2
Résumés/Abstracts 25 prévalence des troubles du sommeil dans une population militaire et secondairement d’évaluer la proportion de troubles non prise en charge, leur répercussion diurne et d’identifier des facteurs de risque. Méthodes.— Cette étude, prospective par questionnaire, menée sur les militaires de la région parisienne se présentant en visite sys- tématique annuelle, évaluait les troubles du sommeil, la qualité du sommeil et la somnolence (version franc ¸aise du Sleep Disorder Questionnaire et de l’Échelle de somnolence d’Epworth (ESS). Résultats.— Sur les 510 répondeurs, la prévalence des troubles du sommeil était de 11,8 %, de l’hypersomnie de 9 %, de l’insomnie 2,4 % et de signes cliniques d’apnée du sommeil de 11,4 %. Une hypersomnolence diurne était observée dans 30,2 % des cas. Au total, 23,3 % reconnaissaient une chance, moyenne ou forte, de s’assoupir au volant d’une voiture. Les principaux facteurs de risque de troubles du sommeil étaient : une durée habituelle de sommeil inférieure à 6 heures (OR = 3,0 [IC95 %1,3—7,1]), des antécédents de troubles ou de pathologies du sommeil (OR = 3,0 [IC 95 %1,4—6,2]), un âge supérieur à 40 ans (OR = 3,04 [IC95 %1,0—8,9]), le sexe fémi- nin (OR = 2,1 [IC 95 %1—4,4]), le statut de militaire du rang (OR = 6,0 [IC 95 % 1,6—22,6]) et l’appartenance au service de santé (OR = 7,5 [IC95 %1,9—30,3], à la marine (OR = 5,3 [IC95 %1,3—21,3]), ou à la gendarmerie (OR = 5,0 [IC 95 %1,2—20,0]) par rapport aux militaires de l’armée de terre. Conclusion.— L’hypersomnie et de l’hypersomnolence diurne avaient une prévalence importante dans les armées, avec un fort retentissement diurne. L’exploration systématique des troubles du sommeil est donc nécessaire dans cette population, accompa- gnée d’une sensibilisation des praticiens et des militaires et de propositions de contre-mesures préventives. Déclaration d’intérêts.— Cette étude a été financée par la mutuelle Unéo. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.056 PO 11 Epidémiologie des troubles du rythme veille sommeil en Poitou-Charentes J. Debarre a,, V. Bounaud a , J. Paquereau b a ORS Poitou-Charentes, Poitiers, France b CHU Poitiers, Centre du sommeil, Poitiers, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Debarre) Objectif.— Décrire la fréquence des troubles du rythme veille som- meil en Poitou-Charentes. Méthodes.— Recueil des données régionales de recours à l’hospi- talisation en court séjour, de consommations médicamenteuses, de pratiques d’actes cotés en médecine du sommeil et de données d’enquêtes. Recensement de l’équipement et des actes réalisés annuellement auprès de chaque centre du sommeil. Résultats.— En 2010—2011, le Poitou-Charentes a un taux de recours de 139 séjours hospitaliers et 654 actes pour 100 000 habitants dus aux troubles du sommeil. Ces taux varient en fonction du sexe, de l’âge et du département. Le motif de consultation le plus fréquent est l’apnée du sommeil. Près de 3 % des personnes affiliées aux trois principaux régimes de sécurité sociale ont consommé un hypnotique dans l’année sur prescription médicale, pouvant refléter une insom- nie transitoire et 5 % sont des consommateurs réguliers, traduisant plutôt une insomnie chronique. Près des deux tiers des 15—5 ans déclarent avoir un trouble du sommeil et un cinquième déclarent consommer des produits pour dormir, sans différence avec le niveau national. Enfin, 78 % des jeunes de 15 ans scolarisés ont au moins un trouble du sommeil. Conclusion.— Ce bulletin régional montre que les troubles du sommeil sont fréquents. Cette approche comprend des limites (insuffisance de données) et peut montrer une prise en charge inadaptée dans certains cas. L’ensemble de ces éléments plaident pour le renforcement de la prévention primaire (sensibilisation du grand public) et secondaire (dépistage des troubles, meilleure orientation dans le système de soin) et la prise en compte du som- meil comme une priorité de santé publique. Déclaration d’intérêts.— aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.057 PO 12 Habitudes du sommeil chez les adolescents de Beyrouth et d’Amman M. Chahoud a , W. Petro b , A. Harb a , R. Tarabay a , G. Ammar a , R. Godbout c , R. Chahine a,a Université libanaise, Beyrouth, Liban b Université de Jordanie, Amman, Jordanie c Université de Montréal, Montréal, Canada Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Chahine) Objectif.— Il existe plusieurs études sur les habitudes du sommeil chez les adolescents dans les pays occidentaux, mais il n’existe pas de tels sondages au Moyen Orient. Nous avons donc réalisé une enquête pilote, la première en son genre au Moyen Orient que nous avons menée sur un échantillon de 1700 adolescents, âgés de 14 à 19 ans et choisis au hasard dans des écoles privées et publiques de deux grandes villes : Beyrouth et Amman. Le but est d’évaluer le style de vie, les habitudes et la satisfaction du sommeil de ces adolescents. Méthodes.— Nous avons adopté une enquête descriptive avec un protocole de sondage. A l’aide d’un questionnaire bien structuré il a été donc possible de détecter de fac ¸on comparative la présence éventuelle de problèmes de sommeil/éveil chez les deux popula- tions d’adolescents qui ont participé à cette étude. Résultats.— Cette enquête nous a permis, de constater un fait alar- mant : 66,5 % des adolescents interrogés dorment moins de 8 heures chaque nuit, ainsi ils ne bénéficient pas du sommeil réparateur nécessaire pour que leur activité intellectuelle et corporelle soit au meilleur état lors des journées passées à l’école. Mais durant le wee- kend ils semblent vouloir récupérer ce manque de sommeil car la plupart d’entre eux dorment plus de 8 heures par nuit. De plus, nous avons remarqué qu’environ 55 % et 74 % des adolescents interrogés à Amman et à Beyrouth souffrent respectivement d’une insatisfaction concernant leur sommeil et un réveil difficile le matin. Nous avons constaté aussi que les difficultés ressenties par les adolescents pour pouvoir s’endormir, la fréquence de réveils durant la nuit et le fait d’être fatigués le matin contribuent le plus à l’insatisfaction du sommeil et à l’obtention d’un réveil plus difficile le matin. Conclusion.— Ainsi, les adolescents interrogés à Amman et à Beyrouth souffrent d’un sommeil inadéquat et semblent avoir éven- tuellement des troubles de sommeil. Une enquête supplémentaire avec une échelle validée et interrogeant un nombre supérieur d’étudiants est nécessaire pour réaliser le diagnostic exact et mesu- rer la sévérité des troubles de sommeil. Déclaration d’intérêts.— Étude soutenue par l’Agence universitaire pour la francophonie. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.058 PO 13 Sommeil et environnement. Enquête Institut National du Sommeil et de la Vigilance. Journée du Sommeil ® 2013 J. Adrien a,, A. Muzet b , D. Leger b , F. Beck c , C. Gronfier d , M.-F. Vecchierini b a Inserm, Paris, France b Institut National du Sommeil et de la Vigilance, Paris, France

