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Un peu d’air ! A la fin du mois d'octobre, avec Miguel Larburu, vicaire général du diocèse du Sahara, Geoffroy Reveneau et Matthieu Masson, nous filions à vive allure à travers le désert sur les quelques 300 km qui relient Ghardaïa à El Golea. De temps en temps, nous ouvrions les vitres pour laisser les volutes de fumée s’échapper dans le grand air du matin… Pourtant dans ma mémoire, ces bouffées d’air restent plutôt associées au souvenir de ces incessantes conversations que nous eûmes, six heures durant, tout au long du trajet. L’étonnante expérience de Miguel Larburu en terre d’Islam, son intérêt complice pour cette jeune génération que nous sommes, une commune passion du monde et des grands espaces… tout cela nous fit brasser un nombre incroyable de questions allant de la compréhension de la mission de l’Eglise en Algérie à la situation géopolitique de l’Afrique, des rêves qui nous habitent à l’annonce du Christ au fin fond de la France… Dans la Peugeot du missionnaire, c’est le monde entier qui se rencontrait : Algérie, Lille, Nevers, Paris, l’Inde ou encore l’Argentine… et si les rires n’ont pas manqué, pas une seule minute nos conversations ne s’éloignaient de l’essentiel et de l’important. J’aime ces moments de grand air ! Dans le quotidien souvent aride et parfois un peu comprimé des études sacerdotales, ils viennent nous dévoiler que le terme de ce temps du séminaire n’est pas une petite mission mesquinement réduite même si elle se vivra en un lieu particulier et avec quelques visages précis, mais une mission qui a l’ampleur même du monde – ce monde que Dieu a tant aimé ! – et qui porte la brûlure de tous nos présents et de toutes les passions des hommes. La vocation de Miguel Larburu dans l’immensité du Sahara nous a rappelé ces dimensions qui nous sont promises. Ce sont exactement les mêmes que le Concile Vatican II a assignées au ministère du prêtre : « le don spirituel que les prêtres ont reçu à l'ordination les prépare non pas à une mission limitée et restreinte, mais à une mission de salut d'ampleur universelle jusqu'aux extrémités de la terre » (Presbyterorum ordinis 10 ). N’est-ce pas ce même Concile qui a trouvé son commencement dans une fenêtre ouverte pour faire entrer un peu d’air ? Puissent les pages qui vont suivre vous communiquer aussi un peu de ce que nous voulons respirer au Séminaire des Carmes… Yann VAGNEUX, MEP, 4 ème année. SOMMAIRE Retrouvailles à Chartres Chartres : coup d'envoi p. 2 Découverte du Séminaire p. 3 Au fil des jours Chemins de réflexion p. 4 Quelques news des Carmes p. 5 Le carnet Ordinations p. 6 Admissions et institutions p. 7 Confidences Robert SCHOLTUS p. 8 9 - Denis TOSSER p. 10 Pèlerinage en Algérie L'Evangile en Algérie p. 11 Henri TEISSIER p. 12

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Un peu d’air ! A la fin du mois d'octobre, avec Miguel Larburu, vicaire général du

diocèse du Sahara, Geoffroy Reveneau et Matthieu Masson, nous filions à vive allure à travers le désert sur les quelques 300 km qui relient Ghardaïa à El Golea. De temps en temps, nous ouvrions les vitres pour laisser les volutes de fumée s’échapper dans le grand air du matin…

Pourtant dans ma mémoire, ces bouffées d’air restent plutôt associées au souvenir de ces incessantes conversations que nous eûmes, six heures durant, tout au long du trajet.

L’étonnante expérience de Miguel Larburu en terre d’Islam, son intérêt complice pour cette jeune génération que nous sommes, une commune passion du monde et des grands espaces… tout cela nous fit brasser un nombre incroyable de questions allant de la compréhension de la mission de l’Eglise en Algérie à la situation géopolitique de l’Afrique, des rêves qui nous habitent à l’annonce du Christ au fin fond de la France… Dans la Peugeot du missionnaire, c’est le monde entier qui se rencontrait : Algérie, Lille, Nevers, Paris, l’Inde ou encore l’Argentine… et si les rires n’ont pas manqué, pas une seule minute nos conversations ne s’éloignaient de l’essentiel et de l’important.

J’aime ces moments de grand air ! Dans le quotidien souvent aride et parfois un peu comprimé des études sacerdotales, ils viennent nous dévoiler que le terme de ce temps du séminaire  n’est pas une petite mission mesquinement réduite même si elle se vivra en un lieu particulier et avec quelques visages précis, mais une mission qui a l’ampleur même du monde – ce monde que Dieu a tant aimé ! – et qui porte la brûlure de tous nos présents et de toutes les passions des hommes.

