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1,80 - N°3303-Semaine du 13 au 19 février 2009 Sondage Ifop : l’alliance proposée par le PCF et le PG sur une liste PC-PG- NPA-LO pour les européennes est créditée de 15 % d’intentions de vote. Le Travailleur Catalan L’HEBDOMADAIRE COMMUNISTE DES PYRÉNÉES-ORIENTALES POUR DES LENDEMAINS QUI CHANGENT Gauche unis-toi !

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Sondage Ifop : l’alliance proposée par le PCF et le PG sur une liste PC-PG-NPA-LO pour les européennes est créditée de 15 % d’intentions de vote.

Le Travailleur Catalan L ’ H E B D O M A D A I R E C O M M U N I S T E D E S P Y R É N É E S - O R I E N T A L E S ★ P O U R D E S L E N D E M A I N S Q U I C H A N G E N T

Gaucheunis-toi !

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2 N°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009dans le départementIlle-sur-Têt

Grande rifle du PCFDimanche 15 février Salle des Fêtes à 15h 12 tours carton plein avec bon d’achat de 60euros4 trains de la chance avec 1 quine avec bond’achat de 45 euros ; 2 quines avec bond’achat de 60 euros ; carton plein avec bond’achat de 75 euros.Le 25e tour avec un bon d’achat de 150euros plus bourriche, un jambon, corbeillede douceurs, fleurs.Un bus Capeille est mis gratuitement àla disposition des rifleurs. Départ dePrades à 13h30 ensuite Marquixane etVinça dans les villages Rodès etBouleternère aux arrêts sur la RN 116.

MRAP 66

Assemblée générale vendredi 13 févrierLe Mouvement contre le Racisme et pourl'Amitié entre les Peuples des Pyrénées-Orientales a le plaisir de vous inviter à sonassemblée générale statutaire le vendredi13 février à 18h à la salle Canigou au 30 rueBretonneau - Perpignan (porte d’Espagne,bâtiment du Conseil général ancienGroupama suivre pancarte MDPH - Maisondépartementale des personnes handica-pées).Pour plus d’information, contactezPatrick, coordinateur départemental auMRAP 66 Tél : 06 64 21 26 59

Secours populaire français

Braderie

Le Secours populaire français vous invite àune grande vente de livres pour tous lesamedi 14 février dans son local, 53 avenuedu Général Leclerc à Perpignan (face à lagare routière), de 9 h à 12 h. Par ailleurs,toute l’équipe est à votre disposition pourles vêtements d’hivers, le linge de maisonaux horaires habituels jeudi et vendredi de14 h à 17 h et samedi de 9 h à 12 h. Veneznombreux, nous vous attendons.

Formation

Certificat de spécialisa-tion en tourisme vertLe tourisme vert ou rural, est une activitétouristique (prestation de services et vente deproduits) à laquelle s’ajoutent les spécificitésdu milieu rural. La mise en valeur et le déve-loppement du tourisme vert nécessitent deséquipes de professionnels pour assurer lacréation, la promotion et la commercialisa-tion de produits touristiques pertinents. Le 2mars 2009 débutera au CFPPA de Rivesaltesune formation Certificat de spécialisation entourisme vert. Durée totale de 860 h dont300 h en entreprise. Lieu : commune duBoulou. Rythme : temps plein (5 j / semaine)en alternance. Cette formation de niveau IVest ouverte à tous les publics de niveau sco-laire bac ou expérience professionnelle.L’objectif de cette formation est d’apporteraux candidats des savoir faire nécessaires àl’activité d’un concepteur et animateur deprojet agritouristique, chargé de communica-tion et de suivi clientèle dans ce secteur.Cette formation est composée de 4 modulesde formation portant sur la commercialisa-tion, l’animation, la conception de produits, laréalisation de prestations liées à cette activité.Information : CFPPA de Rivesaltes, Av.des Pyrénées 66600 RivesaltesTél. : 04 68 64 01 48 Fax : 04 68 35 14Courriel : [email protected]

FNACA

Le Conseil national s’est réuniLe Comité national de la FNACA, réuni àParis les 7 et 8 janvier, a procédé à un largetour d’horizon sur la situation des ancienscombattants en Afrique du Nord, au lende-main de la promulgation de la loi deFinances pour 2009. Ils prennent acte de lanouvelle majoration de deux points d’indicede la retraite du combattant, soit moins de28 euros de plus par an, à compter du 1erjuillet 2009, tout en déplorant que le gouver-nement n’ait pas accepté les amendements

qui permettaient d’appliquer la mesure au1er janvier, début de l’exercice pour toutbudget. Le Comité national de la FNACAenregistre également, avec satisfaction, lerelèvement du plafond de ressources de l’al-location différentielle de solidarité en faveurdes veuves d’anciens combattants les plusdémunies, de 681 à 750 euros mensuelsainsi que l’abandon de la prise en compte del’allocation logement dans le calcul desrevenus.Un mois après la remise des conclusions dela Commission de réflexion sur la moderni-sation des commémorations publiques, laFNACA constate avec intérêt que laCommission Kaspi n’a pas préconisé l’ins-tauration d’une « journée unique duSouvenir » à laquelle sont hostiles lesanciens combattants.Le Comité national de la FNACA se réjouitpar ailleurs que la date du 5 décembre, rete-nue comme journée nationale à la mémoiredes victimes de la guerre d’Algérie, soitjugée dans ce rapport comme l’émanation «de l’arbitraire et de la fantaisie ».Le Comité national, en plein accord aveccette appréciation, réaffirme à cette occa-sion son attachement indéfectible à unejournée du souvenir et du recueillement à lamémoire des 30 000 militaires tombés enAfrique du Nord, à la date anniversaire ducessez-le-feu officiel du 19 mars 1962,seule date historique, « digne de commé-moration ».Le Comité national de la FNACA appelle tousses responsables locaux et départementauxà assurer une fois encore le succès descérémonies qui auront lieu à travers toute laFrance le jeudi 19 mars 2009, 47 ans aprèsla fin de la guerre d’Algérie.

ARAC

La section de Canet-en-Roussillon réunie en AGL’assemblée générale élective de la sectionde Canet s’est réunie le 18 janvier dernier.Après l’accueil des adhérents et les représen-tants de la municipalité de Canet par le prési-dent Henri Pons, il réclama un moment derecueillement en souvenir de Gabriel Serra dela section, mais aussi pour Robert Canals deRivesaltes, un habitué des organisations de lasection. Le rapport d’activité fit ressortir toutela vitalité de la section par son engagement àla défense des droits des anciens combat-tants et du travail sur et pour la mémoire, les26 sorties du drapeau « de la montagne à lamer ». Quand à la trésorière, son rapport fitressortir une gestion sur les comptes que lesprésents adoptèrent à l’unanimité. Tout celasous le regard de M. Clique, adjoint auxfinances, qui apporta le salut de la municipa-lité et des paroles encourageantes pour lasection. L’ordre du jour appelant à l’électiondu bureau pour 2 années à venir. Henri Ponsdans une déclaration brève mais intense,annonça qu’en raison de sa santé il ne sou-haitait pas se représenter à la présidence dela section, aussi par cette décision une pagese tourne avec le fondateur de la section deCanet. Avant de quitter l’assemblée, M. Patricolo

délégué aux anciens combattants de la Mairiesouligna par des paroles très sympathiquesen direction d’Henri Pons ses remerciementspour son engagement en faveur du mondeAC. Après l’élection du bureau, la section deCanet s’est donnée un nouveau président etun bureau. Marcel Le-Goallec: président,Jean Maillard: secrétaire, Viviane Le-Goallec:trésorière et porte drapeau titulaire, unbureau et deux contrôleurs aux comptes.Pour vous informer et en savoir plus,tél/fax : 04 68 73 10 34

BAFD

Formation avec les Francas

Vous voulez devenir directeur d’accueils col-lectifs de mineurs ? Les Francas duLanguedoc-Roussillon vous proposent lessessions de formation suivantes :Formation générale BAFDDu 2 au 6 et du 9 au 13 mars à Perpignan(66) en externat. Du 8 au 12 et du 15 au 19juin à Montpellier (34) en externat. Du 12 au16 et du 19 au 23 octobre à Perpignan (66)en externat.Perfectionnement BAFD et renouvellementd'autorisation d'exercerDu 2 au 6 et les 9 et 10 mars à Perpignan(66) en externat. Du 8 au 12 et les 15 et 16juin à Montpellier (34) en externat. Du 26 au31 octobre à Palavas (34) en internat. Du 12au 16 et les 19 et 20 octobre à Perpignan(66) en externatPour toute demande de renseignementou pour toute inscription, contacter :Les Francas, 3 avenue de Belfort, 66000Perpignan - Tél. 04 68 54 60 44 Mèl : [email protected]

Hebdomadaire édité par la Fédération des Pyrénées-Orientales

du Parti Communiste FrançaisRédaction - Administration

Maison communiste44 av. de Prades - 66000 Perpignan

Tél. 04 68 67 00 88 - Fax 04 68 67 56 14Courriel : [email protected]

Commission Paritaire N° 0409 I 84 621N° ISSN 1279-2039

Gérant : Rémi Cathala

Directeur de publication : Sébastien Pouilly

Rédaction :Robert Barrero, Michèle Devaux, Annette Dieguez,

Robert Escaro, Philippe Galano, Nicolas Garcia, NicoleGaspon, Paul Hallenaut, Roger Hillel, Yvette Lucas,

Jacques Majester, Sébastien Pouilly, RaymondePumareda, Nicole Santasusana, Jean-Pierre Ventura

Photo : Robert Barrero (http://www.barrero.fr), Jean Quillio

Correction : Pierre RégnaudMise en page : Jean-Claude AssalitImpression : Imprimerie Salvador

Webmaster : Christian DieguezAbonnement : Tél : 04 68 67 00 88

Régie publicitaire : Richard SiméonLe Travailleur Catalan - Inter Perpignan Publicité

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Elevage du Mas SisqueillesLieu dit La Salut - Pia (66) Tel: 06 14 78 08 95

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3l’éditode Sébastien Pouilly

La responsabilité, c’est l’unitéLe meeting de Frontignan, la semaine dernière,a rassemblé plus de 1 000 personnes. Cettesemaine, ils étaient 1 500 au Palais des congrèsde Marseille. Un succès énorme pour l’entrée encampagne du front de gauche composé pourl’heure du PCF et du Parti de Gauche. C’est queles élections européennes de juin prochain vontse dérouler dans un cadre économique et socialsans précédent. La politique conduite par Sarkozy nous révèlechaque jour un peu plus les dangers qu’encourenotre société. Menace sur les libertés, sur ledroit d’opposition, sur le droit du travail, avecen ligne de mire une politique de classe au ser-vice exclusif d’une minorité qui détient le capi-tal. En trame de fond, une crise du capitalismequi jette dans la misère des millions de person-nes. Cette crise économique - d’un système -étant agitée ici comme épouvantail par le pou-voir et le patronat : surtout ne pas revendiqueren ces temps difficiles !Mais voilà, le mécontentement populaire éclateau grand jour. Et ni Sarkozy, ni le MEDEF nepourra le contenir. Pour une simple raison, lebesoin d’unité qui monte, cette nécessité quiapparaît peu à peu dans les conversations enfamille ou dans la rue.Le front de gauche a lancé ce processus politi-que. Et l’écho qu’il a rencontré à Frontignan ouà Marseille est plus qu’encourageant. Il appar-tient désormais à toute la gauche de s’emparerdu sujet. Ce front doit s’élargir, enfler, devenirun tsunami qui emportera avec lui le Traité deLisbonne, constitution libérale de l’Europe, etavec lui ses défenseurs libéraux, « socio » ounon.Il convient que chaque formation, parti, organi-sation politique de la gauche radicale prenneses responsabilités face à l’histoire. Refusercette unité, pour quelque prétexte que se soit,porterait gravement atteinte au peuple et audébouché politique du mouvement social. Passer d’une Europe libérale à une Europesociale, c’est possible. Adresser un messagefort au gouvernement et rejeter sa politiquedans les urnes, c’est possible. Passer devanttous ceux qui ont signé le Traité de Lisbonne,c’est possible!Les portes du front de gauche sont toutesouvertes à tous ceux qui militent pour une alter-native au capitalisme. La dynamique de la cam-pagne du référendum en 2005 pour le non peutde nouveau s’enclencher. Chacun doit assumerses responsabilités. Refuser l’unité, c’est refu-ser ce dont le peuple a besoin et repousser cequ’il demande. Des blocages primant la concur-rence électorale sur le combat antilibéral n’ontpas leur place dans ces élections.Alors, bienvenus camarades !

N°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009 l’actu de la semaine

Les détenus ont été placés loin des manifestants, afin de ne pasleur montrer « qu’à l’extérieur » des citoyens sont solidaires etcondamnent les politiques des Sarkozy, Hortefeux et Besson…Soudain, alors que les manifestants sont présents depuis prèsd’une demi-heure, l’un des détenus réussi à déjouer l’attentionde ses geôliers. Il grimpe sur le toit du centre pour crier ausecours et communiquer avec les manifestants. Puis un seconddétenu vient le rejoindre. Les gendarmes sous le feu des camé-ras et appareils photos des pacifistes disparaissent de notrevue et laissent les détenus sur le toit. Tous les deux enlèvent lehaut de leurs vêtements, malgré le froid, pour exprimer leurmécontentement des conditions de rétention. Un dialogues’engage entre les détenus et les militants des droits del’homme. Les deux hommes crient leur détresse, disent qu’ilssont mal traités et que six d’entre eux ont entamé une grèvede la faim depuis huit jours.

Des questions pour l’heure sans réponseUn des détenus prétend qu’il est mineur, ainsi que deux autrespersonnes incarcérées au centre. La CIMADE qui travaille à l’in-térieur, affirme, elle, qu’il n’y a pas de mineur au centre. Dans cecadre, la loi prévoit, s’il existe un doute sur l’âge de la personnequi se présente comme mineure, le service fera procéder à untest médical. Il s’agit d’un triple examen qui comporte un testosseux, une radiographie de la clavicule et un test de la denti-tion. Le résultat de ces tests donne généralement un âge moyenavec une fourchette d’un ou deux ans.La loi prévoit que c’est alors l’âge le plus bas qui doit être pris enconsidération. La question qui se pose est, donc, la procédurevoulue par la loi est-elle bien respectée ? Car le détenu confirme

que le médecin a conclu qu’il avait entre 16 et 17 ans. Est-cequ’on ne doit pas faire prévaloir son argument de défense,jusqu’à la preuve du contraire ? Durant 45 minutes, les deuxdétenus ont été encouragés à décrire leurs conditions de viedans le centre. Ils ont finalement accepté de descendre àl’échelle dressée par les gendarmes.De nombreuses questions subsistent. Comment se fait-il quepersonne n’ait été informé que 6 détenus faisaient la grève de lafaim depuis 8 jours, malgré la présence d’une association huma-nitaire dans le centre ? Cette question en appelle d’autres. Sipersonne n’est au courant d’une grève de la faim, on peut légi-timement se poser la question à savoir s’il n’y a pas effective-ment des mineurs dans ce centre de détention… Le MRAP 66 adécidé d’interpeller le préfet afin d’en savoir plus.

Patrick Lecroq – MRAP 66

Centre de rétention de Perpignan

Que se passe-t-il derrière les murs ? Samedi dernier, une cinquantaine de militants des droits de l’Homme se sontréunis devant le centre de rétention administrative de Torremila à Perpignanpour dénoncer, entre autres, la logique concentrationnaire qui se développe

pour empêcher la circulation des migrants en Europe et à ses frontières.

Simone Parrot figure emblématiqued'Alénya, a laissé une empreinte indélé-bile de l'action des communistes danscette ville. Le maire actuel JacquesPumareda, son camarade de parti, collè-gue de travail et ami, qui a eu l'honneurd'être élu à ses côtés de 1977 à 1983, luia remis avec émotion la « Médaille ver-meil d’honneur régionale, départemen-tale et communale, avec les plus vivesfélicitations de Monsieur le Préfet ».

Élue communiste de 1965 à 2008« Cette distinction est un témoignage dereconnaissance de l’Etat pour ton enga-gement au service de l’action publique »résumera le maire. En effet, « SimoneParrot, élue Maire d’Alénya en 1965, à

l’âge de 26 ans, a géré durant 3 man-dats avec différents conseils municipauxcette commune qui garde encore la per-tinence de ses réalisations. Le point fortétant l'acquisition du fleuron patrimonialactuel de la commune : les cavesEcoiffier ».

De 1976 à 1982, Simone Parrot assume

également le mandat de conseillèregénérale du canton de la Côte Radieuse.

