa Xuân đã tới, bờ sông Potomac với

hàng cây anh đào nở hoa tưng bừng tuyệt

vời… Mẹ đã nhắm mắt ra đi.

Tang lễ thật long trọng và quá đông đảo.

Tôi đã chẳng ngờ rằng Mẹ tôi đã được rất

nhiều ngươi hâm mộ, nể trọng từ khắp nơi

xa xôi đến luân phiên vái lậy trước thi hài

của Mẹ. Nằm trong áo quan, trong chiếc áo

dài nhung tím và chuỗi hạt trắng, Mẹ vẫn

đẹp, vẫn sang với khuôn mặt thanh thản.

Mẹ tôi đã yêu hoa, đã yêu mùa Xuân. Mẹ

đã ra đi dưới bầu trời xanh biếc, và nằm

dưới muôn vàn vòng hoa rực rỡ từ khắp

nơi gửi tới.

Một thế hệ đã đi qua. Một thế hệ mới bắt

đầu. Cháu ngoại rồi cháu nội tôi lần lượt

oe oe chào đời, đem đến cho tôi niềm vui

vô bờ.

Sinh Lão Bệnh Tử. Xuân Hạ Thu Đông.

Vòng luân hồi của tạo hóa.

Cây sồi của tôi vẫn sừng xững đó, hiên

ngang dầm mưa dãi nắng.

Đặng Minh Đức

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Tiễn chị

- Mommy, it’s time to get off! You keep

talking to me in French! I don’t

understand!

Chị Hai tôi vừa trải qua môt cuôc giải phẫu

trầm trọng.

Tôi đem đứa con gái, bay từ Cali qua Pháp

để thăm chị.

Thành phố Bordeaux đã thay đổi quá

nhiều.

Cánh cửa chiếc xe bus điện bật mở, và

tiếng con gái tôi thốt lên làm tôi sực tỉnh,

đột ngột trở về với hiện tại, với thành phố

Bordeaux 2010!

Con đường chính Sainte Catherine nay

không còn xe chạy nữa : Mc Donald,

Starbucks, đầu và cuối phố ! Đại lộ Cours

de l'Intendance chằng chịt đường rầy cho

những chiếc xe bus điện còn gọi là xe

“tram”.

Tôi cảm thấy lạc lõng, như 35 năm trước,

lần đầu tới thành phố này, sau khi đi di tản

xa quê hương.

- Con ơi, nếu đây là place de la Victoire,

đây là faculté của mẹ ngày xưa, thì mẹ ở

đường này đây!

Tôi vui mừng, dẫn con lần mò, trở lại căn

phòng trọ ngày xưa, những năm tháng đầu

thời sinh viên trên xứ người.

- Đây là restaurant universitaire mẹ thường

đi ăn, đây là trạm xe bus mà mẹ thường

đón xe đi lên trường đại học, đây là cửa sổ

căn phòng mẹ mà “má Hai” thường lại gõ.

Nói đến đây tôi nghẹn lời, hai hàng nước

mắt tuôn trào không cầm được.

Chị tôi nay đâu còn để đến gõ cửa phòng

trọ nữa

Khi còn nằm nhà thương, chị cứ tự trách

rằng không dẫn được hai mẹ con đi chơi

đây đó, đi ngắm cảnh, đi ăn uống ở những

restaurants mà ngày xưa tôi hay thèm

thuồng.

Chị Hai tôi lớn hơn tôi nhiều tuổi và tôi là

em út, được chị săn sóc từ khi mới chào

đời, tôi thì lúc nào cũng đeo theo chị

nhưng cũng rất nghe lời.

Ngày xưa chị cũng học ở lycée Marie-

Curie, nên khi tôi nhập học trường này, tôi

không thấy xa lạ gì cái góc đường Công

Lý- Ngô Thời Nhiệm vì đã được chị dẫn

vào trường trong những dịp lễ và những

ngày cuối năm. Bấy giờ mấy bà đầm, tóc

quăn, mắt xanh, đến nựng má tôi, và xì xồ

tiếng Pháp, mà tôi nghe như vịt nghe sấm !

Là giáo sư, chị kèm tôi đường học lẫn

đường đời. Có lần chị bị mắng vốn rằng,

cô em chị nhỏ mà ghê gớm lắm, người ta

hỏi tên thì trả lời là tên Chị (vì tôi muốn

lên chức chị), còn hỏi họ thì nói là Bành !

Chị cười và nói tôi không có dậy như vậy.

"Lên xe tiễn em đi chưa bao giờ buồn

thế..." Đêm ấy sân nhà ga Saint Jean, buồn

thê lương, ánh đèn vàng vọt xuyên qua

những hạt mưa phùn rỉ rả. Buồn làm sao

ngày chị tôi tiễn tôi ra đi sang xứ Mỹ :

“Em qua đó ráng học cho có nghề, nên nhớ

mình là người tỵ nạn, nhe em” .

Tôi ngoái cổ nhìn mãi theo dáng chị nhỏ

dần cho đến khi mất hút trên sân ga, đôi

mắt mờ lệ...

Ba mươi năm sau, Bordeaux với nhiều đổi

thay.

Tôi đã thành nhân.

Chị tôi đã ra đi vĩnh viễn.

Quý-Lan (Mai 2010)

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Luật « vô thường » theo nhà Phật

Đức Phật đã dạy: Cõi thế gian tràn đầy đau khổ! Trong đó có định luật:

Sinh, Lão, Bệnh, Tử

“Bệnh tật”, tức giai đoạn “Hư hoại”. Vạn vật là thế; tất cả đều bị luật “Vô Thường” chi

phối. Chẳng hạn như cái áo đang mặc, khi mới mua về, trông thật đẹp đẽ, mềm mại, óng

mướt, tươi thắm… Nhưng nay mặc đã lâu rồi ; màu đã bạc, gấu đã sờn, vai đã rách và vải đã

mục. Nó đang ở tiến trình “Hư Hoại”.

Không có gì có thể còn mãi được, vì bản chất tự nhiên là như vậy, mà thân xác cũng đang

như vậy. Ngay khi mới sanh ra thì trẻ trung, khỏe mạnh, xinh đẹp, rồi lớn lên trông rất kháng

kiện. Khi già yếu và đang ở thời kỳ bệnh hoạn (Sanh, Trụ, Hoại, Diệt)

* Thân vô thường: Nay khỏe mạnh, mai ốm đau. Nay đang sống, mai đã chết…

* Tâm vô thường: Nay đang mến thương nhau, mai chuyển sang hận thù, ân oán nhau…

* Tài sản vô thường: Của cải nay còn, mai hết. Tức là tiện nghi vật chất không thể tồn tại

mãi được… Vật thể này biến đổi chất liệu thành ra vật thể khác. Sự vật không bao giờ cố

định cả.

Chiều nay lộng gió thu về

Lá vàng tơi tả tràn trề khắp nơi.

Đời người như hạt sương rơi

Lung linh một thoáng mặt trời chiếu tan.

Thân em như đóa hoa Lan

Người đời yêu thích muôn vàn đắm say

Nhưng rồi chẳng được bao ngày

Cánh hoa tàn úa đổi thay hoàn toàn ...

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Haiku du XXè siècle

Autant et peut-être plus encore qu’un poème, le haiku est un mode de vie, un style d’être, une

approche sensuelle du monde ; il est et c’est sans doute ce qui fait encore toute sa force aujourd’hui,

une initiation à la vie poétique, à une perception autre des êtres et des choses.

Le haiku témoigne irréductiblement d’une présence, d’un monde où rien n’est anodin, d’un univers qui

continue sans relâche de faire signe et sens, d’une rencontre élective. Il nous révèle toujours quelque

chose de notre intimité profonde.

Nous avons vu dans notre revue n° 1 le haiku du japon féodal, et nous avons passé notre soirée à

délirer ensemble en faisant du haiku avec des mots comportant des saisons.

Le XXè siècle quand à lui, a vu s’épanouir le haiku sans mot-saison (muki-haiki) et le haiku de forme

libre abandonnant le découpage classique en 5/7/5 syllabes, qui reste toute fois majoritaire.

Voici quelques poèmes courts des haikistes japonais du XXè siècle.

Printemps :

Dans le secret du cœur Une pétale de cerisier

Le printemps me manque Deux pétales

j’ai vieilli A.S. Sans fin je pense à toi Y.R.

Eté :

Dans le port Robe de soie

De l’été finissant Plus de bague à mon doigt

Les souvenirs me lancinent A.B. Depuis Juillet T.A.

Automne :

Vent d’automne Au crépuscule

Les eaux sombres Le rouge des feuilles d’érables

Du sombre pays natal Z.S. Les larmes m’envahissent M.M.

Hiver :

Voie lactée en hiver Nuit de givre

Même avec des mots En la prenant dans mes bras

On peut s’entretuer I.R. Je l’entends vibrer O.M.

« Collection poésie » éd.Gallimard

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Coups de cœur littéraires

Bach Mai (ex MC72) est née à Saigon et après des études universitaires à Bruxelles, elle a

travaillé au Canada comme journaliste et comme conseillère à la coopération internationale.

Elle a œuvré au Vietnam et au Cambodge. Son premier roman, D’ivoire et d’opium, a été

publié en 1985 aux éditions Naman, Québec. Elle vit à Montréal.

Hier encore Saigon (éd. L’Harmattan) décrit l’histoire d’une double passion entre un homme

et une femme, entre une femme et une ville, Saigon.

Après vingt ans d’exil, une femme retourne en Asie. Elle y fait la rencontre d’un photographe

de guerre épris de liberté. Ils partagent leurs souvenirs sur des événements qui se sont passés

en 1975, notamment la chute de Saigon et la prise de Phnom-Penh.

« Cet homme, si fort si fragile, je l’aimais comme si c’était trop tard. Je l’aimais comme si

c’était la première et la dernière fois. C’était grâce à lui que j’avais su dépasser les limites et

rompre toutes les amarres de l’espace et du temps. Cet homme avec lequel il était impensable

de vivre une simple vie normale, je l’aimais de tout mon cœur, je l’aimais à contre-courant.

Je l’aimais de cette passion dont la fragilité même avait quelque chose d’infini et d’éternel.»

Lê Thành Thọ (ex JJR70) est natif de Saigon et enseignant-chercheur à la Faculté des

Sciences d’Orsay. Par son roman Saigon-Paris, destins déprogrammés (éd. L’Harmattan), il

a voulu décrire une page d’histoire contemporaine tragique de son pays natal et la faire

connaitre aux lecteurs français. Des faits historiques, il a tiré une belle fresque romanesque,

écrite dans un style neutre du genre journalistique de celui qui souhaite porter un témoignage

sur son temps. Son roman devient un grand reportage qui mêle habilement faits réels et

fiction.

« Le Jeune Tuấn voit son avenir basculer au décès de son père. Il ne sera pas médecin. Il

s’engage dans l’armée et devient pilote d’hélicoptère de secours médical. A peine fait-il la

connaissance de Huyền-Lệ, son grand amour, qu’il est contraint de quitter son pays vaincu

par les communistes. Le destin de leur pays les sépare dès lors. Il se retrouve à Paris où il

commence à se consacrer à sa vocation première : les études de médecine. Sa fiancée restée

au pays, connait le sort tragique du camp des vaincus : enfermement, exactions, viols. Puis

vient le temps des boat people. Comme des millions d’autres à la recherche de la liberté, elle

fuit le pays à bord d’un rafiot de fortune. Mais le mauvais sort continue à s’acharner sur elle

tout au long de son exil. De nouveau leurs destins se croisent à Paris… »

Amour, bonheur, consécration et compassion.

Mais également jalousie, maladie, combat et transgression.

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Les tribulations d’un Việt-Kiều

Bước tới đèo Ngang bóng xế tà

Cỏ cây chen đá lá chen hoa

Lom khom dưới núi tiều vài chú

Lác đác bên sông chợ mấy nhà

Nhớ nước đau lòng con quốc quốc

Thương nhà mỏi miệng cái gia gia

Dừng chân đứng lại trời non nước

Một mảnh tình riêng ta với ta.

Ce Thất Ngôn Bát Cú Đường

Luật (Huitain de sept pieds) du 19ème

de Bà

Huyện Thanh Quan lui est revenu en

mémoire plus de quarante ans après qu’il

l’avait appris. En classe de 4ème

, au lycée

« Jean-Jacques ». Il n’y avait alors ressenti le

moindre brin de compréhension pour la

pauvre poétesse qui évoquait la nostalgie de

son pays et du passé. D’ailleurs, ce poème

l’avait plutôt barbé à cause de l’exercice

impossible à faire qu’on appelait injustement

version (traduction d’un texte d’une langue

étrangère dans la langue de l’élève) alors que

c’était un thème pour lui dont les ancêtres

étaient tout, sauf des Gaulois. Il aurait préféré

à la place aller jouer au football avec ses

camarades de classe : une passion collective

au point qu’ils s’étaient cotisés, qui avec

cinquante Xu, qui avec une piastre, pour

soudoyer le gardien du Sân banh Tao Đàn

qui se trouvait à deux pas de leur lycée,

derrière le Dinh Độc Lập. Ce fut pour lui le

temps de l’insouciance : l’examen d’entrée

en 6ème

était déjà loin et le BEPC ne serait

pas avant un an. Une insouciance de surface

cependant, car à chaque putsch orchestré par

les militaires ou autre événement majeur tel

que le Tết Mậu Thân, il était bien soulagé

d’être enfin convoqué au lycée pour recevoir

des devoirs à faire à la maison et, par la

même occasion, avoir des nouvelles des

copains.

Ce fut aussi le temps du deuil des

Mobylette françaises, des Sachs allemandes,

des Puch autrichiennes et des Vespa

italiennes. A dada sur leurs poneys

pétaradants répondant désormais aux noms

de Yamaha, Honda, Suzuki ou Kawasaki, ses

copains du lycée sillonnaient les chemins

avoisinants de ceux des filles pour draguer

une Marie Cúc, ou aborder une Régina Minh.

Ce furent des années de liberté. Une fausse

liberté pourtant pour lui, et pour tous les

garçons de son âge d’ailleurs, risquant à

chaque instant de se faire embarquer illico au

poste s’ils ne présentaient pas tous les

laissez-passer au cours d’un contrôle

d’identité. Très jeune déjà, lors de ses courtes

pérégrinations, il ne quittait jamais ses

amulettes attachées les unes aux autres

comme un chapelet de de cá khô (poissons

séchés) tapés qui éloignaient les mauvais

esprits par leur odeur : le Thẻ học-sinh (la

carte d’identité scolaire), le Thẻ Khai Sanh

(l’extrait d’acte de naissance) et le Lược Giải

Cá Nhân (la fiche individuelle d’état-civil).

Puis à l’adolescence, le Thẻ Căn Cước (la

carte nationale d’identité), le Giấy Kiểm Soát

(la fiche de contrôle établie lors du Tết Mậu

Thân), et le Chứng Chỉ Hoãn Dịch (le

certificat de report du service militaire)

constituaient ses anges-gardiens. Ces fameux

parchemins à n’en plus finir encombraient

son portefeuille qui peinait à trouver encore

une place pour un seul billet de banque, fût-il

à l’effigie de Trần Hưng Đạo1 !

Ce fut aussi le temps des premiers émois.

Côté cœur, il était plutôt précoce malgré sa

timidité maladive. Le coup de foudre le

terrassa à l’âge où il fréquentait encore le

centre scolaire « Saint-Ex », qui était en fait

une école de garçons. Non, ce n’est pas du

tout ce que vous pensez ! C’était d’une très

belle jeune fille aux cheveux mi-longs qu’il

était éperdument épris. Il l’avait connue dans

un cours particulier de français, mais l’avait

aussitôt perdue de vue à la fin de l’année

scolaire. Une beauté inoubliable, aussi

flamboyante que les couleurs de l’Automne,

aussi fraîche que la Rosée du Matin. La

Rosée Matinale de l’Automne avait imprégné

ainsi définitivement son esprit, et la divine

1 Billet de 500 piastres, la plus grosse coupure en

cours.

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Patronne des musiciens2 l’avait envoûté au

point de le faire chuter sérieusement dans son

classement à l’école. Deux ou trois autres

idylles se reproduisaient quelques années

après pendant son adolescence, mais son

éducation familiale réfrénait chaque fois ses

sentiments. Le temps des premiers émois fut

pour lui le temps des amours réprimées et

censurées.

Il rêvait alors d’un monde plus

merveilleux que celui-là. Il rêvait d’un aller

simple en Occident. Rêve réalisé en 1971.

Dans ce monde merveilleux, certes il n’a

pas tout réussi mais s’estime avoir réalisé et

obtenu le gros de ce dont il avait rêvé dans

son enfance. Et pourtant…

Plus de quatre décennies après la leçon

Qua dèo Ngang, il s’interpelle, l’âge l’ayant

rendu depuis peu plus sensible aux

sentiments éprouvés par Bà Huyện Thanh

Quan dans son exil et dans la nostalgie du

passé. Il éprouve subitement le besoin de

s’épancher auprès de ceux et celles qui

veulent bien être ses confidents d’un moment

à travers ces vers, avec l’espoir que Bà

Huyện Thanh Quan ne se retourne pas dans

sa tombe en l’entendant la parodier :

Bước tới sở làm gà chưa gáy

Cỏ cây băng giá xảy trợt chân

Lom khom dựng lên chiếc xe máy

Lửng chửng chưa đi lại té càn

Nhớ nước An-Nam đâu rét thế

Thương đàn Việt-Kiều cảnh xa quê

Dừng chân ngoảnh lại xóm nhà lá

Một mảnh tình chung nhà vẫn nhà.

A l’instant même et à quelques années de

la retraite, il songe :

« Que Dame Thanh Quan me pardonne,

je n’ai fait là qu’appliquer les préceptes de

nos ancêtres annamites par un retour à la

source pour jouir d’une heureuse retraite, eux

qui seraient les maîtres de pensées des

scientifiques occidentaux, et non des

moindres. Ils préconisaient en effet :

2 NDA – L’auteur de l’article prétend n’avoir pas été

mis dans la confidence pour ces deux métaphores.

Ta về ta tắm ao ta

Dù trong dù đục ao nhà vẫn hơn !

Reconnaissons que le pauvre illustre

Archimède, barbotant dans sa minuscule

baignoire sabot, n’a fait que traduire ce ca

dao dans un triste langage de chiffres !

