soutenir des femmes violées pendant la guerre

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Réinsertion socioéconomique de femmes victimes de violences sexuellesCode : Pi 10467 Thématique : Paix, justice et droits humains – Droits humains

soutenir des femmes violées pendant la guerre

le pays et son contexteLa République démocratique du Congo (RDC) – superficie : 2 344 798 km² - affronte une situation politique et économique tendue du fait des conflits armés qui se succèdent depuis 1996. De 1998 à 2006, l’ONU a estimé à plus de 3,5 millions le nombre de morts du fait de la guerre et a compté plus de 2 millions de personnes déplacées. En juillet 2003, un gouvernement d’union nationale a été mis en place : la période de transition a abouti en 2006 à des élections locales et nationales.

Avec l’élection d’un président et de députés nationaux et régionaux, une ère pour la construction d’un Etat de droit s’est ouverte. Un nouveau gouvernement a été constitué en février 2007. Sa politique reposait sur cinq axes : consolidation de la paix, reconstruction de l’Etat, relance de l’économie, lutte contre la pauvreté et restauration de la famille.

A l’est de la RDC, à Mugunga (périphérie de Goma), la Caritas appuie la réinsertion sociale et économique de 250 femmes et jeunes filles victimes de violences sexuelles et apporte un complément nutritionnel à 120 enfants nés de viols et/ou affectés par ces mêmes violences. Elle sensibilise aussi la population à la prévention et à la lutte contre ce fléau.

RéPublique démocRatique du congo

RD ConGo - Paix, justice et droits humains – Droits humains - Juillet 2012

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le contexte du projetLa RDC connait depuis bientôt deux décennies un conflit armé caracté-risé par un très grand nombre de violations de droits humains, notam-ment envers les femmes et les filles, à travers les violences sexuelles. Ces exactions constituent un phé-nomène nouveau par leur ampleur et leur cruauté inédite. Commises par des militaires et par des civils – de plus en plus nombreux -, elles expriment la volonté d’extermination de tout un peuple.

Elles provoquent un profond trau-matisme dans toute la société. Ces violences sexuelles imprègnent l’est congolais d’une culture de guerre

alors que la région est engagée dans un processus de paix et de reconstruction. Le projet fait partie du programme sur la prévention et la prise en charge des victimes de violences sexuelles initié en 2005 par la Caritas-Développement Goma. Celui-ci comporte quatre volets : médical, psychosocial, socioéconomique et médiation familiale et soutien juridique. Le projet appuyé par le Secours Catholique a débuté en 2009 dans les territoires de Masisi, la ville de Goma et ses environs. Il s’est étendu en 2010 au territoire de Walikale, zone sensible où l’insécurité est grande.

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Afin de contribuer à la lutte contre les violences faites aux femmes dans la région de Goma, à l’est de la RDC, les responsables du projet veulent améliorer la prise en charge et le soutien socioéconomique offerts à 250 victimes de violences sexuelles, en particulier autour de Mugunga.Bénéficiaires directs :• 250 femmes et jeunes filles, victimes de violences sexuelles.• 120 enfants, nés de viols et/ou affectés par les violences sexuelles. • 30 membres des différentes associations partenaires, leaders ou animateurs locaux, autorités de base.• Environ 9000 personnes, habitants de cette région, mobilisées par les campagnes de sensibilisation sur le

VIH/sida entreprises dans le cadre du projet. Indirects : • Les populations de la périphérie de la ville de Goma.• Les proches des victimes des violences sexuelles à Goma.

les objectifs du projet

les partenairesLa Caritas Développement du diocèse de Goma travaille à l’amélioration des conditions de vie des populations de la région. Elle mène de nombreux programmes d’urgence pour les déplacés du fait des conflits, en matière de santé (soins primaires, lutte contre le sida), et de développement économique et social. Le Secours Catholique l’épaule pour mener à bien ses actions d’urgence, de réhabilitation (aménagements de sources…), de lutte contre le sida (prévention contre la maladie et accès aux traitements), et d‘appui à la réinsertion des femmes violées.

La population (70 millions) - catholiques (40 %), protestants (35 %), kimbanguistes (10 %), musulmans (5 %), et animistes (5 %) – vit dans la précarité : près de 80% des habitants (sur)vivent avec moins de 2$ par jour. En dépit de ses immenses ressources naturelles, la RDC est classée par le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) au 168ème rang sur 169 (Indice de développement humain – classement 2010). L’espérance de vie ne dépasse pas 50 ans. Fin 2011, ont eu lieu des élections présidentielle et législatives : Joseph Kabila, chef de l’Etat sortant, a gagné la première, l’alliance de partis qui le soutiennent les secondes.