Élue conseillère municipale de 1983 à1989 dans l’opposition, puis à nouveaudans la majorité de 2001 à 2008,Simone Parrot, depuis lors maire hono-raire de la commune, n'aura eu de cessede défendre ardemment son engage-ment à gauche. «Je retiendrai les valeursque tu as toujours défendues, la fidélitéà tes convictions, tes combats pour lesplus modestes, les plus faibles, le sens del’action publique, le désintéressementdans tout ce que tu as entrepris»confiera Jacques Pumareda. Avec sonaisance naturelle, Simone Parrot remer-cia l'auditoire par une intervention spon-tanée et pertinente, en retraçant quel-ques moments forts de ses mandats.

R. Pumareda Cathala

Alénya

«Madame» Simone Parrot à l'honneur« Madame » prononcé avec respect, est le surnom qui persiste encore parmi lesanciens du village et dans les couloirs du Conseil général pour qualifier l'éluequ'était Simone Parrot et qui reflétait la déférence qu'imposaient son courage,

sa verve et sa forte personnalité dans un entourage plutôt masculin.

Deux hommes parviennent à monter sur le toit pour communiqueravec les militants des droits de l’Homme.

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Les enseignants-chercheurs toujours mobilisés pour la défense de leur statut.

Académie de Montpellier

La colère et l’incompréhensiondans nos écolesVingt-trois candidats admis sur la listecomplémentaire du dernier concours deprofesseurs des écoles de l’Académie deMontpellier sont toujours dans l’attented’un recrutement.Les personnes inscrites sur liste complé-mentaire sont placées tout de suite après laliste principale du Concours de Recrutementde Professeur des Ecoles (C.R.P.E.). Chaqueannée, elles sont sollicitées afin de pourvoirles désistements en liste principale ou lespostes devenus vacants suite à un congélongue maladie, une mise en disponibilité, undépart à la retraite, un décès, un congéparental.Les titulaires remplaçants, qui assurent entemps normal le remplacement de courtedurée, sont stabilisés à l’année sur ces pos-tes devenus vacants avec pour conséquence,des non remplacements ailleurs (arrêt mala-die de collègues, congés de maternité, sta-ges de formation continue...). En effet, dansplusieurs circonscriptions des Pyrénées-Orientales (Céret, Prades, Littoral...), denombreux élèves se retrouvent sans ensei-gnant. Ils sont alors répartis dans les autresclasses ou sont renvoyés chez eux. Cettesituation provoque, à juste titre, la colère etl’incompréhension chez les parents d'élèves.Le collectif des listes complémentaires souli-gne les conséquences dramatiques de cesabsences de remplacement, à savoir, l’insta-bilité et la discontinuité dans les apprentissa-ges des élèves.Actuellement, le département compte près de8 postes vacants et l'Académie plus de 45.D’autres vacances de postes sont prévisiblestrès prochainement. Pourtant, pour des rai-sons de restriction budgétaire, le recteurd'Académie ne fait pas appel à ces futursenseignants.Le recrutement des 23 derniers inscrits enliste complémentaire du CRPE apparaîtcomme une solution aux difficultés de rem-placement dans les écoles de l'Académie.Dans le contexte actuel de crise et de fortehausse du chômage, des jeunes notamment,cela serait sans nul doute, une contributionpositive de l’Education nationale à la luttecontre la crise, par le développement d’em-plois publics, socialement nécessaires.Le collectif des listes complémentaires del'Académie de Montpellier vous invite à lessoutenir en signant leur pétition mise enligne à l'adresse suivante:http://34.snuipp.fr/spip.php?article537

Université de Perpignan

Chronique d’une mobilisationLa mobilisation des personnels s’installe dans la durée. Pourtant, une

inquiétude perce : la semaine prochaine les personnels seront en congé. Qu’ensera-t-il de leur détermination ?

Pour le moment on essaye d’engrangerle plus possible la protestation. Jeudi 5février un amphithéâtre archi combleaura permis de tester les solidaritésentre les différentes catégories de per-sonnel. Cela ne va pas de soi, alors quele mouvement est parti des enseignants-chercheurs mobilisés pour la défense deleur statut. Les autres personnels desbibliothèques, de l’administration et desservices techniques veulent bien s’asso-cier au mouvement à condition que leursproblèmes soient pris en compte.«Heureusement», le gouvernement abien fait les choses : 35 % des BIATOSde l’université de Perpignan sont desprécaires, soit 140 personnes, les primessont désormais modulées et soumisesau bon vouloir des chefs de service.C’est précisément ce qui pend au nezdes enseignants-chercheurs, entreautres choses, avec la réforme de leursstatuts. En plus, la situation se détériore

partout du fait de la suppression desemplois. En voilà bien assez pour sur-monter les malentendus. Du coup, c’estle « tous ensemble » qui prend le passur les velléités de division : « nous pre-nons conscience de l’imbrication de nosintérêts communs ».Une motion soumise à la discussionrecueille l’approbation unanime des pré-sents. On se quitte remonté à bloc pourvisiter les laboratoires et les salles decours afin de continuer à faire signerune pétition (voir notre précédente édi-tion) qui sera remise au président del’université, quelques heures après, avecplus de cinq cents signatures. Aprèsquoi, un cortège se forme pour se rendresymboliquement devant l’InspectionAcadémique. Le lendemain, le Conseild’Administration vote une motion desoutien aux personnels et décide debanaliser la journée du mardi afin depermettre une nouvelle AG qui sera sui-

vie d’une manifestation en centre ville.Ce mardi, l’amphi est moins fourni, cequi suscite des interrogations. Malgré lesdispositions prisent par la direction del’université, des cours continuent à setenir. On décide d’aller les faire cesser.On sent surtout le besoin de s’expliquerauprès de la population et de se fairevoir en ville. Le principe d’organiser descours sur les places publiques estadopté. Des pancartes ont été préparéespour populariser les revendications :«Enseignants-chercheurs : une espèceen disparition», «La précarité : gangrènedu service public», «Sarkozy, touche pasà mon université, tu l’as détruit» et aussi«Pécresse démission». A l’heure oùs’achève la réunion, une question estdans toutes les têtes : «Cette journéeva-t-elle se traduire par un renforcementde la mobilisation ?»

RH

Samedi dernier les communistes de lasection Têt - Roussillon ont accompagnéà sa dernière demeure Jean Hernandez.Pour les plus anciens, ce fut l’occasiond’évoquer son adolescence dans le SaintJacques de l’après Libération. Avec sesfrères Florentin et Joseph, son amiMichel Molinier, il fréquenta le groupedes Vaillants de Perpignan.Au sein de cemouvement de jeunesse animé par desmilitantes de l’Union des Jeunes Filles deFrance, il participa à diverses activités

dont un camp d’été au château deCollioure. Les mois passants, il adhéraau cercle de l’Union de la JeunesseRépublicaine de France né de la fusionde la Jeunesse communiste et d’organi-sations de jeunes résistants ; là s’imbri-quaient une vie politique intense etdiverses sorties dont la plus marquanteétait l’excursion à la fête votive deVillefranche-de-Conflent, sortie quidevint une tradition chez les jeunescommunistes perpignanais.

C’est aussi à Saint Jacques qu’il rencon-tra Denise, sa future épouse. Elle faisaitpartie d’une famille qui paya un lourdtribu au combat libérateur : Henri etFrançois Marco ses frères, militants duPCF et de la JC avant 1939, ayant étéarrêtés et internés administrativementpar les autorités vichyssoises.Ces témoignages et bien d’autres mon-trent quels bons souvenirs JeanHernandez laisse chez ses camarades.

Georges Sentis

Carnet

La section Têt - Roussillon endeuillée

4 N°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009

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Jeudi dernier, lors du débat d'orientationbudgétaire, à peine a-t-il concédé l'exis-tence d'une crise, évoqué « la rigueurfinancière imposée par l'Etat aux collecti-vités », mais pour aussitôt se réjouir d'uneaugmentation (sic) de la dotation Etat. Et

sur l'avenir riant qui attend la ville et seshabitants, grâce au TGV, au Théâtre del'Archipel, à l'augmentation de popula-tion…, la litanie des incantations estconnue. Qu'importe si le vécu desPerpignanais est tout autre ! Le mairebalaie cela d'un revers de main et incri-mine « les Cassandre de l'opposition ».Son adjoint aux finances fait encoremieux: « Perpignan ville pauvre ? Unelégende ! » Les mal logés, les chômeurs,les rmistes de la ville apprécieront.Donc, côté majorité, rien de nouveau. Etl'opposition ? Il y a à boire et à manger.Les élus communistes s'appliquent àintervenir sur le fond, mettant en avant

d'autres choix, mais ces interventions sontpeu relayées par les media. Même atti-tude chez d'autres élus de gauche, enrevanche certains confondent insultes etvociférations avec débat politique, l'élueMoDem en la matière remportant lapalme, avec des interventions dans les-quelles on cherche vainement un contenu.Consternant ! Et quelle piètre image de lapolitique donnée à nos concitoyens.Notre ville a besoin d'une vraie alterna-tive, un projet construit avec la populationen réponse à ses besoins, elle n'a quefaire d'une guerre des ego.

La rédaction

Conseil municipal de Perpignan

Du bon et du mauvais usage de l’opposition

Les conseils municipaux se suivent et se ressemblent, Jean-Paul Alduy campesur ses positions, ses choix sont les meilleurs, avec son équipe, il travaille.

Circulez, il n’y a rien à voir...

« Pour présenter le débat d’orientationbudgétaire, Jean-Paul Alduy évoque uncontexte dans lequel « le gouvernement aentrepris de moderniser le pays et assainirles finances publiques ». Je pense pourma part que l’objectif est de détruire lesacquis sociaux et de dilapider les servicespublics.La crise que nous subissons n’est pascomme la décrit le maire, une « crisefinancière et bancaire » mais bien unecrise du capitalisme et de la rechercheeffrénée du profit par quelques-uns. Audétriment de l’amélioration du pouvoird’achat, au détriment de la création d’em-plois (y compris d’emplois publics).Jean-Paul Alduy affirme que les recettesseront impactées par une augmentationde la population (10 % environ entre1999 et 2006). Il attend beaucoup de l’ar-rivée du TGV pour confirmer cette pous-

sée, mais sur quoi se base-t-il ? Il soutientque la crise ne sera pas perceptible àPerpignan avant 2010, voire 2011.Pourquoi 2011? Sur quoi se base-t-il ? Ilattend une taxe professionnelle en aug-mentation (+9,8 % en 2008) dont ilaffirme que la tendance sera confirmée en2009. Comme si Perpignan et ses entre-prises pouvaient vivre en dehors de lacrise? Je vois pour ma part dans tous ceséléments, des raisons de confirmer unralentissement des recettes.Je n’ai pas trouvé, dans ce débat d’orien-tation budgétaire, d’axe qui favoriserait lacohésion sociale, la solidarité et qui s’atta-querait à la ghettoïsation de certainsquartiers de notre ville. Je ne trouve pasdans un des quatre axes développés par lemaire, une volonté de mieux maîtriser l’ar-gent public et de réduire les dépenses enréduisant notamment le nombre de servi-

ces externalisés. Je ne trouve pas d’axequi prenne en compte les difficultés desfamilles perpignanaises (difficultés aggra-vées par la crise). Je n’y vois non plus uneréelle volonté d’améliorer la démocratie etla prise en compte des idées des habitantsde cette ville. »

Débat d’orientation budgétaire

Intervention de Michel Franquesa

Pour les élus communistes, Perpignan a besoin d'une vraie alternative, un projet construitavec la population en réponse à ses besoins.

Nicole Gaspon, à propos du débatd’orientations budgétaires« JP Alduy se réjouit du plan de réformessans précédent du gouvernement.Beaucoup dans notre pays ne partagent pascet avis, voir les manifs du 29 janvier. Enréalité ces réformes ont déjà des effetsdépressifs sur l'investissement et l'emploipublic, elles se font au mépris des besoins(école, hôpital...). Il se réjouit autant d'unplan de relance qui ignore l'emploi et lessalaires, le pouvoir d'achat et la consom-mation ; dans une ville aussi fragile sur ceschapitres, les dégâts vont être considéra-bles. Un plan dont les retombées pour lesP-O se réduisent à l'aménagement de laRN116, certes nécessaire mais loin d'êtresuffisant...Quant aux autres sujets de satis-faction de Jean-Paul Alduy, il est permis dedouter : les « retombées du TGV » sont loind'être acquises, le 4e pont va générer d'im-portantes difficultés qu'il faudra gérer, leThéâtre est un besoin mais le choix dumaire est trop coûteux. Quant à la soitdisante « politique de proximité », elle restevirtuelle, voir les nombreux quartiers àl'abandon. »

5dans le départementVillelongue-dels-Monts

Non à la fermeture de la Poste !

Samedi dernier, les Villelonguais, derrièreleur maire et son conseil municipal, ontmanifesté devant la Poste du village pourdénoncer la fermeture du bureau lesaprès-midi. Chacun sait que ceci est unepremière étape vers la disparition de laPoste dans nos villages : l'objectif dugouvernement étant de réduire au maxi-mum les effectifs du service public. La cellule du PCF était présente avecleur élue. Elle soutiendra toute initiativepour défendre le service public dans nosvillages.

DD

Thuir

Carnaval écologique Vendredi 20 février

Dans le cadre du mouvement à la sensi-bilisation aux problèmes de l’environne-ment, le Centre de Loisirs de Thuir, sou-cieux d’investir les jeunes et le toutpublic dans cette démarche, organise uncarnaval avec le Clown Punk Ecolo«Plastikos», qui va recycler et déballerpour mieux vous emballer !Rendez-vous à tous ceux qui veulent nousrejoindre dans la gaîté et la bonnehumeur sur un sujet incontournable, à14h00 Place de la République à Thuir,pour rejoindre la Parade qui aboutira enune fête, à la Salle Jeantet Violet (entréelibre). Venez nombreux déguisés avecdes objets de récupération relookés parvotre imagination puis régalez-vous aveccette après-midi de musique et derires… sur un thème d’actualité.

N°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009

PCF - Perpignan

Une date à retenirVendredi 13 mars, soirée conviviale etde débat au 44 avenue de Prades.18h30 : Projection du film « La crise » -19h30 : Discussion - 20h30 : Repas,ambiance musicale - (Chili con carne, par-ticipation aux frais 5€ min.)

S'inscrire auprès de Cécile au 04 68 35 6364 les lundis et mardis toute la journée,jeudi et vendredi matin avant le 9 mars.

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N°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009régionLes 3èmes assises

régionales du tourisme enLanguedoc-Roussillon se

sont tenues le 5 févrierdernier à Montpellier sous la

houlette de Frédéric Lopez,président du Comité régional dutourisme et conseiller régional.

Ces assises ont permis de dresser unbilan de la saison doublé d’un état des

lieux et de définir les enjeux du tourisme.

Bilan de la saison estivaleMai - juin

De bons résultats ont été enregistrés durant la 1ère quin-zaine de mai qui ne se sont pourtant pas confirmés fin maiet juin (météo défavorable, forte augmentation du prix ducarburant, conjoncture économique morose).

JuilletCette année encore, les professionnels du tourisme onconstaté le démarrage de la saison après le 14 juillet. Lesréservations de dernière minute ont progressé avec desclients toujours à l’affût de « bons plans ». Cette habitude,plutôt pratiquée sur les ailes de la saison, semble avoir deplus en plus d’adeptes durant les mois de forte affluence.

AoûtEncore une fois, le Languedoc-Roussillon a connu unebelle embellie au mois d’août qui a compensé un début desaison mitigé (en août 2007 déjà, on avait compté 850 000nuitées supplémentaires).Août concentre 1/3 de la fréquen-tation touristique annuelle.

Dans une situation de crise économique, les touristes n’ontpas fait l’impasse sur leurs vacances. Cependant ils ont freinécertaines dépenses annexes (restaurant, achats de souvenirs,activités de loisirs, etc) alors que les festivals de rue et autresspectacles gratuits ont rencontré un grand succès.Pour l’ensemble de la saison (mai à fin septembre), les cam-pings, villages de vacances, offices de tourisme et prestatairesde tourisme culturel et sportif ont enregistré de bons résul-tats, contrairement aux hôtels, commerces et restaurants, deszones rurales et en montagne.

Etat des lieux du tourisme Avec 15 millions de touristes par an, le

Languedoc-Roussillon se situe à la quatrième placedes régions touristiques françaises. Il connaît, depuis 2004, une

fréquentation touristique stabilisée à plus de 100 millions de nuitéesannuelles. Un pic entre le 14 juillet et le 15 août représente 55 % duchiffre d’affaires et une « seconde saison » se confirme, depuis quel-

ques années, en avril et mai.La fréquentation touristique du Languedoc-Roussillon est principalementorientée vers le littoral où est concentrée 60 % de l’offre d’hébergement.L’hébergement touristique régional propose 2 millions de lits, dont530000 en hôtellerie de plein air et 1,5 million en résidence secondairenon commercialisés. Les résidences de tourisme, qui répondent le plus sou-vent à des critères qualitatifs élevés, représentent une offre limitée dans larégion avec seulement 44 000 lits.