Indiscutablement, leur observation Lá

rụng về cội avait inspiré le malheureux Isaac

Newton qui, émerveillé devant la danse des

feuilles d’automne, a bêtement oublié que

recevoir une pomme bien dure sur la tête

pouvait faire très mal : la douleur lui a permis

de faire des étincelles avec des théories

somme toute peu novatrices eu égard à la

leçon qu’il avait apprise d’eux.

La genèse de la Science moderne est

donc les Ca dao annamites. Que reste-il alors

de la Science de l’Occident face à la Sagesse

de l’An-Nam ? Rien. Désormais je ne puis

que considérer la Sagesse très au-dessus de la

Science.

Je sais que je vis dans un pays

merveilleux mais je rêve d’un monde où il

fait encore mieux vivre. J’ai rêvé d’un aller

simple en Occident pour assouvir mes envies

de jeunesse. L’âge s’accumulant, j’aspire

maintenant à un voyage de retour vers là où

la Spiritualité est plus importante que le

Matérialisme. Là où règne la Sagesse. Là-

bas, sagesse oblige, le vent de la Liberté

soufflera. Là-bas, la Démocratie s’installera à

tout jamais… Mon esprit y sera enfin en

harmonie avec mon corps, et en paix avec

mon idéal. Après tout, An-Nam veut dire Sud

en paix ! Rêve ou Réalité ? »

LTT (JJR70)

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Nouvelle

La route vers Ðiện Biên Phủ

Bach Mai

La route menant à Ðiện Biên Phủ

commence à zigzaguer et nous

franchissons maintenant des versants de

montagnes en épingles. C’est la première

fois que je vais à Ðiện Biên Phủ pour des

projets d’écoles de la Coopération

canadienne et c’est pour moi une bonne

initiation. Il faut dire que la route entre

Sơn La et Ðiện Biên Phủ est presque

inexistante. Le véhicule tout-terrain

arrache chaque kilomètre à force de

changements de vitesse et de crissements

de pneus. Heureusement, nous sommes

avec un chauffeur expérimenté qui a

l’habitude de ces trajets en montagnes.

Le paysage est superbe et

verdoyant. Nous nous trouvons dans la

région de la minorité ethnique Thaï.

Vivant dans des paillotes sur pilotis, les

habitants pratiquent des cultures de riz à

flanc de montagne. Les femmes Thaï

portent une coiffe impressionnante, des

vêtements brodés et des colliers en argent.

Nos nouvelles écoles seront destinées aux

enfants de cette ethnie qui actuellement

doivent marcher pendant de très longues

heures pour accéder à la seule école de la

région.

***********************************

En apprenant que j’allais à Ðiện

Biên Phủ, Hélène, une amie française qui

travaille à Hanoi, m’a demandé d’apporter

une gerbe de fleurs pour la déposer au

Monument des soldats français à la

mémoire de son père. Membre du Corps

expéditionnaire français en Extrême-

Orient, son père était tombé sur le champ

de bataille de Ðiện Biên Phủ en 1954,

laissant sa mère en France avec trois

jeunes enfants. Hélène avait cinq ans à

l’époque.

Après deux jours de voyage

harassant ponctués de mal de cœur, nous

arrivons à mon grand soulagement à Ðiện

Biên Phủ, à 100 kilomètres de la frontière

chinoise et 20 kilomètres de celle du Laos.

Je ne peux m’empêcher de scruter avec

curiosité cette petite ville du bout du

monde qui fut le théâtre de la plus terrible

bataille d’Indochine. Malgré le paysage

grandiose, je me sens un peu étouffée par

les montagnes qui barrent l’horizon de

tous les côtés. Mais oui, Ðiện Biên Phủ se

trouve bien dans une cuvette ! À part la

route, les vols d’avion ne sont pas

réguliers à cause du brouillard qui

enveloppe la ville pendant des jours,

rendant la visibilité incertaine.

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Nous nous arrêtons d’abord dans un

marché et je regarde avec une certaine

émotion ma collègue Phi choisir avec soin

deux bouquets de fleurs. Son père,

combattant Viêt Minh, est tombé à Ðiện

Biên Phủ en 1954. Née à Hanoi, Phi n’a

jamais connu son père. Nous allons

ensuite au camp retranché de Ðiện Biên

Phủ, aux endroits même des combats,

autour des collines fortifiées que les

Français avaient surnommées Claudine,

Huguette, Anne-Marie, Dominique,

Éliane… La piste d’aviation est encore là,

envahie de hautes herbes.

Nous passons devant le bunker où

le colonel Christian de Castries, promu

général pendant la bataille, était aux

commandes. Quinze mille soldats français

étaient encerclés dans leurs tranchées par

des combattants Viêt-Minh cinq fois plus

nombreux dirigés par le général Võ

Nguyên Giáp. Phi m’explique que les

volontaires à bicyclettes responsables du

ravitaillement, même s’ils n’avaient plus

rien à manger eux-mêmes, ne pouvaient

pas toucher aux vivres des combattants

Viêt-Minh. Ðiện Biên Phủ tomba le 7 mai

1954 après 56 jours de durs combats

faisant des milliers de victimes dans les

deux camps.

Dans le principal cimetière de

Ðiện Biên Phủ, Phi dépose un premier

bouquet de fleurs devant le Mémorial en

l’honneur des combattants du Viêt-Nam.

Le chauffeur et moi observons une minute

de silence derrière elle. Nous nous

rendons ensuite au Monument aux morts

des soldats français où je dépose à mon

tour un deuxième bouquet de la part

d’Hélène.

Notre véhicule s’éloigne et je me

retourne pour capter une dernière image

de ce lieu historique. Sous une stèle

blanche à la mémoire des soldats disparus,

un bouquet de fleurs forme une tache

multicolore dans un silence d’éternité que

plus rien désormais ne trouble.

Bach Mai

(Nouvelle écrite en souvenir de mon

affectation au Viêt-Nam de 1998 à 2001).

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Le coin des poètes

Tình xa

Tình đôi ta

Mong manh như sợi tơ

Thu năm nao

Chiều tháng mười qua mau

Dáng mảnh khảnh

Ngón tay dài quấn quít

Giọng ca êm

Làm xao xuyến hồn em

Hạt tuyết trắng

Rơi phủ cành lá khô

Buồn chạnh lòng

Lại man mác...nhớ anh.

Đặng Minh Đức

Vẩn Vơ

(Anh chỉ có những vần thơ vụng dại,

Viết cho em để em đọc làm vui…)

Lạ nhỉ làm sao em lại sầu,

Khóc mây, khóc gió, khóc mưa mau?

Hay là có phải em rơi lệ,

Cho đậm tình ta nhuộm chút mầu?

Hay nhỉ làm sao lúc em sầu,

Cau mày ngọc nữ lệ trân châu,

Lệ rơi tan nát lòng quân tử,

Hồ thỉ công danh cũng chẳng cầu.

Công danh hồ thỉ xá gì đâu,

Khi thấy em yêu vẫn cứ sầu.

Lệ thật, lệ vờ anh nào biết

Đỗ Trần Trọng

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Xót Xa Tình Vắng

Ta yêu nhau mùa xuân

Ta xa nhau mùa hạ

Thu sang đầy nhung nhớ

Đông về đem lãng quên

Nay xuân đà trở lại

Ai thương ai thiết tha

Cho ai lòng xót xa

Tình vắng đã phôi pha...

Nguyễn Xuân Dũng

Làm Thi Sĩ

Làm thi sĩ là ngập tràn khao khát

Chữ tuôn trào theo tình cảm trong tim

Lời thiết tha tâm sự giữa im lìm

Thay môi mắt lặng thinh không dám tỏ

Làm thi sĩ khi mâm yêu mới nở

Khi đợi chờ ai lỡ hẹn không hay

Khi xót xa người tình phụ héo gầy

Khi mơ mộng cho đời thôi trống vắng

Làm thi sĩ vui buồn theo mưa nắng

Ban mai cười theo chim hót nỉ non

Lúc chiều rên theo tiếng dế dỗi hờn

Đêm nức nở cho lệ nhoà theo chữ

Làm thi sĩ là một đời lữ thứ

Không bến bờ để gác bút ngừng tay

Vì lỡ yêu đến say đắm miệt mài

Tim còn nhịp nên thơ chưa vẹn khúc

Làm thi sĩ là chìm trong cảm xúc

Mặc cho dòng đời xoay chuyển dửng dưng

Ta cứ đi như kẻ lạc giữa rừng

Tìm lối thoát theo lời yêu tuông chảy

Làm thi sĩ để gọi mời đưa đẩy

Ai nhịp chung một phím nhạc tơ lòng

Xin đến cùng trong một phút cuồng ngông

Lời quyện chữ cùng aí ân lưu luyến …

Phạm Tuyết Ngọc

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Tóc nào hãy còn xanh,

cho ta chút hồn nhiên...

(TCS)

Tóc thề

Gió heo may đã về,

chiều tím loang vỉa hè

và gió hôn tóc thề…

(Trịng Công Sơn)

Bớ cô xõa tóc kề bề

Cô mặc áo trắng tóc thề ngang vai

(Ca dao Huế)

(Photos de Gigi. Huê’. Février 2011)

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Tiếng Huế của tôi Tôn Nữ Nguyễn Ngọc Cần

Tôi sinh ra ở Huế, thành phố có giòng sông

Hương nước chảy êm đềm, như vải lụa uốn

lượn quanh co, có núi Ngự Bình văng vẳng

tiếng thông reo khi gió nổi, có đền đài lăng

tẩm, có nội thành cổ kính, có giọng nói đặc

biệt có một không hai và những từ ngữ ...

không ở mô có hết !!

Năm 8 tuổi tôi vô Saigon học. Tôi còn nhớ

miết, dù đã mấy mươi năm qua, ngày đầu

tiên đi học ở trường Colette. Hôm đó giờ việt

văn, tập đọc, học trò phải đọc lớn tiếng một

bài học, tới phiên tôi, với giọng Huế đặc sệt

của con bé lớn lên ở miền Trung, tôi chăm

chỉ đọc, để tỏ ra là mình cũng biết đọc không

thua ai. Rứa mà cả lớp ôm bụng cười ồ, lúc

đầu tôi không hiểu tại răng bạn bè lại cười,

tôi càng chăm chỉ cố đọc chừng mô thì các

bạn lại càng cười rộ chừng nớ, tôi rớm nước

mắt, nhìn cô giáo để cầu cứu, thì ngay cả mặt

cô giáo lúc nớ, cũng ... nhăn răng ra mà cười

tôi. Trong đầu óc của con bé 8 tuổi lúc nớ,

lẫn lộn những cảm nghỉ vừa buồn tủi, vừa ốt

dột, vừa tức tối ... Chỉ trong vài giây đồng hồ

thôi, tôi bỗng hiểu là tôi bị cười là ... tại cái

giọng Huế của tôi. Tôi tự quyết định không

đọc nữa , ngồi xuống xếp sách lại. Cô giáo

lúc nớ - tôi nghĩ - phải binh tôi chứ và la các

bạn không được chọc tôi, rứa mà trái lại, Cô

bắt tôi phải đọc tiếp tại Cô chưa cho phép tôi

ngừng. Tôi nổi cục lì, cái mặt sất lên, trả lời

"đọc rứa đủ rồi ". Cả lớp lại cười rộ lên, có lẽ

không hiểu tôi nói chi. Tôi muốn oà khóc,

nhưng cố nuốt nước mắt, nhứt định không để

cho tụi hắn thấy sự uất ức của mình. Ừ thì tôi

người Huế, dĩ nhiên nói tiếng cha sinh mẹ đẻ

của tôi. Mắc mớ chi mà tụi hắn cười tôi, tụi

hắn không hiểu tiếng Huế là tụi hắn đầu óc

hẹp hòi, tôi không được khóc, phải tỏ ra mình

... hơn tụi hắn. Nghĩ rứa, tôi nhìn cô giáo, cái

mặt tôi hất lên, để ra vẻ là tôi ... không sợ chi

ai hết !! Cô giáo bắt tôi đọc tiếp, được, tôi sẽ

đọc, nhưng tôi đổi giọng ngay lập tức, tôi

như muốn bao chung quanh mình một lớp vỏ

dày để không bị ai chọc, ai cười mình nữa

hết. Tôi tiếp tục đọc lớn tiếng, nhưng với

giọng Nam. Chắc lúc nớ tiếng Nam giả giọng

của tôi nghe…quái đản lắm, vì bạn bè cũng

cứ trố mắt ra và ôm bụng cười ! Con bé con 8

tuổi ngày nớ nghĩ "tụi mi có cười thì cũng là

cười cái giọng Nam của tụi mi, chứ tụi mi

không còn dịp mô để mà cười giọng Huế của

tao nữa hết " .

Từ giây phút đó trở đi, giọng Huế tôi chỉ

dành để nói trong gia đình, còn ra đường tôi

đổi giọng, nói chuyện với người Nam thì tôi

giả giọng Nam, với người Bắc thì tôi giả

giọng Bắc, cái giọng lớ lớ chắc không giống

ai, và đôi khi dù giọng Nam hay giọng Bắc,

lâu lâu tôi cũng quên, vẫn còn dùng những từ

ngữ của người Huế - cái thoạ, cái thúng, .. ,

tại răng vậy ? - làm các bạn đôi khi cũng ngớ

mặt ra, hỏi lại tôi nói cái gì ?

Năm 18 tuổi, qua Pháp học. Tôi ở thành phố

Grenoble, Tết đến các bạn VN tổ chức văn

nghệ Tết, qua tên tôi, biết tôi là nguời Huế,

họ yêu cầu tôi làm xướng ngôn viên để giới

thiệu chương trình, nhưng phải nói tiếng Huế

kia. Tôi ... khổ tâm lắm, tại nói tiếng Huế

giữa đám đông , không phải là người trong

gia đình, rất là khó đối với tôi. Những kỷ

niệm ngày xưa 8 tuổi khi bị bạn bè cười chọc

tôi lúc tôi nói tiếng Huế, và lời thề của con bé

8 tuổi ngày xưa nớ "không khi mô để ai chọc

mình khi mình nói tiếng Huế nữa" như đã in

sâu vào tim tôi. Các bạn phải năn nỉ dữ lắm,

chắc có những người không hiểu nghĩ là tôi

bầy đặt làm cao kiệu, và tôi phải cố hết sức

mới giới thiệu được chương trình của những

đêm văn nghệ Tết hồi xưa nớ bằng giọng

Huế đặc sệt của tôi .

Suốt mấy mươi năm, tôi bao giờ cũng giả

giọng, tôi chỉ nói được tiếng Huế thiệt của

mình với những người thân thuộc trong gia-

đình. Tất cả mấy anh chị em tôi đều rứa hết,

cho đến nỗi ai nấy lấy vợ lấy chồng cũng đều

giả giọng với ngay cả vợ hay chồng mình !

Những lúc họp mặt anh chị em với nhau, mấy

O Mệ nói với nhau "ri, tê, mô, răng, rứa..."

xong xây lại với vợ hay chồng mình lại đổi

giọng ngay tức khắc !

Không biết bao nhiêu lần tôi giả giọng Nam

nói chuyện với những người lạ mới quen , hai

bên nói chuyện với nhau một lúc, thấy có chi

khác lạ, có những dấu hiệu không dú đi mô

được, té ra là hai bên đều gốc Huế vớí nhau

mà lại giả giọng Nam để nói chuyện với

nhau ! Răng mà kỳ cục và tức cười rứa không

biết !

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Làm như những người Huế rời xa Huế để vô

Nam như tôi, chắc phần đông ai cũng bị cười

và không ai hiểu được mình, cho nên chúng

tôi đều giả giọng. Còn những người Bắc, tôi

nghĩ khoảng thời gian 1954, khi họ di cư vô

Nam, họ đi đông lắm và sống chung với nhau

nên giữ được giọng nói của họ. Còn cái xứ

Huế của tôi, nhỏ bé quá, hiền từ quá, ít người

dân Huế bỏ Huế mà đi, cho nên, sống với

một cộng đồng chỉ toàn nói tiếng Nam và

tiếng Bắc, chúng tôi đành phải giả giọng để

mà hoà đồng cho dễ ?

Bỗng cách đây mấy năm, tôi có dịp gặp môt

anh chàng người Huế từ Bắc Mỹ qua. Anh

chàng người Huế ni nói giọng Huế đặc sệt,

không những nói tiếng Việt giọng Huế không

thôi mà còn nói cả tiếng Mỹ cũng đặc sệt

giọng Huế mới hay và ly kỳ chứ ! Lần đầu

tiên tôi gặp một người Huế vẫn giữ nguyên

giọng Huế của mình mà không thèm đổi

giọng và hãnh diện với giọng Huế của mình !

Nguời ta nói "nuớc chảy về nguồn " và "lá

rụng về cội" . Thời gian qua, dù chừ chưa đến

nỗi 'lá rụng' , chỉ mới 'lá hơi vàng vàng' thôi,

nhưng những thời gian sau ni tôi bỗng nhiên

thèm trở về cội nguồn, thèm nói và viết tiếng

Huế hơn, tiếng cha mẹ tôi dạy tôi khi tôi bập

bẹ tập nói, những câu Hò Huế ru con ù ơ của

mẹ hát cho tôi nghe khi còn bé tôi khóc, tôi

thèm nghe và nói lại giọng Huế ngày xa xưa

đó. Và tôi chợt nghĩ : tại răng tiếng nói của

mình, của cha sinh mẹ đẻ mình mà mình phải

đổi hỉ ? Tại răng mình phải giả giọng hi ? Tại

răng những nguời khác họ không ráng để

hiểu mình mà tự mình phải cứ phải ráng giả

giọng miết để cho họ hiểu mình ?

Tiếng Huế của tôi dễ thương biết chừng mô,

vừa nhẹ vừa nhàng, vừa êm vừa ái, vừa thơ

vừa mộng, đầy chất tình tứ và lãng mạng.

Tại răng tôi lại dấu giọng Huế của tôi hỉ, tại

răng tôi không khuyến khích các bạn.

