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05 Jan 2005 > F > Fr ançois R ançois R ousseau : ousseau : En Compa En Compa gnie des Hommes gnie des Hommes > Dossier : Les dessous du X ethnique > Shopping : Fashion vitr'in

Sommaire - Mémoire des sexualitésAndre 3000 de Outkast seront en compé-tition pour la récompense, qui sera remi-se en fonction des chiffres fournis par le nouveau chart de sonneries

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> F> F rr a n ç o i s Ra n ç o i s R o u s s e a u :o u s s e a u :En CompaEn Compa gn ie des Hommesgn ie des Hommes

> Dossier :Les ddessous du X ethnique

> Shopping :Fashion vvitr'in

Sommaire

BBAABBYY BBOOYY TTEEAAMM

Rédacteur en chef : Fouad ZeraouiDirecteur Artistique : Dimitri CarnusPhotographe : Alain Charles BeauCorrecteur : Corinne Megy

Directeur de Publication : Fouad ZeraouiAssistant : Skander DafdoufTél.:01 53 23 11 05 [email protected]

Publicité : Nicolas DupuisTél.:01 53 23 11 06 Fax: 01 53 23 11 22ou [email protected] : www.babyboy.fr

Baby Boy est publié par :Kelma Group118-130 avenue Jean JAURES75169 paris cedex 19sarl au capital de 10 000 eurosR.C.S PARIS B 479121287

La reproduction totale ou partielle des arti-cles et illustrations sans autorisation estinterdite. Baby Boy décline toute responsa-bilité pour les documents remis non solli-cités. Les articles sont libres de toutepublicité.

Rédaction : ([email protected])Coordination de la rédaction : Jan de Kernecollaborateur : Cyril denuet, WilliamCarnimolla, Laurent Riès, JosephMarie, Hulewick, Caro et Nico, SimonDorléac, Antoine Bienvenu, Rachid X,Antoine Legrand, Max, Armel, Stan,Cédric chaory

Couverture / Photo: François RousseauModele: Habibi

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04 - In Da ClubPhotos de soirée

06 - Tabloid JunkyHot News

08 - R’n BoyPortrait : Luc

10 - R’n BoyPortrait : William

12 - R’n BoyPortrait : Brahim

14 - Reportage photoFrançois rousseau

20 - DossierLes dessous du X ethnique

26 - Fashion vitr'inLe look élégant street

30 - CD et DVDPar Max et Armel

33 - Play BabyMetroid prime 2

33 - Revue de pressePréférences nous plait

36 - Let’s Talk About SexLe choc des cultures

38 - Viens voir le docteurPar Rachid X

Photos / Gérard Bezaud

in Da Club

BBBBBB ttoouuss lleess ddiimmaanncchheess aauu FFoolliieess PPiiggaallllee 1188 HH // 2244 HH

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CClliicchhééss pprriiss àà llaa ssooiirrééee BBBBBB TTeeaa ddaannccee bbllaacckk bbllaanncc bbeeuurr

Cool Party Boyz

>LLee ssaavviieezz--vvoouuss.. LLee mmaarrcchhéé ddeess ssoonnnnee--rriieess ddee ttéélléépphhoonnee aavveecc ddeess ttuubbeess rreepprréé--sseennttee llaa mmooiittiiéé dduu cchhiiffffrree dd''aaffffaaiirree ddeessmmaaiissoonnss ddee ddiissqquueess !!

La meilleure sonnerie de téléphone del'année sera honorée lors de la cérémo-nie annuelle des Billboard Music Awardsà L.A. Les rappeurs 50 Cent, Jay Z etAndre 3000 de Outkast seront en compé-tition pour la récompense, qui sera remi-se en fonction des chiffres fournis par lenouveau chart de sonneries du Billboard. "In Da Club" et "P.I.M.P" donne à 50 Centun léger avantage puisque, il a deux mor-ceaux pour concourir face à "Dirt Off yourShoulder" de Jay Z et le tube "Hey Ya" deDre.

Le dernier album d'Eminem, contient parexemple une sonnerie promotionnelledans l'édition de luxe de l'album. Dorénavant, le Billboard comptabiliserales ventes de sonneries et récompenserales meilleurs.

50 CENT un rappeur en or !

>FFoorrmmuullaa 5500...... CCaa nnee vvoouuss ddiittrriieenn eett cc''eesstt nnoorrmmaall.. MMaaiiss ttrrèèssbbiieennttôôtt,, cceellaa ppoouurrrraaiitt bbiieennêêttrree llee nnoomm ddee vvoottrree bbooiissssoonnpprrééfféérrééee!! 50 Cent, dont l'am-bition dépasse la sphère de la

musique, a décidé de lancer sa propre bois-son! Le rappeur, qui a avoué ne boire que desboissons vitaminées à base d'eau, a annoncéqu'il mettait en place, Formula 50, un breuva-ge au goût de raisin.50 Cent est un rappeur en or! Il a raflé plus de37 millions d'euros au cours de l'année 2004!A lui seul, Le contrat qu'a signé G-Unit avecReebok lui aurait rapporté 15 millions d'eu-ros! Et ce n'est pas fini! 50 Cent a de grands pro-jets pour 2005. Il fera du cinéma, sortira unjeu vidéo, un nouvel album The SaintValentine's Day Massacre le 15 février 2005. Son précédent album s'intitulait Get rich ordie trying (deviens riche ou meurs enessayant de le devenir). Mission réussie !

Tabloid Junkie

EEEE llll eeee cccc tttt iiii oooo nnnn dddd eeee llll aaaa ssss oooo nnnn nnnn eeee rrrr iiii eeee ddddeeee ttttéééé llll éééépppphhhhoooonnnneeee ddddeeee llll '''' aaaannnnnnnnééééeeee

MMaarryy JJ.. BBlliiggee ppiiééggééee La chanteuse Mary J.Blige a été piégéepar son ex maisonde disques, qui l'avait inscrite à uncours "d'étiquette"

pour qu'elle apprenne à canaliser sonagressivité, et non pas comme ellecroyait, à un cours pour améliorer sestechniques d'interviews. Après des débuts en 1992 couronnés desuccès, avec What's the 411? , Mary J.Blige a vite montré son mauvais carac-tère avec les responsables de sa maisonde disques et les journalistes, alorsqu'elle devenait "accro" à la cocaïne et àl'alcool. Sa maison de disques UptownRecords l'a alors inscrite à un cours d'é-tiquette pour tenter de l'adoucir un peu,mais a dû lui mentir pour qu'elle y aille.Elle en rigole aujourd'hui "Je pensaisqu'ils faisaient ça pour me préparer auxinterviews. Je ne savais pas qu'ils m'yenvoyaient parce qu'ils croyaient quej'étais cette bête féroce!"

Love story pour Seal

>LLee cchhaanntteeuurr SSeeaall aa rreenn--ccoonnttrréé llee ttoopp HHeeiiddiiKKlluumm aauu ssoommmmeett..Heidi Klum déclare surson site à propos duchanteur Seal (41 ans etjamais marié) : "Nous

nous sommes fiancés sur un glacier àWhistler (Canada). Nous sommesarrivés là-bas par hélicoptère un jouravant noël. C'était une expérienceunique."Seal, qui sort ces jours-ci son best of,a enfin trouvé sa lady. Le chanteurqui a des scarifications au visage quirendent très mal en photo possèdela plus belle voix de la soul music.