Le tourisme en Languedoc-Roussillon c’est une grande variété de filiè-res touristiques : tourisme d’affaires, plaisance, thermalisme, tourisme

balnéaire, tourisme de pleine nature, gastronomie et art de vivre,tourisme urbain...

Le tourisme d’affaires Essentiellement constitué d’une clientèlerégionale, le tourisme d’affaires génèreprès de 10 000 emplois directs dans lesstructures équipées. Les établissementsaccueillant séminaires résidentiels, conven-tions, congrès, salons, évènements d’entre-prises et autres journées d‘études annon-cent que 20 à 25 % de leur chiffre d’affai-res proviennent de ces manifestations pro-fessionnelles.La clientèle affaire a progressé de 4,15 %au cours du 1er semestre 2008 enLanguedoc-Roussillon, soit un gain de prèsde 55 900 nuitées. La plus grosse progres-sion a été enregistrée en mai (+ 18 %).Cette clientèle représente 44 % de la clien-tèle totale dans l’hôtellerie traditionnelleau 1er semestre 2008.

Qualité Sud de France :un dispositif qui faitréférence !Face à une concurrence nationale et interna-tionale toujours plus importante, la qualitéd’accueil et la mise en valeur de l’identitélocale sont plus que jamais des élémentsessentiels de différenciation. La Région a doncdemandé au Comité régional de tourisme demettre en place un dispositif Qualité Sud deFrance. Lancé en février 2008, il compteaujourd’hui 200 professionnels labellisés.

Les enjeux : professionnaliser et élargirl’offre pour attirer une nouvelle clientèleAfin de développer le développement du tourisme qui repré-sente une activité économique essentielle pour le Languedoc-Roussillon, la Région a mis en place, dans son Schéma régional dedéveloppement touristique (SRDT), une politique qui porte sur deuxenjeux majeurs. D’une part, structurer l’offre touristique régionale enrépondant aux exigences qualitatives actuelles avec de nouvellesprestations et une meilleure lisibilité. D’autre part renforcer l’attrac-tivité du territoire : un effort doit être fait sur le renforcement de laprofessionnalisation, de la formation des acteurs du tourisme et surla promotion de l’offre touristique. La Région apporte 14 M€ pourla politique régionale touristique en 2009.

1. Constituer un portefeuille de potentialitéstouristiques exceptionnelles, notamment

en patrimoine ou en foncier non bâti.

2. Identifier des opérateurs touristiquesmajeurs nationaux ou internationaux et met-

tre en place une action volontaire pour les attirer.

Attirer les investissements touristiques

SP

4 étapes pour le programme Tourism InvestLa Région, associéeau Comité régional dutourisme, à Invest LRet en partenariat avecl’ODIT France, pro-pose une stratégie enquatre étapes.

3. Organiser un rendez-vous annuelavec les acteurs du tourisme.

4. Accompagner la commune oul’investisseur : la Région s’en-

gage à faciliter la mise en oeuvre desprojets de développement touristique.

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7région

La commissionpermanente de la

Région s’est réunie ce 2février. Près de 1 200

dossiers ont été traitésconcernant l’économie,

l’aménagement duterritoire, l’éducation,

la santé,l’environnement en

Languedoc-Roussillon.

La chambre de commerceet de l’industrie (CCI) et

le pôle DERBI viennent designer une convention de

collaboration quiformalise et précise un

partenariat engagé depuisplusieurs années pour

développer les énergiesrenouvelables (ENR).

N°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009

Les engagements de la Région touchentde multiples domaines, à savoir : susciterla vocation d’entreprendre, créer desemplois pérennes et encourager l’émer-gence d’activités nouvelles, pour unaménagement durable, une formation auservice de l’emploi, investir pour lesgénérations futures, promouvoir l’éduca-tion à la santé des jeunes de 15 à 25 ans.La commission permanente de février atraité de ces différents domaines.En matière d’économie, trois sociétésporteuses d’emplois ont reçu l’appuifinancier de la Région à hauteur de700000 euros, dans le cadre du projetASTRE : la société narbonnaise ApproSud Environnement (chauffage à l’éner-gie solaire thermique), Techno Globe deLodève, JMB Energies de Villeneuve lesBéziers (énergies renouvelables).Concernant l’aménagement du territoire,l’accent a été mis sur les individualisa-tions des programmes d’appui aux terri-toires (139 727 euros) et du programme

d’équipement structurant des territoires(979 597 euros). La Lozère est la bénéfi-ciaire de ces aides permettant la valori-sation du patrimoine bâti. Sont concer-nés : la chapelle de Saint-Jean duBleymard (ancien prieuré et abords), lehameau de la Garde Guérin, la tourd’Apcher.En matière d’éducation, il s’agit à la foisd’accompagner les demandeurs d’em-ploi, jeunes et adultes, tout en leuroffrant la possibilité d’acquérir undiplôme ou une qualification (une sommede 20 211 740 euros a été allouée per-mettant près de 9 000 places de forma-tion) et de stimuler les dynamiques d’in-sertion (une enveloppe de plus de 8,3millions d’euros a été votée, permettantde proposer 4 500 places de formation).La promotion de la santé des jeunes estaussi une des priorités de la Région per-mettant des actions de sensibilisationdes jeunes de 15 à 25 ans, afin notam-ment de développer leur capacité d’ex-

pression et de confiance en soi. La com-mission permanente a voté une enve-loppe de 243 200 euros dont 31 500euros à l’association Parenthèse dePerpignan pour un point écouteparents/adolescents.S’agissant de l’environnement, c’est à lafois le fonctionnement des trois PNR (duHaut Languedoc, de la Narbonnaise enMéditerranée et des Pyrénées Catalanes)pour lesquels ont été débloqués près de1,1 millions d’euros dont 498 828 eurospour le syndicat mixte de gestion du PNRdes Pyrénées Catalanes, et le renforce-ment de la maîtrise de l’énergie et ledéveloppement des énergies renouvela-bles pour plus de 1,2 million d’euros. Enoutre, la Région participe au fonctionne-ment de l’Entente Interdépartementalepour la Démoustication (EID) regroupantl’Aude, du Gard, de l’Hérault et desPyrénées-Orientales, par une aide de 2,2millions d’euros.

Michèle Devaux

Conseil régional

Plus de 38,9 millions d’euros investis

M. Fourcade, président de la CCI et M.Joffre, président de DERBI côte à côte,tout sourire, inépuisables en remercie-ments réciproques. Il est vrai que leursrelations ne datent pas d’hier. Et des plusfructueuses : le pôle DERBI doit beau-coup à la CCI qui a compris très tôt lemessage porté par le patron de Tecsol etqu’il est venu réitérer à l’occasion de lasignature d’une convention de collabora-tion : « On est entré dans une aire nou-velles avec les ENR ». Le discours du pré-sident de DERBI est enthousiaste : «Nouspouvons faire redémarrer l’économie dela région et retrouver le rang qui était lenôtre il y a quelques décennies». D’oreset déjà le pôle DERBI est en partenariatavec deux cents entreprises de la région.L’exemple le plus éloquent est celui de lacentrale photovoltaïque de St Charlesdont les travaux vont durer deux ans. Ce

seront 75 000 m2 de panneaux installéssur les toits des bâtiments par une entre-prise implantée dans le département. Sipour le moment les panneaux sont mon-tés en Allemagne, elle s’est toutefoisengagée à prendre le relais avant que lestravaux ne s’achèvent.Il y a aussi les projets de fermes solairesqui ne sont pas du ressort direct deDERBI mais qui profitent de l’effet d’en-traînement impulsé par le pôle. Ces pro-jets foisonnent, un peu trop au goût de lapréfecture : 40 projets pour un total de70 hectares (dix fois la surface engagéeavec la réalisation de St Charles !). SelonAndré Joffre, « il faut aider à la cohé-rence mais surtout ne pas décourager lesentrepreneurs ». Tout cela s’inscrit dansl’engouement pour le solaire, confortépar l’objectif européen de 23% de pro-

duction énergétique renouvelable d’ici2020. Si cet objectif est atteint, ce seront20 giga watts de puissance installée enphotovoltaïque pour l’ensemble de l’arcméditerranéen, l’équivalent de la puis-sance de dix centrales nucléaires de typeEPR. Avec de telles perspectives, le pôleDERBI se voit pousser des ailes et la CCIs’envole. Du coup, il s’agit d’ « élargirl’horizon ». La décision vient d’être prisede créer un institut méditerranéen desENR dont le but sera d’aider à la recher-che-développement, d’impulser des for-mations et enfin de faciliter les projets enmettant en oeuvre ses compétencesscientifiques et économiques.

Roger Hillel

Energies renouvelables

Une chance pour la région

DERBI Créé en 2005, son rôle est d’accélérer ledéveloppement des technologies innovantesdans le secteur des énergies renouvelablesen Languedoc-Roussillon. Il appartient auréseau des 71 pôles de compétitivité labelli-sés par l'Etat. Il comprend 141membres : 71entreprises, 19 centres de recherche, labora-toires, université établissements d'enseigne-ment supérieur, 41 fédérations profession-nelles et partenaires institutionnels, 10 col-lectivités territoriales. Ses résultats se résu-ment par ces chiffres : 73 projets labelliséstels que la production d'électricité photovol-

taïque, les centrales solaires à concentra-tion, l'éolien, la valorisation énergétique dela biomasse, la formation spécialisée, lesbâtiments démonstrateurs à énergie posi-tive; 106 millions d'euros d'investissement ;202 partenaires de projets collaboratifs. Surles 71 Pôles de compétitivité français, 39,dont DERBI, ont atteint les objectifs assi-gnés par l'Etat en répondant à 11 thémati-ques de critères d'évaluation. C'est le seulpôle de compétitivité national ancré unique-ment en région Languedoc-Roussillon àobtenir ce résultat. 75 000 m2 de panneaux solaires vont être installés sur les toits des bâtiments de Saint-Charles.

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Comme chaque jeudi après-midi, elle estvenue le voir. Quelques minutes hebdomadai-res de conversation à travers les vitres d’unparloir. Avant qu’elle ne parte, il veut l’embras-ser. La vitre lui semble bien plus froide que leslèvres de sa femme. Comme à chaque fois qu’ill’embrasse. Déjà, elle se lève, s’empare de sonsac à main, comme si, dans son dos, elle avaitsenti le surveillant venir lui dire que c’étaitl’heure. En dix ans, elle a eut le temps d’ap-prendre par coeur les règles intangibles de laponctualité carcérale. Il regarde s’éloignercette silhouette retourner vers ce qu’elle n’apas cessé d’appeler leur « chez eux ». Vers cemême appartement où, un matin, les policierssont venus le chercher. Elle aussi, là-bas, dansleur petit deux-pièces, est en prison.Premier couloir, deuxième couloir. Puis unautre encore. Partout les mêmes bruits de clés,de serrures, de douches et de chasses d‘eaudéglinguées. Aujourd’hui, on a de la chance:les chiottes fonctionnent à peu près.Le surveillant s’arrête. Cherche la bonne clé.L’autre est toujours assis à la même place àfaire semblant de tuer le temps. Cellule 54.Déjà, l’autre est parti continuer sa tournée.

D. se dit que ce type et lui font le même bou-lot. Ils tournent en rond. Sauf que celui en uni-forme a le droit de faire des ronds un peu pluslarges.Dans cinq semaines, tout sera fini. Trente-cinqjours avant de faire le même chemin que dixannées plus tôt. En sens inverse, cette fois.Dans trente-cinq jours, D. sera libre.Depuis des mois, il compte les jours. Il paraîtque les autres le font avec impatience. Lui, plusil compte, plus il est gagné par ce vertige quil’empêche de fermer l’oeil de la nuit. Depuisdix ans qu’il est à l’ombre, il a eu le tempsd’avoir froid. Bien trop froid.Au point de redouter la chaleur, les rayons dusoleil qui vous projettent dans la lumière duregard des autres. Des voisins qui regarderontpar le trou de leur porte lorsque, pour la pre-mière fois, il remontera la cage d’escaliers. Amoins qu’ils aient tous déménagé. Que lequartier ait tellement changé qu’il lui soitimpossible de le reconnaître.Les copains lui ont dit qu’il devrait lire les peti-tes annonces. Téléphoner pour un boulot qu’iln’a jamais appris. Avec un peu de chance, unevoix lui donnera rendez-vous.A lui et à son his-toire écrite à l’encre indélébile. La prison est untatouage. Il le sait mieux que personne, lui queson père n’est jamais venu voir.L’autre lève à peine les yeux. De toute façon,ils n’ont jamais pu se sentir. Sans un mot, ils’allonge sur son lit. Regarde la photo de safemme accrochée au mur. Bientôt il sera libre.Dans quelques heures, lorsque l’autre salopardse sera mis à ronfler. Il tâchera alors de se sou-venir de la seule chose qu’il ait apprise en dixans.Ce ne devrait pas être trop difficile. Des tas detypes y sont arrivés avant lui. Il s’approcheradu poste de télévision et serrera son traversin.Le plus fort possible. Après, il lui suffira depatienter.Au petit matin, l’autre se chargera deprévenir les surveillants de garde. De toutefaçon, ça ne le regardera plus. Il sera libre.A sa femme, ils lui diront qu’ils ne peuvent pascomprendre. Qu’en prison, tout allait bien.

Les colères d’Hypnos

Les échafaudsde la République

On peut légitimement se poser laquestion quand on voit avec quelempressement la majorité actuelles’engouffre dans les brèches ouvertespar une conception « comportemen-taliste » de l’éducation spécialiséetout droit venue des USA.C’est une vision réactionnaire de l’en-fant qui nous est présentée, où seulesa responsabilité personnelle estengagée, où la société n’a aucune res-ponsabilité dans les conditions d’édu-cation de la jeunesse et où chaqueindividu, quel que soit son âge, choi-sit son destin miséreux ou délinquant.Il s’agit là d’un formidable recul decivilisation qui nous ramène plus de70 ans en arrière à une époque où lesorphelins de la grande guerre étaientbien souvent considérés comme de la« mauvaise graine » et des asociauxregroupés dans des « maisons d’édu-cation surveillée » où régnaient la loidu plus fort et les mauvais traite-ments.Je me souviens, enfant, dans maBretagne natale, que les anciens medisaient « si tu n’es pas sage, on t’en-verra à Belle Ile ! » et une lueurd’épouvante se lisait dans leurs yeux.Je me suis longtemps demandé ce quepouvait être ce lieu terrible qui faisaitsi peur à tout le monde. Ce n’est quebien plus tard que j’ai compris que celieu était l’ancienne colonie péniten-tiaire pour enfants où se vécurent tantde drames. Albert Londres y consacraplusieurs articles avant guerre danslesquels il y dénonçait les pratiques

de la chasse aux enfants où les habi-tants touchaient une prime de 20francs de l’époque pour chaquegamin repris lors de fugues de cetenfer. A tout cela mon propre père,alors orphelin de guerre y échappapar miracle, et s’enfuit vers la régionparisienne à l’âge de 15 ans quand sagrand-mère qui l’élevait disparut.Plus tard, la terrible expérience descamps de concentration amena degrands résistants et humanistes dedifférentes sensibilités, tel EdmondMichelet ou Paul Langevin, ou encorel’éminent psychologue et pédagogueHenri Wallon, à initier la publicationde l’ordonnance du 02 février 1945relative à l’enfance délinquante alorsmême que le territoire national n’étaitpas complètement libéré.Cette volonté de tourner la page dutout répressif et de mettre en avant lessolutions éducatives est aujourd’huibattue en brèche par les théoriciensnéo conservateurs véritables clonesde leurs homologues nord américains.Les jeunes d’aujourd’hui sont ils plusterribles que ceux d’hier? Un enfant reste un enfant et l’on saitdepuis bien longtemps que ce qu’il vitdans son entourage immédiat et dansla société déterminera son avenir.Ne pas se poser cette question, c’estrevenir à l’âge de pierre de l’éducationet faire porter le poids de la crisesociétale à la seule jeunesse qui en estla première victime.

Roger Rio

8 N°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009prisonJustice

Et demain, le retour auxbagnes d’enfants ?

Les différentes réformes législatives concernantles mineurs délinquants nous feront-ellesrevenir, à terme, au terrible système des

bagnes pour enfants ?

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Le Travailleur Catalan : Nous vousavons proposé cet entretien suite auxpropos que vous aviez tenus au coursd’un débat qui s’est tenu au cinémaRive Gauche. Vous disiez que NicolasSarkozy cherchait à soumettre lesquatre pouvoirs. Pouvez-vous préciservotre pensée ?