Các bạn ơi, các bạn ráng hiểu tiếng Huế của

tôi đi, ráng nghe tiếng Huế, ráng nghe nhạc

Huế, ráng đọc thơ Huế đi - như những câu

thơ sau đây của Huỳnh Văn Dũng :

Giữ chút gì rất Huế trang đài / Nắng nghiêng

bóng nắng dáng thơ ngây / Gặp anh nón hỡi

đừng buông xuống / Cho Anh trông mắt ngọc

mày ngài / Giữ chút gì rất Huế mặn mà / Dạ

thưa ngọt lịm ai mê say / Em đi gót nhẹ xanh

hồn cỏ / Và hơi thở mềm suơng khói bay …

để rồi nhắm mắt lại đi , bạn sẽ …cảm thấy

đời tự nhiên thơ mộng hơn, bạn sẽ …nghe

tiếng chim hót trên cành có vẻ líu lo hơn, bạn

sẽ … nghe tiếng gió thổi có vẻ mặn nồng

hơn, bạn sẽ … thấy trăng sao hình như chói

sáng hơn, bạn sẽ cảm thấy như …ánh mặt

trời chiếu trên da mình nóng ấm hơn.

Tiếng Huế, giọng Huế, thơ Huế, nhạc Huế

của tôi hay rứa đó, tài tình rứa đó, sẽ làm cho

bạn tình tứ hơn, lãng mạng hơn, và sẽ làm

bạn .. yêu thuơng nồng nàn hơn. Bạn tin tôi

đi, nhen .

Có nguời bạn gởi cho tôi đọc bài thơ Huế sau

đây của Bảo Quốc Kiếm . Bài thơ toàn câu

hỏi Răng Rứa dễ thuơng chi lạ, tôi muốn chia

xẻ với các bạn. Các bạn đọc, ráng hiểu đi hỉ.

Không hiểu thì đi tìm môt anh chàng Huế hay

môt O gái Huế mô thiệt dễ thuơng , hỏi họ,

họ sẽ giảng cho các bạn nghe . Nhưng mà,

sau đó, lỡ có chuyện chi xảy ra - chuyện chi

ai mà biết trước được – thì các bạn ráng mà

chịu chứ đừng đổ thừa cho tôi hí.

TNNNC

Cầu Trường Tiền sáu vài mười hai nhịp ....

Tóc em dài, anh đắm đuối mê say ...

(Photo Gi)

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Răng Rứa của tác giả Bảo Quốc Kiếm

Răng anh yêu ! chiều ni không trở lại ? Để em buồn ri mãi rứa anh ơi

Không răng mô, mẹ đã thuận lòng rồi Rứa không nói, mần răng người ta biết ?

Về đi anh, răng mình không nói thiệt Nếu có răng, em đứng mũi chịu sào Có răng mô mà ngần ngại đổi trao

Răng rứa hỉ, anh làm thinh mãi thế ? Rứa răng anh lại thề non hẹn bể

Răng rứa anh, chắc có chuyện chi buồn ? Phải rứa không, hay anh muốn thay nguồn ?

Cứ nói thiệt, răng âm thầm tự kỷ Không răng cả, em yêu anh chung thủy

Nếu vì anh, răng lại chẳng hy sinh ? Dù ra răng, em không ngại chi mình Rứa cũng đủ cho cuộc tình thơ dại

Lạnh như rứa mà lòng em nóng mãi Còn bây chừ riêng anh lại ra răng ?

Rứa sông Hương buồn anh có biết không ? Hỡi núi Ngự, răng anh còn lơ đễnh ?

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Ca dao Viêt Nam

Ba cô vác gậy chòi đào

Có một quả chín biết vào tay ai?

Trên cây có quả chín mồi,

Anh trông mỏi mắt, anh chòi mỏi tay.

Ba cô đội gạo lên chùa

Một cô yếm thắm bỏ bùa cho sư

Sư về sư ốm tương tư,

Ốm lăn ốm lóc cho sư trọc đầu.

Ai làm cho dạ sư sầu,

Cho ruột sư héo như bầu đứt dây.

Ba cô cùng ở một nhà,

Cùng đội nón thúng cùng ra thăm đồng.

Ba cô cùng chửa có chồng,

Để anh mua cốm, mua hồng sang chơi.

Sang đến nơi, cô đã chồng rồi,

Để cốm anh mốc, để hồng long tai.

Ba đồng một mớ đàn ông,

Đem về mà bỏ vào lồng cho kiến nó tha.

Ba trăm một mụ đàn bà,

Đem về mà trải chiếu hoa cho ngồi.

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Paris, Mai 2009

Bạn vàng ơi hỡi bạn vàng

Long, Lân, Qui, Phụng một đoàn tứ linh.

Long : Rồng

Lân : Kỳ lân

Qui : Rùa

Phụng : Phượng hoàng

Tứ linh : Bốn con vật linh thiêng.

Ngày xưa dùng chữ bạn vàng là ám chỉ

người bạn quý hay bạn tâm giao của mình.

Bạn bè là nghĩa tương tri

Sao cho sau trước một bề mới nên

Tương tri: sự hiểu biết lẫn nhau

Trong đời sống, dù ít hay nhiều, người nào

cũng có bạn bè. Bạn bè ảnh hưởng rất

nhiều đến đời sống của mỗi người trong

chúng ta. Có người nên là nhờ gặp bạn bè

tốt, nhưng cũng có lắm người hư vì gặp

bạn bè xấu : Gần mực thì đen, gần đèn thì

sáng.

Ngày xưa có cặp Bá Nha và Tử Kỳ là cặp

bạn vàng thân thiết. Bá Nha là người đàn

giỏi. Tử Kỳ là người biết thưởng thức tiếng

đàn của bạn ; nghe tiếng đàn của Bá Nha,

Tử Kỳ hiểu rõ được tâm trạng của bạn lúc

đó vui buồn ra sao. Ngày Tử Kỳ mất, Bá

Nha khóc lóc để tang và đập đàn trước mộ

bạn, thề không chơi đàn nữa.

(« Tự điển thành ngữ, tục ngữ ca dao Việt Nam », tác gỉa Việt Chương, NXB Đồng Nai)

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Histoire improvisée

Voici une histoire écrite à plusieurs mains le 11/09/2010, sans concertation, par un groupe

MC72.

Imagination déferlante des uns et des autres, chacun une phrase, pour aboutir à ceci :

Un homme et une femme marchaient, main dans la main, au bord de la Seine, un soir de pleine lune.

Ils regardaient les étoiles et chantaient de bonheur.

Il virent passer une péniche avec des gens qui dansaient. Ils devaient fêter un anniversaire…

Les yeux dans les yeux ils commencèrent un rock endiablé.

Ils oublièrent tout ce qui les entourait et vivèrent pleinement leur bonheur dans l’instant présent. La

nuit leur appartenait et leur offrait un ciel étoilé pour éclairer leur romance.

Suddenly, she turned and declared “My love I have a secret. If you need to know…”

Pendant que la femme clignait ses paupières, l’homme se pencha vers elle et dit « ma chérie, j’ai envie

de te rouler une pelle »

« Attends, attends chéri, écoute d’abord le secret que je vais te confier …. »

« Respire, hume bien ce parfum de la nuit, ferme tes yeux et écoute ce secret… »

Secret des dieux – secret des hommes – secretera bien qui secretera le dernier ….

« Dernier ? Dernier de quoi ? Dernier de la classe ? Dernier film ? Dernier jour ? Der des ders ?

Dernier de l’histoire ? Je devine ton secret …. »

« Je suis une femme au tympan unique »

« Peu importe.. Mais qu’est ce que tu veux dire ? … Tu m’écoutes encore ? »

…Elle ne l’entendait pas, qu’est-ce qu’elle pouvait y faire ?

Son tympan avait été retiré pour greffer son hymen !

La morale de l’histoire est « Vierge ou sourde, il faut choisir » et « On ne peut être bon entendant et

bonne vierge » !

(Avec les inspirations de : Kiki, Gigi, Mimi, Phiphi, Lêthi, Mado, Quany, Bobi et la participation

exceptionnelle de G.M, anh Hải et. Tuấn)

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Cendrillon a maintenant 75 ans

Après une vie heureuse avec son prince charmant qui est maintenant décédé,

elle passe ses journées sur son perron dans une chaise berceuse, à observer le monde, avec son chat Bob sur ses genoux. Elle est heureuse.

Par un bel après-midi, sans un nuage, apparait soudain sa marraine, la bonne fée.

Cendrillon lui demande :

- Chère marraine, après toutes ces années, que fais-tu ici ? - Cendrillon, depuis la dernière fois que je t'ai vue, tu as vécu une vie

exemplaire. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour toi ? Un souhait que je pourrais exaucer ?

Cendrillon est surprise, joyeuse et rouge de confusion. Apres y avoir réfléchi un peu, elle murmure :

- J'aimerais être immensément riche.

A l'instant même, sa chaise berceuse se change en or massif. Cendrillon est abasourdie. Bob, son chat fidèle, sursaute et se refugie au bord du perron,

tremblant de peur. Cendrillon s'écrie :

- Oh ! Marraine ! Merci !

- C'est la moindre des choses. Quel est ton deuxième souhait ? Cendrillon baisse la tête et examine son pauvre corps décharné et dit :

- J'aimerais être belle et jeune à nouveau. Presque instantanément, elle retrouve sa beauté d'antan. Cendrillon ressent en

elle des sentiments qu'elle n'a pas ressentis depuis longtemps : des élans

oubliés, des ardeurs ... - Je peux t'exaucer un dernier souhait. Quel est-il ?

Cendrillon regarde son pauvre chat apeuré et répond : - Je veux que tu transformes mon chat Bob en un beau et viril jeune homme. Comme par magie, Bob est transformé en un magnifique mâle, si beau que

même les oiseaux ne peuvent s'empêcher d'arrêter de voler et de tomber à ses pieds.

La bonne fée dit : - Félicitations Cendrillon. Amuse-toi bien dans ta nouvelle vie.

Et en un éclair, elle est partie...

Pendant quelques instants magiques, Bob et Cendrillon se regardent tendrement.

Cendrillon est comme hypnotisée par le plus bel homme qu'elle n'ait jamais vu. Puis, Bob s'avance langoureusement vers elle, la prend dans ses bras musclés,

lui souffle dans l'oreille un souffle tout chaud et lui murmure :

- Là, tu regrettes de m'avoir fait opérer, n'est-ce pas ?

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La vie est un voyage M Đ

Le train Corail partant de Paris sillonnait les

plaines et les vallées de la Meurthe-et-

Moselle, un jour de fin d’été 1975 ; je

somnolais après un long voyage de plus de six

mille kilomètres depuis la côte Est des Etats-

Unis d’Amérique.

C’était la première fois que je quittais mon

cocon familial pour une destinée soi-disant

finale : Nancy où je devais rejoindre mon

grand-frère pour recommencer une nouvelle

vie d’étudiante en médecine en France.

Les événements subis par la chute de Saigon

aux mains des communistes nous ont amenés,

mes parents, ma grand-mère, mes trois sœurs

et moi à devoir quitter le Viêt-Nam en

catastrophe. Nous étions finalement en vie, et

nous devions tout recommencer dans un pays

étranger.

La France, j’en rêvais et les circonstances de

la vie m’ont aidée à réaliser mon rêve. Je

n’avais aucune idée de la distance entre Paris

et Nancy. J’étais trop fatiguée et trop

somnolente pour entendre une voix masculine

provenant du haut-parleur annonçant chaque

station d’arrêt du train. « Est-ce Nancy ? » me

disais-je à chaque arrêt ; « Dois-je descendre

ici ? ». Au bout de trois heures, le train

s’arrêta à une ville qui me semblait assez

importante par rapport à toutes celles qu’on

venait de traverser. Me fiant à ma seule

intuition, je décidai de ramasser mes bagages

et de descendre du train.

Gare de Nancy : je cherchais en vain une tête

familière, celle de mon frère qui devait m’y

attendre et qui effacerait toute mon angoisse

d’être seule dans un lieu étranger. Soudain, au

milieu de la foule des voyageurs, j’aperçus

une tête que j’ai déjà vue quelques fois dans la

cour de mon lycée Marie-Curie à Saigon. Mon

frère devait avoir un empêchement majeur et

c’était lui, L. qui était là pour m’accueillir,

pensais-je pour me rassurer. Me fiant de

nouveau à mon intuition, je suivis ce garçon

sans vraiment le connaitre, pour aller

rejoindre mon frère, même si à ce moment

précis, résonnèrent dans ma tête les

recommandations de ma mère : « Ma fille, ne

suis jamais les étrangers ». Moment irréel,

circonstance improbable, mais c’est ainsi que

commença la deuxième partie de ma vie. Finie

l’insouciance de ma jeunesse au sein de ma

famille, me voilà dans une ville inconnue avec

un avenir que je n’osais même pas imaginer.

Depuis ces dernières trente cinq années, j’ai

parcouru des « miles » et des kilomètres et

toutes mes belles histoires d’amour et d’amitié

ont un rapport avec les trains et les aéroports.

Aéroport Tân Sơn Nhất à Saigon, un jour

d’Avril juste avant la saison des moussons.

Une chaleur moite et étouffante me jetait dans

un monde totalement différent de celui dans

lequel je vivais depuis trente ans. Je tirais ma

grosse valise remplie de médicaments et de

jouets d’enfants que je pensais distribuer à

quelques orphelinats lors de mon court séjour

à Saigon, comptant sur mes nombreuses

connaissances au Viêt-Nam pour m’y amener.

V était là parmi la foule de gens qui

attendaient leurs proches derrière la baie

vitrée de l’aéroport. Trente années nous ont

séparés depuis notre première année à la

faculté de médecine et dentaire à Saigon. Il

était assis juste derrière moi dans le grand

amphithéâtre, où nous avions l’habitude de

conserver immuablement notre place comme

lors de nos années de lycées, habités sans

doute par un besoin d’être entourés par des

visages familiers car l’amphi paraissait

immense pour de jeunes bacheliers. Quelques

mails échangés et voilà l’amitié tissée de

nouveau. On aurait dit que la maturité nous

avait rapprochés plus aisément alors qu’à

l’époque de notre jeunesse, on échangeait

juste quelques regards, quelques sourires et

chacun restait timidement dans son coin. V.

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était là, à m’attendre avec un bouquet de

fleurs multicolores, les couleurs de l’amitié.

Emotion et plaisir car je ne m’attendais pas à

un accueil si touchant. V. m’emmena sur sa

moto me faisant visiter tous les coins de

Saigon que j’avais connus et que je voulais

revoir. Sur le quai Bach-Dang où tombait la

fraicheur du soir, de jeunes gens filaient à

toute vitesse sur leur scooter, les cheveux dans

le vent, évoquant nos balades, jadis, les

samedis soirs, sensation de liberté et de

légèreté de nos vingt ans.

La gare de l’Est, crée par le baron

Haussmann dans le 10è arrondissement de

Paris et construite par l’architecte François

Duquesney, a été rénovée lors de l’arrivée du

TGV, train à grande vitesse, raccourcissant la

durée du trajet Nancy-Paris. Une heure trente

pour écouter de la musique sur mon MP3, de

rêvasser, ou d’admirer le paysage changeant

de la campagne française, tantôt d’un vert

tendre des champs de jeunes pousses de blé,

tantôt brumeuse parsemée de bois et forêts

aux couleurs rouge et or, tantôt recouverte

d’un manteau blanc givré au gré de mes

voyages et selon les saisons. T. était là, une

rose couleur fuchsia (ma couleur préférée)

dans la main ; je l’ai aperçu de loin, parmi la

foule de gens pressés. Grand, mince, sourire

charmeur et attitude protectrice comme celle

d’un grand-frère. J’écoutais en boucle ses

chansons qu’il a enregistrées pour moi, des

chansons d’amour triste avec sa voix chaude

et enveloppante.

HL, CM, MH, TT, mes copines, étaient là

aussi ; parfois elles m’attendaient sur le quai,

rendez-vous improvisés à la dernière minute,

ne serait-ce que pour un court instant passé

ensemble. J’aime la compagnie des femmes

avec qui je partage des moments de

spontanéité et d’espièglerie. J’aime le sourire

de GM, mon professeur d’anglais au lycée qui

n’hésite pas à faire un saut jusqu’à la gare

pour me voir. J’aime la suivre du regard à

travers la vitre et voir sa main s’agiter pour

me dire au revoir jusqu’au premier virage du

train.

Washington Dulles Airport : ce printemps

là, je ne remarquais même pas les jolis

cerisiers en fleurs, car l’âme en peine, j’ai pris

l’avion pour être près de ma mère gravement

malade. Une hôtesse de l’air compatissante,

s’étant aperçue de mon état, m’a invitée à

venir m’asseoir en première classe où je me

suis retrouvée seule dans une rangée vide. Je

me suis mise à pleurer à chaudes larmes

durant tout le vol, pensant à ma mère, à sa

douleur physique due à sa maladie, à tout ce

qu’elle avait fait pour nous durant toute sa vie

et surtout, je savais pertinemment que ce

serait la dernière fois que la reverrais.

H. m’attendait dans le hall de l’aéroport ; à

l’intant même où je l’aperçus, toujours ce

même visage si doux et ce même regard si

tendre, je revis alors nos moments jadis passés

ensemble, au temps où nous étions à

l’université à Saigon. Au Starbucks Coffee, je

buvais du café américain dans un gobelet en

plastique et à la paille, H buvait mes paroles,

les yeux parfois embués de tristesse. Nos

rêves de jeunesse brisés par le destin et nous

savons bien que rien n’est possible sans la

volonté de Dieu. Nil sine numini.

Destin ou Providence ? Il parait que tout a été

tracé d’avance. La vie est comme une

autoroute. Parfois on trace son chemin, on se

dit qu’on se donne les moyens pour arriver à

destination, mais parfois, un événement

majeur survient, et notre route est déviée vers

des itinéraires différents.

Le bonheur n’est pas une destination. Ce sont

des petits moments agréables partagés avec

ceux qu’on aime qui nous rendent heureux,

tout comme celui de savoir que quelqu’un

nous attend sur le quai d’une gare ou dans le

hall d’un aéroport.

M Đ

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Leçons du TAO Petits exercices de sagesse chinoise

Le tao ? Il a été traduit par « voie », « courant de la vie », « doctrine ». Mais ce « principe premier qui

embrasse toutes choses et engendre tous les phénomènes », selon le Dictionnaire de la sagesse

orientale, reste impossible à définir. On ne connait de lui que ce qu’en ont dit les grands sages de

l’Antiquité chinoise, les plus connus étant Confucius, Lao Tseu, Tchouang Tseu. Contrairement à ce

que l’on croit souvent, le tao n’est pas la propriété exclusive du taoïsme, il appartient à la pensée

chinoise dans son ensemble.