Il n'empêche : Hedi Klum a immédia-tement répondu oui à la demande siromantique du chanteur et le coupledevrait donc bientôt se marier aprèsun peu plus d'un an d'une romancesur les chapeaux de roues.

Textes par la rédaction

bismilla jamel

>LL''hhuummoorriissttee aa ffaaiitt uunn ttrriioommpphhee aauu ZZéénniitthh ddeePPaarriiss ppoouurr lleess ddeerrnniieerrssjjoouurrss ddee ssaa ttoouurrnnééee eett ppoouurrssoonn rréévveeiilllloonn ssuurr ssccèènnee..AApprrèèss 225500 ddaatteess,, JamelDebbouze pourra se per-

mettre une pause de quelques annéespour se consacrer à sa carrière cinéma-tographique. Les fans peuvent d'ailleurstoujours se le passer à la télé. Le DVD deson spectacle 100% Debbouze s'est déjàvendu à 500 000 exemplaires (il avait faitl'objet d'une mise sur le marché d'unmillion d'exemplaires, du jamais vu !).Jamel ne s'est jamais senti aussi bien etdéclare au Parisien : "Depuis quinze ansque je suis sur scène, pour la premièrefois, je commence à être détendu et je medis que ce métier, je le ferai toute ma vie."Continue à être détendu Jamel, on espèrete lire bientôt en interview dans Baby boy.Chiche ?

Star, sex et hip hop

>UUnn aarrttiiccllee iinnttiittuulléé ""GGrroouuppiieeCCoonnffeessssiioonnss"",, ppuubblliiéé ddaannss OOzzoonneeMMaaggaazziinnee ((aavveecc TT..II.. eenn ccoouuvveerrttuurree)),, eett qquuiiccoonnttiieenntt ddeess ttéémmooiiggnnaaggeess ddee ffeemmmmeessaannoonnyymmeess,, ssuurr ddeess ssttaarrss dduu hhiipp hhoopp,, aa ffaaiittppaarrlléé ddee lluuii.. Au long de ces deux pages, ces groupiesanonymes parlent de leurs exploitssexuels avec des célébrités de hip hop oudu milieu sportif. L'article raconte endétails des parties de jambes en l'air destars comme Jay Z, Allen Iverson, MethodMan, Jadakiss ou encore Benzino. Le "Second Annual Sex Issue" peut etreconsulté dans son intégralité sur le sitewwwwww..oozzoonneemmaagg..ccoomm

Hot News

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> CCoommmmeennttppaasssseerr dduu ssttaattuutt

ddee ssttaarr llooccaallee dduu zzoouukkàà cceelluuii ddee cchhaanntteeuurr ddee

vvaarriiééttéé ffrraannççaaiissee mmaaiinnssttrreeaamm ??

Telle est la question qui taraudeLuc Guillaume, jeune martinico-guadeloupéen à la trentainepétillante.

10 ans déjà, que Luc révisaitses classiques créoles sur sonsynthé avant de vendre des

milliers d'albums sur sa terre d'origi-ne avec son groupe Décibel en 2002.Quant l'heure du bilan arrive, un pre-mier constat s'impose : " La situationdu zouk aux Antilles est déplorable.Le marché périclite depuis trois ans,alors qu'en France émergent des Slaïet Dealer de Zouk aux sons inno-vants."

Ce souffle nouveau a d'ailleursséduit la communauté gay : "Lesgays aiment la fête et la sensualité.Lorsque j'ai joué au Club, lors de lasoirée gay afro-antillaise, le publicétait très réceptif à ma musique.J'étais super étonné de l'accueil.Jamais aux Antilles des gays blackset créoles auraient pu se lâchercomme cela. C'est encore un peu

Life StoryR’n Boy

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concervateurlà-bas."

Né à Paris, Luc refusel'homophobie récurrente desCaraïbes et s'éloigne de plus enplus du zouk pour des compositionsplus personnelles. "Après avoirinventé le son salsa- caribé, je metourne vers des textes plus pro-fonds. Mon prochain album sera plusintimiste, le son black y sera bien sûrprésent. Mais je souhaite avant toutque tout le monde gay, hétéro, etBBB s'y retrouve. Si seulement lemonde pouvait être plus ouvert etmoins individualiste…".

Tolérance et respect restent les maîtres mots de cet artiste bien décidé à chauffer les dancefloorgays de Pointe-a-Pitre à Paris.

A suivre…

TTeexxttee// CCééddrriicc CChhaaoorryyPPhhoottoo// DDRR

R’n Boy

Life Story

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>LLaa vviiee ddee WWiilllliiaamm eessttppllaaccééee ssoouuss llee ssiiggnnee dduu mmoouuvv''..

AAuussssiittôôtt nnéé àà PPaarriiss,, iill pprreenndd sseess cclliiccss eett sseessccllaaccss ppoouurr ssuuiivvrree sseess ppaarreennttss ssuurr llaa tteerrrree dd''oorriiggii--

nnee :: llee CCaammeerroouunn.. CCee nn''eesstt qquuee 1122 aannss pplluuss ttaarrdd qquu''iillrreevviieenntt àà PPaarriiss aavveecc uunnee ppaassssiioonn aauu ccoorrppss :: bboouuggeerr,, bboouuggeerr,,bboouuggeerr.. IIll vveeuutt ddaannsseerr,, eenn ffaaiitt ssoonn mmééttiieerr eett ppaarrvviieenntt àà eenn vviivvrree ::MMuussiicc hhaallll,, ttéélléé,, eett ppaarrttiicciippaattiioonn àà ddeess cclliippss mmuussiiccaauuxx ccoommmmeecceelluuii dd''EEttiieennnnee DDaahhoo,, "" ccoommmmee uunn iigglloooo ""..

IIll ssee ttrroouuvvee aalloorrss eenn iimmmmeerrssiioonn ttoottaallee ddaannss llaa ggaayyttiittuuddee ppaarrii--ssiieennnnee.. "" JJ''aaii uunn ttrrèèss bboonn aammii cchhaanntteeuurr qquuii eesstt ggaayy.. JJ''aaii ggrraannddiittddaannss ccee mmiilliieeuu,, ççaa nnee mmee ggêênnee ppaass dduu ttoouutt.. JJ''aaiimmee lleeuurr eexxcceenn--ttrriicciittéé,, lleeuurr vvrraaii sseennss ddee llaa ffêêttee.. JJ''aaddmmiirree aauussssii cceeuuxx qquuii ffoonntt lleeuurr

ccoommiinngg oouutt.. CC''eesstt ttrrèèss ccoouurraaggeeuuxx.. OOnn nnee ddeevvrraaiitt mmêêmmee ppaass eennppaarrlleerr,, cc''eesstt nnaattuurreell,, mmaaiiss llaa ssoocciiééttéé eesstt ccoommmmee ççaa.. ""

AA 3366 aannss iill zzaappppee llaa ddaannssee,, bboossssee aauu RRaaiidddd BBaarr,, ééccoonnoommiissee ppoouurrtteenntteerr ssaa cchhaannccee ccoommmmee ccoommééddiieenn,, ppeeuutt--êêttrree eenn AAmméérriiqquuee.. ""EEnnFFrraannccee,, lleess ccoommééddiieennss nnooiirrss ssoonntt ttrrèèss ppeeuu eexxppllooiittééss.. MMoouussss DDiioouuffeesstt ttrrèèss bbiieenn,, mmaaiiss vvooiillàà,, iill nn''yy eenn aa qquu''uunn eett uunn sseeuull JJaammeell ppoouurrlleess AArraabbeess""..