SSaabbiinnee PPeeyyrroouu :: L’organisation de lasociété démocratique est fondée surl'équilibre et la séparation des quatrepouvoirs institutionnels, pouvoirs exécutifet législatif, autorité judiciaire, et pouvoirmédiatique. Selon la constitution de la VeRépublique, le président nomme le gou-vernement et c’est ce dernier qui conduitla politique de la nation. Avec NicolasSarkozy, tous les pouvoirs sont concentréssur sa personne. A propos de MonsieurFillon, il a dit qu’il était un «collabora-teur». Le gouvernement et son chef nesont alors plus qu’un exécutant. Pour cequi est du législatif, il y a bien sûr le pro-blème posé par la présence écrasante del’UMP à l’Assemblée nationale, avec unchef d’Etat qui se comporte comme celuide ce parti, et qui au surplus décide descandidatures dans les différentes élec-tions, y compris lorsqu’il s’agit de son fils.C’est une royauté ! Il y a ensuite les pro-jets de limitation des pouvoirs de l’oppo-sition ou des possibilités pour l’oppositionde s’exprimer lors des débats. Quand onajoute cela à la procédure des votes blo-qués par exemple, on peut dire qu’il y aune volonté de limiter l’expression d’unepensée différente.

Le Travailleur Catalan : Et pour ce quiconcerne le pouvoir médiatique ?

SSaabbiinnee PPeeyyrroouu :: On a assez parlé de laconcentration des journaux et de leurcontrôle financier par des amis du prési-dent. Pour l’audiovisuel, il y a cettefameuse nomination des présidents deschaines publiques par le chef de l’Etat.Certes, sur proposition du conseil supé-

rieur de l’audiovisuel, mais on a un prési-dent de la république qui trouve tout à faitnaturel de nommer lui-même des person-nes pour assurer ces fonctions, ce qui sym-boliquement n'est pas neutre.

Le Travailleur Catalan : Si vous levoulez bien, nous allons nousappesantir un peu plus sur la questionde l'autorité judiciaire…

SSaabbiinnee PPeeyyrroouu :: Le garde des sceaux,Rachida Dati, s’est affirmée clairementcomme le chef du Parquet et s’estconduite comme tel. Par exemple, unmagistrat du Parquet avait dit au coursd’une audience, qu’il appartenait au tribu-nal d’appliquer avec discernement la loisur la récidive. Il a été rapporté qu'il avaitdit que les magistrats n'étaient pas tenusd'appliquer cette loi. Le magistrat a étéconvoqué immédiatement par la ministrepour s’expliquer. Or, il existe un adagepour le Parquet selon lequel, «la plumeest serve, mais la parole est libre». Ce quiveut dire, que lorsque le magistrat duParquet reçoit l’instruction de faire desréquisitions écrites dans un sens donné, àl’écrit il va le faire, mais à l’audience, il vapouvoir exprimer sa conviction au regarddu droit et des faits et dire exactement lecontraire de ce qu’il a écrit.

Le Travailleur Catalan : Il y a donc bienmise au pas du Parquet, mais alorsqu’en est-il de la suppression du juged’instruction à son profit,conformément à ce qu’a demandéNicolas Sarkozy ?

SSaabbiinnee PPeeyyrroouu :: Avant d’y venir, il fautévoquer la loi sur les peines planchers quiest telle que, quand il y a récidive, le jugen’est plus vraiment libre d’écarter la peined’emprisonnement s'il l'estime juste auregard du droit, des faits et de la person-nalité de la personne jugée. Et pour unedeuxième récidive, l’emprisonnement estdevenu presque obligatoire. Là, le juge estpieds et poings liés. Alors qu'avant cette

loi il lui fallait motiver les raisons pour les-quelles il condamnait à une peine de pri-son, désormais il lui faut motiver les rai-sons pour lesquelles il écarte la peine deprison et les critères retenus sont très res-trictifs. Venons en à la suppression prévuedu juge d’instruction. En elle-même, cen’est pas un scandale. Le problème c’estd’enlever l’enquête à un juge du siège quiest indépendant pour la confier à unmagistrat qui ne l’est pas, ce qui est le casaujourd’hui du magistrat du Parquet. Cequ’il faut, c’est que les enquêtes soientmenées par un juge indépendant qu’il soitdu siège ou magistrat du Parquet. Il fautaussi un équilibre entre les droits de lapoursuite et ceux de la défense, alorsqu’actuellement c’est totalement déséqui-libré. Et si un début d’équilibre s’établit,c’est précisément au cours de la phased’instruction avec, entre autres, l’interven-tion, dès le premier interrogatoire, del’avocat qui va avoir connaissance du dos-sier et pouvoir assister le prévenu tout aulong de l’instruction. Or, actuellement,95% des infractions délictuelles ne fontpas l’objet d’une instruction et sont direc-tement traitées par le Parquet, et dans cecas, les droits de la défense sont considé-rablement réduits, jusqu'à l'audience. Cequi importe surtout, c’est de réformer laprocédure pénale de façon à rétablir cetéquilibre.

Le Travailleur Catalan : Comment leschoses vont-elles se passer si le juged’instruction est remplacé par le jugede l’instruction ?

SSaabbiinnee PPeeyyrroouu :: Cela dépend par quelautre type de réforme ce sera accompa-gné.Vous savez qu’une réforme de la pro-cédure pénale est à l’étude. Une commis-sion en a été chargée. Elle venait juste decommencer ses travaux quand MonsieurSarkozy a fait son annonce. Si le juged’instruction est supprimé au profit duParquet, il faut au moins que l’instructionsoit soumise au contrôle d'un juge del’instruction doté de pouvoirs suffisantspour s’assurer du déroulement loyal del’enquête. Il faudrait aussi que s’il le jugenécessaire, à la demande des parties, ilpuisse ordonner des investigations sup-plémentaires. Mais, de tout cela on ne saitrien. De toute façon, même si c’était lecas, il reste que l’instruction serait assuréepar un magistrat du Parquet qui actuelle-ment ne dispose pas de la même indépen-dance qu’un juge du siège. Il y a aussi toutle problème des services qui assurent l’en-quête, police et gendarmerie, et qui nesont pas sous les ordres du juge mais duministre de l’Intérieur. Au total tout celam’inquiète beaucoup en qualité decitoyenne mais aussi en tant que magis-trate.

Entretien réalisé par Roger Hillel

9justice

Sabine Peyrou est

magistrate depuis 1992.

Après avoir exercé hors du

département les fonctions

de juge de l’application

des peines, juge

d’instruction et juge

d'instance, elle a été

affectée à Perpignan où

elle a été pendant trois

ans juge d’instruction.

Depuis 2006, elle est juge

du civil. Elle est membre

du Syndicat de la

Magistrature.

N°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009

Pour Sabine Peyrou, la séparation des quatre pouvoirs institutionnels, pouvoirs exécutif etlégislatif, autorité judiciaire, et pouvoir médiatique est menacée.

Sabine Peyrou, juge

« Je suis inquiète »

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Meeting

Front de gauche,ça part de Frontignan

« A quatre mois d’une échéance politique majeure, la gauche va avoir une occasion en orpour s’exprimer. Beaucoup va se jouer dans les mois qui viennent, nous avons donc une

responsabilité, c’est de travailler ensemble à cette construction politique » Francis Wurtz.

10 N°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009à la une

Plus d’un millier de personnesétaient venues assister aupremier meeting organisé parle PCF de Marie-GeorgeBuffet et le PG de Jean-LucMélenchon. Une soirée quiselon ses organisateurs sevoulait en forme d’appel àl’unité, à la constitution d’unlarge front, face à la crise,pour une autre Europe. Lapremière bonne nouvelle estvenue de la salle, trop petitepour accueillir une fouleenthousiaste et participative.Il y avait comme uneambiance des meilleurs soirsdu temps des collectifs anti-libéraux diront certains.A la tribune, Françis WurtzPCF, député européen etprésident du Parti de laGauche européenne avaitfait le déplacement auxcôtés de Jean-LucMélenchon sénateur etsecrétaire national du toutnouveau Parti de Gauche.Présents aussi à la tribunele MRC représenté parBéatrice Négrier vice-prési-dente du conseil régionaldu Languedoc-Roussillon,Denis Sieffert de Politis,Jacques Nikonoff secrétairenational du MPEP, CorinneEscafit coordination desCUAL de l’Herault et JanieArneguy des Alternatifs. LaLCR était aussi dans la salleen la présence de BorisChenaud porte-paroledépartemental désormaisNPA 34.

DDeenniiss SSeeiiffffeerrtt ddee PPoolliittiiss :: « J’appelle àl’affirmation d’une gauche enfin à gauche. Quin’oublie plus la nécessité de redistribuer lesrichesses. Qui soit en phase avec les aspira-tions des salariés. Qui conjugue urgencesociale, urgence démocratique et urgence écolo-gique. Qui permette au peuple d’exercer sa souve-raineté dans tous les domaines. Qui milite pour un nouveaumode de production et de consommation, soutenable et res-pectueux des équilibres écologiques. »

JJaaccqquueess NNiikkoonnooffff dduu mmoouuvveemmeenntt ppoolliittiiqquueedd’’éédduuccaattiioonn ppooppuullaaiirree ((MMPPEEPP)) :: « Ce premier mee-

ting de la bataille des européennes à Montpellier le 5 février,et donc de la recomposition de la gauche, est un événement

de grande ampleur. Il peut jouer le rôle des mobilisations,qui avait été à l’origine de la campagne du TCE et qui avait

véritablement lancé la dynamique aboutissant à la victoire du Non. L’enjeu decette élection européenne sera aussi de dire oui. Un triple oui à une véritable

union construite entre tous les peuples et nations du continent européen, àl’union de la gauche de gauche, ou à la « vraie » gauche, à l’échelle

européenne et en France ! »

BBoorriiss CChheennaauudddduu NNPPAA :: « Nous vou-

lons une unité qui s'inscrive dans la durée etqui ne se limite pas aux élections européen-nes. Quel sens aurait une unité qui, d'emblée,s’arrêterait le soir du scrutin faute d’accord surles enjeux nationaux, régionaux, locaux ?L’indépendance vis-à-vis du PS, parti qui, parson programme et sa pratique, s’inscrit dans lagestion du capitalisme et a renoncé à toute trans-formation sociale, n’est pas une question demode de scrutin. Elle doit se traduire concrète-ment, au risque sinon de créer des désillusions. »

JJeeaann--LLuucc MMéélleenncchhoonn :: « Le front de gaucheexiste, il est ouvert à tous ceux qui refusent letraité de Lisbonne. Le front de gauche n’est passeulement une coalition de partis mais un outilpour le peuple. 70 à 80 % des lois et des règle-ments européens s’appliquent aux Français, ouic’est une élection autrement importante. La

crise, nous sommes assezbien informés pour

savoir que ça fait quecommencer. Pourautant jamais le paysn’a été aussi riche : il

faut partager et pourcela il faut un rapport de

force victorieux et si c’est unbon coup électoral, oui je le veux.Comment peut-on expliquer auxFrançais qu’on ne s’entend pas surl’Europe parce que l’on n’est pas d’ac-cord sur les régionales ? Si nous vou-lons battre la droite il faut faire lefront de gauche, si nous faisons lefront de gauche nous passeronsdevant le PS. Le NPA doit com-prendre qu’il a une responsabilitépolitique et nous voulons qu’il soità nos côtés et pas à part. »

FFrraannççiiss WWuurrttzz :: « La criseplace toutes les forces de gauche

devant leur responsabilité.Travaillons ensemble, nousdevons mener un combat positif,solidaire, européen. Nous devons

nous sentir contre les orientationsde l’Union européenne et non contre

l’Union européenne. Beaucoup va dépendreaussi des mobilisations sociales, les mobilisations s’am-plifient et les salariés nous observent. Qui aurait cru quel’ensemble des forces politiques de gauche sauf les verts,grand bien leur fasse, se retrouveraient ensemble le 29 jan-vier et deux jours plus tard autour d’une table pour unedéclaration commune. C’est dire si ça pousse ! »

CCoorriinnnnee EEssccaaffiitt ddee llaa ccoooorrddiinnaattiioonn ddeess ccoolllleeccttiiffssuunniittaaiirreess aannttiilliibbéérraauuxx ((CCUUAALL)) :: « On construitl’unité en avançant, en travaillant ensemble comme nous lefaisons déjà dans les luttes, dans les mobilisations…Nous lançons un appel au NPA pour qu’il nous rejoigne :

nous entendons bien l'idée du refus d'une union occasion-nelle, mais nous sommes encore plus enthousiastes à l'idée demettre la gauche libérale ou social-démocrate en minorité dans la

gauche à l'occasion d'une élection nationale, et qui plus est sur la questioneuropéenne. »

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Avec 45 000 chômeurs supplémentairesen décembre, la France vient de passer labarre fatidique des deux millions dedemandeurs d’emploi. Conséquence de lacrise ? Pour Nicolas Sarkozy, sa politiquen’y est en rien responsable. Pour mieuxfaire passer la pilule il prétend mêmequ’elle en limite ses effets et permettra àla France d’en sortir. Il a donc fait savoirtout d’abord par son Premier ministre,François Fillon, puis dans une allocutionjeudi dernier, qu’il ne changerait rien à laligne tracée par sa politique. Il enfonce leclou en supprimant la taxe profession-nelle, principale ressource des collectivitésterritoriales. Le message est clair : c’est laliquidation des services publics, la pour-suite des cadeaux fiscaux pour les plusriches balisée par la RGPP et plan derelance économique farci d’une politiqueà courte vue et sans partage.

Ces sondages qui nous parlent !Face à la violence de cette politique, lesFrançais ont envoyé un message clair endescendant dans la rue le 29 janvier der-nier. Le tous ensemble, traduction d’uneattente forte dans la construction d’unfront durable tant syndical que politique,ressort coup sur coup dans deux sonda-ges tombés en février. Front politiquepour les Européennes, front syndical pourle mouvement social, l’unité syndicale et

politique affichée le 29 janvier aura mar-qué les esprits et redonné confiance etespoir aux salariés. Ainsi, 61% desFrançais veulent une suite à la mobilisa-tion. 66% ne croient pas à la politique derelance du président N. Sarkozy. Dans unautre sondage, l’alliance proposée par lePCF et le PG dans une hypothétique listede gauche PC-PG-NPA-LO pour les euro-péennes est créditée de 15% d’intentionde vote. Un chiffre qui pourrait selon cemême sondage encore progresser.Mais ce front espéré n’en n’est qu’austade de la genèse qui a du mal à trouverun débouché, tant il souffre de la division,qu’elle soit d’ailleurs syndicale ou politi-que. Un mouvement social d’aujourd’huiqui majoritairement en est à avancer aucoup par coup sur des revendicationsconjoncturelles, flanqué d’une gauche, enrecomposition, peu lisible, et disons leinstrumentalisée, qui fait du coup lesaffaires de la droite.

La gauche peut se retrouverou en prendre pour 20 ansPour le PCF et le PG, cette opportunitén’est pas un coup politique, elle augure sitoute la gauche participe à son élargisse-ment, à la constitution d’un front politi-que durable en réponse aux attentes desFrançais. Mais cette ambition se heurte àdes résistances tenaces. Pour le NPA et

LO, leur éventuelle adhésion à un front degauche réside dans la perspective exi-geant un front de gauche durable qui enexclurait le PS définitivement, notammentdans des alliances plus locales. Pour le PGet le PCF cette façon d’envisager l’uniténe peut produire qu’un affaiblissement detoute la gauche face à la droite dans unedivision dangereuse de ses forces vives.Cette option susciterait des déceptions ausein de la gauche radicale, où nombre demilitants pensent que le contexte se prêteparticulièrement à une démarche d'unité.Mais ce blocage signifie-t-il une fin denon recevoir ?Petite manoeuvre ou espoir d’un largefront, le NPA divisé sur cette question n’apas réellement tranché lors de soncongrès fondateur, laissant la porteouverte à des rencontres avec toute lagauche radicale. Des rencontres dont lessujets centraux seraient en fait le Partisocialiste et la participation du PCF et dunouveau PG à une majorité socialiste.Pour le Parti communiste français, cettepériode semble bien être consommée,affirmant aux dernières élections prési-dentielles et législatives son indépen-dance vis-à-vis du PS, et réaffirmantd’emblée cette démarche aux électionseuropéennes. En tout état de cause, lePCF considère que cela ne peut êtreconfondu avec leur participation aux exé-cutifs régionaux, départementaux et

locaux, des lieux qualifiés comme permet-tant de faire avancer les idées de gaucheau plus près des populations et dont l’ac-tion des communistes est perçue commepositive. Pour le NPA, il s’agit de prendrele pouvoir politique sans se faire prendrepar la politique. Une option comme uneautre, mais qui n’échappe pas à l’idée defaire un bon coup tout seul dès sa créa-tion. Quant à la prise du pouvoir, le toutest de savoir comment cela pourrait sepasser et surtout quand ?Le mouvement social du 29 janvier der-nier a été puissant. Deux millions de per-sonnes sont descendues dans la rue.Combien d’autres auraient bien voulu yêtre ? Malgré cette mobilisation, et bienqu’apparaissent de plus en plus claire-ment des attentes qui sont de plus enplus fortes et opposables aux politiquestant libérales que sociales libérales, aucundébouchés, aucune voie ne peuvent êtretracés d’avance. Face à la crise qui s’am-plifie, aux enjeux qu’elle engendre et quise posent désormais, les artisans de lamobilisation tant sociale que politiquesont aujourd’hui sommés d’apporter desréponses. Une situation nouvelle, quiplace ces acteurs devant de grandes res-ponsabilités, car de leurs choix stratégi-ques, découlera ou pas un mouvementd’ampleur qui permettra la naissanced’un front durable et transformateur.