La vocation de Miguel Larburu dans l’immensité du Sahara nous a rappelé ces dimensions qui nous sont promises. Ce sont exactement les mêmes que le Concile Vatican II a assignées au ministère du prêtre : « le don spirituel que les prêtres ont reçu à l'ordination les prépare non pas à une mission limitée et restreinte, mais à une mission de salut d'ampleur universelle jusqu'aux extrémités de la terre » (Presbyterorum ordinis 10). N’est-ce pas ce même Concile qui a trouvé son commencement dans une fenêtre ouverte pour faire entrer un peu d’air  ?

Puissent les pages qui vont suivre vous communiquer aussi un peu de ce que nous voulons respirer au Séminaire des Carmes…

Yann VAGNEUX, MEP, 4ème année.

SOMMAIRE

• Retrouvailles à Chartres

Chartres : coup d'envoi p. 2 Découverte du Séminaire p. 3

• Au fil des jours

Chemins de réflexion p. 4 Quelques news des Carmes p. 5

• Le carnet

Ordinations p. 6 Admissions et institutions p. 7

• Confidences

Robert SCHOLTUS p. 8 9- Denis TOSSER p. 10

• Pèlerinage en Algérie

L'Evangile en Algérie p. 11 Henri TEISSIER p. 12

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CHARTRES : COUP D'ENVOIC’est à présent une tradition bien établie, les séminaristes des Carmes

commencent l’année par un « week-end de retrouvailles », avant leur retraite de rentrée. Cette année, il eut lieu du 17 au 19 septembre, à Chartres, diocèse de Sébastien ROBERT et Hugues de TILLY. Deux nouveaux séminaristes, Sébastien THOMAS et Benoît SEPULCHRE, nous font le récit de leurs premiers jours dans la communauté des Carmes.

« Pour moi, nouveau venu, ces jours avaient surtout valeur de week-end d’intégration. Je ne connaissais en effet que trois ou quatre séminaristes en arrivant – sur les quarante-sept pensionnaires de notre noble institution ! Apprendre le prénom de chacun, si possible son diocèse d’origine et son année, était finalement un premier objectif.

L’accueil de la communauté, dans la joie et un réel esprit de fraternité, a été très chaleureux. Après les présentations d’usage, la visite de la cathédrale, une bonne heure de canoë sur l’Eure et une première soirée festive ont été un moyen de commencer à connaître les uns et les autres. La prière des offices, une soirée d’adoration du Saint-Sacrement, et au centre de tout la Messe, m’ont rapidement donné la joie d’intégrer une communauté spirituelle, fondée sur l’amour du Christ et soudée par lui. La visite émouvante du « Séminaire des Barbelés » où vécut pendant quelques années le Père Franz Stock marqua la fin de nos « retrouvailles ».

Que retenir de ce week-end ? Pour moi, le plus important est sans doute le commencement de notre vie de prière communautaire, autour de l’Eucharistie ; c’est sur cette vie de prière que se fonde notre vie fraternelle ; je l’ai bien compris à Chartres.

Alors béni soit Dieu pour ces frères qu’Il me donne au début de ma formation, pour les bienfaits dont Il comble notre communauté, et pour la joie qu’Il nous donnera tout au long de cette année ! »

Sébastien THOMAS1ère année

diocèse de Pontoise

La communauté devant la cathédrale de Chartres

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Découverte écarquillée des Carmes« L’entrée au séminaire est toujours marquée par un certain désenchantement. En

effet, il y a un réel décalage entre nos attentes, nos projections et ce que nous y découvrons. Il en est autrement quand, après deux ans passés dans une première structure, nous atterrissons dans une nouvelle institution, en l’occurrence : LE séminaire des Carmes. Avec 86 ans d’existence, cette institution est assez récente. Cependant, elle est déjà précédée d’une formidable guirlande de préjugés et également d’un certain nombre de « fantasmes » : tout le monde possède un avis sur ce qui se vit dans cette maison, ceux qui l’ont connue et surtout ceux qui ne la connaissent pas. A tous ceux là, je dis: venez et voyez !

C’est bien cette expérience que je vis depuis maintenant près de deux mois : j’y ai été envoyé (par mon évêque), j’ai observé, et je suis impressionné. Ah, le premier contact est étonnant et… détonnant ! Cette communauté, composée de 45 séminaristes accompagnés de cinq pères, est une bande de joyeux lurons, profonds et sérieux, puis loufoques et délirants : chrétiennement décomplexés, stéréotypiquement libérés.