Et si connaitre les principes du tao nous permettait de favoriser l’équilibre et la fluidité dans nos vies ?

Plus de vitalité, plus de justesse, plus de santé…Telles sont les promesses taoïstes.

« Un voyage de mille lieues commence par un seul pas » a dit Lao Tseu.

Et si vous essayez de vous imprégner de cette sagesse par ces quelques leçons?

Vous pouvez les lire dans les moments de doute ou de découragement puis tenter d’appliquer les

suggestions qui figurent dans les encadrés « A cultiver » et « A éviter ». Les phrases à méditer et les

suggestions sur les attitudes à favoriser vous inspireront sûrement pour sortir de la crise.

Extrait de Psychologies magazine.

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Concept 1 : Je me conforme à la « volonté du ciel » et j’accepte ce que je ne peux

changer.

Les Chinois ne connaissent pas de Dieu créateur. Le principe supérieur est représenté par le Ciel, qui

représente l’élan créatif ; sa contrepartie est la Terre, symbole de réceptivité. Entre les deux se trouve

l’homme, pivot entre ciel et terre. La relation entre homme-Ciel est un va-et-vient constant de bas en

haut et de haut en bas : l’homme s’adresse au Ciel en exécutant des rites et le Ciel lui répond. Pour que

tout fonctionne harmonieusement, il faut savoir distinguer ce qui est du ressort de l’homme et que

nous appelons le libre-arbitre et ce qui relève de la volonté du Ciel, c’est-à-dire le destin.

A cultiver :

*Mon destin est fixé à la naissance, et ma

mission consiste à l’utiliser au mieux.

*J’essaie de m’interroger : Suis-je sûr d’avoir

fait tout ce qu’il était en mon pouvoir de faire ?

*J’accepte mon vieillissement avec sérénité.

Ce qui ne m’empêche pas de mettre tout en

œuvre pour en freiner le processus.

A éviter :

*Je ne me mets pas en tête de changer les

autres. Le seul que je peux et que je dois-

changer, c’est moi.

*Ma généalogie fait partie de mon destin.

Pourquoi alors m’en prendre à ma famille ?

*Je ne cache pas mon âge. Parce que c’est

inutile, et aussi parce que je sais en apprécier

les aspects positifs.

concept 2 : Tout change tout le temps : Je ne peux donc rien tenir pour acquis.

Le changement est l’essence même de la vie. Rien n’est fixe, tout bouge et se transforme

continuellement, dans nos vies personnelles comme dans l’univers tout entier. Savoir que tout

change tout le temps évite de se laisser surprendre ou déstabiliser par les événements.

La seule chose qui ne changera jamais, c’est que tout est toujours en train de changer : Le Yi

King

A cultiver :

*Je relativise ce qui m’arrive, car tout peut

basculer d’un moment à l’autre.

*Je mets toute mon attention dans mes

relations avec les autres, sachant qu’elles

sont en perpétuelle évolution.

A éviter :

*Je ne dis plus je suis « comme ça » ou

« c’est comme ça », car au moment même

où je finis ma phrase, ce n’est déjà plus

comme ça.

*Je ne me fais plus aveugler par une

passion amoureuse. Je la vie pleinement,

sachant qu’elle est destinée à se

transformer.

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Concept 3 : Je cultive la « Zen attitude » : Je reste calme et centré en toutes circonstances.

Le bouddhisme ou le taoïsme considèrent que le monde tel que nous le voyons est une illusion, la

seule réalité étant la vacuité (pour les bouddhistes) et le vide (pour les taoïstes). Tous deux prêchent le

détachement et la non-avidité. Tous deux donnent une grande importance à l’introspection, à la vie

contemplative et à la méditation. A leur exemple, il faut apprendre à tourner son regard vers l’intérieur

et à rester maître de soi quoi qu’il arrive.

A cultiver :

*Je sais que ma perception des choses est

souvent erronée, et je ne lui donne pas souvent

une importance excessive.

*Je me souviens que la vie suit la loi de

l’alternance : bonheur et malheur, maladie et

santé, frustration et satisfaction, rien n’est

jamais définitif.

A éviter :

*Je ne me fais pas contaminer par l’agitation

des autres. Quand on me met la pression, je

reste courtois et imperturbable.

*Je ne crains pas la solitude mais au contraire

la recherche, car c’est le seul moyen pour me

connaitre moi-même.

Concept 4 : Chaque chose arrive à son temps : je cultive la patience, l’art de savoir

attendre.

Lorsqu’on a accompli tout ce qui était en son pouvoir pour mener à bien un projet, la seule chose qu’il

reste à faire est d’attendre patiemment que la situation mûrisse. Les paysans de la Chine ancienne

savaient que le ciel finirait par leur envoyer la pluie, mais ils ne savaient pas quand : une fois terminée

les semailles, ils rentraient chez eux et se reposaient. Comme eux, il faut apprendre à attendre, à se

détendre. « En cherchant à hâter les choses, on manque le but. Et la poursuite des petits avantages fait

avorter les grandes entreprises » (Confucius).

A cultiver :

*Quand les choses traînent, j’en déduis que le

tao m’invite à aller plus doucement.

*Je donne du temps au temps, et profite de

l’attente pour mettre de l’ordre dans ma vie et

régler les affaires en suspens.

A éviter :

*Si une chose à laquelle je tiens ardemment est

différée, je ne me fais pas prendre par

l’anxiété. Je me concentre sur autre chose.

*Je ne me laisse pas prendre par l’accélération

généralisée. Les autres courent ? Je vais

ralentir.

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Concept 5 : Je m’habitue à penser en termes de Yin et de Yang.

L’énergie en soi est formée de deux aspects : Le Yin symbolise l’obscurité, le froid, le faible, le

souple, l’intériorité, donc le principe féminin. Le Yang évoque la lumière, la chaleur, la grandeur, la

rigidité, l’extériorité, donc le principe masculin. Que nous soyons homme ou femme, tous deux sont

présents en nous. Lorsque nous nous exprimons haut et fort, nous activons le Yang ; lorsque nous

écoutons et réfléchissons, nous laissons la place au Yin.

A cultiver :

*En cas de conflit, j’écoute les arguments de

mon adversaire (Yin) avant de découvrir mes

cartes et passer à l’action (Yang).

*En face d’un dilemme, je réfléchis avec

pondération (Yin). Mais une fois que j’ai

tranché, je me tiens à ma décision (Yang).

A éviter :

*Je ne confonds pas autorité et arrogance

(excès de Yang) ; être sûr de moi n’implique

nullement d’écraser qui que ce soit.

*Ne pas écouter ma fatigue dénote un excès de

Yang. Mieux vaut m’arrêter et reprendre ma

tâche à tête reposée.

Concept 6 : Avant de combattre les événements, j’essaie d’abord de m’y

adapter.

Pour comprendre le fonctionnement du Yin et du Yang, il suffit de penser à celui de la bicyclette : je

pousse sur une pédale (Yang) et relâche l’autre (Yin) et c’est grâce à ces deux mouvements opposés

que je peux avancer. Toute forme de vie implique les deux principes, chacun n’existe qu’en fonction

de l’autre et chacun est voué à se transformer en son contraire. Parfois il nous suffirait de suivre une

rivière pour que tout aille pour le mieux et défier les tempêtes et ramer à contre-courant peut parfois

devenir nécessaire, mais en faire une règle n’aboutit qu’à l’épuisement.

A cultiver :

*Si quelqu’un m’agresse, je n’entre pas dans

son jeu. Je reste serein et maître de moi, et

attends qu’il récupère son calme.

*Dans une discussion, je préfère convaincre

par la douceur plutôt que m’imposer par la

force.

A éviter :

*Je n’humilie jamais mon adversaire, sachant

qu’à la première occasion il me le fera payer.

*Je ne m’entête pas face aux difficultés. Je fais

le dos rond et attends que la situation évolue

d’elle-même.

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Concept 7 : Je choisis mes amis avec le plus grand discernement.

Tout comme l’amour, l’amitié ne va pas de soi et mérite les plus grands égards. Confucius se s’intéressait

guère au premier, mais beaucoup à la seconde. Sa première recommandation concerne les critères de

choix : si les valeurs de l’autre sont trop différentes des miennes, il ne pourra jamais y avoir de véritables

échanges. Vient ensuite l’honnêteté : il faut toujours dire ce que l’on pense, même si ce n’est pas plaisant.

La loyauté est un autre ingrédient fondamental : on se doit d’être fidèle à ses amis en toutes circonstances

et de ne pas déroger à ses engagements.

A cultiver :

*Je suis sincère avec mes amis et n’hésite pas à

les mettre en garde lorsque je pense qu’ils se

trompent.

*Je me montre tel que je suis. Les masques n’ont

pas de place en amitié.

A éviter :

*Je ne choisis pas mes amis pour les avantages

que je pourrais en retirer : l’amitié n’a rien à voir

avec l’opportunisme.

*Je me méfie des solutions de facilité : le

voisinage n’est pas un critère suffisant, seules

comptent les réelles affinités.

Concept 8 : je limite mes exigences et je sais me contenter de ce que j’ai.

Le bambou représente la limitation, symbolisée par les nœuds de sa tige. Tout comme les bouddhistes, les

grands sages taoïstes ne cessent de nous mettre en garde contre l’attachement excessif aux biens

matériels. Le problème n’est pas l’argent lui-même, mais la dépendance qu’il tend à créer : plus on en a,

plus on voudrait en avoir. S’efforcer de limiter son avidité est essentielle, car celle-ci éloigne de soi et fait

oublier le tao. « Pas de plus grand malheur que d’être insatiable. Pas de pire fléau que l’esprit de

convoitise. Qui sait se borner aura toujours assez » : Lao Tseu.

A cultiver :

*Je considère que l’argent est un outil : rien de

plus, rien de moins.

*Je traite « les choses en choses » au lieu de me

« traiter en choses par les choses ». Je ne suis ni

esclave de ma voiture, ni de mon téléphone

portable, ni de rien.

A éviter :

*Je ne m’identifie pas à mon compte en banque :

je vaux bien plus que ça !

*Je cesse de me comparer à ceux qui ont plus

que moi, j’essaie de me comparer à ceux qui ont

moins.

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Trompe l'œil

Oh viens, que tes doigts doués font tromper l'œil

Et que tes soins galants trompent mon orgueil

Remplis ma vie déjà déçue de mensonges

D' illusions où réalité tourne en beaux songes

Pour qu'un instant j'oublie cette pauvre existence

Et cesse de gémir dans cette cruelle pénitence

Même si ton art est vaguement faire semblant

Je l'admire avidement en caresses tremblantes

Vas-y, que ton imagination courre les distances

Que je sois l'héroïne de ton chef-d’œuvre immense

Regarde, ma vie si blême dans ce gris et noir

Dénuée de couleurs pour nourrir l'espoir

J'ai besoin du bleu pour revivre, s'il-te-plait

Et aussi du rose puisque romance me plait

Tiens, plein de jaune pour la joie qui brille

N'oublie pas le rouge comme passion se gaspille

Un peu de violet pour un moment romantique

Du vert pour compléter ton tableau magnifique...

Oui, enlève cette solitude qui tache mes jours

Et ajoute à mes nuits... tes meilleures touches... d'amour...

Tuyết Ngọc

Oui, ton trompe l'œil de mes doigts sera née

Et ton orgueil de mes soins se sentira caressé

Nul mensonge survivra au brillant soleil

Car les beaux songes peupleront ton sommeil

Ton existence sera, plus qu'un instant, très belle

Alors ta pénitence ne semblera-t-elle plus réelle

Mon art fera semblant mais nullement mon âme

Pour les caresses tremblantes d'une jolie femme

C'est quoi les distances, quand mon imagination

Dans mon chef-d’œuvre te fera héroïne sans fiction

Le gris et noir s'écouleront de ta vie, tu vois

Pour que l'espoir te nourrisse de couleurs cette fois

Il reviendra, s'il-te-plait, te couvrir du bleu

Et ma rose te couvrira d'une romance digne des cieux

Autant que la joie brillera ton cœur de fleurs jaunes

Et tes lèvres rouges de passion s'offrant à mes paumes

Tes moments romantiques dès lors teintés de violet

Mon tableau magnifique sera Toi dans un vert voilé

Mon art enlèvera pour toujours tes lasses solitudes

Et mes meilleurs touches d'amour à tes nuits, seront...multiples ....

Minh Đạo

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Appelez-moi par mes vrais noms (Photo Gigi, Huê 2010)

Dans ta pensée où tout est beau,

Que rien ne tombe ou ne recule.

Fais de ton amour ton flambeau.

On s'éclaire de ce qui brûle.

Victor Hugo (Il fait froid)

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Que dire, que partager après tant

d’années, alors que nous sommes

à l’automne de notre vie ?

Encore des souvenirs de nos

années ensemble au lycée Marie

Curie ou de notre pays natal ?

Mais ils sont déjà si bien

partagés par d’autres. Quoi alors

?

Ma vie au Vietnam, mes années

au lycée Marie Curie, toutes les

expériences et tous les gens

faisant partie de mon passé ont

contribué de manière importante

à mon évolution et ma vie

d’aujourd’hui. Pour cela, je suis

profondément reconnaissante à

vous tous et je vous garde dans

mon cœur et mes pensées

bienveillantes pour toujours.

Pour cela, je voudrais vous offrir

un poème de Thầy Thích Nhất

Hạnh, un poème qui m’a guidée

dans mon voyage intérieur et me

guide de près dans la vie

quotidienne.

Rosalie Thu Thủy

Appelez-moi par mes vrais noms

par Thầy Thích Nhất Hạnh

Ne dites pas, je serai parti demain, car je ne cesse de naître, aujourd’hui encore. Regardez en profondeur : je nais à chaque seconde bourgeon sur une branche printanière, oisillon aux ailes encore fragiles, apprenant à chanter dans mon nouveau nid, chenille au cœur d’une fleur ; bijou caché dans une pierre. Je ne cesse de naître, pour rire et pour pleurer ; pour craindre et pour espérer : Mon cœur est rythmé par la naissance et la mort de tout ce qui est vivant. Je suis l’éphémère se métamorphosant sur l’eau de la rivière, et je suis l’oiseau qui, au printemps, naît juste à temps pour manger l’éphémère. Je suis la grenouille nageant heureuse dans la mare claire, Et je suis l’orvet approchant en silence pour se nourrir de la grenouille. Je suis l’enfant d’Ouganda, décharné, squelettique, aux jambes pareilles à des bambous fragiles, et je suis le marchand d’armes vendant des armes meurtrières à l’Ouganda. Je suis la fillette de douze ans, réfugiée sur une frêle embarcation, Se jetant à l’eau pour avoir été violée par un pirate, et je suis le pirate, au cœur incapable encore de voir et d’aimer : Je suis un membre du Politburo, et je suis l’homme qui doit acquitter sa "dette de sang " envers mon peuple, mourant lentement aux travaux forcés. Ma joie est comme le printemps, chaude, au point d’épanouir des fleurs en tout mode de vie. Ma peine forme une rivière de larmes, débordante, au point d’emplir les quatre océans. S’il vous plaît, appelez-moi par mes vrais noms, Que j’entende ensemble mes cris et mes rires, Que je voie ma joie mais aussi ma peine. Appelez-moi, s’il vous plaît, par mes vrais noms, Que je m’éveille, et ouvre pour toujours la porte de mon cœur, la porte de la compassion.

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Mùa Xuân Yêu Em

Hà Bạch Trúc

Những ngày tết trôi qua

thật chậm.

Mồng một …

Mồng hai …

Mồng ba …

Mồng bốn …

Mồng năm …

Eo ơi …… Biết bao giờ mới đến mồng

bảy.

Mồng một còn chịu được vì bận rộn với

những nghi lễ, sinh hoạt ngày tết trong

gia đình.

Mồng hai cũng còn chịu được vì gặp gỡ

bạn bè để chúc tết nhau.

Mồng ba sáng sớm cúng đưa ông bà đi

và đưa ông Táo về trời thì coi như đã hết

tết. Mồng bốn, mồng năm là thê thảm

nhất. Người ta nói: “Mồng năm, mười

bốn, hăm ba, có đi thăm mẹ thăm cha

cũng đừng”. Vậy thì chắc chắn người ta

không lên đường vào ngày mồng năm

rồi, lại càng cử đi xa.

Và kể từ mồng sáu là tôi bắt đầu chờ đợi

tiếng chuông …

Kể từ ngày quen Lang, tôi không còn

thích ăn tết nữa.

Những ngày trước tết là những ngày đau

khổ của tôi, chứ không còn là những

ngày đầy nhộn nhịp phụ mẹ tôi làm kiệu,

làm mứt và nôn nao may sắm quần áo

mới. Ba ngày tết và những ngày sau đó

là khoảng thời gian dài diệu vợi mà tôi

phải âm thầm chịu đựng. Năm nào cũng

thế, Lang về ăn tết với gia đình từ ngày

hăm tám tết đến mồng bảy mới vô lại

Sàigòn.

Nhà Lang ở cách thành phố của tôi mấy

trăm cây số, Lang vào Sàigòn trọ học,

cũng như trăm ngàn sinh viên trọ học

khác mà đến bây giờ tôi mới biết.

Nhỏ em tôi rất tinh, nó biết hết về mối

tình của tôi với “người phương xa” cho

nên những lúc thấy tôi thơ thẩn đi ra đi

vào hay thẫn thờ ngồi nhìn ra cổng hoặc

suốt ngày nằm dài trên giường, hết đọc

sách lại thở dài, hết lăn qua lăn lại mắt

thì dán lên trần nhà, nó bực lắm.

Nó chọc tôi: “Lắng nghe cây lặng bên

thềm” hả? Người ta tới bấm chuông thì

biết liền, chứ hơi đâu mà nằm im lắng

nghe như vậy! Ai biểu người ở gần

không thương, lại đi thương người

phương xa, cho cái cổ càng ngày càng

dài!

Những ngày xuân trôi qua mà tôi nào có

thưởng thức được gì đâu, tôi rạc người

trong nỗi chờ mong. Mấy hôm trước tết

đáng lẽ phải náo nức chờ mong tết đến

thì tôi đã bắt đầu buồn cho sự chia tay

sắp tới. Hạnh phúc của tôi vì thế không

bao giờ trọn vẹn.

Nhiều lúc tôi tự nghĩ: “Sao cái gì mình

cũng ngược với người ta hết, người ta thì

chờ mong tết đến còn mình thì mong

chờ cho tết mau qua”.