Pages réalisées par Philippe Galano

11à la uneN°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009

Elections européennes

Un front social et politique durable ! La France est en crise, crise du capitalisme, crise du politique, crise sociale, ça s’entend et ça se voit. Pour autant,

216000 demandeurs d’emploi de plus en 2008 n’auront pas fait une minute trente aux 20 heures des chaînes publiques.Deux millions de manifestants le 29 et ça ne les interroge même pas ? Pas plus d’ailleurs que les deux millions de

chômeurs, les cinq millions de travailleurs pauvres, les dix millions de Français vivant en dessous du seuil de pauvreté.

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Collectivités locales

Suppression de la taxe professionnelle« Si l’on observe l’ensemble des propos dévelop-pés jeudi 5 février par le président de laRépublique, l’annonce qui semble la plus impor-tante est la suppression de la taxe professionnelleà compter de l’année 2010.Cet impôt local représente la première ressourcedes collectivités territoriales, il traduit le liennécessaire et indispensable entre l’activité écono-mique et le territoire. Les entreprises doiventcontribuer à l’aménagement et aux serviceslocaux dont elles bénéficient.Cette fiscalité pourrait être améliorée en prenantnotamment en compte la taxation des actifs finan-ciers des entreprises, comme le revendique notreassociation depuis plusieurs années.Le président de la République a évoqué la créationd’une taxe carbone en remplacement de la taxeprofessionnelle. C’est une remise en cause del’autonomie des collectivités, dans la mesure oùelles n’auraient pas le pouvoir d’en moduler letaux.La suppression pure et simple de la taxe profes-sionnelle, qui est déjà fortement allégée, sansaucune précision concrète quant à la façon dontelle serait éventuellement remplacée, constitueune annonce incohérente, inacceptable et dange-reuse.Incohérente, car au moment où les salariés, lesjeunes, les retraités exigent des mesures concrè-tes en faveur du pouvoir d’achat, la seule annonceprécise conduit à un énième allègement des char-ges des entreprises. Or, à preuve du contraire,cela n’a jamais créé un seul emploi ni empêchéune seule délocalisation. Ce nouveau cadeau auxentreprises conduira, comme tous ceux qui l’ontprécédé, à accroître encore les profits financiersau détriment des salaires et de l’emploi.Inacceptable, tant la crise des finances des collec-tivités locales, dont l’Etat assume l’entière respon-sabilité, ne permettrait pas de supporter une telleperte.Comment les communes, les communautés decommunes, les départements et régions vont-ilsfaire face à une telle perte de recette. La crainteest réelle et masque en fait la création d’un nouvelimpôt pesant sur les familles ainsi que des mesu-res énormes de réduction forcée des dépensesdes collectivités locales.Dangereuse, car c’est le service public local quiserait encore remis en cause. Ce sont des pansentiers d’action publique qui sont directementmenacés.Les collectivités locales assurent les trois quartsde l’investissement public.Au moment où toutes les collectivités publiquesdevraient se mobiliser pour agir contre la crise,l’annonce de la suppression de la taxe profession-nelle en 2010 constitue un contre sens total etune erreur politique très grave.L’ADECR 66 appelle les élus, les habitants et lesacteurs locaux à se mobiliser pour empêcher celaet exiger que l’Etat rembourse ses dettes etaccorde aux collectivités locales les moyensd’exercer leurs missions en faveur des popula-tions et du développement de leurs territoires. »

Communiqué de l’Association départementaledes élus communistes et républicains 66

Mobilisation nationale

Les partis et organisationsde gauche réagissent

Suite à la mobilisation sociale massive du 29 janvier dernier, les partis degauche se sont réunis à Paris le 3 février dernier et ont signé un

communiqué commun.

« Les partis et organisations de gau-che réunies mardi 3 février à Paris sefélicitent de l’ampleur du succès de lamobilisation sociale du 29 janvier.L’importance des grèves et des mani-festations qui ont marqué cette jour-née témoigne d’un rejet massif deschoix politiques du gouvernementSarkozy-Fillon, marque une colèrelégitime face aux vagues actuelles delicenciements et de suppressionsd’emplois, dans le privé comme dansle public, confirme l’exigence d’un«bouclier social» à l’opposé du « bou-clier fiscal » pour les plus riches, et demesures en faveur de l’emploi et dessalaires à l’opposé des choix du gou-vernement qui distribue sans contre-partie des milliards aux banques etaux grandes groupes.Le message de la journée du 29 jan-vier est clair. Ce n’est pas au mondedu travail, à la population de payer lacrise. Contrairement à ce que vientd’affirmer le Premier ministre, la jour-née du 29 janvier porte clairement lademande d’un changement de cap,notamment sur les questions dessalaires, de l’emploi, des services

publics. Nicolas Sarkozy et le gouver-nement ne peuvent se dérober à cesexigences et ignorer les grands axesavancés dans la plate-forme syndicaleunitaire.Plus largement, un très grand débatpublic est nécessaire dans le pays surles mesures alternatives aux choixpolitiques actuels qui permettront des’attaquer réellement et efficacementaux racines de cette crise et d’imposerune autre répartition des richesses etun autre type de développement. Lesorganisations réunies apportent leursoutien aux mobilisations qui se déve-loppent ces jours ci dans l’éducation,dans l’enseignement supérieur et larecherche où le gouvernement doitrevenir sur la loi Pécresse et sesdécrets d’application, dans les hôpi-taux et la santé, où l’inscription à l’or-dre du jour du Parlement le 10 févrierprochain du projet de loi Bachelot doitêtre annulée. Parce que ces textesreprésentent des attaques inaccepta-bles contre les services publics, ellesappellent à prendre et à soutenir dansles jours qui viennent les initiativesnécessaires pour les combattre. Elles

s’alarment dans ce contexte desatteintes répétées aux libertés publi-ques et syndicales, qui en cherchant àintimider les mouvements de contes-tation, conduisent à une inquiétantedérive autoritaire du pouvoir qu’ellesne peuvent accepter. Enfin, elles tien-nent à apporter leur soutien à l’impo-sant mouvement social qui mobilisedepuis plusieurs semaines laGuadeloupe, et demandent au gou-vernement d’engager au plus vite deréelles négociations sur les revendica-tions exprimées, notamment sur laquestion du pouvoir d’achat. Lesorganisations réunies ont convenu dese revoir après l’intervention téléviséeprésidentielle du 5 février et la réu-nion des organisations syndicales pré-vue le 9 février pour décider de lasuite de leur démarche commune enappui du mouvement social. »Signataires : Les Alternatifs, laCoordination nationale des collectifsunitaires (CNCU), Lutte Ouvrière, leMRC, le NPA, le PCF, le PCOF, le Partide Gauche, le PS, AlternativeDémocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolo

12 N°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009politique

Pour les signataires, ce n’est pas au monde du travail, à la population de payer la crise.

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Le président ne promet plus des lendemains qui chantent.Chacun comprend qu’il ne faut pas s’attendre à des annoncesrépondant un tant soit peu aux revendications des Français enmatière de salaires et de pouvoir d’achat. Mais le présidenttente de se dégager de ses propres responsabilités en dramati-sant, en employant les termes les plus forts. « Tous les pays sontfrappés. » Il dit aux Français en substance : oui ; vous allez payerles conséquences d’une crise dont vous n’êtes pour rien.Conséquences, précise-t-il, d’une dureté absolue…

De l’argent pour les banquesDans ce contexte, les Français devraient comprendre que poureux les caisses sont vides pendant que l’État mobilise 360 mil-liards d’euros pour sauver les banques. Déjà une première tran-che de prêts a été répartie pour un montant de 10,5 milliards.Nicolas Sarkozy a voulu démontrer que ces opérations de ren-flouement ne coûteraient rien à la collectivité nationale, mieuxelles rapporteraient. L’explication a toutes les apparences dubon sens : les sociétés bénéficiaires de ces prêts rembourserontl’État avec des intérêts, lesquels - représentant 1,4 milliard -seront consacrés à des dépenses sociales. Mais le président aomis de préciser que l’État lui-même doit emprunter sur les mar-chés l’argent qu’il prête. On estime que le taux auquel la Franceemprunte représente à peu près la moitié de celui que vont luipayer les banques en retour. Les prêts au système bancaire nedevraient rapporter au mieux que 700 millions à l’État.

Moins de fonctionnaires et austérité à l’hôpitalPuisque nous n’y sommes pour rien, aucune raison de changer,ni même d’infléchir le cours de la politique. Le président martèleque ses réformes seront poursuivies. Il évoque notamment laréforme Bachelot qui aggravera la situation déjà explosive dansles hôpitaux. « Je ne reculerai pas », affirme-t-il, face à la mobi-lisation du monde de la recherche et de l’université. Un fonction-naire sur deux partant à la retraite ne sera pas remplacé en2009, les économies sur les dépenses de santé seront tenues.Les collectivités locales, privées de la contribution des entrepri-ses, devraient également être soumises à la saignée. Il y auraittrop de structures et de fonctions qui se superposent.

Pas de hausse du SMICLe président de la République était attendu sur le volet social :les salaires et le pouvoir d’achat. Pas question d’augmenter leSMIC, a-t-il asséné avec un argument étonnant : une tellemesure concernerait 17 % des Français et en laisserait donc decôté 83 %. Mais les 17 % sont constitués des familles de sala-riés qui ont le plus besoin d’un coup de pouce pour consommerplus. L’augmentation du SMIC peut, de plus, agir comme unlevier pour d’autres augmentations de salaires. Par contre, heu-reux les salariés qui gagnent tout juste au-dessus du SMIC !Nicolas Sarkozy a annoncé qu’ils faisaient partie, citant lesmétallos et les ouvriers du textile, de « la classe moyenne »…Allez, après cela, réclamer une augmentation !

Le flou sur le socialSi donc on ne touche pas aux salaires, que proposer ? Commentcréer l’illusion de donner « du grain à moudre » aux syndicatsqui seront reçus à l’Élysée le 18 février ? Voilà la partie la plusfloue de l’intervention présidentielle. Il serait favorable à une

augmentation de l’indemnité de chômage partiel, que le prési-dent veut développer sous l’euphémisme d’« activité partielle ».Il invite les « partenaires sociaux » à se mettre d’accord sur cedossier comme sur celui de la formation des jeunes travailleurs.Il s’interroge sur des mesures fiscales (suppression de la pre-mière tranche), sur une augmentation des allocations (de com-bien ? générale ou ciblé ?). Le Syndicat des impôts (SNUI)objecte que la suppression de la première tranche, outre le faitqu’elle ne concerne pas les foyers les plus pauvres (16 millionsde personnes non imposables), avantagerait particulièrement lesplus hauts revenus. Son coût pourrait s’élever à 3 voire 5 mil-liards d’euros. Nous n’en saurons pas davantage sur des idéesqui ressemblent fort à des leurres pour faire passer la seule déci-sion, lourde de conséquences pour les collectivités : la suppres-sion en 2010 de la taxe professionnelle dont Nicolas Sarkozysemble avoir minimisé l’impact sur les finances publiques. Il lechiffre à 8 milliards alors que le président de l’Association despetites villes de France l’estime à 29 milliards. Un énormecadeau au patronat.

La farce des trois tiersNicolas Sarkozy vient de découvrir l’iniquité de la répartition desprofits entre le capital et le travail ! Il était temps, de la part d’unhomme qui ambitionne de moraliser le capitalisme ! Il préconisela règle des trois tiers (actionnaires, salariés, investissement). Cesera aux mêmes partenaires sociaux de se mettre d’accord, leprésident exige des résultats ! Laurence Parisot peut dormirtranquille, le grand patronat continuera, comme le Marius du barde la Marine, à pratiquer la règle des quatre tiers…

Humanité du 7 février 2009

Face à la crise

Sarkozy : décryptage d’unemystification

Le chef de l’État a utilisé l’angoisse des Français pour en rajouter dans sapolitique de contre-réforme libérale. Social

Nouvelle journée d’actioninterprofessionnelle le 19 mars« L’intervention télévisée du Président de laRépublique a été marquée par la force de lamobilisation du 29 janvier. Cependant lesorganisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSAconsidèrent que les réponses apportéesjusqu’à présent restent loin des attentes etdes exigences portées par la mobilisationdu 29 janvier et leur déclaration intersyndi-cale du 5 janvier.L’annonce d’une réunion des partenairessociaux le 18 février avec la formulationd’un certain nombre de pistes constitue unélément important. Mais malgré un chan-gement de ton le Président de la républiquemaintient pour l’essentiel ses orientationsen matière de politique économique etsociale.Les organisations syndicales attendent dela réunion du 18 février que le gouverne-ment apporte des réponses concrètes etengage les discussions nécessaires à l’en-semble des revendications de la déclarationintersyndicale. Elles attendent égalementque le patronat prenne ses responsabilités.C’est pourquoi les organisations syndicalesestiment indispensable de maintenir lapression dans l’unité d’action. Elles appel-lent à poursuivre les actions engagéesdans les secteurs professionnels et lesentreprises et à prendre toutes les initiati-ves pour construire les mobilisationsnécessaires.Elles décident d’une nouvelle journée d’ac-tion interprofessionnelle le 19 mars. Ellesse retrouveront le 23 février pour évaluerles résultats de la réunion du 18 février etpréciser le sens, le contenu et les modali-tés de cette journée sur la base de leurdéclaration intersyndicale du 5 janvier :Donner la priorité au maintien des emplois

dans un contexte de crise économique. Améliorer le pouvoir d’achat, réduire les

inégalités dans les politiques salariales. Orienter la relance économique vers l’em-

ploi et le pouvoir d’achat. Préserver et améliorer les garanties collec-

tives. Réglementer la sphère financière interna-

tionale. »

Communiqué commun des 8 syndicatsCFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU,

SOLIDAIRES, UNSA?

Paris, le 9 février 2009

13politiqueN°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009

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En 2001 au moment du premier FSM deSeattle, le néolibéralisme est à son apo-gée. Depuis une dizaine d’années, tousles gouvernements appliquent stricte-ment les préceptes libéraux ; les traitéseuropéens les verrouillent, comme le fontla Banque mondiale, le FMI et l’OMC àl’échelle planétaire : « Cette toile defond, se combinant à la diversité descomposantes du mouvement altermon-dialiste, explique pourquoi la culturemoyenne de ce dernier est une culture decontre-pouvoir, d’hostilité à tous les gou-vernements (ou presque) et de méfianceenvers les partis » (1). Mais aujourd’hui,parmi les altermondialistes français, dansles rangs mêmes d’ATTAC, cette culturene semble plus faire l’unanimité. Pourceux qui s’y reconnaissent encore, res-tent entier « l’espoir d’une convergencedes mouvements citoyens, dans touteleur diversité culturelle et géographique,contre un capitalisme globalisé et dévas-tateur, et la conviction que cette conver-gence ne peut être pilotée de façon ver-

ticale, pas plus qu’elle ne peutdépendre de partis politiques

ou de gou-verne-

ments » (2). Pour eux, « retrouver la maî-trise collective de l’avenir de l’humanité,telle est la raison d’être des forumssociaux » (3), y compris de celui du neu-vième FSM. Ils ont la conviction qu’une«issue progressiste à la crise actuelle ducapitalisme, c’est-à-dire une issue juste,écologique et démocratique, ne pourral’emporter que portée par une vastealliance sociale internationale, interclas-ses et pluraliste, que l’actuel mouvementaltermondialiste préfigure. Celui-ci doitcommencer à se penser et à se posercomme le creuset d’une refondationcoopérative de l’organisation dumonde» (4), et donc que « face à la criseglobale, les forums sociaux peuvent êtreles espaces où se construisent des pro-positions d’alternatives et de mobilisa-tions communes jusqu’à l’échelle inter-nationale» (2).Pour d’autres altermondialistes, force estde constater que le pari implicite desFSM selon lequel « la dynamique du pro-cessus pourrait permettre le rapproche-ment des points de vue, l’élaborationd’alternatives communes, la convergencedes stratégies et la construction de mobi-lisations fédératrices » n’a été que rare-ment réalisé, « la diversité des compo-santes du mouvement étant, de ce point

de vue, un élément de paralysie »(5). Car « en raison de son hété-rogénéité, ce mouvement ne

peut avoir ni structuration perma-nente ni programme commun. Son

unité se réalise seulement dans lerejet des politiques néolibérales et

dans la conviction que cette réalitén’est pas immuable : « Un autre

monde est possible » (1). Ce qui est alorsproposé, c’est que « les forums sociaux,après une longue période d’évitement,pourraient et devraient s’engager plusexplicitement dans le champ politique,en débattre à tout le moins, confronterles vues et les expériences sociales et

politiques, organiser des convergen-ces, voire des coordinations permet-

tant d’engager le fer aussi dans lasphère politique» (6).