Il me faut reconnaître un fait marquant dans mes premiers contacts avec ce groupe. Durant plusieurs jours, j’étais incapable de reconnaître les nouveaux venus des anciens. Certes, nouveaux, nous étions nombreux (13 sur 45), cependant cela me semble être le signe de l’esprit d’ouverture de cette joyeuse bande. De ce fait, je n’ai pas eu besoin de cravacher plusieurs semaines en jouant un rôle pour enfin trouver une place au sein de ce groupe.

Un autre caractéristique de ce séminaire est son identité universitaire. Il faut bien reconnaître qu’elle marque profondément la réalité de la communauté : tous nous avons un goût particulier pour les études et pour les joutes verbales, évitant en général les prises de positions définitives et donc stériles.

Vous l’aurez compris, j’ai du mal à cacher ma satisfaction quant à ma présence au séminaire des Carmes et c’est sans compter sur nos conditions de vie très privilégiées à tout point de vue. En effet, combien ont la chance de bénéficier d’un enseignement passionnant, à 50 mètres de leur logement, en plein cœur de Paris et de toute sa richesse, tout en ayant une quiétude quasi monacale ? A nouveau, je ne peux que vous inciter à nous rendre visite, vous serez les bienvenus !

Tant que nous resterons conscients de cet incroyable privilège, je crois que nous garderons cette communauté accueillante et dynamique. De plus, nous serons capables de revenir dans nos diocèses, avec leurs lots de richesses et aussi de pauvretés, témoins de cette belle expérience qu’ils nous auront permis de vivre. »

Benoît SEPULCHRE3ème année

diocèse de Langres

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CHEMINS DE REFLEXIONDébut octobre, retour à la vie de l’Institut Catholique. Le séminaire

reprend sa vitesse de croisière. Comme chaque année, le conseil des Pères a discerné un fil conducteur pour unifier notre commune réflexion commune durant ces mois à venir. Ce sera cette année La vie intellectuelle dans l'exercice du ministère presbytéral, thème autour duquel interviendront les Pères et des invités lors des assemblées communautaires du jeudi soir .

De la vie intellectuelle« L’an dernier les assemblées communautaires avaient donné matière à une

réflexion portant sur l’évangélisation. Pour l’année 2005-2006, le thème retenu a été celui de la vie intellectuelle. En employant ce terme, on pense bien sûr immédiatement aux études philosophiques et théologiques. Celles-ci tiennent en effet une place importante dans la vie du séminaire ; elles constituent un des pôles majeurs de la formation, avec toutes les exigences spécifiques liées au statut universitaire du séminaire.

Mais il est clair également que la question de la vie intellectuelle dépasse largement celle des études. La vie intellectuelle est au cœur de la vie et du ministère des prêtres. Puisque l’Eglise a reçu pour mission de rendre présent à l’histoire des hommes le sacerdoce de Jésus, unique médiateur entre Dieu et les hommes, c’est au service de ce sacerdoce que les chrétiens sont baptisés et que les prêtres sont ordonnés. Il en résulte que la valeur spirituelle et la qualité humaine de la médiation exercée par les prêtres revêtent une importance primordiale.

Une telle exigence commande une double attitude : explorer dans sa plénitude et sa pureté la richesse du mystère chrétien, être attentif à l’évolution des cultures et des conditions historiques et sociales en tant qu’elles affectent les consciences de manière significative. Dans cette perspective, la vie intellectuelle, prenant à bras le corps la question du rapport de la culture et de la foi, est la condition indispensable à la mise en œuvre d’une médiation authentique, engagée et féconde. En ce sens, la vie intellectuelle est au cœur de la vie des prêtres, afin qu’ils soient, comme l’affirme le directoire du séminaire “ des chrétiens éprouvés, des personnalités solides et des hommes de foi, connaissant et comprenant le monde contemporain ”. »

Richard CADOUX

Invités du séminaireC’est pour nous aider à ouvrir quelques pistes dans cette problématique sur la

vie intellectuelle que nous avons reçu, le 3 novembre, le Père Luc MEYER, jeune prêtre du Mans et doctorant à l’Institut Catholique en théologie dogmatique. Le 15 décembre, Mgr Gérard DEFOIS, dont les engagements intellectuels sont bien connus, nous entretenait des défis de l’intelligence chrétienne à partir de son regard d’évêque.