EEnn aatttteennddaanntt,, WWiilllliiaamm oobbsseerrvvee llaa ffaauunnee dduu MMaarraaiiss.. IIll aa ccoomm--mmeennccéé àà llaa ppoorrttee dduu RRaaiidddd.. VVooyyaanntt qquu''iill aavvaaiitt llaa ttcchhaattcchhee,, lleeggéérraanntt ll''aa mmiiss aauu bbaarr.. ""JJee rreesssseennss bbeeaauuccoouupp ddee ssoolliittuuddee.. LLeeccoouupp dd''uunn ssooiirr cc''eesstt ffaacciillee,, mmaaiiss ppoouurr ttrroouuvveerr ll''aammoouurr !! DDaannssllee mmiilliieeuu ddee llaa nnuuiitt lleess ccaarrtteess ssoonntt ffaauussssééeess,, lleess bbaarrrriièèrreessttoommbbeenntt,, ttoouutt eesstt mmiiss eenn ssccèènnee"" QQuuaanndd iill ssee ffaaiitt ddrraagguueerr,,WWiilllliiaamm nn''eesstt pplluuss ééttoonnnnéé ppaarr ll''aassppeecctt ddiirreecctt ddeess pprrooppoossii--ttiioonnss.. IIll ggèèrree.. ""QQuuaanndd qquueellqquu''uunn mmee rreeggaarrddee,, iill vvooiitt dd''aabboorrdd uunn mmeecc qquuii lluuii ppllaaîîtt aavvaanntt ddee vvooiirr ""llee bbllaacckk "".. JJeennee rreesssseennss ppaass ssppéécciiaalleemmeenntt ccee ffaannttaassmmee,, mmêêmmee ss''iill eessttssûûrreemmeenntt ssoouuss--jjaacceenntt !!""

WWiilllliiaamm eesstt bbaarrmmaann aauu RRaaiidddd BBaarr

TTeexxttee// JJaann ddee KKeerrnneePPhhoottoo// DDRR

Life StoryR’n Boy

"J'ai eu l'exemple de mes parents. Ils avaient desmentalités très di fférentes mais l 'amour a triom-phé. Ma mère, russe, est venue vivre au Tchad ets'est adaptée. Elle n'a pas laissé pour autant sa cul-ture que mon père appréciait. Ils se sont mariés un12 février et sont morts tous les deux un 12 février àquelques années d'intervalle. Avec cet exemple, je

ne peux que croire en l'amour.”

TTeexxttee// AAnnttooiinnee LLeeggrraannddPPhhoottoo11// DDRR

PPhhoottoo22// AAllaaiinn CChhaarrlleess BBeeaauu

AA

> IICCee bbeeaauubbooyy ddee 2211aannss nnoouuss aarrrrii--vvee dduu TTcchhaadd..IIll eesstt ddeemmaann--ddeeuurr dd''aassiillee

ppoolliittiiqquuee ccaarr ppeerrssééccuuttééppoouurr ssoonn hhoommoosseexxuuaalliittéé..

“Mon pays est très socia-ble, accueillant. Mais il y acette mentalité… Ici, tout lemonde est pressé, stressé.Le point positif, c'est quepersonne ne s'occupe deta vie privée. Le best, ceserait de faire des deuxvilles une seule, avec queles bons côtés de chacu-ne.“Il se dit impulsif, possessifet difficile en amour : "Pour moi, ce n'est pas aupremier coup. Il m'est arri-vé de fréquenter une per-sonne pendant trois ans enayant pour lui un amoursecret. Ma devise : "la fier-té avant tout". J'ai toujoursvoulu me promener la têtehaute. Mon père disait : "Mieux vaut crever de faimque d'aller mendier".Les obstacles rendentla vie plus succulen-te, arriver à lesfranchir rend fier."Brahim aime lecontact avec lesgens et cherche àtravailler en bou-tique ou dans lesbars. Son atout : ilparle français,anglais, russe, ettchadien, dialectearabe proche decelui de l'ArabieSaoudite. Il croit à100 % en l'amour:

BBrraahhiimm // RRééffuuggiiéé ssyymmppaatthhiiqquuee !!

"Mieux vaut crever de faimque d'aller mendier"

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> JJ''aavvaaiiss ttrraavvaaiilllléé aauuttoouurr dduu tthhèèmmee ddee BBiillllyyBBuudddd,, uunn ééccrriivvaaiinn,, ssuurr ll''iimmaaggeerriiee dduu mmaarriinnhhoommoosseexxuueell..Pour le magazine Max j'ai réalisé des photossur les culture urbaines, des portraits demecs, des séries sur des boxeurs beurs.Mon désir est de mêler des compositionsclassiques et des choses plus urbaines.J'ai été à New York photographier un couplegay black et blanc.Puis j'ai écumé les salles de sport et là,parmi la foule de sportifs qui défilaient, il yavait Habibi. j'ai tout de suite su que c'étaitlui. Il a à la fois cette virilité très fière, uneélégance; son corps, son visage, ses grandsyeux pour moi c'est le summum de la beauté.j'ai réuni le couple gay Peter et Roger etHabibi, et j'en ai fait une fresque. En France,ce genre de montage est impossible. J'ai

Baby boy

commencé il y a quelques années à travaillersur l'ethnique à Paris. Dans les banlieues,les salles de sport, on sentait une franchehomophobie.Maintenant les choses ont un peu évolué. Il ya même dans la communauté gay des bloca-ges. Dans un couple inter-ethnique il y en atoujours un qui veut pas apparaître en photopar exemple.

EEnn pphhoottoo ll''eetthhnniiqquuee eesstt ssoouuss rreepprréésseennttéé

Ce qui m'intéresse réellement c'est que leshétéros puissent frayer avec les gays le plusnaturellement possible.Habibi est un jeuneboxer de Brooklyn, pas arabe mais latino. Ila joué le jeu avec les modèles gays. Depuis ila fait une pub pour Nike, et en France l'agen-ce next, qui a vu mes photos, l'a contacté.