« Le mouvementse trouve au pieddu mur »

Une exigence d’autant plusforte qu’en 2009, la situation

mondiale qui présidait aux pré-cédents FSM a considérable-

ment changée : « la crise actuellerend en partie obsolètes les référen-

ces du mouvement altermondialiste.Celui-ci s’était constitué sur le refus du

néolibéralisme. Ce refus n’est plus suffi-sant car la crise a gravement mis à mal lerégime d’accumulation du capitalismenéolibéral et l’idéologie correspon-dante» (5). Il en ressort qu’une « ana-lyse plus cohérente permettrait deconstruire des campagnes et des mobi-lisations davantage communes, endépassant l’addition d’objectifs portéspar des forces trop séparées les unesdes autres. Au moment d’une crise aussiglobale, il ne semble pas raisonnable demaintenir la traditionnelle division dutravail entre « mouvements » et « poli-tique ». Il faut chercher à construire,dans le respect de l’identité des forcesengagées, des fronts face aux causes etaux conséquences de la crise. C’est uneurgence pour les peuples » (7). Tel seraitle nouvel enjeu puisque « le FMI, laBanque mondiale et l’OMC sont affai-blis et discrédités. Surtout, en Amériquelatine, des gouvernements à forte assisesociale, à commencer par celui duVenezuela, mettent en oeuvre des poli-tiques de rupture allant dans le mêmesens que celles réclamées à l’occasiondes forums : les forces populaires nesont pas condamnées au statut d’éter-nelles opposantes. (1)Lorsque nous en apprendrons plus sur ledéroulement du FSM de Belem, nous ver-rons comment il aura été répondu à laquestion énoncée par Bernard Cassen :«Le mouvement se trouve au pied dumur: va-t-il faire comme si de rien n’étaitet se draper dans son autonomie ?»

Roger Hillel

1- Bernard Cassen, secrétaire général deMémoire des luttes, président d’honneurd’Attac.2 -Aurélie Trouvé, coprésidente d’AttacFrance huma 26 janvier3 - Le FSM anti-crise article publié le26/01/2009 sur le site d’Attac4 - Thomas Coutrot, économiste, mem-bre du conseil scientifique d’Attac.5 - Pierre Khalfa, membre du conseilscientifique d’Attac, porte-parole del’union syndicale Solidaires.6 - Marc Mangenot, économiste et socio-logue, Fondation Copernic7 - Gustave Massiah, président du Centrede recherche et d’information pour ledéveloppement8 - Élisabeth Gauthier, Espaces Marx.

Les références 1, 4 à 8 sont issues del’Humanité des débats du 24 janvier2009.

Le neuvième Forum

social mondial s’est

tenu à Bélem au Brésil

entre le 27 janvier et le

1er février. Lors du

précédent en 2005, sont

apparues deux

conceptions sur le

rapport au politique : en

rester à une posture de

contre-pouvoir, ou

envisager de s’engager

plus franchement dans

le champ politique ?

Altermondialisme

Où en sont ses rapports au politique ?

14 N°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009politique

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15actuN°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009

Les Dico-lériquesDe Robert Barrero

IsoloirNom masculin : 1 - Petite cabine dans laquelle ons’isole pour voter. 2 - Didact. Support garni de piedsde verre sur lequel on place les objets qu’on veutélectriser, pour les isoler des corps environnantsSophie Marceau ne se contente pasd’être ridicule quand elle joue la comé-die. Elle s’est distinguée dernièrementen avouant avoir fait la plouffe (laplouffe, pas la pouffe) dans l’isoloirpour choisir, lors des présidentielles de2007, entre les bulletins de vote deSarkozy et de Royal. Finalement c’esttombé sur Sarkozy, et dit-elle, elle ne leregrette pas. Voilà qui en dit long sur laconscience politique du spécimen. Àmon avis, elle doit utiliser la mêmeméthode pour choisir ses scénarios.Hélas pour nous, elle a trouvé un com-pagnon à la hauteur de son intellect enla personne de l’inénarrable Christophe

Lambert,qui est auc i n é m ad ’au t eu rce que Garbitest au couscousRoyal. S’ils font des petitsces deux-là, l’humanité ne s’en relèverapas ! Elle a ajouté dans la même inter-view avoir voté avec fierté pourMitterrand en 1981. Gros problème, laSophie est née en 1966. Faites le cal-cul, en 1981 elle avait 15 ans. Sophie,en plus d’être un bourrin et de jouercomme un lampadaire, c’est une grossementeuse.

VENI-VINOSARL au capital de 1000 euros

Siège : 49 Quai Vauban – 66000 PERPI-GNANRCS PERPIGNAN – SIREN 502697170Aux termes d’un acte sous seing privé endate à PERPIGNAN du 1er janvier 2008,enregistré à POLE ENREGISTREMENTPERPIGNAN TET. Monsieur Michel SEGU-RET demeurant à PERPIGNAN 6 Rue desGrandes Fabriques, a été nommé en qua-

lité de gérant, en remplacement deMadame SEGURET Jacqueline, démis-sionnaire.

Mention sera faite au RCS.

POUR AVIS

AVIS DE CONSTITUTIONAvis est donne de la constitution d'unesociete presentant les caracteristiquessuivantes:

DENOMINATION SOCIALE: SolarfutureFORME: SARLCAPITAL: 200€SIEGE SOCIAL: El Castell 66320 Joch.OBJET SOCIAL: Distribution de materielsolaire a prix associatifs.DUREE: 99 ansGERANT: Bruno Fehrenbach, demeurantau castell, 66320 Joch.ASSOCIES: L'association Loi 1901Solarfuture et Bruno Fehrenbach

IMMATRICULATION: Registre du com-merce et des societes de Perpignan

DISSOLUTION LIQUIDATION

Sarl TOSETTO au capital de 7 622Euros.

Siège social : 1 bis rue Pyrénées, 66430BOMPAS.

L’AGE du 14/11/2008 a décidé la dissolu-

tion de la société et sa mise en liquidationà compter du 15/01/2009, nommé enqualité de liquidateur Mr TOSETTO Jean-Pierre, demeurant 1 Bis rue Pyrénées,66430 BOMPAS, et fixé le siège de liqui-dation au siège.L’ AGO du 15/01/2009 a approuvé lescomptes de liquidation, déchargé le liqui-dateur de son mandat et constaté la clô-ture des opérations de liquidation àcompter du 15/01/2009.Radiation du RCS de Perpignan.

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Prévoyance ObsèquesTestament Crématiste

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C h a m b r e s F u n é r a i r e s :

Pompes FunèbresConseillers Funéraires du Roussillon

Rage(Méd.) Maladie virale épidémique qui affecte le renard, le loup, lechien, plus rarement le chat et se transmet à l’homme par la mor-sure de ces animaux. Fig. Colère violente« Qui veut tuer son chien l’accuse de larage. » Cette expression, qui date du XIIIesiècle, illustre bien ce qui arrive au dessina-teur et chroniqueur Siné. Philippe Val rédacchef de Charlie Hebdo, utilisant le prétextede l’antisémitisme (en fait de rage), s’estdébarrassé de Siné qui avait tendancedepuis trop longtemps à lui mettre le nezdans son caca. Gauchiste de façade, oppor-tuniste patenté, Philippe Val se distingue ence moment par son rosissement accéléré.Défenseur de la constitution européenne,grand inquisiteur de la « morale » politique,Val est aussi un patron de presse auxméthodes pas forcément démocratiques.Après un premier épisode judiciaire le 20janvier, devant la 17e chambre correction-

nelle du tribunal deParis, qui opposait Siné à ClaudeAskolovitch qui avait traité le dessinateurd’antisémite, la série continue le 27 janvierà Lyon, suite à une plainte de la Liguecontre le racisme et l'antisémitisme (Licra)contre le dessinateur pour « incitation à lahaine raciale ». On peut dire beaucoup dechoses de cet emmerdeur professionnel deSiné, mais certainement pas qu’il est antisé-mite. La chasse aux libres penseurs estouverte, et Val, qui a fait très plaisir àSarkozy dans cette histoire (Siné avait atta-qué son fils Jean dans l’article incriminé)attend certainement fébrilement sa récom-pense. D’ailleurs, on le voit de plus en plussouvent à la télé, c’est un signe.

ZèleNom masculin (latin zelus, du grec dzêlos) Ardeur, empres-sement au service de quelqu'un, d'une idée ; vive applica-tion à très bien faire son travail : Excès de zèle. Faire duzèle, montrer un vif empressement, voire une ardeur exces-sive et ostensible dans ce qu'on faitLe ridicule ne tue pas. On l’a vu avec SophieMarceau, on le confirme avec ÉricZemmour. Ce chroniqueur de « Ça se dis-pute », grand donneur de leçons (surtout àla gauche), s’est illustré encore une fois surI-télé en lisant à l’antenne la lettre d’unemaman organisant une rencontre de luttepour le collège de sa fille. Pourfendant cetterouge maman, parlant à ce propos de « pol-potisation » des enseignants qui organisenten toute impunité le désordre et les mani-festations anti-réformes. Las ! Il s’agissaiten fait d’une compétition de lutte gréco-romaine ! Au-delà de la ridicule confusionentre lutte (sociale, politique) et lutte

(gréco-romaine), on voit que le zèle de ceréactionnaire n’a d’égal que sa bêtise. Cetype a dû être persécuté dans la cour del’école, quand il était petit, (il l’est toujoursd’ailleurs, d’où sa sympathie pour Sarkozy)ce n’est pas possible d’être aussi teigneux !Hélas, les contempteurs de la vraie gauche,les dynamiteurs du « maisoixantuitisme »,les génuflecteurs idolâtres du Sarkozysmeambiant, surtout quand ils sont journalistes,font feu de tout bois pour plaire à leurs maî-tres. Cela implique au mieux de ne jamaisposer les questions qui fâchent, au pire deraconter n’importe quoi à l’antenne, au prixde quelques excuses à peine esquissées.

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Le coin du XV de Jean-Pierre Ventura

Tournoi des 6 Nations

Irlande 30 - France 21Les Français indisciplinés...

Le Top 14 se ressourçant pour une quin-zaine (reprise le 20), place au Tournoides 6 Nations, avec samedi dernier lapremière journée, Irlande - France. Deuxgrandes équipes, un grand match, unegrande intensité physique, mais de nom-breuses fautes et beaucoup d'indisci-pline côté français, deux ingrédients quiont permis aux Irlandais de glaner la vic-toire, laissant aux hommes deLièvremont des regrets. Le jeu produitpar l'équipe de France dans cette ren-contre était énorme. Les Françaisauraient même pu l'emporter si le siffletne s'était pas « coincé » du côté du coq.Je ne veux pas dire que les fautes fran-çaises n’étaient pas justifiées, mais pourde nombreuses fautes irlandaises, le sif-flet était « en vacance ». Soulignons unebonne prestation de la charnière Tillous -Borde - Beauxis qui ont été champions

du monde avec les moins de 21 ans.Samedi, l'équipe de France reçoitl'Ecosse (16 h sur France 2). Pour ladeuxième journée, quatre joueurs ont étéécartés : Chabal, Malzieu et les deuxpiliers Faure, Lecouls, remplacés parMillo-Chluski, Heymans, Barcella, etnotre Catalan Nicolas Mas. Souhaitonsune belle victoire de l'équipe de France,avec la manière, pour enlever ces regretslaissés contre les Irlandais.

U.S.A.P Express...

Opéré avec succès à Lyon et non à Paris,Dan Carter est au repos pour de longsmois. Pour le joker médical de Dan,l'U.S.A.P s'est tournée vers la capitale, etc'est au Stade Français que le joueur aété choisi. Un Argentin, Ignacio Mieres(22 ans - 1,89m - 90kg), bloqué par lesaccords de Cotonou (nombre de joueursétrangers dans un club). Ne jouant pasavec Paris, Mieres terminera la saison

avec les sang et or, et pourrait s'engagerpour la saison suivante.Actuellement le groupe a repris l'entraî-nement. Arrivé mardi à Perpignan,l'Argentin sera avec ses partenaires mer-credi pour ses premiers contacts avec sanouvelle équipe qui est en stage à StCyprien. Toute la semaine, les joueurstravaillent le physique, le rugby en ate-lier, entraînements collectifs entre 14 h30 et 15 h 30. Samedi 21, les Catalansse déplacent à Bayonne pour la 17e jour-née du Top 14.

Prolongation…Bonne nouvelle pour le club et les sup-porters, le 3/4 aile Julien Candelon a pro-longé son contrat avec l'U.S.A.P pourtrois saisons supplémentaires (jusqu' en2012). Prochaine étape du dossier, lescas d'Ovidu Tonita (discussions serrées)et Kisi Pulu.

Le week-end dernier était consacré à lacoupe de France ; deux matchs remis vul’état des terrains : Montpellier - Limouxet Baho - Lyon. PPrroocchhaaiinnee jjoouurrnnééee dduucchhaammppiioonnnnaatt :: ASC - Carpentras ;Villeneuve - Lezignan ; Avignon - Lyon etSaint Gaudens - Limoux ; à suivre lesdéplacements de Limoux et de Lezignan.UUTTCC -- PPiiaa :: Ce qu’on attendait comme «lechoc de la journée» sera remis car l’UTCa quelques joueurs juniors qui sont àl’équipe de France et une entente a ététrouvée. Cela dit, nos clubs se sont quali-fiés en coupe, l’UTC n’a eu aucun pro-blème à Corbeil, certes très vaillant, maisle score de 40 à 18 enlève tout suspense.Pia, dont on pouvait avoir quelques crain-tes, est allé gagner à Saint Gaudens

Elite 2 Après la coupe sur laquelle nous allonsparler, le championnat reprend dimanche.Le leader Baho, dont le match face à Lyona été reporté, se rendra à Montpellier, unclub dangereux avec une très bonneossature et qui sera déterminé. Dimanchedernier, les regards étaient tournés versPalau, où l’on accueillait Avignon encoupe et les locaux sont passés près del’exploit, succombant 18 à 14, après avoirmené à la pause 12 à 6. Mais il faut tel-lement peu de choses pour inverser lerésultat et perdre de si peu, ça fait râler.Dimanche, devant Entraigues, il fautcontinuer sa marche en avant.

DN 1Nos deux clubs n’ont pas eu la partiefacile. Salses, sur son herbe, a subi uncourt revers face à Villefranche 27 à 22,tout en conservant sa place au milieu dutableau. Quant aux Baroudeurs, sur unclub pas bien classé, Toulouse, ont ététenus en échec 22 à 22. Les deux clubsont encore de bonnes cartes à jouer.

FédéralePPoouullee AA :: Ille, large vainqueur à Saint-Laurent, 48 à 10 conserve la tête de lapoule devant Ferrals qui a eu du mal à sedéfaire de Béziers 24 à 18 et Le Soler aréussi une bonne prestation devantHomps en perdant 22 à 18.PPoouullee BB :: le leader, Saint-Paul, a perdu detrès peu à Claira 24 à 22, Le Barcarèss’est promené à Port-Vendres 68 à 14 etOpoul sur son herbe a subi la loi du Val-de-Dagne 30 à 14. La lutte pour les pla-ces qualificatives sera intense.

Super LeaguePour l’entrée en matière, quelquesmatchs ont été avancés et le championen titre, Leeds, n’eut aucun souci devantle nouveau promu du Pays de Galles, lesCeltic Crusaders 28 à 6. Le secondmatch a causé une certaine surprise bienque chaque saison, cela arrive,Wakefield, qui avait eu le malheur deperdre l’un de ses joueurs après un

entraînement est allé gagner à Wigan,ce club qui nous avait causé des misèresla saison dernière, 12 à 6.