Sommeil et environnement. Enquête Institut National du Sommeil et de la Vigilance. Journée du Sommeil® 2013

  • Upload
    m-f

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Résumés/Abstracts 25

prévalence des troubles du sommeil dans une population militaireet secondairement d’évaluer la proportion de troubles non priseen charge, leur répercussion diurne et d’identifier des facteurs derisque.Méthodes.— Cette étude, prospective par questionnaire, menée surles militaires de la région parisienne se présentant en visite sys-tématique annuelle, évaluait les troubles du sommeil, la qualitédu sommeil et la somnolence (version francaise du Sleep DisorderQuestionnaire et de l’Échelle de somnolence d’Epworth (ESS).Résultats.— Sur les 510 répondeurs, la prévalence des troubles dusommeil était de 11,8 %, de l’hypersomnie de 9 %, de l’insomnie2,4 % et de signes cliniques d’apnée du sommeil de 11,4 %. Unehypersomnolence diurne était observée dans 30,2 % des cas. Autotal, 23,3 % reconnaissaient une chance, moyenne ou forte, des’assoupir au volant d’une voiture. Les principaux facteurs de risquede troubles du sommeil étaient : une durée habituelle de sommeilinférieure à 6 heures (OR = 3,0 [IC95 %1,3—7,1]), des antécédents detroubles ou de pathologies du sommeil (OR = 3,0 [IC 95 %1,4—6,2]),un âge supérieur à 40 ans (OR = 3,04 [IC95 %1,0—8,9]), le sexe fémi-nin (OR = 2,1 [IC 95 %1—4,4]), le statut de militaire du rang (OR = 6,0[IC 95 % 1,6—22,6]) et l’appartenance au service de santé (OR = 7,5[IC95 %1,9—30,3], à la marine (OR = 5,3 [IC95 %1,3—21,3]), ou à lagendarmerie (OR = 5,0 [IC 95 %1,2—20,0]) par rapport aux militairesde l’armée de terre.Conclusion.— L’hypersomnie et de l’hypersomnolence diurneavaient une prévalence importante dans les armées, avec un fortretentissement diurne. L’exploration systématique des troublesdu sommeil est donc nécessaire dans cette population, accompa-gnée d’une sensibilisation des praticiens et des militaires et depropositions de contre-mesures préventives.Déclaration d’intérêts.— Cette étude a été financée par la mutuelleUnéo.