> FF rr aa nn çç oo ii ss RR oo uu ss ss ee aa uu EE nn cc oo mm pp aa gg nn ii ee dd ee ss hh oo mm mm ee ss

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En France les choses commencent à bouger.Ce qui me préoccupe c'est la visibilité desjeunes arabes. Quand on voit le mélangedans la rue et ce que nous montre lesmédias, il y a un déficit de visibilité.Quand tu descends dans le rue, tu vois unautre réalité. Moi je milite par l'image. Jesuis heureux par exemple de faire la prochai-ne campagne publicitaire de l'Oréal avec unbeur. C'est une première ! j'aime montrer desgens normaux, pas forcément des icônes desmagazines de mode.

LLaa vvoolloonnttéé ddee rrééaalliisseerr ddeess iimmaaggeessqquuii oonntt uunn aannccrraaggee ssoocciiaallee

A Marrakech on m'a demandé sèchementpourquoi je voulais photographier des spor-tifs dans leur salle de sport. Dans les méga-

poles européennes, cela est train de changer.Les hétéros arabes de banlieues sont prêt àtout pour être visible, et c'est bien.La liberté, pour le photographe, c'est de nepas se justifier.

PPrrooppooss rreeccuueeiilllliiss ppaarr FFoouuaadd ZZéérraaoouuii

HHaabbiibbiiLLiivvrree ddee pphhoottooss ddee FFrraannççooiiss RRoouusssseeaauuDDiissppoonniibbllee eenn ccoommmmaannddee ssuurr llee ssiittee ::

wwwwww..ffrraannccooiissrroouusssseeaauu..ccoommllooiinn ddee llaa ppaannoopplliiee zzyyvvaa qquu''iill ddéétteessttee..IIllmmaannnn eenn vveelloouurrss nnooiirr,, cc''eesstt vvrraaiimmeenntt ccllaassssee!!

Baby boy

Baby boy

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Baby boy

HHaabbiibbiiLLiivvrree ddee pphhoottooss ddee FFrraannççooiiss

RRoouusssseeaauuDDiissppoonniibbllee eenn ccoommmmaannddee ssuurr llee

ssiittee ::wwwwww..ffrraannccooiissrroouusssseeaauu..ccoomm

BBuussiinneessss iiss bbuussiinneessss

> La mode des racailles et autres lascars faitdésormais l'objet d'un commerce juteux defilms X. Très peu de sociétés se partagent ungâteau presque aussi gros que la moitié dumarché de films X (cf encadré). A ce stade, onne parle plus de commerce, mais de véritablefilon. Une poule aux œufs d'or qui fait le bon-heur de quelques producteurs et qui une foisencore n'a rien d'illégal ou de répréhensible àpriori. Nous allons voir en quoi, pourtant, lesfameuses "zones de liberté" liées à un contex-te humain particulier, en quoi ces zones per-mettent des comportements dangereux quilaissent certains individus sur le bord du che-min dans des situations très délicates.

Le producteur de X s'apparente plus à unbusinessman avisé, expert en droit et en ges-tion de société. Comme dans tout cadre juri-dique, régit par des règles, si sévères soientelles, il reste des zones de flou qui échappentau fameux contrôle de la loi. Ces zones sontévidemment liées à l'humain, à l'affect, à toutce que les textes légaux n'ont pas réussi àmettre dans des cases. Ici, on ne travaille plus avec des acteurs superstars, habitués des plateaux et des cachetsmirobolants. Ici on travaille avec une " matiè-re " nouvelle, ignorante de tout et donc fragile. L'homme aisé, français, qui a déjà "chassé",dragué de jeunes hommes arabes ou noirs ousimplement sortis des villes qui jouxtentParis, cet homme là sait combien il est facile,d'impressionner, de s'attacher, de manipuler,d'obtenir ce que l'on veut et de faire du mal.Dans la production de films, ce pouvoir estbien évidemment accru, car il met en rapportd'un côté l'argent facile, la notoriété, la recon-naissance, bref le pouvoir de l'image et del'autre, la misère, l'inculture, le besoin de"s'en sortir", l'envie de célébrité, bref tous lesfantasmes et les faiblesses d'une jeune géné-ration défavorisée socialement.

RRaaccaaiillllee SSuuppeerrssttaarr

On a déjà parlé d'elle dans Babyboy. Laracaille superstar. Celle qui fait fantasmer unecertaine partie de la population, à coup de ver-lan, de basket et parfois de matraque. Difficiledésormais de ne pas faire rimer ethnique etinsulte, crachat, coups et blessures. Difficiled'imaginer l'ethnique sortir de ces fameuses

Dossier

caves couvertes de tags et jonchées de détritus ouencore de ces parkings, si poétiques et propices, n'est-ce pas, aux ébats amoureux. Racaille superstar, machi-ne à baiser sans bla bla en tout lieux et en toute circons-tance, tu es sans doute très à plaindre mais tu ne le saispas encore. Ceux qui sont à plaindre plus encore, cesont les victimes par ricochet de cette image désastreusequ'on donne de la condition ethnique.

Deux sortes d'acheteurs de DVD racailles :Les amateurs de trips violents, SM ou appa-rentés qui trouvent plus que leur compte dansces vidéos pourtant vendues sous l'étiquetteethnique. Les amateurs de beurs ou de noirsou autres. Malheureux arabophiles pour qui laseule manière d'avoir du plaisir pornogra-phique avec eux, est d'en passer par le tripracaille. Il est loin le temps (20 ans) où les pro-tagonistes du chef d'œuvre X de Cadinot(Harem) flirtaient sensuellement sur la plagede Sidi Bou Saïd.

On demande leur avis à quelques maghrébinsrencontrés ça et là dans le milieu gay.Mohamed : "Ces films n'ont aucun rapportavec la réalité de notre sexualité ou de ce quej'en ai vu. Nous on est très tactiles, très cares-ses. On prend notre temps. A l'orientale, quoi.Ça veut pas dire qu'on aime pas la baise plusmusclée, mais en tout cas jamais comme cequ'on nous montre". Brahim : "Ce qui est dur, c'est qu'il n'y a que çaet que les gens qui ne connaissent pas notreculture croient qu'on est tous comme ça. Ducoup, on passe vraiment pour des cons et desbrutes. En fait, c'est l'image que se fontquelques Français des Arabes qui est généra-lisée. C'est le même problème que pour leslesbiennes." Sofiane : " Moi, ça me fait rigoler. Je suis mortde rire quand je vois un petit français qui se lajoue lascar en croyant me draguer et qui medit “wesh, wesh”, à toutes les phrases."

Le fabuleux destin des acteurs

Dans cette spirale commerciale qui tourne sivite, on ne voit que les couvertures despochettes des DVD racailles, les classementsqui les mettent en tête des ventes ou desrecommandations. On n'entend jamais la voixdes garçons qui ont trouvé sur leur cheminl'un de ces producteurs. Pour le meilleur etsouvent pour le pire. Certes, les modèles sontcomme on dit, "majeurs et vaccinés" etresponsables de leurs actes. Ils ne font riensous la contrainte. Est-on vraiment maître de soi lorsque l'on sevoit proposer la gloire, l'argent et surtout cettereconnaissance sociale donc on manque tant? Qui serait vraiment capable de refuser cechemin de la liberté et du succès qu'on vous

Les dessous du X Ethnique

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Lorsqu'on s'intéresse au X ethnique, on arrive assezvite dans des boutiques du Marais comme IEM,Boxxman ou Menstore (cf encadré). Chez IEM, parexemple, on apprend que les acheteurs de X ethniquesont en général des quadragénaires et plus. Cetteconstatation vaut d'ailleurs pour les acheteurs deporno "traditionnel". En effet, statistiquement le jeunebaise plus facilement et a moins d'argent, donc beau-coup moins de raisons d'acheter du X.

offre si habilement, à coup de chèques, de sortiesdans les carrés VIP des plus grandes boîtes, derencontres étourdissantes avec toute cette petitejet set de Paris et de contrats en bonne et due forme ?