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Tiền lì xì tôi cũng được nhận trước tết,

những lời chúc xuân tôi cũng nhận trước

lúc Lang lên đường. Tờ giấy bạc mới

tinh nằm trong phong bì, kèm theo bài

thơ nhỏ tôi không nhớ của ai, nét chữ

của Lang nắn nót chép trên thiệp thay

cho lời chúc tết:

Đầu một ngày vội chi em thong thả,

Nhận dùm anh lòng nhỏ với chim

khuyên.

Bước ngập ngừng từ những bước đầu

tiên,

Năm sẽ ngỡ em vô cùng thương mến.

Rồi Lang bỏ tôi ở lại thành phố một

mình.

Hơn một tuần dài như một thế kỷ. Suốt

thế kỷ đó, tôi mất hết ý niệm không gian

và thời gian. Tôi nằm im nín thở, trí óc

tôi đình trệ, chữ nghĩa tôi nuốt không vô,

mọi chuyện tôi gác lại một bên, tôi sống

trong trạng thái không vui không buồn

không suy nghĩ. Tôi ngủ vùi trong nỗi

chờ mong héo hắt, tựa như những củ hoa

tulip ngủ vùi suốt mùa đông trong lòng

đất lạnh, chôn dưới lớp tuyết trắng, chờ

tia nắng ấm mùa xuân đến đánh thức để

những chồi hoa xanh nõn giật mình chổi

dậy trổ hoa khoe sắc rực rỡ muôn màu.

Rồi một ngày, thường từ mồng bảy đến

mồng chín, vào giữa buổi trưa nắng

vàng oi ả, có tiếng chuông reo làm tôi

giật mình… Lang đến đánh thức tôi dậy,

đưa tôi ra khỏi giấc ngủ mùa đông, cho

tôi bàn tay âu yếm, ánh mắt nồng nàn và

món quà xứ Thượng.

Hai đứa lang thang khắp các nẻo đường

Sàigòn, Chợ lớn. Những vòng bánh xe

quay tròn đưa hai đứa đi ciné, đi chơi

“weekend Cholon” đạp xe qua những

ngõ ngách ngoằn ngèo của những khu

phố tàu tấp nập xe mì, xe hủ tíu. Lang

dẫn tôi đến nhà học trò ăn cơm, không

quên dặn tôi: “Nhớ nói cám ơn”, bởi vì

biết tôi ít nói mà lại không khéo nói.

Lang mua một lúc hai cây kem, bắt tôi

cầm cả hai ăn cùng một lúc “để người ta

biết cô bé thích ăn kem, và chỉ khi ăn

kem là mắt sáng nhất”.

Khi Lang đàn và hát tặng tôi bài Nụ hôn

đầu, trong tôi mùa xuân như bất tận

Lần đầu ta ghé môi hôn,

Những con ve nhỏ hết hồn kêu vang.

Trời xanh cỏ biếc trưa vàng,

Nghìn cây phượng vĩ huy hoàng trổ

bông.

( thơ Trần Dạ Từ)

Nếu ngày xưa tôi thích Verlaine, Edgar

Allan Poe, Emily Dickinson, thì bây giờ

tôi yêu Trần Dạ Từ, Từ Kế Tường, Ðỗ

Qúy Toàn, Hoàng Anh Tuấn. Lang kể

tôi nghe chuyện Cô bé tuyệt vời của

Hoàng Anh Tuấn và tôi hiểu vì sao Lang

gọi tôi là cô bé.

Lần đầu nghe Lang hát Mùa xuân yêu

em tôi thấy sao giống hai đứa quá, giống

những lúc hai đứa ngồi suốt ngày bên

nhau mà có nói với nhau được bao điều.

Anh yêu em vì em vì em biết nói

Đã biết thưa: Thưa anh

Em còn biết gọi.

Sáng trời mưa khiến cho anh nhớ em

Bây giờ nắng

Anh nhớ em nhiều.

Ngồi xuống đây nghe chim là chim đang

hót

Ðông cỏ như bàn tay

Trời trong mắt say.

Ta ngó nhau ôi còn biết nói gì

Hai đứa ngồi ngồi đó

Như hai hòn bi.

(Thơ Ðỗ Qúy Toàn, nhạc Phạm Duy)

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Tôi cảm động rưng rưng, tôi nghĩ Lang

thật sự yêu tôi và chắc phải yêu nhiều

lắm, bởi có lý do gì đặc biệt để Lang yêu

tôi đâu.

Có điều gì đó nhẹ nhàng quá đỗi xâm

chiếm cả hồn tôi buổi sáng buổi trưa

buổi chiều buổi tối, ngày mưa ngày nắng

lúc nào không hay. Lần đầu tiên tôi chấp

nhận sự diụ dàng trân trọng của một

người khác phái. Tôi hồn nhiên đón

nhận mối tình đầu ngày thơ êm ái, tim

tôi rung động theo từng nhịp thở của

một “người dưng khác họ” mà tôi trót

“đem lòng nhớ thương”.

...Cho đến một ngày mùa xuân, Lang bỏ

tôi đi không trở lại.

Lặng lẽ không một lời giải thích, ít ra

một lời giải thích thỏa đáng. Có lẽ Lang

nghĩ tôi ngây thơ quá, có giải thích cũng

chắc gì đã hiểu? Hay khi yêu chẳng có

lý do thì lúc chia tay cũng chẳng cần

một lý do để giải thích? Lang không có

can đảm để nói sự thật cho tôi biết, Lang

chọn giải pháp hèn nhát, bỏ tôi ở lại một

mình, với một lý do vu vơ giả tạo. Khi

người ta thay đổi thì sự thay đổi đó chỉ

cần xảy ra trong một giây phút. Và rồi

mọi sự không còn như trước nữa.

Trong cơn bàng hoàng đau đớn, tôi chỉ

kịp thốt lên một câu nói vô tình nhưng

không ngờ chính xác: “Lang giết người

ta mà còn muốn người ta cám ơn”. Mỉa

mai thay, trong suốt cuộc tình có lẽ đó là

giây phút sáng suốt nhất của tôi.

Phải nhiều năm sau đó, tôi mới hiểu

được câu nói của chính mình thốt ra

trong lúc tột cùng đau đớn. Lang bỏ tôi

đi nhưng còn ích kỷ muốn trói buộc tôi

mãi mãi, dù chỉ bằng tình cảm. Dù đã

bóp nát trái tim tôi nhưng Lang muốn tôi

vẫn giữ mãi hình ảnh đẹp về người.

Chính trong những giờ phút yếu đuối

nhất, đôi khi người ta khám phá ra sức

mạnh của mình. Tôi tưởng tôi yếu đuối

nhưng sự thật tôi dũng mãnh hơn nhiều.

Trong con người mảnh mai đó chứa

đựng một sức chịu đựng bền bỉ không

ngờ. Tôi gói ghém mớ kỷ niệm vào tận

cùng ký ức rồi tôi tự đứng lên, tự băng

bó vết thương và tôi tự nhủ lòng phải

giữ tâm hồn trong sáng, đừng đánh mất

niềm tin ở con người và trong cuộc

sống.

Nếu trong hồn ai cũng có những kỷ niệm

vui buồn, những bóng ma dĩ vãng, thì có

lẽ tôi đã làm lành được với bóng ma

trong tâm hồn mình. Những kỷ niệm tôi

đã chôn chặt từ lâu hôm nay bỗng chợt

kéo về. Và tôi ngạc nhiên thấy chúng

không còn làm trái tim tôi buốt nhói

nữa. Chúng đã biến thành những hình

ảnh đẹp, những câu thơ của một thời đã

mất. Tôi thấm thía hiểu rằng kỷ niệm

không tự chúng tồn tại được. Sở dĩ

chúng tồn tại là vì chúng đã biến thành

tim, thành máu của ta khiến cho ta quên

lãng chúng đi để rồi một ngày nào đó

chúng bất ngờ xuất hiện trong một nụ

cười, một nét chữ, một cái tên, một bài

hát …

… Ðã nhiều năm trôi qua.

Tóc tôi vẫn dài, mắt tôi vẫn trong và tim

tôi vẫn tràn đầy hạnh phúc mỗi độ xuân

về nghe ai đó hát bài Mùa xuân yêu em.

HBT

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KHÚC QUANH CỦA DÒNG

SÔNG

»

, écrivain et professeur

de lettres.

Ô tô từ Hà Nội đến quãng đầu tỉnh Bắc

Ninh thì có một con đường đã rẽ về tay

phải : đường 21. Đi sâu vào con đường đó

– đi chân, đi xe đạp, đi xích lô hay đi xe

hàng nhỏ nhỉnh hôn xe tắc xi một chút –

chừng mười hai cây số thì gặp con sông

Đuống nước đỏ ửng có bến phà.

Làng Thiệu ở cách bến phà chừng một

trăm thước, làng An Lữ.

Năm đó Thiệu lên tám, học lớp tư trường

làng. Yến, con gái bà Ba hàng xóm lên sáu

mới xin vào lớp năm. Thiệu được bà Ba

giao cho trọng trách trông nom “em Yến”

khi đi, khi ở trường, và khi về.

Khi đi khi về, Thiệu làm đầy đủ bổn phận ;

nhưng khi ở trường nghĩa là trong giờ ra

chơi thì không bao giờ Thiệu nhớ đến Yến.

Thiệu ham chơi lắm, còn mải đánh khăng,

đánh bi, đánh đáo hay đá bóng. Con sông

Đuống mùa nước cạn trông thật chán phèo

– Thiệu nghĩ như vậy – nhưng Thiệu cũng

không quên rằng nhờ có mùa cạn này

Thiệu mới dám xuống nước để tập bơi một

mình. Năm lên bảy, một hôm thầy đưa

Thiệu ra sông tắm, thấy Thiệu bơi mà ngạc

nhiên.

Khi về ới mẹ:

– Nó bơi giỏi như con nhà thuyền chài mẹ

nó ạ.

Vào mùa nước, Thiệu thích đi dọc theo con

đê làng để ngắm cảnh sông nước mênh

mông. Mỗi khi ngắm như vậy Thiệu thấy

quên hết những thứ mà Thiệu thích : đánh

bi, đánh khăng, đánh đáo, đá bóng. Thiệu

thấy hình như mình buồn rầu thì phải, nhất

là khi ngắm khúc quành của dòng sông ở

tít phía xa, trước khi cả dòng sông mất hút

sau một lũy tre mờ mờ, có một cây đa

vươn lên cũng mờ mờ. Về nhà hỏi Mẹ,

Thiệu mới biết đó là làng Thái Lung

Thượng. Khi mẹ kể chuyện Thạch Sanh thì

Thiệu đồ rằng có lẽ cây đa làng Thái Lung

Thượng là cây đa của Thạch Sanh ngày

xưa. Đến khi nghe chuyện Phạm Công Cúc

Hoa, Thiệu lại đồ rằng tại bãi tha ma bên

kia bến phà hẳn là đêm đêm có những cảnh

mẹ hiện hồn lên cho con bú như Cúc Hoa

đã hiện hồn với hai con.

Thiệu nghĩ bụng: giá sau này mẹ có chết,

rồi chôn ở ngoài đồng, đêm đến Thiệu ra

ngồi bên mả khóc thì thế nào mẹ cũng hiện

lên, mẹ cũng ôm Thiệu, vuốt tóc Thiệu và

lúc trời sắp sáng thế nào mà mẹ chẳng

đánh lừa : “Con hãy cúi xuống để mẹ bắt

chấy cho con”, Thiệu sẽ không cúi xuống

mà nắm lấy vạt áo mẹ. Không hiểu làm thế

mẹ có sống lại không nhưng nhất định là

mẹ không biến vào mồ được rồi.

Yến đi học cùng Thiệu được hai tháng thì

một buổi sáng chủ nhật kia Yến theo Thiệu

ra đê ngắm sông.

Thiệu lại nói với Yến:

-Sông mùa cạn trông chán phè!

Khúc quanh đằng xa nhỏ hẳn đi, Thiệu chỉ

cho Yến thấy lũy tre cùng cây đa và bảo :

“Đấy là làng Thái Lung Thượng”. Thiệu

lõm bõm kể cho Yến nghe Thạch Sanh và

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kết luận: “Dưới gốc đa làng Thái Lung

Thượng cố nhiên là ngày xưa có Thạch

Sanh.”

Yến hỏi:

-Thế làng mình cũng có cây đa, sao ngày

xưa Thạch Sanh lại không ở ?

Thiệu gạt đi:

-Mình có phải là người cùng làng với

Thạch Sanh đâu. Thạch Sanh ở làng khác

chứ, càng xa càng hay, mà làng Thái Lung

Thượng xa nhất lại cách sông nữa thì

Thạch Sanh phải ở đấy chứ.

Lúc bấy giờ Yến mới gật đầu cho là phải.

Buổi chiều, Thiệu dạy Yến bơi ở gần bến

phà. Thiệu buộc túm hai ống quần và cạp

quần để khi dìm xuống nước, cả cái quần

phồng lên như bong bóng. Yến nắm lấy

quần, úp mặt xuống, hai chân đập tầm

phòng trên mặt nước. Một tuần sau Yến đã

vỗ về bơi một mình được.

Thiệu, Yến tắm khỏa thân trong cả mùa

nước cạn năm đó.

Hai năm sau Thiệu, Yến vẫn cùng đi học

trường làng. Thiệu học lớp nhì, mà Yến thì

theo lớp ba, cuối năm thi “Sơ học yếu

lược”. Sáng hôm đó Thiệu mặc quần đùi

thâm và chiếc áo trúc bâu mới, lên đê

ngắm dòng sông đang mùa nước. Lẽ ra

theo ý Thầy, Thiệu không được mặc áo

mới đi chơi, nhưng mẹ bảo: “Ông cứ để nó

mặc cho nhàu hồ đi rồi tôi giặt.”

Xuống đến bến phà, Thiệu gặp Yến. Yến

đương đứng trên cầu nổi, tay cầm que tinh

nghịch cời những hoa, những quả, những

cành củi trôi lướt theo dòng sông sát bên

cầu nổi. Lúc đó phà đã sang bên kia sông

và ở bến này chưa có ai tới đợi.

Yến hỏi:

-Thiệu đi đâu đấy?

Thiệu thò tay vào túi áo trúc bâu mới, vầy

vò:

-Đi lên đê ngắm sông.

Chỉ một thân chuối lớn đương lừng lững từ

xa trôi lại, Thiệu hỏi:

-Đố Yến thân chuối kia có trôi vào khoảng

hoắm của bến này không nào?

Yến nghiêng đầu ngắm rồi đáp:

-Chắc là có, nếu không Yến lấy que cời

vào.

Vừa lúc đó có quả gì như quả bưởi lướt

qua gần bên ngoài.

Yến reo:

-Để Yến cời quả này vào đã.

Yến hơi kiễng chân vươn người về phía

trước và khom lưng để gạt quả bưởi, bất

chợt mất thăng bằng ngả tỏm xuống nước.

Yến chỉ kịp kêu lên một tiếng rồi bị cuốn

theo dòng ngược chiều chảy sát bờ, chân

đạp cuống quít trên mặt nước cố cho thân

nổi lên.

Trong một thoáng rất nhanh, Thiệu nhớ ra

rằng khi mức sông lên cao, khoảng hoắm

này nước vẫn chảy thành vòng tròn. Nhưng

ủa, không thể nghĩ lan man hơn được. Yến

đang bơi vụng dại theo dòng sát bờ. Thiệu

nhảy phăng xuống đón ngay cây chuối

đang dạt vào, ẩy ngay cây chuối ngược

chiều nước men bên dòng chính, phía

ngoài cùng.

Phải bơi nhanh, phải ẩy mạnh, mình là đàn

ông mà – Thiệu nghĩ – để khi Yến theo

dòng bên trong quành ra tới đồng ngoài thì

đã có cái víu. A lê hấp, veo! Cây chuối đã

được ẩy tới lần thứ năm và lao ra trước

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Yến đúng một sải tay. Khi Yến víu được

cây chuối, Thiệu cũng vừa bơi tới. Thiệu

phải bơi sát cây chuối và luôn luôn ẩn cây

chuối vào để Yến khỏi lạng ra dòng ngoài.

Khi cả hai đều leo lên cầu nổi, Yến nhìn

Thiệu nhoẻn miệng cười, không biết nói

cám ơn.

Thiệu đưa mắt nhìn dòng sông bên ngoài

màu nước đỏ hung dữ như mặt người say

rượu có chút máu điên, rất nhiều chỗ ngầu

bọt trắng như màu nước dãi phòi ở mép

bác cu Tý trong làng mỗi khi bác lên cơn

ngất, tay chân dẫy đành đạch (mãi về sau

này Thiệu mới biết rằng bác Tý mắc bệnh

động kinh).

Làm ra vẻ nghiêm trọng, Thiệu hất hàm

hỏi mà không nhìn Yến:

-Yến có trông thấy dòng sông bên ngoài

không ? Giá không nhanh tay đẩy cây

chuối kịp, Yến mà lạng ra ngoài kia thì có

thánh cũng không cứu được.

Không thấy Yến trả lời, Thiệu nhìn lại,

thấy vẻ mặt Yến lo lắng. Yến chỉ vào quấn

áo ướt sũng của mình:

-Làm thế nào về nhà được? Mẹ đánh chết!

Lúc bấy giờ Thiệu mới sực nhớ mình cũng

sũng nước. Ôi thôi, chiếc áo trúc bâu mới

nay thành màu hồng xỉn. Lại thêm mấy

khoảng hoen lớn do nhựa chuối quệt vào.

Nhưng thôi chuyện mình hãy gác đấy, còn

tính sao cho Yến đã chứ.

Thiệu bảo:

-Yến hãy theo Thiệu lên đê, sắp có người

lại đợi phà rồi đó. Thiệu bước ra khỏi cầu

nổi leo nhanh lên khoảng vệ đê có mấy cây

nhãn cao và mấy cây duối đại thấp. Yến

cũng thoăn thoắt lên theo.

Thiệu hỏi:

-Thế bây giờ Yến bảo phải làm thế nào?

Yến nói:

-Sáng nay mẹ Yến phơi bộ quần áo thay

của Yến ở giây thép ngoài vườn.

Thiệu cam quyết:

-Để Thiệu về lấy cho.