Dans un tout autre registre, Serge QUERIEN, diacre permanent du diocèse de Saint-Brieuc, nous a rappelé, le 1er décembre, l’importance de la ritualité en liturgie.

Père Richard CADOUXprêtre de l'Oratoire

directeur du Séminaire

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QUELQUES NEWS DES CARMESHommage au Père Courtois

Entré dans le Conseil du Séminaire en septembre 1983, Christian Courtois aura activement contribué à la formation de générations de séminaristes dans la tradition sulpicienne. C’est non sans émotion que nous avons célébré avec lui le 23 juin la dernière eucharistie de l’année en sachant qu’à la rentrée de septembre 2005, sa présence et sa compétence seraient absentes de notre communauté. Merci à ce serviteur de l’Eglise !

Jean-Louis Lemaire, lui-même sulpicien, est venu rejoindre le conseil des Pères et accompagne désormais, en particulier, les séminaristes en quatrième année.

Merci Joseph Maïla !

Le Recteur Joseph Maïla a été, depuis ses premières heures à la Catho, un ami complice de notre communauté. Sa confiance aura particulièrement porté le “ Projet Christian de Chergé ”. Nous gardons vivant le souvenir de sa présence à l’heure où nous accueillons parmi nous son successeur le Recteur Pierre Cahné.

Retraite ignacienne de la 4eme année, 8 15 septembre-

C’est un passage clef de la formation du séminaire que le nouveau cru de la 4eme année a vécu au début septembre chez les jésuites de Manrèse : la semaine d’Exercices de saint Ignace. Temps de prière intense et borne importante au seuil de cette année qui les conduira à rédiger leur Projet de ministère et à se proposer pour l’ordination diaconale en début de 5eme année.

Retraite de rentrée du Séminaire à Soligny, 19 24 septembre-

“ Dieu conduit nos vies ”. C’est avec cette conviction forte et dans cet esprit d’abandon que Mgr Claude Dagens, évêque d'Angoulême, a ouvert notre retraite de rentrée, retraite de cinq jours qu’il nous a prêchée dans le silence trappiste de Soligny.

Nous avons suivi saint Pierre depuis les jours de son appel jusqu’à sa prédication du Ressuscité, en passant par sa confession et son reniement. Ainsi, nous avons été exhortés à “ choisir et trouver le plus important ”, en nous livrant entièrement au Christ, et en le suivant jusqu’à glorifier Dieu.

Récollection d’Avent des 1ere et 2eme années, 26 27 novembre-  

Accompagnés par le Père Richard Cadoux, nous avons rejoint pour cette récollection les soeurs bénédictines de Vanves. Outre la découverte de cette communauté fort accueillante, nous avons aussi et surtout relu notre vie de séminaire, riche de deux mois de découvertes pour les uns, et d'un an d'expérience pour les autres.

Afin de guider notre réflexion, le Père Cadoux a prêché cette retraite à partir du livre De la vie communautaire de Dietrich Bonhoeffer. Pour tous, ce fut l'occasion de réfléchir à la manière avec laquelle réajuster notre vie au séminaire, afin qu'animés par l'Esprit, nous nous mettions au service du Christ et donc, au service de nos frères, dans la charité fraternelle.

Récollection d'Avent de la 3eme année, 3 4 décembre-

La récollection des séminaristes de troisième année s’est déroulée chez les bénédictines de Jouarre les 3 et 4 décembre derniers. Le Père Auneau a notamment axé sa prédication sur la cohérence des textes que nous propose la liturgie de l’Eglise durant le temps de l’Avent. Il a particulièrement insisté sur les oraisons de la Messe. A travers ce temps de retraite, nous avons ainsi demandé au Seigneur d’éveiller en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie.

Christian COURTOISprêtre de Saint-Sulpice

Jean-Louis LEMAIREprêtre de Saint-Sulpicedirecteur au Séminaire

M. Joseph MAÏLA

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ORDINATIONSpresbytérales et diaconales

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ADMISSIONS ET INSTITUTIONSLe 9 décembre 2005, au cours de l’eucharistie célébrée à Saint-Joseph des Carmes,

Mgr Gérard DEFOIS, évêque de Lille, a admis parmi les candidats au ministère presbytéral :

Jean-Baptiste ARMNIUS (Pontoise), Christophe AERNOUTS (Lille),

Laurent LEE (Suwon-Corée), Matthieu MASSON (Lille),

Jean-Bosco NA (Suwon-Corée), Sébastien ROBERT (Chartres),

Jos SIMON (Missions étrangères de Paris).