Pour certains jeunes modèles inexpérimentés etsortis des banlieues, il est impossible de com-prendre, de prendre l'ampleur, de mesurer lesconséquences d'une apparition dans ce genre deproduction. On croit figurer dans un film confiden-tiel, vendu et vu par les pédés du Marais. On seretrouve dans les rayons de tous les magasins dePigalle et même parfois ailleurs, totalement horsdes frontières de la planète gay. Là où tout un cha-cun peut tomber dessus. Un voisin, un copain, unparent. Il y a les pochettes et les bandes annonces,les extraits qui circulent à plus soif sur de trèsnombreux sites Internet. Certains modèles s'entirent très bien et envisagent même des "carriè-

Dossier

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res" dans la photo de charme ou le gogo dancing. Une faible minorité reste sur le carreau et c'estsuffisant pour s'en indigner.

Beaucoup on entendu parler de l'histoire de celuique nous appellerons X. Beau et pauvre commetous les autres, X. avait un besoin urgent d'argent.Quelques centaines d'euros qui tombent du ciel,c'est plus qu'une aubaine. Les sorties en bonnecompagnie s'enchaînent, X. se voit déjà en haut del'affiche. Les tournages sont une partie de plaisir,c'est dans la boîte. Ce n'est que quelques semai-nes plus tard que le cauchemar commence. X.pensait que ses œuvres n'étaient visibles que danscertaines boutiques du Marais. Erreur, ses copainsde la cité ont entendu un autre pote parler d'unevidéo vue dans une boutique du 18ème arrondis-sement. Lorsqu'il rentre un soir chez lui, un comi-té d'accueil l'attend. Il a 15 minutes pour quitter lacité sous peine de mort. X ne reconnaît plus ses

Les dessous du X Ethnique

anciens copains tant leurs visages se sont faitmenaçants. Il est perdu pour eux et pour sonancien monde. Depuis ce jour, plus rien n'estcomme avant dans la vie de X et la poignée d'eu-ros qu'il a gagnée est dérisoire par rapport aumonde qu'il a perdu.

Responsabilité accrue

La responsabilité juridique n'est pas suffisantedans le monde du X. Elle ne suffit sûrement pas àse dédouaner de l'humain. Ce n'est pas parcequ'on est inattaquable devant un tribunal, qu'onest blanc comme neige. Dans le X homo, l'honnê-teté intellectuelle du producteur est capitale, tant ila affaire à un contexte social difficile. Il y a une

responsabilité particu-lière due au type depopulation exploi-tée et au contextespécial. Il apparaît doncévident que dans

le X homo, cettedonnée supplémen-

taire de l'ethnique quivient tout compliquer,

doit être prise encompte sérieuse-

ment par lesproducteurs .Aucun succèscommerc ia l ,aucune réussi-te profession-nelle ne peutjustifier lesnégl igences

Dossier

dans l'exploitation des modèles ethniques. Au-delà de l'individu mis en danger, la question sepose également de l'image qu'on donne de touteune communauté qui rencontre déjà beaucoupd'obstacles à son intégration. On cultive un clichénéfaste, pire : on se vautre dedans.

A présent que le succès est avéré avec le X eth-nique, peut être pourrait-on se diriger vers d'aut-res formes de films ? Il semble urgent de changerd'angle et que de nouveaux producteurs perforentle marché avec des produits alternatifs. Le X eth-nique mérite mieux que des apprentis sorciers, unpeu d'amour par exemple.

TTeexxttee :: JJaann ddee KKeerrnneePPhhoottooss // AAllaaiinn CChhaarrlleess BBeeaauu

Les dessous du X Ethnique

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IInntteerrvviieeww ffllaasshh aauu sseexx sshhoopp BBooxxxxmmaann ::

QQuueellllee eesstt llaa pprrooppoorrttiioonn ddee ttiittrreess ""eetthhnniiqquueess"" qquuee vvoouuss eexxppoosseezz ??L'ethnique représente à peine 5 % de la tota-lité de nos titres.

EEtt eenn tteerrmmeess ddee vveennttee ??Un achat sur deux. Presque 50 % de nos ven-tes se font sur l'ethnique.

CCoommbbiieenn yy aa tt''iill ddee pprroodduuccttiioonnss ddiifffféérreenntteessppoouurr ll''eetthhnniiqquuee ??Il y a deux producteurs principaux qui ontfait 95 % des films.

CCoommmmeenntt vvoouuss ddeemmaannddee--tt--oonn cceess ffiillmm,, aavveeccqquueellss mmoottss ??On me demande du Maghrébin ou alors oncite le nom de la production.

SSii qquueellqquu''uunn vveeuutt uunn ffiillmm aavveecc ddeess AArraabbeess,,aa--tt--iill llee cchhooiixx ??Non, il n'a pas le choix, il est obligé d'ache-ter du " racaille ".

CCoommmmeenntt ssee ppoorrttee ccee mmaarrcchhéé ddee ll''eetthhnniiqquuee ??Plus que bien. Si d'autres productions sor-taient, ça marcherait sans problème !

Le X ethnique, c'est pas chic

OOnn vvaa ppaass jjoouueerr lleesshhyyppooccrriitteess.. LLee XX oonnaaiimmee ççaa.. AA BBBBBB oonn aaffaaiitt ccoonnnnaaîîttrree lleeLLaattiinnoo ffaann cclluubb,, LLaammaanncchhaa vviiddééoo,, TTyyggeerrTTyyssoonn oouu lleess TTwwiinnss..LLaa ppoorrnnooggrraapphhiiee eessttuunn llooiissiirr ssaaiinn eettnnéécceessssaaiirree àà llaa lliibbii--ddoo.. Mais pourquoi enFrance la productionethnique nous gênetant ? Quelle diffé-rence entre le X lati-no et black de New

York et le X racaille banlieue made in France ?

LL''hhoommoosseexxuuaalliittéé eett uunn ccoocckkttaaiill eexxpplloossiiff !!

C'est d'abord une question de communauté. Lesblacks aux Etats Unis n'ont pas de problème avecla sexualité. Ils n'ont pas de problème de visibilité.On ne peut pas en dire autant de la communautébeur et black française, mais surtout beur pour quile sexe est culturellement honteux. S'ajoute à celal'homosexualité pour un cocktail explosif ! Bon, cen'est pas une raison pour renier le X ethnique à lafrançaise.