Dragons - Huddersfield Samedi 18h à BrutusOn attend avec une impatience certainece premier match, car des indécisionsvont demeurer comme chaque année,bien qu’on ne peut passer sous silence ladernière saison des Dragons : du superbe.Cette saison, aucun club ne sera négli-geable et deux nouveaux venus sont inté-grés : les Celtic Crusaders et Salford quiétait en lice en 2007. Les 8 premiers par-ticiperont aux phases éliminatoires.Chaque match de poule aura une impor-tance certaine. Depuis plus de deux mois,les Dragons s’entraînent chaque jour avecun encadrement très concentré puisqu’ildébute dans le club, hormis le prépara-teur Rodney Howe, déjà présent depuistrois saisons. L’équipe conserve son ossa-ture que tout le monde connaît et seulRaguin, un homme de valeur, blessé dansle match amical sera absent quelquesmois. On suivra donc les nouvellesrecrues, dont on dit le plus grand bien,même si dans le match disputé, on nepeut être qu’approximatif. Le centre Bell,l’un des meilleurs Australiens, le pilier trèscoté, Ryles, dont on espère une récupéra-tion complète et du demi de mêlée Perry.Quelle impression avait laisséeHuddersfield la saison dernière ? Tout àfait modeste puisque terminant 10e sur12 avec 9 victoires contre 16 aux Dragonset 3 défaites contre ce même adversaire,2 à domicile 20 à 16 et 22 à 20 avant desubir à Brutus un 48 à 0, mais lesDragons étaient en pleine euphorie. Celadit, des changements au point de vueeffectif, ont eu lieu et on jugera sur place.Samedi, tous à l’abordage en souhaitantque notre flamboyant Thomas Bosc soitopérationnel. Que 2009 débute brillam-ment, car après, il y aura deux déplace-ments à Warrington et Hull FC.

Le point de vue du XIII de Robert Escaro

Résultats et classement

Aurillac (10e - 42 pts) R.-Métro (1ier - 63 pts) RemisBg-en-Bresse 36 B (16e - 21 pts) Auch 0 (12e - 37 pts)Agen 45 B (5e - 53 pts) Tarbes 23 (9e - 42 pts)Lyon 9 (7e - 47 pts) Oyonnax 6 B (4e - 53 pts)Grenoble 12 (8e - 45 pts) Béziers 8 B (15e - 27 pts)La Rochelle 13 B (3e - 54 pts) Bordeaux 16 (11e - 41 pts)Colomiers 18 (14e - 36 pts) Pau 13 B (6e - 48 pts)Narbonne 10 ( 13e - 37 pts) Albi 9 B (2e - 57 pts)

Résultats et classement

Ecosse 13 (5e - 0 pt)Pays de Galles 26 (2e - 2 pts)Irlande 30 (3e - 2 pts) France 21 (4e - 0 pt)Angleterre 36 (1ier - 2 pts) Italie 11 (6e - 0 pt)

VenteForfaits

Ski-journéeStation Font-Romeu

Formiguères - PuymorensContacter Richard Siméon auTravailleur Catalan - 06 80 50 21 93

16 N°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009sports

Crédit photo USAP

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Le Carrefour des Artistespar Paul Hallenaut

Réouverture du Muséede Céret

Suite à la réfection des sols des mois de Janvieret février, le musée d’art moderne de Céret ouvreà nouveau ses portes avec ses collections per-manentes d’art historique et d’art contemporainle samedi 7 février 2009 de 10h à 18h, tous lesjours sauf le mardi.

Gérard Laurent Village des Pêcheurs – Le Barcarès. Quartier lePort – sortie numéro 11. Jusqu’au 7 marsGérard Laurent, issu d’une famille d’artistespeintres, présente une série de toiles coloréessur es escales de la Rose. Cette dernière est lenom d’une barque catalane avec laquelle GérardLaurent a révisité ports, chantiers, bistros…entre Port Bascarès et Palafrugell. A voir tousles jours de 10h à 17h.

Médiathèque de MillasMaison du Parc . 19, rue de la Fontaine –Millas. Jusqu’au 22 FévrierChristiane Roussel et Royer Nautre présententune série d’oeuvres réunies sous l’intitulé«Peintures, vitraux et sculptures». Expositionouverte tous les jours de 14h à 19h.Vernissage le vendredi 13 février à 18h

Kirta JuutilainenAu bistrot des crus. 63, avenue Général Leclerc– Perpignan. Jusqu’au 31 mars Une série de toiles de thème de la chaussure.Souliers de femmes avec ou sans dorure, escar-pins, bottines élégantes, parfois argentées, balle-rines, « pompes » en croco, babouches… Petitsformats, aux titres évocateurs : Casanova, édi-tion limitée, faire fureur, grains de beauté,ombres chinoises… peints dans un style inti-miste, tout en nuances et subtilités. Kirta utilisedes techniques mixtes et joue avec maestria dela matité et de la brillance des matériaux.L’ensemble des oeuvres nous invite à entrerdans l’univers délicat et raffiné d’une artiste quisemble se souvenir, non sans une certaine nos-talgie, de l’indéfinissable mélancolie des paysnordiques. Ouvert le midi du lundi au vendrediainsi que le vendredi soir. Vernissage le ven-dredi 13 février à 18h30.

Michel ArnaudiesMédiathèque Ludovic Massé. 2, rue duCommerce – Céret. Jusqu’au 27 févrierExposition de peintures de Michel Arnaudies,peintre catalan qui vit et travaille à Ceret. Sapeinture, à la fois poétique et engagée, s’inscritdans le temps social et économique présent. Vernissage le samedi 14 février à 11h. En paral-lèle, présentation et signature du livre «L’avenirnaîtra roux» - texte de Henri Solans.Illustrations originales de Michel Arnaudies.(Editions Trabucaire – 2 rue Jouy d’Arnaud –66140 Canet en Roussillon.

La Paleta del PintorGaleria El Claustre. C/ Sant Pau, 11 – Figueres.Del 13 al 28 de FebrerItinerari artistic per catalunya amb Lluis Roura.Son els 90 llocs visitats i pintats, junt els textosque l’autor va emetre per antena al llarg de dosanys dins el programa « El Suplement » deXavier Solà a Catalunya Ràdio. La presentacioanirà a càrrec del Sr. Pitu Anaya, périodista.Divendres 13 de febrer a les 20.30 h

Le 49 plante le décor49, rue Arago – Perpignan. Jusqu’au 14 mars

La galerie 49, ouverte depuis le 10 janvier,nous invite, pour sa première exposition, àdécouvrir le travail du Collectif d’artistes«Graphic Syndicate» fondé en 2004 par Frankyla Guêpe. L’objectif de cette toute jeune galerieanimée par Cédric et Eva Bieth est de mettre enavant de jeunes talents tournés vers de nouvel-les techniques et de nouveaux supports. Aussiest ce dans cette esprit qu’elle présenteaujourd’hui Grem’s et Supakitch (impressionssur bâches), Mc 1984 (toiles de nurses au gra-phisme dérivé du cinéma et de la BD), Frankyla Guêpe (illustrations vectorielles sur papierphotographique) et 6 CO (instantanés au rendusculptural). Ils viennent pour la plupart de lascène graffiti des années 90. Ils y croient etmaîtrisent leurs techniques. Talentueux, auda-cieux, ils apportent de l’air frais et du sang neufdans le microcosme culturel de Peprignan.Ouvert du mardi au samedi 10h-12h, 13h-19h

Magali TrivinoClinique Médiapole – Cabestany. Jusqu’au 28 février Peintures à l’acrylique, pastels, objets collés,pate polymère sont les principales matières deses toiles aux couleurs chaudes et ocrées. Ellessont pleines de symboles et invitent à la réveriaet à la méditation. Visible du lundi au vendredide 8h à 19h.

L’Art’ Scèn

"Polyfolies" à ThuirConcert gratuit le 28 février 21h,salle Jeantet Violet.Cette année, en lieu et place de sondésormais traditionnel «Café-Spectacle», l’Art Scèn’ innove! En effet,nous vous proposons de participer à«Polyfolies», une soirée polyphoniqueet festive qui réunira plusieurs choeursdu département. La sélection est hété-roclite pour cette première édition, qui,peut-être, en appellera d’autres.En exclusivité pour vous voici les grou-pes invités : L’Art’ Scèn, groupe vocalde Thuir ; Ebony ‘N Ivory, choeur Gospelde la faculté de Perpignan; ACTEM, ate-lier chant théâtre et musique de Millas ;la chorale de l’ IUFM, groupe musicaldes étudiants de Perpignan.

L’objectif de cette soirée, c’est bienentendu un partage musical et humain,mais aussi un échange de savoir-faire,et surtout, cette soirée souhaite présen-ter une image positive du chant choral.Comme souvent à l’initiative de l’ArtScèn’, vous retrouverez donc en scènechants éclectiques, mais aussi dansescolorées, théâtre innovant et mise enscène originale. Bref, du mouvement, del’animation pour un moment artistiqueet dynamique ! Et pas question de s’enpriver, l’entrée est libre ! Nous vousattendons nombreux !Pour plus d’informations : Site internet : http://lart-scen.chez-alice.fr Tél : 04.68.53.08.74

Bouleternère

Som de Sant FeliuTeatre de Forca Reial - Comèdia deJoseph Tolzà. Vendredi 13 février -21h Salle Jules GaspardLe notaire de Saint Feliu a bien dessoucis avec l’héritage de l’oncleSébastien, un riche négociant en vins.Le testament stipule, en effet, que leslégataires sont ses deux nièces, Tresaet Sisqueta, à la condition expressequ’elles soient mariées. Dans le cascontraire, l’Etat, autrement dit la com-mune, bénéficie de la quasi-totalité dela succession. Or la cadette, Sisquetaest encore célibataire et tous les effortsentrepris pour lui trouver un mari ontlamentablement échoué, la bougresseayant extenué tous les prétendants, lesuns après les autres. Il n’en reste plus

qu’un, le dernier espoir avant que lafortune ne prenne le chemin de l’hôtelde ville. Et le notaire de se dépenserpour que l’ultime postulant soit acceptépar les deux familles, les Lluis et lesBlasi, de surcroît en mal d’amitié. Cetunique recours, qui est-il ? On l’appellePonet, c’est un pauvre paysan, petitet… bègue! Convenons que pour lenotaire, la partie est mal engagée. A suivre…

Elne

Jordi Barre et Joan-Llorenç SoléIls présentent et dédicacent leurs nou-veaux CD - Vendredi 13 février à 18h30à la médiathèque d’Elne2, esp. Dr Bolte Elne Tel 04 68 37 94 00

Canétoiles

« Dimanche avec »La Méditerranée au Cinéma 15 février au cinéma Le Lido15h : projection de La Graine et le Mulet- Abdellattif Kechiche18h30 - 20h : lunch au Mar i Cel20h15 : projection de Marie-Jo et sesdeux amours - Robert Guediguian Renseignements au 04 68 50 46 58

Alénya

« Le complexe de Thénardier » Dimanche 8 février à 17 h : La Cie«Théâtre de l'Olivède» propose unepièce de José Pliya : « Le complexede Thénardier »

Vido bonne à tout faire, veut retrouversa liberté. Mais elle est la proie d'unlourd sentiment de gratitude enverscette femme, sa « Tantie », au caractèred'airain qui l'a recueillie alors qu'ellefuyait un pays dévasté par la guerre, et àqui le temps, comme ses propresenfants, devenus adultes, échappe irré-médiablement.... Tarifs : plein 6 euros, réduit 3 euros,gratuit pour les moins de douze ans

17cultureN°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009

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Institut Jean Vigo

Carte blanche auxarchives françaises du filmCiné-Concert, accompagnementmusical par Virgile GollerLa Merveilleuse journée : RenéBarberis, France, 1h30, muet. Sc.: R.Barberis d’après la pièce d’Y.Mirande et G. Quinson. Int.: DollyDavis, Renée Veller, AndréRoanne...Le richissime M. Felloux qui s’ennuiedans l’existence se prend d’affectionpour Blaise, jeune préparateur en phar-macie. Il l’emmène à Cannes et lui faitvivre une merveilleuse journée : lejeune homme séduit une jolie brune etgagne une somme importante au bac-cara. Par caprice, M. Felloux anéantit lachance de son protégé en gagnantcontre lui. Mardi 17 Février - 19 h / Arsenal -Salle Marcel Oms

Collioure

Viva la muerte

Hommage à Antonio Machado : projec-tion du film Viva la Muerte de FranciscoArrabal. Depuis sa création en 1977, laFondation Antonio Machado deCollioure rend hommage au grandpoète et humaniste espagnol, le week-end le plus proche de sa disparition, le22 février 1939. A cette occasion, et enhommage aux exilés de la Retirada,sera projeté le film « Viva la muerte » ,film de Fernando Arrabal avec NúriaEspert, Mahdi Chaouch, Anouk Ferjac,Ivan Henriques (France, 1970, 1h27) L’action tourne autour deFando, garçon d’une dizained’année qui vit entouré de fem-mes. Son père a été arrêté parles fascistes lorsqu’il était pluspetit et, dès le début, le hérosnourrit le soupçon que c’est samère qui l’a dénoncé. Enfermédans un univers de mensonge,de masochisme, de fanatismereligieux et de jeux pervers,Fando nous fait part de ses rêve-ries et de ses fantasmes.Jeudi 19 février à 21h CinémaMondial - Collioure

Boitaclous

Hourra Stéphanie !Nouvelles chansons, nouvelles musiques, un guitariste...que du bon pour

les retrouvailles de Stéphanie Lignon avec un public de tous âges

Cela fait un an que Thomas Darnal s'est ins-tallé dans notre ville, tout près de la gare,dans une vieille maison retapée en loft où ila aménagé son studio d'enregistrement etde travail. Un sacré changement après desdécennies de vie parisienne.Plutôt intéressant que des artistes viennentdans notre lointaine province, sans doute lapromesse d'une nouvelle dynamique, d'unenrichissement mutuel. Cela valait en toutcas le coup d'en savoir un peu plus.

Le Travailleur Catalan : PourquoiPerpignan?

TThhoommaass DDaarrnnaall :: Pour le soleil, parce quecela me rappelle l'Amérique latine où j'aibeaucoup voyagé, la mer, la montagne, lespalmiers, les cactus... Aussi pour la musica-lité de cette ville, avec la culture gitane, larumba et parce que j'ai des amis ici.

Le Travailleur Catalan : Parlez nous deP18…

TThhoommaass DDaarrnnaall :: Nous sommes des musi-ciens français et cubains. Il y a aussi desdanseuses, notre musique est une fusion derock, de salsa, d'électronique, d'afro-cubain, nous avons fait beaucoup d'enre-gistrements à Cuba. Notre premier album«Urban cuban» est sorti en 99. Avec, on afait une big tournée. Puis un deuxième,«Electropica», assorti d'une revue qui atourné jusqu'en 2004. On a arrêté parce

que c'était très lourd. P18 continue,la plupart des musiciens sont surParis, mais avec Internet ça ne posepas de problème et la proximité deBarcelone est un plus. Il y a beau-coup de dynamisme, c'est tournévers l'avenir.

Le Travailleur Catalan : Votreitinéraire ?

TThhoommaass DDaarrnnaall :: Au départ, j'aiune formation de graphiste. Jefaisais aussi de la musique (gui-tare claire, claviers). Dès 18 ansj'ai eu des contrats alors j'aicontinué... Après l'arrêt de larevue avec P18, je me suistourné vers la vidéo (un film

sur La Mano Negra entre autres). J'ai faitplusieurs réalisations musicales (des com-positions pour des documentaires) plus dugraphisme... Avec la chute des ventes deCD, on est obligé d'explorer une multiplicitéde ressources, c'est pourquoi je me définisThomas Darnal, tous travaux d'art.

Le Travailleur Catalan : Dur, aujourd'huipour les musiciens ?

TThhoommaass DDaarrnnaall :: Avec l'effondrement dudisque, la question est comment va-t-oncontinuer à faire de la musique ? Ne mar-chent que ceux qui vendaient des CD avantet qui bénéficient d'une marge sûre denotoriété. Les autres ne doivent plus comp-ter que sur la vente de CD. C'est pourquoije m'oriente vers les musiques de films, lesdocumentaires, le spectacle vivant. La vidéoest plus accessible même s'il y de la concur-rence. Il faut être inventif, s'associer à despartenaires, aujourd'hui arrive la vidéo endemande... il faut s'adapter. La réalité, c'estque les gens sont saturés de robinets demusique (radio, télé, ordi...).

Le Travailleur Catalan : Les projets de P18?