Il a de plus institué lecteurs et acolytes

Frédéric DA SILVA (Soissons),Denis TOSSER (Angers),

Yann VAGNEUX (Chambéry-MEP).

« Ne crains pas, je suis avec toi pour te rendre libre. »

« Chers amis que j'accueille au nom de l'Eglise sur la route du presbytérat diocésain, vous avez devant vous une Eglise en devenir dont vous serez les pasteurs. Nul ne sait ce que vous rencontrerez comme obstacles, mais aussi comme chances, opportunités pour l'annonce de l'Evangile. Cela veut dire que vous entrez dans la tradition vivante de l'Eglise de vos diocèses pour y continuer la mission apostolique. Vous y écrirez votre page, différente de la nôtre. Si cela vous inquiète, dites-vous que vos faiblesses et vos doutes ne sont pas des handicaps, ce sont plutôt des pierres d'attente pour une construction qui n'est pas faite de mains d'hommes mais de la liberté de Dieu. Car lorsque Jérémie s'entend dire par Dieu : "Tu iras vers tous ceux à qui je t'enverrai... Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer" , cela signifie que le Seigneur nous rend libres devant nos faiblesses ou des agressivités qui pourraient nous accabler humainement. Cette liberté de l'apôtre, si souvent dépeinte par Saint Paul, est la marque d'une charité pastorale qui ne s'appuie pas sur l'émotion ou la bonté sentimentale mais sur la fidélité de Dieu. Et de cela nous avons à rendre compte chaque jour par notre liberté devant les contradictions et les difficultés de la vie. D'autant que plus nous avançons dans l'évolution de cette société, plus nous prenons conscience de la radicale nouveauté de l'Evangile par rapport aux mœurs et aux puissances : notre prophétisme est par vocation un signe de contradiction. "Ne crains pas, je suis avec toi pour te rendre libre. " »

Extrait de l'homélie de Mgr Gérard DEFOIS Saint-Joseph des Carmes, le 9 décembre 2005

Mgr Gérard DEFOISévêque de Lille.

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DE QUELQUES RAISONS D'ETRE UN SUPERIEUR HEUREUX

Dans le cadre du Grand Jubilé, les éditions du Cerf m’avaient confié la rédaction du numéro de janvier 2000 de Fêtes et Saisons intitulé “ Pour accueillir les temps nouveaux ”. Au moment de remettre ma copie, j’ignorais encore à quelle nouveauté il me faudrait consentir quelques mois plus tard : quitter ma province concordataire pour habiter Paris, mettre un terme à vingt-cinq ans de pastorale tout-terrain pour renouer avec une vie de Séminaire dont tout séminariste normalement constitué estime à juste titre qu’elle est faite pour qu’on en sorte. Aujourd’hui je ne suis pas loin de penser qu’il faudrait que tout prêtre puisse bénéficier d’une pareille chance ou à tout le moins d’une expérience équivalente de renouvellement spirituel et intellectuel.

Certes, le métier de Supérieur de Séminaire vous éloigne de la pratique ordinaire du ministère pastoral – et vos amis ne manquent pas de s’en inquiéter pour vous, presque sur le ton du reproche – mais pour mieux vous en rapprocher et vous plonger au cœur des préoccupations les plus aiguës de l’Eglise de France. Cela vaut tout particulièrement pour le Séminaire des Carmes qui, au cœur de Paris, regroupe des séminaristes venus des quatre coins de France… et de l’étranger. Seuls ceux qui vivent dans la bulle de leurs vieux préjugés s’imaginent qu’on vit dans un Séminaire comme on marine dans un vase clos, ou comme on attend dans une sacristie l’heure de la messe.

Rien de tel au contraire que de vivre au Séminaire des Carmes, parmi des candidats au ministère presbytéral, tous différents, tous passionnés, tous talentueux, prêts à jeter leur vie dans un fiat sans retour, si l’on ne veut pas céder à la pensée dépressive et à la rhétorique du déclin dans lesquelles beaucoup se complaisent aujourd’hui. En tout cas, la responsabilité de Supérieur ne vous en laisse pas le temps. Elle vous oblige à regarder l’avenir avec des yeux d’aventurier – autant dire de croyant – et à voir les autres en leurs promesses.