BBaaiissee ddaannss lleess ccaavveess oouu lleess ppaarrkkiinnggss

Ce qui gêne en revanche, c'est l'image véhiculéepar ce genre de film dont le seul but est de faire unmaximum d'argent. OK, no souci. Mais qu'a t-on àgagner, nous les blacks et beurs gays à voir sereproduire à l'infini les clichés de la racaille quibaise dans les caves ou les parkings, un pistolet àla main, avec des attitudes d'une rare homopho-bie, dans une théatralisation absurde du langageet d'une violence inouie ? Cela indique en tous lescas qu'il faut baiser dans la honte (la cave), la vio-lence (le flingue), et les chiottes (marginalisationsociale). Bon pour les chiottes c'est pas très grave.Les folles des années 70 parlent si bien de leursvespasiennes (Tasses ou urinoirs publiques,maintenant disparus).

UUnnee vvéérriittaabbllee pprrooggrreessssiioonn ssoocciiaallee

Ce qui gêne dans le X ethnique français c'est sonmanque de regard sur la sexualité, son manqueévident de talent. Le latino fan club nous a touchécar il a su raconter des histoires de classes entre

Dossier

des " blancs " installés socialement qui ont suaimer des latinos hétéros en voie de marginalisa-tion. Cela date de vingt ans. Le latino fan club meten scène aujourd'hui des latinos bisexuels et gaysdécomplexés. Il y a toujours une pédale latinofaussement racaille qui pousse des cris de joie envoyant arriver un étalon hétéro, qui passe par làhistoire de gagner quelques dollars. Il y a surtoutune véritable progression sociale : aujourd'hui lesgays blacks et latinos n'ont plus le même poidsdes traditions, et cela se voit à leur manière debaiser, de s 'embrasser, de s'aimer. A la limite, ilsferaient ça presque gratuitement, comme dans lefilm culte d'Enrique Cruz " Off da hook ", quireconstitue l'ambiance des backrooms ethniques.On y voit des superbes gars du ghetto qui se dési-rent, hésitent, puis se lâchent dans une frénésie desexe absolument torride. La plupart des figurantssont bénévoles. Un réality sex en somme.

LLee XX eetthhnniiqquuee nn''eesstt qquu''uunnee aaffffaaiirree ddee ggrrooss ssoouuss..

Comment concevoir le X ethnique en France alorsque l'on dénombre déjà que 2 acteurs beurs dansle X hétéro ! Il y a bien là un problème dans notrecommunauté. Mais il y a bien plus que cela. Le Xethnique n'est qu'une affaire degros sous. Cherchez l'hu-manité derrière tout ça, iln'y en a pas. Tout est bonpour enrôler des jeunes enfragilité sociale. On neparle même pas de ce quecela induit dans les com-portements des jeunesgays. Il n'y qu'à lire les pro-fils avec photos surkelma.org pour com-prendre.

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Anti folle, archi discret, pas grillé, hors milieu, etsurtout anti blanc !

LL''aammoouurr cc''eesstt ppaass ssoonn ttrruucc

Quel espace reste -t-il pour être gay dans tout ça ! En tous les cas la production de films X ethniques'en lave les mains. L'amour c'est pas son truc.Tant que le tiroir-caisse résonne, les gays de ban-lieue pourront continuer dans cette schizophrénie :“Je baise avec des gars mais je suis pas gay”. Voilàle programme !

LL''uunniivveerrss mmeerrvveeiilllleeuuxx dduu ccyybbeerr sseexxee

Heureusement, avec le net se dessine une nouvel-le forme de pornographie, totalement inattendue.Des milliers de jeunes anonymes prennent plaisirà s'exhiber devant leur web cam. Gays, hétéros, ily a de tout dans l'univers merveilleux du cybersexe : des mecs absolument superbes montrenttout, devant, derrière, envoient la purlingue endirect, tout cela pour la modique somme de zéroeuro !

TTeexxttee// FFoouuaadd ZZEERRAAOOUUIIPPhhoottoo// AAllaaiinn CChhaarrlleess BBeeaauu

PPhhoottoo// LLaattiinnooffaanncclluubb TTiiggeerr--ttyyssoonn..ccoomm

Fashion vi tr ' in

Le look élégant street.

NNoouuvveellllee aannnnééee,, nnoouuvveeaauu llooookk,, aavveecc llee rreettoouurrdduu ""ccllaassssiiqquuee ssttyyllee"" ssuurr lleess ppooddiiuummss,, oonn mmiixxeellee bbaaggggyy aavveecc llaa ccrraavvaattee !! OOnn eenn ffiinnii aavveecc lleettoottaall llooookk hhiipp hhoopp ppoouurr ll''aaddoouucciirr dd''uunnee aalllluurree""ccoollllèèggee"",, plus fraîche et originale. Preuveque l'on peut être encore street sans ressem-bler à "MC tout le monde".

Alors on jette sa casquette Von Dutch deve-nue ringarde pour adopter une Muffia sup-port, unique et numérotée.

On abandonne ses requins pour des snea-kers vintage et la nuit venue, on se la jouesexy sans vulgarité avec un débardeuréchancré à mort mais pas moulant, montrerses muscles, c'est trop 90's.

Vous l'avez compris, la première résolutionpour 2005, c'est de ne pas ressembler à sonvoisin. Alors, ready to wear?

TTeexxttee// SSttaann

Le look élégant street

LLeess ppooiinnttss ddee vveennttee ::

>> CCllaauuddee NNaaoouurrii chez Pressing.13 rue du roide sicile 01 40 29 16 96>> MMoottoo 777777: Killiwatch et Palais de Tokyo>> FFiirreettrraapp 05 53 89 23 14>> AAvviirreexx au 01 42 51 40 10>> BBaarrnnaabbéé au 01 53 36 73 78

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>> PPuullll:: FFrreedd PPeerrrryy>> BBeerrmmuuddaa:: NNiikkee>> SShhooeess:: AAddiiddaass>> BBaalllloonn:: AAddiiddaass

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>> ddéébbaarrddeeuurr:: DDaavviidd NNaaoouurrii>> vveessttee:: MMoottoo 777777>> JJeeaann''ss:: FFiirreettrraapp>> cceeiinnttuurree:: BBaarrnnaabbéé--sshhooeess:: NNiikkee>> lluunneettttee:: MMaattssuuddaa>> BBaalllloonn:: AAddiiddaass

RRééaalliissaattiioonn// SSttaann DDaabbrroowwiicczzPPhhoottooss// FFrreedd GGoouuddoonn ((wwwwww..ffrreedd--ggoouuddoonn..ccoomm))AArrtt pprriinntt// GGrreegg RRoossssiiMMooddeell// FFrraannççooiiss BB @@ PPaarriissmmooddeellss aaggeennccyy

Par Stan

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Max & ArmelRReettrroouuvveezz ddaannss cchhaaqquuee BBaabbyy BBooyy llaa cchhrroonniiqquuee ddee MMaaxx eett AArrmmeell

> MMAAXX1/ TTeerrrroorr ssqquuaadd ""LLeeaann bbaacckk"" ((eexxttrraaiitt ddee ll''aall--bbuumm ""TTrruuee SSttoorryy"")) cchheezz UUnniivveerrssaall // BBaarrccllaayyGrosse tuerie. Attention 100% rap US, doncun son de ouf.