http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.056

PO 11Epidémiologie des troubles du rythmeveille sommeil en Poitou-CharentesJ. Debarre a,∗, V. Bounaud a, J. Paquereau b

a ORS Poitou-Charentes, Poitiers, Franceb CHU Poitiers, Centre du sommeil, Poitiers, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (J.Debarre)

Objectif.— Décrire la fréquence des troubles du rythme veille som-meil en Poitou-Charentes.Méthodes.— Recueil des données régionales de recours à l’hospi-talisation en court séjour, de consommations médicamenteuses, depratiques d’actes cotés en médecine du sommeil et de donnéesd’enquêtes. Recensement de l’équipement et des actes réalisésannuellement auprès de chaque centre du sommeil.Résultats.— En 2010—2011, le Poitou-Charentes a un taux de recoursde 139 séjours hospitaliers et 654 actes pour 100 000 habitants dusaux troubles du sommeil. Ces taux varient en fonction du sexe, del’âge et du département. Le motif de consultation le plus fréquentest l’apnée du sommeil. Près de 3 % des personnes affiliées aux troisprincipaux régimes de sécurité sociale ont consommé un hypnotiquedans l’année sur prescription médicale, pouvant refléter une insom-nie transitoire et 5 % sont des consommateurs réguliers, traduisantplutôt une insomnie chronique. Près des deux tiers des 15—5 ansdéclarent avoir un trouble du sommeil et un cinquième déclarentconsommer des produits pour dormir, sans différence avec le niveaunational. Enfin, 78 % des jeunes de 15 ans scolarisés ont au moins untrouble du sommeil.Conclusion.— Ce bulletin régional montre que les troubles dusommeil sont fréquents. Cette approche comprend des limites(insuffisance de données) et peut montrer une prise en charge

inadaptée dans certains cas. L’ensemble de ces éléments plaidentpour le renforcement de la prévention primaire (sensibilisationdu grand public) et secondaire (dépistage des troubles, meilleureorientation dans le système de soin) et la prise en compte du som-meil comme une priorité de santé publique.Déclaration d’intérêts.— aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.057

PO 12Habitudes du sommeil chez lesadolescents de Beyrouth et d’AmmanM. Chahoud a, W. Petro b, A. Harb a, R. Tarabay a, G. Ammar a,R. Godbout c, R. Chahine a,∗a Université libanaise, Beyrouth, Libanb Université de Jordanie, Amman, Jordaniec Université de Montréal, Montréal, Canada∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (R. Chahine)

Objectif.— Il existe plusieurs études sur les habitudes du sommeilchez les adolescents dans les pays occidentaux, mais il n’existepas de tels sondages au Moyen Orient. Nous avons donc réalisé uneenquête pilote, la première en son genre au Moyen Orient que nousavons menée sur un échantillon de 1700 adolescents, âgés de 14 à19 ans et choisis au hasard dans des écoles privées et publiquesde deux grandes villes : Beyrouth et Amman. Le but est d’évaluerle style de vie, les habitudes et la satisfaction du sommeil de cesadolescents.Méthodes.— Nous avons adopté une enquête descriptive avec unprotocole de sondage. A l’aide d’un questionnaire bien structuréil a été donc possible de détecter de facon comparative la présenceéventuelle de problèmes de sommeil/éveil chez les deux popula-tions d’adolescents qui ont participé à cette étude.Résultats.— Cette enquête nous a permis, de constater un fait alar-mant : 66,5 % des adolescents interrogés dorment moins de 8 heureschaque nuit, ainsi ils ne bénéficient pas du sommeil réparateurnécessaire pour que leur activité intellectuelle et corporelle soit aumeilleur état lors des journées passées à l’école. Mais durant le wee-kend ils semblent vouloir récupérer ce manque de sommeil car laplupart d’entre eux dorment plus de 8 heures par nuit. De plus, nousavons remarqué qu’environ 55 % et 74 % des adolescents interrogés àAmman et à Beyrouth souffrent respectivement d’une insatisfactionconcernant leur sommeil et un réveil difficile le matin. Nous avonsconstaté aussi que les difficultés ressenties par les adolescents pourpouvoir s’endormir, la fréquence de réveils durant la nuit et le faitd’être fatigués le matin contribuent le plus à l’insatisfaction dusommeil et à l’obtention d’un réveil plus difficile le matin.Conclusion.— Ainsi, les adolescents interrogés à Amman et àBeyrouth souffrent d’un sommeil inadéquat et semblent avoir éven-tuellement des troubles de sommeil. Une enquête supplémentaireavec une échelle validée et interrogeant un nombre supérieurd’étudiants est nécessaire pour réaliser le diagnostic exact et mesu-rer la sévérité des troubles de sommeil.Déclaration d’intérêts.— Étude soutenue par l’Agence universitairepour la francophonie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.058