Thiệu cởi phăng chiếc áo trúc bâu hung

hung đỏ treo lên một cành duối. Thế là

Thiệu cởi trần, chỉ còn mặc chiếc quần đùi

ướt sũng và nói:

-Thiệu sẽ chui vào vườn lấy trộm quần áo

mang ra đây cho Yến.

Yến giao hẹn:

-Thiệu nhớ là quần đen, áo tím nhạt kẻ

vuông.

Thiệu đã sắp sửa chạy về trổ tài, Yến còn

hỏi:

-Thế Thiệu vào vườn nhà Yến bằng lối

nào?

Thiệu để ngón tay trỏ lên miệng bí mật:

-Có một lối Thiệu vẫn chui vào để nhặt

những quả mận, quả ổi rơi.

Thiệu nói là “nhặt những quả rơi” cho lịch

sự kỳ thực chính Thiệu leo lên, tuột vội

từng chùm quả, bỏ vội vào túi, rồi tuột vội

xuống, lủi ra.

Cũng may mà đi suốt trên đường từ bến

cho tới khi vào vườn Thiệu không gặp

Thầy, mẹ hoặc các anh chị. Thiệu vừa chui

lọt vào hàng rào dâm bụt, chưa kịp đứng

thẳng người, đã có tiếng quát, tiếng của bà

Ba:

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-A… a! Ông tướng Thiệu ! Có phải ông

chui vào định ăn trộm ổi của nhà tôi để tôi

chạy sang nhà mách nào!

Rất nhanh trí – Thiệu cũng không hiểu sao

lúc đó mình nhanh trí đến thế - Thiệu đáp:

-Thưa bác cháu tìm con quay của cháu

văng vào đây.

Rồi Thiệu làm vẻ vạch cỏ hàng rào chăm

chú tìm. Khi bà Ba vào, Thiệu đưa mắt

nhận ngay ra chiếc quần và chiếc áo tím kẻ

ô của Yến. Chỉ một loáng, Thiệu đã lướt

tới quơ được cả hai và lủi khỏi khe hàng

rào. Qua cổng nhà mình Thiệu thấy bóng

chị Hoa. Thiệu nhảy vội xuống vệ đường

khom lưng lại. Chị Hoa không thấy Thiệu.

Ra tới bờ sông khi đã đưa quần áo cho Yến

thay, Thiệu cũng biết quay đi. Thiệu đã lên

mười, Yến lên tám rồi còn gì.

Yến về, Thiệu cởi nốt quần đùi phơi lên

bụi duối rồi nằm lần trong bụi cây chờ cho

quần áo khô, thỉnh thoảng nghe vẳng tự

dưới bến tiếng nói cười của những người

vừa ở phà lên hoặc vừa tới bến đợi phà.

Tới gần trưa quần áo mới khô. Thiệu len

lén vào ngõ, chị Hoa trông thấy trước, giơ

cả hai tay lên trời:

-Thôi thế là xong đời cái áo mới rồi, ông

mãnh!

Nhưng nước mắt chị bỗng chảy quanh vì

chị thấy Thầy quắc mắt nhìn quanh, ý tìm

roi. Thiệu không lên nhà trên sợ gần nhà

Yến quá. Thiệu lảng thẳng xuống bếp, chỉ

vừa kịp đến đứng sau cối xay lúa. Thầy đã

tới và quất ngang đít Thiệu ba roi cật lực.

Thiệu đã nghiến răng mà tuy vậy mỗi roi

nhận được vẫn phải thốt ra câu:

-Con lạy Thầy! – Nhưng rất khẽ.

Anh Tín – anh trưởng – còn hùn thêm:

-Thầy cứ đánh nữa cho từ sau nó chừa.

Đúng là ngã xuống bến phà đây.

May mà mẹ đã xuống. Mẹ vừa thay quần

áo khác cho vừa nói:

- Còn ham chơi, còn chết đòn con ạ. Làm

sao mà khổ thê, thân lừa ưa nặng!

Mọi người đã vào mâm cơm trưa. Thiệu

hoàn toàn yên long : cha, mẹ, anh, chị

mắng thế là xong. May là Thiệu tinh ý

xuống ngay bếp. Từ bếp cách một khoảng

nhà trên, cách một cái vườn rồi mới đến

nhà Yến, chắc Yến không nghe thấy. Thiệu

cho việc này giữ kín đáo như thế là phải,

không nên để Yến thắc mắc điều gì.

Buổi chiều hôm đó, chú Hai ở Hà Nội về

chơi mua quà riêng cho Thiệu một bánh

sô-cô-la lớn gồm nhiều thỏi nhỏ và bịch

giấy thiếc. Thiệu lấy ra một thỏi, tìm Yến,

bẻ đưa cho Yến một nửa. Cả hai cùng ăn

ngon lành lắm. Khi ăn xong, Thiệu thấy

bên mép Yến có một vệt sô-cô-la màu nâu

sẫm. Thiệu thích vệt đó lắm, thành thử mỗi

lần lấy ra một thỏi sô-cô-la khác, Thiệu

phải đi tìm Yến bằng được, bẻ cho Yến

một nửa – nhiều khi quá nửa – để được

thấy lại vệt sô-cô-la đọng mép Yến.

( , 1959)

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CHUYỆN VUI SẦU (JOIES et PEINES)

Nhớ xưa Bùi Giáng hứa : “Tôi sẽ yêu mến

trần gian này mãi mãi, vì nơi đây tôi có cả

vui sầu”. Thật thương ông thi sĩ lấy vui sầu

làm mồi thắp sáng lòng yêu mến trần gian.

Phải chăng nhờ đó mà ông làm thơ hay ?

Thực ra, người Việt xa xứ chúng ta ai cũng

có một bụng chuyện vui sầu, nhưng từ đó

có yêu mến trần gian không là một chuyện

khác. Có ra được vần thờ sâu rụng nào

không lại là một chuyện khác nữa. Tôi dạy

học cho một tổ chức phi lợi nhuận của

người Việt nên được dịp nghe tâm sự của

nhiều người đồng hương. Tôi vẫn ao ước

mỗi người đều có trong mình một ông thi

sĩ, hay tiểu thuyết gia, hay đạo diễn thì đó

sẽ là chất liệu cho bao nhiêu tác phẩm nghệ

thuật để mà chúng ta đem lòng yêu mến

trần gian.

Câu chuyện sau đây được tôi theo dõi như

một cuốn phim sống độ ời tâm sự

của nhân vậ

tai tôi.

“Cô giúp tôi tìm thông tin trên mạng về

mấy chuyến bay đi Hawai được không?”

“Bữa nay con gái chở đi học, tui hết đón xe

“bớt” rồi.

“Con gái thi đậ ồi. Đang tìm

mua xe.”

“Con gái qua rồi. Đang học lái xe.”

“Tui lãnh đứa con gái độc thân, nó sắp

qua.”

Cuốn phim quay nhanh, chiếu lùi trình tự

những bước đời vui của một người Việt

trên đất Mỹ, khớp với khẩu hiệu

“Welcome to America”.

Người kể chuyện là một bác gái tuổi ngoài

70, mặt tròn phúc hậ

. Nghe giọng miền Nam

chân chấ ụ cười nhẹ

ềm vui chừng

mực của người thất thập hiểu sự đời.

Trước khi con gái qua, bác chăm chỉ đón

xe buýt đi học lớp luyện thi quốc tịch. Bác

thà đi chuyến sớm bét để rồi ngồi ở băng

ghế cuối hành lang ôn bài, còn hơn ở nán

lại dọn dẹp nhà cửa rồi hồi hộp sợ lỡ

chuyến xe buýt sát giờ. Bác tâm sự rằng

đứa con gái mang sang một ít vốn liếng từ

Việt Nam, đủ để mua một chiếc xe cũ.

Mua xe của một người quen, chồng tiền rồi

mà người ta còn nhì nhằng cả tháng mới

giao xe. Ngày đầu tiên được con gái chở đi

học, bác đến lớp chỉ mười lăm phút trước

giờ học. Bác giải thích: “Bị bữa nay con

gái chở!” Tôi reo vui dùm bác: “Vậy bác

giã từ đời xe buýt rồi hén”. Bác cười hiền:

“Dạ, hết đón xe “bớt” rồi.”

Được ít lâu, bác lại đi sớm bét. Đón ý dò

hỏi của tôi, bác giải thích:

“Bị bữa nay con gái chở tui đi sớm để nó

còn đi hầu tòa.”

“Ủa, làm sao phải đi hầu tòa vậy bác ?”

“Nó lái xe chưa rành, lại không biết đường

xá, vượt đèn đỏ mà không hay. Năm trăm

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hai mươi đồng đó cô, lại còn phải ra tòa,

rồi đi học nữa.”

Tôi lắng nghe tiếp, chờ đợi một câu trách

móc. Nhưng không, bác chỉ chép miệng:

“Tội nghiệp con nhỏ!”

Trước Tết vài ngày tôi nhận điện thoại của

bác. Giọng bác khẩn cấp: “Cô giúp tôi tìm

thông tin trên mạng về mấy chuyến bay đi

Hawai được không?”

“Dạ được. Đi ngày nào bác? Vé khứ hồi,

phải không?”

“Đi càng sớm càng tốt. Vé một chiều.”

Khẩn cấp thật, chiếc vé không đường về.

Tôi vào mạng liền và 15 phút sau báo cho

bác biết các chuyến bay đi Hawai trong hai

ngày sắp tới giá một chiều hơn 1000 đồng.

Qua điện thoại, giọng bác sửng sốt: “Mắc

quá, tưởng vài trăm!”

Tôi không dám hỏi thêm, chỉ mách nước

bác đến một văn phòng du lịch ở Phước

Lộc Thọ, lầu 2. Họ có nhiều thông tin hơn.

Hôm sau gặp bác ở lớp học, tôi hỏi liền:

“Bác có mua được vé đi Hawai chưa?” Bác

hớn hở:

“Được rồi. Hôm qua vừa nói chuyện với cô

xong tôi thay quần áo đến văn phòng du

lịch liền. Người ta tìm cho tôi một vé đi

Hawai ngày mùng 3 Tết, giá 310 đồng.”

Tôi mừng cho bác và hơi ngượng vì “tài”

lùng vé của mình. Bác gạt phăng: “Có sao

đâu. Cám ơn cô đã giới thiệu chỗ mua vé.”

Rồi bác loay hoay móc từ bọc ra một chùm

bưởi ba trái nhỏ, có lá xanh tươi. “Biếu cô

mấy trái bưởi của vườn nhà chủ. Trái mùa

đầu tiên, tui không biết nó chua ngọt ra

sao. Mới hái đó cô.” Nói thêm dăm ba câu

nữa, bác lại nói “Bưởi mùa đầu, lỡ chua cô

đừng buồn nha.”

Chưa đến giờ học, bác kể lể chuyện đi

Hawai của đứa con gái. Một người bạn kêu

nó đi gấp vì tiệm nail ở đó đang cần người

những ngày Tết. Tính ra một ngày được

100 đồng, một tháng được 3000 đồng. Chủ

bao ăn uống và chổ ở. Kể tới đây bác hạ

giọng nói : “Nói thiệt với cô, mua vé máy

bay cho nó xong, cả nhà chỉ còn 100 đồng.

Tui đưa nó năm chục để đóng tiền hành lý

và tiền xe từ phi trường. Tui giữ năm chục

đợi đến ngày đóng tiền điện nước.”

Không nghe bác nhắc tới tiền ăn.

Tối giao thừa, tôi vừa bầy chùm bưởi của

bác vào mâm cúng đón ông bà vừa cầu

mong bưởi ngọt để bác đừng áy náy.

Sau Tết bác lại đến lớp sớm bét, ngồi ôn

bài ngoài hành lang. Tội nghiệp bác phải

quay lại với kiếp xe “bớt”; chắc bác nhớ

con gái dữ. Tôi hỏi thăm bác: “Con gái bác

đi làm chưa?” “Chưa cô ơi, nó nói bà chủ

chưa sắp xếp.” Tự nhiên tôi thấy lo trong

bụng, nhưng hình như bác vững tâm lắm.

Bác nói: “Hôm qua nó gọi về, tui dặn nó

kiêng ngày mùng 5, làm trễ một ngày cũng

được.”

Tối hôm đó tôi soạn trái cây ngày Tết, chợt

thấy mấy trái bưởi của bác. Vừa định bổ ra

ăn thử một trái thì em tôi cản liền “Đừng

ăn, em đã thử, chua len lét. Em phải bỏ

đi!” Tôi nhìn trái bưởi trong tay, thầm

trách: “Sao mày chua, sao mày không

ngọt?” Tôi tần ngần nhớ đến một trăm

đồng cuối cùng của bác, nhớ đến năm trăm

đồng mất toi cho DMV (department of

motorized vehicles) và ba trăm tiền vé máy

bay cho người con gái đi xa mưu sống.

Cuộc đời đã chua, sao bưởi nỡ lòng nào

còn chua hơn?

Hai ngày sau gặp bác ở lớp học, tôi vẫn

đeo đuổi câu chuyện “Con gái bác đi làm

chưa, bác?” Bác vừa ngồi xuống ghế vừa

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thở dài: “Nó về nhà rồi cô ơi. Bữa nay nó

chở tui đi học.” Bác kể là người chủ tiệm

chỉ mướn một người nhưng kêu hai người

phòng hờ. Đứa con gái bay đến thì cũng có

người khác đến. Người kia được chọn, nó

phải đi về. Tôi nghe lòng chua chát, nhưng

bác điềm tĩnh kể tiếp : “Người ta cũng tử

tế, mua vé cho nó về. Trước khi về còn chở

nó đi một vòng cho biết Hawai.” Tôi lắng

nghe, vẫn không có lời trách móc nào kế

tiếp.

Chiều hôm ấy về nhà, mắt tôi lại vô tình

trông thấy hai trái bưởi chua còn lại trong

rổ trái cây. Tự nhiên tôi đùng đùng muốn

“thanh toán” cái của chua lét này. Hai trái

mọng nước vắt được một ly lớn. Tôi nếm

thử, nước bưởi chua gắt và có vị đắng. Tôi

vùng vằng bỏ thêm ba muỗng đường.

Nước bưởi bây giờ chua, đắng và ngọt. Tôi

sớt cho đứa cháu gái một ly nhỏ, còn lại tôi

nhắm mắt uống một hơi. Vị chua đắng

ngọt đọng trên lưỡi hồi lâu.

Hai hôm sau bác đi học, giọng chào

“morning, cô” vẫn điềm tĩnh như bình

thường. Nhưng sau đó bác ngồi xuống ghế,

nói liền: “Cô ơi, chuyện buồn gì cũng kể

cho cô nghe, hôm nay tôi có chuyện vui

nè.” Tôi cũng bắt chước giọng điềm tĩnh

của bác: “Vậy hả bác, chuyện vui gì ạ?”

“Hôm trước Tết đứa con ở Việt Nam gọi

qua. Nó trách sao để chị phải đi làm xa.

Tui nói “má kẹt tiền quá con à.” Nó suy

nghĩ vài bữa, hôm qua mới gọi lại nói “Má,

con gửi má hai ngàn đồng nha. Con nói

anh Hai ký check cho má trước, con

chuyển tiền sau.” (Anh Hai ở miền Bắc

nước Mỹ)

Bác ngưng lời kể, hít một hơi dài: “Mừng

quá, cô ơi!”

Nhìn khuôn mặt hằn nét vui buồn của bác

tôi lại nhớ đế

phong trần. Trần gian, quả như ông nói,

sầu vui tiếp nối. Tôi yêu mến trần gian vì ở

đó có những người hứng nhận chuyện vui

sầu mà không khởi tâm hờn giận.

DKK

Ông lão nghèo ở Huế

Một hôm đang lang thang đi mua sắm ở

một đường phố ở Huế, tôi bỗng nghe: "Cô

ơi cho bác vài nghìn bác vá bánh xe đạp

bên kia đường, bác nghèo quá không có

đồng xu nào để sửa xe!". Mới đầu thấy khó

chịu, vì chắc thấy mặt Việt kiều lại bị xin

tiền. Lúc quay laị, thì thấy một ông cụ tóc

bạc phơ, quần áo luộm thuộm, xách chiếc

xe đạp cũ kỹ, bánh xe sau xẹp lép. Tôi

không thích bị xin tiền, nhưng lại buột

miệng nói: "Thì bác cứ đem xe qua bên kia

sửa xem sao". Trong lúc thợ sửa vá bánh

xe, tôi ngồi bệt bên lề đường hỏi han tình

cảnh của ông cụ này. Bánh xe đã vá xong,

tôi trả tiền cho thợ sửa xe, và ông già cứ

chắp tay cám ơn tôi rối rít và không hề xin

thêm một đồng xu nào!

Nhìn theo cụ già gầy gò đạp chiếc xe đạp

cũ kỹ, kót két, trên đường phố bụi mờ của

thành phố Huế, tôi không thể nào không

thương xót cho một mảnh đời khốn khổ.

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Họa thơ

Ngập ngừng

Em cứ hẹn nhưng em đừng đến nhé!

Tôi sẽ trách – cố nhiên, nhưng rất nhẹ

Nếu trót đi, em hãy gắng quay về…

Tình mất vui khi đã vẹn câu thề

Ðời chỉ đẹp những khi còn dang dở

Thư viết đừng xong, thuyền trôi chớ đỗ

Cho nghìn sau… lơ lửng… với nghìn xưa…

Hồ Dzếnh

Lỡ Hẹn

Em biết không chiều qua em lỡ hẹn

Anh buồn tênh ngồi đếm lá vàng rơi

Xuân ấm êm sao lá úa chơi vơi

Hay tại lá sầu em khi hẹn lỡ

Em cứ vô tình đi đừng đến nhé

Để anh làm thơ trách kẻ hay quên

Đời vẫn vui khi hẹn ước không nên

Anh tự dối lòng thôi vì yếu đuối...

Chàng Ếch họa thơ Hồ Dzếnh

Những giọt lệ

Trời hỡi bao giờ tôi chết đi

Bao giờ tôi hết được yêu vì

Bao giờ mặt nhật tan thành máu

Và khối lòng tôi cứng tơ si

Họ đã đi rồi, khôn níu lại

Lòng thương chưa đã, mến chưa bưa

Người đi một nửa hồn tôi mất

Một nửa hồn tôi bỗng dại khờ…

Hàn Mặc Tử

Nửa dấu lệ đầy

Nửa dấu lệ đầy

Người đi nỡ lấy nửa hồn tôi

Để lại cho ai trái tim côi

Vỡ muôn ngàn mảnh nhưng còn đấy

Một mảnh trọn ghi mối tình ngây

Còn mỗi mình ai nửa dại khờ

Gửi mây nửa dấu lệ vừa khô

Nhặt gom từng mảnh tim xa xót

Một nửa hồn đau đến bao giờ....