Sauf à les vouloir “ tous très semblables, très petits, très arrondis, très accommodants, très ennuyeux ”, comme le reprochait Emmanuel Mounier au “ parti diffus et puissant des petits bourgeois chrétiens ”, un formateur n’a d’autre joie que celle de voir les jeunes qui lui sont confiés déployer leur liberté et construire leur personnalité à la mesure de “ l’homme intérieur ” que la prière et la méditation des Ecritures, l’étude et la vie fraternelle ont façonné en eux, pour répondre à leur vocation de pasteurs du Peuple de Dieu. Une joie d’autant plus grande qu’il sait les combats intérieurs qu’il leur faut mener, les peurs et les doutes qu’il leur faut surmonter – et les rudes traversées qu’il doit accompagner.

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Père Robert SCHOLTUSdiocèse de Metz

Supérieur du Séminaire

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Comme l’atteste cette nouvelle livraison de la Carm@news, le Séminaire des Carmes mérite bien l’appellation de “ lieu de vie ”, lieu où il fait bon vivre, lieu où la vie l’emporte sur les vieilles scléroses idéologiques, lieu où la haute précision des fonctionnements institutionnels ne vise qu’à accroître cette vie qu’on a l’habitude de décliner en vie spirituelle, vie communautaire, vie intellectuelle, vie pastorale, mais qui, au total, constitue l’unique vie qui se reçoit, se partage et se transmet, dans la foi au Vivant.

Quoi d’étonnant si, comme à La Samaritaine, il y a toujours du neuf au Séminaire des Carmes. Je le dis en espérant que la comparaison s’arrête là et que le Séminaire des Carmes ne soit pas, comme La Samaritaine, contraint à une fermeture sine die. On en viendrait facilement à le craindre depuis que nous savons que les plus vénérables institutions sont mortelles et qu’il est même des esprits irresponsables qui rêvent d’en hâter la fin. Mais qu’on se rassure – et sa vitalité en témoigne – la Communauté de formation des Carmes n’est pas prête à prendre la pose mélancolique des espèces en voie de disparition. Et si les séminaristes d’aujourd’hui redoublent de fierté dans l’évocation et la célébration des grandes figures qui les ont précédées dans cette maison, ce n’est pas pour se réfugier dans le passé, mais parce que le témoignage de leurs aînés les appelle à ouvrir à leur tour des chemins d’Evangile à la rencontre de leurs contemporains.

Robert SCHOLTUS

Sur les pas d'Albert CAMUS,lecture de Noces à Tipasa.

Algérie, octobre 2005.

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Denis TOSSER4ème année

diocèse d'Angers

SOUS LA CONDUITE DE L'ESPRIT« Ce n’est pas si simple que ça, de se préparer à devenir prêtre ! Je l’éprouve très

souvent. Et depuis longtemps. Dès mes premiers mois de séminaire, l’enthousiasme des commencements s’étant évaporé, je me suis trouvé complètement perdu : mais à quoi faut-il que je me prépare, en fait ?! Regardant les prêtres, je les découvre si différents : des priants, des originaux, des comiques, des grands, des intellectuels, des anciens, des charismatiques, des doux, des fous, des savants, des enfants, des zélés : il n’y a rien qui ressemble moins à un prêtre qu’un autre prêtre !

Si je dois devenir prêtre, je ne le serai jamais… qu’à ma manière ! Comme séminariste - mais aussi sans doute comme prêtre - je crois bien être condamné à revenir incessamment sur cette question : quelle va être ma manière propre d’être prêtre ? Comment le projet de Dieu pour moi s’exprime-t-il dans mon enthousiasme à servir le peuple de Dieu comme pasteur ? Que puis-je développer en moi pour servir le projet de Dieu pour son Eglise ? Qu’est-ce que le Seigneur veut faire de moi en faisant de moi un prêtre ? Finalement, à quoi le Seigneur m’appelle-t-il en m’appelant à devenir prêtre ?

Je rends souvent grâce à Dieu pour la vie communautaire du séminaire. L’esprit qu’y insufflent les directeurs lui permet d'être un lieu de développement de nos questionnements personnels. La vie du séminaire n’est pas un cadre dans lequel il faudrait se fondre pour y prendre place. Au contraire, pour cela, il faut apporter ses projets, ses aspirations, ses charismes et ses faiblesses. La communauté du séminaire me semble être à l’image de l’Eglise, une communauté de croyants dans laquelle est paradoxalement requise la contribution libre et charismatique de chacun. Elle est le lieu où la confrontation de nos spontanéités, de nos rêves et de nos interrogations donne à chacun l’opportunité d’éclairer la réponse qu’il peut donner à la vocation qu’il perçoit. Pourtant, il faut bien l’avouer, la confrontation se fait parfois vive, mais elle est toujours fraternelle, féconde, intelligente, théologale, bref, profonde.