PO 13Sommeil et environnement. EnquêteInstitut National du Sommeil et de laVigilance. Journée du Sommeil® 2013J. Adrien a,∗, A. Muzet b, D. Leger b, F. Beck c, C. Gronfier d,M.-F. Vecchierini b

a Inserm, Paris, Franceb Institut National du Sommeil et de la Vigilance, Paris, France

26 Résumés/Abstracts

c Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé(INPES), Paris, Franced Inserm U846, Bron, France∗ Auteur correspondant.

Objectif.— Interroger la relation sommeil-environnement aveccomme double ambition de décrire les habitudes actuelles de lapopulation et définir les conditions-clés d’un bon environnementde sommeil.Méthodes.— Enquête par internet administrée du 4 au 14/12/12 auprès d’un échantillon national représentatif de 1008 personnesâgées de 18 ans et plus constitué selon la méthode desquotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégo-rie socioprofessionnelle, de régions de résidence et catégoried’agglomération. Questionnaire élaboré par le conseil scientifiquede l’INSV.Résultats.— Les Francais dorment en moyenne 7h08 en semaine et8h10 le week-end. En semaine, 30 % dorment moins de 6 h et 69 %se réveillent au moins une fois par nuit. Quatre personnes sur10 déclarent souffrir d’au moins un trouble du sommeil : insom-nie (18 %), trouble du rythme veille-sommeil (17 %), syndrome desjambes sans repos (6 %), syndrome d’apnée du sommeil (5 %). Seule-ment 18 % d’entre eux déclarent être traitées. Globalement, lesFrancais ne bénéficient pas d’un bon environnement de sommeil :près d’un sur 3 est gêné par le bruit en semaine ou le week-end,bruit qui provient majoritairement de l’extérieur (transports etnotamment voitures). Vingt-quatre pour cent des personnes sontexposés à l’éclairage public dans leur chambre. Trois Francais surquatre ont des appareils électroniques (portable, radio, télévision,ordinateur) dans leur chambre et le laissent souvent en marchelorsqu’ils s’endorment. Ainsi, pour la télévision, 17 % le font sys-tématiquement et 12 % de temps en temps. Enfin, 42 % des Francaisdorment avec leur téléphone portable en marche et deux tiersd’entre eux déclarent être réveillés fréquemment par des appelsou des messages la nuit. Pour près de la moitié de la popula-tion, la température de la chambre est mieux réglée l’hiver (18 à21 ◦C) que l’été (plus de 21 ◦C), 14 % des francais disposant de laclimatisation.Conclusion.— Cette enquête met largement en exergue 3 ennemismajeurs du sommeil dans l’environnement : le bruit, facteur prin-cipal de réveil, la lumière et la température. Ces résultats militentpour délivrer des repères favorables à un environnement plus pro-pice au sommeil.Conflits d’intérêts.— Enquête soutenue par la MGEN.

http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.059

PO 14Est-il risqué de trop dormir ? Étude surun échantillon représentatif de24 671 adultes (INPES BaromètreSanté)D. Leger a,∗, F. Beck b, J.-B. Richard b, B. Faraut a, M. Chennaoui c

a Centre du Sommeil et de la Vigilance et EA VIFASOM, Hôtel-Dieu,AP—HP, université Paris-Descartes, Sorbonne Paris Cité, Paris,Franceb INPES, Direction des Affaires Scientifiques, Cermes 3, ÉquipeCesames (centre de recherche médecine, sciences, santé, santémentale, société, université Paris Descartes CNRS UMR 8211Inserm U988 EHESS), Saint-Denis, Francec Équipe d’accueil VIFASOM, unité Fatigue Vigilance, IRBA (Institutde recherche biomédicale des Armées), Brétigny, France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (D. Leger)

Objectif.— Une association en U a été régulièrement montrée entrele temps de Sommeil et plusieurs comorbidités dont l’obésité, lediabète de type 2, les accidents et les maladies cardiovasculaires.