Chàng Ếch hoạ thơ Hàn Mặc Tử

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Thơ Xuân Diệu

Phải Nói

Xuân Diệu

"Yêu tha thiết, thế vẫn còn chưa đủ ?

Anh tham lam, anh đòi hỏi quá nhiều.

Anh biết rồi, em đã nói em yêu ;

Sao vẫn muốn nhắc mọi lời đã cũ ? "

- Yêu tha thiết, thế vẫn còn chưa đủ,

Nếu em yêu mà chỉ để trong lòng ;

Không tỏ hay, yêu mến cũng là không.

Và sắc đẹp chỉ làm bằng cẩm thạch.

Anh thèm muốn vô biên và tuyệt đích,

Em biết không? Anh tìm kiếm em hoài.

Sự thật ngày nay không thật đến ngày mai...

Thì ân ái có bao giờ lại cũ ?

Yêu tha thiết, thế vẫn còn chưa đủ,

Phải nói yêu, trăm bận đến nghìn lần ;

Phải mặn nồng cho mãi mãi đêm xuân,

Đem chim bướm thả trong vườn tình ái.

Em phải nói, phải nói, và phải nói

Bằng lời riêng nơi cuối mắt, đầu mày,

Bằng nét vui, bằng vẻ thẹn, chiều say,

Bằng đầu ngả, bằng miệng cười, tay riết,

Bằng im lặng, bằng chi anh có biết !

Cốt nhất là em chớ lạnh như đồng,

Chớ thản nhiên bên một kẻ cháy lòng,

Chớ yên ổn như mặt hồ nước ngủ.

Yêu tha thiết, thế vẫn còn chưa đủ.

Le poète Xuân Diệu (1916-1985), poète de l'amour, se fit connaître par son recueil Thơ, Thơ

publié en 1938 (Poésie, poésie) et introduisit une forme de prose poétique dans Phấn Thông

Vàng, publié en 1939 sous le titre Pollen doré du pin.

Dans une conférence donnée à l’Université de Paris VII, le 19 octobre1981, Xuân Diêu a fait

part du succès des traductions dans son adolescence : « Dans les années 1920, pendant qu’en

France, après la Première Guerre mondiale, vous aviez le mouvement Dada et le Surréalisme,

chez nous, au Vietnam, mes grands aînés qui avaient vingt ans, commençaient à aimer les

Méditations de Lamartine et récitaient par cœur, avec ivresse, les strophes traduites du Lac, du

terrible beau Lac :

« Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, dans la nuit éternelle emportés sans

retour… » : Ừ, rồi cứ trôi đi mãi, trong đêm trường trở lại được nao…».

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Chuchotement des anges

Confiance

Aie confiance en toi-même

Confiance en tes convictions

Confiance en la Lumière

Lumière de l'équilibre

Lumière de ta Réalisation

Garde la Foi

Foi en ta Conscience

incarnée en ta Sagesse

Sagesse au-delà de toutes

choses

Aie le courage de choisir

et la volonté de matérialiser

la plus haute version de toi-

même

sur le chemin de l'évolution.

TUY-nGA (été 2008)

Paix et Réconciliation

Retrouve

la Paix en toi-même

Accepte

la Réconciliation avec toi-même

Regarde-toi

avec le Regard de l'Amour

celui que la mère porte à son

enfant

N'oublie pas

que tu es Paix

Amour et PArole du Cœur

Réconcilie-toi

avec ton état originel

et toutes les mémoires

contenues en tes cellules

Réconcilie-toi

avec ce que tu es, as été

et ce que tu seras

pour t'engager

sur le chemin d'auto-guérison.

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J'utilise l'art comme moyen d'expression du non-manifesté dans le manifesté, dans la quête de

l'Unité d'un Esprit qui pénètre TOUT sous les multiples expressions de la Vie.

Un tracé fermé sans soulever la pointe du stylo. Le point d'arrivée rejoint toujours le point de

départ. Un retour inévitable à la Source de toute destinée humaine.

Des traits, des lignes, des boucles, des ronds ... traversent, séparent ou unissent les espaces

limités par ce tracé. Autant d'événements joyeux, tristes, agréables, désagréables… qui

viennent agrémenter toute vie dans notre monde de dualités.

Enfin, c'est un gribouillis à la portée de tous, fait largement constaté lors des ateliers proposés

à un public de tout âge (à partir de 5 ans), qu'il soit bien portant ou malade (Alzheimer,

maladies mentales…).

Tuý Nga

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La Fête du TÊT 2011

Depuis mon départ pour la France en

1977, c’est la première fois que je retourne au

pays natal afin de fêter et de revivre le TÊT.

Arrivée à Saigon, la veille de ce fameux jour,

je suis tout de suite allée au marché central et

je suis très étonnée et à la fois déçue de ne plus

voir les étals de fruits ou de marchandises, ni

les petites échoppes construites autour de

celui-ci comme c’était du temps de mon

enfance ; tout au long de la «rue Catinat »

plutôt Nguyễn Huệ et Lê Lợi maintenant, il n’y

a plus de multitudes de fleurs vendues sur les

trottoirs où les derniers clients se précipitaient

avec empressement, à la recherche d’un beau "

Mai "ou d’un couple de chrysanthèmes.

Déjà à midi, tous les commerces

commencent à fermer : les employés du

marché de Bến Thanh veulent rentrer chez eux

en toute hâte pour les préparatifs du NOUVEL

AN. Je les comprends mais encore une fois

étonnée et déçue…..car ce n’était pas comme

cela dans le temps !!!

Mais à ce moment précis, moi aussi, j'ai eu ce

même désir : rejoindre mes proches au plus

vite et revivre avec eux ces instants de

bonheur.

Cependant une obligation me retient encore à

l’hôtel...et j’attends l’arrivée du TÊT " Lễ giao

thừa " en tant que touriste car je suis " seule "

loin de ma famille.

Je me fais belle, je déguste un bon

repas, j’attends les feux d’artifice sur la

terrasse d’un hôtel luxueux, mais rien ne peut

remplacer ma famille, mes petits-neveux et je

remémore mes souvenirs...

La fête du TÊT démarre réellement le

soir. Toute la famille se réunit pour aller à la

Pagode où parfois sont déposées les cendres

des Parents ou des Ancêtres. La tradition veut

que les ESPRITS des ANCÊTRES reviennent

pour la nouvelle année pendant les trois

premiers jours. Ils nous observent, il faut donc

« être irréprochable ».

Superstitieux ou pas, tout

VIETNAMIEN doit respecter la tradition afin

d’apporter Bonheur, Chance et Prospérité dans

la famille ... La personne qui franchit, la

première, le seuil de la maison, sera la

personne qui doit porter un nom chanceux.

Cette journée se passe sous le signe des

symboles qui feront que l'année à venir sera

une bonne année. Chaque petit événement sera

interprété et pourra être de bon ou de mauvais

augure.

Je me revoyais avec mes parents, mon

frère, autour d’une table garnie de bánh chưng

et de fruits confits. Nous attendions l’heure de

passage à la nouvelle année avec joie et

bonheur.

A minuit, le beau spectacle des feux

d’artifice me ramène à la réalité : je me sens

vraiment seule parmi cette foule si dense qu’on

a du mal à se frayer un chemin dans ce

capharnaüm de voitures, de motos….

Le lendemain, je découvre enfin le

« Saigon d’aujourd’hui » où les rues

principales, les vitrines des grands magasins

sont décorées de lampions, de fleurs. C’est très

beau certes, mais cette décoration ne me fait

pas frémir, elle n’est plus comme avant ... elle

n’est plus celle du temps jadis ...

Elle n’est plus celle de mon enfance !....

Denise Trần Huệ Dung

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Les thèmes de la peinture orientale traditionnelle

La beauté dans la peinture orientale ne provient pas uniquement de rapports entre les traits et le

caractère dominant de l’ensemble, des rapports entre les formes et les couleurs, mais aussi de

l’inspiration qui a suscité l’œuvre.

Le sujet choisi n’est pas essentiellement une copie ou une interprétation de la nature. Il est animé d’un

rythme vivant qui lui est propre.

Parmi les nombreux courants de pensées philosophiques qui ont influencé la peinture orientale, le

Confucianisme, le Taoïsme et le Bouddhisme sont les plus connus.

Le courant confucianiste, édifiant et moralisateur, est basé principalement sur l’Homme. Les sujets les

plus souvent traités sont les portraits des grands hommes d’autrefois, les illustrations d’événements

historiques ou de livres classiques, décrivant l’Homme dans ses rapports avec les autres et avec le

monde qui l’entoure.

Le courant taoïste, mystique et poétique, empreint de merveilleux et de magie, donne naissance au

« Paysage chinois ».

Le peuple asiatique a une passion pour la nature, une adoration pour les fleurs. Pénétré de cet amour

inné, l’artiste oriental préfère expliquer ses émotions non directement, mais par allusion, sous

l’apparence de la fleur ou de l’oiseau. Il emprunte les milles facettes de la beauté de la nature pour

ouvrir à la lumière son cœur le plus secret, pour révéler ses intuitions et ses pulsions qui ont trop de

profondeur et de pudeur pour s’exprimer.

Ainsi la fleur du cerisier est l’emblème classique d’une vie de héros, le lotus le sujet d’une ardente

contemplation, non pas comme attribut sacré mais comme possédant en lui-même une vie parfaite.

Jaillissant de la boue et de la vase, le lotus déploie dans la lumière le trésor de sa pureté native, au-

dessus de l’eau dont il est issu. Le lotus est aussi le symbole de la pureté et de la loyauté. Il est la fleur

qu’on associe à Bouddha. L’iris et l’orchidée sont les symboles de la victoire. Ils font partie des

plantes précieuses symbolisant les quatre saisons.

Le bourgeon du prunier ou du bambou représente l’hiver

La fleur de pêcher représente le printemps

Le chrysanthème représente l’automne

L’orchidée, l’iris représentent l’été

Le taoïsme insiste aussi sur la passivité du féminin qui agit sur le masculin, sur la douceur de l’eau qui

ronge la pierre la plus dure, sur l’utilité du vide. « L’eau, dit Lao-Tseu, est la plus molle des choses et

pourtant elle triomphe des plus fortes et des plus résistantes »

L’idée de l’eau est reprise par le bouddhisme. Le bouddhisme propose à l’homme l’immortalité de

son âme en échange d’une vie vertueuse selon les lignes d’une foi simple, obéissant à l’esprit de

sacrifice et à un idéal de paix. L’âme qui s’identifie aux caprices du vent, aux mouvements du nuage et

de la brume, sans cesse changeante, prend la forme symbolique du Dragon. Le Dragon s’associe aux

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formes de l’élément Eau, des orages, de la pluie, des cascades. Doué de ce pouvoir de fluidité, le

Dragon est le symbole de l’infini.

Mais c’est avant tout l’image de Kouan-Yin, personnification de la Miséricorde et de la Bonté qui

nous vient à l’esprit quand nous évoquons l’Art bouddhique. Ainsi le Bouddhisme nous a laissé une

empreinte permanente sur la totalité de la vie, sur les coutumes, sur la culture et sur les arts.

Comme nous l’avons vu, les idées philosophiques et les traditions littéraires jouent un grand rôle dans

l’art d’Extrême-Orient. Pour s’harmoniser avec ces coutumes et ces conceptions, l’œuvre du peintre

doit présenter un aspect léger provenant à la fois du thème choisi, de la matière et du procédé employé.

Dans la peinture traditionnelle sur soie, l’artiste respecte le principe de la composition qui est

l’asymétrie, l’imparfait, l’incomplet, tout en tenant compte des propriétés de la soie et des

contingences d’application de la peinture à l’eau.

Dans la peinture comme dans l’univers, sans le vide, les souffles ne circulent pas. Le vide s’introduit

dans la composition sous la forme de brume, des nuages, de l’eau, du ciel, d’ouverture vers le

lointain…

Au moyen de ce vide l’artiste exprime son sentiment de l’invisible dans lequel baignent les choses. Le

vide évoque la sérénité, le calme, le silence, la distance, la profondeur…

Il est aussi l’espace d’évasion, de méditation, de rêve qui invite le spectateur à pénétrer dans un

univers nouveau plus riche en émotions et en imagination que le monde réel.

En Extrême-Orient, la peinture est conditionnée par le pinceau, le lavis et le support. La soie fut à

l’origine le premier support souple adopté en Chine pour l’écriture ; elle servit ultérieurement au

développement de la calligraphie ou plus exactement à l’adoption du pinceau comme instrument

d’écriture, puis de la peinture.

La peinture sur soie est une technique spécifique restée identique pendant des milliers d’années.

C’était une technique réservée au travail formel et réfléchi des peintres de la cour, s’apparentant à

certains procédés manuels de teinture.

Extrait de la « Peinture sur soie » de Denise Trần Huệ Dung, (éd. Piere Zech, Paris, 1991)

Denise Trần Huệ Dung : est née à Cho Lon (Vietnam) en 1943 et était professeur de dessin

académique, de décoration et de la technique traditionnelle sur soie dans les écoles au Vietnam de

1969 à 1975 (Lycée Marie-Curie, Institution catholique Regina Mundi, Ecole secondaire d’art

décoratif, Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts).

Diplômée de fin d’études supérieures des Beaux-Arts à Saigon en 1968, diplômée d’études

approfondies d’arts plastiques (DEA) à Paris en 1983, elle avait perfectionné la technique de la

peinture traditionnelle sur soie au Japon en 1968 et avait participé à de nombreuses expositions au

Vietnam, en France, au Québec et aux Etats Unis. Elle réside à Paris depuis 1977.

Voici certaines de ses œuvres.

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La peinture sur soie de D. Trân Huê Dung

Le lotus

Les frangipaniers

Les pivoines

Les nénuphars

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English poems Shadow

Shadow on the silent wall

Mirror of the empty past

Reflection of loneliness

Reflection of love...

Clouds in my naked heart

The day I become dust

Cycle of eternal pain

Tears on your velvet touch...

Winter warms my sorrow

Soft as your crazy lips

Autumn has fallen

Like a ghost astray...

Texas Frog (tormented by a certain Irish California blonde)

Where I am from…

I am from the crack of dawn

Hurting my jaw with a long yawn

Wondering why I have to rise

To face the day with such a price

I am from the coffee and scone

Before stepping into the war zone

Savoring the last moment of peace

Before they chew me into pieces

I am from the desk behind the window

With nothing but a computer to show

As my eyes see double and triple

I remember my age just... quintupled

I am from the crawling traffic

Asking myself what is more tragic

Wasting my life in a dreadful job

Or being robbed by the mob

I am from the modern woman

Who better not depends on her man

For all the debts that we collect

It takes two to write the checks

I am from the aspiring retiree

Watching her 401K flee

Losing yet another year of hope

To ever reach the end of the rope

I am from the self-made prison

Doing labor through all seasons

Beneath the power blouse and vest

Is blue stripe, could you have guessed?

I am from burst of frustrations

Followed with long desperation

When will my sentence end

So I can smell the freedom's scent

I am from the day dream of life

Wishing to be just a housewife

Just one morning let me sleep late

And not have to ponder over my fate...

Tuyết Ngọc

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Anh Không Cần Ngày Valentine Đặng Vũ Chấn (sáng tác và phổ nhạc)

Anh không cần ngày Valentine

Khi có em bên anh hằng ngày

Anh không cần ngày Valentine

Khi trái tim không ôm một ai

Ngoài hình em

Anh không cần ngày Valentine

Khi chúng ta yêu nhau trọn đời

Anh không cần ngày Valentine

Hạnh phúc ta đong đầy không vơi

Còn dầy thêm

Em ơi

Cần chi ngày Valentines cho giống tình thường

Đôi ta

Cần chi ngày Valentines mới nói yêu đương

Em ơi,

Tình ta mở ra mang đi tô thắm quê hương

Đôi ta

Cùng dân Việt vươn lên qua vun đắp tình thương

Nhưng anh mượn ngày Valentine

Để cám ơn em yêu mặn nồng

Nhưng anh mượn ngày Valentine

Xin lỗi em khi em chờ mong

Anh họp xa

Anh xin mượn ngày Valentine

Xin lỗi em khi em buồn lòng

Anh xin mượn ngày Valentine

Để cám ơn em không ngừng trông

Gia đình ta

Anh xin mượn ngày Valentine

Để cám ơn em ban niềm vui

Mình chung đôi

Anh xin mượn ngày Valentine

Để cám ơn em ban niềm vui

Anh… Yêu… Em….

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Giấc mơ hồi hương Đặng Vũ Chấn

Rồi mai, đất nước ta sẽ hội nhập vào luồng chính

của thế giới dân chủ văn minh. Lúc ấy, những rào

cản trong cơ chế chính trị đã được gỡ bỏ, và nhân

dân sẽ thực thi quyền của mình để quyết định vận

mạng của đất nước. Lúc ấy, chính quyền do người

dân lựa chọn sẽ đóng vai trò của một chất xúc tác,

điều hòa, tạo điều kiện thuận lợi cho nhân dân phát

huy sức sống mãnh liệt của mình để tân hưng đất

nước. Lúc ấy, sự phát triển của Việt Nam sẽ không

còn bị giới hạn bởi một Ðảng và nhà Nước độc

quyền cùng với ý thức hệ lỗi thời nữa, mà chỉ bị hạn

chế bởi chính trí tuệ và khả năng canh tân của dân

tộc mình.

Trong giai đoạn đầu tân hưng đó, nước Việt ta sẽ

vừa có những khó khăn và thuận lợi cơ bản như

sau:

*Thuận lợi thứ nhất là sức sống trẻ. Hiện nay hơn

phân nửa dân số Việt Nam là thành phần từ 30 tuổi

trở xuống. Sức sống năng động này đang cần

những điều kiện và môi trường tích cực để bừng lên

xây dựng đất nước, thay vì lãng phí năng lực trong

những sinh hoạt đồi trụy trác táng, đua xe bạt

mạng.