2/ GGwweenn SStteeffaannii ""wwhhaatt yyoouu wwaaiittiinngg ffoorr""((eexxttrraaiitt ddee ll''aallbbuumm ""LLoovvee,, aannggeell,, mmuussiicc,,bbaabbyy"")) cchheezz UUnniivveerrssaall // PPoollyyddoorrMademoiselle ex " No Doubt " a vu les cho-ses en grand pour son 1er album solo. Uneproduction qui fait tourner la tête avec enguest : Missi, Dr Dre, et plein d'autres. Rienque ça. Seul un maxi est sorti pour l'ins-tant avec l'album, mais un nouveau titreest prévu pour la fin du mois. En quelquesmots, c'est de la bombe !

3/ SSttaarrssaaiilloorr ""FFoouurr ttoo tthhee fflloooorr"" ((CCDD ddeeuuxxttiittrreess)) cchheezz EEMMII // CCaappiittooll RReeccoorrddssDernier titre d'un nouveau groupe plus popque pop-rock à se procurer de toute urgen-ce. Le frisson de la nouveauté, y'a que ça devrai !

4/ DDééppêêcchhee MMooddee ""EEnnjjooyy tthhee ssiilleennccee 22000044""((CCDD ddeeuuxx ttiittrreess)) cchheezz EEMMIIEnfin ! On les attendait et les voilà revenusgonflés à bloc. Une ambiance plus pop rockque jamais pour ce groupe leader qui n'ajamais fini de dire son dernier mot !L'album sort très prochainement,

CD et DVD

5/ BBoonnuuss DDVVDD lliivvee:: CChhrriissttiinnaa AAgguuiilleerraa ""SSttrriippppeedd ttoouurr lliivvee iinn tthhee UUKK""cchheezz BBMMGG Presque un an d'attente mais ça valait lecoup : Concert à Londres, bonus, inter-view exclusive, et même un détour par unclub à Milan avec mademoiselleDonatella Versace, sa super copine.

>>11 >>22

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>>55 >>66

>>77 >>88

>>99

Play l ist

> AARRMMEELL

6/ 22PPaacc ""LLooyyaall ttoo tthhee ggaammee"" cchheezzUUnniivveerrssaall // PPoollyyddoorrCet album posthume sent le Slim Shady àplein nez (normal c'est Marshall qui pro-duit) mais il faut admettre qu'Eminem abien travaillé : les sons collent bien auflow de 2Pac et l'ambiance créée convientparfaitement au textes d'une profon-deur...rare.

7/ LLuuddaaccrriiss ""TThhee rreedd lliigghhtt ddiissttrriicctt"" cchheezzUUnniivveerrssaall // BBaarrccllaayyLudacris est la figure rap la plus connued'Atlanta. Dans son dernier album ilremijote la même recette que sur sesprécédents : on ne change pas ce qui car-tonne. Des featuring comme Nas, Nattedogg et Dmx. Ne ratez pas cet opus.

8/ AAsshhaannttii ""CCoonnccrreettee rroossee"" cchheezz UUnniivveerrssaall// BBaarrccllaayyAshanti est la femme la plus sensuelle dumoment dans le monde viril du rn'b. Ellemet toute sa douceur et sa beauté dansses albums. Le dernier qui vient de sortir

en témoigne encore. Un son toujoursplus " love " pour les amateurs de finessedans ce monde de brutes !

9/ SSppeeccttaa eett LLeeeerrooyy ""EExxpplliicciitt ssaammoouurraaïï""cchheezz PPoollyyggrraammLeeroy et Specta, étaient les deux voix lesplus marquantes des Saïan Supa Crew.Les deux potes tirent leur épingle du jeuet se mettent en tandem avec ce premieralbum. Les samples sont bien taillés, lestextes précis, et le flow ultrarapide. Onreconnaît la griffe Saïan, à ceci près :c'est mieux.

Play Baby

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mode multijoueurs dans lequel jusqu'à 4adversaires pourront s'affronter sur des cartes dédiées. Le gamer restera cependantbien plus captivé par la quête principale : longue, dépaysante et bien défoulante.

TTeexxttee//CCyyrriilliiuuss

Metroid Prime 2 : Echoes, disponible sur Game Cube à59,99 euros. Compatible avec les téléviseurs PAL 60Hz uni-

quementeuros et sur PC à 49,99 euroshttp://www.princeofpersiagame.com

METROID PRIME 2 : ECHOES RÉOUVERTURE DE LA CHASSE INTERGALACTIQUE

>UUnn ppeeuu pplluuss dd''uunn aannaapprrèèss llaa rréévvoolluuttiioonn eenn 33DDddee llaa ssaaggaa ccéélléébbrraannttSSaammuuss AArraann,, cchhaasssseeuusseeddee pprriimmee ddee ll''EEssppaaccee,,nous reprenons les com-mandes de la guerrièrequi en a dans l'armure.

Une troupe de laFédération Galactique

s'est faite piéger sur une étrange planète,Ether, et c'est à vous d'aller secourir les mili-taires esseulés. Les retrouvailles ne serontguère chaleureuses, plutôt glacées commedes cadavres. Les dépouilles d'espècesaliens côtoient celles de vos vieux ennemis,les pirates de l'espace embarqués malgréeux, et désormais avec vous, dans un conflittrouble. Affûtez le canon, il va falloir éclaircirles choses à grands coups de plasma.Le titre se joue en vue subjective sur unearme à l'arsenal polyvalent, offrant uneaction et une exploration immersives. Lerythme soutenu évolue ainsi entre shoot clas-sique contre nombre d'ennemis coriaces etanalyse de l'environnement pour découvrirtoutes les infos distillées en quantité. Il estpossible de basculer en mode " morph ball ",en vue objective, pour se glisser dans lesendroits inaccessibles sous la forme d'uneboule dont les capacités évoluent, commetout le reste de l'équipement.

EExxpplloorraattiioonn bbiiddiimmeennssiioonnnneellllee

La planète Ether porte bien mal son nom : onne risque pas de s'y endormir, grâce à ungameplay riche : il s'articule autour desdimensions opposées dans l'espace-tempsdes lieux. La dimension normale, lumineuse,peuplée des gentils autochtones à sauver,s'oppose à la dimension maligne, sombre, oùmême l'atmosphère est toxique. Deux évolu-tions de votre armement suivent ce principede dualité et leur efficacité dépend de lanature lumineuse ou sombre du contexte.La campagne solo est complétée par un

Video Game

Revue de presse

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PREFERENCESNOUS PLAIT

>LLee nnoouuvveeaauu PPrrééfféérreenncceess eesstt aarrrriivvéé.. CCeennuumméérroo eesstt ccoonnssaaccrréé àà llaa ccuullttuurree aarraabbee..UUnn mmaaggaazziinnee ccoolllleeccttoorr àà ppoossssééddeerr dd''uurr--ggeennccee !!