Le deuxième lieu de cheminement est sans aucun doute la paroisse : elle est le lieu de maturation et de vérification de nos questionnements, de nos choix et de nos engagements. Elle est un peu le miroir de la vie communautaire du séminaire. Je rends souvent grâce d’être en stage à Ste-Anne de la Butte-aux-cailles, pour la place que je peux y prendre. J’y mesure mon amour de l’Eglise et mon désir de la vie paroissiale. Comme séminariste, j’y suis évidemment très sollicité, amicalement, spirituellement, théologiquement, pastoralement : comme un Jeune Professionnel de la paroisse, jeune, chrétien ; mais aussi comme un séminariste, parfois presque comme un jeune prêtre, dont on veut bien l’avis, ou l’éclairage, et dont on veut bien savoir pourquoi il veut être prêtre (prêtre !...). Ces discussions, qui surgissent souvent inopinément, donnent de l’épaisseur à ma propre réflexion existentielle, philosophique et théologique. Mais comme séminariste, j’ai aussi de nombreuses occasions d’accueillir et de rencontrer les catéchumènes de la paroisse. Je suis toujours impressionné par la profondeur de leur expérience du Christ, la sincérité de leur quête de la paix de Dieu, la qualité de la prière. Leur désir de l’Eglise fait grandir mon propre désir d’être humblement serviteur de la croissance du corps du Christ, simple ministre de l’ouverture des portes de l’Eglise.

Mais comment les ouvrir, ces portes, pour qu’ils entrent toujours plus nombreux, les élus du Père ?!

Je crois profondément que la grâce fondamentale de notre époque est qu’il y a mille manières d’être prêtre ! Il n’y a pas de recettes, de solutions en kit, de chemins droits et balisés : devenir prêtre, c’est se condamner au discernement, le discernement vigilant des traces du Christ dans la vie des hommes, de l’authenticité des expériences spirituelles et des actions pastorales justes. Se préparer à devenir prêtre m’apparaît comme un chemin de grâces parce qu’il condamne au discernement, incessant, et que le discernement est incontournable dans la vie spirituelle. Il est le noyau de la vie évangélique. Il est la respiration de la vie dans l’Esprit. »

Denis TOSSER10

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L'EVANGILE EN ALGERIEDu 22 octobre au 2 novembre 2005, dix-sept d'entre nous sont partis découvrir

l'Église d'Algérie. Depuis plus d’un an, il est question de l’Algérie et du Frère Christian de Chergé dans la communauté des Carmes. Une équipe de séminaristes a travaillé sur le sujet, des invités sont venus nous en parler, la chambre qu’occupait Christian de Chergé au Séminaire des Carmes a été aménagée puis inaugurée par Henri Teissier lors d’une journée consacrée aux moines de Tibhirine et à l’Église d’Algérie.

Ce voyage venait donc dans la continuité d’une année autour de cette figure marquante. C’est lui qui nous a conduits en Algérie, mais rapidement nous avons perçu qu’il est impossible de parler de Christian de Chergé sans parler de sa communauté. De même, il est impossible de parler des moines de Tibhirine sans les voir comme une présence d’Église pour un peuple : déjà, dans les liens qui unissaient cette petite communauté à leurs voisins et amis musulmans, se dessinait la relation entre l’Église d’Algérie et le peuple algérien qui en est sa raison d’être.

Durant une semaine, avec Mgr Henri Teissier et le Père Thierry Becker, nous n’avons cessé d’entendre des témoignages, de visiter les différents lieux de présence de l’Église, de partager et débattre de cette Église et de ce pays. Après cinq jours très intenses à Alger, le groupe s’est réparti pour visiter les trois autres diocèses d’Algérie : Oran l’andalouse et la festive, Constantine la vertigineuse et Ghardaïa siège du diocèse du Sahara, le “ réservoir d’être de l’Église d’Algérie ”.

De retour à Alger, le 31 octobre, nous sommes montés en pèlerinage au monastère où ont été enlevés les sept frères il y a maintenant dix ans. Dans cette grande ferme-monastère nous avons pris le temps : une visite des lieux, un temps de recueillement sur les tombes des frères, un grand silence puis l’eucharistie. Célébrer l’eucharistie à Tibhirine, c’est rendre grâce pour le courage, la charité, la foi qu’ont reçus ces hommes, eux qui n’ont pas commencé à donner leur vie le jour de leur enlèvement mais ont vécu au cœur de cette population aveuglément frappée par la violence, eux qui l'ont soutenue et aimée jusqu’à partager finalement le sort des 150 000 algériens victimes de l’inacceptable durant les années 90.