TThhoommaass DDaarrnnaall :: Une tournée cet été,l'Alsace en automne, un spectacle de dansepour Aix-en-Provence...Un groupe qui assurément vaut le détour.Pour cela, albums et vidéos sont disponi-bles. Et ce qui serait encore mieux, ceserait de les découvrir à la fête duTravailleur Catalan.

Propos recueillis par Nicole Gaspon

http://www.myspace.com/p18spaceboxhttp://www.tabatatour.com/

Rencontre

Thomas Darnal, “Tous travaux d’art”Ainsi se définit cet ancien de « La Mano Negra », aujourd'hui dans le groupe « P18 », mais aussi

documentariste et vidéaste qui a jeté l'ancre à Perpignan et s'active pour résister à la crise.

18 N°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009culture

Beaucoup se pressaient, vendredi soir, à l'invitation deBoitaclous, pour découvrir le nouveau spectacle deStéphanie Lignon, dans un Théâtre Municipal en rougeet noir, tout bruissant du plaisir impatient des retrou-vailles avec une jeune artiste pétrie de talent et dechaleureuse simplicité. Lorsqu'elle paraît, toute denoir vêtue, l'oeil pétillant, mi-timide, mi-moqueuse, unair de « excusez-moi d'être là, mais, bon, puisque j'ysuis... », le public est déjà conquis. Il le sera de plusen plus, au fil d'un spectacle qui mêle allègrementl'ancien et le nouveau, chansons bien connues, « Lesseins » ou « Monsieur Jean Baptiste », qui soulèventles vivats, et des nouvelles, plus personnelles peutêtre, plus graves, qui évoquent aussi bien l'intime, quede salutaires colères (vibrant hommage aux sanspapiers par exemple), que le public savoure, religieu-sement, autant que l'accompagnement impeccable de

Jean Louis Fourcade, guitariste et complice.Infatigable, tour à tour langoureuse ou coquine,drôle ou émouvante, la chanteuseeffectue d'incessants va etvient entre piano et microssans jamais perdre le fild'une conversation enmode confidence avec l'audi-toire. Et la voix, bien sûr,piquante, profonde et délicate,aux mille registres, au gré desthèmes pluriels auxquels elledonne vie. Le public marche à fond,tape dans ses mains, reprend lesrefrains, et, l'ovation finale le clame,ce deuxième spectacle est bien parti!

NG Un grand merci à Loïc pour les photos

Page 19: Sondage Ifop : l’alliance proposée par le PCF et le PG ...letc.fr/pdf/TC3303.pdf · NPA-LO pour les européennes est créditée de 15 % d’intentions de vote. Le Travailleur

Esport : « El fenòmen futsal »

Reportage : Joan Lopez et Céline LlambrichLe phénomène futsal, version en salle du football, gagne du terrain.Depuis 2006 certaines municipalités ont mis à disposition leurs com-plexes sportifs pour la pratique de ce nouveau sport. Pratiqué sous cou-vert du district de football ou en amateur au centrePleisport de Canet, le futsal compteaujourd’hui de plus en plusd’adeptes.

19cultureN°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009

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DragueSans doute un nom de personne d'ori-gine germanique, Draco (racine dragan =porter, supporter selon M.-T. Morlet). Lenom est rare et difficile à localiser. Ontrouve dans les Pyrénées-Orientales laforme Dragué, assez obscure, à rappro-cher peut-être de l'occitan "draguet" (=lutin) ou de "draga" (= fée en occitanancien).Source : jeantosti.com

SUDOKU à vous de jouerMoyen

Magazine

Viure al país

Dimanche 15 février 2009 à 11h30

Emission en catalan présentée parElsa Panadès

Actualitat : Assatjosnuclears: indemnitzacions »Le gouvernement pourrait indemniser les victi-mes des essais nucléaires, c’est ce que décla-rait en novembre dernier Hervé Morin, Ministrede la Défense. Une annonce qui a fait beau-coup de bruit. Un demi-siècle après GerboiseBleue, le premier tir atomique français perpé-tré au Sahara, le Ministre avait annonçé undépôt de projet de loi devant l’AssembléeNationale. En 2005, nous avions rencontrédes membres de l’AVEN (Association desVétérans des Essais Nucléaires) desPyrénées-Orientales. Nous les avions sui-vis dans leur quête de reconnaissance. 4ans plus tard, nous avons retrouvé lesacteurs de l’époque. Enquête et réac-tions quant à cet éventuel projet de loi.

Societat : Llei de memòria històricaBeaucoup attendaient ce moment. Soixante dix ans après laRetirade, 70 ans après l’exode, l’exil et les camps de concen-trations, les descendants d’exilés peuvent, maintenant, obte-nir la nationalité espagnole. Et ce grâce à une loi, votée en2007 et appliquait en décembre 2008, par le gouvernementZapatero. L’Etat espagnol tente ainsi d’achever sa réconcilia-tion historique en honorant la mémoire des opposants àFranco. Une reconnaissance toutefois partielle.

« Viure al País » catalan est désormaissous-titré en françaisPour voir ou revoir « Viure al País », rendez-vous sur : www.france3.fr région Sud

Rien de tel que les instants dérobés à lamonotonie de la vie de trav ail pour met-tre à nu les pensées insolites, le feu quicouve sous la cendre, les fantasmes terreà terre ou délirants d’imagination. Le titre« Vues d’en haut » évoque les scènes quise déroulent au 49ème étage d’unimmeuble hébergeant une grande société.Chacun, chacune des employés seuls, àdeux ou en groupe, s’y faufile en doucepour en « griller une » ou s’abstraire uninstant du travail. L’ambiance n’y est pasfollement gaie ; le texte de Belbel a toutdu scalpel qui fore au plus profond desêtres et gratte fort pour en extirper tousles aspects cachés. Tour à tour apparais-sent le futur divorcé et le programmeurqui supporte mal que toutes les femmesqu’il rencontre dans les services lui cou-rent après et qui pourtant ne se croit pasbeau gosse, le beau gosse qui lui « se lesfait » sans problème mais qui tomberaamoureux de celle qui prédit les événe-ments et le fait rêver, les soi-disant copi-nes qui n’attendent que l’occasion pourse déchirer, la chef tyrannique qui veut

monter sa propre affaire et qui se faitsouffler la meilleure place par celle qu’elleprend pour une nulle, les inévitables cou-ples homosexuels au sujet desquels onchuchote et que l’on finit par envier. Il y aaussi l’hélicoptère qui explose en vol, lecorps qui passe par dessus la rambarde etl’attrait du vide qui les fascine tous. Il y ala gentille dame du comité d’entreprisedont la sage philosophie allie douceur etfibre sociale et qui aide tout un chacun enentretenant ses fleurs derrière lesquelleselle se dissimule parfois. Il y a sommetoute la vie d’aujourd’hui avec son train-train obsédant, ses injustices, ses petitesjoies, son poids de défiance et la terrible

anxiété qu’elle dégage. Quel sera en finde compte le secret de la terrasse ?Comme on dit dans les pubs, vous le sau-rez en allant voir la pièce.Je l’ai dit : Belbel n’est pas un auteur facileet les comédiennes et comédiens ama-teurs de la Compagnie Et pourquoi pasAlio ont un sacré mérite de se coltineravec lui. Ils s’en sortent superbement, fai-sant monter la représentation en puis-sance au fil de son déroulement, jouantavec intelligence et une sensibilité discrètesur les ressorts les plus ténus. Du beauboulot qui mérite un grand salut.

Yvette LucasP.S. La Compagnie Zizania théâtre,actuellement en résidence à Alenya poury créer un nouveau spectacle présenteen ce moment Petit Grain Part EnVoyage à l’école primaire Vertefeuille,au Moulin à Vent à Perpignan. Nousnous réjouissons que les enfants des éco-les puissent assister à ce magnifiquespectacle que nous avions découvertavec bonheur aux dernières Nits d’Eus.

Théâtre de la Rencontre

Rime aux Romarinsaccueille "Ostinata"Chants du monde interprétés par six fem-mes, six voix a cappella, pour un voyage enpolyphonies au Théâtre de la Rencontre.Six femmes nous proposent un répertoirepeu courant de chants issus de la traditionorale aux couleurs très diverses venuesprincipalement de la Méditerranée : Corse,Italie, Sardaigne, Andalousie, Grèce… maisaussi d’Europe de l’Est : Géorgie, Balkans,Russie… et de Taiwan, Polynésie,Louisiane, Afrique du Sud, Vénézuela …Ostinata c’est dix ans d’amitié et de compli-cité, dix ans de recherches et de rencontresmusicales. C’est la découverte de nombreu-ses langues parfois lointaines et peuconnues. Ostinata c’est un voyage musicalfoisonnant vers des terres inconnues.Dimanche 22 février à 17 h30. Tarif unique : 8 euros.Avec Bernadette Bonafous, SabineFoillard, Brigitte Huillet, NathalieLelieur, Babé Madaule et MartineSoliveres.Théâtre de la Rencontre - 31 rue desRomarins - Perpignan04 68 55 54 07www.rimeauxromarins.org

Week-end de Théâtre amateur à Alénya

Plongée dans les têtes et les coeurs : « Vues d’en haut » de Sergi Bebel

par la Compagnie Et Pourquoi pas Alio

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20 N°3303 - Semaine du 13 au 19 février 2009

Samedi 14 févrierEnveigt, Latour-de-Carol, GareInternationale A l'occasion du 70e anniversaire de laRetirada, nous avons souhaité rendre hom-mage aux Républicains espagnols arrivés enFrance par la Cerdagne. Les rigueurs de l'hi-ver, l'isolement des hauts cantons ont rendules conditions de l'exode particulièrementpénibles pour tous les hommes contraintsde séjourner pendant plusieurs semainesdans les camps.Pour les participants originaires de la plaine,nous organisons un voyage avec le petittrain jaune. Attention : Places limitées à 150personnes. (50 places ont été réservées àdes lycéens). Les inscriptions seront prisesau siège de FFREEE à partir du 19 janvier etne deviendront effectives qu’après avoirréglé lemontant du titre de transport (15euros).9 h : Départ de Villefranche-de-Conflent12h12 : Arrivée à Latour-de-Carol12h30 : Prises de parole. Dévoilement d'uneplaque sur le quai.13h30 : Pique nique tiré du sac à la sallepolyvalente de Latour-de-Carol.14h30 : Projection d'un documentaire.Témoignages et poèmes.17h30 : Retour en autobus pour les partici-pants inscrits au Train Jaune.Exposition “La Retirada en Cerdagne” deFrédérique Berlic

Mercredi 18 févrierArgelès-sur-Mer 18h30 : Bibliothèque.Inauguration de l’exposition“La Retirada en Cerdagne” de FrédériqueBerlic.Présentation de l’ouvrage “De la frontièreaux barbelés” Les chemins de la Retirada1939 par le président de FFREEE.

Jeudi 19 févrierArgelès-sur-Mer 10h30 : Espace Jules Pamsà Valmy. Ouverture desconférences sur le “70e anniversaire de laRetirada”sous la direction de GenevièveDreyfus-Armand, directrice de la BDIC deNanterre “Le traitement de l’histoire desRépublicains espagnols en France :mémoire, difficultés, enjeux”.11h : “La Nueve”, conférence de Evelyn

Mesquida, ancienne journaliste à El Tiempo.

Jeudi 19 févrierElne15h : Maternité. Suite desconférences “L’engagementdes humanitaires” par Jean-Paul Nunez,délégué national de la CIMADE enLanguedoc-Roussillon : L’action de laCIMADE auprès des “indésirables”.15h30 : “Le rôle des Quakers en Espagne”par Rosa Serra.16h30 : “Le cartel du Secours Suisse auxenfants” par Auguste Bohny. Débats.18h: Inauguration de l’exposition de MarcTrabys “L’Exil, la Retirada et la Maternité”.19h : Espace Gavroche. Inauguration de l’ex-position de Marie de la Rosa “Entremémoire et oubli”, série de gravures qui al’ambition de réfléchir sur la représentationde la guerre civile dans une reproductionartistique.20h30 : La Companyia Projecte Galilei pré-sente : “La Maternitat d’Elna”. Transpositionthéâtrale, poétique et musicale de l’histoirede la Maternité d’Elne.

Vendredi 20 févrierLa Jonquera 10h : Inauguration d’unesculpture“Camino del Exilio”de Serge Castillo.10h30 : Clôture des conférences “Perseguirel vençut”, el franquisme contra el primerexili 1939-1940 par Francesc Vilanova, his-torien, professeur à l’Universitat Autonomade Barcelona.11h30 : “Miedo a la memoria”par OctavioAlberola, acteur de la lutte antifranquiste.

Vendredi 20 févrierArgeles-sur-Mer14h : Espace Jules Pams àValmy - Salon du Livre18h : Inauguration des “Journées Caminos2009” sous la présidence de M. GeorgesFrêche, Président de la région Languedoc-RoussillonExposition : “Documents et propagande dela Guerre civile” par Hélène Gual et PatrickLluis.

Samedi 21 févrierElne16h : Maternité Suisse.Visite des 76 petites fillesprénommées Elna.

Samedi 21 févrierArgelès-sur-Mer Marche symbole : Chaqueannée, FFREEE commémorel’exode des Républicainsespagnols par une marche symbole. Lesenfants, petits-enfants et amis desRépublicains espagnols signifient ainsi leurattachement au combat qui fut le leur. Cetteannée, pour le 70e anniversaire, la marchenous conduira jusqu’au nord de ce que futle camp de concentration pour y inaugurerune borne qui en marquera la limite.10h30 : Mairie - Départ de la marche.12h : Inauguration de la borne.13h : Espace Jules Pams à Valmy - Pique-nique tiré du sac.15h30 : Projection du film : “Contes de l’Exilordinaire” de René Grando. Témoignages etévocation de la Retirada par Claude Marti.19h : Buffet.20h30 : Salle polyvalente - Récital PacoIbanez. Paco Ibanez nous a fait l’amitié decélébrer le 70e anniversaire de la Retirada àArgelès-sur-Mer et de le signaler comme unmanifeste pour la récupération de laMémoire historique des Républicains espa-gnols.

Samedi 21 février Argelès-sur-mer Chers amis,Certains d’entre vousconnaissent les portraits de Républicainsespagnols que j’ai réalisés et qui ont étéexposés en 2007 au camps de Rivesaltes eten octobre 2008 au Corum de Montpellier.A l’occasion du 70e anniversairede laRetirada à Argelès-sur-Mer, le 21 février2009, je vous propose de réaliser ensembleune oeuvre commémorative de ces camps.Mon projet, en collaboration avec FFREEE,est de regrouper tous les participants ducortège dans un espace délimité sur laplage, le temps d’une photo, faisant réexis-ter dans le paysage d’aujourd’hui ce campeffacé et oublié.Après l’inauguration de la borne, je vousdonne rendez-vous sur la plage, le tempsd’une photo qui durera quelques minutes.Je vous remercie.

Gérard Cambon

Informations et renseignementsFFREEE - Tél. 04 68 95 85 03

A noterSamedi 14 févrierCerbèreSalle polyvalente de la mai-rie. Cerbère objectifs pers-pectives “La mémoire du village” et la com-mune de Cerbère organisent une expositionde photos et de dessins faits par les élèvesde l’école espagnole à Cerbère. Heuresd’ouverture : 9h - 12h; 15h - 19h

Dimanche 15 févrierCerbèreDépôts de gerbes9h30 : Départ de la mairievers la gare devant la plaque commémora-tive.11h : Rendez-vous devant la stèle située à lafrontière. Accès à pied ou en voiture.12h15 : Apéritif à la salle polyvalente de lamairie.

Jeudi 19 févrierPerpignanCasa Musicale - 21h. LaRetirada… a mi abuelita.Dans le cadre de la commémoration des 70ans de la retirada, la Casa Musicale pro-gramme le spectacle de Sandra Diaz "LaRetirada.. a mi abuelita ". Mêlant poésie,chant, musique et danse, il est un hommageà la vie de la grand-mère de Sandra Diaz,mais à travers elle, à tous les réfugiés espa-gnols qui ont fui en 39.Entrée : 7€, gratuit pour les - de 12 ans.

Du 14 février au 15 marsPerpignan - El médiatorChapelle Basse du Couventdes Minimes - Parolesd’images.Pasos : installation multimé-dia et interactive d’OlivierMoulaï. Vidéo sur le thème de l’exil et de lamémoire donnant la parole aux filles et filsd’exilés de toutes origines et toutes généra-tions, eux aussi passeurs de mémoire.Maria Genover de Jerome Dayon : Après lesbombardements sur Figueres, MariaGenover est séparée de son mari, qui rejointla France pour fuir et qui est interné aucamp d’Argelès. Maria Genover raconte…une oeuvre sonore à la façon d’Arte Radio.Le Slam Des Lumières V1 de XLR Project,cette installation tourne en continu sousforme de « boucles » multi diffusées.