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la mise en œuvre du projetCe projet est conçu pour une durée de trois ans, de 2012 à 2014. Trois résultats sont attendus :

1) Les 250 femmes reçoivent les moyens de leur réinsertion économique. Activités sources de revenus : Deux « enseignants » vont les former pour exercer celles-ci. Quatre sessions de deux jours seront organisées. Elles porteront sur le microcrédit rotatif, l’agriculture, l’élevage et la gestion de dépôts de vivres et de non-vivres. Une fois formées, ces rurales seront soutenues pour réussir le lancement

de leurs activités. 100 femmes se spécialiseront dans le microcrédit et la gestion de dépôt, 150 travailleront dans l’agriculture et l’élevage. RDC – Droits humains Stratégie de gestion de dépôts : Pour les activités sources de revenus liées à la gestion de dépôts de vivres et de non-vivres, une stratégie va être définie, le dépôt doté de documents légaux et ravitaillé, y compris avec les productions agricoles des champs communautaires, une maison louée à Mugunga. Agriculture et élevage :Les 150 femmes engagées dans ce domaine par le biais des activités sources de revenus disposeront de produits phytosanitaires, d’outils aratoires, de champs communautaires et de semences sélectionnées – haricots, maïs et arachide. Il est aussi prévu d’acheter les géniteurs nécessaires à l’élevage, d’octroyer les fonds de démarrage aux bénéficiaires et de les organiser en groupes solidaires pour des travaux communautaires dans les champs et auprès du bétail.

2) L’état nutritionnel de 120 enfants nés de viols et/ou affectés par les violences sexuelles dans la région de Mugunga est amélioré. Activité 2.1 : Pour atteindre ce résultat on sélectionnera les 120 enfants bénéficiaires de l’aide nutritionnelle. Activité 2.2 : on réunira les suppléments alimentaires nécessaires : sucre, lait, miel, farine, soja et du maïs. Activité 2.3 : on sensibilisera les familles à l’importance du suivi nutritionnel de leur enfant et on veillera, à travers le rendez-vous médical mensuel, sur les 120 enfants bénéficiaires.

3) La communauté de Mugunga est sensibilisée aux questions liées au VIH/SIDA, au genre, au leadership, à la prévention contre les violences sexuelles et à la lutte contre ces violences. Activité 3.1 : les 30 personnes en charge des opérations de sensibilisation de la communauté de Mugunga seront formées. Elles seront choisies parmi les membres des associations partenaires de la Caritas-Développement Goma, les animateurs diocésains de la commission Justice et Paix, les leaders locaux et les autorités de base. Elles « plancheront » sur ces thèmes : VIH/SIDA, genre, leadership, prise en charge globale des personnes victimes de violences sexuelles, prévention et lutte contre ces violences. Activité 3.2 : A l’issue de deux séances de formation, ces personnes recevront un support éducatif sur lequel elles pourront s’appuyer lors des campagnes de sensibilisation de la population de Mugunga. Des supports renforceront l’impact du message : T-shirts, affiches…

ce qu’en pense le chargé de projet :Dans un contexte d’exactions et de crises récurrentes qui ont des répercussions au sein de la société les femmes sont les premières victimes. Au traumatisme du viol s’ajoute l’exclusion dont le mari est à l’origine. Face à cette double peine, le projet est vraiment pertinent ! Armelle Guillembet, chargée de partenariats/projets Afrique des Grands lacs. Tél. : 01 45 49 75 84.

contRibution RecheRchée PaR le secouRs catholique : 67 000 € couvrant les années 2012, 2013 et 2014. montant total du projet 67 000 €.

autres financeurs : aucun

Code ressource : RIP025 (RDC)

elements budgetaiRes :


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les dernières nouvelles

http://www.secours-catholique.org/article6924.html

Pour aller plus loinoutils du Secours Catholique Fiche d’information : « Regard sur la République démocratique du Congo » (2011) – pôle Afrique.Document de campagne écrit avec le CCFD, Oxfam…(avril-juin 2010) : « République démocratique du Congo – 15 ans de guerre, tout un avenir à reconstruire ». Pôle Afrique.Vidéo réalisée en 2007 : « Entre désespoir et des espoirs » - Témoigne des violences subies par les femmes.

AUTRES PRoJETS AU ConGo-KInSHASA (code ressource RIP025)

Lutte contre le sida dans le diocèse de KikwitPrévention, suivi social de malades et prise en charge médicale de 60 d’entre eux.

Coordination des activités médicales du Bureau des œuvres médicales de Kikwit (BDOM)

Appui institutionnel au BDOM dont l’objectif est d’améliorer l’accès aux soins de la population.

Accueil, formation des enfants des rues de Kikwit

Réinsertion familiale, formation (alphabétisation, scolarisation…) et insertion des enfants dans leur quartier avec l’appui d’étudiants.

AUTRES PRoJETS SUR LE THèME DRoITS HUMAInS

Inde Le combat des « opprimés » pour recouvrer leur dignité.

Albanie Jeunes et femmes de plus en plus solidaires.

Burkina Faso Promouvoir l’accès à la justice des ruraux.


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