Durant ces années, l’Église d’Algérie s’entendait souvent demander : “ Qu’est ce que vous faîtes là ? Pourquoi restez-vous ici ? ”. Lors de cette semaine, nous nous sommes aussi souvent posés cette question du sens d’une si faible présence chrétienne dans ce pays musulman car c’est une Église qui, pour ainsi dire, n’existe pas si l’on s’en tient aux chiffres des baptêmes, des mariages et des enterrements. De plus, cette Église ne compte parmi ses membres que presque uniquement des prêtres ou religieux d’origine étrangère, majoritairement française. Pourtant, c’est une Église qui a sa place dans le pays, qui est visible puisqu’elle dérange certains. Ce n’est pas une Église sans peuple ; bien au contraire, sa vocation c’est d’être une Église pour tout le peuple algérien. Cette Église a un sens non seulement parce qu’elle est active en de nombreux lieux où se font sentir des besoins de développement ou des besoins auxquels ils est possible d’apporter de la compassion. Elle a un sens parce qu’elle aime l’Algérie et désire son bien. C’est une Église qui se comprend comme Église signe et sacrement pour ce peuple algérien. Selon les mots de Claude Rault, évêque de Ghardaïa  : “ Il s’agit pour l’Église d’être là pour reconnaître le Christ, lui donner un nom et le célébrer dans l’eucharistie. Aussi, cette Église, toute orientée vers l’avènement du Royaume de Dieu, se veut servante d’un Royaume plus grand que l’Église elle-même. ”

Matthieu MASSON4ème année

diocèse de Lille.

Notre-Dame d'Afrique ( Alger) – 1Eucharistie à Tibhirine – 2

Sur la route d'El-Goléa – 3

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Page 12: SOMMAIRE Un peu d’airjcdescarmes.free.fr/Carmanews%20n%B03.pdf · Dans la Peugeot du missionnaire, c’est le monde entier qui se rencontrait : Algérie, Lille, Nevers, ... besoin

Constantine – 1Un marchand à Gardhaïa – 2

Ludovice SERRE à Oran – 3

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PARTAGER LE DON DE DIEU PAR DESSUS LA MER-

« Nos amis vont repartir à l’Institut Catholique pour y poursuivre leurs études théologiques. J’aimerais qu’ils retournent chez eux avec cette vision à plusieurs étages.

D’abord cette communion des saints entre eux et nous : leur travail apostolique, là-bas, nous est nécessaire, mais notre travail à nous leur est nécessaire.

J’aimerais qu’ils repartent convaincus qu’une Eglise qui n’a presque pas de fidèles, presque pas de baptêmes, presque pas de catéchèse, peut être tout aussi proche des Béatitudes qu’une grande Eglise qui chante sa louange à Dieu dans de magnifiques synodes diocésains ou dans une multitude de mouvements tous plus charismatiques les uns que les autres.

J’aimerais qu’ils regardent encore au-delà, jusqu’à ce lieu spirituel où nos partenaires musulmans de bonne volonté vivent aussi les générosités des Béatitudes, sans savoir que ces Béatitudes sont en eux le don de l’Esprit de Jésus.

Certains ont voulu voir dans l’accueil que nous avons réservé à nos frères prêtres et séminaristes de Paris une tentative de séduction ou de recrutement. Il s’agit de bien plus et de bien mieux. Il s’agit de partager le don de Dieu par-dessus la mer, le don que Dieu leur a fait et auquel ils ont rendu témoignage ici par la jeunesse qu’ils donnent à l’Eglise, par le sérieux de leur préparation apostolique, par leur ouverture au-delà des frontières ; et le don que Dieu nous fait à nous ici, pauvres petites cellules d’évangile dans le grand corps de la société algérienne, mais cellules par lesquelles passe le sang des Béatitudes pour circuler dans tout le corps.

La Toussaint, une communion des saints, une foule de toutes nations, races et peuples qui proclame d’une voix forte : « Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le trône, et par l’Agneau ». Amen. »

Extrait de l'homélie de Mgr Henri Teissier, en la cathédrale d'Alger, le jour de la Toussaint 2005.

Mgr Henri TEISSIERarchevêque d'Alger

Rédaction : Matthieu MASSON, Yann VAGNEUX / Photographies : Matthieu Lefrançois, esprit photo.com.-