Le Préférences nou-veau est arrivé. On savait depuisquelques tempsqu'il était consacré àl'Orient, alors ons'est naturellementjeté dessus à sasortie dans leskiosques. Et on n'est

pas déçu. Le photographe du magazine,François Rousseau est parti à Marrakechet nous livre une série photos absolu-ment divine. On vous laisse découvrir lebeau Yassine dans les ruelles de la médi-na version mode. On a aimé le portrait ducomédien Salim kéchiouche avec unebelle photo du même Rousseau.Atttention les yeux : le photographe aréussi a rentrer dans une salle de mus-culation des faubourgs de Marrakech.Résultat : une série de photos live quifleure bon la transpiration, avec de modè-les absolument naturels, pas vus dansTêtu ! Il y a avec Préférences cette satis-faction de lire un magazine gay qui pour-rait se trouver dans n'importe quellesalle d'attente de dentiste. Il y a unecuriosité de la société et du monde quinous laisse penser qu'être gay, c'est vrai-ment quelque chose d’universel.

Et si être gay, c'est vivre en bonne com-pagnie avec les hétéros, alors on adoptesans hésiter cette ligne éditoriale.Il y a beaucoup d'autres choses dans lenuméro 6 du magazine Préférences. Alire, à voir, et à collectionner !

TTeexxttee// FF..ZZeerraaoouuiiModèle /Yassine © François Rousseau

pour PRÉFÉRENCES MAG N°6

Disponible dans tous les kiosquesPrix : 5 euros

http://www.preferencesmag.com

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mais avec ma provoc légendaire je luiglissais a l'oreille "on baise ?""Je ne viens pas ici pour la baise mais

pour rencontrer des vrais beurs et plus sientente !" Excédé je lui dis : " Je suis pasun vrai beur, j'ai pas mes babouches nima djellaba et je parle mal l'arabe. Je telaisse et a plus !"

LLeess ccoonntteess ddeess mmiillllee eett uunnee nnuuiittss

Quel quiproquo absurde, lorsque je songeau beau Franck qui à mes yeux cor-respondait à mon désir inconscient d'in-tégration républicaine alors qu'il auraitvoulu voir en moi les contes des mille etune nuits de son inconscient orientaliste,couplé souvent a un inconscient néo-colonialiste !

TTeexxttee//RRaacchhiidd XXPPhhoottoo//AAllaaiinn CChhaarrlleess BBeeaauu

> DDéécciiddéémmeenntt jjee ffoonnccttiioonnnnee àà ll''eennvveerrss,,mmaa ppaarroollee !! QQuuaanndd jjee vvaaiiss aauuxx ssooiirrééeessBBBBBB ((bbllaacckk--bbllaanncc--bbeeuurr)) cc''eesstt ppoouurr yy rreenn--ccoonnttrreerr pplluuttôôtt ddeess bbllaannccss ddoonntt jjee pprreess--sseennss ll''oouuvveerrttuurree dd''eesspprriitt..

TTuu eess ddee qquueellllee oorriiggiinnee ??

Franck a 32 ans, il est blond, il a les yeuxbleus et j'ai très vite flashé sur sa tête.Sur la piste de danse de BBB on a spon-tanément communiqué en trémoussantnos corps de manière langoureuse. "Tues de quelle origine ? " m'a d'abord ditFranck intrigué par mes yeux bridés. "Jesuis algérien de père et de mère" un purbeur made in France ! "J'adore les algé-riens !" me dit il d'un air enjôleur ! "Jesuis français d'origine Algérienne…" ai-je eu le besoin irrépressible de corrigercomme pour défendre à nouveau mavision républicaine.

Mon look lascar lui plaisait

Il se mit à me parler arabe et j'en fusdésarçonné tant il maniait bien la langue.Je ne sais pas si je devais bien le prendre lorsqu'il m'a dit que mon looklascar lui plaisait. Ceci dit, son look"bourge" fils de bonne famille m'avaitattiré sans doute pour des raisons toutesaussi stéréotypées que les siennes ?

Tu as honte de tes origines ou quoi ?

"Pourquoi tu ne me réponds pas enarabe?" me dit il d'un air agacé. "Tu esmusulman ? ""Non je ne suis pas musulman !" luirépondis-je d'un ton provocateur tant jetrouvais la question incongrue et pié-geante. "Je suis français de culturearabo-musulmane et d'origine algériennemais je me refuse à m'autoproclamermusulman car être musulman demandeun certain nombre de critères dans les-quels je ne me reconnais pas.""T'es un zarbi ! tu as honte de tes originesou quoi ?"Il m'a mis les nerfs avec ses questions

"Pourquoi tu ne meréponds pas en arabe?"me dit il d'un air agacé."Tu es musulman ? "

Let ’s talk about sex V cul

Le choc des cultures

nous y sommes ? Ne cédons pas au diktatd'un mot d'ordre gayiste caricatural aupoint de mettre en scène une comédie de"l'aveu" d'une sexualité qui ne regardeque nous-mêmes !

RRaacchhiidd XX

Ali 28 ans Cergy Pontoise

"Pouvez vous me dire où je peuxrencontrer des mecs discrets etsurtout qui ne font pas folles ?"

>A toi de nous décrire ce qu'est un mecdiscret qui ne fasse pas folle. Ta recher-che semble en tous les cas conditionnéepar la peur de visibiliser ton homosexua-lité et tu y ajoutes par dessus le marchéun propos presque homophobe ! A forcede ne rencontrer que des obsédés de ladiscrétion comme toi il me plairait que tume dises ou tu as vu "des folles" car çame ferait vraiment des vacances d'enfinles rencontrer ! ;-)

RRaacchhiidd XXPPhhoottoo // AAllaaiinn CChhaarrlleess BBeeaauu

PPoosseezz vvooss qquueessttiioonnss :: rreeddaaccttiioonn@@bbaabbyybbooyy..ffrr

Q u e s t i o n s R é p o n s e s

Khaled 22 ans Paris

"Pouvez-vous me conseiller surles moyens de me débarrasserde mes poils ? J'en ai partout !"

>Hmmm enfin un homme poilu. Je kiffeles mecs aux jambes velues et au culpoilu. Mais bon j'ai une tondeuse aussi siça te dit ? ;-) Sérieux. Il existe des métho-des efficaces pour se séparer de ses poilsdisgracieux ou pas et beaucoup d'hom-mes au jourd 'hu i n 'hés i ten t p lus àdemander conseil à une esthéticiennequi leur indiquera quelle cire ou quellecrème épilatoire conviendra le mieux àleur situation !

RRaacchhiidd XX

Nassim 25 ans Lille

"Je vis encore chez mes parentset comme nous sommes de tradi-tion musulmane je n'ose pasfaire mon coming-out !"

>Sache qu'il n’y a pas de recette dugayisme heureux à devoir absolumentsuivre à la lettre et à n'importe quel prix.Pourquoi pas faire appel à un orchestreoriental et acheter un mouton pourannoncer la bonne nouvelle pendant que

Viens voir le Docteur Psycho

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