Thuận lợi thứ hai là dân ta đã được tôi luyện trong

những hoàn cảnh khó khăn khắc nghiệt, từ đó khắc

phục vươn lên sống còn. Sự thông minh, linh động

thích ứng này cũng đang cần được điều hướng để

cùng nhau xây dựng cái chung và thăng tiến nhân

trong sự hài hòa với môi trường và tập thể chung

quanh.

Thuận lợi thứ ba là nguồn tài chánh và nhân lực từ

các cộng đồng người Việt ở nước ngoài, đã nhờ

môi trường tự do dân chủ pháp trị mà phát triển

vượt bực. Những chuyên viên Việt Nam ở nước

ngoài, tuỳ theo điều kiện, sẽ sẵn sàng mang kinh

nghiệm làm việc và kiến năng được đào tạo từ các

nước tiên tiến về đóng góp cho đất nước.

*Song song với các thuận lợi trên là những khó

khăn. Khó khăn thứ nhất là vì luôn luôn phải đấu

tranh sinh tồn trong hoàn cảnh bấp bênh, từ chiến

tranh loạn lạc sang tới thời kỳ bao cấp ngăn sông

cấm chợ, phải chạy miếng ăn từng ngày ; qua tới

thời đổi mới kinh tế thì phải lo chụp giựt cơ hội làm

ăn, trước khi nhà nước đổi ý, đổi luật, nên dân ta đã

tiêm nhiễm thói quen làm ăn theo tinh thần "ăn sổi”,

lo việc trước mặt mà không để ý tới hậu quả tương

lai lâu dài.

Thêm vào đó tệ nạn tham nhũng và sự mất niềm tin

vào hệ thống luật pháp, mà người dân cho là chỉ

phục vụ giai cấp lãnh đạo, đang tập cho dân ta

nhiễm thói quen coi thường luật pháp quốc gia,

thậm chí còn tìm cách qua mặt luật pháp. Thói quen

này dễ đưa tới những di hại về văn hóa đạo đức xã

hội, môi trường, môi sinh trên đường dài, mà một

nước Việt tân hưng phải đối phó.

Ngoài ra sau những năm dài đấu tranh ý thức hệ,

sống dưới một chế độ luôn đề cao hận thù đấu

tranh, kỳ thị giai cấp, luôn đề cao cảnh giác, nghi

ngờ những thế lực gọi là “thù địch” ; trường trực

nuôi dưỡng sự sợ hãi bị tố khổ trù dập, cùng cái

nhìn nhất nguyên độc quyền ; nhân dân ta dễ mất đi

niềm tin vào nhau, nhiễm tinh thần phân hóa cục

bộ, có thể ảnh hưởng tiêu cực trên sự đại đoàn kết

dân tộc. Xác xuất chia rẽ phe nhóm cục bộ càng dễ

xẩy ra sau này, khi người Việt nước ngoài đổ về

giúp nước, mang theo những ảnh hưởng khác nhau

từ Mỹ hay Pháp hay Ðức, Nhật, Úc v.v... so với nội

địa.

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Ðể đối phó với những nan đề trên, nước Việt tân

hưng cần ưu tiên tiến hành hai hướng sau:

*Thứ nhất, củng cố và hoàn thiện một cơ chế chính

trị và môi trường dân chủ pháp trị để xây dựng lại

niềm tin của nhân dân vào luật pháp và chế độ. Khi

nhân dân thấy có cơ chế chính trị và luật pháp vững

chắc, thực sự bảo vệ mình thay vì phục vụ giai cấp

lãnh đạo, bảo đảm cho người dân điều kiện có thể

chọn lựa lãnh đạo và sa thải chính quyền bất xứng

đi ngược lại quyền lợi nhân dân qua bầu cử định kỳ,

dân sẽ thấy nhu cầu phải tôn trọng luật pháp và yên

tâm lo nghĩ tới tương lai dài hạn. Cơ chế chính trị

này được thể hiện qua một bản hiến pháp tối cao

mà không một ai hay một tập thể nào có thể chà

đạp coi thường. Bản hiến pháp này ngăn cấm mọi

sự độc quyền độc tôn lãnh đạo của bất cứ một

Đảng hay cá nhân phe nhóm nào và quy định tam

quyền phân lập, bảo đảm tính độc lập giữa nhà

nước hành pháp, quốc hội lập pháp, và tòa án tư

pháp. Ba ngành này sẽ kiểm soát nhau để tránh mọi

sự lạm dụng chi phối dễ đưa đến tình trạng vừa đá

bóng vừa thổi còi như Đảng CS hiện nay. Cơ chế

chính trị cũng phải triệt để bảo đảm quyền tự do

ngôn luận, để tối thiểu người dân có thể an toàn tri

hô la làng khi bị ức hiếp hay thấy những sai trái của

chính quyền, và có thể tự do thảo luận phê phán

đúng sai. Nói chung cơ chế phải bảo đảm mọi

quyền tự do quy định trong bản tuyên ngôn quốc tế

nhân quyền, và các lực lượng vũ trang, bán vũ

trang độc lập với mọi Đảng phái, chỉ mang sứ mạng

duy nhất là bảo vệ lãnh thổ, bảo vệ hiến pháp và

luật pháp quốc gia.

Khi dân trí được nâng cao với kiến thức

mở rộng, người dân sẽ thấy những khác

biệt nhau là điều bình thường

*Hướng thứ hai là đề cao phát huy tinh thần Hòa và

Ðồng. Ðây là tinh thần đa nguyên, chấp nhận tôn

trọng sự khác biệt và thuận hòa với nhau, để đồng

lòng cùng nhau hướng tới lo việc chung. Có như thế

thay vì phân hóa cục bộ, những khác biệt sẽ thành

sự bổ túc tổng hợp, để đoàn kết cùng nhau đưa đất

nước chóng đi lên hàng tiên tiến trên thế giới. Ðể

phát huy tinh thần này, giáo dục sẽ là lãnh vực ưu

tiên để nâng cao dân trí và xây dựng nơi những thế

hệ tương lai một tư duy và phong cách của con

người mới tự tin, khách quan khoa học và khai

phóng. Khi dân trí được nâng cao với kiến thức mở

rộng, người dân sẽ thấy những khác biệt nhau là

điều bình thường, không những thế, còn cần thiết

để cho đời sống được đa dạng, phong phú và ngày

càng thăng tiến hơn. Thấy được sự khác biệt đa

dạng là cần thiết, và tự tin vào tư thế đồng làm chủ

thực sự, để chủ động quyết định vận mạng đất

nước và hướng đi của xã hội, người dân sẽ càng

cảm nhận nhu cầu phải cùng nhau trách nhiệm bảo

vệ phát huy những giá trị tốt đẹp chung, và canh tân

xã hội càng ngày càng tốt đẹp hơn.

Những ưu tiên tiến hành kể trên nằm trong hai

hướng Canh Tân Con Người và Canh Tân Môi

Trường mà dân ta trong cũng như ngoài nước cần

chuẩn bị điều kiện ngay từ bây giờ cho một Nước

Việt Mới. Chuẩn bị như thế nào là câu hỏi thách đố

của mỗi người chúng ta. ĐVC

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Áo dài Việt-Nam

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ÁO DÀI (la tunique traditionnelle vietnamienne)

Áo dài Le Mur :

Vào thập niên 1930 một họa sĩ tên Cát Tường, hay "Le Mur" là cách dịch sang tiếng Pháp đã thực hiện một cải

cách quan trọng trên chiếc áo tứ thân để biến nó chỉ còn lại hai vạt trước và sau mà thôi. Vạt trước được họa sĩ

nối dài chấm đất để tăng thêm dáng vẻ uyển chuyển trong bước đi đồng thời thân trên được may ôm sát theo

những đường cong cơ thể người mặc tạo nên vẻ yêu kiều và gợi cảm rất độc đáo. Để tăng thêm vẻ nữ tính, hàng

nút phía trước được dịch chuyển sang một chỗ mở áo dọc theo vai rồi chạy dọc theo một bên sườn. Tuy nhiên,

áo dài Le Mur có nhiều biến cải mà nhiều người thời đó cho là "lai căng" thái quá, như áo may ráp vai, ráp tay

phồng, cổ bồng hoặc cổ hở. Thêm nữa áo Le Mur mặc cho đúng mốt phải với quần xa tanh trắng, đi giày cao,

một tay cắp ô và quàng vai thêm chiếc bóp đầm. Lối tân thời này đã bị một số dư luận khi đó tẩy chay và cho là

"đĩ thõa" (như được phản ảnh không hề thiện cảm trong tác phẩm Số đỏ của Vũ Trọng Phụng).

Áo dài Lê Phổ :

Năm 1934, một họa sĩ khác là Lê Phổ bỏ bớt những nét lai căng, cứng cỏi của áo Le Mur, đồng thời đưa thêm

các yếu tố dân tộc từ áo tứ thân, ngũ thân vào, tạo ra một kiểu áo vạt dài cổ kính, ôm sát thân người, trong khi

hai vạt dưới được tự do bay lượn. Sự dung hợp này quá hài hòa, vẹn vẻ giữa cái mới và cái cũ, được giới nữ thời

đó hoan nghênh nhiệt liệt. Từ đây áo dài Việt Nam đã tìm được hình hài chuẩn mực của nó, và từ bấy đến nay dù

trải bao thăng trầm, bao lần cách tân cách điệu, hình dạng chiếc áo dài về cơ bản vẫn giữ nguyên.

Áo dài với tay « raglan » :

Thập niên 1960 có nhà may Dung ở Dakao, Sài Gòn đưa ra kiểu may áo dài với cách ráp tay raglan (giác lăng).

Cách ráp này đã giải quyết được vấn đề khó khăn nhất khi may áo dài: những nếp nhăn thường xuất hiện hai bên

nách. Cách ráp này cải biến ở chỗ hàng nút cài được bố trí chạy từ dưới cổ xéo xuống nách, rồi kế đó chạy dọc

một bên hông. Với cách ráp tay raglan làn vải được bo sít sao theo thân hình người mặc từ dưới nách đến lườn

eo, khiến chiếc áo dài ôm khít từng đường cong của thân hình người phụ nữ, tạo thêm tính thẩm mỹ theo đánh

giá của một số nhà thiết kế.

Áo dài nam :

Theo nhà biên khảo Trần Thị Lai Hồng thì áo ngũ thân đi đôi với quần hai ống và khăn đội đầu cũng là quốc

phục của phái nam. Các bà các cô dùng mầu sắc óng ả dịu mát trong khi đàn ông con trai chỉ dùng màu đen,

trắng, hoặc lam thẫm. Suy cứ này có cơ sở vì từ chiếc áo dài ngũ thân trang trọng cho phụ nữ tỉnh thành chắc

chắn phải tồn tại bên cạnh đó một thứ áo trang trọng cho giới nam để cân xứng. Tuy nhiên theo sắc dụ ban hành

từ thời Chúa Nguyễn Vũ Vương thỉ sự quy định trang phục cho nam giới ít gò bó và thoáng hơn, "Thường phục

thì đàn ông, đàn bà dùng áo cổ đứng ngắn tay, cửa ống tay hoặc rộng hoặc hẹp tùy tiện. Áo thì hai bên nách trở

xuống phải khâu kín liền không cho xẻ mớ. Duy đàn ông không muốn mặc áo cổ tròn và hẹp tay cho tiện làm

việc thì cũng được" (trích sắc dụ này). Từ thập niên 1930 trở đi mới xuất hiện áo dài nữ phục hai vạt, vậy về lý,

áo dài nam phục hai vạt cũng phải xuất hiện khoảng thời gian đó.

Một giả thuyết khác cho rằng từ khi Chúa Nguyễn Phúc Khoát ban hành sắc dụ về quốc phục đã xuất hiện lối ăn

mặc theo cách Việt Nam ở phái nam cho khác biệt với lối ăn mặc của người khách trú. Cơ sở chính của cách tạo

ra khác biệt là lối cài nút về bên trái thay vì bên phải giống như người Hoa kiều (theo sách Việt Nam Văn Hóa

Sử, tác giả Đào Duy Anh, đã chú dẫn trên phần đầu mục Lịch Sử Áo Dài). Sự khác biệt thứ hai là trên chất liệu

vải (thường bằng the mỏng, và mặc ra ngoài áo bà ba trắng, với phụ tùng lệ bộ kèm theo là khăn đóng (tức khăn

vành cho nam). Có thể ngay từ đầu, "quốc phục sơ khai" của nam giới đã chỉ có hai vạt và được biến cách trên

chiếc áo Tàu "nhà Thanh": dài gần tới gối và có đường xẻ hai bên từ hông trở xuống. Đến thập kỷ 1930 khi xuất

hiện áo nữ với hai tà dài thì được thay đổi chút ít cho gần gũi chiếc áo dài nữ phục.

Vậy nếu nói đến quốc phục truyền thống thì chính chiếc áo dài nữ phục mới đậm nét hơn, được quy định bởi

những văn bản pháp quy (sắc dụ chúa Nguyễn Vũ Vương) và chuẩn mực ăn mặc rõ ràng hơn (chiếu chỉ quy định

của vua Minh Mạng về trang phục hoàn chỉnh cho áo dài nữ phục). Do đó khi nói đến áo dài Việt Nam, người

trong lẫn ngoài nước thường nghĩ đến chiếc áo dài nữ phục.

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Áo dài nam phục Việt Nam lại không có số phận may mắn như áo dài nữ phục. Ngày nay ta ít có dịp bắt gặp

hình ảnh một thanh niên, thậm chí một ông cụ già Việt Nam, vận chiếc áo dài nam phục truyền thống. Áo dài

nam phục chỉ còn xuất hiện tại những lễ hội mang đậm nét truyền thống Việt Nam.

Trong thơ ca :

Hình ảnh phụ nữ/con gái Việt Nam với chiếc áo dài truyền thống đã được nhiều nhà nghệ sĩ ghi lại, nổi bật nhất

là trong thơ và nhạc. Bài thơ nổi tiếng về chiếc áo dài có thể kể là "Áo lụa Hà Đông" của Nguyên Sa, bài này

được phổ nhạc thành một bài hát nổi tiếng và là cảm hứng cho một bộ phim điện ảnh cùng tên, với những câu:

Nắng Sài Gòn anh đi mà chợt mát

Bởi vì em mặc áo lụa Hà Đông...

Bài "Tương tư" của Nguyên Sa cũng có đoạn ca ngợi chiếc áo dài:

Có phải em mang trên áo bay

Hai phần gió thổi, một phần mây

Hay là em gói mây trong áo

Rồi thở cho làn áo trắng bay

"Ngày xưa Hoàng Thị" của Phạm Thiên Thư kể về chuyện tình thuở học sinh với cô gái họ Hoàng, cô xuất hiện

trong bài với những nét phác họa:

Áo tà nguyệt bạch

Ôm nghiêng cặp sách

Vai nhỏ tóc dài".

Phạm Duy phổ nhạc bài này cũng không quên làm nổi bật hình ảnh áo dài khi sửa thành:

Ôm nghiêng tập vở, tóc dài, tà áo vờn bay...

Áo dài cũng in đậm nét trong những vần thơ nghịch ngợm của Nguyễn Tất Nhiên:

Tháng giêng em áo dài trang nhã

Tỉnh lỵ còn nguyên nét Việt Nam

Đài các chân ngà ai bước khẽ

Nguyện theo tà lụa cả phương Đông (Tháng giêng, chim)

đưa em về dưới mưa/ áo dài sầu hai vạt/ khi chấm bùn lưa thưa... (Em hiền như Ma-soeur)

Trong thơ Bùi Giáng, màu áo dài của ký ức được nâng lên thành huyền thoại:

Biển dâu sực tỉnh giang hà

Còn sơ nguyên mộng sau tà áo xanh (Áo xanh)

Và có lẽ trong những vần thơ rất dung dị sau đây của Huy Cận cũng có hình bóng của chiếc áo dài trắng nữ sinh:

Áo trắng đơn sơ mộng trắng trong

Hôm xưa em đến mắt như lòng

Nở bừng ánh sáng em đi đến

Gót ngọc dồn hương bước tỏa hồng (Áo trắng).

Chiếc áo dài cũng phảng phất hay xuất hiện nhiều trong các ca khúc Việt Nam. Trong nhạc Trịnh Công Sơn có

thể nhìn thấy khá nhiều. Theo hồi ký, chính những bước chân hoàng cung của những nữ sinh áo tím Huế đã làm

cho nhạc sĩ họ Trịnh viết nên bài "Diễm xưa" nổi tiếng. Hay trong bài "Hạ trắng", hình ảnh áo dài cũng chập

chờn:

Gọi nắng trên vai em gầy đường xa áo bay... (Hạ trắng)

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"Bé ca" của Phạm Duy viết cho con gái mới lớn, có bài "Tuổi ngọc" tả về niềm hân hoan của cô bé khi bước

chân vào trung học, lần đầu khoác lên mình "một chiếc áo như mây hồng":

Xin cho em một chiếc áo dài, cho em đi mua xuân tới rồi

Mặc vào đời rồi ra, mừng lạy chào mẹ cha

Hàng lụa là thơm dáng tuổi thơ

Phạm Duy cũng không quên nhắc về chiếc áo này trong một giấc mơ hòa bình từ thập niên 1940:

Nằm mơ, mơ thấy trăm họ tốt tươi, mơ thấy bên lề cuộc đời, áo dài đùa trong nắng cười... (Quê nghèo)

Bài "Một thoáng quê hương" của Từ Huy nổi tiếng một thời với câu:

Tà áo em... bay, bay, bay, bay... trong gió nhẹ nhàng...

Dù ở đâu, Paris, Luân Đôn hay ở những miền xa. Thoáng thấy áo dài bay trên đường phố, sẽ thấy tâm

hồn quê hương ở đó... em ơi...

Các nhạc sĩ tiền chiến cũng hay ca ngợi áo dài như bài "Tà áo xanh" của Đoàn Chuẩn - Từ Linh. Và cảm xúc về

chiếc áo dài cũng làm nên những câu hát nổi tiếng của Hoàng Trọng:

Ngàn thu mưa rơi trên áo em màu tím

Ngàn thu đau thương vương áo em màu tím

Nhuộm tím những chuỗi ngày ấy nhau

Tháng năm càng lướt mau

Biết bao giờ ấy nhau(Ngàn thu áo tím)

Wikipedia VN.

Áo tứ thân (tunique à 4 pans de l’époque) và nón quai thao.

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Professeurs et élèves.

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Gala MC72, Mai 2009, Paris.

Gala MC72, June 2010, Orange County, CA.