Cependant si les risques liés au sommeil trop court sont biendémontrés et explicables, ceux liés au fait de « trop dormir »ne sont pas bien compris. Le but de notre étude est d’explorerles caractéristiques sociodémographiques et les comorbiditésassociées au temps de sommeil déclaré supérieur à 10 heures dansun échantillon représentatif des adultes en France.Méthodes.— Dans le cadre du Baromètre santé 2010, un échantillonreprésentatif de 24671 adultes de 15-85-ans a été questionné surleurs habitudes de sommeil et les comorbidités associées. Un tempsde sommeil total moyen (TST) durant les jours de la semaine (TST) aété calculé à partir d’un questionnaire de type agenda de sommeil.Ceux qui déclaraient un TST > 10 heures par jour ont été considéréscomme « trop long dormeurs ». Les « trop courts dormeurs » dési-gnaient ceux avec un TST < 5 heures.Résultats.— Le TST moyen était de 7 heures et 13 minutes(± 1 minute). Six cent douze sujets étaient trop long dormeurs(2,7 %) et 1969 « trop courts » (7,5 %). En comparaison du groupetotal « les trop long dormeurs » étaient plus des femmes, jeunes(15—25 ans) ou plus âgé(e)s(de plus de 65 ans), sans diplômes,employé(e)s ou ouvrier(e)s. Elles avaient significativement plus detroubles psychiatriques et un index de masse corporel (IMC) supé-rieur. Cependant on ne retrouvait aucune association significativeavec d’autres maladies. À l’inverse, « les trop courts dormeurs »sont significativement plus touchés à la fois par les maladies psy-chiatriques et la plupart des autres maladies chroniques.Conclusion.— Dans la population générale « trop dormir » peut êtreassocié avec des maladies psychiatriques et un IMC plus importantmais pas avec d’autres maladies chroniques.Déclaration d’intérêts.— aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2014.01.060

PO 15Les déficiences en vitamine D chezl’enfant avec troubles du sommeilC.-M. Schröder a,∗, C. Schmidt b, E. Ruppert b, A. Danion-Grilliat c,P. Bourgin b

a Service psychiatrique pour enfants et adolescents, CHU deStrasbourg, Strasbourg, Franceb Unité de pathologie de sommeil et d’explorationsfonctionnelles, Strasbourg, Francec Service psychiatrique pour enfants et adolescents, Strasbourg,France∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (C.-M. Schröder)

Objectif.— Au cours des trois dernières années, un nombre crois-sant de publications rapporte une corrélation entre la déficienceen vitamine D (VitDd ; taux sanguins de la 25 (OH)D < 30 ng/mL) etles troubles du sommeil, notamment le syndrome d’apnées du som-meil, le syndrome de jambes sans repos ou encore la narcolepsieavec cataplexie. Par ailleurs, la déficience de vitamine D a été asso-ciée aux troubles psychiatriques, notamment à la dépression. Enrevanche, aucune étude n’a analysé à ce jour l’association entre ladéficience en vitamine D et les troubles de sommeil chez l’enfant.Le but de notre étude était d’évaluer la relation entre les tauxsanguins du 25(OH)D et les troubles du sommeil chez l’enfant, entenant compte de leurs comorbidités psychiatriques éventuelles.Méthodes.— Les dosages sanguins de 25(OH)D ont été réalisés chez81 enfants à leur première consultation spécialisée des troublesdu sommeil (34 filles, âge moyen 7,1 ans ± 4,6, fourchette 8 mois à18 ans). Le diagnostic de trouble du sommeil a été déterminé selonles recommandations internationales, adapté à la symptomatologiede chaque enfant et adolescent.Résultats.— Soixante-deux pour cent des enfants dans notrepopulation sont atteints d’une VitDd. Cette déficience est par-ticulièrement importante dans les troubles moteurs au cours dusommeil (notamment le syndrome de jambes sans repos ; 71,4 %